TCHAD SARH


TCHAD SARH

N° 14 – avril 2001


Vice-Province Salésienne "Notre Dame d'Afrique"

Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

Tél. (237) 22.22.21 Fax : (237) 22.22.51. E-mail :< ans.yde@refinedct.net >

EDITORIAL



Que veut l’Eglise ? Annoncer le Christ ou dialoguer ?


Tout chrétiens-catholiques que nous sommes, nous ne pouvons pas nous empêcher, en ce temps de carême, de penser à ce mystère central qu’est pour nous la mort et la résurrection du Christ.


Sans trop d’effort nous arrivons à comprendre que le Royaume est plus large que l’Eglise, que nous sommes appelés à construire le Royaume, et que le salut du Christ est pour tous les hommes.


En ce dernier mois, quatre faits significatifs attirent mon attention :


- Le 7 février, nous étions en train de prier dans notre eucharistie avec les sœurs salésiennes pour la communauté musulmane, spécialement du Cameroun, à l’occasion de la « Tabaski » (fête du mouton). Quand le pourcentage de musulmans au Cameroun est aussi important que celui des catholiques, comment ne pas se sentir concerné et avoir une certaine délicatesse spirituelle devant le même Père de tous ?

- Ma deuxième visite au Tchad m’a montré, une fois de plus, que nous ne pouvons pas faire l’économie de l’Islam dans nos plans pastoraux. Nous sommes ici dans des pourcentages plus hauts que ceux du Cameroun.

- Je lis le témoignage de Mgr Buxarrais, aumônier du centre pénitencier de Melilla, qui devant un prisonnier musulman qui croit en Dieu, mais qui a oublié les prières de son enfance, n’hésite pas à aller à la mosquée pour acheter un livre de prières islamiques pour lui. Surprise des musulmans, voyant un prêtre acheter des prières islamiques et exclamation d’un responsable musulman : «  Père, dorénavant vous avez dans mon cœur une place de respect et d’affection ».

- Ce 20 mars, le Cardinal Arinze, nous disait à Yaoundé : « L’homme est le chemin de l’Eglise… Beaucoup de musulmans souffrent quand un régime politique impose l’Islam… »


Puissions-nous tous élargir nos frontières, nos horizons, notre cœur et notre intelligence, à cette dimension inter-religieuse qui exige une attitude de dialogue et une ouverture à l’universel, à l’homme que le Christ a tant aimé. Ainsi la Pâque aura plus de sens pour tous.


P. Miguel A. Olaverri



N’DJAMENA : SUR LES IMMENSITES DU TCHAD, L’EVEQUE DU DESERT



Nous donnons ici la suite de l’interview de Mgr Charles Vandame, archevêque de N’Djamena, capitale du Tchad. Les premiers paragraphes de ce texte se trouvent dans notre numéro précédent, N° 13 de mars 2001.

Le dimanche 21 janvier 2001, Mgr Vandame fait la visite pastorale à la paroisse Saint Emmanuel, confiée aux salésiens. Accompagné de plusieurs d’entre eux, dont le Père Provincial, il préside l’eucharistie en plein air en l’honneur de saint François de Sales.

Mgr rencontre ensuite le Conseil paroissial, puis bénit la nouvelle Maison de la Communauté salésienne qui porte précisément le nom de « saint François de Sales ».

Malgré la chaleur et la fatigue, Mgr Vandame, très simple, accueille alors nos questions.




- Monseigneur, comment définiriez-vous aujourd’hui les chances et les risques de l’Eglise au Tchad ?

  1. Nous sommes entrés dans une période très encourageante. L’Eglise commence à préparer les cadres dont elle aura besoin demain. Nous avons maintenant des laïcs remarquables, par leur compétence, leur sérieux, leur fidélité, leur probité. Ils peuvent assumer des postes majeurs dans les œuvres de l’Eglise au Tchad. Au niveau des vocations sacerdotales, le fait d’avoir dépassé la centaine d’étudiants au grand Séminaire, est un bon signe.

    Peut-être y a-t-il un point plus difficile : l’émergence de vocations féminines. La scolarité des filles est moins bonne que celle des garçons.

    Elles doivent constamment aider les mamans à s’occuper des petits frères et sœurs, de la cuisine et des autres tâches de la maison. Elles ont moins de temps pour étudier que leurs frères. Et c’est un handicap quand elles veulent entrer dans la vie religieuse.

    On peut dire aussi qu’il y a un désir de maternité encore très fort, véhiculé par l’attente des grands-mères, des mamans et des tantes. On entend dire par exemple :  « Ma fille, tu peux être religieuse, mais d’abord tu nous donnes deux ou trois enfants. » Et il y a ainsi comme un retard dans le développement de la vie religieuse féminine. Mais une évolution est en marche.

    Nous voyons aussi notre Eglise préparer son autonomie au niveau du personnel. A vrai dire, une Eglise n’est jamais autonome totalement. Elle aura toujours besoin de la richesse des autres. Ils nous apporteront leur différence. Peut-être au lieu de « régiments » entiers de missionnaires, comme hier, quelques individus seulement viendront pour leur compétence particulière.

    De toute façon, une des chances pour nous, aujourd’hui, reste certainement la venue au Tchad de très nombreux partenaires. Le Tchad a été évangélisé d’abord par des français, des italiens, des espagnols, des canadiens, et maintenant, nous recevons aussi des missionnaires de tous les pays du monde. Nous avons parmi nous, des philippins, des japonais, des indiens, des latino-américains, des africains de toutes les nations. Je ne saurais énumérer ces derniers, mais depuis les Erythréens et les Kényans, jusqu’aux Tanzaniens, Ougandais, Rwandais, Congolais démocratiques, ils viennent vraiment de partout. L’Eglise donne ainsi un visage d’universalité extrêmement fécond et précieux.

    Il nous reste un défi important. Une fois que nous aurons acquis notre indépendance au niveau du personnel, ce sera de l’acquérir au niveau des moyens, des ressources monétaires. Il est difficile d’y arriver, car la grosse majorité des chrétiens vit au seuil des limites de la survie. Comment donner une contribution conséquente pour soutenir une Eglise qui se situe au niveau de ses œuvres et de ses modalités de fonctionnement, du côté de la modernité, grosse dévoreuse d’argent. Songez à ce que nécessite la création d’hôpitaux, de collèges, de lycées. Un prêtre pour visiter une paroisse de 150 kilomètres de long a besoin d’une voiture. Il lui faut une « quatre – quatre » à cause des mauvaises routes. Nous ne voyons pas le jour où nos chrétiens pourront payer à leur prêtre cette voiture, alors que cela est déjà possible dans des pays voisins. Ce défi de l’autosuffisance sur le plan économique reste à mon avis très préoccupant pour notre Eglise.

  2. Le Tchad reste-t-il aujourd’hui un des pays les plus pauvres ?

  3. Le Tchad est un des pays les plus pauvres et les guerres que nous avons connues depuis vingt ans, n’ont rien arrangé. Espérons que le pétrole qui va couler dans trois ans procurera des revenus qui, bien utilisés, pourront développer ce pays. Mais il faut que ces revenus soient bien utilisés, et cela n’est pas donné du premier coup. Il faut apprendre.

Recueilli par JB Beraud.










LA FAMILLE SALESIENNE 


Plusieurs groupes de la Famille salésienne seront présents à notre 1er Chapitre Provincial. :


1 - Les FMA auront deux invitées : Sœur Lucie Cargnoni et Sœur Abigail Garcia.

2 - Les Salésiennes Coopératrices et Salésiens Coopérateurs seront présents avec :

Thérèse Ndjeng ( Ebolowa ), Cyriaque Bikouta ( Brazzaville ),

Joachim Maléla ( Pointe-Noire )

3 - Les Filles des Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie :

( Sœurs fondées par le Père Variara, en Colombie, et présentes en Guinée Equatoriale )

seront représentées par Sœur Hilda Tarazona.


Notre rôle au sein de ces groupes et/ou avec ces groupes, peut varier à l’infini. Ce qui est certain, c’est qu’ils ont quelque chose à nous communiquer, à vivre avec nous, en ce temps de recherche, de réflexion, de prière et de grâce de notre 1er Chapitre Provincial.

Notre Provincial avait fait un rêve à ce sujet ( Lettre Circulaire du 01 2001 ). Un bout de réalité a été amorcé avec ces invitations. D’autres annonces se profilent à l’horizon : naissance, réanimation, renforcement chez les Coopérateurs, premiers groupes d’Anciennes, Anciens Elèves.

A quand les VDB et autres présences de la Famille Salésienne ?

Bon courage à toutes nos communautés FMA et SDB qui ont à jouer un rôle important dans cet effort d’éclosion de l’esprit de Don Bosco et de Marie Dominique en ATE.


Père Germain LAGGER .




L’ENFANT TRAVAILLEUR EST DEVENU EVEQUE


Rencontre avec Mgr Jean Bosco NTEP


Evêque de ESEKA, ville de province à 120 kilomètres de Yaoundé, Mgr Jean Bosco NTEP présidait la Saint Jean Bosco le 4 février 2001 à Yaoundé - Mimboman. Son diocèse compte environ 200 000 habitants. Dialogue.


- Père, en cette Fête de Saint Jean Bosco, vous avez voulu évoquer la situation de nombreux enfants et jeunes. Vous nous avez parlé des enfants soldats, des enfants travailleurs. A vous écouter, nous pouvions croire parfois, tant les analyses et les détails sonnaient vrai que vous nous racontiez votre propre expérience. Avez-vous été guidé dans votre réflexion par des souvenirs personnels ?

- Oui, c’est une expérience personnelle. Les enfants doivent vivre. Ils font tout pour vivre. L’expérience est ambiguë, et diversement interprétée. Mais tout enfant, j’ai eu à travailler, comme bien d’autres, pour subvenir à mes besoins, pour payer mes études. Je vois que le phénomène aujourd’hui s’est généralisé, et dans des conditions peu enviables. Je connais particulièrement des jeunes qui travaillent beaucoup. Je bavarde avec eux. Ils ne vont pas à l’école. Ils sont très peu en famille. Ils travaillent et gagnent de l’argent. Mais c’est une expérience douloureuse.


- Nous aurions tendance à penser qu’il s’agit là surtout d’un

problème urbain, mais votre diocèse est rural et vous observez les mêmes situations.

- Bien sûr, ces réalités existent aussi dans les villages, avec un esprit différent. Dans le village, on trouve normal que les enfants travaillent et qu’ils gagnent de l’argent. Mais cela peut devenir une servitude si l’on ne s’interroge pas.


- Père, quelques mots sur votre diocèse ?

- Le diocèse d’Eseka est voisin de celui de Yaoundé. Les statistiques ne sont pas très précises. Il y aurait environ 60 à 70% de catholiques, malgré une présence massive des sectes.


- Rencontrez-vous beaucoup de musulmans ?

- Ils sont très peu nombreux. On parle officiellement d’à peine cinq cents personnes.


- L’année jubilaire a-t-elle marqué fortement la vie du diocèse ? Quelles perspectives pour demain ?

- Le Jubilé a été un appel très fort pour notre diocèse. Nous avons fait un cheminement avec les populations. Nous voulons le continuer. Une équipe est en train d’évaluer les activités de cette année exceptionnelle, pour pouvoir continuer sur les chemins que l’Esprit nous inspirera. Il y a eu un retour très marqué vers le Seigneur. Beaucoup de chrétiens qui avaient abandonné les sacrements y sont revenus. D’autres essayent d’améliorer leur relation à Dieu. Nous insistons beaucoup sur la création d’une Eglise Famille au sein du diocèse. Tous sont interpellés. Nous comptons sur les fruits que donne la grâce de Dieu.


- L’épiscopat du Cameroun a appelé à un grand effort au plan social. Dans un diocèse rural comme le votre, y a-t-il aussi des chrétiens conscients d’un telle recherche en lien avec les activités des Comités « Justice et Paix » ?

- Il y a déjà le service Justice et Paix, et nous avons une Commission « Socio-caritative », certainement parmi les plus dynamiques de la région. Je l’apprécie. Ils font beaucoup de travail et les populations répondent. A partir du 13 février, nous aurons une semaine d’un mini-comice agro-pastoral qui est un brassage entre chrétiens, paysans, promoteurs de développement, et ceux qui préparent des produits manufacturés. C’est un temps d’échanges pour confronter les expériences et encourager ceux qui parfois travaillent sans savoir que d’autres font la même chose ailleurs.


- Monseigneur, où en est chez vous le problème des vocations ?

- Nous avons commencé avec dix-neuf séminaristes et treize prêtres. Aujourd’hui nous comptons 25 prêtres incardinés au diocèse, et soixante-trois grands séminaristes dans différents centres d’études.


- Vous vous appelez Jean Bosco. Pourquoi ? Votre famille connaissait déjà notre fondateur ? Avait-elle des liens avec la Congrégation ?

- En réalité, je n’ai jamais su pourquoi on m’a donné ce nom.( Rires ) Mais je constate que le 31 janvier est la fête de saint Jean Bosco, et aussi de saint Marcel. J’ai un frère jumeau et nous avons les deux prénoms. Lui est Marcel et moi Jean Bosco. Les parents choisissent souvent comme prénom de l’enfant le saint du jour de la naissance. D’autre part, la famille de mon père était chrétienne et mon père responsable des chrétiens. Il connaissait certainement Jean Bosco.


Recueilli par JB Beraud





































CAMEROUN : YAOUNDE – MIMBOMAN


La Cité forme ses animateurs


Un vaste programme a été prévu de février à juin 2001 pour les animateurs de tous les groupes de la Paroisse, du Centre professionnel, et de la Cité des Jeunes. La première rencontre, celle de février a traité le thème :  « Animation et dynamique des groupes ». Plusieurs jeunes sont venus, aidés dans leur réflexion par Sœur Eleonore, Fma, et le Père Francis Gatterre, Sdb. Le 31 mars, la session se déroulera sur « Les techniques de la Communication Sociale ». A la cadence d’une journée mensuelle, un suivi de formation est ainsi assuré.

Ce programme n’empêche pas les initiatives des divers groupes. Ainsi, le Jeudi 8 mars 2001, les responsables du Département de Communication de la Cité invite à une table ronde. Treize jeunes participants y rencontrent deux journalistes expérimentés de la CRTV, « Cameroon Radio Television », Madame Catherine Monha, responsable de l’Information et Monsieur Germain Melingui, chargé de l’Actualité.


Mme Catherine Monha précise d’abord avec beaucoup de clarté le travail du journaliste qui doit être très professionnel, et éducatif :

« Il n’est pas possible de tout dire. Dans une émission, même pour un sujet spécialisé, nous n’avons que trente minutes pour nous exprimer. Pour que le public comprenne, nous devons nous mettre à la place des auditeurs. Nous leur parlons parfois d’un pays, mais beaucoup ne savent même pas où il se trouve.Le journaliste doit avoir le contact facile, savoir se créer des amitiés partout. Si je dois faire un reportage sur le marché, quel est le commerçant que je connais et qui sera heureux de me renseigner. De même dans les milieux politiques, religieux et autres.

Le champ des « infos » est vaste à l’infini. Le journaliste ne doit jamais cesser de se cultiver.

Il faut savoir partager la vie des gens, car ils sont intéressés en premier lieu par ce qui se passe à côté d’eux, par « l’actualité maintenant et ici ». Ils ont plus de connaissance d’une bagarre au coin de leur rue que des problèmes de la République ».

A son tour, Monsieur Germain  prend la parole :

« Pour écrire, il faut d’abord s’asseoir et se poser les questions suivantes :Qui a fait quoi ? Où ? Quand ? Et comment ?

Les genres en journalisme sont variés. Le reportage invite à raconter ce que l’on a vu et entendu, tandis qu’une analyse vous demande de vous poser des questions au-delà des faits.

Il y a des écoles de journalisme. A Yaoundé, existe l’ESSTIC, une des meilleures écoles d’Afrique. Plusieurs d’entre nous ont étudié leur métier en France, dans les écoles de Lille, de Marseille. Les journalistes ont leurs associations. Chez nous existe l’Union des Journalistes camerounais. »

Les échanges qui suivent montrent l’intérêt des jeunes. Elles indiquent aussi que d’autres auraient pu venir. La question est posée : « Que faire pour que les animateurs soient plus proches des jeunes de la Cité et de leurs problèmes ? ».

Les organisateurs de la rencontre, François et Jacques, y pensent sérieusement.


Recueilli par Pascal TUYISENGE et Jean-Baptiste, sdb




CAMEROUN : EBOLOWA


Une communauté paroissiale en plein essor


Un samedi et un dimanche à Ebolowa suffisent au visiteur pour se rendre compte qu’ici il n’y a pas de chômage ni pour les laïcs, ni pour les prêtres.


L’après-midi du samedi voit une activité intense se dérouler pour des dizaines de groupes et de mouvements de jeunes. Ce 10 mars, quelques-uns ont même voulu organiser une session de découverte et d’approfondissement sur la Communication. Huit jeunes gens se présentent à l’heure fixée. Parmi eux, Gaston est élève de l’ESSTIC, l’Ecole de Journalisme de Yaoundé. Il est déjà en 4ème année. Autour de Marcel, quelques autres collaborent au bi-mensuel du Centre de Jeunes, « Aube Nouvelle », que dirige Frère Matthieu,

avec un véritable souci de formation. D’autres sont là, « parce que je m’intéresse aux communications ». Suite à un mini-exposé de «l’invité du jour », les questions fusent et attentivement chacun prend des notes.


Le lendemain, la session continue. Sur les huit participants d’hier, quatre seulement ont la possibilité de revenir, mais six autres arrivent. Faut-il accepter ces nouveaux venus tout de suite ou seulement une prochaine fois ? La situation est vite clarifiée : « Pourquoi venez-vous ? » - « J’aime bien écrire et c’est la première fois que je participe à une rencontre sur la presse, la radio et la télévision. ».


Les « anciens » venus la veille accueillent volontiers les nouveaux dont deux « nouvelles », Nadège et Thérèse. Toutes deux sont même les premières à venir à ce genre de rencontres. Les garçons avouent n’avoir jamais eu l’idée de faire participer les filles à leur journal.

La vie est toujours la plus forte. Le Père Alcide qui a mis sur pied la réunion avait prévu plus de monde. Finalement, ce seront tout de même quatorze jeunes, dont six ont « pris le train en marche » qui repartent avec de nouvelles idées apostoliques. Il faut toujours avoir le courage de commencer. Et avant de pouvoir réaliser des « sessions qui marchent bien », il est bon de savoir « faire des brouillons de rencontres ». Don Bosco savait dire :  « Après, vous mettrez au propre. »


Pendant ce temps, en ce 2eme dimanche de Carême, la vie à la paroisse se déroule, multiple. A la messe en langue de la région en succède une en anglais, puis une troisième en français. Cette dernière voit la préparation des catéchumènes, une vingtaine de jeunes, dans une intervention, bien préparée par le Père Ferdinando.

Aussitôt après la célébration, le Père Valentino, curé et ses vicaires quittent rapidement la ville pour aller dans les nombreuses petites chapelles des environs. Un programme a été élaboré spécialement cette année à l’intention de ces communautés villageoises si désireuses de mieux connaître leur foi chrétienne.

L’autre partie de la Communauté se retrouve joyeusement pour le repas fraternel autour de Rina, coopératrice italienne, toujours jeune avec ses 87 ans, et de Catherine, heureuse de trouver en son invitée une spécialiste de plats excellents. Le Père Giovanni, allègre avec ses 77 ans, raconte ses péripéties « mondiales » du temps où il était aumônier international des Salésiennes, et Carlos sait nous faire part de ses découvertes de ce matin, durant son eucharistie dans la prison.

A Ebolowa, la générosité salésienne n’est pas un vain mot.  


L’invité du jour, sdb



CONGO : BRAZZAVILLE :


Engagés dans « Justice et Paix » ( Lettre d’un salésien Coopérateur )


«  Le mercredi 14 février 2001, nous avons eu la joie d’une rencontre avec le Père Miguel Olaverri, Provincial  de l’ATE, en visite communautaire chez nous. Ce fut un moment de partage, d’amour mutuel et de joie. Les Pères Désiré Silverans, supérieur de la Communauté et Pierre Morteau, économe participaient à cette réunion. Le programme était centré sur la vie de l’association, de la paroisse et de la famille salésienne. Cet échange entre sdb et coopérateurs a permis à l’association de prendre un nouvel élan à travers diverses suggestions.


Quelques objectifs que nous nous sommes donnés :

Bien connaître la Doctrine sociale de l’Eglise.

Une formation efficace pour concrétiser notre action.

Attention au contexte social des jeunes pour un changement efficace de leur situation.

Valoriser la dignité de la personne à travers des actes bien concrets d’éducation et évangélisation.

Promouvoir les valeurs fondamentales de la famille par une éducation « sans frontière »

Communion entre tous dans la même mission et au niveau de la famille salésienne.


La rencontre s’est réalisée dans un esprit d’écoute et de dialogue. Par ailleurs, le réseau des jeunes artisans qui fonctionne depuis un certain temps compte dans ses effectifs :13 enfants déjà insérés dans divers ateliers, 11 enfants en attente et 50 artisans.


A bientôt en avril à Yaoundé, pour le 1er Chapitre Provincial auquel j’ai été invité,

Cyriaque BIKOUTA, « sdb coopérateur » Brazzaville



Visite au Congo


A l’occasion du mot du soir du lundi 5 mars 2001, à la Maison Provinciale, le Père Miguel Olaverri, de retour du Congo a donné quelques aperçus de son récent voyage dans ce pays.


La communauté salésienne de Pointe-Noire, bien touchée par le départ en urgence du Père Marcel Jacquemoud, ne baisse pas les bras. Les Jeunes continuent d’être attendus chaque jour au Centre. La paroisse Saint Jean Bosco, soutenue par ses équipes dirigeantes de laïcs, lance son programme d’agrandissement de l’Eglise, devenue bien trop petite pour chacune de ses liturgies. Un plan ambitieux, mais réalisable, est mis en route pour allonger l’édifice d’une bonne douzaine de mètres.

A Brazzaville, peu à peu se rétablit une ambiance plus paisible. Les gens peuvent circuler. Des familles reviennent s’installer dans ce qui reste de leur maison, et tout doucement la vie reprend. La paroisse retrouve son rythme d’avant les combats. Des programmes d’aide humanitaire ont permis des distributions de vivres et de vêtements. Distant d’une bonne vingtaine de kilomètres, le Centre des Jeunes continue de rassembler des enfants et des jeunes de la rue.

Des familles de Ruandais ont impressionné beaucoup de gens. Réfugiés après avoir marché longuement sur des pistes défoncées et rencontré des obstacles de toute sorte, plusieurs de leurs groupes sont arrivés jusqu’à Brazzaville. Nombre d’entre eux ont pu trouver refuge au Foyer Don Bosco, puis eux-mêmes se sont organisés pour trouver des lieux de vie et faire face à leur avenir immédiat.

Ayant trouvé un espace sur des collines en bordure du fleuve, ils ont commencé à installer sur les pentes leurs maisons de fortune, puis rapidement ont entrepris le jardinage des terres les plus proches de l’eau. Des légumes ont déjà poussé. Il y en a pour les familles et parfois pour la vente. Entreprenants, ils ont accueilli avec enthousiasme quelques arbres qu’on leur offrait pour fabriquer du charbon de bois. Tous les hommes sont venus ensembles dans le bosquet. Les arbres ont été vite abattus, découpés, et déposés dans un énorme trou creusé séance tenante. Trois jours de cuisson dans la terre et l’opération a été réussie.


Recueilli par « @te.media »





Semaine Culturelle pour la Saint Jean Bosco.


Dès le samedi 6 janvier 2001, l’équipe de Coordination du Centre de Jeunes se réunit avec, à l’ordre du jour, la "préparation de la fête de Don Bosco". Une semaine d'activités culturelles est décidée. Elle a lieu du mardi 23 au mercredi 31 janvier, et comporte un vaste programme d’activités sportives, culturelles et de loisirs.


Le vendredi 26 janvier est prévu pour une conférence-débat. Le conférencier retenu est " Mon-sieur l'abbé, Recteur du séminaire de Sarh". Malheureusement, il est très en retard. Après une assez longue attente, les jeunes quittent la salle. Enfin il arrive, et nous sommes obligés de rappeler les jeunes de tous côtés pour assister à sa causerie sur le thème "l'avenir des jeunes au Tchad".


Le samedi 27 janvier voit un triomphe record des trois groupes d'animation musicale et théâtrale du Centre : « Mosaïque Musica », les groupes de danses traditionnelles et la Troupe Théâtrale « Tomatis », connue dans toute la région, sous le nom des « 3 T »


Le dimanche 28 janvier, l'animation de la messe à la cathédrale de Sarh est confiée aux animateurs du Centre de Jeunes, qui ont sollicité eux-mêmes pour ce jour-là, la messe de la Saint Jean Bosco. Les chants, les lectures, les offrandes sont soigneusement préparés.


Après la messe, les soixante-dix animateurs du Centre se retrouvent pour toutes sortes de concours : danse, baby-foot, tennis de table et autres. A 14h 00, ils partagent leur repas de fête, et à 16h 00, se déroule le match de foot.


"La semaine culturelle Don Bosco" se clôture le mercredi 31 janvier. Le prêtre de Turin, ami des jeunes et fondateur des salésiens voit pour son jour de fête une messe qui regroupe les jeunes, les religieuses et de nombreuses personnes dans les locaux du Centre.


A la fin de la messe, de nombreux prix sont distribués, ceux des gagnants des différentes épreuves de ces journées.


Paco Moro (sdb) à Sarh.








TOGO : LOME


1 Comment je suis devenu novice

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