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N° 99
Mai 2010
11e Année
PEre Basanes parcourt la province ATE
SOMMAIRE
Editorial
Le mois de Marie Auxiliatrice
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Actualités (ATE)
Ouverture 13è édition des Jeux Universitaires Page 3
Nouvelles des Communautés
Pages 4 - 12
Etranger
Six jours de ressourcement (Togo)
Pages 13 - 14
Culture
République à vendre
Page 15
Point de Réflexion Salésienne
Artemides ZATTI
Pages 16 - 17
Que deviennent nos jeunes ?
Pages 18 –19
@temedia N°99
« c’est Elle
qui a tout
fait ».
Il est oppor-
tun de réveil-
ler en nous et
dans notre
activité pasto-
rale l’aide de
Marie.
1

1.2 Page 2

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Editorial
Mai 2010
Le mois de Marie Auxiliatrice
L es deux grandes solennités du calendrier liturgique
salésien sont celles de notre Fondateur –le 31 jan-
vier de chaque année- et celle de Marie Auxi-
liatrice, en ce mois de mai.
Dans le programme de la commémoration du 150ème
anniversaire de la fondation de notre Congréga-
tion, le mois de mai 2009 prenait la couleur de
la reconnaissance à la Vierge Marie pour son
intervention maternelle dans la naissance et la
croissance de la Société de Saint François de Sa-
les. La commission centrale constituée pour met-
tre en évidence cette éphéméride signalait :
Nous ne sommes pas toujours conscients de la
présence de Marie dans notre Congrégation et
dans la vie salésienne ; comme nous dit Don Bos-
co : « c’est Elle qui a tout fait ». Il est donc opportun
de réveiller en nous et dans notre activité pastorale
l’aide de Marie. C’est la fête de la Famille salésienne,
reconnaissante envers Marie, inspiratrice et fondatrice
(Const.1)”.
Le mois de mai, que nous commençons en ces jours, est couronné par la fête liturgique de la Visitation de la
Vierge Marie qui, dans la tradition de notre Province, est considérée comme jour de la fête patronale pour
cette communauté provinciale qui s’est mise sous la protection de Notre- Dame d’Afrique.
Si chaque jour de l’année nous manifestons notre attachement à Celle qui avait guidé les pas de Don Bosco,
et qui continue à être « inspiratrice et soutien de notre Congrégation », il y a des raisons de plus de le faire au
cours de ce mois dans lequel nous préparons et célébrons cette solennité.
Les jours passés, sont arrivés à la maison provinciale trois exemplaires de la dernière publication de l’institut
historique salésien de Rome, à savoir : la Chronique de Don Bosco des années 1885 – 1888, écrite par son se-
crétaire, le P. Carlo Maria Viglietti. Ce sont des pages qui présentent les dernières années de la vie de notre
Fondateur et ses voyages en France et en Espagne au cours de l’année 1886. Le poids de l’âge et des mala-
dies se fait sentir dans le rythme de vie et de travail de Don Bosco, qui –pourtant- ne cesse pas de tirer profit
de toutes les circonstances pour faire passer son message.
Il est émouvant de lire les interventions de Don Bosco et sa conviction inébranlable sur le concours salutaire de
la Vierge Auxiliatrice. Tant de personnes qui cherchent près de lui des solutions à leurs difficultés, repartent
avec le cœur soulagé par des mots qui encouragent à faire confiance à Marie, secours des chrétiens et sou-
tien de ceux qui invoquent son assistance.
Nous ne manquerons pas, au cours de ce mois, de mettre en valeur cette dimension précieuse de notre spiri-
tualité et de notre tradition ; nous veillerons à présenter la place de Marie dans la vie chrétienne et dans l’his-
toire salésienne.
À votre disposition
Manolo Jiménez
@temedia N°99
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Actualité ATE
Mai 2010
Cameroun - Yaoundé
Ouverture des 13ème éditions des jeux universitaires à Soa
Les jeux universitaires regroupant 17 Universités, Instituts et Ecoles supérieurs du Cameroun se sont ou-
verts le samedi 17 avril 2010 à Soa, une bourgade universitaire située à 15km de Yaoundé.
« Combattez donc avec les ar-
mes sportives que sont la tech-
nique, la loyauté et la discipline.
Soyez honnêtes et respectueux
des règles et normes établies. »
C es jeux universitaires ont réuni, selon le ministre de l’Enseignement
supérieur lors de son discours d’ouverture, 2320 athlètes accrédi-
tés. Les athlètes sont venus des huit Universités privés et d’Etat
(Yaoundé II, Yaoundé I, Douala, Dschang, Buea, Ngaounderé,
Maroua et Université catholique d’Afrique Centrale), des Ecoles (Ecole natio-
nale supérieure des postes et télécommunications, Ecole nationale supérieure
des travaux publics et Ecole supérieur de gestion), des Instituts (Institut afri-
cain d’information-Cameroun, Institut national de la jeunesse et des sports,
Institut Siantou supérieur, Institut supérieur des technologies et du design
industriel, Institut supérieur des sciences de la santé) et du National Polytech-
nnic of Bambui.
Quelques participants observateurs (Université Mariam Ngouabi de Brazza-
ville, de Bamako et de Libreville) étaient présents. La délégation de l’Univer-
sité de Bangui n’a pu être présente car son bus a connu un accident sur la
route Bangui-Yaoundé a annoncé le recteur de Yaoundé II, le professeur
Jean Tabi Manga lors de son allocution. Dans cet accident, l’entraîneur de
l’équipe de basketball a perdu la vie. Une minute de silence a été observée
pendant l’ouverture des jeux en sa mémoire.
L’ouverture solennelle des jeux a été donnée par le ministre de l’Enseigne-
ment supérieur le professeur Jacques Fame Ndongo à 17h30 sous un ton-
nerre d’applaudissements. Le ministre des Sports et de l’Education physique,
Michel Zoah ; le recteur de l’Université de Yaoundé II, le professeur Jean
Tabi Manga ; le professeur Peter Agbor Tabi, secrétaire général adjoint de la
Présidence de la République et président du conseil d’administration de l’U-
niversité de Yaoundé II ; le préfet de la Mefou et Afamba ; le maire de Soa
ainsi les directeurs des Instituts et Ecoles ; le corps enseignant et invités
étaient à ses côtés.
Dans son allocution, le ministre Jacques Fame Ndongo s’adressant aux par-
ticipants, leur dira : « Combattez donc avec les armes sportives que sont la
loyauté et la discipline. Soyez honnêtes et respectueux des règles et normes
établies. » En outre, il les a exhorté à « garder toujours à l’esprit que ce
grand rassemble sportif annuel est un moment de fête. La fête de l’effort, la
fête de l’excellence, la fête de la pleine compétitivité, la fête de l’amitié, la
fête de la performance ».
Le ministre terminera son discours par ces acclamations : « Vive l’Université
de Yaoundé II ! Vive les Institutions publiques et privées ! Vive l’intégration
sous-régionale ! Vive les jeux universitaires ! Vive le président Paul Biya, apô-
tre de la gouvernance universitaire ! Vive la République du Cameroun ! Je
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déclare ouverte la 13ème édition des jeux uni-
versitaire du Cameroun ! »
Après le discours du ministre clôturant la série
des discours, ce fut le cérémonial des jeux
avec l’exécution de l’Hymne des jeux, la mon-
tée du drapeau des jeux, l’allumage de la
flamme olympique, la prestation de serment
d’un athlète et d’un officiel.
Avant que le coup d’envoi du match de foot-
ball messieurs opposant l’université de Yaoun-
dé II et IAI (Institut Africain d’Informatique) ne
soit donné, les différentes délégations et leurs
fan’s clubs ont donné à leur passage pendant
le défilé un spectacle multiculturel, teinté de la
spécificité de leur localité. Les spectateurs ont
gouté aux richesses culturelles du Cameroun
que ça soit en danse et musique ou en habille-
ment.
Après le coup d’envoi du match donné par les
ministres Jacques Fame Ndongo et Michel
Zoah, les spectateurs las, ont commencé à
quitter le lieu avant que les autorités ne le fas-
sent. Elles le feront plus tard vers 19 heures 15
minutes pour prendre le cocktail dinatoire à
l’hôtel Eden. Avec le coup d’envoi du match
qui n’a duré qu’une seule mi-temps de 30
minutes, la cérémonie d’ouverture de la 13ème
édition des jeux universitaires a pris fin.
MagEy
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Actualité ATE
Mai 2010
Cameroun - Théologat
Mot du soir de Mgr Jean Marie Benoît MBALLA aux étudiants salésiens
en théologie lors de la retraite annuelle du 5 au11 avril 2010.
« Je demande que vous gagnez en rationalité,
elle est très importante pour notre Afrique. »
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Nous sommes dans un monde en mouvement et la laï-
cité gagne du terrain. Tous chrétiens, étudiants de
théologie que vous êtes, devez avoir foi en Dieu de
Jésus Christ car de nos jours beaucoup disent qu’ils
ont foi mais il reste à savoir si vraiment cette foi qu’ils
ont est celle du Dieu de Jésus Christ. La foi en Dieu
de Jésus Christ va de paire avec le sens de l’Eglise.
La présence des charismes dans l’Eglise est sine
qua non et c’est d’ailleurs les charismes qui font vivre
l’Eglise. De ma part, je souhaite qu’il y ait une étroite
collaboration entre les religieux et les diocésains car
ce brassage donne une richesse et construit l’Eglise.
Nous ne devons pas perdre de vue que l’Eglise est
construite sur le trinôme qu’est :’’ laïcs, religieux et
clercs.’’ Les trois branches se soutiennent mutuelle-
ment.
Pour que notre Eglise marche, il faut que nous ayons
le sens de la responsabilité, si petite soit elle. Répon-
dre aux exigences de la mission avec détermination.
Pour ce faire, il faut gagner en maturité car elle est
l’élément primordial pour tout pasteur. C’est avec
maturité que l’on peut conduire les brebis avec lucidi-
té vers le Christ, le maître de d’œuvre.
Pour conclure, je demande que vous gagnez en ratio-
nalité, elle est très importante pour notre Afrique.
Beaucoup de fidèles tombent en dérive par manque
de rationalité. Pour peu, ils perdent la raison et cou-
rent partout. Cette question de maturité, je vous l’as-
sure, elle manque même au niveau universitaire au-
jourd’hui en Afrique. Nous qui sommes pasteurs,
nous devons être avisés sur ce point pour faire sortir
nos sociétés des ténèbres. Merci pour votre présence
parmi nous à Bafia. Que ce temps de retraite vous
soit profitable non seulement pour cette semaine mais
plutôt pour toute la vie.
Propos recueillis par Florent Papin
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Actualité ATE
Cameroun - Théologat
Les aveugles voient le Ressuscité… Nous en sommes témoins
Mai 2010
N ous étions 11 jeunes
collégiens, universitai-
res et moi-même, ac-
compagnateur du
groupe, à visiter le Foyer Don Bocchi
situé dans l’un des quartiers de la
ville de Yaoundé : Anguissa. Nous
appartenons au Mouvement Eucha-
ristique des Jeunes de la Paroisse
Saint Joseph de Mvog Ada, paroisse
où j’exerce la pastorale tous les week
-end avec d’autres confrères ; Wilfrid,
Benjamin et Yves. Comme il est de
tradition dans ledit groupe, une jour-
née d’apostolat est prévue dans le
calendrier annuel. Cette fois-ci, elle
coïncide avec le Temps pascal et les
Mejistes ont pour but de témoigner
de la joie pascale aux plus nécessi-
teux de la société. C’est ainsi que la
responsable du groupe, Mlle Meguy,
nous a conduits au Foyer Don Bocchi
qui accueille et éduque une trentaine
d’enfants malvoyants.
La journée a commencé à 8h lorsque
les Mejistes arrivent au foyer, accueil-
lis par des chants de joie. Tout de
suite après, on passe à la prépara-
tion de la Messe et à la Célébration
Eucharistique présidée par le Père
Serge.
Après l’Eucharistie, un échange de
30 min pour la connaissance récipro-
que de chaque groupe et aussi une
présentation individuelle. Par la suite,
des chants et des danses ainsi que les
chaleureuses et émouvantes presta-
tions de quelques enfants qui ont interprété magnifiquement Leady
Ponce et Longue Longue dans « Bombe atomique » et dans
« Kirikou » respectivement. Tout s’achève vers 12h avec un geste de
charité et une prière. En sortant, les Mejistes ont promis de revenir de
temps à autre rendre visite à ces enfants. Quelques uns ne peuvent
pas se taire et expriment leur émotion : « ces enfants sont talentueux,
courageux, formidables » ; « quelques gouttes de larmes descendaient
de mes yeux car je fus ému » et moi aussi de dire aux Mejistes « nous
sommes venus leur donner la joie de Pâques mais c’est eux qui nous
ont plutôt séduits par leur joie, par eux nous voyons le Ressuscité. Voi-
là que vous m’avez conduit sur les pas de Don Bosco car comme le
père Serge l’exprimait et ceci à ma surprise, cette œuvre a pour initia-
teur un Salésien, père Bocchi, missionnaire Italien. Quelle joie de dé-
couvrir l’œuvre de ces Apôtres du Christ qui savent jeter la semence
dans la discrétion et le silence tout en brisant les frontières qui nous
séparent (de l’Italie au Came-
roun). Continuons à être des
Apôtres de la joie pascale au
plus profond de nos quartiers
et nous serons transformés
sans cesse. »
Rigobert
@temedia N°99
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Actualité ATE
Mai 2010
Cameroun - Mimboman 3
Visite canonique du Régional à la communauté de Mimboman
En visite extraordinaire dans la vice province de l’ATE,
le Conseiller Régional pour l’Afrique et Madagascar est
arrivé à la communauté de Mimboman le samedi 27
mars, trouvant tous les salésiens et les prénovices en
pleine activité pastorale. Fatigué par le long trajet fait
par voie terrestre depuis la Guinée Equatoriale, il alla
tout de suite se rafraîchir en prenant un bain. Puis,
sans plus attendre, il procéda à une brève visite de la
cité des jeunes, saluant au passage chaque animateur,
préanimateur, et jeune qu’il rencontrait sur son passa-
ge.
Au cours du repas, comme il est de coutume à Mimbo-
man, a eu lieu la traditionnelle cérémonie d’accueil, au
cours de laquelle les chants de joie et de fête, de belles
anecdotes sur la vie de Don Bosco et un chaleureux
mot de bienvenue ont contribué à égayer l’ambiance.
Tout de suite après le dîner, la communauté des salé-
siens s’est réunie autour du Père régional, pour préci-
ser les détails de la visite canonique, le programme des
activités à mener et surtout écouter le message que
portait à leur endroit le Père Guillermo BASAÑES.
Dimanche 28 mars 2010
Un jour nouveau se levait. En effet, à peine les laudes
et le petit déjeuner terminés, Père Guillermo était appe-
lé à présider la messe solennelle des Rameaux, que
concélébrait le Père Jean Baptiste QUANG. Messe au
cours de laquelle la bonne humeur du Père G. BASA-
ÑES fit tâche d’huile et se répandit sur l’assemblée des
fidèles, présageant déjà au-delà de la passion la joie
de la résurrection.
Mais, la journée-marathon ne fit que commencer, car
les membres du conseil économique et paroissial l’at-
tendaient pour une réunion. Au cours de cette dernière,
lui furent présentés les statistiques de la paroisse dans
toutes ses composantes, l’évolution des différents pro-
jets ainsi que les difficultés auxquelles ils sont souvent
butés, et surtout le projet de construction de la nouvelle
église.
Lundi 29 mars 2010
La journée du lundi a commencé simplement,
suivant le quotidien de la communauté de Mim-
boman, à savoir : méditation, messe et petit dé-
jeuner. En matinée, le Père régional a effectué
la visite du Centre professionnel, profitant pour
saluer les enseignants et les élèves, visitant les
ateliers et appréciant le travail de l’administra-
tion.
Puis, il s’est consacré à la réception et à l’écoute
de ses confrères de la communauté. En fin de
soirée, il rencontra dans la grande salle polyva-
lente de la cité des jeunes, une trentaine d’ani-
mateurs et préanimateurs du Centre. Avec eux,
ils ont fait le tour des activités de la cité, ces der-
niers présentant toutes les statistiques, ainsi que
les multiples difficultés qu’ils rencontrent. A la
fin, le Père Guillermo a souhaité à tout un cha-
cun le courage pour la suite de l’animation.
Mardi 30 mars 2010
Après le déjeuner, il eut aux environs de 14h
une rencontre avec le Comité exécutif du CPDB
(Centre Professionnel Don Bosco). Il rencontra
ensuite, à la tombée de la nuit les Coopérateurs
et les aspirants coopérateurs, avant de recevoir
les aspirants (à la vie consacrée salésienne). En-
fin, il se rendit en visite chez les Sœurs salésien-
nes, où il partagea avec elles le dîner.
Mercredi 31 mars 2010
Après le repas du soir, dans une atmosphère
quelque peu triste, par des chants et la danse,
l’ensemble de la Communauté a adressé l’au
revoir au Père BASAÑES, en lui souhaitant d’ê-
tre toujours un semeur infatigable de la Bonne
Nouvelle et de la joie, selon le charisme salé-
sien.
MOMO DJOUFACK Pyrrhus
@temedia N°99
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Actualité ATE
Mai 2010
Cameroun - Mimboman 3
Kribi : une activité post et périscolaire pas comme les autres
K ribi est un lieu
de formation
salésienne
et de loi-
sirs, que nous avons
finalement retenu. Les
activités post et péris-
colaires à Kribi peu-
vent, une fois mécani-
sées et industrialisées,
se substituer à la quête
légitime du bonheur par
les enfants et les jeunes pour
une nouvelle organisation aussi
bien morale qu’intellectuelle.
Nous venons de passer quelques temps à Kri-
bi du 12 au 14 Mars dernier. Un weekend
d’activités périscolaires qui semble avoir été un
très grand succès à tous les niveaux. Kribi est
un lieu paradisiaque où à toute heure du jour
et de la nuit, on peut se détendre, boire et faire
une formation chrétienne et humaine selon la
pédagogie salésienne. C’est un lieu de ré-
flexion qui permet aux jeunes de construire une
civilisation de l’amour, la promotion humaine
et la culture chrétienne. C’est le lieu où le Rêve
de Don Bosco était décrit de manière assez dé-
taillée.
geurs confirmés, et l’autre, une
mer calme et Festivale, pour
les baignades de détente.
Des sunlights sur la plage
pour simuler le plein
été, les jours où les toits
ne seraient pas esca-
motés pour laisser pla-
ce à un soleil radieux
dans un ciel sans nua-
ges. Des rangées de cou-
chettes sur lesquelles des
gens en maillot de bain et lu-
nettes de soleil pourraient s’éten-
dre pour entamer un bain pas comme les au-
tres.
Kribi offre une vue imprenable sur les toits de
la ville et au niveau du sol. Une série de pistes
de bowling. Deux lagons bleus : l’un périodi-
quement agité par des vagues, pour les na-
· On n’y est jamais seul.
· On n’y fait jamais rien par soi-même.
· La lumière et la température y sont
toujours réglées artificiellement.
· La musique y est omniprésente.
Chaque fois qu’on entend des expressions telles
que « lieu de loisirs », « complexe de loisirs », «
Kribi, ville de loisirs », il est difficile de ne pas
songer au premier vers si souvent cité: Kribi
Don Bosco.
Père André Frantz SAINT PREUX DABEL, sdb.
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Actualité ATE
Mai 2010
Cameroun - Mimboman 3
Visite du régional à l’oratoire Don Bosco de Nkol-Foulou.
L
ors de la visite extraordinaire
du Régional dans la présence
Salésienne de Mimboman, les
deux oratoires de quartiers à
savoir l’oratoire Don Bosco de Nkol-Foulou
et l’oratoire Don Rua du Dernier Poteau
n’ont pas été en reste.
En ce qui concerne l’oratoire Don Bosco, le
dimanche 28 Mars, l’annonce fut passée
aux enfants le matin pendant la messe
qu’ils recevront une visite du représentant
du supérieur de la congrégation en
Afrique en la personne de Guillermo
Basañes. Il était alors question de se
présenter nombreux à ce grand évène-
ment que devait connaître notre Jeune
oratoire.
Le Régional devait être là à 16h, mais à
14 h 30 les trois prénovices à savoir Mer-
ci, François et Serge, responsables de cet
oratoire étaient déjà présents pour le re-
groupement des jeunes au sein de l’école
primaire qui nous offre tous les dimanches
ses locaux pour y exercer notre apostolat
auprès des jeunes. A 15h, nous nous re-
groupions dans une salle de classe pour
préparer son accueil par quelques chants de bienvenue. Ensuite à 15h55, une centaine de
jeunes présents se rassemblaient en cercle sur la cour pour commencer l’animation en atten-
dant son arrivée. Cinq minutes plus tard, le Père Guillermo faisait son entrée dans cette école
accompagnée du Père André, et du Père Jean Baptiste, tous deux, sdb. Le Père fut alors ac-
cueilli premièrement par un chant à travers lequel nous lui manifestions la joie qu’il soit parmi
nous, ensuite un autre demandait au Père « d’être chez lui, chez nous». Après, la parole fut
passée au Régional. Dans son message il se rappelait de l’origine de l’oratoire et aussi sa vi-
sion vers un lendemain meilleur. Il exprimait la nécessité d’un travail d’ensemble dans l’a-
mour, la fraternité et la solidarité. Il prit comme exemple cinq petits qui se tenaient main dans
la main et il fut surtout très joyeux de voir cet amour qui règne dans notre oratoire en souhai-
tant beaucoup de courage et de chance. Après son message, une petite fille de l’oratoire lan-
çait les chants d’animation au rythme de chez nous. Elle permit alors au Père Guillermo de
montrer de quoi il est capable. Après l’animation qui dura plus de trente minutes, suivit la
photo de famille, ensuite vint le moment de nous dire au revoir par un autre chant tout en es-
pérant nous revoir.
Serge Valère Essola (Prénovice)
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Actualité ATE
Mai 2010
Centrafrique - Damala
"Evaluer pour mieux organiser et animer"
Le mardi 30 mars, les ani-
mateurs du Centre de jeu-
nes Don Bosco de Dama-
la se sont retrouvés au
grand séminaire Saint
Marc de Bangui pour une
évaluation mi-
parcours. L’expression
"Evaluer pour mieux orga-
niser et animer" se présen-
tait comme étant ce point
vers lequel devrait tendre
tout le travail de la jour-
née.
Il était 9h quand tout a
commencé avec l’Eucha-
ristie présidée par le père
Désiré ADJECKAM, res-
ponsable du Centre. Dans
son homélie, le père pré-
dicateur exhortait les ani-
mateurs à prendre ce mo-
ment d’évaluation comme
étant une nouvelle bouffée
d’oxygène à apporter au
Centre afin que celui-ci
revête toujours son carac-
tère éducatif. Juste après
la Messe le rassemble-
ment était fait dans la sal-
le polyvalente du séminai-
re. Après quelques consi-
gnes d’ordre méthodolo-
gique, chaque commis-
sion se retrouvait pour dé-
buter le travail reparti en
trois points :
1- Regard sur les activités prévues dans le PEPS
(réalisées ou non)
2- L’auto évaluation de la commission sur le travail
accompli
3- La programmation
Après ce travail de carrefours, l’assemblée s’est en-
core retrouvée pour la synthèse. Ce fut un grand mo-
ment de partage mais aussi de critique sur certains as-
pects sombres des commissions qu’il faut améliorer.
Loin d’être considérées comme des attaques, ces inter-
ventions venaient renforcer la volonté de tous de mieux
faire. C’était vers 14h quand ce travail de synthèse
avait pris fin. Suivaient le repas puis la détente avec le
sport, la musique, la danse. La journée s’est achevée à
17h par une prière qui ravivait ce grand sentiment d’ê-
tre renouvelés. ‘On s’est arrêté pour mieux sauter’.
Mat J.
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Mai 2010
Guinée Equatoriale - Malabo
Pascua rural 2010
“¡Id y anunciad el Evangelio! (Allez et annoncez l´Évangile!)” c´est sous ce mot d´ordre du Ressuscité que, cette
année encore, 36 jeunes (animateurs du Centre de jeunes et/ou membres de groupes de formation chrétienne),
les salésiens (Paul et Juan Francisco) et la collaboratrice salésienne Reina (auxiliaire des salésiens en matière
d´intervention policière ou d´obtention de visas), se sont mis en route. Destination : les vingt (20) villages situés
le long de la rive Est de l´île de Bioko, villages dont nous salésiens avons la charge. Objectif : vivre et célébrer le
Triduum pascal avec les humbles gens de la campagne.
Après des invitations personnelles et
publiques, et, au bout d´une série
de réunions préparatoires
s´étendant sur deux semaines,
l´acte 1 de notre aventure mission-
naire pascale, consistera en un ras-
semblement eucharistique le mercre-
di 31 mars 2010 dans la chapelle
Santo Cristo (chapelle jouxtant le
cimetière municipal de notre quartier
Elá-Nguema). Et comme toute messe
s´achève toujours par un envoi,
après quelques derniers détails et le
mot du Curé (notre confrère salésien
et Directeur de l´œuvre José Miguel
Prieto), la fin de l´eucharistie sera
suivie par les départs des différents
binômes apostoliques.
Muni chacun d´un livret au contenu
rituel concis et adapté au Triduum
pascal, les « jeunes-apôtres » en ar-
rivant dans « leurs » villages respec-
tifs, localiseront d´abord le catéchis-
te du lieu ; et, en compagnie de ce
dernier, se présenteront à l’autori-
té locale ; parcourront le village en
saluant et en prêtant une attention
particulière aux malades, aux per-
sonnes âgées et aux enfants. Au
cours de ce premier tour qui tient
lieu de prélude pastoral, les chré-
tiens du village seront invités à pren-
dre part le jour suivant, à la prière
matinale, prière quotidienne à
l´issue de laquelle sera chaque fois
présenté le sens du jour saint et har-
monisé le programme des saints
offices de la soirée. C´est ainsi que,
le jeudi saint, jour de l´Amour fra-
ternel, chaque communauté chré-
tienne villageoise s´unira spirituelle-
ment à la communion eucharistique
de la messe chrismale que célébrera
(à 9 heures) en la Cathédrale de
l´Immaculée Conception de Mala-
bo, entouré de tous ses prêtres,
Monseigneur l´Archevêque Ildefonso
Obama. En plus de la programma-
tion du repas collectif et fraternel au-
quel tous sont invités à participer
dans la soirée avant les saints offices,
seront enregistrés, dans la dynami-
que de la célébration de l’année sa-
cerdotale, des candidats au parrai-
nage spirituel d´au moins un des 36
prêtres présents actuellement dans
les îles de Bioko et d´Annobon (Le
parrainage consiste en la prière quo-
tidienne d’au moins un « Pater nos-
ter » pour le prêtre choisi et, se maté-
rialise par le port d´un bracelet aide-
mémoire ayant l’inscription « Año
sacerdotal 2.009-2.010 »). Le ven-
dredi saint, jour de deuil, seront re-
commandées des tenues vestimentai-
res sombres, l´absence de musique,
le recours à d´autres procédés de
convocation (à l´exclusion de la clo-
che). En outre, dans le registre de la
programmation, il sera communiqué,
à temps, que la quête du soir est des-
tinée à la Terre Sainte. Le chemin de
croix sera organisé de manière à
parcourir le village et la veillée funè-
bre adaptée à la coutume du lieu. Le
samedi saint, tout en continuant de
vivre le deuil jusqu’à la veillée pasca-
le, toutes les dispositions seront pri-
ses pour célébrer avec faste la nuit
de Pâques.
Le dimanche de Pâques, la célébra-
tion se fera un peu plus tôt pour une
meilleure organisation du retour.
Tout en les remerciant (de l´accueil
et de la foi partagée), on prendra
congé de la communauté chrétienne,
des autorités et des malades. On les
encouragera à poursuivre avec joie
le chemin tracé par le Seigneur Res-
suscité. On se montrera raisonnable
par rapport aux cadeaux et aux of-
frandes reçus ; car, les moyens de
transport sont limités. On prendra
soin de laisser le lieu d´hébergement
dans un état meilleur que l´antérieur
à notre arrivée. Enfin, on
s´engagera, à pied, sur le chemin du
retour à Malabo ; ainsi, les villageois
ne se sentiront pas obligés
d´attendre avec nous l’arrivée du
véhicule. Le lundi de l´Octave de
Pâques, nous nous réunirons dans la
grande salle du Centre des jeunes
pour une évaluation générale. Cha-
que participant, qui au préalable
avait déjà mis par écrit dans son li-
vret (sur la page prévue à cet effet)
ses points positifs, ceux à améliorer
et ses propositions concrètes pour
l’année prochaine, pouvait
s´exprimer et répondre aux éventuel-
les questions lorsque, dans l´ordre
des interventions, son village était
concerné. L´évaluation achevée, la
célébration de la Pâques se poursui-
vra au restaurant du coin.
¡Ha resucitado y ahora vive entre
nosotros! (Il est ressuscité et à présent
Il vit parmi nous!)
Paul II Clark TEGUE, sdb.
@temedia N°99
10

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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Actualité ATE
Mai 2010
Guinée Equatoriale - Mikomeseng
VISITA EXTRAORDINARIA DEL REGIONAL EN MIKOMESENG
Del 24 al 27 de marzo de 2010, P. Guillermo BASAÑES, en el nombre del Rector mayor, y según el artículo 127 de
nuestras constituciones y 103 de nuestros reglamentos, efectuó la visita extraordinaria en nuestra comunidad. Fue
la ocasión para él de tocar del dedo las realidades de esta comunidad que, recordémoslo, suscitó y sigue suscitando
vivas interrogaciones por parte de la gran mayoría de la comunidad inspectorial en cuanto a su razón de existir.
D espués de más de cua-
tro horas de formalida-
des de frontera en Mon-
gomo, ciudad frontalera
entre Gabón y Guinea Ecuatorial,
el Regional llegó a nuestra comu-
nidad pasada la medianoche del
día 24. Empezó el día siguiente la
visita con encuentros comunitaria y
personal, historia de escuchar y
comprobar la opinión personal de
cada hermano sobre esta presen-
cia y el trabajo que se realiza coti-
dianamente.
Tuvo también la ocasión de
encontrarse con varios grupos de
la Parroquia, del Colegio y del
Centro Juvenil, como son el
Consejo pastoral parroquial, los
profesores y alumnos, los
animadores y los ADS
respectivamente. En la salida de
cada encuentro, la opinión era la
misma: la gente está contenta del
trabajo realizado por los
salesianos y lo que se proyecta al
futuro, pese a todos los problemas
materiales que influyen mucho en
la realización de la pastoral de
cada sector.
El 25, día de la Anunciación del
Señor, P. BASAÑES aprovechó de
la ocasión para visitar a las
hermanas “Hijas de la Caridad de
San Vicente de Paúl”, única
comunidad religiosa femenina
presente en nuestra parroquia.
Con ellas, compartimos todos
juntos la comida prepara por la
ocasión después de la renovación
de sus votos.
A parte de estos aspectos externos
de la visita, señalemos el punto
focal de la visita que planteó el
Regional bajo forma de preguntas:
@temedia N°99
¿En qué punto la
comunidad está
focalizando su atención
para llevar a cabo el
proyecto salesiano en
Micomeseng? ¿Cuáles
son los frutos visibles y
palpables de esta
presencia en el momento
en que la comunidad se
prepara a celebrar los 25
años de su presencia en
esta parte de Guinea?
Varios intentos de
respuestas por parte de
los hermanos parecieron
convencer al visitador que
no evitó sin embargo de
dar algunas orientaciones
para seguir con más
seguro esta visión del
futuro.
Se terminó la visita con un
encuentro de conclusión.
A la dicha, P. Guillermo
BASAÑES se dijo muy satisfecho por el trabajo que se está haciendo, a
pesar de la difícil tarea causada por una falta casi total de
infraestructuras tanto en el Centro Juvenil que en el Colegio. En este
punto, recomendó además de la redefinición del perfil de esta
presencia salesiana, también el gran trabajo que se tendrá que hacer
para la renovación completa de las infraestructuras en todos los
sectores. En lo que concierne la pastoral juvenil, dijo que la atención
principal deberá ser la formación de los animadores.
Al terminar su visita, el Regional felicitó el director de la comunidad por
su empeño en cuanto a la pequeña y bien realizada iniciativa de granja
y agricultura para la economía de la comunidad. Son con estas
palabras que dejará Mikomeseng para su próxima escala que era
Mimboman – Camerún.
VARIOS
Al secundo día de la visita, mientras que P. Armando se fue a Bata para
realizar algunas compras necesarias para la casa y la convivencia con
los profesores y colaboradores de nuestra escuela, escapó en un
accidente que le iba a costar de poco la vida. Gracias a Dios, sólo el
coche tuvo pequeños problemas que se solucionaron los días siguientes.
Bienvenido TANGA
11

2.2 Page 12

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Actualité ATE
Mai 2010
Guinée Equatoriale - Mikomeseng
VISITE DE PRISE DE CONTACT DU P. MANOLO JÍMENEZ A MIKOMESENG
La communauté salésienne de Mikomeseng a connu par la grâce de Dieu plusieurs visites de plu-
sieurs responsables de la Province et de la Congrégation.
Après les visites des PP. José María Sabe et de Guillermo Basañes respectivement Econome provin-
cial et Régional d’Afrique et Madagascar, il était d’autant plus normal pour le P. Manolo, en sa
qualité de nouveau Provincial, de visiter notre communauté.
Profitant de l’occasion de la présence des confrères de la Guinée au Chapitre Provincial des 5 au 9 avril à
Yaoundé, le P. Manolo entreprit du 10 au 16 avril une visite de prise de contact dans les communautés de
la Guinée Équatoriale. Il commença de ce fait la visite par la communauté salésienne de Mikomeseng qui,
selon la carte géographique salésienne du pays, se trouve être la porte d’entrée de ce beau et merveilleux
pays.
Arrivé avec toute la délégation des confrères de la Guinée, il passa deux jours dans notre communauté,
occasion pour lui de s’imprégner de la réalité de l’œuvre à travers une visite guidée en partie par Bienvenu
Tanga, sdb et par le directeur Armando, sdb , puis, tient un entretien personnel et fraternel avec chaque
confrère pour toucher du doigt l’expérience personnelle et communautaire vécue. Pendant ces deux jours, il
eut l’occasion de célébrer chaque jour l’eucharistie avec la communauté paroissiale. L’occasion de ren-
contre la plus marquante que nous pouvons souligner est la messe solennelle de la « Divine Miséricorde »
qu’il présida le dimanche 11 avril, au cours de laquelle il eut l’insigne honneur de célébrer pour sa pre-
mière fois en espagnol, en 14 années passées en Afrique comme missionnaire. Après la messe, il put s’en-
tretenir personnellement avec quelques paroissiens pour se faire une idée de la marche de la paroisse sa-
lésienne de Mikomeseng. Le lundi 12 avril, avant son départ pour Bata, le P. Manolo adressa le mot du
matin aux élèves du Collège Don Bosco et s’entretint avec quelques collaborateurs.
Il quitta enfin notre communauté en partance pour Bata avec une idée satisfaisante d’avoir rencontré des
confrères engagés selon un projet, au service de la jeunesse de cette localité. Il ne manqua pas de laisser
quelques orientations selon sa vision, pour améliorer la qualité de notre présence au milieu des jeunes et
de la communauté paroissiale de Mikomeseng. Ce fut avec des mots de remerciements et des conseils qu’il
nous quitta: « Courage, vous n’êtes pas seuls, Marie Auxiliatrice est présente dans la Communauté et vous
accompagnera toujours.»
Bienvenu Tanga, la voix de Micomeseng
@temedia N°99
12

2.3 Page 13

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Etranger
Mai 2010
Togo - Lomé
6 JOURS DE RESSOURCEMENT
« Elevons notre cœur ; nous le tour-
nons vers le Seigneur ». Ces mots
rappellent à tous les chrétiens du
monde entier l’invitation au sacri-
fice eucharistique. Mais aux
confrères de la Maison Don Bos-
co, il rappelle beaucoup plus encore.
Car ce sont ces mots empruntés par le
P. Rafaël Sabe qui ont ouvert la retraite
spirituelle annuelle à Agoé-Nyivé au cen-
tre de spiritualité Pie X des sœurs canos-
siennes. C’est donc ce lundi de Pâques (5
avril) que les confrères de la communauté
excepté le P. Alphonse, Nestor, Maximus,
Hyppolite (invités aux chapitres provin-
ciaux), le P. Franco et le P. Dieudonné, ont
pris la route très tôt le matin pour se rendre
à Agoé-Nyivé afin de vivre des moments
intenses de spiritualité.
Au cours des thèmes de méditation, le P.
Rafaël Sabe meublé d’expérience spirituel-
le, et riche en enseignements, n’a pas man-
qué d’insister sur le caractère sacré de l’A-
mour qui surpasse tout et qui est plus fort
que la vie. Il a donc irrésistiblement invité
chaque confrère à faire de Jésus son vérita-
ble Ami, et d’oser mourir
d’amour avec Jésus
pour ressusciter avec
le Christ. Ce sont
aussi les intenses
moments de priè-
res, de silence,
et d’adoration
qui ont favorisé
des rencontres
personnelles et in-
tensives avec Dieu. La
retraite s’est passée
dans une sérénité prodigieuse,
qui favorisait à tous les confrères une halte
intellectuelle pour une introspection spiri-
tuelle et personnelle. C’est le samedi matin
qu’au cours d’une solennelle célébration
eucharistique présidée par le prédicateur,
que les confrères ont renouvelé leurs enga-
gements pris lors de la première profession.
Voilà qu’avec beaucoup d’énergie et de
chaleur spirituelle, les confrères reprendront
le quotidien de la vie mais avec un regard
tout à fait différent dans cette ambiance
pascale.
Brice Fotso, sdb
HUMOUR
Humour 1:
Le maître, fait un cours de sciences naturelles à ses élèves où il leur apprend qu’a-
près la morsure d’un serpent, il est conseillé de vite faire le garrot. Après le cours, il
pose la question : « Que faut-il faire après la morsure d’un serpent ? » Koffi lève le
doigt et répond « Après la morsure d’un serpent on doit crier Aïe !!!!! ».
Humour 2 :
Le jeune Koffi traversant imprudemment la route, une voiture le rate de près et il
s’écrit « chance que je ne suis pas mort, parce que si j’étais mort, maman devait
me frapper ».
Brice Fotso, sdb
@temedia N°99
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2.4 Page 14

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Culture
Mai 2010
LA COMPAGNIE KARR GOSS DU TCHAD PRÉSENTE "République à vendre"
AU CCF DE YAOUNDÉ. Maguergue Eyenem, sdb, Coadjuteur .
Dans le cadre des Scènes du théâtre francophone dAfrique centrale qui se sont
ténues du 10 au 17 avril au Centre Culturel François Villon de Yaoundé, la Com-
pagnie Kar Goss a présenté "République à vendre" le dimanche 11 avril à 20 heures.
Les lumières de la salle s’éteignent. La scène est illuminée par une
lueur de lumière sous un fond de rideau rouge. Assis sur scène un
personnage psalmodie ses paroles « Les voleurs disparaitront, les
dévergondés disparaitront... » en arabe, en ngambaye et en français.
Derrière, la scène on entend le son de la flûte. Puis le personnage
continue : « On le savait depuis long temps, la République est en dés-
hérence étang, dans un bateau ivre, sans qu’on ne sache où elle va ».
Le ton monte crescendo. La flûte s’arrête.
Un deuxième personnage est projeté sur la scène. Il se tord, gémit et
pleure de douleur : « Aïe, mon cou, aïe mes jambes…. ». Le premier
personnage s’approche et le touche, il hurle de douleur. Il se lève et
se demande où suis-je ? En prison répond le premier personnage ! Le
second scande une chanson funèbre et fait le deuil de sa femme tuée
par le PDR (le président décrété de la république). Ils se mettent à criti-
quer la république de bec de canard, puis se présentent : moi, c’est
Tchari dira le second et moi Pali le premier. Ils continuent à critiquer
la république.
Les lueurs de lumières projetées sur la scène s’assombrissent. Un troi-
sième personnage, une femme se jette sur scène, étalée et inerte.
Tchari la contemple. Les deux prisonniers se mettent à disserter sur la
beauté. Soudain, la femme se met à hurler et débite des paroles in-
conscientes. Revenue à elle-même, elle se demande « où suis-je ? ».
En prison ! Répondent les deux autres.
Les trois prisonniers se mettent à évoquer les raisons de leur détention
et leur condition de vie. Aussi pour rompre l’ennui, ils improvisent la
vente de la république. Mais que vendre ? La population ? Le territoi-
re ? La nation ? Peut-être faut-il vendre les trois ? C’est ainsi que se
fait la vente de la république imaginaire, non sans difficulté car les
trois prisonniers auront du mal à se mettre d’accord. Ils décident de
vendre le président de la république, les ministres, les députés et les
juges.
Après la vente, un problème s’im-
pose. Qui dirigera le pays ? Une
discussion s’engage ! Soudain,
une invasion fait irruption. Les
trois personnages se mettent à
imiter les détonations de canon,
de kalachnikov et bazooka. Ces
détonations font place à la dé-
clamation des vers :
§ Premier prisonnier : « Une ré-
publique qu’on nous place sur
la tête comme une couronne
d’épine. On en a marre »
§ Troisième prisonnier : « Une
république où la guerre et la
joute sont devenues un fond de
commerce, on en a marre ! »
§ Deuxième prisonnier : « Une
république sans une volonté de
vivre en commun, se projeter
dans l’avenir, on en a marre »
§ Tous les prisonniers scandent :
« Une république sans change-
ment, une république sans véri-
té n’en est pas une, on en mar-
re, on en a marre, marre. »
Sur ces vers, le spectacle a pris
fin. Un tonnerre d’applaudisse-
ments accompagne les acteurs.
"République à vendre" est une
adaptation du roman d’Isaac Te-
dambe, mise en scène par Chris-
tophe. Elle critique la dictature,
vilipende ceux qui dirigent les ins-
titutions étatiques à leur profit et
met à nu la cohabitation quelque-
fois difficile entre musulmans et
chrétiens.
@temedia N°99
14

2.5 Page 15

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Point de Réflexion Salésienne
Mai 2010
ARTEMIDES ZATTI (1880- 1951) SON RAYONNEMENT APOSTOLIQUE
AUPRES DU PERSONNEL HOSPITALIER FEMININ
Jean Baptiste BERAUD, sdb.
Tous savent que le salésien coadjuteur Artemides Zatti a passé la plus grande partie de sa vie
au service des malades, comme directeur de lhôpital San José de Viedma, en Argentine, à la
limite nord de la Patagonie.
Cest en effet lors du décès du Dr Garrone, médecin et prêtre salésien, survenu le 8 janvier
1911, que Zatti fut pressenti pour diriger cet établissement devenu indispensable dans la région.
Il y donna toute ses forces durant 40 ans, soit jusqu’ à sa mort le 15 mars 1951.
Chercher des infirmières
Fondé en 1889 par Mgr Ca-
gliero et par le Directeur de
l’œuvre salésienne, Bernardo
Vacchina, « pour répondre
aux besoins des pauvres »,
l’hôpital St Joseph fut rapide-
ment renommé.
Lorsque Zatti y arrive en 1904,
alors qu’il a besoin lui-
même de soins, il se lie
d’amitié avec le Dr
Garrone, et com-
mence à l’aider à
la pharmacie.
Au moment où il
le remplace, l’éta-
blissement s’est
développé. Il
contient jusqu’à
60 lits. Un problème
sérieux est celui de
trouver des infirmières.
Il n’y a pas encore d’E-
cole pour elles en Argenti-
ne, et encore moins sur ces
terres de la Patagonie. Zatti
doit s’organiser lui-même. Il
doit repérer lui-même parmi
les jeunes femmes qui vien-
nent se faire soigner celles qui
pourraient ensuite l’aider. Il
doit les choisir, les appeler, les
former, leur procurer des
moyens de travailler, trouver
de quoi les aider.
De nombreuses jeunes arrivent quotidiennement de loin pour
se faire soigner à l’hôpital de Viedma, le seul de toute la ré-
gion. Elles sont généreuses, mais pauvres. Après avoir été soi-
gnées, quand leur santé s’améliore, il leur faut trouver une oc-
cupation. Zatti, avec beaucoup de simplicité, leur parle facile-
ment dès leur arrivée. Il leur rend visite pendant leur maladie.
Quand elles guérissent, il garde des liens de conversations. El-
les se sentent appréciées dans leur bonté et leur disponibilité. Il
leur montre alors par son exemple et sa parole, comme il est
beau de servir le Seigneur dans les sœurs et frères malades.
Ensuite, discrètement, il propose à telle ou
telle de rester avec lui et de participer à
sa mission à l’hôpital. Plusieurs de
ces filles de villages, jeunes indiennes
de la Terre de Feu, sont devenues
à sa suite de véritables apôtres.
Une des plus connues reste-
ra Maria Danielis. Elle rencontre
Zatti en 1923. Devenue infirmière,
elle collabore avec lui durant 18
ans. Elle demandera ensuite à en-
trer chez les Filles de Marie Auxiliatri-
ce. Une époque où l’on parlait peu de
« Famille salésienne », mais où l’on en
vivait continuellement !
En pleine force de
l’âge, les salé-
siens coadjuteurs,
ces « religieux en
bras de chemise,
de Don Bosco »,
rayonnaient cal-
mement leur pré-
sence de laïcs au
cœur du monde.
Suite p.16
@temedia N°99
15

2.6 Page 16

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Point de Réflexion Salésienne
Mai 2010
ARTEMIDES ZATTI (1880- 1951) SON RAYONNEMENT APOSTOLIQUE. (Suite et fin)
Jean Baptiste BERAUD, sdb.
Cheminements évangéliques « Comme un fondateur d’ordres… »
Nombre de ces jeunes infirmières « jail-
lies sur le tas », grâce à cette présence de
Zatti qu’elles percevaient « lourde d’af-
fection spirituelle à leur égard », se mani-
festera durant la déposition des témoi-
gnages pour l’Introduction de sa cause.
L’une d’elles, Noelia Moreno raconte : «
Je suis arrivée malade ici, à Viedma. J’ai
été accueillie à l’Hôpital St Joseph.
Quand M. Zatti entrait dans les salles, il
nous semblait que « Dieu lui-même en-
trait ». Pendant tout le temps de ma ma-
ladie, je n’ai jamais manqué de rien. Il
pensait à tout : alimentation, remèdes,
vêtements… Guérie, j’ai commencé à
collaborer avec lui, vers la fin de l’année
1944, puis en 1945, j’ai été inscrite à
l’Hôpital régional de Viedma qui venait
de s’ouvrir. »
Exemple type de l’accueil d’une jeune
malade ! Elle est soignée le mieux possi-
ble. Invitée à collaborer dès sa
guérison, elle sera sollicitée en-
suite pour un emploi fixe. La for-
mation reçue sera très vite recon-
nue par la société. « Il nous fai-
sait apprendre avec des exercices
pratiques. Nous l’accompagnions
pour soigner un malade. Il nous
montrait comment se servir des
instruments. Il nous faisait voir les
gestes à faire. Quand nous
avions vu deux fois les soins à
donner, il nous laissait seules
pour le faire nous-mêmes. J’ai
appris beaucoup ainsi. »
Au-delà de l’éducation au métier, Zatti, véritable « cher-
cheur de Dieu », voulait aller plus loin. Authentique
«pêcheur d’hommes (et de femmes)» (Lc 5, 10), il profi-
tait des moindres moments pour transmettre les appels
du Nazaréen. Son premier biographe, le Père Raùl A.
Entraigas, sdb, écrira : « Lorsque Zatti s’applique à la
formation du personnel féminin, sa figure apostolique
prend des airs de fondateur… » Noelia déclare aussi
d’ailleurs : « Il est certain que notre groupe de collabora-
trices de l’Hôpital formait comme une petite communau-
té avec les deux sœurs salésiennes, Severina et Maria ».
Zatti les aidait à organiser des excursions pour la jour-
née. Felisa Botté se souvient : «Nous partions en pèleri-
nage à Fortin Mercedes, au sanctuaire de la Vierge. Il
nous donnait non seulement l’argent pour le voyage,
mais aussi pour acheter quelque souvenir. Les repas pré-
parés étaient abondants… »
Zatti aurait-il formé avec le temps un nouveau groupe
dans la Famille salésienne ? Les témoignages des salé-
siens de l’époque sont en tout cas révélateurs. Le P. An-
tonio Fernandez est resté impressionné : « Il traitait
tout son personnel avec la gen-
tillesse d’un « père » pour sa
communauté religieuse… Il
rayonnait comme un homme
qui a l’étoffe de Fondateur d’un
ordre religieux » Le P. Feliciano
Lopez, Directeur de la Maison
St François de Sales, dont dé-
pendait l’Hôpital est resté admi-
ratif lui aussi : « Tout ce person-
nel féminin constituait une es-
pèce d’Institut séculier auprès
de lui. Le Serviteur de Dieu sa-
vait leur donner une formation
spirituelle très attrayante ».
Bibliographie utilisée :
Artemides Zatti, de Nestor Alfredo Noriega, Ed. Argentinas « Didascalia ».
Zatti, parente dei poveri, de Enzo Bianco, Ed Italia Elledici.
Profilo del Beato Artemide Zatti, salesiano (Tracciato da don Juan VECCHI, Ottavo successore di
Don Bosco) Ed.Istituto salesiano Pio XI marzo 2002.
Artemide Zatti, Coadjuteur salésien, de D. Juan E. Vecchi EDB ATE
@temedia N°99
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2.7 Page 17

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Point de Réflexion Salésienne
Mai 2010
QUE DEVIENNENT NOS JEUNES APRÈS LES « BEAUX JOURS » CHEZ NOUS ?
Père Alphonse Owoudou, sdb, Prêtre éducateur (Lomé - Togo)
Q uand des observateurs
avertis demandaient à
Don Bosco ce qu’il of-
frait à tous ces gosses
qui s’accrochaient à lui et
adoptaient l’Oratoire
comme leur véritable
maison, il leur répon-
dait, selon la trilogie
que nous connaissons
bien, qu’il tenait sa promesse
de leur assurer du pain,
du travail et le paradis. Si
nous voulons redéfinir cette
triple finalité pastorale, on
pourrait deviner que Don
Bosco se sentait appelé à deve-
nir ce pasteur qui mène son
troupeau vers les prés d’herbe
fraiche, ce maitre (rabbi) qui les
initie et les forme pour que cha-
cun gagne son pain à la sueur
de son front, et cet apôtre-
témoin-prophète conscient que
l’Esprit de Dieu est sur lui et
l’envoie porter la Bonne Nou-
velle aux jeunes pour leur salut.
Il est assez aisé de comprendre
combien l’intuition de Don Bos-
co a été aiguë pour ainsi saisir
les besoins fondamentaux des
jeunes, et leur assurer d’abord
une réponse aux besoins super-
ficiels immédiats (le pain), en-
suite la compétence de se pren-
dre en charge soi-même (le tra-
vail), et enfin une relation solide
à Dieu, ainsi
qu’un désir
ardent de vivre
déjà ici et
maintenant des
réalités du
monde à venir
(le paradis).
Qui sème le vent…
Nous avons dans nos Centres
aujourd’hui, comme hier
quand on ouvrait nos maisons
dans les années ’80, de nom-
breux jeunes qui passent de-
vant nos yeux. Il est de bon
aloi de nous demander de
temps en temps ce qu’ils de-
viennent plus tard et – en ce
qui nous concerne – si nous
croyons avoir discerné leurs
besoins, et quelles réponses
nous y avons apportées. Il est
clair que chacun, selon l’ada-
ge, finit
par deve-
nir ce qu’il
a choisi à
travers ses
options,
des plus
banales au
plus radi-
cales. En termes simples, cha-
cun récolte ce qu’il a semé. Si
nous abordons la question
sous cet angle relative-
ment constructiviste, il y a
lieu de constater que plu-
sieurs jeunes qui nous ont
abordés personnelle-
ment ou qui se sont
engagés dans nos
groupes et mouve-
ments, dans nos écoles et
nos lycées, dans nos équi-
pes sportives et même sim-
plement dans nos colonies
de vacances et nos olympia-
des, peuvent se vanter d’être
héritiers de l’esprit de Don
Bosco. En effet, que nous le
sachions ou pas, plusieurs de
nos paroles, de nos regards,
de nos compliments et de nos
réprimandes, nos récollections,
nos mots du soir et nos homé-
lies, des chansons apprises en-
semble, tel ou tel film que nous
avons scruté avec un petit
groupe, les visites à l’hôpital,
aux malades ou à des camara-
des infortunés, toutes ces bon-
nes actions accomplies dans le
quartier ou dans la CEB, tout
cela devient finalement cette
pluie et cette rosée qui, selon
le Dieu d’Isaïe, descendent du
ciel et n’y retournent pas sans
avoir disposé les potentialités
semées dans le cœur des jeu-
nes à plonger leurs racines
dans la terre et à élever leurs
branches vers le ciel.
Suite p.18
@temedia N°99
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2.8 Page 18

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Point de Réflexion Salésienne
Mai 2010
QUE DEVIENNENT NOS JEUNES APRÈS LES « BEAUX JOURS » CHEZ NOUS ?
Père Alphonse Owoudou, sdb, Prêtre éducateur (Lomé - Togo)
Les jeunes : ni sourds, ni muets…
Qu’on n’aille surtout pas nous convaincre qu’à cause
de leurs résistances aux discours éducatifs, religieux ou
simplement moralisateurs, les jeunes sont indifférents
aux valeurs qu’on veut leur transmettre. L’expérience
montre simplement qu’après avoir fait les comptes avec
l’âge de l’identité dite négative – où l’on rejette tout en bloc
– plusieurs jeunes, devenus plus grands et confrontés aux tâ-
ches évolutives, prennent alors des distances plus judicieuses par
rapport à nos discours et à nous qui les avons tenus ; c’est alors
qu’ils se rendent compte que tout n’est pas si stupide dans ce que
nous leur disions naguère. « Maintenant je comprends pourquoi tu di-
sais… ». La vie renforce les enseignements que les parents et les éducateurs
ont donnés dans l’enfance et l’adolescence. Il y a, naturellement, beaucoup de choses qui nous sem-
blaient essentielles à nous, que les jeunes pourraient relativiser ou allègrement laisser tomber. Ils
pourraient, en revanche, se révéler très sensibles à ce qui, pour nous, passait pour un détail. Et alors
en éducation aussi, on peut dire que « pierre négligée par les bâtisseurs adultes peut devenir la pierre
angulaire » quand nos jeunes construisent leur vie. C’est pourquoi le profil de sortie de certains jeunes
formés chez nous est, pour nous, un « échec nécessaire et salutaire », car le jeune doit parfois nous
décevoir, inventer ses priorités à lui, mais sur la base de – mais pas forcément conformément à - ce
que nous lui avons transmis, consciemment ou inconsciemment.
Mais, revenons à la question qui interroge ce que nous, activement et consciemment – projets pasto-
raux et budgets à l’appui – avons transmis aux jeunes. Si jamais nous l’avons fait.
Qu’est-ce que tu es devenu(e) ?
Il est important que nous fassions nos comptes
dans ce domaine. Qu’on ne dise pas tout de sui-
te que c’est pour se vanter de statistiques pasto-
rales qui détournent la pastorale aux fins de l’ac-
complissement personnel du salésien. Non, c’est
juste une question de pédagogie et d’accompa-
gnement. « Souviens-toi, quand je t’ai rencontré
pour la première fois… tu avais tel âge. Regarde
ce que tu es devenu… Je suis fier de toi… ». Voi-
là de quoi il s’agit : savoir quelle est la suite de
l’itinéraire que chaque jeune, si possible, a suivi
jusqu’à transmettre à d’autres notre héritage et
porter haut le flambeau salésien. Ou, au contrai-
re, savoir pourquoi certains de nos jeunes de-
viennent l’opprobre de nos maisons, soit parce
qu’ils deviennent locataires des prisons et abon-
nés aux commissariats, soit parce que, sans foi ni
loi, ils s’en vont, anonymes, dans le passé, com-
me s’ils n’avaient jamais rencontré quelqu’un qui
leur proposât efficacement « du pain, du travail,
@temedia N°99
et le paradis ». J’ai visité des provinces salésien-
nes dans lesquelles la plupart des bienfaiteurs
sont des anciens élèves de nos maisons. Il existe
aussi de plus en plus de jeunes de Don Bosco de-
venus des « quelqu’un » en politique, dans le sport
et dans la musique (surtout ces deux domaines),
dans la diplomatie, etc. La vitalité du mouvement
des Anciens-élèves témoigne habituellement de la
qualité des semailles salésiennes. A bon enten-
deur…
Suite p.19
18

2.9 Page 19

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Point de Réflexion Salésienne
Mai 2010
QUE DEVIENNENT NOS JEUNES APRÈS LES « BEAUX JOURS » CHEZ NOUS ?
Père Alphonse Owoudou, sdb, Prêtre éducateur (Lomé - Togo)
Attention à certains anciens-élèves parasites
Pour terminer, j’admire beaucoup ces
jeunes qui gardent des attaches solides
avec nos présences, de près ou de
loin, pour les raisons évoquées plus
haut. Ce sont eux notre pépinière vi-
vante, pour l’arc-en-ciel de vocations
variées dans la Famille Salésienne. Ils
parient à leur tour pour d’autres jeu-
nes, et s’engagent à donner ce qu’ils
ont reçu. On ne demande pas à tous
de devenir salésiens, car même dans
leurs familles et leurs lieux de travail,
ils peuvent et doivent briller de toutes
les couleurs salésiennes, comme un
ferment, un grain enfoui dans la terre,
un peu de sel pour donner de la sa-
veur à la société et à l’Eglise. Don Bos-
co les appelle « honnêtes citoyens et
bons chrétiens ». Mais je m’inquiète
sans cesse quand je retrouve certains
« anciens » qui en sont toujours à une
« interminable adolescence », comme
dirait Mgr Anatrella. Ils restent souvent
accrochés au Centre des Jeunes, dé-
pendant de l’un ou l’autre bienfaiteur
ou Papa Noël salésien, incapables de se détacher, de dé-
coller vers le monde adulte. Dans nos traditions, quand on
initiait vraiment un jeune, parmi les compétences qu’on exi-
geait pour « devenir un homme » on parlait de la maison,
d’une femme et des enfants, et d’un métier pour les nourrir
et gagner son pain honnêtement. La fidélisation des jeunes
ne consiste pas en un asservissement voilé sous un paterna-
lisme pastoral qui ne dit pas son nom, maintenant les jeu-
nes – et même certaines familles proches - dans une situa-
tion de dépendance et de dérogation de la propre respon-
sabilité. « Partir, dit-on, c’est mourir un peu », mais, enchai-
ne Noël Colombier, s’en aller pour chercher Dieu c’est trou-
ver la vie. Oui, quand un jeune nous quitte pour continuer
ses études, pour aller construire sa vie, c’est une séparation
salutaire, un accouchement ou, plus exactement, un sevra-
ge libérateur de l’autre, et de notre affectivité que les autres
attendent au même titre. Habituer un jeune à nos bricoles,
à des pièces de 500F aléatoires, cela aide soulage pour
l’instant mais, à long terme, ne l’aide pas à entrer dans un
projet personnel courageux, exigeant mais humanisant. Je
connais des églises dites éveillées qui ont compris que pour
apprivoiser certains jeunes, il faut leur assurer un emploi et
parfois un mariage (une femme, destinée et indiquée par
Dieu lui-même !). On ne va pas imiter un tel commerce,
mais il y a là de quoi se demander, pour revenir à Don
Bosco, comment aider le jeune à s’épanouir si l’on ne
paie pas le prix, financier, infrastructurel et souvent affec-
tif, pour qu’il s’assure « du pain, du travail et le paradis ».
Nous parlons depuis quelques années d’un retour à Don
Bosco pour mieux aller à la rencontre des jeunes d’au-
jourd’hui. Voilà, il me semble, une avenue intéressante
pour un examen de conscience personnel, communautai-
re, provincial et régional. Un tel exercice nous donnera à
la fois le courage de certaines décisions pastorales, et le
doux parfum d’une
action de grâce pour
tant de nos jeunes
qui ont appris à
construire leur vie, et
même à devenir eux
-mêmes des pierres
vivantes pour bâtir
l’Eglise et la société.
@temedia N°99
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2.10 Page 20

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Les remerciements pour les « @temedia » spéciaux du 4è Chapitre Provincial
Du Père Léon VERBEEK, sdb, Lubumbashi (RDC)
Merci pour votre beau numéro du « bulletin
@temedia » et également une Sainte Fête de
Pâques.
Je peux vous communiquer que vient de para-
ître sur internet le dossier des photos des œu-
vres d'art (surtout populaires) de Lubumbashi
possédées au sein du théologicum de Lubum-
bashi. Ce dossier constitue le support de notre
livre sur l'art de Lubumbashi paru en 2008 à
L'Harmattan. C'est notre « œuf de Pâques »
pour les amis. Youlou-youlou
De Michael MENDL, sdb New Rochelle Etats unis
« Happy Easter also to you, Jean-Baptiste, and
to your community and people ».
De Pauline BIYONG
Merci bonne fête de Pâques.
Que Dieu vous comble de ses grâces et
continue à vous bénir pour l'excellent travail
que vous abattez.
De Mgr Luc VAN LOOY
« A toi et à la communauté je souhaite une
belle fête de Pâques ».
De J.P. JOURDAN
« Merci pour cette belle revue et sainte Pâ-
ques à tous »
Du Père Paulin POUCOUTA
Merci.
De Ghislaine YOULOU-YOULOU, sœur de la Croix
de Chavanod
« Toute la communauté se réunit à moi pour
vous souhaiter une bonne fête de Pâques. »
P. Raymond Gillet,
Merci, Père, pour ces documents d'accompa-
gnement du déroulement du chapitre : quel
beau travail du secrétariat et du photographe;
Félicitez ces réalisateurs. Notre chapitre de
France-Belgique n'a pas bénéficié d'un tel suivi
de qualité !
De Sœur Claudette GIOLITO, Secrétaire Pro-
vinciale FMA Paris
MERCI BONNE PAQUES !
Ont salué aussi cet exploit
Mme Pauline Biyong,
Père Léon Verbeeck,
Franz Balauder,
Sr Ghislaine Youlou Yioulou, sr de la Croix
Sr Econome Provinciale AEC Sr Christine
Sr Abigail, fma
Michael Mendl, BS USA,
Joyeux
Anniversaires
05 - mai S. ESONO Enrique
09 - mai P. OLAVERRI Miguel Angel
15 - mai L. AGBETIAFAN Pierre Claver
18 - mai P. MPASSI Julien Ludovic
20 - mai P. GANGOSO José
27 - mai S. BIYOGUE Virgile
27 - mai S. ESSINDI Martial
31 - mai L. MAKO Michel
@temedia N°99
@temedia Salésiens de Don Bosco
Maison Provinciale B.P. 1607,
Yaoundé - Cameroun
Directeur de publication :
P. Manolo JIMÉNEZ
Administration :
P. José María SABE
Délégué à la communication:
P. Jean-Baptiste BERAUD
Rédacteur en chef :
Florent Papin NGOUMBETI
Maquette - Mise en page :
Rigobert FUMTCHUM
Rédaction:
Fr. Sébastien RAMADAN
Fr. Eynem MAGUERGUE
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