Afonet N112 Avril 2011


Afonet N112 Avril 2011

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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
10 B.P. 1323 Abidjan 10 (R.C.I.) - < sdb_abj_afo@yahoo.fr >
P. Ferdinand ZIGUI
Salutation
Salutation 1 …………….……………………...
La Voix du Provincial………………2
Nouvelles de Famille…………….….3
Flash 15 …………….…………………………….
Agenda 16 …………….……………………….
Ressources…………….………………….17
Mot du Soir 18 ……….……….………..…..
@fo.net (afonet@donbosco.es)
I l est ressuscité Alléluia ! Il est vivant Alléluia !
Bientôt, ce seront des cris qui vont retentir partout
dans le monde pour célébrer l’événement fonda-
teur de notre foi : la passion, la mort et la résurrection de no-
tre Seigneur Jésus Christ. Oui, le Christ est vraiment ressuscité,
nous en sommes convaincus, puisque nous croyons en lui. Et
s’il n’est pas vraiment ressuscité, vaine est notre foi, nous dit
l’apôtre Paul.
Christ ressuscité nous interpelle aujourd’hui dans le
contraste que nous vivons dans ce monde. Se savoir sauvé est
une grande joie, mais dans la réalité de ce monde d’aujourd-
’hui, beaucoup se demandent si Dieu existe encore, si le Christ
est vraiment venu nous sauver ? Confronté à diverses situa-
tions de guerres, de crises interminables, d’assassinats, de scan-
dales, de catastrophes naturelles etc., l’homme se demande s’il
est vraiment sauvé par le Christ. La Côte d’Ivoire, la Libye, la
Tunisie, le Japon… des vies humaines sont perdues et conti-
nuent de se perdre. Pourquoi ? N’est-ce pas assez ?
En chrétien, l’espérance est notre pierre fondatrice. Es-
pérer en tout, espérer partout, espérer en tout temps et même
contre toute espérance, selon l’Apôtre, nous porte vers l’avant
et nous place au dessus des contingences. L’espérance nous
ramène à l’essentiel : la confiance en Dieu, Maître de l’histoi-
re. Elle nous ramène à ce Dieu qui fait notre histoire sans se
situer dans notre temps, à ce Dieu qui conduit le monde sans
être limité dans l’espace. C’est cette espérance que le Christ
ressuscité nous a apporté et qu’il nous apporte encore au-
jourd’hui. Contempler le monde aujourd’hui en dehors de
l’optique de l’espérance réalisée par le Christ nous conduit
droit à une catastrophe spirituelle.
Christ est vraiment ressuscité, il nous attend en Galilée,
marchons résolument pour aller à sa rencontre. Joyeuse fête
de Pâques à vous tous. Abreuvons-nous chaque jour à la sour-
ce de l’espérance.
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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
La Voix du Provincial
Faustino GARCÍA
« VIENS DEHORS ! »
A vec un peu de retard je me mets à écrire cette voix du provin-
cial du mois d’avril. Je le fais tout juste en ce cinquième diman-
che du temps de carême. La liturgie nous propose l’évangile de
la résurrection de Lazare. Le cri de Jésus devant le tombeau de Lazare retentit
encore aujourd’hui : « Lazare, viens dehors ! ».
À chaque fois que je médite cet évangile, je me dis que le vrai miracle
revient à Lazare même. Jésus, simplement, le provoque et le rend possible.
Je dis que le miracle revient à Lazare, car il est vraiment difficile qu’une
personne paralysée de toutes ses facultés une personne morte depuis 4 jours-,
« les pieds et les mains attachés, le visage enveloppé d’un suaire », puisse sortir
par elle-même de son tombeau. Quelqu’un l’a essayé quelque fois ?...moi, dans
une occasion, j’avais invité un jeune à se lever et à marcher, ayant les mains et
les pieds attachés et le visage enveloppé, sans possibilité de voir. Il eut vraiment
du mal à le faire, mais avec beaucoup d’effort il réussit.
Je me demande : où est la clé de cette réussite ? La réponse n’est pas
difficile : dans l’effort fourni et dans l’envie de vivre de celui qui est mort. Mais
pas seulement…, cette réussite est aussi réalisable, grâce à la personne qui provo-
que et rend possible le miracle par l’ordre donné : « viens dehors ! ». L’ordre, ne
vient pas de la bouche d’une personne quelconque. Cet ordre vient d’une per-
sonne Jésus qui aimait vraiment Lazare – l’évangile nous dit que « Jésus pleu-
ra » - détail important qui nous indique la relation d’amitié existante entre Jésus
et Lazare…, une relation pleine d’affection, capable de reconnaître la voix de
l’ami – même si l’on est mort - et capable de rendre la confiance nécessaire pour
fournir l’effort de venir dehors, quelles que soient les conditions – même impos-
sibles pour le faire.
Je ne peux pas résister à la tentation de l’appliquer à notre mission, en
tant que salésiens ou membres de la Famille salésienne.
Nous sommes appelés à donner cet ordre de « viens dehors ! » à tant de
jeunes qui peuvent être dans une situation de mort, avec les pieds et les mains
attachés, avec le visage enveloppé, enfermés dans leurs tombeaux… quel que
soit le type de tombeau. Tant de Lazares, immobilisés, paralysés, sans possibilité
de voir. À nous maintenant, de gagner leur affection et leur confiance pour que,
en reconnaissant notre voix et notre amitié, ils récupèrent les forces nécessaires
et l’envie de vivre, sortant ainsi de leurs tombeaux. C’est un grand défi pastoral
pour nous !
En même temps, je l’applique à nous-mêmes. Et si nous étions le Lazare
dont nous parle l’évangile ? Et si c’est à nous que ce mot d’ordre est adressé ?...
Tout dépendra de notre relation d’amitié avec Jésus, de notre confiance tissée
avec Lui, de notre attention pour écouter sa voix et de notre disponibilité à l’o-
béir… pour sortir dehors.
Nous sommes tout proches de la Semaine Sainte, de la Pâque. Accueil-
lons dans nos vies, la Vie qui se donne pour nous et à nous. Joyeuses Pâques !
Fraternellement
Faus
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Nouvelles de Famille
Lomé-PMA (Togo)
Frédéric N’TSOUKPOUE
Sdb, stagiaire
PÈLE ENFANTS « COMMENT VIVRE EN
ENFANT DE LUMIÈRE »
MESSE D’ENTERREMENT
DU PAPA DE TRÉSOR
Rappelé à Dieu le 28 février 2011, papa
Victor ASSAMAGAN est décédé après une courte
maladie. La veillée a eu lieu le vendredi 11 mars à
la paroisse Sainte Rita de Wuiti (Lomé), messe à
laquelle beaucoup de confrères ont participé. Le
lendemain 12 mars la messe d’enterrement fut
présidée par le père Trésor lui-même. L’enterre-
ment a eu lieu à Djéta le village natal de notre
confrère. Continuons de prier pour notre papa
Victor, que le Seigneur le garde dans sa paix. Paix
à son âme.
Du 25 au 26 Mars a eu lieu la 6ème édition
du pèlerinage des enfants. Le vendredi 25
mars vers 17h30 a commencé l’arrivée des
premiers pèlerins au CAMA, au total 515 en-
fants avec 35 encadreurs. Après la prière
d’ouverture faite par le P. Guillermo suivie de
la projection de film et la célébration de la
parole dirigée par le P. Jésus Benoît ; nous
avons fait comme tous les vendredis de carê-
me le chemin de croix mimé. La soirée fut
clôturée par le mot du P. Marius. Dans la
matinée de samedi, après le petit déjeuner et
la prière du pèlerin, le premier groupe a pris
le chemin en direction de Kanyikopé où le
Christ les attendait. Le thème de ce pélé
« comment vivre en enfant de lumière » a été
présenté par Aimé AFFOGNON un « lumière
et vie » de kanyikopé. Le thème a été suivi de
quelques questionnaires pour servir de parta-
ge au carrefour. La messe de clôture a été prési-
dée par le chargé de la pastoral P. Jésus Benoît.
LA PAROISSE EN MARCHE VERS PÂQUES
Le carême est un des temps fort de pré-
paration pour la célébration du mystère pascal.
Notre paroisse n’est pas du reste ; elle s’est mise
en route avec deux grandes activités :
la formation les jeudis dans toutes les
communautés sur des thèmes bien ciblés, au
total cinq pour les cinq semaines : message du
Pape pour le carême, tout est possible pour
celui qui croit (Mc 9, 14-29), vous donc, soyez
parfait comme votre Père céleste est parfait
(Mat 5, 38-48), lumière du monde Jésus-Christ
celui qui marche à Ta suite aura la lumière de la
vie (Jean 8, 12), et vous que dites-vous ? Pour
vous qui suis-Je ? (Mat 16, 13-19) ;
Et les prières à domiciles. Elles ont lieu les
mercredis soir à partir de 18h 30 dans une mai-
son qui regroupe les autres chrétiens de l’entou-
rage. Les fidèles se retrouvent autour du chape-
let, et de l’écoute de la parole de Dieu.
Pour les catéchumènes, c’est un moment
fort et significatif : il s’agit de l’appel décisif et
les scrutins qui sont les préparatifs immédiats
pour les sacrements d’initiation. Ils auront la
retraite baptismale le samedi 09 pour les en-
fants et le samedi 16 pour les adultes.
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Nouvelles de Famille
Lomé-MDB (Togo)
SALAMI Roméo
Sdb, Postnovice
VISITE DU PROVINCIAL
Du 05 au 15 Février 2011, la communauté
de la Maison don Bosco a reçu le provincial le P.
Faus pour la traditionnelle visite canonique. Ainsi
pendant 15 jours, il a partagé le quotidien de no-
tre communauté, il s’est mis à l’écoute de toute la
communauté et a pu échanger avec tous de façon
personnelle et communautaire. Nourris aux fruits
de ces partages dont notamment la prédication de
la recollection mensuelle du 11 mars 2011 dont le
thème était : « Le désert : un lieu pour confirmer
notre filiation à Dieu », nous avons expérimenté
avec lui un temps de fraternité et de grâce.
" FORMER LA TÊTE POUR QUE LE
CŒUR FONCTIONNE BIEN "
Ces mots sont ceux adressés le 24 mars
2011 par le P. Francisco Ruiz Millán dans son
mot du soir aux jeunes confrères en forma-
tion à la Maison don Bosco. En effet, le P.
Francisco Ruiz Millán, provincial de Séville, a
effectué une visite éclaire dans notre maison
en la soirée de ce jeudi 24 mars. Suite aux
vêpres qu’il a priées avec nous, il nous a
adressés le traditionnel mot du soir dans le-
quel il nous exhortait à bien nous former, en
nous faisant remarquer que c’est « hic et
nunc » que se réalise l’avenir de nos provin-
ces.
Alléluia. Alléluia.
Elle est vivante, la parole
de Dieu ; elle agit avec
puissance, et pénètre les
pensées de notre cœur.
Alléluia.
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Nouvelles de Famille
Gbodjomé (Togo)
Emmanuel THERA
Sdb, stagiaire
Récollection de l’Union des Religieux et
des Religieuses (UDR) du diocèse d’Aného
Le dimanche 13mars 2011 a eu lieu à Fiata
la récollection de l’UDR. Une cinquantaine de
religieuses en majorité et de quelques religieux se
sont retrouvés pour célébrer ensemble le début
du carême et pour se préparer à le vivre dans un
esprit d’unité le regard tourné vers la fête de Pâ-
ques, la résurrection. Etant rassemblés à partir de
8h00, tout a commencé par une petite classe de
chants suivie par les Laudes. Le thème de la récol-
lection qui portait sur le discourt de Saint Paul à
Milet a tout de suite été présenté. Il faut noter
qu’il a été développé par le père José qui est aussi
l’aumônier du groupe. Après le thème, il y a eu
un moment de méditation personnelle, d’adora-
tion puis du sacrement de la réconciliation. La
matinée a vu son couronnement dans la célébra-
tion eucharistique et s’est conclue par le repas
partagé dans la fraternité.
Tout l’après midi a été dédié à un travail
de réponse à un questionnaire adressé à l’union
par Monseigneur Isaac Joques GAGLO évêque du
diocèse. À l’issu de ce travail, un certain nombre
de propositions ont été faites afin de dégager des
objectifs et des défis pour l’action de l’UDR et des
différentes communautés religieuses.
Pèlerinage des jeunes de la paroisse de
Gbodjomé vers Kpota
Temps de carême, temps propice pour
la pénitence et favorable à une démarche de
conversion ; c’est dans ce sens que les jeunes
de la paroisse de Gbodjomé ont saisi l’occa-
sion pour faire une démarche très significative
de marche pénitentielle qui les a mené de To-
gokomé à Kpota pendant une journée.
Dès 8h 00 ils étaient une centaine (un
grand nombre pour notre paroisse) à prendre
le départ dans un climat de prière. Arrivés sur
les lieux, il y a eu le thème qui portait sur le
message du pape aux jeunes animé par le père
André. Il a invité les jeunes à mettre le Christ
au centre de leur vie et à se laisser conduire
par sa parole. La journée s’est poursuivie après
le thème et le carrefour avec la célébration
pénitentielle et le sacrement de la réconcilia-
tion. Pour finir, une messe d’action de grâce a
été célébrée.
Visite du père P. Francisco Ruiz Millán,
provincial de Séville
Le jeudi 24 mars de cette année, la maison du
noviciat a reçu une visite très brève mais assez
significative. Il s’agit de celle du P. Francisco
Ruiz Millán, provincial de Séville. Il en a profi-
té pour visiter la maison mais aussi pour adres-
ser un mot à toute la communauté, en particu-
lier aux novices. Selon le père P. Francisco, le
noviciat a été l’étape de sa visite dans notre
pays qui porte le plus d’espoir, le plus heureux.
En effet, le noviciat est une année très impor-
tante car c’est le moment où nous jetons nos
racines en Dieu. En effet, si nous n’avons pas
nos racines en Dieu, notre vie salésienne n’a
aucun sens. Il a par ailleurs invité les novices à
prier pour sa province, pour lui-même, pour
les salésiens de cette province qui sont à Séville
et pour tous ceux qui ressentent l’appel de
Dieu. Il a ensuite assuré la communauté du
noviciat de ses prières.
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Nouvelles de Famille
Thiès (Sénégal)
Théophile KPABA
Sdb, Stagiaire
LA COMMUNAUTÉ DE THIÈS EN MARCHE
VERS PÂQUES.
La célébration des cendres marque pour
les chrétiens catholiques le début du temps de
carême. C’est un temps de préparation que l’Egli-
se nous propose chaque année pour nous mettre
en route vers Pâques.
Dans cette marche, le vendredi 18 mars,
première semaine de carême, au sortir de l’église
Marie Auxiliatrice de Thiès, nous nous sommes
rapproché d’un laïc (Joseph FAYE) engagé au
sein de la quasi-paroisse afin qu’il partage avec
nous son expérience pendant ce temps qu’il a
toujours vécu.
T.K : Depuis fort longtemps, la commu-
nauté paroissiale célèbre chaque vendredi la
messe le soir, à partir de 19h. Je vois peu de chré-
tiens y participer
comme au temps
de carême. Ici dans
un milieu majoritai-
rement musulman,
nombreux les mu-
sulmans qui vont à
la mosquée chaque
vendredi. Dites-
moi, est-ce que les
chrétiens attendent
le temps de carême
pour rivaliser avec les musulmans dans la prière ?
J-F : Pas du tout. Les musulmans ont leurs
raisons. Pour nous chrétiens, le temps de carême
est un temps fort de l’année liturgique. C’est
pour nous un chemin de conversion pour nous
préparer à Pâques.
T.K : Le mercredi des cendres, les prêtres
insistent beaucoup sur la démarche personnelle
de conversion et de rapprochement avec
Dieu par: le Jeûne, le Partage et la Prière. Pour
nombre de chrétiens, c’est un temps axé sur des
interdictions, des règles un peu obligatoires. Etes-
vous de l’avis de ces derniers ?
J-F : Absolument pas, en ce qui me
concerne, le jeûne, c’est bon pour se purifier en
se privant un peu. Cela me permet de me recen-
trer sur l’essentiel. Le jeûne me permet de me
« débarrasser du superflu ».
T.K : Si je ne trahis pas votre pensée, vous
voulez dire que, quand on part en voyage, il faut
faire ses bagages en se posant la question pour
savoir ce qu’il ne faut pas emporter avec soi ; bref,
c’est faire le tri et renoncer au superflu pour ne pas
être encombré ou alourdi sur le chemin, sur la
route.
J-F : Justement, comme le carême est un
chemin vers Pâques, il faut emporter avec soi l’es-
sentiel, le nécessaire.
T.K : Que pensez-vous nous dire du deuxiè-
me pilier du carême : le partage ?
J-F : Vous savez, le partage est intensément
lié au jeûne. Dans 1Jn 3,17, il est écrit : « Si quel-
qu'un possède des richesses de ce monde et,
voyant son frère dans la nécessité, lui ferme ses
entrailles, comment l'amour de Dieu demeurerait-
il en lui ? » Par le partage, nous retrouvons la logi-
que de l’amour de Dieu et du prochain ; de ceux
qui sont dans le besoin.
T.K : Que dites-vous du dernier pilier qui
est la prière ?
J-F : Le Ps 118, 105 nous dit : « Ta parole
est la lumière de mes pas, la lampe de ma route
». Le carême est un
temps favorable pour le
silence nécessaire à
l'écoute de la Parole de
Dieu afin de communier
à son projet. La prière
nous permet de nous
mettre en route avec
tout ce que nous som-
mes.
T.K : Le temps de carême
n’est-il pas un temps de
tristesse, de deuil pour les chrétiens catholiques ?
J-F : En aucun cas. Tous les chrétiens catho-
liques qui pensent ainsi, je les invite à lire l’évangi-
le de Mt 6, 16-18. Le temps de carême n’est pas un
temps de deuil, ni de tristesse. L’essentiel, ce n’est
pas de se priver pour se priver mais plutôt de se
rendre plus disponible à Dieu, à ce qu’il veut nous
dire et aux autres à travers notre personne.
Merci à Joseph FAYE et mettons nous donc
en route vers Pâques avec tout ce que nous som-
mes!
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Nouvelles de Famille
Sikasso (Mali)
Fabrice AZIAWO
Sdb, stagiaire
Fin du tournoi
Le tournoi Saint Jean Bosco, 15ème édition a
pris fin ce samedi 12 mars. Après la fièvre footballisti-
que de plus d’un mois d’affrontements houleux entre
les équipes, le lycée Blaise Pascal a victorieusement
remporté la coupe devant le CS Chaîne Grise aux tires
au but. Cependant des doutent planent sur l’organisa-
tion d’une prochaine édition en raison des cas de vio-
lence enregistrés pendant le tournoi de la part de cer-
tains supporters.
Week-end carême
Du 18 au 20 mars 2011, les jeunes chré-
tiens du centre Saint Jean Bosco, leurs camarades
sympathisants de la foi chrétienne, en collaboration
avec le foyer des Sœurs de la Sainte Croix et leurs
filles se sont regroupés en Week-end de réflexion à
la paroisse Saint Paul de Fantéréla. Il a été question
d’amener les jeunes à faire des pas de conversion
en rapport avec la vie, l’affection et l’amour. Le
frère Pépé et le Père Carlos ont respectivement
animé ces thèmes.
Une réjouissance musicale et un match de
foot, en l’honneur de deux abbés de la paroisse et
du Fr. Pépé qui ont fêtés leur anniversaire ce same-
di 19 solennité de Saint Joseph, ont couronné les
différents moments de réflexion.
Recollection de carême
Les agents pastoraux de la paroisse de Sikasso
ont fait, ce samedi 12 mars au Centre Charles Lwanga,
leur recollection de carême. Ayant eu pour thème la
conversion, cette récollection fut prêchée par le Père
Juan Carlos INGUNZA qui nous a invités à aller au
désert avec Jésus pour triompher de nos combats quoti-
diens contre les sollicitations de l’ennemi. Vivons ce
temps de carême au désert avec Jésus et mettons nos
pas dans ses pas pour vaincre avec lui.
Sortie missionnaire
Les agents pastoraux de la paroisse de
Sikasso ont effectué leur sortie missionnaire ce sa-
medi 26 mars à Séydoubougou, 60 Km de Sikasso.
Le curé de la cathédrale, les prêtres, les religieuses,
les membres du conseil pastoral et les salésiens y
ont pris part. La messe présidée par le curé, sous un
arbre en plein cœur d’un champ fut animée par la
Chorale d’Adjiarakui. La causerie avec le village
sous la houlette du curé à propos de la redynami-
sation de la communauté, le vécu des sacrements
et la célébration du mariage chrétien meublèrent
la journée missionnaire. Les chrétiens ont généreu-
sement offert un repas à tous ceux qui ont fait le
déplacement sur les lieux.
Cette mission portera sans doute de l’avant l’évan-
gélisation de ce milieu assoiffé du Christ et des té-
moins de l’évangile.
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Nouvelles de Famille
Abidjan (C.I.)
Germain PLAKOO-MLAPA
Sdb, stagiaire
LA SITUATION EN C.I.
Une question qui est sortie au singulier dans
l’évangile selon Matthieu quand le jeune homme
riche s’est approché de Jésus. La même question est
a été posée par les gens de Jérusalem dans les actes
des apôtres après le discours de Pierre. La nôtre
parait évidente ! Parce qu’elle nous interpelle sur ce
que nous devons faire dans la situation présente
de la Côte d’Ivoire ! Que devons-nous faire dans
ce désarroi culturel sociopolitique où tous les jeu-
nes sont armés ? Il faut noter ici que certains jeu-
nes sont armés suite aux attaques des gendarme-
ries, des commissariats de police et des brigades.
D’autres par des politiques pour la défense de leur
cause. Il conviendrait de maintenir la foi de nos
fidèles dans cette situation où tout est à la dérive.
En effet après tant de négociations pour le
dénouement de la crise, les deux camps belligérants
sont restés cantonner sur leur position. Convaincu
qu’il ne leur reste que la force pour arriver à leur
objectif, le camp pro-Ouattara avec l’appui de la
communauté internationale et sous la conduite de
son chef de guerre, le premier ministre Soro, lance
l’assaut sur l’intérieur du pays en commençant par
Toulepleu. Une conquête éclaire ! Les forces de
défense pro-Gbagbo déposent les armes au passage
des ex forces rebelles aujourd’hui dont la plupart a
intégré les Forces Républicaines de Cote d’Ivoire
( FRCI ) . En moins de trois jours, les FRCI étaient
déjà à l’entrée d’Abidjan ayant sous leur contrôle
Duékoué Man, Guiglo ; Yamoussokro , San Pedro,
Bondoukou…
Entre temps, suite à l’attaque des mosquées à
Yopougon et à Abobo les jeunes de Koumassi cam-
pement et djivo, prévoyaient une riposte dans les
églises. Notons qu’Abobo est le premier lieu de
résistance des jeunes RHDP et est aujourd’hui
connue sous le nom de « Bagdad », Koumassi, notre
commune suit directement et prend le nom de
« Kaboul ». C’est ici que revient avec insistance no-
tre question première que devons-nous faire ?
Rapidement les quatre paroisses du sous-
secteur, y compris la nôtre, La Paroisse St François
d’Assise, se sont rassemblées pour trouver les voies
et moyens pour palier à ce phénomène. L’appel
lancé aux imams, aux pasteurs des nouveaux mou-
vements religieux n’est pas resté lettre morte. Préci-
pitamment, les sensibilisations ont commencé. Dans
les églises, les imams prennent la parole et vice ver-
sa. Notre paroisse a été représentée par le P. Inno-
cent puis le curé, le P. Denis qui sortait de sa conva-
lescence. Nous avons la ferme conviction qu’à
l’instar d’Abobo, Koumassi a son salut grâce à cette
initiative des prêtres de Koumassi. Ces rencontres
ont porté du fruit car le deuxième passage du com-
mandant « Fognon », commando invisible, qui nor-
malement draine du monde sur son passage dans
notre commune, n’a eu que très peu de jeunes. Les
sensibilisations se poursuivent toujours dans les
lieux de cultes. Quant à la société civile, les ONG
de protection des enfants de la zone Treichville,
Marcory, Koumassi dont Don Bosco assure la coor-
dination, ont envoyé des messages de protection
des enfants en ces moments de crises.
Normalement, le pèlerinage enfant cette
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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
année devait être organisée par le diocèse et de-
vrait avoir lieu à Bonoua à 45km d’Abidjan le 19
mars. Le conseil épiscopal du diocèse de Grand
Bassam après analyse de la situation sociopolitique,
décide à une semaine du pélé, de laisser l’organisa-
tion du pélé au bon soin de chaque paroisse. Ceci
pour éviter un grand attroupement d’enfants et de
ne pas trop les éloigner de leur maison. Beaucoup
de paroisse ont abdiqué devant l’organisation d’un
pèlerinage paroissiale pour les enfants. Pour faire
profiter pleinement le temps de carême aux en-
fants malgré la crise, le comité Ste enfance mission-
naire de la paroisse St François d’Assise, avec l’ap-
pui du curé et du conseil pastoral paroissial, a fait
les démarches possibles pour donner l’opportunité
aux enfants de se recueillir un temps soit peu.
Après avoir trouvé un lieu non loin d’Abidjan,
nous avons rencontré les responsables Fescistes et
les jeunes patriotes - « Fédération des Etudiants » -
qui ont augmenté exagérément le nombre de cor-
ridors d’auto défense ainsi que les gendarmes. Par-
tout où nous sommes passés, nous avons obtenu
les même réponses : « S’il s’agit des enfants, il n’y a
pas de problème. Dieu écoute beaucoup la prière
des enfants. Priez pour que la paix revienne vite en
Côte d’ivoire ! »
Ainsi, le 26 mars, avec les 270 enfants et
une cinquantaine d’animateurs pour la plupart
catéchistes enfant, nous avions effectué notre pèle-
rinage sur le beau site de la communauté St Fran-
çois d’Assise d’AMAMOU, station secondaire de la
paroisse St Louis de Gonzagueville située à l’entrée
d’Abidjan. Les enfants ont médité sur le thème :
Enfant : symbole d’amour et de paix dans la famil-
le. La participation des enfants était vraiment
émouvante ! Sur 3 km, les enfants ont marché avec
les chants, la récitation du chapelet, et la méditation
des faits de vie avec une sérénité inestimable. C’é-
tait vraiment une occasion pour les enfants et leurs
encadreurs de prendre des résolutions non seule-
ment pour mieux vivre le temps de carême mais
surtout pour être des instruments de paix pour leur
famille et pour la Coté d’ Ivoire. Dans son homélie,
le P. Danssou, aumônier de la Ste enfance de la
paroisse Notre Dame de L’Assomption de Koumassi
-Prodomo a invité les enfants à rester ferme et dé-
terminé dans la prière pour faire rayonner l’amour
et la paix de Dieu sur la Côte-d’Ivoire.
La présence du P. Danssou est le fruit de
« l’heureux oubli » du curé de Gonzague. Il a accep-
té les demandes sans trop vérifier les dates. Ainsi
nous avions partagé le site avec une centaine d’en-
fants de NDA de Prodomo. Pour une 1ère fois dans
l’histoire, notre paroisse a dépassé largement la
paroisse NDA. Déjà à 16 heures, les enfants ont
regagné leur paroisse, joyeux d’avoir rencontré le
Seigneur et fiers qu’IL accorde son amour et sa paix
à la Côte d’Ivoire pour sa plus grande gloire et le
salut de ses enfants.
@fo.net (afonet@donbosco.es)
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Avril 2011(50)

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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
Abidjan (C.I.)
Denis SORO,
Sdb, Prêtre
CÔTE D’IVOIRE, OU VAS Ŕ TU ?
S ’il peut parfois paraître réelle-
ment difficile de se situer par
rapport au temps, il est encore
plus pénible de le faire lorsqu’il s’agit de
prendre du recul par rapport au présent.
Nous sommes, à présent témoins, d’une
nouvelle histoire du pays qui se déroule
sous nos regards. Et ce qui se passe à pré-
sent n’a aucun rapport avec ce qui s’est pas-
sé hier de sorte qu’on ne peut pas non plus
entrevoir ce qui se passera demain…
Pour le moment, qu’est-ce qu’il y a ?
Prenons pour repère le dernier som-
met de l’UA où Alassane Ouattara a été
reconnu comme président du pays à l’en-
contre des délégués du camp Ggagbo qui
récusent ce verdict dans une logique de ré-
clamation de preuves tangibles et satisfai-
santes.
Sur place, à Abidjan, les réponses, par
voie de conséquences ne se sont pas faites
attendre : les barrages sécuritaires érigés par
les jeunes dans les quartiers, sous l’appel de
Charles Blé Goudé - leader charismatique
des jeunes patriotes se sont multipliés et
renforcés tandis que les forces armées fidè-
les à Alassane Ouattara tentaient de
conquérir l’Ouest du pays (Toulépleu, Bloé-
quin...) ; dans un sursaut de manifestations
de soutien et de fidélité, le camp Gbagbo a
interpellé à deux reprises les jeunes patrio-
tes : d’abord pour les exhorter à s’enrôler
dans l’armée afin de défendre la Patrie (20
Mars 11) puis à prendre part à un sit-in de
résistance au palais présidentiel (26 27
Mars) : ils ont répondu par milliers ! Entre-
temps, l’UA nomme son Haut représentant
en Côte d’Ivoire en vue d’initier le dialogue
entre les deux camps adverses. Mais le
Camp Ouattara ne cautionne pas le choix
porté sur le diplomate Cap verdien.
Tout se précipite le Lundi (28 mars
11) où les nouvelles nous parviennent dans
la matinée : une grande offensive est lancée
sur trois différents fronts par les Forces Ré-
publicaines, fidèles à Alassane Ouattara :
Bondoukou (Est) ; Duékoué et Daloa
(Ouest) sont les principales cibles. La desti-
nation finale est Abidjan, au Sud. La pro-
gression s’effectue rapidement sans grande
résistance sauf à Duékoué où s’est manifesté
le carnage. En effet, dans cette localité, l’af-
frontement des deux armées - (Forces de
Défense et de Sécurité (FDS) et Force Répu-
blicaine de Côte d’Ivoire (FRCI) s’est soldé
par l’avènement de l’horreur humaine.
A Duekoué, nos confrères de la Com-
munauté, qui sont restés sur place, ont été
des témoins vivants. Installée à la Mission
Catholique la seule de la ville la paroisse
s’est vue transformée en véritable « village
de réfugiés » : environs 40.000 nouveaux
locataires, fuyant les sévices de la guerre,
sont résidents à la Paroisse où la situation
humanitaire est grave et préoccupante. Ou-
tre les nombreux blessés par balles, des mil-
liers de déplacés dont plusieurs femmes en-
ceintes ainsi que des enfants vivent dans
une promiscuité qui risque d'être dangereu-
se. Même si le calme est revenu, la ville est
@fo.net (afonet@donbosco.es)
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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
parsemée de nombreux corps sans vie. On
estime là, qu’il faudrait une intervention
immédiate de toutes les structures humani-
taires. Les confrères qui y prêtent une main
forte, résistent mais leurs forces s’épuisent…
Par ailleurs, Martin Adanké qui se
trouvait à Issia s’est vu retirer la pick-up de
la communauté par des gens armées. Par
enchantement, avant la fin du jour, il a pu
jouir des fruits des nombreuses négociations
entreprises juste après l’incident : la voiture
lui a été rendue.
Le pire dans la ville de Duékoué, est
l’installation du pillage et de l’insécuri-
té aussi bien dans les édifices de service pu-
blic que dans les commerces des particu-
liers : des fortunes longtemps amassées au
prix d’une vie, d’efforts supra-humains, de
sacrifices et de désir de survie, se sont vus
volatilisés en un clin d’œil.
A Korhogo - au nord, dans la Zone
CNO rien de particulier à signaler. De
fait, après avoir observées un mot d’ordre
d’appelle à la désobéissance civile, les po-
pulations tentent de retrouver leur rythme
de vie normale. Les confrères vaguent à
leurs occupations quotidiennes : la reprise
de l’école a été effective suite à une ren-
contre de concertation des différentes per-
sonnalités impliquées dans l’enseignement
national ainsi que la visite du Ministre de
l’Enseignement National (gouvernement
pro-Ouattara).
A présent, cap sur Abidjan. En effet,
tandis que je rédige ces quelques mots, on
entend, de la Maison Provinciale, où nous
nous trouvons tous, les crépitements des
armes.
Après trois jours d’offensive, rien n’a
pour l’heure freiné l’avancée des FRCI. Les
combattants pro-Ouattara progressent à
toute vitesse en direction d’Abidjan. Hier,
mercredi après-midi, les FDS, fidèles à
Gbagbo, se sont retirées des différentes lo-
calités passées sous contrôle des Pro-
Ouattara : Yamoussoukro, Gagnoa, - la ré-
gion natale de Laurent Gbagbo - , San Pe-
dro - le grand port cacaoyer - … livrées
pendant quelques heures aux pillards.
Dès à présent, c’est la métropole
d’Abidjan qui est mouvementée : des foyers
de combats à l’arme lourde ont émergés un
peu partout : Angré, Adjamé, Plateau, … A
Koumassi, nous avons été témoins de mani-
festations de foules en liesse, accrochées à
des voitures ou sur des engins deux roues,
ou à pied, scandant des slogans de victoire
d’Alassane ou d’hostilité à Gbagbo, mais
surtout armés, qui à la machette qui avec
une arme à feu ou un gourdin. Prostrés aux
fenêtres ou du haut des terrasses chacun
voudrait être témoin de ces scènes insolites.
Jusqu’à 18h00, les tirs se poursuivent…
La Communauté est sereine même si
tout cela a un impact très fort sur l’ensem-
ble des activités.
En effet, depuis deux semaines, la
ville se vide de sa population et notre quar-
tier plus particulièrement, notre Paroisse en
paie les frais : l’exode au village est la plus
sûre des voies de salut, pour les popula-
tions, depuis que plane, à l’horizon, le
spectre d’une « guerre civile ». Des salles de
catéchèse de 32 personnes se retrouvent
réduites à une dizaine. Le curé témoigne
n’avoir jamais délivré autant d’attestation
de catéchèse motivées par tant de départs.
Les foyers des enfants de la rue ont vu croî-
tre leurs effectifs jusqu’à combler le maxi-
mum des capacités d’accueil. Enfin… tous
viennent y chercher refuge dans une ville
où les refuges sécuritaires sont si rares … !
Le « Village Don Bosco » ouvrent ses portes
à tous, tous les jours : les écoles ne sont
plus fréquentées et les quelques jeunes qui
n’ont pu se rendre encore au village vien-
nent vaguer à leur distraction habituelle.
Tout compte fait, quoiqu’une sorte
de résolution de la crise politique post-
électorale semble se dessiner au moyen de
l’imposition par la voie des armes, demeu-
rent tout entier le spectre de la peur, de la
désintégration des conditions de vie socio-
économique ainsi que de dégradation de la
cohésion sociale. L’insécurité et l’impunité
seront-elles les nouveaux maux de la socié-
té ivoirienne ?
P. Denis SORO, sdb
@fo.net (afonet@donbosco.es)
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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
ILS ONT UNE « CONSCIENCE DE LA VIE »… !
Ils sont munis d’armes à feu, de poi-
gnards, de matraques ; ils sont re-
couverts d’amulettes et de colorants
leur donnant l’allure effroyable de personnages
dangereux et belliqueux. Ils inspirent la peur car
ils installent la terreur sur leur passage. Ils sont
devenus des objets d’attraction à chaque fois
qu’ils observent un arrêt ; si cet arrêt se prolon-
ge, la circulation est perturbée, les attroupe-
ments grossissent invitant encore plus de person-
nes à grossir les rangs, aussi bien les badauds que
tous, réduits au désœuvrement et en quête de
spectacle toujours nouveau … « Ils », ce sont les
Miliciens que l’on rencontre beaucoup, en ces
moments, dans le quartier de Koumassi-remblais
ou se trouve la Communauté salésienne….
Puis tout cela devient très vite objet ou
origine de commentaires et d’interprétations
ayant pour toile de fond l’analyse, l’explication
et la compréhension de la crise sociopolitique,
faisant miroiter les prises de position partisanes
où chacun excelle dans l’art de faire accepter la
pertinence de ses arguments… Les prestations se
prolongent même après le départ des Miliciens
dont la présence avait engendré tout le décor...
Il est 11h15, en cette journée dominicale
du 03 Avril 2011. Je rentre de la Paroisse où
nous avons pu célébrer que les deux premières
Eucharisties celles de 7h 00 et de 8h 45 ; nous
n’avons pas assez de temps pour la troisième
messe prévue pour 10h30... Devant la Clinique
de Charles sur mon passage, qui est devenue
le centre sanitaire de la dernière chance, in-
contournable depuis le depuis de la crise je
suis, une fois encore, témoin du spectacle. A la
vue de ces terrifiantes armes, l’envie est forte de
faire comme tout le monde : demi-tour ! Mais
j’ai conscience que le couvre-feu instauré en ce
jour, commence à 12h 00 pour prendre fin de-
main à 6h00. Où vais-je passer tout ce temps si
je fais demi-tour ? De fait, les Miliciens sont pré-
sents devant la clinique. L’un des leurs a reçu
une balle ; il est en danger. Ils veulent le secourir.
Entre temps, entraînés par l’instinct de
survie de leur ami, ils font crépiter leurs armes,
dans leur course effrénée pour rejoindre la clini-
que, afin de se frayer un passage en toute urgen-
ce. Les tirs partent tous azimuts dans tous les
sens. Une femme qui passait par là, allant au
marché avec son enfant, reçoit une balle per-
due. Elle en meurt sur le coup. Elle est vite écar-
tée du chemin et oubliée de l’autre côté de la
chaussée... L’urgence et l’unique souci majeur de
ces miliciens à présent, est la survie de leur collè-
gue dont le sort balance entre la vie et la mort.
On peut très vite et bien s’en apercevoir puisque
leur anxiété le manifeste. Ils ont l’air si grave et
si nerveux.
A cet instant présent, une simple préoccu-
pation me traverse l’esprit : Comment peut-on
avoir conscience de la vie lorsqu’on tue les au-
tres ? Et quelle conscience peut-on avoir de sa
propre vie lorsqu’on retire aux autres la leur ?
Bien qu’ayant nourri assez d’audace pour
poser un acte de bravoure en traversant le dis-
positif sécuritaire des miliciens, pour me rendre
à la Communauté, je me convaincs d’une chose
essentielle : la vie est tout ce que nous avons ;
qu’elle que soit le mode sous lequel il faut la
vivre, elle mérite d’être pleinement bien vécue...
et cela justifie tous nos combats pour exister !
Certainement, je n’épouserai jamais le parti pris
des miliciens et je suis même à court d’argu-
ments et de raisons pour comprendre leur
agir… Mais heureusement, eux comme moi,
avons même dénominateur commun : l’existen-
ce humaine. Puissions-nous la gérer en l’assu-
mant dans ses circonstances et ses conditions
sans pour autant la déshonorer de quelque fa-
çon que ce soit !
P. Denis SORO, sdb
@fo.net (afonet@donbosco.es)
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Avril 2011(46)

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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
Duékoué (C.I.)
Cyprien AHOURE ,
Sdb, Prêtre
Le mois de février et la premier
quinzaine du mois de mars se sont passés
dans le calme, progressivement le nombre
de réfugiés a diminué jusqu’à 3.200 per-
sonnes, dont les besoins de nourriture et
de santé étaient suffisamment couverts.
C’était le mercredi 16 au petit matin
qu’il y a eu un accrochage entre des assail-
lants et les Forces de Défense, suivi de tirs
à l’intérieur de la ville jusqu’au matin. Cet
événement et les rumeurs persistantes d’at-
taque à Duékoué ont provoqué un état
croissant d’inquiétude généralisée pendant
la troisième semaine de mars.
Lundi et mardi passés la ville a été
attaquée par les forces fidèles à M Ouatta-
ra. Les combats ont été très violents. Notre
paroisse n’a souffert que de quelques dé-
gâts peu importants, personne n’a été tuée
mais une femme et deux filles ont été bles-
sées par des balles perdues. Au moins sept
motos ont été volées par des soldats qui
sont entrés dans la cour de la paroisse. Le
mardi, à partir de 11 heures environ, des
effectifs de l’ONUCI ont pris position à la
paroisse pour nous protéger des attaques
des jeunes de tous bords se donnant au
pillage et aux représailles, motivés par la
soif de vengeance.
Dans l'après midi du 29 et dans la
journée du 30, le quartier appelé
'Carrefour' a été saccagé et détruit en tota-
lité. Les assaillants ont obligé les habitants
à sortir de leurs maisons sans bagages ;
plusieurs témoignages indiquent que beau-
coup de gens ont reçu l’ordre de se diriger
vers la mission catholique, les mêmes té-
moignages parlent d'exécutions de jeunes
et d’hommes du simple fait d’appartenir à
l’ethnie Gueré. Dans les rues les cadavres
se comptent par centaines.
L'avalanche de réfugiés devenait
impressionnante. Ces déplacés du quartier
Carrefour unis à d'autres habitants de la
ville ont fait que la cour de notre paroisse
s’est trouvée rapidement et totalement
occupée sans possibilité d'offrir un mini-
mum d'espace couvert alors que cette nuit
même la pluie est tombée pendant plus de
40 min. En plus, nous avons passé trois
jours sans électricité et sans eau courante.
C’est difficile de faire une estimation du
nombre de personnes réfugiés chez nous ;
le CICR et nous-mêmes considérons exagé-
rée l’estimation de l’ONUCI, 40.000 per-
sonnes selon eux, mais il très probable que
20.000 personnes aient été accueillies à la
paroisse dans la soirée du 29 au 30 mars.
Nous attendons l'assistance de gran-
des agences humanitaires pour faire face à
cette tragédie.
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Avril 2011(51)

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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
Nouvelles de Famille
Korhogo (Côte d’Ivoire)
Augustin TONTASE
Sdb stagiaire
LES PROBLÈMES
EN CÔTE D’IVOIRE
Le mois de mars à Korhogo a essentiellement
été marqué par les coupures en eau et en électrici-
té, le mouvement des déplacés fuyant le sud, de-
venu foyer de tension, pour le nord, notamment
Korhogo, et la reprise des cours avec la visite de
madame la ministre. Ces différents évènements
sont les fruits de la crise socio-politique et écono-
mique que traverse le pays depuis quelques an-
nées.
S’étant empirée ces derniers jours, les ivoi-
riens espèrent qu’avec le bon sens des hommes
politiques, l’intervention de la communauté inter-
nationale et l’aide de Dieu, elle va se résoudre
définitivement dans un futur très proche. Tel est
en tout cas la conviction des déplacés qui souhai-
tent regagner rapidement leur demeure et retrou-
ver une vie normale.
A la paroisse Saint Jean Bosco, le temps de
carême a été malgré tout bien vécu. Deux pèleri-
nages ont été organisés sur le plan diocésain ; le
premier le 20 Mars pour les enfants qui a vu la
participation de plus de 600 enfants et le second
le 27 pour les jeunes avec un effectif dépassant
1000 personnes.
Pour ce qui est du collège Don Bosco, les
évènements précités ne semblent pas avoir décou-
ragés les professeurs et les élèves, puisque malgré
les mots d’ordre répétés de grèves, de suspension
des cours, des «délogeages» dont il furent l’objet,
les choses ne semblent pas avoir baissé d’intensi-
té dans l’établissement. Ceci, grâce au sang-
froid, au savoir et au savoir-faire des membres
de l’administration. En cette fin de trimestre,
des activités para-académiques : tournoi de
foot, de Basket, prestations de gymnastique,
occupent une partie des temps libres des élèves.
Voici en somme l’ambiance qui prévaut
dans les différentes œuvres salésiennes à Korho-
go.
Puisse Dieu toucher les cœurs des ivoi-
riens, surtout des hommes politiques pour y
semer la paix et mettre fin aux souffrances des
plus pauvres.
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Avril 2011(54)

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Nouvelles de Famille
Yaoundé (Cameroun)
Gildas SANT’ANNA,
Sdb, étudiant en Théologie.
EN MÉMOIRE DE NOTRE TRÈS
CHER ET REGRETTÉ
Mali : 29 mars 2008-29 mars 2011 : « Même
jusqu’à l’extrême souffrance Tout est grâce
Nous avons un devoir de mémoire pour
toutes ces personnes dignes qui nous ont quittés
un jour, une heure sur la route des hommes. Ils
étaient comme nous il y a seulement quelques ins-
tants et nous sommes sûrs que nous les verrons tôt
ou tard. Notre destinée commune est ce passage
de la mort pour vivre éternellement en Dieu. No-
tre souci est de communiquer la tradition qui
consiste à faire l’analepse et la prolepse de ce qui
nous attend. De fait, dans l’organisation de la vie,
nous sommes plongés dans ce qui est utile et sans
un moment de pause ou de repos, toutes nos acti-
vités perdent leur vitalité et sens. Il faut donner
sens à tout ce qu’on fait, refaire et revivre d’une
manière spirituelle la vie passée pour mieux cerner
la valeur de la vie. Cet arrêt se fait devant la mort
de l’autre.
Nous avons partagé une partie du chemin.
Tu étais avec nous, et aujourd’hui, tu es avec Celui
qui t’a fait et appelé à le servir en ces frères et
sœurs. Nous nous unissons en ce jour pour parta-
ger quelques bribes des souvenirs que nous avons
encore dans nos mémoires. Le Père Tim a choisi
de servir Dieu jusqu’au bout, rendons-lui cet hom-
mage. J’ai une motivation très forte pour devoir :
les élèves du Centre Père Michel de Bamako par le
biais de Mlle Kadiatou Traoré m’ont envoyé un
message le 21 mars 2011 pour me rappeler la date
de ton départ vers l’horizon vrai de paix, de repos
véritable et de joie perpétuelle. Moi-même j’ai eu
déjà à solliciter un confrère pour un instant de
partage avec ceux qui t’ont connu et aimé. Tu fais
partie de notre monde et de notre histoire. Nous
te gardons dans nos manières de faire et d’être.
Comment pourrions-nous t’oublier si tôt si tout est
frais encore dans notre mémoire ?
Il fut un jour sombre dans la Province Salé-
sienne de l’Afrique de l’Ouest ! Distinguer l’autre
arrivant de loin est possible car tout est désert et
rabougri. Mais ce jour, ce fut autrement. Un soleil
brumeux, plutôt triste et obscurci planait sur le
sol malien. La Nature a décidé autrement à l’in-
su des ‘décideurs’ de la vie. Tout est program-
mé sans faille. L’oubli de l’imprévu nous fait
parfois fausse route. Ce samedi matin vers 11h,
Tim n’est plus de ce monde ! Il est passé à l’au-
tre rive. Nous avions pleuré et gémi, certes ce
qui est arrivé est irréversible dans la nature des
hommes. Rien n’a pu suffire et satisfaire les
cœurs meurtris et déchirés par le chagrin et l’an-
goisse. Une vraie angoisse provoquée par une
disparition sévère sans préavis et signes visibles.
Personne n’imaginait un tel acte absurde. Et
pourtant, nous avions tenu avec la ferme
confiance en Dieu, le Dieu de l’espérance qui
ouvre les portes de la mort à tous ceux qui ont
cru en son Fils. Et nous croyons que nos vies
vont se rejoindre en Dieu.
« Tout est grâce » : telle est ta devise !
Tim, nous ne t’oublierons pas !
QUE LE SEIGNEUR VOUS ACCUEILLE DANS SA
MAISON
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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
Flash
Ferdinand ZIGUI,
Sdb, Prêtre
NIGER : Investiture du nouveau président et fin de
la transtion
C'est ce jeudi 7 avril que le nou-
veau chef d'Etat nigérien Maha-
madou Issoufou va prêter ser-
ment. Il a été élu le 12 mars der-
nier face à Seïni Oumarou. Cette
investiture du premier président
de la VIIe République marque la
fin définitive de la transition mili-
taire. Une transition qui a commencé le 18 février 2010 avec le
renversement du président de l'époque Mamadou Tandja. C'est
donc une page qui se tourne.
BENIN : Boni Yayi prête serment
Élu dès le premier tour
de la présidentielle du
13 mars 2011, avec plus
de 53% des voix, Boni
Yayi a prêté serment le
mercredi 6 avril 2011 au
stade Charles de Gaulle
de Porto-Novo, pour
un mandat de cinq ans.
Une cérémonie d'investiture boudée par l'opposition.
Le chef de l’État se dit déterminé à poursuivre les ré-
formes administratives et institutionnelles, puis réaffirme sa
position quant à la Constitution : « Ces réformes ne remet-
tront pas en cause la disposition relative à la limitation du
nombre de mandats. Le mandat que vous venez de me re-
nouveler est bel et bien le second et le tout dernier ».
Principaux absents à cette cérémonie d’investiture, les
députés de l’opposition et le principal challenger, Adrien
Houngbédji. Pour l'avocat, ce vote, entériné par la Cour cons-
titutionnelle le 31 mars dernier, signe la fin de ses ambitions
présidentielles. Dans cinq ans, il aura atteint la limite d'âge
imposée aux candidats à la magistrature suprême.
CÔTE D'IVOIRE : Gbagbo arrêté,
Le président ivoirien sortant Lau-
rent Gbagbo, 65 ans, arrêté lundi à Abid-
jan s'est accroché au pouvoir, en refusant
obstinément de reconnaître la victoire
d'Alassane Ouattara, jusqu'à plonger son
pays dans la guerre.
Il était retranché dans un bunker
depuis le 1er avril, sous le feu de l'ONU et
de la France. Il a été transféré lundi avec
son épouse Simone, à l'hôtel du Golf, la
résidence d'Alassane Ouattara, qui avait
remporté la présidentielle du 28 novem-
bre 2010, selon la communauté interna-
tionale.
SCIENCE: Une possible nouvelle
« force »
Une équipe inter-
nationale de re-
cherche doit révé-
ler aux Etats-Unis
la possible existen-
ce d'une nouvelle "force" dans la nature,
une observation qui, si elle est confirmée,
serait une avancée majeure dans la physi-
que des particules. "Il pourrait s'agir de la
première manifestation de quelque chose
qui est tout un monde d'interactions au-
delà de toute la science physique telle que
nous la connaissons, quelque chose que
l'on recherche depuis longtemps", a expli-
qué Giovanni Punzi, un physicien au labo-
ratoire Fermilab de Chicago et porte-
parole de l'équipe internationale ayant
mené ces travaux.
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Agenda Avril 2011
Christophe AMOUSSOUVI,
Sdb, stagiaire
BON ANNIVERSAIRE !!!
6 OUSSOU Célestin
8 HERNANDEZ Fernando
11 DEMBÉLÉ Florent
13 DEMBÉLÉ Dieudonné
17 SOSSA Didier
21 BERRO Carlos
23 KOÉVI Georges
24 ADJANOHOUN Fidélius-
Marie
MÉNÉ Moribo Cristino
25 SALAMI Roméo
26 RUIZ Cayola Juan
28 KOVÉ Jérémie
29 GOSSA Bruno
30 OBAMA Pelayo
EPHÉMÉRIDES SALÉSIENNES
1er avril 1934 : Jour de Pâques, canonisa-
tion de Don Bosco
3 avril 1874 : Le Saint-Siège approuve les
Constitutions salésiennes
8 avril 1965 : Ouverture à Rome du 19ème
Chapitre Général
14 avril 2002 : En la Place Saint Pierre à
Rome, Jean-Paul II béatifie le coadjuteur
Artémide Zatti, don Louis Variara et Sœur
Marie Romero Meneses, FMA.
18 avril 1869 : Don Bosco fonde à Turin
l’Archiconfrérie de Marie Auxiliatrice
20 avril 2002 : Clôture du 25ème Chapitre
Général à Rome sur le thème: La Commu-
nauté Salésienne aujourd’hui: la vie frater-
nelle, le témoignage évangélique, la pré-
sence animatrice parmi les jeunes.
25 avril 2004 : En la place Place Saint
Pierre à Rome, le pape Jean-Paul II procla-
me bienheureux Don Augusto Czartoryski,
Sœur Eusebia Palomino et Alessandrina da
Costa, Coopératrice.
29 avril 1990 : Béatification de Don Phi-
lippe Rinaldi.
FÊTES DU MOIS
17 Rameaux
24 Pâques
QUELQUES DATES
IMPORTANTES
10-12 Rencontre des coad-
juteurs (Sikasso)
18-19 Réunion des direc-
teurs Mali-Burkina
(Sikasso)
Condoléances
Unie à toute la province, la rédaction de @fo.net
présente ses sincères condoléances aux confrères dont
les parents nous ont quittés durant le mois de Mars :
Eugène Koudjinou, papa du prénovice Géral-
dos, décédé le 15 mars ;
Eugenia Indurain, maman du P. Carlos Ber-
ro, décédée le 16 mars ;
Monserrat Sabé, tante religieuse du P. Rafael
Sabé, décédée le 25 mars.
Eugenio da Matha Sant'Anna, papa de Gil-
das, étudiant en théologie à Yaoundé au
Cameroun, décédé le 03 avril.
Que le Seigneur soit la consolation de Géraldos,
Carlos, Raphael, Gildas et leurs familles respectives.
Qu’il reçoive nos défunts dans sa joie éternelle.
@fo.net (afonet@donbosco.es)
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Ressources
Enrique FRANCO, Sdb, prêtre
Un Film
Titre : LE NEUVIÈME JOUR
Réalisé par Volker Schlöndorff
Avec Ulrich Matthes , August Diehl,
Bibiana Beglau, Hilmar Thate, Germain Wagner, Jean-Paul
Raths , Ivan Jirik , Karel Hromadka
Genre film allemand, Luxemburg. Drame .
Durée : 98min.
Musique : Alfred Shiitake
Sortie : 2004
SYNOPSIS
Dans un camp de concentration nazi se
trouve le Père Henri Kremer, un prêtre catholi-
que qui est en train de vivre dans sa propre
peau les horreurs de la guerre et de l’holocauste.
Les allemands trament un plan machiavé-
lique, à travers un jeune et ambitieux officiel, le
lieutenant Gebhardt pour faire plier à ses exi-
gences l’archevêque de Luxembourg.
Neuf jours ce sera la période de temps
dont dispose le père Henri Kremer, comme au-
torisation pour visiter sa famille après le décès
de sa mère.
Kremer dispose d 9 jours pour convaincre
l’évêque à signer un accord pour permettre aux
nazis d'agir.
Evaluation pastorale et éducative.
Le film est basé sur des faits réels tirés du
journal que, pendant son expérience à Dachau,
a écrit un prêtre luxembourgeois et collabora-
teur de la résistance, Jean Bernard, futur fonda-
teur de l'OCIC, l'ancien bureau catholique pour
le cinéma et l’audio-visuel, l’actuel SIGNIS.
Volker Schlöndorf, réalisateur, formé
dans un internat jésuite, veut avec ce film rendre
"un hommage à ses anciens pères éducateurs
sans qui il n’aurait jamais fait aucun film". Il
continue dans ses déclarations: “ Grâce à eux
Avec quoi va-t-on remplir le Coco ?
j'ai appris à accepter mon désir de devenir artiste
et un vrai directeur de cinéma.
Valeurs du film
Lorsque les conditions sont la Croix.
Le film nous montre comment ce groupe de
prêtres font face chaque jour à leur foi et leur mort.
La densité sacramentelle de l'eucharistie dans
la plus complète désolation, ou la prière faite com-
me un chant épouvanté devant la croix d'un com-
pagnon nous montre la profondeur de cette fidéli-
té silencieuse dans l'épicentre de l'abandon.
Quand le dilemme est de survivre ou
d'abandonner la foi
Il s'agit de trahir son évêque, qui avec sa
résistance pacifique, son espoir et sa cohérence
chrétiennes, donne force aux victimes et à ceux qui
se rebellent.
Au-delà d'un dilemme moral il s'agit d'un
discernement spirituel extrême qui exige la cohé-
rence lucide de la foi.
Quand la liberté est définie comme l'amour
Toute décision sera tragique. Chacune des
rides de la face maigre de Ulrich Matthes nous
montre de façon transparente les plis de son âme
torturée.
Le rôle accordé à la prière est très significa-
tif, même s’il semble que Dieu est absent. Il s'agit
d'une foi humble, faible, mais lucidement fidèle.
L'illumination passe par une croix. Une croix qui
accompagnée d’un fort contenu symbolique
Voilà un film très utile pour la pastorale
C’est un film chargé d'intérêt et de possibili-
tés pour l'approfondissement de la foi
Bon pour faire des débats et peut être pré-
senté dans des rencontres vocationnelles.
C’est une révision en profondeur du rôle
des hommes de foi, de l'Église en définitive,
face au nazisme.
C’est l’immense difficulté face à des déci-
sions qui ne peuvent pas être jugées depuis
le confort de nos fauteuils.
@fo.net (afonet@donbosco.es)
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Bulletin d’information de la Province Salésienne Afrique Occidentale « Notre Dame de la Paix » (A.F.O.)
Mot du Soir
Enrique FRANCO, sdb, prêtre
ÉCOUTE LA PAROLE DE L’ÉVANGILE
Veux-tu rencontrer la volonté de Dieu
et la comparer à ton projet de vie ?
Écoute sa Parole
Veux-tu saisir les signes du temps,
ce que Dieu nous dis à travers les évènements ?
Écoute sa Parole
Veux-tu développer ta foi et conquérir
une connaissance toujours plus grande
et plus claire de Jésus le Christ contre toute idolâtrie ?
Écoute sa Parole
Veux-tu éclairer ton esprit et
assumer des critères d’évaluation du monde
et de l’histoire pour que se développe la justice et la paix ?
Écoute sa Parole
Veux-tu renforcer ton caractère
et affronter avec joie et courage
les difficultés et les épreuves de la vie ?
Écoute sa Parole
Veux-tu purifier ta conscience
et aimer ton prochain avec générosité,
pureté de cœur, et liberté intérieure ?
Écoute sa Parole
Veux-tu qualifier ta formation chrétienne
et nourrir chaque jour ta charité ?
Écoute sa Parole
Province Salésienne Afrique Occidentale (AFO)
10 B.P. 1323 Abidjan 10 (R.C.I.)
< sdb_abj_afo@yahoo.fr >
Pour nous contacter: afonet@donbosco.es
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Enrique FRANCO
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