Atem Oct 02


Atem Oct 02





N° 28 – octobre 2002

Vice-Province Salésienne « Notre Dame d’Afrique »

Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

Tél. (237) 222.22.21 Fax : (237) 222.22.51. E-mail :< ans.yde@refinedct.net >

EDITORIAL

« Je t’instruirai, je te ferai connaître la route à suivre »


Chaque année, le début de l’année scolaire met en question la capacité des professeurs à devenir de vrais éducateurs. C’est un défi. Il faut beaucoup d’amour et de patience pour accompagner l’enfant, l’adolescent et le jeune.

Un bon éducateur fait confiance aux parents. La tendance est souvent de discréditer les parents, en disant : « Ils démissionnent ». Le jeune doit voir son éducateur respecter ses parents. Mais les parents ont aussi à soigner leur langage quand ils parlent des éducateurs.


La route à suivre

Elle ne peut être tracée que dans un travail de symbiose entre éducateurs et parents avec un souci d’accueillir, d’éduquer et d’accompagner. Ce sont là précisément les trois verbes qu’emploient nos textes capitulaires.

ACCUEILLIR les pauvretés nouvelles des jeunes : déracinement familial, manque de repères, instabilité émotionnelle. Nous ne pouvons pas comprendre des attitudes de défense en face de ce défi qui touche au monde de la marginalité.

EDUQUER à valoriser les ressources humaines et la recherche d’intériorité : aujourd’hui les relations tendent à être fugaces et superficielles. Notre proposition doit présenter des communautés qui vivent une intense expérience spirituelle.

ACCOMPAGNER les jeunes en tissant une relation de fraternité. Tant de fois, les jeunes font l’expérience de la confiance trahie. Nous avons à leur faire percevoir la vie comme une mission à accomplir.


Jean-Marie Petitclerc, salésien, nous dit :  « Aujourd’hui, avec la montée de l’individualisme, le citoyen moyen ne se sent plus concerné par l’attitude d’un enfant qui n’est pas le sien et a tendance à penser : « Puisque ce n’est pas mon gosse, ce n’est pas mon problème. » Or l’éducation, c’est l’affaire de tous, parents, enseignants, professionnels de l’éducation, mais aussi de tous les citoyens. Il faut réinvestir une fonction éducative dans l’espace public. Et l’interpellation de Don Bosco à Paris, en 1883, demeure très actuelle :  « Ne tardez pas à vous occuper des jeunes, sinon ils ne tarderont pas à s’occuper de vous. »


Nous avons devant nous un travail passionnant : « Ils vont leur chemin, Seigneur, ces garçons et ces filles, comme tes disciples d’Emmaüs. Tu m’as mis sur leur route. Donne-moi de les rejoindre comme tu m’as rejoint dans mon histoire, respectant les déviances de ma vie. »

Miguel Angel OLAVERRI, sdb



1 SPECIAL CONSEIL PROVINCIAL

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La réunion ordinaire du Conseil a eu lieu à N’Djamena les 4-5 septembre 2002, avec la présence de tous les Conseillers. Les points les plus importants ont été les suivants :


1.-PROGRAMMATION POUR LE SEXENNAT :


Le Conseil a dédié toute la journée du 4 septembre à la réflexion de deux documents arrivés de Rome : « Programmation du Recteur Majeur et de son Conseil », et « Programmation Région Afrique-Madagascar » comme apport pour la première rencontre de la Conférence des Provinciaux de l’Afrique (CIVAM) qui aura lieu à Johannesburg à la fin octobre. Pour l’ATE participeront le Père Provincial et son Vicaire.


Quelques points ont été soulignés :

Aider les Communautés dans leur effort de faire le Projet Communautaire : en y insérant tous les moments vécus ensemble, les moments de prière, la réflexion sur le travail

pastoral de la communauté, la formation permanente, la réflexion sur la pauvreté et

l’autofinancement…Le CG 25 insiste aussi sur le PEPS de l’œuvre salésienne, sur la participation de la CEP, sur la formation des professeurs et des animateurs.

Les visites du Provincial et de son Conseil aux Communautés doivent être des moments d’animation de la vie communautaire, de la vie religieuse et du travail pastoral.

Importance de l’animation communautaire. Il est possible que la CIVAM organise des

rencontres de formation pour les Directeurs pour les aider dans leur tâche.

Au sujet de l’animation provinciale, le Conseil a souligné le besoin d’un fonctionnement des Commissions de la Pastorale des jeunes (déjà existant) et de la Formation.


COMMISSION PASTORALE DES JEUNES :

P.J. José Antonio Vega, Remy Ngomo, José Miguel Prieto, Faustino Nguema, Paul Marie Tsakala, Alphonse Owoudou, Miguel A.Nguema


COMMISSION FORMATION : Francis Gatterre, Grégoire Kifuayi, Emmanuel Kipulu, Pelayo Obama, José Antonio Vega


La consistance qualitative et quantitative de nos communautés dépendra beaucoup de la pastorale vocationnelle et de la formation des confrères.

La Province doit faire sa programmation pour le sexennat après la publication du

programme définitif du Conseil Général.


La province ATE travaille en lien avec l’AFO :

- dans les maisons de formation : Noviciat, Post-noviciat, Scolasticat de Théologie

- dans les programmes de l’itinéraire de formation des jeunes et le plan de formation

de la province

- dans les rencontres des Conseils chaque deux ans.

- dans la programmation des sessions de réflexion : Centres de jeunes, Ecoles, Paroisses…etc.

- avec les Sœurs salésiennes : travail en commun pour les médias, pour le Bulletin Salésien, et une fois par an avec le Conseil.

Le Conseil a réfléchi sur les études des confrères pour les prochaines années et sur la

suggestion d’une rencontre pour les coadjuteurs dans la région.



2.-EVENEMENTS CONCERNANT LA PROVINCE :


Calendrier du Régional :

Visite d’animation au mois de février 2003

Consultations pour la nomination du Provincial : octobre 2003

Visite extraordinaire : mars-avril 2004


Evènements spéciaux pour l’année 2002-2003 :

-Inauguration du Collège Don Bosco à Malabo : 2 octobre 2002

-Inauguration du Collège élémentaire à Galabadja : octobre 2002

-Convention avec les Sœurs Salésiennes sur les médias : 14 décembre 2002

-Inauguration de l’église à N’Djamena-Abena : 24 décembre 2002

-Convention pour la paroisse Sarh-Kasaï : mars 2003

-Convention économique avec les provinces fondatrices : 1 mars 2003


3.-ŒUVRE DE N’DJAMENA :

Le Conseil a tenu une session de réflexion et de décision avec la Communauté de N’Djamena le 5 septembre. Les points ont été les suivants :

- Le Centre de jeunes : On a réfléchi sur le projet de construction du Centre de jeunes,

sur le budget et les possibilités de le financer.

- Le Centre professionnel : On a donné des critères de simplicité pour ce projet, mais à réétudier après la construction du Centre de jeunes.

- La Bibliothèque : C’est un projet à part, à construire entre la Communauté et le terrain de

basket.


4.-AUTRES COMMUNAUTÉS :

- Le Conseil a étudié un projet informatique concernant Ebolowa, en lui donnant son

approbation.

- La situation économique de la Communauté de Damalá

- Divers points

Le Conseil s’est achevé par la révision du calendrier des visites aux Communautés


A N’DJAMENA L’ASSEMBLEE 2002 DE L’ATE


Elle s’est réalisée à Bakara, près de N’Djamena du lundi 26 au mercredi 28 août.

Avec 38 participants de toutes les œuvres de l’ATE, elle a été la plus nombreuse dans la jeune histoire de l’ATE.  

La Communauté de N’Djamena a manifesté de remarquables qualités d’accueil et d’organisation. La gentillesse de tous les confrères de cette maison a été un grand apport à la joie et au succès de ces journées.

Du jeudi 28 août au mardi 3 septembre, le Père Gaston Ruvezi, Vicaire Provincial de l’AFC a prêché la retraite annuelle aux participants, sur le thème du CG 25.

Le dimanche 1er septembre, tous les retraitants se sont joints aux quelque 2500 fidèles de la paroisse salésienne de Abena. Cette magnifique liturgie sous les arbres leur a permis aussi d’admirer la nouvelle église, récemment terminée, pensée avec une structure largement ouverte sur l’extérieur, dans un style adapté aux vastes étendues tchadiennes et à un peuple chrétien très nombreux. Elle sera inaugurée à Noêl 2002.






2 CAMEROUN MIMBOMAN

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La 1re Foire Don Bosco

Elle s’est tenue du 13 au 18 mai 2002 dans la Maison Provinciale Don Bosco à Mvog Ada. Les visiteurs sont venus nombreux admirer les différents travaux Le Père Francis Gatterre, salésien, Directeur de « Don Bosco- Mimboman » a prononcé le mot de Bienvenue. Extraits.


« Participent à cette « Première » le Centre Professionnel Don Bosco, CPDB, d’Ebolowa ( Bois, électricité, bâtiment, informatique ) et celui de Mimboman ( Bois, menuiserie métallique, couture, industrie habillement, bureautique et maintenance informatique )

Plusieurs Groupements d’Intérêt Commun, GIC, sont associés en partenariat en lien avec les « Anciens apprentis » organisés en Coopérative.


Leur liste très diversifiée présente un vaste programme :

GIC « FARCOM » : Couture – Teinture, jeunes de Mimboman

GIC « L’ARCHE » : Métallerie, adultes de Mimboman

GIC « MESADB » : Menuiserie bois, artisans adultes de Mimboman 

GIC « ANAMDOB » :  Anciens apprentis de Don Bosco, jeunes

GIC «  FDDB » : Femmes fleuristes, jeunes femmes de Mimboman


Les objectifs de la Foire sont autant d’appels à notre action :

Mettre en valeur les petits métiers et l’artisanat local

Soutenir la jeunesse camerounaise dans son combat contre la pauvreté, par la promotion de l’apprentissage

Opération « marketing » pour une meilleure connaissance des produits à base des matières premières locales, telles que le bois.

Elargissement du partenariat local, en particulier auprès des petits entrepreneurs

Croissance du partenariat et de l’association pour la revalorisation du travail manuel »


Un cahier a recueilli les impressions des visiteurs

Une de ces phrases suffit pour découvrir le succès de cette « Première » et appeler son renouvellement chaque année :

«  Je suis étonné par cette exposition. Je ne savais pas ce que voulait dire Don Bosco. J’ai eu ici une très large information. Dés la rentrée prochaine, j’inscrirai mon enfant à l’Informatique Don Bosco ».

La REDACTION

3 CAMEROUN YAOUNDE

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Au jour le jour dans la Maison Provinciale


Lundi 19 août 2002 : Nous accompagnons à l’aéroport le Père Antoine Tanguy qui part pour quelques semaines vers la Bretagne, là où « finssent les terres » de France, le « Finistère ». Bonnes vacances et bonne santé.




Mercredi 21 août 02 : Dans la soirée, c’est au tour du Père Roy Fosker de nous quitter. Bien fatigué, il va regagner sa terre natale de Grande Bretagne pour se refaire une santé. Nous lui souhaitons un bon séjour dans la Maison Provinciale de Stockport, à quelque quarante kilomètres de Londres et nous attendons son retour.


Dimanche 25 août 2002 : La communauté de la Maison Provinciale et plusieurs autres confrères partent pour l’assemblée de la Province à N’Djamena. Pendant ce temps, le Père Agustin Hernandez et Aurélien restent pour garder la Maison, puis Aurélien va rester seul durant plusieurs jours. Tour à tour, hôte d’accueil pour de nombreux visiteurs qui arrivent jour et nuit sans « avoir possibilité » d’avertir, économe provincial et local, partageant son temps entre l’organisation de la salle à manger, des chambres, des visites à conseiller, il apporte la preuve que la collaboration entre l’AFO et l’ATE n’est pas un vain mot. Pour un coup d’essai, l’opération « Aurélien » est un coup de maître.


Le jeudi 29 août : Le Père Antoine Tanguy nous écrit de France où il doit, entre autres occupations, recevoir des soins pour les yeux : « Mon œil gauche a déjà été « illuminé ! ». J’espère que dans un mois, je vous verrai « d’un bon œil ». Ici, Far-West, c’est un beau temps inhabituel après le 15 août. »

A bientôt, Antoine, et bonne fin de séjour dans tes « terres du bout du monde ».


Lundi 9 septembre 2002 : Pascal arrive de Pointe-Noire. Son séjour a vu là-bas la réussite de Jeux Olympiques qui ont couvert l’ensemble de la ville et mobilisé toutes les radios de la région.

Mardi 10 septembre 2002 : Cette fois, c’est un groupe de quatre qui revient à Yaoundé. Paco, et Grégoire Kifuayi arrivent du Ghana. Dominique rentre, lui, de son Togo natal, et Pedro, de Guinée Equatoriale vient de terminer son noviciat et va se spécialiser à l’école professionnelle de Lubumbashi. La Maison se peuple. Les vacances se terminent.


Vendredi 13 septembre 2002 : De bon matin, le Père Grégoire Kifuayi retourne au Theologicum de Lubumbashi. Il nous reviendra au 2e semestre.

A midi, le Père Guy célèbre ses 50 ans de vie religieuse. Toute la communauté prend le temps de louer le Seigneur et … d’apprécier l’excellente récolte des vignobles de Nantes, en accompagnement du fameux camembert dont le Père a voulu en cette occasion choisir évidemment la gracieuse marque « Le Révérend »

Jehan GRIOT




CAMEROUN : EBOLOWA

M. Pierre Martel a passé quelques semaines en France

Il y avait plusieurs années qu’il n’y était pas allé. Il a pu constater les travaux de renouvellement de l’ancienne Maison Provinciale de Lyon. Un vaste chantier attaque ses quatre niveaux à la fois, pour la transformer en un Centre Moderne de Rencontres Nationales et Internationales avec une visée particulière de programmes culturels, pédagogiques et religieux. Situé à quelque 200 mètres de la célèbre Basilique mariale, sur cette colline de Fourvière, où Don Bosco lui-même est venu prier et quêter pour le Sacré-Cœur de Rome en 1883, et face à l’espace « archéologique gallo-romain » classé par l’Unesco dans le patrimoine mondial, ce sera le « Centre Jean Bosco ».


M. Martel a pu partager quelques jours dans la Maison Provinciale de Paris avec le Père Pascual Chavez, Recteur Majeur: « Le Père est très doué pour les langues, observe-t-il. En conclusion de son séjour, qui a duré à peine deux semaines, il a adressé un mot en français à toute la communauté. »

Recueilli par « ATE.MEDIA »


CONGO : POINTE – NOIRE

4 La Mission Saint Jean Bosco

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Durant la retraite de Bakara, près de N’Djamena, du 28 août au 3 septembre 2002, le Père Anaclet, curé de St Jean Bosco à Pointe- Noire, a présenté dans un mot du soir, l’ensemble de la Mission salésienne sur cette ville.


Notre Mission se présente sur trois volets : le Centre professionnel Don Bosco, la Maison des Jeunes et la paroisse


Le Centre Professionnel comprend quatre sections : électricité, menuiserie, mécanique automobile et depuis l’an dernier la soudure.

La section maçonnerie n’a pas eu de succès. L’année passée, 2001-2002, nous avons voulu l’ouvrir, mais un seul candidat s’est présenté. Il en aurait fallu au moins 15.

Le Centre se trouve dans le lieu le plus populaire de la cité. Nous sommes à un véritable carrefour. Les jeunes viennent des quartiers les plus peuplés de la ville.


La Maison des Jeunes veut être l’oratoire sous ses diverses formes : « Une maison qui accueille et qui évangélise ». Des jeux de société sont organisés chaque après-midi, dans ce quartier où les lieux de détente ne sont que des vidéothèques qui montrent n’importe quel film. Une bibliothèque est à la disposition des jeunes qui veulent s’enrichir intellectuellement, et une bibliothèque scolaire pour aider les élèves, particulièrement ceux qui préparent le baccalauréat. Depuis un certain temps, un groupe de jeunes gens de vingt ans et plus fréquentent la paroisse, et la Maison des Jeunes. Il s’agit d’une équipe d’Africains de l’Ouest, musulmans pour la plupart. Ils témoignent d’un très grand respect pour notre oeuvre. Dès qu’ils voient par exemple que s’organise une liturgie à l’église, ils arrêtent immédiatement leurs jeux et se retirent discrètement.


« Catéchèse » et « Justice et Paix »

Notre paroisse est la plus grande de Pointe-Noire. Elle compte 18 Communautés de base, 24 groupements et services d’adultes et de jeunes. Un noyau paroissial coordonne les activités. Chaque dimanche, quatre messes sont célébrées. Malgré l’agrandissement de l’édifice, un bon nombre de fidèles reste dehors. La catéchèse est la grande priorité de notre pastorale. Nous avons compté dans l’année écoulée, 1187 catéchumènes dont 380 à peu près ont reçu les sacrements. Ils sont accompagnés par 70 catéchistes parmi lesquels se trouvent aussi les sœurs de N.D. Auxiliatrice, et celles de la Divine Providence de Ribeauvillé.

Une commission « Justice et Paix » se donne la mission de former les fidèles à plus de justice et à plus d’engagement chrétien. Une antenne « Caritas » suit les pauvres du quartier et ceux qui viennent à la paroisse. C’est une tâche peu facile, vu la situation de guerre que le pays a connue. Notre « Caritas » est aussi le Centre où parfois transitent les aides des autres diocèses. Une infirmerie apporte l’appui de son œuvre pour soulager la souffrance des fidèles, surtout des déplacés, et de bien d’autres qui n’ont pas parfois les moyens de se présenter pour des soins qui sont très chers.

Anaclet MUNIANKINDI, sdb



GABON :

En pèlerins de Port-Gentil à Ombessa ( Cameroun )


« Comme un vase d’argile aux mains du potier, le Seigneur a pétri chacune de nos vies… » (Jr 18, 1).

Ce verset a été choisi par Sœur Nathalie Philomène, à l’occasion de sa profession perpétuelle un certain 17 août 2002, à la paroisse Notre Dame du Mont Carmel à Ombessa (Cameroun). En nous remettant les invitations lors de son départ pour le Cameroun, Sœur Philo, comme on l’appelle communément, ne s’attendait sûrement pas à notre présence à ce grand événement. Mais comme disait Don Bosco : « Dieu pourvoit à tout ».

Effectivement, nous étions une délégation de 4 port-gentillais : Père Alphonse, Marius, Robert et moi, bien décidés à vivre ces moments mémorables avec Sœur Philo.

La cérémonie a lieu le samedi 17 août. Alors très tôt ce matin-là, nous prenons la route pour Ombessa, à quelque 120 km de Yaoundé, où doit se dérouler toute la cérémonie. Quelle ambiance ! Quelles retrouvailles ! Elles sont presque toutes là entourant leur sœur qui va faire le pas définitif, s’activant et veillant au bon déroulement de la cérémonie. Une liturgie très belle et émouvante, riche en couleurs, en fleurs, en chants, en danses, en mimes, en larmes d’émotion….

J’apprécie particulièrement la participation active des sœurs lors de la procession des offrandes, l’explication des symboles associée chaque fois à une petite prière : c’est riche de délicatesse.

L’autre temps fort pour moi est le discours de remerciement de Sœur Philo. Elle rend grâces à Dieu pour tous ses bienfaits dans sa vie, celle de sa famille, de sa communauté et de son entourage et enfin elle remercie tous ceux qui de près ou de loin ont contribué à la réussite de cette fête. L'enthousiasme est vraiment au rendez-vous !

Toutes mes félicitations à Sœur Philomène et à toute la Famille Salésienne, spécialement aux Filles de Marie Auxiliatrice. Que le Seigneur ne cesse jamais de vous apporter son soutien et de susciter d’autres vocations !


5 Yolande OSSAVOU, Coopératrice Salésienne

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GABON :

En pirogue aux JMJ de Sainte Anne


A défaut de pouvoir nous rendre à Toronto au Canada pour célébrer avec les jeunes du monde entier la 17ème édition des Journées Mondiales de la Jeunesse, le doyenné de l’Ogooué Maritime, avec la bénédiction de notre archevêque Monseigneur Basile MVE ENGONE, a opté pour Sainte Anne, point de départ de l’évangélisation dans cette province du Gabon, à quelque 120 km de Port-Gentil par voie fluviale.


Les jeunes de Port-Gentil, Gamba et Omboué étaient conviés à ce rassemblement. Au lieu de la centaine de jeunes prévus au départ, nous sommes finalement 25 pèlerins des quatre paroisses de Port-Gentil, sous la direction de Père Alphonse Owoudou, à prendre place dans la pirogue en partance pour Sainte Anne. Ceux de Gamba n’ont pu faire le déplacement et les 17 jeunes d’Omboué, nous attendent sur place.

Il est 10h 17 lorsque nous quittons les côtes de Port-Gentil. L’arrivée est prévue pour 16 heures, mais plusieurs pannes de moteur, des arrêts fréquents dans certains villages au bord de l’Ogooué et le remorquage d’une pirogue en détresse, font que nous n’atteignons Sainte Anne que vers 22 heures. Au delà de ces petites difficultés, l’enthousiasme reste le plus fort.


L’accueil à Ste Anne

Nous sommes reçus par les sœurs de la Congrégation de Sainte Marthe, Sœurs Balbine et Martine, les Abbés Franck et Didace, ainsi que par quelques villageois. Vu l’heure avancée de la nuit, nous ne pouvons plus embarquer les jeunes d’Omboué qui nous attendent. Ils nous rejoindront demain matin. Après un dîner rapide, morts de fatigue, nous passons notre première nuit à Sainte Anne.

A Port-Gentil, nous avons établi un programme et nous essayons tant bien que mal de le respecter. Matin : lever – messe – petit déjeuner – formation – travaux – déjeuner.

Après-midi : partage – mise en commun – travaux – dîner – mot du soir – réunion des responsables de commissions pour l’évaluation de la journée.

Avec les 17 pèlerins venus d’Omboué, nous voici désormais 42, ce qui nous permet alors de constituer 6 groupes de travail pour les activités et le partage. Ces groupes prennent respectivement les noms de : Padre Pio, Sœur Antini, Agneau de Dieu, les Archanges, les Successeurs de Sainte Anne et Saint Luc.

( A suivre )

Yolande OSSAVOU



GHANA

6 VISA POUR ACCRA

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Du 2 juillet à la mi-septembre, le Père Grégoire Kifuayi et Francisco Moro ont fait un stage au Ghana pour se perfectionner en anglais. Récit de voyage.


Nous quittons le Cameroun le mardi 2 juillet 2002 pour Lomé où nous devons nous procurer les visas pour nous rendre au Ghana. Le 4 juillet, nous prenons la route de Lomé à Tema. Nous voici au Ghana, pays de vingt millions d’habitants. La monnaie est le cédis et la langue officielle l’anglais. Nous sommes accueillis par le Père Ricardo Castellino, responsable de la délégation qui comprend le Ghana, le Nigeria, la Sierra Leone et le Liberia. Avec lui nous rencontrons d’autres confrères salésiens, le russe Mirek, le croate Ivan et le ghanéen Samuel.


Ecole technique et enfants de la rue

Nous demeurons à Tema pendant huit jours, avant de rejoindre Sunyani, où se trouve la communauté qui nous accueillera pour l’apprentissage de l’anglais, à 400 km de Tema. La ville de Tema est située au sud du Ghana à 25 km de la capitale Accra.

Fondée en 1997, cette présence salésienne dispose d’une école professionnelle avec ateliers d’électronique, d’électricité, d’informatique, de mécanique, froid et soudure. Elle a également une maison d’accueil pour enfants de la rue, et assure les messes dans deux localités. Mais elle se prépare à assumer une paroisse d’ici peu de temps.


Découvrir Accra

Lors de notre première promenade dans Accra, nous visitons le musée national, la cathédrale, « un vrai bijou » et d’autres lieux. Je suis impressionné par l’organisation de la ville et le respect du code de la circulation par les usagés. Mais je suis encore plus touché quand, en rentrant à la maison, le père Ricardo nous mène visiter la « menuiserie des cercueils ». On en trouve de toutes sortes : cercueils en forme de poisson, de bouteille de bière, en forme d’avion, de voiture... Le propriétaire nous explique le sens qu’il donne à ces différents modèles : « Les clients choisissent suivant ce que le défunt aimait faire de son vivant, s’il aimait la bière locale « Star », s’il était pilote d’avion, s’il était chauffeur de taxi, selon ce qu’il aimait manger… » Au départ, cela m’a beaucoup amusé, mais ensuite j’y ai bien réfléchi.


Le « village salésien » de Sunyani 

La présence salésienne à Sunyani, c’est tout un village. L’implantation salésienne au Ghana a commencé là en 1992. Située à cinq kilomètres de la ville, elle est bien isolée d’autres habitations. On y trouve une école secondaire, un centre professionnel  avec informatique, mécanique auto, soudure, menuiserie, couture, agriculture, élevage bien diversifié de vaches, cochons, moutons, poules, canards, lapins. Situés sur d’autres quartiers, sont construits un internat pour jeunes filles et une maison pour enfants de la rue. L’internat féminin est géré par une dame laïque ghanéenne. Au côté de la maison communautaire salésienne, se trouve l’internat des garçons ainsi que les villas construites pour les coopérants. Sur un autre endroit de la ville, les salésiens gèrent aussi une paroisse. L’engagement des trois principaux catéchistes paroissiaux attire mon attention. Ils ont tous la trentaine et jouent un rôle important dans la célébration eucharistique.


Dans la communauté salésienne, se trouvent, à notre arrivée, le Père Directeur Jorge qui vient d’Argentine, l’économe Günter, coadjuteur autrichien, le Père Chris, polonais, vicaire de la paroisse, Thomas et Peter, tous deux confrères ghanéens qui finissent leur stage pratique, et James, salésien nigérian qui vient d’achever ses études de philosophie. Le Père Isaias, vénézuélien, curé de la paroisse est en ce moment en congé. Nous rencontrons aussi Mme Dorothée, bienfaitrice, et deux jeunes étudiantes, Bianca et Anca venues découvrir les œuvres salésiennes de la région. Toutes trois sont allemandes.

( A suivre )

Francisco MORO, étudiant en théologie à Yaoundé



GUINEE EQUATORIALE : MALABO

Le Centre de Jeunes “Don Bosco” de Malabo


Durant la retraite de Bakara, Eleuterio EVITA a donné un mot du soir sur le Centre des Jeunes de Malabo.


Pour vous présenter brièvement le Centre de Jeunes de Malabo durant l’année écoulée, je voudrais m’arrêter sur deux aspects: la participation des jeunes et l’organisation des activités.

Pour ce qui est de la participation, nous distinguons trois niveaux d’appartenance suivant l’importance de la formation des groupes.

Au premier niveau, l’équipe d’animateurs et de préanimateurs ( trices ) est le moteur du Centre de Jeunes. Ils programment et évaluent les activités. Cette année, ils étaient 22 animateurs et 32 préanimateurs. Les animateurs ont une séance mensuelle de formation et les préanimateurs une par semaine.

Cette année, vu l’importance que nous donnons à la formation humaine et chrétienne, nous avons eu en second niveau les jeunes que nous considérons comme membres du Centre. Ils étaient quatre groupes répartis selon leur âge. Chaque groupe recevait un jour de formation par semaine. Cette formation était donnée par des religieuses salésiennes, des laîcs, et des salésiens. Membres du Centre, ces jeunes avaient droit à la carte du Centre et, à l’aide d’une cotisation très minime, ils pouvaient suivre un cours d’informatique.

Le troisième niveau d’appartenance est celui des différents groupes. Ils s’engagent seulement dans leur petit groupe: poésie, théâtre, sport, musique. Une seule exigence pour eux: être fidèles à leurs réunions.

Finalement, il reste tous ceux qui viennent jouer de temps à autre ou qui participent à quelque activité



Récollections, football, danses modernes et prière

Certaines de nos activités sont ordinaires et d’autres extraordinaires.

Parmi les activités ordinaires, nous avons le sport dirigé ou libre chaque jour de 16h 00 à 18h 45, l’étude “accompagnée”de 19h 00 à 21h 00, le karaté, deux programmes à la radio, celui du samedi “avec le coeur sur la main” et celui du dimanche “le temps de croire”, la prière des jeunes tous les mardis à 21h 00 après l’étude. Il y a encore la musique et l’informatique.

Parmi les activités extraordinaires, nous avons : le marathon, le football de salle, les récollections avec les groupes en formation, une activité avec les soeurs, deux rencontres de prière avec les autres centres et les paroisses à Pâques et à Pentecôte, des danses modernes, des veillées,et depuis trois ans, nous clôturons notre programme annuel par le “CENJUBOS”, un vrai Festival du Centre de Jeunes Don Bosco.

Cette année, au “CENJUBOS”, nous avons compté 600 inscrits, y compris des enseignants, des universitaires, des jeunes du baccalauréat supérieur. Le plus jeune participant avait 14 ans, et le plus âgé 62.

La matinée occupait de 8h 00 à 12h 00 et nous terminions toujours par une vente de repas. Trois tours d’activités se succédaient: de 8h 00 à 9h 00, de 10h 00 à 11h 00 et de 11h 00 à 12h 00. Au programme, nous avions informatique, comptabilité, autoécole, journalisme, techniques d’études, soudure, couture et confection, coiffure moderne, cuisine et hôtellerie, agriculture, broderie, karaté, musique...

Les après-midis présentaient des programmes de cinéma, des conférences, des exposés, des concours culturels, des sports spécialisés, des spectacles de “terreur”. Chaque séance se terminait par un “Contriti caliente” ( Voir atemedia N° 26 de Juin 2002 )

En fin de semaine, s’organisaient des rencontres conviviales et des excursions.

Cette année, nous avons reçu de l’aide de différentes personnes de la ville. M. le maire de Malabo nous a fourni de l’alimentation, Doña Antonia Evita et son mari Señor Quelema nous ont remis des étoffes pour les pagnes, et l’entreprise Sumberger nous a donné du bon matériel pour la soudure. Nous remercions bien vivement toutes ces personnes et nous souhaitons que ces gestes puissent se multiplier demain.

Eleuterio EVITA, sdb




TCHAD – N’DJAMENA

Le Lycée du Sacré-Cœur : Une sortie des « sortants »


Le dimanche, 26 mai 2002, les élèves des classes terminales du Lycée du Sacré-Cœur ont effectué une sortie amicale et fraternelle à Siloé (Koundoul), environ à 20 km au sud de N’Djamena.

Ils étaient accompagnés de certains de leurs professeurs, sous les auspices de leur aumônier le P. Rémy Ngomo.N, sdb, des sœurs du Sacré-Cœur, notamment de sœur Marisa Parallé, espagnole et directrice du Lycée, et de sœur Hô Sô Nyôn, coréenne, chargée de la pastorale au Lycée.

Au menu de cette sortie amicale des finissants, on peut noter entre autres, une réflexion animée par le père Rémy sur le thème : «  Lien entre le besoin de l’affirmation de soi, et la nécessité des relations humaines ».

Après un exposé de plus de deux quarts d’heures, le conférencier permet aux jeunes de réfléchir sur ce qui les a marqués dans ces paroles et de faire des propositions concrètes en vue de constituer une amicale des anciens élèves du Lycée. Un partage plein d’émotion suit, favorisant une mise en commun de toutes les résolutions prises dans les différents carrefours. A la fin de cette réflexion, un film éducatif est proposé. Il traite de la souffrance endurée par les jeunes bacheliers tchadiens sans emploi, et leur esprit de solidarité. Le reste de l’après-midi est consacré à se promener dans les quartiers de Koundoul. Après un bon pique-nique animé par la belle musique du jeune artiste aveugle Béral, élève de terminale A, le groupe retourne à N’Djamena vers 18h 00. Il lui reste à se concentrer dans un ultime effort à la préparation du Bac prévu pour le 18 juin 2002. La joie la plus profonde accompagne ces jeunes. Ils ont fait l’expérience d’une sortie qui pourra les aider à consolider des liens fraternels après leur prochain départ du Lycée.

Rémy NGOMO NGOMO, sdb



CULTURE 


L’ENFANT SOLDAT


Enfant, il a été enrôlé

Il n’a ni père, ni mère, ni frère

Tous décimés par l’horrible guerre

Les yeux rouges, la conscience lavée,

Sans pitié, il tue, il rafle

Pourquoi tue-t-il ? Pourquoi fait-il la guerre ?

Pour des raisons qu’il ignore .

Pourquoi faire de lui un assassin ?

Alors qu’il n’en n’a pas conscience.

Quel monde construisons-nous ?

Quel homme désirons –nous ?

Au Soudan, RDC, Liberia, Rwanda…

Partout leur visage innocent interroge.

Quand arrêterons-nous d’enfanter des monstres ?

L’enfant n’est-il pas le père de l’homme ?

Quel homme voulons-nous demain ?

Leur triste visage déchiré sans amour

Interpelle le monde, interpelle les consciences perverties.


Extraits du « Cri des Innocents, poèmes inédits »

Eynem MAGUERGUE, post-novice sdb




ILS NOUS PRECEDENT DANS LA MAISON DU PERE


La sœur du Père André Ndiomo


De passage à Douala et à Yaoundé, les 6 et 7 septembre 2002, suite au Conseil Provincial réuni à Bakara, près de Ndjamena, les 4 et 5 septembre, le Père André Ndiomo a appris le décès de sa sœur aînée Isabelle Abidiyimé. Elle est morte le jeudi 5 septembre 2002. Elle avait 72 ans. Maman de deux jumeaux, une fille et un garçon, elle laisse aussi trois petits fils. Restée veuve, elle vivait à Douala depuis plus de quinze ans, auprès de sa fille.






Pour notre prochain numéro de novembre 2002,

adressez-nous vos articles avant le 15 octobre 2002


Faites–les parvenir à Jean-Baptiste Beraud,

Maison Don Bosco, BP 16 07 Yaoundé

ou à ans.yde@refinedct.net

Utiliser l’adresse électronique, c’est nous faciliter notre travail.


Suite à notre Assemblée de N’Djamena, la place nous manque pour tous les articles reçus. C’est un bon signe. Soyez-en remerciés. Continuez. Tout sera publié dans nos prochains numéros.







Bon Anniversaire :


Octobre

le14 Philippe Rossignolle23Ngassaki Ghislain

le15Anaclet Munyankindile25Roy Fosker

le22Eedvin Malongale25José Miguel Prieto













@te.media




Direction : Miguel Olaverri

Salésiens de « Don Bosco » Administration : Agustin Hernandez

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