Actes_1969_256.ACG


Actes_1969_256.ACG

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50. ANNÉE
FÉVRIER 1969
N.256
ACTES DU CONSEIT SUPÉRIEUR
DE LA SOCIÉTÉ SALESIÉNNE
SOMMAIRE
l. Lettro du Becteur Maleur
L'accueil réservé à la lettre sur la pauvreté .._ Encore un mot sur la
solidarité
taires de
-I'AOmeéurviqreuse
proposées à la . solidarlté
Latine à I'oeuvre-ll ne
fraternelle
suffit pas
d" e-
Les volon-
discuter; il
vaut
velé
mieux
pour
Ia'Agmlr écroiqncureèteLmaetnint e--LCeolClahboarpeltrrepoguérnaémraélliosrpeér c-ialAdpepselSroeenuorus-
SI'aappsrioebnanetison-ponLetifiCceanlete-NnaoiruesdaevolansCcohnoglrséigdateiovniv-re
pel à I'unité-Unité dans le pluralisme-Unité dans
La signlfication de
"lainfiduénlium"a-uRPaapp-e
ll. D-sioscpUiaonls-itaiouSntsoreuehdtaaintnofglrnmearel:.s la " sécularisatlon , - Le mlrage du messianisme
lnstruction sur la rénovatlon de la formation de la vie religieuse-
Recherches auprès des Archives centrales
formulaire des statistiques des Provinces.
-
Précision concernant le
lll. Gommunicatlons
Concession pour les ordinations des sous-diacres et des diacres.
lV. Activités du Gonseil supérieur et réallsations d'intérêt général
Préparation du Chapitre général spécial-Conclusion de I'année cen-
tenaire de
supérieur -
la Baslllque Notre-Dame-Auxiliatrice
Réalisations diverses.
-
Activités du Conseil
V. Doeuments
valnecsclltoerursdcéntieoornmauessuRrpeolcauterruélrenMoCvahajeatiuoprnîtrpdeoepurrloaIv'ainfnoctriimacliap-taiotiRnoneàndolueaveIv'lolieredmirneenalittgioideneusdleae-sfascNouuoltsué--
diacres et des diacres.
Vl. Magistère pontifical
Vll.
àdRSeeaI'glhélaaesruidJerenepusanpnderoéésrssfaueemnn-ttisqeu(-Le1'E.sgTlullsrirsoteeils'Eddagaelllnioss1ce9ul6't-é9io)lanneLs'dîdduéuaCSlodanicenitle-lP.aèrpeesrfuerctlieosn
religieuse
problèmes

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I. LETTRE DU RECTEUR MAJEUR
Turin, en la lête de saint fean Bosco, L969
Mes cbers Fils et Corufrères,
Il m'est particulièrement agÉable de reprendre ma conversation
avec vous en ce jour consacré à notre Père. Au moment je vous
parle, une foule pieuse et recueillie, composée de Salésiens et de
Salésiennes, de fidèles, parmi lesquels beaucoup de jeunes, défrle sans
interruption dans la Maison-mère, dans la Basilique, pour rendte hom-
mage et adtesser une prière au Saint de la jeunesse.
Je pense avec émotion qu'illa même heure, dans les continents,
des milliers de coeurs font monter leur prière vers Don Bosco, vets
celui qu'ils considèrent comme un Père et comme un Maître.
Je voudrais cependant ajouter que l'hommage le plus vrai et Ie
plus valide que notre Père attend de nous, est que nous soyons fiers
d'être ses fils en cette période d'agitation et de con{usion, que nous
ne nous contentions pas d'un attachement sentimenml et vaporeux,
mais que nous lui soyons vraiment fidèles. Sans cela nous courrons
le risque de faire du verbalisme creux ou du sentiment, qui n'ont rien
à voir avec un
se taduit pat
amour authentique
des faits.
-
il convient de le rappeler -
Il y a quelque temps, Paul VI rappelait à un groupe de Salésiens
nouvellement ordonnés: << Vous pouvez avoit dans l'Eglise üne influ-
ence considérable, si vraiment aoas serez ce qae aous êtes )>; en
d'autres termes, si nous restons fidèles à Don Bosco.
J'en viens maintenant à dire un grand merci aux nombreux confrères
qui, à l'occasion de Noël, ont voulu m'envoyer leurs voeux. Je les
remercie ici, parce que je crains que nombreux sont ceux auxquels je
n'ai pas pu faire parvenir personnellement mes remerciemènts. Je tiens
cependant à les assurer que j'ai eu pour eux une pensée de gratitude

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-4-
au cours du ntemento de la Messe et que j'u fait miens les voeux et les
intentions de chacun.
!'ai également été heureux de recevoir, en plus des voeux, des
nboounvenlolemsb-re
dseounvoesntoreéucvornefso.rtCaneteqsui-
sur la vie et les activités de
m'a particulièrement réconforté
c'est d'avoir pu constater que partout on a compris I'importance du
Chapitre gén&al spécial, que déja on travaille sérieusement et avec
entrain à la pÉparution du Chapitre provincial. J'ai dit sérieusement.
En efiet, des études et des recherches sont faites afin de donner à la
Congrégation, sans démagogie ni extrémismes mais avec réalisme,
l'apport de notre expérience personnelle et surtout Ie signe concret de
notre souci pour une rénovation vraie et féconde.
L'accueil tésetvé à la lettre sur la pauvteté
Il y a d'autres nouvelles réconfortantes qui sont venues accompagner
les voeux de Noël: toutes celles qui nous ont fait part de l'accueil qui
fut réservé à la lettre « Notre pauureté, aujourd'bui »>.
Je ne vous cacherai pas j'ai été touché de constater qu'il y avait
un tel assentiment et, plus encore, une telle prévenance. Vous me
permettrez que je glane parmi les nombreuses lettres. Un confrère dit
avec sa simplicité limpide: << Je m'étais entouré de tant de petites
choses sans m'en rendre compte. En lisant votte circulaire, j'ai dri
rougir. Et dire que je me disais missionnaire. Dire que dans ma paroisse
existe une pauvreté qui semble incroyable. Mais j'ai déja commencé à
faire en sorte que ma vie corresponde davantage à mes engagements...
Veuillez accepter mon humble lettre. Je suis avec vous »>.
Un autre confrère a écrit à son supérieur: << La lettre du Recteur
majeur sur la pauvreté commence à faire effet sur moi. Ci-joint un
chèque que mon frère m'a envoyé pour que je me fasse faire un beau
costume. Ce beau costume pourra servir à tant de pauvres qui frappent
à la porte de votre coeur )>.
Un Directeur dit: << Merci de la lettre sur la pauvreté. Il était
temps d'êntendre parler clairement... Nous en lisons trois ou quatre
paragraphes tous les jours en guise de méditation. C'est une nourriture
qui pénètre les os >>.

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Un Provincial reconnaît: A << la suite de votre lettre, pour la
premiète fois, le Conseil provincial s'est expressément occupé de la
pauvreté dans notte Province. A côté de situations réconfortantes il
s'en est dégagé d'autres qui pousseront les supérieurs et les autres
confrères à revoir et à prévoir de quoi créer une mentalité en harmonie
avec les principes et les directives contenues dans votre lettre »>.
Un autre Provincial a invité les confrères de sa Province à lui faire
part, en toute liberté, de leurs remarques et de leurs suggestions, soit
en ce qui concerne les tesponsabilités propres du Conseil provincial,
soit en ce qui concerne la Province.
Dans de nombreuses communautés ont lieu des réunions au cours
desquelles en ne fait pas seulement de courageux examens de la situa-
tion, mais I'on passe aussi à des décisions concrètes.
J'attends que chaque Provincial m'envoie, en temps voulu, un
compte rendu de ce qui a pu être réalisé.
J'ai cité quelques exemples parmi tant d'autres. Ce qui est récon-
fortant, c'est la réaction positive que la lettre a suscité partout. Il
faudra cependant continuer et ne pas laisser se perdre ce grand appel,
Il faudta surtout nous engager tous à soutenir en paroles et plus
encore en actes, le climat de pauvreté vécue auquel Don Bosco, uni
plus que jamais à l'Eglise, nous invite en ces jours.
Un tel engagement, soyons-en persuadés, implique que chacun se
préoccupe non pas de ce que les autres doivent faire, mais de ce que,
en toute loyauté, chacun d'enffe nous doit faire.
Ce n'est qu'ainsi qu'on réussira à donner à la Congrégation cet
élan de jeunesse qui plonge ses racines dans la pauvreté.
Encore un mot sur Ia solidarité
A l'engagement de la pauvreté se trouve lié celui de la solidarité.
Je sais qu'en ce domaine aussi il se passe quelque chose dans les Provin-
ces. Il est évident, comme je l'ai. déja écrit, qu'il s'agit d'un devoir qui
touche à la fois à la justice et à la charité fraternelle. C'est précisément
pour cela que les fruits de cette solidarité doivent provenir et de chacun
de nous et de nos communautés. Il ne s'agit pas de recueillir des ofirandes
parmi nos bienfaiteurs, ni de faire des quêtes, ni d'organiser des loteries

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-6
pour renflouer nos oeuvres nécessiteuses. Il ne s'agit pas de cela'
Il s'agit plutôt d'une pauvreté vécue plus généreusement, d'admini-
stration plus circonspecte et plus soignée, de gestion plus intelligente
cehtopselussssuapgeerfleuet s-
pourquoi
et peutêtre
pinaosp?p-ortudneesc.erCta'einsst
renoncements à des
de cela que devront
provenir les fruits concrets de notre solidarité avec nos con{rères et
nos oeuvres qui sont dans le besoin.
Ces oeuvres, cfoyez-moi, i'ui !, m'en rendte compte-moi-même,
manquent trop souvent des moyens vitaux élémentaires, de sorte que
les con{rères non seulement vivent dans des conditions d'extrême pau-
vreté mais doivent se résigner à voir leur action tant sociale que apo-
stolique frappée de paralysie, et cela fauæ de moyens.
C'est pourquoi vous me permettrcz de vous présenter déja une
première liste de nos oeuvres dans le monde, qui ont sérieusement
et rapidement besoin d'être aidées. Ce sont des oeuvres dont je connais
I'indigence soit petsonnellement soit par ce que m'en ont rapporté les
Conseillers régionaux. J'ai pu voir moi-même un grand nombre de ces
oeuvres. Je peux dire que j'en suis resté édiÊé, mais que je suis aussi
choqué pat la situation matérielle de toutes ces oeuvres. Nous ne
pouvons pas rester indifiérents à leur égard.
Ici, au Centre, nous avons fait et nors faisons ce qui est en notre
pouvoir pour leur venir en aide. Mais les besoins sont énormes et nos
possibilités ne sont absolument pas en proportion avec les demandes.
Mais imaginez guelle aide solide pourrait être mis en ôeuvre en
mettant ensemble les fruits d'une solidarité entre de si nombreuses
Provinces.
Pour que la distribution puisse se faire en rapport avec les vrais
besoins des diverses oeuvres signalées, il convient que les sommes soient
envoyées an Centre, avec la mention: << Au Recteur majeur pour la
solidarité fraternelle >>, en indiquant l'ordre de préférence pour deux
ou trois oeuvres auxquelles cette somme pourrait être destinée.
Il est clair qu'il sera tenu compte de ces indications. Les << Atti »>
donneront ensuite, en temps voulu, le relevé exact des sommes qui
nous seront parvenues.
Il se peut que nous ne réussirons pas tout du prcmier coup. Nous

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7
chercherons à fau.e les corrections nécessaires en cours de route. Ce
qui importe, c'est de commencer, bien décidés à ne pas laisser se perdre
cet appel à la solidarité fraternelle.
Je suis certain que je ne vous attendrai pas en vain au rendez-vous
de la charité fraternelle.
Oeuvres proposées à la << solidarité ftatemelle »>
EUROPE
De I'autre côté du Rideau de fer. Cinq maisons de formations.
Pour des raisons évidentes, nous ne citerons pas le nom de ces maisons
ni les pays elles sont implantées.
AMERIQUE LATINE
L Boliaie. C'est un des pays qui soufire le plus des tourments du
développement. En soi, c'est un pays riche en ressources naturelles,
mais son économie est encore très pauvre. Les Salésiens, avec l'aide
des secoufs venus de l'extérieur, sont en train de construire à Calacoto
un juvénat. L'éditce de deux étages reste à achever. Il existe à peine
l'armature en ciment. C'est une oeuvre nécessaire, étant donné que
la Bolivie est un pays pauvre en vocations.
Il. Brésil. L) Corurnbâ - «Cidade de Donz Bosco»» (Province de
Campo Grande). Il s'agit d'une oeuvre appelée à contribuer au
<< lancement >> d'un quartier de la ville. Les Salésiens ont projeté d'y
implanter des ateliers, une chapelle, et des logements d'urgence.
2) Belem - Sacranenta - <rÛscola industri.al salesiana » (Province
de Manaus). Il s'agit d'un internat pour enfants abandonnés. Cette
oeuvre aurait besoin d'équipements pour ses ateliers.
3) Les missions du Rio Negro (Province de Manaus). Ces missions
ne sont pas en mesure de pourvoir elles-mêmes à leurs besoins, spé-
cialement en ce qui concerne ses écoles pout les indigènes.
III. Equateur. Les missions du Vicariat de Méndez (Province de
Cuenca). Cinq de ses drapelles et édifices contigus, construits en bois,
menacent ruine.

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lY. Haïti. A Port-au-Priruce, nos confrères ont besoin d'être aidés
pour pouvoir continuer à donner une écuelle de tiz et de haricots
à quelque 3.000 enlants des bidonvilles. Ils demandent aussi une aide
pour payer les maîtres qui font classe à 1.200 garçons rassemblés dans
un hangar.
Y. Paraguay. Parmi les nécessités les plus urgentes nous signalons:
l) Le iuuénat d'Ypacarai. La cuisine, le réfectoire et la chapelle
en sont encore aux murs. Une aide un peu consistante aidetat à finir
ces constructions et permettrait aux Salésiens sur place de se déüer
davantage à la formation des juvénistes.
2) L'Oratoire << San Luis » d'Asunciôn. Patronage quotidien, fré-
quenté journellement par plus de 300 jeunes. Ne dispose acruellemenr
que d'un toit qui sert de chapelle, d'école, de cinéma et d'abd quand iI
pleut. Il serait urgent de construire quelques locaux, de façon à
pouvoir assurer en même temps des activités difiérentes.'
.YI. Uruguay. Le scolasticat de tbéologie et de philosopbie du
Manga. La Province, étant donné sa situation financière et aussi celle
du Pays, ne peut fournir à la bibliothèque les ouvrages de base dont.
elle aurait besoin. Le scolasticat accepterait avec reconnaissance des
ouvrages comme par exemple le Dictionruaire de Tbéologie Catbolique,
le Dictionnaire de Spiritualité, Mansi, Migne, ou le Corpas Scriptorurn
Vindobonense, etc...
ASIE
l. Corée. Les souflrances de la Corée du Sud sont bien connues de
tous. Nos confrères partagent la situation des gens au milieu desquels
ils vivent.
l) Les lrais de lormation des jeunes conlrères se montent men-
suellement à 1.200 dollars. Il n'est pas possible à cette Province
d'assumer seule cette charge.
2) Les constructions du iuoéruat de Kwanju ont dû être suspendues,
faute de ressources. Il faudrait 66.000 dollars pour reprendre les
travaux,
lI. lnde. Aux confils du Bengale et du Bihar, nos confrères ont

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o
pris en charge une mission de 31.000 âmes. Leurs activités sociales
pèsent lourdement sut Ie budget de la Province qui, par ailleurs,
essaye de résoudre le problème de financement de ses maisons de
formation.
lII. Vietnam. Ce pays si éprouvé ne manque pas de vocations. Mais
comment les prendre en charge? 80.000 dollars permettraient de
fonder un juvénat.
AFRIQUE
Congo. La « Cité des Jeunes »» de Lubumbashi demande de l'aide.
Il s'agit d'une oeuvre qui s'occupe des plus pauvres parmi les
pauvres.
Les volontaires de l'Amérique latine à l'oeuvre
Mais il est vrai que la charité nlest pas seulement faite de pain.
Dans la lettre précédente ie vous disais que l'envoi de secours en
hommes, ils manquent de manière dramatique, est elle aussi
une formule de solidarité encore plus eficace et qui s'impose de façon
non moins urgente que elle qui s'exprime en grandeurs pécunières.
Je peux vous dire que I'envoi de volontaires en Amérique latine,
sans prétendre avoir résolu tous les problèmes, a cependant été une
heureuse transfusion de sang pour certaines Provinces qui se trouvaient
vraiment dans une situation très grave. Les Provinciaux ont déja
exprimd leur contentement au sujet des volontaires, peu à peu
s'insèrent dans leur mission pastorale. Ils expriment aussi leur re-
connaissance envers les Provinces d'origine qui ont fraternellement fait
ce don, souvent au prix de lourds sacritces.
Les volontaires, de leur côté, m'ont écrit et me disent être heureux
de tout le travail pastoral qu'ils ont trouvé. L'un d'eux, se faisant en
quelque sorte l'interprète des autres, m'écrit: << Il est vrai que nous
vivons dans des conditions très difiérentes de celles de nos Provinces
d'origine. Les dificultés au miüeu desquelles nous nous trouvons
sont sérieuses. Mais nous ne regrettons pas ce que nous avons aban-
donné. Chacun de nous est heureux d'avoir tout donné au Seigneur.
Chaque jour nous renouvelons notre offrande )>.

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Et voici en quelques mots le programme de nos volontaires. D'une
part <( tout donner au Seigneur ». Il a en efiet besoin de coeurs
généteux qui savent se donner sans réserves et qui ne craignent ni
sacfi6ces ni tenoncements, D'autre part << tout donner aux âmes >>.
Elles sont innombrables dans ces Pays et seraient disponibles à l'action
du prêtre, si elles n'étaient pas comme des brebis sans berger...
<< Donner tout » pour venir en aide à nos courageux confrères de
ces pays. Ils sont trop peu nombreux pour pouvoir répondre à toutes
les nécessités, pour soutenir les malades et les mourants, pour ne pas
se sentir découragés devant la situation précaire de ces diocèses, des
ces oeuvres apostoliques.
<< Donner tout » pour rendre témoignage, soit aux confrères qui
restent dans les oeuvres ordinaires, soit aux jeunes qui, avant d'em-
brasser la vie religieuse, veulent voir une Congrégation qui ne se tralne
pas dans la routine mais vit profondément de l'esprit missionnaire que
Doh Bosco nous a transmis. Cet esprit missionnaire est fait avant tout
de foi vécue et éprouvée et débouche en charité paulinienne, cette
charité qui se fait tout à tous, sans souci des sacri.tces, afin de con-
duire tous les hommes au Christ.
Il ne suffit pas de üscutet; mieux vaut agit concrètement
Arrivé à ce point, il me semble utile de faire une observation qui,
à première vue, peut sembler hors de propos. C'est un fait: â notte
époque, les rencontres, les tables-rondes, les congrès se sont multipliés
à I'infini. Trop souvent on met tout en discussion et on finit par ne
rien faire de concret ni de constructif. Pire encore, ceux qui y prennent
part, en reviennent avec un sentiment de confusion dans les idées.
Cela se répercute ensuite par un profond malaise, par des réactions
arbitraires et abusives un peu dans tous les domaines de la vie de
l'Eglise et même chez nous.
Je ne condamne pas les rencontres, les tables-rondes et autres
réunions de ce genre. Au contraire. Si on a pris soin d'en prévoir le
nombre, les thèmes à débattre, le but, la personnalité des participants
et des animateurs, les dépenses que cela entrainera, si ces rencontres

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- 11 -
sont sérieusement préparées et si elles se déroulent dans l'ordre,
j'estime qu'elles sont utiles et rentables.
Ce que je veux dire, c'est que de telles rencontres, je parle surtout
de noffe milieu, ne peuvent jamais substituer les structures habilitées
à édicter des normes directives. De plus, les conclusions d'une rencon-
éotrqueumil-ibortéivqseur-oui nqneue'ionpnietiuaevtenivnedt iposaeusduênatenresligpcrneéersteadninesceomsnindliieuiurteext.enpCuaeeslsat,opjueojuolerurdrséépcbièdieteenr,
appartient aux autorités compétentes. Agit en dehors de cette ligne
serait se mettre sur une pente qui entratnerait, en bien des cas, un
processus de dislocation qui nous entraînerait, à mon avis, au chaos.
A propos de cette inflation de rencontres, dénoncée de toutes
parts, je voudrais ajouter ceci. Comme beacoup de confrères l'ont noté,
il serait sans doute plus utile pour notre Congrégation, et pour I'Eglise,
que ces rencontres cherchent coàment appliquer concrètement les
prescriptions et les ürectives qui nous sont données, et nous
seront encore données, en réponse à tel besoin ou à telle nécessité.
Il est srirement plus rentable pour la Congrégation et pour chacun
de nous, de consacrer son temps à un travail sétieux, organisé, systéma-
tique, se déroulant conformément à une ligne de conduite déja tracée
par talt de documents conciliaires, pontificaux et salésiens. Il vaut
mieux se joindre à un efiort corrmun plutôt que de se disperser en
logomachies, en critiques et en contestations trop souvent n'appor-
tent aucune lumière et sont loin d'apporter ce véritable enrichissement
dont l'Eglise et la Congrégation ont un besoin urgent.
Collaborer pour améliotet
Le récent discours de Paul VI aux ouvriers de Taranto vient fort
dSàéaptinrruto-iPpreoè,rsee. n<-<leCveeçr'sdlso'agntttlaacilhceeomsnettenastctateutteiolllnea.mEceolnlnetfialesnecpmelbuelsnevqfeaursietesletiposnoinu-srtirtoudntiigotenlrse,
en place. Que restera-t-il de tout cela? Nous n'en savons rien. Mais à
voir voffe fidelité, votre prévenance, votre vivacité et votre sérénité, il
nous vient à l'esprit un autfe mot que Nous voudrions vous livrer.
Au lieu d'être une formule qui démolit, c'est une formule qui se veut

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- 12-
constructive: non pas celle de la contestation, mais celle de Ia collabo-
ration. Collaboration! Efrotcez-vous, cherchez à travaillet ensemble
Des malheurs, il y en a par milliers, des défauts par centaines, il y a
tant de lacunes, tant de choses inachevées et il y a tant de choses à
faire, tant d'oeuvres nouvelles dont le monde moderne ofire la possi
bilité. Travaillons ensemble, cherchons à construire, oui, cherchons à
édifier une belle cité moderne pour l'homme et une belle cité de Dieu,
les chrétiens se retrouvent en frères et en citoyens >> (Osseruatore
Romano, 27 -28 janvier 1969 ) .
Dans ce domaine, nos volontaires de I'Amérique latine nous
donnent un magnifique exemple: ils ne font pas de discussions et
ne font pas de contestations. Ils ne s'embourbent pas dans des pro-
blématiques et des << problématicismes )>. Avec le simplicité de ceux ilui
ont été des vrais constructeurs dans l'Eglise, ils disent: << Nous voici.
Notre contestation est dans notre donation totale: pour Dieu et pour
les âmes »>.
Appel renouvelé pout I'Amérique latine
Leur exemple donne à chacun de nous courage et confiance et nous
nnineoc.uisAtenl'nienénsepmierenêcm-oeret,le'ilnm'invpivtsaitatàiotironénfààdcd'ha'iaur ureetrtse-svovlooplnootnuatriarqeiruseospi oppuoarusr,l'Asl'Ami mléeréiqSruieqeiugenlaelutair--
tine. Les conditions restent les mêmes: prêtre, autour de la quarantaine,
pour une période de cinq ans, pour une activité pastorale. Mais je ne
veux pas faire tort aux coadjuteurs. Beaucoup m'ont envoyé des lettres
daevopirtoetxecslutastiloonrs-du
d'ailleurs
précédent
fort charmantes
appel. Eh bien,
fa-isomnsearceteprdoechapnat rdateiolne:s
j'étends f invitation aux confrères coadjuteurs, selon les conditions
identiques à celles des prêtres.
J'ai sur mon bureau diverses demandes qui me sont parvenues
au cours des mois passés. Après ce nouvel appel officiel, je suis str
que d'auffes confrères se présenteront, conscients de devoir afironter
une vie pénible, disposés à donner leur contribution personnelle à la
difiusion du message de salut et prêts à venir en aide à nos frères qui

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-13-
dans ces pays nous lancent leur S.O.S. Il me semble qu'un tel serüce
va au-devant du désir de ces Salésiens qui veulent accomplir un travail
apostolique en un milieu pauvre, au service des pauvres, en cette
partie de l'Amérique qui est, en ce moment, le centre d'intérêt passionné
de l'Eglise. Rien ne manque pour répondre à leur désirs. Les Provinces
qui perdent certains de leurs membres seront largement récompensées.
L'épanouissement d'un nouveau climat missionnaire suscitera dans ces
Provinces un regain de générosité et de ferveur et une relance efEcace
des vocations.
Je demanderais que les << ofirandes ,» des volontaires ne me par-
viennent pas au-delà du mois d'avril. Cela est nécessaire pour pouvoir
préparer en détail leur prochain départ.
Le Chapitre général spécial des Soeurs Salésiennes
Avant de passer à deux sujets d'intérêt plus parriculier, permettez-
moi de vous faire part d'une information. En ces jours-ci a lieu à Rome,
dans le nouveau << Istituto lnterruazionale Maria Ausiliatrice »», le
Chapitre gén&al, des Soeurs Salésiennes. Vous en connaissez llimpor-
tance, tant par les problèmes suscités pat la nature même d'un tel
Chapitre que par le f.ait de la composition d'un nouveau Conseil
supérieur. Le précédent s'était en efiet retiré à la suite de la démission
de la Supérieure générale.
En tant que Délégué Apostolique de l'Institut des Sôeurs, je suis
appelé à suivre les travaux de ce Chapitre qui monrre combien il est
conscient du mandat qui lui a été confié en cette période délicate.
Etant donné la complexité et le nombre des thèmes à l'ordre du
jour, il est à pévoir que les travaux s'étaleront sur plusieurs semaines.
C'est notre devoir fraternel de accompagner de nore prière et de
nos voeux fervents cet Institut déja si digne d'éloges. Que ce Chapitre
spécial lui confère un renouveau de force et de jeunesse, un reîouveau
surtout spirituel, marqué à la fois par une fidélité authenrique à norre
Fondateur commun et par une sensibilité sage et courageuse aux
signes des temps, afin que cette Congrégation puisse accomplir, avec la
nôtre, sa mission aupfès des jeunes.

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-14-
Le Centenaire de la. Congrégation
Venons-en au premiet des deux sujets. annoncés. Nous avons à peine
conclu, le 8 décembre dernier, les célébrations du Centenaire de la
Basilique de Nore-Dame-Auxiliatrice (vous en trouverez ,rt .oLrt
rapport dans la rubrique intitulée « Actiuités du Conseil supérieur... »»)
et voici que je vous invite à commémorer un autre Centenaire: celui
de l'approbation de notre Congrégation, qui eut lieu par Décret le
ler mars 1869.
Je dirais que les deux événements ne se succèdent pas par hasard.
Pat la construction et la consécration du sanctuaire dédié à la Vierge,
Don Bosco avait mis sa Congrégation, surgie de manière très humble en
1859, sous la protection spéciale de Notre-Dame-Auxiliatrice. C'est à
son intercession qu'il avait confié l'avenir de sa fondation. La Congré-
gation s'était solidement affirmée au cours des 10 premières années
de son existence. Mais par sa croissance même et par son originalité,
elle avait multiplié autour d'elle des oppositions et se heurtait à des
difficultés pour obtenir son approbation.
De tout cela, Don Bosco en était pleinement conscient quand, le
8 janvier 1869, il partit pour Rome. Mais sa confiance en la Vierge
Auxiliarice fit qu'il ne renonça pas à son projet. Il devait confier plus
tard à ses proches collaborateurs: << J'avais décidé d'aller à Rome. De
nombreux obstacles se présentaient... De nombreux évêques et d'autres
personnes, par ailleurs très pieuses et très bien disposées à mon égard,
tentaient de me convaincre de l'inutilité de ma démarche. On m'écrivait
de Rome qu'il était tout à fait inutile de m'y rendre, que je perdais
mon temps, que je n'obtiendrais pas ce que j'allais demander, que
l'approbation des Règles était chose impossible. Je pensais alors: tout
est contre moi, et pourtant le coeur me dit de me rendre quand même
à Rome. Le Seigneur qui a en main le coeur des hommes, me viendra
en aide. J'irai à Rome. Et plein de confiance, je partis. J'étais intime-
ment persuadé que la sainte Vierge me viendrait en aide et qu'elle
arrangerait tout à mon âvantage. Et personne ne m'aurait enlevé cette
convinction >>.
Nous ne savons pas ce qui se passa. La Vierge, par son intefcession

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-15-
extraorünaire, ouvrit toures les portes. Cette approbation, si patiem-
ment et si dignement attendue, fut accordée.
La signification de I'approbation pontificale
Quand notre Fondateur revint de Rome, ceux qui vivaient à
l'Oratoire comprirent la portée du grand succès qui avut été remporté.
Le Chevalier Oreglia notait alors: « Il semble qu'à I'Oratoire tous
soient devenus fous. On chante, on fait de la musique, on crie, per-
sonne ne tient en place. Même les cloches ne s'arrêtent pas de bourger
et obligent ainsi ceux qui habitent à distance de se réjouir avec nous )>.
Nous vivons aujourd'hui au sein de l'Eglise et de la societé sur
une position pacitquement conquise. Peutétre ne mesurons-nous pas
toute l'importance de cette reconnaissance dont nous jouissons aujour-
d'hui, sans mérite de notre part.
Mais reportons-nous au printemps de 1869. Le Décret pontifical
donnait à la Congrégation son approbation et avec elle le droit de
vivre et d'agir selon les propres Règles, 7a garuntie contre les ingérences
extérieures, la reconnaissance d'une mission précise en faveur des
jeunes. Turin allait être le point de départ d'une oeuvre prête à
s'étendre au-delà des mers.
De plus, Don Bosco, qui dans toutes ses démarches était animé par
la foi, voyait dans la confirmation de Rome I'insertion officielle de sa
Congrégation dans le grand organisme spirituel de I'Eglise. Cela était
pour lui un motif de réconfort extraordinaire, étant donné le sens très
vpaiaufsqsdueér'pivlliacacevéadi-tudeRsaIo'Eyfiageulirsmee, eedttecéetDallenietdude.onSsnaaéfmaamuississlliieo-nreplIieagiremmuositelendseemjeseuensmeesemtbterlseet
devenue partie de sa mission de l'Eglise.
Nous avons choisi de vivre << in unum »>
Parlant et écrivant, à cette occasion-là à ses Salésiens, Don Bosco
mit en évidence, avec sa forte convinction et son sens de la respon-
üscours mémorable qu'il tint, le soir du 11 mars L869, devant la
venait de consolider entre les membres de la nouvelle Congrégation. Le

2.6 Page 16

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-L6-
discours mémorable qu'il tint, le soir du 11 mars 1869, devant la
communauté des Salésiens réünie après les prières au réfectoire, est
tout entier inspiré par ce grand sujet.
Ecoutez les paroles de Don Bosco: <.< Chers amis, notre Congrégation
est approuvée; nous sommes liés les uns aux aures. Mois je suis lié à
vous et tous ensemble nous somme liés à Dieu... Nous ne sommes plus
des personnes privées, mais nous formons une société, un corps visible...
Ce soir, je vous dirai peu de choses, mais elles sont à retenir, paice
qu'efles sont ]e fondement de notre Société. Nous avons choisi de vivre
in unum. Que veut dire habiter in unarn? ». Et notre bon Père, après
avoir ainsi énoncé son thème, le développe, comme son esprit pratique
cleetltue iinstuegngtéioranitb-ien
avec force détails et exemples à
évidente de définir un esprit et
l'appui et
de préciser
avec
une
liedséefo-r,cescesaqus'ieilnenenstenddaanist
par cette unité destinée à regrouper toutes
la charité, dans I'intention, dans le travail,
dans une unique mission.
A un siècle de distance, tl f.aut reconnaitre que la consolidation
et I'expansion de notre famille ont été dûes en grande partie à-la
solidité compacte de son esprit.
Les événements étant bien replacés dans leur contexte, on ne peut
pas dire qu'il y eut, dans le cours de notre histoire, des courants de
dispersion à l'intérieur de notre famille. L'individualisme n'a jamais
supplanté l'intérêt commun. On allait de I'avant avec un enthousiasme
ftanc, hardi, parfois ingénu. La figure et la pensée de Don Bosco sont
cependant restées exemptes de tout réserve. Elles sont restées la norme
d'action per excellence. Le pamimonie spirituel des premières générations
se transmit à celles qui suivierent comme un héritage sacré. Nous
n'avons pas connu de graves mouvements d'indiscipline et de division.
Nous avons été un corps qui n'a pas connu de fêlures fatales. Attri-
buons-en le mérite à ceux qui nous ont précédés.
I1 arrive, actuellement, qu'on entende des critiques sur le passé
ou qu'on en souligne les déficiences. Mais l'unanimité des confrères
dans leur esprit, dans leur apostolat, dans leur style de vie a obtenu
des résultats si positifs qu'ils ont, aussitôt après les paroles et les
exemples de Don Bosco, une leçon qui s'impose à nous.

2.7 Page 17

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-17-
Rappel à I'unité
Cent ans après cette date historique, en une époque tout est
appelé à se rénover et pendant que l'élan vers les choses nouvelles
comporte aussi, à côté de saines conquêtes, la confusion et une disper-
sion des énergies, je voudrais reprendre, pour la souligner, la pensée de
Don Bosco sur le thème fondamental de l'unité.
La Congtégation a besoin de la contribution responsable de tous
Ies confrères en cette laborieuse vigile du Chapitre général spécial.
C'est pour cela que je l'ai demandée personnellement à chacun de vous.
Je désire que rien ne se perde de ce magnifique patrimoine d'idées,
d'expériences, d'élan, dont vous'êtes tous dépositaires. Nous voulons
mettre en action tous les moyens pouf stimuler en vous ce devoir
précis et filial de solidarité et de collaboration. Mais pour que cela se
réalise de manière positive, il faut que soit reconnue la priorité du
grand principe de l'unité. Les mille et mille composantes des confrères
doivent converger en une unique résultante qui coincide avec le bien
commun de la Congrégation. Les plus brillantes intuitions de l'intelli-
gence, les propositions individuelles ou collectives les plus merveilleuses,
les discussions des problèmes à tous les niveaux, tout cela risquerait
de se téduire à des jeux stériles si cela ne contibuait pas à rendre plus
parf.aite et plus féconde dans son unité la mission irremplaçable à la-
quelle la Congrégation a été appelée en notre temps.
Unité dans Ie pluralisme
Il existe aujourd'hui un danger pour cette unité qui constitue le
centre vital et la raison d'être de notre vocation. Ce danger se pré-
sente sous le nom de pluralisme.
Je m'explique. Notre efiort pour I'unité ne veut pas er ne doit
évidemment pas annuler Ies exigences d'un pluralisme que Vatican II
et notre 19. Chapitre gén&al ont solennellement reconnu.
Il .existe actuellement de nombreuses initiatives qui s'efiorcent de
mettre en valeur les ressources particulières de notre Congrégation et
qui cherchent à favoriser notre mission commune à travers les diversités
des formes et des milieux. Il reviendru au 20. Chapitre gén&al de dire
avec autorité son mot à ce sujet. Nous ne voulons pas d'un ensemble
2

2.8 Page 18

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-18
monolithique qui étoufie les caractéristiques et la fraîcheur des sensi-
bilités et des exigences particulières. Don Bosco nous a enseigné ce
respect des hommes et cet accueil cordial de l'apport et des exigences
de tous quando il s'agit de réaliser le bien.
Je veux seulement faire remarquer que le pluralisme, s'il est bien
compris, ne peut pas faire abstraction d'une indispensable unité. Je
voudrais même souligner que l'unité doit être d'autant plus assutée
qu'en face d'elle'se fait sentir le besoin de la diversité, et cela afin de
préserver nome unité de la dispersion et de l'émiettement. Nous voulons
une unité qui regroupe et mette en valeur les forces de tous et non
un bloc uniforme qui les ignore et les écrase. L'unité est une exigence
contemporaine comme elle l'était, pouf d'autres taisons, il y a cent ans.
Elle est nécessaire, non seulement pour f importance du devoir qui nous
incombe pat le prochain Chapitre général, mais elle s'impose surtout
face à la désorientation qui nous entoure et risque de bouleverser
aussi notre jugement. Elle est commandée aussi par la complexité des
problèmes et. l'expansion de notre Congrégation.
Déja le Pape nous a mis en garde quand, citant un auteur de I'Anti-
quité, il disait de notre Congrégation: << Magnitudine laborat sua »>.
La Congrégation est menacée dans son extension même.
Si Don Bosco faisait appel à l'unité pour âssurer la densité et la
stabilité nécessaires à sa Congrégation naissante, nous devons aujourd'hui
répéter vigoureusement cet appel pour travailler au renouveau conci-
liaire qui met en jeu la tesponsabilité de chacun de nous'
Il sera possible de consewer l'unité constructive de notre Congré-
gation, pourvu qu'en chacun de nous brillent et s'afirment les ptin-
cipes fondamentaux de notre vie chrétienne et religieuse avec les
éléments vraiment essentiels de notre esprit.
On ne construit pas sur le sables mouvants de la discussion
outrancière, de. la présomption hâtive et de la supertcialité ingénue
qrand le bien de la Congrégation est en cause.
Il est évident que ce n'est pas à chaque confrère qu'il tevient de
déterminer ce qui concrètement constitue l'élément essentiel de l'unité
et ce qui revient à un pluralisme sensé. Seul pourra se prononcer, en
temps utile, celui qu-i en a le droit. Se placer en dehors de cette norme,

2.9 Page 19

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-79-
je le répète, serait pousser la Congtégation vers une situation non
seulement de confusion et d'incertitude, mais dfanarchie et de désinté-
gration, et donc de stérilité.
Unité dans la fidélité au, Pape
Permettez que je vous inüque au moins un secteur de première
importance nous devons être, en quelque partie du monde que nous
nous trouvioîs, cor unam et anima una, sans aucune concession aux
pluralismes. Je parle de notre fidélité au Pape.
Notre adhésion à I'enseignement du Pape doit avoir cette sponta-
néité et cette totalité nourrie de notre foi en l?Evangile et de notre
fidélité à l'enseignement de Don Bosco. Nous ne pouvons donc pas
dissiper une de nos caractéristiques les plus sacrées en nous perdant
dans des discussions byzantines. Notre tdélité au Pape ne doit pas
seulement être conventionnelle et oficielle. Nous devons chercher à la
rendre vivante et efÊcace dans le déroulement journalier de notre
apostolat, spécialement en ces temps-ci où, hélas, on ne se gène pas
pour mettre. en discussion l'autorité de l'enseignement du Pape.
Son enseignement, rappelons-le, est le principe de notre unité et de
notre union avec l'Eglise. Sans cette fidélité, on peut dire que nous
ne serions pas les frls de Don Bosco.
Au moment j'achevais cette page, j'ai reçu, sans m'y atlendre
nullement, un télégramme que je vous citerai en entier. La spontanéité
exceptionnelle de ce geste, la chaleur qui I'anime, la confiance dont.le
Saint-Père fait preuve envers notre modeste travail parmi les jeunes, tout
cela doit nous aider à donner vie aux sentiments et aux résolutions
que j'ai exprimés dans la réponse à ce télégramme.
Télégamme du Saint-Père pour Ia fête de Don Bosco
Sig. Don Luigi Ricceri
Rettor Maggiore
detla Pia Società Salesiana - Torino
La fête de saint lean Bosco rauiae en ce jour notre reconnaissance

2.10 Page 20

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-20-
eftaers le Seigneur qui a suscité dans son Eglise la méritante Société
Salésienne. A elle notre bénédiction spéciale la confi.ruruarut dans sa
o.ocation de former les jeunes. Qu'aux besoins spirituels et moraax
de I'actuelle génération des jeunes, comme aussi à leurs généreax projets
d'uru monde rénoué, correspond.e cbez les fils de Don Bosco un accrois-
sement d'amour, de déuouement et de confiance enaers I'enfance et la
jeunesse. Nous inuoquons la bénédiction de Dieu sur le élèaes, les
anciens élèues et leurs ntaîtres.
Paulus P. P. VI
Réponse du Recteur Maieur
A Sa Sainteté Paal VI
Cité du Vatican
Prolondément touché par le aéruérable message que Sa Sainteté
dans sa bonté paternelle a daigné nous ent)oyer à I'occasion de la lête
liturgique de notre Sairut Fondateur, je rne fais I'interprête des reruer-
ciements très uils de notre Congrégation qui fait sierune Votre parole
d'erucouragemerut qui nous stimule et ftoas donrue des motils pour
répondre plus intensérnent à l'attente de I'Eglise ainsi qu'aux besoins
et aux inquiétudes de la jeunesse de notre terzps. Au norn de
tous les salésiens je renouuelle I'attacbernent filial de nos coeurs, la
pleine adbésioru de nos esprits dans Ia fidélité au Vicaire du Cbrist qui
guida notre Fondateur en des temps diff.ciles, sentiment qui reste
I'béritage sacré que Don Bosco transmit à ses fils.
Lügi Ricceri
Recteur Majeur
Un autre danger: la << séculatisation »>
Permettez-moi à présent de faire allusion à un autre danger que
I'on rencontre dans des milieux très étendus dans l'Eglise. Il se présente
sous le nom de << sécularisation >> ou encore d'<< horizontalisme >>. Une
atdtude de ce genre risque d'ébrécher l'unité de pensée et d'action,

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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-21 -
non seulement dans l'Eglise en général, mais aussi à l'intérieur de notre
Congrégation.
On parle et on écrit sur ce sujet dans les domaines de la théologie,
de la pastorale ou de la vie religieuse.
Ce n'est pas mon devoir de ffaiter ici de ce phénomène complexe
et grave. Je dis seulement que sous ce mot on fait passer toute une
gamme de concepts et de principes, dont certains sont acceptables,
d'autres discutables, d'autres enfin sont franchement destructeurs. C'est
précisément en cela que réside le danger.
Je désire en ce moment attirer votre attention et faire quelques
remarques sut un ensemble d'applications pratiques, qui, au nom de
la « sécularisation », viennent détruire des éléments essentiels de la
vie religieuse. Je vous dirai d'abord que l'Union des Supérieurs généraux
s'occupe en ce moment de ce problème. C'est dire I'importance que
revêt ce sujet.
Pour ce qui nous occupe à présent, il me semble que la pensée
de Paul VI, par son autorité et sa clarté, peut, mieux que toute autre,
nous éclairer. << Deux critères d'action semblent se disputer I'orienta-
tion des religieux: le premier, dont on entend si souvent parler et
qu'on voit si souvent à I'action, s'exprime par le désir d'être le plus
proche possible de I'homme dans son existence actuelle, multiple et
changeante, de manière à partager le plus possible sa manière de
penser et de vivre, comme pout rappeler I'exemple de saint Paul:
" Je me fais tout à tous pour pouvoir en sauver à tout prix un bon
nombre " (L Cor. 9,22). L'intention de ce critère est ceftainement
excellente. Il traduit un ardent amour apostoüque en tant qu'il pousse
à vivre mieux pour les autres. Mais ce n'est pas un critère sage quand il
pousse à vivre cornme les autes. Ce critère doit donc être corrigé par
d'autres critères, selon les paroles mêmes de l'Apôre lequel affirmait
en un même temps son inconditionnelle soumission à Ia loi du Christ
(cf., ib. v.2l). Ainsi le désir louable de mieux comprendre et de
mieux partager la réalité concrète de la vie du monde ne doit pas se
transformer, ou se déformer, en un con{ormisme esclave des idées et
des coutumes courantes, diverses et changeantes, ni en un relativisme
qui se détache de l'immuable vérité des dogmes catholiques, de la

3.2 Page 22

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-22-
fidélité aux traditions éprouvées et fécondes. Il sera donc sage de la
part des religieux, ceux d'aujourd'hui comme ceux d'hier, de s'en
tenir toujours, dans leur vie religieuse et apostolique, à Ia ügne de
pensée et d'action tacée par leur Supérieur. Elle fera d'eux des soldats
immédiatement disponibles pour le combat. Elle leur permettra de §e
pencher avec une raisonnable indulgence sur le monde à conduire au
salut, tout en les gatdant libres et détachés à son égard, selon les
exigences de la foi et les devoirs de la vie religieuse »> (Lettre au
Préposé Général des Jésuites, le 27 juillet 1968).
Ainsi parle Paul VL
Si donc par suite des obligations du ministète ou par obéissance
(et non par gorit immodéré d'expériences, de partage de la vie du
monde, ni par un fâcheux et stérile mimétisme mondain) nous sommes
invités à aller vers ce monde << sécularisé )> pour lui porter sincèrement
le Christ, la première et indispensable condition est que nous nous
ouvtions davantage au Christ.
Ot le plus grand danger est iustement que la <.t sécularisation >>
externe nous porte à la « sécularisation »> interne, c'est-à-dire à ne plus
tenir compte de la « Grâce » qui est Ie fondement de toute vie religieuse.
Si donc il fallait céder quelque chose sur le plan extérieur, il faudra
en même temps fortifier davantage la vie intérieure, insister sur le
rapport personnel avec Dieu. Je dirais qu'il s'agit quasiment d'une'loi
physiologique: s'il fallait vivre au milieu des glaces du pôle, en ferait
en sorte que I'alimentation, le vêtement, tout I'aménagement de la vie
aident à préserver notre organisme des efiets de la basse température
ambiance.
Ce gente de << animation >> ou de << immunisation »> face à nos
activités extérieures, on ne voit pas comment on pourrait l'obtenir
sans la prière, sans la méditation, sans cette alimentation périodique
de l'âme, qui dans les retraites se met au contact avec Dieu et y
puise de nouvelles énérgies, sans cette noumiture divine qui est un
véritable aliment qui doit soutenir l'âpre cheminement zur les voies
du monde contemporain, sans la lecture âttentive et calme des livres
sacrés et des ouvrages de spiritualité qui sont source de lumière et de
sécurité.

3.3 Page 23

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-»-
Le mirage du messianisme social
Dans le phénomène de la sécularisation il y a un autre aspect qui
nous intéresse non seulement en tant que religieux mais aussi en tant
qu'apôtres. Souvent, en ces jours-ci, au nom d'un certain << horizonta-
lisme »>, on voudrait faire du christianisme un messianisme social,
corlme si le Christ avait seulement enseigné l'amour du ptochain,
oubliant que cet amour est la conséquence de l'amour de Dieu.
Mais comme l'a écrit récemment le Père Danielou: « Si I'on réduit
la chaité à un simple dévouement humain, on comprend comment
beaucoup ne voient plus ce qui distingue un bon chrétien d'un bon
marxiste » (N.d.T.r sans réf.; trad. de l'ital.).
De même le Cardinal Suenens, dans un de ses derniers ouvrages,
dit non moins clairement: <( Il faut résister au mirage d'un messia-
nisme social. Le message chrétien, et par conséquent l'apostolat de
l'Eglise, appartient en premier lieu au camp spirizuel. " Mon royaume
n'est pas de ce monde " a dit le Christ. Il faut donc bien distinguer
l'attitude d'une Eglise préoccupée d'appoter sa pleine collaboration à
la solution des problèmes sociaux de I'attitude de ce messianisme trom-
peur qui fait du confort matétiel, ou du confort tempor.l, le seul but
du cheminement vers le progrès. On ne peut pas attendre que soit
d'abord améliorée la condition sociale des pauvres pour leur annoncer le
message de l'Evangile »> (Suenens, <, La corresponsabilité dans I'EgIise
d' aujourd' bui »>, tad. de I'ital. ).
Quelle est alors en pratique la juste ligne?
Etant donné que la « fin spécifique de l'activité missionnaire est
l'évangélisation ou la fondation de l'Eglise parmi ces peuples ou ces
groupes humains elle n'existe pas encore r, (Ad.Gentes,6), nous
devons reconnaître avant tout que l'évangélisation et Ia promotion
humaine ne s'excluent pas I'un l'autre. Au contraire, I'une appelle
I'autre, même si l'une n'épuise pas entièrement I'autre.
Mais il est vrai aussi, comme I'afirme le Père Chenu, que l'évan-
gélisation est d'un autre ordte, difiérent de Ia civilisation. Nourrir les
hommes, ce n'est pas les sauverr même si mon salut me demande de les
nourrir. Promouvoir la culture n'est pas encore convertir à la foi ».

3.4 Page 24

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_24_
En conclusion: le progrès humain est déja ouverture vers Dieu,
si par progrès nous entendons non seulement le développement écono-
mique et technique, mais le développement intégral, comme l.'entend
<< Populoran Progressio )), c'est à dire << tendu vers la promotion de
tout homme et de tout l'homme » (14), ce qui postule une orientation
vets Dieu créateut et une << insertion dans le Christ vivant » (16).
Ce n'est qu'en ce sens que la raison dernière du développement
humain coincide strictement avec la raison dernière de la mission
Il faut donc qu'à chacun de nous soient bien présents ces principes,
afin de les insérer dans notre actiyité missionnaire, quelles qu'en
soient les difiérentes manières de l'exercer.
J'ajoute que ce principe vaut également pour d'autres apostolats
qui ne sont pas strictement missionnaires mais pastoraux. Je veux dire
que chacune de nos activités d'apôtre (que cela s'appelle Paroisse,
Centre sportif, Foyer des Jeunes, classe de chant, Faculté universitaire)
ne peut janais séparer Ia promotion humaine de l'annonce de l'Evangile.
Ce n'est qu'en unissant harmonieusement ces deux éléments que nos
activités seront apostoliquement positives et fécondes.
Souhait final
Il est désormais temps d'amener les voiles. Rappelant encore une
fois le Centenaire de l'approbation de notre Congrégation, je pense
qu'il est juste d'affirmer que I'unité dans la charité, dans les idées, dans
le travail, est une de ces idées-force avec laquelle Don Bosco a cimenté
sa famille et qu'il a transmis à ses fils comme une marque distinctive
et comme un secret de succès pour le ttavail apostolique.
<< Unissons-nous pour la porsuite du bien » écrivait-il dans les Règle-
ments pour les Coopérateurs. << Restez unis >> répétait-il fréquemment
aux anciens élèves. <<Vivons in unum dans la chafité »> est I'appel
constant qu'il répétarr sans se lasser à ses confrères, imitant en cela
I'exhortation à la charité de Jean I'Evangéliste. Permettez-moi de
répétet cette exhortation de Don Bosco, avec la même insistance, en
cette année nous fêtons le Centenaire de la Congrégation et pendant
que nous nous préparons à la grande entreprise du prochain Chapitre
gén&d, spécial.

3.5 Page 25

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-25-
Et je termine avec un souhait pour chacun de vous. Il m'a été
présenté par un confrère. Bien que ce soit une citation de saint
Augustin, il me semble que cela est encore valable pour notre époque.
Je suis sûr que vous lui ferez bon accueil et que vous chercherez à le
réaliser: << Les temps sont bien ffistes. Vivons cofilme il convient, et
les temps seront heureux. Les temps, c'est nous qui les faisons »>.
A ce souhait je joins mes cordiales salutations et I'assurance de
ma prière. Vous aussi priez pour moi.
D. Luigi Ricceri
Recteur Majeur

3.6 Page 26

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II. DISPOSITIONS ET NORMES
1) Instruction sur la rénovation de Ia formation à la vie religieuse
On trouvera parmi les documents de ce cahier la récente << lnstruc-
tion » plbliée par la Congrégation des Religieux et des Instituts Sécu-
liers, en date du 6 février 1969. Une traduction française en a été
donnée aussitôt par l'Osseruatore Romano du 7 fiévtier 1969.
Il s'agit d'un document de très haute importance, longuement
attendu. Il est donc nécessaire et convenable d'en prendre avant tout
clairement connaissance. Ce n'est qu'alors qu'on pourra en dégager les
points d'application exacte et régulière des normes qui ont été formulées
par cette << Instruction )) et éviter ainsi les interprétations inauthenti-
ques, les initiatives arbitraires, les expériences improvisées et peu op-
portunes. Cela est exigé par le devoir très délicat de la formation de nos
jeunes confrères, surtout en ce moment, etpar |e respect des dispositions
et attributions qui sont clairement indiquées dans cette « Instruction »».
Le Conseil supérieur, pour sa part, s'empressera d'étudier attenti-
vement I'ensemble du document pour donner le plus rapidement possi-
ble, par l'intermédiaire des Supérieurs régionaux, les directives et les
précisions nécessaires et utiles.
2) Recherches auprès des fuchives centrales
Les confrères qui doivent fahe des recherches auprès des Archives
centrales de la Congrégation sont priés de se présenter munis d'une
lettre de recommandation de leur Provincial.
I ) Ptécision concernant le formulaire des statistiques des Provinces
Quand une Province envoie un de ses confrères dans une maison de
formation dans une autre Province, il convient de préciser sur le formu-
lahe Prospetto statistico - Modulo B »>), dans la première colonne,
après la liste des maisons de la Province:

3.7 Page 27

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_27_
<, Persoruale in lormazione t'uori Ispettoria »»
et énumérer les diverses maisons de formation où se trouvent les novi-
ces, les étudiants en philosophie ou en théologie, les coadjuteurs en
<< Magistero >>, en indiquant en face de chacune de ces maisons Ie
nombre de confrères en formation.
Pour éviter que ces confrères soient recencés deux fois, la Province
se trouvent ces maisons de formation indiquera seulement le nombre
de confrères en formation qui appartiennent à sa propre Province.

3.8 Page 28

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III. COMMTINICATIONS
Concession pour les ordinations des sous-diacres et des diaees
Le Recteur Majeur a demandé à la Congrégation des Religieux et
des Instituts Séculiers la prorogation de la faculté, accordée le 18 février
1967, d'admettre au diaconat les sous-diacres ayant achevé 7a 3e atrrée
de théologie (expleto tertio anni cursus theologici) et d'admetrê au
sacerdoce les diacres, au cours de la 4e année de theologie (progre-
diente quarto aftno sacrae Tbeologiae).
La Congrégation des Religieux, en date du 18 octobrc 1968 a ré-
pondu à la requête en renouvelant l'indult pour une nouvelle période
de cinq ans.
Les Provinciaux qui ont l'intention de profiter de cette concession
pourront en faire la demande au Recteur Majeur, en précisant les
motifs de leur requête.

3.9 Page 29

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IV. ACTIVITES DU CONSEIL SUPERIEUR
ET REALISATIONS D'INTERET GENERAL
L) Préparation du Cbapitre général spécial
Les trois derniers mois de 1968, dont cette chronique fait état, ont
été
de
ldaoCmoinnégsré-gatieonn
ce qui concerne les problèmes touchant l'ensemble
pour l'élaboration du programme des travaux pré-
paratoires au prochain Chapitre général spécial.
La Commission technique, présidée par le P. Scrivo., s'est réunie
début octobre L968, pour'établir un planning de préparation au ,Cha-
pire général spécial. Il en a formulé les principaux thèmes. Communi-
cation en a été donnée aux Maisons et à chacun des Confrères par un
numéro spécial des <, Atti r>. Une série de réunions, présidées pat le P.
Scrivo, ont ensuite fourni aux Provinciaux une documentation plus
précise et plus large.
Les << Nouvelles nôrmes >>, rendues officielles par les << Atti »», nu-
méro spécial 255, ont été très favorablement.accueillies. En effet, non
seulement le Directeur et le Délégué de la Maison feront parrie du
Chapitre provincial spécial, mais également un certain nombre de re-
présentants choisis d'après une << liste provinciale ».
On prépare actuellement la liste des spécialistes. Ils seront pris
dans l'ensemble de la congtégation. Certains d'entre eux seront cnsuite
choisis pour faire partie de la Commission préparatoire centrale (cfr.
Atti, n" 254, p. 10; éd. franç., p. 11).
2) Conclusion de I'Année Centenaire de la Basilique Notre-Dame-
Auxiliatrice
Parmi les évéments qui ont eut lieu vers la fin de l'année 1.968,
il convient de souligner la clôture solennelle du centenaire de la Basi-

3.10 Page 30

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-30
lique Notre-Dame-Auxiliatice. La séance théatrale du 7 décembre fut
honorée par la présence de hautes personnalités et d'hôtes illustres qui
se joignirent aux communautés des Salésiens et des Filles de"Marie-
Auxiliatrice. Le lendemain, la liturgie de la fête de I'Immaculée-Con-
ception fut présidée par S.E. le Card' Michel Pellegrino' La concélé-
bration regroupa des confrètes représentant presque tous les pays
sont implantées nos oeuvres. Ces deux célébrations fuent écho à toutes
celles qui ont marqué cette année centenaire.
Cette fête fut aussi une évocation de tous ces pélerinages qui firent
afluer vers la Basilique de Notre-Dame-Auxiliatrice de nombreuses
floeusleesns-
qus'aunsiteenlnceesnoteunaauirtereass-sumdaeitfidpèoleusr.
Elle permit aussi d'illustrer
notre famille religieuse: un
retour vers Celle qui inspira Don Bosco, qui l'aida à tépandre son oeuvre
à travers toute le terte, et qui aujourd'hui encore constitue le centre
de rayonnement spirituel de tout l'apostolât au service de I'Eglise. Nous
avons senti au cours de ce centenahela présence de la Vierge Auxilia-
trice au milieu de nous. Aussi nome Congrégation a-t-elle Éafrrmé sa
confiance en Elle pour qu'elle nous guide sur la route qui nous reste
à parcourir en cette période post-conciliaire.
La distribution des prix du << Concours International M.A. 68 »> a
mené à Turin les lauréats de plusieurs pays. L'Exttême-Orient était
représenté par un jeune des Philippines. La qualité des prix oflerts par
notre Recteur Majeur, par le Préfet de la Province de Turin, par le
Maire de Tutin, par la S.E.I. et par la L'D.C. ont montré l'importance
que notre Congrégation attache à sa mission catéchétique. Les jeunes
ont été les grands promoteurs des fêtes de ce centenaire par le ferveur
qu'ils apportèrent aux pélerinages et aux cétémonies religieuses du
Sanctuaire. La distribution des prix du concours marial fut en quelque
sorte la juste reconnaissance de leur présence animatrice au cours de ce
grand anniversaire.
)) Actiuités du Coruseil supérieur
Le Recteur Majeur a effectué, du 24 octobre au 16 novembre der-
nier, un voyage en Extrême-Orient, à I'occasion de la réunion des

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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-31 -
Provinciaux et des Directeurs, qui eur lieu du 28 au J0 octobrc 1968.
Le << Bulletin Salésien » italien a largement rendu compte de ce
voyage rapide à travers nos Provinces de Chine, du Japon, des Philip-
pines, du Siam et du Moyen-Orient, le Recteur Majeur a rencontré
dse centaines de confrères auxquels il a pu adresser la parole et avec les-
quels il a pu nouer des conversations cordiales et pleines d,intérêt.
Au cours du mois de janvier 1969, exactement entre le 14 et le
1.6 janvier, le Recteur Majeur a été à Rome, en rant que Délégué
Apostolique, pour présider à l'ouverrure officielle du Chapitre général
des Soeurs Salésiennes.
Les Conseillers regionaux, pendant cette dernière période, ont rendu
visite à certaines des Provinces de leur ressort: Don Giovannini à la
Province ligure-toscane; le P. Segarra à celle de Madrid et de Valence;
le P. ter Schure aux Provinces de Paris, de Cologne et à la Belgique-
Nord; le P. Garnero aux Provinces du Mato Grosso et de Sâo paulo;
le P' castillo a celles de Bahia Blanca (Argentine) et de Montevideo
(Uruguay); le P. Tohill aux Provinces de la Thailande, de Hong-Kong
et aux maisons de la corée. Le P. Bellido s'est rendu dans les noviciats
d'Italie et dans qgelques-uns de l'Espagne. Le p. pianazzi a visité pres-
que tous les scolasticates de philosophie et de théologie d'Italie et, pour
la première fois, a pu prendre contact sur place avec les maisons de
formation de Yougoslavie.
4) Réalisations diuerses
Parmi les activités et les initiatives qui ont marqué ces derniers
mois, nous revelons les plus marquantes.
Une réunion des Provinciaux et des Directeurs d'Exrême-Orient,
qui eut lieu à Hong-Kong, du 28 au 30 octobre 1968. Toujours à
Hong-Kong, le P. Scrivo a prêché au cours des exercices spirituels et a
pris part aux réunions présidées par le Recteur Majeur, réunions au
cours des quelles furent examinés les rapports entre l'oeuvre salésienne
et la communauté religieuse. On y traita également des problèmes de
la pastorale des jeunes et des paroisses.
Des promoteurs de vocation et des confrères travaillant dans les

4.2 Page 32

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-32-
maisons de formation se sont réunis à Rome, du 20 au 2! ianviet. La
rencontre était présidée par Ie P. Bellido. Il s'est avéré que les <lirecti-
ves pradques données par le 19e Chapitre gén&d, en ce qui concerne
la pastorale des vocations, a amélioré la séléction des candidats.
Une réunion des Directeurs et des spécialistes de l'apostolat des
jeunes a eu lieu à Cologne, du 8 au 10 novembre. Aux confrères de la
Province d'Allemagne du Nord s'étaient joints quelques délégués de
l'Allemagne du Sud. Il fut décidé de procéder, dans trois maisons, à
une expérience-pilote de catéchèse, de vie religieuse et de direction
spirituelle, sous le conuôle d'une commission pédagogique spéciale.
Cette expériÇnce se fera dans trois de nos maisons: un juvénat, un foyer
de jeunes ouvriers et une maisons pour enfants inadaptés.
I'Assemblée générale de la C.LP.E. (Centro de Investigaci6n y de
Promoci6n de la Educacidn) a eu lieu, tn septembre, à Fortin-Mer-
cedes (Argentine). Ce Centre de recherches regtoupe les confrères des
Provinces d'Argentine qui s'intéressent à l'étude des problèmes d'édu-
cation selon l'optique salésienne. Le sujet traité cette année fut celui
de ., la théologie concilaire de la vocation en Argentine aujourd'hui ».
Les travaux de l'assemblée avaient été préparés par une vaste enquête
auprès de tous les Salésiens de l'Argentine, sous le titre: << Pourquoi ce
manque de vocations chez nous? >>.
Dt 2 au 4 novembre, 7e P. Pianazzi a ptésidé, à Rome, une session
de Directeurs et de professeurs de scolasticats de théologie d'Italie' Ils
ont examiné les problèmes particuliers que pose I'organisation de la
vie religieuse dans les scolasticats.
A Quito, a eu lieu une session de pastorale missionnaire. La téu-
nion, à laquelle prirent part des Salésiens et des Soeurs Salésiennes ainsi
que le P. Francesco Làconi, du Bureau Central des Missions à Turin,
état présidée par Mgr. Pintado et le P. Botta, Provincial de Quito.
La réunion donna lieu à une intéressante confrontation d'expériences
et à une étude approfondie des orientations missionnaires de l'après-
Concile.
Toujours dans le secteur missionnaire, il convient de signaler une
initiative de la Province de l'Allemagne du Nord: n'ayant pas de revue
missionnaire propre, les Salésiens de cette Province ont ofiert leur col-

4.3 Page 33

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-33-
laboration à la revue missionnaire « Kontinente >>. cette revue réserye
désormais un encart aux informations missionnaires salésiennes.
A Frascati (Rome) a eu lieu, sur l'initiative de la reyue (( Note di
Pastorale Giouanile )), una session sur l'éducation des jeunes au sens
de la pénitence. La première journée fut réservée à I'analyse de la
situation du point de vue sociologique et psychologique; le jour suivant,
à un approfondissçmenr theologique; le troisième jour à la probléma-
tique pédagogique. Les résultats de cette session seront publiés dans un
numéro spécial de << No/e di Pastorale Giouanile »>.
3

4.4 Page 34

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V. DOCIIMENTS
1 ) Instruction sur la rénovation de la formation à la vie ieligieuse.
de la Sacrée Congrégation pour les Religieux et les Instituts Seculiers
Le second concile oecuménique du Vatican, en assumant la tâche de
tenouveler l'Eglise pour l'enrichir de ressources spirituelles plus abondan-
tes et mieux la disposer à l'annonce du salut aux hommes de notre
temps, s'est occupé avec soin de ceux qui répondent au don divin de la
vocation religieuse et s'est efiorcé de mettre plus en lumière |a nature,
le caractère et l'importance de cette vie ( 1 ). A propos de la condition
des religieux dans I'Eglise, il afirme: <<L'état de vie constitué pat 7a
profession des conseils évangéliques, s'il ne concerne pas la structure
hiérarchique de l,Eglise, appartient cependant inséparablement à sa vie
et à sa sainteté »> (2).
De plus, la << fonction de ld Hiérarchie dans l'Eglise étant celle de
pasteurs du Peuple de Dieu qui conduisent aux très riches pârurages
(d.82.34,14), c'est à elle qu'il revient de fixer les lois qui régleront
sagement la pratique des conseils évangéliques, instrument singulier au
service de la charité pafi.aite envers Dieu et envers le prochain, Suivant
avec docilité les impulsions de l'Esprit-saint, elle accueille les règles
proposées par des hommes ou des femmes de premier ordre et, après
leur mise au point plus parfaite, elle leur donne une approbation
authentique; enfin, avec autorité elle est là pour veiller et étendre sa
protection sur les Instituts créés un peu partout en vue de l'édification
du Corps du Christ, afin que dans la fidélité à l'esprit de leurs fondateurs
ils croissent et fleurissent » ( 3 ).
Il n'en reste pas moins vrai que la vigueur généreuse, et tout parti-
culièrement le renouvellement de 14 vie spirituelle, évangélique et apo-
stolique qui doit animer les diflérents Instituts dans la poursuite in1as.

4.5 Page 35

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-35-
sable dlune charité toujours plus parfaite, dépend principalement de
ceux qui ont reçu mission; au nom de l'Eglise et avec la grâce du
Seigneur, de gouverner ces Instituts, ainsi que de la généreuse collabora-
tion de tous leurs membres. Il est de la nature de la vie religieuse,
comme d'ailleurs de la nature même de l?Eglise, de comporter ce mini.
mum de structures sans lesquelles aucune société, même surnaturelle,
ne saurait atteindre sa fin, ni être en mesure d'ordonner les meilleurs
moyens d'y parvenir.
C'est ainsi qu'instruite aussi par des siècles d'expérience, l'Eglise a
été amenée à formuler peu à peu un ensemble de normes canoniques,
qui n'ont pas peu contribué à la fermeté et à l'essor de la vie religieuse
dans le passé. Il n'échappe à personne que le renouveau et I'adaptation
des différents Instituts, tel qu'il est imposé par les circonstances actuel-
les, ne saurait s'efiectuer sans la révision des règles canoniques concer-
nant l'organisation et les moyens de Ia vie religieuse.
Comme << la rénovation des Instituts dépend surtout de la formation
de leurs membres ,, (4), de nombreuses Sociétés d'hommes et de
femmes, désireuses de travailler au renouvellement souhaité par ce
Concile, se sont efiorcées, par de sérieuses enquêtes et souvent à I'oc-
easion des ttavaux préparatoires à la tenue du Chapitre général exra-
crdinaire prescrit par le Motu Proprio << Ecclesiae Sanctae » ( 5 ), de
déterminer les meilleures conditions d'un renouvellement des difiérentes
étapes de la formation de leurs membres à la vie religieuse.
C'est ainsi qu'un certain nombre de voeux ont été formulés et trans-
mis à la Sacrée Congrégation pour les Religieux et les Instituts séculiers,
en particulier par l'enremise de l'Union des Supérieurs généraux. Ces
demandes tendaient à obtenir un élargissement des normes canoniques
régissant actuellement la formation des religieux, afin de permettre aux
divers Instituts, conformément aux instructions données par le Décret
<< Perfectae caritatis " (6), de mieux adapter l'ensemble du cycle de la
formation à Ia mentalité des nouvelles générations, aux conditions de Ia
vie moderne, ainsi qu'aux exigences de l'apostolat actuel, tout en demeu-
rant fidèle à la nature et à la fin particulière de chaque Institut.
Il apparait évident qu'on ne saurait formuler clairement une nouvelle
législ-ation, sinon à la lumière de l'expérience, et d'une expérience con-

4.6 Page 36

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-36-
duite sur une échelle suffisamment vaste et poursuivie pendant une
période de temps sufEsamment longue pour permettre de porter un
jugement objectif. Cela est d'autant plus vrai que la complexité des
situations, leur variété suivant les lieux et la rapidité des changements
qui les affectent, ne permettent pas à ceux qui doivent former les jeunes
d'aujourd'hui à une authentique vie religieuse, d'afErmer a priori quelles
seraient les solutions les meilleures.
C'est pourquoi, la Sacrée Congrégation pour les Reügieux et les
Instituts séculiers, après avoir mûrement examiné les propositions qui
lui ont été faites concernant les diverses étapes de la formation à la
vie religieuse, a jugé opportun d'élargir certaines dispositions canoni-
ques en viguer afin de permettre les expériences nécessaires. Cependant,
si on assouplit les normes juridiques, il importe que ce ne soit pas au
détriment des valeurs fondamentales qu'entendait justement sauvegarder
la législation en viguer. « Il faut bien voir que les meilleures adaptations
aux exigences de notre temps ne produiront leur efiet qu'animées par
une rénovation spirituelle » (7).
Toute révision des moyens et des normes de la vie religieuse suppose
donc, pour être authentique, que soient en même temps à nouveau
définies les valeurs essentielles à la vie religieuse que ces tègles ont
précisément pour but de sauvegarder. C'est pour cette raison et afin de
permettre de mieux comprendre la signiÉcation des nouvelles disposi-
tions édictées par la présente Instruction que la Sacrée Congrégation a
jugé utile de les faire précéder d'un certain nombre de remarques.
. I - Quelques prirucipes et orientations
sionLp-lus
La complexité des
haut, mais surtout
situations auxquelles nous avons fait allu-
la diversité croissante des Instituts et de
leurs activités, permettent de moins en moins de formuler, d'une ma-
nière utile, des directives applicables de la même manière à tous les
Instituts et dans toutes les régions. C'est pourquoi les normes beaucoup
plus larges fixées par cette Instruction doivent permettre à chaque Insti-
tut de déterminer avec prudence les solutions qui lui conviennent le
mieux

4.7 Page 37

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-37-
Il convient en particulier de ne pas oublier que, en matière de forma-
tion et d'éducation, les solutions les meilleures ne sauraient être tout
à fait semblables pour un Institut féminin et pour un Institut masculin.
De même les cadres et les moyens de formation doivent être difiérents
suivant qu'il s'agit d'une Société uniquement vouée à la contemplation
ou d'une Societé vouée aux oeuvres d'apostolat.
2
sente
I-nstrLuecstioqnueasutixondsivesorsuleInvséetistuptsa,r
la
de
possibilité,
remplacer,
concédée par
s'ils le jugent
Ia pré-
oppor-
tun, les voeux par des engagements d'un autre ordre, nous font juger
opportun de rappeler ici la nature et la valeur propre de la profession
religieuse. Cette profession, par laquelle on s'oblige << par des voeux ou
d'autres liens sacrés assimilés par leur nature même aux voeux »> ( 8 ),
à la pratique de trois conseils évangéliques constitue une consécration
totale à Dieu, seul digne d'un don aussi radical de la part d'une per-
sonne humaine. Il est plus conforme à la nature d'un tel don de trouver
son achèvement et son expression dans la profession perpétuelle, qu'elle
soit simple ou solennelle. En effet <( cette consécration sera d'autant
plus parfaite que des liens plus fermes et plus stables reproduiront
davantage f image du Christ uni à son Eglise par un lien indissolu-
ble » ( 9 ). La profession religieuse constitue ainsi un acte de religion et
une spéciale consécration à Dieu. Le voeu d'obéissance consomme
le renoncement du religieux et, avec les voeux de chasteté et de pau-
vreté, I'immole à Dieu en sacri.fice. Aussi, non seulement selon I'ensei-
gnement de l'Eglise, mais aussi en vertu même de la nature d'une telle
consécration, le voeu d'obéissance appartient-il à I'essence de la profes-
sion religieuse ( 10).
Le religieux ainsi consacré au Christ se trouve par le f.ait même con-
sacré au service de I'Eglise et, suivant sa vocation propre, est amené à
réaliser la perfection'de la charité apostolique, soit dans une vie toute
ordonnée à la contemplation, soit dans les activités les plus diverses.
Cependant, iI convient de ne pas l'oublier, même si dans les Instituts
voués aux oeuvres d'apostolat << l'action apostolique et bienfaisante ap-
partient à la natute même de la vie religieuse »> ( L L ), cette action ne
saurait être la fin première de la profession religieuse. Par ailleurs, le

4.8 Page 38

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-38-
même apostolat pourrait être parfaitement accompli sans la consécration
conférée par l'état religieux, bien que cette consécfation fuisse et même
doive contribuer, chez celui qui s'y est engagé, à se livrer à l'apostolat
d'une manière plus parfaite.
S'il est donc opportun de renouveler la vie religieuse dans ses mo-
yens et ses formes de réalisation, cela ne signifie nullement qu'il faille
changer la substance même de la profession religieuse, ni en amoindrir
les exigences: les jeunes qui, de nos jours, sont appelés par Dieu àl'état
religieux, ne sont pas moins désireux, bien au conttaire, d'accomplit
cette vocation dans toutes ses exigences, pourvu qu'elles soient authen-
tiques.
3
dite,
I-'EspCriet-pSeanidnat nnt',aecnesdseéhdoerssudseciltaer vdoacnastiIo'Engrliesleig,ietuosuet
proprement
particulière-
ment ces derniers temps, de nombreux Instituts dont les membres,
liés ou non par des engagements sacrés, entendent mener la vie com-
mune et mettre en pratique les conseils évangéliques, en vuè de s'adon-
ner à diverses activités apostoliques ou charitables. L'Eglise a sanction-
et reconnu I'authenticité de ces difiérentes formes de vie, mais celles-
ci ne sont pas l'état religieux, bien qu'elle lui aient été le plus souvent
assimilées, jusqu'à un certain point, en ce qui concerne la législation
canonique. Les normes et directirles contenues dans la présente Instru-
ction concernent directement les Instituts religieux proprement dim.
Cependant, les autres Instituts pourront librement s'en inspirer pour
ce qui concerne l'organisation de la formation de leurs membres d'une
manière mieux adaptée à la nature de leurs activités.
sugg4éré-es
Les facultés concedées par la présente Instruction
par un certain nombre de constatations qu'il convient
ont été
d'expo-
ser brièvement.
Une authentique formation à la vie religieuse apparult de nos jours
devoir être davantage progressive et prolongée durant un certain nombre
d'années. Elle doit embrasser à la fois le temps du noviciat et les années
qui suiveront le premier engagement temporaire. Dans ce cycle de forma-
tion, le noviciat doit conserver son rôle irremplaçable et privilégié de
première initiation à la vie religieuse. Ce but ne saurait être atteint que

4.9 Page 39

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-39-
si le futur novice possède un minimum de préparation humaine et spi-
rituelle qu'il conviendta, non seulement de contrôler, mais, bien souvent,
de compléter
En efiet, le noviciat doit se situer pour chaque candidat au moment
celui-ci, ayant pris conscience de l'appel de Dieu, est parvenu à un
degré de maturité humaine et spirituelle qui lui permette de répondre
à cet appel avec une responsabilité et une liberté suffisantes. Il ne saurait
y avoir d'entrée dans la vie religieuse sans qu'un tel choix ait été libre-
ment fait, avec I'acceptation des ruptures qu'il comporte. Cette premiè-
re décision n'exige cependant pas nécessairement que le candidat soit en
état de réaliser immédiatement toutes les obligations que lui imposent
la vie religieuse ou les oeuvres de I'Institut, mais il doit être jugé capable
d'y parvenir progressivement. La plupart des dificultés rencontrées de
nos jours dans la formation des novices proviennenf du fait que ceux-
ci ne possédaient pas, au moment de leur admission au noviciat, ce
minimum de maturité nécessaire.
Une préparation à l'entrée au noviciat s'avère donc de plus en plus
nécessarie à mesure que le monde est moins imprégné de christianisme.
Une progressive adaptation spirituelle et psychologique se tévèle, en
efiet, indispensable dans la majotité des cas, pour préparer certaines
ruptures avec le milieu de vie et même avec des habirudes mondaines.
Les jeunes d'aujourd'hui, qui se sentent attirés par la vie religieuse, ne
cherchent pas une vie de facilité et leur soif d'absolu est grande, mais
leur vie de foi reposera souvent sur des connaissances doctrinales élé-
mentaires, en décalage avec le développement de leurs connaissances
profanes.
En conséquence, tous les Instituts, même ceux dont le cycle de
formation ne comporte pas de postulat, doivent attacher une grande
importance à cette préparation à l'entrée au noviciat. Dans les Instituts
possédant des écoles apostoliques, séminaires ou collèges, des candidats
à la vie religieuse passent directement au noviciat. Il parait opportun
de se demander s'il convient de continuer cette manière de faire, ou
s'il ne serait pas préférable, pour une meilleure préparation à un choix
pleinement responsable de la vie reügieuse, de faire précéder l'admission
au noviciat d'une convenable période de probation susceptible d'aidet

4.10 Page 40

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40
à la maturité humaine et afiective du candidat. Par ailleurs, tout en
reconnaissant que les problèmes peuvent se poser de manière assez dif-
férente suivant les pays, il faut cependant admettre que l'âge requis
pour l'admission au noviciat devrait être sensiblement plus élevé qu'au-
trefois.
app5aru-
Dans
que la
les Instituts consacrés aux oeuvres apostoliques il est
formation du noviciat pourrait davantage tenir compte
de la nécessité de préparer les novices, dès le début et d'une manière
plus directe, au genre de vie ou aux activités de leur Institut qui'doivent
être Ies leurs dans l'avenir, et de leur apprendre ainsi à réaliser progres-
sivement en leut vie les conditions de cette harmonieuse unité qui doit
exister entre la contemplation et I'action apostolique, unité qui est une
des valeurs fondamentales de ces Instituts. La réalisation de cette unité
suppose une juste conception des réalités de la vie surnaturelle et des
voies qui mènent à un approfondissement de l'union à Dieu dans I'unité
d'un même amour surnaturel pour Dieu et pour les hommes, s'exprimant
tantôt dans la solitude d'un commerce intime avec le Seigneur, tantôt
dans un don généreux aux activités apostoliques. Il convient d'appren-
dre aux jeunes religieux que cette unité tant désirée, et à laquelle aspire
toute vie pour être pleinement épanouie, ne saurait se réaliser au niveau
même des activités, ni d'ordinaire être psychologiquement ressentie, car
elle réside dans la charité divine qui est le lien de la perfection et
dépasse tout sens.
La poursuite d'une telle unité, qui ne saurait être atteinte sans un
Iong cheminement de dépouillement, ni sans un eflort persévérant de
puritcation de l'intention dans l'action,'exige qu'on garde fidèlement
cette loi de toute vie spirituelle en ces fnsdtuts, qui consiste à étabhr,
dans le cours de sa vie, une alternance convenable entre des temps
réservés à la solitude avec Dieu et des temps consacrés aux diverses
activités et aux relations humaines qu'elles entraînent.
C'est donc en vue de permettre aux novices, tout en faisant l'expé-
rience de certaines activités propres à leur Institut, de découvrir l'impor-
tance de cette loi et de commencer d'en prendre l'habitude, qu'il a paru
utile de laisser aux Instituts qui le jugeraient opportun, la possibilité

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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-41 -
d'introduire dans le cours du noviciat, des stages ou périodes d'expé-
rimentation en rapport avec les activités et le genre de vie de leur
Institut.
Il importe de souligner que ces stages, qui viennent s,intégrer dans
la formation du noviciat, n'ont pas pour but de donner aux novices
cette fotmation technique ou professionelle requise par certaines activités
apostoliques, formarion qui leur sera donnée plus tard, mais bien de
contribuer, au sein même de ces activités, à leur faire mieux découvrir
les exigences de leur vocation de religieux et comment ils doivent y
demeurer fermement fidèles.
En efiet, Lace à la diversité des activités apostoliques qui s,offrent
à eux, que les religieux n'oublient pas que, à I'encontre des Instituts
séculiers, dont l'activité spécifique s'exerce par les moyens du monde
ou dans des tâches temporelles, ils doivent avant tout, selon les ensei-
gnements mêmes du Concile, êre au sein de l'Eglise et d,une manière
toute particulière, les témoins du christ: << Les religieux doivent tendre
de tout leur eflort à ce que, par eux, de plus en plus parfaitement et
réellement, l'Eglise manifeste Ie christ aux Êdèles'comme aux infidèles:
soit dans sa contemplation sur la montagne, soit dans son annonce du
Royaume de Dieu aux foules, soit encore quand il guérit les malades
et les infirmes et convertit les pécheurs à une vie féconde, quand il
bénit les enfants et répand sur tous ses bienfaits, accomplissant en tout
cela dans I'obéissance, la volonté du Père I'envoya ,, (12).
Les dons sonr divers. Que chacun demeure ferme dans la vocation
à laquelle il a été appelé: autre esr la mission de ceux qui ont été
appelés à |'état religieux daàs l'Eglise, aute Ia mission des Instituts
séculiers, autre enfin la mission temporelle et apostolique des larques,
qui ne se sont pas consacrés à Dieu d'une manière particulière dans
un Institut.
C'est dans une telle perspective de sa vocation que celui qui est
appelé par Dieu à l'état religieux doit comprendre Ie sens de la forma-
tion qu'il commence de recevoir au noviciat.
C'est pourquoi la nature et la valeur éducative de ces stages ainsi
que l'opportunité de les introduire dans le cours du noüciat, devront
être appréciées diIléremment suivant qu'il s'agit de congrégations

5.2 Page 42

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-42-
d'hommes ou de femmes, d'Institut voués à la conæmplation ou à
I'apostolat.
- Par
Iib..té
ailleurs, l,efficacité de
et de souplesse plus
cette formation donnée dans un climat de
grandes, dépendra aussi davantage de la
fermeté et de la sagesse de Ia direction donnée par le Maître des novices,
et par tous ceux qui, après le noviciat, aufont à contribuer à la formation
d., ;",ro", religieux. Il est utile de rappeler aussi f importance du rôle
joué, dans ,rn. t.11" formation, par l'ambiance de générosité d'une
communauté fervente et unie, au sein de laquelle les jeunes religieux
seront en mesure d'apprendre par l'expérience la valeur de l'entraide
fraternelle comme facteur de progrès et de persévérance dans leur
vocation.
gres6siv-e
C'est pour répondre à ce
que s'est posée la question
même besoin d'une formation pro'
de la prolongation de la période de
f,robation- des engagemenrs remporaires qui précèdent l'émission des
uo"u* perpétuels et celle du remplacement des voeux temporaires par
d.,
d'un autfe genre ou bien faire précéder ces voeux
temp"onra!uirges.-epnartsde tels engagements.
il .onvi.nt en efiet, qu'au moment de prononcer ses voeux perpé-
tuels, le religieux soit parvenu au degré de maturité spirituelle requis
pour que l'état religieux, dans lequel il va s'engager définitivement,
puisse être véritablement pour lui un moyen de perfection et de plus
grrnd. chanté, et non un fardeau trop lourd à porter. Néanmoins si,
en certains cas, la prolongation de Ia probation temporaire peut favoriser
cette maturation, en d'autres cas, elle peut comporter des inconvénients
qu'il convient de signaler. car le fait de demeurer trop longtemps dans
un état d,incertirude n'est pas toujours un facteur de matura1on, el
cette situation peut même favoriser chez certains une tendance à I'in-
stabfité. I1 faut ajoutef que, dans les cas de non-admission à la profes-
sion perpétuelle, le retouf à la vie laique entraînefa souvent des problè-
mes de réadaptation d'autant plus douloure,lx st .lificiles que le temps
passé dans les engagements temporaires aura été plus long' Les Supé-
rieurs doivent donc prendre conscience de la responsabilité qui est la
leur en ce domaine, et ne pâs remettfe jusqu'au dernier moment gne
décision qui aurait pu et être prise plus tôt.

5.3 Page 43

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-4)_
de
r7em-placLear
décision d'user de la faculté concédée par cette Instruction
les voeux temporaires par un engagement d'une autre na-
ture, ne saurait être prise par un Institut sans qu'aient été clairement
entrevus et pesés les motifs et Ia nature de ce changement.
Il ne saurait être question de remettre en cause l,importance, pour
celui qui a entendu I'appel de Jésus à tout quitter pour le suivre, de
répondre généreusement et de tout coeur à cet appel dès le début de
sa vie religieuse: I'émission des voeux temporaires répond pafi.aite-
ment à cette exigence. Tout en retenant Ie caractère d,une probation
par le f.ut qu'elle esr temporaire, l'émission des premiers voeux engage
le candidat dans la consécration propre à 7'état religieux.
Cependant la préparution aux voeux perpétuels peut aussi se faire
sans l'émission de voeux temporaires. En efiet, on peut constater aujour-
d'hui plus fréquemment qu'hier que des novices terminent leuf noviciat
sans avoir acquis la maturité religieuse sufisante pour se lier immédia-
tement par les voeux religieux, sans qu'on puisse cependant mettre en
doute, ni leur générosité, ni I'authenticité de leur vocation à l,état reli-
gieux. Cette hésitation à prononcer des voeux s,accompagne souvent
de la conscience très grande qu'ils ont des exigences et de l,importance
de la profession religieuse perpétuelle à laquelle ils aspirent et désirent
se préparer. C'est ainsi qu'il a paru souhaitable à certains fnstituts, que
les novices terminant leur noviciat puissent se lier par un engagement
temporaire, correspondant davantage au double désir qu,ils ont de se
lier à Dieu et à l'Institut et de s'engager à une préparation plus complè-
te à Ia profession perpétuelle.
Quelle que soit la forme que prendra cet engagement, la tdelité à
une authentique vocation religieuse semble exiger que le lien tempo-
raire porte d'une certaine manière sur les exigences mêmes des trois
conseils évangéliques, er soit ainsi déjà tout orienté vers I'unique pro-
fession perpétuelle dont il doit être comme l'apprentissage et la pré-
paration.
- 8 Que celui qui s'engage à marcher à la suite du Christ dans
la vie religieuse se rappelle la parole du Seigneur: << Quiconque a mis
la main à la charrue et regarde en ardère est impropre au Royaume de

5.4 Page 44

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-44-
Dieu (Luc.9,62). Cependant, les difficultés psychologiques et afiecti-
ves, rencontrées par certains dans leur adaptation progressive à la vie
religieuse, ne sont pas toujours résolues à la sortie du noviciat, sans que,
dans tous les cas, on puisse mettre prudemment en doute la possibiüté
d'une vocation authentique. En bien des cas la permission d'absence
prévue par le droit pourra fournir à ces sujets la possibilité de résoudre
leurs difficultés. Cependant, en d'autres cas plus rlificiles, cette sclution
ne séra pas sufisante. Les Supérieurs pourront alors proposer à de tels
sujets un retour au siècle se réservant ensuite d'utiliser, s'il en est
besoin, la fao..Jté que leur concède l'article 38.
9
ment
r-épaUrtniee
formation religieuse, davantage
sur les différentes étapes de la
progressive et judicieuse-
vie d'un jeune religieux,
doit trouver son achèvement dans une sérieuse préparation aux voeux
perpétuels. Il est en efiet souhaitable que cet acte unique et essentiel
de la consécration perpétuelle d'un religieux à Dieu, soit précédé d'une
préparation suffisamment longue, passée dans la retraite et la prière, pré'
paration qui serait ainsi comme un second noviciat.
II - Norntes spéciales
La Sacrée Congrégation pour les Religieux et les Instituts séculiers,
dans le but de favoriser les expériences nécessaires ou utiles qui facili-
teront la rénovation de la formation à la vie religieuse, a examiné toute
la question dans les assemblées plénières des 25 et 26 Jûn 1968 et,
après en avoir déféré au Souverain Pontife Paul VI, a reçu mandat
d'établir et de publier, par la présente Instruction, les normes qui
suivent:
esse1n0tie-lles:I.leLnaovfoicrimataetito]na
à la vie religieuse compoite deux étapes
période de probation, qui suit le noviciat,
d'une durée plus ou moins longue selon les Instituts pendant laquelle
les membres sont liés par des voeux ou autres engagements temporaires.
IL Une probation préalable, de durée variable, obligatoire en cer-
tains Instituts sous le nom de postulat, précède habituellement l'admis-
sion au noviciat.

5.5 Page 45

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-45-
11
porter
u- n
I. Cette probation préalable a pour but, non seulement de
premier jugement sur les aptitudes et la vocation du candidat,
mais aussi de vérifier le niveau de ses connaissances religieuses et, au
besoin, de les compléter dans la mesure jugée nécessaire; enf,n de per-
mettre une transition progressive de la vie du siècle à la vie du noviciat.
IL Durant ce temps de probation, on devra en particulier s'assurer
que le candidat à la vie religieuse possède les éléments de maturité
humaine et afiective tels qu'ils laissent espérer qu'il est capable du
choix de l'état religieux et qu'il pourra, dans la vie religieuse et en
particulier au noviciat, continuer à progresser vèrs une maturité plus
complète.
IIL Si dans certains cas plus dificiles, le Supérieur estime, avec le
libre accord du sujet, devoir recourir aux conseils d'un médecin psycho-
logue vraiment compétent, prudent et estimé pour ses principes mo-
raux, il est souhaitable, pour que cet examen soit pleinement efEcace,
qu'il ait lieu après un temps notable de probation, afin de permettre au
spécialiste de donner son avis après expérience.
vert1u2d-u
L Dans les Instituts oir le postulat est obligatoire soit en
droit commun, soit en vertu des Constitutions, le Chapite
général pourra s'inspirer des normes de la présente Instruction pour
mieux adapter le temps du postulat aux exigences d'une meilleure pré-
paration au noviciat.
II. Dans les autres fnstituts, il appartient au Chapitre général de
définir la nature et la durée de cette probation préalable, qui pourra être
variable suivant les candidats. Cependant, pour être eficace, cette proba-
tion ne saurait être trop courte, sans toutefois dépasser habituellement
la durée de deux ans.
IIL il est préférable que cette probation n'ait pas üeu dans la
maison du noviciat. Il pourra même être utile qu'elle ait lieu, en tout
ou en partie, en dehors d'une maison de l'Institut.
IV. Durant le temps de cette probation préalable, même si elle a lieu
au dehors, les candidats seront placés sous la direction de religieux
qualifiés, et une sufisante collaboration devra exister entre ces derniers
et le Maîre des novices, en vue d'assurer la continuité de la formation.

5.6 Page 46

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-46-
que 1s3oit-la
I. La vie religieuse débute
fin particulière de l'Institut,
par le
a pour
noviciat. Celui-ci, quelle
but principal d'initier le
novice aux exigences essentielles de la vie religieuse, ainsi qu'à la mise
en pratique, en vue d'une charité plus parfaite, des conseils évangéli-
ques de chasteté, de pauvreté et d'obéissance, auxquels il devra un jour
s'engager << par des voeux ou autres liens sacrés assimilés aux voeux
selon leur nature propre » ( 13 ).
II. Dans les Instituts où << l'action apostolique et bienfaisante ap-
partient à la nature même de la vie religieuse »> ( 14 ) , les novices devront
aussi être progressivement formés à se livrer aux activités en rapport
avec la fin de leur Institut, tout en réalisant cette union intime avec
le Christ, d'où doit dériver toute leur activité apostolique (15).
miss1io4n-au
Les Supérieurs qui ont la responsabilité de prononcer l'ad-
noviciat veilleront à n'admettre que les candidats présentant
les aptitudes et les éléments de maturité jugés nécessaires pour s'enga'
ger dans la vie religieuse telle qu'elle est menée dans l'Institut.
15
maison
-réguIl.ièrLeemennot vdicéisaigtnpéoe uàrcêettreefievta. lide
doit
avoir
lieu
dans
une
II. Il doit être accompli au sein d'une communauté, ou bien du
groupe des novices, fraternellement unis sous la direction du Maître
des novices. Les conditions de vie et la nature des activités et des
travaux du noviciat devront avoir été déterminées de manière à favori-
ser la formation des novices.
III. Cette formation consiste principalement, conformément aux
enseignements du Seigneur dans I'Ev-angile et aux exigences de la fin
particulière et de la spiritualité de l'Institut, à initier progressivement
les novices: au détachement de tout ce qui n'est pas en raPport avec le
Royaume de Dieu, à la pratique de l'humilité et de I'obéissance, à la
pauvreté, à la prière, à l'union habiruelle avec Dieu dans le disponibilité
a I'Esprit-Saint, entn à s'enuaider spirituellement dans une charité fran-
che et ouverte.
IV. Le noviciat comportera aussi I'étude et la méditation de I'Ecri-
ture Sainte, la formation doctrinale et spirituelle indispensable au
développement d'une vie surnaturelle d'union à Dieu et àla compréhen-

5.7 Page 47

▲back to top
-47 -
sion de l'état religieux, enfin une initiation à la vie liturgique et à la spi-
dtualité de l'Institut.
Sain1t-6Si-ège;I.il
L'établissement
appartient au
d'un noviciat n'exige
Supérieur général, du
pas I'autorisation
consentemenr de
du
son
conseil et selon les normes des Constitutions, d'établir ou d'autoriser
l'établissement d'un noviciat, d'en déterminer les modalités particulières
quant aux conditions de vie et d'en fixer le siège dans une maison de
l'Institut.
II. Pour mieux répondre à certaines exigences de la formation des
novices, le Supérieur général peut autoriser la communauté du noviciat
à se transporter, durant certaines périodes, dans une autre résidence
désignée par lui.
cons1e7nt-emeLnotrsdqeuesolan
necessité s'en fera
conseil et après
sentir
avoir
le Supérieur général, du
pris l'avis du Supérieur
provincial, peut autoriser l'établissement de plusieurs noviciats dans la
même province.
dans18la-forEmtaatniot ndodnenséenol'vimicpeosr,talencSeupdéurireôuler
joué par la vie
général devra,
commune
lorsque le
nombre des novices ne saurait à lui seul permettre de constituer une
vraie communauté, établir si possible le noviciat auprès d'une commu-
nauté de I'Institut susceptible de favoriser la formation de ce petit
groupe de novices.
est
1co9n-cédéPeouarudSeuspcéarsiepuarrtgicéunléietarsl,
et à titre exceptionnel, la
du consentement de son
faculté
conseil,
d'autoriser un candidat à efiectuer validement son noviciat dans une
maison de I'Institut autre que celle du noviciat, mais sous la respon-
sabilité d'un religieux éprouvé faisant fonction de Maitre des novices.
perm2e0tt-re
Pour une cause qu'il estime juste, le Supérieur majeur peut
que l'émission de la première profession ait lieu hors de la
maison du noviciat.
valid2elm-ent
Le noviciat tel qu'il vient
accompli, s'étendre sur une
d'être défini, doit, pour
durée de douze mois.
être

5.8 Page 48

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-48-
ciat2q2u-i,
I. Les absences de la communauté et
en une ou plusiers fois, dépasseraient
de la
ffois
maison du novi-
mois, rendent le
noviciat invalide.
II. Pour les absences inférieures à trois mois, il appartient au
jugement des Supérieurs majeurs, avec l'avis du Maître des novices, de
décider dans chaque cas particulier, et compte tenu des motifs de l'ab-
sence, s'il convient ou non de compenser en efgeant une prolongation
du noviciat et de déterminer la durée de cette prolungation. Les Con-
stitutions de I'Institut peuvent aussi réglementer cette matière.
deu2x3tie-rs
I. Le Chapitre général peut, à
des suffrages, décider d'intégter
la majorité d'au moins les
dans la formation du novi-
ciat, à titre d'expérience, un ou plusieurs stages comportant des acti-
vités en rapport avec le caractère de l'Institut et en dehors de la maison
du noviciat, dans la mesure où, au jugement du Maltre des novices,
et avec le consentement du Supédeur majeur, ce ou ces stages appa-
raîtraient utiles à la formation.
IL Ces stages de formation peuvent concerner un ou plusieurs no-
vices ou même I'ensemble de la communauté du noviciat. Quand cela
sera possible, les novices effectueront ces stages par groupe.
III. Durant les stages, les novices demeurent sous la tesponsabilité
du Maître des novices.
24
dehors
-de
L
la
La durée
maison du
totale des stages effectués par un novice
noviciat viendra s'ajouter aux douze mois
en
de
présence requis par I'article 21 pour la validité de celui-ci sans que la
durée totale du noviciat ainsi élargi puisse dépasser deux ans.
II. Ces stages ne pourront intervenir qu'après au moins trois mois
de présence au noviciat et seront tépartis de telle sorte que le novice
fasse au moins un séjour de six mois continus au noviciat et qu'il y
retourne au moins un mois avant l'émission des premiers voeux ou
engagements temporaires.
III. Dans le cas les Supérieurs estimeraient nécessaire à la
formation d'un novice, que celui-ci efiectue un stage préalablement aux
trois mois de présence requis dès le début du noviciat, ce stage pourrait

5.9 Page 49

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-49-
avoir lieu comme une probation, et le noviciat ne commencerait qu'en-
suite.
25
pourra
-variIe.r
La nature
suivantla
des stages en dehors de la maison du noviciat
frn des Instituts et la nature de leurs activités.
Cependant ils devront rouiours être conçus et réalisés en vue de la
formation du novice, ou en certains cas afin d'éprouver ses aptitudes à
la forme de vie de,l'Institut. En plus d'une préparation progressive aux
activités apostoliques de l'Institut, ces stages pourront avoir aussi pour
but de faire découvrir au novice certains aspects concrets de la pauvreté
ou de la vie de travail, de contribuer à la formation du caractère, à une
meilleure connaissance des hommes, à I'afiermissement de la volonté et
au développement de la responsabilité personnelle, enfin d'être l,occasion
d'un effort de fidélité à l'union à Dieu dans un contexte de vie active.
II. Cette alternance entre des périodes d'activité et des périodes de
retraite consacrées à Ia prière, à la méditation ou à l,étude, qui marquera
ainsi la formation des novices, devra inciter à y demeurer fidèles au cours
de leur vie religieuse. Il seiait même souhaitable que de telles périodes
de retraite puissent être régulièrement prévues durant les années de
f,ormation précédant la profession perpétuelle.
26
que la
p-remLieèrSe uppréorfieesusriomnapjeuuisr speeêurt,epaonutricuipnéee,iumstaeiscanuosne,apue-drmelàettdfee
quinze jours.
Inst2it7uts-
Sauf si les Constitutions en disposent autrement, dans
comportant des noviciats différents suivant les catégories
les
de
religieux, le noviciat eflectué pour une catégorie est valable pour l,autre.
Il appartient aux Constitutions de fixer, éventuellement, les conditions
auxquelles se ferait ce passage d'une catégorie à l'autre.
d'un2e8vi-e
La natuge et la finalité du noviciat ainsi que les exigences
commune particulièrement étroite entre les novices demandent
une certaine séparation du groupe des novices par rapport aux autres
membres de I'Institut. Cependant, les novices pourront avoir, au juge-
ment du Maîrre des novices, des relations avec les autres communautés
4

5.10 Page 50

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-50-
et avec les religieux de I'Institut. Il appartient donc au Chapitre gén&al
de définir, en fonction de chaque Institut et suivant les circonstances
particulières, la nature des rapports que les novices peuvent avoir avec
les autres membres de l'Institut'
pend2a9n-t
le
L Le Chapitre général peut permettre ou tendre obligatoire,
noviciat, certaines études utiles à la formation des novicês.
Les études doctrinales devront être mises au service d'une connaissance
amoureuse de Dieu et de I'approfondissement de la vie de foi'
II. Durant le temps du noviciat prescrit par le n. 2L demeurent
exÇIuses toutes études, même théologiques et philosophiques, qui serai-
ent faites pour préparer I'obtention de diplômes ou en vue d'une forma-
tion professionnelle.
ron)tOso-us
Tous les emplois ou travaux confiés
la responsabilité et la direction du
à des novices s'efiectue-
Maltre des novices qui
peut cependant se faire aider pat des personnes compétentes. Dans ces
di#(1sn1s emplois on devra rechercher la formation des novices et non
l'intérêt de la Societé.
pério3dtes-
L
des
Dans la direction de ses novices, en particulier
activités de probation, le Maltre des novices
durant les
s'inspirera
de cet enseignement si clairement énoncé par le Concile du Vatican II:
<< S'ils veulent répondre âvant tout à leur vocation de suivre le Christ
et de le servir Lui-même dans ses membres, il faut que leur activité
apostolique dérive de leur union intime avec lui » (16)' << Il importe
que les membres de tout Institut, ne cherchant avaît tout que Dieu
seul, unissent la contemplation par laquelle ils adhèrent à de coeur
et d'esprit, et I'amour apostolique par lequel ils s'efforcent de s'associer
à I'oeuvre de la Rédemption et d'étendre la Royaume de Dieu » ( 17 ).
II. Dans ce but il devra enseignet à ses novices:
1 ) à rechercher en toute chose, dans les activités de I'apostolat
ou le service des hommes cofitme dans les moments consacrés à la prière
ou à l'étude silencieuse, la pureté de l'intention et l'unité de la charité
envers Dieu et envers les hommes;
2 ) lorsque les activités apostoliques de leur Institut les amènent

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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-5L-
à se mêler aux affaires humaines,.à user de ce monde comme s'ils n'en
usaient pas;
3 ) à découvtit leurs Iimites dans l'action, sans se décourager, et
à prendre en main la direction de leur propre vie, sachant que nul ne
peut se donner vraiment à Dieu et à ses frères sans d'abord se posséder
soi-même dans I'humilité;
4 ) à réaliser dans leui vie, avec une volonté ferme et pleine
d'initiative et en conformité avec les exigences de la vocation de leur
Institut voué à I'apostolat, l'équilibre indispensable sur le plan humain
comme sur le plan spirituel, entre des temps consacrés à l'apostolat et
au service des hommes et des temps plus ou moins prolongés consacrés,
dans la solitude ou en communauté, à la prière et à la lecture méditée
de la Parole de Dieu;
5 ) dans la fidélité à ce rythme essentiel de toute vie consacrée
dans ce genre d'Institut, à établir progressivement leur coeur dans
l'union à Dieu et la paix de l'accomplissement de la volonté divine,
dont ils auront appris à découvrir les exigences dans le devoir d'état et
les sollicitations particulières de la justice ou de la charité.
)2
rieurs,
l- e
I. L'unité
Maître des
de coeut et d'esprit doit régner intre les
novices et les novices. Cette unité, fruit
Supé-
d'une
authentique charité, est nécessaire à la formation des religieux.
IL Les Supérieurs et le Maître des novices devront toujours faire
preuve, à l'égard des novices, de simplicité évangélique, d'amitié com-
préhensive et de respect de leur personalité, afin d'obtenir le dimat de
confiance, de docilité et d'ouverture grâce auquel le Maître des novices
sera capable d'orienter leur générosité vers un don d'eux-mêmes au
Seigneur dans la foi, et de leur faire progressivement découvrir, par la
parole et par l'exemple, dans le mystère du Christ crucifié, les exigences
d'une véritable obéissance religieuse.
Le Maître des novices leur apprendra « la ôollaboration par une
obéissance responsable et active, tant dans l'accomplissement de leur
tâche que dans les initiatives à prendre » (18).
dev3ro3nt-
Il appartient au
potter les novices
Chapitre général de déterminer l'habit que
et les autres candidats à la vie religieuse.

6.2 Page 52

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-52-
des3s4uf-irageLs,LdeécCidhearpidtree
général pourra, à une majorité
substituer dans I'Institut arD(
des deux tiers
voeux tempo-
raires, un engagement .d'une autre nature,. comme, par exemple, une
promesse faite à l'Institut.
II. Cet engagement sera pris à la fin du noviciat et pour la durée
de la période de probation qui s'étend jusqu'à la profession perpétueile
ou aux erlgagements sacrés qui en tiennent lieu dans certains Insti-
tuts (19). Cet engagement tempotaire pourra aussi être émis pour une
durée plus courte, et être renouvelé plusieurs {ois, ou bien encore être
suivi d'une émission de voeux temporaires.
déjà3s5u-r
la
I. Il
mise
est souhaitable
en pratique des
que
trois
cet engagement temporaire porte
conseils évangéliques, afin de con-
stituer une véritable préparation à la profession perpétuelle. Il importe,
en efiet, de maintenir I'unité de la formation à la vie religieuse. Celle-
ci, définitivement réalisée à la ptofession perpétuelle, doit, en effet,
commencer d'être mise en pratique et éptouvée pendant un temps
assez long.
II. La profession religieuse unique et perpétuelle prenant ainsi
toute sa signification, il convient qu'elle soit précedée d'une période de
préparation immédiate d'une certaine durée, constituant comme un
second noviciat, et dont il appartient au Chapitre géneral de déterminer
la durée et les modalités.
aura3p6o-ur
Quelle que soit
eflet de lier celui
la nature de cet
qui le prononce à
engagement
son Institut,
temporaire, il
et d'entraîner
l'obligation d'observer la Règle et les Constitutions et autres règle-
ments. Le Chapitre général devra définir les autres aspects et conséquen-
ces de cet engagement.
37
sidéré,
d-oit
I. Le Chapitre général,
déterminer la durée de
après avoir attentivement tout con
la période de voeux ou engagements
temporaires qui doit s'étendre de la fin du noviciat à l'émission des
voeux perpétuels. La durée de cette probation ne pourra être ni inférieu-
re à trois, ni supérieure à neuf ans, à compter d'une manièfe continue.
II. La prescription demeure d'émetme Ia profession perpétuelle
avantT^ réception des ordres majeurs.

6.3 Page 53

▲back to top
-53-
à
l'e3x8pi-ratioI.n
Lorsqu'un membre de I'Institut légitimement
d'une profession ou engagement temporaire,
sorti, soit
soit après
avoir été relevé de ces mêmes engagements, se présente à nouveau pour
y être admis, le Supérieur générd, peut, avec le consentement de son
conseil, I'admettre à nouveau, sans être obligé de lui faire recommencer
le noviciat.
II. Cependant le Supérieur général doit lui imposer un temps
d'épreuve. A l'issue de celle-ci, le candidat pourra être admis à pronon-
cer des voeux ou autres engagements temporaires pour une durée qui ne
pourra être inlérieute à un an, ni non plus inférieure à la durée de la
probation temporaire qui lui restait à accomplir avant les voeux perpé-
tuels lorsqu'il a quitté l'Institut. Mais le Supérieur peut aussi exiger un
temps d'épreuve plus long.
III - Règles d'application
Pour ce qui concerne I'exécution des présentes décisions on observe-
ra ce qui suit:
I. Les prescriptions du Droit commun demeurent valables, sauf
s'il y est dérogé pat les normes de la présente Instruction.
II. Les facultés concédées par cette Instruction ne peuvent en au-
cun cas être déléguées.
III. Sous le nom de << Supérieur général » il faut aussi entendre
l'Abbé ptésident d'une Congrégation monastique.
IV. Dans le cas le Supérieur général manque ou est légitimement
empêché, les mêmes facultés sont concédées à celui que les Constitu-
tions désignent pour le remplacer.
V. En ce qui regarde les Moniales consacrées à une vie uniquement
contemplative, des règles particulières devront être insérées dans les
Constitutions et soumises à l'approbation. Cependant, les normes édic-
tées aux articles 22,26 et 27 peuvent leur être appliquées.
VI. 1) Si le Chapitre général spécial prescrit par le Motu Proprio
<< Ecclesiae Sanctae » a déjà eu lieu, il appartient collégialement au
Supérieur général et à son Conseil, après avoir pesé le pour et le contre,

6.4 Page 54

▲back to top
-54-
de décider s'il convient de convoquer un Chapitre général pour déli-
bérer sur ces questions, ou s'il est préférable d'attendre pour le f.aire la
réunion du prochain Chapiue.
2) Au cas le Supérieur général et son Conseil, jugeraient trop
onéreuse ou impossible la convocation d'un nouveau Chapitre général,
et que, par ailleurs, I'application des facultés concédées par la présente
Instruction serait lugée nécessaire pour le bien de l'Institut, le Supérieur
général pourra décider collégialement avec son Conseil, de les mettre
toutes ou certaines d'entre elles en vigueur, à la condition d'avoir con-
sulté auparavant les auffes Supérieurs majeurs et leur Conseil et obtenu
le consentement des deux tiers d'entte eux. Ceux-ci auront à coeur de
consulter préalablement leurs sujets de voeux perpéruels. Dans les
fnstituts qui ne sont pas divisés en province, Ie Supérieur général doit
consulter les profès perpétuels et obtenir l'accord des deux tiers d'entre
eux.
VII. Ces normes, formulées à tiue d'expérimentation, entrent en
vigueur dès la publication de la présente Instruction.
Rome, le 6 janvier 1969, en la fête de l'Epiphanie de Notre-Seigneur.
H. Card. ANTONIUTTI
Prélet
x A. MAURO
ArcJrevêque titr:laire de Tagaste
Secrétaire
I Cfr. Const. dogm. Lurnen gentium, n. 43 ss.; Dæret. Perlectae caritatis.
2 Const. dogm. Lanen gentiurz, n. 44.
) Ibi, n. 45.
4 D&r- Perfectae caritatis, n. 18
5 Cft, M. P. Ecclesiae sanctae, II, n. 3.
6 Cfr. Décr. Perfectae caritatis, n. I ss.
7 Ibi, n. 2.
8 Const, dogm. Lanen gentiun, n. 44.
(e tbid.
(10)
(lt)
Cfr.
Ibi,
D&.
n. 8.
Pe/ectae
carttuüs,
n.
L4.
(12) Const. do'gm. Lanen gentiun, n. 46.
(11) Const. dogm. Lumen gentiun, n. 44.

6.5 Page 55

▲back to top
-55-
( 14) Décr. Perlectae caritatis, n. 8.
(15) Cft. ibid.
(16) Décr. Perlectae iaritatis, n.8.
(t7) Ibi, n. 5.
(LB) Ibi, n.14.
(19) Cfr. cî-dessus, n. 1.
2) Nouvelles normes pout le Chapitte provincial
Nous publions la requête adressée par le Recteur Maieur au Saint-
Siège en. uue de I'approbation des nouuelles norriles pour la composi-
tion du Chapitre prouincial ainsi que le rcscrit aaec sa réponse aftrna-
tioe, accordée par Ia Congrégation des Religieux et des Instituts Sécu-
liers (Ct. Atti del Consiglio Superiore, ru. 255).
DIREZIONE GENERALE OPERE DON BOSCO
Il Rettor Maggiore
Eminence,
Notre 19e Chapitre général, réuni en 1965, décida, comme il en
appert dans les Actes du dit Chapitre (Docurnent I, Chapitre II), ce
qui suit:
« Le Chapitre gén&al a examiné avec soin le ptoblème d'une com-
position plus largement représentative du Chapitre provincial. Après
une longue et sérieuse discussion, le Chapitre général émet le voeu
positif en faveur de cette large teprésentativité. Toutefois, devant les
nombreuses et graves difficultés pratiques et en raison des divergences
dans les solutions proposées, il reconnalt qu'une décision concrète n'est
pas possible immédiatement; et il décide que le Conseil supérieur étu-
die et fasse étudier le problème, de façon à pouvoir présenter à la
discussion et à l'évenruelle approbation du prochain Chapitre général
un plan précis pour la réalisation de ce voeu >>.
Conformément à cette résolution, le Conseil supérieur a confié l'étu-
de du problème à une Commission technique de composition largement
internationale.
Les conclusions de la Commission ont été soumises à un examen

6.6 Page 56

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56
attentif de la part du Conseil supérieur qui a été ainsi à même d'élabo-
rer un nouveau système d'élection pour la composition du Chapitre
provincial.
Il me semble opportun, en plein accord.avec les Membres de mon
Conseil, que la nouvelle formule puisse être appliquée pour les Chapi
tres provinciaux qui devront avoir lieu sous peu.
Ainsi le Chapitre général spécial pourra se prononcer non seule-
ment sur une formule mais sur une expérience concrète.
en
sEetsanatrtdicolnensé'9q9ueàcleOs2y,stjèemesodll'iéclietectidoen
s'écarte de nos Constitutions,
ce S. Dicastère la faculté et
l'autorisation nécessaires pour que les prochains Chap.itres provinciaux
puissent avoir une composition difiérente de celle qui est prévue par
les Constitutions en vigueur et qu'ils puissent répondre aux normes
dont nous donnons cijoint un double exemplaire.
Agréez, É,minence, de la part de la Congrégation Salésienne fes
voeux les plus fervents pour ta fête toute proche de NoëI. J'y joins
mes respectueuses salutations
D. Luigi Ricceri
.
Recteur Majear
A Son Em. le Card. Ildebrando ANTONIUTTI
Préfet de la S. Congrégation des Religieux et des Instituts Séculiers
ROMA
SACRA CONGREGATIO PRO RELIGIOSIS ET INSTITUTIS
SAECULARIBUS
Prot. N. »06/68
Beatissime Pater,
Rector Maior Societatis S. Francisci Salesii a Sanctitate Tua humiliter
implorat dispensationem ab aliquibus praescriptis Constitutionum, ut
Sodales maiorem participationem habere valeant in Capitulis Provin-
II cialibus ad mentem Concilii Oecumenici Vaticani celebrandis.
Et Deus, etc. ...
Vigore facultatum a Summo Pontifice tributarum, Sacra Congregatio

6.7 Page 57

▲back to top
-57-
pto Religiosis et Institutis Saecularibus, attentis expositis, annuit pro
gratia ivxta ea quae in annexis foliis exponuntur, servatis ceteris
servandis.
Contraris quibuslibet non obstantibus.
Datum Romae, die 20 Decembris 1968
D. Arut. Mauro
D. M. Hout,
a secr.
subs.
3) Renouvellement de la faculté accordée au Recteur Majeur pour
I'anticipation de I'ordination des sous-diacres et des diacres
SACRA CONGREGATIO PRO RELIGIOSIS ET INSTITUTIS
SAECULARIBUS
Prot. N. 12857-67
F. 5 34t
2tO
Beatissime Pater,
Rector Maior Societatis S. Francisci Salesii, archidiocesis Taurinen.,
a Sanctitate Tua humiliter implorat prorogationem rescripti diei 1g
Februarii 1967, N. L2857-67, quo concessa est facukas promovendi
subdiaconos ad diaconatum expleto tertio anno S. Theologiae, ed
diaconos ad Presbyteratum progrediente quarto anno, iisdem perduran-
tibus causis.
Et Deus, etc.
Vigore facultatum a Summo Pontifice concessarum, Sacra Congre-
gatio pro Religiosis et Institutis Saecularibus, attenris exposiris, benigne
annuit pro gtatia prorogationis enunciati indulti ad quinquennium,
servatis in reliquis illius forma er tenore.
Contrariis quisbuslibet non obstantibus.
Datum Romae, die 18 Octobris 1968.
Ant. Mauro
G. Boldac
a secr'

6.8 Page 58

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VI. MAGISTERE PONTIFICAL
1) Regard panoramique sur I'Eglise
Réponse du Saint-Père aurc uoeux du Sacré Collège des Cardinaax,
le 23 décembre 1968 (Oss. Rom., éd. franç. 3.1.1969).
La coutume Nous porte ensuite à donner, en cette occasion, un
regard gén&al sur le panorama de l'Eglise.
aduesmsSaiindNd'éoovnuéssn, eteemngeapnrdtasornteisctul'hlaieenurn,réeceuexqqueuit'vetalrliessteeastesdrimgeninilf'heiéur m-poaunaritnéIn'Eé-egldiseeents. eNNooeuulless
sentons résonner des accents et des jugements divers, non seulement
dans Ia presse qui a continué à s'occuper d'une manière et avec une
attention tout à fait spéciales, des événements ecdésiastiques, mais aussi
de la part des hommes qui sont directement les protagonistes de la vie
de l'Eglise et qui en sont plus que d'autres responsables.
Accents et jugements d'un optimisme presque sans réserve chez
certains: et si quelque allusion moins optimiste vient de leur fait, elle
concerne plutôt l'appréhension, excessive et sans fondement à leur
dire, les craintes, les prévisions inquiètes, le pessimisme donc, mani-
festé par les autres. Cela représente, selon I'avis des premiers les
- optimistes un vrai danger pour I'Eglise aujourd'hui: qui pourrait
- porter à mal évaluer et à chercher à étouIfer des ferments et des inqüé-
tudes qui sont des signes et une reprise de vitalité et qui sont plutôt
considérés avec sérénité et encouragés comme prémisses d'une purifi-
cation et d'une reprise de fotce de I'Eglise, parce que celle-ci arrive à
être plus pure et à mieux correspondre à ce que la volonté de son divin
Fondateur et la nécessité des temps exigent.
Emouuante et sincère fidélité au Successear de Pierre
Placé par le Christ, en tant que Successeur de Pierre, comme fonde'
ment visible et Pasteur universel de l'Eglise, Nous ne pouvons pas ne

6.9 Page 59

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59-
pas observer d'un oeil particulièrement vigilant et attentif sa vie er
son labeur, et Nous ne pouvons pas ne pas chercher à interpréter en
ceci les côtés positifs et, éventuellement, les négatifs: pour remercier
Dieu des premiers et pour Nous efforcer de les soutenir et de les pro-
mouvoir; pour examiner ce que, pour les négatifs, Nous pouvons et
devons faire, en union d'esprit, de coeur et de volonté avec Nos frères
dans l'épiscopat qui est responsable dans une si large mesure des destins
de l'Eglise.
Optimiste, alors, ou pessimiste dans Notre appréciation de la situa-
tion présente de I'Eglise et de sa vie dans I'année presque passée?
Nous vous dirons que, grâce à Dieu, il Nous semble pouvoir distin-
guer en elles une mesure de bien et d'espérance bien plus grande que
ce qui peut être considéré comme négatifs; et que, même pour ce négatif,
il est permis d'avoir une bonne confiance de reprise.
Ce qui Nous conduit à cela, c'est avant tout la conscience et l,expé-
rience de la fidelité résolue, consciente, inébranlable de la totalité
- Nous pouvons dire presque sans exception de Nos frères dans
- I'Episcopat à l'Eglise et à l'humble Successeur de Pierre et Vicaire du
Christ Seigneur: fidélité qui, manifestée er réaffirmée à des moments er
dans des situations qui ne sont pas faciles, donne à l'Eglise Ia tranquille
sécurité qui vient de l'union du Collège épiscopal avec son Chef.
- - La conscience, I'expériençg sn5uile de la ûdelité émouvante
et sincère de la majorité, vraiment très grande, de Nos tls unis à Nous
dans la grâce du sacerdoce ou dans celle des rachetés du Christ et parti-
cipants de sa Grâce et de ses promesses éternelles.
Ainsi Nous réconfortent les témoignages qui Nous parviennenr,
tépétés et encourageants, de toutes les parties du monde, spécialement
de celles qü, en raison de conditions extérieures, sont restées plus
séparées de Nous et où la religion et la liberté de I'Eglise so ,firenr en-
core de limitations et d'injustes restrictions: comme si celles-ci faisaient
plus vivement sentir la nécessité de I'union de coeur et de la communion
hiérarchique avec le centre de I'Eglise, rafiermissaient les liens de la
charité envers le Père et les frères et fortifiaient la volonté d'appartenir
à l'Egüse, dans la vie et dans la mort, dans chaque épreuve de la vie et
jusq'au sacrifice de celle-ci lorsqu'il amivera: à I'Eglise une, sainte, caüo-

6.10 Page 60

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-60
lique, basée sur le fondement apostolique et érlifiée sur le roc contre
lequel le Christ a garunti que, grâce à sa vertu rédemptrice, ne pourront
pas prévaloir les forces adverses.
Que
rares ni
de foi et
faut-il donc dire de
obscurs
crise de
d-iscipqluinief?ont
ces autres épisodés
parler d'une << crise
-
>>
et ils ne sont ni
dans I'Eglise: crise
Ferrne sollicitude pour la garde et la délense de la aérité
Nous ne voulons pas et Nous ne pouvons pas Nous livrer ici à un
examen approfondi des faits auxquels va cependant touiours Notre at-
tention de Pasteur et de Père: Nous sommes touiours ouvert à la com-
préhension sincère des embarras, des aspirations, des impatiences qui
peuvent prendre parfois les tons et les apparences presque de révolte et
de défi; et Nous sommes désireux d'y répondre de la meilleure manière
possible, mais en même temps soucieux comme de iuste de sauvegarder
le dépôt sacré de vérité et de règles qui a été confié à l'Eglise par son
Fondateur et que Nous devons conserver essentiellement intact, tel qu'il
Nous a été transmis, puis le présenter et l'appliquer de la manière qui
correspond aux nécessités du' monde d'aujourd'hui.
Certes, Nous ne pouvons pas taire la douleur que Nous cause la
vue de Nos intentions et de Nos paroles elles-mêmes parfois incomprises
ou déformées; et la crainte qu'un certain nombre hsulsu5gment re-
- streint, mais pour Nous trop élevé de Nos frls et, par eux' d'autres
- encore parmi les moins défendus et avisés, s'éloignent du droit chemin
et, attirés par l'amour de la nouveauté et du changement, risquent de
retenir comme adressées à eux les paroles de I'Apôtre: << Ils détourne-
ront l'oreille de la vérité pour se tourner vers les fables » (c+. 2
Tim 4,4).
Ceci, et non une vision craintive des choses, dicte Nore insistence
sur les sujets que Nous considérons comme fondamentaux pour I'ortho-
doxie doctrinale et la bonne organisation de la vie de l'Eglise, et qui
pour certains, malheuresement aussi des prêtres ou des persolrnes con-
sacrées à la perfection religieuse, semblent avoir perdu la netteté des
contours ou la sécurité dela vérité: soit iustement pour ce qui concerne

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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-6r-
l'enseignement de la foi, soit pour ce touche aux principes de ce que
l'on appelle la discipline ecclésiastique et qui n'est pas autre chose que
I'acceptation libre, volontaire et qui engage de ces rapports, récipro-
quement confiants et pleins d'égards enrre l'autorité {érivant d'un man-
dat divin et I'obéissance, indispensable à tous pour entrer dans le mystè-
re de celle du Christ; que le Christ lui-même a voulu ces éléments
essentiels, providentiels et caractéristiques de son Eglise et qui font
d'elle plus qu'une armée rigidement ordonnée, une grande, tendre famil.
Ie, un peuple immense et en même temps organiquement et hiérarchi-
quement assemblé, dans la diversité des offices et des fonctions, une
dans la commune responsabilité envers Dieu et les propres frères (cf.
1. Cor. 12,4-3L).
Il est en efiet évident que c'esr seulement si elle sait rester amou-
reuse de la vérité et unie comme son divin Fondateur la veut, que l,Eglise
pourra exercer à plein sa mission de lumière et de sanctification parrni
les hommes. Et elle pourra ofirir au monde une collaboration plus
précieuse à I'beuwe de la paix, de l'élévation humaine et du progrès,
à laquelle sa nature même de société d'amour semble l,appeler.
Réafirmation générale du << Cred.o » du Peuple de Dieu
Pour ces motifs, Nous n'avons pas pu Nous soustraire au devoir
de réaffirmer, en présence et au nom de l'Eglise entière comme un
Arnen solennel, en conclusion de l'Année de la Foi, célébrée en souvenir
du XIXème Centenaire du martyre des Apôtres Pierre et paul, le
Credo, tant Nôtre que du Peuple de Dieu.
C'est pour ces mêmes modfs et pour ne pas fruster I'invocation,
I'attente, le besoin du Peuple de Dieu, que Nous avons donner
Notre réponse de Pasteur de l'Eglise tout entière aux problèmes posés
à l'homme, au chrétien d'aujourd'hui, par l'ancienne question d,une
paternité responsable et d'une honnête régulation des naissances. Ré-
ponse longuement méditée parce que Nous avons voulu que soient
scrupuleusement examinées les nouvelles argumentations et objections
contre le constant et commun enseignement de l'Eglise, qui Nous est
apparu de nouveau dans sa sévère mais en même temps sereine certitude.

7.2 Page 62

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-62-
L'Encyclique i Hu*nno, aitae »» et ses préuoyufttes conséqaences
Nous n'ignorons pas les difiérentes réactions provoquées par Noffe
déclaration. Nous avons pris note de toutes, avec le respect que Nous
portons à tous et avec I'intention de ne pas laisser manquer, lorsque le
moment sera venu, les réponses qui paraîtront nécessaites, spéciale-
ment sur le plan des préoccupations pastorales. Mais jusqu'à présent
Nous avons confiance que Notre enseignement sera âccueilli 2vsç un
pur esprit de foi, sera médité dans une large et sereine réflexion, sera
reconnu comme conforme à la coutume et au sentiment chrétien, sera
reçu comme protection prévoyante de I'honnêteté et de la dignité de
l'amour, sera compris comme un apprentissage de la moralité supérieure
et de la sincère spiritualité de. la vie conjugale, sera pratiqué comme
un ren{orcement de I'Institution familiale et de la santé sociale et sera
béni par les récompenses qui rendent la vie ptésente vertueuse et heu-
reuse et préparent celles de la vie future.
Le soin de la sainte Eglise de Dieu qui, même s'il est aimé et con'
fiant, ne cesse pas d'être lourd pour Nos humbles forces-, Nous porte à
compter toujours davantage sur l'aide précieuse et la collaboration non
seulement _du Sacré Collège et des organismes de Notte Curie mais
aussi, et aéi.rellement d'une manière spéciale, de Nos frères dans l'épi
scopat répandus dans le monde et occupés au service des divers diocèses.
2) L'idêal de Ia perfection religieuse à l'heute présente
Allocution du Saint-Père aax Mernbres des Cbapitres Généraux
des Bénédictins Oliaétains, des Pères du Sairut-Esprit et des Frères
Maristes, le 17 nouembre L968 (Oss. Rom', éd. franç. L1-12- ltoaem-
bre L969).
Chers Fils,
Un horaire malheureusement très chargé Nous prive du plaisir de
recevoir séparément les membres des Chapitres Généraux de chacune
de vos trois Congrégations. Mais n'êtes-vous pas tous animés par un
même idéal, celui de la perfection religieuse? Et si vos trois familles
- Bénédictins Olivétains, Père du Saint-Esprit, Frères Maristes des

7.3 Page 63

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_63_
pErcéocliesm-entsopnout ractuveislelermleeunrtsrCéuonnisetsituetnionCshappairttriecuGlièérneésraàl,lanl'uemst-cere
pas
de
cet unique idéal, compte tenu des conditions présentes de la vie de
llEglise? Vous permettrez donc que Nous retenions ce facteur cofirmun
pour y puiser le thème des brèves paroles de bienvenue et d'encoura-
gement que Nous désirons vous adresser.
Renoncement et amoar
Vous êtes des religieux. Vous voulez être d'authentiques religieux.
Dans la vaste mutation de la société à laquelle nous assistons aujour-
d'hui, il est plus important que jamais de s'interroger sur ce qui est
essentiel et irremplaçable dans le genre de vie que vous avez embrassé,
et sur ce qui peut ou doit changer selon les cifconstances des temps et
des lieux.
Qu'est-ce donc, d'abord, qui ne doit pas changer? Qu'est-ce qui
caractérise une véritable et authentique vie religieuse, en tous temps
et en tous lieux? Ce sont les deux directives fondamentales proposées
par le Christ dans I'Evangile à ceux qui veulent le suivre de plus près;
deux directives qui s'expriment en deux mots très simples, mais lourds
de contenu, et que vous avez tous médités bien souvent: renoncement
et amour.
Renoncement d'abord. << Qui non renuntiat ornnibus quae possidet
non potest meas esse discipulus »> (Luc. L4)3). Le religieux est un
homme détaché, un homme séparé, un homme qui ne partage pas la
forme commune de vie fondée sur la porsuite du bienére et de la
prospérité temporelle: il fuit ce que le monde recherche. Par contre,
il recherche ce que le monde fuit: la pénitence, la pauvreté, le recueil-
lement, la vie chaste, la soumission aux supérieurs. Ce qui polarise
I'existence du religieux, en efiet, ce n'est pas ce qui se voit, c,est ce
qui ne se voit pas. Témoin de l'invisible, il prend à son compte l,expé-
rience de Saint Paul et de tous les Saints, et redit avec eux: «< Noa
contemplantibus ruobis quae oidentur, sed quae non aidentur. euae
enirn uidentur temporalia sunt, quae aatem fiofi aid.entur aeterl2a
sunt » (2 Cor. 4,18). L'axe de sa vie, c'est la prière, la recherche de

7.4 Page 64

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-64-
Deentiecaoumr.eoEquutre:ncloe'uepssrtetocmouimcehrmo-nesl'deicenivtoeaurusteseevtcielo'enrndedliégroliéeimtusdee'nu:tnl'-aemboepullluer.séRfteoonn{oidena.cmPeemanretanlelt
renoncement au monde, à ses plaisirs, à ses honneurs, à ses richesses,
le religieux a aplant le terrain dans sa marche vers Dieu. Mais c'est
l'amour qui l'attire et qui le stimule: l'amour que Dieu a pour lui
-vdaountna, émce-oq.uuri
fLe'açmu o-u,r,
l'amour
c'est la
pqeurf'eilctaionlu;i-cm'eêsmt elepsooumfmDeite; uc'-est
demeurera éternellement.
amouf
ce qui
C'est donc ce qui est premier. Et c'est pourquoi il faut téagir
contre une tendance moderne qui consisterait à faire passer au second
rang, dans la vie religieuse, le colloque avec Dieu, tant intérieur que
communautaire, ainsi que le rit liturgique et sacramentel, pour donner
la primauté et la préférence à d'autres fins humaines, bonnes en elles-
mêmes, certes, et dignes d'êtres poursuivies, mais touiours en dépen-
dance de la fin première, proprement religieuse, qui doit inspirer, péné-
trer et sanctifier tout le reste.
La rélorme de ce qui doit cbanger
Une fois assurées les bases de ce qui doit demeurer, on peut sans
crainte aborder la réforme de ce qui doit changer. L'Eglise non seule-
ment l'autorise, mais elle y exhorte. Certaines formes contingentes de
la vie religieuse sont efiectivement le fruit d'un contexte historique ou
géographique aujourd'hui dépassé; non seulement il n'y a pas d'incon-
vénient, mais il y a souvent avantage à procéder aux modifications
nécessaires.'
L'entreprise n'est pas sans risques,. vous êtes sans doute les pre'
miers à vous en rendre compte: on quitte des rives connues, familières,
sans voir toujours avec précision où I'on abordera. C'est une naviga'
tion périlleuse, qui doit se garder à la fois de deux écueils: l'un serait
un attachement aveugle et passionné à la lettre de ce qu'on a toujours
pratiqué dans l'Institut, une fidélité purement textuelle et matérielle;
I'autre, ce serait la voie facile, et plus dangereuse encore, de la trans-
formation arbitraire, suggérée non pas tant par l'esprit de Dieu et par

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_65_
de vraies nécessités, que par l'envahissement de l'esprit naturel e; mon-
dain. Chaque Congrégation a son esprit, son style: il faut qu,elle le
conserve, mais d'une manière adaptée, qui soit conforme à ses possibi
lités et à ce qui lui imposent ses activités spécifiques dans Ia commu-
nauté ecclésiale. C'est I'oeuvre même de vos chapitres généraux: que
Dieu I'inspire et la bénisse!
Totale et généreuse fidélité à I'Eglise
Un mot encore, chers Fils, qui Nous est suggéré par les conditions
particulières de ce lendemain de Concile. Laissez-Nous vous dire que ce
que Nous attendons des Religieux avant tout, dans le moment présenr,
ce qui, Nous semble-t-il, doit être, dans le monde d'auiourd,hui, votre
joie, votre fierté, votre honneur, c'est une totale, une généreuse fidélité
à l'Eglise. Non pas à une Eglise imaginaire, que chacun concevrait et
organiserait à son idée, mais à l'Eglise catholique telle qu,elle est, telle
que le Christ l'a voulue et instituée, avec ses finalités, ses lois, ses
moyens de salut, ses indispensables structures. Ce qu,on est en droit
d'attendre aujourd'hui du religieux, c'est. qu'il vivifie par I'intérieur
cette unique et véritable Eglise du Christ, qu'il la fortifie et l,enri-
chisse par son adhésion, par son obéissance, par ses vertus ascétiques et
pratiques, par la sainteté de sa vie, par sa façon de s,acquitter des
services qui lui sont demandés.
Chers Fils, ayez Jouiours devant les yeux les grands besoins de
I'Eglise: aimez-la dans ses nécessités; aimez-laen l'aidant de vos sefvices;
aimez'la dans sa srructure hiérarchique et fraternelle. eue bien loin de
vous décourager, les difficultés du temps présent vous stimulent et
redoublent vos forces!
3 ) Trois allocutions du Saint.Père sur les prcblèmes de la ieunesse
Le sarnedi 28 décembre le Saint-Père a d.onné aatdience à plusieurs
groupes' représentants de rnouuernents de t'ormation spirituelle notarn-
merut. Aux ans et aax autres, le Pape a exprimé ses aoeux et prodigué
ses conseils. Nous donnons ci-dessous quelques extraits de ces paroles
(Oss. Rom., éd. franç. 10.1.69).
3

7.6 Page 66

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. 66-
1. Aux rruernbres des << Oratoires de Rorne »»
Nous désirons maintenant adressei un salut particulier, plein de
cordialité er de respect, aux groupes les plus significatifs, qui animent
aujourd'hui cette audience.
Et d'abord, bienvenue à plus de mille membres du .< centro Oratori
romani )>, groupe qui devait être amené, comme cela nous avait été
annoncé, par le cardinal Dell'Acqua, notre vicaire gén&al pour le diocèse
de Rome, mais que d'autres obligations ont empêché de venir.
Nous voulons le saluer comme s'il était présent, sachant f intérêt
et Ie zèle qu'il montre pour les << oratoires » du diocèse de Rome, et
le remercier de l,assistance et de l'impulsion qu'il donne à cette insti-
tution, espérant qu'elle sera pour lui une sourçe de médtes et de satis-
{actions pastorales.
vos oratoires, fils très-chers, fêtent le 25" anruversaire de la fonda-
tion de leur centre; voici les dirigeantes, les directeurs des oratoires
interparoissiaux et des difiérentes paroisses de Rome, les catéchistes
zélés et les élèves catéchistes, derrière eux, invisibles mais bien présents
spirituellement, les 15.000 garçons qui fréquentent les 80 oratoires'liés
à l'institution. Nous vous salvons avec une paternelle reconnaissances,
chers, tls, et Nous vous disons que vous Nous êtes particulièrement
chers, parce que vous représentez la partie active de notre bien-aimé
diocèse, assurant la formation du coeur et de I'qsprit, la préparation à
la vie Ia plus petite, mais aussi plus prometteuse: les garçons, les ado-
lescents, le jeunes, c'est-à-dire ceux qui seront les adultes de demain,
les prères de famille, les professionnels et les travailleurs, en un mot,
Ie tissu de la vie publique de la Rome catholique. A votre école, cette
jeunesse très chère apprend à mûrir en esprit, à s'assurer dans la vertu,
à se conduire à travers les chemins durs et périlleux du monde: avec
votre direction de laics ouverts et convaincus, qui vivez des cônsignes
que vous a confié le Concile Vatican II, ces jeunes apptendront, non
seulement à devenir des hommes, mais à penser, à se comporter, à s'a-
muser, à s'engager, à se former, en un mot, à vivre en chrétiens, après
avoir pris conscience de la dignité de leur baptême et de la vocation à
l'apostolat de leur confirmation; ils s'habitueront à l'amitié avec le

7.7 Page 67

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-6t-
Chtist, éduquée dans la prière et nourrie de l'Eucharistie, ils appren-
dront à vivre en société, à comprendre le prochain, à s'insérer eficace-
ment dans le jeu des rapports humains avec une vision équilibrée, serei-
ne, sérieuse et consciente du monde qui les entoure, du travail qu'ils
auront à accomplir, des frères qui attendent I'aide de leur générosité
et de leur formation.
Pour tous ces bienfaits Nous vous remercions, et Nous vous invitons
à regarder en avant, au teffne de ces 25 années d'existence du centre des
oratoires romains, avec une grande foi dans le maltre Jésus, votre divin
modèle, avec tant de reconnaissance à Marie, Notre Dame, la patronne
céleste qui vous a accompagnés en toutes ces années d'activité continue.
Et en vous assurant que Nous prions pour vous, de tout,coeur Nous
vous bénissons, embrassant dans une unique marque d'afiection tous vos
oratoires, les curés et les prêtres qui vous apportent leur aide irrempla-
çable et la troupe bruyante et vivante, qui nous est si chère, de vos
garçons.
2. Aux représentaruts des instituts et écoles catboliques d'Italie
Sont aussi ptésents les 500 dirigeants et responsables des instituts
et écoles catholiques d'Italie qui participent ces jours-ci à la 22"
assenrblée générale de la lédération des instituts dépendant de llautorité
ecclésiastique.
Vous aussi, flls très chers, qui, dans un degré de haute et délicate
responsabilité, êtes en contact avec la jeunesse d'aujourd'hui, vous êtes
les responsables de sa formation scolaire, rux difiérents niveaux des
écoles edstantes, jusqu'au seuil de I'université, et vous sentez donc
avec acüté toute la valeur, toute I'urgence de cette mission si déli-
cate, comme l'atteste le thème qu vous avez choisi cette année
pour vos fructueuses discussions: << les jeunes dans la communauté
éducative, aujourd'hui »>. Nous voudrions avoir plus de temps à
notre disposition pour dire combien Nous tient à coeur votre oeu-
vre, et combien Nous attendons de vous pour la solution des pto-
blèmes qui préoccupent, troublent et inquiètent le jeunesse moderne;
Nous Nous contenterons de souligner comment, malgré les difficultés
réelles, et bien connues de Nous, de l'école catholique, vous avez la

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-68-
possibilité de mener une action très précieuse dans un milieu fertile,
ouvert, généreux. Ayez confiance dans les jeunes: s'ils sont bien éclairés,
et placés devant leurs propres responsabfités et leurs propres talents, ils
savent rendre à cent pour un la semence jetée aujourd'hui dans leur
esprit avide de savoir, dans leur volonté impatiente d'agir et de s'en-
gager, dans leur coeur désireux d'amour, d'encouragement, de com-
préhension.
Donnez-vous à fond à votre mission, vous en recueillerez les fruits,
valables pour la jeunesse elle-même, consolants pour vous, et doux pour
l'Eglise qui regarde avec une immense espérance les bataillons de jeunes
qui avancent, pour prendre leur place dans la société, avec sérieux
et profondeur. Aidez-les, Nous sommes avec vous, Nous vous aimons,
Nous vous encourageons et Nous vous bénissons.
3. Aux participants des <, Exercices spirituels poar I'orientation d.es
ieunes »»
Egalement les très chers et très doctes prêtres de la Fédération lta-
lienne pour les exercices spirituels, venus ici avec nore frère, Mgr
ALnici, évêque d'Alexandrie, leur Président, à I'occasion de leur 4"
assemblée générale, ont voulu lors de leur rencontre, étudiet des problè-
mes d'organisation et trouver, un centre unificateur, pour ainsi dire un
dénominateur commun: la jeunesse.
Le thème développé est très beau et intéressant: << Ies exercices
spirituels d'orientation des jeunes »>. Nous vous en félicitons publique-
ment et vous encourageons spécialement; il est réconfortant pour
Nous de constater qu'à travers les signes divers de confusion et de per-
plexité qui surgissent de toutes parts, il y a un courant secret, un frl
caché, une armée réelle et forte de jeunes sérieux et généreux, qui
savent réagir aux sollicitations extérieures, aux agressions du confor-
misme dominateur exprimés aujourd'hui dans les aberrations des modes
idéologiques comme dans l'abaissement des moeurs; ils réagissent pour
entrer en eux-mêmes, descendre au'fond de leur conscience pour
établir un colloque avec Dieu, une rencontre régénératrice avec le Christ,
qui retrempe leur force et en fait le levain de la pâte, la lumière sur le
candélabre, Ia ville située sur la montagne, selon le devoir que le concile

7.9 Page 69

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-69-
a ffacé pour tous les chrétiens laïcs, afin qu,ils vivent leur propre voca-
tion sacerdotale, prophétique eg royale, semblables au Christ, pour le
bien de leurs frères.
La fonction pédagogique, surnaturelle, religieuse des Exercices Spi-
rituels crolt en importance d'autant plus que la vie: 1) est absorbéepar
l'activité extérieure; 2) est intense et sans répit, et ne trouve que dans
les loisirs et dans la récupération physique, repos et reprise de forces,
) mais sans réflexion personnelle; 3 rend les stimulants sensibles et
malhonnêtes, urgents et plus nombreux.
Cela Nous réjouit particulièremenr, Nous vous le répétons, que des
prêtres, comme vous spécialisés dans I'indispensable pratique des
Exercices spirituels, maîtres valables de l'esprit, connaisseurs expéri-
mentés des voies de Dieu, guides savants des âmes, vous consacriez
votre temps, votre expérience et votre doctrine à un cause si importante
et qui promet tanr pour la fécondité érernelle de I'Eglise et sa mission
éducatrice et sanctificaffice.
Votre mission est de haute valeur, diffiçils mais féconde, fatigante
mais providentielle. Et en vous remerciant de tout ce que vous faites
dans le domaine si ample er si magnifique des E*.rci.., Spirituers,
étendus, variés et multiples, Nous vous assurons de Notre appui dans
Notre humble prière, demandera pour vous I'aide du Seigneur,
virtus ex alto. Nous vous accordons spécialement Notre Bénédiction
Apostolique.
4 ) L'Eglise dans l'élan du Concile
Allocution prononcée par le Saint-Père au cours de I'audience géné-
rale du 29 janaier L969.
Concile n'est pas seulement un grand enseignement doctdnal;
il est aussi une grande impulsion morale. Il ofire à la pensée un cadre
splendide de vérité et de foi, bien qu'il ne prétende pas en exposer une
synthèse organique et complète; cependant en de nombreux endroits il
se réfère aux sources scripturaires et at»( authentiques traditions; mais
en d'autres parties, il les explique et les développe, et dans sa totalité,
et c'est ce qui nous pousse à le noter, il constitue une énergique impul-
sion pour agir.

7.10 Page 70

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-70-
Il est une doctrine et il est pour I'action. Il est dogmatique et il
est moral. Il est pour la lumière des âmes et il est pour le renouvelle-
ment de leur activité pratique, soit personnelle soit communautaire.
Ainsi sont les intentions de l'Eglise conciliaire. Mais sont-elles
comprises par tous et partout dans cette Éalité? Qu'observons-nous?
Vote bonne volonté est-elle satisfaite? Et celle de la grande corlmu-
nauté ecclésiale? Voici une grave question.
Impatience et intolérence
Nous avons noté deux réponses négatives. La première est celle
de l'impatience, qui voudrait voir de suite réalisé ce que le Concile
a souhaité. Cette impatience s'exprime parfois par de l'intolérence,
lotsqu'on estime qu'il faille recourir à des applications immédiates
plus révolutionnaires que réformatrices, sans éga à la cohérence
historique et logique, à des innovations à introduire dans la vie catho'
lique. Et cette attitude pousse parfois à I'imprudence, à la légèreté,
à la manie de la nouveauté pour la nouveauté, au mimétisme, à la mode
de la contestation et à l'arbitrarie de la désobéissance. Il faut à ce propos
repenser à l'économie du temps dans I'Evangile, laquelle n'est pas celle
fulgurante et au fond commode du feu du ciel qui anéantit toute
résistance, mais celle de la semence qui porte son fruit « en patience >>
et qui souvent dans le déroulement de son cours cache en elle le
respect de la liberté, la méthode de ]a charité, la confiance non fataliste
mais sage et clairvoyante dans I'action de Dieu unie à l'action de
l'homme.
Sauoir distinguer aaarut de iuger
L'autre réponse négative est tout aussi complexe et exigerait une
analyse psychologique minutieuse et intéressante. Pourquoi sous cer-
tains aspects, l'Eglise après le Concile ne se trouve-t-elle pas dans
des conditions meilleures qu'avant? Pourquoi tant d'insubordinations,
tant d'oublis des règles canoniques, tant de tentatives de sécularisation,
tant de désirs d'assimiler la ïie catholique à la vie profane, tant de
crédit aux considérations sociologiques au lieu de considérations
théologiques et spirituelles? Crise de croissance üsent beaucoup..,

8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

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-71 -
Et ça I'est. Mais n'est-ce pas aussi une crise de foi? Une crise de
confiance de quelques fiIs de I'Eglise dans I'Eglise elle-même? Il y en
a qui, en scrutant ce phénomène alarmant, padent d'un état d'âme de
doute systématique et débilitant au sein du clergé et des fidèles.
D'autres parlent d'impréparation, de timidité, de paresse. Il y en a qui
vont même jusqu'à accuser de peur tant l'autorité ecclésiastique que la
communauté des bons lorsque l'une et l'autre laissent prévaloir, sans
rectifier, sans téagir, certains courants de désordre manifeste dans notre
camp, et qui cèdent, presque par un complexe d'infériorité, à Ia pré-
pondérance afirmée dans I'opinion publique par les puissants moyens
de communication sociale, de thèses discutables et souvent pas du
tout conformes à l'esprit du Concile lui-même, par crainte du pire,
dit-on, ou pour ne pas paraître assez modernes et prêtes à la réforme
souhaitée.
Mais Nous savons qu'il s'agit de phénomènes limités, même
s'ils sont réels et non négligeables. Nous savons que l'Ëglise, dans son
ensemble, montre aujourd'hui une vitalité extraordinaire, qui place
notre époque parmi celles des plus fécondes de son histoire. Il est hors
de doute que dans notre Eglise, si <( contestée »> du dehors et si
travaillée à I'intérieur, il y a une immense réserve de bonne volonté et
d'amour, dont nous sommes heureux de voir en vous, mes très chers
tls. de dignes représentants.
Vous êtes volontaires et fidèles. Vous ne voulez pas demeurer inertes
et passifs dans l'action que l'Eglise post-conciliaire a entrepris pour se
rénover dans une meilleure adhésion à son origine évangelique et à son
inspiration doctrinale, et pour mieux répondre aux exigences de sa
mission dans le monde contemporain. Vous voulez fair croître jusqu'à la
tension de la ferveur et de la générosité, Ia bonne volonté que vous
pottez dans votre coeur, et vous avez confiance que celui qui guide
I'Eglise, à chaque niveau, ne décevra pas votre silencieuse et précieuse
disponibilité. Le Seigneur soit avec vousl
Et tandis que nous goûtons le réconfort de cet authentique esprit
ecclésial, nous l'encourageons avec notre promesse (que le Seigneur
la garde! ) de le reconnaltre, de I'aider, de le servir et nous I'ofirons
à l'efiusion de l'Esprit Saint avec notre Bénédiction Apostolique.

8.2 Page 72

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VII. SALESIENS DEFUNTS
Le Père Roland Adantoaicb
* à Pusztascentolôrinc (Pest, Hongrie) le 7.2.1900, t à Budapest (Hongrie) Ie
70.12.1968, à 68 a., 3l de prof., 26 de sac.
A l'exemple de saint Matthieu, il laissa le guichet de sa banque
pour suivre Jésus. Il entra dans la Congrégation à 23 ans.
Sa caractéristique fut sa profonde humilité dans ses rapports avec
Il les autres. savait se faire aimer, spécialement des jeunes. Après la
dispersion de 1950, il travailla comme aumônier dans plusieurs villages.
Atteint de paralysie à la langue, puis d'un cancer aux poumons, il
accomplit sereinement son sacri.tce.
Le Père Pierue Baron
* à Piove di Sacco (Padoue) le 26.L2.19$, T à Itajai (Brésil) le 19.12.L968, à
55 a., 35 de prof., 27 de sac.
Ses grandes qualités d'intelligence et de coeur, son sens de I'accueil
et sa franchise souriante, le confirmèrent pendant 24 ans dans sa
charge de Directeur. Plus qu'en paroles, c'est par l'exemple de sa vie
qu'il savait convaincre.
Le Père Mario Biagini
* à Farnese (Viterbo, Italie) le 21,.3.L912,f à Bellano (Italie) le 5.10.1968, à 56 a.,
40 de prof., 29 de sac.
Homme d'étude et de vaste culture, professeur à l'université de
Pavie, auteur d'ouvrages appréciés, il fut aussi le prêtre adonné au mini-
stère de la parole et le confrère attaché à sa communauté qu'il savait
égayer par son tempérament exubérant.

8.3 Page 73

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-73-
Le Père Hubert Blancbet
f * à Chawensod (Turin, Italie) le 3.11.1888, à Beyrout (Liban) le 4.9'.1968, à
79 a., 59 de prof., 39 de sac.
Sous une apparence timide, il cachait une vie intérieure riche et
ardente. Il se distingua, entre autre, par ses dons artistiques. Il mourut
après une longue et douloureuse maladie qu'il supporta avec sérénité
et courage.
Le Père Antonio Bonato
*'à Fara Vicentina (Vicenza, Italie) le 9.12.1892, f à Vérone (Italie) \\e24.11.L968,
à 75 a.,57 de prof., 46 de sac.
<< Don Toni »>, comme on l'appelait, fit preuve, jusqu'aux derniers
instants, de cet enthousiasme spirituel et de cet optimisme salésien
qu'il sut communiquer, pendant 25 ans, comme Maîffe des novices en
Italie et en Hongrie, aux jeunes qui abordaient la vie religieuse.
Le Père Giuseppe Bononcini
t * à Ranocchio Montese (Modena, Italie) le 8.4.1877, à Abano Terme (Italie)
le L.7.1968, à 9l a.,73 de prof., 65 de sac.
Professeur d'Ecriture Sainte à Monteortone, il enseigna autant
par I'ampleur de sa culture que par sa bonté. << C'est un traité vivant
de I'amour de Dieu >>, disait-on de lui. Se lamenter, dénigrer, être inquiet
pour I'avenir, étaient des choses inconnues chez lui.
Le Père Tbornas Bordas
t * à Barcelone (Espagne) le 26.1.2.L889, à Turin (Italie) le 27.12.1968, à 79 a.,
60 de prof., 51 de sac.
Après quelques années d'activité salésienne et sacerdotale en Espa-
gne, il fut appelé à Turin comme directeur du << Bulletin Salésien »
en langue espagnole. Il fut ensuite nommé responsable du bureau de la
presse salésienne et de il fut aflecté au Secrétariat général er aux
Archives. A travers ces difiérentes charges, qu'il occupa pendant 43 ans,
il fit preuve de dévouement, de diligence er d'organisation. Il sut aussi
s'attirer l'affectueuse admiration et la gratitude de tous.
6

8.4 Page 74

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-74-
Le
*à
Père Jean Butterfield
Dublin (Irlande) le 6.9.L9L6,
f
à Pordaoise
(Irlande)
le 6.10.1968, à 52 a''
29 de prof., 19 de sac.
Arrêté en pleine activité missionnaire, il dut quitter la Chine et
tetourner en Irlande pour refaire sa santé. Il passa les dernières
années de sa vie dans un juvénat il donna l'exemple d'une vie
religieuse vécue dans la joie et la prière constante.
L*eàPAègreuilJaora(cCboirmdouCea,bEesllpoagne) le 18.9.1902, f à Puerto Real (Espagne) le
5.1.1969, à 66 a.,45 de prof., J7 de sac.
Quelles qu'aient été les charges qui lui furent confiées, partout sa
joie et sa simplicité témoignaient de solr attachement au Maltre.
Le Père Hector Carneuale
f * à Gambolè (Pavie, Italie) \\e 15.9.L892, à Piossasco (Italie) le 8.12.1968' à
76 a.,47 de prof., 49 de sac.
Il choisit la vie salésienne, après avoir accompli ses études au
Grand Séminaire de Vigevano. I1 vécut à Ivrea, puis à Coat-an-Doch,
at Canada et à la Maison Généralice à Turin. Partout, sa pieté candide
et fervente, au confessional ou en chaire, aidèrent à ranimer la foi
de tous ceux qui faisaient sa connaissance.
L*PPèarleesFtrroan(cPeasvcioe,.CItaasliaer)o le 28.4.L888, f à Borgo San Martino (Italie) le
14.8.L968, à 80 a., 62 de prof., 5J de sac.
Prêtre pieux, bon et généreux, particulièrement sensible à la grandeur
de Dieu et la beauté de sa Maison. Salésien passionné de Don Bosco,
il sut communiquer son admiration à d'innombrables anciens élèves.
Educateur averti et actif, il se donna à la cause des jeunes qu'il aima
avec le coeur d'un Don Bosco.
* f Le Père Carlo Cbarles
à Montevideo (Urueuay) le 4.4.1886, à Montevidæ le 4.5.1969, à 82 a',
66 de prof., 59 de sac.
Son ptgmier champ d'apostolat fut un << otatoire »> auquel il consacra
toutes ses énergies. Comme Directeur ou comme Curé, partout il
passait, il veilla à la beauté des locaux, mais ne se distingua pas moins
par son sens de la vie commune et par son zèle sacerdotal.

8.5 Page 75

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-75 -
Coad. César Dalmaso
I * à Thiene (Vicenza, Italie) 11.11.1968, 23.8.1968 à Ravenne (Italie), à 81 a.,
62 de prof.
Il passa la plus grande partie de sa longue vie salésienne à Ravenne.
Sa bonté et une profonde vie intérieure marquèrent profondément
les innombrables élèves qui furent confiés à sa haute compétence
professionnelle.
Le Père Ronano Daluit
* à Lujan de Cuyo (Mendoza, Argentine) le 25.5.1909, f à Salta (Argentine)
le 12.10.1968, à 59 a.,40 de prof., )2 de sac.
Religieux humblement soumis à la Règle, propagateu ardent de la
dévotion à Notre-Dame-Auxiliatrice, confesseur prudent et zélé, i
jouissait d'une grande audience auprès des anciens élèves dont il
était l'aumônier.
t Le
*à
Père Jean-Baptiste
San Benigno (Italie)
Defilippi
le 2.2.1897,
à Cuorgrré (Italie) le 5.11.1968, à 7L a.,
52 de pro1.,45 de sac.
Il laisse I'exemple d'une vie salésiennement active, renforcée encore
par son humilité et son influence sacerdotale exemplaire. Presque toute
son activité, exception faite de son service militaire durant la première
guerre mondiale, fut vouée à l'enseignement. Les innombrables anciens
élèves qui accompagnèrent sa dépouille mortelle témoignèrcnt des liens
de sympathie qu'il avait su tisser avec eux.
Coad. Louis Del Real
f '" à El Guamo (Bolivar, Colombie) le 2.2.1895, à Barranquilla (Colombie) le
24,9.1968, à 73 a., 46 de prof.
Sa figure restera parmi nous comme un exemple du vrai coadjuteur
salésien: attaché à la Congrégation, travailleur infatigable, aimant pro-
fondément la Vierge Auxiliatrice et Don Bosco.
Sous peu paruîtra une courte biographie qui le présenterâ comme
modèle à nos confrères coadjuteuts.
Le Père Jean Duniec
" à Przemecramy (Kielce, Pologne) le 25.7.1907,I à Swiete (Pologne) le 20.LL.
1968, à 6l a., 44 de prof., 34 de sac.

8.6 Page 76

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-76-
Le Père Raoul Falcorunet
t * à General Rojo (Buenos Aires) le 3.10.1931., le 3.10.1968 à Rosario (Argen-
tine), à 37 a., 18 de prof., 9 de sac.
I1 supporta avec résignation, sans cependant rien perdre de sa bonne
humeur et de son sourire, les pénibles soufirances d'une longue maladie.
Son désir avait été de guérir et de travailler encore, mais il plut au
Seigneur de le rappeler.
Le Père Louis Fassio
* à Valleandona (Asti,.Italie) le 28.11.1898, T à Lima (Pérou) le 1.10.1968, à
69 a.,43 de prof., 36 de sac.
Il fut une figure salésienne de premier plan, comme en témoignent
les nombreuses décorations qui lui furent attribuées en raison de son
Il action éducative. ne se distingua pas moins par son zèle sacerdotal,
soit en chaire soit au confessionnal.
L'abbé Louis Ferruandez Olite
* à Falces (Navare, Espagne) le 19.4.1944, T à Balaguer (Espæne) le ).1..1969,
à 24 a.,5 de prof.
Il en était à sa troisième année de stage, à la veille d'émettre ses
voeux perpétuels, quand iI fut victime dlun accident de la route. Il
laisse le souvenir d'un confrère ardent au travail et toujours disponible.
Le Père Ernmaruael Feruando
t *-à Montevideo (Uruguay) le 16.4.1881, Ie 1.11.1968 à Montevideo à 85 a.,
66 de prof., 58 de sac.
Salésien à cent pour cent: pieux, charitable, soumis à la Règle;
dépassant les autres par sa capacité de travail, et cela jusqu'à la fin
de sa vie. Au cours des derniètes années, il était confesseur, toujours
disponible, malgré son infirmité. La veille de sa mort, il demanda
I'Onction des Malades., << parce
Et c'est ce qui se produisit.
que
-
dit-il -
demain je vais mourir >>.
t Le
*à
Père Joseph Fiirster
Rohten (Rhénanie, Allemagne)
le
23.2.1.90),
à Marienhausen (Allemagne) le
14.11.L968, à 65 a., 34 de prof., 21 de sac.
Il fit preuve d'un dévouement peu commun dans ses activités
sacerdotales et salésiennes, spécialement auprès des jeunes et des

8.7 Page 77

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-77 -
malades de sa paroisse. Il fut un homme foncièrement bon, un religieux
exemplaire, un artisan de paix, un prêtre pieux et authentiquement
salésien.
Le Père Antonio Giacone
t "'à Montaldo Roero (Cuneo, Italia) le 3.7.1897, à Recife (Brésil) Ie 4.10.1968,
à 7l a.,52 de prof., 45 de sac.
Il fut un missionnaire selon le vrai sens de << envoyé pour l'évan-
gélisation ». Il travailla pendant 35 ans dans la mission du Rio Negro.
Il aima profondément ses <( indios ,> dont il avait appris à patager la
vie. Ayant étudié leurs moeurs et leur langue, il publia plusieurs
études sur eux.
Le Père Hyarucintbe Gomez
I * à Abaigar (Nayarre, Espagne) le 11.9.1891, à Campello (Espagne) le 16.L2.
1968, à 77 a., 5) de prof., 45 de sac.
Avec un zèle et dévouement indéfectibles, il s'adonna penâant de
nombreuses années à I'apostolat de l'école et au saint ministère dans
notre maison de Campobello il passa presque toute sa vie salésienne.
ll était très estimé auprès de la population pour son abnégation, pour
sa charité et sa vie sacerdotale exemplaire. Durant les dernières années
de sa vie, une douloureuse maladie le réduisit à l'inactivité. Il accepta
cette souffrance en esprit de puritcation.
C* oàaBd.reEmrbnioes(tMGilarons,sIitalie) le 75.6.1902, t à Milan le 17.7.19:68, à 66 a.,34
de prof.
A sa compétence de menuisier il voulut ajouter celle d'infirmier afin
de pouvoir avoir l'occasion d'exercer plus directment la charité. C'est
ainsi que, pendant une trentaine d'années, il fut le << bon samaritain »,
jusqu'au jour où, après sept mois d'une longue agonie, il s'éteignit dans
l'infirmerie,de notre institut de Milan.
f C* oàadN.aJraonsjeop(hSaGnuJzoma,nCosta Rica) le 24.9.1886, à Tegucigalpa (Honduras)
le 30.9.1968, à 82 a.,47 de prof.
Il entra dans la Congrégation à 35 ans. Après avoir été maître
d'école, il devint maltre et guide de nombreuses âmes de jeunes, tant

8.8 Page 78

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-78-
au collège qu'à l'Oratoire de Tegucigalpa. Il fut un religieux exemplaire,
un mavailleur humble et infatigable.
t *CoàaMda. lllooswep(ChoHrka, nIrlleaynde) le 29.5.1881, à Chertsey (Angleterre) le 15.1.1969,
à 87 a.,30 de prof.
Cet humble et aimable coadjuteur se consacra à Don Bosco, à près
de 60 ans. Il passa ensuite près de l0 ans dans la même maison
salésienne, comme infirmier il fit preuve d'un grand dévouement
de piété simple et de bonne humeur.
I C* oàadM.oLnoteaviisdelora(zUarbuagul ay) le 18.8.1897, le 1.9.1968 à Montevideo, à 7L a.,
51 de prof.
Il se distingua par ses dons artistiques, par l'accomplissement
scrupuleux des devoirs de sa charge, et tout particulièrement par la
tdélité aux pratiques de piété. Ses derniers instants firent l'érlification
de sa communauté.
Coad. Antoine Kenyeri
* à Groz (Styrie, Autriche) le 25.9.L89), T à München (Allemagne) lc
l2.Ll.l9æ, à 75 a., 44 de prof.
Il accomplit son travail du bureau avec soin, fidélité et bonne
humeur, jusqu'au dernier jour de sa vie, malgré son grand âge et sa
malaüe de coeur. A ses moments libres, il s'occupait avec succès d'une
ll association mariale. était aimé des confrères et des jeunes; c'étut
I'homme juste et fidèle, selon l'esprit de Don Bosco.
L*PSèrreednJjoa-sBeispthricKare(Sslloinvénie, Yougoslavie) le 26.2.L912, t à Bjelovar (Yougcr
slavie) le 4.12.1968, à 56 a.,37 de prof., 27 de sac.
Sa sérénité, sa cordialité envers tous, sa vie intérieure profonde
étoffèrent son apostolat sacerdotal qui se deroula, pour la plus grande
partie, parmi les étudiants en théologie, puis comme Maître des novices
à Zehmje (Slovénie). Partout il témoigna de son attachement tout
spécial à Don Bosco qu'il avait appris à aimer à Turin, au cours des
premières années de'sa vie salésienne.

8.9 Page 79

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-79-
Coad. Jean Kubar
* à BratonciMurska (Slovénie, Yougoslavie) le 8.5.1899, t à Cerknica (Yougo-
slavie) le 10.1.1969, à 68 a., 12 de prof.
Coad. Vincent La Mela
*' à Adorno (Catania, Italie) le 22.7.L894, T à Modica (Italie) le 3.1.1969, à
74 a., 49 de prof.
Au cours de toute sa vie salésienne il se distingua par sa simplicité,
son ardeur av ttavai, et sa délicatesse dans les rapports avec les autres.
Toujours disponibles et serein quand I'obéissance le destinait à une
autre maison, même si cela exigeait de lui un grand détachement.
Partout il laisse le souvenir dlun confrère profondément bon et pieux.
Le Père Mariaruo Mallada
f * à Huesca (Espæne) le 12.10,1900, à Balæuer (Espagne) le ).1.1969, à 68 a.'
51 de prof., 42 de sac.
Caractère aimable, imprégné d'une grande piété mariale, il déploya
son intense activité comme catéchiste dans nos maisons d'Alicante, de
Barcelone et de Pampelune, püs comme confesseur et aumônier des
cool#rateurs salésiens à Saragosse.
* t Coad. Stanislas Marszalek
à Radzirzorr (Krakow, Pologne) le 8.11.1917, à Oswiecim (Pologne) le
15.8.1968, à 50 a.,30 de prof.
L*eàDroelaArn(tGoirneenaMdea, rEtinspeazgndee)
Haro
le 14.7.1892,
t
à Pozoblanco (Espagne) le
26.12.1968, à 76 a.,58 de prof., 50 de sac.
Durant sa longue vie salésienne il se distingua toujours par son
ardeur au ffavail, sa piété ptofonde, son attachement sincère aux
choses salésiennes. Grâce à son aflabilité il s'attira la sympathie de
tous ceux qui entrèrent en contact avec lui. Il passa les 17 dernières
années de sa vie à Pozoblanco. On aimait recourir à,lui, comme à. un
père ou comme à un ami, pour dissiper un doute, pour demandet une
orientation pour sa vie, pour trouver un soulagement. Après lui avoir
dsnné le diplôme de citoyen d'honneur, la municipalité de Fozoblanco
dédia une rue à sa mémoire.

8.10 Page 80

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-80-
Mgr. Pierre Massa
* à Cornigliano Ligure (Italie) le 29.6.1880, T à Rio de Janeiro (Brésil) le 75.9.
1968, à 88 a.,69 de prof., 6) de sac.,2L PÉfiet Apostolique, 27 Evêque d'Ebron.
Mgr. Massa fut une figure caractéristique du monde salésien mission-
naire, soit comme Préfet Apostolique, soit comme Administrateur
Apostolique de la Prélature du Rio Negro et de Porto Velho. Il avait
des dons d'organisateur génial et courageux, mais son inspiration et
sa constance dans Ie ffavai. étaient fondées surtout sur sa piété et son
détachement des biens terrestres. Son programme d'action missionnaire
comportait deux temps: d'une part, son activité sur le territoire même
de sa mission; d'auffe part, dans la capitale, ses démarches pour se
procurer les soutiens matériels. Là où d'autres avaient précédemment
échoué, Mgr. Massa réussit à faire fleurir une vie imprégnée de christia-
nisme et de civilisation. Il ne fut pas toujours compris, mais le succès
de son oeuvre valida sa stratégie missionnaire.
Le Père Rapbaël- Matbias
t * à Muno (Luxembourg) le L2.6.L910, à Tienen (Belgique) le 16.10.1968, à
58 a.,38 de prof., 29 de sac.
Il s'était rendu au Congo en 1940. Une maladie du coeur le réduisit,
au cours de ces dernières années, à une inactivité presque complète,
Sous .des apparences souvent rudes se cachait cependant un coeur d'or.
Le Père François Mc Corrnich
f * à Drumqün (Ulster, Irlande) le 12.5.1881, à Guildford (Grande-Bretagne) le
30.10.1968, à 87 a.,59 de prof., 51 de sac.
Avec cet excellent confrère disparait un des Salésiens les plus
âgés de la Province de Londres. Il s'est adonné presque toute sa vie
au ministère paroissial, il se montra un pasteur avisé et plein de
bon sens, au jugement sûr et équilibré, toujours attentif aux intérêts
et aux.besoins du troupeau qui lui était confié.
Coad. Angelo Nicoletti
t *' à Fanano (Modena, Italie) le 28.2.1887, à La Plata (Argentine) le 3.11.1968,
à 81 a., 58 de prof.
Il se dédia avec ardeur et compétence à son ttavail de professeur
et d'éducateur. Bien qu'il ait été contraint d'interrompre les études qui

9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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-81 -
I'auraient mené au sacerdoce, il fit toujours prevue du même enthousias-
me dans Ia vie religieuse et ne cessa jamais de l'approfondir.
Le
*à
Père losepb Oberti
Paysandri (Uruguay) le
4.2.1884,
f
à Montevideo (Uruguay) le 25.5.1968,
à 84 a.,63 de prof., 59 de sac.
Il fut un des fondateurs du scolasticat de théologie de Manga
(Uruguay). Dans ses diverses charges de professeur, d'aumônier d'un
orphelinat, de Directeur, de Curé ou d'aumônier des anciens élèves, il
sut partout faire preuve de son dévoument. Ses funérailles donnèrent
lieu à une grande démonstration de reconnaissance.
Le
*à
Père Louis Pasinelli
Fonteno (Bergamo, Italie)
le 22.lL.L9ll,
t
Sâo Paulo (Brésil)
le 4.L.L969,
à 57 a.,35 de prof., 26 de sac.
Il passa toute sa vie salésienne aux avant-postes de la mission du
Rio Negto. De tempérament joyeux, iI apportait partout une nore de
joie et de sérénité inégalable. Les soufirances qui il eut à afironter
ne réussirent jamais à Ie détourner de son travail.
t *CoàaGd.uaRnaapjubaatoël(MPaetxlaiqnue) le 26.8.1898, à Mexico le 26.5.1968, à 69 a., 4O
de prof.
Coadjuteur humble, pieux, travailleur. On aurait dit qu'il s'était
fixer d'obéir en tout de d'être toujours content, même dans les emplois
réputés pénibles et peu attrayanrs.
Le Père Louis Acbille Pilotto
f *-à Torreselle (Padoue, Italie) le 15.2.1907, à Martina Franca (Taranto, Italie)
le 30.11.1968, à 6l a.,36 de prof., 28 de sac.
Il brilla par la claté de son intelligence, l'énergie et la constance
de sa volonté, sa sincérité et la cohérence absolue entre ses principes
et ses actions.
On a dit de lui: don Pilotto fur un chrétien qui croyait vraimenr,
un prêtre pour qui la messe était l'idéal de sa vie. C'était un vrai fils
de Don Bosco, qui, de toutes ses forces, a servi la Congregation et qui
a su former confrères et ieunes à une vie chrétienne fortement engagée.
Il exigeait beaucoup, comme supérieur et comme éducateur, mais il

9.2 Page 82

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82-
savait aussi faire preuve de compréhension. Sa vie irréprochable étut
un stimulant pour tous.
t Le
*à
Père lean
Orenbourg
Piotrowski
(Russie) le 29.1.1907,
à §ÿarsovie (Pologne) le 16.10.1968, à
6l a., 4t de prof., 30 de sac.
Prêtre exemplâire, rendmmé pour ses talents de prédicateur, il se
distingua par son ardeur av travaiT, son sens du devoir et de l'ordre.
Comme membre du Conseil provincial et comme procurateur il rendit
de grands services à la Congrégation et à de nombreuses congrégations
de religieuses.
f Le
*à
Père
Piove
Jean Piron
di Sacco (Padoue,
Italie)
le
6.1.L887,
à Cuorgnè (Italie) \\e27.1L.L968,
à 81 a., 56 de prof., 46 de sac.
D'abord missionnaire au Venezuela, santé le contraignit ensuite
à revenir en Italie. Sa franchise et sa gtande compréhension en firent
un confesseur ttès apprécié.
Le Père Edouard Potier
* à Marche (Namur, Belgique) le 21.9.1892, f à §ÿaha (Belgique) le 8.L2.1968,
d 76 a.,55 de prof., 48 de sac.
A travers les nombreuses charges qui lui furent confiées, il mani-
festa partout son attachement à l'Eglise et au Pape.
L* eàPDèorettiglerraiens
Ramon
(Belgique)
le
2).1.1906,
t
à Lièee (Belgique) le 11.10.1968,
à 62 a., 42 de prof.,3J de sac.
Le P. Ramon fut un excellent professeur, mais surtout un vrai
éducateur, qui par ses qualités de prêtre sut agir profondément sur
I'esprit de ses élèves, des groupes d'Action Catholique, des communau-
tés religieuses ou des paroissiens. Ses confrères purent également appré-
cier sa bonté envers tous.
Le Père Vincent Raizetti
* à Pino Toriirese (Turin, Itatie) le 2.7L.1896, t à Montevideo (Uruguay) le
2.8.1968, à 7l a.,54 de prof., 45 de sac.
Dans sa vie de prêtre, il réserva une patt sSciale aux jeunes de Ia

9.3 Page 83

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$-
périphérie pauvre des villes. Les dernières années de sa vie le virent
comme confesseur dans les divers collèges de Montevideo, jeunes et
conftères apprécièrent beaucoup sa direction spiritue[e.
Le Père Charles Rérni
*' à Uccle (Brabant, Belgique) le L1.4.L906, t à Toulon (France) le 4.10.1968,
à 62 a.,39 de prof., )2 de sac.
Entré dans la Congrégation à l'âge mûr, il consacra les meilleures
il énergies de sa vie sacerdotale aux missions du Congo, ttavaina
pend4nt 20 ans. Rentré en Europe en 1954, il fit partie de la Province
de Lyon, où il laisse le souvenir d'un prêtre zélé et d'un bon religieux.
Le
*à
Père Joseph Riasol
Petgamino (Buenos Aires,
Argentine)
le
t 17.6.1925,
à Corrientes
(Argentine)
le 2.72.1968, à 43 a., 21 de prof., 10 de sac.
Bien que de santé plutôt précaire, il put cependant mener à bien
diverses charges. Il eut particulièrement à coeur le bien spirituel et
matériel'des gavroches de Corrientes.
Le Père Karl Schrnidt
* à Zweibrücken (Sarre, Allemagne) le 2.6.1904, t à München le 1J.5.1968,
à 63 a.,45 de prof., J6 de sac.
* t Le Père Guy Sgroi
à Rosario (fugentine) le 15.8.1929, à Corientes le 2.12.L968, à 39 a.,
22 de prof., lJ de sac.
Doté d'une belle intelligence, il fit fructifier les talents reçus du
Seigneur en se dévouant au profit de la jeunesse universitaire et des
anciens élèves.
L*eàpllèrnreciaJroosvecpeh
Simonëié
(Bratislava,
Tchecoslovaquie)
Le7.2.1907, f
à Beckov
(Slovaquie)
le 25.L0.1968, à 6L a., 42 de pro[.,33 de sac.
Tant qu'il put travailler librement, il sut créer au milieu-de sa
communauté des jeunes et de ses paroissiens un vrai cümat de famille.
Par la suite, il supporta avec fermeté les tribulations du camp de
concentration et les douleurs d'une longue maladie.

9.4 Page 84

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-84-
* t Le Père Paul Széliga
à Uriburu (Pamp, Argentine) \\e 29.11.1913, à Corrientes le 2.12.7968, à
55 a., )6 de prof., 27 de sac.
Dans toutes ses charges il se distingua toujours par son zèle
sacerdotal. Fondateur de la maison de Concepcidn (Argentine) il sut
imprimer à cette oeuvre une orientation nettement pastorale. Il mourut
noyé alors qu'il portait secours à I'un de ses confrères.
t Le
*à
Père lean Theeuuis
Overpelt (Limbourg, Belgique)
le
12.70.1897,
à Saint Truiden (Belgique)
le 28.11.1968, à 7l a., 44 de prof., J7 de sac.
Prêtre zélé qui se mit humblement au service de l'Eglise et de la
Congrégation. A ,0 ans, il partit comme missionnaire pour l'Assam.
Il savait admirer la bonté de Dieu en contemplant la beauté de la
nature. L'ardeur au travail et la prière assidue furent les deux compo-
santes de sa vie.
Le Père Prirno Turella
*'à Albaredo d'Adige (Italie) le 2.5.1912, t à Sâo Paüo (Brésil) le 4.11.1968, à
56 a., 12 de prof., 22 de sac.
Le Père Ruben Uguccioni
* à Castelluccio di Montese (Modena, Italie) Ie 10.6.1894, f à Turin-Crocetta, le
7.L2.7968, à 74 a.,56 de prof., 47 de sac.
Dans l'éioge funèbre, notre Recteur Majeur définit don Ruben
comme << un serviteur de Dieu et de la Madonne »>. Outre ses 18 années
de directorat à la Maison Généralice, il fut aussi Recteur de la Basilique
Notre-Dame-Auxiliatrice à Turin, il eut I'occasion de déployer son
attachement aux choses salésiennes et son intérêt pour la vie du
sanctuaire.
Ce fut un homme de foi qui vécut avec simplicité, humilité et pré-
venance les charges de sa vie salésienne.
C* oàaRdo. bJboiasteep(bVmaelt,oIltianlaie) le 27.5.79L1,, T à Haad Yai (Thaïlande) le 8.10.1968,
à 57 a.,32 de prof.
Il dépensa les 32 années de sa vie religieuse comme missionnaire
en Thaïlande. Il fut aimé de tous pour son optimisme, pour son esprit
a

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-8r_
de prière, pour son zèle et pour la cordialité de son obéissance: un vrai
Il salésien_ selon I'esprit de Saint Jean Bosco. mourut dans l,avion qui
devait le transportêr de toute urgence à l'hôpital de Bangkok.
Le Père Guillaurne Vilcock
* t à Preston (Lancaster, Grande-Bretagne) le 3.6.1893, à Manchester le 16.10.
L968, à 75 a., 51 de prof., 45 de sac.
Vocation adulte, homme de foi, de prière simple et solide, il se
distingua surtout par sa ponctualité exemplaire, son esprit de ûavatl et
sa charité sans distinction. Les anciens élèves et les coopérateurs, auprès
desquels il se dévoua beaucoup, témoignèrent tout particulièrement
leur reconnaissance.
L*eàPEèirneseArenictohin(AeuZuaicrhl e) le 20.4.L906, t à san Salvador (EI salvador) Ie
21.9.1968, à 62 a.,37 de prof., 27 de sac.
Prêtre humble et zélé, i. travaill,a toujours dans des écoles populaires
et dans les << oratoires »>. La municipalité de san salvador reconnut
ses mérites en lui atribuant une distinction habituellement réservée aux
grands bienfaiteurs. Le seigneur permit qu'il endurât une longue et
douloureuse maladie qui aura cerrainemenr hâté et augmenté la récom-
pense éternelle.

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9.8 Page 88

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