2009|fr|10: Un grand mouvement pour les jeunes: Les droits de l'homme


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di Pascual Chávez Villanueva

UN VASTE MOUVEMENT

POUR LES JEUNES

LES DROITS DE L’HOMME

Colonne de soutien de toute éducation


Don Bosco ne pouvait pas parler de droits des enfants et adolescents…(il n’existait pas encore la catégorie juridique) mais il a été le précurseur de tant d’éléments de la vision de l’enfant et de l’adolescent qui est définie aujourd’hui, basée sur les droits de l’homme.



C


hers lecteurs et amis, nous sommes héritiers et porteurs d’un charisme éducatif qui vise à la promotion d’une culture de la vie et au changement des structures. C’est pourquoi nous avons le devoir de promouvoir les droits de l’homme. L’histoire de la Famille Salésienne et son expansion rapide, même dans des contextes culturels et religieux éloignés de ceux qui en ont vu la naissance, témoigne que le système préventif de Don Bosco est une porte d’accès garantie pour l’éducation. «  Ayez un soin spécial pour les malades, les enfants, les personnes âgées et les pauvres, et vous gagnerez la bénédiction de Dieu et la bienveillance des hommes », voilà les consignes de Don Bosco à ses missionnaires. Nous nous référons à sa sensibilité, sûrs que l’éducation aux droits de l’homme, en particulier à ceux des mineurs, est la voie privilégiée pour réaliser, dans les différents contextes, l’engagement de prévention, de développement humain intégral, de construction d’un monde plus équitable, juste et sain. Le langage des droits de l’homme nous permettra le dialogue et l’insertion de notre pédagogie dans les cultures les plus disparates.



DROITS ET DIGNITE’

Les droits de l’homme concernent chaque individu en tant qu’ « être humain » ; ils ne dépendent pas de la race, de la religion, de la langue, de l’origine géographique, de l’age ou du sexe. Ils sont universels, inviolables et indisponibles. Et continuellement en évolution. Les droits civils et politiques, qu’on fait remonter au temps de la Révolution Française (1789), naissent de la revendication d’une séries de libertés fondamentales refusées à de nombreuses couches de la population : droits à la vie, à la participation politique, à l’intégrité physique, à la liberté de pensée, de religion, d’expression, d’association. Les droits économiques, sociaux et culturels ont été statués par la Déclaration Universelle de 1948 : droit à l’instruction, au travail, à l’habitation, à la santé, à l’autodétermination, à la paix, au développement, à l’équilibre écologique, au contrôle des ressources, à la défense du milieu, etc… Enfin voici les droits liés à la personne qui concernent les manipulations génétiques, la bioéthique, les nouvelles technologies. Les respecter est notre responsabilité. Malheureusement les violations sont à l’ordre du jour, et il est évident que les instruments et les préventions qui existent ne sont pas suffisants pour les éliminer. Même dans cette situation, nous devons travailler pour le respect de la dignité de la personne. L’Eglise affirme qu’une correcte interprétation et une tutelle efficace des droits dépendent d’une anthropologie qui englobe la totalité des dimensions constitutives de la personne humaine.

SALESIENS ET DROITS DES ENFANTS MINEURS

Au mois de novembre 2002 j’ai eu l’occasion de tenir une conférence au Campidoglio (mairie de Rome) sur ce thème : « Avant qu’il ne soit trop tard, sauvons les enfants, l’avenir du monde ». Le but : illustrer le système préventif dans une optique de promotion de chaque garçon/fille. Chacun, en effet, doit être éduqué et racheté dans la totalité de sa vie et, selon notre manière de voir, dans une ligne cohérente avec l’anthropologie chrétienne. Cette sorte d’éducation manifeste l’engagement à transformer la société et elle poursuit un rêve ambitieux : qu’il n’y aient plus de gens mis en marge de la société. Malheureusement, aujourd’hui encore, la situation est grave. Les enfants et les jeunes à risque sont nombreux, trop nombreux ; ils représentent pour l’humanité un « cri non écouté » et pour la société un poids sur la conscience : pendant que l’on cherche à globaliser l’économie, on ne manifeste pas autant d’engagement pour la promotion de la dignité de chaque homme. Enfants de la rue, enfants soldats, enfants violés, prisonniers, esclaves, analphabètes, orphelins, abandonnés, affamés…voilà les défis qui sollicitent les consciences de tout le monde. Les salésiens sont du côté des jeunes, parce que, comme Don Bosco, ils ont confiance en eux, dans leur volonté d’étudier, de sortir de la pauvreté, de prendre en main leur propre avenir…Les salésiens croient dans la valeur de la personne, dans la possibilité d’un monde différent, et surtout dans la grande valeur de l’engagement éducatif. Les salésiens investissent sur les jeunes, globalisent l’engagement pour l’éducation pour préparer un avenir positif pour le monde entier.

Le système préventif, en outre, s’appuie fortement sur la dimension religieuse comme étant la richesse la plus profonde de la personne ; c’est pourquoi il cherche à orienter le jeune vers la réalisation de sa vocation de fils de Dieu. Et ceci est une des contributions les plus importantes que le système éducatif salésien présente aux enfants, aux adolescents et aux jeunes en situation de pauvreté et de risque psycho-social. Il s’agit d’une claire expérience de solidarité, orientée à former des « honnêtes citoyens et bons chrétiens », à savoir des constructeurs de la cité, des personnes actives et responsables, conscientes de leur dignité, avec des projets de vie, ouvertes sur les autres, ouvertes sur Dieu.






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