atemedia 13

N° 13 – mars 2001


Vice-Province Salésienne "Notre Dame d'Afrique"

Afrique Tropicale - Equatoriale

B.P. 1607 - Yaoundé – Cameroun

Tél. (237) 22.22.21 Fax : (237) 22.22.51. E-mail :< ans.yde@refinedct.net >

EDITORIAL


« L’ENGAGEMENT POUR LA LIBERTE ET LA JUSTICE »


Tel est le thème qu’avait choisi Jean- Paul II pour l’audience générale du mercredi 10 janvier 2001 ( Documentation Catholique N° 2241 du 4 février 2001 )

Jean-Paul II aime revenir sur cette forme de charité. Le souci de transformation sociale peut permettre aux chrétiens d’être signes d’évangélisation. L’Eglise africaine multiplie les preuves de son engagement dans ce sens. Récemment, ce ne sont pas moins de trois déclarations importantes qui ont marqué l’apport des Communautés Chrétiennes d’Afrique Centrale, au Cameroun, au Tchad et en Centrafrique.

Les Evêques du Cameroun se sont exprimés vigoureusement le 3 septembre 2000, dans leur Lettre Pastorale « Lutter contre la corruption au Cameroun ». Leur déclaration venait fermement appuyer le Cardinal Tumi, dont les propos n’ont finalement jamais été démentis.

Au Tchad, le Message de Noël de la Conférence épiscopale n’a pas mâché ses mots. Intitulé « La vérité vous rendra libres », le texte détaille sur quatre grandes pages « Mensonge et vérité dans la vie sociale, politique et économique », « dans les instances judiciaires », « dans nos familles », « dans nos communautés chrétiennes ».

A Bangui, l’archevêque, Mgr Ndayen, à la messe de clôture du Jubilé le 7 janvier a dénoncé avec force les injustices et les incapacités, sans se soucier de la présence des plus hautes autorités du pays.

Signe des temps, les Eglises mettent en pratique les décisions du Synode africain.

Les salésiens se laissent aussi interroger par les nouvelles situations. Plusieurs pages de ce numéro en sont témoins, tout comme ceux de nos éditions précédentes. La Paroisse de Pointe- Noire a déjà un laïcat suffisamment formé pour répondre aux nécessités des réfugiés. A Bangui, le Ministère de la Santé se déplace pour demander à la Congrégation un nouveau dispensaire. La session du « COMIDE » révèle l’intérêt croissant pour une formation réactualisée sur le « Développement ».

Dans son audience du 10 janvier citée plus haut, le Pape commence son texte par ces mots :  « La voix des prophètes retentit à maintes reprises pour nous rappeler que nous devons nous efforcer de libérer les opprimés et de faire régner la justice. »

Depuis Don Bosco déclarant en 1883 à Lyon, à des chefs d’industrie :  « Le salut de la jeunesse travailleuse est dans votre poche », jusqu’à Luigi Versiglia et Callisto Caravario, massacrés pour sauver des jeunes femmes de tout esclavage, les salésiens ont une longue tradition d’un souci profond de justice. Les efforts actuels sur nos pays, suite aux appels du Jubilé, peuvent nous amener à un sérieux renouveau apostolique.JB Beraud, sdb

N’DJAMENA : SUR LES IMMENSITES DU TCHAD, L’EVEQUE DU DESERT



Mgr Charles Vandame, est archevêque de N’Djamena, capitale du Tchad. Le dimanche 21 janvier 2001, il fait la visite pastorale à la paroisse Saint Emmanuel, confiée aux salésiens. Accompagné de plusieurs d’entre eux, dont le Père Provincial, il préside l’eucharistie en plein air en l’honneur de saint François de Sales. Sous de magnifiques voûtes de verdure, au cœur de l’immense désert de sable, 2991 personnes, comptées une à une aux différentes « entrées », participent à une très belle liturgie, dans la joie des chorales et les couleurs des processions. Mgr rencontre ensuite le Conseil paroissial, puis bénit la nouvelle Maison de la Communauté salésienne qui porte précisément le nom de « saint François de Sales ».

Malgré la chaleur et la fatigue, Mgr Vandame, très simple, accueille alors nos questions.

Eglise de pauvreté et d’accueil, visages de sourire sur horizons de sable.



- Monseigneur, depuis combien d’années dirigez-vous ce diocèse ?

  1. Il va y avoir vingt ans que je suis archevêque de N’Djamena. Mais je travaille dans le diocèse depuis bien plus longtemps. Je suis arrivé ici en 1954, il y a donc quarante-six ans.

  2. Vous êtes Jésuite. Peut-être avez-vous eu l’occasion de faire des études dans différents pays ? Votre itinéraire d’étudiant ?

  3. J’ai fait mon noviciat et mon juvénat en France. J’ai étudié la philosophie et la théologie à Chantilly ( Ndlr : dans la région parisienne ) . J’ai fait trois ans de stage précisément au Tchad, ici, à N’Djamena, comme maître d’école et directeur d’école élémentaire.

    ( Souriant ) C’est tout ce que j’ai fait comme formation.

  4. Vous êtes depuis vingt ans à la tête de l’Eglise de N’Djamena. Vous avez été témoin de bien des changements dans le diocèse. Combien de nouvelles paroisses avez - vous vu surgir, et quelles transformations ont marqué la pastorale ?

-Il est sûr que la situation a changé dans le diocèse, notamment à N’Djamena, puisque nommé archevêque en 1980, juste pendant la guerre, je suis arrivé dans une ville détruite en grande partie par les combats. La population avait fui. A mon arrivée, dans la cathédrale, à la messe du dimanche, il y avait cinq personnes. Dans une autre paroisse, j’en rencontrais une quinzaine. A Chagoua, ils étaient une trentaine. C’est à peu près tout ce qu’il y avait, une minorité. Puis les réfugiés sont revenus du camp de Koussouri, au nord du Cameroun, ou de leur village natal où ils étaient partis. Ce retour s’est étalé sur près de six ans. Les gens devaient tout recommencer à partir de zéro. Leurs maisons étaient en ruines. Peu à peu, les cinq paroisses qu’il y avait avant la guerre et les événements de 1980, ont repris leurs activités. Depuis, nous en avons ouvert dix autres sur la ville.


-Pouvez-vous nous résumer ces événements de 1980, l’origine de ces combats ?

-C’était une guerre civile, un conflit pour le pouvoir. Malheureusement, ce genre de conflit, très classique dans l’histoire de l’humanité, s’est exprimé ici par des affrontements régionaux, des luttes entre groupes ethniques. Mais il y a eu plus grave. Certains ont vu dans la religion comme le ciment de la cause politique qu’ils voulaient promouvoir à leur profit. La religion devenait la servante des causes politiques. Ceci nous a fait beaucoup de mal.



- Comment ont évolué les vocations au milieu de tant de difficultés ?

-Nous avons eu, j’allais dire, à « beaucoup  ramer », pour avoir des vocations. Mais je suis optimiste puisque dans le diocèse, nous avons désormais vingt-deux grands séminaristes. Dans les quatre promotions de séminaristes plus âgés, le diocèse ne compte que quatre étudiants. Par contre, dans les quatre promotions plus jeunes, ils sont dix-huit, ce qui représente une croissance étonnante des vocations dans notre diocèse. Je ne m’explique pas pourquoi cette augmentation s’est faite si rapidement. Pendant longtemps, on ne voyait pas de résultat, et maintenant il y en a. Peut-être, les familles se sentent-elles davantage chez elles maintenant dans cette ville. Peut-être aussi, comme le spectre de la guerre civile s’est éloigné, les gens pensent que l’on peut faire des projets d’avenir dans ce diocèse de N’Djamena. Auparavant des jeunes qui habitaient ici, allaient facilement demander leur intégration comme grands séminaristes dans leur diocèse d’origine. Beaucoup de nos chrétiens viennent en effet des diocèses du sud.


-Sur l’ensemble des diocèses du Tchad, quelle situation de croissance constatez-vous ?

-Il y a actuellement sept diocèses au Tchad. Lorsque je suis arrivé comme évêque, il y en avait quatre. La croissance de la population est forte. Celle des chrétiens est encore plus forte, et pour évangéliser correctement tout ce monde, il a fallu multiplier les diocèses. Chose curieuse, les six diocèses du sud s’étalent seulement sur un sixième du territoire, tandis que le diocèse de N’Djamena en occupe les cinq sixièmes, c’est-à-dire toutes les immensités du désert, ainsi que des zones sahéliennes moins peuplées, et composées essentiellement de populations musulmanes. Ceci fait que la caractéristique de notre diocèse est d’avoir essentiellement des chrétiens migrants venant des diocèses du sud. Une exception cependant : des montagnards vivent au centre du pays, sur le massif du Guéra. Ils sont très attachés à leur terre. Parmi eux, un petit groupe de chrétiens, minoritaire mais bien vivant, auprès d’autres villageois, tournés vers l’Islam.


Recueilli par JB Beraud ( A suivre au prochain numéro )


























BENIN : COTONOU


Pèlerinage à Ouidah


Le samedi 21 octobre 2000, dans le cadre des pèlerinages jubilaires, la communauté paroissiale de Zogbo-Cotonou s’est mise en marche vers Ouidah, à 50 kilomètres de Cotonou. Cette ville rappelle l’histoire des premiers missionnaires sur cette terre dite alors du Dahomey.

En préparation, le jeudi 19 octobre les paroissiens réalisèrent une célébration pénitentielle très suivie.

De bonne heure, le samedi matin, huit bus et quelques camionnettes transportent les pèlerins. La première halte a lieu à l’entrée de Ouidah. Là se dresse un calvaire pour évoquer les souffrances des premiers missionnaires qui sont tombés victimes de toutes sortes de maladies : paludisme, fièvre jaune, hépatite…

Nous poursuivons la route vers le « Fort Portugais » où se trouve la première chapelle et le cimetière des premiers missionnaires. C’est impressionnant de voir la longue liste de ces pionniers gravée sur le mur. Les dates ont été conservées précises. Certains ont survécu à leur arrivée à peine trois mois, parfois six, parfois huit ou au plus, une année.

Notre groupe, accueilli ensuite à la Basilique Immaculée Conception, écoute le Père Anatole, vicaire, évoquer les longs voyages en bateau depuis l’Europe, des premiers missionnaires. Peu à peu, avec les années, ils ont pu s’organiser et faire surgir de nombreuses réalisations. La Basilique nous permet de nous rendre compte que nous sommes 1200 à être venus.

Une nouvelle étape nous conduit de la Basilique à la plage. L’itinéraire est celui qu’empruntaient autrefois les esclaves. Le Père Fermin Nuevo, sdb, curé de Zogbo, explique maintenant la Porte du « Non Retour ». Elle a vu embarquer les esclaves pour l’Europe ou l’Amérique. Aujourd’hui se dresse aussi toute proche la Porte du « Salut ». Erigée à l’occasion du Jubilé, celle-ci veut être un signe religieux. La prière auprès d’elle demande pardon de ces fautes commises par les ancêtres, les nôtres et ceux des expatriés.

La célébration eucharistique du soir prend alors tout son sens. La demande de pardon pour l’esclavage s’intensifie et la prière aux intentions des premiers missionnaires se fait fervente.

Aller à Ouidah, c’est un peu comme un pèlerinage aux sources de l’esclavage et à celles du

Christianisme.

Pelayo Obama, sdb coadjuteur de l’ATE, en stage à Cotonou.


CAMEROUN : EBOLOWA


Programme géant pour la Saint Jean Bosco


Les Festivités au Centre Professionnel Don Bosco et à la Paroisse ND de Fatima, ont su utiliser tous les genres d’expression :

Conférence sur « L’Artisanat et le travail » par Benoît, coopérant à Mimboman,

Grand film pour tous : « Sango Malo »

Match de Football féminin : Rosa Vénérini contre Excell filles

Match de Football : Apprentis contre Animateurs du Centre des Jeunes




L’Ecole des Parents avait préparé le thème de ses trois journées :

« Les parents sont les premiers éducateurs des enfants, mais rare est l’échange d’expériences entre parents, et entre parents et jeunes. Les temps changent, ainsi que les jeunes vis à vis des parents. L’échec d’un enfant pour quelque raison que ce soit n’est il pas aussi notre échec ? »

Le Père Gérard est venu guider la réflexion, et le Père Alcide a pu déclarer :  «  Soixante personnes ont participé. C’est un bon chiffre pour Ebolowa » Affaire à suivre.


Et il est resté encore du temps pour la grande Kermesse.

Alcide Baggio, sdb directeur



CAMEROUN : M’BALMAYO


La session du COMIDE : Etudes de Planification pour le Développement

Du 5 au 10 février 2001, s’est tenu à M’Balamayo un séminaire de formation sur l’identification et la formulation de projets par la méthode de planification des interventions par objectifs « PIPO ». Y ont pris part au total 23 personnes. Onze pays d’Afrique Centrale et de l’Ouest avaient délégué 21 participants.

Du Benin, venait Antonio Gutierrez, sdb

Du Cameroun, Léonie Deugoué et Jeanne-Marie Mindja, toutes deux du Secrétariat de la Maison Provinciale, et les salésiens Alcide Baggio, Francis Gatterre, Agustin Hernandez, Miguel Olaverri.

De la Centrafrique, Pergentino Borupu et Vincent Munshya, sdb.

De la Côte d’Ivoire, Serge Luc Allagbe.

Du Congo, Pierre Chopin, Miguel Angel Nguema et Désiré Silverans, sdb

Du Gabon, Henri Caniou et Alphonse Owoudou, sdb.

De la Guinée Conakry, Marco Diaz, sdb.

De la Guinée Equatoriale, Manuel Maria Cambronero et Bienvenido Garcia Guitian, sdb.

Du Mali, José Guillem, sdb

Du Tchad, Natalino Parodi, sdb

Du Togo, Javier Yebra, sdb


A eux tous, se joignaient en provenance de Belgique pour diriger la Rencontre, Françoise Léonard, Présidente du COMIDE et Bob Petters, Consultant en Planification..


La méthode « PIPO » est une méthode appropriée à la planification d’une action de développement entreprise par la population en collaboration avec une instance extérieure. Pendant cinq jours bien pleins, le consultant Bob venu de Belgique a su transmettre les recettes de « PIPO » aux participants.

Les travaux de groupe sur les « études de cas » ont permis à chacun de se familiariser rapidement avec la méthode.

Après ces journées chargées de réflexion, la soirée récréative du 9 février demeure inoubliable. Une magnifique animation familiale à la « salésienne », fait succéder dans la joie, chansons, belles histoires, pas de danse, partage de remerciements, et remises de cadeaux.

La session est terminée. Le chemin est encore long pour arriver à des résultats concrets. Mais déjà le jour se lève à l’horizon, et l’aventure du « Bureau de Développement » fait ses premiers pas parmi nous.

Jeanne – Marie Mindja

Impressions d’une jeune secrétaire camerounaise à M’Balmayo


« Le milieu religieux m’a toujours semblé comme un monde très complexe et hors du commun. Durant mon séjour à M’Balmayo, en compagnie des salésiens, j’étais un peu timide et je me demandais si j’arriverais à rester avec des prêtres qui avaient des habitudes autres que les miennes. Cela a été tout le contraire et je me suis sentie plutôt à l’aise. Tous venaient facilement me parler. Le soir, après le repas, certains jouaient de la guitare en chantant, et nous dansions. Parfois, ils racontaient des histoires, des aventures. Lors du repas, les plus âgés nous faisaient part de leur expérience. Et moi qui pensais rencontrer des personnes qui nous parleraient uniquement de Dieu et de la prière !

Les prêtres étaient bien vêtus, même élégants. Beaucoup de personnes me demandaient s’ils étaient des hommes d’affaires, des diplomates, ou des bailleurs de fonds, tellement ils étaient simples, ouverts et pleins d’humour.

J’ai été très surprise de voir le Père Miguel chanter et nous communiquer sa joie. J’ai l’habitude de le voir toujours en train de recevoir des gens ou de préparer ses bagages pour voyager.

Je pense que de tels séminaires aident les prêtres à se détendre, et nous laissent à nous, des souvenirs inoubliables. »

Léonie Deugoue




CENTRAFRIQUE : BANGUI


Les salésiens au service de la Santé


Il y a maintenant six ans, le 6 octobre 1994, trois salésiens arrivent à Bangui à la demande de Mgr Jean Ndayen, archevêque.

Il invite les salésiens pour deux buts précis : répondre aux besoins énormes des jeunes, et organiser une réponse aux problèmes de la santé.

Il propose aux fils de Don Bosco de prendre en charge la Paroisse Saint Jean de Galabadja, dans la périphérie de Bangui, sur le 8eme arrondissement, lourd d’une forte population de cent vingt mille habitants. A partir de cette implantation, la Congrégation pourrait entreprendre des recherches pour l’emplacement d’un Centre professionnel.

La Paroisse nous donne immédiatement la possibilité d’accueillir les jeunes. Ils forment la grande majorité de la population.

Le Père Jan Dingenen, ex–Provincial de l’AFC ( Lubumbashi ) fait surgir très vite, avec les jeunes eux-mêmes, un petit Centre de Formation et de Loisirs. A partir de 1995, Albert Vanbuel commence un petit Centre de Santé, aidé par Sœur Geneviève. Désormais, l’accueil et les premiers soins sont donnés sur le quartier. Les malades n’ont plus à faire une longue marche pour être aidés. Le Ministre de la Santé reconnaît notre nouveau poste sanitaire et nous donne l’autorisation d’acheter les médicaments moins chers, pour pouvoir diminuer aussi leur prix de vente. Les patients viennent surtout pour paludisme, diarrhées, fièvre.

Le Conseil Paroissial met en place un Comité de Gestion. Le Ministre de la santé propose de construire un nouveau bâtiment, pour mieux répondre aux besoins croissants de la population, particulièrement des mères et de leurs enfants. Des démarches sont alors rapidement entreprises. Et le 26 janvier 2001, a lieu l’inauguration officielle du Dispensaire Communautaire Saint Jean de Galabadja. L’Archevêque est heureux de venir le bénir, tandis que deux personnalités du Gouvernement viennent partager cette joie populaire : Monsieur le Ministre de la Santé et de la Population, et Monsieur le Ministre d’Etat, chargé des Affaires, ancien Premier Ministre. Monsieur le Député et Monsieur le Maire de l’arrondissement sont là aussi.

La Communauté Salésienne et la Paroisse Saint Jean sont heureuses de pouvoir rendre service à la population. Désormais sont à la disposition de nos quartiers consultations, soins, examens en laboratoire, vente de médicaments à bas prix. La santé des enfants de 0 à 5 ans y gagne déjà énormément. L’éducation sanitaire s’améliore. Notre nouvelle visée : augmenter le personnel au service des malades.

Père Albert Vanbuel, sdb, curé





Les célébrations de la Saint Jean Bosco


Nos deux communautés de Bangui se sont unies pour célébrer la fête de notre Fondateur.

Tout débute le lundi 22 janvier par la neuvaine au « Père et Maître de la Jeunesse ».

Le vendredi 26, nous sommes tous à l’inauguration du dispensaire

Le dimanche 28, Mgr le Nonce Apostolique préside la Messe solennelle à la Paroisse.

Le mercredi 31 janvier, jour liturgique de la Fête, Mgr Jean Ndayen, archevêque, assisté des Pères Albert Vanbuel, et Vincent Munshya célèbre l’Eucharistie à l’Ecole professionnelle où participent les jeunes, de nombreux invités, et nos deux communautés de Damala et de saint Jean de Galabadja.

Des dates qui nous marquent par leur climat de joie, de partage et de communion. Un amour qui grandit dans nos cœurs pour cet homme qui a su donner au monde par sa douceur et ses convictions une nouvelle manière d’éduquer.


Robinson JEREMIAS, postulant




Regards sur Don Bosco 

Daniel BOUBEBO, Postulant Congolais, à Bangui–Damala, écrit à ses frères postulants :


Postulants salésiens engagés dans divers pays, nous voici chargés d’éveiller les jeunes à la collaboration et aux responsabilités. Dans l’encadrement et la formation des jeunes, nous acquérons une connaissance toujours plus nette et plus claire des problèmes éducatifs actuels. Sur les traces de Don Bosco, nous voici invités à solliciter des jeunes une marche au-delà de leurs intérêts immédiats vers un souci de la perfection. La jeunesse ne peut être seulement une étape pour boire, manger et s’adonner au plaisir. Elle est l’âge où l’on se forme pour devenir quelqu’un dans la vie.

Jean Bosco n’a pas hésité sur l’exigence :  «  Donnez-moi des âmes, le reste après. »

Avec l’appui de Dieu et de nos responsables salésiens nous essayons d’être proche des jeunes. Le postulant salésien est près d’eux à chaque instant. Il ne rechigne pas devant le travail : « Ora et labora ».

Prions Marie Auxiliatrice, afin que les jeunes découvrent en nous un signe de ce Dieu qui les aime.











CONGO : POINTE-NOIRE


L’après-guerre invite à une nouvelle pastorale


La Paroisse Saint Jean Bosco, confiée aux salésiens, est certainement aujourd’hui une des plus grandes du diocèse de Pointe-Noire, non pas au point de vue géographique, mais par le nombre de ses fidèles. Depuis les événements de 97-98, où le pays a connu la violence, la population a augmenté sur nos quartiers comme dans tout le reste de la ville. Au moment des affrontements, de nombreuses familles en provenance de la capitale Brazzaville et de diverses autres régions, ont trouvé refuge dans la ville côtière de Pointe-Noire. La ville qui comptait alors quelque 500 000 habitants a pratiquement doublé, et les quartiers de notre paroisse hébergent maintenant 90 000 personnes. Bien que la guerre soit terminée, beaucoup de familles ont préféré s’installer définitivement parmi nous. Certaines personnes ont trouvé un petit travail, mais l’immense majorité survit au jour le jour. Ces gens mènent une véritable lutte pour trouver à manger, et pour obtenir des médicaments, s’ils sont malades.

Pourtant, c’est à ce peuple que la Communauté paroissiale entend annoncer Jésus-Christ. Il y faut un grand effort de réflexion et d’éducation. De tels groupes humains qui ont vécu tant de souffrances, sont avides de solutions rapides et faciles. Le mensonge et la tromperie deviennent vite une tentation pour survivre. La Communauté se voit appelée à aider ces gens à s’organiser, à rechercher ensemble des solutions à leurs problèmes, d’une façon peut-être moins facile, mais plus durable. Dans ce contexte, chrétiens et religieux sont appelés à témoigner de la solidarité du Christ Jésus avec la condition des pauvres. Il ne peut s’agir d’une charité qui veuille donner cent francs CFA à tous ceux, de plus en plus nombreux qui viennent frapper à notre porte. Nous avons besoin d’une charité inventive qui fasse des paroissiens les premiers missionnaires de leurs frères réfugiés. Composée de laïcs qui connaissent bien la réalité du quartier, la « Caritas Paroissiale » se trouve invitée à une action renouvelée. L’ambition ne peut être de résoudre tous les problèmes. Ce serait une utopie. Il suffit, pour s’en convaincre, de regarder par exemple, le nombre de jeunes « déscolarisés », de ceux qui traînent chaque jour à la gare, ou sur les marchés. Le mal est profond. La société a perdu tous ses repères. Et pourtant, nous en sommes témoins : la générosité est active et l’espérance reste la plus forte.


Miguel Angel Nguema, sdb




Noêl : Dieu visite son peuple

Rodrigue Pambou est secrétaire adjoint de « l’équipe Jeunesse » de la Paroisse Saint Jean Bosco de Pointe-Noire. Nous le remercions de ses deux textes sur Noël et sur la Saint Jean Bosco.


Le 23 décembre 2000, les jeunes de la Paroisse Saint Jean Bosco manifestent leur joie de Noël. Ils sont venus nombreux assurer le programme : théâtre, concours du meilleur chant de Noël, concours de la plus belle poésie. Quatre groupes s’affrontent dans cette joute artistique. Toute la communauté salésienne est présente. Frédéric Mbayami, qui étudie la théologie à Yaoundé se trouve en famille à l’occasion des fêtes. Il accepte d’emblée de participer à la commission du jury.

« Kisito » et « Les Amis de Dominique Savio » enlèvent haut la main les trophées.

Dans une salle surchauffée, le Père Miguel Nguema chante et enthousiasme : « Pour nos amours et pour nos « Je t’aime ».

Au delà des applaudissements et d’une joie éclatante, tous découvrent les richesses que Dieu donne à chaque personne. Cette soirée de jeunes est aussi une des « merveilles de Noël ».

Mieux connaître Don Bosco

Suite à la célébration de Noël, nous nous retrouvons en janvier pour la Saint Jean Bosco. Deux week-ends sont consacrés au film sur la vie de Don Bosco, pour permettre à chaque jeune de mieux le connaître.

Un guide spécialement rédigé aide les spectateurs à mieux suivre le scénario. Du mercredi 24 au vendredi 26 janvier, un triduum prépare spirituellement la fête.

Samedi 27 janvier, à la Maison des Jeunes, dans une salle pleine à craquer, grande soirée culturelle, avec chansons, et jeu-concours sur la vie du saint.

Dimanche 28 janvier, de nombreux paroissiens arrivent de bon matin. La messe prévue en plein air est retardée par la pluie. Finalement, elle peut commencer à 9h 30, présidée solennellement par notre évêque, Mgr Jean-Claude Makaya Loemba. Dans l’après-midi, les flaques d’eau sur la cour ne gênent pas trop les activités prévues. La fête est belle.

La nouvelle du décès du Père Lucien Jégousso nous parvient au cœur de nos célébrations. Nous nous unissons par la prière à toute la Province de l’ATE,





TCHAD : N’DJAMENA


Un journal hebdomadaire pour toutes les Paroisses de la ville


Depuis plusieurs mois, le Père Rémy a lancé les « Echos du Dimanche en Paroisse » à destination des fidèles de la Paroisse Emmanuel d’Abena, confiée aux salésiens. Le Bulletin s’ouvre sur un éditorial, réflexion sur le thème liturgique du jour. Viennent ensuite les Textes de la Parole, un schéma d’homélie, et des nouvelles. Le Père Miguel Olaverri a fait parvenir à Rémy le Livre des Commentaires des Textes liturgiques pour l’année en cours. Dans une lettre de remerciement au Père Provincial, Rémy nous en dit davantage sur ce Bulletin hebdomadaire. Extraits.

« Ce livre aidera les lecteurs des « Echos du Dimanche en Paroisse » à bien savourer les merveilles de la Parole de Dieu que je ne cesse de soumettre à leur méditation. Votre geste montre aussi votre souci pastoral dans le cadre de cette évangélisation en profondeur dont a besoin la chrétienté tchadienne, en phase d'une église encore catéchuménale.

En ce moment, je couvre toutes les paroisses de la ville avec au moins 300 exemplaires chaque dimanche. Les enfants de choeur des différents lieux de culte viennent les chercher au Centre Don Bosco le vendredi soir pour les vendre dans leurs communautés. Je ne gagne rien en retour, si non les coup de fils qui viennent de toute part pour m'encourager à poursuivre la besogne, malgré le manque de temps. Ce bulletin se vend aussi dans certains bureaux en ville. Nombreux sont ceux qui l’achètent soit pour eux-mêmes, soit pour leurs amis. Un musulman m'a téléphoné l'autre jour pour me dire qu'il est devenu un fidèle lecteur et qu'il désire un abonnement! Il m'a même promis 10.000 francs cfa pour soutenir notre publication car, dit-il, « elle touche aussi la culture humaine, tout en nourrissant l'esprit. »


Père Rémy Ngomo Ngomo - N'Djamena (Tchad).







TOGO : GBODJOME


Le noviciat fête saint Jean Bosco


Toute la communauté salésienne du noviciat manifeste sa joie et sa piété le mercredi 31 janvier 2001, date de la fête liturgique.

Le Dimanche 4 février 2001, c’est la célébration pour tous les enfants de notre paroisse et de nos différents « oratoires ». De bon matin, nous partons tous à la rencontre des différents groupes. Puis, en marche vers le noviciat. La messe débute à 9h 00. Présidée par le Père José, de la Paroisse Maria Auxiliadora, elle est célébrée en « ewe », la langue locale..

Après la messe, dispute serrée d’un « Cross-country » sur les deux kilomètres qui séparent Gbodjomé de Devikerné. Vient ensuite le repas partagé par tous.

L’après-midi, une kermesse monstre attire la grande foule. Animateurs des oratoires et novices multiplient les initiatives : pêche à la bouteille, jeu des penalties, lancer de cerceaux, jeu des flèches, concours de mots croisés, tournoi de baskett, jeu de la cuiller et du citron.

Après la prière qui clôture la soirée, la joie parvient jusque dans les villages les plus reculés, et, dans tous les cœurs grandissent une connaissance et un amour plus grand pour Jean Bosco.


Yves Martial MOUKOKO, novice sdb ATE




PARIS : PRESENTE DANS LA CAPITALE FRANÇAISE, L’ATE



« Depuis janvier 2001, nous nous trouvons trois salésiens de l’ATE en stage à Paris. Nous nous sentons bien accueillis par la Province salésienne de France, et le froid hivernal ne nous fait pas perdre la joie. Nous portons notre chère Afrique dans nos cœurs, et nous suivons attentivement les événements qui s’y déroulent. Notre souci de la paix reste bien vivant face à certains pays encore en proie à l’instabilité politique, économique et sociale.

Notre situation nous permet de vivre des moments forts avec toute la Congrégation. Le fait d’être hébergés dans la Maison Provinciale nous offre en effet des rencontres avec des confrères du monde entier : Slovaquie, Inde, Brésil, et d’autres. Actuellement nous suivons avec vous les avancées de notre tout premier Chapitre Provincial. Nous le voyons comme un moment de grâce que le Seigneur offre à chacun d’entre nous. Il est aussi le signe que la Congrégation salésienne pousse profondément ses racines en « sol africain ».

Nos itinéraires à tous trois sont divers dans le cadre de formations spécifiques. Le Père Grégoire Kifuayi est à Paris depuis bientôt quatre ans. Ses deux premières années se sont déroulées en pastorale à Argenteuil, en banlieue de la capitale. Actuellement, inscrit à l’Université catholique de Paris, il prépare une maîtrise en théologie. Grand admirateur du théologien allemand Karl Rahner, il se livre à une véritable gymnastique intellectuelle pour la rédaction de son mémoire.

Le Père José Antonio Vega , responsable de la Pastorale des Jeunes, est inscrit à l’Alliance Française pour apprendre la langue de Voltaire. Dans les prochaines semaines, il devrait rejoindre sa communauté, la Maison Provinciale de Yaoundé.

Roland Mintsa est à Paris depuis le mois de septembre dernier. Il suit une formation en audiovisuel pour une année.

Nous participons aussi à la vie de « notre communauté » et les fins de semaine nous visitons quelques sites mythiques de la Capitale. »

De Paris, 4 février 2001, Roland Mintsa, sdb.,


EN BREF :



Prochains Bienheureux Salésiens :

Le 10 février 2001, le père Julio Olarte, sdb, délégué mondial auprès des coopérateurs, des VDB, et des Volontaires avec Don Bosco, nous communique de Rome :

« Ici, nous avons eu la joie d’apprendre que le miracle du Père Luis Variara avait été reconnu par l’examen médical, qui est l’épreuve la plus difficile du procès. L’acceptation s’est faite à l’unanimité. Les deux étapes suivantes sont plus simples. Nous voici donc assurés, pour ainsi dire, d’un nouveau bienheureux. »


Le 13 février 2001, le Père Julio Olarte nous adresse une seconde communication.

« La béatification de nos martyrs espagnols s’approche. Elle est fixée au 11 mars 2001, et déjà l’on peut observer ici les préparatifs. »



Nos malades :

Le mardi 20 février 2001, nous avons appris que le Père José Vega, en stage d’études à Paris venait d’être hospitalisé et que le Père Marcel Jacquemoud, Directeur de Pointe-Noire avait eu des difficultés de santé.

Le samedi 24 février, José Vega retournait à la Maison Provinciale de Paris.

Le lundi 26 février, le Père Marcel Jacquemoud était rapatrié en France pour des soins spéciaux.

Nous leur souhaitons à tous deux de retrouver rapidement toutes leurs forces.



Pierre Martel à Doumé

Le 10 février, Pierre Martel, sdb coadjuteur, arrive de Oyem à la Maison Provinciale. Il va à Ebolowa où, grâce à Carlos, il obtient rapidement son autorisation de séjour. Il dialogue avec le Père Provincial. Heureux de son séjour à Yaoundé, il nous donne le mot du soir le lundi 12. Le jeudi 15, de très bonne heure, il part pour Doumé, au service de Mgr Jan Ozga, évêque de Doumé- Abong-Mbang. Mgr Ozga demande depuis longtemps les salésiens dans son diocèse de l’Est du Cameroun.



Correspondants pour « @te.media » :

De passage à la Maison Provinciale à l’occasion de la rencontre du COMIDE à M’Balmayo, les Pères Miguel Angel Nguema et Alphonse Owoudou ont confirmé leur acceptation d’être les correspondants de l’« @te.media », respectivement pour Pointe-Noire et Port-Gentil. Avec Pascal Tuyisenge de Yaoundé-Mimboman, Denis Soro de la Maison Provinciale, Rémy Ngomo Ngomo de N’Djamena, Paco Moro, de Sarh, Vincent Munshya de Bangui, peu à peu grandit l’équipe de la Délégation Provinciale à la Communication. Nous attendons le nom d’une personne précise pour chaque communauté. S’il semble difficile de faire régulièrement des rencontres Provinciales, vu l’étendue de nos six pays, et les difficultés des voyages, nous pouvons certainement profiter davantage de visites, déplacements, réunions régionales ou nationales pour des échanges de cette commission. L’une d’elles est prévue à l’occasion du prochain Chapitre Provincial.

La nomination d’un correspondant par communauté n’empêche pas les autres confrères d’envoyer leurs « papiers ». Ils sont toujours les bienvenus dans nos colonnes. Le correspondant n’est pas celui qui rédige tout. C’est celui qui sait inviter ses frères à écrire.

Par ailleurs, nous commençons avec ce numéro une édition-résumé en espagnol pour nos communautés de Guinée Equatoriale. 


Les Anciens élèves d’Ebolowa et de Mimboman

ont tenu leur Assemblée Générale les 24 et 25 février 2001 au Centre Don Bosco de Mimboman ( Yaoundé ). Une bonne trentaine se sont retrouvés. Et plusieurs d’entre eux sont venus de Douala.


Cameroun : Mimboman :

L’abondance de textes ne nous permet pas de relater dans ce numéro les célébrations de la Saint Jean Bosco à Mimboman. Nous y reviendrons avec en particulier l’interview de Mgr Jean Bosco Ntep, évêque de Eseka, venu présider la Fête.




Bon Anniversaire :


En mars

le 1 Albert Mbedile 13 José Antonio Vega

le 4 Benoît Nziele 21 Albert Madede

le 8 Rémy Ngomo le 25 Paul Ebome









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