L’enfant en Afrique voyage au cœur d’une « invisible tragédie


L’enfant en Afrique voyage au cœur d’une « invisible tragédie







N° 29 – novembre 2002

Vice- Province Salésienne « Notre Dame d’Afrique »

Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

Tél. (237) 222.22.21 Fax : (237) 222.22.51. E-mail :< ans.yde@refinedct.net >


EDITORIAL

Je parcours dans la revue « Etudes » d’octobre, l’article d’Anathole Ayissi, sur ce sujet.

Des réalités que les grands de ce monde n’arrivent pas ou ne veulent pas résoudre !


La misère économique : Le travail des enfants est directement lié à une autre conséquence de la crise économique, l’émigration, souvent clandestine et criminelle, d’enfants à des fins d’exploitation. Mais au Gabon, par exemple, les enfants travailleurs ne sont pas issus de trafics, ni employés par leurs parents. Ils sont le plus souvent en rupture familiale ou scolaire.

L’éducation en régression : Dans un pays comme le Cameroun, relativement aisé à l’échelle du continent, le « taux de scolarisation est en baisse depuis 1991 ». Dans une interview au quotidien « Cameroon Tribune », le18 février 1996, le Ministre de l’Education nationale insistait déjà sur les « implications dramatiques sur le processus éducatif » de « la grave crise économique qui frappe le pays ».

La santé fragilisée : L’état de santé général des enfants, déjà hautement précaire, est gravement endommagé par le fléau du VIH/SIDA, qui place l’Afrique face à des « défis gigantesques ». Quand ils ne sont pas abandonnés comme orphelins sans soutien, les enfants sont eux aussi victimes de la terrible maladie.

Violence armée et défaite du droit : Le phénomène des « enfants de guerre » est loin d’être une simple et marginale excroissance des situations de conflit armé. Il est en train de devenir une tendance générale qui, dans de nombreux pays, atteint une majorité d’enfants.

L’avenir hypothéqué : L’enfant africain est progressivement en passe de devenir le laissé-pour-compte de sociétés végétant elles-mêmes à la limite de la survie. Dans des termes lourds de signification, les enfants ne cessent de nous le rappeler : « Si nous sommes l’avenir et que nous sommes en train de mourir, alors il n’y a pas d’avenir. »


Comment ne pas penser à la situation actuelle de la Côte d’Ivoire et ne pas mettre tous nos efforts pour que la paix soit possible et que l’enfant soit respecté !


P. Miguel Angel Olaverri, sdb





SPECIAL : SESSION DES STAGIAIRES SALESIENS


Du jeudi 22 août au samedi 24 août 2002, s’est déroulée à Bakara, près de N’djamena la session des jeunes salésiens en stage. Le Père Alphonse Owoudou, délégué par le Père Provincial pour guider cette rencontre, en a fait un intéressant compte-rendu.

Les intertitres sont de notre Rédaction qui publie ici de larges extraits de ce texte.

Je rédige ce compte-rendu sous le signe d’une action de grâces, parce que l’occasion qui m’a été donnée d’animer cette rencontre de six jeunes confrères stagiaires est une source de nombreuses grâces pour moi, et pour chacun d’eux aussi, j’espère.

Avec l’appréhension qui précède ce genre d’expériences qu’on n’a jamais faites, et sur une terre où l’on n’est jamais allé, je pars avec ces jeunes salésiens pour N’Djamena le 22 août…. Nous sommes accueillis à l’aéroport par le Père Natalino, qui nous oriente et nous accompagne dans toutes les formalités officielles de l’Immigration. Nous soufflons un peu à Abena, chez les confrères, mais juste le temps d’un rafraîchissement, car les Sœurs de Bakara nous attendent pour le déjeuner… Après l’accueil par les Sœurs et par Ignace qui nous a précédés, nous commençons la première réunion en fin d’après-midi. Nous aurons ensuite des temps de rencontre, de lecture personnelle, et de partage sur des aspects précis.


1 Les thèmes du partage

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Nous avions préparé le programme avec don José Antonio Vega. J’ai voulu d’abord axer le partage sur la dimension de la vie communautaire, mais lorsque j’ai su que le thème du CG 25 serait étudié durant la retraite, j’ai choisi d’autres axes de l’expérience d’un stagiaire.


Thème 1 : LE STAGE PRATIQUE, avec comme support le fascicule sur le Stage

Thème 2 : Le MSJ étudié avec son fascicule correspondant

Thème 3 : LE STYLE « ORATORIEN » vu avec le Document de Gbodjomé déc-2001

Thème 4 : « Les Salésiens d’Afrique » approfondi avec le Mémoire sur l’Inculturation de la pédagogie et de la vocation salésiennes en Afrique ( Lomé, avril 1992 )


Au terme de l’entretien et de la lecture sur chaque réflexion, les temps de partage se révèlent très enrichissants, véritables lieux pour se raconter, se soutenir, se remettre en cause, repartir sur des bases nouvelles, grâce à l’élan spirituel de la retraite qui va commencer. J’ai voulu rendre grâces à Dieu pour son œuvre dans la vie de ces jeunes frères, pour toutes leurs joies, leur enthousiasme, et aussi pour les combats dans lesquels ils se rendent compte de l’importance d’une vie communautaire soignée et d’une relation intime avec Dieu.



Des questions sur notre vie spirituelle


La plus large évaluation tend peut-être vers le côté pastoral, mais j’estime qu’il faut souligner davantage encore l’aspect formatif, la vie spirituelle et l’effort pour le stagiaire de s’habituer déjà à « parler de Dieu » avec les jeunes. Il ne saurait en effet attendre de faire plus tard, après les vœux perpétuels ou l’ordination, ce qu’il n‘acquiert pas encore, au moins en germe, pendant ce stage qui se veut « pratique » certes, mais non moins « intégral » dans le sens de notre spiritualité. J’ai donc introduit des questions assez ciblées du genre :



- Est-ce que je prie assez ? Comment est-ce que je prie ?

- Avec qui, où et pourquoi ( pour-quoi )?

- Combien de fois ai-je rencontré le Directeur pour le colloque ?

- Ai-je un confesseur ? A quelle fréquence ai-je réussi à le rencontrer ? Est-ce que j’éprouve le besoin des sacrements, sans qu’on ait à m’y inviter ? S’il y a des peurs, des blocages, d’où viennent-ils ?

- Quelle place occupent dans ma journée la « lectio divina », la méditation, le chapelet ?

- Quel est l’aspect de ma consécration qui me demande davantage d’effort ? Pourquoi ?

- Puis-je dire sincèrement que je suis un salésien heureux ?


Des orientations nettement apostoliques


L’une des conclusions que nous avons tirée au terme de ce partage profond sur le vécu quotidien de notre expérience salésienne, c’est que dans cette vie que nous avons choisie, il y a des valeurs, des principes auxquels il faut croire et tenir. L’Evangile et les Constitutions nous indiquent la route à suivre, et la communauté est le « contexte » dans lequel cette aventure a lieu. Parfois la communauté sera une pierre angulaire, mais à d’autres moments elle semblera être une pierre d’achoppement. Raison de plus pour y œuvrer comme dans un premier apostolat « ad intra », pour bâtir une famille. Sans cette dimension du témoignage, comment pratiquer « l’amorevolezza » ? Comment être « signes et porteurs de l’amour de Dieu » ? Les stagiaires ont fait un certain nombre de propositions.


Ceci dit, j’ai reçu un grand encouragement en écoutant les témoignages, les combats, les découvertes de nos jeunes frères, et surtout cet amour grandissant envers notre belle Congrégation. Des rencontres de ce genre ouvrent de nouveaux horizons, donnent l’occasion de partager, de s’encourager mutuellement, et surtout de savoir que malgré le temps et l’espace, nous sommes « ensemble » appelés à la suite de Don Bosco, à gagner le large pour aller vers de nombreux jeunes de chez nous, souvent au bord d’un naufrage.


En action de grâces, Père Alphonse OWOUDOU, sdb



NOVEMBRE - NOS MORTS NE SONT PAS PARTIS

« Ceux qui sont morts ne sont jamais partis

Ils sont dans l’ombre qui s’éclaire

Et dans l’ombre qui s’épaissit,

Les morts ne sont pas sous la terre,

Ils sont dans l’arbre qui frémit,

Ils sont dans le bois qui gémit,

Ils sont dans l’eau qui coule,

Ils sont dans l’eau qui dort,

Ils sont dans la case, ils sont dans la foule,

Les morts ne sont pas morts. »

Birago Diop – Les Contes d’Amadou Koumba







2 CAMEROUN MIMBOMAN

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A la Cité des jeunes, renouveau d’activités


Le temps des vacances a été particulièrement riche en activités de toute sorte :

« Ate.media » dans son N° 27 de septembre 2002 a déjà rendu compte de la colonie de vacances de Kribi qui s’est déroulée du 1er au 16 juillet.


Du 16 juillet au 23 août, a été organisée une session de cours de rattrapage scolaires. Le succès de l’opération est très satisfaisant avec une forte participation de 180 jeunes. La clôture de cette session où sont venus primaires et secondaires s’est achevée par deux jours de fête : une sortie à Nsimalen le 21 août et la remise des prix le 23 août.

Le 14 septembre, nous avons rouvert les portes. Le Père Artur Bartol va avoir la charge maintenant de commencer l’année et de relancer la Pastorale des Jeunes. Dès le 21 septembre, une assemblée a regroupé 70 jeunes. Ils ont réalisé une bonne évaluation de l’année et prévu la nouvelle saison. Alors que le Père José Miguel a apporté tout son savoir- faire à la Cité, et devient curé de la paroisse, tout est préparé pour que Artur puisse apporter

sa note originale à cette œuvre qu’il connaît depuis longtemps. Le navire « Mimboman » est confié à de bons capitaines. « En avant, toutes voiles dehors ! »

D’après Jean – Pierre TETANG, aspirant salésien


Sur la paroisse Notre Dame Auxiliatrice, un nouveau curé, et un nouveau prêtre


Mimboman va de fête en fête. Le Père Provincial présente un dimanche aux fidèles le jeune curé qu’il vient de désigner. Le Père José Miguel Prieto venu de son lointain Chili, prend la direction de la paroisse en remplacement du Père Philippe Rossignol en mission désormais au noviciat de Gbodjomé.


Le dimanche suivant, Mgr Wouking envoie son représentant installer officiellement le jeune nouveau curé. Le dimanche 22 septembre, c’est au tour du Père Artur de célébrer pour la première fois la messe dans cette église. Avec le Père Provincial sont venus concélébrer plusieurs salésiens, parmi lesquels le Père Fabien Lijot de Ebolowa, les Pères Guy et José Antonio de la Maison Provinciale. Le Père José Miguel accompagne comme curé celui qui l’aidera dans les célébrations. La vie continue à Mimboman. La Cité s’anime et la paroisse se renouvelle. La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres.

La Rédaction


DERNIERE : Le lundi 30 septembre, en présence de nombreuses personnalités de Guinée Equatoriale et d’Espagne, de Mgr l’Archevêque de Malabo, et du Provincial de l’ATE, s’est réalisée l’inauguration du Collège Espagnol de Malabo, confié aux salésiens.

Amples informations sur cet important événement dans le prochain Bulletin Salésien et dans « ate.media » de décembre.

3 CAMEROUN EBOLOWA

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Jeux Olympiques à la Prison Centrale

C’est une idée du Père Valentino Favaro. Il en est à sa deuxième expérience, un moment exceptionnel de joie et de retrouvailles pour les 400 détenus du pénitencier.


Les prisonniers sont répartis en trois quartiers, celui des mineurs, celui des femmes et le « principal ».. Ces gens appartiennent à toutes les confessions religieuses.

Toutes sortes de compétitions ont été prévues : jeux de dames, ludo, bras de fer, le « songho », le « bobo et mange-tout », la course en sac, le « tire à la corde », un concours féminin de hand-ball, un tournoi de foot-ball. Il y a même des jeux sur la Bible : les participants doivent répondre à des questions tirées des Saintes Ecritures.

Les « Olympiades » commencent le 12 août. Dix équipes masculines représentent chaque local. Deux équipes féminines sont inscrites pour les jeux collectifs. Tous les jeux ont été préparés et programmés par des prisonniers. Ils sont dirigés par des jeunes du Centre. Le Père Valentino supervise l’ensemble. A la fin de chaque journée, une prime est attribuée à l’athlète qui a fait la preuve de plus de « fair play ». Une manière d’encourager la discipline et la solidarité entre tous !

Le samedi 31août, a lieu la remise des distinctions. La cérémonie est relevée par la présence du Père Hyacinthe, sdb et de coopérants salésiens venus d’Italie. Dans leurs allocutions, le représentant du Régisseur et le Père Favaro soulignent le comportement exemplaire des détenus durant toutes les activités.

Si dès ses débuts apostoliques, Don Bosco visitait les prisons, cette action salésienne d’Ebolowa apparaît bien comme une lueur d’espérance vers un nouveau monde de liberté.


Christophe TCHAWO, postulant salésien


Kribi 2002 : 120 participants

Fidèle à la tradition, l’édition 2002 de la colonie de vacances de Kribi s’est taillé son succès habituel.

Deux semaines de formation pour les animateurs, et une réunion pour les parents assurent un bon départ. Chacun connaît le programme, l’emploi du temps, le menu des repas et « ce qu’il ne faut pas oublier dans le trousseau ». Le thème choisi « Avancez au large ! » est illustré par l’histoire de Joseph et de ses frères. Il fait grandir entre tous la fraternité.

Le départ a lieu le 16 juillet. De nombreux parents accompagnent les enfants et prennent contact avec le Père Emmanuel, responsable de l’expédition, et avec les animateurs. Les Pères Valentino et Fernando bénissent tout ce monde. Le voyage, à peine remué par quelques légers incidents, se passe normalement. Sur place, les conseils pour les belles plages touristiques de Kribi alternent chaque soir avec les séances d’évaluation et de programmation. Parfois des visites inattendues, telle celle d’un ancien du Centre devenu aujourd’hui curé de Newton, l’abbé Gervais Beffolo. Il est en promenade avec une de ses chorales paroissiales.

Les derniers jours voient les moments d’évaluation, de remise de distinctions et l’exceptionnelle surprise de cette année, le grand bal masqué.Le samedi 27 juillet, l’heure est à la clôture. Messe d’action de grâces, petit déjeuner, travaux pour laisser la maison propre, et… Kribi 2002 entre définitivement dans les Annales, comme une belle page d’Histoire.

Christophe TCHAWO


CENTRAFRIQUE : BANGUI

Une colonie de vacances « différente »


Du 21 au 30 juillet 2002, a lieu à Pissa, à 63 kilomètres de Bangui, une colonie bien particulière. La Paroisse des Pères Spiritains met ses locaux à notre disposition. Il s’agit d’enfants à risques, en situation sociale très précaire. Récit.


En Centrafrique, comme dans toutes les grandes métropoles africaines, ils sont nombreux les enfants fugueurs ou abandonnés qui survivent tant bien que mal dans les rues.

Prendre un temps pour nous entretenir avec ces jeunes sans famille, leur parler comme un ami, un frère, un père, c’est ce que nous essayons pendant dix jours. Nous leur parlons le plus simplement possible d’ouverture, d’amour, de vie en équipe, de vie de prière. Nous apprécions leur participation malgré leurs difficultés de la langue française. Après une causerie, ils peuvent s’exprimer, dire leurs propres questions. Elles sont profondes et révèlent leurs inquiétudes sur leur avenir.

Nous organisons aussi un mini-cours de vacances. Ils sont contents de se mettre à niveau pour diverses matières, français, mathématiques, morale, hygiène, savoir-vivre, et catéchèse. Lorsque nous parlons de sexualité, les questions viennent très librement. Les plus nombreuses sont sur le sida.


Championnat et Jeux Olympiques

Les après-midis sont animés de jeux collectifs et individuels. Un championnat est mis sur pied avec les jeunes du village de Pisa. Les supporters du village animent l’ambiance. Notre équipe, « les Lions de la téranga de Don Bosco » bat finalement le « Brésil » de Pisa par deux buts à un. Tandis que les « médailles » sont solennellement remises aux vainqueurs se poursuivent les Jeux Olympiques dont le trophée est arraché de haute lutte par les « Aigles » de la Colonie.

La nuit fait place aux rêves avec ses grands feux de camp, rougeoyant de théâtre et de danses.

Deux journées nous enrichissent de détente et de découvertes. La première est une visite au palais de l’ancien président Bokassa. L’ensemble, détruit par les militaires français

a été ensuite dévasté par la famille elle-même. La visite de ce qui reste, gardé par une poignée de militaires, est un bon apport historique. Notre deuxième sortie nous permet de visiter la dernière demeure de Barthélemy Boganda, père de l’indépendance, premier président de la République Centrafricaine, et premier prêtre du pays. Un cimetière familial est bien entretenu. Nous chantons l’hymne national et prenons des photos en souvenir.

Désiré DJECKAM ,sdb



RENCONTRE DE CORRESPONDANTS « @TE.MEDIA »


Le mardi 27 août 2002, au cours de l’Assemblée Provinciale de N’Djamena, une rencontre a eu lieu avec des correspondants de « @te.media ».Etaient présents Alphonse Owoudou ( PG ), Pelayo Obama ( BZV ), Léopold Fanze et Paul Marie Tsakala ( Bangui ), Anaclet Munyankindi et Leoncio Montero ( PN ), Rémy Ngomo Ngomo ( Bata ), Agustin Cuevas

( N’Djamena ), Célestin Ona Zue et Emmanuel Kipulu ( Ebolowa ), Evita Eleuterio (Malabo), Ignace Privat Fouda ( Sarh ), Serge Loubayi ( LBV ), Foster Cerda ( Oyem ).

D’autres peuvent participer. Bon travail à tous.


CONGO : Pointe – Noire 

Dans un pays en guerre, des jeunes éduquent à la Paix


Pour la seconde fois consécutive, la Pastorale des jeunes de la paroisse Saint Jean Bosco de Pointe Noire s’est distinguée par l’organisation des activités de vacances. Le succès a été total pour la colonie de vacances (COVA) et les Jeux Olympiques salésiens (J.O).

Deux véritables Festivals de créativité et d’enthousiasme centrés sur le thème : L’éducation à la paix.


Tout commence par la formation des animateurs. Elle a lieu à Djeno, à 15 km de Pointe-Noire, en allant vers Cabinda, du 15 au 21 juillet 2002. Une soixantaine de volontaires, sous la coordination de Père Miguel Angel Nguema bénéficient de multiples enseignements indispensables à l’animation des jeunes. Inutile de souligner la qualité de l’équipe formatrice composée des sœurs salésiennes Marie Madeleine et Deyanira, de Denise, la « plus jeune » sœur de la Divine Providence, de laïcs, Mr Rama, surnommé « Lumbango », et Mr Jean Marie Mifoundou, dit « Chef Mif », des Salésiens Père Désiré, de Frère Leoncio, de Ya Pascal, et de nos vaillants postulants Innocent et Rugga. Les animateurs n’oublieront jamais ce site, non seulement à cause des moustiques, mais aussi et surtout pour la familiarité et la joie comme à « Bembereke ».


Une école de formation

Par après, les vaillants animateurs déploient les connaissances acquises, dans la colonie de vacances (COVA) qui se tient à Loango sous la coordination de Leoncio. Les 80 personnes présentes regrettent que cette ambiance de famille et de formation ne dure qu’une semaine. Des larmes coulent lors des « au revoir », le dimanche 5 août 2002.

Simultanément, à la Paroisse se déroulent les Olympiades sous la coordination de Ya Pascal, dès lors surnommé « La Leche ». Pour la plupart des habitants de Pointe Noire, une telle organisation constitue une « Grande Première ». L’événement défraye les chroniques, et toutes les radios locales se précipitent pour un interview, un reportage. La nouvelle envahit littéralement la région et frappe les esprits. Il est assez peu courant de fait que sur la ville, onze équipes dont sept de garçons et quatre de filles se donnent corps et âmes, matins et soirs, durant toute une semaine, pour arracher de victorieux trophées. La fête atteint son sommet lorsque finalement, montent sur la plus haute marche du podium « F.C Celtel » pour les filles, et « Look américain » pour les garçons.


Un retentissement énorme

De l’avis de tous, ces J.O se sont bien déroulés grâce au savoir-faire du Comité Technique d’organisation (CTO), au dévouement des animateurs, aux encouragements du Conseil paroissial avec son président Papa Pierre Balou, Café chaud pour les intimes, et à la collaboration des dirigeants d’équipes. C’est dans ce cadre que Métal 10 a reçu le prix du meilleur dirigeant.

Aussi, le Coordinateur des J.O ne pouvait-il s’empêcher, dans son discours de clôture des activités de vacances, de manifester sa satisfaction pour le bon déroulement de toutes les manifestations, l’esprit de fair-play et le climat de confiance qui a régné entre tous. Beaucoup attendent maintenant la 3ème édition de ce programme. Mais déjà le but recherché est gagné. L’édition 2002 COVA et JO a atteint son objectif. Dans ce pays en combats meurtriers depuis tant d’années, une cité entière a été marquée par « Education à la paix ».


Ya Pascal TUYISENGE, sdb, étudiant en théologie


GABON : PORT-GENTIL

Les piroguiers des JMJ de Sainte Anne


« A défaut de pouvoir nous rendre à Toronto au Canada pour célébrer avec les jeunes du monde entier la 17ème édition des Journées Mondiales de la Jeunesse, le doyenné de l’Ogooué Maritime a opté pour Sainte Anne, point de départ de l’évangélisation dans cette province du Gabon, à quelque 120 km de Port-Gentil par voie fluviale ».

Voir ate.media d’octobre 2002. Suite et fin d’un récit. Larges extraits


4 Formation et Catéchèse

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Après l’historique des JMJ de 1985 à 2000, le Père Alphonse nous fait une catéchèse sur le thème très cher au Pape Jean Paul II du « Sel de la terre et Lumière du monde ».

Nous retiendrons de ce thème trois notions fondamentales : «Etre sel et lumière » c’est d’abord répondre à un appel personnel qui conduit à un appel collectif dans l’Eglise, la communauté, le groupe. Ensuite, nous découvrons qu’il est bon de savoir s’effacer face à certaines situations et d’être en même temps une lumière pour les autres…

Enfin, « être sel et lumière » c’est devenir aussi des signes véritables dans le monde à l’image de Mère Térésa, de Martin Luther King, et de tant d’autres...

Le 2ème jour, la catéchèse porte sur le thème : « Le goût et la lumière de Pâques ». C’est Jésus Mot et Ressuscité qui donne un sens au « sel et à la lumière » et les Béatitudes sont des attitudes du Christ « Sel et Lumière ».

Notre lumière doit venir du Christ qui nous dit dans Jn 8, 12 : « Qui me suit ne marche plus dans les ténèbres. »…

Le 3ème jour, le Père nous présente le film « Jésus de Nazareth » adapté aux JMJ 2000, puis celui de la « Spiritualité salésienne des Jeunes » conçu par les Salésiens de Don Bosco à l’occasion de la Rencontre MSJ, Mouvement Salésien des Jeunes, et des JMJ 2000 à Rome. La spiritualité salésienne des jeunes repose sur le « quotidien » partagé dans une harmonie entre la « vie » et la « foi ». Il est très difficile pour un jeune de prendre le temps de prier mais il lui est possible de vivre les paroles et les actes du Christ à tout moment avec la force de l’Esprit Saint…Dans la soirée de ce jour, après la célébration pénitentielle communautaire, nous vivons intensément l’Adoration et certains s’approchent du sacrement de Réconciliation.


5 Accueil et entretien avec Monseigneur

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Le samedi, nous recevons Monseigneur Basile Mve Engone. Après une brève présentation des pèlerins et de nos activités par Ghislain Angoue, responsable des jeunes à Sainte Barbe, c’est au tour de Monseigneur de nous entretenir. Il nous dit sa satisfaction face à notre initiative de venir vivre les JMJ à Sainte Anne, un des points de départ de l’évangélisation au Gabon. Suite au bref historique de Sainte Anne, Monseigneur Basile nous exhorte sur le thème des JMJ : « Etre sel de la terre et lumière du monde » (Mt 5, 13-14).

« Etre sel et lumière c’est faire toujours le premier pas, c’est toujours aller vers les autres, c’est engager des actions concrètes à la lumière de l’Evangile et pour le bien de tous. »

Monseigneur est venu aussi à Sainte Anne pour la célébration des confirmations en la solennité de Sainte Anne et Saint Joachim, parents de la Sainte Vierge Marie, le 26 juillet.

Le samedi après-midi, nous animons la messe des baptêmes et des premières communions présidée par l’Abbé Justin Bouala, curé de Sainte Anne. Le lendemain matin, Monseigneur préside, lui, la messe de confirmation et la solennité reportée de Sainte Anne. La célébration est animée par la chorale des JMJ.


Nous partageons ensuite le repas avec Monseigneur, avec des résidents de Sainte Anne et quelques Scouts de France en apostolat à Sainte Anne. Notre rencontre se termine en « mouillant un peu le riz », la danse typique des jeunes de Sainte Barbe…


Sur le chemin du retour

Un temps pour évaluer ces journées, et pour visiter la ville d’Omboué, puis notre retour commence. Après moult péripéties du genre « panne sèche en haute mer », au milieu de la tempête – on aurait dit les apôtres au bord du naufrage ! - , partis de Sainte Anne à 9h du matin, nous atteignons les berges de Port-Gentil vers 21 heures. Sains et saufs ou plutôt « saints et sauvés » par Celui qui sait marcher sur les eaux quand il le faut. D’une seule voix nous ne pouvons que rendre grâces à Dieu en disant  : « Merci, Seigneur ! Gloire et Louange à Toi dans les cieux et sur la terre. »

Yolande OSSAVOU, Coopératrice Salésienne


6 GHANA: VISA POUR ACCRA

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Pour connaître l’anglais


Du 2 juillet à la mi-septembre, le Père Grégoire Kifuayi et le jeune théologien Francisco Moro ont fait un stage au Ghana pour se perfectionner en anglais. Récit de voyage. Suite et fin. Larges extraits.


Le Père Directeur nous trouve un professeur d’anglais, parmi son staff de l’école, pour une ou deux heures par jour. En communauté, nous sommes confrontés au problème de l’accent. Chacun prononce avec une tonalité différente. Les nationalités sont si diverses. Cependant, nous captons assez bien l’articulation du Père Directeur Jorge et du Frère Günter. Pour comprendre les autres au début, il faut vraiment prêter l’oreille et leur demander de parler lentement. C’est vraiment trop rapide pour nous « too fast for us ».

7 Une anecdote. Un jour, les deux jeunes filles allemandes, qui parlent couramment l’anglais, se plaignent elles ont participé au cours d’un professeur ghanéen, en anglais, et elles n’ont rien compris, à cause de son accent.

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7.1 Plusieurs langues pour se comprendre

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Les jours où nous faisons le mot du soir, il faut utiliser deux ou trois langues pour faire passer le message. Le Père Grégoire parle en français, je traduis en espagnol et le Père Directeur Jorge transmet finalement en anglais. Nous consacrons la plus grande partie de notre temps à l’étude de l’anglais et à la lecture personnelle. Avec les vacances des élèves, le 29 juillet, nous n’avons plus la possibilité de parler avec les jeunes.

Le 27 août nous quittons Sunyani pour rejoindre Tema, où nous séjournons encore une semaine en attendant de nous rendre à Lomé le trois septembre.


Le marché aux esclaves

Le 31 nous nous rendons à Almina, à 180 km de Tema. Le père Ricardo nous fait visiter ce lieu de la côte ghanéenne où les africains étaient embarqués au temps de l’esclavage pour être transportés en occident, particulièrement en Amérique et aux Caraïbes.

Les Portugais font surgir là en 1632 un grand château où l’on « stoque » les esclaves. Il est encore là. Des cellules reçoivent les bien portants, d’autres les malades et d’autres les femmes. Ceux qui meurent sont jetés à la mer. Au centre du Château une chapelle. Tous les partants y reçoivent le baptême avant d’être embarqués.


Nous partons de Tema le trois septembre pour Lomé où nous restons une bonne semaine. Nous participons ainsi à la première profession des novices salésiens de Gbodjomé. Nous rencontrons les confrères de l’AFO qui sont en retraite, et ceux de l’ATE qui sont à la Maison Don Bosco.

Au terme de cette expérience, nous voulons manifester notre gratitude au Père Provincial de l’ATE pour nous avoir permis de faire cette expérience qui, en fait, est pour le bien de notre Province,

au Père Ricardo Castellino, responsable de la délégation qui comprend le Ghana, le Nigeria, le Liberia et la Sierra Leone, pour son grand sens de famille.

aux deux communautés qui nous ont si bien accueillis, et avec qui nous nous sommes sentis comme chez nous,

à la communauté de la Maison Don Bosco de Lomé qui nous a reçus à l’allée et au retour du Ghana.

A tous grand merci ! Que Dieu, par l’intercession de la Très Sainte Vierge Marie, vous comble de ses bénédictions.

Francisco MORO, étudiant en théologie à Yaoundé



GUINEE EQUATORIALE

Multiplicité de présences salésiennes


« Les communautés salésiennes en Guinée Equatoriale étaient récemment au nombre de quatre, deux sur le continent, à Bata et à Mikomeseng, et deux sur l’île de Bioko, à Banapa et à Malabo, la capitale. Il y a deux ans, notre Congrégation s’est retirée du séminaire de Banapa qui est revenu au diocèse ».

Un mot du soir détaillé durant l’Assemblée provinciale de Bakara, au Tchad, les 26 et 27 août dernier.


Notre communauté de Ela N’guema, insérée dans un quartier très populaire, avec beaucoup d’enfants, de jeunes, de familles nécessiteuses, développe une présence et un travail éducatif, en lien avec les sœurs salésiennes situées elles aussi dans le même quartier. Notre apostolat se déroule sur la Paroisse et le Centre de Jeunes, mais aussi sur les villages environnants et à l’école. L’un de nous assure aussi des programmes à la radio.


La Paroisse couvre de nombreuses activités. Cette année, elle a suscité un grand effort sur le plan liturgique et dans le domaine de Caritas. Une large équipe liturgique a été constituée pour préparer chaque semaine les lectures du dimanche, et donner aux chrétiens une solide nourriture spirituelle à partir des textes bibliques.


Catéchèse et Liturgie

Une messe d’enfants a lieu chaque dimanche, préparée par eux-mêmes avec enthousiasme, pour les chants, les monitions, et très souvent une représentation des lectures, particulièrement de l’évangile qu’ils mettent en scène avec beaucoup d’attention.

Les activités des groupes de Catéchèse sont importantes. Elles regroupent près de 350 enfants avec 70 catéchistes. Nous comptons aussi avec des animateurs de « la Sainte Enfance » où grandit l’idée d’enfants « missionnaires ».

Une collaboration entre la Paroisse et le Centre de Jeunes permet des groupes de « postcommunion », de « confirmation » et la préparation de la Pâques des Jeunes.


Le développement de Caritas et le nouveau Collège espagnol

« Caritas » a été particulièrement attentif aux efforts auprès de personnes très pauvres, malades ou abandonnées. Le Conseil paroissial appuie beaucoup toutes ces initiatives et les diverses associations de piété apportent leur concours pour des sessions d’école de prière, de lecture biblique, assurant ainsi une « formation permanente » pour les fidèles.

Nous assurons aussi une présence chaque fin de semaine à 27 villages. C’est une aide appréciable pour l’Eglise locale. Il faut encore ajouter diverses écoles où nous travaillons en lien avec d’autres personnes, en particulier l’Ecole Normale des futurs professeurs, un service pour tout le pays depuis plus de 20 ans, et notre participation à l’école des salésiennes E. Waiso Ipola. Finalement, en ce début d’octobre, s’ouvrira à Malabo le Collège espagnol. Nous y recevrons 500 élèves de 3 à 18 ans. Ce sera une nouvelle présence salésienne. L’Etat Espagnol, à travers la ACEI, l’Agence de Coopération Espagnole Internationale, nous la confie, la subventionne, met toute sa confiance dans notre bonne gestion et dans la préparation éducative de la Congrégation salésienne.

Antonio MUÑOZ, sdb

TCHAD : N’ DJAMENA

Centre Don Bosco, l’alphabétisation en hausse !

Parmi tant d’objectifs visés par le Centre de jeunes Don Bosco de N’Djamena , l’alphabétisation constitue une priorité. Le Tchad compte de nombreux analphabètes.

Depuis 1998, date de l’arrivée des salésiens à N’Djamena, le projet d’alphabétisation a été rapidement lancé. Le Père Natalino Parodi, salésien italien, directeur de la communauté, y donne le meilleur de lui-même, pour aider jeunes et adultes de tous âges, à pouvoir s’exprimer correctement et arriver à écrire en français.

Véritable école d’alphabétisation, le Centre comprend aujourd’hui cinq niveaux.. Il y a 3 ans, l’école a présenté 20 candidats au Certificat d’étude primaire et élémentaire (CEPE) : 14 élèves, adultes et jeunes ont été reçus. Cette année 2002, le Centre a présenté 39 candidats : 33 ont été reçus. Une belle prouesse pour « Don Bosco » de N’Djamena qui n’a pas son pareil dans toute la ville. Fidèles à leur mission, les salésiens, et les animateurs bénévoles permettent à tant de « laissés pour compte », dans un des pays les plus pauvres du monde, d’avoir accès à plus de compétence, de responsabilité et d’être reconnus dans leur dignité.

Rémy N’GOMO N’GOMO, sdb


Note de la Rédaction : Le Père Rémy N’gomo N’gomo vient de laisser N’Djamena pour sa nouvelle mission à Bata ( Guinée Equatoriale ). Des témoignages émouvants nous parviennent sur son départ du Tchad. Nous les présenterons dans notre prochaine édition.


7.2 NOUVELLE MISSION POUR LE PERE GUY

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7.3 Le mardi 24 septembre 2002, le Père Guy Ollivry a quitté la Maison Provinciale de Yaoundé, pour rejoindre la communauté de Libreville. Depuis les débuts de l’ATE, le Père assurait le Secrétariat Provincial nbsp; J’ai apprécié sa discrétion et son efficacité a déclaré le Père Miguel. Olaverri.

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Notre Bulletin « ate.media » qui lui doit entièrement ses premiers numéros, puis sa collaboration fidèle et constante pour les suivants, lui souhaite un fécond apostolat au Gabon.




Pour notre prochain numéro de décembre 2002,

adressez-nous vos articles avant le 15 novembre 2002


Faites–les parvenir au Père José Antonio Vega ,

Maison Don Bosco, BP 16 07 Yaoundé

ou à javega@refinedct.net


Utiliser l’adresse électronique, c’est nous faciliter notre travail.







Bon Anniversaire :


Novembre

Le 05 - Agustin CUEVAS

Le 08 - Roland Bertholet NKOUNKOU

Le 29 - Pierre MORTEAU










@te.media




Direction : Miguel Olaverri

Salésiens de « Don Bosco » Administration : Agustin Hernandez

Maison Provinciale Rédaction : Jean Baptiste Beraud

B.P. 1607 Tél. :(237) 2.22.22.39

YAOUNDE (Cameroun) Edition espagnole : José Antonio Vega






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