Don Bosco Aujourd'hui FRB Septembre 2012 année 133 n. 972

Bulletin Salésien ● SEPTEMBRE 2012 ● Trimestriel ● 133e année ● ISSN 0339-8315


Etre chrétien
à l’ère de facebook


140 ans de fondation !




2 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


Rédacteur en chef :
Vincent GRODZISKI, sdb


Comité de Rédaction
Benoît DESEURE, adb
Joëlle DROUIN, fma
Karine GOLD-DALG
Jean-François MEURS, sdb
Jean-Pierre MONNIER, sdb
Bénédicte PITTI, fma


Mise en page :
Avenue


Comité d’Animation :
Yves BERGERON
Françoise BRIGAND
Mickael CRUBLET
Claudine GILLET
François LE CLÈRE
Myriam MARÉCHAL
Annou MERCIER
Claude SONNET


Administration
FRANCE
Editeur responsable :
Alain BEYLOT, sdb
Œuvres et Missions
de Don Bosco
393 bis, rue des Pyrénées
75020 PARIS
Directeur de publication :
Joseph ENGER, sdb
Commission paritaire
n° 1115 G 87245


BELGIQUE
Editeur responsable :
André PENNINCKX, sdb
ASBL Œuvres de Don Bosco
Clos André Rappe 8
1200 BRUXELLES


Imprimé en Belgique par
Corelio Printing
Allée de la Recherche, 30
B. 1070 BRUXELLES
DON BOSCO


En Belgique, France, Maroc,
Suisse, Tunisie :
www.don-bosco.net


dans le monde :
www.sdb.org


Le Bulletin Salésien existe
dansle monde en 56 éditions
et 29 langues.
Il est diffusé dans 131 pays.


Don Bosco Aujourd’hui - 75, rue Alexandre Dumas - 75020 PARIS - Tél. 01 44.93.97.26 - Fax. 01 43.71.08.58


sommaire
A LA UNE


septembre 2012 • N° 972


4


10


16


20


4 Etre chrétien à l’ère de facebook


REGARD SALÉSIEN SUR LE MONDE


8 Zip-Zap


10 Interview de Mimoun Messaoudi
Le free foot, le foot sans la violence


12 Rencontre avec Mathieu Rougé
Un prêtre chez les politiques


14 Question éducation
Comment aider mon enfant à organiser son
travail scolaire ?


15 Respiration
Un slam d’Aubérie


REGARD SUR LE MONDE SALÉSIEN


16 Evénement
17 jours avec Don Bosco


18 Interview avec le P. Olivier Robin


20 Actualités internationales
Marie-Laure, volontaire Vidès
en République Dominicaine


22 Actualités France - Belgique
Le Festiclip s’ouvre à l’Europe


24 Premier plan
Lorène, une expérience de vie fraternelle


25 Respiration
Qui nous fera voir le bonheur


26 Agenda


12


18
La Lettre à nos Amis,
supplément de la revue
Don Bosco Aujourd’hui
est joint à ce numéro 972
de DBA.


R Avec un mot
de la Provinciale
des salésiennes de
Don Bosco de France,
Sr Chantal Fert


R Et un article sur la fête
de la reconnaissance
des sœurs salésiennes




3DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


© dr


L a première révolution est ce tout nouveauDBA. Nouveau logo, nouvelle formule en taille eten périodicité, avec la Lettre à nos Amis jointe. A
l’intérieur, le dossier a laissé la place à un grand reportage
thématique, articulant un regard salésien sur le monde et
un regard sur le monde salésien. Cette révolution de la
revue va de pair avec celle qui suivra en janvier prochain
pour la mise en ligne d’un nouveau site d’information de
la famille salésienne. Le souhait de la rédaction est de gar-
der le support « papier » et d’intensifier sa présence sur la
toile. Les articles de DBA trouveront une nouvelle présen-
tation sur le Net et d’autres articles s’ajouteront en fonc-
tion de l’actualité salésienne, tant en Belgique qu’en
France et bien au-delà.


La deuxième révolution viendra peut-être s’opérer par le
passage des reliques de Don Bosco en France et en


Une rentrée révolutionnaire !


éditorial
par Vincent GRODZISKI


Belgique en novembre prochain. Ce voyage mondial a été
souhaité par le 9ème successeur de Don Bosco pour pré-
parer la famille salésienne aux festivités du bicentenaire
de la naissance du saint piémontais en 2015. Des reliques
de saints voyagent, comme celle de Sainte Thérèse. On
peut ne pas être sensible à cette démarche. Mais ce pas-
sage des reliques pourra, par l’ensemble des activités
proposées à cette occasion, opérer une autre révolution :
celle de nous laisser saisir par quelque chose qui nous dé-
passe et qui peut nous faire prendre de nouveaux choix
de vie.


Dans toute révolution, il y a des éléments qui nous échap-
pent, qui peuvent nous faire évoluer et avancer. Que ces
deux événements nous ouvrent à de nouveaux regards sur
ce monde, qui parfois peut nous inquiéter et qui nous
révèle aussi le dynamisme et la joie de vivre des jeunes. ❙




4 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


Une jeune étudiante en mé -decine de vingt-deux ansqui, tout en restant ano-
nyme, touche les gens par sa foi,
c’est possible, dans la France de
2012… grâce à Internet. Au prin-
temps dernier, le magazine Pèlerin
a décerné à « Une catho à l’hosto »


le prix du blog catho. Sur ce blog,
ouvert depuis septembre 2011,
Dopamine (le pseudo de cette
demoiselle) raconte sa vie d’appren-
tie médecin, son quotidien d’ex-
terne dans un hôpital public du nord
de la France, avec une bonne dose
d’humour, voire d’autodérision.
Mais aussi avec beaucoup de pro-
fondeur : « J’ai grandi dans une
famille de culture catholique. Au
début de mes études supérieures,
j’ai rencontré le Renouveau charis-
matique et c’est là que j’ai eu ma
conversion personnelle. Dieu est
devenu une personne vivante qui
illumine ma vie et dont je cherche à
témoigner (…) Sur ce blog, je veux
juste raconter mes expériences,
mes rencontres, et partager mes
réflexions de catholique qui recon-
naît dans tout patient le visage du


Christ souffrant ». Alors, une telle
« aventure » aurait-elle été possible
il y a dix, vingt ou trente ans ?


L’Eglise et Internet
Etre présent sur Internet, c’est
donc ça ? C’est ça, et quantité d’au-
tres choses, souligne le père Henri-
Jérôme Gagey, enseignant-cher-
cheur à la Catho de Paris. « Dès que
dans les années 1990, l’accès au
réseau mondial s’est ouvert au-delà
des milieux scientifiques spéciali-
sés, l’Eglise s’y est investie ». Celle-
ci a notamment su mettre à profit
l’un des principaux avantages du
net : augmenter indéfiniment, mais
à des coûts raisonnables, très rai-
sonnables, la capacité de stockage
et la vitesse de circulation des do -
cuments. « On trouve tout, tout
de suite et presque pour rien »


Il y a moins de six ans, facebook, youtube,
twitter* n’existaient pas. Aujourd’hui,
90 % des adolescents sont inscrits sur un
réseau social. Et ils passent en moyenne
deux heures par jour devant leur
ordinateur. Pour les adultes aussi,
évidemment, Internet a changé la vie.
Alors, être chrétien à l’ère de facebook,
qu’est-ce que cela change ?


Etre chrétien
à l’ère de facebook


reportageA LA UNE




5DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


●●●


sur Internet, détaille le père
Gagey : la liturgie des heures,
le rituel du baptême des
adultes, des idées de chants
pour les célébrations, mais
aussi la somme théologique de
saint Thomas ou les dernières
encycliques du pape ! Huit
cents sites sont aujourd’hui
liés au portail de l’Eglise catho-
lique de France.
L’Eglise, cette institution sou-
vent ringardisée, à l’aise avec
Internet, voilà qui peut surpren-
dre. Bien sûr que non, nous
répondait le père Bernard Pod-
vin, porte-parole des évêques
de France, il y a un an, lors d’un
congrès national des anciens
élèves et amis de Don Bosco :
« Il y a une grande tradition de
communication dans l’Eglise.
La première émission de télé
fut une messe ! Alors, parce
que désormais tout est numé-
rique, rapide, nous serions
incapables de communiquer le
Christ ? Non, bien sûr ! »


Communiquer plus vite
et pour moins cher
Tous les mouvements d’Eglise
s’y sont mis. Les Salésiens de
Don Bosco ont, par exemple, il


y a quelques années aban-
donné la publication de leur
journal « interne » pour privilé-
gier une diffusion sur le portail
salésien. Mais Internet, ce
n’est pas que de l’info moins
chère. C’est aussi désormais
un lieu-dit « interactif », où l’on
peut partager, réagir, témoi-
gner. Ces groupes en réseau
ont toujours existé. Ils étaient
(et demeurent) nos commu-
nautés de vie, nos équipes de
travail, nos cellules familiales,
sociales et ecclésiales, mais
désormais elles s’affranchis-
sent des contraintes géogra-
phiques et culturelles. Ainsi, le
Mouvement salésien des
jeunes (MSJ), par son groupe
sur facebook, permet à trois
cents jeunes éparpillés à tra-
vers toute la France d’être « en
lien », d’être reliés. Relier, l’éty-
mologie du mot… religion. En
France encore, les dominicains
ont saisi l’opportunité du web
pour proposer un temps de res-
sourcement, de prière, d’inter-
pellation, de méditation, à l’oc-
casion du Carême. Leur
« retraite dans la ville » (le nom
de leur site) a compté, en 2012,
cinquante mille retraitants, cin-


quante mille personnes qui ont
prié ensemble et en même
temps chacun chez soi, dans la
solitude de la vie quotidienne.
« En fait, ils forment une com-
munauté invisible de prière »,
ex plique un frère dominicain.
Internet, c’est enfin, une belle
vitrine, que les chrétiens n’ont
pas à bouder. « Etre sur In -
ternet, ça fait jeune », sou-
ligne-t-on parfois dans l’Eglise.


ment des communautés, on
trouvait intéressant de montrer
un visage dynamique de la vie
consacrée », souligne l’un des
organisateurs. Une réussite.
Les sœurs salésiennes de Fran -
ce et de Belgique ont égale-
ment saisi l’opportunité Internet
en mettant en ligne, il y a
quelques mois, neuf vidéos,
neuf petits clips où des sœurs
expliquent leur vocation, leur


« Quand on dit aux jeunes, ‘Tu
devrais venir au Campobosco’,
ce grand rassemblement salé-
sien de la fin août, et qu’on
peut ajouter ‘Va voir sur le site
du campobosco la vidéo’, on
marque des points. On aurait
fait comment avant ? », expli -
que le frère Sébastien Robert.
Dans la même dynamique, fin
janvier, un flashmob dansé par
six cents jeunes religieuses et
religieux de France a été mis en
ligne. Ce clip baptisé « Brothers
and Sisters Act » a été vu plus
de cinquante mille fois sur Dai-
lymotion. « Alors que l’on ne
cesse de pointer le vieillisse-


vie, leur joie d’être religieuse.
Ces bouts de films font
mouche. Et d’ailleurs, certaines
congrégations religieu ses ne
cachent pas avoir été appro-
chées par certaines jeunes pos-
tulantes via… Internet.


Les dangers
Reste qu’il y a des risques. Des
dangers. Le premier, explique
le père Gagey, c’est que sur
Internet, tout se vaut. « Les
discours les plus réfléchis et
les mieux informés y voisinent
avec des propos de néo-
phytes, voire des rumeurs de
toutes sortes sans qu’il soit


« A vous, jeunes, revient en particulier le devoir d’évangélisation de ce continent digital.
Sachez prendre en charge avec enthousiasme l’annonce de l’Evangile à vos contemporains.


Le pape est à vos côtés avec sa prière et avec sa bénédiction. » Benoît XVI




6 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


facile de distinguer les uns des
autres », explique le père
Gagey. Une situation que cer-
tains considèrent analogue à
celle qui caractérisait la prédica-
tion de l’Evangile par Jésus-
Christ et ses apôtres. S’il parlait
avec autorité, son autorité « dé -
pendait de la puissance de la
parole qu’il adressait et non de
sa position institutionnelle »,
explique Henri-Jérôme Gagey.


Pour le père Bernard
Podvin, il s’agit donc
d’être authentique, mais
aussi d’être bien au clair
avec ce que l’on est, ce à
quoi on croit. « La réalité
de la communication, sur
Internet com me ailleurs, a
ses rè gles, que l’on soit
an nonciateur de la Bonne
Nouvelle ou de concom-
bres ! », sourit le porte-
parole des évêques de
France.
L’autre danger, auquel le
pape Benoît XVI a mis en
garde dans son message
pour les Journées de
la communication 2012,


c’est celui de la virtualité : « Le
Saint-Père nous met en garde
contre la tentation du tout-digi-
tal. Les technologies doivent
permettre de rapprocher les
gens d’une pratique de la foi
vécue dans nos communautés
chrétiennes, en Eglise », ex -
plique Guillaume Anselin, spé-
cialiste de ces questions. Les
blogs ne remplacent pas la
messe. Ni les tweets*, les
séances du caté. L’un des élé-
ments de réponse est peut-être
à aller chercher dans le succès
des dernières Journées mon-
diales de la jeunesse, à Madrid,
durant l’été 2011. Cette gé -
nération facebook était bien
présente sur le sol espagnol
pour vivre des rencontres


bien réelles. Les organisateurs
s’étaient d’ailleurs amusés à
« détourner » l’une des fonc-
tionnalités de facebook : « Vous
allez revenir avec 1 500 000
demandes d’amis », disait l’un
de leur slogan.
Pour le frère Sébastien Robert,
un autre danger guette : celui
de, parfois, trop resserrer le
monde. Ah bon ? « Pour des
jeunes qui partent vivre une
expérience à l’étranger, inter-
net peut permettre de rassurer
les proches, de rester en
contact avec eux. Mais cela
peut aussi pour certains être
un obstacle à vraiment décou-
vrir la culture de là où il est
arrivé. Si on ne parvient plus à
couper les ponts avec la
France, par exemple en se
connectant tous les soirs à
internet, on peut, dans ces cas-
là, rater quelque chose… »


Reste, en conclusion, cette
con viction de Benoît XVI : au
cœur de cette ère numérique,
de cette époque facebook, de
ces années twitter*, les apô-
tres, ce sont les jeunes. « A
vous, jeu nes, revient en particu-
lier le devoir d’évangélisation de
ce continent digital. Sachez
prendre en charge avec enthou-
siasme l’annonce de l’Evangile
à vos contemporains. Le pape
est à vos côtés avec sa prière et
avec sa bénédiction ». Com me
Dopamine et son blog « Une
catho à l’hosto » par exemple.
Mais finalement, cha cun à sa
manière. L’enjeu est important.
« Demain, ce sont des généra-
tions entières qui auront connu
facebook comme principal
canal de proximité, pour s’infor-
mer, parler ou rencontrer »,
conclut Guillaume Anselin. ❙


Benoit DESEURE


Dans l’univers Internet :
Facebook
est un réseau social sur Inter-
net permettant à toute personne possé-


dant un compte de créer son profil et d’y publier
des informations, dont elle peut contrôler la visi-
bilité par les autres personnes, possédant ou
non un compte. L’usage de ce réseau s’étend du
simple partage d’informations d’ordre privé (par
le biais de photographies, liens, textes, etc) à la
constitution de pages et de groupes visant à
faire connaitre des institutions, des entreprises
ou des causes variées.


Youtube et Dailymotion sont
deux sites web d’hébergement de vidéos sur
lequel les utilisateurs peuvent envoyer,
visualiser et partager des vidéos.


Twitter est un outil de réseau
social qui permet à un utilisateur
d’envoyer gratuitement de brefs messages,
appelés tweets (« gazouillis »), sur l’Internet, par
messagerie instantanée. Ces messages sont
limités à 140 caractères.


MSN est un fournisseur d’accès à
Internet et un des portails web. Il


est utilisé comme boîte mail et messagerie ins-
tantanée.


Blog est un type de site web, ou une partie d’un
site Web. Comme son étymologie l’indique (web
log signifie journal de bord sur le web en anglais),
un blog est censé contenir régulièrement de nou-
veaux billets, c’est-à-dire des notes ou des arti-


cles agglomérés au fil du temps sur un sujet
donné.


Picasa est un logiciel de gestion d’images, et
se décline aussi en une application de
visualisation et d’organisation sur le Web
de photographies du même nom.


Deezer est un service d’écoute de musique
permettant d’écouter les artistes,
titres, albums favoris et de créer,
échanger les playlists grâce à un catalogue de
15 millions de titres, issus de tous les genres
musicaux.
Ces définitions sont tirées de Wikipédia, une
encyclopédie multilingue, universelle et libre-
ment diffusable sur Internet.


reportageA LA UNE


Blog à part est un clip vidéo
abordant le problème de contenu


de certains blogs qui fleurissent
sur Internet. Un clip vidéo de sept


minutes ouvrant à la réflexion et
à l’échange auprès de groupes


de jeunes.
Il est téléchargeable sur le site


www.donboscomedia.com
dans la rubrique D’Clic.




7DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


vacances, ils diffusent la vie privée des
autres sans s’en rendre compte. Ainsi, si
l’enfant d’une directrice d’école diffuse
ses photos, ses copains verront la direc-
trice en maillot de bain ! Pour cette raison,
il me semble qu’il vaut mieux être sur face-
book : ainsi, on sait ce que l’on dit de moi.
Le deuxième danger, c’est la diffusion de
calomnies, de mensonges, de fausses
informations, exactement comme avec
les téléphones mobiles ou internet. Le
père Jean-Marie Petitclerc dit souvent aux
jeunes : « Ce que tu as mis sur facebook,
est-ce que tu irais le crier à pleine voix sur
la cour de récréation ? » Enfin, le dernier
danger est économique : facebook accueil -
le des applications de jeux créés par d’au-
tres sociétés. Parfois, pour continuer à
jouer, il faut payer et cela peut se faire avec
une facilité déconcertante, avec le télé-
phone mobile, l’abonnement adsl ou le
numéro de carte bleue des parents. Il faut
donc être vigilant.


DBA : Et que peut apporter facebook ?
S.R. : C’est un outil de partage et de com-
munication qui actuellement correspond
bien aux jeunes et qui leur permet de se
construire. Avant, nous avions la rue pour
nous retrouver. Cette cour de récréation
qui se prolonge lorsqu’on rentre de l’école,
c’est facebook. C’est donc nécessaire
dans la construction du jeune. Ainsi, il est
prouvé que quand un jeune a 210 amis sur


facebook, il ne discute en fait qu’avec 10%
d’entre eux, ceux avec qui il entretient un
lien fort, les copains de classe. Le psychia-
tre Serge Tisseron a développé le concept
« d’extimité » : c’est ce besoin qu’a un
jeune de se dévoiler pour quêter l’approba-
tion de ses pairs En gros, « suis-je cool ou
suis-je nul ?»


DBA : Donc, en tant que parents, en tant
qu’éducateurs, nous devons être pré-
sents sur ce réseau ?
S.R. : On n’est pas obligé d’y être, il faut
avoir envie d’y aller. Je serais tenté de dire
qu’en tant qu’adulte, c’est bien que nous y
soyons, sans forcément nous dévoiler. En
tant qu’éducateur, je sais que je ne peux
pas y être connecté tout le temps, mais
quand j’y suis, c’est comme dans la cour
de récréation : je vois, je lis des choses et
je décide d’agir ou pas. Et comme dans la
cour de récré, si j’agis, ce n’est pas en
criant devant tout le monde. C’est donc
par un mail ou un message privé, jamais
sur le « mur » du jeune concerné. Et si l’on
sent une difficulté, une grosse question,
voire un moment de désespoir, nous
devons oser une parole, un échange qui
peut déboucher sur un échange avec moi
ou avec un autre éducateur. Car facebook
ne remplacera jamais la relation éducative
réelle. ❙


Propos recueillis par
Benoît DESEURE


DBA : Comment expliquer le succès de
facebook, notamment auprès des jeu -
nes ?
Sébastien Robert : L’idée géniale de face-
book est d’avoir réussi à associer tout ce
que les jeunes aiment : discuter entre eux,
partager de la musique ou de la photo. En
fait, c’est MSN, un blog, Picasa, youtube
et deezer* réunis ! C’est en plus un sys-
tème très ingénieux pour retrouver des
amis, notamment par les adresses mail.


DBA : Comment nous, parents, devons-
nous réagir ?
S.R. : A mon sens, davantage par la pré-
vention que par la répression. Il vaut mieux
savoir que mon enfant y va plutôt qu’il y
aille sans mon consentement, avec le télé-
phone mobile des copains ou par un ordi-
nateur. En revanche, ça demande aux
parents de s’intéresser à ce monde. J’en-
tends souvent des parents dire « combien
de temps as-tu passé sur l’ordinateur
aujourd’hui ? ». Mais en fait ils devraient
demander : « Qu’est-ce que tu as fait
aujourd’hui sur l’ordinateur ? » Et pour
mieux comprendre les réseaux sociaux,
les meilleurs professeurs, ce sont… les
enfants !


DBA : En tant qu’éducateur, quels dan-
gers percevez-vous dans l’utilisation de
facebook ?
S.R. : Le premier, c’est l’atteinte à la vie pri-
vée. Quand ils partagent leurs photos de


« Facebook permet au jeune
de se construire,
mais ne


remplacera jamais la
relation éducative réelle »


Webmaster de la famille salésienne (il
préfère d’ailleurs le terme « tisserand »), le


frère Sébastien Robert, salésien de Don
Bosco, intervient régulièrement dans le


réseau salésien (et en dehors) pour
présenter les réseaux sociaux et évoquer
quel positionnement éducatif envisager.


© dba




8 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


Zip Zap
JEU


Colorio
■ COLORIO est un ensemble carré de 25 plots
de différentes couleurs et judicieusement
mélangés pour former un jeu immuable pen-
dant toute une partie. 5 couleurs le composent
et chacune d’elles est ainsi représentée par 5
plots. En début de partie, tous ces plots sont
recouverts par des bouchons. Le principe du
jeu repose d’une part sur le déplacement stra-
tégique des bouchons, et d’autre part sur la
capacité de chacun à mémoriser les couleurs
que l’on va couvrir.... ou découvrir. ❙


DVD


WALL-E
WALL-E est un film d’anima-
tion en images de synthèse améri-
cain, le neuvième des studios Pixar,
réalisé par Andrew Stanton. Le film, qui
se place dans le futur, suit l’histoire d’un
robot nommé Wall-e, conçu pour net-
toyer la terre de ses déchets. Celui-ci va
tomber amoureux d’un autre robot,
nommée Eve, et la suivre dans l’es-
pace pour une aventure qui va
changer le destin de l’huma-
nité.


Internet


Héros anonymes
■ Frédérique Bedos, égyptologue, conférencière, animatrice de télévision et de radio a
décidé d’utiliser ses compétences pour faire connaître des héros modestes et positifs.
Son projet « Imagine », a lancé un site internet où elle a commencé à présenter
quelques-uns de ces personnages positifs, à commencer par ses parents qui ont adopté
18 enfants ! Un autre personnage, le handicapé physique Ryad Salem, rayonne de force
et de générosité. D’autres vidéos suivront. Malgré un décalage entre le son et l’image,
parfois gênant, ces vidéos sont toniques en ce temps de crise. ❙
Site : www.thehumbleheroes.com


BD


Ils sont fous
ces gringos !
■ En 1948, le talentueux dessinateur Jijé,
Joseph Gillain, auteur de la célèbre BD
“Don Bosco”, entraîne aux Etats-Unis sa
famille, ainsi que deux futures grandes
pointures de la BD, Morris, père de
Lucky Luke, et Franquin, père de Gaston
Lagaffe. Joseph Gillain était un homme
truculent, aux cent idées quotidiennes.
Le périple, digne de “La Route” de
Jacques Kérouac, fut plein d’aventures
que ses protagonistes ont souvent évo-
quées, jusqu’à en faire un mythe. C’est
cette légende que Yann a voulu raconter,
avec Olivier Schwartz comme metteur en
images. Tout est vrai et, en même temps,
tout est fiction dans cette BD sympa-
thique qui appelle une suite. ❙
> Olivier Schwartz et Yann,


Gringos Locos, Dupuis.




CATECHESE


Nathanaël
■ Nathanaël est un itinéraire catéchétique, pour les 8-11 ans, constitué
d’une banque de modules, combinant des temps en équipe, en famille,
et en paroisse le dimanche. Pour chacun des modules de cet itinéraire,
les enfants reçoivent un Carnet KT : un « cadeau de foi » à développer
et à savourer, personnellement et en Église. ❙


LIVRE PARENTS


Humour et
vitamines pour
notre couple
■ Les chroniques de Bénédicte
Lucereau offrent un cocktail
vitaminé propre à relever
l’harmonie du couple. Durer


ensemble, c’est bien ! Mais “bien durer ensemble”, c’est mieux ! Sen-
timents envolés, manques d’attention, communication pauvre,
voire inexistante… Alors, fin du couple ? Ces pages, pimentées d’il-
lustrations humoristiques, démontrent le contraire. ❙
> Aux éditions de l'Emmanuel


LIVRE ENFANTS


La petite
Julienne
■ Orpheline de père et de mère dès son
plus jeune âge, Julienne de Cornillon
trouve sa plus grande consolation
dans la proximité avec l’Eucharistie, à
la présence de laquelle elle est très sen-
sible et assidue. Le Christ devient ainsi
son meilleur ami. C’est alors qu’elle
reçoit de Lui les premières révélations sur l’importance du Sacre-
ment de son Corps et de son Sang et sur la dévotion particulière
que l’Eglise devrait lui montrer : « Beaucoup oublient que je suis
présent dans le pain et le vin. Je suis réellement à vos côtés
chaque jour. Je désirerais que vous célébriez cela de manière plus
particulière une fois par an. Ce sera la Fête-Dieu ». ❙
> Aux éditions de l'Emmanuel


9DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


■ Le prix Jeune & Bénévole est lancé ! Les inscriptions sont ouvertes
jusqu’au 15 octobre. Il suffit pour cela de déposer son témoignage sur le
site : www.prixjeunebenevole.org
Le prix Jeune & Bénévole récompense les meilleurs témoignages des 15 à
25 ans en faveur du bénévolat. Tous les moyens d’expressions sont pos-
sibles pour communiquer tout ce que le bénévolat apporte et donner à
d’autres jeunes l’envie de s’engager !
Parmi les lauréats 2011, Mayssa, 25 ans, bénévole à la Fondation Claude
Pompidou. Elle a gagné un séjour en chantier international. Elle livre ses
réflexions et ses émotions sur le plaisir d’accompagner des enfants han-
dicapés ou des personnes âgées :
« Votre temps est précieux ? Partagez-le ! » C’est le slogan de la Fondation
Claude Pompidou. Dans le service minibus, nous accompagnons des
enfants handicapés ou des personnes âgées pour faire des activités
diverses, adaptées à leurs capacités et intérêts. Chaque sortie apporte
quelque chose de nouveau, autant à nous bénévoles qu’aux personnes
accompagnées. Eux se divertissent et se laissent guider par toute la
confiance qu’ils nous font ; derrière ces yeux gamins, et ces rides, il y a ten-
dresse et amour partagé. A travers eux nous nous questionnons sur les
aspects essentiels de la vie, nous permettant de relativiser les choses et
d’apprécier la simplicité et la beauté de notre existence.
Enfin, se demande-t-on : est-ce eux qui ne sont pas comme les autres, ou
sommes-nous, nous-mêmes, pas comme eux ? Voir le monde à travers les
yeux d’un enfant trisomique ou d’une personne en fauteuil roulant est dif-
ficile certes, mais à la fin d’une sortie, ça nous manque déjà. Nous avons
fait sourire quelqu’un, nous avons aidé des parents. Les WE sans béné-
volat, nous passons chaque jour comme un jour ordinaire, et nous l’ou-
blions, comme un jour ordinaire… Le bénévolat, par contre, donne goût


à notre journée et valeur à notre
temps. Votre temps est précieux ? Le
mien l’est devenu. » ❙


S a l e s i a n i
ss i m o


S a l e s i a n i
ss i m o




10 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


DBA : Aujourd’hui ensei-
gnant, hier éducateur. Quel -
ques mots sur votre par-
cours ?
Mimoun Messaoudi : Après le
BAC, j’ai fait des études en élec-
tronique en passant un BTS* et
un niveau licence profession-
nelle réseau informatique.
Après avoir créé l’association
« Cap sur la ci toyen neté », je
me suis formé à l’animation en
passant le BEATEP* puis un
choix a dû se faire entre le
diplôme d’éducateur PJJ* et
l’enseignement.


DBA : Pourquoi avoir créé
une association ?
M. M. : Suite aux émeutes de
98 dans mon quartier de Four-


chevielles, j’ai été interpellé par
des gens qui m’ont dit que la
situation ne pouvait s’arranger
que si on créait une association
qui soit reconnue dans le quar-
tier. C’était la première fois que
j’entendais ce mot « associa-
tion ». J’avais connu le temps où
il y avait des animateurs qui s’oc-
cupaient de nous, proposaient
des activités, des sorties. Puis
en 95, la nouvelle mairie a fermé
la structure et tout a commencé
à se dégrader. Pour s’en sortir
nous avons donc créé l’associa-
tion « Cap sur la citoyenneté »
en 98 pour favoriser les actions
citoyennes et promouvoir l’aide
aux devoirs en accueillant tous
les jeunes sans distinction. No -
tre référen ce était la boussole


© dba


Mimoun Messaoudi est aujourd’hui enseignant au lycée Don Bosco Nice. Originaire d’Orange dans
le Vaucluse, il a créé, avec une équipe de jeunes, le Free-Foot, nouveau jeu collectif, basé sur le
respect et la convivialité. Découverte de ce nouveau sport grâce à son inventeur.


Le Free-Foot, le foot
sans la violence


* BTS : Brevet de Technicien
Supérieur


* BEATEP : Brevet d’Etat
d’Animateur Technicien de
l’Education Populaire et de
la jeunesse


* PJJ : Protection Judiciaire
de la Jeunesse


* BAFA : Brevet d’Aptitude
aux Fonctions d’Animateur


Mimoun transmet
les règles du jeu


avec les quatre repères : ci -
toyenneté, respect, droits et
devoirs. La première opération
qu’on a menée visait la réhabili-
tation du quartier en faisant
repeindre les lieux dé gradés par
les jeunes. N’ayant aucune sub-
vention du côté de la mairie, les
bailleurs sociaux nous ont fourni
la peinture. Chaque jeune s’est
approprié son es pace et y avait
pas intérêt à le taguer ! Nous
avons été soutenus par le préfet
qui m’a con seillé de me former
à l’animation.


DBA : Comment vous est ve -
nue l’idée de créer le Free-
Foot ?
M. M. : En organisant des
matchs de football, on a dû faire


face à deux problèmes : celui
des bagarres et le fait qu’on ne
nous accepte pas dans des
stades pour pratiquer ce sport.
Avec l’équipe, on a réfléchi pour
mettre en place de nouvelles
règles et un nouveau type de


interviewREGARD SALÉSIEN SUR LE MONDE


Pour tout renseignement
complémentaire :
free.foot@freesbee.fr




11DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


sport. On l’a appelé le Free-Foot
car ce jeu peut se mettre en
place dans n’importe quel es -
pace, il n’y a pas de limite de ter-
rain… et on a décidé d’instaurer
deux règles d’or : tout con tact et
toute parole sont interdits. Ce
jeu offre ainsi la pos sibilité à
tous de s’épanouir dans un
sport basé sur le respect et la
solidarité. Pour nous, cette pra-
tique reste un instrument. L’ac-
tivité sportive doit être comprise
comme un mo yen de passer
par une activité corporelle pour
socialiser les comportements
agressifs. Le Free-Foot se joue
4 contre 4, voire 5 contre 5. Son
matériel est très pratique. Deux
cages de but avec la particularité
qu’on peut tirer devant ou der-
rière. Pour la fabrication, nous
avons fait appel à des jeunes en
formation dans le métal. Les
premiers éléments étaient en
fonte. Vu le poids, on a décidé
de faire faire une structure en
aluminium par des jeunes qui
étaient en apprentissage ; les
assemblages ont été réalisés en
plastique par un jeune en BTS
qui travaillait dans une usine.


DBA : D’autres particularités
de ce sport ?
M. M. : Nous étions admiratifs
devant des sports comme le
judo où il y a le salut entre
joueurs. Ça nous semblait im -
portant aussi d’instaurer cela :


un salut en début et en fin de
match. Sur deux lignes, face à
face, chaque joueur tape sur les
mains de son adversaire. Nous
avons aussi inventé un ballon
qui ne risque pas de casser les
vitres, un ballon qui ne rebondit
pas beaucoup, avec une injec-
tion de mousse en polyuré-
thane.


DBA : C’est un jeu qui déve-
loppe aussi technique et rapi-
dité ?
M. M. : Chaque équipe défend
une cage et il est possible de
marquer par les deux côtés du
but adverse. Cette particularité
ouvre et oblige naturellement à
de nouvelles stratégies d’at-
taque et de défense. Avec le
nombre réduit de joueurs, cette
règle facilite le jeu collectif et la
polyvalence de chacun. Cette
activité sportive développe la
vision du jeu, la circulation
rapide de la balle, l’anticipation
du placement. Elle pousse à
devancer les décisions de ses


coéquipiers et apprendre à lire
le jeu des adversaires.


DBA : Quel a été l’impact sur
les jeunes ?
M. M. : On se demandait si ça
allait marcher car ce n’était pas
tout à fait du football avec ses
règles. Mais les jeunes et les
enfants sont vite rentrés dans le
jeu. Les règles sont simples. Il
n’y a pas de gardien. Tous les
joueurs sont polyvalents. Et ça
tourne vite quand il y a beau-
coup de jeunes. On organise
des parties de cinq minutes.
L’équipe ga gnante rencontre la
troisième équipe qui est restée
sur le côté et ainsi de suite.
En tant qu’éducateur à l’associa-
tion « Cap sur la citoyenneté »,
j’ai pu remettre sur les rails des
jeunes de quinze-seize ans, qui
se retrouvaient en justice. Com -
me ils devaient effectuer des
TIG (Travaux d’Intérêt Général),
ils avaient à animer le jeu auprès
des enfants à l’école. Nous
avions une convention auprès
des écoles primaires pour faire
connaître ce jeu. Je prenais le
temps avec le jeune pour prépa-
rer au mieux son intervention :
avoir bien intégré les règles, être
un exemple pour les enfants,
bien parler et bien se comporter.
Cela a transformé pas mal de
jeunes. Certains ont continué
dans l’animation. Ils ont passé le
BAFA* puis d’autres diplômes.
Lors d’une animation d’une jour-


née à Bagnols-sur-Céze, un chef
d’établissement d’un collège, a
été « scotché » de voir ses jeu -
nes autrement que dans les
insultes et bagarres. Ils étaient
heureux et de nouveaux liens se
sont tissés entre eux grâce à ce
sport.


DBA : Quel avenir pour le
Free-Foot ?
M. M. : Suite à l’invention du
jeu, nous avons obtenu le 3è prix
au salon de l’invention Jon-
quière en 99 et le prix de la
région Rhône-Alpes au salon de
l’innovation à Lyon en 2000.
Nous avons créé l’association
« Free Foot l’Aventure ». L’objet
de cette association est de
faire connaître et exister le jeu
free-foot par tous les moyens
possibles. Elle a aussi à charge
l’organisation et la promotion
(af fiches, tracts, tee-shirts...)
des manifestations et des ren-
contres de free-foot.
L’entreprise GES, fabriquant
des tapis de sol, a racheté le
brevet pour le développer. J’ai
pour mission aussi de le faire
connaître. Et nous nous y
employons à Don Bosco Nice
où les élèves pratiquent ce jeu
durant l’année scolaire et durant
les manifestations salésiennes
comme le Festi Foot. ❙


Propos recueillis par
Vincent GRODZISKI
Avant et après chaque match, les deux équipes se saluent.


Le ballon circule aussi
derrière le but.


Lors d’un pénalty, le ballon doit
aller directement dans le but sans


toucher le sol.


© dba


©
d


ba


©
d


ba




12 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


q Télé, radio, livres, les chiffres
98 % des Français regardent la télévision chaque
jour. Et 81 % écoutent de la musique. La fréquenta-
tion d’un cinéma au moins une fois par an concerne
désormais 57% des Français, contre 52 % en 1973.
De même, 37 % ont visité un musée en 2008 (contre
33 % en 1973), 19 % ont assisté à au moins une
pièce de théâtre professionnelle (contre 12 %) et
14 % ont assisté à un concert de rock ou de jazz


(contre 6 %). En revanche, la proportion de lecteurs
de plus de 20 livres par an a chuté de 28 % de la
population en 1973 à… 16 % en 2008. La lecture
s’est progressivement féminisée tout en perdant le
lien privilégié qu’elle entretenait avec la jeunesse. ❙


q Pamela Druckerman,
fan des mamans françaises !
Parmi les livres qui font beaucoup parler d’eux aux
Etats-Unis cette année, figure celui de Pamela


Druckerman (éditions Penguin Press) et intitulé « Ele-
ver bébé, une mère américaine découvre la sagesse
de l’éducation parentale à la française ». Cette mère
de trois enfants raconte notamment que les mamans
françaises habituent leurs enfants dès leur plus jeune
âge à faire des repas équilibrés, à des heures régu-
lières et à manger de tout (même des légumes !). Le
livre marche très fort outre-Atlantique. De quoi redon-
ner un peu d’assurance à toutes les mamans ! ❙


fil d’infos


L ’Eglise doit-elle intervenir dans ledébat politique ? Et de quelle façon ?« La réponse n’est pas évidente »,
estimait le cardinal André Vingt-Trois dans
un ouvrage paru en janvier dernier (« Quelle
société voulons-nous ? » chez Pocket)... à
quelques semaines de l’élection présiden-
tielle française !
N’empêche, l’Eglise catholique n’est pas
absente des lieux de décision politique du
pays. Ainsi, du côté de la basilique Sainte-
Clotilde, à Paris, un homme reçoit chaque
jour, à déjeuner, un ou des parlementaires
français. A quelques décamètres de l’As-
semblée nationale, la table est modeste et
l’hôte du lieu dit qu’il exerce ici, lui aussi, un
« ministère mo deste ». Ministère ? L’hom -
me se rait-il membre du gouvernement ?
Non, il est ministre… de Dieu. Prêtre. Le
père Matthieu Rougé, est en fait directeur
du Service Pastoral d’Etudes Politiques.


Créé en 1992 par le cardinal
Jean-Marie Lustiger, alors
archevêque de Paris, le SPEP
constitue une présence de
l’Eglise pour les responsables
politiques qui le souhaitent.
« On dit souvent que je suis
aumônier des parlementaires.
En fait, ce n’est pas tout à fait
exact, on ne peut être aumônier
qu’en prison, dans l’armée ou à l’hôpi-
tal, des lieux où l’on est souvent soit privé
de liberté, soit dans l’impossibilité de se
déplacer. Ce n’est pas le cas des poli-
tiques ! », sourit ce « prêtre blackberry »,
âgé de quarante-quatre ans et qui circule
dans Paris à vélo. Et qui en décembre der-
nier, était à la table du président de la Répu-
blique d’alors, Nicolas Sarkozy.


À quoi peut servir
une telle présence d’Eglise ?
« Discrète sans être clandestine, un para-
doxe », comme la définit le père Rougé. Une
messe est proposée aux députés et à leurs


collaborateurs chaque mercredi matin. Elle
a ses fidèles. Un pèlerinage à Lourdes est
organisé chaque année. Surtout, la messe
de rentrée des responsables politiques est
présidée ici, à Sainte-Clotilde, chaque année
par le cardinal Vingt-Trois et son homélie est
très attendue. « C’est d’abord un temps de
prière, les caméras restent donc à l’exté-
rieur, explique le père Rougé, par ailleurs
professeur de théologie à l’école cathédrale.
Mais en même temps, elle a un caractère
semi-officiel ». L’an dernier, y assistaient
sept membres du gouvernement, le prési-
dent de l’Assemblée, environ 150 parlemen-


rencontreREGARD SALÉSIEN SUR LE MONDE


Curé de Sainte-Clotilde à Paris, le père
Matthieu Rougé* est souvent appelé dans


les médias le « curé des politiques ».
Rencontre.


Matthieu Rougé,
un prêtre chez


les politiques…


* Le père Matthieu Rougé a participé au printemps dernier à un débat
sur foi et politique organisé par la revue DBA et les fédérations d’anciens
élèves et amis de Don Bosco, à Paris. Après neuf années à la tête du SPEP,
il cède sa place, en ce mois de septembre 2012, au père Laurent Stalla-
Bourdillon.




13DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


q Lourdes, une fréquentation
en hausse constante
Chaque année, les sanctuaires de Lourdes accueil-
lent six millions de visiteurs et pèlerins, soit environ
vingt mille par jour à la Grotte en saison, représen-
tant soixante-dix nationalités. Cette fréquentation,
étudiée sur une longue période, connaît une hausse
constante : environ trois millions de visiteurs dans
les années soixante-dix et cinq millions dans les


années quatre-vingt. Cinq cents pèlerinages y sont
organisés chaque année. En saison, cinquante-
deux eucharisties sont célébrées quotidiennement
sur le site. ❙


q Un « Que sais-je ? »
sur les familles recomposées
En France, plus de 7 enfants sur 10 vivent avec leurs
deux parents biologiques. Les familles recompo-
sées ne représentent donc qu’une minorité (environ


580 000) progressant moins vite que les familles
monoparentales. Pourtant, elles sont devenues un
enjeu politique, soulevant des questions juridiques
et sociales importantes, rappelle Julien Damon, pro-
fesseur associé à Sciences-po qui vient de rédiger
un livre intitulé « Les familles recomposées » dans la
collection « Que sais-je ? ». « L’expérience n’est pas
nécessairement souffrance, mais il faut réussir cette
épreuve », écrit-il notamment. ❙


taires et le directeur de cabinet du pré-
sident de la République d’alors,


Nicolas Sarkozy.
« Je prépare aussi évidemment
de nombreux collaborateurs par-
lementaires au mariage, à la con -
firmation, parfois à la première
communion. J’assure en fait
une présence pastorale ». Le
prêtre n’en dira pas beau-
coup plus mais il lui est sou-
vent arrivé de recueillir
auprès de certains élus de
la République leur cas de
con science, de se voir
con fier leurs problèmes
personnels. « Si les dépu-
tés ont besoin de parler,
ils savent que je suis là,
j’accueille à chaque fois.
C’est un temps de pa -
role, de discussion pour


une réflexion morale et personnelle. » ex -
plique-t-il, avant d’ajouter : « Moi, je ne sais
pas si je fais du bien aux politiques, mais ce
que je sais, c’est que beaucoup me font du
bien. J’ai rencontré des gens compétents,
désintéressés, des gens merveilleux ».


Peut-on parler
avec tout le monde ?
« Je crois que l’on peut parler avec tout le
monde en articulant courtoisie et convic-
tions », explique le père Rougé qui se
rappelle avec le sourire être allé, à la pré-
sentation du livre du député communiste


Alain Bocquet, « Un Marx, et ça repart ! »
Travaillant depuis neuf années sur l’articu-
lation entre l’engagement politique et la foi
chrétienne, le prêtre soumet trois ré -
flexions. D’abord sur la nécessité de bien
articuler foi et raison : « Il ne faut pas dé -
fen dre des options directement liées à
notre foi mais établir un consensus
éthique fondé sur la raison. Prenez le pro-
blème de l’euthanasie : il y a eu là un travail
exemplaire du Parlement, réfléchi sereine-
ment et paisiblement. La mission parle-
mentaire a écouté le corps médical, les
confessions religieuses, les pensées phi-
losophiques. En est ressorti un rapport
voté à l’unanimité, toutes tendances
confondues. Et beaucoup de pays ont suivi
cet exemple. Il s’agit donc, pour nous,
constamment d’aider les responsables
politiques à nourrir leurs convictions pro-
pres ». Autrement dit, aidez-moi à com-
prendre pourquoi… je ne suis pas d’ac-
cord. Deuxième réflexion, sur la place de
la foi : « En politique, on n’agit pas de
manière immédiatement reliée à la foi,
mais profondément irriguée par la foi.
D’ailleurs, les évêques, lorsqu’ils ont
publié un texte au moment des élections,
ont débuté par cette phrase : De sa con -
templation du Christ, l’Eglise tire une
vision de la personne humaine cohérente
et en toutes ses dimensions inséparables
les unes des autres. » La foi doit réveiller,
aiguillonner la raison. Dernier point, la laï-
cité. « Une des grandes choses du chris-
tianisme est de bien avoir vécu la distinc-


tion entre l’ordre spirituel et l’ordre tempo-
rel, Rendez à César ce qui est à César et à
Dieu ce qui est à Dieu. Mais César n’est
pas l’égal de Dieu et nous ne sommes pas
citoyens avant d’être chrétiens », consi-
dère le père Rougé.


L’Eglise peut-elle être entendue
des hommes politiques ?
« Il ne suffit pas d’arriver avec son drapeau
pour être entendu. Encore faut-il avoir
quelque chose à dire », fait remarquer le
père Pierre de Charentenay, jésuite, qui
dirige la revue Etudes. L’historien et polito-
logue Philippe Portier en est convaincu :
« L’Eglise n’est pas démunie. On a simple-
ment changé le mode d’intervention, pas-
sant de modalités très institutionnelles à
des formes plus relationnelles, l’Eglise se
situant dans une perspective de dialogue »
Certes, mais cela ne serait-il pas moins
efficace ? Non, considère Philippe Portier :
« Toute la législation sur la bioéthique éla-
borée ces dernières années le montre.
Dans une société postmoderne, où le pou-
voir connaît une forme de crise de
confiance sur lui-même, il est sans doute
plus demandeur d’avis émanant d’autori-
tés comme l’Eglise que par le passé ».
« Une pensée féconde n’est pas celle qui
répond, mais celle qui interroge », disait, il
y a quelques mois, le grand rabbin de Fran -
ce, Gilles Bernheim. Sûr que le père
Rougé serait d’accord… ❙


Benoît DESEURE




14 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


questions d’éducation


nous vous répondons


Comment aider mon enfant à
organiser son travail scolaire ?


remise de notes ; autant d’éléments émo-
tionnels auxquels il faut faire face. La mai-
son devient alors un havre de paix. Le
manque de communication, les tensions
peuvent mettre à mal ce moment. Pour
que cette sérénité perdure, instituez un
rituel.
Un temps de pause est nécessaire. Le goû-
ter sera le bienvenu. Il sera l’occasion d’un
dialogue entre vous sur le déroulement de
la journée. Il ne sera pas troublé par la télé-
vision ni par votre mécontentement lorsque
votre enfant vous annonce des notes qui ne
vous satisfont pas. Cela sera pour plus tard.


Une solide planification
Le second moment ne peut être que celui
des devoirs. Une bonne planification est
indispensable pour être efficace. Elle per-
met l’élaboration d’un cadre pour faire son
travail au fur et à mesure dans un temps
imparti que votre enfant aura évalué. Elle
permettra d’obtenir de meilleurs résultats
en augmentant raisonnablement la quan-
tité de travail. En mettant en place une
solide planification, cela donne le senti-
ment du travail bien fait et terminé car
toute tâche commencée se termine. Elle
évite les angoisses et votre enfant consta-
tera qu’il lui reste du temps de libre pour
d’autres activités.
Pour une bonne organisation deux outils
sont nécessaires : une grille hebdomadaire
vierge, un agenda. A l’aide de la grille
vierge vous établirez ensemble les plages
de temps de travail à l’école, celles dispo-
nibles pour le travail à la maison et le
temps de loisirs. L’agenda permet d’éva-
luer le travail à faire : en priorité le travail du
jour au lendemain, puis votre enfant plani-
fiera les activités prévues sur le long terme


Vous voulez réagir ? Vous vous posez des
questions en terme d’éducation ? Merci de
nous laisser un message au 09.79.94.38.37
(coût de l’appel suivant votre opérateur)


C’est la rentrée scolaire et il faut prendre un nouveau rythme de vie.
D’autant plus que votre enfant entre en 6è. Comment l’aider à s’organiser
pour réussir son année scolaire. Quelle place accordée au travail, à la
détente, à la vie de famille, au sommeil. Voici quelques conseils d’une
directrice de collège.


L a qualité du travail scolaire pen-dant les cours est de premièreimportance. Pour autant, le temps de
travail nécessaire à la réussite ne se résume
pas seulement au temps passé à l’école. Il
comprend le travail fourni à la maison.
Au collège, votre enfant connaît un accrois-
sement de liberté dans la gestion de ses
devoirs tandis que les exigences sont plus
élevées, les évaluations plus espacées et
moins régulières. Comment, dans ce nou-
vel environnement organiser au mieux son
travail personnel tout en préservant une vie
de famille sereine ? Quelles stratégies
employer pour sa réussite scolaire ?
L’école est une journée de travail éprou-
vante pour votre enfant : gestion des cours
à écouter, contrôles surprises, évaluations,


(exposé, lecture, devoirs à rendre deux ou
trois semaines plus tard…). Il s’avancera
dans ses devoirs.
Les exercices proposés par les ensei-
gnants permettent de vérifier sa bonne
compréhension des leçons. Pour leur don-
ner tout leur sens, conseillez-lui de hiérar-
chiser son travail : apprendre sa leçon, réa-
liser les exercices, preuve de l’assimilation
de la leçon du jour.
Une fois le travail terminé, place au temps
du rêve !!!
Avant de se coucher, votre enfant doit avoir
un moment de calme pour se préparer à
une bonne nuit de sommeil. Votre enfant a
besoin de dormir au minimum de neuf à dix
heures. Le matin, une bonne journée com-
mence par un bon petit déjeuner.
Ce rituel ne suffit pas toujours. Il dépend
aussi du regard que vous avez sur son tra-
vail. Ne focalisez pas sur les résultats. Une
mauvaise note ne fait pas de votre enfant
un mauvais élève. Il a fait une erreur : cher-
chez-la, comprenez-la ensemble. Deman-
dez conseil à ses enseignants ! C’est un
problème de connaissances, peut-être n’a-
t-il pas la bonne méthode pour mémori-
ser ! Valorisez toujours ce qui est réussi
dans la copie même le plus anodin. Encou-
ragez-le !
Les activités extrascolaires, quand cela est
possible, sont une bonne pratique. Cepen-
dant elles ne doivent pas entraîner un sur-
plus de fatigue, empiéter sur le temps de
travail. Vous ne pouvez exiger d’un adoles-
cent que l’énergie qu’il peut fournir. ❙


Christine CARICONDO


Christine Caricondo est responsable du Col-
lège Sévigné à Marseille. Cet établissement
est sous tutelle salésienne.




15DBA 972 • SEPTEMBRE 2012©
Ja


cq
ue


s
R


ey


respiration


Quand tu commences le slam,
Tu prends l'habitude et tu déclames,
Tous les textes sans exception,
Tu ne te poses plus la question.
Ça devient comme une addiction,
Tu te mets tout le temps en mode création.


S'il faut continuer à rester joyeux,
Puiser sans cesse l'espoir d'un monde heureux,
Je choisis ce défi sans être malheureux.


Pour certains la vie n'est qu'un jeu,
Alors ils jouent avec le feu.
Mais moi, si j'aime jouer à des jeux,
De société, de stratégie, entre amis, pour être heureux,
Dès que mon Avenir est en jeu,
Je me réveille et je veux me battre avec sérieux,
Pour ne pas que l'on m'impose un chemin douloureux,
Que je ne veux pas et qui m'inquiète même si je ne suis pas peureux,
Alors que je veux vivre ma vie comme un Amoureux,
Qui se lève le matin avec des étoiles dans les yeux.


Aubérie


Ce texte a été écrit dans l’atelier Slam
du Campobosco (23-27 août 2012)




16 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


L a décision vient du 9
ème suc-


cesseur de Don Bosco, le
Père Pascual Chavez et de


son équipe : faire réaliser un tour du
monde des reliques de Don Bosco.
Pourquoi ? En 2015, Don Bosco
aurait eu 200 ans ! Pour se préparer


au bicentenaire de sa naissance, le
Père Pascual Chavez décide de per-
mettre à toute la famille salésienne,
à toute l’Eglise et aux jeunes de
venir confier au saint piémontais
leur vie lors du passage de ses
reliques.


L’événement est mondial ! Depuis 2009, les reliques de Don
Bosco font le tour du monde. Elles reviendront en Italie vers la fin
2013. En novembre, elles seront de passage en France et en
Belgique. Un projet renversant pour notre esprit cartésien !


Vénérer des reliques…
Il est vrai que la vénération des
reliques dans la culture ambiante
n’est pas une démarche évidente. Il
faut remonter aux origines du chris-
tianisme pour en saisir le sens. A
cette époque, les chrétiens persécu-
tés se retrouvaient autour des
tombeaux des martyrs pour faire
mé moire de ce que ces derniers ont
vécu et pour tenir dans la foi. Certes
il ne s’agit pas là de tomber dans
l’idolâtrie. Le Concile de Trente, en
1545, précise : « On ne croit pas que
dans celles-ci il y ait du divin ou des


événementREGARD SUR LE MONDE SALÉSIEN


17 jours avec « Don Bosco »




17DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


vertus qui justifieraient leur
culte ou que l’on doive leur
demander quelque chose. C’est
ce qui arrivait aux païens qui
mettaient leur espérance dans
les idoles. Mais l’honneur qu’on
rend aux reliques nous renvoie
aux personnes qu’elles repré-
sentent. A travers ces reliques,
c’est le Christ que nous adorons
et les saints dont elles portent la
ressemblance que nous admi-
rons. » C’est bien dans cette
démarche que la Famille salé-
sienne de Don Bosco s’inscrit
par le passage des reliques de
son saint fondateur en France et
en Belgique. Faire découvrir ou
redécouvrir l’héritage qu’a
laissé Don Bosco à sa famille
spirituelle, à l’Eglise et à la
société. « Nos saints laissent
passer dans leurs reliques une
étincelle de l’amour de Dieu »,
écrit le Père Joseph Choné. Les
saints sont proches de nous par
les difficultés qu’ils ont rencon-
trées eux aussi. Ils nous aident
à vivre notre foi.


Réaliser des passages
Le mot « relique » signifie
« reste ». En l’occurrence, ce
sera ici la main droite de Don
Bosco. Et la présentation des
reliques a surtout pour fonction
de questionner : Que me reste-


t-il de Don Bosco ? Qu’est-ce
qui m’aide à avancer dans ma
vie ?
En venant se recueillir auprès
de Don Bosco, l’invitation sera
faite à chacun d’effectuer des
passages : le premier, celui de
passer de l’image à la parole.
C’est une réplique du corps
faite en fibre de verre, dont le
visage porte les traits d’un
homme qui s’est donné toute
sa vie. Ces paroles prennent
alors une nouvelle résonance :
« J’ai promis à Dieu que ma vie
jusqu’au dernier souffle sera
pour les jeunes pauvres. »
D’autres paroles de Don Bosco
peuvent surgir. Paroles qui vien-
dront toucher, rejoindre la vie
du croyant. En écoutant Don
Bosco vivre et s’engager, une
question peut se poser : « Et
moi, qu’est-ce que je fais de ma
vie ? ».
Le deuxième passage, celui de
la parole à la vie. Passer du
« souvenir » à la mémoire,
c’est-à-dire dépasser le souve-
nir pour ne pas rester dans une
ambiance nostalgique mais
opérer un acte de mémoire
dont le but est de vivre au -
jourd’hui de cet esprit, de ce
souffle qui animait Don Bosco.
Ainsi, comme l’écrit le Père
Paul Belboom, salésien de Don


Bosco, « la relique remplit sa
véritable mission : nous recon-
duire à Don Bosco pour nous
aider, en repartant de lui, à vivre
aujourd’hui de son esprit, à
interroger notre présent, à en -
visager notre avenir. » En se
laissant guider par Don Bosco,
celui-ci conduira ses amis à la
rencontre avec le Christ, à dé -
couvrir la source de sa vie et de
son action, la Parole de Dieu, et
à rencontrer le Christ person-
nellement.


Mobilisalisation de la
famille salésienne
Déjà, sur le terrain, des équi -
pes d’animation préparent dif-
férentes activités spirituelles et
ludiques pour permettre à cha-
cun de vivre une expérience de
foi unique. L’atelier Multimé-
dia* prépare un film de présen-
tation du projet à destination
des lycéens. Différents sup-
ports (posters, tracts, cartes)
seront réalisés pour permettre
à chacun de faire connaître
localement le passage des
reliques dans le secteur. Des
lieux sont déjà en lien avec les


médias locaux. Des spots
publicitaires seront réalisés et
transmis par certaines radios.
En partant de Barcelone en
Espagne le lundi 12 novembre
au matin, les reliques arrive-
ront à Nice dans l’après-midi.
Du Sud au Nord, de nombreu -
ses personnes, jeunes et adul -
tes, se mobilisent pour per-
mettre de vivre ce moment
avec joie et profondeur. Don
Bosco a laissé à toute la
société un trésor, celui de sa
pédagogie, basée sur la con -
fiance. Par les 17 jours passés
en France et en Belgique, l’oc-
casion sera donnée d’aller plus
loin, de goûter à sa spiritualité,
toujours aussi vivante dans le
cœur de la famille salésienne
et de son réseau. ❙


Vincent GRODZISKI


Pour tout renseignement
complémentaire sur les
reliques et les programmes
locaux :
www.don-bosco.net


Le parcours des reliques à travers la
France et la Belgique se trouve en
dos de couverture de ce numéro.


■ Amérique du Sud (juin 2009 – fév 2010)
■ Amérique Centrale et du Nord (mars – oct 2010)
■ Asie de l’Est / Océanie (nov 2010 – avr 2011)
■ Asie du Sud (mai – nov 2011)
■ Europe de l’Ouest (mai – juin 2012 / sept – nov 2012)
■ Afrique / Madagascar (déc 2011 / avr 2012 / juil – août 2012)
■ Europe du Nord (déc 2012 / août 2013)
■ Italie / Moyen-Orient (sept 2013 – janv 2014)


Voyage en camion, bateau ou en avion… les reliques partent ici de la Répu-
blique Démocratique du Congo pour se rendre au Mozambique (avril 2012).




18 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


DBA : Vous êtes Salésien depuis
longtemps ?
Olivier Robin : Depuis 1991. Je
suis encore ce qu’on appelle un
« jeune salésien ». J’ai prononcé
mes vœux définitifs en 1997 et j’ai
été ordonné prêtre en 1998.


DBA : Quel type de formation avez-
vous suivi avant de devenir Salé-
sien ?
O. R. : J’ai un parcours d’études
scientifiques et je me suis égale-
ment formé en psychologie. Au mi -
lieu de mes études, j’ai fait un ser-
vice civique comme objecteur de
conscience avec une insertion dans
une équipe d’éducateurs. Je travail-
lais avec de jeunes majeurs qui sor-


taient de prison. Là, j’ai découvert un
monde inconnu. Cette étape de ma
vie a été un moment « déclencheur »
de beaucoup de choses et notam-
ment de mon engagement dans la
vie salésienne.


DBA : Aujourd’hui, votre champ
de travail, c’est la formation à la
Parole de Dieu, ou peut-être de -
vrai-je dire par la Parole de Dieu.
Comment vous est venue cette
passion ?
O. R. : C’est l’effet qu’elle produit
sur les personnes et à commencer
par moi, qui me passionne. Je suis
« scotché » de voir la puissance de
« renversement » qu’elle produit
chez ceux qui acceptent de l’écou-
ter en vérité. J’avais été fasciné par


la psychanalyse, dans mes études.
Je voyais les effets de déblocage
qu’elle pouvait entraîner chez les
personnes. Et quand j’ai vécu des
retraites accompagnées ignacien -
nes puis salésiennes, j’ai découvert
que la profondeur de ce qui s’y
vivait amenait les retraitants à des
conversions similaires. J’ai décou-
vert alors que je pouvais retrouver
ce travail de « retournement » dans
une lecture sémiotique régulière de
la Parole de Dieu.


DBA : Qu’est-ce qu’une lecture
sémiotique de la Parole de Dieu ?
O. R. : C’est une lecture attentive et
méthodique dont la particularité
consiste à s’intéresser à l’effet de
sens qu’un texte produit chez ses
lecteurs. Elle se pratique en groupe
et nécessite aussi, de ce fait, une
grande écoute. Il s’agit d’analyser les
textes de manière à en faire ressortir
le véritable contenu à partir de
leur structure, d’étudier comment le
texte dit ce qu’il dit. Il ne s’agit pas de
se limiter à accepter le contenu appa-
rent du texte. La lecture sémiotique
de la Parole de Dieu oblige à écouter


interviewREGARD SUR LE MONDE SALÉSIEN


Pour rencontrer le père Olivier Robin, salésien de Don Bosco, rendez-
vous au Centre Jean Bosco à Lyon où il assure des formations.
Il vient de soutenir brillamment une thèse en théologie à l’université
catholique de Lyon. Il y est chargé de cours, de séminaires et
directeur scientifique du CADIR*. Portrait d’un salésien passionné
d’Ecriture Sainte.


Père
Olivier Robin :
« Laissez-vous
surprendre par
la Parole de
Dieu »


* Centre pour l'Analyse du Discours Religieux


© dba




19DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


ce qui n’est pas conforme à ce que l’on ima-
gine et à se laisser déplacer. La parole lue de
cette façon a en général un effet de surprise
et entraîne des questionnements. A cet
effet de questionnement, on peut résister,
par peur de lâcher ce qu’on croit savoir, ou
on peut consentir sereinement en se lais-
sant transporter ailleurs.


DBA : Dans ce sens, pourriez-vous dire
que la Parole a un rôle éducatif ?
O. R. : Quand on travaille sémiotiquement
la parole de Dieu, on entre en relation avec
cette Parole, avec tout ce qui se passe dans
le texte ainsi qu’entre le texte et les autres
lecteurs. La parole circule. Personne n’inter-
rompt l’autre. La relation à l’autre suppose
de perdre des certitudes pour se mettre au
service de sa parole. Cela impose un émon-
dage (dont parlent d’ailleurs les Evangiles).
Chacun est capable d’une parole juste au
bon moment et chacun s’enrichit. Cette
écoute a aussi la vertu de permettre la
parole de l’autre, la rend plus aisée. C’est un
service qu’on se rend les uns aux autres.
Cette expérience de lecture nous structure
et, à notre tour, on structure les autres.
Toutes ces relations sont le modèle de la
relation de Dieu avec les hommes, em -
preinte d’un très grand respect, et nous


enseignent ce qu’est une relation éduca-
tive. Don Bosco, inspiré par François de
Sales, a transposé dans son système édu-
catif ce qu’il vivait avec la Parole de Dieu.
J’en suis venu à me dire que chaque fois
que la parole de l’autre me déplace, qu’il y a
comme un effet d’évidement dans ce que je
croyais savoir, ce déplacement se fait pour
mon bien. Je me dis : « Dieu était là et je ne
le savais pas. » C’est ce qui se passe dans
les relations avec les jeunes. Ce qui fait ma
passion comme salésien c’est d’essayer
tant bien que mal de donner aux adultes qui
travaillent dans nos institutions cette capa-
cité de lire dans les jeunes ce qu’ils sont en
vérité et de le leur faire découvrir.


DBA : Vous êtes aussi un sportif ! Y-a-t-
il un lien entre le sport et l’éducation, le
sport et la parole de Dieu ?
O. R. : Au départ, je ne suis pas un sportif.
Je le suis devenu suite à une provocation
d’un professeur de sports qui m’a dit un
jour : « Si tu veux que les élèves te respec-
tent, sois bon en course. » J’ai en effet
découvert que le sport est un accès à la rela-
tion éducative. Je suis devenu un maratho-
nien ! Nous avons participé au marathon de
New York avec quatre élèves et ce profes-
seur d’éducation physique. C’était un projet


très éducatif et très salésien. J’ai alors pris
conscience que j’aimais la course, que
c’était bon pour ma santé. Je me suis battu
pour continuer à m’entraîner et garder une
bonne forme physique.
J’ai aussi découvert un autre aspect : prati-
quer ce sport régulièrement donne des
capacités physiques insoupçonnées. Cela
permet que le corps se mette au service de
ce que l’on doit faire et aide à réussir. Je
peux dire que c’est grâce au sport que pen-
dant trois ans non-stop, j’ai réussi à ne dor-
mir que cinq heures par nuit pour travailler
sur ma thèse. J’ai couru par tous les temps
en Tunisie par 45° et au Québec par - 30°. En
outre, le sport apprend l’humilité. Il apprend
à se mesurer, à ne pas aller au-delà de ses
moyens, à aimer son corps pour en faire un
bon instrument pour la mission. ❙


Propos recueillis par
Joëlle DROUIN


©
d


ba


« Je suis « scotché » de voir la
puissance de « renversement »


que la parole produit chez ceux
qui acceptent de l’écouter


en vérité. » Olivier Robin


Lors d’une intervention auprès des jeunes du Mouvement Salésien des Jeunes




20 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


«Heureux qui commeUlys se a fait un beau vo yage… » Pour Marie-
Lau re, surnommée Malou, son
vo yage n’a pas été seulement
un voyage en avion, la décou-
verte d’un pays, d’une culture,
d’une langue, mais aussi un
voyage intérieur, spirituel. « Dès
mes premiers pas sur le sol
dominicain, raconte-t-elle, j’ai
été surprise par la chaleur qui
règne dans ce pays, non seule-
ment la chaleur du soleil, mais
aussi la chaleur humaine de ce
peuple si accueillant. Mon travail
au sein de la communauté des
salésiennes de Jarabacoa a con -
sisté à donner des cours de fran-
çais et d’anglais à des enfants.
Mais j’ai aussi animé l’Oratoire
et un groupe d’adolescents.
Enfin, quand l’horaire me le per-
mettait, je suis allée donner un
petit coup de main au centre de
soins du village.


Se prendre
une bonne claque
Dès le début, les moments
forts ont commencé. Pour la
fête des Rois Mages, nous
som mes allées distribuer des


cadeaux dans un des petits vil-
lages qui entourent Jarabacoa.
Et… « vas-y, prends toi une
bonne claque ! » résumerait
vrai ment bien mon ressenti.
Ces enfants aux dents tout abi-
mées, aux pieds nus tout sales,
qui sourient comme jamais rien
qu’en voyant la camionnette


arriver. Nous étions attendues !
D’abord, une petite collation :
jus de fruit et gâteau au choco-
lat. Même les adultes qui
étaient là en redemandaient !
Nous avons fait une petite
prière tous ensemble et les
sœurs ont distribué les ca -
deaux. Pendant tout ce temps,


je me sentais tellement mal
d’être là avec des beaux vête-
ments, des chaussures dignes
de ce nom, un sac à main en
cuir, des cheveux propres que je
n’ai pu que regarder, comme si
j’étais bloquée, et honteuse
d’être là. Pourtant les enfants
étaient tellement heureux de
recevoir ces cadeaux, ces
jouets. C’était la fête, mais je
n’arrivais pas à y participer. Dire
que l’on va rencontrer la pau-
vreté, c’est une chose. S’y pré-
parer, c’est autre chose. Mais la
voir et la vivre, c’est se prendre
une bonne claque ! Comme
dirait ce bon vieux Gad Elmaleh,
c’est « redescendre d’un étage,
à l’intérieur de soi-même ».


La réconciliation,
c’est simple.
Un autre moment très fort de
mon expérience fut celui du
sacrement de la réconciliation
que j’ai vécu lors d’un week-end
de formation pour animateurs
de centres salésiens du pays.
Je m’étais déjà confessée une
fois durant un camp Ephata Don
Bosco, mais je n’avais plus
jamais réitéré l’expérience. Et,
lors de ce week-end, nous nous
y sommes préparés pendant
deux heures et demie. A un
moment, la peur et la gêne
m’ont prise d’assaut (me con -
fesser dans une langue étran-
gère en plus !...). Je ne savais


Plus heureuse qu’Ulysse
actualités internationalesREGARD SUR LE MONDE SALÉSIEN


q La Légion d’honneur
pour mère Yvonne Reungoat
« Je suis heureux que soit reconnu le
dévouement et l’engagement de toute
une vie au service de l’éducation des
jeunes les plus pauvres, je tiens égale-
ment à souligner votre rôle éminent à la
tête de la Congrégation des sœurs salé-
siennes et votre contribution au rayon-
nement de notre pays dans la Rome Pontificale ». Qui
a écrit cela ? Alain Juppé, lorsque, ministre des


Affaires étrangères, il a sollicité
l’octroi de l’insigne de chevalier
dans l’ordre de la Légion d’hon-
neur à mère Yvonne Reungoat.
La Française, qui est à la tête de
la congrégation des sœurs
salésiennes (Filles de Marie
Auxiliatrice, FMA) au niveau
mondial, a reçu sa distinction


début juillet, à Rome, des mains de l’ambassadeur de
France près le Saint-Siège, Bruno Joubert. ❙


q Bulletin salésien :
8,5 millions d’exemplaires par an !
Il y a quelques semaines a eu lieu à Rome une ren-
contre des différents directeurs du bulletin salésien
(BS). Le père Vincent Grodziski, rédacteur en chef
de « Don Bosco Aujourd’hui », y représentait la
France et la Belgique-Sud. A cette occasion, on a
appris que de nouvelles langues de publication
apparaissaient, là où les deux congrégations salé-
siennes étaient en expansion. Ainsi, connaissez-
vous le tetum ? Le kanadda ? Dans le même temps,


Son diplôme de kiné tout chaud en poche, Marie-Laure Sturbois, vingt-
trois ans, est partie pour sept mois de volontariat Vidès1 en République
Dominicaine. Rentrée en Belgique cet été, elle relit l’aventure.


1 Association internationale de volontariat salésien


Carnaval de La Vega, avec un des plus jeunes personnage du carnaval


fil d’infos


© dr




21DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


pas si j’allais y aller ou pas, mais
un des jeunes présents m’a
encouragée en me disant que
c’était super facile, qu’il ne fal-
lait pas que je m’inquiète… Je
me suis donc rendue près du
prêtre et là, j’ai vécu un mo -
ment très riche d’échan ge. Je
lui ai dit très naturellement que
je ne savais pas comment je
devais faire, ce que je devais
dire… Il m’a aidée, et je suis
sortie de ce moment de pardon


super sereine et vraiment très
heureuse d’avoir fait le pas. La
foi chrétienne est vraiment
ancrée profondément dans la
culture de ce pays. Et, même si
à mes yeux certaines habitudes
ou fêtes chrétiennes me parais-
sent un peu tradi tionnelles,
pour ne pas dire vieillottes, je
dois dire que la foi des Domini-
cains m’a aidée à avancer sur
un bon bout de chemin dans
mon voyage intérieur.


le poids du français, parlé dans beaucoup de pays
africains, augmente. A noter que le tirage total
annuel des différents bulletins salésien atteint les…
8,5 millions d’exemplaires par an ! ❙


q Les Espagnols mettent les phrases
de Don Bosco sur ton smartphone !
Les Espagnols préparent le bicentenaire de la nais-
sance de saint Jean Bosco (en 2015) et des étu-
diants de l’institut Saint-François de Sales de Cor-
doue viennent de créer une application pour


Androïd et Google play plutôt originale : elle permet
de lire une sélection de 1 000 phrases de Don
Bosco. Ses meilleurs dictons et aphorismes en
quelque sorte ! Evidemment, pour l’heure, ce n’est
qu’en langue espagnole (à télécharger gratuite-
ment sur www.donbosco2015.es). ❙


q Le 27e chapitre général des Salésiens
prévu en février 2014
C’est toujours un événement : le 27e Chapitre géné-
ral des Salésiens se tiendra à Rome au mois de


février 2014. Il réunit des délégués de toutes les
provinces salésiennes du monde. Son thème vient
d’être dévoilé : « Témoins de la radicalité évangé-
lique ». Il s’articulera autour de trois axes : mys-
tiques dans l’Esprit, prophètes de la fraternité et
serviteurs des jeunes. D’ici là, chaque province,
dont la province France-Belgique Sud, se réunira
en « chapitre provincial » pour apporter sa pierre à
la réflexion. ❙


Oser laisser les rôles
s’inverser
Comme je n’ai aucune forma-
tion de professeur, je me de -
mandais vraiment si j’allais pou-
voir donner cours de ma nière
correcte et profitable aux en -
fants et, grâce à ce défi lancé et
en grande partie relevé, j’ai pu
prendre confiance en moi. J’ai
pris goût à l’enseignement. Mes
élèves de sixième primaire ont
tous réussi leur examen de fran-
çais : quelle joie ! Donner des


petit groupe ont été un réel défi
pour moi. En effet, j’ai dû assimi-
ler les grandes lignes et les gros
thèmes de la Bible au rythme de
chaque réunion car, en passant
par les Rois, les Prophètes,
Babylone, Jérusalem… , nous
sommes allés des pa triarches à
Jésus en qui s’incarne la pro-
messe de salut pour tous les
croyants. J’avais très peu de
connaissance à ce sujet, et cette
question me turlupinait : « Et si
les enfants me posent des
questions, comment vais-je fai -


A l’heure du bilan
« Je retiens trois éléments capitaux de cette expérience :
- Chaque moment, aussi simple qu’il soit, peut être vécu comme un réel


cadeau.
- S’intégrer dans une culture différente de la sienne nous fait prendre du recul


et nous permet de reconstruire certaines conceptions de la vie que notre
culture propre nous met en tête sans même que l’on s’en rende compte !


- Les jeunes en quête d’idéaux, peu importe le pays d’où ils viennent et la
manière dont ils vivent leur foi, se posent les mêmes questions, ont les
mêmes doutes et les mêmes peurs : à nous animateurs d’être à leur
écoute et de pouvoir leur amener, de la manière la plus adaptée qui soit,
la réponse à leurs questions… Mais, parfois aussi, d’oser leur dire : ‘Je ne
sais pas, qu’est-ce que tu en penses, toi ?’ Et celui qui tendra l’oreille à ce
moment-là, en ressortira grandi ! » Malou


Groupe des jeunes de La Descubierta, Pascua Juvenil


Les enfants de la maternelle


cours d’anglais aux cinq-sept
ans m’a beaucoup plu. Vrai-
ment, je me suis découvert un
goût pour les tout-petits, c’est
super chouette! Leur innocen -
ce, leur attention, leur authenti-
cité font d’eux des personnes
pleine de vérité qui ont énormé-
ment à nous apprendre !
Pour l’animation de l’Oratoire et
du groupe des adolescents,
nous avons suivi le même itiné-
raire : « l’histoire du salut ». Les
moments d’enseignement que
chaque animateur donne à son


re pour y répondre ? ». Il m’est
ar ri vé plusieurs fois de leur
répondre : « Je ne sais pas ! » et
il n’y a pas eu de problèmes
pour autant. Au contraire, j’ai
moi-même appris énormément
de ces enfants. Il faut parfois
oser laisser les rôles s’inverser !
Ainsi s’achève le récit de mon
voyage intérieur et je peux dire
que j’en suis très heureuse,
encore plus qu’Ulysse le fut ! ❙


Propos recueillis par
Bénédicte PITTI


© dr


© dr




22 DBA 972 • SEPTEMBRE-OCTOBRE-NOVEMBRE 2012


fil d’infos


2012


Depuis 2005 un festivalde clip vidéo est pro-posé à l’ensemble du
réseau salésien ainsi qu’aux
autres lycées congréganistes,
diocésains et publics en France
et en Belgique. L’estampille du
festival : les clips présentés,
n’excédant pas sept minutes
et réalisés par des jeunes de
15-20 ans à destination d’au-
tres jeunes, portent un mes-
sage positif et éducatif.
En juin 2011, quatre-vingt-dix
personnes participent à la sep-
tième édition du Festiclip. Ce
festival accueille une délégation
espagnole, portugaise et slo-
vaque. Un clip italien, réalisé par
des jeunes, traitant du thème
du racisme, est présenté aux
festivaliers.
A l’occasion de cette rencontre,
les différentes délégations se
retrouvent pour poser les pre-
mières pierres du festival euro-
péen. De nouvelles délégations
viendront s’ajouter par la suite :


l’Autriche, l’Italie, Malte, la Po -
logne. Le projet est coordonné
par le service de la communica-
tion des salésiens de Don
Bosco à Rome.


Déjà un ensemble
d’initiatives
Autour du bassin méditerra-
néen, l’Espagne, l’Italie et Malte
organisent aussi différentes acti-
vités audiovisuelles.
En Espagne, la Confédération
Don Bosco propose aux jeunes
de réaliser des clips dans le
cadre de son programme d’édu-
cation pour la santé. Les thè mes
abordés : la prévention con tre
la toxicomanie, l’alcoolisme…
D’une du rée maximale de trois
minutes, les jeunes de quatorze
à dix-huit ans réalisent un clip
publicitaire pour dénoncer les
dérives de la consommation des
différentes drogues. Les clips
sont mis sur Internet. Un prix du
public et du jury sont décernés
aux deux meilleures réalisa-


Le Festiclip s’ouvre à l’Europe


actualités France - BelgiqueREGARD SUR LE MONDE SALÉSIEN


q Un décompteur
pour le Tour de France
Durant plus de cents jours, un
décompteur, réalisé par les élèves de
Don Bosco Tournai, avait été installé
pour annoncer le jour de l’arrivée
d’étape à Tournai. Et pour qu’il soit bien
visible, celui-ci était installé sur le bef-
froi de la ville en dessous d’un grand
maillot jaune. Des étudiants en électro-
nique, en informatique et en soudure,


ont réalisé ce projet, coor-
donné par Bernard Conil,
professeur d’électronique
avec une équipe de profes-
seurs. ❙


q Sœur Albertine,
docteur en théologie !
Le 9 juillet dernier à Lou-
vain-la-Neuve, c’était la fête
autour de la soutenance de


thèse de Sr Albertine Ilunga. Son sujet : La spéci-
ficité de la catéchèse et son articulation avec les
autres fonctions ecclésiales. Analyse de docu-
ments belges, français et italiens (1977-2007).
Sr Albertine a rejoint la communauté des salé-
siennes de Louvain-la-Neuve en novembre 2007.
2007-2012 fut une période entrecoupée de séjours
à Rome, à la faculté des Sciences de l’Education
Auxilium (des Salésiennes de Don Bosco) où elle
a déjà commencé à enseigner. ❙


En novembre 2013, aura lieu le
1er festival Euro Clip Don Bosco à


Munich. Ce festival va permettre
d’intensifier les liens entre les jeunes et


donner lieu à des échanges sur des
thématiques rejoignant leur univers.


tions. Un en semble de clips est
ensuite compilé sur un DVD
pour servir dans les différents
centres de jeunes et les écoles,
comme outil d’animation et de
réflexion.


En plein cœur de la Méditerra-
née, Boscocrew, une maison de
production salésienne à Malte,
propose aux jeunes en difficul-
tés de dé cou vrir les différentes
techniques audiovisuel les.




23DBA 972 • SEPTEMBRE


Don Bosco
> Date :
du 31 octobre au


3 novembre 2013


> Lieu : Munich


> Slogan : des films par des
jeunes pour des jeunes


> Age : entre 14 et 25 ans


> Thème : être citoyen de
l’Europe


> Particularité du film :
transmettre un message
positif et éducatif


> Durée : 7 mn maximum


> Réalisation finale : compi-
lation des clips présentés sur
un seul DVD, pouvant servir
d’échanges dans chaque
pays européen


> Participants au festival :
les clips retenus pourront
être représentés par quatre
jeunes accompagnés d’un
adulte


> Les prix décernés : Euro
Clip, meilleur film, scénario,
musique, photographie.


> Prix Don Bosco : clip invité


> Clips sélectionnés : dans la
langue du pays et sous-titrés
en anglais


Formés au ca dra ge,
à la prise de son, à
l’éclairage, les jeu nes
participent aux diffé-


rents tournages lors d’émis-
sions de télévision, de tournages
d’événements culturels. Actuel-
lement ils travaillent à la produc-
tion d’une série de ressources
éducatives à destination des
écoles et des centres de jeunes.
Parmi les ré centes réalisations,
ceux-ci ont participé au tournage
du film « Stem bah », film abor-
dant les problématiques de l’iso-
lement et de psychologie chez
l’enfant. Ce court métrage a par-
ticipé à la 64ème édition du Festi-
val de Cannes.
En Italie, la CGS (Cinecircoli Gio-
vanili Socioculturali) organise,
depuis 2005, un festival annuel
du court métrage « Corti a
Firenze ». Une centaine de films
sont envoyés par l’ensemble du
réseau des écoles et des cen-
tres de jeunes. Un comité fait la
sélection. Différentes catégories
sont ouvertes : une pour les
écoles, une autre pour les cen-
tres de jeunes, une troisième
pour les jeunes professionnels.
Le prix décerné par le public
pourra être retourné avec un réa-
lisateur professionnel. Du rant le
festival, des courts mé trages
sponsorisés sont projetés à titre
d’exemple. Des professionnels


du 7ème art sont invités à ce fes-
tival.
Un peu plus au nord, en Au -
triche, des groupes de jeu nes du
réseau salésien participent aux
« 72 heures sans compromis »,
un projet coordonné par une
organisation chrétien ne. Les
thèmes abordent la pauvreté et
les exclusions so cia les. En
Europe centrale, en Slovaquie,
une télévision salésienne,
TVLux, propose aux jeunes pas-
sionnés par la vidéo de participer
à des camps d’été pour réaliser
différents films. Durant l’année
scolaire, ces jeunes formés au
support au diovisuel, réalisent
des reportages dans leur région
et envoient leur production à
TVLux.


Le projet
En novembre 2013 aura lieu le
premier festival européen Euro-
clip Don Bosco. C’est un festival
destiné aux jeunes vivant en
Europe, appartenant aux ré seaux
salésiens et au-delà. Ce festival


q Arthur, Nicolas, Alice et Elise : le lycée
Don Bosco de Lyon à Londres
Une délégation de 23 lycéens porteurs de handi-
caps et de sept lycéens accompagnateurs s’est ren-
due aux Jeux paralympiques de Londres, fin août-
début septembre dans le cadre d’un projet national
de l’Enseignement catholique. Parmi celle-ci, des
Lyonnais du lycée Don Bosco, dont la candidature
a été retenue : Arthur Gondard, 18 ans, Nicolas
Delouche, 17 ans, accompagnés d’Alice Delorme et
Elise Lefeuvre, 18 ans toutes les deux. Une merveil-


leuse expérience avec notamment la visite du village
olympique, du club France ou la participation aux
cérémonies d’ouverture et de clôture. ❙


q Un ancien de Don Bosco Nice
ordonné prêtre
Frédéric Appiano, 31 ans, a été ordonné prêtre par
Mgr Louis Sankalé, le 30 juin dernier, dans l’église
Notre-Dame-Auxiliatrice. Frédéric est un ancien
élève de Don Bon Nice. Il y est entré en classe de
sixième et y est resté jusqu’en terminale. Il y a


obtenu un BEP d’imprimerie. C’est au cours d’un
pèlerinage organisé par la communauté salésienne
en Pologne, au sanctuaire de Czestochowa, qu’il a
ressenti l’appel à devenir prêtre. Un bouleversement
total qui l’avait amené alors à effectuer sa première
communion… Il avait 15 ans. Le frère Christian
Chartier et le père Morand Wirth, tous deux salé-
siens de Don Bosco, l’ont alors accompagné. Dans
sa route vers le sacerdoce, le Niçois a effectué deux
séjours en Afrique, au Burkina-Faso. ❙


veut être l’occasion de créer de
nouveaux liens entre les jeunes
vivant sur le même continent, et
d’échanger sur des sujets qui les
touchent. Ils réalisent leurs pro-
pres films à destination des
jeunes de leur âge. Un thème
transversal est proposé : être
citoyen de l’Europe.
La huitième édition du Festiclip
qui vient d’avoir lieu en juin der-
nier a été l’occasion de lancer ce
festival européen. Pour participer
à l’Euroclip Don Bosco, les pro-
jets venant de France et de Bel-
gique francophone devront, au
préalable, participer à la neu-
vième édition du Festiclip, le 1er
juin 2013. L’atelier multimédia,
organisateur du Festiclip et
membre de l’organisation Euro-
clip Don Bosco, sélectionnera
quatre clips parmi l’ensemble
des vidéos présentées lors de
l’édition 2012 et 2013. Ainsi les
clips sélectionnés concourront
au 1er festival Euro clip Don
Bosco. ❙


Vincent GRODZISKI


Pour tout renseignement
complémentaire :
www.euroclipdonbosco.eu




24 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


coups de cœurREGARD SUR LE MONDE SALÉSIEN


Lorène : « Quelle richesse lorsqu’on ose dépasser
ses frontières ! »


«En quête d’amitié et d’en-gagement, j’ai fait partie
du groupe de jeunes qui habi-
taient à l’aumônerie du campus
de Villeurbanne et avaient pour
mission de la faire vivre, ra-
conte Lorène, 25 ans, née à Gre-
noble … Nous étions une ving-
taine à partager une vie fondée
sur la fraternité, la prière et à
nous engager au sein de
l’Eglise. Plusieurs initiatives
sont nées : une prière de Taizé
hebdomadaire, suivie d’une soi-
rée dans le bar associatif, au
cours de laquelle des groupes de


musiques variés peuvent se pro-
duire, la messe des jeunes, des
tournois de squash, des soirées
rocks, un « groupe polypho-
nique », des activités de scou-
tisme, d’aumônerie… J’ai eu
l’immense chance de participer
au développement de la pasto-
rale des jeunes sur ce campus !
Attirée très tôt par l’étranger,
après un stage en Chine, un au-
tre au Canada, j’ai choisi de ter-
miner mes études à l’Université
Technique de Vienne, en Au-
triche et … j’ai habité au sein
de l’aumônerie étudiante, lieu


de tout autant de partages fra-
ternels inoubliables et enrichis-
sants. Mon premier emploi m’a
ensuite appelée à Lille. C’est au
sein de la communauté salé-
sienne que j’ai alors atterri. Je
suis devenue cheftaine louve-
teaux et jeannettes ! Je ne me
lasse pas de cheminer avec ces
enfants. Ils sont vraiment deve-
nus ma famille du grand
ch’nôôôrd ! Toutes ces expé-
riences m’ont appris la joie re-
çue dans le service, la beauté de
la fraternité au sein du peuple
de Dieu, la richesse obtenue


lorsqu’on ose dépasser ses fron-
tières. Et, par-dessus tout, l’im-
portance de se laisser conduire
par l’Esprit ! »


> Premier plan


Allez sur www.don-bosco.net pour découvrir
photos et articles des temps forts de cet été !


Du 4 au 15 juillet, dans le
Val d’Aoste, en Italie,
avec
sœur Stella, sœur Dominique
et un jeune jésuite belge, un
groupe de 18-30 ans a fait
une très belle expérience de
prière personnelle à partir de
la Parole de Dieu, de vie sim-
ple et fraternelle dans l’esprit
de Don Bosco … « La mon-
tagne m’a vraiment aidé à
entrer dans la prière ! C’est
fabuleux, raconte Fix, ... »


Camp
Prière-Montagne


CAMP DE FORMATION AU
VOLONTARIAT SALÉSIEN VIDÈS
Deux camps ont eu lieu : à Lille du 7 au 22 juil-
let, pour des 20-35 ans, et à Bruxelles aux
mêmes dates pour des 16-30 ans. Décou-
verte de la pédagogie de Don Bosco, anima-
tion d’enfants, approfondissement de ses
motivations, vie de groupe en lien avec une
communauté de salésiennes en vue de se
préparer ou non à partir en volontariat …


1000 km à vélo de Gdansk à Krakow
Quarante jeunes de 14 à 22 ans ont parcouru la Pologne du
Nord au Sud, pour un itinéraire spirituel.
Les jeunes ont re-
monté le temps pour redécouvrir Solidarnosc et la lutte d’un peu-
ple pour se libérer du régime communiste. À la fin, ils ont visité
Auschwitz et réfléchi sur les choix à faire pour refuser la barbarie.
En passant par Czestochowa, expression de l’âme d’un peuple
courageux.


Campobosco – 8è édition
Ce rassemblement national, organisé par
la famille salésienne de Don Bosco, vient
d’avoir lieu à Ressins (dans la Loire), du
23 au 27 août. Il a permis à plus de 250
jeunes de 13-18 ans et de 18-25 ans
d’approfondir le thème “Réveillez-vous !
Votre avenir est en jeu !” par des temps
de réflexion, d’animation et de prières.


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25DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


spiritualité


Mat 5, 1-12, Béatitudes


Qui nous fera
voir le bonheur ?


(Ps. 4)


Peut-être Celui qui a dit un jour à une poignée de mal fichus, de
mal dotés par la vie : bonheur à toi qui es dans le manque : lève-
toi, marche, construis la paix, va vers la justice, bonheur à toi,
même si tu pleures ...


Pas d'attente passive puisque Dieu marche avec toi. Le bonheur du
Royaume est un « anti-destin » en ce sens qu'il invite à initier des
attitudes durables qui sont déjà celles du Royaume. C'est main -
tenant qu'il faut vivre et construire : le Royaume est là, déjà.


C'est à des jeunes paumés et exploités de la banlieue industrielle
de Turin au 19ème siècle que Don Bosco, fêté le 31 janvier, té -
moigna d'un Dieu proche, aimant et chaleureux. Il s'inspirait de
François de Sales, évêque de Genève, qui prêcha la douceur et la
tendresse de Dieu dans un monde rongé par le Jansénisme.


« Les béatitudes » sont un message éminemment subversif, car
elles dénient à la situation économique, ou aux aléas de la vie le
pouvoir de décider en fin de compte de la valeur de l'existence. »
(Marguerat)


Avoir un cœur de pauvre c'est être en chemin sans nécessairement
vouloir combler nos manques par de l'avoir. Quelle que soit notre


condition, être pauvre c'est être en état de rece -
voir, et donc n'être pas
bouclé sur ses posses -


sions, sur ses préjugés ou
d'autres façons d'être qui amè -


nent la fermeture du cœur. C'est pren -
dre des chemins où le bonheur, un certain
bonheur, se donne à voir, à goûter...


André STUER




26 DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


agenda


Abonnés des Salésiens:
“Don Bosco Aujourd’hui”
393 bis, rue des Pyrénées, 75020 PARIS
Tél.: 00 32 (0)1 47 97 51 21 - Fax: 00 32 (0)1.47.97.22.51


Abonnés des Salésiennes:
“Œuvres et Missions Sœurs Salésiennes de Don Bosco”
7, Passage de la Providence, 75020 PARIS
Tél.: 00 32 (0)1.43.79.83.88 - Fax: 00 32 (0)1.43.79.44.49


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FRANCE


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Lecteurs déjà inscrits:
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offrandes et honoraires de messe,
s’adresser à l’Œuvre Salésienne
indiquée sur la bande d’envoi.


Nouveaux lecteurs:
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Salésiens:
Soit : auprès d’une maison salésienne
proche,
Soit : Unité Provinciale
Clos André Rappe 8 - B 1200 Bruxelles
Banque : 732–0052548-25
Tel : 0032 (2) 773.51.87


Salésiennes:
Filles de Marie Auxiliatrice
Rue Vandervleet, 35 - 1090 Bruxelles
C.C.P. 000.0225609-84
IBAN : BE03 00002256 0984
BIC BPOTBEBI
Tél.: 00 32 (0)2 425 23 23
Fax: 00 32 (0)2 426 30 35


BELGIQUE


FARNIÈRES


WE PRIÈRE POUR JEUNES
Ï 30 nov. - 2 déc.
Programme :
envie de te poser,
d’apprendre à prier la Parole de Dieu,
de relire ta vie à la lumière de cette
parole ?
Public : 18-35 ans.
Lieu : Maison Notre-Dame au Bois2


Il était une foi en famille
Ï 19 - 21 octobre
« Va, vis, et deviens » humain et divin.
« Deviens » tes rêves, tes projets.
Rejoins « la volonté de Dieu » par des
expériences positives, car tu es plein
de richesses. Un Week-end pour
transmettre la foi aux enfants et aux
adolescents, animé par une équipe de
la Famille salésienne.
Lieu : Centre Don Bosco1


Ephata 14/16
Ï 9-11 novembre
WE pour les 14/16 ans, et pour
les 17+
Mouvement de spiritualité pour
les jeunes dans l’esprit de Don
Bosco : rencontres, carrefours,
grands jeux, veillées récréatives,
initiation à l’intériorité,
célébrations.
Lieu : Centre Don Bosco1


DIEU
ÉDUQUE MOÏSE


14 - 16 décembre
L’histoire de Moïse bascule


dans l’expérience du Buisson
ardent (Ex. 3). L’escalade de la


montagne sainte, le buisson en feu,
la révélation du Nom divin et les
objections de Moïse à sa mission
dévoilent les enjeux universels de
toute œuvre de solidarité. Voilà ce
qui a séduit les grands spirituels


juifs et chrétiens.
week-end biblique animé par


Guy Dermond


Lieu : Centre Don
Bosco1


Donnons de la voix
Ï 5 - 7 octobre
Un week-end chants et instruments
nouvelle formule, préparé par une
équipe de jeunes et spécialement
adressé aux jeunes. Des chants qui
bougent, de la musique variée, des
textes à réfléchir, des jeux, des
moments pour partager sa foi et ses
engagements A partir de 16 ans.
Lieu : Centre Don Bosco1


Ecrire une icône
Ï 28-30 sept.,
Ï 12-14 oct.,
Ï 9-11 nov.,
Ï 7-9 déc.
Réaliser une icône est une
expérience spirituelle. Le
stage, prévu pour les
débutants, initie aux
techniques et à la tradition de
l’icône, à la méditation de
l’Ecriture, à la prière, au
silence. A partir de 12 ans.
Lieu : Centre Don Bosco1


Centre Jean-Bosco


La démarche éducative de Jean Bosco
Ï 22-23 novembre
Lieu :
Paris
Pour plus d’information :
Centre Jean Bosco (voir page 27)


(1) CONTACTS POUR LE CENTRE DON BOSCO
Centre Spirituel Don Bosco, 4, Farnières, 6698, Grand-Halleux.
Tel. 0032/(0)80.55.90.20 (matinée), Fax 0032(0)80.21.74.53,
e-mail : db.farnieres@skynet.beSite : www.ifox.donboscofarnieres.be


(2) CONTACT POUR LA MAISON NOTRE-DAME-AU-BOIS
3, Farnières – Sr Stella 00.32.(0)476 61 52 13 ou stellapetrolo@hotmail.com


Programme : le système préventif – l’accompagnement
éducatif et social – l’art du « bien-sanctionner »


Public : éducateurs spécialisés et toute personne
travaillant auprès des jeunes dans le champ de l’action
sociale


AILLEURS. . .
dans le Réseau


Week-end MSJ
Ï 28-30 septembre
Après un été bien rempli, un petit week-
end pour se relire l’ensemble des activités
au regard de la pédagogie et la spiritualité
salésiennes.
Public : plus de 17 ans
Lieu : Lycée Don Bosco à Lyon
Site : www.msj-france.net
Contact : msj-France@gmail.com


Hors les classes
Ï 27 octobre
Public :
enseignants de milieux scolaires
divers : de la maternelle au lycée, appartenant
à l’enseignement public ou privé, à
l’enseignement général ou spécialisé
Contenu : les rencontres permettent de
confronter les expériences diverses, de relire la
pratique professionnelle et de réfléchir sur la
dimension éducative du métier d’enseignant.
(débats, temps d’échange, de relecture, des
jeux, des temps de lecture en groupe de la
Parole de Dieu, un temps de prière)
Contact : contact@horslesclasses.fr
Site Internet : www.horslesclasses.fr


Soutien à l’ASETA
Ï 13 octobre
Sujet :
Les comédiens du théâtre de Neuilly
présentent « Interdit au public », une pièce
de Catherine Lombard. Une partie des
bénéfices de la soirée sera versée à la
fondation Don Bosco – ASETA ((Association
pour le Soutien des Etablissements
d’Enseignement Technique en Afrique)
Lieu : Théâtre de Neuilly
Contact : renseignement au 00.33
(0)1.45.01.57.56
Réservation par mail :
lacomediedeneuilly@hotmail.fr




27DBA 972 • SEPTEMBRE 2012


24, 25 et 26 Octobre 2012


Formation : introduction au
système préventif de Don Bosco


PRESENTATION DE LA SESSION
Don Bosco fut un authentique pédagogue. Sans léguer à ses
successeurs une théorie fortement élaborée et longuement ex-
posée dans des traités savants, il n’a pas mené son action édu-
cative auprès des jeunes les plus pauvres de façon aveugle,
mais il a donné à ses disciples des orientations précises. Si pré-
cises qu’elles ont formé un système pédagogique cohérent, le
«Système préventif», dont beaucoup découvrent la grande per-
tinence pour répondre aux besoins éducatifs de notre époque.


PUBLIC
Enseignants (primaire et secondaire, tous niveaux), chefs
d’établissement, documentalistes, cadres éducatifs, anima-
teurs en pastorale, CPE, personnels d’éducation.


OBJECTIFS
D Découvrir les principes fondamentaux de la pédagogie de


Don Bosco
D Être en mesure d’en envisager les prolongements dans sa


propre pratique éducative
D Mieux inscrire son action personnelle dans le projet éducatif


CONTENU
Présentation des 3 piliers du système préventif :
D l’affection,
D la raison,
D la religion.
D Synthèse sur le Système Préventif : l’interactivité des trois pi-


liers dans la démarche éducative
D Actualisation de la pédagogie salésienne.


LIEU
Centre Jean Bosco, 14 rue Roger Radisson
69005 LYON
Site : www.centrejeanbosco.com
Tel : 00.33(0)4.78.25.40.90
Fax : 00.33(0)4.78.36.81.24
Courriel : contact@centrejeanbosco.com


Au programme : temps de prière
et de réflexion spirituelle, pressage
des pommes, fête médiévale le di-
manche avec diverses attractions.
Public : familles / Tout public
Lieu : Farnières


« Week-end Don Bosco
jeunes et familles »


DU 31 OCTOBRE 4 NOVEMBRE 2012


Autrefois appelé pensionnat, au-jourd’hui internat scolaire, ce
système éducatif est de nouveau plé-
biscité. Il est porteur de réponses en
matière d’éducation pour certains
jeunes qui font face à des difficultés
sociales ou scolaires. L’analyse de
ce moyen d’apprentissage est pro-
posée ici par un prêtre éducateur et
un directeur d’internat.
Editions Don Bosco
75 rue Alexandre Dumas
75020 Paris
www.editions-don-bosco.com


Librairie


« L’internat,
une école de vie pour tous ? »


Farnipommes,
la fête médiévale


Du 2 au 4 novembre 2012


Public : jeunes
et familles


Lieu :
Samoëns,
dans un village
de vacances


Week-end de rencontres et d’échanges, de détente et de
foi en famille salésienne autour de trois grands témoins


Pour tout renseignement :
Florence et Jean-Philippe Rigaux, au 03.27.71.65.90
(jprigaux@mmm.com)
ou Mélinda et Benoit Deseure, au 03.20.22.44.25
(bdeseure@yahoo.fr)




Programmes et articles, au jour le jour, du voyage des reliques de
Don Bosco en France et en Belgique sur le site : www.don-bosco.net