Actes_1967_249.ACG


Actes_1967_249.ACG

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43. ANNÉE
SEPTEMBRE 1967
N.249
ACTES DU CONSEII. SUPERIEUR
DE LA SOCIÉTË SALESIÉNNE
SOIVIMAIRE
Lettre du Recteur Majeur
tcmmSdél'aluoa.mindnî-taeètretleFadSrcdadetaein'véiçnlldtloSbu_ispecFairarrdtpaitétieouno.sçanSt-ooliaeitlsiélqneSudseeac,etilmnitmSotmauaaojtltoerrdeausdèn,redlemeodaidosicsa'détplduèodirelegueitluclueSaepa:at.oliilIot-ueaénrsp,eDdrSmedaoasnnasimnsîetBto.ruedoFèsnrdcaleeoncçdliseompitsdiarpuitdtcouedauaterilSoitnaénboleouesensn,-t
Communication: le P. Guido Borra quitte
Castillo le remplace.
le
Conseil
Supérieur.
Le p.
Bosalio
il Dlspositions et normes
Plan.. d'études
coadjuteurs. -
pour
Les
.lalauré_afotsrmdautioPn.A.rSe.ligieuse
et
salésienne
des jeunes
ilt Gommunicatlons
LdLPueeroigvRlaiineMccSitaaeeruurivxara.MnO-tealivjeadPurererosaDc,uièeésSuvêyoSqnruodr.edineMaddaeirdeeSdsaduEl'teinrvniêfaoqerutmCedsaae.tteiNo-rnéinpaNis. ouM-mroirnICaeanafoulSo.sneesrdveidteebusérantdoifuelcvaeDtaiiouenxu
lV. Actlvité du Gonsell Supérieur et lnitiatives d'intérêt général
V. Documents
Edit pour le procès d'information sur la réputaflon et la sainteté du Ser-
viteur_de DIeu
tum Cartanen.
Luigi Maria Olivarès, évêque de Sutri et
Beatificationis et Canonizationis Servae
DNeépi iM. -agdaDleencraee-
Catharinae Morano, Sororis lnstituti Filiarum Mariae Auxiliatrici-s.
Vl. Saléslens défunts

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I. LETTRE DU RECTEUR MAJEUR
Turin,le 21. août 1967
IV. centenaire de la naissance
de S. François de Sales
Chers Confrères er chers Fils,
Cette lettre porte la date du IV. centenaire de la naissance de
S. François de Sales. A l'occasion de cet heureux anniversaire j'ai eu
la joie, avec tout le Conseil Supérieur, de vous représenter aux célé-
brations solennelles qui se sonr déroulées à Annecy.
Au cours de la sainte messe que nous avons concélébrée à la Basi-
lique en l'honneur de notre saint Patron nous avons prié pour la Con-
grégation et pour chacun de vous. Nous avons confié à I'intercession
de ce saint Docteur et apôtre les options décisives de la Congrégarion
ainsi que cette indispensable rénovarion spirituelle que l,Eglise exige
de chacun de nous.
Par notre présence à Annecy nous avons non seulement voulu
rendre hommage à notre saint Patron, mais nous avons tenu aussi à
affirmer par un geste concret ce retour aux sources auquel nous invite
le Concile.
Saint François de Satres, auquel Don Bosco â non seulement em-
prunté le nom mais aussi I'esprit, représente pour nous la source jaillis-
sante d'eau vive à laquelle notre Père a largement puisé. Auprès d'elle
nous sommes invités à nous désaltérer. Telle une eau limpide qui de-
puis des siècles ne cesse de jaillir du rocher, ainsi la richesse spirituelle
Iivrée par ce maltre de Ia vie spirituelle qu'esr S. François de Sales
ne saurait tarir avec le temps.
Précisément en hommage à cette réalité, Paul VI, dans sa lettre
apostolique << Sabaudiae Gemma » publiée à I'occasion de ce cente-
naire, a voulu citer notre congrégation parmi ce rayonnement extraor-

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-4-
dinaire de l'esprit du grand évêque de Genève jusqu'à notre époque
contemporaine.
Cela rejoint ce que disait, il y a quelques années déia, en 1924,
Don Philippe Rinaldi: << saint François de sales est un extraorünaire
éducateur Je perfection. Ses oeuvres sont remplies de cette pedagogie
que deux siècles plus tard notre Fondateur sut imprimer d'une manière
Àerveilleuse non plus dans des livres mais dans cette société fondée
par lui pour Ie salut de Ia jeunesse et qu'il baptisa du nom de « salé-
,i.rrrr. » précisément pour indiquer aux membres à venir la source à
laquelle ils auraient à puiser pour maintenir forte et vivante la jeune
Congrégation » (A.C'S' 1924,P. 175).
L'anniversaire que nous célébrons cette année est une occasion très
propice pour recueillir auprès de notre saint protecteur de nouvelles
uul.rrr, à, ,.r, ,rorrlr.1 élan pour mettre en oeuvre la pédagogie et la
spiritualité salésienne. Ses principes, comme l'écrivait Don Albera,
sont en efiet les mêmes pour Saint François de Sales et pour Don
Bosco.
Je désire ici attirer votre attention sur quelques aspects de cette
pedagogie et de cette spiritualité aux incidences tellement actuelles,
afin de vous inviter à en complèter et à en approfondir personnelle-
ment la connaissance. Il existe déja de nombreuses publications,
d,autres paraîtront un peu partout en cette année du centenaire, pour
vous aider dans ce travai.
Saint Ftançois de Sales, maître de spiritualité
et modèle d'éducation en cümat de liberté
Le problèrne de la liberté
Le problème de la liberté, aujourd'hui, est devenu le problème cen-
tral de la vie individuelle et sociale. L'ascension des classes humbles,

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5
l'accroissement du niveau culturel, une prise de conscience plus aiguë
des droits de I'individu f.ace à l'autorité, sont autant de faits qui ont
accentué cette soif de liberté, inscrite au coeur de I'homme, au point
d'en faire une force irréductible.
Tout cela, inévitablement, est passé du domaine social à celui de l'é-
ducation. Il a même pénétré dans la vie de l'Eglise, dans la vie reli-
gieuse. Partout elle a suscité, da manière quelquefois violente et exaspé-
rée, une opposition entre autorité et liberté, entre parents et enfants,
entre éducateurs et élèves, entre supérieurs et sujets.
Pour ne parler que des jeunes, la liberté dont ils jouissent aujour-
d'hui au sein de la famille et de la société ne peut en aucune façon
être comparée à celle que l'on concèdait aux jeunes au temps de Saint
François de Sales ou de Don Bosco. Les dificultés de la tâche éducative
ont par là-même pris de telles proportions qu'il n'y a pas d'éducateur
qui n'en ait pas fait la douloureuse ex1Érience.
Sans doute, grâce à Don Bosco, nous Salésiens, nous en avons
moins senti les contre-coups. Il n'en reste pas moins vrai que nos efiorts
d'adaptation à ce nouveau climat engendrent souvent le perplexité et
beaucoup de préoccupations.
Au milieu de cette délicate situation l'exemple et I'enseignement de
Saint François de Sales viennent à noffe rencontre. Ayant passer sa
jeunesse dans la liberté tumukeuse et débordante des milieux universi-
taires de Paris et de Padoue, François eut l'occasion de s'acclimatet à
I'air libre de pareilles situations. Il en rapporra une précieuse expé-
rience qu'il sut traduire en de sages ürectives, adaptées à toutes les
époques, mais spécialment à celles la liberté tend à se confondre avec
la Iicence, les structures sociales ayant perdu de leur eficacité pro-
tecmices, f individu doit chercher son soutien moral non plus dans son
entourage mais en lui-même.
Francis Vincent, dans son célèbre ouvrage Sainte François de Sales,
directear d'âmes, résume ainsi l'enseignement du Saint en cette ma-
tière: << Saint François de Sales s'emploie à constmire les âmes, si l'on
peut dire, du dedans, à les faire vivre puissamment, plutôt qu'à les
préserver du risque. Un organisme sain, pourvu d'une sève généreuse

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élimine de lü-même les poisons qui peuvent attenter à sa vie. Donnons
d'abord le maximum d'élan vital à cette plante qu'est l'âme; munissons
|'érlifice d'une forte armature interne, et ne craignons plus à I'excès ni
le torrent ni la tem$te. Qu'un autre colnmence par détourner ou
briser le torrent, l'évêque de Genève, lui, met au second plan cette
précaire industrie pféventive. Il bâtit solidement et laisse Ie torrent
s'éverhrer. Parlons sans figures: il met au coeur du chrétien I'amour
divin ét, confiant dans la vitalité qui en dérive, il attend sans frayeur
lês épreuves qui peuvent survenir »> (o.c., pp. 149-150).
Construire les âmes du dedans
Saint François de Sales n'avait aucune sympathie pour l'éduca-
tion en << sefre chaude ». Il savait que << la vertu de la force et Ia force
de la vertu ne s'acqüert jamais au temps de la paix et tant que nous
ne sommes pas aguéris par la tentation de son contraire » (Cf. Vrays
entretiens spirituels, Entretiens XVI, t' VI )'
Dans ces lignes de pédagogie salésienne nous retrouvons l'orien-
@tion que I'Eglise du concile suggère aujourd'hui pour la formation
des jeunes vocations tant sacerdotales que religieuses. Il y a un
point important à ne pas négliger. Structures, prescriptions, interdic-
tions de tous geffes, s'avèrent inefEcaces, surtout aujourd'hui, si
celui qui est chargé de la formation, quel que soit son secteur, ne vise
qu'à obtenir une simple conIormité aux lois, aux usages et à certains
impératifs. La formation, aujourd'hui plus que jamais, si elle veut être
vraie et solide, doit « construire les âmes du dedans »> en y suscitant
des convictions profondes qui feront que l'éduqué reioindra l'intention
de l'éducateur. En dehors de cela on risque de bâtir en l'air et de
recueillir déceptions et échecs.
Que
fesseurs,
tmouasîtrceesuxdeqsunioovnicteus,nedirreescpteounrssabspiliitréirudealsnseltaafuotrrmesat-ionpr-ennceonnt-
concrètement conscience de cette téahté.
Cela ne veut pas dire pour atrtant qu'il {aille abattre toute structure,

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7
défense ou obligation, et oublier les enseignements de Don Bosco con-
ceffrant Ie système préventif.
Notre saint Patron lui-même, qui voyait dans l'amour une force
organique capable par elle-même d'immuniser le sujet, nous en rap-
pellerait pourtant la nécessité.
La fameuse devise de Saint Augustin: << Aime et fais ce que tu
veux )>, se réfère évidemment à cet amour profond et surnaturel qui
ajuste notre volonté à celle de Dieu. C'est à cette lrmière qu'il faut
comprendre aussi ce que Saint François de Sales éc.:rivait un jour à
Madame de Chantal: << Il ne faut pas aimer par crainte, mais craindre
par amour )>, ou encore ce qu'il répétait à Monseigneur Camus: << En
la galère royale de I'amour di\\in il n'y a point de forçat, tous les rameurs
y sont volontaires »>.
Se conformant à ces principes, écrit Monseigneur Camus, il ne
donnait jamais d'ordres sinon en forme de persuasion et de prière. Ce
mot de saint Pierre lui était en singulière vénération: << Paissez le
troupeau de Dieu, non par contrainte; mais librement et volontaire-
ment ») I. Pi 5,2. (...) C'est pourquoi il ne pouvait approuver ces
esprits absolus veulent être obéis bon gré, mal gré, er que tout
cède à leur empire.
Comme je me plaignais un jour à notre Bienheureux, continue
Monseigneur Camus, des résistances au bien que je voulais établir dans
rqes visites, il me disait: Que vous avez I'esprit absolu, vous voulez
marcher sans les ailes du vent, et vous vous laissez emporter à votre
zèle, qui comme les ardents, vous conduit aux précipices. Voulez-vous
faite plus que Dieu, et gèner les volontés des créafures que Dieu a f.aitæ
libres? Vous tanchez comme si les volontés de vos diocésains étaient
toutes en votre main, et Dieu qui a tous les coeurs en la sienne, n'agjt
pas ainsi. Il soufire les résistances, les rébellions contre ses lumières:
que l'on s'oppose à ses inspirations, jusqu'à contrister son esprit, et
enfn il laisse perdre ceux qui par l'endurcissement de leur coeur impé-
nitent s'amassent des trésors de colère pour cela d'inspirer, quoique
l'on rejette ses attraits, et qu'on lui dise, retirez-vous de nous, nous
ne voulons pas süvre vos voies. Nos Anges gardiens imitent en cela
sa conduite, et quoique nous abandonnions Dieu par nos iniquités,

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-8-
néanmoins i1s ne nous abandonnent pas. voulez-vous de meilleurs
exemples pour règler votre conduite? (Monseigneur Camus, L'esprit
de Saint François de Sales, VII, V).
Ün enseignement touioars oalable
La lecture de cette citation nous suggère spontanèment deux obser-
vations. La première: les réflexions et les directives de l'évêque de
Genève, bien qu'exprimées sous une forme bien particulère porte
la marque de l'époque, restent pour nous auiourd'hui riches de sug-
gestions et concordent pleinement avec l'enseignement du Concile.
Elles en imprègnent même d'une manière évidente certains documents
conciJiaires, par exemple celui sur la formation des prêtres, celui sur la
vie religieuse et celui sur l'éducation chrétienne. Il serait intéressant
de mettre en relief cet accord. Le travail, en serait assez long et sans
doute quelque peu hors du propos de cette lettre,
La deuxième observation serait la suivante: en ]isant les maximes,
les jugements, l'attitude de Saint François de Sales on voit surgir spon-
tanément la silhouette de deux personnages qui nous tiennent tout
particulièrement à coeur: Don Bosco et Jean XXIII, qui par dessus
trois siècles ont prolongé dans leur vie et leur action l'esprit de notre
saint.
rés
Ces deux gandes
de Saint François
dfieguSrealses-
et
par
les
leurs activités
heureux fruits
apostoliques inspi-
qu'elles ne cessent
de porter témoignent auprès de nous de la permanence de l'esprit
de Saint François de Sales, esprit qui tire toute sa force de l'Amour et
de la Grâce, en un mot de I'Evangile.

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9
Saint François de Sales, maître de spiritualité
et modèle d'éducation en climat de dialogue
Bienueillant à l'égard de tous
J'ai- déja dit un mot sur ce sujet si important dans un précédant
cahier de Actes du Coruseil (Atti, n.247). J'espère que mes réflexions
ont pu vous aider à passer à la pratique de ce dialogue dont on parle
tant, à l'adopter dans toutes ses dimensions, sans l'altérer ni le tronquer.
Je me limiterai ici à mettre en parallèle quelques attitudes et ensei-
gnements de Saint François de Sales et de Don Bosco.
La prédication est certainement une forme de dialogue avec les
tdèles. Selon Saint François de Sales la prédication doit être humble
et douce. Il avait en aversion ces prédicateurs qui ne cessent de crier et
de brandir les foudres du ciel. J'aime, disait-il, la prédication qui est
dictée par I'amour du prochain plus que par l'indignation, même quand
il s'agit des Huguenots. Sans faire leur éloge il convient cependant
d'avoir à leurs égards des sentiments de compassion et de bienveillance.
Dans ses discussions avec les hérétiques, ameste J. Rolland, il ne
se comportait jamais de manière à les irriter ou à les humilier. Des
catholiques en faisaient d'ailleurs le reproche. A leur avis il se mon-
trait trop doux avec ses adversaires. A quoi Saint François de Sales
répondait qu'il fallait chercher leur salut er non leur humifiation.
Quand Saint François de Sales s'entretenait avec les Réformés,
nous dit Mgr. Camus, il laissait d'abord ceux-ci pader de leur religion.
I1 les écoutait avec patience et sans donner nul signe de mépris. I1 les
disposait ainsi à l'écouter à son tour. Quand il prenait alors la parole,
iI ne cherchait pas à réfuter leurs objections particulières mais allait
au fond de la question et rattachait Ia discussion à un des points essen-
tiels de Ia foi. Il faisait ainsi un exposé simple et claire de la doctrine
de l'Eglise catholique. I1 supportait avec une incroyable pa.tience qu'on
I'interrompe. Sans se troubler iI reprenait la parole quand on en lui
laissait le temps.

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-10
11 lui arrivait de dire souvent: <.< Les vérités de notre foi sont
incroyablement belles pour qui sait les contempler avec tranquillité
et calme »>. Ou encore cette réfexion: « I1 arrive souvent que nous
étoufions la vérité à force d'ornements. Parler avec simplicité est un
moyen excellent pour amener à la persuasion »>.
La charité conquiert touiours
Il est intéressant à ce sujet de voir la méthode qu'employait Don
Bosco dans ses relations avec les Protestants. On est étonné d'y décou-
vrir un style et plus encore une pensée identique à celle de Saint Fran-
çois de Sales. Don Lemoyne disait: <.. Dans ses contestations avec les
Protestants Don Bosco ne se lassait pas de les traiter avec douceur,
même quand certains d'entre eux ne faisaient pas toujours preuve
de courtoisie à son égard. La douceur, disait Don Bosco, est une vertu
indispensable, surtout avec les hérétiques. En efiet s'ils s'aperçoivent
qu'on veut les dominer, au lieu d'admettre la vérité ils se préparent
alors à la combattre. Les contestations brutales ont pottf efiet de fer-
mer les coeurs, alors que l'afrabthté peut les ouwir. Et de fait Saint
François de Sales, bien que très capable de soutenir une controverse,
conqüt plus d'héretiques par sa doucer que par sa science. Une discus-
sion privée de douceur n'a jamas réussi à convaincre personne» (M. B.,
p.348).
On voit clairement que Don Bosco süvait attentivement et avec
Il conviction la méthode et l'esprit de l'évêque de Genève. est aussi
évident que c'est selon cette même ligne que nous sommes invités
aujourd'hui par I'Eglise à dialoguer. Au fond, je voudtais souligner
combien d'éléments essentiels à notte activité pédagogique nous porü-
rions trouver dans ces citations.
Mes chers Confrères, inspirons-nous de cet esprit de comptéhen-
sion, de douceur et de paix, non seulement quand nous prêchons,
quand nous animons un débat ou une réunion, mais aussi dans nos
relations ordinaires avec nos jeunes. Les résultats positifs d'une telle

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2.1 Page 11

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-11 -
méthode ne pourront pas manquer: la chanté a toujours quelque chose
de conquérant.
Il convient donc que même aujourd'hui nous approfondissions et
l'enseignement de notre saint Protecteur et Ia méthode d'éducation de
Don Bosco. Cette méthode n'est souvent connue que d,une manière
approximative et empirique, même chez nous. EIle n'est donc pas
appréciée selon sa valeur et son application devient tellement arbi-
traire que les résultats éducatifs ne peuvent être que négatifs. An con-
traire, dissons-le pour notre réconfort, nous avons pu constater ces
dernières années les transformations merveilleuses que I'application
intelligente et zé7ée de Ia méthode d'éducation salésienne a produite
chez des jeunes particulièrement r{iffiçilss.
Saint François de Sales, maître de spirr'tuaüté
et modèle d'éducation dans un climat de bonté aimable
La charité est la perlectioru de l'amoar
Autant Saint François de Sales parlait de I'amour, autant Don
Bosco aimait à parler de cette bonté attayante et communicative.
L'évêque de Genève avait résumé torrt son enseignement et son atti-
tude profonde par ces mots: <( L'homme est Ia perfecion de I'univers,
I'esprit est la perfection de l'homme, I'amour est la perfection de
l'esprit, etla chanté est celle de I'amour » (Théotime, X, 1).
Selon la même ligne mais avec d'autres mots Don Bosco a écrit:
<< Notre système d'éducation est tout entier basé sur les paroles de
saint Paul: la chadté est bienveillante er patienre; elle souffre rour,
espère tout et supporte tout »>.
Cette charité, fondament et sommer de route perfection de l,hom.
me dans ses rapports avec Dieu et avec ses semblables, constitue l,es-
sence et la caractéristique de l'esprit salésien. Elle comprend toute
une efEorescence de richesse spirituelle qui se présente sous diverses

2.2 Page 12

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-1.2-
appellations: amouf, << amorevolezza )>, mansuétude, douceur, amitié,
bienveillance, condescendance, compréhension, contance, paliance, ama-
bilité, afiabilité.
Nous devrions méditer à fond cette essence de la pédagogie et de
la spiritualité doublement salésienne pour apprécier pleinement le
secfet de I'eficacité de notre apostolat et voir comment nous pouvons
le mettre en oeuvre. Certes la pratique d'une telle pédagogie n'est pas
de tout repos. Don Bosco déja le disait. Mais quels résultats aussi!
Paul VI, et il n'est pas le seul, l'a plusieurs fois rappelé quand rl' était'
encore archevêque de Milan. Il I'a encore Épété quand il s'est adressé
au' x
membre du 19. Chapitre Général.
Mais revenons à notre saint Patron.
Il
fut
le
premier
à
fonder
tout
un édifice de la vie spirituelle partaît de l'amour. I1 avait l',habitude
de dire: <<Traitez le prochain avec le maximum de douceur et de cha-
rité. Faites toujours vos reproches avec le coeur et avec des mots dictés
pat la douceur. Quand vous devez faire un reproche, eflorcez-vous
d,excuser le coupable en diminuant sa faute: c'est de cette manière que
les avertissement deviennent efficaces. Qui sait gagnef le coeur de
I'homme a gagné tout l'homme. Les hommes se gagnent plus par l'a-
mour que par la rigueur. Il vaut toujours mieux taiter quelqu'un avec
bonté qu'avec sévérité. I1 faut s'opposer au mal et réprimer les vices
de.czux qui vous sont confés; il faut le faire avec constance et courage,
mais aussi avec douceur et tranquillité. Les remontrance§ d'gn père de
famille faites avec douceur et amabilité ont plus de pouvoir sur un
enfant que la colère >>. Que de vérité, quelle connaissance du coeur
hu-ain dans ces affirmations!
A Mgr. Camus irrité par la conduite de ses diocésains Sant Fran-
çois de Sales écrivait un iour: << Monseigneur, il faut beaucoup suppor-
ter de la part des enfants tandis qu'ils sont en bas âge (.'.) Les quatre
mots du gtand Apôtre nous doivent servir d'épithème: Opporfune,
importune; in omni patientia et doctrina. Il met Ia patience la pre-
mière, et sans la quelle Ia doctrine ne sert pas (...) Continuons seule-
ment à bien crrltiver, car il n'est point de terre si ingtate que l'amour
du labouteur ne féconde »>.

2.3 Page 13

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_1.3_
L'éducation est oeaure du coeur
<< Sans la patience, le zèle et la prière tout règlement devient inu-
tile pour les uns et porrr les autres >> aimait à répéter Don Bosco. Ou
encore << de même qu'il n'existe pas de terrain ingrat et stérile qui à
force de patience ne finisse par produire, ainsi en est-il de l'homme (...)
qui finit tôt ou tard par produire des pensées honnêtes et des actes
vertueux si dans le souci de rendre son âme {éconde et belle on sait
joindre la prière et les peines à la main de Dieu» (M.8.,5,367).
Qu'il me soit permis de glaner d'autres réflexions illustrant le souci
d'une éducation cordiale: << Je donnerai tout pour gagner le coeur des
jeunes et en faire ainsi un cadeau au Seigneur »>. << Les choses faites
par contrainte ne plaisent pas à Dieu. Etant un Dieu d'amour il veut
que tout se fasse par amour »>. << Pour faire du bien au prochain il faut
un peu de courage, iI faut êre prêt à supporter toutes les humiliations
et ne vouloir humilier personne »>. << L'éducation est oeuvre du coeut »r.
Mes chers Confrères, à la lumière de ces enseignements de Saint
François de Sales et de Don Bosco, je vous invite à relire Ia lettre de
Rome de 1884 (M. 8., L7,110), la circulaire sur les punitions (M. 8.,
16, 441) et la première partie de la vie du jeune Fiorito Colle, tls
du comte Colle, le grand bienfaiteur de Don Bosco. Vous y trouverez
un frlon d'or pur, une pédagogie eficace l'on ne sait ce qu'il faut
admirer le plus, ou la profonde connaisance du coeur hu-ain, en parti-
culier celui des jeunes assoifié d'amout concret et constructif, ou bien
son souci d'amener au Seigneur les âmes qu'il rencontrait sur son chemin
d'apôtre.
Don Bosco aimait les jeunes d'un amour surnaturel ayant appris de
Saint François de Sales que << si l'on aime en dehors de Dieu on court
le risque de n'aimer ni en toute pureté ni avec constance ni avec i-pur-
tialté. Si au contraire on aime Dieu, alors même l'amour naturel sera
purifié et soumis au bon vouloir divin ».
Dans I'ambiance actuelle un certain naturalisme pénètre même nos
milieux. Sous un camouflage aru( apparences scientiÉques et techniques
il ne produit qu'un vide désolant et stérile, spécialement parmi les

2.4 Page 14

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-1,4-
jeunes en attente d'un amour vrai. Il est alors bon de relire ces pages
de pédagogie chrétienne et salésienne. Llenseignement et la vie de
notre saint patron nous apportent un courant d'air frais. Peut-être
nous pousseront-ils à faire en toute sérénité un examen de conscience
fécond. Je souhaite qu'après un tel examen vous puissiez faire vôtres
ces paroles de Don Bosco à ses garçons: << Je vous aime. Il sufit que
je sache que vous êtes des jeunes pour que je vorrs aime beaucoup. Je
vous donnerais tout pour gagner le coeur des jeunes et ainsi en faire un
cadeau au Seigneur » (M. 8., 7 ,250).
Saint François de Sales, modèle pour Don Bosco et pour nous
d'une activité apostolique touiours actuelle: la presse
Pour défendre et promouaoir la loi
Nous avons tourné notre regard vers Saint François de Sales notre
maître de vie spirituelle. Permettez-moi à présent de fixer votre atten-
tion sur un autre point de convergence entre les préoccupations de
l'évêque de Genève et Don Bosco. Cela me semble partirulièrement
utile en ce moment.
Dans la Basilique de Notre-Dame Auxiliatrice à Turin, dans la
deuxième chapelle latérale à gauche en entrant, on peut voir une gtande
peinrure représente Saint François de Sales au milieu d'un ate-
lier d'imprimerie. Sous la peinture on peut lire: << François de Sales ou-
vrit une imprimerie pour défendre et promouvoir la foi catholique »'
On pourrait dire que cette inscription tracée par le peintre avait quel-
que chose de prophétique. Le peintre a voulu représenter celui qui
avait été pour Don Bosco la modèle de l'apôtre par la presse. Ce n'est
pas en vain qu'il a représenté autour de Saint François de Sales des
jeunes apprentis au travail. PIus tard Pie XI et Pie XII présenteront
Saint François de Sales comme modèle et protecteur céleste des écri-
vains catholiques et Don Bosco comme patron des éditeurs.

2.5 Page 15

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-t5_
Le point de rencontre de ces deux Saints en ce secteur a quelque
chose de profond. Au début de sa mission au Chablais François ne
regroupa que peu d'auditeurs lorsqu'il prêchait. I1 trouva cependant le
moyen de faire parvenir Ia parole de Dieu à domicile. I1 conÉa à des
feuilles volantes les grandes vérités de la foi catholique. Dans un style
il simple mais clair précisait certains points conrroversés, répo.ndait
aux objections, démasquait les calomnies, dénonçait les hérésies. Les
feuilles étaient distribuées gratuitemenr er en de nombreux exemplaires.
Pénétrant partout, ces tracts portaient la lumière aux esprits, enlevaient
des doutes, préparaient des conversions.
Don Bosco ne fit pas aurrement. Faisant face à une situation ana-
logue il commença par les Aais aux Catboliques, püs Les Lectures
eatholiques et les feuillets d'apologétique populaire qui peu à peu con-
stituèrent le volume du Catbolique Instrait, un peu comrne L'avait
fait Saint François de Sales pour son livre des Controuerses.
Je serais très heureux si la célébration de cet anniversaire salésien
servait à réveiller dans toutes les Maisons de la Congrègation le sens
et le gorit concret pour cette activité apostolique. Paul VI, dans la lettre
apostolique que nous avons évoquée, Sabaudiae Gernrna, souhaite
justement que l'exemple de l'évêque de Genève soit un rappel incitant
à faire passer dans la pratique ce que le Concile a dit sur les moyens
de comunication sociale.
Je suis certain que Don Bosco nous ferait aujourd'hui le même
appel pressant que celü que, nous pouvons lire dans Ia fameuse lettre
de 1885. Ne tardons pas à répondre avec empressement frltal, à tant
d'appels pressants et autorisés.
En conclusion de ces réflexions qui m'ont été suggérées par cet
anniversaire je veux vous rappeler quelques-uns des avertissements
donnés à Don Bosco par Saint François de Sales dans le songe du 9
mai L879. Je pense que pour certains d'entre nous ce sera une décou-

2.6 Page 16

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-16-
verte. Dans ce songe Don Bosco pose une série de questions à Saint
François de Sales. Toutes reflètent son souci de la Congrégation nais-
sante, son désir de la voir progresser sans cesse, la crunte qu'au coufs
des années son oeuvre connaisse des moments de stagnation ou, pire
encore, des déviations qui la videraient et la rendraient inapte à remplir
sa mission dans l'Eglise. Saint François de Sales répond' Chacun de ses
avis touche en plein dans le vif des questions posées par Don Bosco.
Il nous livre, par exemple, sur les vocations un programme complet et
très actuel. Don Bosco: ., Qrr. dois-je faire pour susciter des vocations? »>.
Saint François de Sales: << Les Salésiens auront de nombreuses
vocations dans la mesure ils feront Preuve d'une conduite exem-
plaire, d'une grande charité dans leurs rapports avec les élèves et d'un
grand attachement à la communion fréquente.
Don Bosco: <,, Comment faire pour mieux conserver le bon esprit
dans nos maisons? »>,
Saint François de Sales: << Ecrire, rendre visite, se montrer acueillant,
donner des témoignages de bienveillance, et cela fréquemment »'
Que de sagesse salésienne dans ces réponses! Sagesse indispensable
à tous, mais tout spécialment à ceux qui exercent une autorité.
Don Bosco: .< Que devons-nous faire pour les Missions? ».
Saint François de Sales: << (...) Susciter et cultiver les vocations
autochtones »>. Cette directive donnée il y a un siècle est actuellement
une préoccupation de toute l'Eglise missionnaire. Cette exhortation ne
reste pas moins pour nous aujourd'hui un rappel encore plus valable et
plus pressant.
Don Boscol << Combien de temps durera la Congrégation? ».
Saint François de Sales: << La Congrégation durera tant que ses
membres auront en honneur le travail et la tempérence. Si l'un ou
I'autre venait à manquer, vome édifice tombera en ruine entralnant
Ia perte des Salésiens et de ceux dont ils s'occupent » (Cf. M. B',
14, t24).

2.7 Page 17

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Conclusion
-L7-
csoeumrCeanghteeu-rsseCmdoeenngftrrèalreveessp, odeiénnvtic.aetRitoteenvsopydéoarninossdnel'oodptfeienicopononsfeuitstiiodonannLseatlcee-s
malhsulsu-
faits, faisons
à la Congré-
gation. Tirons-en les conclusions de manière à faire de notre conduite
et de nos activités de Salésien un apport généreux et constructif en
faveur de la Congrégation. De cette façon seulement notre rayonnement
apostolique au lieu de s'afiaiblir ira en se renforçant au milieu de diffi-
cultés de notre monde d'aujourd'hui.
Demandons ensemble à l'Auteur de tout bien, par I'intercession de
Saint François de Sales et de Saint Jean Bosco, qu'il nous donne la
force et la lumière pour être des constructeurs du Royaume de Dieu.
Sur leurs traces et selon leur esprit nous travaillerons à son extension
dans nos âmes et dans toutes celles qu'il nous sera donné de rencontrer.
Je voudrais que vous n'oubliiez pas les indications qui on été don-
nées dans le précédent numéro des Atti à propos du 4. Centenaire: que
dans nos scolasticats on fasse une séance commémorative en l'honneur
de Saint François de Sales, qu'on étudie et qu'on s'inspire de ses oeuvres
et des événements de sa vie. De la connaissance surgira l'amour, la dé-
votion et le désir de l'imiter. Tel est Ie fruit spirituel que I'on attend
de nous en ce Centenaire.
Je vous présente mes salutations les plus afiectueuses ainsi que
celles des Supérieurs du Conseil. Je vous demande de bien vouloir vous
souvenir de nous dans votre prière quotidienne. D'avance je vous en
remercie.
Que le Seigneur nous bénisse et nous réconforte.
Don Luigi Ricceri
Recteur Majear

2.8 Page 18

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Chers Confrères,
J'aL à vous faire part d'une nouvelle personnellement m'a
fait de la peine, mais qui en même temps reste pour moi, et sans doute
aussi pour vous, un motif de grande édification.
Au début du mois d'août le P. Borra est venu me dire son inten-
tion de se démettre de sa charge de membre du Conseil Supérieur.
J'ai cnr bon de nous accorder, à lui comme à moi, une courte période
de prière et de réflexion.
Au bout de ce temps convenu le P. Borra m'a remis une lettre dans
laquelle il redisait ce qu'il m'avait déja confié de vive voix.
Dès le 19. Chapitre Général Don Borra avait songé à se démettre
de sa charge. Il avut fini par accepter pour ne pas manquer à l'engage-
ment auquel il s'était toujours montré fidèle: celui de répondre immé-
diatement à toute oHdience.
L'âge et la santé devaient cependant au cours de ces deux dernières
années I'em1Écher de s'adonner entièrement à son travail. L'expérience
lui tt mesurer la dificulté d'a&aptation aux exigences de sa charge.
Le P. Borra cmt donc de son devoir de remettre sa charge et de deman-
der de pouvoit accomplir d'une autre manière son travail de Salésien'
Rempli d'admiration pour cet attachement sincère à la Congrégation
et pour ce détachement de tout calcul humain, i'ai cnr bon devant Ie
Seigneur d'accepter la démission du P. Borra.
En toute simplicité et humilité il laisse sa place au Conseil Supé-
rieur, avec le seul regret de ne pas pourvoir poursuiwe aujourd'hui
encore son activité missionnaire.

2.9 Page 19

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-79-
Chers Confrères, ce geste vient couronner d'autres gestes, témoins
de sa grande disponibilité et de son dévouement aux postes que I'obéis-
sance lui a assigné, de sa fidélité religieuse et de sa piété sincère, de
son attachement tenace à tout ce qui constitue la tradition salésienne,
et finalement son amouf tendrement filial envers Don Bosco.
La Congégation lui doit beaucoup pour sa longue acrivité en Eu-
rope, au Brésil et en d'autres pays de l'Amérique Latine. Je suis srir
d'exprimer un sentiment unanime en confiant à ces 1»ges ma vive recon-
naissance non seulement pour tout ce que le P. Borra a donné en quel-
que soixante années de vie salésienne, mais aussi pour cet exemple
qu'il donne à nous tous: exemple de détachement préoccupé unique-
ment du bien et du vrai progrès de la Congrégation.
A celui qui fut membre de notre Conseil SuSrieur exprimons nos
sentiments fraternels de reconnaisance et assurons-le dorénavant encore
de notre prière.
Pour succèder à Don Borca j'ai cru bon d'appeler à Ia charge de
Supérieur Régionâl Don Rosalio Castillo, jusqu'à présenr Provincial au
Yénézuela.
Don Castillo s'est déja fait connaltre dans la Congrégation: pen-
dant de nombreuses années il a enseigrr.é le Droit Canonique à l'Athénée
PontiÉcal, où il avait en plus d'autres responsabilités.
Au seuil de sa nouvelle charge Don Castillo n'apporte non seule-
ment sa profonde culture mais aussi sa piété et son sens salésien, un
esprit ouvert aux horizons conciliaires et capitulaires, un zèle ardent
pour les activités missionaires qui son le reflet d'âmes de grande intério
rité et de sérieuse préparation.
J'ai confiance que les Provinces qui relèvent de sa charge pouffont
se réjouir de ses lumières er de ses directives.
A tous les Confrères et tout spécialement à ceux qui dépendront
plus directement de sa charge je demande, dans un sentiment de soli-
darité hatemelle, de bien vouloir accompagner de leurs prières celui
à qui la Congrégation vient de confier une charge déltcate et importante.
P. Luigi Ricceri

2.10 Page 20

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II. DISPOSITIONS ET NORMES
l. Pour les jeunes coadiuteurs
Un plan d'études pour la formation religieuse et salésienne des
jeunes coadjuteurs a été récemment établi. Le sommaire en a été envoyé
à chaque Provincial ainsi qu'au Responsable des coadjuteurs en stage
de perfectionnement.
Les matières proposées sont les suivantes: Religion, Écriture Sainte
et Liturgie; Théologie de la vie religieuse; Spiritualité et Système
d'éducation salésienne; Pastorale catéchétique; Psychopedagogie et Di-
dactique; Sociologie.
Le programme est prévu pour un rycle de quatre ans à raison de
six heures par semaines pour les coadjuteurs élèvc d'un << Magistero ».
Pour les autres, Ie programme s'adaptera à leurs conditions particu-
lières. Par exemple, là où il ne serait pas possible d'appliquer ce pro"
grarnme pendant l'année scolaire, on pourrait prévoir une partie des
vacances à cet efiet.
Les Directeurs responsables d'un << Magistero >> son invités à réunir
leurs collaborateurs pour étudier avec eux les possibilités d'adaptation
de ce plan d'études. Ils voudront bien in{ormer le Conseiller pour la
Formation Salésienne de la manière dont ils comptent adaptet ce pro-
gramme. A la fin de l'année scolaite ils enverront à ce même Conseiller
un compte rendu sur le déroulement de l'année scolaire.
2. Pour les diplôntés en tbéologie
Les prêtres qui passent la <<Lautea» en théologie au PAS, après
avoir soutenu leur thèse, resteront jusqu'à la fin de I'année universi-
taire à l'Athénée en tant qu'assistants des professeurs tihrlaires.

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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III. COMUNICATIONS
L. Le Recteur Majear au Synode des Euêques
Au cours de l'Assemblée Générale de I'Union des Supérieurs Géné-
raux qui a eu lieu les 12 et 13 juin dernier, le Recreur Majetx a été
élu en même temps que 9 autres Supérieurs pour représenter les Insti-
ruts Religieux de Clercs à l'Assèmblée Générale du Synode des Evê-
ques. Le Souverain Pontife a confirmé son éléction.
Le Recteur Majeur participera aux réunions générales de ce pre-
mier Synode des Evêques, avec toutes les prérogatives et fonctions
définies dans le Règlement du 8 décembrc 1966.
2. Norninations de nouueaux Prouinciaux
Du début de cette année jusqu'à la fin du mois d'août ont eu lieu
les nominations suivantes:
D. Morazzaai Guillaume Provincial de Béthléem (Moyen Orient)
D. Casarotti Mauro
)>
de Gauhati (Assam)
D. Stroscio Rosario
)>
de Calcutta (Bengale)
D. Hernando Emilio
»>
de La Plata (Argentine)
D. Moreno Eraclio
)>
D. Dell'Angela Stefano )>
D. Cometti Pietro
»>
de Rosario (Argentine)
de Bahla Blanca ( Argentine )
de Tokyo (Japon)
de Campogrande (Brésil)
D. Malloy John
D. Justen Bernard
D. Boscaini Luigi
»>
de New Rochelle (U. S. A.)
)>
de S. Francisco (U. S. A. )
)>
de Verona ( Italie )

3.2 Page 22

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D. Burger Franz
D. Penz Franz
D. Puyadena LuigS
D. Botta Angelo
-22-
»>
de Munich (Allemagne)
)> de Vienne (Autriche)
)>
de Bilbao (Espagne)
)>
de Cuenca (Equateur)
3. Procès ordinaire d'inforrnation sar le Seraiteur de Dieu Luigi Marin
Oliuarès, euêqae de Sutri et de NePi
Par l'édit du 16 décembrc L966le S. Tribunal du Vicariat de Rome
a ordonné de faire parvenir à ce même tribunal (Piazza S. Callisto II,
Roma ) tous les écrits du Serviteur de Dieu, quel qu'en soit le genre
sous forme d'original ou de copie âuthentique. Ce même édit demande
de porter à la connaissance du dit tribunal tous les faits dont il serait
possible de tirer un argument contre le réputation de sainteté du Ser-
viteur de Dieu et contre les miracles qui lui sont attribués.
4. Cause de beatification de la Seruante de Dieu Sr. Maddalena Cate-
rina Morano
Par le décret du 2 téviLer L967 la cause de béatifrcation et de cano'
nisation de la Servante de Dieu Sr. Maddalena Catenna Morano, de
I'Institut des Filles de Marie Auxiliatrice, a été introdüte.

3.3 Page 23

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IV. ACTIVITÉ DU CONSEIL SUPÉRIEUR
ET INITIATIVES D'INTÉRÊT GÉNÉRAL
L'activité déployée par le Conseil Supérieur, du mois de mai au
mois d'aorit, peut être répartie en deux périodes distinctes. La pre-
mière a été marquée par les visites que Ie Recteur Majeur et les Con-
seillers ont accomplies dans les diverses Provinces de la Congrégation.
Comme cela a déja été rapporté dans le cahier précédent Atti,
le Recteur Majeur a f.ut une brève tournée des Provinces d'Amérique
du Sud au cours de laquelle il a présidé des réunions de Conseil Pro-
vincial et des rencontres de Directeurs et a pu, au moins rapidement,
visiter un grand nombre de maisons de formation. Les chroniques du
Bulletin Salésien et celles de l'Agence d.es Nouaelles Salésienrue-î ont
souligné l'accueil chaleureux réservé au premier voyage du Recteur
Majeur en Amérique du Sud. Mais au-delà de èes manifestations exté-
rieures peut-être convient-il de noter surtout, les Confrères eux-mêmes
sont pour en témoigner, le précieux apport de réflexions, de directi-
ves et d'orientations aux responsables de nos oeuvres en Amérique du
Sud. Partout le Recteur Majeur a attké l'attention sur les décisions
du Chapitre Général et la bonne volonté qui déja partout anime un
ffaval de rénovation courageuse et équilibrée au service de la mission
postconciliaire qui attend la Congégation.
De retour de l'Amérique du Sud le Recteur Majeur s'est rendu à
Liège pour les festivités organisées à l'occasion des 75 années de pré-
sence salésienne en Belgique. Profitant de cette visite le Recteur Majeur
s'est également entretenu avec les Supérieurs locaux.
Diverses autre circonstances ont permis par ailleurs au Recteur Majeur

3.4 Page 24

▲back to top
_24_
de participer à des réunions ordinaires de Supérieurs locaux ou. à des
rencontres spéciales d'intérêt salésien. Partout il tint à rappeler les
exigences de la vie religieuse et à présenter des solutions aux problè-
mes quelque peu ardus qui se présentent à la C,ongrégation en cette
époque post-conciliaire.
Nous signalons à ce propos que la Province Centrale s'est chargée
de publier les discours que le Recteur Majeur a prononcé au cours
des deux premières années de son rectorat. Les exemplaires peuvent
être commandés auprès du Secrétariat de l'lspettoria Centrale, Via
Maria Aasiliatrice,
Le P. Pianazzl
32, 10t00
a continué
s-es
Torino.
visites aux
scolasticats.
Après
l'Italie,
l'Espagne et l'Allemagne, notre Conseiller s'est rendu en Amérique du
Sud et du Nord où il a en plus présidé deux rencontres, I'une à Bogota
et une autre à San Paulo, consacrées à l'étude des problèmes généraux
de la formation des abbés. Les Provinciaux et restrronsables des scola-
sticats ont également été abordés des problèmes plus particuliers propres
à leurs maisons de formation. Ces rencontres constituaient en outre
une préparation lointaine de la Commission fnternationale qui se
réunira en octobre pour établir un nouveau programme d'études salé-
sien plus con{orme aux directives du Concile et .aux nouvelles exigences
pastorales et pédagogiques contemporaines.
Les autres Conseillers chargés d'un groupe des Provinces ont
également poursuivi leurs visites. Ils ont participe à des réunions
provinciales, à des rencontres de directeurs ou de confrères réunis
selon d'autres catégories (coadjuteurs, missionnaires, préfets,...) sans
pour autant négliger la visite de l'une ou l'autte Maison et les con-
versations individuelles plus spontanées.
Le P. ter Schure s'est rendu en Pologne et en Afrique Centrale.
Don Segarra a été au Portugal et dans les Provinces de Séville et de
Cordoue. Don Garnero a visité les Provinces de l'Équateur, de Porto
Alegre, celles du Mato Grosso et de Manaus au Brésil en consacrant la
plus large part de son programme aux postes de mission. Don Tohill
s'est surtout arrêté en Inde, dans les Provinces de Gauhati et de CaI-
cutta et enfin en Thaïiande, avec la même préoccupation de renconter

3.5 Page 25

▲back to top
-25-
surtout les missionnaires. Don Borra s'est rendu en Bolivie et au Pérou.
Don Giovannini a pris contact avec de nombreuses maisons des diver-
ses Provinces italiennes.
Au cours de ces difiérentes renconmes avec le personnel dirigeant,
les organisateurs ont abordé outre les problèmes de caractère local
et contingent d'autres thèmes concernant la rénovation, le personnel
des maisons de formation, la pastorale des jeunes.
La Con-férence provinciale d'Italie a également traité de manière
approfondie et ample le thème du Salésien coadjuteur et a publié un
document dans le prolongement de ce sujet abordé au cours du Cha-
pitre Général.
Pendant les mois de juillet et d'août le Conseil Supérieur au com-
plet s'est d'abord occupé des nominations du p.rslnnel dirigeant
(Provinciatrx, Vicaires provinciaux, Conseillers, Directeurs). Les Supé-
rieurs Régionaux ont aussi rendu compte devant le Conseil Supérieur
de leurs dernières visites et ont étudié avec les autres membres du
Conseil les solutions particulières ou les direcrives générales qu'exi-
geaient les problèmes propres aux diverses Provinces. Ce sont surtout
les maisons de formation qui ont retenu I'attention, soit à cause de
l'application concrète du plan quinquennal prévu pour I'ensemble
de la Congrégation soit pour fafte face aux nouvelles exigences qui en
tel ou tel secteur prennent particulièrement de I'importance.
En vue d'une réalisation progressive et systématique des décisions
du 19. Chapitre Général, la programmation des activités pour l'année
à venir a été examinée de près. C'est ainsi que trois rencontres ont
été prévues: l'une au mois de février pour le Provinces d'Asie, une
autre en avril pour l'Europe, une autre en mai pour I'Amérique. On y
ûutera ces grand problèmes qui touchent en ce moment toutes les
Provinces: la vie religieuse, le réaiustement des oeuvres, Ia qualtfrca-
tion du personnel et surtout la mise à jour des maison de formation,
Afn de cerner de plus près les nécessités générales et locales de Ia
Congrégation, les Provinciaux et leurs Conseils ont été invités à donner
leur avis sur les sujets qui figurent à l'ordre du jour.

3.6 Page 26

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-26-
Le Conseil Supérieur a également fixé le plan et I'orientation des
visites qui reprendront à partir de la mi-septembre. La coordination
des travaux et des directives devrait intensiter notre effort pour réa-
liser Ie plus vite possible et avec le plus d'ampleur les directives du
Concile et du 19. Chapitre Général. Cette solide et large expérience
sera ainsi accumulée pourra êre utilisée lors du prochain Chapitre
Général spécial.
Parmi les initiatives d'intérêt particulier nous relevons les deux
rencontres des responsables de juvénats, l'une en janvier pour l'Italie,
I'autre en mars pour la péninsule iMrique. Elles auront lieu sous la
direction du Catéchiste Général. Ces rencontres seront un excellent
instrument pour étudier le problème toujours plus alarmant des voca-
tions et pour développer les principes selon lesquels devra être formé
notre personnel.
Au cours du prochain mois de féwier I'Econome Général prési'
dera deux rencontres d'Economes provinciaux, l'une pour les Provin'
ces d'Asie, I'auffe pour les Provinces d'expression française et ger-
manique.
Le Catéchiste Général reprendra au mois de juin 1968 pour les
Provinces d'Amérique Latine le type de rencontre qut a déia eu lieu
au début de cette année en Italie pour les Provinces d'Europe.
A la fin de septembre de cette année se réunira à Rome pour la
première fois le Conseil National des Paroisses.
Signalons aussi brièvement ces initiatives dont nous avons été
informés et qui peuvent servir de modèle à d'autres initiatives du
même genre. Nous nous sommes limités à celles qui on été organi-
sées sur le plan de la Province.
A Ariccia (Province de Rome) la Conférence provinciale d'Ita1ie
a organisé une rencontre pour étudier les conditions d'Exercices spiri-

3.7 Page 27

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27
tuels plus fructueux et plus conformes aux enseignements du Concile.
Une session a réuni des directeurs, des vicaires et des confesseurs
des Provinces du Vénézuela et du Mexique pour étudier les conditions
actuelles de la direction spirituelle.
Divers cours de catéchèse ont eu lieu au Yénezuela, au Brésil et
en Equateur. Leur but était de préparer à I'enseignement religieux
scolaire et à Ia prédication.
De même à Mendola (Italie) un cours de catéchèse a été oryanisé
par le PAS. Ce cours, qui en est à sa troisième année, s'adresse surtout
aux enseignants des écoles publiques.
Un cours de 15 jours a réuni à Muzzano (Italie) les Directeurs
récemment nommés. Venus du Porrugal, de l'Espagne et d'Ita1ie, ils
ont étudié ensemble les problèmes généraux de la vie religieuse, de la
direction d'une communauté et des diverses formes de notre apostolat.
A Lyon s'est tenu une session biblique qui a réuni des confrères
de France et de Belgique. Animée par d'éminents s1Écialisres certe
semaine d'étude a permis aux participants d'ajuster leurs connaissances
au niveau des exigences actuelles.
A Reims s'est déroulée une session de six jours consacrée à la
formation du Salésien prêtre. La rencontre venait courorlner une lon-
gue et soigneuse préparation des thèmes qui marquèrent chacune des
journées. On y a en parriculier étudié sous un jour nouveau les étapes
de la formation, du noviciat aux premières années de vie sacerdotale,
en soulignant à la fois les exigences propres de cette formation (vie
religieuse, sacerdotale, apostolique) et les exigences contemporaines
de I'Eglise.
A Turin, les Coadjuteurs ont pu prendre paft à un cours de socio-
logie qui en est actuellement à sa troisième année.
A Rome a eu lieu un cours consacré à l'étude des moyens de com-
munication sociale réservé aux animateurs de ciné-clubs et aux pro-
fesseurs chargés d'enseigner le 7. Art.
Les catéchistes, conseillers, directeurs d'Oratoires et animateurs de
groupe d'Italie ont pu s'inscrire à l'une ou I'autre rencontre consa-
crée aux problèmes des mouvements de jeunesse.

3.8 Page 28

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-28-
Les rencontres qui se multiplient un peu partout dans la Congé-
gation reflètent le désir d'approfondir les problèmes et d'affronter les
siruations nouvelles selon l'esprit de rénovation du Concile.
Malgé le peu de résultats immédiats et concrets, on peut toutefois
affirmer que ces initiatives contribuent à cerner un problème, à en
définir les éléments, à trouver un début de solution pratique. Ces efiorts
représentent un acquis pour le travai d'adaptation que fournit acnrelle-
ment la Congrégation. Ce réveil, malgé les incertitudes, les inquiè-
tudes et les tâtonnements propres à toute recherche est un des élé-
ments de cette chronique que nous pouvons quali6er de très positif.

3.9 Page 29

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V. DOCUMENTS
Edit pour le procès d'information sur la réputation et Ia sainteté
du Serviteur de Dieu Luigi Maria Olivares, evêque de Sutri et Népi.
EDIT
LUIGI TRAGLIA
Cardinal de la Sainte Eglise Rornairue,
Vicaire Général de Sa Sainteté,
luge ordinaire de la Curie.
A-ûn de permertre le déroulement du procès ordinaire d'informa-
tion sur la réputation et la sainteté du Serviteur de Dieu LUIGI MA-
RIA OLIVARES, évêque de Sutri et de Népi, er conformémenr aux
prescriptions du Droit Canonique ordonnant de rassembler tous les
écrits émanant du dit Serviteur, nous demandons pa.r le présent édit
à tout fidèle, ecclésiastique, religieux ou laic, de bien vouloir fake par-
venir à notre nom ou à norre Tribunal du Vicariat de Rome (Pîazza
San Callisto, 16 - Roma) toures les oeuvres écrites de quelque
manière ont pour auteur le Serviteur de Dieu, qu'elles soient impri-
mées ou inédites, signées ou simplemenr dictées par lui, quelle qu,en
soit leur forme et quel que soit le sujet dont ils traitent.
Les personnes qui désireraient rester en possession des documents
originaux pourront nous en faire parvenir Ia copie aurhentique.
Il est mppelé à tout fidèle l'obligation que leur fait Ie Droit Cano-
nique de porter à la connaissance du Juge ordinaire de la Curie ou au

3.10 Page 30

▲back to top
-30-
promoreur de la Foi du Tribunal tous les faits de près ou de loin
pourraient témoigner contre la tenommée de sainteté du dit Serviteut
de Dieu ou contre les miracles attribués à son intercession.
Même les religieux sont soumis à I'obligation éventuelle d'écrire
au Juge ordinaire de Ia Curie, sous pli cacheté, soit directement soit
par I'intermédiaire de leur confesseur'
Tous ceux qui pour une raison quelconque seraient empéchés d'é'
crire s'en remmetront au curé de leur paroisse ou à leur confesseur
se confermera à ce qui est prévu par le can' 2055 du Code de Droit
Canonique.
Cet édit restera afrché pendant deux mois consécutifs aux portes
du Vicariat de Rome, à celles de Ia Curie de Suffi et de Népi, de toutes
les églises paroissiales de ces deux diocèses, des églises ou chapelles
de toutes les maisons de la Société Salésienne de Saint Jean Bosco.
Cet édit sera enfin publié dans le Bulletin Diocésain Officiel.
Donné à Rome, au Siège du Vicariat, le 16 décembrc 1.966.
Le Cardinal Vicaire LttrgtTragha
G. Nastasi, Cbancelier

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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-3L-
2. Decreturn Catanen. Beatificationis et Canonizationis Seruae Dei Mag
dalenae Catharinae Moraruo, Sororis lnstituti Filiarurn Mariae Au-
xiliatricis
DECRETUM
CATANEN.
BEATIFICATIONIS ET CANONIZATIONIS
SERVAE DEI
MAGDATENAE CATHARINAE MORÂNO
SORORIS INSTITUTI FILIARUM MARIAE AUXILIATRICIS
An signand.a sit conzmiss,, ,::,:;:,:::,? rou,o, in casu et ad effectum
de quo agitur.
Totas exterius laborabat et totas interius Deo aacabat: in altero
pascefts conscientiam, in altero deuotionem. Laboris ergo terupore:
intus orabat seu ruediîabatur absque irutermissione exterioris laboris,
et exterius laborabat absque iactura interioris suauitatis (Gaufridi
Vita S. Bernardi, I, c. ), t. 26).
Ad quidem auream regulam uitae mixtae, quam Sanctus paulus
Apostolus excellentiorem uiarn (1 Cor. 12, )l) appellat, totam Serva Dei
Magdalena Cathatina Morano vitam ita conformavit, ut ipsa actuose
illuminare quarn lucere solum et conremplata aliis tradere quam solum
contemplari (5. Th. 2.2 q. 188, a. 6) merito valuerit.
ln pago Cherio, prope archiepiscopalem Taurinensem civitatem,
die 16 mensis novembris anno 7847, e Francisco Morano et Catharina
Pangella parentibus, tam honesris et piis quam humilibus et pauperi-
bus, nata est; postridie, Magdalenae Catharinae ei nominibus impo-
sitis, sacris baptismi undis est renatq sexta fuit ex octo liberis, quo-

4.2 Page 32

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-32-
rum tamen tres iam antea mortui fuerant et alii duo immatufe non
post multum tempus obierunt.
Anno L849, in oppidum v. d. Buttigliera d'Asti, eius familia, dome-
stica egestate pulsa, post bellum inter Pedemontium et Austriam, migra-
vit; ibi postea scholam ffequentare coepit, quae hodie rnaterfta nuncu-
patur, cuique pia mulier iuxta illius temporis morem praeerat, et ubi
adhuc puellula prima christianae vitae praecepta et catecheseos rudi-
menta didicit.
Anno 1.855, patre orbata est; pauloque post morte erepta est et eius
primogenita soror, Francisca, in suae aetatis flore sedecim annorum;
quapropter maxirnus fuit luctus summaque familiae egestas; itaque
Magdalena, cum esset vix annorum octo, repentino tlia nata maior facta
est; et, suam amplexa illacrimantem matrem, tamquam fortis mulier,
perdulcibus verbis eam conabatur, in tam adversis rebus, consolari.
Quamvis prompto ingenio praedita sibique ad litteras fere innata
esset propensio, tamen, domestica inopia cogente, studiadimittere debuit,
et viduae matri oboediens, eam in texturae opere adiuvare; sed, cum
tantam litteris studendi cupiditatem explere non posset, ita aegrotarc
coepit, ut sacerdos Pangella, matris sobrinus, quoddam praebuerit
subsidium, quo initia saltem litterarum perficere potuit.
Domestica egestate permanente, proposito magistralia studia perse-
quendi, coacta est desistere; attamen, huiusmodi iacturae memoria
serius eam adegit ad complectendos cuta singulari tot pueros et puellas,
multis quidem rebus indigentes, sed eruditione praesertim indigentiores
et caritate.
Primo fuit Magdalena decennis sacra Synaxi refecta, anno autem
1860 sacro Chrismate linita: ad utrumque peculiare eventum magna
cura se paravit, mente et corde, una cum voluntariis castigationibus,
vigi-liis et ieiuniis, quin etiam cum consilio sese Deo omnino devovendi
et martyrii palmae desiderandae.
Anno 1862, matre consentiente, ludi magistrae munus accepit, quod
per circiter quindecim annos, magna peritia obiit, maiore diligentia
gessit, et maxima cum caritate perfecit; quare publicae auctoritatis
laudem omniumque admirationem merito sibi comparavit. Interim auxi'

4.3 Page 33

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-33-
lio matri suae erat, et, vacuum tempus studiis tribuendo, magistrae
inferioris et superioris gradus diploma omnibus punctis est consecuta.
In schola et in paroeciali ecclesia, in actionibus religionis et socie-
tatis, verbo et opere, ubicumque et omnibus, semper praeclaro exemplo
fuit: regula enim, quam sibi imposuit et ordine fideliter servatis, con-
siliis insuper et responsis prudentium sui spiritus moderatorum obse-
quenter acceptis, in saeculo vixit, usque ad trigesimum suae aetatis
annum, sicut actuosissima religiosa.
Tandem, post eius vitae praedictas vicissitudines, superiori sese Deo
vovendi proposito, divina opitulante gtatia, satisfacere potuit. Incerta
prius, utum vitam contemplativam an activam eligeret, supremo lumine
ducta, suoque spiritus moderatori obsecuta, scite viam mediam iniit, et
Instituto Filiarum Mariae Auxiliatricis, die 15 augusti 1878, nomen dare
constituit: ad Deum per contemplationem amandum proximumque
per actuosam vitam diligendum,
Duce sancta Maria Dominica Mazzarello, praedicti novi Instituti
Confundarice, die 8 decembris 1878, religiosum habitum induit; die
autem 4 septembris subsequentis anni, primam professionem emisit;
dieque 2 septembris 1880, votis perpetuis se obstrinxit, qua oblata occa-
sione, Salesianae Familiae eriam Fundatorem cognovit.
Paulo post mortem sanctae Confundatricis, a qua Soror Morano
propriam Salesianae Familiae peculiarem indolem haurire atque in se
transfundere feàtinanter valuit, Superiorum iussu, in Insulam Siciliam,
mense septembri 1881, se contulit. Ibi, sine ulla fere intermissione, per
quinque et viginti annos mansit, variis sibi concreditis decursu tempo-
ris, Direcuicis et Inspectricis officiis fungebatur, cum prudentia et
sedulitate, fortiter et suaviter, sicut lucerna ardens et lucens (Ioann.
5, 35).
Zelo domus Domini compulsa, Siculam regionem longe lateque sine
intermissione peragravit, Salesianum vexillum proponens in viginti
religiosis domibus, quas Oratoriis et Scholis, Collegiis et Officinis,
afratim instruxit et ornavit: quare Salesianae Siculae Provinciae Soror
Morano vera dici potest Fundatrix. Ubique per Insulam, sive pro pue-
ris sive pro adultis catecheseos scholas instituit; quas, arcessitv Cata-

4.4 Page 34

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-34-
nensis Archiepiscopi, sub vigesimi saeculi initium, apud quattuordecim
catanenses paroecias instiruit et usque ad pervigilium suae mortis
sedulo curavit.
Inter tot opera et labores, quae Soror Morano, semper Deo confisa
et materno auxilio Beatissimae Virginis Mariae, assidue et impigre,
aequo animo ac serena fronte, obibat, omnibus, qui eam rogabant, ut
infirmae valetudini consuleret haec verba recantare solebat: Quiesce-
ruus it't caelo, quiescemus in caelo!
Die 26 martii anno 1908, laboribus fracta sed meritis et virtutibus
plena, Serva Dei, u.num et sexaginta annos nata at iam caelo matura,
suam piissimam et actuosissimam vitam conclusit in Domino.
De fama sanctitatis Servae Dei, qua etiam vivens fruebatur, quae-
que post eius obitum late difiusa est, ordinariae inquisitiones, inter
annos 1935 et l942,factae sunt Processibus Catanensi Informativo atque
Rogatorialibus Taurinensi et Caracensi, qui, post Ordinarium Supple-
tivum Catanensem, inter annos 7947 et L952 adornatum, omnes de iure
Romam missi sunt.
Multae interim ad Apostolicam Sedem pervenerunt postulatoriae
Iitterae quorundam Patrum Cardinalium, plurium Archiepiscoporum
et Episcoporum, atque Ordinum Moderatorum et Superiorum Congre-
gationum et Institutorum, necnon laicorum virorum in dignitate et
auctoritate constitutorum, Beatificationis Servae Dei introductionem
Causae deposcentes,
Deinde, S. Rituum Congregatio, scriptis eidem Servae Dei tributis,
ad normam iuris, rite perpensis, die 29 Mai 1958, decrevit nihil obstare
quominus ad ulteriora procedi posset.
Instante itaque Rev.mo D.no Carolo Orlando, Societatis Salesianae
et Instituti Filiarum Mariae Auxiliatricis Postulatore generali, E.mus
ac Rev.mus Dominus Benedictus Cardinalis Aloisi Masella, Ponens seu
Relator Causae, in Ordinario particulari S' Riruum Congregationis
Coetu, die 15 novembris anno 1966, dubium proposuit disceptandum:
An signanda sit Commissio introductionis Causae Seroae Dei Magda-
Lenae Catharinae Moraruo, in casu et ad effecturn de quo agitur.
Et E.mi ac Rev.mi Pares, sacris tuendis ritibus praepositis, post

4.5 Page 35

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-35-
relationem ipsius E.mi Ponentis, inspectis Praelatorum officialium suf-
fragiis, omnibus mature perpensis, rescribere censuerunt: signand.am
esse Comruissionenz, si Sanctissimo placuerit.
Facta demum de his omnibus Summo pontifici paulo papae VI per
infrascriptum cardinalem, s. Rituum congregationis praefectum, fideli
relatione, sanctitas S:oa cornmissioneru Introductionis Causae seruae
Dei lv[agdalenae catharino.e Morano, sororis lnstituti Filiarurn Mariae
Auxiliatricis, signare propria ruanu benigne dignata est.
Datum Romae, die 9 Februaii L9G7.
Anceorus M. C,q,nn. LenneoNA, S. R. C. praelectus
L. »l S.
.l Ferdinandus Antonelli, Archiep. tit. Idicren., Seuetarrus

4.6 Page 36

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CONFRÈRES DEFI.INTS
Malgré les décisions du Chapitre Général, bon nombre de Notices
de nos confrères récemment décédés ne nous sont pas parvenues. La
brève évocation de la figure et des activités de nos défunts doit entre
autres nous permettre de leur ménager une place dans notre prière
reconnaissante,
Le P. FéIix Ameriickx
* le 4.1.1920, t à Gand (Belgique) le 8.5'L967, à l'âge de 47 ans, après 26 années
de vie religieuse et 19 de sacerdoce.
Don Antal Jean
f * le 10.9.1892, à Piossasco (Italie) \\eL.5.1967, à l'âge de 74 ans, après 56 années
de vie religieuse et 48 de sacerdoce.
D'origine hongroise, Jean Antal fit son juvénat en Italie, ses années
de pratique et la préparation au sacerdoce en Eepagne. Il retourna
ensuite dans sa patrie où il contribua à implanter et à étendre I'oeuvre
salésienne. Comme directeur, puis comme Provincial, il sut attirer
I'esrime sur lui et sur les Salésiens. Après le déferlement communiste
sur l'Europe Cenrale, Don Antal revint en Italie pendant 13 ans il
occupa la charge de Catéchiste General. Don Antal nous laisse la figure
d'un homme d'une bonté simple et cordiale, celle d'un prêtre et d'un
Supérieur d'undévouement total et d'une piété ardente. L'effacement
volontaire et la soufirance qui marquèrent ses dernières années contri-
buèrent à l'unir davantage encore à I'holocauste de l'Eglise et de la
Congrégation en Hongrie.

4.7 Page 37

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-37 -
Le P. Corrado Antonczyk
* le 77.2.L904, f à Talca (Chili) te 2.5.L966 à l'âge de 61 ans, après 31 années de
üe religieuse et 28 de sacerdoce.
Le P. Giuseppe Bellone
f * le 19.7.1880, à Catania (Sicile) le 7.8.1967 à l'âge de 87 ans, après 66 années
de vie religieuse et 57 de sacerdoce.
Il entra très jeune dans la Congrégation, alors à peine implantée en
Sicile. Tout au long de sa longue vie d'éducateur il sut garder son
enthousiasme premier.
M. Giuseppe Benazzoto
f * \\e23.12.1915, à Bethléem,le L5.4.L967, à l'âge de 51 ans, après 29 années de
vie religieuse.
Son caractère jovial le fit aimer de tous ses confrères. Travailleur
inlassable, il souffrit doublement quand la maladie vint Ie clouer sur
son lit. Sa consolation fut de pouvoir ofirir sa souffrance pour la per-
sévérence de la vocation des jeunes confrères.
Le P. Giacorno Bertolino
f * le 16.9,1900, à Turin le L4.7.L967, à l'âge de 66 ans après 42 années de vie
religieuse et 39 de sacerdoce.
D'une vie religieuse exemplaire, doux et cordial envers tous, il se
dévoua surtout dans les oratoires et les Paroisses. comme Directeur
et Curé il se distingua par son dévouement et sa sérénité.
Le P. Costantino Bili
t * Ie L.9.1911, le 5.5.L967 à Shillong (Inde) à l'âge de 55 ans, après 34 années
de vie religieuæ et 22 de sacerdoce.
D'abord missionnaire en Assam, puis curé de Ia cathédrale de Shil-
long, il sut grâce à son caractère jovial, sa grande patience et son opti-
misme contagieux gagner Ia sympathie de tous, spécialement celle des
jeunes.

4.8 Page 38

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-38-
f *LelePL.7S.Lt2e.Lla8n90o,
Bosio
le ).5.1967
à
Serravalle
près
d'Alessandria
(Italie),
à
l'âge
de 76 ans, après 57 aanées de vie religieuse et 50 ans de sacerdoce'
Missionnaire en Chine pendant 15 ans, professeur, aumônier de
religieuses, il conserva tout au long de sa vie son ardeur au travail et
une parfaite séténité.
Le P. Dionigi Brarnbilla
t * le 5.12.L905, le 26.3.1967 à Bologne (Italie), à l'âge de 61 ans, après 38 années
de vie reügieuse et 3J de sacerdoce.
De nombreuses maisons profitèrent de son ministère zè1é et de son
inlassable activité, en particulier notre maison de Ravenne qu'il contri-
bua en tant que Directeur à relever des ruines de la guerre. Il a laissé
une solide empreinte chrétienne sur les jeunes, en particulier ceux qui
fréquentérent l'Oratoire.
Le P. Pierre Cabiati
r'le 23.10.1905,I le 4.6.1.967 à Sondrio (Italie) à l'âge de 61 ans, après )9 annæs
de vie religieuse et 32 de sacerdoce'
A I'âge de 23 arrs il quitta son atelier de menuisier pour se faire
Salésien. C'est à Parme qu'il déploya la plus grande partie de son acti-
vité, surtout en faveur des plus pauvres et des plus éloignés de sa
paroisse de Saint-Benoît. Sa santé I'obligea à se retirer à Sondrio
I'on apprécia ses qualités de directeur spirituel.
Le P. Erntnanuel Cadena
'" le D.5.1871 T le 19.8.1967 à Quito (Equateur), à l'âge de 92 ans, après 7-1
années de vie religieuse et 66 de sacerdoce.
D'abord comme missionnaire à Gualaquiz, puis comme ptofesseur,
enfin comme confesseur et aumônier, il ne cessa de déployer son activité
zèlée. Cinq années de souffrance vinrent couronner sa vie de travail et
de prière.

4.9 Page 39

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-39-
Le P. Carlo Cattaneo
* le 19.10.1907,1 le 15.5.1967 à Sao Paulo
années de üe religieuse et 2j de sacerdoce.
(Brésil),
à
l,âge
de
59
ans,
après
32
rl travailla avec zèle dans Ie Nordeste brésilien et dans les territo-
ires de mission du Rio-Negro. Il fut incapable de se ménager, mais
son exigeance envers lui-même n'ai jamais entamé son extrème partience
envers les autres. sa vie fut marquée de longues souffrances physiques
et morales qu'il ofirit généreusement au Seigneur.
*Ml.eS)i0lu.1e2s.Ltr9o00C, ofluslesi 2.5.L967 à Bahia Blanca (Argentine), à l,âge de 66 ans,
après 40 années de vie religieuse.
M. Raimondo
* le 24.4.L883,
da Cruz
t le 27.L.L967
à
Goiana
(Brésil)
à
l'âge
de
8_3
ans,
après
6i
années de üe religieuse.
Le P. Luigi De Carlo
x le 2.10.1920, J le 1.4.5.1967
religieuse et l0 de sacerdoce.
à Rome,
à l,âge
de
46
ans, après
1g années
de vie
Après avoir travaillé en territoire de mission, sa santé l,obligea à
rentrer en Italie où au milieu des malades il continua sa précieuse
activité apostolique, spécialement auprès des jeunes er des religieux.
t M* l.eF3ra0.n5z.19E0l9l, le 1.8.1967 à Ensdorf (Bavière), à l,âge de 58 ans, après 39
années de vie religieuse.
II passa ses dix premières années de Salésien à Munich où tout en
continuant ses études de typographie il fit déja preuve de ses qualités
d'èducateur. La guerre l'arrachapendant de longues années à ses activités.
Après sa démobilisation il rejoignit norre maison d'Ensdorf où pendant
près de vingt ans il fit oeuvre de maître tant par sa compétence technique
que par la profondeur de sa vie religieuse. Un infarctus mit brusque-
ment fin à sa féconde activité.

4.10 Page 40

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-40
M. Settimio Fantini
! * le 28.5.1881 , le 7.6.L967 à Rome, à l'âge de 86 ans, après 66 années de üe
religieuse.
Le P. Pascal Fiori
I * le 30.6.1883, le 22.2.1967 à Rome, à l',âge de 83 ans, après 66 années de vie reli-
gieuse et 49 de sacerdoce.
D'abord missionnaire en Amérique il mit ensuite tout son zèle au
sefvice de la Paroisse Pie XI à Rome. Présence humble et efiacée mais
recherchée par tous ceux, pauvres et malades, qui étaient sûrs de trouver
en lui un guide d'une grande prudence et de profonde doctrine'
Le P. Martino For*sacco
* le 7.2.L919,I le L2.5.1967 à Bariloche (Argentine), à l'âge de 47 ans, après 26
années de vie religleuse et 15 de sacerdoce.
M. A\\cide Garcia
* le 6.4.1904, I le 20.5.1967 à Cathagène (Colombie), à l'âge de 59 ans, après 39
années de vie religieuse.
Le P. lsaac Giannini
I * le 24.2.1878, \\e 24.4.1967 à Tudn, à l'âge de 88 ans, après 69 années de üe
religieuse et 65 de sacetdoce.
Directeur, curé, professeur de scolasticat, confesseur, écrivain, dans
toutes ces charges Don Giannini sut traduire la bonté aimable et pater-
nelle de Don Bosco.
originaire des environs de Bethléem, le P. Giannini apprit le fran-
çais en Palestin". Il le parlait couramment. Jusqu'au dernier moment il
voulut se tenir au courant de la pensée religieuse en France, se faisant
prêter livres et périodiques récents' (n.d.t')'
Le P. lldelonso Gorilez
" t te22.8.L896, à Teror (Iles Canaries) \\e 75.8.L967, à l'âge de 7"L ans, après 50
années vie religieuse et 41 de sacetdoce'

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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-41 -
Religieux fidèle, profondément attaché à la Vierge, à Don Bosco et
à la Congrégration, il mit la plus grande parrie de son adiviré er de son
ministère sacerdotal au service des nr,aisons de formation.
Le P. François Grrnic
* le 26.1.1913, | \\e 4.5.1967 à Ljubljana (Yougoslavie), à l,âge de 54 ans, après
38 années de vie religieuse et 28 de sacerdoce.
Le P. Luigi Guglielruetti
* le 7.7.7887, f le ).7.L967 à Borgomanero (Italie), à l,âge de 80 ans, après 56
années de vie religieuse et 47 de sacerdoce.
Instituteur, conseiller scolaire, catéchiste, préfet, curé, directeur
d'otatoire, confesseur,... à travers ces charges les plus diverses il resta
toujours l'éducateur salésien, ardent au ffavail, d'une grande égalité
d'humeur, bon envers tous, fidèle à ses engagements de religieux.
f L*eleP2.0S.1e.1b8a8s0ti,anoàLRaanndroazo (Italie) à l'âge de 87 ans, après 53 années de vie
lsligieuse et 41 de sacerdoce.
Quittant à l'àge de 28 ans l'exploitation familiale il entra au Sémi
naire des vocations tardives. Précis et constant dans tout ce qu'il f.aisait,
ne dédaignant pas les travaux plus humbles, il a donné I'exemple d,un
Salésien sage et généreux.
M. Doruald Leaû
t * le 1,4.6.1930, le 26.3.1967 à Union Ciry (U.S.A.) à l'âge de 36 ans, après t3
années de yig lgligisuse.
*LeleP1.8.l3o.1ie90p1b,
Lizon
f le 9.4.7967
à
Magdalena
del
Mar
(Pérou)
à
l'âge
de
66
ans,
aprés 42 années de vie religieuse et 33 de sacerdoce.
Il fut compagnon de noviciat du Serviteur de Dieu Rodolphe Ko-
morek. Le Chili, puis la Province du Pérou-Bolivie furent les témoins
de sa bonté et de son observance religieuse.

5.2 Page 42

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42
*l.'a17b.2b.é194J7o,sté
Ferruando Lopez
à Valence (Espæne)
Le20.6.1967,
à
l'âge
de
19
ans,
après
3
années
de vie religieuse.
Le P. Karl Maly
'k \\e 25.1.1907, I le )1.7.1967 à Unteru/altersdorf (Autriche) à I'âge de 60 ans,
après 44 années de vie teligieuse et 35 de sacerdoce.
Le P. Orleo Mantoaani
I * Ie 9.10.1911, le 19.5.1967 à Madras (Inde), à l'âge de 55 ans, après 31
années de vie religieuse et 22 de sacerdoce.
Cet homme qui avait connu la faim dans son e[fance consacra sa
vie à soulager 7a faim des pauvres les plus abandonnées de Madras. Le
Père Mantovani, malgré sa santé fragie, déployait une activité éton-
nante, sans se départir de son sourire paisible et pacifiant. Un homme
selon le coeur de Don Bosco: à son propos I'on songe immédiatement
à la parole du saint à ses frls: « Quand vous apprendrez qu'un Salésien
est mort au trayail, sachez que la Congrégation a remporté une grande
victoire »>.
Le P. Louis Moskal
* \\e7.6.L90), I\\e7.2.1967 à Utica (Etat de New York), à l'âge de 63 ans, après
44 années de vie religieuse et J6 de sacerdoce.
I1 laisse le souvenir d'un homme d'une confiiance inébranlable en
Dieu et d'une profonde dévotion à Ia Vierge. I1 mourut le jour de la
Purification, après avoir prononcé pour la dernière fois les paroles du
<. Nunc dimmittis... ».
L. P. lean Noël
'- \\e 27.12.192i, f le 25.5.1967 à Guingamp (France), à l'âge de 45 ans, apÈs
18 annèes de vie religieuse et 14 de sacerdoce.
Lt'elePt.5.J3o.Lz9e0l7O, strnleas2ta1.7.1967, à Munich (Bavière), à l'âge de 60 ans, après 4l
années de vie religieuse et 31 de sacerdoce'

5.3 Page 43

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43-
D'abord catéchiste à Oswiecim, il vint ensuite en Allemagne où, au
risque de sa vie, il s'occupait de ses compatriotes déportés. Pendant les
années qui suivirent la guerre il fut aumônier d'un camp de réfugiés.
Ces dernières années le virent enfin à Munich, toujours animé du même
courage et du même zèle, comme aumônier diocésain des Polonais.
M. Filippo Parisi
I * le 28.2.1884, le 1.6.6.L96'7 à Matsala (Italie), à I'âge de 82 ans, parès 61
années de vie refigieuse.
Instituteur dans diverses maisons, guide aux Catacombes de Saint-
Callixte, partout M. Parisi a laissé le souvenir d'un religieux exemplaire
qui sut gagner la sympathie er l'esrime.
Le P. Giouanni Pellegrino
I 'x le 9.5.1896, le 28.6.1967 à Turin, à l'âge de 7L arrs, après 44 annèes de vie
religieuse et 42 de sacerdoce.
Il était au Grand Séminaire de Fossano condisciple de son homo-
nyme l'actuel archevêque de Turin quand sa profonde arlmiration pour
Don Bosco le ût enter dans la Congrégation. Il fut peu après süvi de
ses deux frères. Durant ses trente années de directorat il ne démentit
pas sa bonté paternelle et son sens de l'accueil.
Le P. Nicolas Ragghianti
t * le 5.2.1904, à Alassio (Italie) le 6.5.L967, à l'âge de 62 ans, après 45 années
de vie religieuse et 37 de sacerdoce.
II prouva son inébranlable confiance en la Providence en manifestant
concrètement sa préference.pour la jeunesse pauvre et abbandonnée. Il
suscita autour de lui de nombreuses vocations salésiennes.
Le P. Afired
* le 3.4.1907,
Ramelli
f à Santiago
du
Chili,
le
1.7.1967,
à
l'âge
de
60
ans,
après
41
années de vie religieuse et 20 ans de sacerdoce.

5.4 Page 44

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-44-
Le P. Emmanuel Riccardi
r'le L7.7.1920. T le 18.5.1967 à Flotence, à l'âge de 46 ans, après 26 années de vie
religieuse et 20 de sacerdoce.
Le P. Elie Riua
* le 27.5.1877,I le )0.3.L967 à Caète, à l'âge de 89 ans, après 58 années de vie
religieuse et 54 de sacerdoce.
Fut durant de longues années secrétaire du Serviteur de Dieu, Mgr'
Olivares. Ilpartagea I'esprit religieux, le zèle et l'humilité de son maître.
Le P. Abel Roels
* \\e 8.9.L932, T le 15.8.1967 à Louvain (Belgique), à l'âge de )4 ans, après 15
années de vie religieuse et 7 de sacerdoce.
Le P. Francesco Rossi
t 'k le 24.8.1926, le 6.5.1967 à Montechiarugolo (Italie), à l'âge de 40 ans, après
13 années de vie religizuse et 5 de sacerdoce.
Sachant qu'iI n'avait plus que pour quelque temps à vivre, il lui
affivait de dire: << C?est étrange: le Seigneur a fait tellement pour que
je devienne prêtre. Puis, me voilà à peine ordonné que déja il me retire
de la scène du monde. Les plans du Seineur ne sont pas ceux des hom-
mes. Heureusement qu'il sait mieux que nous ce qu'il fait ».
Le P. Antoine Schneidtberger
* le 25.5.1903, f à Ensdorf (Barvière) le 14.5.L967, à l'âge de 64 aas, après 30
années de vie religieuse et L9 de sacerdoce.
Le P. Onorato Serena
! *. le 14.1.1881, le 1,0.1.7967 à Goiania (Brésil), à l'âge de 86 ans, après 67 années
de vie religieuse et 52 de sacerdoce.
Le P. Francesco Vargiu
* le 16.7.1883,! \\e27.2.L967 à san Lussurgiu (Italie), à l'âge de 83 ans, après 59
années de vie religieuse et 53 de sacerdoce.

5.5 Page 45

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-45-
Sa générosité autant que sa simplicité contribuèrent grandement à
f implantation de nouvelles oeuvres comme celles de Latina et de Riesi
et au soutien efficac qu'il appotta aux émigrés italiens en France.
Le P. Carlo Mascazzini
| * le 9.7.1924, le 22.8.1967 à Novare (Italie), à l'âge de 4) ans, après 25 années
de vie reJigieuse et 15 de sacerdoce.
Homme de grande droiture, consciencieux dans l'exécution de sa
charge, ferme dans sa vocation de salésien et ardent dans son ministère
de prêtre. sa bonté lucide s'alliait avec une familiarité cordiale qui le
faisait aimer et estimer d'un grand nombre de ses confrères.

5.6 Page 46

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5.7 Page 47

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2o eletco 1967
N. COONOME 8 NOME
DATA DI NÆCITA IæMOU
tocarnÀ E DATA Dr MoRB
30 Sac. AMERIJCKX Feltce
3l Sac. ANTAL Glomnrü
32 Saq ANTON@YK Comdo
33 Sac. BELLONE Gtueeppe
34 Coad. BENAZZATO Giuæppe
35 Sac. BERTOLINO Giacomo
36 Sac. BILI Cosranttno
37 Sac. BOSIO Stefano
38 Sec. BRAMBILLA Dtorügt
39 Sac. CABLATI Pteuro
40 Sac. CADENA Emanuele
4l Sac. CATTANEO Carlo
4Z Coad. COLUS$ Silvestro
43 Coad. CRUZ Raloondo da
44 Sac. DE CARLO Luici
45 Coad. EFF Fnncegco
46 Coad. PANTINI Setttnio
47 Sac. FIORI Pasquale
48 Sac. FORÂSACCO Mârttno
+9 Coad. GARCIA Alctde
o Sac. GIANNINI Iqcco
5t Sac, GOMEZ Ildeforoo
53 Sac. GRMIC Fmncesco
53 Sac. GUGLIELMETTI Lutgr
54 Sac LANDO Sebasttaoo
55 Coad. LEACH Donald
56 Sac. LIZON Giueppe
5? Ch. LOPEZ Glweppe
58 Sas MALY Carlo
59 Sac. MANTOVANI Orfeo
60 Coad. MARCHESINI Giulto
6l Sac. MARITI Giulto
62 Coad. MARTINI Giovannt
63 Sac. MASCAZZINI Carlo
64 Sac. MELLICA Glacomo
65 Sac. MIKES Glomnni
66 Coad. MONTANI Anæloo
67 Sac. MOSKAL Lodoüco
68 Sac. NOEL Glomnrü
69 Sac. OMASTA Gtuæppe
?0 Coad. PANSI Ftlippo
7t Sac. PELLEGRINO Glovanni
7Z Sac. RAGGHIANI Ntcolao
?3 Sac. RAMELLI Alfredo
Sac. RICCARDI Emanuele
75 Sac. RIVA Elia
76 Sac. ROELS Abele
7? Sac. ROSSI Fmncæco
?8 Saq SCHNEIDTBERGER Ant.
79 Sac. SERENA Onorao
80 Sac. TONIOLO Ands
8l Sec. VARGIU Fmceco
4.1-tg?n Belgio Nord
Gent @etgJo)
8-5-1967 47
10.9-1892 Centmle
Plosssco
t-5-196? 74
t7-11-1904 Chtle
Talq (Chlle)
2-5-1966 61
l9-7-1880 Stcula
23-12.t9t5 Medio Orlente
CÀtânla (ftalta)
Betlemme
7-E-1967 E?
154-196? 5l
r6.9.1900 Subalplna
Torlno
1+-7-1967 66
l-9.1 9r t Gauhatt (Indta)
Shlllon (Indta)
5-5-1967 55
7-t2-1890 Novatese
Semvalle Scrt-
vta (Itüa)
3-5-1967 ?6
5-12-1905 Lombarda
Bologm (Italta)
26-3-1967 6t
23-10.1905 Lombarda
Sondrlo (Italla)
+-6-1967 6L
t3-5-tE?5 Quito (Equatore) Qulto
19.10-1907 Mamus (Bruü)
S. Paulo @msll)
30.12.1900 Bahla Blanq (Ars) Bahla Blmca
193-1967 92
15-5-1967 59
lt-5-1967 66
23-3-r883 Belo Horla @msil) Golania @msil)
27-1-1967 83
2-t0-1920 Puglleæ
Rom
t4-5-1967 46
30-5.1909 München (Germ.)
28-5-188t PAS - Rooa
Ensdorf (Germ.)
Rom
tÂ.1967 58
?-6-196? 86
30.6-1883 RomneSarda
Roma
22-2-1967 83
7-tt-1919 Batrla Blenca (Arg.) Bartloche (Arg.)
L2-5-1967 +7
64-1907 Medellln (Colomb.) Cenagoa (Col.)
z4-tt-t878 Centale
Torlno
22-8-t896 C6rdoba (Spagna) Teror (Spagna)
26-t-19t3 Iugoslavia
Ljubltma (lug.)
7.7 -1887 Noweæ
Borgooanero (It.y
20. t-t 880 Slola
Randuzo (It.)
20-5-t966 59
?44-1e67 88
ts-8-196? ?t
3-5-1967 54
1.7-t967 80
t?-4-196? 8?
14.6.1930 New Rochel. (USA) Union Ciry, N.J.
t8.3.t901 Peru
17-tt-t94? Valencia (Sçngm)
25-t-t907 Awtrlq
9-10.191 I Madms (India)
zz-tt-r9t9 Cæntrale
2t-tt-1895 Llgure
8-7-t906 C6rdoba (Argent.
9-1-192+ Novaræe
7-6-18?7 Cæntmle
(us^)
26-3-1967 36
Maedal. del Mat 94-1967 66
Valencia
20-6-1967 19
Unterwaltersdorf 3l-7-196? 60
Madms
Bollengo (It.)
Alassio (Italta)
t9-5-t96? 55
6-5-196? 4?
t6-1-1967 7t
Côrdaba
?.6.1967 60
Novam (Itallat
Ploewco (It.)
22.8.1967 43
25-8.t96? 90
9-1-t9Z+ Slovacq
Senec lSlovac.) 26-6-196? 43
7-8-1896 Qulto (Equtorc) Qulto
14-8.196? 7l
7-6-1903 New Rochel. (USA) uriq N. Y. (usA) 7-2.196s 63
27 -12-1921 Parls
Gulneamp (Fn) Z5-5-t967 45
15-3-1907 Mùnchm (Gen.)
28.1t-1884 Slcula
München
Mareâla (ItÂ[ta)
23-7-1967 60
16.6-t96? Bz
9.5-1896 Subalpina
5-11.1904 Llgure
Torlno
Alæero (Italia)
28.6-196? ?t
6-5-1967 62
3-4.t90? UNTE
t6-7-1920 Llgure
27-5-18?? Centmle
Santlago (Chtle)
FlreEe (Ihlta)
Gaea (IuUa)
1-?-196? 60
18-5-1967 46
30-3-196? 89
8-9.1932 Belgto Nord
Leuven @elgto) t5-3-196? 34
24.8-1926 Lombarda
25-5-1903 München (Gem.)
r4.t -t 88t Belo Horiz. (Bru.)
2l.l-1900 Venezla
l6-7-r 883 Roouo-Sarda
Moritechiarugolo 6-5-1967
Ensdorf (Germ.) 14.5-196?
40
64
Goiania (Bmo.) t0.l-f967 86
Castello dt Oodqo 24.8-1961 67
S. Lwurctu (It.) 2?-2.1967 83

5.8 Page 48

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