Bulletin Salésien (Canada) Décembre 2013, Salesian Bulletin (Canada) December 2013

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DON BOSC
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Carrefour


Bulletin


OCTOBRE
DÉCEMBRE


OCTOBER
DECEMBER


2013


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Éditeur
ROMÉO TROTTIER
s.d.b.


Édition électronique :
INTERSCRIPT Sherbrooke


Distribution :
PRÉPARATIONS
POSTALES DE L’ESTRIE


Dépôt légal :
Bibliothèque nationale
du Canada
ISSN 261085


Envoi de publication
Enregistrement
no 40007764


BULLETIN
DE LA
FAMILLE
SALÉSIENNE
CANADIENNE


SOMMAIRE


Salésiens et Salésiennes
Coopérateurs et coopératrices
Volontaires de Don Bosco (V.D.B.)
Anciens, Anciennes et Amis de Don Bosco :
Tout un monde, toute une FAMILLE
ont été suscités par SAINT JEAN BOSCO
pour répondre aux appels des jeunes
dans un esprit de service et d’amitié.
À la suite de leur Père, ils ont à cœur
la destinée et le bonheur des JEUNES.
Ils les aident à réussir leur avenir.


Fondé en 1877 par saint Jean Bosco, le Bulletin Salésien, porte-voix de la
pensée du grand éducateur et de ceux qui se reconnaissent en lui et continuent
sa mission, est publié dans 58 éditions en 29 langues. Le Carrefour Salésien,
bulletin salésien pour le Canada, est membre de l’Association Canadienne
des Périodiques Catholiques (A.C.P.C.).


Page couverture : Crèche vivante à Noël à la paroisse salésienne St. Benedict de Toronto (Etobicoke).
Live Nativity at Salesian parish of St. Benedict, Etobicoke.


LE
BU


LL
ET


IN


SA
LÉSIEN DANS


LE
M


O
N


D


E


Un peu de tout .............................................................................................. 3
Message du Recteur Majeur : Pour moi, Dieu a toujours été un bon papa ..... 4
Rencontre de Santo Domingo, R.D. .............................................................. 7
Être missionnaire aujourd’hui ........................................................................ 9
Flash de la rencontre des SC .......................................................................... 10
Visages de Santo Domingo, R.D. ................................................................... 11
Pour une pastorale des jeunes à la lumière de la pédagogie de Don Bosco ... 12
Don Bosco parmi nous / Don Bosco among us .............................................. 16
Avec Don Bosco vivre deux passages ............................................................ 18
La rencontre jeunes-anciens, si chère au pape ............................................... 19
Oscar Maradiaga, cardinal «boxeur» ........................................................... 21
Quelques tweets du pape François ................................................................ 23
Vie au Salésien de Sherbrooke ....................................................................... 24
Le système préventif de Don Bosco : fondement, actualité, enjeux ................ 25
Galerie photos ............................................................................................... 29
Nouvelles des Ancien/nes du Salésien .......................................................... 30
Prions pour nos défunts ................................................................................. 31


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Un peu de tout
Lorsqu’on rapporta les restes mortels de Don Bosco de


Valsalice, une maison salésienne à la périphérie de Turin, à
la basilique de Marie-Auxiliatrice au Valdocco en 1929 lors
de la béatification, ramenant « Don Bosco » là où il avait
rendu son âme à Dieu plus de 40 ans auparavant, le long du
parcours des dizaines de milliers de gens chantaient « Don
Bosco ritorna… » (Don Bosco revient…). On n’avait pas pu
l’inhumer en 1888 là où il s’était dépensé surtout pour les
jeunes jusqu’à y laisser sa vie, à cause d’un règlement de la
ville de Turin et d’un certain anti-cléricalisme. Aujourd’hui
après plus de trois ans du pèlerinage de la châsse contenant


une relique insigne du saint dans plus de cent pays, il revient chez lui au Valdocco dans
l’attente des célébrations grandioses du bicentenaire de sa naissance en 2015, un
événement qui verra très probablement la présence du Pape François.


La Règle de Vie des salésiens affirme que « Nous éduquons et nous évangélisons
selon un projet de promotion intégrale de l’homme, orienté vers le Christ, homme
parfait. Fidèles aux intentions de notre Fondateur, nous cherchons à former “d’honnêtes
citoyens et de bons chrétiens”. » (Const. 31). Les articles des PP. Fabio Attard et Morand
Wirth approfondissent le sens de la pastorale jeunesse et du système préventif.


Les deux congrégations religieuses fondées par Don Bosco, les salésiens et les Filles
de Marie-Auxiliatrice (dont la co-fondatrice est sainte Marie-Domenica Mazzarello) sont
des instituts missionnaires, et cela dès le début. Leur premier champ missionnaire-
premier envoi en 1875 – fut la Patagonie, l’actuelle Argentine. Phénomène assez
récent : là où on envoyait des missionnaires, ce sont ces mêmes pays qui célèbrent
aujourd’hui les départs missionnaires de leurs fils et filles et parmi eux, beaucoup de
jeunes laïcs. Ainsi un salésien péruvien se retrouve missionnaire… en Italie ! « Cette
œuvre mobilise toutes les tâches éducatives et pastorales propres à notre charisme… À
l’exemple du Fils de Dieu, qui s’est fait semblable à ses frères en toutes choses, le
missionnaire salésien assume les valeurs des peuples qu’il évangélise et partage leurs
angoisses et leurs espérances » (Const. 30).


Cette publication du Carrefour vous arrive avec un peu de retard. La couverture avec
sa crèche vivante de Noël peut vous sembler hors saison. Tout à fait vrai, mais ne
chante-t-on pas, C’est Noël tous les jours ? Pauvre excuse littéraire !… Je souhaite que
Pâques sera en saison.


Bonne lecture !


P. Roméo Trottier sdb


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CONNAÎTRE DON BOSCO
PASCUAL CHÁVEZ VILLANUEVA


développée dans un contact intime avec le
surnaturel. Si le monde a été mon banc
d’essai, la foi a été ma réponse de croyant.
J’avais l’habitude de dire : « Dans les épreuves
les plus dures, il faut avoir une grande foi en
Dieu ». Je le disais aux autres. Mais avant
tout à moi-même.


Les certitudes qui m’ont soutenu


Une certitude m’a toujours guidé : en
chaque chose, j’ai toujours senti une garantie
d’En Haut. Tout en ayant conscience de mes
limites, je sentais brûler dans mon cœur l’ar -
deur du serviteur de la Bible, la vocation du
prophète qui sait ne pas pouvoir se sous -
traire à la volonté divine. Même si, quand
je parlais de mes « rêves », je n’ai jamais
employé le mot biblique d’« annonciation »,
je les ai quand même toujours considérés
comme des avertissements d’En Haut, à éva -
luer avec une prudente humilité et une
écoute confiante. Lorsque dans les années
de ma pleine maturité, je relisais mon expé -
rience apostolique, J’éprouvais en moi-
même une espèce de vertige, de stupeur
évangélique et qui me faisait m’écrier :
« J’étais un pauvre prêtre, seul, abandonné
de tous, encore pire que d’être seul, parce
que méprisé et persécuté ; j’avais un vague
souci de faire du bien… La pensée du pauvre
prêtre semblait alors un rêve, et pourtant
Dieu a réalisé, a accompli les désirs de ce
pauvre diable. Comment les choses se sont-
elles faites ? je saurais à peine vous le dire.
Je ne sais même pas me l’expliquer à moi-
même. Je ne sais qu’une chose : Dieu le
voulait
».


Et j’encourageais mes premiers Salésiens,
que j’avais élevés depuis leur enfance : « Le
Seigneur attend de vous de grandes choses :
je le vois clairement… Dieu a commencé


POUR MOI,
DIEU A TOUJOURS ÉTÉ


UN BON PAPA
Un préambule nécessaire


Parmi les nombreux textes que j’ai écrits,
tu ne trouveras pas de journal personnel, de
description de mon itinéraire intime, d’auto -
biographie qui reflèterait ma spiritualité
comme un miroir. Ce n’était pas mon style.


Peut-être à cause de la réserve naturelle
propre aux paysans, probablement à cause
de la formation que j’avais reçue, je ne me
sentais pas porté à m’ouvrir, certainement
parce que je préférais conserver dans mon
cœur le souvenir de tant d’expériences,
luttes et conquêtes apostoliques, plutôt que
de les manifester en public.


C’est pour cela que tu ne trouveras dans
mes livres et dans mes conversations ni
confidences ni témoignages de ma relation
personnelle avec Dieu et son mystère.


Et pourtant je peux t’assurer que toute
mon existence a commencé, a grandi et s’est


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et continuera ses œuvres, auxquelles vous
tous, vous participerez… C’est le Seigneur
qui a commencé les choses. Lui-même les a
lancées et leur a donné leur développement
actuel. Au fil des ans, c’est Lui qui les sou -
tiendra. Il les conduira à leur achèvement.
Dieu est prêt à faire ces grandes choses…
Il ne nous demande qu’une seule chose :
que nous ne nous rendions pas indignes de
sa grande bonté et de sa miséricorde ». Je
me laissais guider par une phrase recueillie
tant de fois des lèvres de ma mère : « Nous
sommes entre les mains du Seigneur, qui est
le meilleur des pères, veillant continuelle -
ment à notre bien ; il sait ce qui est le mieux
pour nous et ce qui ne l’est pas ».


Il fallait une sacrée dose de foi, de courage
et d’abandon à la Providence du Seigneur ;
celle-ci ne me manquait pas même si, vers
la fin de ma vie, j’avouerai : « Si j’avais eu
une foi cent fois plus grande, j’aurais fait
cent fois plus que ce que j’ai fait ».


J’affrontais la vie et tous ses défis avec
une sereine et filiale confiance dans le
Seigneur. À mes jeunes, j’écrivais déjà en
1847, dans le livre de prières et de formation
chrétienne que j’avais intitulé “Il Giovane
Provveduto” (« La Jeunesse Instruite ») et qui
allait se révéler un authentique bestseller,
bien pensé dans son style et dans son
contenu : « Tu n’es pas dans le monde seule -
ment pour t’amuser, devenir riche, manger,
boire et dormir, comme font les bêtes ; non,
ton but est d’aimer ton Dieu ». Je décrivais le
chrétien comme « un voyageur en route vers
le ciel ». Pour moi, le Seigneur et le Ciel,
c’était substantiellement la même chose. En
effet, je voulais mes jeunes « heureux sur
la terre et dans l’éternité ». Quand je parlais
de Dieu comme « Père miséricordieux et
provident », ma prière changeait de ton : en
général, ma prière était une prière simple


et cordiale, sans inflexion excessive dans la
voix. Mais lorsque je prononçais les paroles
du Notre Père, je les disais avec un accent
– et les personnes présentes me le disaient
avec beaucoup de simplicité – qui trahissait
un élan du cœur inhabituel. J’avais pleuré
la mort de mon papa François avec l’inno -
cente et déchirante douleur que seul est
capable de manifester un petit enfant qui
n’a pas encore deux ans. Cette mort m’avait
introduit dans le mystère d’un Dieu qui
n’abandonne jamais ses enfants. Et dès les
premières années de ma vie, je m’adres sais
à Lui comme à un père bon et miséri cor -
dieux. Je conseillais toujours : « Mettons
notre confiance en Dieu et allons de l’avant».
Ma confiance me faisait dire : « Pour obtenir
un bon résultat quand on n’a pas les moyens,
il faut se mettre à l’ouvrage avec la plus
entière confiance dans le Seigneur ».


Un engagement pour toujours


Je voudrais te révéler quelque chose
de mon monde intérieur. Peut-être est-ce
l’un des très rares traits de lumière où je me
suis dévoilé moi-même. Je le fais avec les
paroles mêmes que j’ai écrites en 1854 :
« Quand je me suis destiné à cette partie
du saint ministère, j’entendais consacrer
chacune de mes fatigues à la plus grande
gloire de Dieu et au bien des âmes ; j’en -
tendais m’employer à faire des jeunes de
bons citoyens sur cette terre pour qu’ils
soient, un jour, de dignes habitants du ciel.
Que Dieu m’aide à pouvoir continuer jusqu’à
mon dernier souffle. Ainsi soit-il ».


Ce sont des paroles qui engagent et qui
sont devenues le programme définitif de
toute mon existence ; et je n’y ai jamais
manqué. Tant et si vrai que dans la présen -
tation du livre « La Jeunesse Instruite », je ➜


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pou vais affirmer très courageusement mais
surtout en toute vérité : « Mes amis, je vous
aime tous du fond du cœur, et il suffit que
vous soyez jeunes pour que je vous aime
beaucoup ; et je puis vous garantir que vous
trouverez des livres proposés par des gens
de loin plus vertueux et plus savants que
moi ; mais vous pouvez difficilement trouver
quelqu’un qui vous aime plus que moi dans
le Christ Jésus et qui plus que moi désire
votre vrai bonheur ».


J’allais m’engager pour toujours dans la
cause des jeunes, même si historiquement je
vivais un moment de grande incertitude. Peu
auparavant (nous sommes en juillet 1846)
j’avais été victime d’un accident cardio-
vasculaire qui m’avait mené aux portes de
la mort ; puis, après une brève période de
convalescence aux Becchi, j’étais revenu à
Turin. Là, j’avais eu un dialogue tendu et
difficile avec la bonne marquise Barolo. Eh
bien ! je suis content de pouvoir renouveler
aujourd’hui la prise de position nette dont
j’avais alors fait part à ma généreuse bien -
faitrice (qui m’aimait comme le fils qu’elle
n’avait jamais eu ), et redire mon « oui » offi -
ciel et définitif, mon « credo » en faveur des
jeunes, justement aujourd’hui, en voyant la
Congrégation florissante et présente dans
plus de 130 pays : « Ma vie est consacrée
au bien de la jeunesse. Je vous remercie,
Madame, des propositions que vous me
faites, mais je ne peux m’écarter du chemin
que la divine Providence m’a tracé ». Et sans
aucun appui humain je m’étais abandonné
«à ce dont Dieu aurait disposé pour moi ».


Je faisais confiance à Dieu, à Celui qui
avait toujours été mon bon « papa »


Pascual Chavez Villanueva,
Recteur Majeur


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Photo authentique de Don Bosco :
photographié parmi un groupe de garçons
de l’Oratoire du Valdocco, Turin, en 1861.
Parmi les premières, si non la première qui


nous est parvenue. Ces photos étaient destinées
pour insertion dans la chronique de la maison.


«Don Bosco a vécu une expérience pastorale
typique dans son premier oratoire qui fut pour
les jeunes la maison qui accueille, la paroisse


qui évangélise, l’école qui prépare à la vie
et la cour de récréation pour se rencontrer


en amis et vivre dans la joie. »


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La 3e rencontre interaméricaine des
conseils provinciaux des salésiens coopé -
rateurs de la Région Interaméricaine a eu
lieu à Santo Domingo, République Domini -
caine du 6 au 10 novembre 2013. Plus de
50 délégués y participèrent. La rencontre
était animée par M. Herman Castro Lopez,
conseiller mondial pour la Région (cette
Région comprend tous les pays allant du
Canada jusqu’à Panama en Amérique
Centrale). Y participèrent aussi les deux
délé gués mondiaux, le P. Giuseppe Casti
et Sr. Leslye Sandigo, de Rome, ainsi que,
de la Province États-Unis-est et Canada, les
PP. Dennis Donovan et Roméo Trottier et
Sr. Denyse Sickinger, fma. Rosa D’Addario,
coordinatrice nationale pour le Canada, et
Pierre Larocque, administrateur, faisaient
aussi partie de la rencontre.


C’est le coordinateur provincial des
Antilles, Francisco Valdez qui nous a
accueil lis à la Maison de Prière Madre
Elisea, dirigée par les religieuses carmélites.


Le but de la rencontre était l’étude du
profil du salésien coopérateur selon le Projet
de Vie Apostolique récemment approuvé.


La première pleine journée de la ren -
contre, les délégués religieux, salésiens et
salésiennes, dont la responsabilité princi -
pale est la formation, partagèrent leurs
réflexions sur la figure biblique de Moïse
– une sorte de lectio – et sur le nouveau
PVA. Vint ensuite l’examen des ombres
et lumières de notre service d’accompa -
gnement spirituel et de quelques stratégies
afin d’améliorer notre service auprès de
l’Association. Parmi les quelques résolutions


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RENCONTRE DE SANTO DOMINGO, R.D.


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de notre échange, j’en retiens particu liè -
rement deux :
• améliorer la communication entre nous


(e.g. un registre des noms et adresses-
courriel de chaque délégué/e)


• initier une École de Formation pour les
délégué/es (e.g. via internet).


En plus de partages d’expériences dans
nos divers milieux, trois excellentes confé -
rences nous furent présentées :
• Identité et Spiritualité du Salésien coopé -


rateur, par le P. Juan Linarès, ancien
provincial des Antilles.


• Vision et Mission des Salésiens coopéra -
teurs, par Tomas Polanco, ancien con -
seiller mondial pour la Région, et R. Morel.


Chaque province fut aussi appelée à
présenter un profil de la situation de leurs
centres et structure provinciale.


Il y eut d’agréables moments de fraternité.
Lors des repas et des pauses-santé, bien
sûr, mais aussi lors d’une soirée folklorique
samedi soir. Chaque délégation était invitée
à présenter d’une façon originale un aspect
de la culture de son pays.


Les célébrations liturgiques – eucharisties
et prière de l’Ofice Divin – étaient des
moments forts de spiritualité. Très soignés
et au soin des diverses délégations des pays
représentés.


Ces rencontres offrent aussi l’occasion
aux délégués de visiter quelques sites histo -


riques de la ville-hôte. Le vendredi avant-
midi fut retenu pour telle activité, Nous
avons donc visité quelques sites intéressants
au centre-ville : des lieux liés à la présence
de Christophe Colomb et de sa famille, la
cathédrale, une forteresse, le Panthéon,
la librairie de l’archevêché fondée par une
religieuse québécoise, etc.


Un autre agréable moment de détente
furent les quelques heures passées dimanche
p.m. à la plage du l’Hôtel Juan Dolio (Mer
des Antilles) un ami et bienfaiteur des
salésiens de la ville.


Quant à moi, j’avais prévu de passer trois
journées supplémentaires en ville. Ayant été
invité à résider à la maison provinciale par
le Provincial, le P. Victor Pichardo, ainsi que
par un ancien Provincial, le P. Angel Soto,
dont j’avais fait la connaissance à Rome lors
du Chapitre Général de 1984 (le Chapitre
« marathon » qui avait duré près de 5 mois,
puisqu’il avait pour but de réécrire notre
Règle de Vie… !), j’ai pu goûter à l’hospi -
talité incomparable des confrères de cette
maison et des communautés environnantes.
Ces pages se veulent un hommage visuel et
un mot de reconnaissance à leur amitié
et hospitalité, à leur gentillesse et générosité
et à leur sens de dévouement au travail,
surtout pour les jeunes.


Roméo Trottier, sdb


Les Salésiens Coopérateurs : salésiens dans le monde
«Les Salésiens Coopérateurs vivent leur foi à l’intérieur même de leur situation dans


le monde. En s’inspirant du projet apostolique de don Bosco, ils ressentent bien vive la
communion avec les autres membres de la Famille salésienne. Dans la même mission
auprès des jeunes et en milieu populaire, ils s’engagent sous une forme associée et
fraternelle. Ils travaillent pour le bien de l’Église et de la société d’une manière adaptée
à leur condition et à leurs possibilités concrètes.»...


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Nouveaux Missionnaires fut très utile, parce
que j’allais vers une culture complètement
différente de la mienne et nous avons été
préparés à cela pendant le cours, et en outre
pour moi, il fut très utile de faire ces pas
pour intégrer et analyser les diverses réalités
européennes.


Cela nous a préparés à affronter toutes
les difficultés que nous pourrions rencontrer.
La connaissance plus approfondie du cha -
risme salésien, la semaine de spiritualité,
l’échange d’expériences avec les nouveaux
missionnaires sont des thèmes qui m’ont
aidé énormément. Certains me demandent :
« Nous avons besoin de missionnaires au
Pérou, pourquoi aller comme missionnaire
parmi les émigrés latino-américains en
Europe » ? A cela je réponds : Une des prin -
cipales tâches des premiers missionnaires
fut de prendre soin des immigrés italiens en
Amérique. Aujourd’hui à Gênes, mon premier
travail est celui de prendre soin des émigrés
latino-américains qui ont beaucoup attendu
la présence d’un prêtre latino-américain.
Je sais que dans mon pays il y a beaucoup
de besoins et je l’ai expérimenté, mais je
sais qu’ici aussi il y a un énorme besoin pour
les immigrés latino-américains de rester
connectés à leur culture, d’être consolés et
écoutés, surtout dans ces temps de crise à
tous les niveaux : économique, social, poli -
tique, culturel et religieux. Et c’est pour cela
que je ne cesserai jamais de remercier Dieu
d’avoir guidé ma vie et la vie de tous les
missionnaires qui font partie du Projet
Europe, selon sa volonté.


P. Daniel Coronel,
Péruvien, missionnaire en Italie


Ma vocation missionnaire naquit, lorsque
j’étais au pré-noviciat salésien grâce à la
projection d’une vidéo sur le Père Luis Bolla
et sa mission parmi les indigènes Achuar de
l’Amazonie péruvienne. Ceci a touché mon
cœur et je ne réussissais pas à m’enlever de
l’esprit le désir d’aller un jour travailler au
milieu des nécessiteux. C’est ainsi que, pen -
dant le noviciat, j’ai exprimé au Père régional,
qui est notre actuel Recteur Majeur, le désir
d’être envoyé en mission ad gentes Il me dit
que je devrais finir mes études en philo so -
phie pour avoir une réponse à mon désir.


Lorsque je commençai ma période de
stage, en 2001, je fus envoyé avec quatre
missionnaires, pour commencer la première
communauté salésienne en Amazonie péru -
vienne et le travail parmi les Indiens de
7 tribus. Mon songe devenait réalité. J’ai fait
la moitié de mon stage parmi les Indiens et
ensuite j’ai été transféré à Lima pour tra -
vailler parmi les gamins des rues. Après avoir
terminé la théologie j’ai exprimé le désir
d’aller dans les missions ad gentes, ad extra
et en 2010 j’ai eu la réponse alors que je
travaillais déjà comme prêtre parmi les
Indigènes de l’Amazonie.


La destination était de faire partie du
« Projet Europe. » Ainsi, j’ai été envoyé en
Irlande et ensuite à Gênes – Sampierdarena,
en Italie pour travailler avec les immigrés
latino-américains. Naturellement j’ai ren -
contré les difficultés du choc culturel : la
langue, les relations fraternelles, la façon de
voir le charisme salésien dans un monde
sécularisé et séculier, la difficulté de pouvoir
intégrer la foi et la vie, etc... et même entre
nous salésiens, le peu d’effort pour pro -
mouvoir l’intégration. Le Cours pour les


ÊTRE MISSIONNAIRE AUJOURD’HUI


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FLASH DE LA RENCONTRE DES SC


La délégation canadienne
avec Sr. Leslye et le P. Giuseppe.


Délégation (partielle)
de l’Amérique du Nord.


Délégation d’Haïti avec Pierre Larocque. En session.


Moment de détente à la plage. Moment sérieux de la rencontre... !


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VISAGES DE
SANTO DOMINGO, R.D.


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Introduction


Dans cette réflexion, nous
nous proposons de traiter deux
thèmes intimement liés entre eux :
d’une part la pastorale des jeunes
et d’autre part, la pastorale des
jeunes en relation avec la péda -
gogie de Don Bosco. Ce sont des
thèmes qui, pour nous, mem bres
de la Famille Salésienne, se pré -
sentent dans une continuelle et
vivifiante dialectique. «Dialectique conti -
nuelle », par le fait que la pédagogie de Don
Bosco n’est pas statique et rigide. Comme sa
vie, sa pédagogie est une réalité qui con ti -
nue de nous interpeller encore aujourd’hui.
Les dernières études historiques disponibles
comme celles de P. Braido, F. Desramaut,
A. Lenti et A. Giraudo nous ouvrent des
pistes pour une réflexion plus profonde et
plus originale. Elles nous aident à mieux
com prendre la richesse de sa vie et par
consé quent, la vitalité de sa pédagogie.


À la base de cette réflexion, je mets
comme point-clé le rappel à la fidélité. Une
fidélité au patrimoine de notre charisme
salésien, une fidélité à l’héritage du passé, et
en même temps une capacité de se projeter
dans le futur. Le texte qui suit indique trois
lignes dans cette perspective de fidélité
à double facette : la personnalité de Don
Bosco, le passage à l’aujourd’hui, la pasto -
rale salésienne des jeunes.


La personnalité de Don Bosco


Commencer par sa personnalité signifie
recueillir les éléments fondamentaux et


indispensables qui spirituellement
et charismatiquement, sou tien nent
l’édifice de la proposition évan gé -
lisatrice et éducative salésienne.


Dans ce premier point, je vou -
drais suivre l’orientation que Don
Pietro Braido nous offre dans son
importante œuvre Prévenir, non
pas réprimer, quand il commente
la singularité pédagogique de
Don Bosco.


Braido signale que dès la première étape
de son ministère – nous parlons de la période
qui va de 1841 à 1851 – des observateurs
avaient déjà l’intuition que Don Bosco pro -
posait une synthèse pédagogique propre
à lui : une synthèse entre le religieux et le
civil, entre l’aspect éducatif et l’aspect festif.


Il y a un fil rouge qui constitue sa péda -
gogie. Ce fil rouge, selon Braido, contient
quelques points fondamentaux, ou mieux
quelques points d’attention, qui forment
l’ossature de sa pédagogie. Faire la liste de
ces points, c’est disposer d’une charte qui
nous guidera aujourd’hui dans notre réflexion
et dans notre discernement.


Une triple préoccupation


Ces points fondamentaux, Braido les
appelle « Préoccupations ». Il écrit : Don
Bosco n’est pas seulement un « éducateur »
dans le sens étroit et formel du terme ; son
activité proprement éducative s’insère dans
une gamme plus vaste de soucis pour la
jeunesse et pour les classes populaires en
général. Concrètement, elle doit être vue
dans une triple série de préoccupations


POUR UNE PASTORALE DES JEUNES
à la lumière de la pédagogie de Don Bosco


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notre attention. Comme conclusion de sa
réflexion sur le système éducatif de Don
Bosco, Pietro Braido indique dans son
dernier chapitre quelques éléments qui nous
conduisent « Vers demain » Je prendrai les
quatre éléments qui nous permettent, me
semble-t-il, d’envisager la pastorale des
jeunes avec un regard neuf et plein d’espoir.


La raison


Partant du cœur du système préventif,
avec ses trois mots-clés : raison, religion
et bonté, le premier mot-clé, la « raison »,
demande une attention spéciale dans la
méthodologie. Au sein d’une compréhen -
sion culturelle, philosophique et sociale
qui met de plus en plus l’accent sur l’indivi -
dualité de la personne, la « raison » acquiert
une certaine notoriété et primauté. Une telle
attention, cependant, ne doit pas se faire au
détriment des deux autres mots-clés, et le
lien entre eux doit même être renforcé :


Parmi les trois grands mots du système,
il semble que la « raison », en particulier,
doive récupérer la plénitude de sa signifi -
cation et de ses fonctions tant théoriques
que pratiques : comprendre, expliquer, juger
et décider. Elle peut devenir, de cette façon,
la « gardienne de l’Affectivité et même de la
Religion », illuminer et guider l’action pra -
tique en devenant la clé de voûte de la vie
morale et l’espace indispensable pour les
intuitions créatives.


Le parcours éducatif


Intimement lié au premier élément, il y a
le second : celui qui consiste à examiner
l’expérience éducative comme une voie qui
ne trouve plus les appuis nécessaires de la
famille et de l’Église qui, jusqu’il y a quel -
ques décennies, ont été des points solides
et liés l’un à l’autre. L’éducation doit faire
face à :


en lien entre elles, mais formellement
distinctes :


1) L’action d’assistance et de bienfaisance
pour subvenir aux nécessités élémen -
taires de l’alimentation, de l’habillement,
du logement et du travail ;


2) La préoccupation pastorale du « salut des
âmes », du « vivre et mourir dans l’état de
grâce », avec les interventions spécifiques
que cela requiert ;


3) L’animation spirituelle des communautés
éducatives et religieuses dont il est le fon -
dateur, en vue du soutien aux différentes
œuvres en faveur des jeunes.


Ce sont des points qui, encore aujour -
d’hui, ont quelque chose d’essentiel à nous
dire pour notre Pastorale des Jeunes. Les
deux premières préoccupations touchent les
aspects essentiels d’une proposition édu ca -
tive, que nous appelons aujourd’hui « inté -
grale ». Nous pourrions dire que pour une
éducation intégrale, ces deux premiers points
pourraient être suffisants. À eux seuls, ils
pourraient offrir un cadre assez exhaustif de
possibilités pour la croissance de la personne.
Cependant pour Don Bosco, offrir unique -
ment et assurer seulement le niveau humain
et l’horizon éducatif, en lien avec une propo -
sition spirituelle et de valeurs, ne suffit pas.


Pour Don Bosco la vraie éducation trouve
son achèvement dans la troisième « préoccu -
pation ». Une éducation intégrale atteint son
point culminant dans une expérience rela -
tionnelle, vécue communautairement


Le passage vers l’aujourd’hui


Il convient maintenant de s’interroger sur
la question des éléments auxquels il faut
aujourd’hui donner plus d’attention, sur les -
quels il faut pointer les phares, je veux dire
les points sur lesquels nous devons porter ➜


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d’une vision verticale des relations humaines
à une vision plus individualiste. Être un édu -
cateur « père », « frère » ou « ami » n’est plus
lié au rôle exercé par l’éducateur dans l’éta -
blissement, mais parce que le jeune arrive à
accepter l’éducateur en tant que tel. La vraie
paternité n’est pas imposée, mais l’éduca -
teur l’obtient dans l’expérience éducative
de tous les jours. En d’autres termes, ce n’est
pas l’autorité comme telle qui le rend « père»,
« frère » ou « ami ». C’est l’« autorevolezza »,
la crédibilité, l’autorité morale, qui prépare
et assure un chemin de parentalité péda -
gogique qui aide le cœur à s’ouvrir et à par -
tager ses inquiétudes, ses joies et ses espoirs.
C’est elle qui invite à la patience et à la com -
pas sion dans les moments de souffrance,
dans leurs craintes et leurs défauts.


L’éducateur sûr et rassurant, conscient de
sa responsabilité, n’est pas autoritaire, mais
il fait autorité, il est capable de vivre en
même temps une implication émotionnelle
illimitée et un profond respect et une con -
fiance inconditionnelle. Ce n’est qu’à ce
prix qu’on arrive à un authentique dialogue,
à une rencontre constructive avec un jeune,
respecté dans ses droits, dans son auto no -
mie, y compris dans les cas de désaccord et
de contestation5.


Dans ce nouveau scénario, les rapports
sont libres parce que libérateurs, personnels
et véritablement personnalisés.


Le paradigme familial


Un quatrième élément que nous devons
reconsidérer à cause de son importance
croissante en pastorale est le paradigme de
la famille. La vie de la famille peut devenir
pour le « système préventif » le para digme
d’une « réforme dans la continuité », beau -
coup mieux que le modèle « formalisé » d’un
système fermé comme le collège ou l’internat.


L’individualisation ou, plutôt, la person -
nalisation du processus éducatif en lien
avec la « liberté » effective de l’élève, seul
ou en groupe, avec ses revendications
d’autonomie dans le choix des objectifs,
des moyens, et des méthodes pour les
atteindre.


L’éducation de la masse laisse toujours de
plus en plus d’espace à l’éducation qui
doit atteindre l’individu qui chemine avec
les autres. La priorité est de rencontrer le
jeune comme personne appelée à faire
un voyage en faisant des choix consé -
quents qui ne peuvent être évités. À côté
de ce phénomène, nous voyons égale -
ment une évolution du même scénario
éducatif, à savoir :


le pluralisme légitime, respectueux de la
diversification des conditions dans les -
quelles se fait aujourd’hui la croissance
des jeunes, phénomène presque ignoré
par Don Bosco et les siens, qui ont tra -
vaillé dans un monde fondamentalement
homogène. Actualiser la pédagogie de
Don Bosco dans ce temps nouveau est
un défi qui demande à chacun de nous
beau coup de dévouement et d’intelli -
gence, de générosité et de sagesse. Si la
personnalisation des parcours a une valeur
au vu des résultats obtenus, pour nous, le
résultat le plus convoité est la formation
d’une personnalité de jeune qui, quand il
regardera en arrière, se souviendra des
pasteurs et des éducateurs qui lui ont
donné une épine dorsale, refusant toute
tentation de clonage.


La paternité éducative


Un troisième élément que nous devons
prendre en considération est le thème de la
paternité éducative. C’est ici qu’entrent en
jeu les dynamiques d’une culture, qui passe


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Nous nous rapprochons ici du modèle de
l’oratoire, de l’association, du « groupe ».


Pointer sur ce paradigme, en sachant qu’il
appartenait déjà au cœur de l’expérience du
Valdocco, nous invite à apprécier les grands
efforts que la congrégation fait et continue
de faire pour la promotion du concept de
Communauté Éducative Pastorale (CEP). Ce
qui nous caractérise, nous et notre histoire,
c’est l’« esprit de famille », mais il faut voir
dans quelle mesure nous nous laissons guider
par cet esprit. La famille est un thème cen -
tral, parce qu’il touche un nerf qui est typi -
quement nôtre, « l’esprit de famille ».


Si la « famille » peut être considérée
comme le berceau naturel de la prévention,
elle a besoin d’une régénération permanente,
d’une éducation et rééducation « préventive ».


P. Fabio Attard sdb
(à suivre)


LA FAMILLE SALÉSIENNE
À la suite de Saint Jean Bosco l’Esprit


Saint a suscité 30 groupes de baptisés qui
réalisent sa mission, selon des voca tions
spécifiques, mais formant ensemble la
FAMILLE SALÉSIENNE. Parmi ces groupes :


SDB : Salésiens de Don Bosco


C’est le nom que donna Don Bosco à
ses jeunes collaborateurs en 1854, parce
qu’il admirait beaucoup saint François de
Sales et sa manière de vivre l’Évangile.
Environ 15 500, ils essaient de travailler sur
les 5 continents à l’éducation intégrale des
jeunes dans 130 pays.


FMA: Filles de Marie Auxiliatrice :
Salésiennes


Religieuses « actives », elles pratiquent
la même démarche pastorale et éducative
que les Salésiens. Elles sont 14 090. Avec
Don Bosco, Marie-Dominique Mazzarello a
fondé cette congrégation en 1872 en faveur
des filles des milieux populaires.


COOP: Salésiens Coopérateurs


Le Coopérateur est un(e) chrétien(ne),
laïc ou prêtre, s’engageant dans une mission
auprès des jeunes et des pauvres selon
l’esprit de Don Bosco, au service de l’Église
locale. Au Canada, ils sont plus de 100.
Dans le monde, environ 35 000.


ADB : «Anciens» de Don Bosco


Regroupés dans la Confédération mon -
diale des ADB, ils appartiennent à la Famille
Salésienne au titre de l’éducation reçue.


VDB : Volontaires de Don Bosco


Institut Séculier internationnal, il compte
plus de 1 300 personnes : consacrées (par
des vœux), vivant dans le monde (mais
pas en communautés), elles exercent une
profession, dans un engagement social.


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DON BOSCO PARMI NOUS


Cracovie, Pologne Nigeria


Bujumbura, Burundi Macao, Chine


Beyrouth, Liban Luiv, Ukraine


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DON BOSCO AMONG US


Liverpool, England Venise, Italie


Nord du Mexique Our Lady of Good Counsel, Surrey,
B.C., Canada


Marie-Auxiliatrice, Montréal, Canada St. Benedict, Toronto, Canada


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Don Bosco peuvent surgir. Paroles qui
viennent toucher, rejoindre la vie du
croyant. En écoutant Don Bosco vivre et
s’engager, on peut se poser la question :
«Et moi, qu’est-ce que je fais de ma vie ?»


• Le deuxième passage, celui de la parole à
la vie.


Passer du « souvenir » à la mémoire, c’est-
à-dire dépasser le souvenir pour ne pas
rester nostalgique et pour opérer un acte
de mémoire dont le but est de vivre
aujourd’hui de cet esprit, de ce souffle
qui animait Don Bosco. Ainsi, la relique
remplit sa véritable mission : nous recon -
duire à Don Bosco pour nous aider à
vivre aujourd’hui de son esprit, à inter -
roger notre présent, à envisager notre
avenir. En nous laissant guider par Don
Bosco, celui-ci nous conduira à une
rencontre personnelle avec le Christ.


Visitez le site des Salésiens Coopérateurs
de Belgique : www.coopdonbosco.be


Quel est le sens du pèlerinage de la
châsse contenant une relique insigne de
Don Bosco dans tous les pays du monde
où les salésiens œuvrent?


Le mot « relique » signifie « reste ». En
l’oc currence ici, un élément du corps de
Don Bosco, sa main droite. La présentation
des reliques a surtout pour fonction de
questionner : Que me reste-t-il de Don
Bosco ? Qu’est-ce qui m’aide à avancer dans
ma vie ? En venant se recueillir auprès de
Don Bosco, l’invitation sera faite à chacun
d’effec tuer deux passages :


• Le premier, celui de passer de l’image à
la parole.


C’est une réplique du corps faite en fibre
de verre, dont le visage porte les traits
d’un homme qui s’est donné toute sa vie.
Ces paroles prennent alors une nouvelle
résonance : « J’ai promis à Dieu que ma
vie jusqu’au dernier souffle sera pour
les jeunes pauvres. » D’autres paroles de


18


AVEC DON BOSCO,
VIVRE DEUX PASSAGES


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jeunes avec les plus âgés. Il l’a répété en
plusieurs occasions depuis. Nul doute qu’à
la jeunesse asiatique, qu’il rencontrera en
août prochain en Corée du Sud, comme cela
se prépare, il voudra reprendre ce thème.
Dans ce pays comme dans le reste de ce
continent, le respect envers les anciens est
une valeur partagée. Le message est à la fois
simple, profond, universel, concret et d’ac -
tualité dans les sociétés vieillissantes où
s’accroît la dépendance.


On peut retrouver ce même respect
exprimé dans la récente nomination de Mgr
Loris Capovilla comme cardinal. Bien sûr,
il s’agit d’un clin d’œil à Jean XXIII, à travers
celui qui fut son fidèle secrétaire. Mais créer
un cardinal de 98 ans, c’est aussi témoigner
de la noblesse d’une vie même à un âge
canonique. De même lorsqu’il a reçu le
18 janvier dernier, dans sa résidence de
Sainte-Marthe, un prêtre italien de 101 ans,
P. Arturo Paoli, connu pour son engagement
social vieux comme Mathusalem. Ou quand,
dans ses vœux à la Curie romaine, il a cité
en exemple les vieux curialistes. « Regarder
une personne âgée, c’est reconnaître que cet
homme a fait son chemin de vie jusqu’à
moi », dit Jorge Bergoglio dans son livre
d’entretien croisé avec le rabbin Abraham
Skorka (Sur la terre comme au ciel, Robert
Laffont). L’ancien archevêque de Buenos
Aires s’y déclare attentif aux héritages, repla -
çant toute vie comme maillon d’une longue
chaîne humaine. « Le temps est supérieur à
l’espace », érige-t-il en principe général dans
son Exhortation apostolique (point 222).


À l’autre extrémité de la vie, chacun a été
touché par la tendresse du pape argentin


1 réaction Réagir


Dans la « culture du dialogue » que le
pape François cherche à promouvoir, une
dimension lui est chère : la rencontre entre
jeunes et anciens, l’attention réciproque des
uns pour les autres. Cette préoccupation
se retrouve dans maints gestes et paroles du
nouveau pape en bientôt un an de pontificat.
Comme dernièrement dans son homélie
pour la fête de la Présentation au Temple, le
2 février : il a souligné la fécondité de
l’échange entre le jeune couple, que forme
Marie et Joseph, avec deux sages dans leur
grand âge, la prophète Anne, 84 ans, et le
vieillard Syméon. Son intention universelle
de prière pour ce mois de février demande
« que la sagesse et l’expérience des per -
sonnes âgées soient reconnues dans l’Église
et dans la société ».


Y compris dans la jeunesse. Le pape le
confiait aux journalistes dans l’avion l’em -
menant à Rio en juillet dernier : « Les per -
sonnes âgées sont l’avenir d’un peuple (...)
elles sont la sagesse de la vie ». Étonnant,
nous partions pour le suivre aux JMJ et,
lui, insistait sur l’indispensable rapport des


19




LA RENCONTRE JEUNES-ANCIENS,
SI CHÈRE AU PAPE


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évangélisation, a expliqué, devant la télé -
vision italienne le 2 février, avoir déjà faite
accepter par le pape.


Lui qui ne s’arrête jamais de travailler se
sent-il, à 77 ans, encore jeune ou vieux ?
« J’entre dans la vieillesse, je ne lui résiste
pas », disait Bergoglio, dans le même livre
d’entretien réalisé en 2010 : « Je me prépare,
avec l’espoir de devenir un vin bien affiné,
pas un vin piqué ». « Le vieux est voué à
connaître la paix, la tranquillité. Je souhaite
jouir moi-même de cette grâce », ajoutait-il.
Sans savoir ce que lui réserverait plus tard le
conclave. Mais aujourd’hui, ceux qui le con -
naissent depuis longtemps en sont frappés :
devenir pape lui a donné un coup de jeune !


posté par Sébastien Maillard


envers les plus petits. Quand bien même ils
pleurent pendant la messe, comme à celle
célébrée dans la chapelle Sixtine le 6 jan -
vier. Ou qu’ils grimpent sur son trône tandis
qu’il parle, comme entreprit un petit garçon
place Saint-Pierre l’automne dernier (une
liberté d’expression laissée aux plus jeunes
que le Comité de l’Onu des droits de l’en -
fant, dans son évaluation du Saint-Siège,
aurait pu relever !). La plupart de ses dépla -
cements ont été ponctués d’un échange
avec des jeunes, à qui il vient d’adresser son
premier message en vue de la prochaine
journée mondiale de la jeunesse, le 13 avril.
Et avec qui il n’a pas hésité à poser pour une
mémorable photo « selfie ».


Jorge Bergoglio a beaucoup donné aux
jeunes, comme professeur, et, dans la vie
religieuse, comme formateur. En sens inverse,
sa grand-mère, on le sait, a beaucoup nourri
sa foi dans sa jeunesse. Il a bien connu cha -
cun de ses quatre grands-parents. Aujour -
d’hui, le successeur de Benoît XVI apprécie
d’aller rendre visite de temps à autre au
pape émérite, 86 ans, « comme on va voir le
grand-père de la maison ».


C’est cet échange mutuel à travers les
âges, que ce pape veut cultiver, les liens
entre générations qu’il veut tisser. La der -
nière journée de la vie consacrée lui a offert
l’occasion d’inviter novices et religieux en
âge avancé à s’entraider dans leurs commu -
nautés. Les jeunes ont besoin des vieux et
les vieux, des jeunes, en somme. Gageons
que cette solidarité sera aussi mise en valeur
au cours des réflexions à venir sur la famille,
qui vont jalonner le pontificat jusqu’à la
fin de 2015. Elle devrait assurément l’être
vers la fin septembre prochain, lors d’une
ren contre entre grands-parents et leurs
petits-enfants que Mgr Rino Fisichella, pré -
sident du Conseil pontifical pour la nouvelle


Nathan rencontre le Pape François
et lui confie un secret.


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Journaliste à Radio-France Eric
Valmir a publié un livre d’en tre -
tien avec un salésien, le cardinal
Oscar Rodriguez Mara diaga,
archevêque de Teguci galpa, la
capitale du Honduras. Celui que
l’on présente comme un pos -
sible futur pape, représente un
courant important dans l’Église,
défendant l’aspect social, l’im -
plication des laïcs, la vision des
pays du sud. Retour sur la vie
d’un joueur de sax pas comme
les autres. (DBA N° 949)


Il parle couramment cinq
langues, dont le français, mais il
ignore la langue de bois : son franc-parler le
rapproche des gens du peuple et lui vaut
des menaces de mort de la part des trafi -
quants de drogue. Mais qui est donc Oscar
Rodriguez Maradiaga ?


Ce salésien de 65 ans, nommé évêque
à 36 ans, est aujourd’hui l’un des prélats
le plus populaire d’Amérique latine. Chargé
de mission par le Vatican, il dégage un cha -
risme qui le rend convainquant auprès des
responsables politiques et des instances inter -
nationales. Bref, un homme d’Église aty pique
et médiatique.


Une famille soudée


Oscar est né prématuré à Tegucigalpa,
capitale du Honduras, le 29 décembre 1942.
Une ambiance familiale chaleureuse com -
pense son aspect chétif et son problème
de vue. Ce n’est qu’à l’âge de 6 ans qu’il
démarre vraiment et rejoint ses frères dans


leurs quatre cents coups. De
cette vie très libre au soleil, du
contact de l’eau durant des jour -
nées entières à Playa Grande,
des défis entre gamins, il garde
un souvenir ébloui.


Plus encore, il est reconnaissant
à son père et à sa mère pour
l’éducation reçue, pleine d’af -
fec tion, mais aussi pleine de
fermeté. Un univers hélas dis -
paru aujourd’hui : les familles
honduriennes sont le plus sou -
vent disloquées, et les rues de
Tegucigalpa offrent le spectacle
navrant de la misère, du vanda -


lisme, des gosses sans foi ni loi. « Nous
n’étions pas pauvres ni misérables, mais
nous n’appartenions pas à la grande bour -
geoisie du pays. Mes parents sont vraiment
partis de rien et ont réussi à bâtir un envi -
ronnement favorable à notre éducation. »


L’univers de Don Bosco


Son père l’emmenait avec lui au collège
salésien. Pendant qu’il se confessait, le petit
Oscar l’attendait dans la cour, séduit par
l’atmosphère : les jeunes jouaient au foot,
chantaient, et des orchestres reprenaient de
vieux airs. À six ans, ses parents l’y inscri -
vent. Il aime la spiritualité simple et joyeuse,
ce monde où le sport, l’enseignement et la
musique apprennent à vivre au contact des
autres. L’image du prêtre éducateur proche
des jeunes, l’enchante. Peu à peu, l’idée de la
vocation sacerdotale fait son chemin, mais
elle mettra du temps pour s’imposer comme


OSCAR MARADIAGA,
CARDINAL « BOXEUR »




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un défi : « Tu es un lâche si tu n’œuvres pas
pour le bien de ton pays ». Il choisit de le
faire par l’éducation et l’évangélisation.


À 19 ans il entre au noviciat. Durant ses
études, il passe du statut d’élève à celui
d’ins tituteur et de professeur : « chez les salé -
siens, dès que vous avez appris, vous êtes
invité à partager vos connaissances ». Il est
envoyé à Rome pour ses études de théologie.
Son professeur de morale l’invite à suivre
une formation à la psychologie clinique.
Il poursuivra cette formation en Autriche.
Après quoi, il deviendra professeur de diverses
matières au Guatemala, puis dans la maison
de formation des futurs salésiens.


L’éducation et la condition féminine


Devant le démantèlement de l’enseigne -
ment au Honduras, et l’incapacité du gou -
vernement de redresser la situation, il décide
en 1993 de lancer une université catholique
inspirée par Don Bosco. Aujourd’hui, douze
mille étudiants fréquentent les onze campus.
Il démocratise ainsi l’école en la mettant à
la portée de tous, et en en faisant l’affaire
de tous. Le cardinal lutte maintenant pour
une école secondaire digne de ce nom afin
d’éduquer une jeunesse désœuvrée qui
déserte un enseignement sous-développé
et discrédité. « Il faut que l’école retrouve
l’image d’un chemin de réussite, inculquant
les valeurs essentielles ».


Un autre champ où il bataille est la pro -
motion des droits de la femme. Les paroisses
ont organisé des réunions de famille où la
parole a été donnée aux femmes habituel -
lement analphabètes et vivant quasi séques -
trées par leur mari qui les considère comme
des objets. Ce combat a pris une vingtaine
d’années, entre 1965 et 1985. Puis, il a fallu
apprendre aux hommes à respecter leur
épouse. Encore aujourd’hui, des femmes


se font assassiner parce qu’elles veulent
participer à la vie politique, syndicale et
culturelle.


Une immigration programmée


Selon lui, le Honduras n’est pas un pays
pauvre, mais un pays maintenu dans la pau -
vreté. « Les vraies armes de destruction mas -
sive sont la pauvreté et l’injustice sociale ! »
Résultat, il ne reste aux jeunes que de tenter
leur chance en Amérique du Nord. Tous les
jours, des cars partent de Tegucigalpa en
direc tion des États-Unis en traversant le
Mexique. Hypocritement, l’administration
américaine condamne ces flux migratoires
et renvoie des clandestins par avion chaque
jour, mais cela arrange bien les riches d’ex -
ploiter une main-d’œuvre docile et peu
exigeante.


Le cardinal développe des partenariats
locaux avec de petites ONG qui mettent en
place des programmes spécifiques d’aide
agricole dans les villages de la campagne
afin de freiner le phénomène. Il dénonce
cette mondialisation qui laisse circuler les
marchandises, mais qui interdit la libre cir -
culation des personnes du Sud vers le Nord.


L’abolition de la dette


Oscar Rodriguez Maradiaga ne se con -
tente pas de déclarer que « ce qui est mora -
lement faux (les pauvres sont sacrifiés sur
l’autel de l’économie) ne peut être écono -
miquement correct » : il est l’artisan de l’an -
nulation partielle de la dette pour 18 pays
pauvres. C’est le fruit d’un lobbying mené
avec d’autres cardinaux du Tiers-Monde. Ce
qui paraissait impossible est devenu réalité.
Le premier à se laisser convaincre est Gordon
Brown, qui était à l’époque ministre britan -
nique de l’économie. Gerhard Schröder et
Angela Merkel ont donné leur appui, ainsi


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que José Manuel Barroso, président de la
Commission européenne, après un tête-
à-tête à Bruxelles.


La deuxième étape a été d’obtenir que les
pays riches consacrent 7 % de leur PIB pour
l’aide au développement. Certains pays tien -
nent déjà cet engagement, d’autres suivent,
plus modestement, ou ont promis d’y arriver.
Le résultat final dépasse ce qui avait été
espéré, mais il reste encore beaucoup à faire.


Pour le cardinal, il faut prendre en consi -
dération la valeur humaine, sinon, le déve -
loppement et la mondialisation tels qu’ils
sont mis en œuvre actuellement, causeront
la perte de la planète. Seul le dévelop pe -
ment pour tous permettra de sauver l’hu ma -
nité : Paul VI avait raison avec « Populorum
Progressio », « le développement est le nou -
veau nom de la paix».


Sur tous les fronts


Le 5 juin 2007, il a été nommé à la prési -
dence de Caritas International, une ONG
de cent soixante-deux organisations catho -
liques réparties dans le monde. Dans tous
les endroits « chauds », les diverses antennes
font un travail considérable : secours maté -
riels et missions de médiateurs afin d’apaiser
les conflits. Ces associations mènent cam -
pagne auprès des structures européennes et
des États pour qu’ils s’engagent plus active -
ment dans l’aide au développement.


Le cardinal plaide aussi pour que les pays
d’Amérique Centrale s’unissent afin de mieux
faire face aux « grands » pays : c’est une exi -
gence pour survivre et être respecté. Hélas,
la corruption paralyse les gouver nements et
réduit les efforts à néant, tandis que les États-
Unis ne se gênent pas pour utiliser le sol du
pays à des fins militaires.


Sur le terrain de l’action, Oscar Maradiaga
pratique la « théologie de la libération »,


sans en approuver l’analyse marxiste qui
met au centre la lutte des classes et qui a
ten dance à glisser vers l’action violente. Il
accepte d’être comparé à un boxeur, mais
c’est pour souligner l’idée qu’on est plus
heureux en donnant qu’en recevant... C’est
par le dialogue qu’il entend transformer le
monde, et c’est sa façon d’évangéliser.


Jean-François MEURS
(Don Bosco Aujourd’hui)


QUELQUES TWEETS
DU PAPE FRANÇOIS
Pape François @Pontifex_fr


■ Le Christ est toujours fidèle. Prions
pour lui être toujours fidèles nous
aussi


■ Nous sommes tous pécheurs, mais
nous vivons la joie du pardon de
Dieu et nous marchons, confiants
dans sa miséricorde


■ Il y a beaucoup de nécessiteux
dans le monde d’aujourd’hui. Suis-
je enfermé sur moi-même ou
suis-je sensible à celui qui a besoin
d’aide?


■ Chercher son bonheur dans la
possession de choses matérielles
est une manière assurée de ne pas
être heureux


■ Parfois, on peut vivre sans con -
naître ses voisins : ce n’est pas vivre
en chrétiens


■ Jésus est le soleil, Marie est l’aurore
qui annonce son lever


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Accueil des nouveaux élèves


Honneurs à nos diplômés 2013
Le 24 h du Mont-Tremblant


Notre équipe de filles-championne
On joue Welcome to my Nightmare


C'est l'Halloween !


VIE AU SALÉSIEN DE SHERBROOKE


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de faire préalablement bien con naître aux
dépendants les règlements qui les concer -
nent, ensuite les surveiller avec rigueur, être
à même de connaître les trans gresseurs, et
aux cas échéants, leur faire subir les consé -
quences de la violation de la loi par les
châtiments qu’ils ont mérités ».


En quoi consiste alors le système pré -
ventif ? « Son but est aussi de faire bien faire
connaître les prescriptions et les règlements
de la maison d’éducation, mais sa surveil -
lance est dirigée à empêcher préalablement
les transgressions, plutôt qu’à les punir. Le
directeur tâchera que les enfants commis
à sa garde ne soient jamais séparés des assis -
tants. Ceux-ci vivant toujours au milieu
d’eux, sont comme des véritables pères qui
ne les quittent jamais, s’entretiennent fami -
lièrement avec eux, ils se feront leurs guides
en toute circonstance en les conseillant,
et même en les corrigeant, ce qui est pro -
prement le moyen d’éloigner des enfants la
faci lité de commettre des fautes ».


On demandait un jour à Don Bosco
quelle était sa méthode dans l’éducation
de la jeunesse. Il s’exclama : « Ma méthode,
mais je ne la connais pas moi-même ! » Sans
doute pensait-il comme saint François
de Sales que « le vrai amour n’a guère de
méthode ».


Cela ne signifie pas que Don Bosco mar -
chait à l’aveuglette, sans but et sans boussole.
Sa vie et son action prouvent exactement
le contraire. En 1877, lors de l’inauguration
du Patronage Saint-Pierre à Nice, en France,
il expliqua que son système en éducation
était le système préventif. Quelques mois
plus tard, il fit paraître en italien et en fran -
çais un petit traité intitulé précisément Le
système préventif dans l’éducation de la jeu -
nesse. Dans la version française, assez mala -
droite et calquée sur l’italien, nous lisons :
« Deux sont les systèmes dont on s’est tou -
jours servi pour l’édu cation de la jeu nesse :
le système préventif et le sys tème répressif.
Le système répressif a pour base le principe


LE SYSTÈME PRÉVENTIF DE DON BOSCO :
FONDEMENT, ACTUALITÉ, ENJEUX


Morand Wirth, sdb


Salésien de Don Bosco,
historien de formation,
il est depuis de longues années
professeur à l’Université
pontificale salésienne de Rome.
Auteur de plusieurs publications
sur l’histoire de la famille
salésienne, saint François
de Sales et sur la pédagogie
et la spiritualité de Don Bosco.




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vous puissiez dire avec le saint prophète
David : Servons le Seigneur dans une sainte
allégresse».


Il est remarquable que Don Bosco n’écarte
ni les plaisirs, ni les divertissements, ni l’allé -
gresse. Le bonheur comporte en effet plu -
sieurs degrés. Il y a tout d’abord le plaisir
des sens, la sensation agréable provoquée
par la vue de la beauté ou l’écoute d’une
musique qui plaît aux oreilles. Puis il y a la
joie, la gaieté, l’allégresse, qui proviennent
d’un sentiment plus profond et surtout de
la rencontre des personnes et de l’amitié
vécue. Enfin il y a le bonheur, la félicité, la
béatitude, le paradis. Don Bosco écrivait
comme transporté par son amour de la
jeunesse : « Ô mes chers fils, vous êtes tous
créés pour le Paradis ».


Pour parvenir au bonheur, l’Évangile nous
fournit un code qui s’appelle les béatitudes,
une sorte de résumé de toute la bonne nou -
velle. Comme l’a écrit Francis Desramaut,
citant une expression du recteur majeur Juan
Vecchi, « les béatitudes évangéliques sont
plantées au centre de la spiritualité salé -
sienne comme de toute la spiritualité chré -
tienne. C’est son code du bonheur ».


Comme on le voit, la question du bonheur
pour Don Bosco est étroitement liée à la
question de Dieu, du « salut de l’âme »,
expres sion biblique souvent citée par lui, de
la vocation et de la sainteté. Mais la sainteté
est bonheur véritable. « Sache qu’ici, disait
Dominique Savio à un de ses camarades,
nous faisons consister la sainteté à vivre
très joyeux ».


Pour le dire en termes actuels, la vocation
de chacun, ce n’est pas tant de réussir dans
la vie, mais de réussir sa vie. Réussir dans la
vie, c’est réussir sous le regard des autres ;
réussir sa vie, c’est réussir sous le regard


Le petit traité sur le système préventif
nous donne véritablement un des meilleurs
fondements du système d’éducation pra -
tiqué par Don Bosco. Aujourd’hui il nous
appartient de l’actualiser et d’en montrer les
enjeux dans notre société et dans l’Église.
Nombreuses sont les études qui ont tenté
de le faire récemment. Nous n’allons pas
répéter ici tout ce qui a été écrit à ce propos,
mais proposer une présentation générale,
simple, essentielle, comprenant les princi -
pales composantes du système, en commen -
çant par une question préalable : la question
du bonheur.


1. Une seule question : le bonheur


Dans sa fameuse lettre de Rome du 10 mai
1884, Don Bosco écrivait à ses jeunes de
l’oratoire de Turin : « De près ou de loin, je
pense toujours à vous. Mon seul et unique
désir, c’est de vous voir heureux dans le
temps et dans l’éternité ».


La question du bonheur est la question
fondamentale que se pose tout être humain,
surtout l’être jeune qui s’apprête à prendre
la route de la vie. Pour Don Bosco, le bon heur
absolu n’est qu’en Dieu, le bonheur est Dieu
lui-même. D’emblée, pour écarter un piège
tendu par l’ennemi du bonheur, il écrit
dans le manuel de vie chrétienne destiné à
la jeunesse : « Il y a deux ruses principales
dont se sert habituellement le démon pour
détourner les jeunes du sentier de la vertu.
La première, c’est de leur faire croire que le
service du Seigneur les con damnera néces -
sairement à une vie plutôt triste et privée
de tout divertissement et plaisir. Or ce n’est
pas vrai, mes chers gar çons. Je veux vous
enseigner une méthode de vie chrétienne
qui puisse aussi vous rendre joyeux et vous
épanouir, vous indi quant où sont les diver -
tissements et plaisirs véritables, de sorte que


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contient les vérités à croire et à pratiquer.
Mais la parole de Dieu adaptée à l’intel -
ligence des enfants et des adolescents est
le catéchisme. Évoquant un jour les débuts
de l’oratoire et de la Société Saint-François-
de-Sales, Don Bosco dira : « Notre Société
en ses débuts était un simple catéchisme ».
Pour les jeunes, disait-il encore, le caté -
chisme est comme la Bible ou saint Thomas
pour les théologiens : « c’est un abrégé des
connaissances adapté à leur âge ».


Pour compléter l’instruction catéchétique
et la rendre « visible », il décide d’orner les
murs et les arcades de la maison de l’ora -
toire d’inscriptions tirées de l’Écriture. Sur
le bâtiment construit en 1856, il fait inscrire
sous les portiques vingt-huit citations de la
Bible se rapportant à la confession et au
Décalogue. Sous les arcades du bâtiment
construit en 1861, il place sept nouvelles
inscriptions tirées de l’Écriture, notamment
sur le thème de l’adolescence. Enfin, quatre
autres inscriptions bibliques seront ajoutées
en 1864 pour rappeler l’importance du salut
de l’âme, de la prière, du chant et de la
confession.


Mais l’instruction religieuse doit débou -
cher sur la vie chrétienne, elle-même nourrie
par la prière et les sacrements. En 1847, il
publie une « méthode de vie chrétienne »,
qu’il appelle Le garçon instruit, pour appren -
dre aux jeunes comment agir et comment
prier dans la vie de tous les jours.


La « piété » ardemment cultivée par Don
Bosco à l’oratoire a pour caractéristiques
d’être sacramentelle, mariale et ecclésiale.
La confession et la communion y tiennent
une grande place. La ferveur mariale, d’abord
centrée sur le culte de l’Immaculée, surtout
à partir de la proclamation du dogme en
1854, s’épanouit ensuite sous l’égide de


de Dieu. « Tous, sans exception, écrit Jean-
Marie Petitclerc, sont appelés à réussir leur
vie, à répondre à leur vocation propre ».


Mais comment faire pour orienter les
jeunes sur la route du bonheur « dans le
temps et dans l’éternité » ? En nous inspirant
de l’action et des écrits du « père et maître
de la jeunesse », nous dirons d’abord que
le système préventif poursuit deux objectifs
majeurs en éducation, puis qu’il s’appuie sur
trois ressources humaines fondamentales
de l’être humain, ensuite qu’il développe
quatre dimensions constitutives d’une œuvre
d’édu cation, et enfin qu’il appelle à tra -
vailler « en réseau » avec cinq partenaires.
C’est ce que nous essaierons maintenant
d’illustrer à grands traits, en faisant ressortir
si possible l’actualité et les enjeux des
intuitions fon damentales de Don Bosco.


2. Deux objectifs pour l’éducation


Don Bosco voulait former l’humain et
le chrétien, « le bon chrétien et l’honnête
citoyen ». Selon les destinataires, il insistait
tantôt sur le premier objectif, tantôt sur le
second. Quand il parlait aux siens ou à la
famille salésienne, il insistait sur l’aspect
chrétien ; quand il s’adressait aux autorités
laïques de la société et de la politique, il
privilégiait l’aspect humain.


En fait, il nous a laissé deux versions de
son système préventif : une version reli gieuse
à l’intention des éducateurs salésiens opérant
dans les institutions salésiennes, comme le
petit traité de 1877 ; et une ver sion laïque à
l’intention des autorités publi ques, comme
par exemple le mémoire qu’il destinait en
1878 au ministre de l’intérieur de son pays.


2.1. Former le chrétien


Former le chrétien consiste en premier
lieu à lui annoncer la parole de Dieu, qui ➜


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bonds qui tombent dans les mains de la
police ; il faut espérer qu’ils ne finiront pas
en prison et trouveront un jour leur place
dans la société.


Que faire alors concrètement pour ces
diverses catégories de jeunes en danger ?
Don Bosco parlant d’expérience propose
trois solutions. La première consiste à créer
pour eux des « jardins de recréation » – il
évite le mot trop clérical d’oratoire –
com prenant les jeux, la musique, le théâtre,
sans oublier les cours d’alphabétisation et
le catéchisme, qui leur fournit « l’aliment
moral adapté et indispensable à ces pauvres
enfants du peuple ». Ensuite il faut les aider
à trouver du travail et les suivre pendant la
semaine. Quant à ceux qui sont tellement
pauvres qu’ils n’ont même pas de quoi
s’habiller, de se nourrir et de dormir la nuit,
il faut ouvrir pour eux des maisons d’accueil
où ils puissent apprendre un métier.


Quel est dans tout cela le rôle du gou -
vernement ? Non pas celui de s’immiscer
directement dans les initiatives privées, mais
d’apporter sa coopération sur les points sui -
vants : fournir des jardins de recréation, doter
les classes et les jardins des équipements
nécessaires, trouver des locaux d’accueil et
les instruments nécessaires pour l’appren tis -
sage d’un métier. En outre, le gouvernement
devrait laisser la liberté dans l’acceptation
des élèves et verser une pension pour les
plus démunis. Don Bosco ne manque pas de
faire remarquer au ministre qu’une journée
de pension dans une maison d’accueil de ce
type ne serait que le tiers de ce que coûte
un détenu dans les maisons de correction de
l’État. L’État doit aider, en évitant d’entraver
la liberté des citoyens qui s’engagent dans
les œuvres de charité.


(à suivre)


l’Auxiliatrice. Les malheurs de Pie IX et de
l’Église au dix-neuvième siècle renforcent
la dévotion à la papauté. On retrouve ces
éléments illustrés avec éclat dans la vie
des meilleurs élèves de l’oratoire, comme
Dominique Savio, Michel Rua, Michel
Magon, François Besucco, pour ne citer que
les plus connus.


Aujourd’hui la formation chrétienne de la
jeunesse reste un objectif prioritaire, auquel
la famille salésienne de Don Bosco ne peut
pas renoncer. Son objectif et sa méthode
sont condensés dans cette formule bien
connue en milieu salésien : « évangéliser en
éduquant, éduquer en évangélisant ».


2.2. Former l’homme et le citoyen


Le mémoire adressé en 1878 à Francesco
Crispi, ministre de l’intérieur du gouver ne -
ment italien, est susceptible de nous faire
réfléchir sur les enjeux humains, voire socio -
politiques, de l’action préventive.


Don Bosco signale au ministre les diverses
catégories de jeunes abandonnés, qui ris -
quent de devenir dangereux pour la société.
Font partie de la première catégorie les
jeunes qui quittent leur famille et leur village
à la recherche d’un travail ; en peu de temps
ils dépensent les quelques sous qu’ils pos -
sèdent, et s’ils ne trouvent pas de travail,
ils risquent fort de s’adonner au vol et au
bri gandage. Une autre catégorie est celle
des orphelins abandonnés à leur sort ; ils
tombent facilement dans le vagabondage et
dans la compagnie des mauvais camarades,
à moins de trouver « une main amicale et
une voix charitable » qui les conduise sur
« le chemin de l’honneur et de l’honnête
citoyen ». Il y a aussi ceux dont les parents
ne peuvent pas ou ne veulent pas s’occuper ;
ils les chassent de la famille ou les aban -
donnent totalement. Enfin il y a les vaga -


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GALERIE PHOTOS


La célébration du Chapitre Provincial
des Sœurs Salésiennes à St-Ours
en préparation au Chapitre Général.


Young volunteers of St. Benedict
Parish, Toronto, prepare Christmas
baskets for needy families.


Le Mouvement Salésien des Jeunes de
Toronto anime une veillée nocturne
mensuelle «Nuit de la Visitation»
(prière, adoration, partage de foi, etc).


The Provincial Councils of the
New Rochelle and the San Francisco
provinces meet to share on
common interests.


Don Fabio Attard, sdb, conseiller
général pour la pastorale-jeunesse,
et le P. Michael Pace, de Toronto,
à Santiago de Compostella.


Surrey, B.C.: the Children’s choir of
OLGC participated in the Christmas
Fund Raiser Concert for the victims
of the Filipino hurricane devastation.


Mgr Luc Cyr, archevêque de Sherbrooke,
rencontre un groupe de jeunes du Séminaire Salésien
qui se préparent à la Confirmation.


Un 24 h de silence pour des jeunes
de la 5e secondaire du Séminaire Salésien
à l’Abbaye St-Benoit-du-Lac.


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NOUVELLES
DES ANCIEN/NES


DU SALÉSIEN


LOUIS LÉVESQUE (1971) a terminé 5e au
championnat mondial de dynamophilie
à Orlando, FL.


GREGORY CHARRON (1997) et Virginie
annoncent la naissance de leur 4e enfant,
Blanche, née le 25 septembre 2013.


DANIEL POULIN (1971) de Lac-Mégantic,
a été élu président de la Fondation des
Clubs Lions du Canada. Le budget de
2.3 millions $ de la fondation sert princi -
palement à la formation de chiens-guides.


ÉTIENNE SAINT-AMANT (1995) fut intro -
nisé au Temple des Athéniens le 19 octobre
lors de la remise des diplômes aux finis -
sants 2013. Etienne réalise des œuvres
à partir de calculs mathématiques : les
mathé matiques deviennent alors matières
et pigments. Étienne continue de faire
parler de lui ; il a été sélectionné pour
participer à l’édition 2014 de l’exposition
d’art mathématique des Joint Mathematics


Meetings, la plus grande conférence
mathé matique du monde.


ÈVE PATENAUDE, auteure de La tour de
Guet, était présente au Salon du Livre
à Montréal et se faisait un plaisir de
dédicacer pour les élèves du Salésien.


FRANÇOIS CHAGNON (1983) est direc -
teur des technologies de la paroisse de
la Basilique Notre-Dame de Montréal. Il
est aussi entraineur-chef de football des
Cavaliers du Collège Champlain de St-
Lambert. Son fils Frédéric est entraineur-
chef au Collège Durocher du même
endroit.


JONATHAN VACHON (2006) et Claudie
Villecourt ont célébré leur mariage le
5 octobre.


• Anne-Philippe, sœur de THOMAS BERGE -
RON
(2013), a été baptisée le 1er septembre.


• Felipe, fils de KELLY BARRINGTON (2001)
et CHARLES-PHILIPPE DOYON (2001) a
été baptisé le 22 septembre.


• Marie-Ange, fille de JENNIFER BLAIS
(2004) a été baptisée le 5 janvier à Stoke.
Ces trois baptêmes furent célébrés par le
P. Alain Léonard.


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PRÉSENCE DE DON BOSCO
AU MILIEU DES JEUNES


Il vivait toujours au milieu des jeunes. Il allait ici et là, abordant l’un ou l’autre,
et discrètement les interrogeait pour mieux les connaître et savoir leurs besoins.
Il parlait confidentiellement à l’oreille de l’un ou l’autre, s’appliquait à consoler


ou à redonner la joie aux mélancoliques par quelques plaisanteries. Il était
toujours heureux et souriant, mais rien n’échappait à son observation attentive (...)


Rien de ce qui arrivait n’échappait à son attention vigilante, sachant bien les dangers
possibles d’un groupement de jeunes d’âge, de comportement et de condition si variés.


A. AUFFRAY, Un grand éducateur, Saint Jean Bosco


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PRIONS POUR NOS DÉFUNTS


• Bro. Jerome Cincotta, SDB, 89 years old,
died in Tampa, FL, on October 25.


• Mario Ricard, 64 ans, décédé à
Sherbrooke le 5 novembre. Il était le frère
de Serge Ricard, professeur retraité du
Salésien.


• Cecil Blenkhorn, 86 ans, décédé à
Sherbrooke le 9 novembre, père de Gesner
(1983) et grand-père de Thomas, étudiant
au Salésien.


• Sylvain Léger, 59 ans, décédé à Sherbrooke
le 16 novembre. Ancien du Salésien
(1970).


• Madeleine McKenna, 84 ans, décédée
à Sherbrooke le 25 novembre. Elle était
la mère de feu Harry McKenna, ancien du
Salésien (1977).


• Michel Jobin, 70 ans, de Toronto, décédé
en Haïti le 26 novembre. Il était salésien
coopérateur et dirigeait un important
projet en faveur des gens défavorisés en
Haïti par la Fondation Kami qu’il avait
fondée il y a plusieurs années.


• Fr. James Naughton, SDB, 75 years old,
died in Leeds, Ala, on November 27.


• Fr. Edward Cappelletti, SDB, 92 years old,
died in New Rochelle, N.Y. on Dec. 12.
He was director of the USA Mission Office
for many years.


• Philippe Dumais, 61 ans, décédé à
Sherbrooke le 23 décembre. Il était le frère
de Rita Dumais, cuisinière à la Résidence
Don Bosco.


• Marie-Paule (Blais) Rondeau, 86 ans,
de Gatineau, décédée le 20 décembre.
Elle était la mère de Michel Rondeau,


technicien en informatique au Séminaire
Salésien.


• Huguette Nicol Chayer, 81 ans, décédée
à Sherbrooke, le 17 janvier. Elle était la
mère de Sylvain Nicol (1981) et de Christian
(1982) anciens du Salésien.


• Guy Brousseau, 84 ans, décédé à
Sherbrooke le 20 janvier. Père de Jean,
ancien du Salésien (1971)


• Fr. Richard Mataconis, 83 years old, died
in Rome on January 21. He served as a
guide for the pilgrims and tourists for many
years at the catacombs of San Callisto.


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CARREFOUR SALÉSIEN
135, rue Don-Bosco Nord
Sherbrooke, QC J1L 1E5
(Canada)


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CARREFOUR SALÉSIEN
est publié tous les trois mois
par les Salésiens de Don Bosco.


Envoi de publication
Numéro de contrat : 40007764


IMPRIMERIE H.L.N. INC.
SHERBROOKE, QUÉBEC


Date de parution – Février 2014


www.donboscocanada.org


S.V.P. NOUS INFORMER SI VOUS CHANGEZ D’ADRESSE.


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