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CONNAITRE DON BOSCO

PASCUAL CHÁVEZ VILLANUEVA

2 LA GALAXIE S’ETEND

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3 De l’Oratoire à la maison annexe aux écoles artisanales et aux collèges

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«A St François d’Assise j’avais déjà constaté la nécessité di quelques écoles. Certains enfants sont déjà plutôt avancés en âge et ils ignorent encore les vérités de la foi. Pour ceux-ci le seul enseignement oral serait long et fastidieux, ce qui provoque leur abandon. Nous avons essayé de donner quelques leçons, mais on ne pouvait pas par manque de locaux et de maitres qui voulaient nous aider. Au ‘Rifugio’ et ensuite à la maison ‘Moretta’ nous avons commencé une école stable, et aussi une école du soir régulière après notre installation à Valdocco. Afin d’obtenir quelques bons résultats on choisissait une seule branche d’enseignement à la fois. Par exemple, un dimanche ou deux on fait étudier et revoir l’alphabet avec la relative syllabation ; tout de suite après on prenait le petit catéchisme sur lequel on faisait lire et syllaber jusqu’à qu’ils étaient capables de lire une ou deux questions du catéchisme, et c’était la leçon pour la semaine. Le dimanche suivant on faisait reprendre la même matière, avec d’autres questions et réponses. De cette manière, en huit dimanches j’ai obtenu que certains puissent lire et étudier, tout seuls, de pages entières du catéchisme » (Memorie dell’Oratorio, 161).


La triade salésienne


Une cour, une chapelle, une école: la triade essentielle de la maison salésienne était vive et efficace dès le commencement.

L’expérience de « la maison annexe à l’Oratoire de St François de Sales » transforma l’Oratoire dominical de matrice romaine /St Philippe Neri) et lombarde (St Charles Borromée) auxquels s’était inspiré don Bosco, en une réalité éducative très complexe et articulée, où l’action pastorale et de catéchèse, compétée par les jeux et le théâtre, est renforcée par la formation intégrale, faite d’éducation morale et civile, instruction, formation professionnelle, accueil et bienfaisance, expérience de vie communautaire très profonde, tension sociale et missionnaire. Il en est sorti un modèle de milieu et de communauté éducative tout à fait nouveau, adapté aux exigences des temps et des nouveaux jeunes, capable d’une féconde insertion dans les plus divers milieux géographiques et culturels, soit dans les grandes métropoles que dans les petits centres.

Mais le charisme salésien, qui trouve dans l’Oratoire dominical son expérience fondamentale et son modèle (voir Memorie dell’Oratorio), en fait il a pu s’étendre dans le monde entier et porter de fruits éducatifs et de formation tels qu’ils ont marqué les réalités sociales et ecclésiales, grâce à son insertion dans les collèges et écoles catholiques traditionnelles, profondément renouvelées par lui, et aussi grâce aux écoles artisanales , professionnelles et techniques selon la méthode de don Bosco.




Un modèle à ne pas négliger


L’Oratoire dominical reste toujours l’activité la plus chère au cœur de don Bosco, la plus fraiche et dynamique de ses institutions, la plus proche du sentiment populaire et du gout des jeunes. Toutes les autres œuvres salésiennes, pour pouvoir garder leur vivacité et inspiration pédagogique, ont toujours dû se modeler sur cette expérience initiale, qui est le signe de leur vitalité.

C’est l’Oratoire qui les a inspirées, surtout en relation aux destinataires privilégiés (les enfants du peuple) ; au type de relation éducative qui vise la conquête de la confiance ; à la spiritualité et au zèle qui doit alimenter l’éducateur (qui ne doit pas être seulement un bon professionnel de l’enseignement ou de la pastorale) ; au soin de la cour comme lieu de rencontre éducative ; à la composante ‘fête et jeux’ bien calibrée avec l’activité religieuse, formative et vocationnelle.

Aussi la caractéristique populaire de l’Oratoire, la préférence pour les jeunes plus pauvres et ‘en danger’,, associée à sa vocation missionnaire et sociale (rejoindre, si possible, tous les jeunes d’un territoire, les accrocher et le conquérir pour les ‘transformer’), qui le distingue soit par rapport aux oratoires des paroisses que des cercles récréatifs de toute sorte - - et qui requiert la présence d’une communauté salésienne comme cœur qui bat et une coopération à tous les niveaux, avec l’aide des jeunes (comme éducateurs, assistants, catéchistes, animateurs) - a toujours été un modèle, une pierre milliaire et un aiguillon critique pour les salésiens des collèges, des écoles techniques, des missions et des paroisses.


A la conquête du monde


Avec la fondation de la Société Salésienne (une famille de consacrés à l’éducation chrétienne des jeunes), le charisme oratorien a pu s’étendre et s’exprimer dans des réalités éducatives et pastorales différentes de celle de l’Oratoire dominical de l’origine. Dans cet effort de nouvelle réflexion et de relecture on n’a pas toujours eu plein succès, mais fondamentalement on a obtenu un processus historique fécond. Il suffit de penser que le « Système préventif » dans sa formulation donnée par don Bosco en 1887 c’est l’essai de redire le model éducatif oratorien en fonction d’une ‘ maison d’éducation’ classique.

En somme, les floraisons successives à l’expérience de Valdocco entre 1846 et 1861 (année de l’ouverture de la maison de Mirabello, dirigée par don Rua), deviennent un aiguillon efficace et fécond, providentiel, pour sonner au charisme l’occasion de se diversifié, de se renforcer, de s’équiper pour sa diffusion dans le monde entier. En plus de don Bosco, ce fut le jeune don Rua l’artisan génial de cette relecture dans la perspective collégiale du modèle oratorien, relecture qu’il poursuivra tout au long de son rectorat dans l’effort de médiation entre la fidélité aux racines et l’ouverture aux appels de l’Esprit et aux exigences des temps nouveaux.

Le bon père Ruffino dans sa ‘chronique’ écrit tout simplement : «  A Mirabello, don Rua se comporte comme don Bosco à Turin. Il est toujours entouré par les jeunes, attirés par son amabilité et aussi parce qu’il leur raconte toujours de novelles choses » (M B VII, 540)

Dans les siens, don Bosco s’exporte, au fond, lui-même.