@te


@te

N° 25 – mai 2002


Vice-Province Salésienne "Notre Dame d'Afrique"

Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

Tél. (237) 222.22.21 Fax : (237) 222.22.51. E-mail :< ans.yde@refinedct.net >

EDITORIAL


"Regarder l'avenir avec confiance"


Comme sur un plateau de cinéma, les feux se sont éteints sur notre C.G. 25. Les adieux des capitulaires montrent bien qu'une solidarité plus forte s'est nouée au fil des jours, pour renforcer la conviction, en chacun de nous, que le charisme du fondateur et la force de l'Esprit qui construisent nos communautés sont plus forts que nos limites et que nos peurs.


Deux points de repères parmi tant d'autres :

- le premier, la beauté de cette Eucharistie de clôture

où, au moment de la prière universelle, chaque Conseiller Régional prend la flamme au centre de l'autel et vient la joindre à celle des autres régions, pour exprimer les priorités du continent durant les six prochaines années. Pour sa part, don Valentin de Pablo, nouveau régional « d'Afrique et Madagascar » prononce ces mots : "Seigneur, nous voici devant toi, pour montrer notre engagement en faisant de la "formation", dans toutes ses étapes, notre première priorité, en acceptant une forte collaboration entre toutes nos Provinces et en affirmant notre volonté de mettre en route la Conférence Régionale des Provinciaux d'Afrique et Madagascar". Je voudrais uniquement vous encourager tous, salésiens et laïcs à nous aider à y arriver.


- le deuxième, le discours de clôture de Don Pascual Chavez, Recteur Majeur.

Il annonce, de par sa teneur, un nouveau style dans le gouvernement de la Congrégation. Il trace cinq perspectives de points où  nous aurons besoin de rénovation dans les prochaines années.

J'en signale une seule : "La rénovation spirituelle comporte le retour au fondement de notre vocation: Dieu et son Royaume. Dieu doit être notre première "occupation". C'est lui qui nous envoie et nous confie les jeunes, pour les aider à mûrir jusqu'à rejoindre la stature du Christ, l'Homme parfait. Pour nous la récupération de la spiritualité ne peut se détacher de la mission, si nous ne voulons pas céder au danger de l'évasion. Dieu nous attend dans les jeunes pour nous donner la grâce de le rencontrer ( cf. Const. 95; CG 23, 95 ). C'est pourquoi il devient inconcevable et injustifiable d'estimer que la "mission" serait un obstacle pour rencontrer Dieu et cultiver l'intimité avec Lui".

En ce mois de Mai, remettons entre les mains de Marie l'avenir de nos communautés et regardons avec confiance la mission qui nous est confiée.

Fraternellement en Don Bosco,

Père  Miguel Angel OLAVERRI, sdb


1

▲back to top

1.1 SPECIAL : LE 9e SUCCESSEUR DE DON BOSCO

▲back to top


Le 25e Chapitre Général des Salésiens de Don Bosco a élu le mercredi 3 avril 2002 le 9e successeur de Don Bosco, le Père Pascual Chavez Villanueva, mexicain.


Le Père Chavez est né le 19 décembre 1947 à Real de Catorce, dans la zone minière de san Luis de Potosi. Elève dans une école salésienne, il entre au noviciat et prononce ses premiers vœux à 17 ans. Prêtre en 1973, à 26 ans, il est affecté à la formation des jeunes séminaristes salésiens de son pays. Deux ans après, il est envoyé à l’Institut Biblique de Rome. De 1980 à 1988, il enseigne l’Ecriture Sainte au Mexique. En 1989, il devient Supérieur de la Province salésienne de Guadalajara. En 1995, il commence son doctorat en Théologie Biblique à Madrid et il en obtient le titre à la célèbre Université de Salamanque.

Le nouveau Recteur Majeur des Salésiens parle couramment l’espagnol, l’anglais et l’italien. Il comprend l’allemand, le français et l’hébreu. Connu comme un homme de dialogue, il est estimé dans sa manière d’affronter les problèmes avec sérénité. Ceux qui ont travaillé à ses côtés aiment à rappeler sa profonde sensibilité latino-américaine et son sens de la Parole de Dieu qui le guident dans une lecture attentive de la réalité quotidienne, pour tenter d’y reconnaître les signes des temps.

Au seuil de ses 55 ans, le nouveau Recteur Majeur prend en mains l’orientation de la Congrégation, actuellement présente dans 128 pays sur les cinq continents et forte de 16913 religieux, tournés en priorité vers les jeunes des milieux les plus défavorisés.


Le premier mot du soir du nouveau Recteur Majeur

Le soir même de son élection le Père Chavez s’est adressé à ses confrères dans la Maison Généralice de la Pisana. Il a tenu à rappeler quelques souvenirs :  « Au moment où je terminais mon mandat de Provincial de Guadalajara, au Mexique, le Père Vigano m’a envoyé préparer mon doctorat en Théologie Biblique et il m’a dit : « La Congrégation a besoin de ce Doctorat. » Quand je lui ai demandé quelle serait ma mission, il m’a répondu :  « Je ne le sais pas encore. Peut-être seras-tu professeur à l’UPS, ou bien collaborateur dans le dicastère de la formation, ou encore Provincial. »

« Vous vous rappelez aussi, continue le Père Chavez, comment j’ai été appelé au Conseil Général il y a six ans. Je prêchais la retraite spirituelle aux confrères de Madrid, lorsque le Père Vecchi m’a informé par téléphone que l’assemblée m’avait élu comme conseiller pour la région Interaméricaine, et il me demandait une réponse. C’était le 2 avril 1995. Il y a donc juste six ans et un jour que je recevais cette nomination. »

Le Père a fait remarquer que le temps de son parcours dans le Conseil Général avait ainsi été bien rapide.

Depuis son élection,

le nouveau Recteur Majeur a déjà eu à plusieurs reprises l’occasion de prendre la parole publiquement. Il a été questionné par agences et médias sur les problèmes les plus aigus du moment. La Famille salésienne retiendra sans doute la précision de ses premières déclarations « sur les rapports entre éducation et politique à l'époque de la globalisation », et « sur les efforts à accomplir d’urgence pour la Justice et la Paix en Terre Sainte. »

Jean Baptiste BERAUD




REFLEXION PASTORALE




Le Père Grégoire Kifuayi suite à la Session des postulants salésiens à Yaoundé nous propose des éléments de réflexion sur la Pastorale des vocations. Nous publions avec ce numéro la première partie de son texte. Les intertitres sont de notre rédaction.


« Des communautés appelées et appelantes »


Du 3 au 7 avril 2002 s’est tenue à Yaoundé, la rencontre annuelle des postulants. Au cours de cette rencontre, la communauté de la Maison Provinciale s’est mobilisée et investie pour la formation des postulants tout au long de leur séjour. Les postulants, venus d’horizons divers de notre « quasi Province », ont vécu des moments et expériences intenses de découvertes de certains aspects de la vie religieuse salésienne. Quatorze jeunes, pleins de dynamisme, veulent marcher à la suite de Don Bosco, c’est une espérance qui se profile… Nous sommes donc heureux… mais cela me conduit à une réflexion sur la pastorale des vocations dans nos communautés.


La communauté salésienne doit tendre à la promotion de toutes les vocations.


La communauté salésienne, cellule vivante de l’Église particulière, profondément insérée dans un milieu socio-culturel, est signe visible et efficace du Christ incarné et Sauveur. La communauté salésienne apporte le charisme de Don Bosco qui lui vient en communion intime avec le modèle premier du Valdocco, et « devient un ferment de nouvelles vocations », aussi bien de vocations salésiennes que « de toutes vocations au service de l’Église » (Const. 6 ; 37 ; 57). La communauté salésienne doit tendre à la promotion de toutes les vocations. D’où l’importance de la pastorale des vocations comme le suggère le Conseiller Provincial de la Pastorale, le Père José Antonio Vega.


La pastorale des vocations est la vocation de la pastorale aujourd’hui. En ce sens, on peut dire qu’il faut « vocationnaliser » toute la pastorale, ou faire que chaque expression de la pastorale manifeste d’une façon claire et sans équivoque un projet ou un don de Dieu au jeune et stimule chez lui une volonté de réponse et d’implication personnelle. Ou bien la pastorale chrétienne conduit à cette confrontation avec Dieu, avec tout ce que cela implique en terme de tension, de lutte, parfois de fugue, mais aussi de paix et de joie liées à l’accueil du don, ou alors elle ne mérite pas ce nom. La pastorale est l’affaire la plus sérieuse de la communauté. Alors, si la pastorale en général est « appelée » à relever le défi de la vocation, et si c’est ce qu’on attend d’elle aujourd’hui, elle doit être probablement plus courageuse et franche, plus explicite pour aller au centre du message-proposition, dirigée vers le jeune, avec les implications concrètes. Ce devra sans doute être aussi une pastorale plus provocante capable de transmettre le sens dramatique de la vie du jeune, appelé à faire quelque chose que personne ne pourra faire à sa place.


( A suivre )

Grégoire KIFUAYI, sdb




L’ ATE EN MARCHE






CAMEROUN - YAOUNDE

MAISON PROVINCIALE

2 La Grande Rencontre des Prénovices

▲back to top

Du 2 au 7 avril 2002, s’est tenu à la Maison Provinciale de Yaoundé une session de formation des prénovices. Récit.


Nous sommes quatorze, venus de tous les pays de l’ATE. Au programme, plusieurs thèmes répartis sur quatre journées. Dès le premier jour, nous sommes invités à partager notre expérience personnelle et communautaire : « Ma vie de postulant. Comment devrait-elle être ? ». Nous découvrons des peines et des joies dans nos communautés, mais cela ne nous empêche pas de vivre fraternellement.

Sœur Leen, salésienne, aborde pour nous le thème « FMA-SDB ». Salésiennes et salésiens sont unis par la spiritualité et la mission commune. Sœurs et frères en Jésus-Christ pour le salut des jeunes, ils sont invités à vivre des relations fraternelles. Sœur Leen illustre son propos par cette citation d’Antoine de St Exupéry :  « Aimer, ce n’est pas se regarder l’un l’autre, c’est regarder ensemble dans la même direction. »

Le lendemain, Arthur, diacre et quelques théologiens nous commentent « le parcours de la formation salésienne ». Le noviciat est une phase initiale de la formation, un temps de discernement. Son but est l’expérience de la vie religieuse. Le post-noviciat est une deuxième étape de formation basée sur les Sciences sociales et la Philosophie. Vient ensuite le stage pratique, deux ans pendant lesquels le jeune salésien continue d’approfondir la vie salésienne. Il s’applique à l’assistance et à la mise en pratique du système préventif. Enfin vient le temps de la théologie qui approfondit l’étude du Christ et de l’Eglise.

Le Père Germain nous parle des critères positifs de la vie salésienne. Il insiste sur l’équilibre psychique et la dimension spirituelle. Nous découvrons le travail considérable de Don Bosco dans les Communications. Le Père Jean-Baptiste qui nous le présente nous parle aussi de « St François de Sales et de sa spiritualité ». La douceur de l’Evêque de Genève lui a permis un dialogue fructueux avec les protestants. Sa rencontre avec la Baronne de Chantal l’a conduit à fonder la Visitation.

Le Père José Antonio expose « l’engagement actuel de la Pastorale salésienne ».Pour bien conduire la Pastorale, il faut un bagage spirituel. La Pastorale salésienne ne passe pas sans le système préventif basé sur « la raison, la religion et l’affection ». L’animateur n’est pas celui qui commande, mais celui qui unit, oriente et collabore.

Le Père Grégoire étudie devant nous « la spiritualité et la prière salésienne ». L’homme est à l’image de Dieu. Il est attiré vers Lui. L’essentiel n’est pas seulement d’aimer les jeunes, mais aussi de faire grandir notre dimension spirituelle qui prend sa source auprès du Christ.

Si elle nous a enrichis par tous ces exposés, cette rencontre nous a permis aussi un large partage d’expériences, une meilleure connaissance entre postulants et théologiens. Nous avons vécu un temps magnifique de fraternité au cours des eucharisties

Nous avons été sensibles à la participation de Mgr le Nonce apostolique à notre grand repas de fête où sont venus aussi les salésiennes et salésiens des Maisons de Yaoundé.


Nous avons volontiers aidé dans les services de la table et de la vaisselle, et nous étions heureux de connaître des jeux d’illusion.

Les contacts qui nous avaient été préparés nous ont permis de découvrir non seulement la Maison Provinciale, mais aussi la Cité Don Bosco de Mimboman, le Centre de Jeunes des Sœurs de Marie Auxiliatrice, et le splendide Sanctuaire Marial de Mvolyé. Nous remercions toutes les personnes qui ont contribué à cette excellente organisation de notre séjour.

Armel KIBAMBA,

et Sébastien RAMADAN, postulants salésiens

3 Regards sur la Rencontre des Prénovices

▲back to top


Plusieurs des participants ont rédigé leurs impressions. Choix de réflexions.

Nous remercions de leur disponibilité tous ceux et celles qui ont contribué à la réussite de cette session. Nous avons vu les beautés de Yaoundé, de M’Balmayo. Nous rentrons chez nous dans la joie du Christ Ressuscité.

Chers jeunes, en ces temps de haine, de troubles, de guerres, nous vous invitons à vous rapprocher du Christ, Vainqueur de la mort. Nous pouvons connaître le Christ par l’Evangile, la méditation. Nous pouvons Le rencontrer surtout par des contacts personnels dans le dialogue et la prière. Sa mère, la Vierge Marie, peut nous y aider.

Agnan Bienvenu BAZAWAKA, postulant salésien

C’est au soir de Pâques que les premiers postulants des six pays de l’ATE arrivent à la Maison Provinciale, munis d’une petite expérience spirituelle. Nous nous retrouvons dans un esprit de joie, de fraternité. Nous découvrons la dimension spirituelle de notre démarche. Il s’agit de se mettre à l’écoute du Christ.

Le Père Grégoire guide notre regard sur la spiritualité salésienne. Le salésien peut tomber dans l’activisme. « Il ne faut pas travailler à la moisson du Maître et oublier la Maître de la moisson. ». Et encore ce mot de Paul VI : «  Votre mission est de prier comme le propre de la lampe est d’éclairer. »Innocent MBALLA ZOA, postulant salésien


Animateurs à Okola


Une session de formation des animateurs salésiens s’est tenue à Okola du lundi 18 au samedi 23 mars 2002

Vingt-deux participants sont venus des quatre implantations salésiennes du Cameroun. Mimboman était représenté par la Cité Marie Dominique et la Cité des Jeunes Don Bosco. D’Ebolowa avaient fait le déplacement le Centre Professionnel et le Centre des Jeunes.

Sœur Adriana venue d’Afrique de l’Ouest commence le lundi par un exposé sur la dynamique de groupe. Le mercredi 20, le Père Francis Gatterre présente la psychologie évolutive. Les animateurs peuvent se connaître et connaître les jeunes qu’ils encadrent.

Le jeudi 21, Sœur Adriana parle de méthodologie de l’éducation. Puis en soirée, Sœur Laura traite de la Communication audiovisuelle. Comment choisir, comment apprécier une vidéo ? Le vendredi 22, sœur Adriana poursuit son enseignement avec la méthodologie de l’éducation, et la programmation d’une activité. Le théologien Francesc Macia nous entretient sur d’autres techniques d’animation. Les dernières heures voient l’évaluation de la semaine, la remise d’un cadeau symbolique à Sœur Adriana qui, à son tour, remercie tous ses collaborateurs et les coopérateurs salésiens d’Espagne qui ont financé la rencontre.

Il restait au Père José Miguel à célébrer l’eucharistie de l’envoi en mission. Okola entrait dans l’Histoire de Don Bosco au Cameroun.

Christophe TCHAWA

CENTRAFRIQUE – BANGUI GALABADJA


Un Jeudi- Saint de recueillement


Il a été marqué dans notre église paroissiale par deux liturgies : la célébration du 43e anniversaire du décès de Barthélemy Boganda, et l’Eucharistie du Jeudi-saint.


Le Gouvernement Centrafricain sollicite en effet notre paroisse pour l’anniversaire de Boganda, premier prêtre centrafricain, puis premier président et fondateur de la RCA. Cette année, S.E. Monsieur Martin Ziguelé, premier ministre et tous les membres du gouvernement sont présents, ainsi que Monsieur le Député du 8e arrondissement, Madame la Présidente de la Délégation spéciale de la ville de Bangui et Monsieur le Conseiller du 8e arrondissement.

Le Père Albert Vanbuel centre son homélie sur l’égoïsme, cause de bien des maux en RCA. Monsieur Ziguelé et sa délégation visitent ensuite l’entreprise « Aide-Chrétiens » que dirige le Père Carlos Nguema, sdb. Monsieur le Ministre écoute, voit et estime qu’une telle initiative sociale mérite d’être aidée.

L’Eucharistie du Jeudi-Saint suit, profondément fervente.

Sébastien RAMADAN

4 CONGO BRAZZA

▲back to top

Brazzaville : En pleine action, le Centre Professionnel


De multiples événements marquent chaque jour le Centre et la Cité Don Bosco


La Cité Don Bosco vient de recevoir le complément d’un don de l’ambassade de France, des baguettes à soudure, des bouteilles de gaz pour le chalumeau et du matériel pour le tournage.

Le Père Raymond Gillet, directeur du Centre Professionnel a réparti les tâches pour assurer le suivi des stagiaires. Les élèves de troisième année vont en effet partir en stage, tandis que les « deuxièmes années » reprennent la route de l’école. Le lundi de Pâques, les encadreurs se sont retrouvés pour célébrer la fin du deuxième trimestre.

Au cours du carême, un deuil est venu frapper notre Centre. Un de nos anciens élèves, électricien, employé à la SNE, Société Nationale d’Electricité de Brazzaville, est tombé d’une échelle pendant son travail. Nous avons tous participé dans notre chapelle à une messe à son intention.


Brazzaville : Sur la Paroisse Saint Charles Lwanga


Le Carême a été marqué par plusieurs récollections. Les catéchumènes ont eu la leur. Les deux communautés salésiennes se sont retrouvées également le 23 février 2002 au noviciat des sœurs de la Divine Providence.


En la fête des Rameaux, les chrétiens de la paroisse organisent une deuxième Tsinganie. La somme recueillie, 1 350 000 cfa va servir aux travaux de réfection du chœur et de l’autel. Le Jeudi–Saint, Mgr le Nonce apostolique de Brazzaville nous offre des chapelets et un don pour nos travaux d’aménagement.

Des pagnes sont en vente pour la préparation du 40e anniversaire de la présence salésienne à Brazzaville.

Max Innocent ROCHEZ, postulant salésien





GUINEE EQUATORIALE

MALABO plongée dans l’obscurité


En ces temps de développement du XXIe siècle, des situations étonnantes surgissent. Comment est-ce possible ?


Depuis plusieurs semaines, la ville de Malabo est sans lumière. Les citoyens habitués à la lumière électrique, doivent s’adapter à cette nouvelle situation. Ils doivent faire tous les travaux pendant la journée, et le soir se contenter de nettoyer les lampes.

Tout le monde se demande : « Que se passe-t-il ? » Mais personne ne trouve de réponse. L’entreprise elle-même ne fournit aucune explication. Après plusieurs jours, un voisin nous dit que l’entreprise organise des tours de distribution par quartier afin de vérifier les machines. Peu après, à travers les médias, l’entreprise s’excuse tout en affirmant que la situation peut durer encore un mois, le temps de nettoyer le turbine à gaz.

Nous sommes donc sans lumière. Les frigorifiques ne fonctionnent plus. Il faut prévoir la nourriture au jour le jour. Nul ne trouve plus de l’eau glacée. Les téléviseurs deviennent des ornements pour la maison, et ceux qui ont un ordinateur doivent se contenter d’enlever la poussière qui recouvre leur écran. Chaque jour, vers 19h 00, tout le monde s’affaire. Il faut préparer les lampes, en nettoyer les verres. Les enfants courent acheter du pétrole. Ceux qui n’ont pas de lampe cherchent des bougies. Chaque nuit paraît plus longue que la précédente. Il faut se coucher rapidement parce qu’il n’y a plus de quoi s’occuper. Des familles pour profiter de la lumière du jour dînent à 19h 00.

De toute façon, nous sommes heureux et contents, sans lumière, et avec l’espoir que se terminera rapidement le nettoyage de la turbine à gaz. Il faut faire tous les travaux le jour et dormir la nuit. Pour certains, c’est positif : ils apprennent précisément à dormir la nuit.


Eleuterio EVITA, sdb



MALABO : Les religieux en récollection


C’est maintenant une tradition : chaque trois mois, se réunissent tous les religieux de l’île de Malabo pour une expérience de prière en commun.


Le lundi 25 mars, ils se sont retrouvés à « Padre Sialo », résidence des postulants clarétains, pour une récollection spirituelle.

La journée commence à 9 heures. Sœur Teresita, FMA, dirige les Laudes. Vient ensuite une causerie du Père Laureano, prêtre diocésain, vicaire de l’archidiocèse de Malabo. Il parle sur l’appel de Jésus aux premiers disciples : « Il les appela pour être avec Lui et pour les envoyer prêcher. »

Ce texte de Mt 4, 18-22 rappelle à tous comment Dieu invite chacun pour être avec Lui. Il appelle les gens à sa moisson, non pour leurs mérites, ni pour leurs qualités, mais parce qu’Il le veut.

Précisant cette première mission des religieux, la contemplation, le prédicateur rappelle le texte de Marthe et Marie, dans lequel Jésus reconnaît que Marie a choisi la meilleure part. Dans l’Eglise, il y a bien les deux modes de la vie religieuse, la vie active et la vie contemplative. Chaque religieux, comme l’a vécu son saint fondateur, doit toujours rechercher à vivre ces deux aspects de l’action et de la contemplation.

Le religieux n’est pas important par les œuvres qu’il réalise, vu que tout le monde peut aussi en accomplir, mais il l’est parce que son travail est le fruit de sa prière.

Une initiative du prédicateur a été très appréciée, celle de s’interrompre toutes les dix minutes pour chanter un refrain : « Celui qui m’aime gardera ma parole, Mon Père l’aimera, Nous viendrons à lui et nous ferons en lui notre demeure. »

Après la causerie, vient le temps de la réflexion personnelle et de la réconciliation, puis l’Eucharistie à 12h 30. Le Père Pepe Gangoso anime les chants de la messe, et ensuite ceux du repas.

Nous étions près de soixante religieux. Nous gardons l’heureux souvenir d’avoir vécu ensemble la Pâque du Seigneur.

Eleuterio EVITA




MIKOMESENG : La Pâques des Jeunes : “Christ est ton Espérance”

Nous sommes le Chemin qui cherche où il va”


Tel est le slogan qui a marqué la Pâque des Jeunes de Mikomeseng.

Quarante jeunes, accompagnés par le Père Pergentino et par Juan, ont vécu trois jours intenses de réflexion, de méditation, et de travaux de groupe.. Ce fut pour beaucoup une première expérience de convivialité. Tous ont manifesté leur joie, et leurs sentiments de sympathie pour cette Pâques des Jeunes.

Le Jeudi Saint à midi, nous arrivons à Beayop. Après le repas, nous recevons le programme: Jeudi-Saint: “Eucharistie et Amour”

Vendredi Saint: “Il nous aima jusqu’à l’extrême”

Samedi Saint: “ Le vrai sens du Samedi-Saint”

Le Vendredi saint est un temps fort d’activités avec son Chemin de croix et la Célébration de la Passion. Les jeunes représentent scéniquement cet événement. Les participants observent le jeûne.

Cinq moments marquent notre Chemin de Croix, qui s’effectue en deux groupes. Après la lecture du texte biblique, chacun exprime les appels qu’il ressent.

Jésus est condamné à mort: “Et nous, qui condamnons-nous ?”

Jésus est chargé de la Croix: “Quelles sont nos croix ?”

Jésus tombe: “ Nos chutes ? ”

Jésus rencontre des personnes: “Nos rencontres ? ”

Jésus est vivant:”Nos espérances ?”

Le Seigneur nous a donné la joie de nous savoir aimés jusqu’à l’extrême, et cette joie éclate dans la nuit de la Résurrection. Cette célébration du Samedi-Saint éclate en explosion de vie. Le dimanche, nous nous retrouvons à 8h 30 à Mikomeseng ¡ Alleluia ¡

Juan Nve MAÑANA, sdb








Vous désirez apprendre à mieux rédiger vos articles ?

Profitez de notre aide qui se révèle comme un cours par correspondance. Suivez le guide :

1 - Vous nous envoyez un texte. Gardez-en une copie.

2 – Lorsque votre texte est publié dans @te.media, comparez-le avec votre original. Vous apprendrez ainsi bien des détails pour une meilleure écriture.




TCHAD : N’DJAMENA

Les activités au Centre de Jeunes


Le Centre des Jeunes Don Bosco de N’Djamena est dans la capitale du Tchad un endroit incontournable en ce qui concerne l’animation.
Deux espaces de notre Centre réunissent chaque semaine de tous les quartiers de la ville des centaines de n’djamenoises et n’djamenois bien représentatifs.
Il y a d’abord la salle de spectacle. Le concert est souvent à une demie heure de sa fin mais l’achat des billets se poursuit encore. Il n’est pas rare d’entendre : « Crois-tu que j’ai fait tout ce temps d’attente pour ne pas pouvoir entrer ? » Les ovations bruyantes faites aux artistes mettent en rage ceux qui n’ont pu entrer et ne voient rien.

L’autre lieu de rencontre est en plein air. Les participants sont encore plus nombreux. Certains dressent des échafaudages avec des bancs, des tables. Tout le monde veut voir. Certains grimpent même sur le mur de la clôture. Le podium est parfois envahi par les plus petits qui ne manquent jamais l’occasion de devancer les grands sur les lieux du spectacle.

Actuellement, nous sommes engagés dans les jeux d’ « Acarie » édition 2002, un jeu qui fait intervenir la plupart des établissements de la ville. Les jeunes se confrontent dans des disciplines de production musicale, cuisine, tresse, bras de fer, lutte à la corde, théâtre, match des incollables… Le grand message que diffusent ces jeux veut être la non-violence. La participation est très grande.

Lorsque s’effectuent les programmations des concerts et spectacles, nos locaux sont submergés pratiquement pour toute l’année. N’y a t-il pas dans la ville d’autres structures qui peuvent aussi accueillir les jeunes ? En réalité, les lieux ne font pas défaut. Le Centre Culturel Français par exemple possède une très belle salle de concert et de spectacle .

Mais les jeunes se trouvent mieux chez nous. Ils aiment ce lieu qu’ils considèrent comme leur propre maison, et les programmes culturels que nous leur proposons peuvent leur permettre de découvrir d’autres valeurs.


Guy Serge NYONGO MBESSA, postulant salésien

TCHAD : SARH


Francesco : des « ragazzi della strada » d’Italie aux faubourgs de Sarh


Francesco Cremon, appelé communément Franz, est prêtre salésien depuis 1971. Il a fait son noviciat en 1958-59. La dernière maison salésienne où il a travaillé en Italie est celle de Schio, dans la Province de Verona. Interview.


- Depuis combien de temps étais-tu à Schio ? Quelle était ta mission là-bas ?

- J’y ai vécu un peu moins d’une année. Je travaillais à l’accueil des immigrés, des gens qui viennent surtout d’Afrique. Ils sont du Sénégal, du Ghana, de la Côte d’Ivoire, de Tunisie, d’Algérie. Ils veulent trouver du travail. Ils essayent dans l’industrie, le textile, la mécanique, l’artisanat. Le plus souvent, ils sont seuls. Ce sont de jeunes adultes. Lorsqu’ils ont du travail, parfois alors, ils font venir leur famille.


- Que demandent-ils à votre Centre d’accueil ?

- Ils se renseignent pour trouver du travail. Ils nous demandent où obtenir des vêtements à bon marché. Ils veulent apprendre notre langue. Nous nous sommes entourés de bénévoles pour répondre à tous ces besoins. Nous sommes connus dans Schio. L’an dernier, nous célébrions les cent ans de notre « Oratorio », fondé à l’époque de don Rua. La région est connue comme un des lieux du « miracle économique ». Les industries ont besoin de main-d’œuvre. Dans une première étape, l’immigration a amené de nombreux travailleurs à Rome, à Milan, à Naples, puis, dans des régions comme Schio, nous avons assisté à la deuxième immigration du travail et à la stabilisation de la main-d’œuvre. Nous avons dû aussi organiser des cours pour les femmes. Beaucoup d’entre elles qui cherchaient un travail n’avaient aucune expérience ni de cuisine, ni d’employée de maison.


- Te sentais-tu préparé à cette tâche ?

  1. ( Avec un grand sourire ). Il y a trente ans, j’ai commencé avec « i ragazzi

    della strada », les gamins de la rue. Puis à Verona, j’ai travaillé avec la « Communauté de thérapie pour les drogués ». En 1972, nous étions en effet avec un autre salésien, don Sergio Pighi, dans les rues, au milieu des gosses. Nous allions aussi dans les prisons Il n’était pas toujours facile de faire comprendre notre travail aux autres salésiens.

    C’est alors que la parole de Don Vecchi a été décisive. Conseiller à l’époque pour la Pastorale des Jeunes, il déclara que ces jeunes étaient nos « premiers destinataires ». Ses paroles permirent la poursuite de notre action et la reconnaissance de notre travail par les confrères. Don Vecchi appuya la publication de documents sur l’action avec les jeunes drogués. Nous n’étions pas directement une œuvre salésienne. Mais nous avons pu fonder une association de laïcs, et les supérieurs ont appuyé favorablement cette initiative.

    Maintenant, je suis venu passer quelques mois à Sarh, au Tchad. La tâche y est

    passionnante. Je pars quelques semaines en Italie et prochainement je reviens me mettre au service de l’ATE dans cette œuvre pleine de promesses.

    Recueilli par JB BERAUD



Contemplation, quand tu nous re-crées !

O merveille de la nature,

toi qui embellis nos cultures.

Ta splendeur est source de joie

dans nos moments d'effroi.

Tu t'offres à nos regards

et, nous t'admirons à tous égards.

Un instant, la brise légère te secoue,

tu reviens sur ta position par à coups.

Le soleil fait de toi une beauté,

celle que tu présentes aux humains en priorité.

Tes contours gais et mielleux,

sont pour nous, d'un attrait doucereux.

5 Tiens, des intempéries Calme, tu restes forte

▲back to top

comme un roseau qui se tord.

Transmets-moi le secret de ta contexture,

et, pour les jeunes, je deviendrai une valeur sûre.

Toi PLANTE, merveille du Dieu de l'action,

ton école, qui sait ? un chemin vers le Père de la Création.

Ignace-Privat FOUDA, sdb Sarh ( Tchad ).





EN BREF


Mission dans les médias

De plus en plus de salésiens s’intéressent aux médias et entrent dans ce champ d’apostolat sur lequel leur fondateur a été un véritable pionnier pour l’éducation et l’évangélisation.

La Revue « Aubes Nouvelles » est le Bulletin de réflexion des Etudiants de l’Ecole Théologique de Saint Cyprien à Yaoundé, maison d’études des élèves théologiens de l’ATE et de l’AFO. Le N° 54 de mars 2002 est centré sur « Religion et Violence ». Au sommaire, le lecteur trouve dans la section « Eglise-Monde » une étude approfondie signée Denis Soro, sdb, sur « La vie spirituelle et le pouvoir de la justice vindicative : quel Dieu ? ».

De son côté, Roland Mintza, sdb, présente dans la même livraison un aperçu sur

«  Les religions traditionnelles africaines et la violence ». Roland est également membre du Comité de « Aubes Nouvelles »

Pour devenir « écrivain » ou « journaliste », il n’y a pas d’autres chemins, il faut commencer par écrire.


Les médias camerounais et le 9e successeur de Don Bosco

Quatre journaux ont inséré dans leurs colonnes la nomination du Père Pascual Chavez : « L’Effort camerounais », « Cameroon Tribune », « Le Messager » et « Mutations »

Le Délégué provincial à la Communication a été « l’invité spécial du Club de la Presse », émission de la Radio Nationale dans son édition du Samedi 13 avril 2002 de 7h à 9h du matin.

Déclarations épiscopales

A l’occasion des élections au Tchad, Monseigneur l’évêque de Sarh a publié une déclaration sur la position de l’Eglise face à ces problèmes de société. L’Eglise est souvent suspectée de donner des intentions de vote. Ce n’est pas son rôle. Par contre, sa mission lui demande d’exiger le respect des valeurs morales. Nous avons pu recevoir à notre Rédaction ce texte dans les meilleurs délais, grâce à Ignace Privat Fouda. D’autres lecteurs sur d’autres pays peuvent nous rendre ce même service. Merci à tous.


Dans notre courrier

Le mardi 9 avril 2002, Gaston Essono, connu maintenant des lecteurs de notre Bulletin salésien ( Voir BS N°1 de Janvier 2002, page 2 : article «  Patrimoine sonore » ) nous écrit :

« C'est avec un réel plaisir que j'ai reçu le N°24 d' « @te . media ». La richesse et la variété des articles publiés attestent du sérieux et du professionnalisme de ce journal. Toutes mes félicitations à l'équipe technique pour l'effort de présentation et la bonne lisibilité des articles. Bravo! »
Gaston ESSONO


Humour « matrimonial »

Dans ce foyer, Monsieur ne parle et ne jure que par le « football ». Conversations « foot ». Journal « foot ». Télévision « foot ». Tout est « foot ».

Son épouse en est chaque jour plus triste. N’y tenant plus, elle lui dit : 

  1. Chéri ! 

  2. Oui !

  3. Je n’arrive plus à te comprendre. Tu ne parles que de football ! Aurais-tu oublié le

    beau jour de notre mariage ?

  4. Ah non ! C’était le jour où l’Italie a battu la France par deux buts à zéro.

Envoi de Max Innocent ROCHEZ


Merci de nous adresser vos articles pour notre numéro 26 de juin 2002 avant le 15 mai

Faites–les parvenir à Jean-Baptiste Beraud,

Maison Don Bosco, BP 16 07 Yaoundé

ou à ans.yde@refinedct.net

Utiliser l’adresse électronique, c’est nous faciliter notre travail.







Bon Anniversaire :


En Mai

le 9 Miguel A. Olaverrile22Faustino Nguema

le 15Vicente Jorgele25Pierre Martel

le16Denis Sorole 26Désiré Silverans

le18Julien Mpassile28Christian Ayoma

le20José Gangosole 30Francesc Macia















@te.media


Direction : Miguel Olaverri

Salésiens de « Don Bosco » Administration : Agustin Hernandez

Maison ProvincialeRédaction : Jean Baptiste Beraud

B.P. 1607 Tél. :(237) 2.22.22.39

YAOUNDE (Cameroun) Edition espagnole : José Antonio Vega

Diffusion – Secrétariat : Guy Ollivry






13