Sal%C3%A9siens 2011 (fr)


Sal%C3%A9siens 2011 (fr)

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1.1 Page 1

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SALESIANS 2011
1

1.4 Page 4

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SALÉSIENS 2011
P. Filiberto González Plasencia sdb
Conseiller général pour la CS
Chers amis, C’est avec reconnaissance pour
l'appréciation exprimée à la revue “Salé-
siens 2010”, que je suis heureux de vous pré-
senter l'édition 2011.
Nous vous offrons de bonnes nouvelles qui peu-
vent réellement éclairer une société qui semble
vivre ancrée dans l'obscurité. Le travail réalisé par
Don Bosco continue à faire des propositions effi-
caces pour surmonter la pauvreté et l'éducation
des jeunes, et tout cela grâce aux efforts de tant
de Salésiens dévoués et leurs partenaires laïcs,
qui sont toujours en mesure de compter sur
l'aide de vous tous. De cette façon, nous formons
une famille, un grand mouvement, qui croit en
l'énergie transformatrice de l'Evangile, de l'édu-
cation et des jeunes eux-mêmes.
Cette année, la revue est divisée en neuf sections
correspondant à l'administration générale et huit
régions dans lesquelles la Congrégation salé-
sienne s'est implantée. Vous trouverez des infor-
mations sur les statistiques générales et cinq
articles sur chaque région, qui vous permettent
de voir une petite partie du bien que nous réali-
sons en faveur des jeunes pauvres et abandon-
nés dans tous les continents.
Avec la grande équipe qui a travaillé sur cette édition
avec tant de compétence, je réitère ma gratitude
pour votre soutien généreux à la mission salésienne.
Pour chacune et chacun de vous, ainsi que
ceux qui vous sont chers, je vous souhaite une
année 2011 remplie de bénédictions de Dieu
et de l'assistance de Marie, secours des chré-
tiens, maîtresse et guide de Don Bosco.
8 décembre 2010
Accueil:
Salésien volontaire au Nigeria
Provonce de l’ICP
Index
SALÉSIENS 2011 1
» Index
» Recteur Majeur : “Christ est
un droit de tous”
» Salésiens dans le monde
AFRIQUE-MADAGASCAR 6
» AFC : L'oasis d'espoir
» AFW : Don Bosco Fambul, Un modèle crédible
pour une coexistence alternative
» ANG : 2.000 sucettes
» AGL : Oratorio Don Bosco Kabgayi
» AFM : L’amour est important !
AMÉRIQUE-CÔNE SUD 18
» BRE : «Raconte ton histoire, parle de ta vie»
» CISBRASIL: Un parcours en réseau et solidarité
dans la pastorale des jeunes
» Brésil : Volontariat Juvénile Salésien au Brésil
» Argentine : Œuvres de Don Bosco en Argentine
» ARN : Donne-moi un sourire
ASIE EST-OCÉANIE 30
» VIE : Darkhan, partir de zéro
» KOR : École biblique estivale pour la jeunesse
catholique
» GIA : Laura Vicuña et Artemide Zatti, patrons de
la pastorale au Japon
» AUL : “Projet Cagliero” - Missionnaires laïcs
» MYM : Oratorios dominicaux à la Don Bosco
SALÉSIENS 2011 (Édition française)

1.5 Page 5

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ASIE DU SUD 42
La Magie des enfants de Don Bosco : INK «
Life Plus Campus pour jeunes“Misings”: IND «
Don Bosco Media : INT «
Un projet de formation en
communication pour l'Eglise en Inde : India «
Des Courts métrages pour des valeurs fortes : INM «
EUROPE NORD 54
L'héritage spirituel et éducatif
de Don Bosco : BEN «
Missionnaires dans le Parc : PLS «
Une espérance et un défi : EST «
L'Oratorio sur les roulettes : SLO «
La ville du désert : PLN «
EUROPE OUEST 66
L’itinéraire de l’éducation à la foi : Spagna «
Edições Salesianas : POR «
Farnières : FRB «
Catéchistes et Mission Jeune : Spain «
La Procure des Missions salésiennes : SMA «
INTERAMÉRIQUE 78
» SUE : Expérience d'une mission à Chicago
» ECU : Université Polytechnique Salésienne
» MEM : CECHACI Don Bosco, Prélature de Mixes
» BOL : Écoles Populaires “Don Bosco”
» ANT : Garçons et Filles avec Don Bosco
ITALIE-MOYEN ORIENT 90
» ICC : Les Catacombes de Saint Calixte
» ILE : Croissance après la confirmation
» ICP : “Joie, Étude, Piété”
» ISI : Meeting adolescents
» MOR : Zeitun, une terre fertile
ROME GÉNÉRALICE 104
» Haïti, douleur riche d’espoir
» Ou Salésiens saints, ou non Salésiens…
» La Communauté de la Mission de Don Bosco
» Le charisme salésien et le ministère épiscopal
» La 141ème expédition missionnaire
8 décembre 2010, Rome. redazionerivistesdb@sdb.org, www.sdb.org, ©Direzione Generale Opere Don Bosco SALÉSIENS 2011
3

1.6 Page 6

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RECTEUR MAJEUR
4
SALÉSIENS 2011
“Le Christ
est un droit
de tous”
P. Pascual Chávez V., sdb
Recteur Majeur
Chers Membres de la Famille Sa-
lésienne, Amis de Don Bosco,
Jeunes du monde, avec une grande
joie, je vous présente mes salutations
et mon souhait. Que l'année 2011 soit
pour vous tous sereine, féconde en bien-
faits et riche de bénédictions!
La mission salésienne se réalise dans des oeuvres
assez différentes, surtout dans le champ de l'édu-
cation, formelle et informelle. Nous travaillons dans
des écoles primaires et secondaires, dans des écoles
professionnelles et dans des instituts techniques, dans
des collèges et des universités, des homes et des ré-
sidences universitaires, des oratoires et des centres
de jeunes, des paroisses et des missions, dans des
milieux de large accueil et dans des projets spécia-
lisés pour des jeunes en difficulté. Chacune de
nos présences veut être une réponse pour les
personnes les plus pauvres et abandonnées,
avec une attention préférentielle pour les
jeunes, qui sont nos tout premiers destina-
taires. Pour eux nous voulons donner notre
vie, dépenser toutes nos énergies, à l'exem-
ple de notre bien-aimé fondateur, don
Bosco. Nous cherchons à promouvoir
une éducation attentive aux droits de
l’Homme, dans le désir de promouvoir
la dignité de la personne et de favoriser
sa croissance intégrale. Nous accompa-
gnons nos jeunes et tous nos destina-
taires avec une méthode particulière: le

1.7 Page 7

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L'évangélisation, l'annonce de Jésus-Christ,
est l'élément central qui illumine et colore l’ensemble des
présences salésiennes
Système préventif. Celui-ci se fonde sur
quelques convictions fondamentales:
que l'amour, riche d'expressions
concrètes et tangibles, est la grande
énergie de l'éducation; que l'accompa-
gnement éducatif est un processus gra-
duel, attentif et en dialogue continuel
avec la personne; que la plénitude de la
formation requiert de soigner et d'ac-
compagner non seulement l'aspect
humain, mais aussi la dimension
morale et spirituelle de la personne.
C'est pourquoi notre travail est caracté-
risé par une anthropologie chrétienne
convaincue et a comme point de réfé-
rence les grandes valeurs de l'Évangile,
même quand nous travaillons dans des
contextes non-chrétiens.
Evangélisation
L'évangélisation, l'annonce de Jésus-
Christ, est l'élément central qui illumine
et colore l’ensemble des présences sa-
lésiennes. Celle-ci comprend toutes les
formes qui vont du simple témoignage
silencieux qui suscite des interroga-
tions, jusqu'à l'annonce explicite, à
l'insertion dans la communauté chré-
tienne et à l'engagement actif dans sa
mission.
Don Bosco a exprimé cet aspect cen-
tral de la mission salésienne par une
affirmation bien connue sur les ori-
gines de son oeuvre à Turin: «A son ori-
gine, cette Société était un simple
catéchisme ».
Ceci veut dire que l'oeuvre éducative
de Don Bosco est caractérisée par une
âme religieuse et chrétienne. L’éduca-
teur ne doit et ne peut pas retarder
cette grande annonce: Jésus est le seul
qui peut assouvir la soif infinie
d'amour, de bonheur et de vie qui est
dans le coeur des jeunes. Et le Christ
est un droit de tous!
Il est certain qu'aujourd'hui, comme
hier, ou plus qu’hier, nous devons tenir
compte des obstacles que rencontre
l'évangélisation. Le premier est la dés-
information: non seulement on parle
peu de Jésus, mais on cherche à le faire
disparaître de la culture actuelle, de
l'organisation sociale, de la conscience
personnelle. Sa présence est ressentie
comme insignifiante dans la société et
son absence est considérée comme
un avantage. Un deuxième obstacle
est la vision subjectiviste de Jésus qui,
privé de son historicité réelle, devient
toujours plus un Christ à notre mesure,
imaginé selon nos désirs et nos be-
soins. Le troisième obstacle est plus
raffiné: dans un prétendu dialogue in-
terreligieux on voudrait réduire le
Christ à être un parmi d'autres maîtres
spirituels ou fondateurs des religions,
de manière à ne plus le reconnaître
comme l'unique Sauveur de tous.
Enfin, il y a le risque non imaginaire,
mais très commun parmi les chrétiens
eux-mêmes, de considérer le Christ
comme tellement connu, qu'il semble
qu'Il n'ait plus rien de nouveau à dire;
à ce point, devenu insignifiant, il ne
vaut plus la peine de l'avoir comme
guide et Seigneur.
L’évangélisation exige aussi de prêter
attention aux différents contextes. Le
désir de porter l'annonce du Seigneur
ressuscité pousse à se confronter aux
situations actuelles et urgentes, saisies
comme un fort appel et une grande
préoccupation. Je veux me référer aux
peuples non encore évangélisés, à la
sécularisation qui menace des terres
d'ancienne tradition chrétienne, au
phénomène des grandes migrations,
aux nouvelles formes dramatiques de
pauvreté et de violence, à la diffusion
des mouvements et des sectes.
Chaque contexte présente ses propres
défis à l'annonce de l'Évangile.
Évangéliser en éduquant et
éduquer en évangélisant
Il est vrai que nous, Salésiens, nous réa-
lisons notre mission d'évangéliser en
éduquant et d'éduquer en évangéli-
sant. Ceci n'est pas un‘slogan’, ni une ex-
pression vide de sens. Elle exprime le
lien étroit qui existe entre évangélisa-
tion et éducation; sans se confondre et
dans le respect de leur autonomie, elles
sont au service de la construction d'une
personne humaine pour la conduire
jusqu'à la plénitude du Christ. L'éduca-
tion est authentique quand elle est res-
pectueuse de toutes les dimensions de
l'enfant, de l'adolescent, du jeune, et
qu'elle est clairement orientée à la for-
mation intégrale de la personne, en
l'ouvrant à la transcendance. L’évangé-
lisation, de son côté, a en elle une forte
valence éducative, précisément parce
qu'elle tend à la transformation de l'es-
prit et du coeur, à la création d'une per-
sonne neuve, fruit de la configuration
au Christ.
J'exprime le souhait que vous puissiez
trouver et apprécier toutes ces valeurs,
tandis que vous feuilletez et lisez cet an-
nuaire Salésiens 2011. Pour vous tous il
représente une narration de nos expé-
riences éducatives et évangélisatrices
dans les différents pays du monde
SALÉSIENS 2011
5

1.8 Page 8

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Nous, salésiens de don Bosco, nous sommes une organisation internationale d'hommes qui nous
consacrons à temps plein au service des jeunes, spécialement les plus pauvres et abandonnés.
Partout où nous travaillons, nous mettons au coeur de notre engagement le développement intégral
des jeunes, par l'éducation et l'évangélisation, parce que nous croyons que notre dévouement total aux
jeunes est notre plus beau cadeau à l'humanité.
ITALIE-MOYEN ORIENT
INTERAMÉRIQUE
Canada (1924)
U. S. A. (1896)
Mexique (1892)
Guatemala (1929)
Salvador (1897)
Honduras (1906)
Nicaragua (1911)
Costa Rica (1907)
Panama (1907)
Cuba (1917)
Haïti (1935)
R. Dominicaine (1934)
Porto Rico (1947)
Antilles néerlandaises (1979)
Colombie (1890)
Vénézuela (1894)
Équateur (1888)
Pérou (1891)
Bolivie (1896)
AMÉRIQUE LATINE-CÔNE SUD
Italie (1846)
Saint-Marin (1922)
Suisse (1889)
Roumanie (1997)
Moldavie (2005)
Albanie (1940)
Cosovo (2000)
Lituanie (1934)
Turquie (1903)
Iran (1936)
Syrie (1948)
Liban (1952)
Paléstine (1891)
Israël (1896)
Égypte (1896)
EUROPE OUEST
France (1875)
Belgique (1891)
Suisse (1889)
Andorre (1966)
Espagne (1881)
Portugal (1894)
Maroc (1929)
Cap-Vert (1943)
SALÉSIENS DANS LE MONDE
(31 décembre 2009; Annuario2010, vol. 2)
Nombre de Pays : 130
Nombre de Provinces : 89
Nombre de Confrères : 15.346
Nombre de Novices : 487
Nombre d’Évêques Salésiens : 120
Brésil (1883)
Paraguay (1896)
Uruguay (1876)
Chili (1887)
Argentine (1875)
6

1.9 Page 9

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Marcher avec les jeunes... Vous aussi, participez à cette aventure!
Fondés par Saint Jean Bosco, un saint éducateur italien du 19ème siècle, nous sommes actuellement
présents dans 130 pays, depuis…
ROME
RMG (1970)
UPS (1965)
Vatican (1937)
EUROPE NORD
Irlande (1919)
Suède (1930)
Grande Bretagne (1887) Pologne (1893)
Belgique (1891)
Slovaquie (1924)
Pays-Bas (1928)
Hongrie (1913)
Allémagne (1916) Croatie (1972)
Suisse (1889)
Bosnie et
R. Tchèque (1927) Herzégovine (1995)
Autriche (1901)
Serbie (1965)
Slovénie (1901)
Monténégro (1966)
Russie (1990)
Biélorussie (1990)
Ukraine (1990)
Bulgarie (1994)
Géorgie (1990)
Azerbaïdjan (2000)
Malte (1903)
Tunisie (1988)
ASIE DU SUD
AFRIQUE-MADAGASCAR
Inde (1906)
Népal (1995)
Bangladesh (2009)
Sri Lanka (1956)
Koweït (2000)
Yémen (2000)
Mali (1981)
Sénégal (1980)
Guinée Conakry (1986)
Sierra Leone (1986)
Libéria (1979)
Côte d'Ivoire (1981)
Burkina Faso (1993)
Ghana (1992)
Togo (1982)
Bénin (1981)
Nigéria (1982)
Tchad (1995)
Cameroun (1979) Soudan (1982)
R. Centrafricaine (1994) Ouganda (1988)
GuinéeÉquatoriale(1972) Rwanda (1953)
Gabon (1971)
Burundi (1970)
Congo (1959)
Zambie (1983)
R. D. Congo (1911) Zimbabwe (1995)
Angola (1981)
Afrique du Sud (1896)
Namibie (1998)
Lesotho (1980)
Swaziland (1953)
Érythrée (1995)
Éthiopie (1976)
Kenya (1980)
Tanzanie (1980)
Malawi (1995)
Mozambique (1907)
Madagascar (1981)
Maurice (2000)
ASIE EST-OCÉANIE
Mongolie (2001)
Chine (1910)
Pakistan (1999)
Corée du Sud (1955)
Japon (1926)
Myanmar (1938)
Thaïlande (1927)
Cambodge (1994)
Vietnam (1941)
Macao (1906)
Hong Kong (1927)
Taiwan (1952)
Philippines (1951)
Guam (2009)
Indonésie (1985)
Timor oriental (1927)
Papouasie N. G. (1981)
Australie (1922)
Iles Salomon (1995)
Fidji (1998)
Samoa (1981)
Nouvelle-Zélande (2010)
7

1.10 Page 10

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AFRIQUE-MADAGASCAR
» AFC : Oasis d'espérance (10)
» AFW : Don Bosco Fambul, un modèle crédible pour une
coexistence alternative (12)
» ANG : 2.000 sucettes (14)
» AGL : Oratorio Don Bosco Kabgayi (16)
» AFM : L’amour est important ! (18)
8

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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AFO
AFW
AFW
AFW
AFE
AET
ATE
AGL
AFC
AFE
ANG
ZMB
ZMB
MDG
RÉGION : AFRIQUE-MADAGASCAR
AFM
Nombre de Pays : 37
Nombre de Provinces : 2 (AFC, AFE)
Quasi-provinces : 10
Nombre de Confrères : 1.310
Nombre de Novices : 87
Nombre d’Évêques Salésiens : 8
9

2.2 Page 12

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AFRIQUE-MADAGASCAR
Oasis d'espérance
en 2011 - C’est le Centeraire!
Province de l’Afrique Centrale, R. D. Congo, AFC
par P. Dieudonné Makola sdb
La République Démocratique du
Congo est un vaste pays, un des
plus grands d’Afrique. On peut trouver
des communautés salésiennes dans
l'est, au Rwanda et au Burundi, d'autres
au centre-sud du pays à Mbuji Mayi et
d'autres à Kinshasa, la capitale, à l'ouest.
La province AFC fêtera ses cent ans de
présence salésienne en 2011.
Une province rayonnante
L’AFC est une présence salésienne
rayonnante, reflétant le meilleur d’elle-
même à travers l’activité qu’elle déploie
en faveur des jeunes défavorisés. Bien
que l’image internationale de la Répu-
blique Démocratique du Congo soit
souvent obscurcie par des problèmes
économiques et politiques, la nation se
bat pour aller de l'avant. La plus grande
source de richesse de la nation ce sont
les jeunes, qui regardent l'avenir avec
espérance. Les Salésiens ont animé cet
élan d’espérance pendant un siècle. La
Belgique a envoyé ses meilleurs mis-
sionnaires dont un bon nombre y tra-
vaillent encore ; elle est présente, à
travers ces salésiens, parmi des milliers
de jeunes ; elle fut capable de susciter
parmi eux l’intérêt professionnel qui a
déjà porté ses fruits. Les premiers cen-
tres de formation mis sur place sont
maintenant en plein essor.
Un trait saillant de l’œuvre salésienne
dans la Province d’AFC est très bien re-
présenté par une variété de centres
dans et autour de Lubumbashi. C’est
l’œuvre réalisée en faveur des jeunes les
plus démunis, y compris les orphelins,
des enfants les plus pauvres, fils de fa-
milles les plus défavorisées. Les Salésiens
leur offrent un travail et une formation
de haute qualité. De même, il y a des
œuvres salésiennes qui excellent ailleurs
dans le pays ; mais pour le moment
nous nous centrons sur la zone de Lu-
bumbashi pour vous donner une idée
des merveilleux “oasis d'espérance” of-
ferts par les Salésiens.
10

2.3 Page 13

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Le meilleur de l’activité salésienne dans l’assistance
et à travers l’activité qu’elle déploie en faveur des
jeunes défavorisés.
L’objectif de cette œuvre est l’accueil, la négociation
en vue d’une réinsertion familiale ou sociale
Oasis d'espérance dans la
Province
DON BOSCO MASINA. UN VRAI CAR-
REFOUR POUR LES JEUNES : Située au
cœur de la commune dont elle porte
le nom, l’œuvre Don Bosco Masina im-
pressionne ses visiteurs par sa capacité
de rassembler de nombreux jeunes. Un
oratorio immense avec une gamme
variée d’activités : sports et arts mar-
tiaux, danses variées, jeux divers, mu-
siques locale et étrangère. Telle est
l’ambiance qui règne au sein de cette
œuvre. En plus, de nombreux jeunes
sont préparés à la vie à travers un
centre professionnel, un collège tech-
nique, une école primaire doublée
d’une section maternelle. Don Bosco
Masina, c’est aussi une paroisse qui
évangélise. D’où, la présence de la
splendide Eglise Marie Auxiliatrice qui
s’impose aux yeux dès l’entrée.
SALAMA : L’œuvre complexe de
Salama accueille environ 2.500 jeunes
par jour. Elle leur offre une éducation
humaine, une formation spirituelle et
technique en imprimerie, en électro-
nique, en mécanique générale, en mé-
canique automobile, en électricité,…
Au sein de l’œuvre, il y a aussi une école
supérieure d’informatique. Cette école
forme des ingénieurs en Design, en
Réseau Informatique, en Programma-
tion, etc… Pour bien accomplir cet im-
mense apostolat, les confrères salésiens
collaborent avec une centaine des laïcs.
Les confrères assurent aussi des messes
journalières et dominicales aux chré-
tiens des environs.
CITE DES JEUNES / LUBUMBASHI :
L’œuvre complexe de la cité des jeunes
accueille de trés nombreux jeunes. Elle
leur offre diverses activités. Il y a tout
d’abord une formation professionnelle
qui est offerte aux jeunes en Mécanique,
Garage, Soudure, Agriculture, Construc-
tion, Menuiserie. Il y a aussi les activités
parascolaires : le sport, la musique, etc…
Chaque soir, les nombreux terrains de la
cité des jeunes sont envahis de jeunes,
qui jouent dans diverses disciplines.
Chaque dimanche à 7 h 30’, les
confrères assurent la messe à laquelle
participent les jeunes internes et beau-
coup d’autres chrétiens des environs.
Deux fois par semaine, il y a les ensei-
gnements de la catéchèse qui prépa-
rent les jeunes aux sacrements
d’initiation chrétienne.
L’ŒUVRE BAKANJA : L’œuvre de Ba-
kanja fait partie des œuvres dénom-
mées ‘Œuvre Maman Marguerite’
(OMM). Cet ensemble d’œuvres re-
groupe des maisons qui accueillent des
enfants en rupture familiale. L’objectif de
cette œuvre est l’accueil, la négociation
en vue d’une réinsertion familiale ou so-
ciale. Quant à la maison Bakanja, elle ac-
cueille des enfants qui sont sur la rue.
Après dialogue et conscientisation avec
l’enfant, on amorce des démarches
pour entrer en contact avec la famille.
Dans le cas où le dialogue et la négo-
ciation aboutissent à de bons résultats,
l’enfant reste chez lui en famille. Dans le
cas contraire, l’enfant reste à Bakanja et
bénéficie entre-temps de la scolarisa-
tion avec l’espoir que du moins sa réin-
sertion sociale sera possible grâce au
métier qu’il va apprendre.
IMARA : Situé au centre de la ville de Lu-
bumbashi, l’œuvre salésienne d’Imara ac-
cueille plus ou moins 5.000 jeunes par
jour. Partant de ses infrastructures, l’œuvre
d’Imara est constituée d’une école pri-
maire, d’une école secondaire et d’une
chapelle ouverte aux chrétiens de l’exté-
rieur. Dans les deux écoles, outre les
études, plusieurs autres activités sont or-
ganisées : sport, musique, récollections,
fêtes,catéchèse,…A la chapelle, plusieurs
activités semblables à celles des paroisses
y sont organisées : messes matinales et
vespérales célébrées chaque jour, messes
dominicales, activités de groupes et mou-
vements des jeunes, répétitions de cho-
rale, fêtes, récollections,… Cet immense
travail apostolique se réalise dans une
franche collaboration entre les confrères
salésiens et de nombreux laïcs
SALÉSIENS 2011
11

2.4 Page 14

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AFRIQUE-MADAGASCAR
12
SALÉSIENS 2011
Un modèle crédible
Quasi-province Bienheureux Artemide Zatti,
Sierra Leone, AFW
par Lothar Wagner sdb
John Kargbo avait douze ans lorsqu’il
s’est enfui de la maison parce qu’il ne
pouvait plus supporter l’extrême pau-
vreté.
Lui-même et ses deux sœurs allaient
souvent affamés à l’école et au lit. Il
avait à peine terminé l’école primaire
quand ses parents ne pouvaient plus
payer les frais de scolarité. Son père, un
maçon qualifié, était au chômage ; sa
mère se déplaçait péniblement à l’aide
de béquilles par suite de la polio ; elle
allait mendier au Ferry. John voulait
gagner sa propre vie et quitta la famille.
La première année, il visitait ses parents
une fois par mois, mais par après il ne
le faisait plus. Le garçon s’en alla à la re-
cherche d’une meilleure vie dans la ca-
pitale, Freetown.
Durant presque trois ans, il a vécu,
mangé et dormi dans la rue. Il avait de
la chance, cependant, parce qu’il n’a
jamais été victime de violences phy-
siques ou sexuelles. Très fier il raconte
qu’il n’a jamais volé et qu’il a toujours
réussi à se débrouiller. Dans la rue, le
garçon avait entendu parler de Don
Bosco Fambul ; il y alla demander de
l’aide. «Ils me disaient qu’on pouvait y
trouver tout : un lieu sûr pour dormir,
assez de nourriture, une école et des
gens qui t’écoutent». Le garçon, qui a
maintenant seize ans, est là dans un
bureau en train de raconter l’histoire
de sa vie “dans la rue et après la rue”.
Des blessures profondes,
résultat de la guerre civile.
Approximativement 4.000 enfants,
comme John, vivent dans les rues de
Sierra Leone. Ils ne savent ni lire ni
écrire et sont en danger constant d’être
exploités et abusés. La mortalité in-
fantile du pays est la plus élevée au
monde ; en outre, beaucoup de
femmes meurent pendant ou après
l’accouchement en raison d’un service
médical médiocre. Tout cela a ses ra-
cines dans la guerre civile cruelle qui a
duré onze ans et dans l’incapacité du
gouvernement en même temps qu’un
niveau inimaginable de corruption. Les
gens ont subi des souffrances inouïes
et maintenant ils ont à faire face à leurs
traumatismes de guerre.
Des jeunes qui ont été enfants soldats
sont maintenant chauffeurs de taxi-
moto, des gens, mutilés ou violés, se
débrouillent vaille que vaille. Les infra-
structures étaient pratiquement dé-
truites. Cela fait huit ans que la guerre
a pris fin officiellement dans ce pays de
l’Afrique de l’Ouest, un peu plus grand
que la Bavière avec ses 71.000 km². La
situation politique, économique et so-
ciale reste cependant fragile. Presque
90% de la population vit en-dessous
du seuil de pauvreté. C’est la jeune gé-
nération qui est frappée durement,
puisqu’elle ne voit aucune perspective
d’avenir pour elle, et son désespoir est
une source latente de troubles.
Conseils, formation et
assistance aux jeunes
Don Bosco Fambul s’engage à donner
aux enfants de la rue des perspectives
d’avenir et à ressouder leurs familles
dans la situation difficile de l’après-
guerre que connaît le pays. Avec l’aide
de l’institution, John Kargbo a lui aussi

2.5 Page 15

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pour une coexistence alternative
Ils me disaient qu’on pouvait y trouver tout : un lieu sûr pour
dormir, assez de nourriture, une école et des gens qui t’écoutent
fait son chemin. Il est retourné chez ses
parents ; régulièrement un assistant
social de Don Bosco Fambul lui rend
visite pour s’assurer que tout va bien à
la maison et qu’il ne retournera pas à la
rue. Don Bosco Fambul paie ses frais de
scolarité et finance un projet généra-
teur de revenus pour la mère qui est le
gagne-pain de la famille. Non seule-
ment des personnes sans abri mais
aussi de jeunes chômeurs ont leur
place à Don Bosco Fambul : l’institution
procure des places de stage à Free-
town et hors de la ville pour 250 jeunes
entre 18 et 28 ans et prévoit un accom-
pagnement par des assistants sociaux
du «Skills Department».
Parmi les services offerts il y a un centre
de jeunes pour enfants, jeunes et
jeunes adultes dans le district et une
“cellule de crise”. Depuis son ouverture
en janvier de cette année, la “cellule de
crise” a reçu plus de 750 appels prove-
nant de jeunes qui trouvent une oreille
sympathique pour toutes sortes de
problèmes. Le Frère Lothar, Directeur
de Don Bosco Fambul, explique que le
but de Don Bosco Fambul est d’édu-
quer les enfants pour qu’ils deviennent
de bons chrétiens et d’honnêtes ci-
toyens.
Ce but peut être atteint grâce à l’affec-
tion, à la raison et à la religion. «Les en-
fants de la rue qui sont réhabilités dans
notre centre ne sont pas battus et ne
subissent pas d’attaques verbales. Nous
sommes différents des autres institu-
tions en Sierra Leone offrant une édu-
cation extra-familiale», dit le Frère
Lothar, Salésien depuis 1993 et respon-
sable de l’Institution à Freetown depuis
un an et demi. Il ajoute : «Nous atta-
chons beaucoup d’importance au fait
que l’attention mutuelle joue
aussi un rôle dans l’équipe.
On ne peut pas aimer
les enfants et les
jeunes de la rue si on
est en même temps
un égoïste dans
l’équipe ou dans la
famille.»
Modèle pour une solution
non-violente des conflits.
La guerre en Sierra Leone n’a pas seu-
lement entraîné la mort de nom-
breuses personnes et détruit des
entreprises économiques. Des familles
entières furent disloquées, des enfants
utilisés comme soldats ou esclaves,
tandis que la drogue et le lavage de
cerveau entraînèrent une incroyable
frénésie de sang. Toutes ces expé-
riences ne sont pas abordées et sont
loin d’être surmontées ; en fait, dans de
larges couches de la population elles
sont minimisées. Dans beaucoup de fa-
milles ou voisinages, soit le silence soit
le tollé sont de rigueur quand pro-
blèmes ou conflits sont abordés. Il faut
trouver une nouvelle manière de se
parler. Pour cette raison, des institutions
religieuses comme Don Bosco Fambul
s’avèrent très valables pour le pays,
comme ils donnent l’exemple d’une
manière alternative de vivre ensemble.
Chaque jour ils prouvent leur crédibilité
par leur exemple d’attention, de non-
violence et de tolérance. Leur charité
active, leur foi et spiritualité concrètes
peuvent servir de modèles là où la
communication et la coexistence sont
devenues difficiles ou même impossi-
bles
Don Bosco Fambul (Fambul en Krio, la
langue locale, veut dire “famille”) est la plus
grande institution en Sierra Leone s’occupant
d’enfants de la rue et de jeunes chômeurs.
Chaque année, elle porte assistance à près de
1.500 enfants et jeunes dans l’un des pays les
plus pauvres du monde.
SALÉSIENS 2011
13

2.6 Page 16

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AFRIQUE-MADAGASCAR
2,000 sucettes
“Parfois un rien suffit
pour rendre quelqu’un heureux”
Quasi-province Mama Muxima, Angola, ANG
par P. Luigi De Liberali sdb
Noël est le cadeau
de Dieu pour
nous et la tradition
veut qu’on donne des ca-
deaux pendant cette période,
surtout aux enfants. Dans
l’est de l’Angola, pauvre et
détruit par la guerre, les parents sont in-
capables d’offrir des cadeaux à leurs en-
fants. C’est pourquoi j’amenai avec moi
quelques boîtes de sucettes pour les
distribuer personnellement aux enfants
des villages. Je pense avoir rencontré
quelque 2.000 enfants dans les 31 vil-
lages visités. Beaucoup parmi eux ont
eu la joie de recevoir un cadeau pour la
première fois de leur vie. Vous ne
pouvez pas imaginer l’ambiance de
fête ! Parfois un rien suffit pour rendre
quelqu’un heureux.
Cela fait une année et demie que j’ha-
bite dans la région de Moxico, dans l’est
de l’Angola, après plus de vingt ans de
travail missionnaire dans le Nord-est du
Brésil. Moxico fut évangélisé par les Bé-
nédictins, venant du Portugal, en 1933.
Ils ont fondé des missions, construit des
églises, monastères et écoles. Les Salé-
siens sont arrivés trente ans après. Ils ont
repris la paroisse des Saints Pierre et Paul
dans la banlieue de Luena, apportant
l’esprit de Don Bosco aux jeunes et aux
groupes sociaux plus pauvres. A partir
de 2002, après la longue guerre “d’indé-
pendance”, la présence salésienne dans
cette ville fut renforcée par la construc-
tion d’une école secondaire et d’une
école technique, continuant ainsi l’œu-
vre d’évangélisation dans la vaste région
urbaine et rurale confiée à notre pa-
roisse. Je poursuis l’œuvre d’évangélisa-
tion dans les zones rurales.
Une touche de réalité
Moxico est une des provinces de l’An-
gola qui, aujourd’hui, encore montre le
plus de signes de la guerre civile qui a
duré plus de 30 ans. Presque 10 ans
après la signature de l’accord de paix
(2002), les conséquences de la lutte fra-
tricide sont toujours visibles partout :
routes impraticables (la plupart sont
éventrées) ou fermées par crainte des
mines (l’Angola est le troisième pays au
monde où il ya le plus de mines) ; ponts
détruits ou peu sûrs parce que construits
avec des matériaux de qualité médiocre.
Lorsque je fus envoyé en Angola, je pen-
sais que je trouverais un pays très chaud
plein de déserts et de savanes ; mais au
contraire, je vois que ce bout de terre afri-
caine est un paradis de rivières et d’eau,
avec un climat enviable. La plus grande
partie de la région est couverte de forêts,
tandis que les plaines, remplies d’arbres
fruitiers et d’animaux, s’étendent le long
des rivières. Mon attention est attirée par
le nombre de rivières que je dois traverser.
J’ai à traverser des rivières de toutes sortes
à chaque voyage que je fais : petites,
grandes, étroites, larges, droites ou si-
nueuses. Et je pense toujours à la raison
pour laquelle je suis ici en Angola : pour
donner “l’eau de la Vie” à toute personne
que je rencontre (comme Jésus disait à la
Samaritaine : Jn 4, 10).
Aspects religieux
A cause du manque de prêtres dans le
diocèse, nous devons nous occuper, en
plus de notre propre paroisse, d’une autre
éloignée de 350 km : en tout il y a 175
communautés éparpillées sur 90.000
14
SALÉSIENS 2011

2.7 Page 17

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Beaucoup parmi eux ont eu la joie de recevoir un cadeau
pour la première fois de leur vie.
Vous ne pouvez pas imaginer l’ambiance de fête !
km² ; presque toute cette région est diffi-
cile d’accès. La plupart de villages ont un
catéchiste, une chapelle et sont plus ou
moins organisés, mais 40% n’ont pas de
catholiques ou n’ont pas encore reçu la
visite d’un prêtre. Les statistiques nous
disent que 80% de la population de cette
région sont protestants. La plupart parlent
la langue «Chokue», mais il y a plusieurs
autres langues locales (dialectes). Il y a
déjà des traductions en langues locales
de la Bible, des textes liturgiques et du
Catéchisme.
Je rencontre beaucoup de situations diffi-
ciles dans les communautés : en quelques
endroits les chapelles sont pauvres ou mal
entretenues, d’autres ont été détruites par
les pluies ou parce que les matériaux
n’étaient pas solides ; d’autres encore sont
négligées ou non achevées ; en certaines
communautés il n’y a presque pas de vie
de prière et des catholiques ne connais-
sent même pas le “Notre Père” ou le “Je
vous salue, Marie” et quelques coordina-
teurs (appelés catéchistes) sont en désac-
cord avec la communauté, ou ont des
problèmes personnels (comme la bois-
son) qui découragent les fidèles.
Un des problèmes majeurs est la sorcelle-
rie, et la croyance qu’il y a une cause de ce
genre pour tout ce qui arrive (maladie, ac-
cidents, désastres…). C’est pourquoi les
gens consultent un “expert” pour décou-
vrir pourquoi tel événement a eu lieu et
qui en était la cause et tout cela engendre
plaintes, querelles et divisions dans les fa-
milles et les communautés.
Le moment le plus significatif pour tous les
villages est certainement la célébration eu-
charistique, qui est toujours très vivante et
contribue à construire les communautés.
Beaucoup de chapelles organisent plu-
sieurs processions : la procession d’entrée
dans laquelle la chorale et les ministres en-
trent en dansant ; la procession de la Bible
avant la liturgie de la parole, la procession
de l’offertoire (appelée Tambuli), pour ap-
porter à l’autel ce que la communauté a
offert, et une danse après la communion.
Chaque messe dure normalement plus de
deux heures. Aux jours de fête plus impor-
tants, à la fin de la célébration, les gens quit-
tent l’église en procession formant un
cercle devant la chapelle, et terminant leur
assemblée par une célébration joyeuse.
Formation et catéchèse
Comme je voyais l’urgence de la forma-
tion des catéchistes, j’ai commencé par
les rassembler par zones et je leur don-
nais des enseignements. C’est ainsi que,
la première année, j’ai rencontré 104 ca-
téchistes de 47 villages en 6 différents
lieux ; je vivais avec eux pendant une se-
maine d’étude, de prière et de visites
aux communautés. Dans le but d’aider
les catéchistes dans leur mission, avec
quatre catéchistes qui aident à coor-
donner les visites dans les différents en-
droits, nous avons préparé un nouveau
catéchisme, avec un texte simple, divisé
en trois étapes, et traduit dans les
langues locales.
Conclusion
L’œuvre d’évangélisation
Dans chaque communauté il y a un coordi-
nateur, une catéchiste, qui est très important
pour que la foi chrétienne reste vivante. Cette
personne est au niveau des gens mais n’est
souvent pas préparée pour cette mission.
En une année et demie j’ai rencontré
beaucoup de difficultés, mais je me
souviens toujours des paroles d’un
chant à la Vierge Marie, qui me donnent
du courage : «Si ta vie semble être un
voyage inutile, trace des sentiers : un
autre te suivra !»
SALÉSIENS 2011
15

2.8 Page 18

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AFRIQUE-MADAGASCAR
Quasi- Province Saint Charles Lwanga, Rwanda, AGL
par P. Camille Swertvagher sdb
Dès la présence salésienne à Kab-
gayi en 2000, les formateurs et les
jeunes confrères étudiants en philoso-
phie au Grand Séminaire ont eu un
grand souci pastoral pour les enfants et
les jeunes de l’endroit. Ils se sont enga-
gés pour la catéchèse, le patronage ou
les plaines de jeux et les mouvements
de jeunesse.
Depuis 2003, ils ont leur propre domicile à
Ruli, béni et inauguré par le Recteur Majeur.
C’était une chance pour l’Oratorio : de nou-
veaux terrains de sport, une nouvelle orga-
nisation du patronage…
Depuis 2006, l’Oratorio Don Bosco s’est dé-
veloppé davantage. Il est désormais un lieu
d’apostolat important pour la maison du
post-noviciat. Les Salésiens de cette com-
munauté sont les premiers responsables
de cette œuvre éducative et pastorale.
Les confrères en formation ont comme
premier devoir leurs activités acadé-
miques, c’est-à-dire leur formation au Phi-
losophicum de Kabgayi. C’est surtout
pendant les week-ends et dans la mesure
du possible en semaine qu’ils s’engagent
dansl’apostolatauprès des jeunes de l’ora-
torio qui porte le nom de Don Bosco.
En décembre 2007 nous avons inauguré
nos terrains de sports rénovés et augmen-
tés. En même temps nous avons fait mé-
moire de notre confrère post-novice
décédé, Anaclet Nyirimana; il s’était donné
corps et âme à l’oratorio.
A partir de 2008, des animateurs et anima-
trices offrent volontairement leurs services
à l’oratorio. Quelques-uns parmi eux sont
aujourd’hui aspirants salésiens coopéra-
teurs et coopératrices . Ainsi s’est constituée
la communauté éducative et pastorale qui
a élaboré le projet éducatif pastoral salésien
de l’oratorio.
Les jeunes, garçons et filles, que nous ac-
cueillons à l’oratorio, sont généralement
pauvres. Depuis 2009 les jeunes se présen-
tent chaque jour dans l’après-midi pour
faire du sport : football, basketball, volleyball
ou d’autres activités : danse traditionnelle,
musique moderne, karaté, acrobatie …
Le samedi après-midi est le temps favora-
ble pour accueillir les jeunes dans les diffé-
rents groupes et associations. Les activités
se terminent par un temps de prière et le
mot du soir.
16
SALÉSIENS 2011

2.9 Page 19

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Les grandes fêtes salésiennes sont célé-
brées avec les jeunes. Une messe men-
suelle est assurée à l’oratorio ; chaque mois
il y a une récollection ou une session de for-
mation.
Les infrastructures de l’oratorio ont été
améliorées grâce à l’aide du Recteur
Majeur, de bienfaiteurs et de quelques
ONG.
Au cours de l’année 2009, un espace marial
a été aménagé avec l’aide de Solidarité
Don Bosco de la province salésienne de
Belgique-Nord. D’autres constructions sont
encore envisagées.
A part les préoccupations matérielles, la
priorité des Salésiens et de la Famille Salé-
sienneestcelle “d’éduqueretd’évangéliser”
les jeunes afin de les aider à devenir
“d’honnêtes citoyens et de bons chré-
tiens” dans la société et dans l’Eglise d’au-
jourd’hui.
Nous visons ce but à travers les activités
éducativès : éducation à la foi, à la joie, à
l’amour, aux valeurs culturelles ; à travers
l’éducation morale et sociale et en les en-
courageant à s’engager dans les mouve-
ments de jeunesse afin qu’ils découvrent
leur vocation dans la société rwandaise et
l’Eglise d’aujourd’hui.
A la lumière du 26ème Chapitre Général,
nous essayons aussi de porter une atten-
tion particulière aux familles, puisque les
parents sont les premiers responsables de
l’éducation de leurs enfants.
L’Oratorio Don Bosco de Kabgayi trouve
son inspiration dans le premier oratorio de
Valdocco à Turin. C’est ainsi que nous le
voyons – encore pour nous aujourd’hui
avec les adaptations nécessaires à la réalité
de ce temps et de ce lieu – comme la
maison qui accueille, l’école qui prépare à
la vie, la paroisse qui évangélise et la cour
de récréation qui offre la joie et l’amitié.
Nous, les formateurs et les confrères en for-
mation, nous voulons Ґtre Don Boscoӈ
Kabgayi et nous voulons faire comme Don
Bosco. Cela rend heureux les jeunes et cela
nous rend heureux aussi !
La priorité des Salésiens et de la
Famille Salésienne est celle
“d’éduquer et d’évangéliser” les
jeunes afin de les aider à devenir
“d’honnêtes citoyens et de bons
chrétiens” dans la société et dans
l’Eglise d’aujourd’hui.
En même temps nous avons fait
mémoire de notre confrère
post-novice décédé, Anaclet
Nyirimana ; il s’était donné corps et
âme à l’oratorio.
SALÉSIENS 2011
17

2.10 Page 20

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AFRIQUE-MADAGASCAR
¡LoveMatters! L’amour est important !
Quasi-province Bienheureux Michel Rua, Johannesburg, AFM
par P. François Dufour sdb
P« our la première fois dans ma vie j’ai
pu poser les questions que je vou-
lais et trouver une réponse », dit un
adolescent de Soweto. Il est un des mil-
liers de jeunes venus d’écoles et
d’églises qui ont participé à un pro-
gramme résidentiel de cinq jours
appelé : « L’amour est important ». Ce
programme a été offert ces dix der-
nières années par les Salésiens de Don
Bosco, jeunes animateurs et experts in-
vités, au “Bosco Youth Centre” près de
Johannesburg en Afrique du Sud. Le
programme tente d’aborder l’épidémie
VIH/SIDA en Afrique australe.
Le programme “L’amour est important”
est un programme de prévention du
VIH/SIDA, basé sur l’abstinence. Il éveille
également une conscience spirituelle,
puisque la sexualité n’agit pas unique-
ment au plan physique, mais comporte
aussi des niveaux spirituels et psycholo-
giques. Et comme les programmes
concernant les jeunes sont souvent
identifiés comme des programmes trai-
tant des problèmes des jeunes (aide aux
drogués, aux petits criminels, à ceux qui
abandonnent leurs études…) le pro-
gramme “L’amour est important”s’inté-
resse à un éventail plus large. Parfois le
programme traite des adolescents “à
problèmes”, mais son groupe cible est
surtout l’adolescent défavorisé moyen,
qui a besoin d’être guidé et rassuré sur
la route vers la santé, le bonheur et la
sainteté. “Nous croyons”, disent ceux qui
dirigent le programme, «que notre pro-
gramme dynamique et formatif per-
suade les participants de faire des choix
sains et d’éviter les conséquences péni-
bles d’un comportement irresponsable.
Le programme “L’amour est important”
fournit des expériences qui dévelop-
pent l’estime de soi et la confiance en
soi et aide les adolescents à trouver une
spiritualité de base et une philosophie
de vie pour leur avenir. »
Amenez-les quand ils sont jeunes
«Je pense que ce camp devrait être
pour des plus jeunes, parce que moi-
même je m’étais empêtré dans un tas
de choses il y a quelque temps et je n’ai
jamais su où je m’étais fourré. Donc, si
des gars plus jeunes pourraient décou-
vrir plus tôt…», c’est ce qu’écrit un
garçon de troisième secondaire qui re-
mettait cette note avant de sauter dans
le bus qui le ramenait à la maison après
la session. Une école de Soweto s’est
18

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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Le programme “L’amour est important” est un programme
de prévention du VIH/SIDA, basé sur l’abstinence.
Il éveille également à une conscience spirituelle,
puisque la sexualité n’agit pas uniquement au plan physique,
mais comporte aussi des niveaux spirituels et psychologiques
rendu compte que c’était presque trop
tard d’envoyer des jeunes de troisième
secondaire, puisque leurs élèves com-
mencent à avoir des rapports sexuels à
un âge plus précoce ; c’est pourquoi ils
ont envoyé des jeunes de première se-
condaire. Le dernier jour quelques filles
se sont engagées avec beaucoup
d’émotion à la promesse de l’absti-
nence. Elles avaient tout juste 13 ans et
avaient été, à différentes occasions, vio-
lées par des hommes sur le chemin de
retour de l’école. Depuis lors leur sort
était la peur et la honte, mais le pro-
gramme “L’amour est important” avait
abordé beaucoup de leurs peurs et
elles étaient désireuses de récupérer
leur virginité qui leur avait été enlevée
par force et d’avoir encore le courage
de s’engager positivement dans la vie.
Le programme utilise la méthode VOIR-
JUGER-CHOISIR. Au départ les partici-
pants forment des groupes de sept
jeunes et un animateur. Un médecin et
une accoucheuse leur fournissent des
informations appropriées sur les com-
plexités biologiques du système repro-
ducteur mâle et femelle et les jeunes
sont invités à poser toutes les questions
qu’ils souhaitent. En même temps on
traite de sujets tels que : le genre, l’art
d’être parents, la culture des jeunes. Un
couple marié témoigne comment ils se
sont rencontrés, pourquoi ils ont
décidé de se marier, l’impact des en-
fants sur leur vie de couple, etc.
de confiance s’est développé dans le
groupe et avec les animateurs, dès que
les garçons et les filles commencent à
partager quelques-uns des choix de vie
fondamentaux qu’ils ont déjà dû faire –
une grossesse non désirée et l’avorte-
ment qui a suivi, ou quelqu’un jouant
avec l’idée de suicide après avoir vécu
une tragédie qui semble trop dure à
supporter. Vers la fin de la semaine il y a
un déplacement des faits, de l’informa-
tion, de la découverte de la vérité vers la
formation de jugements de qualité pour
soi-même. Comment agirais-je si je me
trouvais dans telle ou telle situation ?
Invitation à l’engagement
Le dernier jour on invite des orateurs qui
jouent des jeux de rôle et partagent leurs
histoires édifiantes comment ils ont fait
avancer les choses dans les communau-
tés où ils vivent. Pippa Jarvis partage l’his-
toire de sa famille qui a ouvert sa maison
pour accueillir des bébés abandonnés, ce
qui, en réalité, lui a donné 18 frères et
sœurs ! Elle met les jeunes participants au
défi de faire partie de la solution plutôt
que du problème ; enfin les jeunes sont
invités à une cérémonie de promesse
dans laquelle, s’ils s’y sentent appelés ou
ressentent le besoin de se joindre au
combat contre le VIH/SIDA, ils s’engagent
à s’abstenir de toute activité sexuelle
avant le mariage, et à être fidèles à leur
futur conjoint. Il n’est pas rare de voir que
75% des participants d’une session font
cette promesse.
Bien sûr, il n’y a pas que les discours et
des discussions. Il y a un large espace
temps de pour des jeux, pour la dé-
tente, pour rire, pour être jeune. La ré-
création n’est pas seulement pour le
plaisir. Les Salésiens reconnaissent que
les défis physiques forment et augmen-
tent la force mentale, le sentiment du“je
l’ai fait !”. Le changement qui résulte du
programme “L’amour est important”est
significatif. Si 75% s’engagent au choix
de l’abstinence qui change une vie et s’y
tiennent, ils deviennent à leur tour des
agents puissants de changement social
dans leurs communautés
Des auteurs dramatiques professionnels
les aident dans la phase du JUGER en
examinant des situations de la vie et l’in-
fluence sur eux des choix faits : la pres-
sion de leurs camarades d’avoir des
rapports sexuels, l’usage et l’excès d’al-
cool à des fêtes, avortement, suicide.
Arrivé à ce stade, un niveau très profond
SALÉSIENS 2011
19

3.2 Page 22

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AMÉRIQUE-CÔNE SUD
20
SALÉSIENS 2011

3.3 Page 23

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» BRE : «Raconte ton histoire, parle de ta vie» (22)
» CISBRASIL : Un parcours en réseau et solidarité dans la
pastorale des jeunes (24)
» Brazil : Volontariat Juvénile Salésien au Brésil (26)
» Argentine : Œuvres de Don Bosco en Argentine (28)
» ARN : «Donne-moi un sourire» (30)
BMA
BRE
BCG
BBH
PAR
BSP
ARN
BPA
URU
CIL
ARS
RÉGION : AMÉRIQUE LATINE-CÔNE SUD
Nombre de Pays : 5
Nombre de Provinces : 11
Nombre de Confrères : 1.587
Nombre de Novices : 53
Nombre d’Évêques Salésiens : 43
SALÉSIENS 2011
21

3.4 Page 24

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AMÉRIQUE-CÔNE SUD
«Raconte ton histoire,
parle de ta vie»
Le Festival salésien mobilise les jeunes
Province Saint Louis Gonazague, Recife, BRE
par Jakeline Lira
Depuis sa fondation en 1996, le
Mouvement Salésien des Jeunes
du Nord-est du Brésil organise avec la
collaboration de la Pastorale des
Jeunes de la même Province le Festi-
val da Juventude Salesiana (Festival de
la jeunesse salésienne, FJS). Ce festival
est une occasion de rencontre et
d'échange entre les jeunes provenant
de divers contextes et situations de
toute la région : ils peuvent partager
leures propres expériences et montres
aux autres leurs capacités artistiques
en théâtre, en danse et en musique ;
et tout cela dans une ambiance d’ex-
périence spirituelle juvénile salé-
sienne. Le Festival s'organise toujours
au mois d'octobre à Sagrado Coração
College (Institut du Sacré Cœur) de
Recife durant trois jours : il commence
le vendredi soir pour prendre fin
l'après midi du dimanche. Pendant
cette période, les salles deviennent
dortoirs pendant que le préau sert de
réfectoire, de cadre pour les diverses
chorégraphies et de podium pour le
festival musical.
Considérant une moyenne de 900 à
1.000 participants dans ces dernières
années, on se retrouve devant un
nombre de personnes que les locaux
ne peuvent pas contenir. Mais au delà
du manque de locaux, un énorme
effort est déployé pour assurer un ré-
sultat positif et pour rendre les jeunes
heureux. Les coordinateurs, les diri-
geants et les Salésiens, en collabora-
tion avec d'autres groupes de la
Famille salésienne s'adonnent à la su-
pervision et à la répartition des tâches
de façon que le festival devienne
aussi une expérience de travail en
équipe.
Selon la prospective salésienne, un
thème est choisi chaque année, thème
faisant allusion aux jeunes, à la société
et/ou à l’Église. Les jeunes réfléchissent
déjà quelques mois avant le festival à
l'intérieur de leurs communautés ; ce
même thème fera aussi sujet des
conférences et d'autres activités qui
sont généralement proposées. Il va
sans dire qu'on y revient aussi pendant
le festival même. Pour 2010, par
exemple, le thème choisi était :
“Jeunes acteurs sur la scène de la vie”,
avec le slogan “Raconte ton histoire,
parle de ta vie”. Les célébrations
22

3.5 Page 25

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Considérant une moyenne de 900 à 1000 participants durant
ces dernières années, on se retrouve devant un nombre de
personnes que les locaux ne peuvent pas contenir.
Mais au delà du manque de locaux, un énorme effort est
déployé pour assurer un résultat positif et pour rendre les
jeunes heureux
eucharistiques et les moments de
prière font partie également du pro-
gramme.
Les participants du festival sont princi-
palement membres de groupes de
jeunes et proviennent de situations dif-
férentes, pas seulement en termes de
distinction rurale/urbaine mais aussi au
niveau socio-économique. La plus
grande partie de ces jeunes appartien-
nent aux maisons salésiennes (SDB et
FMA) : des paroisses, des œuvres so-
ciales, des écoles. Le festival offre une
occasion privilégiée pour faire l’expé-
rience des différences, de partage des
expériences et de montrer ce dont on
est capable artistiquement.
Les distances d'une région à une autre
étant énormes, certains groupes sont
obligés voyage jusque à 12 heures en
bus. La Pastorale des Jeunes organise
une Loterie pour aider les jeunes à se
payer les frais de participation vu que
ces frais parfois deviennent très élevés
pour certains. Les jeunes, de leur côtè
se mobilisent dans leurs groupes d'ori-
gine pour avoir quelque somme né-
cessaire pour leur participation. C'est
peut-être ça, le mot clé de ce festival.
Mobilisation
Pendant que les Massmedia et la so-
ciété affichent une mauvaise image
des jeunes, le festival au contraire essaie
de créer une culture de vie, en mon-
trant à travers l'art et l'amitié ce dont
ces jeunes sont capables
23

3.6 Page 26

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AMÉRIQUE-CÔNE SUD
CISBRASIL
Un parcours en réseau et
solidarité dans
la pastorale des jeunes
Conférence provinciale des Salésiens, Brésil
par P. Nivaldo Pessinati sdb
C'est depuis 1960 que les six Pro-
vinces du Brésil partagent les défis
et les solutions à travers une confé-
rence à caractère religieux et charisma-
tique. Au cours des rencontres
annuelles, nous identifions les plans si-
gnificatifs de travail qui nous permet-
tent d'adopter des solutions et des
actions communes.
C'est seulement vers la fin de 1999 que
la Conférence a été instituée juridique-
ment comme Conférence Provinciale
des Salésiens de Don Bosco au Brésil –
CISBRASIL.
Le statut de la CISBRASIL exprime clai-
rement son identité et montre la né-
cessité d'être fondée à partir du
partage c'est-à-dire fondée comme
réseau : «coordination, articulation et
orientation en vue de la perfection, de
la modernisation et de la productivité»
des Provinces. Le statut établit en outre
que cette Conférence doit coordonner
et maintenir le “Réseau Salésien de
l’Éducation et de l'Assistance Sociale.”
Engagement et résultats de
la Conférence
Après les réunions de l'Assemblée et de
la Direction -composée des provin-
ciaux-, les commissions provinciales et
le bureau spécial d'exécution du Brésil
se chargent d'appliquer les indications
et les décisions prises par la Confé-
rence.
Dans sa lettre du 25 avril 2010, le Rec-
teur Majeur, le Père Pascual Chavez, cite
le Réseau des écoles salésiennes qui a
donné naissance aux lignes-guides de
Cumbayá (1994 et 2001) et de Brasília
(2008), en mobilisant 110 écoles SDB et
FMA dans un unique projet de forma-
tion pour enseignants, ainsi que pour
la préparation des nouveaux livres de
textes basés sur les principes de la pé-
dagogie salésienne.
“coordination, articulation
et orientation en vue
de la perfection,
de la modernisation et de la
productivité” des Provinces
Même Ação Social Salesiana (Action
Sociale Salésienne) est en train de faire
des pas de géant afin de construire un
réseau, pendant que la União Pela Vida
(Association pour la vie) continue à
donner les motivations aux bienfaiteurs
qui soutiennent, avec de l'argent ou
par la prière, les œuvres sociales salé-
siennes.
Ces Réseaux ont une série de projets
spécifiques à l'intérieur de leurs activi-
tés. En général, nous pouvons dire que
le but primordial de ce développe-
ment est la planification et l'exécution
de la formation permanente des ensei-
gnants, y compris la formation à
distance. Plus ou moins 20% des res-
sources récoltées à travers l'activité de
ces réseaux a été investi dans la prépa-
ration des éducateurs.
Certainement que les problèmes et les
difficultés ne manquent pas. Mais les
résultats positifs sont consistants et
encourageants : la connaissance des
missions salésiennes s'est agrandie au
niveau national ; ainsi que la reconnais-
sance, de la part de l’Église et de la so-
ciété de la qualité de l’œuvre éducative,
sociale et pastorale ; l'image des Salé-
siens est en cours de renfort à travers le
24
SALÉSIENS 2011

3.7 Page 27

▲back to top
En général,
nous pouvons dire que le but
primordial de ce
développement est
la planification et l'exécution
de la formation permanente
des enseignants,
y compris la formation
à distance
pays et le sens de solidarité et d'appar-
tenance se propage toujours plus.
Le bureau exécutif, à part les réseaux,
s'occupe, (dans le champ de la com-
munication), de la direction, de la pro-
duction et de la distribution du Bulletin
salésien pour le Brésil. Ce bureau peut
se vanter de la distribution de 104.000
exemplaires et de la gestion d'un pro-
gramme éducatif à la Télévision – TV
Educar.
Le bureau exécutif répond aussi aux de-
mandes provenant de nos institutions
universitaires et des paroisses en offrant
divers services. Même la Famille salé-
sienne compte sur son support.
La Direction de CISBRASIL étudie,
évalue, approuve et soutient la pro-
grammation biennale développée par
le bureau exécutif. Les SDB, les FMA et
les laïcs sont directement intégrés dans
ce travail exécutif.
Le résultat (la mission), l’horizon vers
lequel sont dirigées toutes les activités
de CISBRASIL à travers les commissions
et le bureau exécutif, est toujours plus
clair et bien poursuivi : «participer et
guider le développement de la Pasto-
rale des Jeunes salésienne au Brésil.»
Prend ainsi corps la vision établie à travers
le plan stratégique de CISBRASIL : «être
reconnue comme point de référence
pour les missions Salésiennes au Brésil.»
SALÉSIENS 2011
25

3.8 Page 28

▲back to top
AMÉRIQUE-CÔNE SUD
Volontariat Juvénile Salésien
au Brésil
L'action salésienne des jeunes conduit ainsi à une
nouvelle étape dans leur expérience:
le désir de se faire disciples et missionnaires du
Christ pour que les moins “chanceux” de la
société puissent retrouver le goût de vivre
Provinces salésiennes du Brésil
par P. Antonio Ramos do Prado sdb
Le volontariat Juvénile salésien est né
en 1968. Le Père Walter Ivan (au-
jourd'hui évêque) était parti de San Paolo
vers Porto Velho en Amazonie avec 12
jeunes adultes (Salésiens et laïcs). Dans les
années suivantes, suivirent d'autres expé-
ditions de missionnaires vers l'Amazonie
et le Mato Grosso, et plus tard (vers 1990),
les jeunes universitaires qui voulaient
donner un peu de leur temps pour une
expérience pastorale étaient envoyés en
Angola. Analogiquement, les autres Pro-
vinces du Brésil amplifièrent cette expé-
rience missionnaire pour les jeunes
volontaires salésiens. Avec la formation
de l 'Articulação da Juventude Salesiana
(Mouvement Salésien des Jeunes) en
1999 il y avait un nombre toujours élevé
de jeunes qui participaient à ces expé-
riences. L'action salésienne des jeunes
conduit ainsi à une nouvelle étape dans
leur expérience : le désir de se faire disci-
ples et missionnaires du Christ pour que
les moins “chanceux” de la société puis-
sent retrouver le goût de vivre. Les autres
expériences missionnaires se sont ou-
vertes aussi aux adolescents de manière
qu'ils puissent passer leurs journées entre
études et volontariat dans les orphelinats
et dans les maisons pour enfants. Durant
les vacances ces adolescents, après un
parcours formatif, passent quelques se-
maines en missions, portant ainsi l’Évan-
gile et animant les oratoires festifs dans
les paroisses en difficulté du Brésil.
Le Brésil aujourd'hui
Le Pays compte aujourd'hui 189,6 mil-
lions d'habitants dont 52% est composé
26

3.9 Page 29

▲back to top
des jeunes entre 15 et 29 ans. 70% de
ceux-ci vivent au seuil de la pauvreté. En
2009 sont morts plus de 45 000 jeunes.
Devant la culture de la mort et de la cor-
ruption, plusieurs jeunes vivent sans
aucun point de référence. Les modèles
que la société peut offrir n'ont rien qui
puisse aider à la croissance humaine de
ces jeunes; il est même évident que ces
modèles chargent sur les jeunes le poids
de l'obsession du pouvoir. Les expé-
riences du volontariat aident les jeunes
à s'ouvrir à la solidarité et créer d’autres
modèles qui promeuvent la vie.
Parcours
Les Provinces brésiliennes organisent la
dimension du volontariat missionnaire
en un parcours de quatre étapes ;
Enfance missionnaire : de 10 à 12 ans,
Adolescence missionnaire : 13 à 15 ans,
Jeunesse missionnaire : 16 à 25 ans,
Jeune adulte missionnaire : 26 ans
Enfance missionnaire : le contenu for-
matif de cette phase est constitué de ca-
téchèse pour la première communion
et des documents missionnaires de la
Conférence Nationale des Évêques du
Brésil. On étudie la vie de Dominique
Savio, Michel Magon et Laura Vicuña.
Adolescence missionnaire : on suit
l'Itinéraire de l’Éducation à la Foi (Confé-
rence SDB et FMA du Brésil) dont les
thèmes sont: l'identité personnelle, la
rencontre avec le Christ, l’insertion dans
l’Église, l'engagement pour le Règne et
les cahiers de spiritualité de EJF.
Jeune missionnaire : étudie des do-
cuments de l’Église comme “le docu-
ment d'Aparecida”, les vies des
missionnaires salésiens de l'Amérique
Latine et les Mémoires de l'oratorio de
Don Bosco
Jeune adulte missionnaire : se
penche sur le Catéchisme de l’Église
Catholique, sur des textes salésiens, sur
l’Écriture et le DOMISAL.
Après le Premier Congrès du Volonta-
riat Missionnaire du Cône sud, le Brésil
est en train de renforcer de plus en plus
la collaboration, dans le cadre d'expé-
rience missionnaire, entre les diffé-
rentes Provinces du Cône sud. Ceci,
sans doute va favoriser l'échange entre
les jeunes intéressés
SALÉSIENS 2011
27

3.10 Page 30

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AMÉRIQUE-CÔNE SUD
Œuvres de Don Bosco en Argentine
Province Bienheureux Artemide Zatti, ARN
Province Bienheureux Ceferino Namuncurá, ARS
par le Bureau national pour les Missions et le Développement , Argentine
La Congrégation Salésienne arrive en ar-
gentine en 1875 et les premiers mission-
naires s’installent dans une zone de grand
conflit social. Les Salésiens étaient chargés de
démarrer les services orientés vers le complet
développement humain des enfants et des
adolescents, tout en respectant les différences
géographiques et culturelles qui étaient déjà
mises en place.
Sont alors nés des écoles agraires et indus-
trielles, des cours de formation technique, des
centres missionnaires pour assister les
groupes ethniques en Patagonie, des écoles
élémentaires, des maisons pour jeunes en dif-
ficulté, des activités de prévention et des op-
portunités pour occuper le temps libre.
Tout ceci a été réalisé – et encore au-
jourd'hui fonctionne de la même façon- en
mettant ensemble les efforts de beaucoup
de personnes qui partageaient le même in-
térêt pour les jeunes, offrant de réelles op-
portunités de façon que les bénéficiaires de
ces services deviennent plus tard des élé-
ments de promotion auprès d’autres jeunes,
mettant donc en place le mécanisme d'au-
togestion.
L’œuvre salésienne collabore avec quiconque
travaille pour le bien des jeunes en Argentine
et partout dans le monde. Mais au delà des
chiffres, même aujourd'hui nous rencontrons
tant de jeunes auxquels le droit de vivre avec
dignité doit être reconnu
28
SALÉSIENS 2011

4 Pages 31-40

▲back to top

4.1 Page 31

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Œuvres salésiennes d'Argentine en chiffres :
• 96 maisons.
• 479 entre paroisses et églises.
• “Rodeo del Medio”, la première faculté d'Œnologie
de l'Amérique Latine.
• Plus de 77.000 étudiants entre écoles, instituts
supérieurs et des facultés.
• Plus de 6.000 étudiants et 149 centres de formation
technique.
• Plus de 9.000 enseignants, instructeurs et autres
opérateurs éducatifs.
• Plus de 500.000 anciens élèves dans toute l'Argentine.
• Plus de 24.000 jeunes des mouvements juvéniles, du
scoutisme et des oratoires.
• 48 groupes missionnaires.
• 31 centres pour adolescents à risque, centres qui
comptent plus de 2.000 jeunes.
• 12 stations radiophoniques, 3 centres audiovisuels et
4 musées.
• Chaque mois, les deux provinces distribuent plus de
60.000 exemplaires de périodiques dans tout le pays.
• Maisons d'éditions, 14 librairies et 3 typographies.
• Plus de 100 publications digitales et sites internet.
SALÉSIENS 2011
29

4.2 Page 32

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AMÉRIQUE-CÔNE SUD
“Donne-moi un sourire”
Province Bienheureux Artemide Zatti, Córdoba, Nord Argentine, ARN
Dans un style d'oratorio qui carac-
térise la Paroisse des Saints Jean
Bosco et Dominique Savio à Tropezón-
Cordoba, un groupe de personnes est
en train de travailler pour accompa-
gner les enfants, les adolescents
et leurs familles à résoudre leurs
problèmes afin de contribuer à la
construction d'une société plus hu-
maine ; ce groupe est constitué d' un
personnel riche d’expérience.
Grâce à un programme de bourses
d'études les élèves en difficulté (soit
parce qu'ils ne peuvent pas s'acheter des
livres, des cahiers, l'uniforme, ou autre
fourniture, soit parce qu'ils ont des diffi-
cultés d'apprentissage et exigent des
cours de soutien), reçoivent une aide ma-
térielle ou un accompagnement dans le
processus de formation. Les “parrains” de
ces élèves travaillent en collaboration
avec l'équipe de l'Oratorio, qui offre aussi
d'autres formes d'aide scolaire.
Les Salésiens travaillent avec la ferme
conviction que l'éducation est un droit
30
SALÉSIENS 2011

4.3 Page 33

▲back to top
de tout être humain et qu'elle doit
pour ce faire “être orientée vers le
plein développement de l'être
humain et dans la prise de
conscience de sa dignité”, comme
le stipule l'article 13 de l'Accord In-
ternational des Droits Culturels, So-
ciaux et Économiques.
Par conséquent, grâce à ce projet,
nous avons l'intention d'assurer
l'apprentissage des enfants et des
adolescents et de garantir leur
développement intégral ; nous
sommes poussés par la nécessité
de faire prendre conscience à la
fois aux bénéficiaires et à leurs fa-
milles de l'importance de l'éduca-
tion, de la discipline, du bon
comportement et de leurs res-
ponsabilités. De cette manière,
l'accès aux parcours éducatifs
pour ces enfants et adolescents
sera durable et efficace
31

4.4 Page 34

▲back to top
ASIE EST-OCÉANIE
VIE
KOR
GIA
FIS
CIN
MYM
THA
FIN
VIE
FIS
ITM
PNG/SI (FIN)
AUL
RÉGION : ASIE EST-OCÉANIE
Nombre de Pays : 20
Nombre de Provinces : 8
2 Quasi-provinces (MYM, ITM)
2 Délégations (Indonesia, PNG/SI)
Nombre de Confrères : 1.346
Nombre de Novices : 62
Nombre d’Évêques Salésiens : 12
32
SALÉSIENS 2011

4.5 Page 35

▲back to top
» VIE : Darkhan, partir de zéro (34)
» KOR : École biblique estivale pour la jeunesse catholique (36)
» GIA : Bienheureuse Laura Vicuña et Bienheureux Artemide
Zatti, patrons de la pastorale au Japon (38)
» AUL : “Projet Cagliero” - Missionnaires laïcs (40)
» MYM: Oratorios dominicaux à la Don Bosco (42)
SALÉSIENS 2011
33

4.6 Page 36

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ASIE EST-OCÉANIE
Darkhan,
partir de zéro
Une histoire de première évangélisation
Mongolie, Province Saint Jean Bosco, VIE
par P. Andrew Nguyen Trung Tin sdb
Les Salésiens de Don Bosco sont arri-
vés à Darkhan le 2 avril 2005, préci-
sément le jour de la mort du Pape Jean
Paul II. Ce jour-là, deux Salésiens, P. James
Cheruvathur et P. Andrew Nguyen Trng
Ting, laissaient Ulan Bator, après la Messe
et avec la bénédiction du Recteur, le
Père Carlo; ils étaient en compagnie de
deux autres prêtres partis également
pour une nouvelle mission. C'était un
jour froid et neigeux. Notre cœur était
cependant plein de joie, de zèle et d’en-
thousiasme pour la nouvelle mission.
Avec nous il y avait un jeune, un ancien
élève à peine diplômé en mécanique ; il
était notre chauffeur.
Cinq ans après, nous avons un centre
de formation et l’église de Marie Auxia-
litrice. Le centre offre un cours d'ap-
prentissage de langue anglaise et d'in-
formatique. Les enseignants mongols
nous aident dans cet enseignement,
doublant parfois leur charge horaire et
occupant même leur temps libre. Nous
avons aussi ouvert une petite biblio-
thèque qui offre aux enfants un lieu où
se font les devoirs et où l'étude est or-
ganisée d'une manière personnelle
(dans certaines familles il est difficile de
34

4.7 Page 37

▲back to top
trouver un endroit où les enfants peu-
vent s’asseoir pour étudier). Cette bi-
bliothèque et autres salles sont très
précieuses en Mongolie où, durant l’hi-
ver la température peut descendre à
moins 40 degrés et plus encore.
Partir de zéro
Ce ne sont pas seulement les tempéra-
tures qui baissent jusqu’à zéro. Nous
avons aussi commencé à Darkhan avec
zéro fidèle catholique. Ce lieu n'avait
jamais eu de présence catholique. Au-
jourd'hui, nous pouvons compter 135 fi-
dèles catholiques, baptisés récemment.
60% de ceux-ci sont adultes, 25% sont
de jeunes adultes et 5% sont des en-
fants. Il y a aussi un petit nombre de ca-
téchumènes : 20 adultes en tout. Nous
comptons 6 catéchistes pour aider les
Salésiens et les Sœurs Missionnaires de
la charité. Il est vrai que le gros du travail
que nous faisons est fruit du témoi-
gnage et de la capacité de parler de
notre foi aux adultes et aux enfants, spé-
cialement ceux qui fréquent notre ora-
torio. Nous faisons de notre mieux pour
alimenter la foi à peine née chez ceux
qui participent à la messe dominicale ou
pendant d'autres occasions religieuses.
Le curé visite les familles, en particulier
celles qui ont des vieillards et des ma-
lades. Nous possédons un petit dispen-
saire dédié à Sainte Anne, dans lequel
travaille une infirmière catholique qui
accompagne le prêtre quand il va visiter
les malades.
Autres activités intéressantes
A part l’église, le centre de formation, la
bibliothèque et l'oratorio, nous avons un
Centre de jeunes très dynamique, où
nos activités amènent les jeunes à la
rencontre avec le Seigneur, mais aussi
où on peut se rencontrer entre amis.
C'est un lieu où l'on grandit dans l'apos-
tolat, en aidant les autres. C'est pour
nous une opportunité pour rencontrer
les familles, parler avec elles de leur vie,
de leurs besoins et de leurs rêves. C'est
aussi un lieu d'études où les jeunes peu-
vent également suivre des séminaires
que nous leur proposons.
En 2009 nous avons ouvert, avec l'aide
de bienfaiteurs, une typographie
simple : trois traducteurs et un ordina-
teur pour l'èdition. Ceci est suffisant
pour imprimer les textes du Catéchisme,
certains livres intéressants, les vies des
saints, les histoires édifiantes, le calen-
drier ecclésiastique (Ordo), le lection-
naire, le missel, … Nous profitons de
cette opportunité pour aider l’école
locale et l’hôpital en imprimant des do-
cuments qui leur sont nécessaries.
Pendant l'été, nous prenons soin d'une
ferme agricole. Un volontaire coréen
vient par saison pour enseigner et pla-
nifier l’ensemble la croissance de la
culture. Cette année, nous avons tra-
vaillé avec certains paroissiens en leur
apprenant à s'occuper du jardin ; à
l’avenir, ils s'en occuperont eux-mêmes.
Il s'agit de nouveauté pour beaucoup
de Mongols.
De notre part, cependant, beaucoup
de choses sont nouvelles ; comme tout
missionnaire, nous les apprenons avant
de les enseigner
SALÉSIENS 2011
35

4.8 Page 38

▲back to top
ASIE EST-OCÉANIE
École biblique estivale pour la jeunesse catholique
Les Salésiens de la Province de Co-
rée sont pleins de zèle dans l’an-
nonce de Jésus aux jeunes qu'ils ren-
contrent dans leurs activités pastorales
dont “Summer Bible School for Catholic
Youth”( École biblique estivale pour
la jeunesse catholique). En 2010, en-
viron 2500 jeunes, engagés dans les
écoles dominicales des paroisses, ont
pris part à l’École de la Bible qui avait
pour thème “Seigneur, nous voulons
voir Jésus”
L'école biblique est une caractéris-
tique typique de l'activité salésienne
en Corée. Elle est organisée en deux
ans, durant les vacances (été et hiver),
pour les élèves de l'école secondaire.
Les Salésiens qui travaillent dans “le
centre éducatif salésien” sont les pre-
miers responsables de ce projet. Cer-
tains pré-novices et étudiants en
théologie sont aussi intégrés dans ce
projet , dans le cadre de parfaire leur
formation pastorale. Les salésiens
font la publicité de cette activité trois
mois avant le début de la première
session à travers les bulletins hebdo-
madaires des diocèses, à travers les
journaux et sur des sites internet ca-
tholiques. Les inscriptions ne se font
pas individuellement mais collective-
ment; ceci signifie que les catéchistes
et les curés s'occupent de ces inscrip-
tions d'autant plus qu'elles se font
dans des paroisses.
L’École biblique n'a rien à vois avec les
cours ou séminaires ou autres ma-
tières de type intellectuel. C'est une
activité centrée sur l'expérience. Une
session dure trois jours et deux nuits;
36

4.9 Page 39

▲back to top
Province Saints Martyrs Coréens, KOR par P. Jun-Seok Lee sdb
y participent plus ou moins 300
jeunes. Les participants ont accès au
message important de l’Évangile et
ont l'occasion de réfléchir sur le sens
de ce message à coté d'activités spor-
tives (natation, course, jèux …). Le
programme de la session est préparé
attentivement par les Salésiens avec
l'objectif de donner aux jeunes la
possibilité de grandir dans la foi à la
lumière du message de l’Évangile au
lieu de se limiter à leur offrir des jeux
sans possibilité de réfléchir sur le
contenu de leur foi.
Les résultats de ce projet sont plus signi-
ficatifs. Beaucoup de jeunes Salésiens
ont eu le désir de suivre les traces de
Don Bosco à partir de l’École biblique.
L'auteur de cet article est l'un de ceux-ci.
J'étais l'un des élèves des classes termi-
nales et j'avais expérimenté le bonheur,
la joie et l'enthousiasme des Salésiens
pendant le déroulement de l’École bi-
blique de 1991. Aujourd'hui est arrivé
mon tour de porter ces valeurs salé-
siennes et le message évangélique aux
jeunes, dans les mêmes circonstances
dans lesquelles j'ai trouvé ma vocation
salésienne.
Un autre résultat de ce projet est que
les Salésiens ont fini par être connus
partout dans l'église coréenne. Les
gens savent finalement qui sont les
Salésiens, ce qu'ils font et ce qui ils
sont capables de faire.
À la fin, il y a un autre effet qui mérite
d'être souligné : beaucoup de jeunes
qui ont participé à l’École biblique
ont pris en affection les Salésiens et
les maisons salésiennes ; ceci fait
qu'ils s'engagent dans le Mouvement
Salésien des Jeunes de la Corée
37

4.10 Page 40

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ASIE EST-OCÉANIE
Bienheureuse Laura Vicuña
Bienheureux Artemide Zatti
par P. Hitoshi Yamanouchi sdb
Qu'est-ce qu'ils ont à faire avec le Japon, on
peut se le demander, ces deux Saints salé-
siens (Laura Vicuña et Artemide Zatti) qui sont
morts en Amérique latine? La réponse est à
chercher dans le catholicisme japonais dominé
par les populations immigrantes.
Les catholiques immigrés dépassent désormais
en nombre ceux du pays. Si l'on croit à l'office
japonais pour l'immigration, 2 millions d'étran-
gers vivent au Japon, pays qui compte 127 mil-
lions d'habitants. Plus de la moitié de ces
étrangers sont Coréens et Chinois. Le reste est
constitué de 300.000 Brésiliens, 200.000 Philip-
pins et 60.000 Péruviens. La majorité de ces trois
derniers groupes précités est catholique, mais
tous ne sont pas pratiquants. L'engagement des
Salésiens auprès de ces groupes d'immigrants,
souvent en difficulté, ne date pas de longtemps.
La ville de Hamamatsu compte 800.000 habi-
tants, parmi lesquels 20.000 appartiennent à la
communauté brésilienne ; la majorité d'eux tra-
vaille dans l'industrie locale. La paroisse compte
parmi ses fidèles 150 Japonais, 450 travailleurs
38

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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patrons de la pastorale au Japon
Province St François Javier, Hamamatsu, GIA
immigrés et 600 qui fréquentent la pa-
roisse d'une manière irrégulière.
Au mois de Mai 2010 a eu lieu l'inaugu-
ration, en présence de l'évêque de
Yokohama, S.E. Mgr Rafael Masahiro
Uemura, d'un nouveau bâtiment de
deux étages mis en place pour les né-
cessités du ministère vers les popula-
tions immigrées.
Relisant l'histoire jusqu'à nos jours, nous
devons dire que cette présence
salésienne a commencé avec le rêve
d'un salésien d’origine japonaise de la
province du San Paolo du Brésil, qui a
demandé d'aller au Japon comme mis-
sionnaire pour accompagner les Brési-
liens qui immigraient au Japon à la
recherche d'une vie meilleure. Le Père
Evaristo Higa, c'est le nom du Salésien
en question, est arrivé au Japon et a
directement organisé un espace où
habitaient les Brésiliens qui travaillaient
dans l'industrie automobile. Il débuta
ainsi sa mission constituant progressi-
vement une communauté brésilienne
à Hamamatsu, mettant ensemble
divers groupes déjà constitués dans
d'autres cités de Shizuoka.
Quand la Province salésienne du
Japon reconnut officiellement cette
présence, le Père Evaristo œuvrait déjà
depuis plus de dix ans et une commu-
nauté chrétienne solide était déjà
formée et ouverte aux autres groupes
de l'Amérique latine et de l'Asie; pro-
phétiquement, la communauté était
attentive aux besoins des sans-abri ja-
ponais, soutenus principalement par
l’œuvre des volontaires du Brésil et des
autres pays latino-américains et même
de quelques japonais.
En 2006, le Provincial de l'époque le
Père Orlando Puppo envoya P. Angel
Yamanouchi à Hamamatsu pour voir
les possibilités d'une probable ouver-
ture d'un Centre de pastorale salé-
sienne. Durant cette période, la crise
économique battait son plein et les
immigrés étaient touchés d'une ma-
nière sensible. Dieu dans sa provi-
dence et Marie Auxiliatrice à travers sa
protection permirent l'acquisition
d'une propriété de la paroisse presque
pour rien. Après quoi, par l'interven-
tion de l'administration du diocèse, de
l’architecte et de divers ingénieurs, voit
le jour un grand et moderne Centre de
Pastorale salésienne qui a été construit
en moins d'une année. Que la Bien-
heureuse Laura Vicuña et le Bienheu-
reux Artemide Zatti nous remplissent
de joie et d'espérance pour que ce
Centre devienne une authentique
maison salésienne pour les enfants et
les jeunes défavorisés et pour toute
personne qui a besoin d'héberge-
ment, d'éducation et de formation
chrétienne
39

5.2 Page 42

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ASIE EST-OCÉANIE
“Projet Cagliero” - Missionnaires laïcs
Province Marie Auxiliatrice, AUL
par Lauren Bicknell
L'enseignement de l'Anglais est une
compétence de grande valeur en
Thaïlande, en raison des possibilités
élevées d'emploi dans le secteur du tou-
risme et donc le fait de parler l'anglais
dans ce secteur est essentiel. La maison
Don Bosco de Bangsak où Steph, un
jeune missionnaire australien (impliqué
dans le projet Cagliero) a commencé à
enseigner l'anglais en tant que bénévole,
est vraiment un endroit qui laisse les
gens abasourdis : le bonheur des enfants
est évident quand vous entendez l'écho
de leurs rires dans leurs belles cours;
l'esprit de Don Bosco est certainement
vivant. Qui sont donc ces missionnaires
du projet Cagliero et qu'est-ce qu'ils font?
En 2006, le P. Frank Moloney, salésien bi-
bliste, est revenu des Etats-Unis pour de-
venir supérieur de l'Australie-Pacifique.
Parmi ses objectifs pour la Famille Salé-
sienne en Australie et dans le Pacifique
figurait celui de créer un programme
qui permettrait aux jeunes de devenir
volontaires dans les communautés sa-
lésiennes d'outre-mer. Le Père Moloney,
avec le soutien de la province salé-
sienne, a voulu prendre le modèle de
ce programme sur ceux qui sont asso-
ciés à des ordres et congrégations reli-
gieux des États-Unis. En 2007, il a été élu
directeur de ce programme et a donc
commencé le “Projet Cagliero”! Le projet
a reçu son nom en mémoire du Cardinal
Giovanni Cagliero, qui fut le premier mis-
sionnaire salésien envoyé en Patagonie
(Argentine) par Don Bosco en 1875.
Les deux premiers volontaires de ce
projet sont allés dans différents endroits
en Thaïlande en 2008. Les deux étaient
des leaders du camp Don Bosco à Dro-
mana, en Australie. Le rôle joué par Steph
dans la“Casa Don Bosco”était l'enseigne-
ment de l’anglais. La maison a été fondée
par les Salésiens thaïlandais juste après le
Tsunami de 2004, pour prendre soin des
nombreux enfants qui sont devenus or-
phelins dans le sud de la Thaïlande. Ainsi
Steph a aidé dans l'assistance de ces en-
fants en plus d'enseigner l'anglais dans les
différentes écoles.
En même temps, David est allé à
Chiang Mai au nord de la Thaïlande. La
maison Don Bosco de Chiang Mai a été
créée pour fournir une éducation aux
jeunes appartenant aux tribus des col-
lines du nord. Cette maison offre un
milieu favorable pour les jeunes qui
veulent étudier. La maison a une ferme
qui aide les jeunes à trouver des
moyens d'autosuffisance. En 2010, le
projet Cagliero a eu de la chance parce
qu'il y avait un volontaire avec des
connaissances dans le secteur agricole:
ceci est un fait de grande valeur.
Les premiers volontaires
L'un des objectifs majeurs du projet Ca-
gliero à ses débuts était l'assistance, à
savoir le soutien constant, et non pas
simplement pour fournir des volon-
40

5.3 Page 43

▲back to top
Les objectifs et les rêves du projet
Cagliero se sont réalisés et ont fait attirer
les jeunes vers Don Bosco grâce à des
rencontres avec leurs homologues en
difficulté vivant dans
les pays du tiers monde
taires, mais d'aider les communautés sa-
lésiennes d'outre-mer en permanence.
Dans les premiers stades du projet, le
Père Moloney a demandé aux provin-
ciaux d'autres régions d'Asie orientale -
Océanie s'ils avaient besoin de volon-
taires. Immédiatement, répondit le Père
Jean Bosco Theparat Pitisant, supérieur
de Thaïlande, du Cambodge et du Laos.
Ainsi a commencé une relation très im-
portante entre les provinces de la Thaï-
lande et l'Australie-Pacifique.
Les volontaires du projet Cagliero en-
voyés en Thaïlande ont un travail très
difficile, car ils doivent s'efforcer d'ap-
prendre le thaï. Cependant, tous les
volontaires de ce projet ont vigoureuse-
ment réussi à maîtriser (presque) la
difficile langue thaïlandaise. La commu-
nauté salésienne thaïlandaise les a
accueillis avec un véritable esprit d'hos-
pitalité thaïlandaise et ont pu achever
leur expérience avec un amour profond
pour la culture thaïlandaise et, bien sûr,
pour les Salésiens de ce pays.
Le rêve devient
réalité
Au début du projet Ca-
gliero, le rêve était de
pouvoir aider certains pays
de la région salésienne Asie orientale-
Océanie avec des volontaires. Ce rêve est
en train de se réaliser par l'envoi d'un
deuxième et un troisième groupe de
volontaires dans divers endroits.
Le projet Cagliero a envoyé
douze volontaires mission-
naires en Thaïlande, au Cam-
bodge et aux îles Samoa. À
l'avenir, le projet s'éten-
dra aux autres pays
d'Asie orien-
tale-Océanie.
Cette croissance
rapide est due en
partie à l'introduction
d'un nouveau programme :
une expérience “d'immersion à
court terme." La première a été faite
aux îles Samoa, où les Salésiens de Don
Bosco ont une forte présence. Le voyage
a été mémorable pour le groupe, qui a
passé du temps avec les familles locales
pour apprendre leur culture. La chose la
plus importante a été que ce voyage a
donné à chacun la possibilité de com-
prendre une autre culture et faire l'expé-
rience de la vie d'un missionnaire
volontaire. Cette activité “immersion"
(contact direct totalement captivant) a
été répétée en 2010 et a incité d'autres
jeunes à se décider pour consacrer leur
temps à faire
du volontariat, une expérience à long
terme avec le projet Cagliero.
Lentement, les objectifs et les rêves du
projet Cagliero se sont réalisés et ont
attiré, les jeunes vers Don Bosco grâce
à des rencontres avec leurs homo-
logues en difficulté vivant dans les pays
du tiers monde. La générosité et le ser-
vice de nos missionnaires volontaires
aux missions salésiennes nous aident
aussi à atteindre nos objectifs du conti-
nuel soutien et d'aide. Ce
n'est pas une tâche
facile, parce qu'elle
change vraiment
la vie de ceux
qui font l'expé-
rience, d'autant
plus que les
missionnaires
sont des volon-
taires qui vivent
ensemble avec
les salésiens et les
jeunes, dans le
bonheur comme
dans le malheur
41

5.4 Page 44

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ASIE EST-OCÉANIE
Oratorios dominicaux à la Don Bosco
Il ne faut pas penser à de grandes salles
avec du matériel coûteux;
il faut plutôt avoir en tête des activités enthousiasmantes
Quasi-province Marie Auxiliatrice, Anisakan, Myanmar, MYM
par P. Mariano Naing sdb
42

5.5 Page 45

▲back to top
Apeine terminés les examens de l'école, avec
les faveurs du printemps birman, la “Journée
de l'Oratorio”, organisée par le Noviciat en colla-
boration avec les Sœurs salésiennes et leurs filles,
a été célébrée avec pompe à Anisakan, Pyin Oo
Lwin . Près de trois cents jeunes de tous les villages
environnants de l'Oratorio sont venus au Sanctuaire
de Notre-Dame.
Myanmar, le plus grand pays d'Asie du Sud-Est en
termes géographiques, à la frontière avec les pays
les plus peuplés du monde (Inde et Chine), est
une Quasi-province salésienne de la région Asie
est-Océanie. Les Salésiens sont arrivés dans ce
pays en 1939. Ayant survécu aux vicissitudes de
la guerre, des catastrophes naturelles et poli-
tiques, ils forment aujourd'hui un groupe floris-
sant et plein de zèle, toujours en mouvement,
que ça soit en nombre et en détermination. L'in-
tuition originale de Don Bosco, l'Oratorio, est
aussi la leur.
A Anisakan, tous les dimanches de l'année,
comme pour la majorité des communautés salé-
siennes du monde, il y a un oratorio. Il ne faut pas
penser à de grandes salles avec du matériel coû-
teux; il faut plutôt
avoir en tête Salé-
siens et salésiennes,
laïcs et surtout un
grand nombre de
jeunes dans la cour,
sous les arbres, par-
tout.
Les novices de Ani-
sakan organisent
l'oratorio dans les différents villages en privilégiant
les zones les plus pauvres. Ils ont affaire surtout
avec les bouddhistes, et il leur est toujours rappelé
qu'ils doivent veiller à ne pas faire du prosélytisme
parmi les enfants. Les dimanches, dans les ora-
toires, les élèves participent à des jeux; ils reçoivent
des instructions éducatives et même des billets
qui leur permettront d'avoir une place lors de la
“journée annuelle de l'Oratorio”qui conclut l'année
oratorienne.
Cette année, comme les autres d'ailleurs, la jour-
née a été pleine de compétitions et de jeux pas-
sionnants. Les cérémonies ont été ouvertes par
une introduction pour les animateurs - P. Francis
Cyril a expliqué les règles des jeux. Selon le pro-
gramme qu'il a préparé en détail, ont été mis sur
pieds trois groupes, chacun avec ses propres diri-
geants. Tous les garçons et les filles présents ont
eu amplement l'occasion d'essayer et de participer
à divers jeux et compétitions. De leur côté, les
sœurs et leurs filles se sont engagées généreuse-
ment dans la distribution des prix et dans la vente
de nourritures et de vêtements ; certaines ont éga-
lement contribué à la supervision des jeux et
autres ont guidé les jeunes selon la spontanéité
du style salésien.
Vers le soir, après avoir été remplis de joie durant
tonte la journée, les gars des oratoires, tout enthou-
siastes, sont retournés dans leurs propres villages.
Interrogé sur les événements du jour, l'un des gar-
çons a déclaré : «Cette fête de l’oratorio a ouvert
de nouvelles perspectives pour moi.» Et un autre
d'ajouter: «Les événements d'aujourd'hui resteront
gravés dans ma mémoire.»
SALÉSIENS 2011
43

5.6 Page 46

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ASIE DU SUD
44
SALÉSIENS 2011

5.7 Page 47

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INB
IND
ING
INN
INB
INC
INK
INH
INP
INK
INM
INT
LKC
RÉGION : ASIE DU SUD
Nombre de Pays : 6
Nombre de Provinces : 10
Quasi-provinces : 1 (LKC)
Nombre de Confrères : 2.431
Nombre de Novices : 141
Nombre d’Évêques Salésiens : 10
» INK : La Magie des enfants de Don Bosco (46)
» IND : Life Plus Campus pour jeunes “Misings” (48)
» INT : Don Bosco Media (50)
» India : Un projet de formation en communication pour
l'Eglise en Inde (52)
» INM : De courts métrages pour des valeurs fortes (54)
SALÉSIENS 2011
45

5.8 Page 48

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ASIE DU SUD
La Magie des enfants de Don Bosco
Province du Sacré-Cœur, l'Inde-Bangalore, INK
par P. Jude Anand sdb
J« 'aime être “enfant de Don Bosco” programmes de compétition et des ac-
parce que être enfant de Don Bosco tivités où il est davantage question de
m'a aidé à réaliser un exploit incroyable», prouver ses propres capacités. La valeur
témoigne fièrement Ashiwni, le meilleur (comme sa propre capacité) de l'enfant
étudiant à l'examen qui s'est tenu à réside dans son être et non dans la per-
l'école du Sacré Cœur (SSLC) de Banga- formance.
lore.
“Enfants de Don Bosco”
“Enfants de Don Les “Enfants de Don Bosco” fournit aux jeunes un
Bosco”est un mouve-
grandissent en
cadre où ils peuvent ex-
ment pour enfants sauvegardant la dimension périmenter la liberté, la
entre 10 et 15 ans. Il
les rassemble sous un
verticale et devenant
joie, l'amour, l'amitié, le
soutien, la confiance et
même toit comme d’honnêtes citoyens et de autres qualités pouvant
pour une famille. Ces véritables responsables de faire grandir l'homme.
enfants prennent
l'Inde.
Nous voyons “Enfants
l’engagement d’ai-
mer tout le monde
comme son propre
frère et sa propre
sœur. Ils prient tous
Ils acceptent tous
les Indiens comme
membres de leurs
propres familles
de Don Bosco” comme
une expérience qui fait
la différence dans tous
les aspects de la vie
d'un adolescent. Un
les jours afin d'être fi-
accent particulier est
dèles à eux-mêmes et à faire du bien à mis sur la construction de “soi” et une
tous. À ce jour, nous avons plus de 7.000 meilleure autonomie. Un monde meil-
enfants inscrits dans le mouvement.“En- leur commence par une meilleure auto-
fants de Don Bosco” a dèployé ses ailes nomie. «Devenez le changement que
à travers l'Inde.
vous voulez dans le monde!», disait le
Mahatma Gandhi. Nous voulons que
“Enfants de Don Bosco” vise à aider nos ces enfants croissent en aimant les
enfants à grandir avec bonté, se consi- autres, leur vie, le monde et Dieu ; ainsi
dérant comme des cadeaux précieux et seront-ils les architectes d'un monde
unique de Dieu, cadeaux destinés à ap- meilleur.
porter des changements positifs par-
tout où ils se trouvent. On y rencontre Les“Enfants de Don Bosco” grandissent
toutes les tendances religieuses, linguis- en sauvegardant la dimension verticale
tiques, culturelles.
et devenant d’honnêtes citoyens et de
véritables responsables de l'Inde. Ils ac-
“Enfants de Don Bosco”met l'accent sur ceptent tous les Indiens comme mem-
l'amitié et l'harmonie plutôt que sur des bres de leurs propres familles
46

5.9 Page 49

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Les caractéristiques des “Enfants de Don Bosco
» Nous soulignons le rôle crucial de l'animateur / guide
qui devrait se faire aimer par les jeunes. Il doit faire
sentir aux enfants qu'ils sont aimés. Il est celui qui
attire les enfants vers groupe!
» Nous célébrons la vie: les anniversaires et autres évé-
nements importants de la vie des enfants et la vie
de la communauté - les fêtes nationales d'une im-
portance universelle.
» “Enfants de Don Bosco” apprend à apprécier le travail
d'équipe qui produit la synergie plutôt que le travail
individuel qui renforce l'égoïsme.
» Nous inculquons l'esprit d'appréciation des autres.
» Nous les encourageons à vivre avec un cœur recon-
naissant, qui est un signe de véritable estime de soi!
» Nous soulignons la nécessité de l’accueil, de l’affec-
tion et de la reconnaissance dans la vie comme un
moyen vers la réalisation d'une véritable amitié.
» Nous inculquons aux enfants la conscience que
chaque être humain est différent de l’autre.
SALÉSIENS 2011
47

5.10 Page 50

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ASIE DU SUD
LifePlusCampus pour jeunes“Misings“
Province Saint François de Sales, Jorphat, Assam, Dimapur, IND
par P. K.A. Thomas sdb
Dans le cadre du programme Life et le enseignements de la Congréga- Bosco”seulement comme une école.
Plus de Don Bosco Asha, Jorphat, tion salésienne ont été présentés à un
le projet éducatif et pastoral salésien public laïc et moderne. Ils ont été ré- Je félicite P. Thomas, a déclaré le Père
(PEPS) a été prèsenté au grand public écrits, sans la moindre perte de leur ri- Provincial qui a présenté le PEPS dans
d'une manière toute nouvelle le 31 mai chesse initiale, dans une langue qui est une nouvelle manière pour le grand
2010. La zone de présentation, baptisée acceptable et compréhensible par public dans le Life Plus campus. “Cela
Don Bosco Lotta, a été bénie et inaugurée tous.
va inspirer d'autres institutions.”
par le Rév. P. James Poonthuruthil
SDB, Provincial de Dimapur. Le mot
Les idées de Don Bosco et les
Life Plus, qui a commencé à fonc-
Mising, Lotta, qui signifie cour où enseignements de la Congrégation tionner en 2006, abrite une biblio-
des réunions et des rassemblements salésienne ont été présentés à un public thèque locale de référence, un
s'organisent, donne une nouvelle
connotation dans le Life Plus Campus.
laïc et moderne
centre de publication, une unité
de teinture du fil, un centre de tis-
sage à la main et un département
Les concepts de PEPS, la vie et les réali- Des centaines de jeunes appartenant à de culture du tourisme. Il est appelé
sations de Don Bosco et de sa philoso- plus de 250 groupes de 'jeunes Misings' One-step learning center about Misings.
phie de l'éducation, ont été traduits de I-CARD qui fréquentent Life Plus dans Bientôt DBTech Inde va lancer des
dans la langue assamaise (Assamese différents programmes de formation, et cours d'informatique à Life Plus, finan-
language) par le P. Thomas Kalapu- d'autres visiteurs auront désormais une cés par le Ministère du développement
rackal, directeur salésien de l'Institut de meilleure compréhension de la per- rural ; ces cours seront destinés aux
la culture et du développement rural (I- sonne de Don Bosco à partir des jeunes pauvres sans emploi. Un musée
CARD) ; ceci est une expérience de photos colorées et des écrits sur les Mising et un studio de production
développement rural avec la commu- murs de la véranda. La plupart des gens audio-vidéo sont également en prépa-
nauté Mising. Les idées de Don Bosco dans la région connaissaient “Don ration
48

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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49

6.2 Page 52

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ASIE DU SUD
DON
BOSCO
MEDIA
Don Bosco Media est un centre de
communication dans la province
salésienne de Tiruchy dans le Tamil
Nadu. Dans un court laps de temps, il
s'est développé comme l'un des centres
des médias de premier plan dans le
Tamil Nadu avec la devise; «communi-
quer pour éduquer, donner des possi-
bilités, donner du travail l'empoi et se
divertir». Il fonctionne avec quatre ailes
secteurs indépendantes.
Institut Don Bosco pour l'Informa-
tion et la Communication d'Excel-
lence (Sigle anglais: DBIICE) qui
propose cinq formations liées aux
médias et est affilié à l'université de
Bharathidasan, Tiruchy. DBIICE offre la
possibilité de l'enseignement supérieur
dans le domaine de l'information, de
communication et des médias. Il vise à
éduquer les jeunes pauvres dans le do-
maine des médias avec la conscience
et les valeurs sociales. Le centre offre
cinq curriculum avec diplômes : Pro-
duction TV, édition visuelle (Apple Final
Cut Pro), la technologie du film, anima-
tion et graphisme (Multimedial) et
Radio & Video-concours professionnel
(RJ et VJ). À la fin du cours les étudiants
reçoivent un certificat de l'Université et
font des stages. C'est le seul institut
dont le niveau est reconnu par l'Univer-
sité d'État; il a le mérite d'avoir révolu-
tionné l'étude des médias en la
rendant accessible aux pauvres.
Alaihal Media ('ondes sonores' en
tamil), le département de production,
est largement connu et grandement
apprécié pour ses productions audio
et vidéo. Il a produit 25 audios, 26
par P. A. Raj sdb
C'est le seul institut
dont le niveau est
reconnu par
l'Université d'État ;
il a le mérite d'avoir
révolutionné l'étude
des médias en la
rendant accessible
aux pauvres
50
SALÉSIENS 2011

6.3 Page 53

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vidéos, dont des documentaires par-
ticipatifs et a publié 10 livres au cours
des cinq dernières années sur des
thèmes sociaux, culturels, éducatifs et
religieux. “Neeye Nirantharam“ (Vous
êtes éternels), l'un des albums reli-
gieux, continue d'être un best-seller
depuis plus de 5 ans. “Life… love…
hope”, une trilogie de courts métrages
sur les enfants vivant avec le VIH /
SIDA a connu un grand succès dans
le Tamil Nadu. Sa sortie dans les salles
à travers la région est une première
du genre pour les courts métrages.
“Alaihal MEDIA” a ainsi réuni gouver-
nement et organisations non gouver-
nementales, entreprises, célébrités et
public pour mieux faire connaître et
promouvoir les soins et la dignité des
personnes vivant avec le VIH / SIDA
spécialement les enfants. Nos pro-
ductions comprennent également
des vidéos d'animation et de jeux 2D.
Les productions sont utilisées dans
le cadre de la promotion de la
conscience sociale dans les écoles, les
collèges, les chaînes de radio et de té-
lévision. Ainsi, tout en préservant et
promouvant la culture, elles sont
outils d'éducation et d'évangélisation.
Alaihal médias clubs visent à créer
dans l'esprit des jeunes une plus
grande sensibilisation, un esprit d'ana-
lyse et de participation aux médias. Il y
a en tout 50 clubs de 20 membres
chacun. Ces chiffres croissent chaque
année. Ces clubs sont régis et reconnus
par leur fanion distinct, leur hymne,
leurs règles et règlements. Ils se réunis-
sent tous les 15 jours. Des ateliers, des
séminaires, des colloques caractérisent
l'animation de clubs de médias. Des
outils pédagogiques des clubs sont dis-
tribués régulièrement dans les écoles
et les collèges.
Alaihal Media Centre est situé à Ma-
durai tandis que les trois autres dépar-
tements sont en Tiruchy. Ces derniers
répondent à notre besoin d'agrandis-
sement, surtout ils nous aident dans la
distribution de nos produits. Le centre
envisage d'organiser un ministère
ayant trait aux médias avec pour but
l'éducation et l'évangélisation.
MEDIA Don Bosco avec ses multiples
activités donne une qualité éducative
aux médias pour les jeunes pauvres et
habilite ainsi un grand nombre de
jeunes et un grand public avec des ini-
tiatives relatives aux médias
51

6.4 Page 54

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ASIE DU SUD
Un projet de formation
en communication
pour l'Eglise en Inde
Inde, Région de Asie du Sud
«L'éducation et la formation en communication
doivent être partie intégrante de la formation
des prêtres et tous les agents pastoraux.»
(Aetatis Novae)
par P. K. J. Louis sdb
L« e Saint-Siège est très satisfait de
l’apport significatif des Salésiens
indiens dans le domaine de commu-
nication. Un livre a été écrit dans ce
domaine par les Salésiens et a pour
objectif d'aider à former le clergé
indien. Beaucoup de gens, indiens et
étrangers, sont en attente de ce livre
(qui est une collection de trois volumes).
Cette initiative est un grand tournant
dans la vie de l'Église et peut être une
source d'inspiration pour beaucoup»,
a déclaré l'archevêque Claudio Maria
Celli, Président du Conseil Pontifical
pour la Communication Sociale, le 12
Février 2010, lors du lancement de
l'ouvrage par les Salésiens en Inde.
La collection est intitulée “Communi-
cation pour la Pastorale de leadership”
et comprend trois livres séparés : “Prin-
cipes de base de la communication so-
ciale” écrit par le P. Louis Kumpiluvelil
SDB, “La compréhension critique de la
communication sociale” œuvre du P.
Robert Pen SDB et “les Perspectives
théologiques en communication so-
ciale” par le Père George Plathottam
SDB. Ces livres ont été préparés à la de-
mande de la Conférence des évêques
catholiques de l'Inde. Ils sont destinés
à la formation progressive du person-
nel de l'Eglise en matière de commu-
nication, dans les séminaires et dans les
maisons de formation religieuse.
La Commission pour la Communica-
tion Sociale de l'église indienne a pris
l'initiative dans la promotion de ces
livres à travers le pays par une série de
neuf séminaires où le personnel de
l'Eglise s’est familiarisé avec le contenu
et les objectifs du projet.
L'éducation et la formation en commu-
nication doivent être partie intégrante
de la formation des prêtres et de tous
les agents pastoraux. Aetatis Novae in-
siste sur le fait que, dans le monde d'au-
jourd'hui, si fortement influencé par les
médias, «au personnel de l’Église est
exigé au moins une connaissance de
l'impact de nouvelles technologies
d'information et l'influence qu’on les
médias sur les individus et la société.»
(AN 18) Les futurs responsables de
l'Eglise , en particulier les prêtres et les
religieux, ne peuvent être efficaces
dans leur ministère que quand ils ap-
prennent à intégrer les communica-
tions comme un élément essentiel de
leur formation. Ceci demande l'acqui-
sition des connaissances et des com-
pétences, de pensée critique, des
jugements de valeur, de créativité et
de capacité de traiter et de gérer l'infor-
mation. La Conférence épiscopale in-
dienne en 2004 a déclaré : «les évêques,
les prêtres, les religieux et les laïcs doi-
vent avoir une formation suffisante en
communication afin de s'acquitter effi-
cacement de leurs tâches pour l'évan-
gélisation et pour l'intérêt de l'Eglise et
de la société.»
DVD
Ressources pour les enseignants
de la communication
52
SALÉSIENS 2011

6.5 Page 55

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Livre 1
Principes de base de la commu-
nication sociale : le livre présente
l'essentiel de la communication
d'une manière simple et directe. Il
initie les étudiants à tous les aspects
de la communication verbale, non-
verbale et para-verbale ; il introduit
aussi à la communication intra-
personnelle, interpersonnelle, de
groupe et de masse ; il revient sur
les médias anciens et nouveaux,
sur les problèmes de communi-
cation du monde réel à ceux du
monde virtuel.
Ce livre est surtout pour ceux qui
sont dans l'étape initiale de for-
mation, en particulier dans les
petits séminaires et pré-noviciats
et pour les étudiants pré-univer-
sitaires.
Et ce n'est pas seulement des théo-
ries et des abstractions - il y a toute
une section sur le développement
des compétences - compétences
linguistiques, capacité d'écoute,
expression orale, expression écrite,
manière de présenter.
Livre 2
La compréhension critique de la
communication sociale : c’est une
étude approfondie des médias et
leur influence omniprésente sur les
gens. Il examine les hypothèses
sous-jacentes des médias : valeurs,
intentions cachées, complexités,
préoccupations et pertinence. Il
vise à aider les étudiants à devenir
consommateurs critiques et créa-
tifs utilisateurs des produits des
médias. Il est destiné aux étudiants
de philosophie, ceux de la régence
et des années du post-noviciat de
la formation religieuse.
Livre 3
Les Perspectives théologiques
en communication sociale : le
livre est bien documenté et la
présentation est mise à jour dans
la perspective de l'animation
pastorale. Le livre est avant tout
destiné aux étudiants de théolo-
gie et de ceux de la phase finale
de formation religieuse. L'accent
est mis sur l'aide du personnel
pastoral à comprendre, à appré-
cier et appliquer avec créativité
les principes et les pratiques de
la communication sociale dans
leurs ministères variés.
Les prêtres, les religieux et les
responsables laïcs y trouveront
un véritable trésor avec les stra-
tégies perspicaces et innova-
trices pour améliorer leur
ministère. Il comprend des no-
tions sur la prédication, sur l'évo-
lution des stratégies, des plans et
des réseaux en intégrant la com-
munication dans le ministère.
SALÉSIENS 2011
53

6.6 Page 56

▲back to top
ASIE DU SUD
De Courts métrages
Province Saint Thomas Apôtre, Chennai, INM
par P. Glorious Stephen sdb
L'Institut Don Bosco des Arts de
Communication (DBICA) s'est dé-
veloppé comme l'un des meilleurs
instituts des médias, participant acti-
vement dans la transmission des valeurs,
des compétences et promouvant l'édu-
cation aux médias chez les jeunes et
les personnes impliquées dans le do-
maine des médias en Inde. Il fournit à
ses bénéficiaires un bon esprit critique
aux médias formant des professionnels
des médias à travers des séminaires,
des recherches, des festivals, de courts
métrages et à travers diverses autres
initiatives.
Le fait d'introduire de courts métrages
de genres différents dans tous les coins
du globe par le biais de festivals de
films, montre aux amateurs du cinéma
et au public le pouvoir des courts mé-
trages pour faire face aux différents
thèmes d'une manière divertissante,
éducative et motivante. Le court mé-
trage est une forme très riche de film
capable d'être une bonne alternative
du cinéma commercial et peut puis-
samment raconter des histoires et des
thèmes qui sont touchants et impres-
sionnants.
Dans la poursuite de ses activités,
DBICA a mené avec succès un certain
nombre de festivals comme le Festival
International du Court Métrage de
l'Inde, Le festival du film sur les droits
de l'homme, le Festival du film docu-
mentaire, le Festival du court métrage
sur les enfants, … Ces festivals ont été
54

6.7 Page 57

▲back to top
pour des valeurs fortes
Le court métrage est une forme très riche de film
capable d'être une bonne alternative du cinéma
commercial et peut puissamment raconter des histoires
et des thèmes qui sont touchants et impressionnants
entrepris en collaboration avec un cer-
tain nombre de collèges, d'ONG, d'ins-
tituts de médias et également en
collaboration avec le Département de
l'information du gouvernement de
Tamil Nadu.
ISFFFI – festival international des
courts métrages de l'Inde, qui a été or-
ganisé à quatre reprises avec succès, le
plus récent avec 419 entrées prove-
nant de 28 pays, a été fait au théatre
Albert à Chennai. Il s'efforce de présen-
ter de courts métrages qui louent les
diverses cultures, les esthétiques tradi-
tionnelles; il traite surtout des thèmes
sociaux et politiques et autres qui font
face aux défis actuels. Les courts mé-
trages primés mondialement sont pro-
jetés lors de ce festival; ceci facilite et
encourage les échanges culturels et les
échanges entre les réalisateurs des
courts métrages, les professionnels des
médias et la société.
ICSFF – Le festival International du
court métrage sur les enfants vise à in-
troduire de courts métrages de genres
variés uniquement destinés aux en-
fants afin de les sensibiliser sur la situa-
tion d'autres enfants de par le monde
et aussi pour mettre en valeur l'en-
fance en général. Les deux dernières
éditions de ce festival ont été très réus-
sies et très significatives; ceci s'est véri-
fié par le nombre d'enfants des
différentes écoles qui ont visionné ces
films / courts métrages. Ces films les
aident à grandir et à se divertir; ces
films sont aussi un moyen de prise de
conscience des questions les concer-
nant. Le festival a eu lieu dans l'Audito-
rium de Don Bosco au mois de no-
vembre, avec plus de 2000 enfants qui
y ont participé.
DBICA. Le festival du court métrage
(DSFF) a été organisé de façon consé-
cutive pendent les neuf dernières
années. Le but poursuivi par DSFF est
de promouvoir les cinéastes régionaux
et locaux et développer les acquis des
jeunes apprentis des médias; ainsi pré-
sente-t-il leurs œuvres et leur fournit-il
une plate-forme d'échange et de net-
working. Le festival s'organise norma-
lement au mois de Mars.
Le festival des annonces au service
public (PSAF) est organisé chaque
année avec le double objectif de mo-
difier l'attitude du public en promou-
vant sa sensibilité aux questions
spécifiques et en encourageant les
jeunes à s'engager socialement, à être
créatifs et pertinents producteurs de
médias. DBICA a organisé avec succès
ces festivals au cours des cinq der-
nières années et en est à sa sixième
édition. Il existe d'autres activités dans
le cadre du festival de courts métrages
que DBICA organise périodiquement
en collaboration avec un certain
nombre d'organisations et d'institu-
tions, tele que Festival du film docu-
mentaire, Festival du film sur les droits
de l'homme, Festival du Film sur les
femmes, Festival du Film sur l'eau. L'an-
née en cours a deux nouveaux festivals
prévus par DBICA : Festival du court
métrage chrétien et le Festival du Film
écologique
SALÉSIENS 2011
55

6.8 Page 58

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EUROPE NORD
PLN
EST
IRL
GBR
BEN
GER
PLN
PLE
PLO
PLS
CEP
SLK
AUS UNG
SLO
CRO
SLO
CEP
EST (UKR)
SLK
56
SALÉSIENS 2011
IRL(MAL)
RÉGION : EUROPE NORD
Nombre de Pays : 24
Nombre de Provinces : 15
Circonscrption spéciale : 1 (EST)
(pluse 3 Délégations - Malta, Holanda, Ukrania)
Nombre de Confrères : 2.448
Nombre de Novices : 35
Nombre d’Évêques Salésiens : 9

6.9 Page 59

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» BEN : L'héritage spirituel et éducatif de Don Bosco (58)
» PLS : Missionnaires dans le Parc (60)
» EST (UKR) : Une espérance et un défi (62)
» SLO : L'Oratorio sur les roulettes! (64)
» PLN : Désert des Villes (66)
SALÉSIENS 2011
57

6.10 Page 60

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EUROPE NORD
L'héritage spirituel
et éducatif de Don Bosco
58
SALÉSIENS 2011
Province Jean Berchmans, Belgique Nord, BEN
par Colette Schaumont
Les œuvres salésiennes de la Bel-
gique-Nord sont nombreuses et flo-
rissantes: grandes institutions scolaires,
maisons pour les jeunes à risques, ter-
rains de jeux, etc. L'éducation s'ins-
pire de la spiritualité et de la
pédagogie de Don Bosco. La col-
laboration entre Salésiens, Sœurs
de Marie Auxiliatrice et laïcs est
profondément enracinée dans
la spiritualité salésienne et est
de longue tradition dans
notre province. Actuelle-
ment, les laïcs assument
toujours plus de responsa-
bilité dans nos œuvres.
Pour les accompagner et les soutenir
dans ce processus, la Province de la Bel-
gique-Nord a mis en place “le Centre
Don Bosco pour la formation et l'ani-
mation.”Le Centre offre une formation,
un accompagnement et un soutien au
personnel qui travaille dans les œuvres
salésiennes. Une initiative particulière-
ment importante est le parcours
formatif “l'héritage spirituel et pédago-
gique de Don Bosco” ; on en est à sa
onzième édition. Le programme de
formation nécessite 17 jours ouvrables,
judicieusement répartis en deux
années successives. Le cours offre aux
participants l'occasion de déployer leur

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

▲back to top
propre motivation et compétence salé-
siennes avec l'intention que chaque par-
ticipant devienne un multiplicateur de
l'esprit salésien dans son contexte. Avant
de commencer le cours, chaque partici-
pant doit se déclarer prêt à assumer la
responsabilité pour la sauvegarde de
l'identité salésienne dans l'institution où
il travaille. Chaque année une quinzaine
de personnes, sur base de la liberté, en-
tament le parcours formatif. Les de-
mandes dépassent toujours les places
disponibles.
La formation comprend quatre parties
principales : historique, pédagogique,
spirituelle, organisatrice.
La partie historique décrit la figure de
Don Bosco, située dans son contexte, le
développement de son œuvre et de son
charisme; on insiste aussi sur l'histoire des
origines des sœurs FMA. À la fin de cette
partie, les participants doivent présenter
un petit travail écrit sur un thème salésien,
d'orientation historique.
La partie pédagogique décrit l'ap-
proche pédagogique de Don Bosco, en
faisant une comparaison avec les enjeux
actuels de l'éducation et de l'assistance
aux jeunes à risque. Les participants sont
également invités à évaluer en fonction
de ces critères leur approche pédago-
gique. Après la première année, on éta-
blit un bilan provisoire.
La partie sur la pastorale et la spiritua-
lité reprend la matière de la pratique de
Don Bosco éducateur de la foi et pas-
teur. Ici aussi, on procède à la comparai-
son avec le présent. Dans le contexte de
l'Europe sécularisée, les défis sont im-
menses. Enfin l'attention est consacrée
à la spiritualité de l'enseignant et de
l'éducateur salésien
La section sur la mise en œuvre de l'ins-
titution d'enseignement salésien qui
vise à fournir aux participants les idées
et les compétences nécessaires pour
transmettre aux autres l'héritage spiri-
tuel et pédagogique salésien. On ap-
prend avec attention comment est
possible activer dans son milieu de tra-
vail ce qu'on a appris durant le parcours
de formation.
A la fin de la deuxième année, les partici-
pants doivent présenter un travail final. À
la fin des cours, chaque participant éla-
bore un bilan personnel et procède à une
évaluation de la formation. Il doit en outre
chercher à exprimer l'image de Don
Bosco, laquelle s'est formée au terme de
ces deux années, par un tableau qui re-
présente sa vision de Don Bosco. C'est un
moment d'émouvants témoignages.
La réponse à ce parcours de formation
est grande. Pour beaucoup, c'est une
occasion unique de créer et d'approfon-
dir leur engagement et leur spiritualité
propres. Même les directions des
œuvres expriment leur satisfaction
parce que le programme a un impact
fructueux sur leur établissement d'en-
seignement. Grâce à cette formation
sont nés progressivement différents
noyaux d'animation salésienne qui sou-
tiennent les directions dans le maintien
de l'identité salésienne. L'héritage spiri-
tuel de Don Bosco est une source
inépuisable. Dans la province de la Bel-
gique-Nord, salésiens et laïcs s'engagent
conjointement en vue de donner aux
jeunes cette source vitale.
Voici comment nous essayons de rem-
plir la mission qui nous a été confiée par
le CG24 : Salésiens et laïcs ensemble se
rendent responsables de la mission et
du charisme de Don Bosco
SALÉSIENS 2011
59

7.2 Page 62

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EUROPE NORD
Missionnaires dans le Parc
«Où as-tu passé tes dernières vacances?»
Nous avons devant nous un groupe
d'enfants d'une école primaire.
«En Égypte.»
«Toi aussi?», nous demandons quand à
un petit garçon qui lève la main et qui
est assis à côté de la petite fille avec qui,
l'année dernière, a voyagé sur les cha-
meaux. Les réponses nous laissent un
peu perplexes. Ce sont des enfants que
nous dirions venant de familles riches.
Nous nous sommes assis sous un
grand arbre qui cache l'éclat de la lu-
mière du petit matin. Nous nous as-
seyons souvent là-bas avec les groupes
pour donner aux enfants une idée de
la façon dont sont «faites» une bonne
majorité des écoles en Afrique.
«Mais comment?»
«Oui, oui.»
«Et vous savez combien d'élèves il peut y
avoir dans une classe?»
«30! - 40 ! - 20»
« Même plus de 100.»
«Quoi?»
«Et une enseignante seule?»
Province Saint Jacinthe, Cracovie, Pologne, PLS
par Katarzyna Woźniak
Puis nous commençons à raconter.
À partir de ces enfants qui viennent,
pour la première fois, en contact avec un
monde jamais connu d'eux auparavant,
deux questions clés font surface concer-
nant notre engagement comme édu-
cateurs dans le monde de la mission
salésienne: la première concerne le
manque de connaissance en Pologne
des problèmes des pays en développe-
ment, et la seconde est comment leur
donner l'information qui ne soit pas sim-
plement une collection de faits et des
chiffres et qui ne soit pas plus comme
une visite dans un parc, duquel on re-
vient avec des émotions touristiques en
miniature. On peut dire que la méthode
de laboratoire de contact direct avec les
images est quelque chose qui change
déjà leur perception, les rend plus res-
ponsables, vu que pour la visite du parc
ils sont préparés par une série de maté-
riels didactiques à la disposition des en-
seignants ; il semble donc qu'il y a
continuité du processus éducatif et
consolidation des connaissances ac-
quises. Mais le problème de fond est
beaucoup plus subtile et beaucoup plus
important: comment les porter, avec les
informations et le divertissement de tant
de laboratoires d'art, y compris la sensi-
bilisation de la dimension évangélique
de la pauvreté et de la vie humaine.
Ce n'est pas seulement une question de
méthode d'éducation. La question fon-
damentale est en fait très simple : c’est
la raison de parler de la pauvreté dans le
monde d'aujourd'hui ou de toutes les
pauvretés qu'il y a à affronter. C'est une
question qui touche aussi le coeur de la
mission salésienne et qui, peut-être
encore plus, le processus de la vie spiri-
tuelle des personnes qui ont fondé le
Volontariat de Cracovie, il y a de cela 13
ans: un processus de la pastorale salé-
sienne des jeunes, qui a porté les
jeunes filles et les jeunes garçons
à offrir leur temps libre pour
60

7.3 Page 63

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Le volontariat pour les missions salésiennes - Jeunesse pour le monde (SWM)
Fondé en 1997 à Cracovie, c’est actuellement une association de plus de 200 volontaires dans toute la
Pologne. C'était la première association polonaise à obtenir des fonds européens. À ce jour, il a réalisé
environ 120 projets d'infrastructures ou de volontariat : la plupart en Afrique mais aussi en Amérique du
Sud et Europe de l'Est. En Pologne et en Europe occidentale - avec les différents partenaires locaux -
nous nous engageons, dans l'esprit de Don Bosco, à sensibiliser les enfants et les jeunes aux problèmes
des pays en voie de développement.
les missions, dans la dimension d'une
vie laïque fortement enracinée dans la
spiritualité salésienne. (Ceci a fait naître
de nombreuses vocations de Coopéra-
teurs). La question de l'identité chré-
tienne et de la dimension évangélique
de notre volontariat est fortement pré-
sente dans la réflexion sur les lignes de
développement de l'association. L'im-
portance de cette expérience du Parc,
mais aussi de tous les projets d'éduca-
tion à la mondialisation réalisés avec les
divers partenaires européens, serait
donc de se connaître et non seulement
dans le but de faire une rencontre spec-
taculaire. Le parc de l'éducation à la
mondialisation, pensé et réalisé par le
volontariat salésien pour les missions de
Cracovie, est en effet le premier projet
du genre dans toute Pologne, né en
2007 comme un petit village africain.
Aujourd'hui, sur une superficie
de 2 ha, enfants et jeunes
de tout âge peu-
vent toucher du doigt le monde mis-
sionnaire. Le mot d'ordre “Voir, toucher,
sentir” qui nous accompagne dans
notre travail d'éducation renferme
toutes les dimensions d'une méthode
de renouvellement de l'approche de
l'éducation. A l'intérieur du Parc, nous
sommes invités non seulement à regar-
der les dimensions des habitations de
l'Afrique, du Pérou, de la Mongolie et des
Indiens de l'Amérique du Nord, mais
aussi d'entrer dans cette réalité en tou-
chant les objets originaux de cette zone
et grâce à une méthodologie adaptée
(dont les schémas interactifs,…) à entrer
dans un monde vraiment interactif.
Comme nous l'avons signalé, ce n'est
pas cette méthode rénovatrice qui le
rend important.
C'est une grande potentialité éducative
dans cet environnement salésien de
rencontre, d'éducation mais aussi de
travail qui, à travers le volontariat,
ouvre le volontaire lui-même
aux différents groupes des jeunes tou-
jours plus sensibles aux problèmes du
monde.
Les faire venir ici chez nous, au lieu de
porter les laboratoires dans les écoles,
et en plus d'être une expérience
d'aventure et de sortie scolaire, donne
aux enfants la possibilité de rencontrer
un milieu d'éducation salésienne (d'au-
tant plus que le parc est situé dans
proximité immédiate du Séminaire Sa-
lésien et le Centre National de la pasto-
rale des Jeunes). Ce potentiel, auquel
nous avons seulement commencé à
nous occuper dans notre mission
d'éducateurs dans l'esprit de Don
Bosco, est également important en
raison d'un traitement exemplaire d'un
environnement qui a été capable de
saisir le besoin qui se fait sentir chez les
jeunes en Pologne de parler des pays
en développement, et donner à ces
jeunes une réponse au sein de la mis-
sion salésienne
61

7.4 Page 64

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EUROPE NORD
Une espérance et un défi
La Délégation Salésienne Ukraine de rite byzantin
Circonscription spéciale
Immaculée Conception de Marie, EST
par P. Rino Pistellato sdb
C'est une nouveauté pour la
congrégation salésienne. Le 24
janvier 2005, le Recteur Majeur Père
Pascual Chavez a signé le Décret qui
autorise la création d'une délégation
salésienne ukrainienne de rite byzan-
tin. Pour le charisme de Saint Jean
Bosco s'ouvre un grand défi de
l'inculturation avec l’Église
orientale en assumant le patri-
moine théologique, spirituel,
liturgique et disciplinaire. Les
salésiens sont invités à fusionner
avec l'âme et la vie d'un peuple
d'une antique tradition, un
peuple à peine sorti de
persécutions religieuses
intenses et systéma-
tiques supportées à
grand courage moral ;
Nombreux sont ceux
qui ont donné leur vie durant ces
persécutions.
Les racines profondes du binôme
Salésiens-Ukraine de rite byzantin
conduisent jusqu’aux années trente,
quand le Pape Pie XI demanda au
Recteur Majeur, Don Philippe Rinaldi
d'ouvrir collèges et instituts popu-
laires des arts et métiers en faveur des
Ukrainiens pour promouvoir la saine
instruction et l’éducation catholique
dans les classes pauvres. Le Pape
incita les Salésiens à exécuter direc-
tement le projet sans perdre de
temps ; il suggéra même d'envoyer
en Italie les jeunes pour une forma-
tion dans leur rite et de préparer la
création d'une province religieuse.
Les grands pionniers
C'est pour cela qu'entre 1932 et 1939
partent quatre groupes successifs de
62

7.5 Page 65

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la Délégation compte 43 Salésiens, un groupe solide
de Coopérateurs actifs et enthousiastes engagés dans
diverses œuvres
jeunes. Parmi eux mûrit une quinzaine
de vocations dont le Père Stefan Czmil,
décédé en odeur de sainteté (on tra-
vaille déjà sur sa cause de béatification
et de canonisation). À côté de lui, il y a
une relique vivante, le père Andrij Sa-
pelak qui deviendra évêque pour les
fidèles ukrainiens en diaspora en Ar-
gentine; il participera même au Concile
Vatican II et, avec ses 91 années derrière
le dos, est le plus ancien évêque ukrai-
nien et de la Congrégation salésienne.
En 2012, célébrera s'il plaît à Dieu, le cin-
quantenaire de son ordination épisco-
pale.
J'ai fait mention seulement de ces
deux noms; nous gardons
cependant la mémoire
des autres Salésiens qui ont
honorablement travaillé à
l'extérieur et avec beaucoup de
sacrifices et ont ainsi préparé le
retour dans leur patrie, retour empêché
par les circonstances historiques. Les
portes se sont néanmoins ouvertes
avec la chute du régime so-
viétique et certains de
ces confrères, à leur
tête Mgr Sapelak,
ont fait leur retour.
Avancés en âge
cependant rajeu-
nis pas l'espérance du printemps de
leur histoire et de l’Église, ces confrères
se sont donnés avec zèle à rencontrer
les jeunes abandonnés à eux-mêmes,
victimes de la chute des institutions
précédentes et du communisme. Ces
jeunes n’avaient aucun soutien de leurs
familles, de l'école et de la société.
Le rêve devient réalité
L’Église elle-même, qui sortait des cata-
combes dans lesquelles elle était répri-
mée, n'était pas capable de faire face
aus besoins religieux des fidèles, vu le
petit nombre de prêtres, d'infra-
structures religieuses
et de moyens. Le
travail et le
s a c r i fi c e
des
pionniers salésiens ont donné comme
fruit les premières vocations après 75
ans.
Présentement la Délégation compte 43
Salésiens, un groupe solide de Coopéra-
teurs actifs et enthousiastes engagés
dans diverses œuvres : gymnase, école
professionnelle, maison-famille pour les
jeunes orphelins, maison de formation
pour les candidats à la vie salésienne,
une grande paroisse avec oratorio,
centre des jeunes avec plusieurs diri-
geants, un polysport. A cette mission sa-
lésienne participent aussi les Filles de
Marie Auxiliatrice (Soeurs salésiennes)
présentes à Leopooli depuis le début de
l'oeuvre. Nous travaillons donc avec la
Famille salésienne.
L'avenir salésien est prometteur et de
grande actualité, aussi parce que le
pays n'a pas encore une solide organi-
sation politique, économique et est aux
premiers pas vers la voie de la démo-
cratie. Il y a aussi beaucoup de défis
à relever, parmi lesquels le dia-
logue œcuménique avec l’Église
orthodoxe et l'ouverture de la
délégation à la Congrégation
entière
63

7.6 Page 66

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EUROPE NORD
L'Oratorio sur les roulettes
Skala – Le minibus de la joie
Don Bosco, pour réaliser son objectif
de sauver les âmes était prêt à re-
courir à divers moyens et outils, y com-
pris ceux qui ont été en son temps à
l'avant-garde. Ce charisme de chercher
de nouvelles voies et de nouvelles pos-
sibilités pour atteindre les jeunes et les
mettre en harmonie les uns avec les
autres, avec la société et avec Dieu, est
présent dans “le sang”des Salésiens. Un
signe modeste de cette recherche de
nouveaux modes avec lesquels rejoin-
dre les jeunes sur les routes aujourd'hui,
c'est aussi le projet “Minibus veselja”, Mi-
nibus de la joie.
Dans la Province de Slovénie, cette ini-
tiative est née il y a dix ans au sein du
projet Skala (rocher en slovène), qui
s'occupe des jeunes à risque, y compris
les jeunes de la rue. L'idée du Minibus
part du principe qui guida Don Bosco :
il faut chercher les jeunes là où ils se
trouvent. C'est pourquoi un oratorio sur
roulettes qui traverse les rues de la ca-
Province Saints Cyrille et Méthode, Slovénie, SLO
par P. Marjan Lamovsek sdb
pitale de la Slovénie, Ljubljana, souvent
dans les quartiers où l'immigration, sur-
tout en provenance des territoires des
Balkans, laisse des empreintes avec
toutes les conséquences que cela im-
plique: le problème de l'éducation, des
écoles, de l'intégration, du travail, etc.
Le véhicule adapté au travail de rue,
propose trois espaces éducatifs, un
“chat-room”dans la partie antérieure du
véhicule, une “salle de jeux” dans la
partie postérieure du véhicule et un“vé-
randa” à extérieur, sous la “tente”. La
structure éducative sociale du projet
est divisée en trois parties : il y a des ac-
tivités psychosociales et d'orientation,
de créativité formative et spirituelle et
enfin des activités sportives et divers di-
vertissements. Le premier objectif du
centre des jeunes “ambulant”est de ras-
sembler ces jeunes de la rue (ceux à qui
la vie offre moins de possibilités) dans
un environnement de stimulation,
selon le système préventif de St Jean
64
SALÉSIENS 2011

7.7 Page 67

▲back to top
Bosco. En plus de la prévention, on in-
tervient aussi dans les cas difficiles des
jeunes qui nécessitent le soutien des
institutions spécialisées.
Le programme du projet Minibus de la
joie a lieu trois fois par semaine ; pen-
dant les vacances d'été et d'automne le
programme est quotidien et est aussi
appelé l'Oratorio de la rue. Ainsi les
congés pour les jeunes deviennent une
expérience de créer la communauté et
de vivre le temps libre de manière
active et rentable.
tème préventif dans le contexte actuel.
Le Minibus se montre pratique, adapta-
ble et offre une variété de possibilités
pour le rapprochement avec les jeunes
et leur éducation. Mais ce n'est jamais
qu'un moyen.
Les éducateurs et les animateurs
constituent le cœur et l'âme du projet ;
ceux-ci, animés par la passion de Don
Bosco, se sentent inspirés et motivés
pour le bien matériel et
spirituel des jeunes
Les résultats de l'année dernière,
lorsque le projet a été relancé avec
l'achat du nouveau véhicule ont dé-
passé les attentes. Il convient tout de
même de prêter attention à la variété
du programme, de vérifier et de voir la
spécificité des jeunes qui y participent.
Le centre mobile des jeunes est un nou-
veau potentiel de l'actualisation du sys-
65

7.8 Page 68

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EUROPE NORD
Désert des Villes
Communautés évangélisatrices salésiennes
Province Saint-Adalbert, Piła, Pologne, PLN
par P. Jarosław Wąsowicz sdb
L’idée de fonder
les Commu-
nautés évangélisatrices
salésiennes est née sur la lancée
du grand mouvement suscité, au début
des années 1990, par la Journée mondiale de la
Jeunesse à Częstochowa. Jean-Paul II réunit alors
auprès du Sanctuaire de Notre-Dame de Jasna
Góra des jeunes de l’Est et de l’Ouest. Le rideau
de fer était tombé, le monde commençait à
changer, les gens prenaient position, les jeunes
de la “génération JPII” prenaient position. Le
Pape à Częstochowa appelait les jeunes à parti-
ciper, mieux, à prendre en main l’initiative de la
nouvelle évangélisation.
Juste un an après ces événements est né le
groupe Pèlerinage évangélisateur salésien, et en
1994 au sein de ce groupe s’est formée la com-
munauté Désert des Villes. Il vaut la peine de sou-
ligner que, dès le début de leur existence, les
deux communautés se nourrissaient de la riche
expérience du style salésien. Ces expériences ont
donné leurs fruits et se sont concrétisées dans les
activités entreprises par ces communautés dans
le domaine de la Nouvelle évangélisation. Le long
de l’année, la formation a lieu au cours des ren-
contres hebdomadaires ; les membres du groupe
entreprennent également des activités d’aposto-
lat. Le travail et le plus grand effort des commu-
nautés se concentrent principalement dans les
paroisses de leurs membres. Ces groupes se ca-
ractérisent par le fait que les jeunes inventent et
mettent en pratique eux-mêmes leurs idées.
Dans les paroisses, ils animent les activités pour
les enfants et les jeunes, la sainte messe, les veil-
lées de prière et les adorations, et aident dans l’or-
ganisation des exercices spirituels.
La communauté Désert des Villes
66
SALÉSIENS 2011
Après chaque année de travail de formation et
d’évangélisation, les membres des Communau-
tés évangélisatrices salésiennes participent en été
aux exercices spirituels itinérants. Tous les ans, le
pèlerinage part de Szczaniec. Les jeunes de la
communauté Désert des Villes effectuent par
contre leurs exercices spirituels en plusieurs loca-
lités. Au cours des exercices, les jeunes entrepren-
nent de nombreuses initiatives d’évangélisation:
des rencontres avec les habitants des localités, au
cours desquelles ils partagent leur foi ; des ren-
contres avec les personnes seules et sans famille,
comme par exemple dans les hôpitaux, dans les
prisons, dans les maisons de correction, etc. Ils
animent toutes les messes du dimanche de la pa-
roisse où ils se trouvent, ils parlent avec les per-
sonnes qu’ils ont rencontrées. L’objectif de toutes

7.9 Page 69

▲back to top
ces initiatives c’est apporter le message chré-
tien aux personnes qui n’expriment pas leur
foi, qui ne fréquentent pas l’Église depuis
longtemps, à ceux qui se sont beaucoup
éloignés de Dieu. Nous prêtons une atten-
tion particulière aux jeunes, y compris les ré-
calcitrants, qui ont cédé aux illusions du
monde d’aujourd’hui : sexe, alcool, drogue,
style de vie emprunté à la consommation,
utilisation déformée de l’argent comme
substitut de Dieu. Aux jeunes de notre âge,
nous montrons une autre réalité, qui n’est pas
sans problèmes, mais qui est plus simple à
accepter grâce à la place que nous donnons
à la présence miséricordieuse de notre Dieu.
Au cours de l’été, il est plus facile d’approcher
les gens: ils parlent plus volontiers avec nous,
ils partagent leurs doutes et leurs expé-
riences douloureuses. Il arrive assez souvent
que quelqu’un expérimente la conversion et
s’unisse à nous sur le “chemin de Dieu”.
L’histoire du groupe, presque vingt ans, est
marquée par la lecture constante des signes
des temps. Nous avons réussi à persévérer
comme groupe vivant et actif précisément
parce que nous avons constamment cher-
ché des manières nouvelles pour approcher
les jeunes, en expérimentant de nouvelles
formes d’évangélisation, en élaborant le pro-
gramme de formation pour tous les mem-
bres de la communauté. Nous considérons
cela comme notre plus grand succès.
Terminus Jésus
Pour la chronique, il vaut la peine de rappeler
quelques événements du passé: la commu-
nauté Désert des Villes est devenue membre
fondateur d’une initiative à dimension nationale
appelée “Terminus Jésus”, qui est une alternative
religieuse au sein du grand festival de la mu-
siquerockenEurope del’Est, appelé “Terminus
Woodstock”; depuis quelques années, le
groupe Pèlerinage évangélisateur salésien
anime le groupe “jaune” au cours d’un Pèleri-
nage international aux pieds de Suwałki à Ostra
Brama (Vilnius) ; plusieurs émissions sur nous
ont été transmises à la radio et à la télévision, et
toutes les principales publications catholiques
en Pologne ont écrit à propos de nous. Certains
d’entre nous créent activement l’espace de
l’évangélisation au moyen des médias. La forme
d’activité la plus prolongée, c’est la publication
du Bulletin “Le Temps de Grâce”. Nous avons
mené à terme la publication de quelques livres
dans le cadre de l’activité du Bulletin des Com-
munautés évangélisatrices salésiennes. Depuis
des années, avec succès, nous avons notre site
Internet. Depuis 1999, nous organisons régu-
lièrement des pèlerinages vers les lieux où Don
Bosco a vécu et agi
SALÉSIENS 2011
67

7.10 Page 70

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EUROPE OUEST
FRB
SLE
SBI
SBA
POR
SMA
SVA
SSE
POR
SSE
POR
68
SALÉSIENS 2011
FRB
RÉGION : EUROPE OUEST
Nombre de Pays : 7
Nombre de Provinces : 8
Nombre de Confrères : 1.548
Nombre de Novices : 6
Nombre d’Évêques Salésiens : 4

8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

▲back to top
» Espagne : L’itinéraire de l’éducation à la foi (70)
» POR : Publications Salésiennes (72)
» FRB : Farnières, une maison de Don Bosco pour l’évangélisation (74)
» Espagne : Catéchistes et Mission Jeune, heureuse coïncidence! (76)
» SMA : La Procure des Missions salésiennes de Madrid (78)
SALÉSIENS 2011
69

8.2 Page 72

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EUROPE OUEST
70
L’itinéraire de
l’éducation à la foi:
une réalité féconde et mûre dans
les provinces d'Espagne
Provinces espagnoles, Région Europe Ouest
par Manuel F. Ruiz Piqueras
En 1981, le Centre National de la Pastorale des Jeunes en
Espagne publia la thèse de maîtrise d’Angel Larrañaga
(sdb) : “Una Pastoral Juvenil en Línea Catecumenal”(Une Pas-
torale des Jeunes en Ligne de Catéchuménat). La proposi-
tion, propulsée et stimulée par le Centre National, retrouvait
un terrain fertile dans la plupart de provinces salésiennes
dans lesquelles depuis quelques années on avait travaillé
sur l'éducation et l’accompagnement de la foi des jeunes
avec de nouvelles formes.
La pastorale des jeunes, vers un nouveau modèle ?
Le modèle evait été fait par la Délégation nationale salé-
sienne de la Pastorale des Jeunes et devenu graduellement
réalité dans toutes les provinces de l’Espagne.
La tâche a été completée avec la publication d’une collec-
tion des livres organiquement structurés où l’on recueille
les différents niveaux et étapes du processus dans une ré-
ponse cohérente et avec des matériaux soigneusement
choisis. Le niveau d’acceptation et la large utilisation de ces
matériaux nous permettent de dire que le Projet de Pasto-
rale des Jeunes en Ligne de Catéchuménat des années 80
et 90 a recu une réponse favorable, du point de vue pasto-
ral, en ce qui concerne l’accompagnement et l’éducation
à la foi d’enfants et de jeunes dans l’Église espagnole et
latino-américaine.
Quelques années plus tard, le changement des conditions
socio-culturelles et religieuses des destinataires rend ur-
gente une révision profonde de la proposition afin de
mieux répondre à une nouvelle génération de jeunes dont
le profil se voit fortement modifié dans une société à hauts
indices de sécularisme et d’indifférence religieuse. Dans les

8.3 Page 73

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Aujourd’hui, l’Itinéraire de l’Éducation à
la Foi est une réalité consolidée dans
toutes les provinces d’Espagne.
Bien inséré dans les projets
éducatifs - pastoraux de nos présences,
c’est un domaine transversal développé
dans les écoles, oratoires, centres de
jeunes et paroisses
années 90, après le CG23 des Salésiens
de Don Bosco sur L’éducation à la foi
des jeunes, apparaît un nouveau projet
pastoral,“l’Itinéraire d’Education à la Foi”,
avec le désir de continuer à accompa-
gner le chemin de foi des jeunes dans
les nouveaux contextes socio-culturels
et religieux. L’Itinéraire d’Éducation à la
Foi commence sa marche en 1994 et
s’implante progressivement dans les
différentes provinces d’Espagne avec
les nécessaires adaptations aux diffé-
rents contextes et moments culturels
que vit notre pays.
La réalité actuelle
Aujourd’hui, “l’Itinéraire d’Éducation à
la Foi” est une réalité consolidée dans
toutes les provinces d’Espagne. Bien
inséré dans les projets éducatifs - pas-
toraux de nos présences, c’est un do-
maine transversal développé dans les
écoles, oratoires, centres de jeunes et
paroisses. Même dans un contexte for-
tement sécularisé, des milliers d’en-
fants, adolescents et jeune grandissent
et mûrissent dans leur foi à travers une
proposition carrément évangélique,
unitaire et graduelle.
Depuis l’enfance et la préadolescence
jusqu’à l’âge adulte, avec une méthodo-
logie dynamique de groupe, on pour-
suit le but de la personnalisation de la foi
à travers des expériences significatives
qui aident chaque étape à la rencontre
avec le Dieu Trinitaire au sein de la
communauté ecclésiale. Réunions
de groupes, célébrations chrétiennes,
convivialité, retraites spirituelles, camps
d’été, volontariat… ne sont que
quelques-uns des moments qui confor-
ment le chemin au long de l’année, de
façon systématique et organique.
Font partie intégrante du processus la
recherche de sa propre identité de
croyant, l’initiation à la célébration chré-
tienne, la possibilité de partager leurs
propres expériences et l’engagement
de leur propre vie dans des actions
concrètes d’implication personnelle en
faveur d’autres enfants et jeunes.
La formation des animateurs prend tou-
jours la priorité dans toutes les pro-
vinces. Les jeunes plus âgés qui ont
parcouru le chemin de croissance dans
la foi deviennent les accompagnateurs
des plus petits. Garantir sa formation ca-
téchistique, théologique et spirituelle:
voici la tâche essentielle pour assurer la
transmission de la foi et l’accompagne-
ment approprié.
L’Itinéraire a une forte dimension voca-
tionnelle qui parcourt transversallement
le processus entier. Au long du chemin
parcouru, les jeunes découvrent l’appel
de Dieu et leur place dans la société et
dans l’Église. Ils sont nombreux, ceux qui
répondent à la vocation salésienne
consacrée ou séculaire ou s’incorporent
aux différentes communautés chré-
tiennes dans les églises locales.
Le Centre National de Pastorale des
Jeunes continue d’impulser et de soi-
gner ces expériences en faisant de leur
mieux pour aller toujours plus loin. Dans
les dernières années, la préoccupation
pour la formation des agents pastoraux
nous a amenés à proposer des expé-
riences significatives afin de préparer les
animateurs pour l’accompagnement
spirituel, particulièrement des jeunes
adultes, qui poursuivent leur chemin de
maturité de leur foi.
Nul doute que l’ Itinéraire d’Éducation à
la Foi en Espagne a été et continue
d'être un trésor qui marque de manière
significative la pastorale des jeunes et
qui a produit et continue à produire de
beaux et abondants fruits. L’appel du
CG26, confronté à l’urgence d’évangéli-
sation nous stimule à aller de l’avant en
impulsant un modèle valable et crédible
de présence animatrice et d’accompa-
gnement dans la foi des jeunes espa-
gnols
SALÉSIENS 2011
71

8.4 Page 74

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EUROPE OUEST
Publications salésiennes:
une porte ouverte
Province Saint Antoine, Portugal, POR
par P. Rui Almeida sdb
Au Portugal, les salésiens gérent
depuis plus de 50 ans une
maison d’éditions : Edições Salesianas
(Publications salésiennes). Assumée
comme une œuvre manifeste d’évan-
gélisation, elle est le moyen pour la
province portugaise de partager la ri-
chesse spirituelle et pastorale de la
Congrégation avec l’Église locale.
Innovation et tradition
Depuis les années 80 Ediçoes salesia-
nas a été à la tête de la catéchèse por-
tugaise. À travers le développement
et la publication de matériaux pour la
catéchèse d’adultes, cette maison
d’éditions a introduit dans l’Église por-
tugaise la nécessité d’accompagne-
ment des adolescents avec des
propositions crédibles et de qualité.
Dans les années 90, les maisons d’édi-
tions ont collaboré avec les évêques
portugais dans le projet national de
catéchèse. Au commencement du
XXI siècle des maisons d’éditions, en
unifiant le travail sérieux fourni par la
Congrégation, tel que les itinéraires
de foi pour les jeunes, avec les néces-
sités de l’Église portugaise, a présenté
un projet innovant de catéchèse pour
les jeunes : le projet GPS.
sur l’évangélisation. L´Église apprécie
notre attention decidée à la réalité des
enfants et des jeunes. Un autre aspect
de cette option évangélisatrice est le
soin pour la formation des agents
pastoraux. Soit avec les publications
soit avec des cours.
Une maison d’éditions
attentive à la formation
La maison d’éditions est aussi un
centre de formation pastorale. Par
libre initiative ou en réponse aux de-
mandes des diocèses, paroisses et
mouvements, la maison d’éditions
gère des dizaines d’actions de forma-
tion chaque année. En plus de nous
permettre une appréciable divulga-
tion des matériaux publiés, le contact
avec les opérateurs pastoraux nous
permet de rassembler l’information
sur les difficultés et les défis auxquels
ils se voient confrontés. Cette saisie de
données et l’échange avec de cen-
taines de curés, animateurs et caté-
chistes contribue à ce que la maison
d’éditions puisse discerner la direction
à suivre. C’est un stimulus au dévelop-
pement de matériaux de qualité, ca-
pables d’apporter des solutions de
haute qualité pastorale.
Priorité : l’évangélisation Musique chrétienne
Au long des décennies, les Edições Sa-
lesianas ont fait de leur mieux pour
offrir à l’Église locale la “tradition salé-
sienne”des grandes intuitions d’église
Au long des dernières années la
maison d’éditions a réalisé un effort
sérieux pour le renouvellement de la
musique chrétienne au Portugal. À
72

8.5 Page 75

▲back to top
Cette saisie de données et l’échange
avec de centaines de curés,
animateurs et catéchistes contribue à
ce que la maison d’éditions puisse
discerner la direction à suivre
l’instar de ce qui se passe en Europe, la
musique catholique n’a pas trop d’es-
pace en dehors de la liturgie. Afin de
nous confronter à cette situation-là,
convaincus de l’énorme potentiel éduca-
tif et évangélisateur de la musique, la
maison d’éditions, fort de son réalisme,
va à la recherche des jeunes acteurs
chrétiens, les assiste dans leur dévoue-
ment pour traduire en musique leur
vécu spirituel. Leur acharnement ne s’ar-
rête pas dans l’édition habituelle de CD.
On pourvoit de nouveaux endroits pour
favoriser la musique chrétienne : mu-
sique “en direct”, sur les places des villes
ou dans un moment de prière, sont les
espaces principaux pour rendre nos pro-
jets visibles et viables.
En association
base. Les auteurs appartiennent à la fa-
mille salésienne et à plusieurs diocèses ;
le magazine donne sa préférence à l’as-
pect moderne. Dans leurs contenus,
nous évaluons la méthode interdiscipli-
naire et l’attention au concret, aux mé-
diations éducatives, au contexte où se
produit le processus de maturité de la foi.
Créée en 2005, la revue arrive bientôt aux
3.000 abonnés et devient la plus lue des
revues catéchétiques en portugais.
Le magazine “Juvenil” est notre proposi-
tion pour le monde des préadoles-
cents. D’accord avec leur vécu, nous
leurs offrons des pistes et des valeurs
qui permettent de faire leur chemin.
C’est un outil très utile pour ceux
qui font l’animation de groupes
de même âge.
Se trouvant dans un petit pays, notre
province, qui a des ressources limitées,
cherche la collaboration plus active
avec les autres maisons d'éditions salé-
siennes : ceci est la voie que nous devons
suivre… L’échange de matériaux, l’en-
couragement réciproque, la recherche
commun des solutions a renforcé notre
adhésion au projet Europe.
Journaux et magazines
Nôtre maison d’éditions est responsable
aussi de la pulication des plusieurs jour-
naux.
Le journal “Cavaleiro na Ima-
culada”(Chevalier de l’Imma-
culée), d’un tirage de
118.000 exemplaires, men-
suel et gratuit. Adressé
aux adultes des milieux
populaires. En tant que
publication, il sert à
un secteur de la po-
pulation portugaise,
faible du point de
vue culturel, à re-
découvrir l’Eglise
de Vatican II
La revue Catéchistes est un magazine
destiné à la formation des catéchistes de
73

8.6 Page 76

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EUROPE OUEST
Farnières: une maison de Don Bosco pour l’évangélisation
et l’éducation intégrale des jeunes et des familles
Province Saint François de Sales, France-Belgique Sud, FRB
par P. Jean-François Meurs sdb
Grand-Halleux, en Belgique, pays de
collines et de forêts. On quitte la
vallée obscure et la rivière tumultueuse
pour trouver le calme lumineux sur la
colline de Farnières. La plupart de jeunes
y arrivent après une marche à travers les
bois : le chemin spirituel commence par
ce dépaysement et cet effort commun,
par le contact avec la nature. Le lieu est
magique, rempli de beauté et de paix,
avec le château en pierres roses et
dorées, la chapelle au clocher élégant.
Rapidement, les jeunes se sentent chez
eux. Ils perçoivent une présence. Ils dé-
couvrent bientôt une communauté de
vie fraternelle.
Le noyau animateur
La communauté de vie de Farnières ras-
semble des Salésiens et des Filles de
Marie Auxiliatrice. Les uns et les autres
habitent un espace distinct ; ainsi, les
états de vie et les cha-
rismes sont respectés
et valorisés. Mais tous prient, travaillent,
prennent le repas de midi, se ressour-
cent, développent la vie fraternelle et
font la fête ensemble.
L’équipe pastorale est plus large : une
laïque bénévole permanente à l’accueil,
deux animateurs laïcs engagés, ainsi
qu’un réseau de collaborateurs béné-
voles. Tous ensemble évaluent, analy-
sent, réfléchissent, se forment, créent
des modules d’animation adaptés aux
diverses demandes des jeunes.
Un atout pour les écoles
Durant la semaine, viennent des
groupes scolaires, principalement des
jeunes de 17-18 ans. Deux ou trois jours
pour faire le point sur soi-même, pour
envisager l’avenir avec les autres, c’est
court ! D’autant plus qu’il faut souvent
commencer par déposer un bagage de
souffrances personnelles parfois lourd.
La pression de la réussite scolaire
devient une telle obsession que beau-
coup mettent la
question du sens en veilleuse. Ils n'osent
pas faire confiance à leur intuition pro-
fonde qui leur parle de générosité, et
parfois cela les rend tristes. Ils se méfient
des discours sur Dieu et il faut souvent
leur faire redécouvrir une autre image
de l’Eglise. Mais il y a une recherche de
spiritualité : le besoin de donner du
souffle à leur vie, de faire alliance avec
Quelqu’un qui est plus grand que nous,
qu’ils découvrent dans la nature et qu’ils
reconnaissent et expérimentent dans
l’amour. Nous cherchons à leur faire re-
trouver les sources de la joie par l’ex-
pression, l’écoute, la recherche de sens,
l’expérience de groupe, la découverte
de l’évangile.
Nous accueillons aussi des élèves plus
jeunes (10-12 ans) pour des classes de
forêt. Nous leur proposons la décou-
verte de la nature et des moments
d’intériorité.
74
SALÉSIENS 2011

8.7 Page 77

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Nous cherchons à leur faire retrouver
les sources de la joie par l’expression,
l’écoute, la recherche de sens,
l’expérience de groupe,
la découverte de l’évangile
Pastorale paroissiale et
diocésaine
Nous prenons notre place dans la pas-
torale locale des paroisses et des dio-
cèses à travers l’accueil de groupes de
profession de foi (11 ans) et de confir-
mation (15-16 ans) pour qui nous
créons des modules d’animation adap-
tables selon la durée des séjours. Ils
viennent principalement durant les
week-ends ou durant les vacances.
Le gîte convient bien pour les mouve-
ments de jeunesse : camps d’été ou
week-ends de formation.
Pastorale salésienne des
jeunes
Farnières est le lieu d’attache du mou-
vement “Ephata Don Bosco”. Les jeunes
de 14/16 ans sont conviés régulière-
ment à vivre un
week-end d’anima-
tion spirituelle. Une
équipe de jeunes ani-
mateurs propose une
démarche centrée
sur un thème et selon
un programme qui
travaille les dimen-
sions d’identité, de
réciprocité et de soli-
darité. Les jeux ou les moyens audio-vi-
suels introduisent à la réflexion et au
partage, qui débouche sur le “temps
de désert” et se prolonge par un
témoignage et une célébration
eucharistique. Chaque été a lieu, alter-
nativement, un pèlerinage à vélo ou un
camp “chantier & prière”. A partir de 17
ans, ils font partie d’un autre groupe. Il
existe aussi des sessions pour les
familles en été.
Un lieu pour les familles
C’est un lieu de vie et de formation
chrétienne.
Cultiver l’esprit salésien
Farnières est un lieu de ressourcement
pour la Famille Salésienne : Coopéra-
teurs, Anciens élèves et Amis de Don
Bosco, Volontaires de Don Bosco. Ils
aiment s'y retrouver, plusieurs fois par
an, pour cultiver l’esprit salésien, leur
connaissance de Don Bosco et leur
souci des jeunes.
Pour le bien des jeunes, nous
étendons notre souci pastoral
aux familles : beaucoup de
couples cherchent un
endroit qui respire
l'optimisme pour re-
prendre souffle, soi-
gner leurs relations,
rassembler les mor-
ceaux d'une vie épar-
pillée, retrouver ou
enrichir leur vie spiri-
tuelle. Nous créons
des week-ends
parents-enfants
qui exploitent
des thèmes
bibliques, la
nature, le
chant.
Nous apportons également nos com-
pétences et nos ressources pour former
des éducateurs imprégnés de l’esprit et
de l’art pédagogique de Don Bosco.
Des formations pour les professeurs et
collaborateurs de nos établissements
sont organisées chaque année.
L’atelier d’icônes
L’art de l’icône tient une place particu-
lière parmi nos offres. Des stages sont
organisés chaque été, ainsi qu’un week-
end chaque mois. C’est une manière
d’entrer dans la lecture priante de
l’évangile, le silence et la méditation, et
la spiritualité de nos frères d’Orient. Une
formule raccourcie permet à des jeunes
de réaliser une petite icône du Bon
Berger en trois jours
SALÉSIENS 2011
75

8.8 Page 78

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EUROPE OUEST
CATEQUISTAS y MISIÓN JOVEN,
heureuse coïncidence!
Provinces espagnoles, Région Europe Ouest
En 1960, MISIÓN JOVEN (Mission Jeune) voyait le jour
avec le gros titre Técnica de apostolado (Technique
d’Apostolat). En 1985, naissait CATEQUISTAS (Catéchistes)
dont le gros titre était Proyecto Catequista (Projet Caté-
chiste).
Les deux magazines, en tant que voie pastorale et caté-
chétique des Salésiens de Don Bosco en Espagne, célè-
brent leur jubilé et leur 25ème anniversaire, à un même
rythme, avec le même remerciement à Dieu, à tous ceux
qui depuis le début ont donnée leur impulsion aux pu-
blications, aux auteurs, aux lecteurs d’hier et d’au-
jourd’hui.
Quelques notes historiques du MISIÓN JOVEN
MISIÓN JOVEN est une revue de Pastorale des Jeunes qui
offre un service d’animation éducative pastorale comme
une contribution spécifique des Salésiens à l’Église et à
la Société espagnole, à travers le Centre National Salésien
de Pastorale des Jeunes.
Avec le développement du Concile Vatican II, elle prétend
être une plate-forme de recherche et de dialogue, de pro-
position et d’encouragement pour l’homme de
notre temps, spécialement pour la promotion et
l’évangélisation des jeunes.
Elle s’adresse à tous ceux qui dans
l’Église et la Société exercent une res-
ponsabilité d’animation éducative
pastorale parmi les adolescents
et les jeunes. Pour tous, elle
veut être un lieu d’analyse et
de réflexion critique en
partant de la praxis ;
un espace pour
l’échange d’expériences et
de moyens et un magazine ca-
pable d’avancer des lignes créatives
de synthèse pastorale afin de renouveler,
dans des contextes toujours nouveaux, la foi
en la Bonne Nouvelle.
Partant de l’acceptation de la culture actuelle, démocra-
tique, plurielle et sécularisée, MISIÓN JOVEN cherche l’af-
firmation d’une mentalité pastorale capable de mener
vers une humanité plus juste, fraternelle et solidaire.
76

8.9 Page 79

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La revue CATEQUISTAS a été, au long de son histoire, fidèle à la formation de base
des catéchistes :
- d’un style propre de comment comprendre la formation proposée dans ses
pages;
- d’un équilibre entre la théorie et la pratique;
- d’un pari pour la proximité au catéchiste de base.
La revue CATEQUISTAS ha suscité tout un ensemble d’initiatives catéchèstiques
complémentaires qui couvre une clientèle plus large que les abonnés mêmes.
MISIÓN JOVEN a déjà fait son histoire.
Humble et pleine d’espoir, au caractère absolu-
ment pratique et très attachée à l’associationnisme reli-
gieux, elle est née en 1960 Pendant 17 ans elle était
connue comme Technique d’Apostolat. Dès 1977,
consolidée et renouvelée, elle va s’appeler
MISIÓN JOVEN.
Ces 50 ans de vie ont servi pour éclairer
et enrichir les lignes fondamentales du
projet du magazine. Son fondateur et
premier directeur fut Luis Chiandotto
(1960-65). Ses successeurs à la direc-
tion ont été : José Antonio Rico (1965-
66), Antonio Mélida (1966-70), Jesús
Mairal (1970-78), Antonio Sánchez
Romo (1978-1983), Eugenio Albur-
querque (1983-1986), Alfonso Fran-
cia (1986-1990), José Luis Moral
(1990-2002), Manuel Cantalapiedra
(2002), Jesús Rojano (en fonction
en 2003), Eugenio Alburquerque
(2003-2009) et Koldo Gutiérrez
(2009-…)
Histoire de CATEQUISTAS
Le premier numéro paraît en janvier de 1985. Le gros titre
est Projet CATÉCHISTE pour la formation des animateurs
de la foi. Les premiers destinataires sont les catéchistes
en général. Et le but auquel s'oblige le magazine est
d’apporter des instruments de réflexion, à la fois simples,
sérieux et ecclésiaux…
Le magazine a 32 pages. Il est imprimé en blanc et noir
d’un côté et toute en couleur de l’autre. Il sort mensuel-
lement d’Octobre à Mai (le 15 de chaque mois). Il est
structuré en sections animées par un auteur au long des
huit numéros. Cette option nous permet la continuité
d’une même ligne formatrice.
Plus qu’un magazine
Avec cette expression nous voulons souligner l’univers
qui a jailli de la première idée de la revue. Il s’agit des pu-
blications qui forment un “petit univers” ou “une petite
famille” autour d’elle. Aujourd’hui l’abonnement à CATE-
QUISTAS inclut une large réalité : Agenda du Catéchiste,
Posters catéchistiques, Temps liturgiques
77

8.10 Page 80

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EUROPE OUEST
Missions Salésiennneess
La Procure de Missions salésiennes de Madrid
Province Saint Jean Bosco, Madrid, Espagne, SMA
Soutenir des centaines de mission-
naires et les aider à entreprendre
des projets de développement là où ils
travaillent, c’est une tâche ardue. Pour
mieux l’organiser, le Recteur Majeur a
créé vers les années 1970 la Procure
des Missions salésiennes de Madrid. Il
s’agit d’une œuvre d’animation mis-
sionnaire et de soutien aux salésiens
envoyés en terres de mission, en plus
d’un lieu d’accueil de tous les mission-
naires espagnols qui reviennent en Es-
pagne pour une brève période de
temps, soit pour se reposer, soit pour
rendre visite à leurs familles, soit enfin
pour se soumettre à des contrôles ou
traitements médicaux.
Le bureau des Missions salésiennes est
situé en rue Ferraz, 81, tout près du
parque Rosales, de Madrid. II s’occupe
des relations avec les bienfaiteurs ainsi
que de la gestion économique des
dons, qui permettent de trouver la so-
lution à de nombreux problèmes éco-
nomiques qui comportent le soutien
des missions et des projets de dévelop-
pement gérés par la Famille salésienne.
Quelques-unes des ressources d’ani-
mation missionnaires utilisées sont les
magazines de “Juventud Misionera”,
pour les lecteurs plus jeunes, et “Mi-
siones Salesianas”, avec des reportages,
interwiews et nouvelles des mission-
naires ; ainsi que les campagnes de
sensibilisation et le site internet :
http://www.misionessalesianas.org
Une exposition missionnaire itinérante
qui parcourt écoles et paroisses du
pays, est aussi en pleine activité. En elle,
ont peut admirer des objets choisis par
les missionnaires mêmes, provenant de
lieux les plus divers du monde. Une
autre exposition permanente peut être
visitée au siège même de la Procure:
actuellement, elle est en phase de res-
tauration et d’amélioration.
Jeunes et développement
Faisant parti aussi de la Procure des
Missions salésiennes de Madrid, la
78

9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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“Fondation Jeunes et Développement” (JyD),
ONG à but non lucratif, créée en 1988 et proche
du Mouvement Associatif Salésien.
Son but principal est la coopération au dévelop-
pement durable, humain, social et économique,
conduisant à l’éradication de la pauvreté dans le
monde à travers la réalisation des projets dans
de présences salésiennes des pays en voie des
développement.
JyD porte une attention spéciale aux enfants et
à la jeunesse, tout en promouvant l’éducation
comme l’outil le plus efficace. Les choses étant
ainsi, en 2006 JyD a été choisie par l’Agence es-
pagnole de Coopération comme Organisation
spécialisée en Éducation.
Dans l’espace de la coopération, on réalise
chaque année une moyenne de 80 projets en
plus de 20 pays, le pari principal a été fixé, ces der-
nières années, sur la formation professionnelle et
occupationnelle dans l’espace de l’éducation.
En Espagne, l’activité prioritaire est centrée
dans la sensibilisation et dans la prise de
conscience de la population, spécialement des
plus jeunes, dans la promotion des valeurs de
la justice, la paix, l’égalité, la démocratie, la par-
ticipation, la solidarité et
le respect de l’environne-
ment. Tout cela sans oublier
le volontariat international
comme la grande voie vers
la solidarité
79

9.2 Page 82

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INTERAMÉRIQUE
SUO
SUE
MEG
MEM
CAM
ANT
HAI
RÉGION : INTERAMÉRIQUE
Nombre de Pays : 17
Nombre de Provinces : 12
Quasi-provinces : 1 (HAI)
Nombre de Confrères : 2.055
Nombre de Novices : 79
Nombre d’Évêques Salésiens : 24
COM VEN
COB
ECU
PER
BOL
80
SALÉSIENS 2011
» SUE : Expérience d'une mission paroissiale à Chicago (82)
» ECU : UPS, Université Polytechnique Salésienne (84)
» MEM : CECHACI Don Bosco, Prélature de Mixes (86)
» BOL : Écoles Populaires “Don Bosco” (88)
» ANT : Garçons et Filles avec Don Bosco (90)

9.3 Page 83

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SALÉSIENS 2011
81

9.4 Page 84

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INTERAMÉRIQUE
Expérience d'une mission
paroissiale à Chicago
Province Saint Philippe Apôtre, États-Unis Est, SUE
par P. Timothy Zak sdb
Pour répondre au besoin urgent de
l'évangélisation, la paroisse Saint
Jean Bosco de Chicago a organisé sa
cinquième mission paroissiale. La pa-
roisse est en grande partie constituée
d'une communauté de langue espa-
gnole et est située dans un environne-
ment culturellement diversifié. Pendant
une périod de deux semaines, plusieurs
membres de la paroisse participent aux
travaux de l'Église pour partager avec
les autres la Bonne Nouvelle (Bonne
Nouvelle de l'Évangile de Jésus-Christ)
de façon à la fois explicite et implicite.
Cette vaste opération est divisée en
cinq activités liées les unes aux autres.
La Prière
Le zèle de l'annonce de la bonne
Nouvelle provient de la joie de la ren-
contre avec Jésus-Christ. Au cours de
la mission paroissiale, les volontaires
qui se rendent dans les rues et les
maisons commencent par une prière
et une bénédiction. Pendant que cer-
tains annoncent l'Évangile, les autres
paroissiens sont toujours en prière
devant le Saint Sacrement. Ceux qui
ne peuvent pas se rendre à l'église
sont invités à prier à la maison. On or-
ganise une chaîne de prière, de sorte
qu'en toute heure du jour lors de la
mission, quelqu'un de la paroisse soit
en prière.
Les visites à domicile. Les mission-
naires vont dans les rues par groupes
de deux ou trois avec un message
simple mais clair : “Dieu vous aime”. Ces
missionnaires font du “porte à porte”
pour partager la Parole de Dieu avec
celui qui veut les recevoir. Après avoir
annoncé la Bonne Nouvelles, les mis-
sionnaires invitent leurs auditeurs à as-
sister à une réunion au cours de
laquelle ils partagent avec ceux qui
sont présents leur foi. L'expérience mo-
derne des missionnaires prouve que les
82
SALÉSIENS 2011

9.5 Page 85

▲back to top
histoires de l'Évangile se réalisent une
fois de plus: beaucoup de gens n'ont
pas le temps ou ne sont pas intéressés
et refusent d'ouvrir la porte, certains
sont surpris qu’aux catholiques est an-
noncé l'Évangile, certains acceptent
avec gratitude le message évangélique.
Les lieux de rencontre
Un petit groupe de catéchistes se réu-
nissent avec leurs voisins pour réfléchir
sur la Parole de Dieu et prier ensemble.
Ils partagent leurs expériences de foi,
donnant des témoignages personnels
sur l'importance du Christ dans leur vie.
La Jardin
Maman Marguerite.
Un groupe de catéchistes volontaires
très engagés prêchent aux jeunes. A
ces jeunes de la communauté parois-
siale, on enseigne à vivre dans la
présence de Dieu, comme Maman
Marguerite enseignait à ses fils (dont
Jean Bosco) et aux garçons de l'orato-
rio.
Café Don Bosco. Les adolescents de la
paroisse organisent leurs activités au
cours de la mission paroissiale. Chaque
soir, on traite un sujet qui relie la foi à la
vie. Sur ce lieu de rencontre, il y a pos-
sibilité de rafraîchissements, de mu-
sique, de faire du sport et des jeux
variés. Les jeunes sont responsables de
la préparation des réunions et des invi-
tations pour aller à la rencontre de leurs
amis : il s'agit de jeunes qui évangéli-
sent d'autres jeunes.
Après neuf jours,
huit heures par jour de
participation active à la mission évan-
gélisatrice de l'Église, la paroisse célèbre
un festival de deux jours. C'est une
merveilleuse occasion pour exprimer le
dynamisme de l'esprit de famille, ty-
pique des œuvres salésiennes. Ce fes-
tival renouvelle également les énergies
des paroissiens, en tant que commu-
nauté de croyants, pour continuer à
proclamer l'Évangile au cours de
l'année
Le groupe organisateur
Ces personnes sont responsables de la
préparation des volontaires et de la
coordination de la mission. Elles offrent
huit heures de formation, présentant le
Christ comme modèle de chaque type
d'évangélisation. Elles encouragent les
volontaires à donner le meilleur d'eux-
mêmes au Seigneur au cours de la mis-
sion paroissiale. Ces gens prennent
note des problèmes rencontrés lors
des visites à domicile, par exemple la
nécessité des sacrements, de sorte qu'il
y ait une suite positive dans les mois
suivant la mission.
SALÉSIENS 2011
83

9.6 Page 86

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INTERAMÉRIQUE
par Luís Alfonso Alvarez Rodas
Province Sacré Coeur de Jésus,
Equateur, ECU
• C'est l'une des oeuvres importantes de la
Province salésienne de l’Équateur. Elle a
vu le jour en 1994 et fait le prestige des
Salésiens dans le domaine de la formation
technique, de'l’éducation des peuples
autochtones et des enfants de la rue. Il
faut signaler que les Salésiens sont
présents en Équateur depuis 106 ans.
• L'Université dispose de 3 emplacements:
Cuenca, Quito et Guayaquil; il y a
également les centres d'étude dans les
missions de plateaux et dans l'Amazonie;
ceci permet de desservir les étudiants qui
viennent de différents secteurs du pays.
• Elle propose 27 facultés pour le premier
cycle, 20 pour le 2e cycle, ainsi que 8
centres de recherche, dont les sciences
humaines, sociales et sciences de
l'éducation, sciences de la vie, de
l'agriculture et de l'environnement, des
sciences technologiques, administratives
et économiques.
• L'UPS de l' Équateur est une structure qui
prône, gère et communique des
connaissances appropriées et la rigueur
académique à travers la recherche,
l'enseignement et crée des liens avec la
société. Elle est en plus une institution
d'enseignement supérieur d'inspiration
chrétienne catholique salésienne, dont
l'axe transversal est la Pastorale.
84

9.7 Page 87

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85

9.8 Page 88

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INTERAMÉRIQUE
CECHACI Don Bosco, Prélature de Mixes
Province Notre Dame de Guadeloupe, Oaxaca, Mexique, MEM
par P. Isidro Fábregas Sala sdb
Les missionnaires salésiens de la
Prélature de Mixes, ainsi que
les “Filles de Marie Auxiliatrice”,
c'est-à-dire les Sœurs Salésiennes
de Don Bosco, avec l'appui d'un
groupe d'anciens élèves, des
volontaires et d'autres laïcs
engagés, ont fondé le
centre “CECACHI”dans la
région de Chinanteca,
ou plus précisément
à Rio Manso Joc., Oax.,
au Mexique.
Travaillant en étroite
collaboration avec les
curés de cette partie
de la Prélature, ces per-
sonnes prennent soin
d'une centaine de garçons
et plus de quatre-vingts filles
provenant de plusieurs villes et
villages de la région.
Il s'agit d'un centre d'hébergement
qui organise des classes pour les cours
du secondaire, offrant également des
possibilités de récupération pour les
élèves qui en ont besoin.
Le programme scolaire s'organise du
lundi au vendredi de sept heures du
matin à deux heures et quart de
l'après midi. En d'autres périodes et
durant les week-ends sont program-
més des cours variés, selon le besoin
de chaque centre, mais toujours en
ayant à l'esprit un riche programme
culturel, comprenant la religion, afin
que les les élèves puissent avoir une
culture solide et chrétienne, et soient
prêts à servir leurs communautés et
leurs familles. L'intention des éduca-
teurs est de relever le niveau socio-
culturel.
Cette situation a créé une atmosphère
saine et heureuse, où chaque élève se
sent partie prenante d'une famille et
fait l'expérience que l'on peut trouver
dans les villes et villages d'origine: les
garçons travaillent au champ ou pra-
tiquent l'élevage de volailles, cultivent
une grande variété de produits, font
86

9.9 Page 89

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l'élevage de poissons dans les étangs,
après les heures de cours. Les filles par
contre se dédient à cultiver des légumes
ou font de la récolte dans la plantation;
elles ont également des cours où elles
apprennent à coudre et à broder.
Les dimanches et les autres jours de
fête sont organisées des activités
supplémentaires pour compléter la for-
mation des jeunes : la mécanique,
l'informatique, le secourisme, l'appren-
tissage de signalisation, de la musique,
du système audio-visuel et de la danse.
L'enseignement de la musique qu'ils re-
çoivent est particulier : l'orchestre, le
chœur, la guitare pour tous, tandis que
les personnes âgées apprennent à
jouer de la flûte.
De la part de ceux qui viennent à ce
centre, on remarque un respect parti-
culier ; ils sont de diverses cultures : les
chinateca, les Mixes, les Zapotèques et
Mestizos (métis). Ce fait oblige qu'on
apprenne les langues de la région: le
Chinanteco e le Mixe qui ont aussi leur
écriture spéciale. La langue autochtone
est enseignée aux jeunes du septième
degré (correspondant à la septième
année.) La Sainte Messe est célébrée le
samedi pour les groupes ethniques : un
prêtre dit la messe pour les métis et un
autre pour les Chinanteco et le troi-
sième pour les Mixes.
Une grande joie au Centre
de voir qu’un grand nombre
d'anciens élèves se préparent
à la prêtrise et que certaines
filles ont déjà fait leur
profession religieuse
Des textes bilingues en Mixe et en Chi-
nanteco ont été publiés pour aider les
élèves à renforcer leur identité culturelle.
Beaucoup de missionnaires au cours des
années ont montré un soin et un res-
pect sans précédent pour d'autres cul-
tures. Au Cente “CECACHI”, le Père Mario
Martinez Gallegos est un chinateco; il uti-
lise sa langue et a écrit la première gram-
maire Chinanteco; il est aidé par le Père
Isidro Hall Fàbregas, auteur de plusieurs
ouvrages dans cette langue. Soeur Edith
et sœur Beatriz Reyes Chavez, provenant
de la tribu des Mixes, offrent leur service
en enseignant cette langue; il faut signa-
ler que le Père Raul Garcia Prado a laissé
quelques excellents outils sur la culture
des Mexes.
Le rêve du Centre pour l'instant est d'ac-
croître et d'élargir les possibilités d'atten-
tion aux élèves qui éprouvent des
difficultés pour étudier dans d'autres
centres; on vise à créer un centre
d'héberigement pour eux en vue de les
accompagner pendant qu'ils continue-
raient à travailler avec force dans le
centre d'étude du village voisin de Rio
Manso.
On ressent une grande joie au Centre de
voir qu’un grand nombre d'anciens
élèves se préparent à la prêtrise et que
certaines filles ont déjà fait leur profes-
sion religieuse ; d'autres travaillent
comme médecins, ingénieurs, ensei-
gnants, vétérinaires ; on les trouve éga-
lement dans le monde des beaux-arts
87

9.10 Page 90

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INTERAMÉRIQUE
Écoles Populaires “Don Bosco"
88
SALÉSIENS 2011
Province Notre Dame de Copacabana, Bolivie, BOL
par P. José Ramón Iriarte sdb, Directeur National EPDB
Les activités éducatives des Salésiens de
Don Bosco en Bolivie ont eu un début
modeste ; très vite l'arbre a fleuri pour créer
265 écoles et collèges qui reçoivent plus de
110.000 élèves et un groupe complémentaire
de 4.500 enseignants et administratifs. Cette
institution est connue sous l'appellation
“Écoles populaires Don Bosco” ou EPDB selon
l'acronyme espagnol. Il n'est pas facile de cal-
culer le nombre de familles impliquées dans
ce système éducatif, mais nous pouvons dire
que cette institution culturelle est en crois-
sance et est en train de renouveler la société.
Le Concile Vatican II a suscité un engagement
fidèle et un retour aux sources du charisme des
fondateurs d'ordres et congrégations reli-
gueux. L'œuvre salésienne en Bolivie a com-
mencé à travailler pour les plus pauvres: les
orphelins et la classe ouvrière dans les villes de
La Paz et Sucre. Avec le temps, et comme le
gouvernement ne donnait aucune aide finan-
cière à ces institutions, il s'est créé chez les Sa-
lésiens un sentiment de méfiance envers les
autorités politico-administratives, avec comme
conséquence : s'organiser et s'autofinancer.
En 1970, il y avait six centres salésiens en Bolivie:
Don Bosco à La Paz, Quintanilla, Sucre, Santa
Cruz, et Calacoto Muyurina, le tout dans un
environnement urbain. La plupart de la popu-
lation à l'époque composée de personnes des
zones rurales et les mineurs, ne bénéficiait
pas de l'attention de la congrégation.
Muyurina qui avait commencé comme œuvre
pionnière dans le secteur de l'éducation agri-

10 Pages 91-100

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10.1 Page 91

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notre but est que le don
charismatique de l'éducation, à la
suite de l'esprit de Don Bosco,
puisse atteindre tous ceux qui le
souhaitent
cole dix ans auparavant avait été forma-
lisé par une résolution ministérielle du 30
Novembre 1970, avec la permission de la
gestion d'une école de formation agri-
cole pour les travailleurs ruraux.
Le même jour avait eu lieu la signature
d'une nouvelle résolution autorisant
l'éducation, sans contrôle de l'Etat, dans
les collèges, en particulier dans “Collège
Don Bosco” de La Paz, et d'autres écoles
salésiennes de la Bolivie, à travers un
accord entre le Ministère de l'éducation et
le Collège Don Bosco. Ministre de l'édu-
cation, le Dr Huasca Taborga et le Père
Hermann Artale avaient signé l'accord.
Origine et développement
Ces dates et d'autres sont contenues
dans un feuillet intitulé : “Vers une révo-
lution culturelle : les écoles populaires
pour l'enseignement agricole en 1970.”
L'intention d'offrir des services éducatifs sa-
lésiens aux couches de gens ordinaires, ré-
vélée dans ce document, a été confirmée
par un accord signé le 31 Janvier 1990, ra-
tifiée ensuite et reformulée le 23 Novem-
bre de la même année et est entrée en
vigueur le 1 Janvier 1991. Ainsi avons nous
l'origine légale des écoles populaires Don
Bosco, approuvées par le ministre Dr. Ma-
riano Baptista Gumucio et le Provincial sa-
lésien le Père Carlos Longo Donà.
Les quatre premières années des “écoles
populaires Don Bosco”
ont été marquées par une
gestion solide, créative et no-
vatrice assumée par un salésien
coadjuteur, Fellette Pacifico. Celui-ci a
établi le certificat d'études supérieures
en matières techniques et humanistes,
en tenant compte de l'école de Muyu-
rina. Il y a eu quelques ultérieures réso-
lutions ministérielles qui ont soutenu
ces écoles en leur fournissant le matériel
culturel nécessaire. Au cours de l'admi-
nistration du Père Luis Chamizo et du
Père Carlos Longo, ce travail a augmenté
et s'est consolidé. Durant cette période,
le Père Carlos Longo a fondé le célèbre
cours préparatoire de deux ans pour les
enseignants qui a donné naissance à
l'Université salésienne de Bolivie.
Au cours des onze dernières années,
grâce aux efforts constants et décisifs de
laïcs pleins du charisme de Don Bosco et
du soutien de projets financés en partie
par des organisations internationales, les
écoles populaires Don Bosco ont pu se
développer et offrir à la société et aux
institutions publiques la force éducative
de Don Bosco pour les gens ordinaires
appartenant au monde du travail.
Sans aucune ambition, au-delà du ser-
vice, notre but est que le don charisma-
tique de l'éducation, à la suite de l'esprit
de Don Bosco, puisse atteindre tous
ceux qui le souhaitent, sans imposer un
lourd fardeau financier
89

10.2 Page 92

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INTERAMÉRIQUE
Garçons et Filles avec Don Bosco:
une pédagogie qui fait des miracles
Province
San Jean Bosco,
Santo Domingo,
ANT
par P. Juan Linares sdb
Nous faisons partie de la province salé-
sienne des Antilles : Cuba, Porto Rico et
République dominicaine. Nous sommes en
pleine mer des Caraïbes, entourés de la
beauté, de la chaleur, de la couleur et de la vie.
“Garçons et Filles avec Don Bosco” (Mucha-
chos y Muchachas con Don Bosco ou MMDB)
a commencé à travailler comme un oratorio
en réponse à une décision de la province des
Antilles, au nom de ceux qui étaient choisis
pour bénéficier de la soi-disant “option préfé-
rentielle du charisme salésien.”
MMDB est le résultat de la pastorale des cen-
tres de jeunes et la participation d'un groupe
de jeunes qui ont commencé à travailler
avec des enfants de huit ans et qui, chaque
matin partent en direction de la ville pour
chercher du travail à Santo Domingo, Répu-
blique Dominicaine.
MMDB est un réseau provincial pour le dé-
veloppement éducatif et pastoral destiné à
assurer une croissance complète et un dé-
veloppement adéquat. Ce réseau est géré
par la famille salésienne pour aider les gar-
çons et les filles à risque et leurs familles. Il est
offert à travers différentes structures com-
prenant des centres locaux (douze en tout)
90
SALÉSIENS 2011

10.3 Page 93

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et un bureau central qui met en marche tous les méca-
nismes d'un réseau.
Les centres accueillent les enfants et les jeunes de moins
de vingt ans, vivant dans la rue, en particulier ceux qui
ont à trouver du travail en raison de difficultés finan-
cières. Il s'agit des filles et garçons orphelins ou sans fa-
mille, enfants qui ont quitté l'école, jeunes exposés à
une consommation continue de la drogue, filles mi-
neures enceintes…
Le curriculum bien programmé par l'organisation
“MMDB” comprend six étapes :
- Recherche, nous allons à la recherche des
jeunes et donc nous les invitons à se rendre au
centre local.
- Accueil, nous les accueillons comme si c'est nous
qui recevions un don; en acceptant un jeune,
nous faisons sa connaissance pour qu'il se sente
faisant partie de nous.
- Socialisation, nous faisons l'effort en vue d'in-
tégrer les personnes dans le monde auquel elles
appartiennent, à savoir leurs familles respec-
tives, leurs équipes, leurs écoles, divers pro-
grammes, la société.
- Accompagnement, nous créons une grande va-
riété de programmes, y compris l'école, la for-
mation professionnelle, les loisirs, l'éducation
à la foi, l'apprentissage artistique, etc.
- Projets de vie, nous leur présentons une carac-
téristique éminemment professionnelle, en
leur donnant des directives vitales aux niveaux
variés: profession, éducation familiale, vie
consacrée.
- Participation chrétienne et socio-politique,
ceci veut dire une participation active à la vie
de la société, se faisant prêts à mettre en œuvre
une série de changements et de travailler pour
une vraie justice sociale.
Cette initiative qui est proposée à nos garçons et nos
filles peut durer jusqu'à dix ans et possède des pro-
grammes qui couvrent cinq domaines : éducation, tra-
vail, activités familiales, sociales, juridiques, culturelles et
récréatives ; chaque zone peut avoir différents sous-
programmes .
Notre secret consiste à créer un grand mouvement im-
pliquant tout le monde et demande à chacun sa parti-
cipation : les garçons et filles eux-mêmes, leurs familles,
les enseignants, l'administration locale, les différentes
églises, les professionnels, les hommes d'affaires, les
médias, bref tout citoyen.
Il y a plus de quatre mille enfants et jeunes de moins de
vingt ans dans ces centres, et, comme les activités
s'étendent à leurs familles, la population atteinte de nos
programmes représente environ trente mille personnes.
Les meilleurs résultats que nous sommes en train d’expé-
rimenter sont contenus dans l'encyclopédie qui a le titre
suivant : “Histoires avec une fin hereuse”, histoires de ceux
qui ont eu des moments critiques dans leur vie, mais qui
maintenant ont surmonté ces problèmes avec succès
91

10.4 Page 94

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ITALIE - MOR
ILE
ILE INE
ICP
INE
ICC
ICC
IME IME
ISI
MOR
MOR
MOR
MOR
92
SALÉSIENS 2011
RÉGION : ITALIE-MOYEN ORIENT
Nombre de Pays : 15
Nombre de Circonscriptions spéciales : 2 (ICC, ICP)
Nombre de Provinces : 5
Nombre de Confrères : 2.410
Nombre de Novices : 24
Nombre d’Évêques Salésiens : 5

10.5 Page 95

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» ICC : Les Catacombes de Saint Calixte (94)
» ILE : Croissance après la confirmation (98)
» ICP : “Joie, étude, piété” (100)
» ISI : Meeting adolescents (102)
» MOR : Zeitun, une terre fertile (104)
SALÉSIENS 2011
93

10.6 Page 96

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ITALIE - MOR
Les Catacombes de Saint Calixte
L'initiation chrétienne
comme les premiers chrétiens vivaient
Circonscription spéciale Sacré Cœur, Rome, ICC
par P. Rozmus Tadeusz sdb
En 1930, le Pape Pie XI invitait les sa-
lésiens à accepter la responsabilité,
au nom du Saint Siège, d’un des plus
beaux témoignages de l’Église des pre-
miers siècles, terre de saints et martyrs,
destination d’innombrables pèlerinages.
La fascination de la “terre des martyrs”
attire jusqu’aujourd’hui les pèlerins qui
continuent de visiter ce lieu, provenant
de chaque coin du monde. Une grande
partie des pèlerins, quelques centaines
de milliers chaque
année, sont de
jeunes. Il s’agit des
Catacombes de
Saint Calixte de Rome, « les plus augustes
et les plus célèbres Catacombes de Rome »
(Pape Jean XXIII), «Catacombe par excel-
lence, premier cimetière officiel de la
Communauté de Rome, glorieuse nécro-
pole de 16 Papes du III siècle» (Giovanni
Battista de Rossi).
Aujourd’hui, après 80 ans de service
continu de la part des salésiens, une com-
munauté de 30 salésiens provenant de 14
pays différents rendent service dans les
Catacombes de Saint Calixte.
Les Catacombes de
Saint Calixte
Les Catacombes de Saint
94

10.7 Page 97

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Calixte constituent un noyau de cime-
tière le plus ancien, et mieux conservé,
de la Via Appia. Surgies vers la fin du II
siècle d’une vaste surface sépulcrale
communautaire de l’Église, gérée par
l’autorité ecclésiastique, elles prennent
le nom du diacre Calixte qui fut pro-
posé comme administrateur du cime-
tière par le Pape Saint Zéphyrin.
Devenu Pontife, Calixte agrandit le
complexe funéraire et c’est ici où 16
romains Pontifes du III siècle furent en-
sevelis (Crypte des Papes). Pour accé-
der à la catacombe, on descend
moyennant un grand escalier et, à tra-
vers la crypte même des Papes, on
accède, par une petite ouverture, à l’al-
côve où l’on retrouve le tombeau de
Sainte Cécile : sur les murs se conser-
vent de peintures des V - VI siècles,
parmi lesquelles la plus ancienne
image de la Sainte en attitude orante.
En 821, le Pape Pasquale enleva le
sarcophage de la martyre pour le
transporter à l’église homonyme à
Transtévère.
En quittant la crypte de Ste. Cécile, on
peut descendre à un ossuaire, consti-
tué de couches superposées jusqu’ at-
teindre 4 mètres d’altitude, et puis par-
courir une gallérie où l’on trouve toute
une série d’alcôves connues comme
“des Sacrements” à cause des peintures
allusives au Baptême et à l’Eucharistie.
Après avoir visité le monumental sarco-
phage dit du “Pape Miltiade”, on pénè-
tre dans d’autres régions des saints
Gaïus et Eusèbe et dans une autre dite
“libérienne”, dû à trois inscriptions du
temps du Pape Libère (352-366), dans
SALÉSIENS 2011
95

10.8 Page 98

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ITALIE - MOR
laquelle on trouve des arcs peints avec de
scènes de l’Ancien et Nouveau Testa-
ment. Ensuite, on arrive à un noyau pri-
mitif, les “cryptes de Lucine”, où l’on
trouve le tombeau du Pape Cornélius
décoré de peinture imitant le style byzan-
tin et, tout près, deux fresques dont l’une
représente “le Bon Berger et l’orant” et
l’autre deux poissons avec deux paniers
pleins de pain et, au milieu, un verre plein
de vin, symboles évidents de l’aliment
eucharistique.
Par de raisons d’organisation et de sécu-
rité, les visiteurs et pèlerins sont autorisés
seulement à visiter une petite partie des
Catacombes, qui laisse une impression
inoubliable. La conscience de toucher les
emplacements liés avec la sépulture de
plus de 56 martyrs et 18 saints, implique
et devient un fort rappel spirituel. Rien
donc à s’en émerveiller, en voyant tant de
groupes de jeunes, à caractère catéchis-
tique, scouts, étudiants, écoliers, etc. qui,
provenant de différents pays du monde,
arrivent aux Catacombes pour respirer la
fraîcheur de la foi.
Le service dans les Catacombes
Le service dans les Catacombes, prété par
des salésiens et guides laïcs, n’est pas du
tout facile. Les visitateurs sont accompa-
gnés par des guides de leur propre
96

10.9 Page 99

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langue pour remplir les 30 minutes de la
visite de la parole riche de l’explication,
qui ne s’en tient pas seulement aux as-
pects historiques ou culturels. Chaque
visite devient ainsi une catéchèse par ex-
cellence, qui laisse une profonde em-
preinte. Afin de rendre à la visite un sens
plus profond encore, ils sont nombreux
les groupes demandant la possibilité de
célébrer la sainte messe. On compte par
dizaines les messes célébrées chaque
jour en différentes langues, éparpillées
dans les alcôves des Catacombes, leurs
voix rejoignant les prières murmurantes
des saints.
Les Catacombes de Saint Calixte attirent
tant de salésiens de chaque coin du
monde qui, comme guides, dédient une
partie de leur vie à ce précieux service. Il
y en a qui sont là depuis plus de 50 ans
et d’autres qui viennent à Saint Calixte
pour une courte période de temps. Le
contact direct avec la “terre des saints”, la
possibilité de connaître de lieux étroite-
ment liés avec Don Bosco, l’approfondis-
sement de l’italien, la vaste connaissance
de l’histoire romaine, etc. ne sont que
quelques uns des avantages que chaque
salésien porte avec lui. Parmi les guides il
y a de jeunes volontaires qui, d’une ma-
nière particulière en été, renforcent leur
foi en syntonie avec le message profond
de l’église primitive
97

10.10 Page 100

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ITALIE - MOR
Je suis arrivé à la Confirmation:
Province San Charles Borromée, Bologne, Italie, ILE
La Communauté éducative de l’Oratorio salésien Saint-Benoît , Ferrara
Le grand jour de la Confirmation est
arrivé. Cette fête qui conclue l’Ini-
tiation chrétienne semble avoir une
grande ressemblance avec le diplôme
au terme du chemin scolaire. Et tout
comme les vacances après l’année
scolaire marquent un détachement
que l'on voudrait sans fin, de même,
beaucoup de jeunes partent de la pa-
roisse avec le sentiment d’être com-
plets. La paroisse Saint-Benoît de
Ferrara, dans laquelle est inséré le po-
pulaire Oratorio salésien dit “Sambe”,
n’échappe pas non plus à cet “exode”
que nous retrouvons en tant d’endroits
en Italie (et même ailleurs). Beaucoup
de jeunes passent volontiers pour
jouer ou pour se rencontrer dans nos
salles, mais seule une minorité exiguë
accepte des propositions concernant
la poursuite du chemin de foi.
Stimulés par la nécessité de placer l’évan-
gélisation au centre de notre activité au
milieu des jeunes, maintes fois soulignée
par les Évêques et par le Recteur Majeur,
depuis quelques années nous parcou-
rons un chemin nouveau, pour chercher
une manière pour ouvrir les jeunes à la
vie chrétienne après l’initiation chré-
tienne. La Communauté d’éducation,
composée de salésiens et de laïcs, a
commencé à tourner son regard vers de
nombreuses autres expériences au
niveau italien, dans les diocèses et dans
les mouvements. Quelques concor-
dances dans la manière de penser le
point initial et l’objectif vers lequel tendre
sont apparues intéressantes: on part du
monde complexe et variable du préado-
lescent pour tendre vers un geste public,
la profession de foi, qui marque, avec plu-
sieurs nuances, l’entrée dans la Commu-
nauté chrétienne à plein titre. Ayant vu
les nombreuses solutions, nous avons
ouvert un dialogue avec notre Bureau
catéchistique diocésain et nous avons
commencé à expérimenter des propo-
sitions de groupe, en identifiant un
chemin mystagogique que nous
croyons devoir prévoir deux phases : le
temps des promesses et le temps des
professions de foi.
Les promesses
Le premier pas d’un chemin de foi qui
ouvre à la vie chrétienne d’une manière
réaliste nous semble être la réappro-
priation personnelle de ce qui a été
reçu dans les années de catéchisme.
Cette adhésion a lieu par la formule de
la promesse; elle est un engagement
important, mais pas aussi solennel et
définitif comme une profession de foi.
Dans la situation actuelle de précarité
constante et de relativité diffuse, il nous
semble opportun d’accompagner pro-
gressivement les jeunes à consolider
leur capacité humaine de donner une
réponse de foi le plus possible réalisa-
ble. L’intuition initiale est née en lisant
98
SALÉSIENS 2011

11 Pages 101-110

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11.1 Page 101

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et puis?
Les jeunes après la Confirmation
quelques passages de l’Évangile de Luc
concernant les disciples de Jésus. Ils
sont devenus les traces d’un triple
mouvement d’adhésion à Lui. Sur le
fonds du dynamisme conciliaire de
mystère – communion – mission.
Les professions de foi
Après le temps des promesses, guidées
et soutenues par un accompagnement
personnalisé, on propose de mûrir une
profession de foi en trois temps. Le
chemin doit partir du point où se trouve
la personne qui reçoit l’annonce. L’atten- toire qui, bien qu’ayant commencé sans
tion doit être centrée sur l’adhésion tou- de grandes prétentions, a apporté des
jours plus convaincue et réelle à la fruits inespérés. Nous avons compris qu’il
personne de Jésus qui devient choix de n’est pas possible de le penser comme
vivre en chrétiens. L’éducation à la prière un chemin à cadence annuelle d’une
liturgique et personnelle, unie à la possi- forme statique, mais plutôt dynamique.
bilité d’un accompagnement personna- Cela signifie donc qu’il faut l’adapter à la
lisé, devient le terrain fécond pour capacité de réception concrète des des-
poursuivre le chemin. L’adolescence né- tinataires préadolescents, adolescents et
cessite de références pour pouvoir expri- jeunes, sans toutefois perdre de vue
mer la confiance inconditionnée en l’étape suivante. La division par étapes est
soi-même ou dans les autres. Guidé par une invitation qui s’adresse à tout le
le Catéchisme de l’Église catholique (uti- monde, mais on arrive souvent en des
lisé comme trace de
temps différents éga-
référence), on pro- L’adolescence nécessite de lement au sein du
pose une redécou-
verte du mystère de
Dieu et de la réalité
de l’homme à partir
de Jésus, révélateur
références pour pouvoir
exprimer la confiance
inconditionnée en soi-même
ou dans les autres
même groupe. À pré-
sent, nous sommes
arrivés à la cinquième
étape avec un groupe
de jeunes âgés de 16-
du Père, pour que le
17 ans ; à la deuxième
don du Saint-Esprit conduise à exprimer étape avec un deuxième groupe âgés
une adhésion qui devienne publique et de 14-15 ans et d’autres suivent les traces
réelle.
pour un total de plus de soixante-dix
jeunes. Les résultats sont encourageants
Les passages entre les différentes parce qu’ils ont plus que doublé les chif-
étapes ont été accompagnés par des fres précédents et, surtout, nous
pèlerinages dans les lieux qui ont vu cueillons chez les jeunes l’appréciation
apparaitre des saints significatifs : Turin pour ce chemin progressif et cette liberté
(Don Bosco et Domenico Savio), Rome de choix qui est proposée.
(Pierre et Paul), Assise (Claire et Fran-
çois), Haute Savoie et Sud de la France Quelques interrogations demeurent sur
(François de Sales, Curé d’Ars…), les la nécessité de faire unité des interven-
sanctuaires d’Abruzzo (Manoppello, tions de formation dans la tranche d’âge
Lanciano, San Gabriele dell’Addolo- de l’adolescence. Souvent les jeunes se
rata…). Au-delà du choix du lieu, il a été trouvent à participer à leur groupe, à un
important d’étudier des formules et des cours pour animateurs d’Oratorio, colla-
signes qui marquent le chemin, à borent comme aide-catéchistes et
placer officiellement au cours d’une cé- quelques fois participent au Groupe mis-
lébration. Nous croyons qu’il est néces- sionnaire! Un autre point faible, c’est la for-
saire de créer des rites de passage mation et la préparation des éducateurs
(que nous espérons soient bientôt préposés à ce soutien dans le chemin.
construits et partagés au niveau ecclé-
sial), qui permettent aux jeunes et aux En concluant, nous ne pouvons que louer
éducateurs de savoir à quel point du le Seigneur qui nous aide à ouvrir ce
chemin on est parvenu.
chemin déjà tracé par beaucoup d’autres,
mais qui fait apparaître à nos jeunes la joie
Notre expérience s’est révélée un labora- et la beauté de marcher derrière Jésus
SALÉSIENS 2011
99

11.2 Page 102

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ITALIE - MOR
par P. Luca Barone sdb
Le projet de parcours biennal de 4 ren-
contres annuelles chaque samedi
matin pour les SDB, les FMA et les laïcs,
projet qui a un précieux et délicat thème
sur l'accompagnement spirituel dans une
vision vocationnelle, a des racines désor-
mais anciennes ; il convient cependant
d'y revenir pour comprendre à fond les
objectifs qu'on poursuit.
Dans la réunion de deux conseils provin-
ciaux SDB et FMA de décembre 2005 on
a affronté la situation de l'animation vo-
cationnelle. Les deux parties se sont ren-
dues compte qu'il était temps d'
officialiser en quelque sorte la collabora-
tion qui, quelques années déjà, existait
entre les deux groupes ; il était donc
temps de mettre sur pieds une commis-
sion conjointe (Animation vocationnelle
SDB-FMA) qui aura comme objectif de
partager et projeter l'animation vocation-
nelle dans les deux Provinces.
La commission a tout de suite élaboré 4
voies de développement du travail qu'elle
a en face : en premier lieu une révision et
une ré-projection de l'activité vocation-
nelle existante dans un sens spécifique
dans les deux provinces et tenant compte
des réalités de chacune ; en deuxième
moment, il fallait penser à un projet global
d'animation vocationnelle selon les âges,
de plus petits jusqu'aux grades finales ; le
troisième moment est la mise en
commun et le partage d'expériences
dans ce domaine d'animation vocation-
nelle ; en fin de compte, il faudrait analyser
les rôles de deux communautés de for-
mation initiale dans les activités d'anima-
tion vocationnelle du territoire de deux
Provinces.
Dès le départ on se rend compte que
d'un côté il semble qu'il est urgent la pro-
grammation conjointe des activités pro-
posées aux jeunes, de l'autre côté il résulte
absolument nécessaire de travailler sur les
communautés religieuses et communau-
tés éducatives qui sont le vrai protago-
niste dans l'animation vocationnelle. Pour
ce motif la Commission décide, en accord
avec les deux conseils provinciaux, de
pointer sa propre attention à la formation
des communautés. Va naître ainsi l'idée
du parcours formatif guidé de quelques
décisions de fond:
L'urgence de travailler ensemble
Ou de se présenter comme un unique
mouvement, variant dans son interne,
mais coordonné dans les actions et dans
les points de référence, même théoriques.
À ceci correspond aussi la “co-présence”
des vocations (pour les filles comme pour
les garçons), pour offrir aux jeunes un ac-
compagnement personnalisé et person-
nalisant. Le fait de travailler sur un terrain
commun oblige de pouvoir coordonner
100
SALÉSIENS 2011

11.3 Page 103

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Joie, Étude, Piété
l'accompagnement spirituel
Circonscription spéciale Marie Auxiliatrice,
Piémont et Vallée d’Aoste, ICP
ensemble non seulement les proposi-
tions concrètes faites aux jeunes mais
aussi les projets et les objectifs de façon
à pouvoir améliorer la présence, la ren-
dant toujours plus significative et inci-
sive.
La nécessité d'une communauté
L'animation vocationnelle n'est pas
solitaire, ni provinciale mais commu-
nautaire et a dans la communauté
éducative et dans la communauté re-
ligieuse son point de force et sa vraie
réalisation. Pour cette raison, projeter
l'animation vocationnelle, comme
mouvement salésien, sur un territoire
veut dire arriver à constituer une com-
munauté; ceci revient à dire que l'ani-
mation devrait faire partie de la
formation des communautés et de la
formation de chaque confrère et
consœur.
L'urgence d'un itinéraire
personnel accompagné
Le rôle de la communauté n’enlève rien
de la nécessité d'une personnalisation
de l'itinéraire vocationnel qui a deux
niveaux : celui de l'accompagnateur
et celui de l'accompagné. La commu-
nauté est en effet composée de per-
sonnes qui doivent être toujours plus
préparées dans le domaine de l'accom-
pagnement vocationnel d'une ma-
nière spécifique et programmée, de
façon à être des témoins efficaces de
l'appel de Dieu. En outre, le chemin vo-
cationnel ne peut pas être seulement
un itinéraire de groupe mais aussi une
proposition faite aux particuliers, à
chacun des jeunes qui doit être suivi de
façon particulière et personnelle. Dans
cette double personnalisation, la qua-
lité de l'accompagnement spirituel
trouve son propre rôle et son impor-
tance.
Le choix de la formation
Travailler ensemble comme mouve-
ment charismatique et comme com-
munauté, en personnalisant l'itinéraire
proposé aux jeunes et suivant le déve-
loppement dans une vision vocation-
nelle, ne peut pas être improvisé. Ceci
demande une formation solide et
continue; une formation qui ne doit
pas être une affaire de quelques spé-
cialistes ou de celui qui a la “magie”
de la vocation mais bien une affaire
qui implique plusieurs opérateurs
possibles afin qu'elle soit un terrain
commun des mentalités et des pro-
grammations communautaires.
Ces lignes ont conduit à penser
comme suit la structuration biennale
de l'année pastorale 2008-2009 et
2009-2010 ; la première année, en
termes généraux, autour de l'accompa-
gnement spirituel et la seconde année
le thème est repris dans une vision
charismatique salésienne
SALÉSIENS 2011
101

11.4 Page 104

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ITALIE - MOR
Meeting adolescents :
« … une autre partie tomba dans la bonne terre: elle donna du fruit… » (Mt 13,8)
En parcourant les journaux, en étu-
diant les statistiques scolaires, en
écoutant la télévision, en visitant les
blogs et le facebook et en surfant sur in-
ternet, il y a une sorte de sensation qui
semble répéter un unique refrain : «Où
allons-nous finir si ça continue de la
sorte?»
L'image des adolescents que le monde
d'aujourd'hui donne est parsemée des
couleurs sombres et négatives : loin de
la foi, indifférents envers les éducateurs,
incapables de choisir les valeurs fortes et
durables, très dissipés, indifférents aux
besoins des autres, distants du monde
du volontariat. Nous n'y sommes pas!
Nous ne marrions pas cette conviction
négative, pessimiste et décourageante.
Nous croyons, ou mieux, nous nous
sommes rendus compte que ce n'est
pas ainsi. Ils sont nombreux les adoles-
cents qui font un vrai parcours de foi, de
discernement spirituel et vocationnel;
nombreux choisissent d'offrir leur temps
aux plus jeunes et défavorisés à travers
des expériences de service, de volonta-
riat, d'animation salésienne ; ils sont donc
capables de faire des choix forts et im-
portants et savent dire non aux solutions
fausses et banales.
Dans notre terre sicilienne il y a plus de
3000 adolescents qui fréquentent les
divers centres salésiens, qui accueillent le
don de la foi et suivent le charisme édu-
catif de Don Bosco pour mûrir comme
hommes et comme chrétiens.
Une des expériences significatives
d'évangélisation dans notre Province
pour cet âge est il Meeting adolescents.
Durant les vacances de Noël, quatre jours
de formation sont proposés aux meil-
leurs jeunes adolescents de nos maisons
salésiennes. C'est un rendez-vous annuel
où participent 250 adolescents, dans le
cadre de réfléchir sur le propre parcours
de foi et la propre disponibilité à suivre le
Seigneur dans le style salésien.
Les thèmes varient chaque année. Dans
cet article, nous nous référons à un
thème particulièrement intéressant vis-
à-vis de l'évangélisation:“Mifidodite“ (J'ai
confiance en toi). Reprenant le titre d’une
chanson connue par le monde des
jeunes, nous avons fait un parcours de
l’analyse de l'itinéraire chrétien ainsi
qu'une voie pour projeter les étapes sui-
vantes.
Après avoir été interrogés par un vidéo
102
SALÉSIENS 2011

11.5 Page 105

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Province Saint Paul, Sicile, Italie, ISI par P. Marcello Mazzeo sdb
provocateur («Les gens que disent que
je suis?») qui présentait les interviews faits
aux jeunes du même âge sur le parcours
de foi durant la délicate période de ma-
turation chrétienne, les participants se
sont confrontés en groupes sur la ques-
tion fondamentale que Jésus fait à tous
ceux qui veulent le suivre: «Et vous, que
dites que je suis?»
Le visage humain de Jésus
Le travail s'est poursuivi avec trois labo-
ratoires durant lesquels les participants
ont pu se confronter sous la direction
des dirigeants. On a pu analyser cer-
taines interrogations fortes que se font
les adolescents : «L’Évangile dans l'expé-
rience de foi, le rapport entre Christ et
Église ; l'importance des sacrements
dans la vie du chrétien.»
Les jeunes ont ainsi débuté la deuxième
phase du Meeting qui devrait statuer sur
un thème biblique : “Le visage humain
de Jésus”. Certains aspects concernant
l'humanité de Jésus ont été indiqués.
Après un temps de questions faites au
conférencier, les jeunes sont repartis en
groupes pour approfondir, à travers le la-
boratoire de dramatisation, certaines des
principales pages de l’Évangile dans la
ligne de foi comme Jésus proposait à
ceux qui le suivaient. On a pu réaliser une
dynamique “les langages de la foi”, un
parcours qui, à travers l'usage de diffé-
rents styles artistiques (musique, film, art,
poésie, danse) a permis aux participants
d'approfondir le grade d’adhésion per-
sonnelle et profonde au Christ.
Le programme s'est poursuivi par la pré-
sentation de certaines figures dont la vie
témoigne d'une foi forte. On a parlé en
particulier avec Père Puglisi, Piergiorgio
Frassati et beaucoup d'autres. Le Mee-
ting s'est conclu avec la relecture salé-
sienne de l'itinéraire de foi à travers la
conférence : «Chaque foi que vous avez
fait ceci à l'un de mes frères, vous l'avez
fait à moi. Le service et l'animation trait
caractéristique de la Spiritualité juvénile
salésienne.»
Durant tout le parcours formatif, les
jeunes ont été nourris des moments forts
de prière personnelle et communautaire
et des temps intenses de fraternité et
d'animation dans un style typiquement
salésien. Cette expérience, ensemble aux
autres, a renforcé notre conviction : Les
jeunes cherchent des valeurs fortes et
veulent s'engager sérieusement sur le
sentier de la foi pour ” voir Jésus“
SALÉSIENS 2011
103

11.6 Page 106

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ITALIE - MOR
Zeitoun : une terre fertile
Province Jésús Adolescent,
Zeitun, Egypte, Moyen Orient, MOR
par P. Giancarlo Manieri sdb
Directeur du Bulletin Salésien Italien
copte-catholique du quartier. Les Salésiens sont confrontés aux diffi-
cultés particulières, plus avec les fidèles chrétiens qu'avec les mu-
sulmans. Je suis resté sans paroles devant cette affirmations: «Si vous
entrez dans une église catholique vous faites un péché et vous
devez vous confesser» menacent les curés orthodoxes, pour dé-
courager les fidèles à fréquenter les églises catholiques. Ceci se passe
nonobstant “la fraternité chrétienne” et les ef-
forts du Pape Benoît XVI pour un œcumé-
nisme qui, au Caire est loin d'être une réalité.
Zuitun est un quartier chrétien où vivent les
fidèles catholiques romains, coptes catho-
liques, coptes orthodoxes, grecs catholiques
et fidèles d'autres confessions protestantes.
Les soudanais se sont établis dans le
quartier Zeitun où les Salésiens ont
seulement un Oratorio et une œuvre d'assis-
tance avec une église publique et quelques suc-
cursales. Deux réalités extraordinaires méritent
d'être partagées
J'étais émerveillé en visitant l’œuvre du Caire précisé-
ment à Zeitun. Chaque jour la communauté, composée
de quatre Prêtres salésiens, se donne à des diverses acti-
vités formatives, sportives, culturelles, religieuses… sans
compter les aumôneries auprès de deux communautés des
FMA, de la communauté des réfugiés arméniens, de deux
autres communautés des Sœurs et le service pastoral à la paroisse
Les Soudanais
La communauté plus nombreuse est celle
des fidèles réfugiés soudanais, qui ont fui la
guerre qui, presque il y a cinquante ans ne
cesse de faire rage au Soudan. A Zeitun, ils y
sont arrivés par tous les moyens possibles,
certains mêmes à pieds, chargés seulement
de leur foi catholique et de l'espérance d'un
futur meilleur, un futur qui devrait dépasser
de loin ce que offrait leur pays. Comme
bagage, rien que quelques morceaux de
pains et une faim endémique. Ce sont les
Pères Comboniens à s'en occuper les pre-
miers, cherchant à trouver pour eux quelques
104
SALÉSIENS 2011

11.7 Page 107

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systématisations, un toit, un travail, … Cette communauté souda-
naise est compacte, active et ecclésiallement engagée. Entre eux,
règne un climat d'aide et de soutien. Les jeunes plus vivaces étu-
dient et puis tous cherchent à faire un travail, même plus humble
qu'il soit. Les femmes se font engager comme domestiques ou
s'occupent des vieillards, des handicapés, des malades. La com-
munauté salésienne se range à leur côté et en
plus du service religieux qu'elle leur offre, fa-
cilite les visites médicales, les aide à trouver du
lait pour les enfants, les médicaments pour les
malades ou les livres pour les jeunes qui étu-
dient.
La messe
J'ai assisté à une messe normale de la com-
munauté soudanaise dans l'église salésienne,
leur point fixe de référence ou mieux leur
église. C'était une célébration extraordinaire-
ment suggestive, qui a duré plus d'une heure
et demie et animée d'une chorale composée
de tous les fidèles. L'entrée dans l’église est ca-
ractérisée par “un geste de paix” : petits et
grands, jeunes et vieux, hommes et
femmes… une sainte confusion! «Est une de
leur caractéristique?» Ai-je demandé. «Oui,
c'est un peu ça. Mais c'est une cérémonie
évangélique : si tu te rappelles que ton frère a
quelque chose contre toi, laisse ton offrande
devant l'au-
tel et va d'abord
te réconcilier
avec lui.» C'est du
sérieux donc ce que
font ces soudanais !
Durant toute la célébra-
tion, prières, chants, danses
se combinaient dans une
harmonie parfaite. Une parti-
cipation active qui n'a rien à avoir
avec nos célébrations qui sont
comme mortes devant celle-ci.
Zeitun est un quartier pauvre où 98%
sont orthodoxes, mais, dit Père Nagib,
“est un terrain fertile”. J'ai vu un oratorio
sans terrain de jeu et sans aucune structure
typique d'un centre de jeunes ; et pourtant,
est un centre-oratorio vivant et actif : anima-
tion, catéchèse, préparation aux sacrements, ré-
création et mêmes le mot du soir. J'ai été
convaincu que les terrains, les gymnases, les jeux, les
salles des groupes, etc; sont de bons moyens mais pas
indispensables. «Tout dépend comme on travaille, de la
disponibilité, de l'accueil, de la patience.» j'ai pensé à
haute voix en voyant cette situation; et au directeur de me
répondre: «ou tu es prêtre jusqu'au fond ou tu es destiné à
l'échec.»
SALÉSIENS 2011
105

11.8 Page 108

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ROME GÉNÉRALICE
ROME GÉNÉRALICE (RMG)
Nombre de Quasi-provinces : 1 (UPS)
Nombre de Confrères : 211
Nombre de Novices : 0
Nombre d’Évêques Salésiens : 6 (Vatican)
106

11.9 Page 109

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» Haïti, douleur riche d’espoir (108)
» Ou salésiens saints, ou non salésiens… (112)
» La Communauté de la Mission de Don Bosco - CMB (114)
» Le charisme salésien et le ministère épiscopal (116)
» Pas assez d'être évangélisé… (118)
107

11.10 Page 110

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ROME GÉNÉRALICE
Haïti,
douleur riche d’espoir
Merci de participer à la résurrection de notre peuple
par les Salésiens d’Haïti
Quand le président Sténio Vincent
apprit que les Salésiens étaient sur
le point d’ouvrir une école technique en
République Dominicaine, il profita de l’es-
cale à Port au Prince du Père Pittini pour
insister sur la nécessité de la présence des
Salésiens également dans la zone occi-
dentale, Haïti, la “Perle des Antilles”.
Si, en 1936, l’éducation des masses était
une urgence pour les quatre premiers Sa-
lésiens qui sont arrivés ici, conduits par le
Père Gimbert, avec mission d’ouvrir l’Ecole
Nationale des Arts et Métiers (ENAM)
dans la banlieue de ce qui est maintenant
La Saline, un des bidonvilles les plus pau-
vres au monde ; vous pouvez vous ima-
giner l’immense champ de travail auquel
sont affrontés les 62 Salésiens haïtiens qui
composent cette quasi-province : enfants
de la rue, internes, enseignement pri-
maire, secondaire, technique et supérieur
dispensé en cours du jour ou du soir,
écoles agricoles, oratoires, centres de
jeunes, paroisses, églises publiques…
Dans une congrégation qui a 150 ans
d’existence, les 75 ans que les Salésiens
sont en Haïti témoignent d’une maturité
juvénile. Témoignent de cette maturité
la mission accomplie jusqu’ici et le
nombre consistant des activités réali-
sées, sa jeunesse aussi, puisque la vice-
province a été inaugurée en 1992 – l’âge
moyen des Salésiens est 44 ans, de
même que l’énergie pastorale et éduca-
tive qui les motivent.
Les Salésiens ont fourni au peuple haïtien
de très grands services dans des domaines
tels que la formation technique (depuis
1936 l’ENAM a formé des ouvriers qualifiés
en mécanique, électricité, menuiserie,
coupe et couture, plomberie… ; des
écoles techniques furent ouvertes plus tard
à Cap-Haitien, Gonaïves, Les Cayes, Fort-Li-
108

12 Pages 111-120

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12.1 Page 111

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J’essayais d’écouter Dieu qui parlait à travers le bruit étouffé des milliers de gens qui
essaient tant bien que mal de survivre sous les tentes qui leur sont données par des
organismes internationaux ou fabriquées de chiffons cousues à la hâte
berté), la pastorale de jeunes (surtout à
Thorland, et, dans un sens général, dans
toutes les œuvres), enseignement pri-
maire et secondaire (Pétionville, Cap-Hai-
tien, Gressier, et les OPEPB (Fort Liberté),
enseignement supérieur (Philosophie),
paroisse (Immaculée Conception Cité
Soleil), enfants de la rue (Lakay).
Le Dr. Jean Price-Mars, un écrivain haïtien
bien connu, a commencé un de ses arti-
cles en disant que «dans toute l’histoire il
n’y a peut-être pas de drame plus pathé-
tique que celui que le peuple haïtien a eu
à affronter». Ceci fut dit en 1953, et fit ré-
férence aux luttes sans fin que les descen-
dants des esclaves noirs avaient à mener
pour conquérir la pleine liberté, mais ce
commentaire semble tout aussi appro-
prié pour décrire la situation du pays à la
suite de la catastrophe causée par le trem-
blement de terre du 12 janvier 2010.
A la suite de sa visite historique en fé-
vrier 2010, un mois après la catas-
trophe, notre Recteur Majeur, le Père
Pascual Chávez a décrit adéquatement
la situation et l’avenir de la présence
salésienne en Haiti. Voici ce qu’il a dit,
entre autres choses :
« J’étais complètement consterné par l’ampleur de
la destruction, le paysage apocalyptique de mort, de
souffrance et de désespoir. Le Palais National, symbole
d’orgueil et de pouvoir, s’est effondré, à l’exception de
quelques piliers restés debout ; il en est de même des
autres édifices ministériels. De la Cathédrale, seuls la
façade et les murs latéraux restent debout, le toit et les
colonnes sont en ruine. En ces 28 secondes de chocs
prolongés, la ville semble avoir perdu sa tête et son cœur.
Et c’est exactement cela, puisque, depuis ce moment, il
y a eu un manque absolu de leadership, et la vie, si ef-
froyablement éprouvée, semble continuer plus par l’im-
pulsion d’inertie et la lutte pour la survie que par une
organisation sociale pour la soutenir et l’encourager.
Pendant que j’écoutais le récit des survivants, sur-
tout de ceux qui ont échappé à la mort après des heures,
voire des jours coincés sous les décombres, pendant que
je contemplais les bâtiments et maisons détruits, je
m’efforçais d’écouter la voix de Dieu qui, comme le
sang d’Abel, criait avec les voix des milliers de morts
enterrés dans des charniers ou encore sous les ruines.
J’essayais d’écouter Dieu qui parlait à travers le bruit
étouffé des milliers de gens qui essaient tant bien que
mal de survivre sous les tentes qui leur sont données
par des organismes internationaux ou fabriquées de
chiffons cousues à la hâte. J’essayais d’ouvrir mes oreilles
et mon cœur au cri de Dieu qu’on pouvait entendre
dans la colère et les sentiments d’impuissance de ceux
qui voyaient que tout ce qu’ils avaient construit – peu
ou beaucoup – avait disparu en fumée.
Aussi dans l’Eglise, la mort de L’Archevêque, du
Vicaire général, du Chancelier, de 18 séminaristes et de
46 religieux et l’effondrement de maisons, écoles, cen-
tres de santé, tout cela signifie une perte douloureuse
de pasteurs qui sont une nécessité absolue pour ce
peuple.
Il est temps de retrousser les manches et de com-
mencer à reconstruire le pays, mieux de le ressusciter
des cendres. C’est la grande chance qui est offerte à cette
pauvre nation, l’ancienne “Perle des Antilles”.
SALÉSIENS 2011
109

12.2 Page 112

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ROME GÉNÉRALICE
Pour notre part, nous éprouvons le besoin de re-
nouveler notre engagement à faire renaître le pays, à re-
fonder ensemble la Congrégation, pas à pas, avec des
présences qui répondent aux attentes et besoins de la
société haïtienne, de l’Eglise et des jeunes. Il s’agit d’une
conversion dans notre manière de penser plutôt que de
reconstruire simplement les murs. L’Église et, en elle,
la vie consacrée, doit changer, trouver de mieux en
mieux son identité, sa fidélité à Jésus Christ et à son
Evangile, en combinant évangélisation, développement
humain et transformation de la culture et de la société.
Un plan d’urgence a été initié qui implique la ré-
organisation de la quasi-province à tous les niveaux, y
compris celui de la restructuration des œuvres, la révi-
sion de l’approche pastorale en général et dans certains
lieux, en étant attentifs en particulier aux besoins de la
société, de l’Eglise et des jeunes.
Pratiquement nous devons :
+ sécuriser toutes les œuvres (certaines ont été pillées)
en reconstruisant les murs de clôture qui se sont ef-
fondrés ;
+ reconstruire tout le complexe des OPEPB (Œuvre
des Petites Ecoles du Père Bohnen), celles situées à
côté de l’ENAM et celles situées à Cité Soleil, ce qui
implique l’élaboration d’un plan général pour l’école
Lakay et un Centre de Jeunes ;
+ relocaliser l’ENAM de manière à construire un centre
professionnel de la plus haute qualité et en même
temps ouvrir une nouvelle page de l’histoire de cette
œuvre ; il faut choisir l’endroit le plus propice pour
cela ;
+ reconstruire le Centre des Jeunes à orland et la salle
polyvalente ;
+ reconstruire la paroisse à Cité Soleil et le Centre des
Jeunes ;
+ reconstruire le dortoir et les salles de cours de l’école
à Gressier ;
+ reconstruire une partie de l’école primaire à Pétion-
ville ;
+ repenser l’ensemble de l’œuvre à Fleuriot en tenant
compte des besoins de la maison pour les post-no-
vices et le centre d’études ;
+ relocaliser la Maison Provinciale et laisser la maison
actuelle pour la communauté de Cité Soleil ;
+ simplifier le complexe des œuvres à Fort Liberté en
donnant priorité au Centre professionnel, à la forma-
110

12.3 Page 113

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tion des enseignants laquelle est d’une importance
stratégique et d’une nécessité absolue pour la forma-
tion d’un nouveau genre d’éducateurs dont Haïti a
besoin, à l’école pour infirmières, la seule qui reste
dans le pays ;
+ mettre en route un processus de discernement
concernant l’avenir de l’école agricole “Fondation
Vincent” à Cap-Haitien, située sur un terrain qui ne
nous appartient pas et envisager sa relocation à Tosia.
Pour le moment, elle devrait continuer à fonctionner
avec les différents services éducatifs qu’elle offre.
Cela ne signifie pas que tout doit être fait en
même temps. Nous sommes en mesure de compter sur
la disponibilité et sur les dons qui sont déjà arrivés de
la part des procures missionnaires, des organisations in-
ternationales, des provinces ou maisons individuelles,
des conférences épiscopales et des bienfaiteurs. Ce qui
est prioritaire, c’est de faire fonctionner les écoles et les
centres de jeunes là où ils sont utilisables, et, en plus,
de construire ou de reconstruire au plus tôt les œuvres
qui ont été endommagées. La priorité de l’éducation
des jeunes est absolue, d’autant plus que ce qui est en
jeu est la créa-
tion, à travers
une nouvelle
éducation, d’une
nouvelle culture
capable de con-
struire un nouvel
Haïti.
En 2011 la
quasi-province
“Bienheureux Philippe Rinaldi” d’Haïti célébrera le
75ème anniversaire de la présence salésienne dans l’île.
Pour les confrères haïtiens ce sera un véritable jubilée,
et j’espère et prie que d’ici là nous assisterons à la re-
fondation du charisme comme un don renouvelé de
Dieu aux jeunes d’Haïti.
Je remercie la Congrégation, les bienfaiteurs et les
amis des œuvres salésiennes pour la générosité et l’esprit
entreprenant avec lesquels ils ont répondu à ma lettre
précédente. J’invite chacun à poursuivre les efforts pour
répondre aux besoins immenses de ce pays. Je confie à
Marie cette nouvelle phase de l’histoire. Qu’elle nous
guide à relever le défi. Qu’elle vous bénisse tous ».
C’est pourquoi les fils de Don Bosco sont
ici, même s’ils sont affectés physiquement
et psychologiquement par le tremble-
ment de terre dévastateur de janvier
2010. Nous sommes conscients que nous
sommes les “nouveaux missionnaires sa-
lésiens” d’Haïti ; et avec l’enthousiasme de
ceux qui sont arrivés pour la première fois
en 1936, nous nous engageons à recons-
truire la vie salésienne au moyen d’une
pastorale qui réponde aux défis de la so-
ciété et des besoins des jeunes.
L’année 2010 a placé chaque maison
salésienne sur une nouvelle ligne de
départ. Nous devons retourner à la cour
de récréation, organiser des oratoires,
relancer groupes et mouvements de
jeunes… les jeunes sont là : ils nous at-
tendent, beaucoup n’ont ni école ni
maison. Ce sont ceux-là à qui nous
devons penser et être présents, pour
que la spiritualité du Da mihi animas
coetera tolle porte ses fruits.
Nous pouvons le faire avec la grâce de
Dieu et la solidarité de toute la Congré-
gation et de beaucoup d’autres. Notre
vie maintenant, nous la devons à la
seule grâce
«Pour notre part, nous
éprouvons le besoin de
renouveler notre engagement à
faire renaître le pays, à
refonder ensemble la
Congrégation, pas à pas, avec
des présences qui répondent
aux attentes et besoins de la
société haïtienne, de l’Eglise
et des jeunes»
111

12.4 Page 114

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ROME GÉNÉRALICE
Ou salésiens saints,
ou non salésiens…
Les Novices européens à Turin
par les novices de Monte Oliveto (Pinerolo)
L« a sainteté du Père fut la cause
effective de la vocation de tous ses
fils.» Ces paroles du Père Paul Albera
peuvent consituer le fond d'une ré-
fléxion à une rencontre – qui est aussi
un appel – des noviciats européens
comme si une telle rencontre entre
futurs nouveaux fils de don Bosco, desi-
reux de devenir comme leur père, a été
inspirée par lui, humble serviteur de la
volonté de Dieu, qui veut que tous par-
ticipent à sa sainteté.
C’est en ce sens, dans le cadre des ini-
tiatives liées au Projet Europe et aux
festivités de 150ème anniversarire de la
fondation de la congrégation salé-
sienne, que le dicastère pour la forma-
tion a projetté d’insérer une rencontre
de tous les novices d’Europe, une oc-
casion unique et stratégique pour
permettre à ceux-ci de faire connais-
sance des réalités apostoliques et de
commencer à construire un futur
jeune, solidaire du réseau européen
salésien. Cette rencontre s'est dérou-
lée à Pinerolo du 21 au 24 Mai, dans
les enceintes du Noviciat salésien de
Monte Oliveto. Le maître des novices,
Père Carlo Maria Zanotti, le socius
Père Yvan Ghidina, les confrères et
tous les novices de Pinerolo ont ac-
cueilli chaleureusement les commu-
nautés d’autres noviciats. En tout, les
novices étaient au nombre de 50,
provenant de Monte Oliveto, de Gen-
zano (Rome), de Madrid, de la Slova-
quie et de la Pologne.
Les journées étaient composées des
moments de formation, de fraternité
et de spiritualité, auxquels prenaient
part tous les novices. Ces journées
furent enrichies par les visites aux
lieux des origines du charisme salé-
sien. Les novices, guidés par leurs
formateurs ont célébré le 150ème
anniversaire de la fondation de la
112

12.5 Page 115

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congrègation salésiennes, relisant et
commentant l’episode du 18 décem-
bre 1859, repris dans les Mémoires
biographiques. Ils ont présenté leur
cheminement et ses particularités
tenant compte de la diversité des cul-
tures et des traditions de chaque
pays. Puis, ils ont échangé sur l’expe-
rience vocationelle de chacun ; ce fut
un moment de formation et de spiri-
tualité, essentiel de cette rencontre.
Le pèlerinage à notre Dame de
Grâces de Pinerolo et la rencontre
avec Mgr De Bernardi, ordinaire du
lieu, a mis en place le lien étroit entre
les Salésiens et l'Église locale et uni-
verselle.
La dernière partie de ce programme
a eu lieu à Valdocco, en l'occasion de
la fête de Marie Auxiliatrice, à laquelle
les novices ont assisté d'une manière
active en préstant des services au
cours de célébrations liturgiques et
durant la réunion de tous les évêques
Salésiens du monde entier.
Les novices ont exprimé leur satisfac-
Fraîs des Constitutions, dans
un bel et exigent esprit de
fraternité, les novices ont
extériorisé leurs impressions,
toutes positives
tion quant au bon déroulement de la
rencontre. Selon eux, c'était un
moment fécond et fructeux.
« Très beau ; intéressante la confron-
tation avec d'autres cultures, avec dif-
férentes expériences spirituelles et de
foi. Dommage qu’on n’ait pas eu assez
de temps pour nous connaître ; j'es-
père que cela se réalisera dans le
futur», révèle Giacomo, comme pour
suggérer d'autres possibilités de ren-
contre et d'échange. Yvan Renchérit
en ces termes : «c'est une bonne
confrontation en vue de maintenir un
lien d'amitié, profond et durable dans
le Christ. Mais ce n’est pas facile d’in-
sérer cette rencontre à l'intérieur de
l'itinéraire personnel de formation et
grande est la tentation de considérer
cette rencontre juste comme une pa-
renthèse. Mais nous y tenons et nous
sommes unis dans la prière et dans la
prise de conscience d’être aimés par
Dieu qui nous a appelés à suivre don
Bosco comme éducateurs entrepre-
nants et courageux.» «J'ai apprécié
particulièrement» – admet David –
«comme chaque groupe de novices
a sa marque et un grand désir de lais-
ser son style, d'abandonner sa vision
particuliére. Cela témoigne de la di-
versité et de l'originalité de l'esprit».
Celles-ci sont quelques-unes des im-
pressions qui représentent en général
le succès de la réunion et l'évaluation
globale positive de la part de tous les
novices. Au-delà des différences, des
défis et des richesses d'aujourd'hui et
de demain, reste, nous croyons, au
cœur de tous le grand désir de rester,
avec le style salésien, dans le coeur du
Christ, et sur cette base, fonder sa
propre vie religieuse. C'est un bon
signe et un grand espoir pour une
Congrégation qui souhaite de pour-
suivre son chemin comme un porteur
de l'amour de Dieu aux jeunes
SALÉSIENS 2011
113

12.6 Page 116

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ROME GÉNÉRALICE
La Communauté de la Mission de Don Bosco, 28e groupe de la Famille Salésienne
Quatre verbes pour l'action éducative
Salésiens, La Communauté de la
Mission de Don Bosco, déjà ! CMB
Salésiens ! Après un parcours de 15 ans,
nous voici reconnus comme le 28 e
groupe de la Famille Salésienne de Don
Bosco, depuis Janvier 2010. Que dire…
Nous nous sommes toujours sentis
Salésiens pour diverses raisons, mais
l'entendre officiellement, est une
confirmation qui remplit notre cœur
de joie et renouvelle notre zèle aposto-
lique. Travailler pour le bien des jeunes
selon ce que nous enseigne Don Bosco
est une vocation qui exige la vie et non
seulement durant les moments de loi-
sirs et de services spécifiques dans un
environnement particulier.
Depuis 1990, il nous a été dit que nous
sommes appelés à trafiquer le don de
Saint Jean Bosco au service des dio-
cèses, non exclusivement, mais certes,
cette voie semblait particulièrement in-
diquée. En effet, la première paroisse
non salésienne du diocèse de Bologne,
où est fondée la Communauté, qui nous
par Guido Pedroni cmb
a appelés pour ouvrir l'oratorio (1996)
est San Carlo, où 100 ans auparavant ar-
rivèrent les premiers Salésiens envoyés
par Don Rua. Pouvons nous dire que
ceci est pour nous un signe concret de
l'originalité du parcours du service aux
jeunes. Nous y croyons en tout cas !
Cette caractéristique opérative est cer-
tainement suggestive mais pas sans dif-
ficulté, surtout qu'il est nécessaire de
demeurer fidèle à sa propre identité
dans un contexte qui demande souvent
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12.7 Page 117

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de poursuivre les indications diocé-
saines ou les lignes pastorales et person-
nelles des curés.
Deux réalités diocésaines sont intéres-
santes dans ce parcours de Pastorale de
Jeunes : la première, dans le diocèse de
Bologne, et la seconde dans un district
missionnaire à Madagascar, dans le dio-
cèse de Fianarantsoa.
A Vado, une petite cité de Bologne, le nous tirons une indication forte: nous tive pour les 10 prochaines années ; le
CMB curé a confié à la communauté la pas-
torale de jeunes et l'animation de l'Ora-
torio. Dans cette cité, on remarque un
rapport de confiance et de grand'es-
time réciproque. L'activité intéresse
beaucoup d'enfants, de jeunes et
mêmes quelques familles qui se ren-
dent compte du climat de famille dans
avons découvert que le système pré-
ventif de Don Bosco peut être vécu au-
jourd'hui avec son originalité, partant
de l'activité respective là où l'on vit et
que notre Communauté résume dans
ces quatre verbes :
Croire, Créer, Susciter et
Pape ne cesse de souligner avec force
l'urgence éducative et la nécessité
d'éduquer. En paraphrasant Saint Paul
on peut dire que “la bonne bataille
pour l'évangile”est devenu aujourd'hui
la “bonne bataille pour l'éducation.”
C'est une mission qu'on porte en avant
avec un esprit missionnaire qui est
lequel l'on vit. Le parcours formatif est Engager
identifié avec une valeur spécifique de
diversifié selon l'âge. Le matériel didac-
la Communauté de la Mission, dési-
tique est préparé par la CMB; ceci est Croire que Jésus arrive au cœur des gnée comme l'État de la Mission.
CMB une aide pour le parcours personnel de
foi aussi pour se mettre au service de
plus démunis. Le groupe d’éducateurs
est présent en particulier, et le groupe
de jeunes formés par les éducateurs
qui sont en train de faire un parcours
formatif communautaire particulier.
A Vohimasina, village de brousse sur les
jeunes (même au nôtre) ; nous devons
croire à un “humanisme salésien”
comme disait Don Bosco
Créer des relations, c'est-à-dire les occa-
sions de dialogue, de rencontre, de jeu, …
Susciter l'attention des jeunes et…
Toute notre action éducative est en
état de mission et peu importe que ce
soit en Italie, au Madagascar ou en Ar-
gentine, l'important c'est d'être présent
dans la région avec une attention
constante aux jeunes, avec le désir de
les “provoquer”, d'attirer leur attention,
leur faire prendre conscience, croyant
montagnes à Fianarantsoa, l'animation Engager leur responsabilité.
bien sur que le Seigneur peut encore
de l'oratorio, la catéchèse et l'anima-
aujourd'hui se rendre présent à leur
tion de différents groupes a été confiée Prévenir, prévenir, encore prévenir ; cœur à travers notre témoignage.
CMB à la CMB locale, qui, depuis quelques
années s'occupe de la formation ecclé-
siale de nombreux jeunes de cette
entité. Même ici existe un groupe de
jeunes de la Communauté formé
d'une douzaine des filles qui se for-
ment pour faire parti de la commu-
nauté et pour se mettre ordinairement
c'est un problème aujourd'hui, car il
semble être dans un système qui vient
avant le bien ; il semble que le système
préventif soit utilisé par d'autres ; il ap-
paraît que le cœur des jeunes soit pris
d'autres intérêts, d'autres pensées,
d'autres suggestions.
Ceci est un point essentiel : Il (Dieu)
peut arriver à leur cœur si nous sommes
capables de faire un témoignage crédi-
ble, c'est-à-dire avec un esprit d'accueil,
d'attention, de partage, qui porte à vivre
la relation jeunes-éducateurs dans une
familiarité affective et effective.
au service des enfants.
La préoccupation générale, mais aussi
très générique, est pour les jeunes qui Je pense que c'est ce qui nous est
De ces deux expériences de vie et de ont perdu les références fondamen- demandé dans notre vocation spéci-
vie de l'oratorio (pas seulement d'elles) tales ; la CEI lance l'émergence éduca- fique
SALÉSIENS 2011
115

12.8 Page 118

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ROME GÉNÉRALICE
Mgr. Malayappan Chinnappa
Archevêque de Madras (India)
Chers Confrères,
C’est avec le cœur plein de gratitude que
je souhaite, dans cette Eucharistie, re-
mercier Dieu pour ces intenses journées
vécues à Turin avec les Salésiens Cardinaux,
Archevêques et Évêques, ensemble avec le
Recteur Majeur et le Conseil général. Nous
avons été convoqués par le Recteur Majeur
même, pour célébrer les 150 ans de fonda-
tion de notre Congrégation, pour rappeler
le centenaire de la mort de Don Rua ainsi
que le 125ème anniversaire de l’élection et or-
dination du premier salésien Évêque, le Car-
dinal Jean Cagliero.
Au long de ces jours-là nous nous sommes
sentis chez nous, tout en vivant un grand
esprit de famille, dans un climat de cordia-
lité sincère et avec un vrai engagement de
la part de tous. A la Maison Mère de Val-
docco, nous avons perçu la présence de
Don Bosco, pareillement comme nous
l’avons fait aux Becchi, à Castelnuovo. Au-
delà de tout ce que nous avons partagé
ensemble et des expériences vécues,
même les lieux salésiens mettant dans l’air
une atmosphère tout particulière, nous
rappelaient notre commune vocation sa-
lésienne. Ici nous avons mieux compris ce
qui veut dire revenir à Don Bosco, à l’ap-
proche déjà du bicentenaire de sa nais-
sance, en 2015.
Pour moi, cela a été comme un deuxième
noviciat, un bain de salésianité, un profond
renouvellement spirituel. Tout le monde a
vraiment vécu une intense expérience spi-
rituelle, dont le fruit immédiat était le bon-
heur joyeux et la joie contagieuse. Dans
nos diocèses nous n’avons pas la possibilité
d’être en contact avec les sources de notre
charisme ; c’est pourquoi nous avons pu re-
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SALÉSIENS 2011

12.9 Page 119

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Le charisme salésien et
le ministère épiscopal
Réunion des évêques salésiens à Turin
Le Recteur Majeur, Père Pascual Chávez,
a réuni 120 évêques salésiens du
monde entier à Turin du 21 au 25 mai, 2010
autour du thème : «Le charisme salésien et
le ministère épiscopal : Défis et itinéraires
de foi pour la nouvelle évangélisation de
la jeunesse d'aujourd'hui ! Au cours du 125e
anniversaire de la consécration de l'évêque
Jean Cagliero».
Au cours de son allocution d'ouverture,
le Recteur Majeur a noté : «Mes très chers
frères évêques, je suis heureux de vous
donner un accueil chaleureux, et je vous
remercie de votre réponse positive à l'in-
vitation à cette rencontre ; je tiens à ex-
primer ma joie pour votre présence. Ce
sera toujours votre maison, notre foyer,
parce que d'une manière ou d'une autre
tout salésien est né ici à Valdocco».
Ils ont passé cinq jours de partage frater-
nel, de prière et de réflexion profonde,
célébrés dans la lumière des fêtes de la
Pentecôte et de Marie Auxiliatrice. La ville
de Turin, la citté de Valdocco et Colle
Don Bosco ont été témoins de cet évé-
nement ecclésial salésien et qui a égale-
ment été partagé par les membres du
Conseil général. De nombreuses expres-
sions et lettres de remerciement ont été
envoyées au Recteur Majeur de la part
des cardinaux, des archevêques et des
évêques qui ont participé à cet événe-
ment. Voici un exemple qui résume ce
sentiment de gratitude :
nouveler les choix de notre vocation,
qui restent toujours en nous et qui, à
des occasions extraordinaires comme
celle-ci, nous avons pu raviver.
La visite au saint Suaire a aussi enrichi les
journées. À la célébration de l’Eucharistie
nous nous sommes sentis confortés par
la prière des novices de l’Europe. Ce pré-
cieux suaire nous renvoie à la passion
d’un homme, qui a une forte ressem-
blance avec la description des évangiles.
Le Recteur Majeur don Pascual Chávez,
l’Archevêque de Turin Cardinal Poletto
nous ont illustré le sens de la visite que
rappelle la passion de Christ et la pas-
sion de l’homme: “Passio Christi, passio
hominis”. En regardant l’homme du
suaire nous avons été invités à prendre
soin dans notre ministère de tous ceux
qui souffrent.
La solennité de la Pentecôte et de
Marie Auxiliatrice, nous ont fait vivre à
Valdocco comme en un Cénacle. La
procession de Marie Auxiliatrice a vu
une remarquable participation entou-
rée aussi de recueillement et d’esprit de
prière. Tant d’expériences vécues en si
peu de temps ! Rendons grâce à Dieu
et au Recteur Majeur. Ils ont été de
jours inoubliables !
Voici que nous sommes déjà aux der-
niers jours du mois de mai ; que Notre
Dame soit avec nous, afin que nous
puissions donner de fruits abondants
dans nos diocèses de tout ce qu’avec
largement a été semé dans notre vie.
Qu’Elle tienne de sa main notre Congré-
gation, la Famille salésienne, le Recteur
Majeur avec son Conseil générale et
l’ensemble des confrères salésiens
SALÉSIENS 2011
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12.10 Page 120

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ROME GÉNÉRALICE
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SALÉSIENS 2011
Pas assez d'être
évangélisé…
mais il est important de devenir
protagoniste de l'évangélisation
141e expédition missionnaire, Valdocco, Turin
par P. Stanislaw Rafalko sdb
La vocation chrétienne dans toutes
ses dimensions est par nature une
vocation missionnaire. Surtout un chré-
tien laïc, un religieux, un prêtre ou un
évêque, qui vit le charisme de Don
Bosco sent,comme ce dernier, l'ur-
gence d'évangéliser.
En préparation pour la 141e expédition
missionnaire, Don Vaclav Klement,
conseiller général pour les missions,
écrivait aux provinciaux salésiens: Pour
Don Bosco, être chrétien signifie être
envoyé - envoyé par Dieu pour annon-
cer l'Evangile. Il n'y a pas de manière
plus satisfaisante et heureuse de
donner sa vie, que de se donner
comme missionnaire ad gentes - ad
extra – ad vitam, avec tout le radica-
lisme du “Da mihi animas, cetera tolle".
En effet, au cours des 150 ans de la
Congrégation salésienne, de Valdocco
sont partis plus de 11.000 mission-
naires. Comme chaque année, cette
fois, le dernier dimanche de Septem-
bre, le neuvième successeur de Don
Bosco, le Père Pascual Chavez, remet-

13 Pages 121-130

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13.1 Page 121

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tant la croix missionnaire, a Le témoignage des missionnaires salésiens Barcelone, nous voulons donner
envoyé de nouveaux groupes de et laïcs peut être un appel à de nombreux une forte impulsion au volontariat
Salésiens, de Filles de Marie Auxi- jeunes à faire le discernement vocationnel missionnaire salésien dans toutes
liatrice et de volontaires laïcs pour et missionnaire selon l'invitation de Jésus nos provinces. Un jeune mission-
porter Jésus dans tous les cinq
continents. C'était la 141e expédi-
Christ: Venez et voyez
naire au cours de la préparation
de l'expédition, qui a eu lieu en
tion missionnaire, la première, faite par Le troisième fait majeur de cette expé- Septembre à la Maison générale à Rome
Don Bosco lui-même, remonte à 1875. dition a été l'envoi des volontaires laïcs, a déclaré : «devenant Salésien, j'ai dé-
qui, d'années en années, deviennent de couvert la joie d'être un disciple de
La mission est particulièrement vivante plus en plus présents dans l'histoire des Jésus. Le Seigneur m'a fait comprendre
aujourd'hui parce que le monde est re- expéditions missionnaires.
que je ne peux pas garder cette expé-
devenu “la terre des missions”, écrivait le
rience seulement pour moi, mais que je
Père Chavez dans l'Etrenne 2010. En Le souhait du Recteur Majeur exprimé dois la partager avec d'autres jeunes
effet, la distinction traditionnelle des dans l'Etrenne 2010, que les jeunes de perdus comme je l'étais avant. Je serai
pays de missions et ceux déjà christiani- disciples, deviennent apôtres ou évan- missionnaire de l'Asie en Europe.» Aussi,
sés n'est plus valable ; il suffit de consi- gélisateurs des autres jeunes, s'est dans une volontaire de la Pologne, après son
dérer l'Europe qui devient de plus en quelque manière réalisé. Chaque année retour d'une année de service chez les
plus terre de missions. Dans ce contexte, en effet, des centaines de jeunes volon- enfants de la rue au Pérou, a déclaré:
il est plus significatif le fait que parmi de taires de différents pays sont envoyés «C'est une chose exceptionnelle que de
38 Salésiens qui ont reçu la croix mis- dans différents continents comme partager avec d'autres l'amour du Christ
sionnaire, 12 sont de provenance du évangélisateurs de leurs pairs. Ce dyna- et sa petite foi.»
Vietnam et la plupart d'entre eux sont misme juvénile exprimé en volontariat
des jeunes en formation initiale. En missionnaire sera particulièrement le Le témoignage des missionnaires
outre, 11 de ces nouveaux missionnaires thème de la journée missionnaire salésiens et laïcs peut être un appel à
ont été envoyés dans différents pays eu- salésienne 2011: les Volontaires pour de nombreux jeunes à faire le discer-
ropéens dans le contexte du fameux annoncer l'Evangile. Au cours du 125e nement vocationnel et missionnaire
“Projet Europe”, qui, bien que difficile, anniversaire du cinquième rêve mission- selon l'invitation de Jésus Christ : Venez
commence à porter ses premiers fruits. naire – le dernier – que fit Don Bosco à et voyez
SALÉSIENS 2011
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13.2 Page 122

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Merci beacoup
Équipe de rédaction :
P. Filiberto González Plasencia,
Conseiller pour la Communication Sociale
Les membres du Dicastère de la CS
Équipe de traducteurs :
P. Francesc Balauder sdb
P. Wilfried Mushagalusa sdb
P. Luciano Coldebella sdb
P. Hilario Passero sdb
P. José Antenor Velho sdb
P. Julian Fox sdb
Gian Francesco Romano
Mme. Oralia Alejos
Collaboration spéciale :
P. Guillermo Basañes,
Conseiller Regional pour l’Afrique-Madagascar
P. Natale Vitali,
Conseiller Regional pour l’Amerique du Cône Sud
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Conseiller Regional pour l’Asie Orientale et l’Océanie
P. Maria Arokiam Kanaga,
Conseiller Regional pour l’Asie Sud
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Conseiller Regional pour l’Europe Nord
P. José Miguel Núñez Moreno,
Conseiller Regional pour l’Europe Ouest
P. Esteban Antonio Ortiz,
Conseiller Regional pour l’Interamérique
P. Pier Fausto Frisoli,
Conseiller Regional pour l’Italie-Moyen Orient
P. Klement Václav,
Conseiller pour les Missions
Les Procures des Missions salésiennes
Impression :
Maison d'éditions de Don Bosco
Bratislava, Slovaquie
Editrice S.D.B. :
Direzione Generale Opere Don Bosco,
Via della Pisana 1111, Casella Postale 18333,
00163 Roma-Bravetta, Italia
Pour information :
redazionerivistesdb@sdb.org
www.sdb.org
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SALÉSIENS 2011

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