2009|fr|05: Un grand mouvement pour les jeunes: Les fruits de la bonne semence

ETRENNE 2009

di Pascual Chávez Villanueva


UN VASTE MOUVEMENT POUR LES JEUNES


LES FRUITS DE LA BONNE SEMENCE

(saints et fondateurs de la FS)



Il y eut... et elle continue encore aujourd’hui une vraie école de sainteté. De don Bosco fondateur, les successifs fondateurs de nouveaux groupes puisent inspiration et orientation, spiritualité et méthodologie pastorale (CDC 1).


Un bon arbre ne donne pas de mauvais fruits. Le verset de Luc est significatif pour l’histoire du développement du charisme salésien. Don Bosco a interprété en sens évangélique sa vie en la mettant au service des jeunes pour leur sainteté et leur vie d’honnêts citoyens. Il a fourni la bonne semence qui a donné origine à un bon arbre dont les fruits ont été excellents. Il a été le modèle qui a fait croître des saints. Son premier successeur, le bienheureux Michele Rua, était considéré comme un nouveau Don Bosco ; son programme de vie et d’action était calqué sur la fidélité au fondateur et, sous lui, les Salésiens sont passés de 773 à 4 000, les maisons (collèges, instituts, missions) de 57 à 345, les provinces de 6 à 34 en 33 pays. Paul VI le béatifia en 1972, disant : «D’une source il en a fait un fleuve ». Le bienheureux Filippo Rinaldi, troisième successeur, raviva la vie intérieure des salésiens en montrant une confiance absolue en Dieu et dans l’Auxiliatrice ; il envoya en mission 1 800 salésiens, il fonda le mouvement des VDB – Volontaires de Don Bosco – qui se consacrent sans abandonner la famille ou le travail.


Sainte Maria Mazzarello a été la co-fondatrice des FMA (les sœurs salésiennes), intelligente, énérgique, douée d’une riche affectivité. Après une maladie elle se dédia à l’éducation des filles de Mornese à partir d’un atelier de couture, d’un patronage pour les jours de fête festif et une maison-famille pour les filles sans parents. Décisive fut la rencontre avec Don Bosco (1864) qui lui offrit une ouverture plus complète pour son désir apostolique. Le 5 août 1872, ils fondèrent, donc, ensemble une nouvelle famille religieuse pour le bien des jeunes. De ce fruit splendide est née une nouvelle grande réalité apostolique qui compte aujourd’hui environ 15 000 sœurs, avec de splendides figures de sainteté telles que les bienheureuses Maddalena Morano, Maria Romero, Eusebia Palomino et de nombreuses autres femmes de Dieu…


Parmi les Salésiens Coopérateurs, la bienheureuse Alexandrina da Costa : sa vie fut marquée par un grave accident qu’elle dut subir pour échapper à une action de violence et qui l’immobilisa pendant plus de 30 ans, soutenue spirituellement, mais aussi physiquement, par l’Eucharistie (pendant 13 ans elle se nourrit exclusivement de l’hostie consacrée). Elle fit sa promesse comme coopératrice et elle offrit ses souffrances pour la mission salésienne auprès de jeunes. Je signale le serviteur de Dieu Attilio Giordani qui choisit de partir avec sa femme pour le Brésil en dédiant sa vie au volontariat ensemble avec ses fils ; et encore le cardinal Giuseppe Guarino, qui accueillit les premiers salésiens en Sicile, il leurs donna un legs qui leur permit d’ouvrir les maisons d’Alì pour les FMA et de Messine pour les SDB, et avec esprit salésien, en 1889, il fonda les « Apostole della Sacra Famiglia ».

Le bienheureux Luigi Variara, salésien voué au service des tout-derniers, surtout des lépreux dans le lazaret de Agua de Dios, où il transforma la vie des huit cents malades et des autres habitants avec une animation en même temps joyeuse et intensément spirituelle ; puis il entraîna dans sa passion apostolique un groupe de jeunes lépreuses et en 1905 fonda les « Hijas de los Sagrados Corazones de Jesus y Maria ».

Significative aussi est la vie de Monseigneur Giuseppe Cognata, évêque de Bova Marina, fondateur des « Oblate del Sacro Cuore ». L’indicible souffrance, provoquée par des calomnies, qui le portèrent à renoncer à sa charge d’Evêque pendant 22 ans, ne le brisa pas dans sa foi. Il fut réhabilité et maintenant on travaille pour sa cause de béatification.


Quelques lignes d’un article ne suffisent pas pour parler de la sainteté salésienne; la liste est longue : le bienheureux Artemide Zatti, Zeffirino Namuncurà, Laura Vicuña, Simone Srugi, Maria Troncatti, le P. Giuseppe Quadrio, Mgr Stefano Ferrendo, le P. Carlo dalla Torre, les saints Luigi Versiglia et Callisto Caravario, le P. Vincenzo Cimatti, les martyrs en Espagne et en Pologne. La petite semence est vraiment devenue un grand arbre « surchargé » de bons fruits ! Cependant il me plaît de terminer avec la figure du « Volontario con Don Bosco », Nino Baglieri, mort il y deux ans : une vie retenue digne d’un futur procès de béatification : Ouvrier, à 17 ans, en tombant d’un échafaudage il subit une paralysie totale. Il vécut d’abord une période de révolte, puis l’Esprit fit son chemin dans son cœur. Il vivait intensément sa situation comme une offrande et une prière ; il devint un point de référence pour beaucoup de personnes : il avait appris à écrire avec la bouche et cela lui a permis de laisser de précieux témoignages : « Personne n’est exclu de la sainteté, cela dépend de nous, de la façon de dire notre « oui » au Seigneur. Et si quelqu’un sent dans son propre cœur la voix du Seigneur qui l’appelle à le suivre de plus près dans la vie consacrée, n’ayez pas peur de dire votre « oui » total. Un oui à la vie ! ».

Aujourd’hui la Famille Salésienne compte huit Saints, cent seize bienheureux, huit vénérables, vingt-huit serviteurs de Dieu…La sainteté nous attend.