21-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXI-Vol.11-Lettres


21-Oeuvres de Saint Francois de Sales-Tome XXI-Vol.11-Lettres

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ŒUVRES
DE
SAINT FRANÇOIS DE SALES
ÉVÊQUE ET PRINCE DE GENÈVE
ET
DOCTEUR DE L'ÉGLISE
______
ÉDITION COMPLÈTE
D'APRÈS LES AUTOGRAPHES ET LES ÉDITIONS ORIGINALES
ENRICHIE DE NOMBREUSES PIÈCES INÉDITES
DÉDIÉE A SA SAINTETÉ LÉON XIII
ET HONORÉE DE DEUX BREFS PONTIFICAUX
PUBLIÉE SUR LES AUSPICES DE MGR L’ÉVÊQUE D'ANNECY
PAR LES SOINS DE RELIGIEUSES DE LA VISITATION
DU 1ER MONASTÈRE D’ANNECY
__________
TOME XXI
LETTRES VOLUME XI
LIBRAIRIE CATHOLIQUE EMMANUEL VITTE
LYON
PARIS
3, Place Bellecour, 3 5, Rue Garancière, 5
___
ANNECY, IMPRIMERIE J. ABRY
MCMXXIII
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un usage personnel ou l'enseignement seulement. Dans l'usage public vous devez indiquer la source
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Deuxième édition
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ŒUVRES
DE
SAINT FRANÇOIS DE SALES
ÉVÊQUE ET PRINCE DE GENÈVE
ET
DOCTEUR DE L'ÉGLISE
_____
TOME VINGT-ET-UNIÈME
LETTRES
XIme VOLUME
LETTRES SANS DATE ET SUPPLÉMENT
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Propriété [I]
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ŒUVRES
DE
SAINT FRANÇOIS DE SALES
ÉVÊQUE ET PRINCE DE GENÈVE
ET
DOCTEUR DE L'ÉGLISE
______
ÉDITION COMPLÈTE
D'APRÈS LES AUTOGRAPHES ET LES ÉDITIONS ORIGINALES
ENRICHIE DE NOMBREUSES PIÈCES INÉDITES
DÉDIÉE A SA SAINTETÉ LÉON XIII
ET HONORÉE DE DEUX BREFS PONTIFICAUX
PUBLIÉE SUR LES AUSPICES DE MGR L’ÉVÊQUE D'ANNECY
PAR LES SOINS DE RELIGIEUSES DE LA VISITATION
DU 1ER MONASTÈRE D’ANNECY
__________
TOME XXI
LETTRES VOLUME XI
LIBRAIRIE CATHOLIQUE EMMANUEL VITTE
LYON
PARIS
3, Place Bellecour, 3 14, Rue de l'Abbaye, 14
___
ANNECY, IMPRIMERIE J. ABRY
MCMXXIII
Droits de traduction et de reproduction réservés [IV]
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Index OCR
Index OCR................................................................................................................................................ 7
Saint François de Sales étudié dans ses Lettres...................................................................................... 16
I. La jeunesse...................................................................................................................................... 16
II. L'Apostolat..................................................................................................................................... 20
III. L'Episcopat ................................................................................................................................... 31
IV. Dévouement sans borne pour les ames ........................................................................................ 52
V. La vie intérieure de Saint François de Sales .................................................................................. 71
VI. L'Ecrivain ..................................................................................................................................... 80
Sources historiques et biographiques ..................................................................................................... 84
I. Imprimés ......................................................................................................................................... 84
II. Sources manuscrites....................................................................................................................... 98
Avertissement....................................................................................................................................... 108
Lettres de Saint François de Sales. Lettres sans date ........................................................................... 110
MCMLXV. A la Sœur Fichet, Religieuse de la Visitation d'Annecy. Etrennes et souhaits pour la
nouvelle année. ................................................................................................................................. 110
MCMLXVI. A la Mère de Chantal (Fragment). Une résolution des deux Saints. En quoi consiste
la gloire du divin amour. Souhait ................................................................................................ 110
MCMLXVII. A Madame de Charmoisy (Fragment). Les grandeurs que désire le saint Evêque de
Genève.............................................................................................................................................. 111
MCMLXVIII. A M. Clériadus de Genève-Lullin (Fragment). Influence de la sainteté des grands. 112
MCMLXIX. Au Père Claude-Louis-Nicolas de Quoex, prieur du Monastère de Talloires (Fragment
inédit). Que faire en attendant la joie d'un revoir ? Ardeur et pureté de l'amour de François de
Sales pour Dieu ................................................................................................................................ 112
MCMLXX. A M. René Gros de Saint-Joyre (Fragment). Encouragement à favoriser la fondation
d'une Maison religieuse. ................................................................................................................... 113
MCMLXXI. A un gentilhomme de Dijon. Une « favorable inspiration. » Comment s'éprouver
soi-même sur sa vocation. Avis pour le lever et la nourriture. Demander la lumière à Dieu.
A quels passetemps s'adonner. La Communion hebdomadaire et les pieux pèlerinages. ........... 113
MCMLXXII. A un ami. Condoléances et sympathies. .................................................................... 115
MCMLXXIII. A un étudiant. Que nous apprend la vraie science de Dieu. Consolations sur un
décès. ................................................................................................................................................ 115
MCMLXXIV. A un gentilhomme. La mélancolie et le retour de la santé. Un étrange tourment.
Pourquoi le Saint compatit à ceux qui en sont affligés. De quelle crainte faut-il craindre les fins
dernières ? Défiance et présomption dans le service de Dieu. Il n'est pas besoin de sentir
toujours de la force et du courage. L'espérance et la prière nous assurent le secours de Dieu.
Des essais trompeurs. ....................................................................................................................... 116
MCMLXXV. A un inconnu (Fragment). La variété des exercices et l'amour. Pourquoi le Sauveur
fut, dans tous les mystères de sa vie, « le Bienaymé de son Pere. » Comment rendre parfaites nos
actions les plus ordinaires................................................................................................................. 118
MCMLXXVI. A une dame. Une liberté que le saint Evêque n'a pas. Désir de son humilité et de
son amour de Dieu. Le sceau du Roi sur nos affections. Echange de prières. ....................... 118
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MCMLXXVII. A la même. La posture de l'âme pendant les exercices extérieurs et intérieurs.
Liberté d'allure à l'oraison. Confiance mutuelle. Un conseil difficile à donner ..................... 119
MCMLXXVIII. A la même. Douceur et tranquillité. Quel regard jeter sur le monde. Adorer la
volonté de Dieu en tout temps .......................................................................................................... 120
MCMLXXIX. A une dame. Les vertus fortes et les meilleurs vins. Ce qui rend les tribulations
précieuses. ........................................................................................................................................ 120
MCMLXXX. A une dame. Demander à Dieu la douceur d'esprit dès le matin, et s'en souvenir cent
fois le jour. Se relever après ses fautes, sans perdre courage. ..................................................... 121
MCMLXXXI. A une dame. L'ombre nécessaire pour conserver les fruits des résolutions ............. 121
MCMLXXXII. A une dame. Le but divin des afflictions. Recevoir avec amour ce que Notre-
Seigneur nous envoie par amour. Assurance de prières .............................................................. 122
MCMLXXXIII. A une dame. Le secours de Dieu ne manque jamais aux âmes confiantes. Porte
royale du temple de la sainteté. Comment regarder ses afflictions. Croix d'or ornée de pierres
précieuses. ........................................................................................................................................ 122
MCMLXXXIV. A une dame. Permission accordée de renouveler un vœu ..................................... 123
MCMLXXXV. A une demoiselle. Quand les « empressemens d'amour » en l'oraison sont bons.
La différence entre les « abnegations mentales » et les réelles. N'ouvrir la bouche que de par
Dieu. Une superfluité à retrancher............................................................................................... 124
MCMLXXXVI. A une demoiselle (Fragment). Les amitiés les plus solides. Béatitude du désert
.......................................................................................................................................................... 125
MCMLXXXVII. A une demoiselle. Mauvaise vengeance que celle d'un procès. Le vrai courage
consiste à mépriser le mépris. — Manœuvre de la Providence pour ramener au port et préserver du
naufrage. ........................................................................................................................................... 125
MCMLXXXVIII. A la même. Aversion du Saint pour les procès, surtout pour ceux qui se font à la
suite de « manquemens de promesses. » Le meilleur remède contre les gens qui rompent la foi
donnée. — Comment obtenir une constante tranquillité de cœur .................................................... 126
MCMLXXXIX. A une inconnue. Pourquoi Notre-Seigneur permet les petites disettes spirituelles.
Un prédicateur dont il fait bon ouïr les paroles. — Le cœur et la volonté au temps de la sécheresse.
.......................................................................................................................................................... 127
MCMXC. A une inconnue. On connaît la fidélité dans les occasions. Ce qui donnera « les rangs »
parmi les enfants de Dieu. Ne pas s'attrister des répugnances, mais les surmonter. La vraie
force du cœur.................................................................................................................................... 127
MCMXCI. A une dame. L'arbre planté en ce monde, et le Cultivateur céleste. Suivre la volonté
de Dieu et marcher dans ses voies. Un mort auquel on porte plus d'envie que de compassion .. 128
MCMXCII. A une dame. L'unique et parfait Consolateur. En quel temps il fait bon mourir.
Pleurer sur la perte des nôtres, mais non désordonnément. Faire de bonne heure nos adieux à ce
monde ............................................................................................................................................... 128
MCMXCIII. A la même. Consolations sur la mort subite de la sœur de la destinataire. — Après une
secousse de notre cœur, recourir à Notre-Seigneur, et loger nos espérances en lui. Une confidence
de Saint. La planche pour passer à l'éternité................................................................................ 129
MCMXCIV. A une demoiselle. Imperfection du désir de la mort. Espérance sur une trépassée.
La parole de saint François d'Assise................................................................................................. 130
MCMXCV. A une dame. Condoléances et consolations. Pour qui toute mort est-elle heureuse ?
Vivre avec des pensées généreuses et magnifiques. Etre doux et paisible ce n'est pas être
insensible .......................................................................................................................................... 130
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MCMXCVI. A une dame. Le Jourdain et la Terre promise. Comment la bonté de Dieu disposa
une âme à son passage à l'éternité. La couronne d'épines gage de la couronne de roses.
Admirable et touchante tendresse du Saint. Pourquoi ne peut-il « vouloir mal a la mort. » ....... 131
MCMXCVII. A une demoiselle. La valeur de la vie ; bonheur de la destinataire de connaître à quoi
Dieu veut qu'elle l'emploie. Persévérer dans sa voie, tout en appréciant les autres .................... 132
MCMXCVIII. A une demoiselle. Quel avis François de Sales eût donné à sa correspondante s'il avait
trouvé son esprit dans l'indifférence. Les raisons contre le mariage doivent céder devant une forte
inclination. Délicats et francs conseils sur les vertus à pratiquer pour couvrir « la tare du cors. »
Le miel tiré du thym. ................................................................................................................... 133
MCMXCIX. A la même. Heureux vent qui mène au port. Sous quelle condition nous donner à
Dieu. Un sentiment qu'il faut faire croître jusqu'à maturité. Les merveilles des noces de Cana
.......................................................................................................................................................... 134
MM. A une demoiselle. En quel temps se donner à Dieu. Rapidité des années ; leur prix infini.
La prière d'un Saint pour sa fille spirituelle...................................................................................... 135
MMI. A une inconnue. La considération de Jésus crucifié pour l'âme chrétienne. Combien fades
les niaiseries des amours profanes. La guerre et la paix. En quoi consiste la vraie paix.
Pourquoi le Fils de Dieu a voulu naître en ce monde. ...................................................................... 136
MMII. A une dame. Réciprocité d'affection. — « Un cœur de père qui tient un peu du cœur de mère.
» En quelle école se perfectionnent nos âmes. Rosiers spirituels........................................... 137
MMIII. A une cousine. Le courage vaut mieux que la consolation. Exemple de Rébecca.
Vocation divine et guide céleste....................................................................................................... 138
MMIV. A une novice de la Visitation. Reconnaissance envers Dieu pour le bienfait de la vocation
religieuse. Une affection puisée au Calvaire par la Sainte Vierge, et par elle répandue dans le
cœur de ses vraies filles.................................................................................................................... 138
MMV. A une Religieuse de la Visitation. Exposé dogmatique sur le mystère de la Sainte Trinité.
Exemple tiré de l'âme humaine. L'Incarnation : suite de la précédente comparaison.
Universalité de la présence divine. Notre-Seigneur sur la route d'Egypte. Les deux natures du
Christ. Le fer enflammé. Un peu de jour sur un abîme .......................................................... 139
MMVI. A une religieuse. Quel sujet de lettres entre le saint Directeur et sa fille spirituelle. D'où
viennent les larmes de dévotion et la sécheresse. Le bouquet à odorer le long du jour. Ne pas
souhaiter les persécutions, mais exercer sa fidélité dans les occasions présentes. ........................... 141
MMVII. A une Religieuse. Dieu, bon à tous. Nos souffrances comparées à celles de Notre-
Seigneur. Mourir pour que Jésus vive. Courage et sainte joie. Regard sur l'éternité ........ 141
MMVIII. A une Religieuse (Fragment). Suivre les attraits de Dieu dans l'oraison. Quelle est la
plus fructueuse.................................................................................................................................. 142
MMIX. A une religieuse. Les communications spirituelles plus aisées de vive voix que par écrit.
Pourquoi nos inclinations naturelles sont précieuses. Dresser ses batteries du côté où l'ennemi
nous attaque. Comment vivre devant Dieu, avec le prochain et avec nous-même...................... 143
MMX. A une Religieuse de l'abbaye de Sainte-Catherine. Les aulx et les oignons du monde, et la
délicieuse manne de notre Sauveur. A quelles conditions François de Sales approuve « le peu
parler. » L'exercice de l'abnégation spirituelle. Contemplation du mystère de la Présentation de
Jésus au Temple. Mettre le Sauveur « sur son throsne d'ivoyre ». Une obédience imposée au
saint Évêque. .................................................................................................................................... 143
Lettres découvertes après l'impression des volumes précédents .......................................................... 145
MMXI. A un cousin (inédite). François de Sales se rappelle au souvenir de son cousin sans se
reconnaître d'autre titre à ce bonheur que son affection. .................................................................. 145
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MMXII. A Monsieur Claude Marin, procureur fiscal en Chablais (Fragment). Audience et promesses
du duc de Savoie............................................................................................................................... 146
MMXIII. Au Chanoine Jacques de Médio (Inédite). Une station d'Avent et de Carême à Lyon que le
Saint ne peut accepter. Bulles attendues. Difficulté pour faire parvenir à Paris deux mille écus ;
prière au destinataire de s'employer à cette affaire........................................................................... 146
MMXIV. A l'Empereur d'Allemagne, Rodolphe II (Inédite). Accusé de réception d'une lettre de
l'Empereur. l'Eglise de Genève dépouillée de toutes ses ressources par les hérétiques. — Un vœu
de son Prince-Evêque. ...................................................................................................................... 148
(CLXVIII). Aux Religieuses du Monastère des Filles-Dieu (Minute). L'amour pour leur Ordre ne
doit pas empêcher les Religieux de reconnaître les défauts qui s'y trouvent. Dieu n'abandonnera
pas ses servantes, si elles observent la pauvreté qu'elles ont vouée. Le centuple promis. Une
bonne méthode, mais qui n'est pas celle de François de Sales. Remonter à la source pour revenir à
la ferveur primitive. L'ennemi doit être combattu pendant qu'il est petit. Isaac et Ismael.
Sans la pauvreté, pas de vrai Religieux. C'est « un grand mal » d'entretenir des imperfections dans
une Maison religieuse....................................................................................................................... 149
MMXV. A M. Amédée de Chevron-Villette (Billet inédit). Invitation à se rendre à Sales pour
l'arrangement d'une affaire. .............................................................................................................. 155
MMXVI. A Dom Nicolas Maistre, Vicaire de la Chartreuse de Melan (Inédite). Intercession en
faveur d'une postulante Chartreuse................................................................................................... 155
MMXVII. A M. Simon Ruptier, Cure de Cranves (Fragment inédit) .............................................. 156
MMXVIII. Au President Antoine Favre. Douce menace d'affection. Pourquoi le Président devra
faire tout l'hiver une « rigoureuse residence ». Mme de Boisy, malade........................................ 157
MMXIX. A M. Pierre de Musy (Inédite). Compassion pour un vassal malheureux........................ 158
MMXX. A un inconnu (Fragment inédit) ........................................................................................ 158
MMXXI. A un gentilhomme (Inédite). Un chanoine compte sur l'intervention du Saint auprès du
destinataire........................................................................................................................................ 159
MMXXII. A la Baronne de Chantal (Inédite). Le cours d'une année et l'eau sur la grève. Humilité
et confiance. — Le « petit Agnelet d'innocence » secouant sa toison sur les cœurs largement ouverts
du côté du Ciel. Raisons du silence de tout un mois. — Les vœux d'un Saint............................ 159
MMXXIII. A Madame du Chatelard (Fragment inédit)................................................................... 161
MMXXIV. A un ecclésiastique (Inédite). Une affaire pressante. Impossibilité pour le saint
Évêque d'aller la traiter en personne................................................................................................. 161
(DXL, DCCCXXXVIII). A la Baronne de Chantal. Un mal qui ne se guérit que par l'expérience.
Attendre après Pâques pour le voyage en Savoie. — Ce que dira le cœur de la Baronne, ce que celui
du Saint attend. Tranquillité, fruit de contradictions. Nouvelles de l'âme de François de Sales.
Dégagement du monde, attachement à Dieu. L'oraison de Mme de Chantal. Une âme qui
reverdit après un long hiver. Saints projets pour la Visitation et l'abbaye de Sainte-Catherine.
L'Introduction a la Vie devote et le Traitté de l'Amour de Dieu. « Plusieurs sortes de nouvelles. »
Se mettre en la présence de Dieu et s'y tenir sont deux choses différentes. La comparaison de
la statue. Messages affectueux .................................................................................................... 162
MMXXV. A un cardinal (Minute inédite). Mérite singulier et pauvreté extrême du Chapitre de Saint-
Pierre de Genève. Instante prière au destinataire de favoriser auprès du Pape l'union de deux
bénéfices à la mense capitulaire. ...................................................................................................... 167
MMXXVI. A la Mère de Chantal (Fragment). Deux sujets de sermons. ......................................... 169
MMXXVII. A Madame Béatrix de Maillard, prieure de Neuville (Inédite). Deux lettres pour soutenir
les droits de la destinataire. Une âme « bonne et vrayement chrestienne ». Progrès spirituels de
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l'ancienne Abbesse de Sainte-Catherine ; la consolation qu'elle désirait. Regret de ne pouvoir
écrire à Mme de la Verjonnière. — Veiller sur son cœur au milieu de l'embarras des affaires. ........ 169
MMXXVIII. A la Mère de Chantal (Inédite). Affectueuse sollicitude pour une chère santé
compromise ...................................................................................................................................... 171
MMXXIX. A la Sœur Fichet, Religieuse de la Visitation d'Annecy (Fragment). Le traitement du
cœur et les chaînes pour lier nos passions ........................................................................................ 171
MMXXX. A M. Jacques de Vallon (Inédite). Les desseins de Dieu dans la maladie. Souhaits de
santé.................................................................................................................................................. 172
MMXXXI. Au comte Prosper-Marc de Tournon (Inédite) .Envoi d'une lettre de M. de Charmoisy,
faussement accusé. Prière instante de faire valoir son innocence. Les méchants doivent être
tenus en crainte. ................................................................................................................................ 172
MMXXXII. A la Mère de Chantal. Sentiments d'humilité du saint Evêque au jour anniversaire de
son sacre. Pourquoi il ne se décourage pas. Sa confiance en la Vierge Marie ....................... 173
MMXXXIII. A la même (Billet inédit). Un sermon et une malade à la Visitation .......................... 174
MMXXXIV. Au Baron Prosper de Rochefort. La douleur d'un père sur la perte de son fils, mesurée à
son amour. Heureux ceux qui échappent à ce siècle ! Manière vraiment chrétienne de parler de
la mort. Nos amis d'ici-bas et ceux de là-haut. Demander son secours à Notre-Seigneur crucifié
.......................................................................................................................................................... 175
MMXXXV. Au comte Prosper-Marc de Tournon (Inédite). Aventures d'un paquet de lettres. Un
voyage mystérieux ; honneurs rendus à un officier du duc de Nemours.......................................... 176
MMXXXVI. Au duc Roger de Bellegarde (Fragment). Mélange d'amour et de respect. Motif et
but de l'union de deux cœurs ............................................................................................................ 177
(MCCCXL). A la Présidente du Favre. Souhait paternel à une âme que la Bonté divine a « saysie ».
Bonheur pour elle d'être toute à Dieu. Pourquoi elle ne doit pas s'attrister. ........................... 178
(MCCCLX). A Don Jérome Boerio, Général des Barnabites (Minute). Raisons qui demandent le
retour en Savoie du P. Baranzano..................................................................................................... 179
MMXXXVII. A la Mère de Chantal, a Paris (Fragment). Ce qui a réjoui l'âme du saint Evêque ... 180
MMXXXVIII. Au prince de Piémont, Victor-Amédée (Fragment). Pourquoi l'Evêque de Genève
estime nécessaire son retour dans le diocèse .................................................................................... 180
MMXXXIX. A la Mère de Chantal, a Paris (Fragment). Charité du Saint pour une pécheresse
convertie ........................................................................................................................................... 181
MMXL. A M. Melchior de Grilly. Recommandation en faveur des Clarisses d'Evian ; pourquoi le
Saint la trouve inutile. ...................................................................................................................... 182
MMXLI. A la Mère de Chastel, Supérieure de la Visitation de Grenoble (Fragment inédit). Dieu fait
de grandes choses en l'âme qui s'abaisse .......................................................................................... 183
MMXLII. A la Mère de Chantal, a Paris (Fragment). Admirable indifférence de François de Sales
.......................................................................................................................................................... 183
MMXLIII. A Madame de Granieu (Inédite). Aimable plaisanterie. Le voyage de Rome et un
espoir de l'Evêque. Rien ne nuit à ceux qui veulent aimer Dieu « sur toutes choses et en toutes
choses, » pas même leurs défauts. .................................................................................................... 184
MMXLIV. A la Mère de Chastel, Supérieure de la Visitation de Grenoble (Fragment inédit). Ne pas
tourmenter son cœur, ni s'attendrir sur soi-même ............................................................................ 185
MMXLV. Au duc de Savoie, Charles-Emmanuel Ier (Inédite). Recommandation en faveur d'un
nouveau converti, fils d'un hérétique obstiné. Eloge de son courage dans les durs assauts qu'il a dû
soutenir pour la foi. Pourquoi le gentilhomme, réduit à la pauvreté, ne peut profiter des libéralités
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assignées par le Duc à la Sainte-Maison de Thonon. Le marquis de Lullin le présentera à Son
Altesse. ............................................................................................................................................. 185
MMXLVI. A la Mère de Chantal (Fragment). Ardentes aspirations du saint Evêque ..................... 187
MMXLVII. A une Supérieure de la Visitation (Fragment). Les grandes résolutions d'un Fondateur
.......................................................................................................................................................... 187
MMXLVIII. A Monseigneur Jean-Pierre Camus, Evêque de Belley (Fragment). Comment l'Evêque
de Belley est à la fois père, frère et fils de l'Evêque de Genève. ...................................................... 188
MMXLIX. Au même (Fragment). Le fardeau du cinnamome et le faix des moissonneurs. Martyrs
et confesseurs tout ensemble ............................................................................................................ 189
(DCLXVII ?). Au même (Fragment). Le salaire et le bonheur de ceux qui enseignent aux autres les
voies de la justice. Une « chose royale. ».................................................................................... 189
MML. Au même (Fragment). Deux lois impérieuses. Soldats déférents à l'égard de l'Eglise.
Les permissions qu'il faut leur donner.............................................................................................. 190
MMLI. A une Religieuse de la Visitation (Fragment). Comment vivre en union avec la Sainte
Vierge. .............................................................................................................................................. 191
Menus fragments .................................................................................................................................. 192
MMLII. A la Mère de Chantal ......................................................................................................... 192
MMLIII. A la même ......................................................................................................................... 192
MMLIV. A la même......................................................................................................................... 192
MMLV. A une personne inconnue................................................................................................... 192
MMLVI. A une personne inconnue.................................................................................................. 193
MMLVII. A une dame...................................................................................................................... 193
MMLVIII. Adresse d'une lettre au Chanoine de Sales ..................................................................... 193
MMLIX. Adresse d'une lettre a la Mère Favre................................................................................. 194
Fragments de lettres a Sainte Jeanne-Françoise de Chantal. 1604-1622.............................................. 195
MMLX. Dans le trouble et l'inquiétude, remettre tout à Dieu. Le « coup de fouet » de sa main
divine. Retranchements à faire .................................................................................................... 195
MMLXI. L'âme qui ne veut pas offenser Dieu ne doit pas pointiller autour de ses actions. « Un
des grans articles du prouffit spirituel. » La lecture pieuse ......................................................... 196
MMLXII. Pour quel motif surtout aimer les parents. — Les vertus « de cœur » et les vertus
apparentes. Dans les maladies spirituelles et corporelles, user des remèdes voulus par Dieu, mais
s'en remettre, pour le résultat, à son bon plaisir. Un sentiment et un ardent désir du Saint ........ 196
MMLXIII. Les effets de l'amour pur à l'égard du prochain expliqués par une belle comparaison.
Comment cet amour parfait se communique. Le corail et l'amitié .............................................. 197
MMLXIV. Pourquoi la souffrance, et comment l'endurer. Trois remèdes contre le trouble
qu'apportent à l'âme les évènements de cette vie.............................................................................. 198
MMLXV. Respect qu'on doit porter aux prêtres. Le Directeur veut pouvoir manier l'âme de la
Baronne. Les actes d'amour et de confiance seront le remède à tous ses maux intérieurs.
Exemple de la femme mariée, proposé à l'âme épouse de Jésus-Christ ........................................... 200
MMLXVI. Un mot de saint Augustin. Dieu répond à tous ceux qui lui demandent conseil ; d'où
vient que beaucoup n'entendent pas sa réponse ? Le serviteur fidèle. Comment combattre la
vaine gloire. L'obéissance amoureuse et la simplicité. ................................................................ 200
MMLXVII. Les vœux du Père pour lui-même et pour sa Fille spirituelle. La mortification dans
les repas. — Quel est le seul désir qui remplit le cœur de François de Sales. .................................. 201
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MMLXVIII. Aimer indistinctement toutes les croix qui nous arrivent. Quelles sont les meilleures.
Les croix « un peu mignardes ». Ce qui donne le prix à la croix. .......................................... 202
MMLXIX. L'humilité et l'amour du mépris, pierre de touche de l'avancement de l'âme. Quelle
doit être son attitude dans les outrages et les louanges. Moyen d'attirer en soi les grâces de Dieu.
L'acceptation de notre misère nous approche de lui. ................................................................... 202
MMLXX. Compassion surnaturelle du Saint pour les souffrances de sa Fille. Les holocaustes de
l'ancienne Loi et l'écorchement du cœur. — Dieu nous aime : qu'importe le reste ? Jésus-Christ a
tout souffert pour s'unir à son épouse ; que doit faire celle-ci pour lui « tesmoigner ses amours
reciproques » et le baiser ? ............................................................................................................... 203
MMLXXI. S'abandonner à Notre-Seigneur et dépendre de sa Providence. Une « resolue
resolution ». En quoi consiste l'amour de Dieu. La seule gloire à chercher. Aspirations
suggérées pour s'unir à la volonté divine.......................................................................................... 204
MMLXXII. L'examen du cœur et ce qui doit le tenir en repos. — Un acte toujours en notre pouvoir.
Confiance en Notre-Seigneur ; quelle est la mesure de sa Providence à notre égard. S'attacher à
la fin et non aux moyens. Manière de combattre les pensées de jalousie. L'esprit de douceur et
l'esprit de souffrance. Il faut s' « accommoder » à sa croix. ........................................................ 205
MMLXXIII. « La parole de la fervente indifference ». Leçons à apprendre de saint Paul.
Moyen d'acquérir la promptitude à faire le bien............................................................................... 207
MMLXXIV. Peut-on parvenir à la perfection en pratiquant une seule vertu ? Qu'est-ce que la
vertu ? Dans la charité, toutes les vertus sont comprises. Diviniser les vertus naturelles.
Comment on acquiert l'habitude de la vertu. .................................................................................... 207
MMLXXV. Les « menues occurrences » et les « fascheux evenemens ». Ardent souhait du Saint.
Pourquoi s'humilier. « Affections » à tirer de la Passion. Deux sortes de martyrs. Porter
sa croix comme Notre-Seigneur. ...................................................................................................... 208
MMLXXVI. La statue dans sa niche et le petit oiseau dans son nid. Souffrir avec amour. Une
consolation et un vœu de François de Sales ..................................................................................... 209
MMLXXVII. Ne pas vouloir sentir l'amour. L'âme irrévocablement abandonnée à Dieu est sûre
de l'avoir. — Un cœur « tout escorché » sera un « cœur compatissant ». — Indéfectible unité des
deux Saints. — Prière pour leur « unique cœur »............................................................................. 210
MMLXXVIII. Conduite à tenir dans les affaires affligeantes. Chemins qui mènent au port et «
bonnes estoffes pour l'avancement d'une ame ». La consolation prépare aux grands travaux et à la
croix.................................................................................................................................................. 210
MMLXXIX. Prix de la « resignation de soy mesme » acquise au milieu des contradictions. Un
grand bonheur................................................................................................................................... 211
MMLXXX. Vouloir la croix, c'est la transformer ............................................................................ 211
MMLXXXI. Le « petit rien » devant la grandeur de Dieu. Dans la tentation et la souffrance,
regarder la Providence et aimer ses dispositions sur nous................................................................ 212
MMLXXXII. Imperfection de l'esprit délicat. Aimer à se sentir pauvre et faible devant Dieu.
Comment se comporter dans les aridités et les chutes, et se « mettre en la sainte indifférence ».
Au lieu de réfléchir sur soi-même, regarder le Sauveur. Dans quelles dispositions la Mère de
Chantal doit aller à l'oraison et ce qu'elle doit y faire....................................................................... 212
MMLXXXIII. La seule chose qui attire le cœur de François de Sales. Pourquoi le dépouillement
total. Par la souffrance, l'âme parvient à une très simple et délicate union au bon plaisir de Dieu.
L'unique regard de la Mère de Chantal........................................................................................ 213
MMLXXXIV. Une partie de la charge d'une Supérieure. Ce qui nous donnerait le bonheur. La
parfaite simplicité que Dieu demande de la Mère de Chantal et le plus agréable sacrifice qu'elle
pourra lui faire .................................................................................................................................. 215
13/424

2.4 Page 14

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MMLXXXV. La connaissance de la volonté divine doit être fidèlement gardée ; s'y conformer aussi
bien dans les ténèbres que dans la lumière. Manière de traiter avec le prochain et de tirer profit
des contradictions. Quel soin la Mère de Chantal doit laisser à son Directeur. En toutes choses,
l'acquiescement, l'abandon, la « simple remise » à Dieu. Comment agir et parler...................... 215
MMLXXXVI. Pas de « tendreté », ni de souci du lendemain. La volonté de la Mère de Chantal,
abîmée en celle de Notre-Seigneur. Au guide, le discernement ; à l'âme, l'aveugle abandon sous la
conduite de la Providence, même dans les désolations intérieures. Le repos en Dieu et
l'obéissance....................................................................................................................................... 216
MMLXXXVII. L'instrument entre les mains de Notre-Seigneur. Rester dans l'état où Dieu nous
met. Que doit faire un « pauvre petit esprit ». Abandon à la Providence. Se moquer des
tentations et parler à Notre-Seigneur d'autre chose. Dans les peines intérieures qui font perdre
pied, regarder notre « cher Capitaine » et employer deux sortes d'armes. Tout le « faire » de la
Mère de Chantal ; à quoi elle est obligée ......................................................................................... 217
MMLXXXVIII. Où le cœur doit-il prendre son repos ? Souhait d'un total dénuement .............. 218
MMLXXXIX. L'« amour royal » des Bienheureux. Pourquoi le « Roy des coeurs » aima parfois
les larmes .......................................................................................................................................... 220
MMXC. Deux choses demandées à l'âme conduite par la voie de simplicité. L'humilité exclut tout
propre choix. Comment s'acquiert l'amour. La douceur dans le trouble et à l'égard du prochain.
Manière de faire la correction. Ce qui est « tous-jours imperfection » et ce qui est « de grande
perfection ». Remède pour les distractions.................................................................................. 220
MMXCI. La vraie pauvreté est celle que Notre-Seigneur et sa sainte Mère ont pratiquée. Souhait
d'un Fondateur .................................................................................................................................. 221
(MDCCXXIX). Danger de la science sans humilité ........................................................................ 222
MMXCII. Règle touchant les avis spirituels. La plus grande assurance qu'on peut avoir en cette
vie. Comment combattre les pensées de soupçon et de méfiance. Ne vouloir que Dieu. Le
cœur en haut. — Conduite à tenir à l'égard d'une personne qui « moleste grandement » ................ 222
MMXCIII. Joie qu'éprouve François de Sales à s'abandonner à la Providence. Où tend son esprit
et ce qui prédomine en son cœur ...................................................................................................... 223
MMXCIV. Se tenir dans l'indifférence, et pourquoi. La famine à Annecy. Confiance en Notre-
Seigneur ; il prend soin de tout et il « est si proche »....................................................................... 224
MMXCV. Zèle du Saint pour le service des âmes. Ce que Dieu lui demande. Sentiment de son
impuissance. Le « petit filet de bonne volonté » de François de Sales. Aux prises avec la
tentation, il redouble de confiance en Dieu. Consolations et aspirations ardentes vers l'amour
divin. Une prière qu'il fait à la Sainte Vierge .............................................................................. 226
MMXCVI. Pensée consolante sur la mort des amis. Apprendre dès ici-bas le cantique du saint
amour. « Une planche pour passer a la vie celeste. » Mourir à soi-même pour vivre à Dieu 227
MMXCVII. Deux « cheres vertus ». En quoi consiste la vraie sainteté et quelle est la meilleure
extase. L'humilité, seul moyen pour arriver au sommet de la perfection ; quel cas Notre-Seigneur
en fait. Une sainte science. Le trésor des âmes pures............................................................. 229
MMXCVIII. Regretter les fautes du prochain, mais avoir compassion du pécheur et de l'imparfait.
Comment nous traiter nous-même. L'habitude des vertus. Moyen de parvenir au repos d'esprit
au milieu de toutes les vicissitudes................................................................................................... 229
MMXCIX. Jusqu'à la fin de notre vie, il faut toujours recommencer à s'anéantir. Le gémissement
de saint Paul. — S'humilier de ses faiblesses, mais « remonter son cœur en Dieu » par la confiance.
Une parole qu'il faut répéter souvent. Indifférence pour l'affection des créatures ; quel amour
doit nous suffire................................................................................................................................ 230
MMC. Pureté d'intention des amantes de l'Epoux céleste. ............................................................... 231
14/424

2.5 Page 15

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Appendice............................................................................................................................................. 232
A. Deux notes de saint François de Sales concernant sa correspondance et ses messages .............. 232
B. Lettre de M Antoine des Haves a M. Claude de Charmoisy ....................................................... 233
C. Une lettre de saint François de Sales d'apres l'edition princeps................................................... 234
Table générale des Lettres de saint François de Sales.......................................................................... 236
[1610-1611] MÈRE DE CHANTAL ………………................................................................... 297
[1614-1615] UN SECRÉTAIRE DU DUC DE SAVOIE (pour le Supérieur d'une Communauté) …..
.................................................................................................................................................................. 315
1615 .......................................................................................................................................................... 315
Juin MÈRE FAVRE. ....................................................................................................................... 324
TOME XX ........................................................................................................................................... 361
[1616-1622] UNE DAME................................................................................................................ 370
Groupe de lettres dont on peut indiquer la date approximativement................................................ 381
Groupes de lettres auxquelles on ne peut assigner aucune date ....................................................... 384
Glossaire des locutions et des mots surannés ou pris dans une acception inusitée aujourd'hui ........... 386
Index des correspondants et des principales notes biographiques et historiques de ce volume ........... 393
Table de correspondance de cette nouvelle édition avec les précédentes et indication de la provenance
des manuscrits ...................................................................................................................................... 398
Table des matières ................................................................................................................................ 410
15/424

2.6 Page 16

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Saint François de Sales étudié dans ses Lettres
_____
Après de trop longs délais imposés par les événements, la publication des Lettres de saint
François de Sales s'achève enfin. Cinq ou six volumes devaient suivre le premier ; aujourd'hui le
nombre en est presque doublé : c'est le onzième que nous sommes heureux de présenter au public
en cette année des fêtes tricentenaires de la mort du grand Évêque.
Si volumineuse que soit cette collection, elle ne représente pas la dixième partie de la
correspondance entière : en effet, tel témoin raconte, qu'entré un matin dans la chambre du Prélat,
il vit « une cinquantaine de lettres, toutes fraischement escriptes de sa main, estendues dessus sa
table1. » Un autre dépose qu'étant allé prendre congé de lui à une heure matinale, il le trouva «
occupé à écrire des lettres à diverses personnes qui lui demandaient conseil pour la direction de
leur conscience. Quarante environ » étaient déjà prêtes ; à quoi le Serviteur de Dieu faisant allusion
: « Je ne bouge pas, dit-il, parce que je suis occupé [V] dans mon atelier2. » François Favre, valet
de chambre du Saint, parle de « vingt ou vingt-cinq lettres par jour3. » Qu'on juge par ces
indications combien est incomplète cette Édition de 2.100 lettres et fragments.
Malgré tant de lacunes, on ne peut se méprendre sur l'intérêt d'un tel recueil. Au déclin d'un
siècle de paganisme renaissant, de révolte et d'apostasie, François de Sales apparaît tout rayonnant
de foi, de pureté et de paix, attirant ainsi à lui nombre d'âmes inquiètes qui viennent lui demander
la parole qui sauve. Cette société troublée revit dans ces pages écrites au jour le jour : prélats et
modestes curés de paroisses, Religieux mendiants, grandes dames, gentilshommes et
commerçants. Une « marchande gantiere » de Paris reçoit des lettres du Prélat en même temps que
la noble Mère de Chantal ou la fameuse Angélique Arnauld4. Ainsi le lecteur embrasse d'une seule
vue les principaux événements de l'époque, les graves affaires qui l'agitent, prend contact avec la
société elle-même et pénètre jusque dans le secret des consciences. Mais surtout, il y retrouve saint
François de Sales entier et vivant.
La partie de cette correspondance, consacrée à la direction spirituelle, jette une vive lumière
sur l'histoire du sentiment religieux à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIe, non moins que
sur la méthode suivie par saint François de Sales dans la conduite des âmes. D'autre part, les lettres
qui se rapportent à la fondation de l'Ordre de la Visitation Sainte-Marie nous découvrent l'idéal
monastique du Fondateur et les aspirations de ces femmes généreuses qui, à la suite de la baronne
de Chantal, se rangèrent si nombreuses sous ses lois.
Toutes ces Lettres ne le cèdent en rien à celles de Bossuet ou de Fénelon ; elles ont même
sur ces dernières un immense avantage, car en les lisant on peut se dire : « Nous avons ici la parole
d'un Docteur de l'Église et d'un Saint. » [VI]
Esquisser d'après cette correspondance le portrait de saint François de Sales jeune homme,
apôtre, évêque, sans perdre de vue la sainteté ; le montrer dans son action tant privée que sociale,
dans le don total de lui-même aux âmes et dans le développement de sa vie intérieure ; enfin,
signaler quelques-unes des qualités de l'écrivain, c'est ce que nous allons tenter maintenant.
I. La jeunesse
(1581-1593)
1 Louis de Genève, Process. remiss. Gebenn. (I), ad art. 27.
2 Chanoine Questan, Procès cité, ad art. 51.
3 Voir au tome XI de cette Édition, l'Avant-Propos, p. xix, et à l'Appendice du présent volume, la Table générale des
Lettres.
4 Voir tome XX, Lettre MDCCCXXXI.
16/424

2.7 Page 17

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Nous croyons pouvoir comprendre sous ce titre, avec les années d'études de saint François
de Sales à Paris (1581-1588) et à Padoue (1589-1592), les dix-huit mois qu'il passa en Savoie, se
préparant à l'ordination sacerdotale (18 décembre 1593).
Issu d'une antique race, François tenait de sa naissance la distinction des manières, l'exquise
courtoisie, le respect des hommes et de lui-même, l'ardeur chevaleresque, le sentiment profond du
devoir et de l'honneur. Ame élevée, jugement droit, esprit perspicace et observateur, intelligence
ouverte à tout ce qui est grand, bon et beau ; cœur affectueux et délicat, heureux mélange d'énergie
et de tendresse, volonté soumise à la raison et illuminée par la foi ; pureté angélique, piété ardente
et, par-dessus tout, l'amour de Dieu surnaturalisant et sanctifiant tous les actes d'une vie sans tache
: c'est enrichi de ces dons multiples de la nature et de la grâce que les contemporains du
gentilhomme savoyard nous l'ont dépeint à Paris et à Padoue, et qu'il se révèle lui-même dans les
trop rares écrits de sa jeunesse.
Mais, pour l'étude de cette période, il nous manque un élément essentiel. En effet, toute la
correspondance que, du collège et de l'université, le saint Étudiant adressait [VII] à sa famille a
disparu. Conservée longtemps dans les archives du château de Thorens, elle fut brûlée à la
Révolution : treize lettres en tout, voilà ce qui nous reste pour ces huit années. Nous pouvons
cependant recueillir dans ces épaves quelques traits de la physionomie morale du jeune
gentilhomme ; mais comment regretter assez la perte des lettres à celle qu'il appelait dans son
Analyse de Droit civil : optima et prudentissima mater ?
Humaniste, François de Sales a le souci de bien dire ; de là ces ébauches, latines pour la
plupart, qu'il rédige avec soin et dont la forme trop apprêtée parfois, nuit au naturel. Ces
protestations réitérées de son indignité personnelle et de l'honneur qu'il porte à ses correspondants
paraissent exagérées aujourd'hui, et volontiers on les taxe d'affectation ; alors, elles étaient de mise.
D'ailleurs, ces formules quelque peu emphatiques sont néanmoins la manifestation sincère de ses
sentiments. Qu'il traite avec un supérieur ou un égal, François est convaincu de son infériorité et
du devoir qu'il a de rendre au destinataire le respect qui lui est dû. « Je ne fis jamais chose qui
méritasse que vous prissies la peine de m'escrire avec tant de caresses comme vous aves faict, »
écrit-il de Padoue en 1590 5 ; et encore : Parce « quil est fort aysé a oublier si peu de chose comme
je suys, » je « vous remercie de la memoyre que vous eustes de moy... ce que cognoissant ne venir
de mes merites, j'en honnore d'autant vostre bonté, delaquelle je reconnoys toutes ces faveurs6. »
A un gentilhomme qui l'a prévenu, le saint Étudiant exprime sa reconnaissance, et l'assure qu'il
s'estimera heureux d'avoir « un lieu de mortepaye en » son « service7. » En 1593, il s'étonne
qu'un compatriote, son ancien condisciple, « homme très savant et accompli, » ait pu songer à lui
dédier ses « thèses théologiques, » et à le gratifier, lui, « homme obscur, » du titre d'ami8. Plus
grande encore sera sa surprise, mêlée de joie, lorsque [VIII] Antoine Favre lui offrira son amitié.
Si le sénateur, déjà célèbre, a été le premier à écrire, cela prouve qu'il a « donné le premier, ce qui
est plus divin, et que, » ajoute François de Sales, « j'ai été le premier à recevoir, comme il sied à
mon infériorité... Je n'estimais pas convenable de vous adresser mes hommages à distance, car je
ne me croyais pas un jeune homme assez important pour mériter que mon nom fût prononcé ou
entendu par quelqu'un des membres de votre illustre corps9. »
Le noble héritier de la maison de Sales ne se montre aussi obséquieux que parce qu'il est
vraiment humble. On reconnaît bien à ces traits celui qui donnera plus tard ce conseil à Philothée
: « Ou ne disons point de paroles d'humilité, ou disons les avec un vray sentiment interieur... De
mesme de quelques paroles d'honneur ou de respect qui, a la rigueur, ne semblent pas veritables ;
car elles le sont neanmoins asses, pourveu que le cœur de celuy qui les prononce ait une vraye
intention d'honnorer et respecter celuy pour lequel il les dit ; car encor que les motz signifient avec
5 Tome XI, p. 4.
6 Ibid., p. 6.
7 Ibid., p. 8.
8 Ibid., p. 13.
9 Tome XI, pp. 22, 23.
17/424

2.8 Page 18

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quelque exces ce que nous disons, nous ne faisons pas mal de les employer quand l'usage commun
le requiert10. »
Un jour, François apprend qu'un de ses amis parle de lui avec trop de bienveillance ;
aussitôt, de le mettre en garde contre ses illusions11. Et quand, plus tard, Mgr de Granier fera à tous
l'éloge de son Prévôt : « Il ne faut pas, » écrira celui-ci, « trop ajouter foi aux paroles d'un père
aussi indulgent que l'est mon Évêque... ; car bien souvent les parents les plus prudents se
persuadent trouver en leurs enfants les qualités qu'ils désirent12. »
Élève reconnaissant, bon et affectueux camarade, l'Étudiant de Padoue exprime avec
délicatesse sa gratitude à un ancien professeur13, loue avec complaisance un condisciple, et même
l'assiste pendant une maladie14. C'est [IX] que, déjà, notre Saint est l'ami tendre et dévoué qu'il sera
toujours. L'amitié, il la faut à son cœur si aimant, à son âme si pure ; il en goûte les charmes, elle
est une partie de sa vie. Nous le voyons appeler avec « impatience cette heure de bonheur » qui lui
permettra de serrer dans ses bras un ancien compagnon d'études15 ; puis avouer au sénateur Favre
que, s'il n'avait prévenu ses désirs, il n'aurait pas craint de le « provoquer à cette douce lutte
d'amitié... Très ardent par nature en ces sortes de luttes, » le jeune docteur défie le grave
jurisconsulte de rester le dernier dans l'arène, lui qui, cependant, y est descendu le premier16.
On a critiqué les lettres latines de saint François de Sales à son ami : « Elles sont
ennuyeuses, » écrit M. Strowski, « avec leurs compliments et leurs plaisanteries de collège, » leurs
périodes trop élégantes, leurs jeux de mots « sans grâce ni vivacité, » leurs superlatifs, leur
admiration excessive17 ; et M. Delplanque ajoute : « On y voit trop l'homme du XVIe siècle,
l'humaniste bel esprit18. » Malgré tous les défauts qu'on lui reproche, il n'en reste pas moins vrai
que ce commerce épistolaire est l'expression d'une « amitié fraternelle que la divine Bonté » elle-
même avait [X] « mise si vive et parfaitte19 » entre deux hommes illustres, entre l'âme d'un grand
chrétien et celle d'un grand Saint.
Revenu en Savoie, le seigneur de Villaroget fut bientôt mis en relations avec des
personnages distingués qui lui témoignaient à l'envi leur sympathie. C'était pour lui « moins un
sujet d'orgueil qu'un stimulant à mieux « faire20 ; » et, tel un disciple auprès de ses maîtres, il se
sentait excité par leurs exemples à se rendre « moins « indigne de leur amitié21. »
Seules, quelques lignes d'une lettre de décembre 1593 22 nous disent ce qu'était pour sa
mère le cœur de François de Sales : il faut les lire. Elles nous dépeignent son angoisse à la nouvelle
10 Introduction a la Vie devote, Partie III, chap. V
11 Tome XI, p. 11.
12 Ibid., p. 15.
13 Ibid., p. 1 bis.
14 Ibid., pp. 11, 12.
15 Tome XI, p. 14.
16 Tome XI, p. 21, 22.
17 Saint François de Sales : Introduction à l'histoire du sentiment religieux en France au XVIIe siècle (Paris, 1898),
liv. III, chap. Ier, p. 192.
18 Saint François de Sales humaniste et écrivain latin (Mémoires et travaux publiés par les professeurs des Facultés
catholiques de Lille ; Lille, 1907), pp. 19, 21. Voir aussi, dans la Revue mensuelle : Les Facultés catholiques de
Lille (janvier 1923, N° 4), un article du même auteur sur Saint François de Sales et l'humanisme. Cet article résume
l'ouvrage publié en 1907, mais avec quelques différences : il met plus en relief les qualités de saint François de Sales
écrivain et semble témoigner moins de sévérité dans la critique du style.
M. Rébelliau, dans l'Histoire de la langue et de la littérature française de L. Petit de Julleville (tome III, p.
357), met les choses au point quand il écrit du saint gentilhomme : « Humaniste, helléniste..., il était familier de bonne
heure avec Aristote, Platon, Épictète et Plutarque, comme avec Cicéron, Virgile et Sénèque. Rien de plus cicéronien
que son commerce de lettres latines avec le « sénateur » Antoine Favre : Sadolet et Bembo en eussent signé les périodes
harmonieuses et larges. Et l'expression chaleureuse, mais toujours curieusement travaillée, de l'affection des deux
jeunes gens se mêle, dans ces lettres, qu'ils composaient, ils l'avouent eux-mêmes, avec soin, des réminiscences
les plus doctes. »
19 Defense de l'Estendart de la sainte Croix, Avant-Propos, 3e Partie, p. 29.
20 Tome XI, p. 23.
21 Ibid., p. 31.
22 Ibid., p. 33.
18/424

2.9 Page 19

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du grave danger qui menace Mme de Boisy, son empressement à se rendre auprès d'elle, sa joie de
la voir revenue à la vie. C'est bien le même cœur qui, à seize ans de là, dictera des pages si émues
à la mort de sa mère23 et répandra sur sa tombe des larmes abondantes, mais doucement résignées.
Le bon sens et la finesse d'esprit du jeune Étudiant percent aussi dans ses lettres. Il se garde
bien de donner à un homme de cour, ami de son père, « des nouvelles... de colleges ; » quant aux
autres, « elles sont si incertaynes... que, pour ce seul respect, » il se croit dispensé « d'en «escrire24.
» S'il fait part à un seigneur de ce qu'il a ouï dire, il ajoute : « ce que n'estant asseuré, je m'en
rapporte « a l'evenement25. » Plusieurs de ses lettres se sont perdues : « Nous payons le port avant
qu'elles partent, » écrit-il plaisamment ; « et partant, besogne païee, malfaicte26. »
Dans quelques mots rapides seulement, on peut surprendre son âme :
« J'oseroys bien me promettre » que « mon entreprise en l'estude reussira au bien que je
desire, Dieu aydant, qui [XI] est de le bien pouvoir servir27. » N'est-ce pas l'idéal qu'il poursuivra
toute sa vie ? La « nouvelle navarraise », c'est-à-dire la victoire de Henri IV sur la Ligue,
l'afflige au point de vue de la foi catholique, et il pousse un soupir de douleur : « Je ne sais ce que
Dieu veut faire de la France, car les péchés y sont très grands28. » Le 25 mars 1591, il souligne
ainsi le souvenir du mystère que l'Église célèbre : « Padoue, jour de l'annonce de notre salut et de
la salutation donnée à la Vierge29. »
Au surplus, les minutes de ses lettres portent l'empreinte de son soin, de son esprit d'ordre,
de sa piété : caractères fins et réguliers, marges très nettes, quelques ratures, mais pas une tache.
Essaye-t-il une plume, il trace, avec les noms de ses professeurs, ceux de ses grandes amours : «
Jesus Nazarenus, Doux Jesus, Maria Stella maris. »
Mais voici François de Sales Prévôt du Chapitre de Genève et entré dans les saints Ordres
; avant de recevoir le diaconat (18 sept. 1593), il avait déjà prêché plusieurs fois et fondé la
Confrérie des Pénitents de la Sainte-Croix. A l'occasion de prières publiques, son Êvêque l'a
chargé, au commencement de décembre, de prendre la parole pour stimuler l'ardeur du peuple « à
fléchir la justice de « Dieu ; » et le jeune diacre dit ne pouvoir le faire « sans avoir salué les
Docteurs30. »
Quelques jours plus tard, le fils du seigneur de Boisy sera « promu à l'auguste dignité du
sacerdoce ; » alors il confie à son meilleur ami, le sénateur Favre, ses émotions profondes et les
sentiments divers qui affluent en son âme31. C'est un « honneur insigne, » un « bien excellent »
qu'il va recevoir ; c'est aussi une « transformation » qui doit s'opérer en lui. « La frayeur et le
tremblement se sont emparés de moi, » écrit-il, car rien « de plus difficile et de plus périlleux à
l'homme que d'être appelé à tenir entre [XII] ses mains et à produire par sa parole... Celui que les
Anges... ne peuvent pas même embrasser par la pensée, ni célébrer par de justes louanges. »
Conscient de la dignité sublime du Prêtre, il en redoute les « effroyables responsabilités ; » son
esprit se trouble et son cœur souffre... Cependant, il « ne manque pas de courage, » loin de là : ses
saintes frayeurs, fruit de son humilité, laissent une place très large à l'espérance et même « à une
allégresse bien supérieure à ce que pourraient » lui valoir ses « propres mérites ; » dès lors il se
réjouit, il exulte à la pensée de pouvoir offrir au Seigneur le sacrifice de la plus auguste des
victimes.
Idée très haute du ministère sacerdotal, humble défiance de soi-même, inébranlable
confiance en Dieu, zèle ardent pour sa gloire : telles sont les dispositions que le nouveau Prêtre
apporte à l'autel. Il peut en approcher sans crainte ; la grâce divine et sa coopération personnelle
23 Voir tome XIV, Lettre DLXXXI.
24 Tome XI, p. 2.
25 Ibid., p. 6.
26 Ibid., p. 3.
27 Lettre au baron d'Hermance, 26 novembre 1585, tome XX, p. 2.
28 Ibid., pp. 1, 2 bis.
29 Ibid., p. 12.
30 Ibid., p. 33.
31 Ibid., Lettre XIII.
19/424

2.10 Page 20

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l'ont merveilleusement préparé à sa grande mission d'apôtre et de conquérant des âmes.
II. L'Apostolat
(1594-1602)
Neuf mois de ministère à Annecy et dans les environs, cinq ans d'apostolat dans le Chablais,
un voyage à Rome, un séjour de plusieurs mois à Paris sont les grandes lignes de cette partie de la
vie de François de Sales, couronnée par son sacre comme Évêque de Genève, le 8 décembre 1602.
Apôtre, notre Saint le fut toujours : il l'était déjà lorsque, à peine âgé de cinq ou six ans, il
réunissait les enfants du voisinage pour leur enseigner la leçon de catéchisme que lui-même venait
d'apprendre ; il le fut à Paris en 1619, à Turin en 1622, où, se livrant sans mesure au service des
âmes, il faillit mourir à la peine. Toutefois, parce que c'est la conversion du Chablais surtout qui
lui a valu le titre [XIII] glorieux d'Apôtre et que, d'autre part, ses négociations à Paris pour le
rétablissement du culte catholique dans le pays de Gex ne sont que la suite de cette grande
conquête, nous rechercherons dans la correspondance de ces huit années ce qui nous montre le
Prêtre dans l'exercice de son apostolat. Déjà il nous apparaîtra comme un maître dans l'art de
manier les hommes et un Saint qui veut à tout prix les gagner à Dieu.
§ 1. Avant la mission du Chablais.
La plupart des lettres de 1594, 1595 sont adressées au sénateur Favre ; de 1596 à 1599, la
correspondance avec le Nonce de Savoie, Mgr Riccardi, tient la plus grande place. Bientôt, absorbé
par la mission du Chablais, le jeune Prévôt renonce à écrire en latin ; c'en sera fait alors de ces
ébauches qui nous ont permis d'entrer dans le secret de son intimité avec le grand jurisconsulte,
intimité qui fut, jusqu'à la mort, une des plus douces joies de l'un et de l'autre.
En attendant, tous deux continuent leur commerce épistolaire, sans jamais se lasser de se
redire combien ils en goûtent la douceur. Çà et là, des noms surgissent : ce sont des amis communs
qui servent de porteurs ou dont l'on attend la visite ; ce sont encore des gens qui vont plaider à
Chambéry et sollicitent un mot de recommandation de François, « l'ami le plus loyal », pour
Antoine, « le juge le plus intègre » et le plus bienveillant32. Avant le Carême, tous deux sont à
l'espoir d'une prochaine rencontre. Comme les amis, dans l'antiquité chrétienne, ils s'accorderont
« quelque honnête récréation... afin d'avoir, » écrit le Prévôt, « l'esprit plus libre pendant le temps
de pénitence pour s'asseoir dans la solitude, se taire et s'élever au-dessus de soi-même33. » Quant
aux réunions et aux festins, le Prêtre les redoute et proteste vouloir s'en abstenir, même à l'occasion
de noces célébrées dans une [XIV] famille amie34. Un autre jour, « encore à jeûn de corps et
d'âme, » il promet au Sénateur d'offrir aussi en son nom, comme d'ailleurs il a coutume de le faire,
la « victime de choix » dont il va se nourrir à l'autel35.
Veut-on savoir comment saint François de Sales comprenait les pèlerinages ? En voici un
organisé par lui pour les Pénitents de la Sainte-Croix, qu'il projette de conduire à Aix, où se
vénérait une parcelle considérable du bois sacré. « Nous dirons les Litanies de Jésus crucifié, »
mande-t-il à Antoine Favre ; « nous ôterons les souliers de nos pieds, car nous regardons comme
saint le lieu où nous nous rendons... Toutefois, nous ne ferons pas tout le chemin pieds nus, mais
seulement quelques milles... » A Aix, nous entendrons la Messe en l'église de la Sainte-Croix...
nous dînerons ensemble, modestement et frugalement, écoutant la lecture de quelque livre de
32 Tome XI, p. 51.
33 Ibid., p. 43.
34 Tome XI, p. 44.
35 Ibid., p. 54.
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3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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dévotion, afin que nul discours profane ne se mêle aux entretiens pendant ce saint voyage36. »
Une lettre à François Girard, Prévôt de la Collégiale de Bourg37, est plus significative
encore. Notre Saint, en une belle langue latine, le félicite chaleureusement d'avoir à « combattre
sous l'étendart du très saint Crucifié ; » car, « suivre Jésus-Christ guérissant les infirmes,
ressuscitant les morts » est « à la portée de tous ; » mais le suivre souffrant et mourant, voilà ce
qui n'est accordé qu'à un fort petit nombre. Il n'est pas très pénible d'embrasser la Croix lorsqu'elle
est debout » et « que personne ne l'ébranle ; mais la soutenir contre le choc des assaillants pour
qu'elle ne tombe pas, voilà le propre d'un courage éprouvé. » Et le jeune Prêtre de s'écrier avec un
saint enthousiasme : « O bienheureux combat, dans lequel à la fois nous mourons et nous vivons
pour le Christ ! »
C'est à ce rude mais glorieux combat que Dieu conviait François de Sales ; quinze jours
encore, et il partait pour le Chablais où nous allons le suivre. [XV]
§ 2. La mission du Chablais.
a) Historique de la mission. Le héros de cette difficile et périlleuse mission en a résumé
l'histoire dans un compte-rendu envoyé au Pape Clément VIII, le 15 novembre 1603 38 ; dans ses
lettres écrites au jour le jour il en a laissé le détail vivant. Seules ces lettres peuvent nous donner
une idée exacte de la situation, des obstacles rencontrés, de la tactique adoptée, des résultats
obtenus ; mais, ce que la modestie de l'Apôtre nous cache trop souvent, ce sont les sarcasmes dont
il fut l'objet, les souffrances de toutes sortes qu'il endura, les dangers qu'il courut. Quant à ses
triomphes, il en fait une très large part à ses collaborateurs, bien que pendant les trois premières
années il n'ait eu aucune aide.
La situation était dure !... François de Sales va nous en faire lui-même le tableau. Cette
province du Chablais, pourtant si belle, lui apparaît enveloppée d'un « sombre nuage auquel
commande le prince des ténèbres » qui obscurcit « l'esprit de ces hommes. » Dès les premières
tentatives pour attirer les paysans des environs de Thonon, les principaux de la ville ont « assemblé
leur conseil » et « se sont juré... que ni eux ni le peuple n'assisteraient jamais aux prédications
catholiques. Leur cœur est endurci, » s'écrie douloureusement l'Apôtre ; « ils ne veulent pas
nous écouter parce qu'ils ne veulent pas écouter Dieu39. » Et ils s'obstinent, prétextant « le mauvais
traittement qu'ilz recevroyent des Bernois et Genevois... s'ilz les voyoyent seulement venir a nous
d'autre façon qu'avec des injures a la bouche ou des pierres a la main40. » Ils ne rendront aucun bon
office au Missionnaire, ils se garderont même de lui adresser la parole : c'est la loi qu'ils se sont
faite41 [XVI] Ainsi, François se heurte d'abord à « la mauvaise volonté des adversaires ; » bientôt,
ce sera la haine ouverte, et l'on apostera des assassins pour lui ôter la vie42.
Si les uns, de parti pris, ne veulent pas venir au bon Pasteur qui leur tend les bras, les autres
le « fuyent tant quilz peuvent » par crainte d'une prochaine rupture de la trêve avec Genève ; ils
devraient s'attendre aux pires représailles « silz avoyent faict tant soit peu semblant de prendre
goust aux raysons catholiques43. » Parmi ces craintifs, quelques-uns sont déjà convaincus, écrit le
Saint au commencement d'avril 1595 ; mais « l'incertitude de l'evenement de ceste trefve » les
empêche d'abjurer. De remède à ce mal, hélas ! il n'y en a point ; « car, de leur apporter en jeu
l'enfer, la damnation, ilz se couvrent de la bonté de Dieu ; si on les presse, ilz vous quittent tout
36 Ibid., pp. 66, 67.
37 Ibid., Lettre XXXI.
38 Tome XII, Lettre CCIV.
39 Tome XI, pp. 90-92.
40 Ibid., p. 94. Ces dernières lignes sont à retenir ; seules elles font soupçonner les périls auxquels l'Apôtre se trouva
exposé.
41 Tome XI, p. 96.
42 Cf. tome XI, pp. 117, 118.
43 Ibid., p. 120.
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court44. »
Déjà sept mois d'apostolat, et « troys ou quatre huguenotz » seulement sont allés « au
sermon quatre ou cinq fois... a cachetes, par les portes et fenestres, » quoique François ait prêché
à Thonon « ordinairement toutes les festes, et bien souvent encor parmi la semayne. » « Præcher
les murailles, » quel travail ingrat, quelle dure épreuve pour son zèle !... « Je m'y fascherois desja
beaucoup, si ce n'estoit l'esperance de mieux, » avoue l'Apôtre, qui s'encourage d'ailleurs, sachant
« que le munier ne perd pas tems quand il martelle la meule45. » La besogne entreprise est en effet
de longue haleine, et le succès en paraît si éloigné, que le Prévôt écrit à la même époque à son
Évêque, non sans une teinte de tristesse : « Ceste province est toute paralytique, et devant qu'elle
puisse marcher, je pourray bien penser au voyage de la vraye patrie46. »
Faut-il poursuivre, ou abandonner le terrain ?... Humainement parlant, le second parti
semblerait le plus raisonnable au Missionnaire : son père le rappelle, ses amis le [XVII] pressent,
Mgr de Granier lui-même va céder à leurs instances... mais, la gloire de Dieu, le salut des âmes !...
Antoine Favre approuve la résistance de son intrépide ami ; il est « à peu près le seul, mais c'est
assez. » L'athlète du Christ restera donc sur la brèche, à cette condition toutefois : « Si, dans quatre
mois, c'est-à-dire mon année achevée, chacun ne remplit pas fidèlement son devoir en cette affaire,
je ne souffrirai plus qu'aucun autre que vous me retienne dans cette charge47. » Au duc de Savoie
et à ses ministres d'accomplir leur « devoir ».
Charles-Emmanuel avait lui-même demandé l'envoi de missionnaires en Chablais ;
néanmoins, la plupart des habitants, ceux de Thonon surtout, s'obstinaient à croire que François de
Sales prêchait à son insu, voire « contre sa volonté. » Un mot du prince eût suffi... et il gardait le
silence !... A ce « grand argument, » s'en ajoutait un autre : la « vie précaire » que ces hommes48,
sujets d'un souverain catholique, menaient « au milieu des domaines de l'Eglise49. » C'est que,
presque tous les revenus ecclésiastiques étant aux mains des séculiers, il appartenait à Son Altesse
de les leur faire relâcher une partie du moins pour l'entretien des prédicateurs50. De belles
promesses répondent aux pressantes requêtes, de pénibles déceptions succèdent aux espérances et
l'attente se prolonge sans fin : « Bien que la mission ait été commencée par l'ordre du Prince, »
écrira le Prévôt le 21 juillet 1595, « il ne s'en occupe plus, absorbé qu'il est par d'autres affaires51.
» A la fin de l'année, François prend la plume : il fait au duc un exposé de la situation, en indiquant
les moyens qu'il « pense estre plus pregnans pour faire sortir en effect le saint desir » qu'a Son
Altesse « de voir ces peuples de Chablaix reünis a l'Eglise catholique... Il y a « de la despence en
ceste poursuite, » conclut-il, « mais c'est [XVIII] aussy le supreme grade de l'aumosne chrestienne
que de procurer le salut des ames52. »
Charles-Emmanuel ne cesse d'avoir les meilleures intentions, il manifeste même des
sentiments très bienveillants à l'égard du jeune Prêtre que déjà il songe à nommer coadjuteur de
l'Évêque de Genève53 ; mais la guerre qui éclate ou qui menace, les calculs de la politique, les
oppositions de ses ministres lui font toujours différer la réalisation de ses pieux projets. Et lorsque,
après une entrevue avec l'Apôtre, au mois d'octobre 1596, il se décidera enfin à donner des ordres,
ces ordres ne seront pas exécutés : « Le duc est très zélé, il est vrai, mais ne peut se faire obéir... »
François de Sales écrivait ces mots en avril 1598 54 ! Revenu de son premier voyage à Turin
sans les pièces nécessaires, il a « été la fable de ces mécréants, » tandis qu'à la cour on sème des
44 Ibid., p. 121.
45 Ibid., pp. 120, 121.
46 Ibid., p. 119.
47 Lettre de la fin de mai 1595, au sénateur Favre, tome XI, p. 139.
48 On sait que Louis de Sales, cousin du Saint, l'avait accompagné en Chablais. Après quelques mois de ministère,
dans les campagnes surtout, l'Apôtre dut le renvoyer, faute de ressources.
49 Tome XI, p. 139.
50 Cf. ibid., p. 121.
51 Minute de la lettre au P. Canisius, ibid., p. 146.
52 Tome XI, pp. 168, 171.
53 Voir ibid., pp. 179, 180, 182.
54 Lettre CVIII, au Nonce de Turin, ibid., p. 332.
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3.3 Page 23

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calomnies sur son compte, on lui prête des vues intéressées et ambitieuses, lui qui, « par ces
quelques travaux, ne cherche à être bien vu de » ses « supérieurs qu'autant qu'il le faut pour remplir
» sa « mission55 ! » Il n'a, « humainement, autre refuge à la cour » que la « bonté et sollicitude »
du Nonce ; c'est à ce « seul protecteur et consolateur56 » qu'il confie ses vœux ardents et ses
déceptions ; c'est auprès de lui qu'il insiste à temps et à contretemps, au point de devenir importun.
Parfois, un gémissement lui échappe, et il devient plus pressant encore...
Une grande consolation était cependant réservée à l'infatigable Apôtre celle qu'il avait
rêvée dès les premiers jours de son entrée en Chablais57 : la nuit de Noël 1596, il célébra pour la
première fois la Messe en l'église Saint-Hippolyte de Thonon ; « aux fêtes de sa Nativité, le Christ,
redevenant pour ainsi dire petit enfant, » naissait [XIX] « enfin de nouveau parmi ce peu de fidèles
qu'il » avait dans la ville58.
Désormais, la situation intellectuelle et morale va devenir bien meilleure, la victoire
complète s'annonce. La conversion de personnages distingués, tels que l'avocat Poncet et le
seigneur d'Avully, a fait sensation ; quatre paroisses, puis dix ou douze demandent des prêtres ; à
Thonon même, « rendez-vous de toute la province, beaucoup sont bien disposés, et presque tous
les autres, si « ébranlés dans leur conscience, que s'ils voyaient » le culte catholique « rétabli, ils
se rendraient facilement et en peu de jours59. » Les possédés, très nombreux dans la région, ne
trouvent de remède « que dans le signe de la Croix, l'eau bénite, les Agnus Dei : » n'est-ce pas «
une douce invitation de la Providence » aux âmes encore rétives et à ceux qui doivent leur ménager
les secours opportuns qui triompheront de leurs résistances60 ?... Ces secours, les prêtres seuls
pourront les leur apporter.
La moisson est mûre, mais il faut des moissonneurs ; et François les réclame, et il réclame
en même temps les ressources matérielles pour leur entretien. Alors, l'avarice des Chevaliers des
Saints Maurice et Lazare, détenteurs de la plupart des revenus ecclésiastiques du pays, met des
entraves à son zèle. « Je suis bien aise, » écrit le Prévôt avec une petite pointe d'ironie, « que
messieurs les Chevaliers estiment peu considérables les biens ecclésiastiques du Chablais, car étant
d'ailleurs généreux, ils les céderont volontiers pour le service de Dieu61. » Vain espoir ! ils se
dérobent, au contraire, pour ne pas tenir leurs promesses, et de fait ils ne les tiennent pas. Des six
pensions dont on a convenu pour être attribuées à autant de prêtres et il en faudrait au moins
dix-huit François de Sales ne reçoit la première année (1597) que le payement de trois ; au
début de l'année suivante, il présente des réclamations au duc62, car la Milice ne s'inquiète pas
même des trois [XX] pensionnés ! Une telle insouciance arrache une plainte à l'Apôtre : « A ce
que je vois, » dit-il au Nonce au mois d'avril 1598, « rien ne manquera du côté de MM. les
Chevaliers pour ruiner les affaires du Chablais, puisqu'ils ne se mettent nullement en peine de faire
payer les pensions promises, sans lesquelles on ne peut continuer l'exercice du culte commencé
dans les trois paroisses, et moins encore l'augmenter63. »
Dans sa correspondance de 1597-1601 avec Mgr Riccardi, l'homme de Dieu reviendra
souvent sur ce triste sujet. Rien, semble-t-il, ne lui fut aussi pénible comme d'avoir à dépendre de
la « Religion de Saint-Lazare » pour l'entretien de ses collaborateurs : sa fierté de gentilhomme y
répugnait autant que sa grandeur d'âme et la magnanimité de son zèle. Lui, toujours si bon, si
miséricordieux aux coupables, à ses ennemis eux-mêmes, ne peut se défendre d'un mouvement
d'indignation en présence du mauvais vouloir de « ces clercs armés » dont il n'entend pas que ses
55 Ibid., p. 204.
56 Ibid., pp. 229, 333.
57 Cf. ibid., p. 93.
58 Tome XI, p. 217.
59 Ibid., p. 190.
60 Ibid., p. 191.
61 Ibid., p. 221.
62 Ibid., Lettre CIV.
63 Tome XI, p. 330.
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auxiliaires, pas plus que lui-même, aient à « devenir les courtisans et pensionnaires64. » Qu'ils «
sachent, » écrivait-il, « que notre pauvreté ne recherche pas leurs biens pour s'enrichir et devenir
opulente, » car « dans ce pays, les prêtres souffriront disette de toutes choses, si ce n'est « de
procédés désobligeants ; » au premier appel, ils viendront, mais pour « s'exercer ici à la patience
et à la mortification65. »
D'autre part, il n'y a ni logement pour les curés, ni églises restaurées, ni autels dressés, tous
les objets indispensables au culte font défaut ; Thonon même n'a qu'un pauvre autel en bois66 : dès
lors, faut-il s'étonner de voir François de Sales tendre sans cesse la main ? En ce qui le concerne
personnellement, peu lui importe la pauvreté ! il a « dépensé de son bien et de celui de ses amis
dans la mission du Chablais, » sans tirer « un seul liard » du bénéfice obtenu par concours en 1595
; aussi dit-il plaisamment [XXI] et avec une fine malice : « Sur cinq prêtres, je n'en connais qu'un
qui ne soit pas molesté par les Chevaliers... » C'est lui-même67. Mais, ce qui le tourmente, ce sont
ses enfants qui demandent du pain, et personne n'est là pour le leur rompre... ce sont les fruits
merveilleux qu'on pourrait recueillir, si les excellentes dispositions des populations étaient
secondées, encouragées par le rétablissement du culte : voilà pourquoi « l'espérance différée afflige
incroyablement l'âme » du saint Missionnaire qui n'a « d'autre pouvoir que celui des soupirs et des
désirs68. »
Cet état de choses durera jusque vers la fin de 1601. Alors seulement, après des difficultés
inouïes et malgré mille intrigues, Mgr de Granier pourra obtenir en partie du moins
l'exécution du Bref de Clément VIII, rapporté de Rome par son Coadjuteur (1599), qui enjoignait
aux Chevaliers de restituer à l'Évêque de Genève, pour l'entretien des prêtres et prédicateurs, tous
les revenus qu'ils possédaient sur les paroisses converties69.
Bien avant cette restitution, Dieu allait ménager de grandes joies à son Serviteur : le secours
de précieux auxiliaires, tels que les PP. Chérubin de Maurienne et Esprit de Baume, Capucins, en
1597, suivis plus tard de plusieurs Jésuites et de prêtres aussi dévoués que savants ; la fondation,
grâce aux libéralités du Souverain Pontife, d'une mission de six Religieux de la Compagnie de
Jésus à Thonon où, de son côté, le duc de Savoie projetait l'établissement d'un collège. « Une
consolation incroyable » fut aussi le succès inespéré des Quarante-Heures célébrées à Annemasse
les 7 et 8 septembre 1597 70, et celui plus splendide encore des Quarante-Heures de Thonon les 20
et 21 septembre, et les 1er et 2 octobre de l'année suivante. Pendant les secondes, sous le regard
ému du cardinal de Médicis, Légat du Saint-Siège, et en présence de Charles-Emmanuel, duc de
Savoie, une « heureuse moisson de plusieurs milliers d'âmes » se fit dans le bailliage, une foule
[XXII] d'enfants prodigues vinrent se jeter entre les bras du vénérable Évêque de Genève, qui, de
concert avec l'Évêque de Saint-Paul-Trois-Châteaux, n'avait rien épargné pour rendre plus
magnifique cette manifestation de foi71.
A la fin de cette année mémorable, saint François de Sales partit pour Rome où il demeura
environ quatre mois (janvier-avril 1599). Il put s'y délasser de ses travaux et y noua d'intimes
relations avec les plus éminents personnages de la Cour pontificale, qui l'honorèrent depuis lors
de leur amitié72. La paternelle bienveillance que lui témoigna Clément VIII, tout en confondant
l'humilité du jeune Coadjuteur, ne dut pas être une petite joie pour son cœur si profondément
attaché au Pontife infaillible et à la Chaire de Pierre ; pourtant, lorsque après l'examen si
brillamment subi devant le Pape il en écrit le résultat en Savoie, c'est avec une extrême modestie
qu'il annonce ce succès : « Dieu n'a pas permis que nous ayons esté confus, » dit-il, « quoy qu'en
64 Ibid., pp. 244, 238.
65 Ibid., pp. 265, 242.
66 Ibid., p. 243.
67 Tome XI, pp. 302, 303.
68 Ibid., pp. 207, 340.
69 Voir tome XII, p. 10.
70 Tome XI, p. 311, et voir au tome II la Préface, Ire Partie, et les pp. 25, 26.
71 Tome XI, pp. 356, 360.
72 Voir tome XII, Avant-Propos, p. VI, et la Lettre CXXI.
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ne regardant que moy mesme je n'attendis que cela... Souvenes vous que nos amis exagerent aussi
souvent nostre bien que nos ennemis exagerent nos maux, et qu'en fin nous ne sommes que ce que
nous sommes devant Dieu73. »
Mais voici de nouvelles angoisses : au mois d'août 1600, Henri IV envahit la Savoie ;
Bernois et Genevois font courir des rumeurs menaçantes ; les missionnaires, par prudence, se
dispersent ; quelques curés plus timides se retirent « pour voir comment finiront les choses. » Tout
est à craindre pour la persévérance des convertis ; rien, cependant, ne peut ébranler leur courage,
ils restent fermes dans la foi74. Quelle consolation pour le bon Pasteur qui les y avait conquis !
A cette consolation, vint s'en ajouter une autre l'année suivante. Le bailliage de Gaillard,
rentré dans le domaine du duc de Savoie, ouvrit ses portes aux ministres de l'Évangile. Deux
Jésuites et deux curés du Chablais y [XXIII] prêchèrent aux fêtes de la Pentecôte avec un succès
tel, que François de Sales y trouva le lendemain cent familles catholiques et toutes les autres bien
disposées. En décembre, Mgr de Granier rendra à leur ancienne destination huit églises ; « plusieurs
milliers d'âmes » auront déjà abjuré l'hérésie75.
Presque en même temps, trois paroisses furent érigées dans le pays de Gex, gouverné
jusqu'alors par les Genevois et maintenant soumis au roi de France. Mais, qu'était ce nombre sur
vingt-six qu'on avait à rétablir, vu surtout les conversions obtenues et celles qui s'annonçaient ?...
L'Évêque et son Coadjuteur ne s'en contenteront pas, et le second ira traiter à la cour de Henri IV
cette affaire épineuse, à laquelle déjà le Saint-Siège s'est intéressé. Elle était « de si delicate
conduitte et bigearre poursuitte, » qu'après huit mois de persévérantes négociations, « M. de
Geneve » dut s'en « retourner sans autre expedition que « d'esperances76. » Longtemps, bien
longtemps encore il faudra espérer : dix années se passeront avant que l'Apôtre, devenu Évêque,
puisse voir le résultat définitif et consolant de sa mission préliminaire dans la capitale en 1602 77.
Nous n'insisterons pas sur cette mission dont le jeune Coadjuteur s'acquitta avec une prudence si
avertie et un zèle si désintéressé ; on aura l'occasion d'y revenir lorsque les documents qui s'y
rapportent seront publiés parmi les Opuscules, dernière Série de notre Édition. Il suffit d'avoir
mentionné ce voyage qui devait avoir une influence profonde sur le reste de la vie de notre Saint78.
A Paris, François de Sales prêcha devant la cour et même devant le Roi ; il vit de plus près
le monde et les mondains et, de plus près encore, de saints personnages, des chrétiens et des
chrétiennes d'élite ; au contact de cette société mêlée, il se rendit mieux compte des besoins de son
temps et des aspirations des âmes. Dès lors, son génie se transforme, son existence reçoit une
orientation [XXIV] nouvelle, sa vocation se précise : marteau de l'hérésie, défenseur intrépide de
la vérité et de l'Église, il le sera toujours ; désormais, cependant, il sera surtout le Maître de la vraie
piété dans le monde, le Guide éclairé des consciences, le Directeur sans égal qui les conduit à Dieu.
b) La tactique et les armes de l'Apôtre. « Quatre ou cinq petites personnes » formaient
l'auditoire du saint Missionnaire lorsque, le 27 novembre 1594, il entreprit à Thonon les
prédications de l'Avent79 ; à la fin d'octobre 1602, l'Évêque élu de Genève écrira au Pape, en parlant
de son prédécesseur : « Par son propre travail, aussi bien que par celui de ses coopérateurs, il a
ramené vingt-cinq mille brebis errantes au bercail du Seigneur80. » Nous savons ce qu'il faut penser
des réticences de sa modestie : le bon Pasteur qui a couru à la recherche de ces « brebis errantes »,
c'est lui ; l'instrument d'une si étonnante conquête, c'est lui encore ; François de Sales portera à
jamais, en face des générations futures, le titre glorieux d'Apôtre du Chablais.
Comment réalisa-t-il un pareil triomphe ? Quelle fut sa tactique et quelles furent ses armes
?
73 Ibid., p. 6.
74 Ibid., pp. 50, 51.
75 Tome XII, pp. 64, 65, 90.
76 Ibid., pp. 107, 108.
77 Cf. tome XV, Avant-Propos, pp. V, VI.
78 Cf. tome XII, Avant-Propos, pp. VII, VIII.
79 Tome XI, p. 102.
80 Tome XII, p. 129.
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Se jeter sur l'ennemi, lui livrer des combats de vive force n'est pas la méthode de notre
Saint ; sa politesse exquise le lui interdit autant que sa bonté compatissante. Il parle bien, un jour,
sur un ton chevaleresque, d'une « lance très excitée par l'ennui du retard, » on dirait qu'il va la
rompre avec l'adversaire et prendre d'assaut la citadelle : il n'en est rien pourtant, et en voici la
preuve. Dans une lettre qu'il vient de recevoir, le P. Chérubin lui recommande cet expédient :
l'invitation d'un premier, d'un deuxième, d'un troisième serviteur est-elle refusée par ces hommes,
« il faut en appeler un quatrième qui les force à entrer» dans la salle des noces. L'Apôtre, en
plaisantant, semble d'abord agréer l'avis du fougueux Capucin, mais il ajoute aussitôt : « Ce n'est
pas en comptant sur la force de mon esprit, ni sur aucune science, mais surla patience, [XXV] que
je suis descendu dans l'arène ; » et, au lieu de brandir cette « lance » qu'il semblait avoir aiguisée,
il conclut : « Attends, attends encore81... »
Notre athlète, en effet, ne connaît d'autres armes que la patience, la longanimité, la douceur.
Il ne prétend pas s'imposer, mais s'insinuer ; puis, avec le triple cordon de la prière, de la charité,
de la pénitence, il essayera de lier l'ennemi82 qu'il ambitionne bien moins de confondre que de
gagner à force de bonne grâce, de procédés obligeants, de courageuse obstination. Les gens de
Thonon persistent à ne pas vouloir l'entendre ; lui, au contraire, « ne perd point d'occasion de les
accoster83. » Ainsi se charge-t-il de présenter aux principaux de la ville un livre de sonnets sacrés
composés par Antoine Favre, et tous admirent le poète et son œuvre. Seul, un ministre crie au
blasphème ; François, « avec toute la modération possible, » et « par un tiers, » remet « à la raison
cet effronté84. » L'avocat de Prez, enfoncé dans l'hérésie, prie le Prévôt d'envoyer au
jurisconsulte une pièce de vers qu'il a faite à sa louange ; en s'acquittant de la commission, l'Apôtre
demande à son ami de faire, dans sa prochaine lettre, une aimable allusion au poème de cet homme
qui, obstinément, « fuit le Christ qui le poursuit, » et à qui lui-même a « témoigné beaucoup
d'affection85. » Favre est plus intransigeant, il ne peut se « commander de croire qu'un heretique
puisse rien avoir de bon ; » il attendra donc que de Prez soit converti, pour « l'embrasser et recueillir
avec plus de demonstration l'amitié que sa poesie » lui « presente86. » Mais notre Saint, comme
son Maître Jésus-Christ, va au devant de tous, à tous aussi il ouvre ses bras et son cœur ; aux
outrages il répond par un sourire, aux menaces, par un regard bienveillant. S'il hait à mort l'hérésie,
il reste toujours plein de pitié pour ceux qui en sont les malheureuses victimes. [XXVI]
Les avances affectueuses du Missionnaire, sa parole apostolique demeurent-elles sans
succès ? Il prend la plume et, en des feuilles volantes qu'il fera placarder sur les murs ou distribuer
dans les maisons, il expose la vérité, réfute le mensonge avec netteté et vigueur, avec charité
surtout. Ces pages immortelles, commencées en janvier 1595 et qui formeront plus tard le livre
des Controverses87, porteront peu à peu la lumière dans les esprits les plus obstinés et les disposeront
à « ouyr en fin les raysons catholiques. »
Pendant qu'il lutte par la plume, le saint polémiste ne néglige pas la prédication. La
connaissance des Œuvres des réformateurs lui est indispensable ; il demande la permission de les
lire, car chaque fois qu'il les réfute on exige ses références : « dequoy, » écrit-il au P. Possevin, «
j'ay desja receu deux affrontz que je n'eusse pas eu si ne me fusse pas fié aux citations... je suis es
lieux ou chacun sçait ses Institutions par cœur88. » Pour n'être pas pris en défaut, il prie un jour
Antoine Favre de lui envoyer « en français » l'explication d'un axiome de droit89, et le P. Canisius
de lui interpréter un texte de la Genèse sur lequel les Œuvres de Bellarmin ne lui fournissent pas
une lumière suffisante90.
81 Tome XI, pp. 114-116.
82 Ibid., p. 103.
83 Ibid., p. 120.
84 Ibid., p. 162.
85 Ibid., p. 163.
86 Ibid., Appendice A, Lettre d'Antoine Favre, 25 octobre 1595, p. 408.
87 Voir tome I, pp. CVII seqq., Préface des Controverses.
88 Tome XI, p. 166.
89 Ibid., p. 165.
90 Ibid., p. 143.
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3.7 Page 27

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Parfois, pour attirer les plus réfractaires, qui se targuent de sagesse, de bon sens et de
courage, François de Sales usait d'un stratagème : il annonçait un sermon où il mettrait le « dogme
en plus grande lumière que le plein midi ; » à coup sûr, personne, à moins d'avoir « renoncé à la
raison, » ne pourra s'empêcher de reconnaître son aveuglement. « Ils savent bien, » écrit le
Missionnaire, « que ces espèces de rodomontades les invitent à descendre dans l'arène, » sous
peine d'être « tenus pour gens tout à fait pusillanimes, qui redouteraient de se mesurer même »
avec « je ne sais quel homme de rien91. »
Le projet d'une conférence contradictoire avec les ministres de Genève souriait à l'Apôtre
; il en est question [XXVII] plus d'une fois dans ses lettres de 1597 au Nonce. En mai et juin,
croyant l'entreprise près d'aboutir, on s'occupait du choix des conférenciers ; mais les choses
traînèrent en longueur et les ministres protestants finirent par se dérober.
La troisième fête de Pâques (8 avril) de la même année, le Prévôt, chargé par Clément VIII
de s'aboucher avec Bèze, avait eu un entretien secret avec l'hérésiarque qui se montra d'abord «
d'un accès assez facile ; » mais, ajoute François dans sa lettre au Pape92, « je trouvai en lui un cœur
de pierre, jusqu'ici immobile... un vieillard endurci, plein de jours mauvais... S'il était possible de
l'aborder et plus fréquemment et avec plus de sécurité, peut-être pourrait-on le ramener au bercail
du Seigneur...» Pour cette brebis perdue, notre Saint n'avait pas craint d'exposer sa vie ; il l'eût
volontiers exposée mille fois encore pour introduire à Genève le culte catholique. « Une grande
porte » semble s'y ouvrir au Crucifix en 1597, pourvu, observe l'Apôtre, « qu'il y soit porté
secrètement, par des personnes humbles, patientes et familiarisées avec les mœurs des hérétiques.
Il faut faire comme nous faisons pendant la Semaine Sainte : découvrir un bras de la Croix, puis
l'autre, et ainsi peu à peu la Croix tout entière, en chantant doucement : Ecce lignum Crucis, venite
adoremus93
Dans ces lignes, le soldat du Christ nous a dit à la fois son plan de bataille et le secret de
ses victoires. Aussi, aux « rodomontades » et aux conférences publiques préférait-il les discussions
particulières en « des entretiens familiers94.» Ceux-ci lui permettaient de gagner d'abord les cœurs
par son aimable urbanité, les charmes de sa personne, les convictions de sa foi, l'ascendant de son
génie ; dès lors, il lui était facile de persuader en réfutant, de convaincre, de convertir. Son triomphe
fut, en réalité, le triomphe de l'amour.
Cependant, on reproche à saint François de Sales d'avoir invoqué l'appui du bras séculier ;
lui-même, dans le rapport [XXVIII] adressé au Pape Clément VIII95, ne cache pas que le pouvoir
politique eut une part dans la grande œuvre de conversion qui venait de s'achever. Il suffit de lire
les lettres écrites par le Saint au cours de sa mission, pour se convaincre que cette part fut très
restreinte et que les démarches de l'Apôtre auprès du souverain furent toujours empreintes de
modération et de charité. Si, le 29 décembre 1595, il suggère au duc de Savoie d'envoyer à Thonon
un sénateur pour inviter de sa part les habitants à prêter l'oreille aux prédications catholiques, il
ajoute que cela devra se faire « en termes qui ressentent la charité et l'authorité d'un tres bon
Prince... » Cette « douce violence » triomphera peut-être de leur obstination96. Six ans plus tard,
les populations sont revenues en masse à la foi de leurs ancêtres ; la plupart des églises sont rendues
au culte, et les curés, établis dans les paroisses. Quelques obstinés demeurent à Thonon, où
François de Sales est resté pour essayer de les gagner : ce sont des gens « qui suyvent le
huguenotisme plus tost comm'un parti que comme une religion. » A bout de ressources, le Prévôt
consulte les autres missionnaires, les officiers de Son Altesse, et d'abord le marquis de Lullin. Tous
sont d'avis que le duc, « par un edit paysible, commande que tous ses sujetz ayent a faire profession
de la foy catholique... ou de vuider ses Estatz, avec permission de vendre leurs biens... La douceur
d'iceluy, » conclut le Saint, « forcera tous ses adversaires d'en reconnoistre la clemence, » et fera
91 Ibid., pp. 158, 159.
92 Tome XI, Lettre XCIII.
93 Ibid., p. 259.
94 Ibid., p. 159.
95 Tome XII, Lettre CCIV.
96 Tome XI, p. 170.
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éviter aux réfractaires « le bannissement du Paradis97. »
Étant données les circonstances et les coutumes de l'époque, il faut reconnaître que ces
mesures n'ont rien que de très modéré, et qu'en les proposant, saint François de Sales n'a pas failli
à sa mission de bon Pasteur et de conquérant pacifique des âmes.
c) La physionomie morale de l'Apôtre. L'étude de la situation morale et matérielle faite
au saint Missionnaire [XXIX] en Chablais, des obstacles qu'il eut à surmonter, de la tactique
adoptée par lui nous a déjà permis de préciser quelques traits de sa noble et séduisante figure
d'Apôtre : regardons-la maintenant de plus près encore.
François de Sales eut des heures de profonde tristesse, presque de découragement : ses
yeux étaient fatigués « par la vue des temples déserts et en ruines, » ses « oreilles, continuellement
étourdies par d'horribles blasphèmes98 ; » son cœur se brisait lorsque, faute de ressources, il ne
pouvait rassasier de la sainte doctrine des paroisses entières99, et « ce demain, ce sempiternel
demain » lui causait « une vive douleur, » car il compromettait le succès de la mission et le salut
d'un grand nombre d'âmes100. A ces heures angoissantes, « une image de la Vierge Mère adorant
l'Enfant Jésus qui dort, » et une « charmante berceuse de » Marie « au Christ enfant » le récréent
et « impriment plus profondément Jésus-Christ dans son cœur101. » C'est sur ce fort armé qu'il
s'appuie ; et, tandis qu'il avoue : « La moisson de Thonon est un fardeau qui dépasse mes forces,
» il est « résolu de ne l'abandonner qu'avec l'agrément » de son ami le sénateur, et continue à
préparer de nouveaux ouvriers pour cette grande œuvre102.
Parmi des catastrophes menaçantes, le saint Missionnaire est « tourmenté » de ce qu'il lui
« reste à peine un moment pour cultiver la dévotion, dont » il a « un si pressant besoin ; » mais,
comptant « sur la miséricorde de Notre-Seigneur, » il élève son cœur « à de meilleures espérances
» et il termine ainsi une de ses lettres : « Alors que nos yeux, ne rencontrent que des sujets de
tristesse, fixons plus attentivement nos regards sur notre patrie céleste, et souvenons-nous toujours
qu'Hélie n'est monté au ciel que dans un tourbillon103. »
Et l'Apôtre reste fort ; au milieu de ses déboires il garde sa belle humeur et sait encore
sourire ; il a parfois des [XXX] mots joyeux, de fines reparties, une allure martiale. On se souvient
du fameux billet à son père104, alarmé d'une tentative d'assassinat dont le Prévôt avait été l'objet :
« Si Roland estoit vostre filz aussi bien qu'il n'est que vostre valet, il n'auroit pas eu la couardise
de reculer pour un si petit choc que celuy ou il s'est trouvé, et n'en feroit pas le bruit d'une grande
bataille... aussi vous faict on tort quand on doute de nostre courage. » En dépit de son
mécontentement, le vieux soldat dut être fier de l'héritier de son nom !
Fort, parce qu'il met toute sa confiance en Dieu ; fort aussi parce qu'il est sincèrement
humble. Cet héroïque Apôtre ne cesse de dire qu'il est un « petit homme », un « pecheur, et rien
plus, indigne tout a faict des graces que Dieu espanche sur » lui105. A l'entendre, il « est moins un
ouvrier qu'un avant-coureur d'ouvriers106 ; » il a été envoyé dans le pays par son Évêque, « non
comme médecin capable de guérir tant d'infirmités, mais comme explorateur et fourrier... d'un
grand nombre de prédicateurs, » seulement chargé de conserver sa « Sparte » comme il appelle
Thonon « à de meilleurs » soldats107. Le duc de Savoie manifeste dans ses paroles « de
magnifiques sentiments » à l'égard du Prévôt ; celui-ci se fâche aimablement de ce que son meilleur
97 Tome XII, pp. 78, 79.
98 Tome XI, p. 126.
99 Ibid., p. 203.
100 Ibid., p. 193.
101 Ibid., p. 126.
102 Ibid., pp. 95, 153.
103 Ibid., pp. 154, 156.
104 Lettre XLVI, tome XI, p. 117.
105 Ibid., p. 119.
106 Ibid., p. 142.
107 Ibid., pp. 186, 233, 155.
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ami lui en témoigne de la joie108. Qu'on le blâme, ou même qu'on le calomnie à la cour de Turin,
qu'il devienne « la fable » des adversaires quand ils le voient toujours seul à Thonon, il s'en soucie
peu ; cependant, il élève des protestations, parce qu'on méprise son ministère « dont il doit être
jaloux109. » Le succès de l'affaire de la coadjutorerie à l'évêché de Genève, en train depuis 1597,
ne le tiendra pas davantage en peine ; « de quel costé qu'aille la barque, le port » lui « en sera
aggreable110. » Même après son brillant examen à Rome, il [XXXI] refuse « un titre qui, » dit-il, «
ne lui convient pas ; » et lorsque, à Paris, on le traitera « en Evesque, mal gré » qu'il « en aÿe, » il
le souffrira parce que « ceste prætendue qualité me sert de beaucoup a la negociation que je fay, »
écrit-il, « si bien il me desplait d'en estre servi avant le tems111. »
Le zèle de l'Apôtre est ardent, mais sans fougue ni impétuosité. Au début de sa mission,
l'on en surprend parfois dans ses lettres les saintes impatiences ; plus tard, celles-ci feront place à
un plus complet abandon à la Providence, à laquelle il « remet entierement le succès de tous » ses
« projets ; » car « en fin, en faysant nostre devoir, il faut subir les effectz que la providence de
Dieu a establis112. » Optimiste, il ne cesse d'avoir confiance ; son bon sens lui défend de s'appuyer
sur des espoirs chimériques, mais sa maxime est celle-ci : s'agit-il d'affaires « importantes, mieux
vaut tenter et espérer beaucoup, lorsque l'échec ne peut apporter grand dommage, que de perdre
par trop de discrétion les occasions de faire le bien113. »
De ces occasions, l'homme de Dieu n'en perd pas une seule ; il se livre à un travail intense,
augmenté par de continuels déplacements, et accomplit sa tâche jusqu'à extinction de forces. Pour
faire face à tout, il sacrifie ses consolations les plus légitimes ; c'est ainsi que nous le verrons
renoncer à une entrevue avec le P. Possevin, de passage à Chambéry114 et combien elle lui eût
été douce ! rendre plus rare sa correspondance avec Antoine Favre, se priver d'une rencontre
avec des amis115. Il ne négligera pas, toutefois, le devoir de la piété filiale, et lorsque son père
avancera « a grans pas a l'autre vie, » François sera auprès de lui dans la douloureuse attente d'une
prochaine séparation116.
« Dans le service de Dieu, les moindres choses sont [XXXII] « importantes, » écrivait un
jour l'Apôtre117. Aussi a-t-il l'œil sur les petites comme sur les grandes ; de loin ou de près, il se
rend compte de tout avec une sagacité, une prudence qui ne le cèdent en rien à son activité. Les
initiatives des missionnaires, la valeur de ses prêtres, les ressources matérielles, les rumeurs qui
circulent, les négociations diplomatiques où le sort de la mission peut être engagé, rien n'échappe
à sa vigilance. C'est même peu pour lui de s'occuper du salut général, et, père autant qu'apôtre, il
prend souci des intérêts de chacun de ses enfants. Ceux-ci le savent si bien que, lorsqu'il est absent,
ils lui « font part a toutes heures... de leurs ennuis118. » N'est-il « point demeuré de scrupule » à
deux nouvelles converties qui, peut-être, n'auront pas « esté instruittes a plein fons119 » ? « Six
ou sept pauvres gens, vieux et impuyssans a gaigner leur vie... ont vescu avec une admirable
constance en la foi catholique ; » de « petitz vilages » sont revenus à l'Église : François de Sales
recommande les uns et les autres à la libéralité du duc de Savoie120. Une autre fois, ce sera le tour
d'un « ministre qui se recatholise121 ; » ou bien encore, de « bons paisans, deputés de plusieurs
parroisses, » que le Saint présentera à Son Altesse, lui demandant de leur faire bon accueil, car
c'est « l'ordinaire que les pauvres et simples embrassent plus vollontiers le Crucifix que les riches
108 Lettre à Antoine Favre, ibid., pp. 178, 179.
109 Ibid., p. 203.
110 Tome XII, p. 100.
111 Tome XII, pp. 57, 115.
112 Ibid., pp. 74, 108.
113 Tome XI, p. 277.
114 Ibid., pp. 121, 123.
115 Tome XII, p. 69.
116 Ibid., p. 53.
117 Tome XI, p. 290.
118 Ibid., pp. 326, 327.
119 Ibid., p. 200.
120 Ibid., pp. 251, 252.
121 Ibid., p. 281.
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et sages mondains122. »
Bon sens pratique, justesse et largeur de vues, promptitude et fermeté dans l'exécution,
sentiment profond de ses responsabilités, sont encore des traits de cette belle physionomie
d'Apôtre, à travers laquelle on aperçoit toujours le gentilhomme. Il n'accepte pas, sans la relever,
une accusation de déloyauté portée contre les Savoyards : c'est, dit-il, « une impertinence telle
qu'elle ne mérite pas de réponse123. » Dans ses rapports avec les grands, il se [XXXIII] montre
respectueux, mais digne, il a même de fiers accents lorsque le salut des âmes est en jeu ; à l'occasion
il protestera au duc de Savoie : Je « supplie tres humblement » Votre Altesse « croire, quoy que
peut estr'on luy die le contraire, que je ne luy escris qu'avec la realité et conscience en laquelle il
faut servir son sauverain Prince et Dieu mesme124. » La correspondance de François de Sales avec
le Nonce est empreinte à la fois d'une profonde déférence à l'égard du représentant du Saint-Siège,
d'une confiance affectueuse, presque filiale, et d'une aimable familiarité. La franchise du fils de
M. de Boisy ne blesse personne, tempérée qu'elle est par un tact exquis et une délicatesse parfaite
; son désintéressement, sa loyauté, son dévouement à toute épreuve ne peuvent d'ailleurs être
méconnus, pas plus que ses vues surnaturelles qui, seules, le font parler et agir.
Le jeune Prévôt de Genève avait terminé son apostolat en Chablais ; âgé de trente ans à
peine, il venait d'accomplir une œuvre gigantesque dont toute sa vie désormais portera la trace.
Sept années de labeur ardu, d'épreuves multiples, de négociations de toutes sortes ont mûri son
caractère, développé ses talents ; l'expérience acquise en a fait un maître dans l'art d'exposer la
vérité, de manier les hommes, de gouverner les consciences ; il sait traiter les affaires, dominer les
événements et attendre, dans une paix sereine, les moments de Dieu. François de Sales est prêt
pour de plus grandes choses : le fardeau de l'épiscopat va lui être imposé. Il sera sacré le 8
décembre 1602, « jour de la Conception de la Vierge Marie, entre les mains de laquelle, » écrit-il,
« j'ai remis mon sort125. » En ce jour d'impérissables souvenirs, Dieu ôtera l'Apôtre « au monde et
a » lui « mesme, pour » le « prendre a luy et » le « donner au peuple, a son Eglise et a ses brebis126.
» [XXXIV]
122 Ibid., p. 320.
123 Ibid., p. 294.
124 Tome XI, p. 189.
125 Tome XII, p. 160.
126 Tomes XIV, p. 91, et XV, p. 312.
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4.1 Page 31

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III. L'Episcopat
(8 décembre 1602 28 décembre 1622)
Riches en travaux, en vertus, en épreuves, les vingt années de l'épiscopat de saint François
de Sales ne furent pas moins fécondes, pour la gloire de Dieu, en œuvres immortelles qui
aujourd'hui encore sanctifient les âmes et réjouissent l'Église.
A peine le jeune Évêque a-t-il pris la houlette, qu'il se consacre tout entier à ses fonctions
pastorales : il administre son diocèse, veille sur ses prêtres, visite les paroisses, s'occupe activement
de la réforme ou de la sanctification des Monastères, distribue à ses ouailles le pain de la divine
parole. A ces charges déjà lourdes, il ajoutera bientôt la prédication au dehors et la direction des
consciences ; il composera de petits écrits ascétiques, des lettres admirables, l'Introduction a la
Vie devote, le Traitté de l'Amour de Dieu ; il fondera l'Ordre de la Visitation.
Mais puisque la correspondance de l'Évêque nous montre aussi François de Sales dans le
courant de la vie quotidienne et dans son commerce avec le monde, nous l'envisagerons d'abord
sous ce double aspect ; nous parlerons ensuite des travaux, des consolations, des souffrances de
son épiscopat, réservant pour la IVe Partie, l'étude du Directeur et du Fondateur.
§ 1. Saint François de Sales dans sa vie privée et dans sa vie sociale.
Saint François de Sales fut homme et homme parfait, mais il fut, pour ainsi dire, «
divinement » humain. Sans le vouloir, il a tracé dans ses Lettres, son portrait original ; [XXXV]
aussi, en les parcourant, on peut apprendre du Saint lui-même ce qu'il fut personnellement et ce
qu'il fut dans les relations avec ses semblables.
a) L'homme privé. Je « suis extremement amy de la simplicité, » écrivit-il un jour127 ;
tout en lui, en effet, est marqué de ce caractère. Depuis qu'il se voua au service divin, il ne voulut
« jamais porter des bas d'estame, ni gans lavés ni musqués128, » pas même à la cour, lorsqu'il fut
contraint d'y paraître. Faire « toutes les annees des habitz, » c'eût été un luxe, et il écrit nettement
à la baronne de Chantal qui avait filé pour lui une pièce de serge violette : « Soit pour une fois...
pour les autres annees, nous treuverons moyen de bien loger vos travaux selon vostre desir129. » Sa
« petitesse en mayson, en train, en tout130, » dut contraster souvent avec la magnificence dont
s'entouraient la plupart des évêques de son temps et la longue suite de domestiques qui les
accompagnait. Les siens devaient être des « enfans bons a tout ; » non pas qu'il voulût les « traitter
indiscrettement, » mais s'il s'agissait, par exemple, d'un jeune secrétaire, il désirait pouvoir le «
faire servir non seulement a la plume, mais a la chambre et a beaucoup de petitz services, et le
tenir humble... « En tout, » ajoutait-il, « j'employe le premier que je treuve, « horsmis les
ecclesiastiques131. » Pour ceux-ci, l'Évêque eut toujours les plus grands égards et n'admettait pas
qu'on les traitât comme des serviteurs132.
Avec des goûts aussi simples, notre Saint, sans être très fortuné, jouissait d' « une certaine
suffisance133 » qu'il appréciait bien plus que les trésors des riches ; d'ailleurs il aima toujours la
pauvreté, quoiqu'il ne l'eût, disait-il, jamais vue « de bien pres134. » Les « viles prattiques » des
[XXXVI] enfants du monde lui inspiraient une suprême aversion : « Certes, je ne voudrois
nullement estre en estime d'un « homme qui attire l'argent et l'or, » écrivait-il, « non pas mesme
127 Tome XIX, p. 89.
128 Ibid.
129 Tome XIII, p. 185.
130 Ibid., p. 287.
131 Ibid., p. 359.
132 Cf. ci-après, p. 146.
133 Tome XIV, p. 10.
134 Tome XIX, pp. 102, 106.
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pour les œuvres pies, car je ne suis pas appellé a cela135. » Aussi redoutait-il de se mêler de telles
affaires, et il fallait, en cas de procès, se méfier de sa « trop grande condescendance ; » lui-même
conseille à la Mère de Chantal de profiter de son absence pour en « accommoder » un, intenté à la
Visitation à propos d'un héritage136.
Mais laissons François de Sales continuer d'esquisser son portrait : « Je ne suis pas
d'humeur mesprisante... Rien ne m'est plus a contrecœur que l'ambition des tiltres... Je ne me mesle
que de mon breviaire... j'ignore les affaires d'Estat, et les veux ignorer a tel point qu'elles ne soyent
ni en ma pensee, ni a mon soin, ni en ma bouche. » Je suis ennemy juré des cours... car mon
ame est toute contournee a la vie contraire, et ne sçauroit s'amuser a... un objet qui luy revient si
peu137. » Tel était son mépris du monde et son dégagement des choses de la terre, qu'au moment
où il se voit l'objet des bonnes grâces des princes, il écrit : « Je n'auray non plus de difficulté de
me desprendre maintenant des faveurs que je reçoy, qu'auparavant qu'elles me fussent donnees138.
» Et il se « taste par tout dans le cœur pour voir si la viellesse » le « porte point a l'humeur avare...
» Loin de là ! il « treuve au contraire qu'elle » l' « affranchit de tout souci » et lui fait absolument
« negliger toute chicheté, prævoyance mondaine et desfiance d'avoir besoin139. »
Lorsque, à propos d'une question de préséance, le Prélat assure qu'il n'entend « rien a toutes
ces considerations ceremoniales, car » il n'y a « jamais pensé140, » on peut l'en croire ; mais quand
il se dit un « pauvre villageois » à « l'esprit fort lourd, » ou qu'il s'accuse de beaucoup de [XXXVII]
« manquemens es civilités, complimens et autres choses de bienseance141, » comment se ranger à
son avis ? Non, avec les hommes de la société il savait parler leur langage, et chez François de
Sales, le Prêtre, l'Évêque, le Saint ne firent jamais tort au parfait gentilhomme.
La constitution assez robuste de « Monsieur de Geneve » lui permettait de soutenir une
grande somme de travail, mais il en abusa. Dans les premières années de son épiscopat, il ne tenait
« point de regie, » comme il l'avoue lui-même ; ses repas, son lever, son coucher étaient la dernière
chose à quoi il songeait. Sur les instances de la baronne de Chantal, il consentit à avoir un peu plus
de soin de sa santé, « a manger a certaines heures, » à ne veiller très tard que « par vive force142 ;
» mais ces ménagements, il les prenait parce qu'il l'avait promis à sa Fille spirituelle et bien « plus
pour cela que par inclination143. » Au reste, combien de fois manqua-t-il à ses promesses ! Emporté
par son zèle, par le flot des affaires, par son amour des âmes, François de Sales ne savait pas
compter avec ses forces ; aussi le voyons-nous souvent excédé de fatigue, saisi par « une fievre
continue » qui lui laisse de grandes « lassitudes » et « une foiblesse extraordinaire144, » et contraint
au repos par l'ordre des médecins. Presque chaque année, il fait une maladie, et l'été lui apporte
des indispositions sérieuses. Celles-ci augmentent sur la fin de sa vie et, dit-il, « il est force qu'en
suite j'escrive le moins que je puis145. » Ses jambes s'engourdissent, il se sent « chargé d'aage et
d'incommodités, qui, » avoue-t-il, « m'empeschent de pouvoir ce que je veux146. »
Lorsque Jean-François, frère de l'Évêque, revint de Turin à Annecy en 1621, il voulut
mettre ordre à une vie qui se consumait rapidement par l'excès du travail : « Nous vivons de regie
quant au manger, » mandait le [XXXVIII] Saint à la Mère de Chantal, « et je n'escris plus le soir,
parce que mes yeux ne le peuvent pas porter, ni certes mon estomach147. » Hélas ! c'était trop tard
135 Tome XIX, p. 290.
136 Tome XVI, p. 7.
137 Tomes XIX, p. 126 ; XVI, p. 9 ; XIV, p. 258 ; XVII, p. 108 ; XIV, p. 176 ; XIX, p. 173.
138 Tome XIX, p. 76.
139 Ibid., p. 152.
140 Ibid., p. 103.
141 Tome XVII, pp. 25, 82.
142 Tome XIII, pp. 312, 367.
143 Tome XIV, p. 68.
144 Tomes XIII, pp. 2-5 ; XVI, pp. 51, 55, 62.
145 Tome XIX, p. 302.
146 Tomes XVIII, pp. 333, 349 ; XX, p. 25.
147 Tome XX, p. 155.
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4.3 Page 33

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!... une année après, il succombait. Au lieu de « diminuer la charge a mesure que le tems »
amoindrissait « les forces, » comme il le conseillait à un ami148, François de Sales accumula ses
travaux sans mesure et finit ainsi d'user sa trop courte vie.
b) Relations de famille et d'amitié. Époux de l'Église de Genève, chef et Pasteur d'un
vaste et très éprouvé diocèse, notre Saint leur consacra ses premières pensées, ses écrasants
labeurs, sa vie tout entière ; cependant, il resta toujours très affectueusement attaché à sa famille.
Dans ses relations avec elle, domine un amour profond, une tendresse toute surnaturelle. Pour sa
mère, il est le fils le plus aimant, le conseiller le plus sûr, le père aussi, puisqu'elle lui avait confié
la conduite de son âme. Avec quel tact, dans la seule lettre de direction adressée à elle qui nous
reste149, il l'engage à se défaire « de ces petites pensees lesquelles sont entierement inutiles et
infructueuses, » à mettre son « esprit un petit plus au large avec Nostre Seigneur, » à laisser toutes
choses et elle-même aussi entre les bras de la Providence ! Ne songeait-il pas à Mme de Boisy, si «
esperduement amoureuse » de son fils, lorsqu'il écrivait à la comtesse de Dalet150 : « O mon Dieu,
qu'il faut faire des choses pour les peres et meres, et comme il faut supporter amoureusement
l'exces, le zele et l'ardeur, a peu que je die encor l'importunité de leur amour ! Ces meres, elles sont
admirables tout a fait : elles voudroyent, je pense, porter tous-jours leurs enfans... Elles ont souvent
de la jalousie, si on s'amuse un peu hors de leur presence ; il leur est advis qu'on ne les ayme jamais
asses et que l'amour qu'on leur doit ne peut estre mesuré que par le desmesurement. » Le 1er
mars 1610, la très bonne mère de l'Évêque mourut, et alors il traça des pages [XXXIX] admirables
qui mettent en plein jour la sensibilité exquise du cœur de l'homme et l'intensité de l'amour filial
dans le cœur d'un Saint151.
François ne se contente pas de donner à ses frères et sœurs le meilleur de ses affections ; il
est tour à tour, et même tout à la fois, le confesseur, le guide, le protecteur de tous. Il prend soin
de leurs affaires, s'intéresse à leur établissement, se préoccupe de leur santé, les défend avec
énergie quand les envieux les attaquent, et lorsque Dieu lui ravit l'un ou l'autre, il verse des larmes
qu'il ne se reproche pas.
Jeanne, sa « petite seur » et sa « petite fille », eut une place à part dans ses tendresses
fraternelles. C'était l'enfant de son jeune sacerdoce, il se promettait « d'en faire un jour quelque
chose de bon, » lorsque la mort faucha cette fleur à peine éclose. Ce que l'adolescente fut à son
frère et l'attitude de sa mère lors de ce décès, François l'a résumé de sa plume émue dans la très
touchante lettre du 2 novembre 1607 152.
Il pleura surtout Bernard, baron de Thorens, qu'il avait doublement chéri : « en qualité de
mon frere et de vostre filz, » écrivait-il à sainte Jeanne de Chantal, « qui veut dire excessivement153.
» N'était-ce pas lui qui avait formé le gentilhomme, qui l'avait marié avec Marie-Aimée de Rabutin,
la charmante fille de la Baronne ? Ne savait-il pas aussi la tendresse et l'élévation de cet amour
conjugal qu'il bénit un jour avec tant de joie ? Les lettres écrites après ce grand deuil, qui nous
montrent François de Sales encore plus préoccupé de la douleur de la « pauvre petite vefve » que
de la sienne, nous laissent deviner aussi quel rang tint en son cœur celle qui lui était « plus que
seur et plus que fille, » et dont il se disait « le cher frere et le Pere tout ensemble, mais le plus
affectionné154. »
Après la famille, les amis. Notre Saint en eut beaucoup, et dans toutes les situations, en
Savoie et en France : pour [XL] tous, il fut l'ami incomparable. Une étude sur Saint François de
Sales ami ne serait ni des moins belles, ni des moins attrayantes : quel intéressant sujet pour le
148 A M. Arnauld, tome XIX, p. 31.
149 Lettre du 29 novembre 1609, tome XIV, p. 212.
150 Lettre du 25 avril 1621, tome XX, p. 54.
151 Lettre du 11 mars 1610 à la baronne de Chantal, tome XIV, p. 260 ; cf. l'Avant-Propos du même volume, p. XVIII.
152 A la baronne de Chantal, tome XIII, p. 328.
153 Tome XV, p. 108.
154 Tomes XIV, p. 117, et XVIII, p. 35.
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psychologue et pour l'écrivain !
Nous avons dit plus haut que l'âme de François était prédestinée à l'amitié ; nous avons
rappelé aussi celle qui, dès sa jeunesse, l'unit à Antoine Favre155. Depuis lors, ses relations se sont
étendues : évêques et prêtres, abbés et religieux, hommes de robe ou d'épée, vieux courtisans,
jeunes seigneurs, simples bourgeois, combien nombreux sont les hommes qui, l'ayant « provoqué
en la contention « d'amitié, » ont expérimenté qu'il a « l'affection fort tenante et presque immuable
» supprimons le « presque » « a l'endroit de ceux qui » lui « donnent le bonheur de la leur156.
» Suivant le mot de l'Écriture157, ils ont trouvé en sa fidélité une protection puissante, en sa
tendresse un trésor, en sa loyale franchise et en sa miséricordieuse charité un remède de vie.
Mais comment François de Sales comprenait-il l'amitié ? Il l'a dit en plusieurs chapitres de
l'Introduction à la Vie dévote158 ; très souvent encore, et avec beaucoup de charme, il le redit dans
ses Lettres. Selon lui, la vraie amitié doit avoir un « fondement eternel ; » dès lors elle vit et règne
« glorieusement, nonobstant l'absence et division des sejours, » parce que « son autheur n'est point
lié ni au tems ni au lieu ; » elle « est exempte de tout autre changement que de celuy de sa
continuelle croissance159 ; » la mort même n'en saurait briser le lien, car, dit ce parfait ami, « bien
que les personnes que j'ayme soyent mortelles, ce que j'ayme principalement en elles est immortel
; » aussi est-ce « une qualité des amitiés que le Ciel fait en nous, de ne perir jamais, non plus que
la source dont elles sont issues160. »
Lorsque notre Saint énumère les caractères de « la vraye [XLI] amitié de charité, » il nous
dépeint la sienne : vraiment « cordiale, sincere et sans flatterie ; ronde, franche, ouverte, sans fierté,
sans finesse, toute simple, point jalouse, point affectee161. » Ailleurs il affirme que « les amitiés
fondees sur Jesus Christ ne laissent pas d'estre respectueuses pour estre un peu fort simples et a la
bonne foy, » et que « les desfiances n'ont point de lieu ou l'amour est parfait162. » Les manières de
voir différentes gâteront-elles celui-ci ? « Non certes, » répond François de Sales, « je ne pense
pas que ni mon sentiment, ni mes opinions, ni mes interestz doivent servir de regie a pas un homme
du monde, et particulierement a mes amis ; trop obligé que je leur seray si, reciproquement, ilz ne
m'estiment rien moins leur affectionné et veritable amy quand je seray d'autre opinion qu'eux163. »
Bien plus : à son avis, « une amitié un peu forte » doit savoir supporter certaines offenses « qui
proviennent de negligence, de foiblesse, d'inconsideration, voire mesme de quelque soudaine
passion d'ire, de courroux et de haine, » et cela « en consideration de nostr'humanité qui est sujette
a ces accidens164. »
Tel fut François de Sales à l'égard de ses amis : toujours prêt à dissimuler, excuser,
pardonner, oublier. Non pas, certes, que son amitié fût molle ou flatteuse ; surnaturelle avant tout,
elle avait, au besoin, de saintes hardiesses. Et puisque « l'amour ne se peut taire ou il y va de
l'interest de celuy qu'on ayme165, » notre Saint n'aurait jamais pu cacher la vérité. Il la disait
naïvement et sans fard ; car parler ainsi, c'est « parler comme il faut entre les amis parfaitz, »
assure-t-il à M. Milletot dont il va blâmer, avec autant de franchise que de délicatesse, un opuscule
récemment paru166. A ce point de vue, la lettre de l'Évêque au magistrat de Dijon est remarquable
; celle du 9 septembre 1610 à la comtesse de Tournon167 l'est peut-être plus [XLII] encore. «
Pourveu que vous me permetties de me defendre un peu librement contre vous, » écrit-il, « je vous
155 Voir pp. X, XI, XIV.
156 Tome XII, pp. 328, 294.
157 Eccli., VI, 14-16.
158 Partie III, chap. XVII, XIX, XX, XXII.
159 Tomes XIII, p. 288 ; XVII, p. 129 ; XVIII, p. 280.
160 Tomes XV, p. 94, et XIX, p. 343.
161 Tome XIV, pp. 104, 108.
162 Tomes XII, p. 327, et XVII, p. 271.
163 Tome XVI, p. 114.
164 Ibid., p. 204.
165 Tome XII, p. 324.
166 Lettre DCCXI, tome XV, p. 93, et voir note (278), p. 95.
167 Ibid., p. 1.
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diray que si le nœud du devoir que j'ay a monsieur vostre mari et a vous se pouvoit desfaire, vous
m'auriez grandement des-obligé en deux occasions ; » désobligé, non pas François de Sales,
notons-le bien, mais l'Évêque, en portant atteinte à son autorité.
Amitié surnaturelle encore, qui lui faisait aimer « l'esprit au dessus de tout le reste168. » De
là, ces frémissements, ces angoisses, ces larmes pour les âmes de ceux qu'il chérissait : « L'amour
que je porte à mes amis me fait herisser les cheveux quand je sçai qu'ilz sont en tel peril, » mandait-
il à Mme de la Fléchère à propos d'un « duel desseigné et non commis » par son mari ; « et ce qui
me tourmente le plus, » ajoutait-il, « c'est le peu d'apparence qu'il y a qu'ilz ayent le vray desplaysir
qu'il faut avoir de l'offense de Dieu, puisqu'ilz ne tiennent conte de s'en empescher a l'advenir169.
» De là, cette manière d'envisager les épreuves de ses amis, leurs maladies, leurs deuils, et ces
paroles de consolation où l'esprit de foi se mêle à l'expression d'une pitié émue et de la plus délicate
tendresse. Apprend-il simultanément la maladie et la guérison d'un cousin, il écrit : « Je loue Dieu
de l'un et de l'autre, puisque sans doute c'est sa main paternelle qui nous abbat pour nous faire
rentrer en nous mesme, et nous releve pour nous faire regarder a luy170. » Et sur un décès : « Quand
nous verrons mourir nos amis, pleurons les un peu, regrettons les un peu par compassion et
tendreté, mais avec tranquillité et sans impatience ; et faysons valoir leur deslogement pour nous
preparer tout doucement et joyeusement au nostre171. » De là encore ces lignes, toutes
empreintes du mépris du monde et de l'esprit de Dieu, qu'il adresse à des seigneurs disgraciés : «
Pour moy qui suis ennemi juré des cours, » dira-t-il à l'un d'eux, « j'appreuve tout ce « que Dieu
dispose, comme le meilleur172. » Et à un autre : [XLIII] « Que vous seres heureux si ce reste de vos
jours... vous appliques de plus prez vostre ame a son Principe, dans le repos d'une vie a moytié
solitaire, telle qu'est celle que vous faites de deça en comparayson de Paris et de la cour173. » Et
tout en gémissant de n'avoir pu, malgré d'actives démarches, prévenir l'emprisonnement d'un ami
: « Les tribulations ne seroyent pas tribulations si elles n'affligeoyent, » conclut-il, « et les
serviteurs de Dieu n'en sont gueres exempts ; leur bonheur est reservé pour la vie future174. »
Assurer cet éternel bonheur à ceux qu'il aime, est le premier des soucis de notre Saint ;
alléger les leurs est le second. Inlassable dans son dévouement, rien de ce qui les touche ne le laisse
indifférent : familles, mariages, affaires, il s'intéresse à tout. Leurs enfants ont une large place dans
ses affections paternelles ; on trouve semés çà et là dans ses Lettres des mots charmants à leur
sujet. Il écrit au père d'un écolier175 : « Sachés que cet enfant m'est cher comme mes yeux, et que,
de son costé, il paternise excellemment a m'aymer... Il ne se peut dire combien nous sommes grans
amis. »
La plume comme le cœur de François de Sales est au service de tous ; c'est presque chaque
jour que ce grand Évêque, déjà débordé par les devoirs de sa charge et par une correspondance qui
grossit incessamment, trace des lettres de recommandation pour l'un ou pour l'autre de ses chers
amis. Aux moins familiers de même qu'aux plus intimes, il eût pu dire ce qu'il assurait à l'un de
ceux-ci : « Mon ame » est « tellement affectionnee a la vostre qu'elle a tous-jours des ressentimens
de vos sentimens, et des complaysans en vos playsirs, et des condoleances a vos douleurs176
Des mots exquis expriment parfois la tendresse et la force de l'amitié du « plus affectif »
des hommes : « Je me ressouviens tous-jours de ceux que j'aime. Je me porte [XLIV] tous-jours
bien et vous porte tous-jours bien en mon cœur. —Selon mon sentiment, c'est tout dit quand je dis
que je suis tout vostre, et peu dit si je dis moins que cela. Il me semble que nostr'amitié est sans
limites, et qu'estant si fort naturalisee en mon cœur, ell'est aussi ancienne que luy. — Je vous cheris
168 Tome XV, p. 235.
169 Tome XVI, pp. 185, 186.
170 Lettre à M. de Vallon, ci-après, p. 106.
171 Tome XIII, p. 382.
172 Tome XIV, p. 176.
173 Tome XVI, p. 215.
174 Tome XVIII, p. 376.
175 A son ami des Hayes, tome XVII, p. 28.
176 Tome XIX, p. 134.
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et honnore bien fort... je l'escris ainsy de ma main et de mon cœur177. »
Ce cœur de François de Sales est un vrai « cœur d'homme », mais doublé d'un cœur de
prêtre, d'apôtre, de saint, du Cœur du Christ lui-même qui aima tant ses amis. Aussi excelle-t-il en
l'art de consoler : comme Jésus, il comprend la douleur et ne s'étonne pas de voir couler des larmes.
« Cette imaginaire insensibilité de ceux qui ne veulent pas souffrir qu'on soit homme, » lui sembla
« tous-jours une vraye chimere ; » mais il voulait pourtant, qu'après avoir « rendu le tribut a cette
partie inferieure, » on rendît « le devoir a la superieure, en laquelle sied, comme en son throsne,
l'esprit de la foy qui doit nous consoler en nos afflictions, ains nous consoler par nos afflictions178.
»
En vérité, ce dut être « un'heureuse et souefve rencontre » pour les hommes de ce temps-là
— pour les cœurs meurtris surtout — « de pouvoir se communiquer a un cœur si doux, si gratieux,
si cher, si pretieux et tant amy179 » tel que celui de François de Sales !
c) Le patriote et le citoyen. Comme chez toutes les âmes nobles et élevées, l'amour de
la patrie fut très intense et profond en celle de notre Saint. « Je suis essentiellement Savoysien, »
disait-il, « et moy et tous les miens, et je ne sçaurois jamais estre autre chose180. » Il aima son cher
pays de Savoie, il aima son souverain avec une fidélité inviolable et leur prouva son attachement
d'une manière non équivoque. S'il entend parler « d'une rude guerre » pour son prince, il en a « le
ur a demi gasté181, » et [XLV] ordonne des prières publiques pour le succès de ses armes. Avec
une légitime fierté il se réjouira de ce que l'ennemi a été battu, et plus encore de la conclusion de
la paix, non toutefois sans s'attendrir sur le sort des veuves et des orphelins182. Il souhaite une
heureuse alliance au prince de Piémont dont il se plaît à vanter la sagesse, la bravoure, la piété et
la vertu, « l'amour de son peuple, » mais « sur tout, la crainte de Dieu183 ; » et lorsque son mariage
avec Christine de France est enfin conclu, il en ressent une vive joie, comme le prouvent ses lettres
de cette époque.
Courtisan, François de Sales ne le fut jamais ; alors même qu'il témoigne de sa soumission
et de sa déférence à l'égard de Charles-Emmanuel ou de Henri de Nemours, il sait élever le ton
quand sa conscience le lui dicte ou son devoir le lui impose. Jamais il ne brigua ni faveurs ni
fortune ; mais que la calomnie ose « entreprendre sur » son « innocence et candeur184 » et le fasse
passer pour un sujet déloyal, il proteste énergiquement, se « plaint fort par une lettre » à Son
Altesse même185 et ne cache point sa douleur. « On nous ravit le bien le plus pretieux que nous
avons, qui est la bonne grace de nos Princes, » écrivait-il dans une de ces pénibles conjonctures, «
et puis on dit : Quel mal vous fait-on186 ? »
Fervent patriote et citoyen d'Annecy, l'Ëvêque de Genève eut toujours à cœur les intérêts
de sa patrie et de sa petite ville. Quelle part active ne prit-il pas à l'introduction des Barnabites au
Collège chappuisien « presque en friche, » non seulement pour l'utilité des âmes, mais encore parce
qu'elle était « propre pour le proffit publiq temporel » de ses compatriotes187 ! Que de sollicitudes,
que de démarches pour maintenir l'union entre cet établissement et le Collège de Savoie à Louvain,
ou pour assurer [XLVI] les places des boursiers savoyards en celui de Saint-Nicolas d'Avignon188
!
Nous voyons tour à tour notre Saint demander pour Annecy la continuation des privilèges
177 Tomes XIII, p. 197 ; XV, p. 78 ; XIV, pp. 388 et 92.
178 Tome XIV, p. 163.
179 Ibid., p. 258.
180 Tome XVII, p. 91.
181 Tome XIV, p. 370.
182 Tomes XVI, p. 355, et XVII, p. 26.
183 Tome XVII, p. 273.
184 Ibid., p. 109.
185 Tome XIV, p. 227.
186 Tome XVI, p. 320.
187 Ibid., p. 146.
188 Voir tome XVII, pp. 294, 298, 299.
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ou l'exemption des impôts, dresser des suppliques pour l'introduction de l'art de la soie, s'affliger
extrêmement des misères de son pays ; alors, touché de compassion, il ne se borne pas à prier «
Nostre Seigneur quil soulage » le « peuple de sa grace et le divertisse du desespoir189, » mais il
implore la pitié de Son Altesse, car, dit-il, sa « bonté est trop grande pour laisser perir dans le
malheur d'une ruine toutale un peuple si fidele a son Prince190. »
Signalons ici le grand nombre de lettres de recommandation qui s'échelonnent d'année en
année dans les onze volumes de la correspondance de saint François de Sales. Déjà nous avons
mentionné celles écrites pour ses amis ; mais combien de gens, connus ou inconnus de lui,
recoururent à sa bienveillante entremise !... Longue et attristante procession de miséreux, de
besogneux, victimes du malheur, de l'injustice, de la persécution et même du péché ; intéressant et
non moins long défilé de prêtres, de religieux, d'étudiants, de prétendants au cloître ou aux charges
publiques, à la cour ou à l'armée, de pauvres endettés, de plaideurs, de créanciers... et parmi ceux-
ci, apparaît vers la fin, le duc de Nemours191 ! Le Prélat qui se fait suppliant ne se contente pas
d'écrire pour ses protégés une lettre quelconque ; il a soin de le faire dans les termes qui en
assureront le succès. S'il s'agit, par exemple, d'une « pauvre femme chargee d'une multitude de
petitz enfans » qui demande au gouverneur de Savoie quelque secours pour son mari, notre Saint
fait valoir la bonté et la fidélité de ce sujet du prince192. Recommandant à un ami de prendre à
cœur les affaires d'un de ses prêtres, il lui [XLVII] dira : elles « sont siennes et miennes tout
ensemble, puisque luy mesme est mien par une longue et bonn'amitié193. » Les habitants d'un
village situé aux portes de Genève ont besoin de protection : « Ilz recourent a moy, » écrit-il, « en
qualité de mes enfans les plus exposés a la persecution « de leurs freres rebelles194. » Et lorsqu'il
réclame la délivrance d'un prisonnier injustement détenu, après avoir affirmé qu'il n'a reconnu en
ce pauvre homme « qu'un esprit franc, candide et vrayement chrestien, » il ajoute cet argument
propre à toucher un souverain catholique : « Ce saint tems de Caresme » est favorable, « auquel le
divin Aigneau d'innocence a si honteusement delivré nos « ames coulpables de la perdition195. »
Nous pourrions multiplier sans fin les exemples.
Tel est François de Sales, cet homme au grand cœur où vibrent tous les sentiments nobles
et profonds, où toutes les misères trouvent un refuge, où toutes les tendresses sont réunies avec les
nuances les plus variées et les plus délicates. Étranger aux ruses de la politique et aux calculs
mesquins de la prudence humaine, il ignore les intrigues et les « mesnages d'Estat196 ; » mais dès
que les affaires de la terre peuvent être tournées au profit des intérêts de Dieu et de la charité,
jamais il ne refuse le concours de son appui, de son influence, de son dévouement.
§ 2 Les travaux de l'Évêque.
« Je pense estre a la plus fascheuse charge qu'aucun « autre de cette qualité197, » écrivait le
nouvel Évêque six mois après son sacre ; et un peu plus tard : elle « porte par tout son martyre
avec soy198. » François de Sales paraît d'abord comme écrasé sous le fardeau ; à maintes reprises
il demande des prières, « dont j'ay a la verité bon besoin, » [XLVIII] dit-il199, « pour estre embarqué
en l'endroit le plus tempestueux et tourmenté de toute cette mer de l'Eglise ; » et le 14 août 1604 il
189 Tome XV, p. 35.
190 Tome XX, p. 379.
191 Tome XVIII, p. 410.
192 Tome XIII, p. 132.
193 Tome XV, p. 6.
194 Ibid., p. 31.
195 Ibid., p. 196.
196 Ibid., p. 66.
197 Tome XII, p. 188.
198 Ibid., p. 332.
199 Tome XII, p. 183.
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confie à un ami200 : « J'ay esté perpetuellement parmi les travaux et traverses que le monde fait
naistre en ma charge, et me semble que cette annee m'a esté encor plus aspre que celle du noviciat.
»
C'est que « vaste et dévasté » est le diocèse201, composé de diverses provinces, soumises en
grande partie au duc de Savoie, et pour une partie moins considérable le Bugey et le pays de
Gex au roi de France. François de Sales doit traiter, sans leur donner aucun sujet de soupçon,
avec deux souverains jaloux qui se guettent, tandis que Genève, toujours en éveil, ne laisse
échapper aucune occasion d'user de représailles à l'égard des catholiques et de jeter la terreur dans
les terres qui l'avoisinent. « L'abandonnement de cent eglises... presque desolees, » conséquence
des « volleries et pilleries » des Genevois202, attrista les débuts de l'épiscopat de notre Saint. Le
bailliage de Gex, presque tout entier protestant, était d'une difficile conquête ; l'Évêque avait «
pour adversaires un grand nombre d'hommes qui » tenaient « la doctrine du diable203 ; » jusqu'à la
fin de sa vie ils lui suscitèrent mille entraves.
D'autre part, la nature même des lieux, l'éloignement des paroisses, l'aspérité des chemins,
les « mons espouvantables couvertz » de glaciers204 ajoutaient aux difficultés de l'administration.
Au surplus, François n'était « guere richement accommodé de moyens205 ; » la mense épiscopale,
petite et grevée de lourdes charges, ne lui fournissait que de maigres ressources ; grandes étaient
la pauvreté des prêtres, l'indigence des populations, et nombreuses partout les ruines accumulées
par les guerres ou par la haine fanatique des « huguenotz ».
Si notre Saint nous a paru d'abord accablé sous le poids [XLIX] de sa charge, son courage
n'a point fléchi ; il a « un extreme desir d'estre tout a Dieu et de bien servir son peuple206, » et il se
met à l'œuvre.
a) La réorganisation des paroisses. Elle fut un des premiers soucis de l'Évêque. En
Chablais, faute de ressources, bon nombre étaient encore privées de pasteurs207 ; Thonon même
n'avait en 1605 que des vicaires sans curé, et plusieurs localités ne recevaient « autre assistence
que d'une Visitation toutes les semaynes » par les prêtres plus proches208. Cette « privation de gens
d'Eglise » tourmentait cruellement François de Sales ; quels inconvénients n'en résulterait-il pas
pour les âmes !... Sans cesse il plaidait leur cause auprès du gouverneur de Savoie. Il « seroit bien
plus raysonnable, » lui écrivait-il, « que messieurs les Chevaliers de Saint Maurice fussent sans
biens ecclesiastiques que non pas les peuples destitués de l'office requis a leur salut209. » Enfin,
après « un terrible embarrassement, » il put au mois d'août 1605 achever le règlement des affaires
pendantes : trente trois paroisses étaient désormais établies là où, onze ans auparavant, il n'y avait
que des ministres. Tout joyeux, l'Apôtre de la province devenu son Pasteur pouvait écrire210 : «
Dieu m'a fait voir a ce voyage une consolation entiere ; car, au lieu que je n'y treuvay » en 1594 «
que cent Catholiques, je n'y ay pas maintenant treuvé cent huguenotz. »
Au pays de Gex, la lenteur des conversions, les résistances des ministres installés dans les
presbytères ou détenteurs des revenus, les bruits de guerre, les fausses nouvelles et les soupçons
calomnieux rendirent la restauration bien plus malaisée ; après neuf ans, cinq paroisses seulement
étaient rendues au culte. Cette restauration exigea de la part du saint Ëvêque de pénibles
négociations et de nombreux voyages sur lesquels ses Lettres nous fournissent des [L]
renseignements assez précis. Il fait un court séjour au bailliage en revenant de Dijon en 1604 ; il y
200 Mgr de Revol, ibid., Lettre CCXXVII, p. 295.
201 Tome XIII, p. 232.
202 Tome XII, pp. 198, 185.
203 Tome XIII, p. 240.
204 Ibid., p. 199.
205 Tome XIX, p. 152.
206 Tome XIV, p. 164.
207 Cf. tome XII, p. 402.
208 Tome XIII, pp. 43, 44.
209 Lettre à M. d'Albigny, ibid., p. 43.
210 A la baronne de Chantal, ibid., p. 88.
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retourne en mai 1609, et non sans quelque appréhension. « Aller hors l'Estat » à une heure où la
situation était très tendue entre les deux couronnes lui semblait « mal a propos ; » mais d'autre
part, ne voyant « pas de suffisant pretexte pour » s' « excuser de ce service de Dieu et des ames, »
il partit211. Un nouveau voyage en mai 1611, « fertile en consolations, » ne le fut pas moins « en
soupçons et calomnies212 ; » ce qui n'empêcha pas l'inlassable Évêque d'en faire un second en
décembre. L'année suivante il arrachait enfin vingt-cinq églises aux hérétiques213. Ceux-ci, plus
effrontés que jamais, redoublèrent de menaces ; seules, « certaines dispositions » promettaient
mieux pour l'avenir. « Mays il faut louer Dieu, » écrivait alors François de Sales, « car aussi bien
ne meritons-nous pas qu'il face une transmutation momentanee de ces cœurs là, qui seroit un
miracle... Je m'essayeray de faire que rien ne manque de ma part, autant que mon pouvoir
s'estendra214. » Il ne fallait rien moins que la ténacité de son zèle pour triompher de tant d'obstacles
accumulés ; en juillet 1613 il dut encore retourner à Gex, et cette fois il y trancha, à la satisfaction
des catholiques et de leurs prêtres, les difficultés suscitées par les adversaires215.
Tout n'était pas fini pourtant ; aussi l'Apôtre avouait-il que le culte rétabli en ce « petit
quartier » le mettait « plus en exercice e disputer contre les ministres pour les biens temporelz de
l'Eglise..., que de leur persuader, ni au peuple, la verité des biens spirituelz216... » Dès lors, quel
souci pour l'entretien des curés, la célébration des offices divins, la réparation des édifices sacrés
! Louis XIII donne en 1614 trois cents écus d'aumône ; l'Évêque, en le remerciant, espère que sa «
royale bonté regardera » encore « de son œil propice la misere a laquelle l'heresie a reduit ce pauvre
[LI] balliage217. » A quatre ans de là, il exprime un double vœu : que les « Prestres de l'Oratoire,
bons a toutes sortes de services spirituelz et qui plus aysement peuvent se mesler parmi les
adversaires, » soient introduits à Gex ; qu'on y place des magistrats catholiques, pour faire «
contrepoids a la multitude et malice des ennemis de la religion du Roy et du royaume, » qui ne
cessent « d'empescher par toutes sortes de moyens violens le progres de la conversion des ames218.
»
Entravé à la fois dans l'exercice de son autorité episcopale par les protestants, le régime du
pays et la diversité des coutumes, le Saint voulait cependant établir la discipline ecclésiastique
dans cette partie de son diocèse comme ailleurs, et mieux que partout ailleurs, parce que les
adversaires de l'Église y étaient plus puissants. Tact, fermeté, sainte adresse : il mit tout en œuvre
pour en venir à bout, plusieurs de ses lettres en font foi.
b) Le Clergé. A mesure qu'il réorganisait les paroisses, François de Sales n'avait rien
plus à cœur que d'y placer de vrais ministres du Seigneur : le choix, la formation, la sanctification
de ceux-ci furent l'objet de ses constantes sollicitudes, comme leur entretien matériel la cause de
lourdes préoccupations.
Présider les concours pour la collation des bénéfices ; se défendre de certains personnages
qui s'arrogent le droit de nomination, ou bien de l'ingérence de seigneurs puissants, de princes
même qui protègent des candidats ignorants ou indignes ; s'opposer aux prétentions de tel jeune
ecclésiastique qui, au mépris de l'autorité épiscopale et « sans tiltre ni vray ni coloré, se tient dans
une cure par force219 ; » trancher les différends entre bénéficiaires, ou entre curés et paroissiens :
autant d'affaires absorbantes pour l'Évêque.
Rien de ce qui intéresse son clergé ne lui est étranger. Un pauvre prêtre qui « rendoit fort
bien son devoir » a été fait prisonnier de guerre par les Genevois ; le Saint recourt au [LII]
211 Tome XV, p. 48, et cf. l'Avant-Propos du même volume.
212 Ibid., pp. 71, 72.
213 Ibid., p. 275.
214 Ibid., p. 296.
215 Tome XVI, p. 49.
216 Ibid., p. 70.
217 Tome XVI, p. 193.
218 Tome XVIII, pp. 155, 199.
219 Tome XIX, p. 119.
39/424

4.10 Page 40

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gouverneur de Savoie pour obtenir sa délivrance220. Il adresse à Henri IV une requête pour que ses
« cinquante ou soixante curés du Beugey » soient exemptés du payement des décimes, « puisque
presque tous sont si chetifz en moyens qu'ilz n'en ont que pour vivre miserablement221. » Il écrit
aux princes de Savoie et à leurs officiers et combien de fois ! en faveur de deux autres qui,
depuis quatre ans, « n'ont jamais peu retirer un seul liard » des pensions promises ; en 1618, ils
auraient quitté leur poste si le bon Pasteur ne les eût soulagés ; mais en 1620, « accablés de pauvreté
et de dettes dont je suis respondant, » dit François de Sales, « par force » ils se retirent222. Quel
métier pour un Évêque, surtout quand il doit constater qu'après six années de prières, de «
sousmissions, d'importunités, » il n'a rien obtenu !...
A ces désagréments s'ajoutent les tristesses. Ici, c'est une paroisse « des plus indevotement
servie de tout le pays223 ; » là, un pasteur dont « la residence est plus nuysible aux brebis que
l'absence224, » ou un prêtre coupable que le Saint essaye en vain de « ramener a la bergerie et sous
la houlette225 ; » ailleurs, c'est un doyen qui fait des levees de gens de guerre » et qui, malgré ses «
scandaleux deportemens, » obtient « par surprise des lettres de Son Altesse » pour jouir des revenus
de son décanat226 ; à Gex, c'est la désunion et « l'esprit de contrarieté » qui « se fourre » parmi les
ecclésiastiques, « ou l'unité et conformité seroit de plus grande edification. Desplaysir sensible »
pour l'homme de Dieu qui s'écrie avec saint Paul : Quis infirmatur, et ego non infirmor227 ?
Heureusement, ces cas sont rares, et François de Sales exerce plus souvent à l'égard de ses
prêtres le rôle de père que celui de censeur et de juge. Avec quelle tendresse ne les [LIII]
encourage-t-il pas à cultiver leur vigne, à ne pas s'étonner si les fruits sont tardifs, à faire ce qu'ils
peuvent moralement, à demeurer inébranlables dans la confiance ! « Si vous croyes, » leur dit-il, «
vous verres la gloire de Dieu. » Qu'ils aident c'est la volonté du Maître « a la reedification
des murs de Hierusalem, ou en portant des pierres, ou en brassant le mortier, ou en martelant ; »
s'ils font dans la patience l'œuvre du Seigneur, leur labeur ne sera pas inutile228.
Il recommande à un jeune ecclésiastique de se tenir toujours occupé et d'élever
fréquemment son cœur229 ; à un autre, de veiller à ce que quelques « brebis errantes... ne fassent
errer le cher et bienaymé troupeau. Travaillés doucement a l'entour de cette bergerie, » écrit le
vigilant Pasteur, « et dites leur souvent : Charitas fraternitatis maneat in vobis ; et sur tout, priés
Celuy qui a dit : Ego sum Pastor bonus, affin qu'il anime nostre soin, nostre amour et nos paroles230.
»
Chaque année, le Synode était pour les prêtres l'occasion d'un grand renouveau dans l'esprit
sacerdotal et l'accomplissement des devoirs de leur vocation. Quatre ou cinq cents se réunissaient
à Annecy ; le saint Évêque, pour se donner à eux tout entier, prévoyait d'avance les affaires qui
auraient pu le détourner de celle-là qu'il estimait être de la plus haute importance.
c) Les visites pastorales. Après les pasteurs, les brebis auront les pensées et les visites
de leur Évêque. « Detenu « par un monde de cuisantes affaires, » il ne put entreprendre ses tournées
pastorales qu'en octobre 1605 ; à la veille de son départ, il entrevoyait « a chaque bout de champ
des croix de toutes sortes231. » Dans quelques lignes adressées à la baronne de Chantal il a esquissé
sa vie en temps de visite : « J'arrivay icy samedy au soir, » 26 novembre, « apres avoir battu les
chams six semaines durant, sans [LIV] arrester en un lieu, sinon au plus demi jour. J'ay presché
220 Tome XII, pp. 179, 180.
221 Tome XIV, p. 6.
222 Tomes XVIII, pp. 267, 200 ; XIX, p. 245.
223 Tome XVI, p. 258.
224 Ibid., p. 202.
225 Tome XV, pp. 2, 3.
226 Tome XVII, p. 391, et cf. pp. 342, 355.
227 Tome XVIII, pp. 328, 329.
228 Tome XIV, pp. 66, 67.
229 Tome XVII, p. 119.
230 Tome XV, p. 169.
231 Tome XVIII, p. 113.
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5.1 Page 41

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ordinairement tous les jours, et souvent deux fois le jour. Hé, que Dieu m'est bon ! je ne fus jamais
plus fort. Toutes les croix que j'avois preveues, a l'abord n'ont esté que des oliviers et palmiers...
J'ay confirmé un nombre innombrable de peuple232... »
Loin d'être un repos, les mois qui suivirent le retour du Saint à Annecy lui apportèrent « du
travail sans mesure ; » mais, toujours « plus amoureux des ames, » c'est aussi sans mesure qu'il se
livrait à elles, comme de leur côté elles se donnaient à lui : « Le cœur de mon peuple est presque
tout mien, » confiait-il ; et un peu plus tard : « Mon peuple commence fort a m'aymer tendrement,
et cela me console233... »
Trois cents paroisses restaient encore à visiter, « les bonnes gens » attendaient « avec bien
de l'affection » leur Évêque ; le 17 juin 1606 il monta à cheval pour sauter « de rocher en rocher »
pendant cinq mois environ234. Plusieurs de ses lettres nous révèlent les impressions reçues « au
païs des glaces » où il avait vu « des merveilles, » où les monts à pic, avec leurs neiges éternelles,
l'avaient singulièrement frappé, mais bien plus encore la foi des populations qui les habitaient. «
Que j'ay treuvé un bon peuple parmi tant de hautes montaignes ! » s'écrie-t-il. « Quel honneur,
quel accueil, quelle veneration a leur Évesque !... » Et il répète avec saint Augustin : « Que faysons-
nous ? Les ignorans et les grossiers se levent, et, se levant devant nous, ilz ravissent les cieux ; et
nous croupissons dans nostre negligence235 !... »
L'année suivante, en octobre, nous retrouvons François de Sales « bien avant parmi » les «
montagnes, en esperance » toutefois, mandait-il à un ami236, « de me retirer pour l'hiver dans nostre
petit Annessy, ou j'ay appris a me plaire, puisque c'est la barque dans laquelle il faut que [LV] je
vogue pour passer de cette vie a l'autre. » En septembre-octobre 1611, ce fut le tour des
paroisses aux environs de Genève, rétablies « seulement des douze ou quinze ans en ça au giron
de la sainte Eglise » et qui, depuis plus de cent ans, n'avaient pas été visitées237. Plusieurs genevois
« venus aux vendanges, » virent l'Évêque en l'exercice de ses fonctions et témoignèrent d'en être
édifiés ; quelques-uns allèrent même jusqu'à vouloir l'entendre, et furent « estonnés dequoy leurs
ministres leur descrivoyent nostre creance tout autrement238 : » quant à notre Saint, il emporta de
cette dernière tournée l' « esperance de quelque fruit pour les ames239. »
d) La réforme des Monastères et les Ordres religieux. Une grave préoccupation hantait
l'esprit de François de Sales depuis 1596 : la réforme des Monastères240. Évêque, cette
préoccupation ne le quitta plus. Il savait la puissance d'une vie d'immolation et de prière ; or, dans
la plupart des couvents de son diocèse, jadis asiles de sainteté, il ne voyait que relâchement,
dissolution, scandales !... Si, comme il le disait lui-même, « les desvoyés ne sont pas moins attirés
a la connoissance du bon chemin par les bons exemples que par les bonnes instructions241, » par
contre, quel argument pour eux dans la conduite de ces moines qui auraient dû être l'élite de l'armée
du Seigneur !... En effet, remarquait François de Sales en 1604, c'est la tactique des adversaires «
de profiter de la dépravation des nôtres pour s'en prendre à la pure doctrine de l'Église et
démoraliser les esprits faibles242. » A un mal aussi invétéré, écrivait-il l'année précédente au Nonce
de Turin243 « un remède ordinaire » ne saurait suffire ; « il faudrait un réformateur de grande
autorité et prudence, muni de très amples pouvoirs. » D'autre part, il ne restait [LVI] guère d'espoir
de voir refleurir l'antique ferveur dans ces Monastères trop nombreux où la discipline monastique
232 Tome XIII, p. 125.
233 Ibid., pp. 139, 237.
234 Ibid., pp. 143, 191, 192.
235 Ibid., pp. 224, 199, 221, 213.
236 A des Hayes, ibid., p. 324.
237 Tome XV, p. 115.
238 Ibid.
239 Ibid., p. 101.
240 Voir tome XI, p. 223.
241 Tome XVIII, p. 154.
242 Tome XII, p. 371.
243 Ibid., p. 240.
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5.2 Page 42

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était foulée aux pieds. Le Saint proposait donc de substituer aux anciens moines, dans quelques-
uns, des Religieux de Congrégations récemment réformées, et en d'autres, des prêtres ou des
chanoines244. Œuvre difficile, épineuse, qui exigeait autant de tact que de prudence ; œuvre de
longue haleine aussi : François de Sales la poursuivra pendant tout son épiscopat, et à sa mort elle
sera loin d'être terminée.
Ses projets et ses espérances, ses succès et ses échecs, ses ardents désirs et ses douloureuses
attentes, nous les trouvons contés ou rappelés dans ses Lettres ; d'après elles, on peut même donner
un aperçu général de ses initiatives en faveur des Ordres religieux. Il commence et achève la
réforme à Sixt, l'introduit à Talloires ; remplace par les Feuillants, les Chanoines de Saint-
Augustin, dégénérés, au Monastère d'Abondance ; prépare l'introduction des Chartreux à Ripaille,
multiplie ses efforts pour réaliser celle des Oratoriens à Rumilly et à la Sainte-Maison de Thonon
: la première de ces tentatives ne réussit qu'en 1652, la seconde échoua. Plus heureux dans
l'établissement des Barnabites, François de Sales leur confiait en 1614 le collège d'Annecy et, en
1616, les voyait officiellement installés à Thonon. C'est encore sous son épiscopat que la vie
érémitique refleurit au Mont-Voiron, que les Capucins s'établissent à Gex, Rumilly, La Roche,
Sallanches, et que leur hospice de Thonon est érigé en couvent régulier. Il ne s'intéresse pas moins
aux Cordeliers de Savoie et aux Clarisses ; à celles-ci, restées ferventes malgré quelques abus, il
donne des preuves d'un amour tout paternel ; quatre années durant il insiste et redouble d'efforts
pour réduire leurs Supérieurs et confesseurs, adversaires obstinés de l'exécution des décrets du
Concile de Trente. Les Monastères de Cîteaux avaient grand besoin de réforme ; l'abbaye de
Sainte-Catherine, près Annecy, expérimenta surtout combien inlassable était l'affectueuse
sollicitude de l'Évêque : visites fréquentes, exhortations publiques et [LVII] particulières, procédés
pleins de délicatesse, il mit tout en œuvre pour gagner les Cisterciennes récalcitrantes et leur
Abbesse qui n'était pas « de mesme humeur » que lui245. Des oppositions des premières, de la
direction du second et de l'élan imprimé par lui à une jeunesse fervente, naquit en 1622 la
Congrégation des Bernardines réformées qui franchit bientôt les confins de la Savoie pour
essaimer en France.
Rappelons encore en passant l'action bienfaisante de François de Sales en bon nombre de
Monastères du royaume. Plusieurs durent à ses conseils le succès des réformes projetées ; et si
d'autres essais n'aboutirent pas, il reste vrai néanmoins que ses persévérants efforts, joints à ses
larges et surnaturelles initiatives, furent pour beaucoup dans le renouveau de la vie monastique en
Savoie et en France au XVIIe siècle.
Parmi les Ordres d'hommes, l'Évêque de Genève donnait ses préférences à ceux qui, par
l'activité de leur zèle, se dévouaient au salut des âmes. Il eût voulu avoir les Jésuites à Annecy et
les garder à Thonon ; du moins, il leur témoigna toujours son estime et sa confiance et choisit dans
leurs rangs son directeur. M. de Bérulle fut son ami, et sa Congrégation, « des plus fructueuses et
apostoliques qui ayt esté faite il y a long tems246, » l'objet de son intérêt autant que de ses
convoitises.
Des liens intimes l'attachaient au Carmel : n'avait-il pas été, « six mois durant, presque » le
« confesseur ordinaire » de celle qui l'introduisit en France et le « Pere spirituel » de ses filles247 ?
Ses lettres témoignent de sa vénération pour cet Ordre ; en 1609 il caressait le projet d'une
fondation à Annecy, de même qu'il encouragea plus tard celui de l'établissement des Ursulines à
Chambéry et à Thonon : « C'est une des Congregations que mon esprit ayme, » disait-il, et « si
j'estois digne de contribuer a son advancement, personne au monde ne s'y employeroit plus
volontier248. » [LVIII]
Plus intéressante encore serait l'étude de la ligne de conduite qu'aurait tenue François de
Sales dans la réforme des Monastères. Pour but unique, « la plus grande gloire de Dieu et le plus
244 Tome XII, pp. 240, 241, 372.
245 Tome XIX, p. 411.
246 Tome XV, p. 154.
247 Tome XX, pp. 47, 248.
248 Tome XVI, pp. 237, 18.
42/424

5.3 Page 43

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grand service de son Eglise249 ; » peu importent les moyens qu'on emploiera pour l'atteindre. Quant
à lui, il n'est « point homme extreme, » ni « un entrepreneur d'authorité250 ; » s'il s'agit de femmes,
il ne veut pas en faire « des enfermees, » mais « des Religieuses, » non des « prisonnieres, » mais
« de vrayes amoureuses de Jesus Christ251. » A force de bonté et de gracieux support, il
commencerait par « rendre les cœurs doux, traittables et desireux de la perfection, » puis à « bien
establir l'interieur, » et à cet intérieur il appliquerait toutes ses pensées252. Il rappelle combien
puissant est l'exemple, et recommande surtout « l'esprit de douceur qui ravit les cœurs et gaigne
les ames253. » « Le soin le plus parfait, » écrit-il, « c'est celuy qui approche du plus pres au soin
que Dieu a de nous, qui est un soin plein de tranquillité et de quietude, et qui, en sa plus grande
activité, n'a pourtant nulle esmotion et, n'estant qu'un seul, condescend neanmoins et se fait tout a
toutes choses254. » Cette condescendance ne sera pas de la faiblesse ; parfois, il faudra savoir «
mesler la justice avec la bonté, a la façon de nostre bon Dieu, a fin que la charité soit exercee et la
discipline observee255. » Contradictions et difficultés arriveront sans doute ; alors, « ne vous
essayes pas de les rompre, » conseille ce maître consommé en l'art de manier les hommes, « mais
gauchisses dextrement et pliés... ne tesmoignes pas de vouloir vaincre » à tout prix ; « ayes un
cœur grand et qui dure, » car « les grans desseins ne se font qu'a force de patience et de longueur
de tems256. » [LIX]
Comme on reconnaît bien dans ce programme l'esprit de saint François de Sales ! Ceux
qui, à son exemple, voulurent le suivre, comprirent qu'il était le meilleur.
e) Le service des âmes et les menues affaires. A cette somme de travaux d'une si haute
importance, le Saint ajoutait la confession et la direction des âmes. Les matinées du dimanche et
des jours de fête étaient employées à ce ministère ; puis venaient des époques où la foule des
pénitents l'arrachait à « la mer de ses affaires pour » le tenir « occupé, mais consolé, a la reception
de plusieurs confessions generales et changemens de consciences257. » C'était, par exemple,
pendant le Carême, ou lorsqu'on célébrait des Jubilés soit à Annecy, soit à Thonon. Semeur de la
divine parole, il moissonnait alors « avec des larmes partie de joye et partie d'amour258. » Ses
Lettres nous font connaître quelques-uns de ses diocésains des femmes surtout devenus ses
enfants spirituels ; mais combien plus en eut-il dont l'histoire n'a pas conservé les noms !...
Quand l'Évêque de Genève sortait de son diocèse, c'était partout la même affluence à son
confessional ; ce qui lui fit écrire un jour de Baume-les-Dames : « J'ay ouÿ grande quantité de
penitens qui, avec une extreme confiance, se sont addressés a moy pour recevoir le doux Jesus en
leurs ames pecheresses259. »
Parfois, des brebis égarées venaient de bien loin se jeter aux pieds du bon Pasteur qui,
ensuite, ne les revoyait plus. Voici « un gentilhomme de vingt ans, brave comme le jour, vaillant
comme l'espee, » dont il reçoit l'abjuration et entend la confession avec une consolation telle qu'il
en est tout hors de lui260 ; une autre fois, c'est un « pauvre garçon » qui, s'il n'eût rencontré François
de Sales à Annecy, « s'en alloit a Rome, ne treuvant personne a qui ouvrir a son gré confidemment
son ame261 ; » et un autre [LX] jour l'inlassable Prélat écrit : « Je m'en vay confesser un homme
estranger, dire la Messe, desjeuner et monter le plus tost que je pourray a Sainte Catherine262. »
249 Tome XVI, p. 113.
250 Tomes XIV, p. 39, et XVII, p. 58.
251 Tomes XIX, p. 158, et XVI, p. 207.
252 Tomes XII, p. 343, et XIII, p. 33.
253 Tome XII, p. 272.
254 Ibid., p. 173.
255 Ibid., p. 340.
256 Ibid., pp. 339, 336.
257 Tome XIII, p. 236.
258 Ibid., p. 275.
259 Tome XIV, p. 211.
260 Tome XIII, p. 84.
261 Tome XV, p. 40.
262 Tome XVI, p. 62.
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5.4 Page 44

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Cette dernière phrase est un crayon de l'emploi d'une matinée du saint Évêque ; mais il
arrivait souvent que celle-ci s'en allait « en tracas » tout entière et que le reste de la journée n'était
pas davantage à lui. Écoutons-le : « Soudain apres disner, qui estoit le tems que j'avois reservé
pour nostre cœur, » — il écrit à la Mère de Chantal « monsieur de Charmoysi m'est venu treuver
jusques a troys heures, qui estoit le terme que j'avois promis d'aller parler en particulier avec les
bonnes Dames de Sainte Claire, d'ou je viens maintenant263. » Puis, comme en Savoie « on ne fait
jamais bien les payemens,... ains tout se revoque en « proces264. » François de Sales sera « pressé
et empressé a faire des appointemens, » il aura son logis « plein de playdeurs » qui gaspilleront
son temps en exerçant sa patience ; mais « il ni a remede, » écrira-t-il alors, « il faut ceder a la
necessité du prochain » qui, au reste, se retirait satisfait265.
Trancher les grands et les petits différends fut une de ses tâches presque quotidienne ; il
avait beau dire qu'il n'entendait rien aux choses du monde, qu'il n'était « ni bon demandeur ni bon
defendeur266 ; » de tous côtés on recourait à lui comme à un arbitre de paix. Telle était sa réputation
sur ce point, que le Pape lui-même le délégua en Bourgogne pour régler, avec l'Évêque de Bâle,
une contestation que les comtes et le clergé avaient au sujet des salines267. Cette délicate mission
exigea une absence de plusieurs semaines ; d'autres affaires demandaient un déplacement qui, pour
être plus court, ne laissait pas de déranger le saint Évêque. Ainsi, pour « accommoder certaine
grande querelle » entre soldats français, il s'en va aussitôt après sa Messe à deux lieues d'Annecy268
; un [LXI] autre jour, il finit en toute hâte une lettre et part « pour l'accommodement d'une querelle
chaude qu'il faut empescher269, » ou monte en bateau pour se rendre à Talloires.
Accablé ou « tracassé d'encombriers, tyrannisé de visites et entretiens importuns, » poursuivi par
toutes sortes de gens qui envahissent sa chambre et qui le « tirent270, » il écrit ses lettres à neuf et
dix heures du soir, voire même à minuit, parce qu'il n'a « presque peu respirer » et ne sait pas même
s'il a vécu271 ! C'est ainsi, dit-il en souriant, que « tous les jours j'apprens a ne point faire ma volonté
et a faire ce que je ne veux pas272. »
§ 3. La Prédication.
La charge si lourde, les sollicitudes sans nombre pour le diocèse et les âmes, les exigences
ou les importunités des hommes, les embarras, les tracasseries et ces « infinités de petites niaiseries
que le monde par force » apportait « tous les jours » au saint Évêque et lui faisaient « de la peyne
et de la fascherie273, » ne lui permirent jamais d'oublier que l'Église lui avait dit lors de son sacre :
« Reçois l'Évangile, et va, prêche au peuple qui t'a été confié274. » La prédication occupa, en effet,
une très large place dans la vie de François de Sales. Avec l'attrait, Dieu lui avait donné pour ce
ministère de merveilleuses aptitudes ; la consécration épiscopale ajoutant à ses talents des grâces
abondantes, il eut sans cesse à cœur de les rendre fructueuses.
Dès le premier Carême (1603), le nouvel Évêque prêche à Annecy cette station dont il
écrira quelques années plus tard : « On me regardoit pour voir ce que je ferois ; et j'avois asses
affaire a prendre contenance275. » Lorsqu'il est en sa « chere ville », il ne se passe guère de jour
qu'il ne [LXII] monte en chaire, ou pour de vrais sermons, ou pour des entretiens familiers et «
263 Tome XV, p. 138.
264 Tome XIV, p. 328.
265 Tome XIII, p. 264.
266 Tome XVIII, p. 413.
267 Voir tome XIV, p. 215.
268 Tome XV, p. 32.
269 Tome XV, p. 270.
270 Tomes XIV, p. 235, et XV, p. 139.
271 Tome XVI, pp. 172, 249.
272 Tome XV, p. 376.
273 Tome XVI, p. 130.
274 Pontificale Romanum, « De Consecratione Electi in Episcopum ».
275 Tome XIII, p. 275.
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5.5 Page 45

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petites exhortations » aux Communautés religieuses et aux Confréries ; tous les dimanches, outre
le sermon du matin ou du soir, c'est le Catéchisme qu'il fait lui-même avec un charme inimitable
et qu'il ne termine jamais sans une allocution à son jeune auditoire. Que les devoirs de sa charge
l'appellent hors de sa résidence ordinaire, qu'il soit au fond d'une vallée ou au sommet d'une
montagne, dans une « petite vilette » ou dans un pauvre hameau, parmi ses chers convertis de
Thonon ou ses ennemis du pays de Gex, partout il dispense la parole de vérité avec un zèle qui n'a
d'égal que son onction. Ce n'est pas une, mais trois, quatre fois par jour, et davantage encore, qu'il
rompt à ses brebis ce pain substantiel dont elles se montrent si avides.
Les Lettres de François de Sales mentionnent un grand nombre de ses sermons ; parfois
même elles nous y font assister, si bien elles nous dépeignent l'orateur et son auditoire : comme
lorsqu'il parle de celui de la Passion donné à Sainte-Claire d'Annecy, au cours duquel, contemplant
le Sauveur qui embrasse sa croix et baise avec elle toutes les nôtres, il eut « peyne de contenir »
ses « larmes276 ; » ou quand il écrit de Rumilly, qu'il « presche si jolyment » et que « ces bonnes
gens » l'« entendent si bien277 ; » ou encore cette autre fois que, descendant de chaire, il fait tenir
tout son sermon en cinq lignes : « J'ay presché sur les paroles ade Dieu recitees par Hieremie : Je
pense des pensees de paix et non point d'affliction. Or voyes vous, il me semble que j'ay dit de
belles choses pour monstrer que ce souverain Bon, quoy qu'il fasse le courroucé et qu'il ne semble
respirer qu'ire et indignation, il pense tous-jours des pensees de douceur et de consolation278. »
Presque chaque année, l'Évêque donnait la station de l'Avent à ses annéciens ; trois fois il
fut leur prédicateur du Carême. Plus ils l'entendaient, plus ils voulaient l'entendie ; et lui s'étonnait
presque de leur assiduité : « J'eus [LXIII] bien d'auditeurs hier ; c'estoit chose prodigieuse !... »
écrivait-il le lendemain de Noël 1611 279 ; et plus tard : « Je suis merveilleusement escouté, mais
aussi je presche de tout mon cœur280. »
Avec le prestige de sa sainteté, voilà bien le secret de l'ascendant irrésistible exercé par
l'orateur sur les foules : il prêchait de tout son cœur et avec son cœur, « affectionnement et
devotement, simplement et candidement281 ; » car les sermons d'un Évêque, disait-il, « doivent
estre des choses necessaires et utiles, non curieuses ni recherchees282 ; » aussi, prêcher « utilement
», c'était pour lui le faire à son gré283. A certaines fêtes, le feu de l'amour divin qui le consumait
forçait les barrières, et alors le Bienheureux parlait « hardiment et passionnement, » ou faisait «
un sermon tout de flammes284. » Parfois, cependant, il lui arriva d'expérimenter son impuissance :
comme ce jour à Chambéry où, après avoir eu la « nuit, parmi ses resveilz, mille bonnes pensees
pour la predication, les forces » lui manquèrent au moment de les développer. Il s'en consolait
facilement : « Dieu sçait tout, » disait-il, « et j'addresse tout a sa plus grande gloire, et, adorant sa
providence, je demeure en paix285. »
Nous venons de mentionner Chambéry : saint François de Sales on le sait y prêcha
deux Carêmes, en 1606 et 1612. Des talents si exceptionnels firent, en effet, de lui un prédicateur
de renom et des plus recherchés ; les premiers à l'inviter furent les échevins de Dijon pour le
Carême de 1604. Se douterait-on des immenses succès obtenus dans leur ville par le Prélat,
lorsqu'on lit ces lignes286 : « Je ne rencontray jamais un si bon et gratieux peuple, ni si doux a
recevoir les saintes impressions. Il s'y est fait quelque fruit, nonobstant mon indignité... [LXIV]
Quelques huguenotz se sont convertis ; quelques gens douce teux et chancelans se sont affermis ;
plusieurs ont fait des « confessions generales, mesme a moy, tant ilz avovent de confiance en mon
276 Tome XIII, p. 281.
277 Ibid., p. 377.
278 Ibid., p. 340.
279 Tome XV, p. 135.
280 Tome XIX, p. 72.
281 Tome XII, p. 321.
282 Ibid., p. 193.
283 Tome XIV, p. 230.
284 Tomes XV, p. 312, et XIV, p. 254.
285 Tome XIII, p. 146.
286 A Mgr de Revol, tome XII, p. 295.
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5.6 Page 46

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affection ; plusieurs ont pris nouvelle forme de vivre, tant ce peuple est bon. Encor vous diray-je
cecy : j'y ay reconneu plusieurs centaines de personnes laïques et seculieres qui font une vie fort
parfaitte, et, parmi le tracas des affaires du monde, font tous les jours leur meditation et saintz
exercices de l'orayson mentale. » Mais la Providence avait amené François de Sales en
Bourgogne pour de plus grandes choses ; six ans plus tard, la Visitation Sainte-Marie devait être
« le fruit du voyage de Dijon287. »
Les magistrats de Salins, ravis d'un sermon du saint Évêque (octobre 1609), lui offrirent la
chaire de Saint-Anatoile pour le Carême suivant. Il se disposait à partir lorsqu'on lui apprit que
l'Archevêque de Besançon avait refusé son autorisation aux salinois. François reçut cet humiliant
contre-ordre avec sa paix accoutumée ; il allait de bon cœur, et de meilleur cœur encore il resta
dans sa « pauvre « petite coquille288. »
Mais voici que de Paris lui arrivent des invitations pressantes, multipliées : la paroisse
Saint-Gervais le réclame pour 1611 ; celles de Saint-Benoît et de Saint-Médéric, simultanément
avec le Sénat de Chambéry, pour 1612 ; la première renouvelle ses instances pour 1613 et 1614,
la seconde pour 1616 ; et cette fois, M. Le Mazuyer, maître des requêtes au Conseil du Roi, qui
veut à tout prix persuader à l'Évêque de Genève d'aller à Paris, lui laisse le choix entre Saint-
Médéric ou Saint-Germain, la paroisse royale289. Hélas ! il ne put répondre que par des refus à de
si nombreuses avances ; Charles-Emmanuel, toujours méfiant et par politique, tantôt s'opposait
nettement à sa sortie de Savoie, tantôt éludait la question en disant « quil y failloit penser290. »
François de Sales souffrit [LXV] de ces oppositions. « Je vous asseure, Monsieur, » répondait-il à
son ami des Hayes, « que je vous escris sans sçavoir presque que je fay, tant il me fasche de ne
pouvoir pas... vous dire : Je vay... Dieu sçait bien que je præparois un cœur tout nouveau, plus
grand, ce me semble, que le mien ordinaire, pour aller-lâ prononcer ses saintes et divines paroles...
Et si, je me promettois, par un certain exces d'amour a ce dessein, que preschant maintenant un
peu plus meurement, solidement et, pour le dire tout en un mot entre nous, un peu plus
apostoliquement que je ne faysois il y a dix ans, vous eussiez aymé mes prædications non
seulement pour ma consideration, mais pour elles mesmes291. »
Ce « cœur tout nouveau » qu'il avait préparé dès 1612, le saint Évêque put enfin l'apporter
à ses amis et aux âmes de la capitale lorsqu'en novembre 1618 il y accompagna le cardinal Maurice
de Savoie. Les dix mois de son séjour à Paris furent une suite ininterrompue de sermons,
d'exhortations, de conférences. La cour, les églises et les monastères entendirent cette parole si
apostolique, toute vibrante de l'amour de Dieu, qui tour à tour instruisait, éclairait, enflammait,
touchait, convertissait ; et là comme à Dijon, à Chambéry, à Grenoble, ce fut le même entraînement
vers sa chaire, la même persévérance à y revenir, la même sympathique attention. « Je me porte
fort bien, » écrivait le saint orateur en janvier 1619, « quoy qu'accablé du travail des prædications
qu'il me faut faire a tous propos, et devant les peuples et devant la cour292. » Et le 31 juillet, arrêté
par la maladie : « J'ay contremandé par tout ou j'avois promis de prescher293... » Son départ de
Paris approchait ; le long du chemin de son retour en Savoie, il jeta encore dans les âmes,
particulièrement dans les monastères, la précieuse semence de la parole de Dieu.
L'année précédente, Grenoble, déjà gratifié en 1616 et 1617 des prédications de François
de Sales, le disputait à la capitale. Simultanément (avril 1617), il reçut de Charles-Emmanuel
[LXVI] l'ordre de se préparer à donner dans cette dernière les stations de l'Avent et du Carême,
avec la nouvelle que le Duc l'avait une seconde fois accordé au Parlement du Dauphiné294. Curieuse
situation qui obligea l'Évêque à réclamer de son souverain la solution définitive ; les instances de
Lesdiguières auprès de Son Altesse obtinrent pour Grenoble la préférence. Les lettres écrites de
287 Tome XIV, p. 307.
288 Voir ibid., note (612), p. 209, et pp. 257, 247 ; tome XVI, p. 2.
289 Voir tome XVI, note (996), p. 307.
290 Tome XV, p. 79.
291 Tome XV, pp. 271-273.
292 Tome XVIII, p. 342.
293 Ibid., p. 414.
294 Voir tome XVII, p. 392.
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cette ville au cours de ses prédications nous montrent le Saint commençant d'abord (3 décembre
1616) à « s'apprivoyser parmi ce peuple, » puis assez satisfait de ses sermons et entrevoyant « un
peu de fruit pour le Caresme de 1617 295. » Dès le début de celui-ci il peut écrire : « J'ay commencé
aujourd'huy, aussi heureusement que jamais je fis, les prædications, hormis que sur le milieu j'ay
pensé estre un peu enroüé296 ; » et un mois après il n'a qu'à se louer de la docilité de la population
grenobloise297 émue, subjuguée autant par le charme et la puissance de sa parole que par le
rayonnement de ses hautes vertus298 « Receu avec joye » à Grenoble pour les deux dernières
stations, il y fut « accablé de sermons et de mill'autres surcharges299, » comme il devait l'être
quelques mois après à Paris.
C'est à Lyon qu'il se fit entendre pour la dernière fois. Il y avait déjà été invité dès 1602 par
les « Messieurs de Sainte Croix, » mais il ne put répondre à leur désir300. En 1612, les « Comtes
de Saint Jean » l'avaient « conjuré de leur accorder » ses « prædications pour l'Advent et Caresme
; » malgré « la qualité de cett'eglise-lâ » et « une si affectionnee et digne recherche, » le duc de
Savoie se montra inflexible, et l'Évêque dut prier le vénérable Chapitre de la Primatiale de «
colloquer son choix en quelqu'autre qui » eût « plus de liberté... pour l'accepter. » Il ajoutait que
les Chanoines ne pouvaient « que beaucoup gaigner au change, » puisqu'il était « inferieur a tous
les predicateurs qui hantent [LXVII] les bonnes villes et montent es grandes chaires301. » Tel n'était
pas le sentiment des lyonnais ; aussi revinrent-ils à la charge pour les stations de l'Avent 1620 et
du Carême 1621 302. Cette fois encore la réponse fut un refus ; le voyage projeté du cardinal
Maurice à Rome, où notre Saint devait le suivre, ne lui permit pas d'accepter des offres si
obligeamment réitérées. Il prêcha cependant à Lyon durant un court séjour qu'il y fit à la fin de
mars 1621, et l'année suivante, alors que, sans aucun ménagement, il donnait à Dieu et aux âmes
tout ce qui lui restait de forces et de vie.
Parler ici des qualités de l'orateur, de ses principes, de sa méthode, de ses pensées touchant
le ministère de la prédication serait sortir de notre cadre ; le savant et regretté Dom Mackey a
d'ailleurs presque épuisé le sujet dans sa remarquable Étude sur Saint François de Sales
Prédicateur, placée en tête du tome X de cette Édition. Au surplus, le Saint lui-même a consigné
dans plusieurs de ses lettres, ses avis et ses réflexions personnelles, résultat de l'étude et de
l'expérience acquise ; dans celle surtout du 5 octobre 1604 à Mgr Frémyot, archevêque de
Bourges303, il a traité la question de l'éloquence de la chaire avec une incontestable maîtrise, y
laissant à la fois l'empreinte de son génie et de sa sainteté : nous y renvoyons nos lecteurs.
§ 4. Consolations et souffrances.
Les consolations qui lui furent ménagées, les tristesses qu'il éprouva dans l'exercice de sa
charge, saint François de Sales nous les conte souvent dans sa correspondance. En 1605, par
exemple, « parmi mille traverses et tout plein d'impuissances..., un mouvement extraordinaire » de
conversion se produit chez les calvinistes ; les bourgeois de Genève « sortent a la file de l'heresie
pour entrer en la sainte Eglise, » et « tous presque de jeunes gens, comme si c'estoit, » écrit
gracieusement le bon Pasteur, « un essaim [LXVIII] qui cherchast une meilleure ruche304. » A
Thonon, deux « habiles hommes ecclesiastiques » et Religieux, après avoir apostasie « par
desbauche, » reviennent au bercail, non sans « grande violence qu'ilz se sont faite pour cela. » Au
récit de leur chute, deux sentiments se partagent le cœur du Saint : une profonde pitié et une
295 Ibid., pp. 317, 318.
296 Ibid., p. 343.
297 Ibid., p. 356.
298 Voir ibid., Avant-Propos, p. XIV.
299 Tome XVIII, pp. 124, 193.
300 Voir ci-après, p. 61.
301 Tome XV, pp. 217, 242.
302 Voir tome XIX, p. 199.
303 Tome XII, p. 299.
304 Tome XIII, p. 73.
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immense joie305.
« Plein de douleur » au début de son épiscopat, « de voir que tant de devotion se perd,...
que tant d'ames se relaschent » et que les Communions diminuent « de la moytié » pendant le
carnaval306, l'homme de Dieu aura ensuite la consolation de constater que la piété augmente un peu
à Annecy307, et deux ans après (1610) il pourra écrire : « Que je suis content que nous avons
retranché les aisles a Caresme prenant en cette ville et qu'on ne le connoist presque plus ! Quelles
congratulations en fis-je Dimanche a mon cher peuple, qui estoit venu en nombre extraordinaire
pour ouyr le sermon sur le soir et qui avoit rompu toutes conversations pour venir a moy308 !... »
C'était le dimanche de la Quinquagésime.
Au tribunal de la Pénitence nous l'avons dit plus haut309 ce vrai Père des âmes versa
souvent des larmes de joie sur les prodigues revenus, tandis qu'à leur tour, la ferveur et les progrès
des brebis fidèles le consolaient à tel point qu'il ne pouvait plus se « fascher d'estre Pasteur de »
son « affligé diocese310. » — Pour le cœur qui aime, c'est « un grand contentement de publier la
bonté » de l'objet aimé : combien de fois François de Sales le goûta-t-il lorsque, du haut de la
chaire et avec une ardeur de séraphin, il prêchait « au monde les louanges de Dieu311 ! »
Les souffrances de l'Évêque : les unes lui vinrent de certains membres de son clergé, nous
en avons dit quelque [LXIX] chose ; rappelons encore les larmes amères qu'il versa sur l'apostasie
de Denis de Granier, ce jeune chanoine qui avait si souvent expérimenté l'étendue de son
dévouement. Souffrances causées par ses diocésains : lorsque, par exemple, les syndics et les
habitants de Seyssel se mutinent et font, à propos de certaines dîmes qu'ils refusent de payer au
Chapitre, une émeute inquiétante. Depuis que François de Sales occupe le siège de Genève, rien
ne lui est arrivé qui l'ait « tant affligé que ce mouvement... contre la pieté et la justice ; » lui-même
en fait la confidence à un ami de Dijon312. Tristesse de ne pouvoir suffire à quantité de devoirs
qui se présentent à la fois, de ne pouvoir se donner à tous comme il le voudrait ; cette souffrance
lui fit écrire un jour : « La multitude des occasions de bien faire tient quelquefois lieu de croix,
mais c'est pourtant la croix la plus douce313. »
On se représente d'ordinaire l'Évêque de Genève comme ayant eu peu à souffrir de la part
des hommes : une vertu si consommée, une nature si franche et si loyale, une bonté si
compatissante et délicate, prête à tous les dévouements, un tel homme, en un mot, et un tel Saint,
pouvait-il rencontrer des contradicteurs et des ennemis ?... Hélas ! la lecture de ses Lettres nous le
montre attaqué par ceux-ci, tracassé par ceux-là ; ses plus beaux desseins sont traversés, ses actions
les plus généreuses censurées, ses meilleures intentions calomniées. Mauvais conseillers et
ambitieux parvenus l'accusèrent auprès de ses princes comme un sujet dangereux et déloyal, lui si
invariablement attaché à son souverain et si « savoyard » par sa naissance autant que par toutes les
fibres de son cœur. Les ducs de Nemours et de Savoie, dont les oreilles se remplissaient « tous les
jours de persuasions contraires314, » s'ouvrirent facilement au soupçon ; ombrageux, inquiets, ils
affligèrent le saint Évêque par leurs inquisitions fréquentes et plus encore par la rigueur exercée
contre ses frères, ses amis et des magistrats très intègres. On est douloureusement surpris [LXX]
en suivant dans la correspondance de François de Sales l'histoire de cette persécution qui, depuis
son voyage à Dijon en 1604 jusqu'à celui de Paris en 1618, semble s'être attachée à ses pas ; «
mille liens » le tinrent dès lors « si court et serré » qu'il ne pouvait « remuer pieds ni mains » sans
un secours spécial de la toute-puissance divine et une manifestation évidente de la volonté de
305 Tome XIV, pp. 36, 37, et cf. p. 46.
306 Tome XIII, p. 356.
307 Ibid., p. 362.
308 Tome XIV, p. 253.
309 Page LX.
310 Tome XVII, p. 143.
311 Tome XVIII, p. 335.
312 A M. Milletot, tome XVI, p. 333.
313 Tome XVIII, p. 49.
314 Tome XIV, p. 184.
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Dieu315.
Lorsque, rétabli dans les bonnes grâces des princes, notre Saint fut comblé de leurs faveurs
à l'occasion du mariage de Christine de France avec Victor-Amédée de Savoie, il se trouva
cependant encore des gens assez vils François les appelle « gens de bien » pour le desservir
à la cour, lui et son frère, nommé son coadjuteur, afin de « ravaler le peu de faveur qu'ilz voyent
naistre pour nous, » écrivait le saint Évêque à Mg Jean-François, alors à Turin ; « mais il ne faut
pas, » ajoutait-il, « que vous vous en remuies, ains que vous respondies seulement par bienfaitz a
leur mesdire316. » C'était là toute sa vengeance !
A la même époque, sa réputation était violemment attaquée à Paris, où peu de mois
auparavant on l'avait porté si haut ! Le mariage de M. de Foras, son ami intime, avec Mme de
Vaulgrenant, était la cause très innocente de ce « souslevement de tant de passions. » Bien que
l'Évêque se fût borné à rendre témoignage de la vertu du gentilhomme et à donner un « conseil
conforme aux decretz de l'Eglise, » on jetait sur lui blâmes et censures, dont il se serait fort peu
soucié, n'eût été l'offense de Dieu317.
Quand ce n'étaient pas des calomnies, c'étaient des « contrerollemens » et des
contradictions. Quelle large part en fut faite au saint Réformateur des Monastères de Sixt,
Talloires, Sainte-Catherine, et au Fondateur de la Visitation ! Ses Lettres nous disent combien cher
la naissance, les progrès, le développement de l'humble Congrégation lui coûtèrent, ainsi que la
construction du premier couvent. Il arriva même qu'à l'occasion d'un échange de terrains proposé
par François de Sales pour cette construction, [LXXI] les Pères Barnabites, prévenus contre lui,
témoignèrent à son égard une certaine froideur ; peine bien sensible au cœur de l'Évêque, si
sincèrement dévoué à ces Religieux et qui n'eut « jamais desir de » se « rendre contentieux, ni de
blesser l'esprit de personne318. »
Parfois, des amis s'arrogent le rôle de censeurs et ne lui ménagent pas les critiques : telle
cette noble châtelaine qui, n'ayant eu jusque-là que de l'estime pour son Évêque, se raidit contre
l'autorité épiscopale obligée de citer à son tribunal un prêtre coupable ; elle accuse le Saint de s'être
« ombragé contre son mari, » affirme « que beaucoup d'indices ne luy en ont donné que trop de
connoissance » et prétend que son Pasteur soit « condamné de rigueur et d'infidelité. » Il faut lire
la réponse du 9 septembre 1610 à la comtesse de Tournon319 car c'est d'elle qu'il s'agit ; à
travers ces pages d'une courtoisie impeccable et d'une inflexible fermeté, on devine la blessure
faite à l'âme de l'Évêque et au cœur de l'ami.
§ 5. Physionomie et caractéristiques de l'Évêque.
Inflexible fermeté, avons-nous dit ; c'est, en effet, avec une bonté débordante, l'un des traits
saillants de cette grande figure d'Évêque, lorsqu'on l'étudie dans ses Lettres. Six mois à peine après
son sacre, nous trouvons sous sa plume ces mots qui nous étonnent : « Je veux absolument et sans
replique... Je le commande a vostre Chapitre et a vous, en vertu de la sainte obedience et sub pæna
excommunicationis latæ sententiæ320. » Le très doux François de Sales écrivait sur ce ton à un
ancien condisciple de Padoue, au Doyen de la Collégiale d'Annecy !... C'est qu'il s'agissait d'en
finir avec une vieille querelle entre le Chapitre de Notre-Dame et celui de la Cathédrale, de faire
respecter à la fois les prérogatives du second et sa propre autorité321 ; le jeune Prélat montrait dès
le principe qu'on [LXXII] ne lui résisterait pas impunément. A propos d'une ordonnance relative
à une distribution d'aumônes, il mandait à l'un de ses curés : « Il faut que cela se face sans replique,
315 Tome XIII, p. 142.
316 Tome XIX, pp. 81, 82.
317 Voir ibid., pp. 67, 70.
318 Tome XVIII, pp. 121, 212, 213.
319 Tome XV, p. 1.
320 Tome XII, p. 186.
321 Voir ibid., note (497), p. 211.
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et partant je desire que vous vous y employes vivement322. » Une autre fois : « Je veux estre
obei absolument, sachant combien il importe a l'honneur de l'Eglise ; » et il proteste que « les
Evesques ne sont pas moins Evesques en France qu'ailleurs, » et que lui n'est « rien moins dela le
Rosne » au pays de Gex « que deça, » en Savoie323.
On croirait voir deux personnages distincts : le gentilhomme et l'Évêque. Le premier n'est
« nullement delicat, « amant les ceremonies, les complimens ; non, pas mesme les offences ne
gastent rien avec » lui324 ; quant au second, il entend faire honorer le caractère qu'il porte et le
mandat qu'il exerce. La lettre, deux fois citée, à la comtesse de Tournon325, en est un exemple
frappant : si les raisons alléguées « sont telles que je me doive humilier, je le feray de bon cœur, »
dit-il ; « mais si aussi il se treuve raysonnable » que ce prêtre « s'humilie sous la justice que je fay
exercer, je vous supplieray de ne point employer l'authorité de vostre bienveuillance pour l'en
exempter, contre la necessité de ma charge326. »
Pendant que le saint Prélat demande qu'on l'appelle simplement « Monsieur327, » il donne
aux autres évêques le titre de « Monseigneur » ; il soutient même qu'il a raison de le faire et qu'il
« seroit bon que cela se fist par tous les Evesques... Puisque nous ne pouvons refuser aux princes
mondains ce tiltre d'honneur, » écrit-il à Mgr de Villars, « ne ferions-nous pas bien de nous esgaler
a eux, tant qu'en nous est, pour ce regard, » nous « que le Seigneur a établis princes de son peuple
? » Et répondant à l'objection « qu'il ne faut pas porter le langage de l'Italie en France, » il conclut
par cette belle sentence : « Le langage, non pas de [LXXIII] la cour, mais de l'Eglise de Romme,
est bon par tout en la bouche des ecclesiastiques328. »
Ce sens très net de son autorité et cette estime profonde de la dignité épiscopale le rendent
intransigeant lorsqu'il s'agit des droits de Dieu et de l'Église : celle-ci doit avoir le dernier mot, et
François de Sales le lui assure. Que le pouvoir spirituel soit soumis au pouvoir temporel, il ne peut
l'accepter, et il appelle cela une « abjection »329. Il n'a égard ni aux hommes ni aux puissances de
la terre ; le cas échéant, il ne dissimulera point, il ne se dérobera point, mais fera entendre aux uns
et aux autres des remontrances énergiques ou de fières protestations330.
Volontiers ce modèle des Prélats s'entourait des conseils de ses chanoines avec lesquels il
demeura toujours étroitement uni. Il se plaisait à faire leur éloge, et même à vanter la beauté de
leurs Offices à la cathédrale. Prêt à toute heure à leur rendre service, il écrit jusqu'à douze lettres
dans une matinée au Parlement de Dijon pour défendre leurs droits ; il recommande à ses amis
leurs affaires comme les siennes propres, « puisque Dieu, » dit-il, « m'a joint plus particulierement
a eux, » et que, « par un asses rare exemple, » ils « ne sont qu'un cœur et qu'une ame avec moy au
soin de ce diocæse331. »
Très souple et condescendant aux avis d'autrui en toute autre question, l'Évêque ne
fléchissait pas quand, à l'égard de son diocèse ou de ses prêtres, il avait adopté une manière de
penser ou d'agir. Il « ne sert de rien de » lui « alleguer des exemples » d'autres Prélats qui autorisent
ce qu'il défend ; ils ont sans doute leurs bonnes raisons ; pour lui, seul responsable de ses actes, il
s'« arreste a » son « devoir332. » Dans les cas douteux, il s'adressera au Saint-Siège et, soit pour le
gouvernement de son Église, soit pour la disposition de sa vie, il attendra les décisions du [LXXIV]
Pontife infaillible qu'il se plaît à nommer « le cœur et le soleil de l'état ecclésiastique tout entier333.
»
322 Tome XII, p. 250.
323 Tome XVIII, p. 2.
324 Tome XVI, p. 203.
325 Voir ci-dessus, pp. XLIII, LXXII.
326 Tome XV, p. 3.
327 Tome XIII, p. 59.
328 Tome XIV, pp. 144, 145.
329 Tome XVI, p. 217.
330 Voir, à titre d'exemple, la Lettre CMLXXXIII, au baron de Villars, bailli de Gex, ibid., p. 195.
331 Tomes XIX, p. 372, et XVIII, p. 282.
332 Tome XVII, p. 33.
333 Tome XIII, p. 72.
50/424

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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Cette attitude si ferme de l'Évêque ne nuit en rien à la bonté du Père ; « Monsieur de Geneve
» ne fut jamais ni un despote ni un tyran. « Encor que selon le monde c'est aux inferieurs a
rechercher la bienveuillance des superieurs, » écrivait-il334, si est ce que selon Dieu et les Apostres,
c'est aux superieurs a rechercher les inferieurs et les gaigner ; car ainsy fait nostre Redempteur,
ainsy ont fait les Apostres, ainsy ont fait, font et feront a jamais tous les Prælatz zelés en l'amour
de leur Maistre. » Ainsi fit toujours saint François de Sales. Il alla au devant des âmes défaillantes,
se pencha avec une indicible tendresse sur celles déjà tombées, et jamais n'usa de rigueur envers
les coupables qu'il n'eût d'abord, et longtemps, essayé de les ramener par l'amour. « L'experience
m'a appris, » disait-il encore, « de ne point estre dur aux ames revesches, tandis quil y avoit
esperance de les gaigner par douceur335. » Il ne lui suffisait pas de leur être un père ; il avait pour
elles « l'amour des meres, » parce que cet amour « est tousjours plus tendre envers les enfans.
Soyons-le pourtant l'un et l'autre, » écrivait-il à un de ses prêtres, « car c'est le devoir que le
Souverain nous a imposé336. »
Avec quelle perfection le saint Évêque de Genève s'acquitta de ce devoir, nombre de ses
lettres le témoignent. D'autres nous révèlent aussi sa douleur quand il dut châtier des enfants qu'il
eût mille fois voulu presser sur son cœur.
Son amour et son attachement profond pour le troupeau que Dieu lui avait commis
égalèrent sa constante sollicitude. Il ne s'en éloignait qu'à regret ; absent, il lui tardait de retourner
en son « petit bercail, » auprès de ses « cheres brebis337. » Ce n'est pas qu'ailleurs il ne reçût de
bien [LXXV] grandes consolations au service de tant de belles et saintes âmes ; mais enfin, disait-
il en son langage charmant, « ma femme, mes enfans, mon devoir, mes affaires sont icy, puisque
Dieu a voulu que j'y fusse pere de famille et son oeconome338. » Et en effet, le cœur de l'Évêque et
du Père était là tout entier ; sa vigilance ne fut jamais trouvée en défaut ; jamais non plus le nombre
et la variété de ses occupations ne l'empêchèrent d'entrer dans les plus menus détails de
l'administration diocésaine, ni d'examiner par lui-même toutes les questions. Il indique la marche
à suivre, les écueils à éviter, les solutions à donner, et cela avec une lucidité telle qu'elles ne
laisseront de place à aucune hésitation.
François de Sales Évêque de Genève fut, dans toute la force du terme, la sentinelle toujours
debout sur les murs de Jérusalem339, qui veille, garde et défend. A tous ceux qui essayèrent d'en
franchir les barrières et d'attenter à sa propre autorité, fussent-ils princes ou rois, il sut dire : On ne
passe pas ! et maintenir intact, envers et contre tous, le dépôt que le Seigneur lui avait confié.
334 Tome XIV, p. 360.
335 Ibid., p. 205.
336 Tome XVIII, p. 5.
337 Ibid., pp. 342, 319.
338 Tome XVIII, p. 106.
339 Isaïe, LXII 6.
51/424

6.2 Page 52

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IV. Dévouement sans borne pour les ames
« J'ay sacrifié ma vie et mon ame a Dieu et a son Eglise, » écrivit un jour François de Sales
; « qu'importe-il que je m'incommode, pourveu que j'accommode quelque chose au salut des
ames340 ? » Voilà jusqu'à quel point il s'était livré. Selon l'énergique expression d'un
contemporain341, « il n'estoit point a soy mesme, mais se donnoit en proye a ceux qui le vouloyent
: » [LXXVI]
Les besoins et les aspirations des âmes, autant que les circonstances ménagées par la
Providence divine, amenèrent notre Saint à s'occuper de la direction des consciences, pour laquelle
il avait reçu des dons exceptionnels. Hors de son diocèse, il débuta dans ce ministère à Paris, en
1602 ; il le continua à Dijon en 1604, et depuis lors il vit sans cesse croître le nombre de ceux qui
se rangeaient sous sa conduite. Du haut de la chaire, ou même devant un auditoire plus restreint,
le prédicateur ne pouvait donner que des conseils généraux ; au confessional et dans ses Lettres,
son action plus intime, plus directe, plus appropriée aux besoins de chacun, lui permit d'exercer
une influence grandissante sur cette portion privilégiée qui eut l'immense avantage de l'avoir pour
Directeur.
§ 1. Les Lettres spirituelles et les destinataires.
Les Lettres spirituelles de saint François de Sales composent la majeure et la plus précieuse
partie de sa correspondance : elles s'adressent à toutes les catégories d'âmes. Les unes sont déjà
avancées en la perfection ; d'autres y aspirent, mais n'en connaissent pas la route, ou bien s'y
acheminent par une voie détournée et peu sûre. Il en est de fortes et courageuses, de faibles et
craintives ; celles-ci trop empressées ou toujours en quête d'une sainteté imaginaire ; celles-là,
toujours hésitantes, n'ont point de volonté ou redoutent l'effort. La plupart sont inquiètes ou
troublées, endolories ou souffrantes, tourmentées par des scrupules ou broyées par la douleur.
L'Évêque de Genève s'offre à elles comme un ange consolateur et un messager de paix.
Les divers genres d'âmes auxquelles s'adresse notre Saint, la variété de leurs états intérieurs
augmentent l'intérêt et le charme de ses Lettres de direction. Quel est le lecteur un peu attentif qui,
en lisant telle ou telle page, n'a pas eu la douce illusion de croire qu'elle fut écrite pour lui ?... Il y
a rencontré la réponse à un doute, l'encouragement à une heure de défaillance, la révélation d'un
mal [LXXVII] secret ou d'une faiblesse non avouée, la fine malice qui, en le faisant sourire, lui a
dévoilé un de ses travers ; surtout, il y a lu le mot qui a calmé ses angoisses, adouci ses chagrins.
Que d'âmes trouvèrent jadis dans cette correspondance merveilleuse l'apaisement, la force, la
consolation ! Celles de notre temps les y trouveront aussi. Elles verront un consolateur
incomparable s'associer à leurs souffrances, ou plutôt les faire siennes ; elles sentiront tomber sur
leurs cœurs meurtris le baume de sa tendre compassion ; elles comprendront qu'il sait pleurer avec
ceux qui pleurent parce qu'il a connu les mêmes tristesses, éprouvé les mêmes déchirements ; et si
elles portent des blessures intimes trop souvent agrandies et envenimées par une main moins
délicate, il leur semblera qu'à l'attouchement de François de Sales elles sont presque guéries.
Partout, comme à Grenoble en 1617 et ils en font de même aujourd'hui , les hommes
laissaient « aux femmes le soin du mesnage et de la devotion342 ; » ce furent donc elles surtout qui
recherchèrent la direction de l'Évêque de Genève et nous conservèrent les trésors que, depuis trois
siècles, les guides des consciences et les âmes elles-mêmes n'ont cessé d'exploiter.
Parmi les femmes de toutes conditions et de tout âge, destinataires de ces Lettres
immortelles, il en est que nous pouvons accompagner jusqu'à la fin : combien est-il intéressant de
les suivre dans leurs progrès, d'assister à leurs combats, à leurs défaites ou à leurs victoires ;
340 Tome XV, p. 40.
341 André de Sauzéa, Process. remiss. Parisiensis, ad art. 27.
342 Tome XVII, p. 356.
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6.3 Page 53

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d'examiner à fond la direction de saint François de Sales, l'impulsion qu'il leur donne, la méthode
qu'il emploie, les résultats qu'il obtient. Il est d'autres correspondantes dont le nom se présente à
un certain moment, revient deux ou trois fois, mais pour disparaître trop tôt à notre gré, car déjà
leur physionomie morale avait excité notre intérêt. D'autres, enfin, ne font que passer.
Au premier rang de cette pléiade d'élite, figure Jeanne-Françoise Frémyot de Chantal, cette
femme admirable [LXXVIII] qui devint la fille de prédilection du grand Évêque et le chef-d'œuvre
de sa direction : nous en parlerons plus loin343. Tout près de la future Fondatrice de la Visitation
et avant que ses premières filles spirituelles viennent se ranger à ses côtés, nous trouvons à Dijon
la présidente Brûlart, dont François de Sales regrettera la mort quelques mois à peine avant son
propre décès. Unies par les liens d'une sainte amitié, aspirant toutes deux à la perfection, elles ne
l'atteignirent pas à un même degré ni par les mêmes moyens ; mais déjà en 1606, grâce aux conseils
du sage Directeur et à leur docilité, « madame la Presidente... et madame de Chantal » avaient «
emporté le prix entre toutes les devotieuses344. » La comparaison des lettres échangées par saint
François de Sales avec l'une et l'autre met en plein jour sa haute sagesse, sa pondération, sa
clairvoyance merveilleuse. Les principes sont les mêmes, l'application en est différente, parce que
différents sont les devoirs et les situations.
Les divers Carêmes prêchés par l'Évêque de Genève en Savoie et en France amènent à son
confessional de nouvelles pénitentes qui seront ensuite ses correspondantes et ses dirigées. C'est
ainsi qu'à La Roche (1605), il rencontre Mme de Limogeon ; à Chambéry (1606 et 1612), Mme
d'Aiguebelette, Mme de la Valbonne, les demoiselles Clément et de Chastel, sans compter la
présidente Favre déjà rangée sous sa conduite ; à Rumilly (1608), Mme de la Fléchère, « cette
parfaite brebis » du bercail de François de Sales qui, à elle seule, le dédommageait de ses
souffrances d'Évêque et le faisait douter si, « apres Mme de Chantal, » il avait « fait rencontre d'une
ame plus forte en un cors feminin, d'un esprit plus raysonnable et d'une humilité plus sincere345. »
A Grenoble (1616-1618), ce sont les filles de Mgr de la Croix de Chevrières346 ; Mme de Granieu,
âme d'une rare vertu et d'une piété ardente ; l'originale présidente [LXXIX] Le Blanc, et beaucoup
d'autres. A Paris enfin, les Arnauld, Mme de Villeneuve et sa sœur — la fondatrice du monastère
de la Visitation dans la capitale, la jeune présidente de Herse et la charmante dame de
Villesavin. Nous indiquons seulement les principales ; combien de noms pourraient être encore
prononcés, combien aussi ne figurent dans notre Édition que sous ce titre : Destinataire inconnue
!...
Des femmes du monde et des Religieuses viennent au Prélat savoyard attirées par sa
renommée ou par la lecture de l'Introduction a la Vie devote ; c'est ainsi qu'en 1613 apparaît la
figure complexe de Mme des Gouffiers, cette transfuge du Paraclet, dont la vie mouvementée et
l'étrange tempérament moral nous ont valu des lettres non moins touchantes, viriles et paternelles
que celles à la maladive Abbesse du Puits-d'Orbe et à l'impétueuse Angélique Arnauld. Trop
tard pour en jouir, mais assez tôt pour nous la faire aimer, arrive la jeune comtesse de Dalet, dont
les tristes aventures rappellent un peu celles de sainte Elisabeth de Hongrie.
Quelques Cisterciennes de l'abbaye de Sainte-Catherine et l'Abbesse de Sainte-Claire
d'Évian correspondent avec leur Évêque, aussi bien que plusieurs de ses filles de la Visitation.
Diverses de caractère et appelées à un genre de vie différent, mais toutes aspirant à l'union avec
Dieu, elles reçoivent conreils, encouragements, consolations.
Les années s'écoulent, les relations s'étendent et la correspondance de l'Évêque de Genève
prend de telles proportions qu'elle devient écrasante. Il parle une fois c'est en 1620 d' « une
milliasse de lettres » qu'il vient de recevoir347, et une autre fois la dernière année de sa vie
343 Au § 4, pp. CII-CV.
344 Tome XIII, p. 164.
345 Tome XVII, p. 143.
346 Resté veuf, Jean de la Croix de Chevrières avait embrassé l'état ecclésiastique ; il était évêque de Grenoble depuis
1607. (Voir ibid., note (1190), p. 357.)
347 Tome XIX, p. 353.
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d'un « deluge de lettres » qu'il est en train d'écrire348. Sa charité ne sait pas refuser, elle se donne et
se donne encore ; mais l'homme de Dieu s'avoue parfois vaincu et à bout de forces : alors il trace
bien à regret sans doute ces mots par lesquels il achève, voire commence une lettre qu'il
finira malgré tout : « J'ay tant escrit que je n'en puis plus349. » [LXXX]
Étudier en détail la direction de saint François de Sales dépasserait les bornes que nous
nous sommes prescrites350 ; nous voudrions du moins signaler quelques traits distinctifs de ce « roi
des directeurs351, » et de la méthode qu'il employa avec un si magnifique succès.
§ 2. Le Directeur et la direction.
Appelé par la Providence à guider les âmes dans les voies de la piété et de la perfection
chrétienne, l'Évêque de Genève leur tend la main et leur ouvre son cœur si pur, où l'amour unique
de Dieu tient à distance la créature pour n'envisager que le Créateur en elle. Avec une délicatesse
infinie, il les prend là où elles se trouvent à terre, à mi-côte, ou proches des sommets, il les
guide, les éclaire, les manie, les réconforte et donne à chacune la nourriture appropriée à son
tempérament. Rien n'est admirable comme la souplesse de sa direction : il adapte ses conseils à la
situation, aux affaires, à l'entourage ; l'âme qui les suivra ne sera jamais à charge à personne et
accomplira parfaitement tous ses devoirs de famille et de société, si elle est appelée à vivre dans
le monde, ou de Communauté, si elle est marquée pour le cloître.
Saint François de Sales aima immensément les âmes qui se rangèrent sous sa conduite ; la
mesure de sa tendresse à leur égard était celle que Dieu lui-même leur portait et des grâces qu'il
répandait en elles. Guide, certes il le fut, et quel guide ! mais avant tout il fut Père et préférait
cette appellation à toute autre. « Je ne veux plus dans vos lettres, » écrivait-il à la baronne de
Chantal, « d'autre tiltre d'honneur que celuy de Pere : il est plus ferme, plus aymable, plus saint,
plus glorieux pour moy352. » Et plus tard, à l'Abbesse de Port-Royal : « Il n'y aura donq plus
[LXXXI] en moy de Monsieur pour vous, ni en vous de Madame pour moy ; les anciens, cordiaux
et charitables noms de Pere et de Fille sont plus chrestiens, plus doux et de plus grande force pour
tesmoigner la dilection sacree que Nostre Seigneur a voulu estre entre nous353. »
Ses sollicitudes paternelles s'étendaient non seulement à ce qui rentrait dans le domaine de
la direction intérieure, mais encore à la famille, à la santé, aux affaires matérielles de ses dirigées.
Combien de fois le voyons-nous, dans ses lettres à Mme de la Fléchère, s'occuper de la succession
très embrouillée de son mari ! Ne va-t-il pas jusqu'à s'intéresser à la vente de « chevaux vieux »
dont la pieuse veuve voulait se défaire354 ? — Il a dit en deux mots ce que son cœur était pour les
âmes que Dieu lui avait confiées : « Les bons enfans pensent souvent en leurs peres ; mays ce n'est
pas souvent, c'est tous-jours que les peres ont leurs espritz en leurs enfans355. »
Toutefois, on peut distinguer des nuances dans cette profonde « dilection » du Directeur
pour ses enfants spirituels : « Notre-Seigneur, » dit la Mère de Chantal356, « avait ordonné la charité
en cette sainte âme, car autant d'âmes qu'il aimait particulièrement (qui étaient en nombre infini),
autant de divers degrés d'amour il avait pour elles. Il les aimait toutes parfaitement et purement,
selon leur rang, mais pas une également ; il remarquait en chacune ce qu'il pouvait connaître de
plus estimable, pour leur donner le rang en sa dilection selon son devoir et selon la mesure de la
348 Tome XX, p. 245.
349 Tome XIX, pp. 183, 310.
350 Depuis que ces pages sont écrites, un remarquable ouvrage a paru sur ce sujet : Saint François de Sales Directeur
d'âmes, par M. l'abbé Francis Vincent (Paris, Beauchesne, 1923).
351 Gonon, Le Saint moderne, Panégyrique de saint François de Sales, prononcé dans la chapelle de la Visitation de
Paray-le-Monial, 29 janvier 1905.
352 Tome XIII, p. 85.
353 Tome XVIII, p. 388.
354 Tome XVII, p. 170.
355 Ibid., p. 129.
356 Lettre à D. Jean de Saint-François, Sainte J.-F. Frémyot de Chantal, sa Vie et ses Œuvres, tome III (Paris, Plon,
1876), p. 256, et L'âme de saint François de Sales révélée par sainte Jeanne de Chantal (Annecy, Abry, 1922), p. 13.
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grâce en elles. »
Sans parler de l'âme de la Sainte, qui lui fut chère entre toutes, laissons François de Sales
nous dire lui-même le pourquoi de son amour pour les autres : « J'ay bien de la consolation, »
écrivait-il à une débutante, « de vous voir recevoir si doucement les essais que je fay au service de
vostre chere ame, laquelle voyant marquee de plusieurs [LXXXII] graces celestes, je ne puis que
je n'ayme tendrement et puissamment357. » Et à une autre : « Je vous cheris et honnore parfaitement,
puisqu'il a pleu a Nostre Seigneur de me faire voir vostre cœur, et au milieu d'iceluy, le sacré desir
d'aymer invariablement cette divine Bonté358. » A Mme de Granieu, plus avancée dans la vie
intérieure : « Entre les souvenirs que j'ay des ames que Dieu m'a fait aymer, » disait-il, « celuy de
la vostre m'est de tres grande consolation ; car j'ay veu un certain despouillement des creatures et
de leurs vanités, qu'il m'est impossible de n'aymer pas passionnement359. » A la fin d'une année
et à l'occasion d'une mort, il rappelle la brièveté de la vie présente et l'éternité de la future ; puis il
ajoute : « C'est cett'eternité que sur tout je vous souhaitte tres heureuse, et a cause d'elle vous vivés
tous-jours presente a mon cœur, qui se resjouit de voir que vous perseveres a vouloir de tout le
vostre servir sa divine Majesté en sainteté et pureté360. »
Lorsqu'en 1614 François de Sales entamera une correspondance avec l'Abbesse des
Clarisses d'Évian, il lui dira ces « deux ou trois motz de preface : 1. Que ni vous ni moy n'y fassions
plus aucune preface ; car l'amour de Dieu que vous aves sera ma preface envers vous, et le desir
que j'ay de l'avoir sera vostre preface envers moy. 2. En vertu de ce mesme amour, ou possedé ou
desiré, asseurés vous, ma chere Seur, que vous et toutes vos filles treuveres tousjours mon ame
ouverte et dediee au service des vostres. 3. Mays tout cela sans ceremonies, sans artifice, d'autant
qu'encor que nos vocations soyent differentes en rang, ce saint amour auquel nous aspirons nous
esgale et unit en luy361. » Cette préface, l'Évêque de Genève eût pu la mettre en tête de toutes celles
de ses lettres qui étaient un début de correspondance spirituelle.
Voilà bien le saint Directeur : l'amour divin qu'il possède [LXXXIII] et qui le possède
quoi qu'il en dise d'ailleurs est son inspirateur et son guide ; c'est toujours cet amour qui lui
donne des entrailles de Père pour l'âme qui désire l'amour de Dieu et qui vient à lui. Pour elle, il
oublie tout : affaires, fatigues, tracas, il est à elle tout entier ; et quand elle recevra une de ces lettres
où l'à-propos des conseils, la finesse de l'observation, l'élévation des pensées s'allieront à la clarté
du style, au tour gracieux et à la belle humeur, cette âme ne se doutera pas que ces pages qui la
ravissent furent écrites par lambeaux, « emmi la presse » et sous le poids de graves soucis.
Directeur admirable volontiers nous dirions unique , il est toujours présent à lui-même parce
qu'il vit sous le regard de Dieu, ou plutôt, parce que Dieu seul vit en lui.
Les préférences de François de Sales allaient aux âmes « independantes, vigoureuses, »
hardies362 : « Je n'ayme nullement, » écrivait-il un jour, « certaines ames qui n'affectionnent rien
et a tous evenemens demeurent immobiles... faute de vigueur et de cœur363. » Il les portait,
cependant, et supportait « sur les espaules de » sa « charité, » comme « les foibles et
languissantes364 ; » à l'une de celles-ci, il disait : « J'ayme vostre esprit fermement parce que je
pense que Dieu le veut, et tendrement parce que je le voy encores foible et jeune365. » Aussi bien,
Notre-Seigneur lui donnait-il pour ces âmes-là des « affections paternellement maternelles, » afin
qu'il ne se dégoutât « point de servir ces enfans emmi leurs enfances366. »
Toujours guidé par l'esprit surnaturel dans la conduite des consciences comme en tout le
357 Tome XIV, p. 345.
358 Tome XVIII, pp. 368, 369.
359 Tome XVII, p. 395.
360 Tome XIV, p. 394.
361 Tome XVI, p. 206.
362 Tome XX, p. 216.
363 Tome XIV, p. 82.
364 Tome XIII, p. 34.
365 Tome XII, p. 163.
366 Tome XVIII, p. 48.
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reste, François de Sales sait allier à la douceur et à la tendresse, une vigueur qui d'ordinaire n'est
pas assez remarquée. Au milieu des pages les plus pénétrées d'onction, vous tombez sur des
phrases dont l'accent rappelle l'allure de l'intrépide Apôtre du [LXXXIV] Chablais : « Il ne faut
plus estre femme, il faut avoir un cœur d'homme367... » « Que nous mourions, que tout renverse,
il ne m'importe, pourveu que cela subsiste368, » c'est-à-dire, les résolutions prises. « Trois croix
sans plus, et rangés-vous » sur le Calvaire « a celle du Filz, ou a celle de la Mere..., ou a celle du
Disciple369. » « Non, on n'offroit point d'holocauste en l'ancienne Loy qu'elle ne fust du tout
escorchee ; il faut que vostre cœur soit escorché tout vif pour estre offert en holocauste vivant a
nostre Dieu370. » C'est à la baronne de Chantal, torturée par des peines intérieures, que notre Saint
parlait ainsi.
Écoutons-le encore : « Ou il n'y a pas de danger de peché mortel, il ne faut pas fuir, mais
vaincre... et s'y opiniastrer371. » A une correspondante portée à la méfiance et aux soupçons : «
J'impose silence a vostre esprit, ma tres chere Fille, et ne veux pas quil die, non pas mesme, s'il se
peut, qu'il pense que ces advis luy soyent donnés avec aucun degoust... Je dis ainsy ce que je croys
estre a propos, sans autre prætention que de vous conforter au bien372. » A une orgueilleuse qui
ne voulait pas céder : « Tesmoignés « que vous estes fille de Nostre Seigneur crucifié... car en fin,
il faut avoir la paix, et la paix naist de l'humilité... Il faut amollir et briser ce cœur, ma tres chere
Fille, et convertir nostre fierté en humilité et resignation373. » Et à une pauvre veuve embarrassée
dans les poursuites scabreuses d'un procès, le plus doux des Saints écrit sans ménagements : «
Quand voulons nous tenir en bride nostre langue, sinon en ces pas si raboteux et proches des
precipices ?... Pour Dieu, ma tres chere Fille, ne laissés pas passer une sayson si favorable a vostre
avancement spirituel... » Puis, rappelant à cette âme l'exemple du silence du Sauveur jugé et
condamné, le ferme Directeur ajoute : « Et nous, nous jugeons nos juges et nos parties, nous nous
[LXXXV] armons de plaintes et de reproches ! Croyés-moy, ma tres chere Fille, il faut estre forte
et constante en l'amour du prochain ; et je dis cecy de tout mon cœur, et sans avoir esgard ni a vos
parties, ni a ce qu'ilz me sont, et m'est advis que rien ne me touche en ces rencontres que la jalousie
de vostre perfection374. »
Est-ce de la mollesse ? est-ce de la flatterie ?... Mille fois non ! François de Sales n'affadira
pas les âmes ; ce n'est pas lui non plus qui les laissera se repaître de chimères et d'illusions. Au
besoin, il saura dire à cette femme de haute piété qu'était la présidente Brûlart : « Ce petit
esbranlement de cœur » éprouvé dans une contrariété, « vous doit servir d'advertissement que
l'amour propre est grand et gros dedans vostre cœur, et qu'il faut faire bon guet, de peur qu'il ne
s'en rende le maistre375. »
Pour que la leçon soit mieux acceptée, l'habile Directeur la donnera parfois en souriant ou
la dissimulera sous une fine ironie. « C'est un mot de merveilles, » écrit-il à la même, « que celuy
que vous me dites : Que Dieu me mette en quelle saulse qu'il voudra, ce m'est tout un, pourveu
que je le serve. Mais prenés garde de bien le mascher et remascher en vostre esprit ; faites le fondre
en vostre bouche et ne l'avalés pas en gros... Or sus, vous sçaves bien en quelle saulse il vous a
mise, en quel estat et condition ; et dites moy, vous est il tout un ? Vous n'ignores pas non plus
qu'il veut que vous payes cette dette journaliere de laquelle vous m'escrives, et neanmoins ce ne
vous est pas tout un. Mon Dieu, que l'amour propre se fourre subtilement parmi nos affections,
pour devotes qu'elles semblent et paroissent376 ! »
Les Dames de Sainte-Catherine élevaient des pensionnaires ; voici avec quelle souriante
367 Tome XIII, p. 75.
368 Ibid., p. 114.
369 Ibid., p. 203.
370 Voir ci-après, p. 152.
371 Tome XIV, p. 29.
372 Tome XVII, p. 346.
373 Tome XVIII, pp. 161, 162.
374 Tome XIV, p. 347.
375 Ibid., p. 278.
376 Tome XIII, p. 20.
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malice François remontre à une de celles-là sa prétendue vaillance : « Or, parlons un peu de ce
cœur de ma tres chere Fille : s'il estoit a la veuë d'une armee d'ennemis, ne feroit-il pas des
merveilles, puisque la veuë et le rencontre d'une petite fille [LXXXVI] maussade et escervelee le
trouble si fort ?... » Et il enfonce la pointe pour mettre au jour les petits retours d'amour-propre : «
Que dira-on d'une fille telle qui n'a point... bien dressé ni donné bonne action a cette petite fille ?
Et puis, qu'est ce que nos Seurs diront de voir que pour la moindre importunité qu'une creature
nous fait, nous nous desbattons, nous nous plaignons, nous grondons ?... La fille de saint Athanase
eust acheté cette condition au prix de l'or, mais ma fille n'est pas si ambitieuse : elle aymeroit
mieux que l'occasion luy fust ostee que d'entreprendre de la faire valoir377. » Le fin Directeur a
découvert le mal, il a mis le doigt sur la plaie ; mais celle qui la portait cachée, loin de gémir a
souri, reconnaissant que cette main paternelle qui montre si bien les blessures, les panse mieux
encore et n'en fait jamais.
La méthode. Quelles sont les grandes lignes de cette direction si forte dans sa suavité,
si riche dans ses résultats ?
L'amour de Dieu, avons-nous dit, en est le principe ; cet amour sera aussi le but à atteindre
et le moyen d'y parvenir, car « la perfection de la charité c'est la perfection de la vie, » et « la vie
de nostre ame c'est la charité378, » Qu'il s'agisse d'âmes qui débutent, qui poursuivent ou qui
achèvent, les dirigées de saint François de Sales marchent à la faveur de l'amour et n'ont pour but
que l'amour. Purifiée de ses péchés passés, chacune d'elles a dit : « Tout maintenant je commence
a bien aymer mon Dieu379 ; » et cette résolution, elle la renouvellera chaque jour. Toutes les
créatures crieront aux oreilles de son cœur : « Amour ! amour380 !... » Dans ce cœur, elle
entretiendra le « courage d'aggrandir perpetuellement en la dilection » divine : « Il faut tenir ferme,
» lui dira son Guide, « a pretendre la perfection du saint amour, affili que l'amour soit parfait,
l'amour qui cherche moins que la perfection ne pouvant [LXXXVII] estre qu'imparfait381 ; » et il
répondra du bon état de cette âme quand il la verra vouloir, et bien vouloir, « s'avancer au saint
amour de Nostre Seigneur382. »
Donc, désirer d'abord cet amour ; puis, y rapporter toutes choses, les actions les plus
vulgaires comme les plus nobles. « Ne faites rien sans amour... manges et beuvés pour cela, » fut
un des premiers avis de saint François de Sales à Jeanne de Chantal383. « Amassons de ce saint
amour a toutes occasions, » dira-t-il encore, et, malgré les « perpetuelz tracas domestiques, »
faisons « valoir la dilection, comme le courage es batailles. » Ces tracas, appliqués « a la gloire de
la divine Majesté, » seront « utiles au saint amour, » car « tout ce qui se fait pour l'amour est amour
; le travail, ouy mesme la mort n'est qu'amour, quand c'est pour l'amour que nous les recevons384.
»
Tout, dans la direction de l'Évêque de Genève, converge vers ce but unique ; aussi veut-il
qu'après avoir « departi aux creatures ce que nous leurs devons d'amour et de charité, » nous
rapportions « tout a ce premier amour magistral que nous devons au Createur385. » Les âmes seront-
elles pour cela dans la contrainte ? Pas le moins du monde ; François de Sales veut pour elles «
l'esprit de liberté » qui distingue les enfants, des esclaves, et, dès le début, il écrit « en grosses
lettres » pour Mme de Chantal cette règle qui toujours fut la sienne : « Il faut tout faire par amour
et rien par force386. » Puis, descendant jusqu'aux moindres détails de la vie quotidienne, il y
applique ce principe avec une largeur de vues qui épanouit l'âme et lui imprime un généreux élan.
377 Tome XVIII, p. 184.
378 Tome XIII, p. 150.
379 Tome XII, p. 368.
380 Tome XV, p. 73.
381 Tomes XIV, p. 59, et XVIII, p. 35.
382 Tome XV, pp. 301, 302.
383 Tome XII, p. 368.
384 Tomes XV, p. 73 ; XVIII, p. 369 : XV, p. 101.
385 Tome XVII, p. 8.
386 Tome XII, p. 359.
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Quand le saint Directeur lui trace un règlement, il a soin de l'avertir qu'il sera lettre morte si ses
prescriptions ne sont vivifiées par l'amour ; cet amour devra même suppléer aux exercices
spirituels, lorsque quelque « occasion juste ou charitable » l'obligera à les omettre387. [LXXXVIII]
Ne faut-il donc pas travailler à l'amendement de sa vie ? Oui sans doute, répond François
de Sales, « corrigés-vous tous-jours de quelque chose ; mais ne faites pas ce bon office par force,
ains taschés d'y prendre playsir, comme font les amateurs des exercices champestres a esmonder
les arbres de leurs vergers388. » Et à une fille spirituelle trop inconstante et négligente dans le travail
de sa perfection, il écrivait : « Marqués ces quatre paroles que je vous vay dire : vostre mal vient
dequoy vous craignés plus les vices que vous n'aymés les vertus. Si vous pouvies provoquer un
peu profondement vostre ame a l'amour de la prattique de la douceur et de la vraye humilité, vous
series brave ; mais il faut y penser souvent, » desavouer les sentiments contraires et, à l'heure de
la tentation, protester de « vouloir aymer » ces vertus, « non obstant toute repugnance389. » Dans
sa clairvoyance, le Directeur s'est rendu compte des « entortillemens » de l'esprit subtil d'Angélique
Arnauld en des « pensees de vanité : Ma Fille, » lui écrit-il, « une petite, simple prononciation de
quelque parole de la Croix chassera toutes ces pensees, du moins leur ostera toute nuysance. » Et
il ajoute : « Je dis qu'il faut faire ces rejetz tout doucement,... et comme si on les disoit par amour
et non pour la necessité du combat390. » Les sécheresses, les « langueurs et engourdissemens de
cœur, » les fautes mêmes serviront « a l'amour divin, » pourvu qu'on veuille « en advoüer, accepter
et aymer la sainte abjection ; » ainsi « le plomb » de nos « pesanteurs » sera changé en or391.
« Saint François de Sales, » a-t-on dit392, « exige si peu d'actes ! il se contente si vite d'un
sentiment du cœur ! » Cependant, c'est lui qui écrit : « Tandis que nous sommes au monde, nous
ne pouvons aymer qu'en bien faysant, parce que nostre amour y doit estre actif... » et, « il n'est rien
de [LXXXIX] si pressant a la prattique du bien que l'amour celeste393. » Quiconque a étudié à fond
la direction de notre Saint, quiconque surtout l'a suivie, affirmera que les « sentimens » ne sont
rien pour lui s'ils ne sont suivis de bons effets. « Le sentiment que vous aves d'estre toute a Dieu
n'est point trompeur, » répondait-il à une de ces âmes facilement portées à prendre le change ; «
mais il requiert que vous vous amusiés un peu plus a l'exercice des vertus et que vous ayés un soin
special d'acquerir celles esquelles vous vous treuves plus defaillante... Les sentimens de l'orayson
sont bons, mais il ne faut pas pourtant s'y complaire tellement, qu'on ne s'employe diligemment
aux vertus et mortification des passions394. »
Ainsi François de Sales pose, comme tous les maîtres, le fondement de la mort à soi ; mais
il n'y emprisonne pas l'âme, et lui donne aussitôt des ailes pour s'envoler en plein amour.
En quoi donc le saint Directeur fait-il consister l'amour ? — « En la resolution du cœur,
qui veut a jamais et inseparablement demeurer uni de toutes partz a la volonté divine395. » Voilà
son grand mot ; si l'âme qu'il conduit est docile, c'est à cette union qu'il la fera arriver. Et d'abord,
il s'applique à lui faire connaître la volonté de Dieu : elle n'est pas dans les oraisons ni dans les
voies extraordinaires ; elle est dans les chemins battus, dans ces contradictions, ces petites
tracasseries, ces menus devoirs, ces souffrances de chaque jour. C'est pourquoi, « ne regardés
nullement, » dit-il, « a la substance des choses que vous feres, mais a l'honneur qu'elles ont, toutes
chetifves qu'elles sont, d'estre voulues de sa volonté divine, ordonnees par sa providence, disposees
par sa sagesse ; » si elles sont « aggreables a Dieu, a qui doivent elles estre desaggreables396 ? »
387 Ibid.
388 Tome XV, p. 319.
389 Ibid., p. 358, et tome XVI, p. 131.
390 Tome XIX, pp. 124, 125.
391 Ibid., p. 341.
392 Strowski, Saint François de Sales (Paris, 1898), liv. VI, chap. IV, p. 381 ; répété par Cagnac, Saint François de
Sales, Lettres de direction (Paris, 1905), Introduction, p. 11.
393 Tome XIX, p. 250.
394 Tome XV, p. 165.
395 Ibid., p. 318.
396 Tome XIII, p. 53.
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Plus de doute, la volonté divine est là : toute la perfection consistera donc à la vouloir, à
l'accomplir, à l'aimer. [XC] Et voici cet admirable éducateur de la volonté qu'est François de Sales,
qui, avec autant de sagesse que de tact, s'applique à façonner la volonté humaine d'après cet idéal.
Il ne la brisera pas ce n'est pas sa méthode , mais avec quelle persévérance il s'attachera à la
dépouiller, la plier, l'assouplir, la « desengager », pour la conduire par degrés, de la simple
resignation à l'acquiescement, et de celui-ci jusqu'aux sommets de la sainte indifférence et du
parfait abandon. Écoutons-le :
« Il faut regarder ce que Dieu veut, et, le reconnoissant, il faut s'essayer de le faire
gayement, ou au moins courageusement ; et non seulement cela, mais il faut aymer cette volonté
de Dieu et l'obligation qui s'en ensuit en nous, fust ce... de faire les choses les plus abjectes du
monde... C'est la le blanc de la perfection auquel nous devons tous viser, et qui plus en approche,
c'est celuy qui emporte le prix. Mais, courage, je vous supplie ; accoustumés petit a petit vostre
volonté a suivre celle de Dieu ou qu'elle vous mene ; faites qu'elle se sente fort piquee quand vostre
conscience luy dira : Dieu le veut ; et petit a petit, ces repugnances que vous sentes si fortes,
s'affoibliront et bien tost apres cesseront du tout397. » Un peu plus tard, le Directeur insiste et
accentue : « Embrassés avec sincerité ses saintes volontés, quelles qu'elles soyent, et ne pensés
jamais avoir atteint a la pureté de cœur que vous luy deves donner, jusques a ce que vostre volonté
soit non seulement du tout, mais en tout, et mesme es choses plus repugnantes, librement et
gayement sousmise a la sienne tres sainte398. » Partant, se méfier de ces désirs qui embarrassent et
inquiètent si souvent les âmes ; elles aspirent à une perfection chimérique et croient qu'elles
l'atteindront par des moyens qui ne sont pas en leur pouvoir ; alors elles s'attristent et se troublent
: « C'est une rude tentation, » assure le Saint, et « le mal des maux entre ceux qui ont des bonnes
volontés, qu'ilz veulent tous-jours estre ce quilz ne peuvent pas estre, et ne veulent pas estre ce
qu'ilz ne [XCI] peuvent n'estre pas399. » On fait des châteaux en Espagne quand il faut vivre en
France ; on voudrait pratiquer des mortifications extraordinaires, au lieu de bien employer celles
fournies à chacun par sa vocation400 ; on s'amuse à souhaiter de quitter le monde quand Dieu veut
qu'on y demeure... Avec quelle vigueur François de Sales s'élève contre ces illusions et les
stigmatise ! « Je suis ennemi conjuré de ces desirs inutiles, dangereux et mauvais ; car encor que
ce que nous desirons est bon, le desir est neanmoins mauvais, puis que Dieu ne nous veut pas cette
sorte de bien, mais un autre, auquel il veut que nous nous exercions401. » Que chaque âme donc,
quelle que soit sa condition, s'efforce de se rendre « tendrement amoureuse de » son « estat et des
exercices d'iceluy, pour l'amour de Celuy qui le veut ainsy402. »
Dans les souffrances intérieures et extérieures, les maladies, les deuils et jusque dans les «
petites tricheries quotidiennes, » François de Sales conseille « un particulier exercice
d'acquiescement a la volonté de Dieu403 » A la baronne de Chantal, dont le « cœur vigoureux ayme
et veut puissamment, » il écrit : « Il faut que nous fassions un exercice particulier, toutes les
semaines une fois, de vouloir et d'aymer la volonté de Dieu plus vigoureusement, je passe plus
avant : plus tendrement, plus amoureusement que nulle chose du monde ; et cela, non seulement
es occurrences supportables, mais aux plus insupportables ; » car c'est trop peu d'« aggreer que
Dieu nous frappe, mais il faut acquiescer que ce soit sur l'endroit qu'il luy plaira... le choix luy
appartient404. » Haute leçon que le saint Directeur ne cessera d'inculquer à cette âme héroïque,
pour lui faire atteindre les dernières limites du dépouillement d'elle-même et, par « l'heureux
trespas de la volonté, » les hauteurs sereines de l'amour divin. Il guide aussi beaucoup d'autres
âmes, chacune par la voie qui convient le mieux ; [XCII] nous ne pouvons ici entrer dans tout ce
détail, qu'il nous suffise d'indiquer encore quelques-unes des caractéristiques de cette
397 Tome XIII, p. 21.
398 Ibid., pp. 38, 39.
399 Tomes XIV, p. 120, et XIII, p. 160.
400 Cf. tome XIII, pp. 291, 54.
401 Tome XIV, p. 121.
402 Ibid., p. 40.
403 Ibid., p. 122.
404 Tome XIII, p. 331.
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incomparable direction.
« Quicomque n'est pleinement resigné, » écrivait un jour François de Sales, « qu'il tourne
deça et dela, il n'aura jamais repos405. » Le repos, la paix, il les voulait pour les âmes. En
rencontrait-il d'inquiètes ou de troublées ce qui arrivait souvent , son premier soin était de
les établir dans la paix, ou du moins de leur indiquer les moyens d'y parvenir. Sa direction est
extrêmement pacifiante ; non pas, certes, qu'elle favorise l'inertie ou une béate quiétude : les âmes
guidées par notre Saint connaîtront l'effort, elles sauront combattre avec un courage viril et ne
devront pas désirer « une perfection trop douce406. » « Je ne veux point, » dit-il à la baronne de
Chantal, « que vous desiries d'un desir volontaire cette paix inutile, et peut estre nuysible407 ; » et
à une autre fille spirituelle : « La tranquillité qui n'est pas exercee par la tempeste est une
tranquillité faineante et trompeuse408. »
Si, d'une part, le saint Directeur apprend aux âmes à soutenir vaillamment la lutte, de l'autre
il leur défend les tristes retours sur elles-mêmes, les arrache aux soucis inquiets, modère
l'empressement, même dans l'acquisition des vertus et la poursuite de la perfection, les met en
garde contre les soubresauts d'une volonté inconstante, les écarts d'une imagination volage, les
impressions ou les « tendretés » de la partie inférieure, afin que, débarrassées de toutes ces «
superfluités, » elles soient plus complètement sous l'action du Dieu de paix et en dépendance de
sa volonté ; car, « par tout ou il est maistre absolu, il tient tout en paix409. »
En quelques lignes, François de Sales résume sa direction sur ce point : « Il faut en tout et
par tout vivre [XCIII] paysiblement. Nous arrive il de la peyne ou interieure ou exterieure, il la
faut recevoir paysiblement. Nous arrive il de la joye, il la faut recevoir paysiblement, sans pour
cela tressaillir. Faut-il fuir le mal, il faut que ce soit paysiblement, sans nous troubler ; car
autrement, en fuyant nous pourrions tomber et donner loysir a l'ennemy de nous tuer. Faut-il faire
du bien, il le faut faire paysiblement ; autrement nous ferions beaucoup de fautes en nous
empressant. Jusques mesme a la penitence, il la faut faire paysiblement. Voyci, disoit ce Penitent,
que ma tres amere amertume est en paix410. » Quelle force et quelle pleine possession de soi-
même ne faudra-t-il pas pour se maintenir dans un tel équilibre !... La confiance, une large
confiance viendra au secours.
Dieu est si bon ! le « souverain Bon.. » et il nous aime tant !... C'est ce que saint
François de Sales ne se lasse pas de répéter, pour inspirer aux âmes cette confiance filiale qui doit
les libérer des scrupules, les affranchir de la crainte, les jeter, épanouies et heureuses, entre les bras
de leur Père des cieux. « Qui a Dieu pour object de ses intentions, » leur dit-il, « et qui fait ce qu'il
peut, pourquoy se tourmente il ? pourquoy se trouble il ? qu'a il a craindre ? Non, non, Dieu n'est
pas si terrible a ceux qu'il ayme ; il se contente de peu, car il sçait bien que nous n'avons pas
beaucoup... Nous ne nous sçaurions confier a des mains plus amies411. »
Cette assurance en la Bonté divine rendra l'âme vaillante, elle la remplira de courage, «
puisque par tout le secours du Ciel est prest a ceux qui ont confiance en Dieu et qui, avec humilité
et douceur, implorent sa paternelle assistance412. » La vue de sa misère, de ses imperfections, de
ses défaillances ne la fera pas être moins sûre de Dieu ; car « il sçait qui nous sommes, et nous
tendra sa main paternelle es mauvais pas, affin que rien ne nous arreste413. » [XCIV] Remettez
donc tout, continue ce vrai Maitre de la confiance, « a la douce misericorde de Celuy la qui met la
main au dessous de ceux qui tombent sans malice, affin qu'ilz ne se froissent point, et les releve si
405 Tome XII, p. 349.
406 Tome XIII, p. 306.
407 Ibid., p. 304.
408 Tome XIV, p. 365.
409 Tome XIII, p. 29.
410 Tome XIII, pp. 30, 31.
411 Ibid., p. 29, et tome XII, p. 398.
412 Tome XIV, p. 339.
413 Tome XVIII, p. 343.
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vistement et doucement qu'ilz ne s'apperçoivent pas, ni d'estre tombés, parce que la main de Dieu
les a recueillis en leurs cheutes, ni d'estre relevés, parce qu'elle les a retirés si soudain qu'ilz n'y
ont point pensé414. » Comment dépeindre plus délicatement les tendresses de la Bonté divine et
donner plus de confiance aux âmes les plus craintives ?...
Confiance poussée jusqu'aux dernières limites, parce qu'elle s'appuie sur Dieu seul,
miséricorde infinie ; mais confiance qui ne sera jamais présomption, parce qu'elle sera toujours
accompagnée de la défiance de soi-même. A ce sujet, le Saint donnait cet avis à une nouvelle
Supérieure415 : Cette « desfiance est bonne tandis qu'elle servira de fondement a la confiance que
vous deves avoir en Dieu ; mais si jamais elle vous portoit a quelque descouragement, inquietude,
chagrin et melancholie, je vous conjure de la rejetter comme la tentation des tentations. »
François de Sales vient de nommer quelques-uns des ennemis qui guettent les meilleures
âmes, celles surtout qui ont plus à cœur leur sanctification : « descouragement, inquietude, chagrin,
melancholie... » A ces ennemis, il oppose nous venons de le voir la paysible vaillance » avec
l'indéfectible et « courageuse confiance » en Dieu ; il y ajoute la joie et le regard sur Notre-
Seigneur.
Combien souvent ces mots reviennent sous la plume de l'aimable Saint : « Vives joyeuse
et courageuse... car Dieu est le Dieu de joye. — Vostre cœur est a Dieu, vivés heureuse d'estre si
bien logee. Vivés joyeuse et soyés genereuse ; Dieu que nous aymons et a qui nous sommes
voués, nous veut en cette sorte la. — Tenés vostre cœur bien large devant Dieu ; allons tous-jours
gayement en sa presence. Il nous ayme, il nous cherit, il est tout nostre, ce [XCV] doux Jesus416 ;
» n'est-ce pas assez pour remplir l'âme d'une sainte allégresse ?... S'adressant à une fille
spirituelle très portée à la mélancolie : « Je ne puis penser, » lui écrit son Guide, « comme vous
pouves admettre ces desmesurees tristesses dans vostre cœur, estant fille de Dieu, remise il y a
long tems dans le sein de sa misericorde et consacree a son amour417... » Et à une autre qui avait
fait quelques progrès sous ce rapport : « Je suis consolé dequoy vous aves l'esprit plus gay que ci
devant... Je m'asseure que cette gayeté et consolation d'esprit s'estend et rend son odeur pretieuse
sur toutes vos conversations et particulierement sur la domestique418... »
Encore un point sur lequel le sage Directeur aime à revenir, notamment dans ses conseils
aux femmes du monde : faire honneur à la devotion, la rendre aimable, attrayante et, par cette
douce joie « modestement respandue sur toutes » les « actions et paroles, » donner « de la
consolation » à ceux qui en sont témoins, « affin qu'ilz en glorifient Dieu419. » Il ne veut point, en
effet, d'« une devotion fantasque, brouillonne, melancholique, fascheuse, chagrine ; mais une pieté
douce, souëfve, aggreable, paysible et, en un mot, une pieté toute franche et qui se fasse aymer de
Dieu premierement, et puis des hommes420. » Il affirme que les « tristesses sont ennemies de la
devotion, » et ajoute : « Dequoy se doit attrister une fille, servante de Celuy qui sera a jamais nostre
joye ? Rien que le peché ne nous doit desplaire et fascher, et au bout du desplaysir du peché, encor
faut il que la joye et consolation sainte soit attachee421. » Ce grand partisan de la joie spirituelle va
jusque là ! Aussi, l'âme qu'il dirige saura s'humilier joyeusement, parce qu'ayant posé pour base
l'humilité de cœur et l'amour de sa propre abjection, elle prend « playsir de voir et connoistre sa
misere » qui la ravale à ses propres yeux et aux yeux des hommes422. [XCVI]
Le regard sur Notre-Seigneur Jésus-Christ est, avons-nous dit, l'un des remèdes préférés de
cet incomparable médecin des âmes. « Je voudrois, » écrit-il, « que tenant les yeux sur Nostre
Seigneur, nous fissions nos œuvres » uniquement pour lui plaire, « sans regarder que c'est que le
414 Tome XVIII, p. 136.
415 La Mère de Bréchard, tome XVII, p. 259.
416 Tomes XIII, pp. 16, 89, 193, et XIV, p. 123.
417 Tome XVIII, p. 417.
418 Ibid., p. 39.
419 Tome XIV, p. 57.
420 Tome XIII, p. 59.
421 Tome XX, p. 31.
422 Tome XIV, p. 7.
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monde en pense, ni quelle mine il en fait423. » « Voyés le souvent, » dit-il ailleurs, « qui vous
regarde, pauvre petite creature que vous estes, et vous voit emmi vos travaux et vos distractions ;
il vous envoye du secours et benit vos afflictions424. »
A l'heure de la souffrance surtout, François de Sales ramène sans cesse le regard de l'âme
sur Jésus, et Jésus crucifié ; il l'engage à approfondir « de plus en plus » sa « consideration dans
les playes de Nostre Seigneur ; » à considérer ses vertus « l'une apres l'autre et en detail, » au lieu
« de les admirer en gros et en bloc425 ; » à se tenir, pendant la maladie, « a l'ombre de la sainte
Croix, » pour contempler « souvent le pauvre Sauveur languissant ; » ou encore, à prendre tous les
jours par la méditation « une goutte ou deux du sang qui distille des playes des pieds de Nostre
Seigneur, » pour l'appliquer sur le mal, « avec l'invocation du doux nom de Jesus426. »
Mais cet amant du Christ crucifié ne peut approuver qu'on demande d'être délivré de
l'affliction par le mérite des souffrances divines : « A il enduré affin que nous n'enfi durions point
? » s'écrie-t-il427. Plutôt, « vivés toute entre les espines de la couronne du Sauveur, et comme un
rossignol dans son buisson, chantés : VIVE JESUS428 ! »
François de Sales voudrait que l'âme qu'il conduit à Dieu chantât toujours le cantique de
l'amour, mais surtout dans les heures d'angoisse, puisque c'est « a ses mieux aymés » que le
Sauveur « donne ordinairement l'honneur de souffrir beaucoup et de porter leur croix apres luy429.
» [XCVII] A ces « mieux aymés », notre Saint montre le Cœur de Jésus : il les invite, tantôt a «
bayser son costé, » tantôt à reposer sur sa « poitrine amoureuse, » tantôt à pénétrer dans « la playe
de cette amoureuse poitrine du Sauveur, » pour « vivre, comm' un heureux hermite, dans la caverne
sainte de la dilection infinie430. » C'est ainsi qu'il initie ses enfants spirituels à la grande dévotion
dont il est un des précurseurs, et qu'il prélude aux miséricordieuses manifestations du Sacré-Cœur
à une humble fille de la Visitation : sainte Marguerite-Marie.
Il est deux « petites vertus qui ne sont jamais sans le saint amour, non plus que le saint
amour sans elles : la sacree humilité et la douceur de cœur431. » Vertus du Cœur même de Jésus,
elles ont les prédilections de saint François de Sales qui, indistinctement et avec une égale
insistance, les recommande à toutes les âmes qui s'adressent à lui. Viennent ensuite la «
simplicité, qui est si jolie et si aggreable a l'Espoux,... la pauvreté d'esprit, la patience, le support
des prochains, l'affabilité. Ce sont, » dit le saint Directeur, des « vertuz propres pour nostre
petitesse... qui s'exercent plus en descendant qu'en montant432 ; » mais, qu'elles sont sanctifiantes
et chères à Dieu !
Telle est, en résumé, la méthode suivie par l'Évêque de Genève dans cette œuvre des
œuvres : la direction des âmes. L'amour de Dieu, voilà le but ! Sa volonté acceptée, accomplie,
aimée par-dessus tout et au mépris de tout, premier moyen en même temps que pierre de touche
du véritable amour et des progrès réalisés. La paix, la confiance, la joie, le regard sur Jésus-Christ,
sur sa Croix, sur son Cœur ; la pratique des « petites vertus » : autres moyens pour arriver à « cet
amour essentiel, fort et impliable433 » où ce Maître des directeurs était parvenu et où il voulait
entraîner tous ceux que Dieu lui avait donnés. [XCVIII]
423 Tome XIII, p. 151.
424 Tome XV, p. 247.
425 Tome XIII, pp. 147, 290.
426 Tomes XVI, p. 310, et XII, p. 392.
427 Tome XVII, p. 340.
428 Ibid., p. 341.
429 Tome XIX, p. 298.
430 Tomes XIV, pp. 8, 214, et XIX, p. 193.
431 Tome XV, p. 287.
432 Tomes XIII, pp. 307, 92, et XII, p. 205.
433 Tome XIII, p. 306.
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§ 3. — Les Œuvres spirituelles.
A la correspondance spirituelle de saint François de Sales se rattachent divers écrits
destinés à initier ses dirigés à l'oraison, à les aider dans la réception des Sacrements, à leur
apprendre la manière de pratiquer telle ou telle vertu et à sanctifier leurs devoirs d'état. Déjà,
pendant son séjour à Paris en 1602, « Monsieur de Geneve » lui-même nous l'apprend en
avait rédigé un sur la paix, pour une Religieuse ; il donne à ce document le nom de « traitté »434. Il
composa maintes pièces de ce genre pour la baronne de Chantal et plusieurs de ses amies placées,
comme elle, sous la conduite de l'éminent Prélat. Ce qui nous reste de ces sortes de directoires
entrera dans les Opuscules, dernière Série de notre Édition. D'autres, écrits entre 1607 et 1608 pour
Mme de Charmoisy, la Philothée bien connue, formèrent ensuite une partie de l'Introduction a la
Vie devote.
Sur l'origine, la publication, la révision du « petit livret » et sur les quatre éditions corrigées
par l'Auteur, de copieux renseignements ont été donnés par Dom Mackey dans la Préface de notre
tome III. Il suffit donc de rappeler ici que la correspondance du Saint en a fourni les détails, et que
souvent les lettres de direction antérieures à la fin de 1609 sont une sorte d'ébauche de plusieurs
chapitres de la deuxième édition de l'Introduction. On y entend aussi les échos de l'accueil
enthousiaste fait à l'ouvrage, et même des rares critiques qui s'y mêlèrent.
Par sa parole et par sa correspondance, l'Évêque de Genève s'était donné à un grand nombre
d'âmes ; mais il y en avait beaucoup qu'il ne pouvait atteindre, malgré son zèle. Désormais, il
pourra se livrer à toutes et pour toujours ; car son charmant petit livre deviendra le manuel des
âmes chrétiennes désireuses de pratiquer au milieu du monde la solide piété et d'acquérir ce « vray
amour de Dieu qui fait operer » le bien « soigneusement, frequemment [XCIX] et promptement435.
» Ainsi, François de Sales aura fait plus qu'il ne pensait.
Avant même de coordonner les matériaux qui devaient composer l'Introduction a la Vie
devote, notre Saint avait commencé à écrire la « vie admirable d'une sainte ; » quand il pouvait «
avoir quelque quart d'heure de relay, » il l'employait à ce travail436. C'est en ces termes que pour la
première fois, le 11 février 1607, il parle à Mme de Chantal du Traitté de l'Amour de Dieu qu'il
avait en projet. Il lui fallut dix ans avant de le mettre en lumière ; dans les premiers jours de mai
1616, il confiait ses « pauvres cahiers » à son aumônier Michel Favre qui devait les porter à Lyon
et en surveiller l'impression, achevée le 31 juillet.
On peut suivre dans les Lettres du Saint les diverses phases de l'élaboration de ce chef-
d'œuvre. Si déjà il le méditait en 1607, ses occupations multiples et l'administration du diocèse qui
l'absorbaient ne durent pas lui permettre d'en entreprendre réellement la composition avant 1610 ;
car le 5 février de cette année il mande à la baronne de Chantal : « Je vay mettre la main au livre
de « l'Amour de Dieu, et m'essayeray d'en escrire autant sur mon cœur comme je feray sur le
papier437. » Mais il ne pouvait « en chevir qu'avec un grand effort, » avouait-il ; et cela se comprend.
L'élévation du sujet, les questions théologiques à traiter ou à éclaircir, les ouvrages à consulter, et
surtout les « continuelles distractions » que lui apportaient hommes et affaires, augmentaient les
difficultés du travail. Les billets à la Mère de Chantal nous font à cet égard plus d'une révélation.
Souvent, pour tel et tel chapitre, le saint Auteur attend l'inspiration d'En-haut ; à la suite
d'une oraison extraordinaire, une illumination soudaine irradie son intelligence et embrase son
cœur ; il se met alors à écrire. Mais voici qu'il doit s'interrompre, et quand il veut reprendre sa [C]
rédaction il ne retrouve plus ni les pensées ni les sentiments qui l'avaient inspiré438. C'est, pour
ainsi dire, lambeaux par lambeaux que François de Sales arrache de la multitude de ses occupations
cette admirable histoire de la « sainte Dilection » où il s'est mis lui-même tout entier, où il a dépeint
434 Tome XIII, p. 31.
435 Introduction a la Vie devote, Ire Partie, chap. 1er ; tome III de notre Édition, pp. 14, 15.
436 Tome XIII, p. 265.
437 Tome XIV, p. 247.
438 Cf. tome XVI, p. 20.
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ses états d'âme et ceux de ses premières Filles de la Visitation. La Mère de Chantal en particulier
y est pour une large part ; la confidence de ses dispositions intérieures à son Bienheureux Père, ses
pressantes et affectueuses sollicitations, les prières ardentes qu'elle faisait sans cesse monter au
Ciel furent à la fois une collaboration précieuse et un secours très efficace pour notre Saint ; lui-
même d'ailleurs l'a déclaré dans sa Préface. Sans elle, peut-être, il lui eût été impossible de mener
à bonne fin l'« insigne et incomparable Traité de l'Amour de Dieu439. »
Saint François de Sales nous apprend dans ses Lettres qu'il avait d'autres ouvrages en projet
; si Dieu lui eût laissé quelque loisir, il l'eût employé à écrire, disait-il, « je ne sçai quoy du divin
Amant, » puis « de l'amour du prochain » et d'autres choses encore440. La mort prématurée du grand
Évêque a privé la postérité des trésors dont il aurait voulu l'enrichir ; toutefois, il nous en reste
assez pour que le mot de l'Écriture se vérifie en lui : Defunctus adhuc loquitur441 !... Bien plus, non
seulement il parle encore, mais il se survit dans une œuvre, couronnement de toutes les autres :
nous avons nommé la Visitation Sainte-Marie.
§ 4. Le Fondateur.
Lorsqu'au mois d'août 1603 les échevins de Dijon invitèrent l'Évêque de Genève à prêcher
le Carême de 1604 en leur ville442, tout sembla conspirer contre ce voyage : amis, [CI] ennemis,
difficultés, soupçons, prudence humaine. François de Sales passa outre, contraint, pour ainsi dire,
par une puissance supérieure : « Je ne peus jamais regarder les choses en leur face naturelle, »
avoua-t-il six ans plus tard, « et mon ame estoit secrettement forcee a penetrer un autre succes qui
tumboit si directement sur le service des ames, que j'aymois mieux m'exposer a l'opinion et a la
mercy des bons qu'a la cruauté de la calomnie des mauvais443. » C'est à Dijon, en effet, qu'il devait
rencontrer il l'ignorait encore cette femme « habillée en veuve » que Dieu lui avait montrée
dans une vision, comme la pierre fondamentale de l'Ordre nouveau dont lui serait le Fondateur.
a) Formation de la Fondatrice. On connaît la très touchante histoire de Jeanne de
Chantal et le détail de ses premières entrevues avec notre Saint, nous n'avons pas à les conter ici ;
mais il faut rappeler le billet écrit par l'Évêque à sa « premiere disnee au partir de Dijon » : « Dieu,
ce me semble, m'a donné a vous ; je m'en asseure toutes les heures plus fort. C'est tout ce que je
vous puis dire444... »
Le Seigneur lui-même avait, en effet, donné ces deux belles âmes l'une à l'autre pour sa
gloire et l'accomplissement de très hauts desseins. Telle une pierre de grand prix est remise aux
mains de l'artiste le plus habile pour être finement polie et travaillée, ainsi Dieu confia-t-il à
François de Sales l'âme de la pieuse Baronne. Lui, de son côté, accepta cette mission et s'y consacra
tout entier.
La correspondance de l'Évêque de Genève avec Jeanne de Chantal est de toutes la plus
riche en étendue, en qualités littéraires, en profondeur et élévation de pensées ; elle donne aussi
d'intéressants aperçus sur la vie intérieure et extérieure des deux Saints. Là surtout on peut étudier
la méthode de direction de François de Sales, voir de près comment il en applique les principes,
suivre presque jour par jour son travail patient et admirer la docilité, la constance de l'âme mise
par Dieu en ses mains.
Avec quel tact et quelle délicatesse, mais aussi avec quelle [CII] énergie, il tempère les
ardeurs, réprime les élans, modère les empressements de cette âme de feu ! Avec quelle inflexible
439 Bref du Doctorat de saint François de Sales. Pour plus d'informations, voir au tome IV de notre Édition, la
magistrale Introduction de D. Mackey.
440 Tome XIX, pp. 142, 321.
441 Heb., XI, 4.
442 Voir tome XII, Appendice, p. 480, E.
443 Tome XIV, p. 308.
444 Tome XII, p. 262.
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7.5 Page 65

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maîtrise il mâte, façonne, dirige cette volonté puissante, pour l'amener jusqu'à son total «
engloutissement » en celle de Dieu !... Qu'on lise, par exemple, la lettre du 21 novembre 1604, où
le saint Directeur déclare à sa fille spirituelle, obsédée par une multitude de désirs, que ce «
pantelement de cœur, » ce « debattement d'aysles, » cette « agitation de volonté, » cette «
multiplication d'eslancemens » sont chez elle « un defaut de resignation445. » Que l'on compare
ensuite ces pages avec celles qu'il lui écrivit douze ans plus tard, pendant sa retraite du mois de
mai 1616, alors que, assouplie, dépouillée, transformée, la volonté de Jeanne de Chantal était « si
simplement unie » au bon plaisir divin qu'il n'y avait plus d'entre-deux446 ; et l'on verra quel chemin
cette âme vaillante a parcouru sous la conduite d'un tel Guide !...
Les grandes lignes de la direction de saint François de Sales sont ici les mêmes que celles
indiquées plus haut ; il semble toutefois au moins durant les deux premières années insister
sur l'humilité. On est presque surpris de voir avec quelle vigueur il se plaît à rabaisser sa pénitente,
avec quelle sorte d'apparent mépris il traite sa « chetifve condition » de veuve, qu'elle doit
néanmoins aimer d'autant plus qu'elle est abjecte et misérable447 !... A cette femme d'une si belle
intelligence, d'un esprit si élevé, d'une vertu si mâle, François de Sales ne craint pas d'écrire : « Ne
soyés pas si jalouse de vostre esprit. Et bien, sur des nouvelles scabreuses, il ressent du trouble.
Ce n'est pas grande merveille qu'un esprit d'une pauvre petite vefve soit foible et miserable. Mais
que voudries vous qu'il fust ? Quelqu'esprit clairvoyant, fort, constant et subsistant ? Aggreés que
vostre esprit soit assortissant a vostre condition : un esprit de vefve, c'est a dire vil et abject de
toute abjection, horsmis celle de l'offense de Dieu448. » [CIII]
L'ardente Baronne a soif de Dieu, elle veut à tout prix s'approcher de Lui ; mais le Maître
la laisse à la porte... elle en souffre et s'en plaint. Alors, son Guide de répondre : « Demeurés la. Il
ne messied point aux vefves d'estre un petit reculees ; il y a une trouppe d'honnestes gens qui
attendent aussi bien que vous, il est raysonnable qu'ilz vous soyent preferés449. » Qu'elle fasse, en
attendant, ses « petitz ouvrages, » qu'elle se contente de cueillir « l'hyssope des vallons, » ou les
humbles fleurettes qui croissent au pied de la Croix ; elle n'a « pas encor les bras asses larges pour
atteindre aux cedres du Liban450. » Pendant trois années, la sainte veuve confiera à son Directeur
ses véhéments attraits pour le détachement absolu et la vie religieuse ; et lui, pour la réduire à une
parfaite indifférence, la tiendra dans l'attente, sans répondre ni par un oui, ni par un non, sans lui
révéler sa pensée, qui est celle de Dieu.
Par cette austère et ferme direction, qui n'exclut pourtant ni la douceur ni la tendresse,
François de Sales prépare son chef-d'œuvre. Il le travaille en artiste et, en lisant ses Lettres, nous
voyons peu à peu se dessiner ces traits qui bientôt nous apparaîtront dans toute leur beauté. C'est
un Saint qui façonne une Sainte.
Mais le plan de Dieu est plus vaste, l'Évêque de Genève l'a entrevu ; aussi, en formant à la
sainteté Jeanne de Chantal, il pose en même temps les bases de sa future Congrégation. C'est dans
cette vue que Dieu avait uni leurs âmes par ce lien que Lui seul pouvait former. Baignées dans sa
lumière, dépendantes de sa grâce, dociles à l'action de l'Esprit-Saint, elles se laissent transformer
en Jésus-Christ par son amour ; et à mesure que cet amour les possède, leur union devient plus
forte et plus intime, jusqu'à ce qu'elle ait atteint ce degré suprême où elle n'est pas seulement une
fusion des cœurs, des esprits, des volontés, mais l'unité parfaite : c'est le Sauveur, écrivait le Saint
à sa chère Fille, qui « a voulu que nous fussions si inseparablement un en Luy451. » [CIV]
Lorsqu'on étudie dans les Lettres de l'Évêque de Genève la genèse et les accroissements de
cette incomparable amitié, on s'étonne que des hommes intelligents et sérieux nous ne parlons
pas des impies ni des pamphlétaires aient pu voir en elle un amour purement humain et, dans
445 Tome XII, p. 385.
446 Tome XVII, p. 218.
447 Tome XIII, pp. 392b, 392c.
448 Ibid., p. 82.
449 Tome XIII, p. 83.
450 Ibid., p. 92.
451 Ibid., p. 267.
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la correspondance échangée, l'expression de sentiments où le surnaturel n'aurait tenu presque
aucune place. Rien de plus faux ni de plus injurieux pour les deux Saints ; et d'autre part, rien de
plus pur que leur « tres unique unité. » Celle-ci, au témoignage de François de Sales, devait «
rendre a jamais gloire a l'amour divin, qui porte le sacré nom d'unissant452, » et, pour atteindre ce
but, elle fut dès l'origine « toute consacree a la souveraine unité453 » de Celui qui l'avait voulue.
En effet, créer, pour se communiquer et se répandre, est à la fois le besoin et la gloire de
l'amour de Dieu ; aussi, après avoir par son intensité fondu en une seule l'âme des deux Saints, cet
amour créateur devait nécessairement les faire participer à la fécondité même de l'Unité divine. De
là naquit la Visitation.
b) La Visitation. Pendant que le saint Évêque de Genève, secondant les opérations
transformantes de l'amour céleste dans l'âme de la baronne de Chantal, préparait en elle la pierre
fondamentale du nouvel édifice, il mûrissait dans le silence et la prière son projet. Le jour vint
enfin où il parla à sa Fille du « choix » qu'il avait fait pour elle : ce fut le lundi de la Pentecôte, 4
juin 1607. Depuis lors, il revient souvent dans ses Lettres sur ce sujet ; il s'affermit dans les
résolutions prises et en éprouve, dit-il, « une suavité extraordinaire454, » parce qu'il y voit « tous-
jours plus la gloire de Dieu ; » mais en même temps, il semble ne pas se faire illusion sur les
difficultés qui l'attendent : c'est « en la seule providence » divine qu'il en espère l'heureuse issue455.
[CV]
A mesure que son plan se dessine, le Fondateur en fait part à la Baronne. Déjà il l'avait
avertie que, comparée à « l'excellence des autres vocations, » la sienne serait « plus basse et moins
digne, mais plus propre a » sa « suffisance et plus digne de » sa « petitesse456 ; » quelques semaines
plus tard il déclare que ses filles consacreront « la meilleure partie » de leur temps à « la
contemplation457. »
Entre 1608 et 1610, les idées maîtresses se précisent, les premières recrues se présentent,
tandis que les événements dirigés par la Providence contribuent à hâter la naissance de l'humble
Congrégation. Celle-ci devient la grande préoccupation de François de Sales ; il y rêve la nuit, «
contre ma coustume, » écrit-il le 5 mai 1610, et « la treuve comme une idee a mon resveil458. » il
aura pour elle la tendresse d'une mère avec la prévoyante sollicitude d'un père. Les « choses
temporelles » de la « future Mayson » lui donneront du souci avant même qu'elle soit fondée ;
mais « quant aux spirituelles, » il est sûr « que Nostre Seigneur en aura le soin, et qu'il y respandra
mille benedictions459. » Pendant qu'il écrivait ces lignes le 28 mai notre Saint voyait « dans
le Cœur de Nostre Seigneur, » aussi clairement que jamais, combien Jeanne de Chantal était sa
fille ; et il ajoutait : « Que j'ay de desirs que nous soyons un jour tout aneantis en nous mesmes...
et que nostre vie soit cachee avec Jesus Christ en Dieu !... Quand sera-ce que Jesus Christ vivra
tout en nous ? Je m'en vay un peu faire d'orayson sur cela, ou je prieray le Cœur royal du Sauveur
pour le nostre460. »
Chose frappante : en un simple billet, tracé huit jours avant la date mémorable du 6 juin
1610, il y a deux allusions à l'adorable Cœur du Sauveur, dont le nouvel Institut allait devenir, par
les prédilections divines, le dépositaire et l'héritier. [CVI]
Deux lettres de 1610 celle du 24 mai au P. Polliens, Jésuite, et celle écrite vers le 20
juillet à M. Philippe de Quoex461 contiennent « le sommaire et premier crayon de l'ouvrage »
de l'Évêque de Genève et nous disent quelle était la vie de ses premières filles réunies « par maniere
452 Tome XVII, p. 270.
453 Tome XIII, p. 147.
454 Ibid., p. 295.
455 Ibid., p. 303.
456 Tome XIII, p. 293.
457 Ibid., p. 311.
458 Tome XIV, p. 296.
459 Ibid., p. 312.
460 Ibid., p. 313.
461 Tome XIV, pp. 304, 328.
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d'essay, sous des petites Constitutions pieuses462. » Huit ans plus tard, la « petite assemblee » se
sera considérablement accrue ; elle aura essaimé à Lyon, à Moulins, à Grenoble, et sera à la veille
de s'établir à Bourges et à Paris. D'une « Congregation simple, » elle va devenir un Ordre religieux
à vœux solennels, avec la clôture perpétuelle, sous la Règle de Saint-Augustin.
Ce que furent les débuts, les progrès, les péripéties, les épreuves du jeune Institut et des
onze Maisons érigées du vivant de saint François de Sales, sa correspondance de 1610 à 1622 nous
l'apprend ; elle nous parle aussi de bon nombre de fondations en projet qui ne s'effectuèrent
qu'après sa mort : il serait superflu d'en redire ici le détail. Nous ne nous étendrons pas non plus
sur les modifications successives faites par le Fondateur à son plan avant de le rendre définitif :
les unes, suggérées par l'expérience des premières années, les autres à coup sûr les plus
importantes presque imposées par Mgr de Marquemont qui ne voulait ni d'une clôture flexible,
ni d'une Congrégation sans vœux, ou à vœux simples. Grâce à la condescendance du Saint qui,
d'ailleurs, considérait ces points comme accessoires, l'avis de l'Archevêque de Lyon prévalut.
Quand les divers manuscrits des Constitutions seront publiés, on pourra mieux se rendre
compte de ce qu'était à sa naissance l'œuvre de l'Évêque de Genève et de ce qu'elle fut lorsque, en
1620-1622, il y eut mis la dernière main. Il sera aussi plus facile d'étudier, dans son ensemble et
dans ses détails, cette œuvre admirable, et de préciser les changements qui modifièrent dans sa
forme extérieure la vie des Religieuses. Nous disons, la « forme extérieure, » car celle-ci seule
subit des retouches : la fin, le caractère original, la vie intérieure, en un mot l'idéal conçu et réalisé
par le [CVII] Fondateur ne varièrent jamais. C'est sur cet idéal, tel qu'il apparaît dans ses Lettres,
que nous voudrions nous arrêter un instant.
Fruit de l'amour intense de deux grandes âmes pour Dieu, efflorescence de l'amitié toute
surnaturelle de deux Saints, la « petite Congregation » ne pouvait être qu'une œuvre d'amour. Une
année à peine après sa fondation, François de Sales assurait qu'elle était « un ouvrage du Cœur de
Jesus et de Marie » et que « le Sauveur mourant » l'avait enfantée « par l'ouverture de son sacré
Cœur463 ; » d'autre part, au témoignage d'un déposant464, le saint Fondateur se plaisait à appeler ses
Religieuses : « les filles de l'amour divin. » Cet amour sera leur loi unique ; il sera aussi le lien qui
les attachera indissolublement à Dieu et les unira entre elles, comme le Saint lui-même l'a écrit : «
Nous n'avons aucun lien que le lien de la dilection qui est le lien de la perfection ; car la dilection
est forte comme la mort et le zele d'amour ferme comme l'enfer. Comme donq pourroit on avoir
des liens plus fortz que les liens de la dilection ?... » L'idéal de François de Sales, la pensée
maîtresse qui l'a guidé, le caractère de sa Congrégation tiennent tout entiers dans ces lignes qu'en
juin 1611 il traçait, de sa plus belle écriture, en tête du gros livre où ses filles devaient inscrire leur
« oblation » d'abord, et plus tard leurs vœux465 ; puis il les conjurait « de sentir toutes un mesme
amour et de vivre toutes en un mesme accord de cette vocation, en Jesus Christ Nostre Seigneur
et en sa Mere Nostre Dame. »
Ainsi, née de l'amour divin, la Visitation ne vivra que de lui, ne subsistera que par lui, elle
sera un foyer d'amour de Dieu. Dans cette création du génie de François de Sales on retrouve son
caractère original : tout y converge vers le même but, qui est d'aimer Dieu par-dessus tout ; et le
Fondateur estime que les filles de sa Congrégation, dont [CVIII] il prétend faire de vraies «
amoureuses de Jesus Christ, » n'auront nullement besoin de vœux pour demeurer à tout jamais
unies à leur Époux céleste. Voilà pourquoi à leur « establissement ou dedicace, » il leur prescrit
non pas la profession solennelle, mais une simple « oblation » de leur âme, de leur corps et de «
l'usage de leurs biens a Dieu et a Nostre Dame, pour estre le tout employé a son honneur466. »
Ce fut une conception magnifique, un dessein hardi, que d'appeler des jeunes filles et des femmes
à une vie si parfaite, sans les y astreindre par aucune autre force que celle de la « dilection » ;
462 Ibid., p. 306.
463 Tome XV, p. 64.
464 François de Longecombe, Process. remiss. Gebenn. (I), ad art. 26.
465 Ce précieux volume, dit le Livre du Couvent, se conserve encore au premier Monastère d'Annecy.
466 Tome XIV, p. 330.
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dessein vraiment digne du Docteur de l'amour.
Il appartenait aussi à sa charité compatissante et toujours ingénieuse d'ouvrir un asile aux
âmes généreuses et vaillantes qui, parce qu'enfermées dans un corps faible, ou sans attrait pour les
austérités du Carmel et de Sainte-Claire, demeuraient exclues du « festin nuptial de l'Epoux »
immaculé. Combien en avait-il rencontré de ces âmes ardentes, consumées du désir de se consacrer
tout à Lui et retenues, malgré elles, au milieu du tracas du monde, exposées même au danger de se
perdre ! C'est donc vers celles-ci que s'incline François de Sales ; c'est à elles qu'il va se donner
comme peut-être il ne s'est jamais donné encore ; c'est pour elles avant tout qu'il prépare « un doux
et gracieux refuge » où elles « se retireront aupres de Nostre Seigneur, treuveront un peu de
refrigere et glorifieront lesaint nom du Sauveur » par « leur vie amoureuse, interieure, paysible, »
et « par leur abbaissement467. » Tel est le but essentiel de la nouvelle Congrégation.
Toujours mû par sa charité, le Fondateur voulut encore offrir une retraite aux veuves
désireuses d'entrer en Religion, mais empêchées par leurs affaires domestiques d'effectuer aussitôt
leur pieux dessein ; admises dans la Congrégation sans y être définitivement établies, elles en
suivaient les exercices, et échappaient ainsi aux provocations mondaines, tout en mettant à l'abri
le trésor de leur chasteté. Enfin, il ouvrait les portes de la Visitation aux veuves [CIX] et aux
femmes mariées qui, « voulant entreprendre une nouvelle vie dans le Christ » et faire pour cela
une confession générale, avaient besoin de quelques jours de prière et de recueillement, mais ne
savaient où se retirer468. De là, cette clôture mitigée, quoique sévère les grilles existaient
comme aujourd'hui ; de là, ces sorties extraordinaires, autorisées jusqu'à l'érection de la
Congrégation en Ordre religieux (1618). La visite des malades et des pauvres on l'a déjà fait
remarquer dans l'Avant-Propos du tome XIV, et nous tenons à le répéter ici ne fut jamais le but
du nouvel Institut ; elle fut plutôt un exercice de charité surajouté en quelque sorte aux autres
et avec combien de restrictions ! pour satisfaire à la fois la piété de celles qui commencèrent et
pourvoir aux besoins de la petite ville où la Congrégation prit naissance469.
Si, en faveur des infirmes, le Fondateur écarte de la Visitation les « aspretés et rigueurs
exterieures, » il y veut, pour compensation, une vie intérieure plus intense. Ses filles « vacqueront
a toute sorte de bons exercices, » écrit-il, « notamment a celuy de la sainte et cordiale union
interieure470 ; » ce qui revient à dire, à cette union intime à Notre-Seigneur que produit l'amour.
Pour l'entretenir, deux heures d'oraison mentale, et comme « une sainte et divine recreation, » le
petit Office de Notre-Dame. Avec cela, le « desnuement de proprieté extremement strict et
autant qu'en monastere du monde471 ; ... les pieds bien chaussés, mais le cœur bien deschaussé et
bien nud des affections terrestres ;... la teste bien couverte, et l'esprit bien descouvert, par une
parfaitte simplicité et despouillement de la propre volonté472 ; » la vie obscure, silencieuse, cachée
dans ce « trou de la pierre » où les filles de François de Sales donneront « a leur Bienaymé vivant
et mourant, [CX] des preuves de la douleur et de l'amour de leurs cœurs, par leur bas et humble
gemissement473. »
Ainsi : le détachement des choses de la terre, le dépouillement du cœur jusqu'à l'«
escorchement » le mot est du Saint , la mortification intérieure, la simplicité, l'obéissance,
l'humilité surtout, sont les vertus qui doivent fleurir dans la Congrégation. L'Évêque de Genève a
« mis des holocaustes sur l'autel de Dieu ; » pour qu'ils jettent devant Lui « une odeur de suavité,
» il faut qu'ils soient consumés474. Le cœur devra demeurer, « par une soigneuse mortification,
tous-jours environné de la couronne d'espines » du Sauveur475 ; le corps sera crucifié « par la
467 Tomes XV, p. 39 ; XIV, p. 307 ; XVII, p. 17.
468 Voir tome XVII, pp. 243-245.
469 Mémoire de saint François de Sales à Mgr de Marquemont ; il sera inséré dans l'un des volumes des Opuscules.
470 Tome XIV, p. 306.
471 Ibid., p. 330.
472 Ibid., p. 232.
473 Tome XVII, p. 17.
474 Tome XV, p. 39.
475 Ibid., p. 64.
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mortification des sens et appetitz des passions ; » il faudra « apprendre a bien porter la croix de
Nostre Seigneur, par abnegation, renoncement de » soi-même, « resignation de toutes volontés, »
car c'est l'esprit surtout qui doit être cloué à la croix476. Aussi François de Sales veut-il que les
aspirantes prennent « un cœur d'enfant, une volonté de « cire et un esprit nu et despouillé de toute
sorte d'affections, hormis de celle d'aymer Dieu ; quant aux moyens de l'aymer, ilz doivent » leur
« estre indifferens477. »
« Le Bienheureux heust desiré, » dépose la Mère de Mouxy478, « qu'en noz Maisons il n'y
heust que trois reigles, sçavoir : l'amour de Dieu, l'amour du prochain et l'amour de la propre
abjection ; et cette derniere estant bien practiquee, attireroit la practique des deux aultres en
perfection. » Il insiste, en effet, sur l'esprit de petitesse, sur la basse opinion que ses filles doivent
avoir d'elles-mêmes et de leur Institut ; ce qui ne les empêchera pourtant pas de le préférer en
affection non en estime à tous les autres. « Vous vous representeres, » écrivait-il en 1613 à
Mme des Gouffiers qui demandait son admission au monastère d'Annecy, « que la mayson en
laquelle vous venes est une petite Congregation encor mal logee, et en [CXI] laquelle toutes choses
sont basses, humbles et abjectes, hormis » l'exception est à noter « la pretention de celles
qui y sont, qui n'est rien moins que de parvenir a la perfection de l'amour divin479. » Une fois de
plus nous trouvons, résumés en deux mots, et l'idéal du Père et les aspirations de ses filles. Pour
les réaliser, il faudra du courage et de la générosité.
François de Sales veut que ses Religieuses aient un « cœur fort » dans une chair infirme ;
il les forme avec une bonté incomparable, mais aussi avec une mâle énergie ; il les arrache aux «
tendretés, » aux « douilletteries, » aux regards attristés sur elles-mêmes qui rapetissent les âmes et
leur ôtent le repos480. A mesure que l'Institut se propage, il recommande « d'y enraciner les grandes
et parfaites vertus de l'abnegation de son amour propre, l'amour de son abjection, la mortification
des humeurs naturelles, la sincere dilection481 ; » car c'est ainsi que Notre-Seigneur sera glorifié en
lui et par lui. Tel est le désir du Fondateur d'avoir des filles vaillantes, qu'un jour, donnant ses
derniers conseils à la Mère de Bréchard qui allait fonder à Moulins, il semble un instant oublier
son idéal de douceur : « Vous alles assembler, ma tres chere Fille, plusieurs ames en une
Congregation, pour les conduire, comme une nouvelle bande, a la guerre spirituelle contre le
monde, le diable et la chair, en faveur de la gloire de Dieu... » Mais bien vite il se reprend : « ou
plustost, » dit-il, « vous alles former un nouvel essaim d'abeilles qui, en une nouvelle ruche, fera
le mesnage du divin amour482. »
Ce « mesnage », les humbles « avettes » de François de Sales le firent si bien, que,
cinquante-deux ans après sa mort, c'est dans une de leurs ruches que le Sauveur descendit pour
manifester les secrets de son Cœur et ses désirs immenses d'enrichir tous les hommes des trésors
de miséricorde dont il est la source. Le Père, qui sonda les abîmes de la charité infinie, qui en
pénétra le mystère, qui fit sa [CXII] demeure dans le Cœur adorable du Christ Jésus, avait appris
à ses filles à se cacher dans le creux de ce Rocher divin pour y faire « le miel de la dilection ; » la
révélation du Sacré-Cœur à Marguerite-Marie et, en sa personne, à la Visitation tout entière, fut à
la fois un témoignage rendu et une récompense accordée à celui qui, en la fondant, avait accompli
une œuvre toute d'amour.
Ce que cette œuvre coûta à saint François de Sales, ses Lettres nous le laissent deviner en
partie ; le reste est le secret de Dieu et de la Mère de Chantal, témoin et confidente intime de son
Bienheureux Père. Soucis, démarches, contradictions, critiques, railleries, sarcasmes même et
calomnies ne lui furent pas épargnés. « A son commencement, » dépose Georges Rolland483, «
476 Ibid., p. 159, et cf. p. 253.
477 Tome XVII, p. 360.
478 Process. remiss. Gebenn. (I), ad art. 27.
479 Tome XV, p. 344.
480 Cf. tome XVII, pp. 102, 103.
481 Tome XVIII, p. 313.
482 Tome XVII, pp. 258, 259.
483 Process. remiss. Gebenn. (I), ad art. 42.
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7.10 Page 70

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l'Ordre de la Visitation estoit si petit et avec si peu d'apparence de progres, que ce Bienheureux en
estoit mesestimé et sa reputation quasi ternie. » François Favre, domestique du Saint, affirme à son
tour484 : « Il a souffert de grandes censures, traverses et mocqueries ; » tel témoin parle de « grands
mespris485, » et un autre raconte qu'après que trois ou quatre Religieuses se furent assemblées à la
Galerie, « des personnes insolentes » allèrent jusqu'à dire « que c'estoit une mauvaise mayson,
pour estouffer la devotion de plusieurs autres fillies486 !... »
Rien ne put ébranler la constance du Fondateur ; sûr de la volonté divine, il traversait «
toutes les difficultés a teste levee, » témoigne la Mère Fichet487, et lui-même écrivait : « J'ay tant a
cœur cette entreprise, qui ne vient que d'En haut, que rien ne m'estonne en sa poursuite ; je me
sentiray bien heureux de m'y employer constamment, joyeusement et, Dieu aydant, utilement, mais
avec tant d'affection, que rien ne m'en sçauroit destourner488. » Il s'y employa, en effet, avec sa
vigueur et sa tendresse ; il [CXIII] entoura sa chère Congrégation des soins les plus délicats et
paternels ; pour elle, il fut tout : Fondateur et Père, Législateur et Maître, Directeur et souvent
aumônier, voire même parfois le secrétaire de ses filles et leur homme d'affaires. Mais, ce qui
importe plus encore, en les formant à la vie religieuse il incarna en elles son esprit, il leur inspira
les sentiments de son cœur. Ceux-ci et celui-là, jalousement conservés par la Mère de Chantal et
transmis par elle avec les traditions de famille, ont passé de génération en génération jusqu'à nos
jours ; ils s'y sont tellement conservés, que si l'on veut avoir saint François de Sales tout entier, on
pourrait dire qu'il faut le chercher à la Visitation.
L'Évêque de Genève, en fondant son Ordre, a rendu un immense service à l'Église et aux
âmes. Selon sa prophétie, « la violette a respandu par tout sa bonne odeur, » et la « main souveraine
de Nostre Seigneur » a fait « plus pour ce petit et humble Institut que les hommes ne » pouvaient
« penser489. »
484 Ibid., ad art. 28.
485 Déposition de la Mère Fichet, ibid.
486 Déposition d'Antoine Perrin, ibid., ad art. 43.
487 Ubi supra.
488 Tomes XV, p. 20 ; XIV, p. 294.
489 Tomes XIX, p. 60, et XVII, p. 151.
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8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

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V. La vie intérieure de Saint François de Sales
Dieu seul connaît les voies de l'homme et pénètre les profondeurs de son âme ; aussi
n'appartient-il qu'à Lui de voir toute la beauté de celles des Saints. Comment elles s'entr'ouvrent
aux premiers rayons de sa grâce, comment elles s'épanouissent sous ses divines influences, les
ascensions progressives ou les vols rapides par lesquels elles s'élèvent jusqu'au faîte de la sainteté
: tout cela resterait à jamais caché à l'œil humain, si Dieu n'avait permis, pour notre édification et
profit, qu'ils se soient eux-mêmes révélés parfois, et presque à leur insu, dans leurs entretiens
intimes et leur correspondance. Par ces mots échappés de [CXIV] leurs lèvres ou tombés de leur
plume, ils ont, pour ainsi dire, laissé l'empreinte de leurs pas sur les sentiers qu'ils parcoururent et
nous ont permis de les suivre dans leur montée vers Dieu.
Ainsi en est-il pour saint François de Sales, et c'est l'une des plus grandes jouissances que
nous offre la lecture de ses Lettres, de pouvoir pénétrer un peu dans ce merveilleux dedans que le
Seigneur enrichit de tant de grâces et où elles furent sans cesse augmentées par une constante
coopération à son amour.
Elle était déjà rayonnante d'une beauté céleste l'âme du Prêtre et de l'Apôtre ; mais depuis
le jour où François de Sales, avec des ardeurs indicibles, sacrifia « en esprit toute » sa « vie à la
gloire de Notre-Seigneur et au salut de » son « peuple490, » sa beauté intérieure alla toujours
grandissant. Au milieu de ses labeurs immenses, l'œuvre de sa propre sanctification restait pour
François de Sales au premier plan ; sans cesse il avait devant les yeux « le grand et espouvantable
vœu de la charge des ames et de mourir pour elles, s'il estoit expedient491, » et il s'appliquait avec
une ferveur soutenue à correspondre aux dons de l'Esprit-Saint, afin de réaliser en lui-même l'idéal
sublime d'un Pasteur selon le cœur de Dieu. Sa correspondance nous le montre inlassable dans ce
travail, réalisant des progrès rapides et s'élevant jusqu'à la sainteté consommée.
§ 1. Écueils, combats, épreuves.
Un « extreme desir » pressait le saint Évêque ; il l'exprime en ces termes : « O Dieu ! mon
Dieu me face tel, que tout ce que j'employe a mon usage soit rapporté a son service, et que ma vie
soit tellement sienne, que ce qui sert a la maintenir puisse estre dit servir a sa divine Majesté492. »
L'amour divin, disait-il, devait seul entrer en son cœur, et celui-ci ne s'ouvrir que par la charité493.
[CXV] Cependant, il rencontrait des obstacles, essuyait des combats, subissait des épreuves ; à
tout, il mit bon ordre.
Malgré ses travaux, ses voyages, ses prédications, la conduite des âmes et les continuels
imprévus qui morcelaient son temps, notre Saint eut toujours l'œil ouvert sur sa vie intérieure. Pour
d'autres, ces mille affaires eussent été un écueil ; pour lui, elles étaient une sorte d'appel qui le
ramenait au dedans. Qu'on l'environne et qu'on le tire en tous sens, son « cœur est solitaire et plein
de desir de vivre... tout pour ce saint amour, qui est » son « unique pretention494. » Bien plus : «
tout plein de petites traverses et secrettes contradictions qui sont survenues a ma tranquillité, » dit-
il, « me donnent une si douce et suave tranquillité que rien plus, et me presagent le prochain
establissement de mon ame en son Dieu495. »
Pourtant, son corps sent la fatigue et son âme n'échappe pas à une certaine lassitude. Au
cours de ses tournées pastorales, par exemple, il avoue à la baronne de Chantal : « Si ce n'a esté a
cheval ou en quelques resveilz de la nuit, je n'ay point eu de loysir de repenser a moy et considerer
490 Voir ci-après, p. 109.
491 Tome XII, p. 388.
492 Tome XIII, p. 185.
493 Tome XV, p. 40.
494 Tome XIV, p. 235.
495 Voir ci-après, p. 91.
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le train de mon cœur... Tous les soirs, quand je me retire, je ne puis remuer ni mon cors ni mon
esprit, tant je suis las par tout ; et le matin, je suis plus gay que jamais496. » Il s'en tire avec sa
charmante belle humeur ; mais le corps s'épuise et l'esprit risque de perdre son recueillement dans
ce surmenage où, de son propre aveu, l'Évêque ne tient « point du tout d'ordre, de mesure, de
rayson497. » Aussi quand, à son retour, il veut revoir son âme, elle lui « fait grande compassion
; » il la trouve « si maigre et desfaitte qu'elle » ressemble « a la mort. » Et la raison de ce
dépérissement la voici : « Je croy bien, elle n'avoit presque pas eü un moment pour respirer
quattr'ou cinq mois durant498. » Grande souffrance pour un homme si puissamment attiré à la vie
intérieure !... [CXVI]
François de Sales certains passages de ses Lettres le prouvent ne goûta pas toujours
les consolations divines ; il connut les délaissements de Dieu, la lutte, la tentation. Le 30 janvier
1606 il écrit : « J'ay souffert des grandes « secheresses et derelictions, non toutefois longues, car
mon Dieu m'est si doux, qu'il ne se passe jour qu'il ne me flatte pour me gaigner a luy. » De là, il
prend occasion de s'humilier : « Miserable que je suis ! je ne correspons point a la fidelité de
l'amour qu'il me tesmoigne499. » Bien des années plus tard, il confessera un jour que son âme
est « plus sterile que le desert, » quoiqu'elle ait « un certain petit, insensible sentiment de ne vouloir
plus vivre selon la nature, mais... selon la foy, l'esperance et la charité500. »
L'esprit infernal, « qui va par tout... furetant et brouillant pour voir s'il pourroit treuver
quelque porte ouverte, » poursuivit parfois notre Saint de ses suggestions ; lui-même le confie à
Mme de Chantal en la rassurant au sujet de ses « tentations contre la foy et l'Eglise. » Ce « malin
forgeron de semblables besoignes » a fait cela avec plusieurs Saints et avec une infinité de bonnes
ames que je connois, et avec la mienne qui ne vaut rien et que je ne connois pas501. » Tel jour,
après deux mois « de suavité » malgré des incessantes « traverses et grosses et petites, » son esprit
se couvre soudain de nuages ; le lendemain, il célèbre « la sainte Messe » et, aussitôt, « tout est
serein et clair502. » Il lui arriva de redouter la souffrance et de trembler à la vue des croix qui se
dressaient devant lui ; alors, que dira-t-il ? « Ma chair fremit, mais mon cœur les adore503. » Un
peu plus tard, « mille vaines apprehensions et tristesses » le hantèrent « durant plusieurs jours,
lesquelles neanmoins ne touchoyent que la peau de » son « cœur et non point l'interieur ; » il les
comparait aux « frissonnemens qui arrivent au premier sentiment de quelque froidure504. » C'est
encore « une petite inquietude pour [CXVII] un affaire qui ne meritoit » pas une pensée et qui
cependant le tourmenta jusqu'à lui faire « perdre deux bonnes heures de sommeil. » Inquiétude «
d'un vray petit enfant, » et dont il se moque ; « mais de treuver le chemin d'en sortir, nulle nouvelle.
» L'humilité en fait son profit : « Apres cela, » écrit le Saint, « je me sens consolé de cette
connoissance experimentale que Dieu me donne de moy mesme505. »
Voilà maintenant François de Sales aux prises avec les impuissances de la volonté. Il veut
consoler la baronne de Chantal de celles dont elle se plaint : « Vous n'aves pas seule cette croix, »
lui dit-il. « C'est la verité ; hier tout le jour et toute cette nuit, j'en ay porté une pareille, non pas en
ma teste, mais en mon cœur ; mais maintenant elle m'est ostee par la confession que je viens de
faire. Il est vray, hier tout le jour j'avois une volonté si impuissante que je crois qu'un ciron l'eust
abbatue506. » Le vent de l'orgueil ne l'aurait-il pas quelquefois secoué ? car un jour il s'écrie : «
O Seigneur, sauves-nous ; commandés a ces vens « de vanité, et une grande tranquillité se fera !
» Quand son « ame est a recoy » au pied de la Croix, mille suavités lui arrivent de la « rosee
496 Tome XIII, pp. 125, 221.
497 Ibid., p. 221.
498 Ibid., p. 223.
499 Tome XIII, p. 139.
500 Tome XVIII, p. 395.
501 Tome XIII, p. 9.
502 Ibid., p. 83.
503 Ibid., p. 113.
504 Ibid., p. 192.
505 Tome XIII, p. 318.
506 Ibid., p. 82 ; voir aussi ci-après, p. 183.
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vermeille » qui en découle ; mais, à peine s'en éloigne-t-il « d'un pas, que le vent recommence... »
C'est que, dit-il, « moy, qui suis logé un peu bien haut en cette charge d'Evesque, j'en reçois plus
d'incommodités507. »
Une autre confidence à sa chère Fille nous le montre en proie à une tentation assez violente
à la suite d'une conversation. Il y avait protesté que, fût-il « heritier d'un duché, » il choisirait l'état
ecclésiastique, tant il l'aimait. Sur ce, il lui « arriva un desbat dans l'ame, que si, que non, qui dura
quelque tems. Je le voyois, ce me sembloit, » ajoute-t-il en souriant, « la bas, bien bas, au fin fond
de la partie inferieure de l'ame, qui s'enfloit comme un crapaud. « Je m'en mocquay, et ne voulus
pas seulement penser si j'y pensois ; il alla tost en fumee et je ne le vis plus. La [CXVIII] verité
est que je cuiday m'en importuner, et j'eusse tout gasté ; mais en fin je pensay en moy mesme que
je ne meritois pas d'avoir une paix si haute que l'ennemy n'osast pas regarder de loin mes
murailles508. »
La voilà bien cette âme vaillante de François de Sales ! et voilà bien aussi sa tactique en
présence de la tentation : il ne lutte pas corps à corps avec elle, il ne « s'entortille » pas ; mais,
usant de « diversions », il s'en moque et passe outre509.
Lutte contre les tentations du démon, lutte aussi contre lui-même. Sa douceur inaltérable,
François la conquit à la pointe de l'épée. Cet homme si tranquille, si modéré, si courtois, insensible,
semblait-il, aux injures, souriant aux afïronts comme aux témoignages de bienveillance, avait un
tempérament bouillant, un cœur chaud, une nature délicate et impressionnable : s'il fut si doux,
c'est qu'il fut un héros. Écoutons un de ses aveux il fait si bon entendre ceux d'un tel Saint !
à l'Archevêque de Bourges : « Il ne faut point tesmoigner de mescontentement » en chaire, « s'il
est possible ; mais au moins point de cholere, comme je fis le jour de Nostre Dame, » à Dijon, «
quand on sonna avant que j'eusse achevé. Ce fut une faute, sans doute avec plusieurs autres510. »
Ailleurs il écrit : « Je ne me suis mis en cholere, pour justement que ç'ayt esté, que je n'aye reconneu
par apres que j'eusse encores plus justement fait de ne me point courroucer511. » Et lorsque, en
1617, des insolents munis de haches s'acharnaient contre la bâtisse du monastère de la Visitation,
le Fondateur, appelé sur les lieux, confia ensuite à un ami : « Je fus esmeu a la verité, mais je retins
toute mon esmotion, et confessay ma foiblesse a nostre Mere512... »
Précieuses confidences ! elles prouvent que François de Sales ne parvint à maîtriser ses
premiers mouvements qu'au prix d'efforts soutenus, d'une volonté magnanime et d'une résistance
héroïque. [CXIX]
La souffrance et la croix ces agents les plus actifs de la sanctification des âmes
accompagnèrent notre Saint tout le long de sa vie apostolique et de son épiscopat. La «
contradiction domestique » due à ses plus familiers venait fréquemment s'ajouter à celle du dehors
et aux traverses, aux calomnies, aux soupçons rappelés plus haut513. « Je ne fay que m'en rire quand
je m'en resouviens, qui est fort peu souvent, » disait-il. Mais s'il était « insensible aux injures et
mauvaises opinions qu'on » avait de lui514, il souffrait de la malice des hommes.
Le grand tourment des Saints fut celui de toute sa carrière de Prêtre et d'Évêque : l'offense
à Dieu, l'obstination des hérétiques, la perte des âmes lui arrachent des gémissements. Les larmes
lui montent aux yeux quand il considère sa « babilonique Geneve calviniste » qui lui ferme ses
portes pendant qu'il lui tend les bras, et de son cœur d'apôtre s'échappe ce cri angoissé : « Domine,
aut convertatur, aut evertatur ; sed, pro tua pietate, potius convertatur515 !... » Son horreur du
péché, sa connaissance de la Bonté divine, en attisant les ardeurs de son zèle ajoutent à l'acuité de
son intime souffrance : « Que de douleurs a mon ame ! » s'exclame-t-il en apprenant une apostasie
507 Tome XIV, p. 253.
508 Tome XIII, p. 368.
509 Cf. ibid., p. 369.
510 Tome XII, p. 323.
511 Tome XIV, p. 105.
512 Tome XVIII, p. 6.
513 Pages LXX-LXXII.
514 Tome XIII, p. 280.
515 Tomes XVIII, p. 8, et XV, p. 238.
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; et il ajoute : « Toutes les eaux de la mer d'Angleterre n'esteindront jamais les flammes de ma
dilection, tandis qu'il me pourra rester quelque esperance » du retour de ce malheureux « a l'Eglise
et a la voye de son salut eternel516. »
Dieu, de son côté, activait le travail par les déchirements du cœur, les deuils parfois
inattendus et accompagnés de circonstances qui les rendaient plus cruels ; le cœur si délicat de
François de Sales, frappé dans ses affections les plus chères, souffrait plus encore du chagrin de
ceux qu'il aimait. A la mort de sa jeune sœur, il songe aussitôt à la douleur de Mme de Boisy et de
la baronne de Chantal ; au decès de Bernard, objet de ses prédilections fraternelles, il redoute
surtout, au milieu de ses larmes, le coup terrible [CXX] qu'il va porter à la « pauvre petite veuve
» et à sa mère. Mais à mesure que Dieu tirait « a soy, piece apres piece, les thresors » que notre
Saint avait ici-bas, il l'y tirait toujours plus lui-même517 ; jamais François ne se retournait vers Lui
« avec plus de sentiment d'amour » que lorsqu'il se sentait « frappé518, » et de ses lèvres comme de
sa plume ne sortait qu'un mot : « Ouy, Pere, car ainsy il a esté aggreable devant vous. Et, » ajoutait-
il, « nous n'avons aussi a dire autre chose en tout ce que Dieu fait, sinon : Amen, » car « Dieu est
bon et fait toutes choses en sa bonté519. » Doux et harmonieux refrain de l'amour, jouissant ou
souffrant, que François de Sales chanta au Seigneur toute sa vie.
§ 2. Les moyens.
Pour parer aux écueils d'une vie de surmenage, pour vaincre les tentations et triompher de
lui-même, pour se posséder dans une imperturbable paix et garder la sérénité dans la contradiction
et la souffrance, l'Évêque de Genève employa plusieurs moyens. Un règlement fixait ses
principaux exercices, sans toutefois le gêner en celui de la charité ; en l'envoyant à Mgr Frémyot,
il lui écrivait : « Je vous confesse que je n'ay point de scrupule de me desregler de mon reglement
quand c'est le service de mes brebis qui m'occupe... Nous devons dire avec le grand Evesque
d'Hippone : Amor meus, pondus meum520. »
Chaque année, pendant plusieurs jours, le saint Prélat avait recours à la retraite « pour
rasseoir » son « pauvre « esprit tout tempesté de tant d'affaires, se revoir par tout et « remettre
toutes les pieces de » son « cœur en leur place521. » C'est ce qu'il projetait de faire en 1606 à
Chambéry, avant d'y prêcher le Carême, sous la direction du P. Fourier, Recteur des Jésuites.
Quelques jours plus tard, il rend [CXXI] compte de cette retraite à la baronne de Chantal : «
Vrayement, j'ay eu de grans sentimens ces jours passés, des infinies obligations que j'ay a Dieu,
et, avec mille douceurs, j'ay resolu derechef de le servir avec le plus de fidelité qu'il me sera
possible et de tenir mon ame plus continuellement en sa divine presence ; et avec tout cela, je me
sens une certaine allegresse, non point impetueuse, mais, ce me semble, efficace pour entreprendre
ce mien amendement522. » L'année suivante, au mois d'août, il fait avec le même Père une revue
de sa « pauvr'ame, a prendre, » dit-il, « despuis que je suis en cette charge ; mais il me semble que
je ne me confondis pas asses selon le merite de la cause. Sans doute j'ay bien besoin de la sainte
humilité523. »
La fin de l'année, les grands anniversaires de son ordination ou de son sacre sont encore
pour François de Sales l'occasion de se ressaisir, de s'humilier, de se renouveler. Il se met en face
de ses devoirs, se rappelle ses résolutions et, sous le regard de son divin Maître, il scrute son âme
jusque dans ses profondeurs ; alors, aux sentiments de confusion, se joint toujours celui d'une
immense confiance : « Dieu est bon, » écrivait-il en un anniversaire de sa consécration épiscopale,
516 Tome XIX, pp. 382, 383.
517 Tome XIX, p. 123.
518 Voir ci-après, p. 33.
519 Tome XVIII, pp. 13, 15, 16.
520 Tome XII, p. 403.
521 Tome XIII, p. 139.
522 Tome XIII, p. 147.
523 Ibid., p. 308.
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« il void la grandeur de ma charge et la vanité de mes forces ; c'est pourquoy je dis : Je ne crains
pas d'une crainte qui oste le courage, parce que j'ay un bon Maistre524... »
L'humilité, qui lui fut si chère, allait de pair avec une très exacte vigilance. Sans scrupule,
mais avec cette délicatesse de conscience qu'inspire l'amour, il surveillait les moindres
mouvements de son cœur et discernait les plus légères imperfections ; aussitôt, il profitait de celles-
ci pour s'abaisser : « Mon exterieur et, ce qui est le pis, mes deportemens sont pleins d'une grande
varieté d'imperfections, » avouait-il à Mme de Chantal, « et le bien que je veux, je ne le fay pas525.
» Sa volonté, cependant, reste « inviolable ; » [CXXII] dès lors, il ne s'attriste ni ne s'inquiète : «
Je ne sçai comme je suis fait, » confia-t-il un jour à la sainte Baronne ; « encor que je me sens
miserable je ne m'en trouble point, et quelquefois j'en suis joyeux, pensant que je suis une vraye
bonne besoigne pour la misericorde de Dieu526. » Avec la même loyauté, il reconnaît que dans
l'administration du diocèse il fait « des fautes par ignorance et imbecillité, parce » qu'il ne sait «
pas tous-jours bien rencontrer le bon biais527 ; » et il prend occasion de sa prétendue « insuffisance
» pour se mettre plus bas encore.
L'oraison fut l'un de ses exercices préférés : par elle il tenait son âme à distance du créé et
toujours plus étroitement unie à Dieu ; c'est par elle surtout qu'il entretint sa vie intérieure et y fit
de si merveilleux progrès. Son esprit sérieux et réfléchi, sa foi sereine et sans raisonnement, sa
pénétration des divins mystères, son cœur ardent et tendre, son habitude du recueillement, sa
droiture, sa simplicité dans ses rapports avec Notre-Seigneur et sa filiale confiance en Lui,
rendaient notre Saint très apte à faire oraison. Dans son Règlement épiscopal, il s'en prescrivit une
heure chaque matin avant sa Messe ; plus d'ime fois, sans doute, il dut l'abréger, l'omettre même
pour servir les âmes qui venaient à lui. C'était à regret ; n'estimait-il pas son plus grand « bonheur
d'estre la, seul a seul avec Dieu, sans que personne » sût ce qui se passait « entre Dieu et son
cœur528 ? »
Depuis le premier voyage de Mme de Chantal en Savoie (mai 1605), le saint Évêque semble
s'être adonné plus encore à l'oraison ; sa Fille spirituelle dut l'y engager, car le 21 juillet, il lui dit
quelques-unes des pensées qui l'ont occupé « en l'heure du matin que vous voules, » écrit-il, « que
je reserve pour ma chetifve ame529. » Plus tard en 1607 la Baronne lui demande s'il fait
l'oraison, et voici sa réponse : « Ouy, ma Fille, par la grace de Dieu, [CXXIII] je puis dire
maintenant mieux que ci devant, que je fay l'orayson mentale, parce que je ne manque pas un seul
jour sans cela, si ce n'est quelquefois le Dimanche pour satisfaire aux confessions. Et si, Dieu me
donne la force de me lever quelquefois devant le jour pour cet effect, quand je prevoy la multitude
des embarrassemens du jour, et tout cela gayement ; et me semble que je m'y affectionne, et
voudrois bien pouvoir en faire deux fois le jour, mays il ne m'est pas possible530. » En mai 1609, il
écrit à sa chère Fille qu'il est « un peu plus a l'orayson qu'a l'ordinaire, » et quelques mois après il
l'assure qu'il « ne manque point a la promesse faite de l'orayson531 »
Quelle fut la méthode de François de Sales pour cet exercice, on peut assez facilement le
déduire de celle qu'il enseignait à ses enfants spirituels et de ses confidences à Mme de Chantal.
Très fidèle à préparer le sujet de son oraison, il ne craignait pas, aux heures d'aridité, d'user d'un
livre. En novembre 1604, il encourage ainsi l'Abbesse du Puits-d'Orbe : « Serves-vous du livre
quand vous verres vostre esprit las ; c'est a dire, lises un petit et puis medités, et puis relises encor
un petit et puis medités, jusques a la fin de vostre demie heure... Je l'ay ainsy essayé et m'en suis
bien treuvé532. »
524 Tome XX, p. 203.
525 Tome XIV, p. 178, et ci-après, p. 91.
526 Tome XIII, p. 366.
527 Ibid., p. 139.
528 Ibid., p. 104.
529 Ibid., p. 76.
530 Tome XIII, p. 318.
531 Tome XIV, pp. 164, 247.
532 Tome XII, p. 391.
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A la baronne de Chantal, il recommande en 1606 de ne pas se départir du « grand chemin
» et de « nostre methode » : elle se servira de l'imagination et de l'entendement, mais seulement «
pour esmouvoir la volonté ; » la première sera « fort simple, et comme servant d'esguille pour
enfiler dans nostre esprit ses affections et resolutions533. » Quelques mois plus tard, le saint
Directeur revient là-dessus et confirme ce qu'il a écrit précédemment : « Si vostre volonté, » ajoute-
t-il, « sans violence, court avec ses affections, il n'est pas besoin de s'amuser aux considerations ;
mais parce que cela n'arrive pas ordinairement a nous autres imparfaitz, il est force de recourir aux
[CXXIV] considerations encor pour un peu. » Et il résume : « Vous deves vous abstenir... des
imaginations violentes, particularisees et longues... » elles seront comme un « simple passage de
la distraction au recueillement. Et tout de mesme des applications de l'entendement, car aussi ne
se font-elles que pour esmouvoir les affections, et les affections pour les resolutions, et les
resolutions pour l'exercice, et l'exercice pour l'accomplissement de la volonté de Dieu, en laquelle
nostr'ame se doit fondre et resoudre534. »
Cependant, la sainte veuve, qui fréquentait le Carmel de Dijon, y recevait souvent des «
preceptes de l'orayson » qu'elle soumettait ensuite à son Guide. On lui avait suggéré, paraît-il, de
se mettre devant Dieu « sans præparation ni dessein, » d'en « sortir sans action de grace, sans
offrande, sans priere expresse. » François de Sales répond le 11 mars 1610, que tout cela lui « est
un peu dur. » Il lui est bien arrivé deux ou trois fois, sans préparation préalable, de se trouver «
extremement bien aupres de sa Majesté, avec une seule tres simple et continuelle affection d'un
amour presque imperceptible mais tres doux ; » il n'oserait pas, néanmoins, en faire une règle
générale : il aime le « grand chemin » et « le train des saintz devanciers. » Toutefois, il demande
des renseignements plus précis et se déclare prêt à se « demettre de son sentiment, » pour « suivre,
» dit-il, « celuy de ceux qui en doivent par toute rayson plus « sçavoir que moy535. »
Une lettre écrite deux mois auparavant (16 janvier 1610) est particulièrement intéressante
pour le sujet qui nous occupe536. Le Saint y approuve la « façon d'orayson » de sa Fille spirituelle,
qui depuis quatre ans s'est beaucoup simplifiée : « Soyes seulement bien fidelle, » lui dit-il, « a
demeurer aupres de Dieu en cette douce et tranquille attention de cœur, et en ce doux
endormissement entre les bras de sa providence et en ce doux acquiescement a sa sainte volonté.
» Un peu plus loin, il reprend sa pensée et la développe en deux belles pages qui nous éclairent sur
sa [CXXV] manière propre de faire oraison, non moins que sur celle de sainte Jeanne de Chantal
: on les retrouve en partie dans le Traitté de l'Amour de Dieu537. François de Sales, sûr de l'attrait
du Saint-Esprit en cette âme si étroitement unie à la sienne, ne cessera plus de lui recommander
cette « façon d'orayson » et de l'y affermir, insistant toujours plus, malgré les doutes qui la
troublaient parfois, sur la simplicité du regard et « l'abandonnement » total d'elle-même à Dieu538.
Son oraison à lui fut toujours cordiale, « amoureuse », faite beaucoup plus d'affections
ardentes que de considérations prolongées. Notre-Seigneur s'y communiquait à son Serviteur d'une
façon très intime et pénétrante, l'inondait de ses lumières, lui faisait voir et goûter combien il est
doux à ceux qui le cherchent. Les Lettres du saint Évêque à Jeanne de Chantal sont souvent des
esquisses ou la prolongation de son entretien avec Dieu : son cœur s'épanche en colloques
affectueux, son âme monte pour se plonger dans la contemplation de tel ou tel mystère, son esprit
semble oublier tout le reste pour s'absorber dans l'Infini. C'est toujours l'amour qui domine, mais
un amour qui ne se contente pas de douces effusions : François de Sales se sent pressé « de
nouveaux et puissans desirs de servir le tres saint amour de Dieu avec tout le zele qui luy sera
possible539 ; » il fait des « exercices de resignation nonpareilz » et accepte la volonté divine « avec
toutes les croix qu'elle presente540 ; » il se dépouille toujours davantage de ce qu'il découvre en lui
533 Tome XIII, p. 162.
534 Tome XIII, p. 184.
535 Tome XIV, p. 266.
536 Voir tome XV, Lettre DCCCXXXVIII, et ci-après, p. 92.
537 Livre VI, ch. VIII ; tome IV de cette Édition, p. 332.
538 Cf. tome XVI, p. 331, et ci-après, les pp. 159-175.
539 Tome XVI, p. 361.
540 Ibid., p. 364.
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de terrestre et d'humain, pour laisser sa vie et tout ce qu'il est « a la pure disposition de la divine
Providence541. »
A mesure qu'il avance, l'oraison du bienheureux Évêque se simplifie : c'est l'entretien de
l'enfant avec son Père, ou le silencieux cœur à cœur avec Lui. Il estime, en effet, qu' « il n'est pas
besoin d'user de paroles, mesme interieures ; [CXXVI] il suffit, » dit-il, « d'eslancer son cœur ou
de le reposer sur Nostre Seigneur ; » ou encore, « de regarder amoureusement ce divin Amoureux
de nos ames, car entre les amans, les yeux parlent mieux que la langue542. » A certains jours,
François plonge dans « le costé ouvert de Nostre Seigneur, » et voyant « son Cœur » sacré, tantôt
il souhaite l'échange de celui-ci contre le sien, tantôt il veut aller prendre dans la « poitrine ouverte
» du Sauveur ce Cœur adorable543, tantôt il veut s'y loger à jamais « de cœur, d'intention et de
confiance ; » alors, concentrant son regard et s'abîmant en ce Foyer de charité, il conclut : « Tout
en luy, tout par luy, tout avec luy, tout pour luy, tout luy544. » Dès sa jeunesse, François de Sales
avait, comme saint Jean, pris sur le Cœur de Jésus un tranquille et doux repos : comment ce Cœur
sacré aurait-il pu ne pas se révéler à lui ?
Vers la fin de sa vie, les attributs divins et l'éternité semblent devenir l'occupation intérieure
habituelle de notre Saint. Le regard sur Dieu le « ravit a la dilection souveraine545 ; » la
contemplation de son incompréhensible grandeur lui cause d'ineffables joies, il y cache sa «
petitesse... ; comme un petit poussin tout couvert des aisles de sa mere demeure en asseurance et
tout chaudement, » il repose son cœur « sous la douce et amoureuse providence de Nostre
Seigneur. » Là, dans la cessation de tout acte, de toute opération, de toute pensée, l'oraison du
grand Évêque devient un « escoulement de cœur en l'eternité et en l'Eternel546. »
La « retraitte spirituelle » et les retours fréquents de l'âme vers Dieu, que François de Sales
recommande si fort à sa Philothée, étaient à la fois pour lui une préparation à l'oraison et l'un des
moyens les plus efficaces pour sauvegarder sa vie intérieure. « Ces trois jours passés, » écrivait-il
[CXXVII] en 1607, « j'ay eu un playsir non pareil a penser au grand honneur qu'un cœur a de
parler seul a seul a son Dieu, a cet Estre souverain, immense et infini. Ouy, car ce que le cœur dit
a Dieu, nul ne le sçait que Dieu mesme... Ne voyla pas un merveilleux secret547 ?... »
Dans « cette solitude mentale, » notre Saint converse avec son Hôte divin ; toutes les
créatures ont pour lui un langage, l'aident à monter jusqu'au Créateur, ou l'invitent à descendre au
dedans de lui-même. S'il est en tournée pastorale parmi les « plus hautes et aspres montaignes »
de son diocèse, il entend « les chevreuilz et chamois » qui, courant « ça et la parmi les effroyables
glaces, annoncentles louanges » divines et disent « de belles choses548. » Si on lui raconte la mort
d'un berger tombé dans un précipice « pour recourir une sienne vache qui s'estoit esgaree, » il
s'écrie : « Quelz esguillons pour moy !... Ces glaces me devoyent elles pas ou geler de crainte ou
brusler d'amour549 ?... » S'il traverse le Léman « en une petite barquette, » il se réjouit de n'avoir,
sur cet « ais de trois doigtz, » d'autre sûr appui que la Providence550. François de Sales est un
Voyant dont le regard plonge en Dieu et dont l'amour va de toutes choses à Lui.
C'est assurément dans ce commerce habituel avec l'Invisible et dans son union avec Lui
toujours croissante et toujours plus profonde, qu'il faut chercher l'origine des ardeurs conquérantes
de notre Saint, de son courage indomptable, de sa patience à toute épreuve, de cette charité qui ne
se lassait jamais, de cette activité qui le consuma. Là aussi est le secret de son influence et de son
ascendant sur les âmes : il exerçait un charme divin ; son regard, sa personne, ses paroles
541 Tome XIX, p. 3.
542 Tome XV, p. 326.
543 Ibid., p. 47.
544 Ibid., p. 289.
545 Tome XVIII, p. 395.
546 Tome XX, p. 134.
547 Tome XIII, p. 311.
548 Ibid., p. 223.
549 Ibid., p. 224, et cf. p. 199.
550 Ibid., p. 297.
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respiraient Dieu et donnaient Dieu ; le voir, l'approcher, lui parler ou l'entendre, c'était recevoir
quelque chose de ce Dieu tout amour dont il était si pleinement possédé. [CXXVIII]
§ 3. Une aide à la sainteté.
Le 8 décembre 1613, dans un billet à la Mère de Chantal, le saint Évêque rappelait les
souvenirs de son sacre, et après s'être humilié d'avoir, disait-il, si peu correspondu aux résolutions
prises alors, il ajoutait : « J'y réfléchis cependant sans perdre courage ; au contraire, j'en ai
beaucoup, et d'autant plus que Notre-Seigneur m'a donné une aide qui non seulement m'est
semblable, mais qui est une même chose avec moi, de telle sorte qu'elle et moi ne sommes qu'un
en un seul esprit551. » En ces lignes, nous avons, clairement indiquée, la mission si l'on peut
ainsi dire de sainte Jeanne-Françoise de Chantal auprès de son Bienheureux Père.
Celle-ci lui doit tout, nous l'avons vu ; mais, dans les desseins du Seigneur, elle aussi devait
avoir une large part dans la sanctification de François de Sales qui, dès le début, ne craint pas de
l'assurer que son affection pour elle lui « est extremement prouffitable552. » Au contact de cette
âme de choix, il s'élève jusqu'au suprême degré de l'amour divin ; tous deux s'entr'aident, se
soutiennent, s'excitent, se rapprochent de l'éternel Foyer de leur amitié, dont ils étaient l'un pour
l'autre un pur rayonnement. Comme ils se donnent réciproquement à Notre-Seigneur ! Que de
souhaits pour leur avancement au saint amour !... « J'ay le cœur bon, » lisons-nous à la date du 14
septembre 1605, « et j'espere de le rendre encores meilleur selon vostre desir. Mon Dieu, que je lis
avec beaucoup de consolation les parolles que vous m'escrivistes, que vous desiries de la perfection
a mon ame presque plus qu'a la vostre : c'est une vraye fille spirituelle, cela. Mais faites courir
vostre imagination tant que vous voudres, elle ne sçauroit atteindre ou ma volonté me porte, pour
vous souhaitter de l'amour de Dieu553. » [CXXIX]
Ce souci de la perfection de son Directeur est si grand chez la Baronne, qu'elle va jusqu'à
lui recommander tantôt l'humilité, tantôt l'assiduité à l'oraison ; et le Saint, encourageant ces
prévenances filiales, en témoigne sa reconnaissance : « Je fay et feray ce que vous m'aves demandé
pour » mon âme, « n'en doutes point ; et vous remercie du zele que vous aves pour son bien, qui
est indivis avec celuy de la vostre, si vostre et mien se peut dire entre nous pour ce regard554. »
Ainsi, tout est mis en commun : ils ne prient jamais l'un sans l'autre, ils ne font aucune
bonne œuvre sans que chacun y ait une part égale de mérite. Ils se réjouissent ensemble de leurs
consolations, ensemble aussi ils portent leurs croix ; le Père aime surnaturellement celles de sa
Fille et veut qu'en retour, celle-ci aime les siennes ; tous deux, à l'heure de la souffrance surtout,
se remettent à Dieu. « Je ne veux pas nier que je ne sois marri de vostre fievre, » écrivait le Saint
en mai 1615, pendant que la santé de la Mère de Chantal, alors à Lyon, lui inspirait des inquiétudes
angoissantes ; « mays ne vous mettes nullement en peyne de ma peyne, car vous meconnoisses :
je suis homme pour souffrir, sans souffrir, tout ce qu'il plaira a Dieu faire de vous comme de moy.
Helas ! il ne faut point de replique ni de fleschissement. Je confesse devant le Ciel et les Anges
que vous m'estes pretieuse comme moy mesme ; mays cela ne m'oste point la tres resolue
resolution d'acquiescer pleinement en la volonté divine. Nous voulons servir Dieu en ce monde,
icy et la, de tout ce que nous sommes ; s'il juge mieux que nous soyons en ce monde ou en l'autre,
ou tous deux, sa tressainte volonté soit faite555. »
L'un des deux cœurs se sent-il porté par une inspiration extraordinaire et soudaine à plus
de pureté et de perfection, l'autre reçoit aussitôt la même grâce : « pour nous faire connoistre, »
assure le Saint, « qu'il ne faut qu'une inspiration d'une mesme chose a un mesme cœur, et que, par
l'unité de l'inspiration, nous sçachions que » la « souveraine Providence veut que nous soyons une
mesme ame, [CXXX] pour la poursuite d'une mesme œuvre et pour la pureté « de nostre
551 Voir ci-après, p. 109.
552 Tome XII, p. 354.
553 Tome XIII, p. 100.
554 Tome XIV, p. 178, et ci-après, p. 91.
555 Tome XVI, p. 365.
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perfection556. »
Par cette admirable fusion, l' « unique cœur » du Père et de la Fille devient, comme l'avait
pressenti François de Sales, « extraordinairement hardi, brave, courageux, constant et amoureux
en son Createur et son Sauveur557 ; » il fait de continuels efforts pour se sanctifier « et rendre des
grans services a Dieu et au prochain558 ; » se livrant sans cesse à « ce feu sacré qui change tout en
soy, » il se transforme tout en amour ; alors, ce vœu du saint Evêque est accompli : Que « nous ne
soyons plus aymans, mais amour ; non plus deux, mais un seul nous mesme, puisque l'amour unit
toutes choses en la souveraine Unité559. »
Dieu comme point de départ, Dieu comme but, Dieu pour objet unique : c'est en Lui que
cette amitié idéale et sublime ira s'abîmer, car François de Sales et Jeanne de Chantal aspirent «
incessamment » à être « unis au Cœur souverain de nostre Sauveur » et au triomphe de son amour
sur toutes leurs « affections et pensees560. » Mais, comme « la gloire de ce saint amour consiste a
brasier et consumer tout ce qui n'est pas luy mesme » et qu' « il s'exalte sur nostre aneantissement561,
» l'heure semble venue de « faire une plus entiere circoncision » du cœur, pour « l'appliquer a
recevoir » plus « purement et parfaittement l'amour sacré562. » Grâce à Celui qui l'a faite, l'unité
entre le Père et la Fille est « indivisible ; » elle subsiste dans l'absence, et la présence n'y peut rien
ajouter : « Combien de fois vous ay je dit, » écrivait le Saint en 1615, « que le ciel et la terre ne
sont pas en asses grande distance pour esloigner les cœurs que Nostre Seigneur a jointz563 ?... »
Pour lui, son dégagement est complet ; mais quelques [CXXXI] passages de ses Lettres
laissent entrevoir chez celle qu'il voulait « tout angelique564, » un besoin de pousser plus loin encore
la « circoncision ». Le séjour de plusieurs mois à Lyon, où elle a souffert de l'éloignement de son
Directeur et Père, lui a montré que son indifférence n'est pas absolue ; elle-même le reconnaît, et
Dieu l'invite à un plus entier dépouillement. Pour tous deux, d'ailleurs, se préparent, après des
douleurs poignantes, de nouveaux et nombreux travaux ; le service de la gloire divine les tiendra
éloignés l'un de l'autre, puis viendra pour la Mère de Chantal le suprême sacrifice. Pendant la
neuvaine de la Pentecôte 1616, ils s'absorbent dans la retraite. L'Évêque, malade, ne peut qu'à
distance suivre celle de la Fondatrice ; mais l'Esprit d'amour, sans intermédiaire, opère et triomphe
en l'un et en l'autre : celle-ci sort de sa solitude dépouillée de tout ; celui-là, transformé en Dieu.
Désormais, ce sera toujours la même confiance affectueuse, le même intérêt réciproque, la même
« indivisible unité, » mais unité qui s'affirmera dans le sacrifice toujours plus complet de tout eux-
mêmes à l'amour et au bon plaisir divins. Ainsi totalement immolés et vides de toute multiplicité,
ils n'ont plus « au cœur que la souveraine unité de la tressainte Trinité, » car Dieu a tiré « tout a
soy, en soy et pour soy565. » Ensemble, le Père et la Fille poursuivent leur route vers le Ciel, et
tandis que la seconde continue de gravir l'âpre montée du Calvaire, le premier achève sa
consommation en sainteté.
Dans les dernières années de sa carrière ici-bas exceptionnellement laborieuses et
tourmentées , François de Sales semble ne plus vivre sur la terre, rien ne paraît plus le toucher,
il se sent « invincible aux evenemens de ce monde566, » son âme est établie dans une paix toute
céleste. La Bonté divine l'inonde de ses grâces et lui inspire un amour croissant pour les « maximes
du christianisme ; » leur beauté le transporte, « m'estant advis, » écrit-il, [CXXXII] « que la haut
on chante avec une joye incomparable : Bienheureux les pauvres d'esprit, car a eux appartient le
556 Tome XV, p. 102.
557 Tome XIV, p. 313.
558 Tome XV, p. 41.
559 Ibid., p. 62.
560 Tome XVI, p. 20.
561 Voir ci-après, p. 2.
562 Tome XVII, p. 127.
563 Tome XVI, p. 359.
564 Voir Chaugy, Mémoires sur la Vie et les vertus de sainte J.-F. de Chantal, Partie II, chap. XIV.
565 Tomes XVIII, p. 235, et XIX, p. 337.
566 Tome XX, p. 226.
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Royaume des cieux567. » Ce Royaume des cieux, qui pour lui est si proche, il l'entrevoit déjà. En
janvier 1620, il fait une « reveuë pour un renouvellement extraordinaire que Nostre Seigneur, »
dit-il, « m'invite de faire, affin qu'a mesure que ces annees perissables passent, je me prepare aux
eternelles568. » Ses pensees sont toutes tournées du côté de l'éternité ; par charité et par devoir, il
se prête aux hommes et aux affaires, mais son regard perce les voiles et son cœur vit au delà. Il
voit Dieu qui, par toutes « ces alternatives, » le « conduit a la ferme et invariable tranquillité de
l'eternel sejour569 » où il allait entrer, le 28 décembre 1622, pour s'abîmer à jamais dans cet Amour
infini pour lequel il avait vécu, agi, souffert, et pour la gloire duquel il s'était sacrifié en se donnant
sans mesure aux âmes.
VI. L'Ecrivain
Les Lettres de saint François de Sales sont un fonds inépuisable de doctrine. S'il y est
surtout le maître consommé de l'ascétisme et, çà et là, de la mystique, on y retrouve aussi le parfait
théologien, par la sûreté de ses décisions et l'exposé lumineux et limpide de quelques-uns de nos
dogmes catholiques. Cette lettre où le saint Docteur répond avec autant de clarté que d'aisance à
la question : « Qu'est-ce que Dieu570 ? » et celle où il explique, à l'aide de comparaisons familières,
l'insondable mystère de l'auguste Trinité571, en sont un exemple. Telle autre, sur la manière
d'interpréter l'Écriture572, rappelle le vaillant [CXXXIII] polémiste des Controverses ; tandis que
celle où il trace avec une rare sagesse les relations mutuelles de l'autorité religieuse et du pouvoir
civil est, par anticipation, un « merveilleux commentaire de l'Encyclique de Grégoire XVI, Mirari
vos, du Syllabus et des allocutions et Encycliques de Pie IX573. »
Ascète, mystique, théologien, l'Évêque de Genève ne se montre pas moins, dans sa
correspondance, profond psychologue, par sa pénétration jusqu'aux plus intimes replis des âmes ;
moraliste original, par ses fines observations, ses délicates analyses des sentiments et de la
conscience et la manière pittoresque avec laquelle il les décrit ; écrivain charmant et inimitable, au
style plein de couleur, d'émotion et de vie. Dans ses Lettres surtout, François de Sales est vraiment
lui-même ; il s'y fait voir tel qu'il est, et il peut le faire avec avantage, car rien de plus noble, de
plus pur, de plus attachant que sa personnalité.
Sa pensée, conçue en pleine lumière, se dégage sans effort, sereine et paisible ; son style
est transparent comme sa pensée et chaud comme son cœur. Or, le cœur de François de Sales vit
dans une atmosphère divine, l'amour de Dieu est son élément ; c'est, le plus souvent, pour lui qu'il
écrit, ou pour l'amour des âmes : comment pourrait-il écrire autre chose que ce qu'il pense et ce
qu'il aime ? Aussi, sa langue est tendre et suave, mais non moins puissante et pleine d'énergie. Elle
a tous les tons et prend toutes les nuances : langue unique dont un mot explique tout le charme et
toute la force : c'est la langue de l'amour de Dieu.
Nul artifice dans son style, nul souci non plus de bien dire : sa pensée jaillit spontanée, fruit
de ses méditations, de ses observations ou de son expérience ; il la confie au papier avec une égale
simplicité, soit qu'il traite des affaires du temps, soit qu'il parle des profonds secrets de l'éternité,
ou qu'il révèle quelque chose des ineffables opérations de l'amour divin. Sa grande âme tressaille
et palpite dans les moindres billets, toujours vivement éprise du vrai, du [CXXXIV] beau, du bien
et uniquement soucieuse de gagner d'autres âmes à son Maître ou de servir le prochain ; âme
vivante et parlante, qui résonne et nous apporte je ne sais quel écho attendrissant ; on n'y perçoit
jamais l'accent d'une voix qui s'élève pour intimider, pour commander, pour s'imposer, ni celui de
567 Tome XIX, p. 73.
568 Ibid., p. 100.
569 Tome XX, p. 171.
570 Ibid., Lettre MDCCLXXXI, p. 60.
571 Voir ci-après, Lettre MMV, p. 49.
572 Tome XVIII, Lettre MDXXXI, p. 403.
573 Desjardins, S. J., Saint François de Sales Docteur de l'Eglise (Paris, Lecoffre, 1877), p. 40.
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9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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la nature qui cède à l'impatience ou à l'indignation. Sa méthode est toujours la même : inspirer, à
la façon des Anges ; attirer, à la manière de Dieu.
Le style de François de Sales ne manque cependant ni de nerf ni d'énergie. On pourrait citer
certaines lettres aux ducs de Savoie et de Nemours574 vrais modèles du genre où, contraint
de donner une leçon à ses princes, l'Évêque le fait avec une impeccable sûreté de touche, sans que
la vigueur ôte rien au respect ; ou encore cette autre à une fille spirituelle qui, au lieu d'écouter ses
paternels avis, s'obstinait à suivre les conseils de la sagesse humaine, ennemie des maximes de
l'Évangile575.
Ce ton haut et ferme que le Prélat ou le Directeur sait prendre au besoin, n'est jamais cassant
ni autoritaire, de même que son style n'a jamais rien de brusque, de surexcité, d'impétueux. Qu'il
traduise les sentiments de la joie ou de la douleur, il reste calme, paisible, reflétant la sérénité d'une
âme pleinement soumise à la volonté divine, encore que vibrante des plus profondes émotions. Sa
phrase, tour à tour alerte et vive, longue et pleine d'onction, pittoresque et gracieuse, grave et
élevée, rend à merveille le discours intérieur : elle dit ce qu'elle veut dire.
Les portraits d'âmes tracés par la plume de François de Sales sont si vivants, il a su leur
donner tant de coloris, que d'instinct on se sent pris de sympathie pour telle de ses dirigées, pendant
que d'autres nous laissent indifférents. Il est impossible de ne pas entrer avec lui dans les intérêts
de ses correspondants, de ne pas partager ses soucis ou ses sollicitudes, de ne pas sourire avec lui,
de ne pas pleurer aussi avec lui et avec les cœurs brisés auxquels il apporte les consolations de sa
foi, de sa piété, de sa tendresse. [CXXXV] Voici, par exemple, une jeune femme frappée en plein
bonheur par un deuil cruel : en Usant la lettre de condoléance que notre Saint lui adresse576, on est
ému de compassion comme lui, aux « tristes nouvelles » de cette « viduité si prompte, si inopinee,
si lamentable !... »
Dans cette correspondance, comme dans l'Introduction a la Vie devote et le Traitté de
l'Amour de Dieu, apparaît le poète non moins que le peintre. Toutefois, le luxe d'images et de
comparaisons qu'on lui reproche dans ces ouvrages ne se trouve pas dans ses Lettres, il y est
rarement trop fleuri ou trop métaphorique ; cependant, il aime toujours la nature et la regarde de
près, parce qu'il y perçoit le surnaturel et l'expression de ce qui est en Dieu, ou de ce qui devrait
être dans le cœur de l'homme. Ainsi, l'imagination riche et riante de François de Sales se promène
à travers les forêts et les prairies, au bord des grands fleuves ou des lacs bleus, dans les plaines
verdoyantes et ensoleillées, ou sur les montagnes éblouissantes de neiges éternelles. Il entend le «
tintamarre » de l'orage, le « frifillis des feuilles, » le bourdonnement des abeilles, le gazouillement
des ruisseaux. Les pigeons lui donnent une leçon de charité ; les petits oiseaux qui viennent manger
leurs restes lui enseignent la discrétion577 ; et les alcyons, avec leur nid ouvert du côté du ciel, lui
disent d'aspirer sans cesse vers Dieu pour ne pas être secoué par les flots des passions humaines578.
Il voit ses chères « avettes » faire le miel et la cire, tandis que les « guespes et mouches libertines
vont par tout furetant, sucçant et picorant579 ; » parfois, pendant qu'il respire le parfum de la
violette, du lis ou de la rose, il se détourne pour regarder la « blanche colombelle » qu'il aime tant,
parce qu'elle lui parle d'innocence, de candeur, de simplicité, ou pour contempler le petit enfant
endormi sur le sein de sa mère, symbole du repos qu'il veut prendre sur le Cœur de Jésus.
Ajoutez à toutes ces qualités, le bon sens piquant, l'esprit, [CXXXVI] une franche
bonhomie, une douce malice, une belle humeur constante. A court de nouvelles, il écrira à un ami
qui en désire : « Toutes nos nouvelles consistent en ce que nous n'en avons point580. » Un autre
l'invite à descendre chez lui à Paris : « Quant au logis, » répond-il, « il me faut laisser ou le fourrier
du Roy me fourrera581. » On s'inquiète autour de lui du départ soudain d'un favori du prince de
574 Voir, par exemple, tomes XIV, Lettre DCIV ; XV, Lettre DXCV : XVI, Lettres CMII, MXI, MLII.
575 Tome XX, Lettre MDCCLXXXVII, à Mme des Gouffiers.
576 Tome XVI, Lettre CMXIX, à Mme de Murat de la Croix, p. 78.
577 Voir tome XVI, p. 314.
578 Voir tome XIII, p. 127.
579 Tome XV, p. 206.
580 Tome XV, p. 201.
581 Tome XVIII, p. 304.
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9.2 Page 82

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Nemours : « Mays moy, qui n'ay ni le benefice de la prophetie ni le malefice de la curiosité, »
écrit-il, « je le laisse aller et luy souhaite bon voyage et bonheur582. » Ses amis le supplient de se
défendre contre la calomnie qui l'attaque ; il s'y refuse : « Que gaigne-on de s'opposer aux vens et
aux vagues, sinon de l'escume583 ? » — Il engage sa sœur à regarder le Ciel, car aussi bien, « en
cette terre, il n'y a que des vaines beautés et belles vanités584 ; » et à une fille spirituelle quelque
peu présomptueuse il lance ce petit trait : « Je suis bien ayse que mes livres ont treuvé de l'acces
en vostre esprit, qui estoit si brave que de croire quil se suffisoit a soymesme ; mays ce sont les
livres du Pere585... » Des visiteuses désirent voir de près la Congrégation naissante ; le Fondateur
les présente à la Mère de Chantal : « Ces dames de Chamberi m'ont demandé permission » d'entrer
; « je leur ay dit qu'oüy, pourveu qu'elles ne trainassent pas leur grande quëue... Elles sont bien
bonnes femmes, la vanité sauve586. »
Que de mots profonds, éloquents, pleins de sève dans leur laconisme, pourraient aussi être
cités ! « Ces jours s'escoulent, l'eternité s'approche : passons si droit qu'elle nous soit heureuse587.
» « Pour vivre content au pelerinage, il faut tenir presente a nos yeux l'esperance de l'arrivee en
nostre patrie588 » « Dieu parlera pour [CXXXVII] ceux qui se taisent, il triomphera pour celles
qui endureront, et il couronnera la patience d'un evenement salutaire589. » « O qu'il est
quelquefois bon d'estre affligé pour estre consolé, d'estre privé de ce que l'on ayme pour treuver
ce que l'on doit aymer590 ! »
Concluons. Dans ses Lettres, François de Sales atteint à la véritable éloquence, parce que,
sortant du cœur, elle va droit au cœur. On y trouve également la couleur et le trait : ici, c'est un
tableau qu'il fait sans y penser ; là, une prière ou une élévation ; plus loin, la claire exposition d'un
mystère, les conseils affectueux d'un père ou d'un ami ; et, mêlés un peu partout, les accents émus
d'une voix aussi caressante que virile, qui s'attendrit sur la douleur, mais soulève en même temps
les âmes vers l'idéal du sacrifice et la pensée des éternelles récompenses. Un grand Évêque591
l'affirme : « L'éloquence et la belle âme de François de Sales éclatent dans ses Lettres comme dans
tous ses écrits : l'écrivain et l'homme restent pour nous ce que nous les avons vus partout ailleurs
; et c'est à mon avis un grand fait, dans l'histoire des monuments de l'esprit humain, qu'un millier
de lettres » il faudrait aujourd'hui dire deux mille « toutes destinées par leur auteur à rester
ensevelies dans le silence de l'intimité, et au milieu desquelles on chercherait en vain, pour
maintenir sa renommée intacte, pour laisser debout toute sa grandeur, un souvenir à éteindre, une
ligne à retoucher. »
Nous avons trop dit, et pourtant, nous n'avons donné qu'une idée bien imparfaite de cette
correspondance. Il faut la lire, et la lire tout entière dans les onze volumes de son Édition complète
et authentique, sous peine de voir François de Sales amoindri, sinon défiguré. Là seulement on
trouvera sa physionomie vraie et complète : raison ferme et lumineuse, jugement pénétrant,
simplicité de cœur unie au bon sens pratique, largeur de vues, franchise [CXXXVIII] tempérée par
une souriante bienveillance, fine bonhomie si heureusement alliée à la haute distinction du
gentilhomme et du Prélat, fidélité au sol natal, dévouement à la famille, indéfectible tendresse dans
les amitiés, légitime fierté du nom et de la race, amour sans limite de Dieu et des âmes, le tout
vivifié et sanctifié par la surabondance de la grâce : en un mot, un rare et superbe exemplaire
d'humanité et de sainteté.
La puissante influence que saint François de Sales a exercée de son temps n'a rien perdu
582 Voir ci-après, p. 114.
583 Tome XIX, p. 72.
584 Tome XIV, p. 338.
585 Tome XVII, p. 389.
586 Tome XVI, p. 249.
587 Tome XVIII, p. 69.
588 Ibid., p. 343.
589 Tome XIX, p. 412.
590 Tome XVI, p. 348.
591 Mgr Freppel, Bossuet et l'éloquence sacrée au XVIIe siècle (Paris, Retaux, 1893), tome I, Leçon VIIe, p. 160.
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9.3 Page 83

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de sa force, et, à lire cette correspondance on s'apercevra que la société moderne peut y trouver
toujours son guide et son maître.
LES ÉDITEURS.
Annecy, en la Fête
de Saint François de Sales,
29 janvier 1923. [CXXXIX]
__________
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9.4 Page 84

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Sources historiques et biographiques
______
I. Imprimés
ABRAM, L'Université de Pont-à-Mous son ; Histoire extraite des Manuscrits du P. Nicolas
Abram, de la Compagnie de Jésus, publiée par le P. A. Carayon ; Paris, 1870.
ACHARD, Histoire des Hommes illustres de Provence, tome Ier ; Marseille, 1786.
Acta Sanctorum ; Romæ, 1867.
ALÈS (d'), Dictionnaire d'apologétique, fascicule III ; Paris, 1910.
ALLARD, Dictionnaire historique, chronologique, généalogique... du Dauphiné, de Guy
Allard,... publié pour la première fois par H. Gariel ; Grenoble, 1864.
Aller des Heiligen Römischen Reichs gehaltenen Reichstage, Abschiede und Satzungen ; Francfort
am Mayn, 1720.
ALLIER, L'ancien Bourbonnais, continué par A. Michel et L. Batissier ; Moulins, 1835-1838.
Almanach général et historique du Dauphiné, de l'an 1788.
Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique ; Louvain, 1881, 1882, 1886. Cf.
REUSENS.
ANDREAS VAL, Bibliotheca Belgica ; Louvain, 1643.
Annales Franciscaines ; Paris, octobre 1887-juillet 1889. Cf. ÉDOUARD D'ALENÇON.
Année Dominicaine, tome Ier ; Lyon, 1895.
Annee Sainte des Religieuses de la Visitation de Sainte Marie, tome Ier et unique ; Anneci, 1689.
[CXLI]
Année Sainte des Religieuses de la Visitation Sainte-Marie, 12 vol. ; Annecy, 1867-1871.
ANSELME, Histoire généalogique et chronologique de la Maison royale de France, des pairs,
grands de la couronne et des anciens barons du royaume, etc. ; 4e éd., Paris, 1868-1890.
ANTOINE DE SAINT-PIERRE (Dom), Vie du R. P. D. Eustache de Saint-Paul Asseline ; Paris,
1646.
ARBAUMONT (d'), Armorial de la Chambre des Comptes [de Dijon] ; Dijon, 1881.
ARNAULD, Honorat de Bueil, seigneur de Racan ; 2e éd., 1901.
ARPAUD, Vie de Mgr Don Juste Guérin, religieux Barnabite de la Congrégation de Saint Paul,
Évêque et Prince de Genève ; Annecy, 1837, et trad. ital., Milan, 1859.
AULAGNE, La Réforme catholique du XVIIe siècle dans le diocèse de Limoges ; Paris, 1906.
AUVERGNE, Chronologie des Évêques de Grenoble ; Grenoble, 1900.
AVENET. Voir RICHELIEU.
AVET, Éloge historique d'Antoine Favre, premier Président du Sénat de Savoie ; Chambéry,
1824.
AZOR, Institutions morales ; Cologne, 1602.
BACCI, Vita del Beato Giovanni Giovenale Ancina, della Congregazione dell'Oratorio, Vescovo
di Saluzzo ; 2da ed., Roma, 1890.
BARTHÉLEMY (de). Voir HÉROARD.
BATISSIER. Voir ALLIER.
BATTANDIER, Annuaire pontifical catholique, année 1899.
BATTEREL, Mémoires domestiques pour servir à l'histoire de l'Oratoire, publiés par A. M. P. In
gold ; Paris, 1902.
BAUDIAU, Le Morvand ; Nevers, 1854.
BAUDRIER, Bibliographie Lyonnaise du XVIe siècle ; Lyon, 1895-1921.
BAUDRY, Le véritable esprit de saint François de Sales ; Lyon, 1846.
BAÜMER-BIRON, Histoire du Bréviaire, par Dom Suitbert Baümer, Bénédictin de l'abbaye de
Beuron ; traduction française mise au courant des derniers travaux sur la question par Dom R.
84/424

9.5 Page 85

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Biron, Bénédictin de Farnborough ; Paris, 1905. [CXLII]
BAUNARD, La Vénérable Louise de Marillac, Mademoiselle Le Gras ; Paris, 1898.
BAUX, Histoire de la réunion à la France des Provinces de Bresse, Bugey et Gex, sous Charles-
Emmanuel Ier ; Bourg, 1852.
BAVARD, L'Hôtel-Dieu de Beaune, etc. ; Beaune, 1881.
BAYLE, Dictionnaire historique et critique ; 1730 ; 4e éd., Amsterdam, 1736.
BECQUET, Gallicæ Cœlestinorum Congregationis Ord. S. B. monasteriorum fundationes,
virorumque vita aut scriptis illustrium elogia historica ; Parisiis, 1719.
BENOIT, Histoire de l'abbaye et de la Terre de Saint-Claude ; Montreuil-sur-Mer, 1890-1892.
BENTIVOGLIO, La Nunziatura di Francia del Cardinale Guido Bentivoglio, Lettere a Scipione
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Les Pauvres-Dames de l'Ordre de Sainte-Claire, ou les Clarisses dans la Cité Lyonnaise (1269-
1501 et 1598-1898) ; Lyon, 1898.
Recueil de documents pour servir à l'Histoire des Pauvres Dames de l'Ordre de Sainte-
Claire, ou les Clarisses dans la Cité Lyonnaise ; Lyon, 1899. (Ce volume fait suite au précédent.)
Les Vies de plusieurs Supérieures de l'Ordre de la Visitation Sainte-Marie, revuës et corrigées par
un Père de la Compagnie de Jésus : Anneci, 1693.
LETOURNEAU, Les saints Prêtres français du XVIIIe siècle... 3e Série, Prêtres Angevins ;
Angers, 1898.
Lettre d'un gentil-homme Savoysien à un gentil-homme Lyonnois, sur la fausse allarme que Th. de
Beze s'est donnée de la nouvelle de sa mort et conversion à la religion catholique, ou est aussi
découverte la diversion que les Ministres de Geneve font pour fuyr la Conférence que leurs
auditeurs avoyent demandée y estre faicte touchant la Religion, ayant esté à leur sollicitation
acceptée [CLV] par les prédicateurs Catholiques l'année passée. Discours fort gratieux ; 1598.
(Bibliothèque de Geneve, Ba 1614 *.)
LEU, Lexicon helveticum (Allgemeines eidgenössisches Lexikon ; Zurich, 1747-1765).
LEYMONT (de), Vie de Madame de Sainte-Beuve et les Ursulines de Paris, 1562-1630 ; Lyon,
1890.
LIVET, Cospéau ; Paris, 1854.
LOBINEAU. Voir FELIBIEN.
LOCHE (de), Histoire de Grésy-sur-Aix ; Chambéry, 1874.
LOYE, Histoire de l'Église de Besançon ; Besançon, 1902.
LONGUETERRE, La Vie de tres-illustre Messire François de Sales, Evesque et Prince de Geneve,
dediée a Sa Sainteté ; Lyon, 1624.
LUGO, De Eucharistia ; Venetiis, 1751.
MACKEY (Dom), Notice sur Benoît-Théophile de Chevron-Villette, Archevêque de Tarentaise ;
Chambéry, 1904.
MAILLET, Le pèlerinage de Notre-Dame de Myans ; Chambéry, 1900.
MALETO, Historia del Beato Amadeo, terzo Duca di Savoia ; Torino, 1613.
MALHERBE, Œuvres... recueillies et annotées par M. Lalanne, ancien élève de l'École des
Chartes. Nouvelle édition revue sur les autographes, etc., Lettres, tome III ; Paris, 1862.
MANGENOT. Voir VACANT.
MARCO DE LISBONNE (P.), Chronique et Institution de l'Ordre du Pere Sainct François,
composée premierement en Portugais par R. P. Marco de Lisbonne... maintenant en nostre langue
Françoise par D. S. (Santeuil), Parisien ; Paris, 1600.
MARESCHAL DE LUCIANE (de), Quelques vieux papiers des Pingon (extrait des Mémoires de
l'Académie de Savoie) ; Chambéry, 1893. Voir FORAS.
MARTIN, Le Chapitre primatial de Lyon ; Lyon, 1903.
MAYNARD, Saint Vincent de Paul : sa vie, son temps, ses œuvres, son influence ; Paris, 1874.
MAZELIN, Histoire du P. Honoré de Paris ; Paris, 1882.
MAZOLINI, Summa Summarum ou Sylvestrina Summa ; éd. Lyon, 1553. [CLVI]
M. D. P. V., Les Chroniques de l'Ordre des Ursulines, recueillies pour l'usage des Religieuses du
même Ordre ; Paris, 1773.
Mélanges d'archéologie et d'histoire publiés par l'École française de Rome. Voir PERATE.
MELVILLE GLOVER, L'Abbaye du Beton en Maurienne ; Chambéry, 1858.
Mémoire sur la fondation, le gouvernement et l'observance des Carmélites déchaussées, publié
par les Carmélites du premier Monastère de Paris ; Reims, 1894.
Mémoires de la Société royale académique de Savoie ; Chambéry, 1830. Mémoires de
l'Académie impériale des sciences, belles-lettres et arts de Savoie ; Chambéry, 1864. Mémoires
de l'Académie des sciences de Savoie ; Chambéry, 1879. (Publications de l'Académie de Savoie de
Chambéry, qui ont porté divers titres aux dates suivantes : 1825-1859 ; 1861-1869 ; 1872 ; 1875
jusqu'à nos jours).
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10.3 Page 93

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Mémoires de la Société Éduenne, tome XIII ; Autun, 1884.
Mémoires de Richelieu sous le règne de Louis XIII, publiés par Michaud et Poujoulat, 2e Série,
tome VII ; Paris, 1837.
Mémoires et documents de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, tome XIX ; Genève,
1877.
Mémoires et documents publiés par l'Académie Salésienne ; Annecy, 1879-1922.
MÉNENC, Sauvegarde pour les disciples de Jean Ménenc, moderne regent à Cluses, et autres à
qui plaira ; dediée « a tres noble et tres vertueux François de Sales » ; Lyon, 1601.
MENESTRIER, Vie de Laurence de Ferrus, dame de Granieu, Dauphinoise ; Lion, 1888.
MENTHON (Ctesse de), Les deux filles de Sainte Chantal ; Paris, 1re éd. 1870 7e éd. 1913.
MERCIER, L'abbaye et la vallée d'Abondance (tome VII des Mémoires de l'Académie Salésienne)
; Annecy, 1885.
Souvenirs historiques d'Annecy jusqu'à la restauration ; Annecy, 1878.
Mercure (Le) français, ou la suite de l'histoire de la paix, tomes III (1612-1615) et VII (1621) ;
Paris, 1617 et 1622.
MEYRANESIUS, Pedemontium sacrum ; Taurini, 1784.
MEYRET, Généalogie de la famille Palierne ; Moulins, 1685. [CLVII]
MICHAUD, Biographie universelle Supplément, tome LXVI ; Paris, 1839. Voir Mémoires
de Richelieu.
MICHEL. Voir ALLIER.
MIGNE. Troisième Encyclopédie théologique, tome XVI, Dictionnaire des Abbayes et des
Monastères ; Paris, 1856. Voir BERULLE.
MILLETOX, Traicté du Delict commun et cas privilegié : ou de la puissance legitime des Juges
seculiers sur les personnes Ecclesiastiques, par B. M. C. ; Dijon, 1611. (Bibl. de Dijon, 5278.)
Miracles ; in-12, s. d. (Bibliothèque Mazarine, N° 32126.)
MONLAUR, Angélique Arnauld ; Paris, 1901.
MONMERQUÉ (de). Voir SEVIGNE et TALLEMANT DES REAUX.
MONTANUS, Biblia Sacra, Regia, sive Antverpiensa dicta, hebraice, chaldaice, græce et latine,
Philippi II, Regis Catholici, pietate ac studio ad sacrosanctum Ecclesiæ usum, cum Præfatione
Benedicti Ariæ Montani et apparatu ; Christophorus Plantinus excudebat Antverpiæ, ab anno 1569
ad annum 1572.
MORAND, Les Bauges ; Chambéry, 1890.
MOREY, Anne de Xainctonge et les Ursulines au Comté de Bourgogne, 1567-1890 ; Besançon,
[1892], date de l'Approbation de l'Évêque.
MORONI, Dizionario di erudizione storico-ecclesiastica ; Venezia, 1840-1861.
MOROTIUS, Cistercii reflorescentis... chronologica Historia ; Taurini, 1690.
MOTTEVILLE (de), Mémoires de Madame de Motteville sur Anne d'Autriche et sa cour. Nouvelle
édition d'après le manuscrit de Conrart, avec... des éclaircissements et un index par M. F. Riaux
; Paris, (s. d.)
MUGNIER, Histoire documentaire de l'Abbaye de Sainte-Catherine près d'Annecy L'Abbaye
de Bonlieu (Appendice) ; Chambéry, 1886.
Histoire et correspondance du Président Favre ; Paris, 1902-1903.
Les Évêques de Genève-Annecy depuis la Réforme (1535-1879) ; 2e édition, revue et
augmentée, Paris, 1888.
Les Registres des Entrées à l'audience du Sénat de Savoie. Première Partie : octobre 1559
à mai 1629. (Extrait du tome XXXVII des Mémoires de la Société Savoisienne d'histoire et
d'archéologie) ; Chambéry, 1898. [CLVIII]
L'État-civil de Rumilly-l'Albanais, 1607-1793 ; Chambéry, 1899.
Petites Annales d'Annecy (1598-1628), publiées et annotées ; Annecy, 1885.
Saint François de Sales, Docteur en droit, Avocat, Sénateur ; sa Correspondance inédite
avec les frères Claude et Philippe de Quoex ; son sacre, ses funérailles, etc. (Extrait du tome XXIII
des Mémoires de la Société Savoisienne d'histoire et d'archéologie) ; Chambéry, 1885. Voir
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10.4 Page 94

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DUFOUR.
NOUVELLET, Les Divinailles ; Lyon, 1578, Chambéry, 1893.
OLIVET (d'). Voir PELLISSON.
Ordonnances de la Cité de Geneve, sus la Reformation, l'Estat, et Police d'icelle, reveues par nos
Treshonnorés Seigneurs, le XVII de Decembre mil cinq cens huictante huit, et publiees le premier
de Janvier, 1589 ; Geneve, Le Preux, 1589.
ORLANDINI, Vita Petri Fabri, qui primus fuit sociorum B. Ignatii Loyolæ, Societatis Jesu,
conscripta a Nicolao Orlandino ex eadem Societate ; Lugduni, 1617.
ORLÉANS (d'), La Vie du Père Pierre Coton, de la Compagnie de Jésus ; Paris, 1688.
PALLIOT, Le Parlement de Bourgogne, son origine, son établissement, ses progres, avec les
noms... des présidents, chevaliers, avocats, etc. ; Dijon, 1649.
PALLOTTINI, Collectio omnium conclusionum et resolutimum quæ in causis propositis apud S.
Congreg. Cardinalium prodierunt ab anno 1564 ad annum 1860 ; Romæ, 1868 et seqq.
PAPILLON, Bibliothèque, des auteurs de la province de Bourgogne, avec le catalogue de leurs
ouvrages et des remarques, publiée par Ph. L. Joly ; Dijon, 1742 et 1745.
PAULIN. Voir TALLEMANT DES REAUX.
PELISSIER, Article sur l'École de médecine de Montpellier, dans La Grande Encyclopédie. (Voir
à ce titre.)
PÉLLISSON et d'OLIVET, Histoire de l'Académie française ; Paris, 1745.
PELLIZZARI, De Monialibus ; Romæ, 1755.
PÉRATÉ, La Mission de François de Sales dans le Chablais Documents inédits tirés des
Archives du Vatican. (Extrait des Mélanges [CLIX] d'archéologie et d'histoire publiés par l'École
française de Rome) ; Rome, 1886.
PÉRICAUD, Notes et documents pour servir à l'histoire de Lyon ; Lyon, 1846.
PERRAUD, L'Oratoire de France au XVIIe et au XIXe siècle ; Paris, 1866.
PERRENS, L'Église et l'État en France sous le règne de Henri IV et la régence de Marie de
Médicis ; Paris, 1872.
PETRIGNI, Oraison funebre sur le trespas de Monseigneur de Thermes, prononcée en l'église des
R. Peres Jésuites de Dijon le 28 aoust 1621 ; Dijon, 1621.
PIAT DE MONS (P.), Prælectiones Juris Regularis ; 3e éd., Tournai et Paris, 1907.
PICCARD, Histoire de Thonon et du Chablais dès les temps les plus reculés jusqu'à la Révolution
française (tome V des Mémoires de l'Académie Salésienne) ; Annecy, 1882.
L'Université Chablaisienne ou la Sainte-Maison de Thonon. (Extrait du tome XXVII des
Mémoires et documents de l'Académie Chablaisienne) ; Thonon-les-Bains, 1915.
Saint François de Sales et sa famille ; Paris, 1911.
PIERALISI, Rimedio alle dispute de' Cattolici in Francia, proposto nel MDCXII da S. Francesco
di Sales e commentato dal sacerdote Sante Pieralisi, bibliotecario della Barberiniana, aggiunte
tre Lettere del medesimo Santo ; Roma, 1878.
PLANCHER (Dom), Histoire générale et particulière de Bourgogne ; Dijon, 1739.
POIRSON, Histoire du règne de Henri IV ; Paris, 1865-1866.
POSTEL, Histoire de sainte Angele Mérici ; Paris, 1878.
POUJOULAT. Voir Mémoires de Richelieu.
PRAT, Recherches sur la Compagnie de Jésus en France du temps du P. Coton (1564-1626) ;
Lyon, 1876-1878.
PRUDHOMME, Histoire de Grenoble ; Grenoble, 1888.
Inventaire sommaire des Archives départementales de l'Isère, tome II ; Grenoble, 1884.
PRUNEL, Sébastien Zamet, Évêque de Langres (1588-1655), sa vie et ses œuvres — Les origines
du Jansénisme ; Paris, 1912.
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10.5 Page 95

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QUESVERS et STEIN, Inscriptions de l'ancien diocèse de Sens, publiées d'après les estampages
d'Edm. Michel ; Paris, 1897. [CLX]
RABUT, Documents relatifs au couvent de Saint-Dominique de Chambéry Livre de la
Communauté, etc. (publiés dans le tome Ier des Mémoires de la Société Savoisienne d'histoire et
d'archéologie) ; Chambéry, 1856. Voir DUFOUR.
RACINE, Abrégé de l'histoire de Port-Royal, d'après un Manuscrit préparé pour l'impression...
avec un Avant-Propos, un Appendice et un Essai bibliographique par A. Gazier ; 2e éd., Paris.
RAMEAU, Notice biographique sur noble Antoine Quartery ; Fribourg, 1880.
RAUNIÉ, Épitaphier du vieux Paris : recueil général des inscriptions funéraires depuis le moyen-
âge jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, tome Ier ; Paris, 1891.
REBORD, Dictionnaire du Clergé séculier et régulier du Diocèse de Genève-Annecy dès 1535 à
nos jours... avec la collaboration de l'Abbé A. Gavard, Supérieur du Séminaire d'Annecy ; Bourg,
1920 (Ier vol.) ; Annecy, 1921 (IIe vol. et Complément).
REUSENS, Documents relatifs à l'histoire de l'Université de Louvain, 1425-1797 (publiés dans
les Analectes pour servir à l'histoire ecclésiastique de la Belgique, tomes XVII, XVIII, XX) ;
Louvain, 1881, 1882, 1886.
Revue Savoisienne, publication mensuelle de la Société Florimontane (aujourdhui, Académie
Florimontane d'Annecy) ; Annecy, 1860-1922.
RIAUX. Voir MOTTEVILLE.
RICHELIEU, Lettres, instructions diplomatiques et papiers d'État, publiés par M. Avenet, tome
Ier, 1608-1624 ; Paris, 1853.
RIVIÈRE (P. de la), La Vie de l'Illme et Rme François de Sales, de tres-heureuse et glorieuse
memoire, Evesque et Prince de Geneve, et Fondateur de l'Ordre des Dames de la Visitation, où
sont contenuës ses principales Actions, Vertus et Miracles ; Lyon, Rigaud, 1625. Quatriesme
edition, reveuë et augmentee ; Rouen, Loudet, 1631.
RIVOIRE DE LA BATIE, Armorial du Dauphiné ; Lyon, 1867.
RIVOLA, Vita del Cardinal Federico Borromeo ; Milano, 1656.
ROCHAS, Biographie du Dauphiné, contenant l'histoire des hommes nés dans cette province qui
se sont fait remarquer dans les lettres, les sciences, les arts, etc. ; Paris, 1856-1860.
ROCHETTE (de la), Histoire des Évêques de Mâcon ; Mâcon, 1867. [CLXI]
ROLLIN, Monographie de Viuz-en-Sallaz, diocèse d'Annecy (tome XIX des Mémoires de
l'Académie Salésienne) ; Annecy, 1896.
ROSIGNOLI, Vita et Virtù della Contessa di Guastalla, Ludovica Torella, Fondatrice dell'insigne
Monistero di San Paolo et del Regio Collegio di Maria Vergine detto della Guastalla ; Venezia,
1713.
ROTT, Henri IV, les Suisses et la Haute-Italie La lutte pour les Alpes (1598-1610) ; Paris, 1882.
ROUSSET, JUNÉA et FINOT, Inventaire sommaire des Archives du Jura Archives civiles,
Séries C. D. E. ; Paris, 1870.
Sainte Jeanne-Françoise Frémyot du Chantal, sa Vie et ses Œuvres. Voir CHANTAL et
CHAUGY.
SAINT-MARTIAL (de), Généalogie de la famille d'Arloz, avec Notes historiques, extraite du
Panthéon biographique universel, Revue mensuelle... etc., par Albéric de Busnes ; Lyon, 1879.
SAINT-SIMON, Mémoires complets et authentiques du duc de Saint-Simon, collationnés sur le
manuscrit original par M. Cheruel ; 2e éd., Paris, 1873-1875.
SALES (de), I. E. R. D. Caroli-Augusti Salesii Tulliani, Doctoris theologi, Prespositi, Canonici,
Vicarii generalis et Officialis Ecclesiæ Gebennensis ; De Vita et rebus gestis Servi Dei eximiæ
sanctitatis viri, Patris ac Patrui sui, Francisci Salesii, Episcopi et Principis Gebennensis, Libri
decem. Lugduni, apud Franciscum La Bottiere et Joannem Juillard, 1634.
Histoire du Bien-Heureux François de Sales, Evesque et Prince de Geneve, Instituteur et
Fondateur de l'Ordre des Religieuses de la Visitation saincte Marie ; composée premierement en
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10.6 Page 96

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latin, par son neveu Charles Auguste de Sales... etc., divisée en dix Livres. Lyon, 1634.
Le Pourpris historique de la Maison de Sales ; Annessy, Jacques Clerc, 1659.
Métanie, petit traicté Mystique de la Penitence ; Annessy, André Leyat, MDCXL (sic, pour
1645).
San Filippo Neri, Periodico mensuale del Comitato esecutivo per le feste centenarie del Santo ;
Roma, 1894, 1895.
SANNA SOLARO, La S. Sindone che si venera a Torino, illustrata e difesa ; Torino, 1901.
SANTEUIL (de). Voir MARCO DE LISBONNE. [CLXII]
SAULLAYE (de la), Abrégé de la vie et de la mort de M essire Charles de la Saussaye... Curé de
Sainct Jacques de la Boucherie ; Paris, 1622.
SELLENET, La Sainte Hostie de Dijon ; Dijon, 1894.
Semaine catholique de Lyon, 14 décembre 1877.
SÉNAULT, La Vie de la Mère Magdeleine de Saint-Joseph ; Paris, 1670.
La Vie de Madame Catherine de Montholon, veuve de Monsieur de Sanzelles... fondatrice
des Ursulines de Dijon ; Paris, 1653.
SENS DE SAINTE-CATHERINE (Dom), Les exercices spirituels distribuez en vingt méditations
; Paris, Jean Henquetille, 1619.
Points notables pour un Religieux désireux d'acquérir une profonde humilité, et utiles, par
voye d'exemple, aux séculiers qui en leur condition ont besoin d'estre humbles, afin qu'ils se
sauvent ; reveus, corrigés et augmentés par l'autheur. Paris, chez Michel Soly, 1631.
SERVIÈRE (de la), De Jacobo I, Angliæ Rege, cum Cardinali Roberto Bellarmino, S. J., super
potestate cum regia... tum pontificia disputante ; Paris, 1900.
SÉVIGNÉ (de). Lettres de Mme de Sévigné, de sa famille et de ses amis, recueillies et annotées par
M. de Monmerqué, membre de l'Institut. Nouvelle édition revue sur les autographes, etc., tome IV
; Paris, 1862.
SEYSSEL-CRESSIEU (de), La Maison de Seyssel, ses origines, sa généalogie, son histoire
d'après les documents originaux ; Grenoble, 1900.
SOCOLARO, De Consecratione Episcopi, auctore Stanislao Socolorio, sacræ Theologiæ
Doctore. Opusculum vere aureum, in quo ritus, vetustas, mysteria, usus consecrationis Episcopi,
functio item et dignitas Episcopalis explicantur ex sententiis et auctoritate Sanctorum Patrum ;
Romæ, apud hæredes Nicolai Mutii, MDCII. (Exemplaire portant une dédicace à saint François de
Sales et lui ayant appartenu.)
SOMMERVOGEL, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, tomes V, VI ; Paris, 1894, 1895.
SOULIÉ. Voir HÉROARD.
SPONDE (de), Declaration des principaux motifs qui ont induit le sieur de Sponde, conseiller et
Maistre des Requestes du Roy, à s'unir à l'Église Catholique, Apostolique et Romaine, adressée à
[CLXIII] ceux qui se sont separez et distinguée en trois Parties. Melun, 1593 ; 5e éd., Lyon, 1595.
STEIN. Voir QUESVERS.
SUFFREN, L'Année Chrestienne ; Paris, 1641.
SULLY (de), Mémoires de Maximilien de Béthune, duc de Sully ; Londres, 1778.
TALON, Vie du Bien-Heureux François de Sales ; Paris, 1640.
TALLEMAND DES REAUX, Historiettes, troisième édition entièrement revue sur le manuscrit
original par MM. de Monmerqué et Paulin ; Paris, 1854-1860.
TARDIEU, Histoire de la ville de Montferrand et du bourg de Chamalières en Auvergne ;
Moulins, Clermont-Ferrand, 1865.
TAVERNIER, Histoire de Samoëns ; Chambéry, 1892.
THÉVENAZ, Histoire du Collège de Genève, première Partie ; Genève, 1896.
TIRABOSCHI, Biblioteca Modenese, o notizie della vita e delle opere degli scrittori natii degli
stati del... duca di Modena ; Modena, 1781-1786.
TRÉMOILLE (de la), Les Trémoille pendant cinq siècles ; Nantes, 1895.
TREPIER, Sainte Claire hors Ville et Hôpital militaire de Chambéry (tome III de la 4e Série des
96/424

10.7 Page 97

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Mémoires de l'Académie des Sciences de Savoie) ; Chambéry, 1892.
TRONSON DE CHENEVIÈRE, La Vie de la Venerable Mere Marguerite Acarie, dite du Saint-
Sacrement, Carmelite ; Paris, 1689.
TROUILLAT, Vie de Marie de Valence ; Valence-Lyon, 1873.
TRUCHET, Vie du Père Chérubin de Maurienne, de l'Ordre des FF. Mineurs Capucins ;
Chambéry, 1880.
UGHELLI, Italia Sacra, sive de Episcopis Italiæ et insularum adjacentium, rebusque ab iis
præclare gestis deducta serie ad nostram usque ætatem ; Romæ, 1644-1662.
UNGARELLI, Bibliotheca scriptorum e Congregatione Clericorum regularium S. Pauli ; Romæ,
1836.
VACANT-MANGENOT, Dictionnaire de Théologie Catholique ; Paris, 1903 (en cours de
publication). [CLXIV]
VACCARONE, I Challant e loro questioni per la successione ai feudi dal XIIo al XIXo secolo ;
Torino, 1893.
VACHET, Les anciens Couvents de Lyon ; Lyon, 1895.
VAISSETTE. Voir VIC.
VALLADIER, L'auguste Basilique de Saint-Arnould de Metz ; Paris, 1615.
VARIN, La vérité sur les Arnauld ; Paris, 1847.
VAUBERT, Le saint Exercice de la présence de Dieu ; Paris, 1750.
VAULLET, Histoire de la ville de La Roche en Faucigny, département de la Haute-Savoie ; Paris-
Annecy, 1874.
Vera e succinta relatione de i successi tra le due armate di Spagna e Savoia quest'anno 1615 sino
che fù conclusa la pace ; Torino, Pizzamiglio, 1615.
VEZZONI, I scrittori dei Chierici Regolari detti Teatini ; Roma, 1780.
VIE (de) et VAISSETTE, Histoire générale du Languedoc ; Toulouse, 1872-1892.
Vie du Cardinal de Richelieu ; Cologne, 1695.
VIGNON, Le linceul du Christ ; Paris, 2e éd., 1902.
VILLEIN, Essai d'une histoire de la paroisse de Saint-Jacques de la Boucherie ; Paris, 1758.
VIRY (de), Maison de Viry, Notice généalogique ; Sedan, 1892.
VITTOz, Saint François de Sales à Thonon ; Lyon, 1865.
VUŸ, La Philothée de saint François de Sales : Vie de Mme de Charmoisy ; Genève, 1878-1879.
WERRO, Notice sur la vie et les écrits de Sébastien Werro, Prévôt et Curé à Fribourg au XVIe
siècle ; Fribourg, 1841. [CLXV]
_____
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10.8 Page 98

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II. Sources manuscrites
1. Archives et Bibliothèques publiques.
Annecy.
Archives communales : Registres des Délibérations du Conseil de
Ville d'Annecy, 1586-1622 (vol. 23-35) ; Série GG, Fonds du Collège
Chappuisien.
Archives départementales de la Haute-Savoie : Minutaires de Duret
; Registres de l'ancien Évêché de Genève (Série G, non classée) ;
Série E.
Archives des Hospices : Documents divers.
Belleville (Rhône). Archives communales : Registres de l'état civil.
Besançon.
Archives départementales du Doubs : Inventaire de l'abbaye de
Saint-Vincent de Besançon, dressé par les Bénédictins au XVIIIe
siècle.
Bibliothèque de la ville : Nobiliaire de Varin.
Bourg-en-Bresse.
Archives départementales de l'Ain : Série D. 17, Procès-verbal du 23
mars 1688 pour les Carmes de Gex. Séries E. 503 ; G. 165, 167,
305, 307, 308, 312, 317, 318, 334, 344 ; H. 533, 689, 699.
Chambéry.
Archives de l'ancien Sénat de Savoie : Édits-Bulles, vol. XXIX,
XXXI, XXXIII, XXXIV ; Registres des Arrêts criminels, des Arrêts
d'audience et des Entrées du Sénat.
Clermont-Ferrand. Archives communales : Fonds de Montferrand.
Dijon.
Archives communales : Comptes du patrimoine, 1605-1606, M. 140
; D. 16, 57 ; M. 136, 466. État civil de Dijon : Registres de la
Paroisse Saint-Jean, B. 459, 490 ; Paroisse Saint-Pierre, B. 504,
506. Registre des Délibérations de la Chambre de Ville, B. 241,
243.
Archives de la Chambre des Notaires : Minutes d'Andoche Morel,
d'Aubert Gelliot et autres.
Archives départementales de la Côte-d'Or : Arrêts du Parlement ;
Série B 32, 39, 40, 1286, 1292, 7967, 12069ter, 12072, 12086, 12092.
Mss. de M. Vaillant de Meixmoron, E 1666, 2166bis ; Puits-d'Orbe, H
1026. [CLXVI]
Séries C 2098, 2261, 2262, 2552, 3077 ; E 348, 647, 1111, 1368,
1455, 2024, 2166ter, 21664, 2211, 2232, 2569, 2817 ; G 2471, 2511
; H 1071.
Provisions à toutes sortes d'offices, vol. V ; Recueil de Peincedé, «
Minutes de Notaires », tomes IV, V, VII-XI, XVI, XIX, XXVIII ;
Fiefs du principal bailliage (de Dijon), vol. VII ; Inventaire des fiefs
des pays du Bugey, Valromey et Gex, vol. XV ; Inventaire des
protocoles de Notaires (analyse des minutes), vol. XIX ; Extraits des
plus anciens registres de Semur-en-Auxois, faits par Peincedé en
98/424

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1786, vol. XXVIII.
Bibliothèque publique : Ancien fonds, n° 481 : PALLIOT, Mémoires
généalogiques.
Armorial ms. de la Chambre des Comptes de Bourgogne.
Fonds Baudot, n° 12 : PALLIOT, Familles de Bourgogne.
Fonds Juigné, Ms. 456 2 : Fatras généalogiques et Titres
généalogiques, du baron de JUIGNE.
Ms. 620 : Mémoires du couvent des Carmes de Besançon, 1768 ;
Miscellanea atque Collectanea Fr. Roberti Bulle, Dijon, 1771.
Greffe de la Cour d'appel : Registres du Parlement de Bourgogne :
B. 12087-12092, 12094, 12095, 12234.
Genève. Archives d'État : Nouveau recueil de Reglemens, où se trouvent Les
Cries de 1550.
Portefeuilles des Pièces historiques, nos 2267, 2443. Procès
criminels, 2me Série. Registres des baptêmes : Paroisse Saint-
Gervais, n° 15, et Paroisse Saint-Pierre.
Registres des fiefs de Bellerive, n° 9. Registres du Conseil, vol.
95-130.
Archives de la Société d'histoire et d'archéologie de Genève, Ms. 200
: Procès-verbal du rétablissement du culte catholique dans le pays de
Gex (copie faite en 1643).
Bibliothèque du Consistoire : Registres du Consistoire.
Bibliothèque publique et universitaire : Notes de M. Cramer, syndic,
faites en 1853 sur Registres du Consistoire ; Obituaire de l'abbaye
de Sixt.
Grenoble. Archives de l'Hôpital : H. 356.
Archives départementales de l'Isère : Clergé régulier, Ordres de
femmes, Religieuses de la Visitation Sainte-Marie d'en-haut, H. 938-
941. Liasses des familles anciennes.
Archives communales : Registres paroissiaux, G. G. 21, 52, de Saint-
Hugues et de Saint-Jean, 1600-1640.
Bibliothèque de la ville : Recueil des Mss. de CHORIER et de GUY
ALLARD, R. 80. [CLXVII]
Londres. Musée Britannique, Ms. 22495 : Talloires Martyrogium et
Obituarium.
Lons-le-Saunier. Archives départementales du Jura : Série G, Délibérations du
Chapitre de Saint-Anatoile.
Lyon. Archives départementales du Rhône : Actes capitulaires de la
Collégiale de Saint-Nizier, 1595-1630 ; item, de la Collégiale de
Saint-Paul, 1603-1654 ; item, de Fourvière, 1616-1629.
Fonds Belleville, Série G ; Fonds de l'Oratoire ; Fonds Malte ; Fonds
99/424

10.10 Page 100

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Savigny. Reg. Prov.
Archives communales : Registres de la paroisse Sainte-Croix.
Bibliothèque publique : Mss. n° 1422 (Fonds général), PIQUET
CLAUDE, Mémoires pour servir à l'histoire de la Province des
Cordeliers, dite de Saint-Bonaventure.
Orléans. Archives communales : Série GG.
Padoue. Archives de l'Evêché et de l'Université.
Paris.
Archives Nationales : LL 1657, Nécrologe de Fontevrault rédigé au
XVIIe siècle. LL 686, Registres des Délibérations de Saint-André-
des-Arcs, 1589-1627. LL 936. Règlement pour l'église et la
fabrique de Saint-Séverin.
Séries E 42a, n° 233 ; J 934 ; L 708, 772, 1043 ; LL 410, 1503, 1639
; P 72, n° 3343 ; 2631, 2632, 2680 ; S 4623, 4740 ; Xla 1811, 1849,
8652 ; Y 1117.
Bibliothèque Nationale, Cabinet des titres : CHERIN, vol. 62,
dossier 1350 ; Pièces originales : vol. 216 ; 409, n° 9124 ; 616 ; 1508
; 1509 ; 1721, n° 119 ; 2567, n° 29 ; 2830, dr 58471 ; 2720 ; 2755,
nos 226, 228 ; 2790.
Carrés de d'Hozier : vol. 109, 213, 252.
Dossiers bleus : vol. 32, n° 731 ; 158, n° 29703 ; 222 ; 352, nos 9074,
9067 ; 618.
Fonds français, 3650 et 3803 : Memoires soubs les regnes de Henry
IV et Louis XIII. Ibid., Ms. 32588.
Ms. Fr., 3492, 16919, 25075.
Bibliothèque Sainte-Geneviève, Ms. 2005-2006 : LEFEVRE DE
LEZEAU, Histoire de la vie de messire Michel de Marillac.
Rome. Archives des Évêques et Réguliers : Posizioni, vol. 1618 ; Regesta
(Moniales), vol. 1618 ; Regulares, G.
Archives Vaticanes : Borghese, 1605-1622 ; Nunziatura di Francia,
1600-1622 ; Nunziatura di Savoia, 1595-1622.
Salins. Archives communales : Registres des Délibérations du Conseil de
Ville.
Seyssel. Archives communales : Délibérations du Conseil de Ville, registre n°
3 ; liasses nos 2 et 74. [CLXVIII]
Toulouse. Archives de la Faculté de Droit.
Archives du Parlement : Ms. LOMBARD, Histoire du Parlement.
Turin. Archives de l'Archevêché.
Archives de la Grande Maîtrise de l'Ordre des Saints Maurice et
Lazare.
Archives de l'État : Vol. 86, ABBAZIE : Abondance, Talloires.
100/424

11 Pages 101-110

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11.1 Page 101

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Vol. 85, Collèges de Savoie à Avignon et Louvain. BENEFICES
DEÇA ET DELA LES MONS : Genevois, Annecy et Thonon.
Carteggio Savoia-Nemours. LETTERE MINISTRI : Francia,
Milano, Roma, Spagna, Svizzera. Lettere particolari ; Lettere
Principi.
Materie ecclesiastiche e protestanti. Negotiazioni con Francia.
Storia della Real Casa di Savoia, Ms. cat. 3a, Mazzo 5o.
Archives de l'État, 3e section : ARCHIVES CAMERALES : Arrestz
; Categorie ; Comptes Card. Maurice, 1623-1627 ; Controllo finanze
; Lettres de la Cour à la Chambre des Comptes de Savoie ; Patentes
; Registres des « Pareri Camerali » ; Vescovado di Ginevra.
Archives de l'Opera pia Barolo : Mazzi 140 et 221.
Bibliothèque Royale : Ms. Notizie di famiglie nobili piemontesi.
Sion. Archives d'État du Valais.
2. Archives capitulaires et paroissiales.
Annecy. Paroisse Saint-Maurice.
Arnay-le-Duc. Registres mortuaires.
Ayse (Haute-Savoie) : Registres paroissiaux.
Chambéry. Registres paroissiaux de Lémenc, Saint-Léger et Saint-Pierre.
Gex. Registres paroissiaux.
La Roche. Idem.
Lorette. Archives capitulaires.
Massongy (Haute- Registres paroissiaux et succession des Curés.
Savoie).
Rumilly. Registres paroissiaux.
Thonex (canton de Idem.
Genève).
Thonon. Registre de la Confrérie de Notre-Dame de Compassion ; Registres
paroissiaux. [CLXIX]
3. Maisons religieuses.
ANNONCIADES
Langres. Annales des Religieuses Annonciades de Langres.
BARNABITES
101/424

11.2 Page 102

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Milan. Acta Collegii, de Saint-Alexandre.
Rome. Archives de San Carlo a' Catinari : Acta Capituli generalis 1617 ;
Liber I Professionum ; Stato personale della Congregazione.
CAPUCINS
Chambéry. Documents divers.
CARMEL
Chalon-sur-Saône. Lettre-circulaire sur le décès de la Mère Madeleine de Saint-Joseph
(Brûlart).
Paris (avenue de Saxe, Chroniques du Carmel de la rue Chapon.
exilé à Natoye,
Belgique) :
CHARTREUX
Farneta (Lucques, Chartes des Chapitres généraux de l'Ordre ; Nécrologe, etc.
Italie).
CISTERCIENS
Rome (Saint-Bernard Acta Monasterii Sancti Bernardi.
aux Thermes).
JÉSUITES
Archives domestiques et Archiv. Rom. : Articles nécrologiques, Notices, etc.
FILLES DE LA CROIX
Guingamp. Constitutions de la Visitation (copie de l'époque, d'une rédaction
primitive).
GRAND-SÉMINAIRE
Annecy. Inventaire raisonné des titres des Barnabites d'Annecy, dressé par D.
J.-B. Greyfié et commencé en 1753. Registres capitulaires de
Notre-Dame de Liesse d'Annecy, 3 septembre 1621-25 février 1628,
et 1633-1637.
ORATORIENS DE SAINT PHILIPPE NERI
Rome. Ms. Valliceli. O. 58, Vite dei Padri dell'Oratorio. [CLXXX]
VISITATION
Annecy.
CHAUGY (Mère de) : Année Sainte de la Visitation ; Histoire des
Fondations des Monastères de l'Ordre ; Mémoires sur la vie et les
vertus de la vénérable Mère de Chantal ; Notices de Religieuses de
la Visitation ; Vies des quatre premières Mères, de la Mère Rosset,
et autres.
CHEVALIER (Rd Cl.-Gaspard) : Memoire sur les vertus du B. H.
102/424

11.3 Page 103

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François de Sales.
Collection des Lettres-circulaires des Monastères de l'Ordre et
Notices des Religieuses.
Collection J. Vuÿ.
Constitutions de la Visitation (Mss. des diverses rédactions).
FICHET (Sœur) : Histoire de la Galerie.
GREYFIÉ (Mère) : Petit recueil touchant quelques particularités de
la vie de saint François de Sales.
Histoires des Fondations écrites par diverses annalistes, et Annales
des Monastères.
Livre des contrats permanents du 1er Monastère.
Livre du Chapitre ; Livre du Couvent ; Livre du Noviciat.
Livres des Comptes, 1612-1616 et 1617-1628.
Procès de Béatification de saint François de Sales : Ier et IId Procès
de Genève ; Procès de Paris, et d'Orléans (en partie). Originaux et
copies.
Procès de Béatification de sainte Jeanne-Françoise de Chantal.
Répertoire des Registres de l'ancien Évêché de Genève, dressé par
M. le chanoine Gonthier.
Vie de la Mère Anne-Marguerite Clément.
Le Mans. Lettre de la Mère Favre à saint François de Sales.
Le Puy. CAMBIS, Vie manuscrite de saint François de Sales. Lettre de
Sœur Marie-Xavier du Plessis, de la Visitation de Paris (rue Saint-
Antoine), 20 septembre 1729, citée par le même.
Nevers. Annales de l'ancien Monastère de Moulins ; Livre du Chapitre et
Livre du Couvent, du même.
Paris (1er Mtère). Livre du Noviciat ; Vie de la Mère Hélène-Angélique Lhuillier.
Périgueux. Histoire (incomplète) de la Fondation du Ier Monastère d'Annecy,
écrite par la Mère de Bréchard.
Thonon. Constitutions de la Visitation (Ms. autographe d'une rédaction
primitive).
Valence. Annales et Livre du Couvent, du Monastère.
Venise (aujourd'hui Livre du Chapitre et Livre du Couvent de l'ancien 1er Monastère de
Trévise). Lyon (transféré à Venise). [CLXXI]
4. Archives particulières.
ALDORANDINI, Rome.
103/424

11.4 Page 104

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CHEVRON-VILLETTE (de), château de Giez (Haute-Savoie).
DAMAS D'ANLEZY (de), château d'Anlezy (Nièvre).
FAVRE (DR), Faverges (Haute-Savoie) : Mss. Besson.
FONTENAY (de), château de Fontenay (Nièvre).
LAGRANGE (de), château de Prémery (Haute-Savoie).
MENTHON (de), château de Menthon (Haute-Savoie).
MORANDI, Plaisance (Italie).
RICHARD (M.), secrétaire de la Société de Géographie de Lyon.
ROUSSY DE SALES (de), château de Thorens-Sales (Haute-Savoie).
SAINT-SEINE (de), château de Saint-Seine (Côte-d'Or).
VIDART, Divonne (Ain).
VINCENT DE FESIGNY, château de Veyrier (Haute-Savoie).
VUY (Mlle A.), Carouge (Genève).
5. Notes d'origines diverses.
Nous tenons à exprimer notre reconnaissance pour les érudits obligeants qui ont bien voulu
nous communiquer les résultats de leurs recherches et qui nous ont été d'un précieux secours :
Mgr
MM.
R. P.
MM.
R. P.
MM.
R. P.
MM.
PELLIZZARI, Évêque de Plaisance.
AGLIANO (Cte d'), Turin.
ALLOING, chanoine archiviste du diocèse de Belley.
AURELLE-MONTMORIN (Cte d'), château de La Barge (Puy-de-Dôme).
BAUDRIER, érudit lyonnais.
BECDELIÈVRE (de), Jésuite.
BERZETTI DI MURAZZANO (MIS), Turin.
BEYSSAC, érudit lyonnais.
BOILLOT, curé de Liesle (Doubs).
BOUSQUET, de Montpellier.
CALENZIO, Oratorien de Rome. [CLXXII]
CARBON, de Montpellier.
CHATELAN, sous-conservateur de la Bibliothèque publique de Genève.
CHÉROT, Jésuite, ancien rédacteur des Etudes.
CHEVRON-VILLETTE (Cte de), château de Giez (Haute-Savoie).
104/424

11.5 Page 105

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R. P.
MM.
R. P.
MM.
R. P.
MM.
R. P.
MM.
Dom
MM.
R. P.
M.
CHOMTON, chanoine de Dijon.
CHOUPIN, Jésuite, Hastings (Angleterre).
COCHARD, chanoine d'Orléans.
CORDERO DI PAMPARATO (Mis), Turin.
DUMAY, membre de l'Académie de Dijon.
ÉDOUARD D'ALENÇON, ex-archiviste général des FF. MM. Capucins.
ESSER Thomas, Dominicain, Secrétaire de la Congrégation de l'Index.
EUGÈNE DE BELLEVAUX, archiviste des FF. MM. Capucins de Savoie.
FALLETTI, Turin.
FLORISOONE, professeur au Lycée Janson de Sailly, Paris.
FORAS (Cte Amédée de), château de Thuyset (Haute-Savoie).
GAZIER (A.), Paris.
GAZIER (G.), conservateur de la Bibliothèque de Besançon.
GOBAUD, Lazariste, Albi.
GONTHIER, chanoine et aumônier des Hospices d'Annecy.
GRELLET DE LA DEYTE, Allègre (Haute-Loire).
HAFNER, Jésuite, archiviste général de la Compagnie de de Jésus.
LAVANCHY, curé-archiprêtre de Thonon et chanoine de la cathédrale d'Annecy.
LAVOREL, chanoine de la cathédrale d'Annecy.
LE CACHEUX, chanoine, Montebourg (Manche).
LE GRAND, archiviste aux Archives Nationales, Paris.
LEMOINE, bibliothécaire-archiviste du Ministère de la Guerre, Paris.
LETONNELIER, ex-archiviste de la Haute-Savoie, actuellement archiviste de
l'Isère.
LEVESQUE, bibliothécaire de Saint-Sulpice, Paris. [CLXXIII]
LURION (de), érudit franc-comtois.
MACKEY, Bénédictin, de Douai, premier collaborateur des Œuvres de Saint
François de Sales (1889-1902).
MANNO (Bon), Turin.
MARCIEU (Cte de), dauphinois.
MARESCHAL DE LUCIANE (Cte de), château de Billième (Savoie).
MARIE-JOSEPH DU SACRE-CŒUR, Carme déchaussé, aumônier du Carmel de
Corioule (Belgique).
MARTIN (Abbé), érudit lyonnais.
105/424

11.6 Page 106

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Dom
M.
R. P.
MM.
R. P.
M.
Dom
M.
R. P.
MM.
Dom
R. P.
MM.
Mgr
M.
Mgr
R. P.
MM.
R. P.
M.
MÉDARD, Chartreux, archiviste général de l'Ordre.
MENTHON (Cte de), château de Menthon.
MILETA, Assistant général des FF. MM. Conventuels.
MONTEYNARD (Mis et Cte de), dauphinois.
MOREL, archiviste de l'Ain.
MOTHOW, Dominicain, ancien archiviste de l'Ordre.
MUGNIER, Président honoraire à la Cour d'appel de Chambéry et Président de la
Société Savoisienne d'histoire et d'archéologie.
MÜLLER, Cistercien de l'abbaye de Mehrerau, rédacteur de la Chronique
Cistercienne allemande.
MUSY, érudit de Dijon.
NAVATEL, Jésuite, collaborateur des Œuvres de Saint François de Sales (1902-
1910).
OURSEL, archiviste de la Côte-d'Or.
PÉROT, membre de plusieurs Sociétés savantes, Moulins.
PÉROUSE, archiviste de la Savoie.
PISCICELLI TAEGGI, Abbé Bénédictin de la Congrégation du Mont-Cassin, Bari.
PREMOLI, Assistant général des Barnabites, Rome.
PROVANA DI COLLEGNO (Cte), Turin.
PRUDHOMME, ancien archiviste de l'Isère.
RAEMY-DEVECK, archiviste de l'État de Fribourg.
RAMEAU, érudit mâconnais.
RANNAUD, ex-curé de Saint-Julien (Haute-Savoie) et chanoine de la cathédrale
d'Annecy.
REBORD, Protonotaire apostolique, Vicaire général cïu diocèse d'Annecy et Prévôt
du Chapitre. [CLXXIV]
RIGANTI, Barnabite de Milan.
RITTER, érudit genevois.
RIVIÈRE, conservateur de la Bibliothèque publique de Douai.
RIVOIRE, Genève.
ROUPIOZ, curé d'Arlod (Ain).
ROUX DE BEZIEU, érudit lyonnais.
SAINT-OLIVE, Grenoble.
SALINIS (de), Jésuite.
SEYSSEL (Cte de), Directeur de la Revue Le Bugey.
106/424

11.7 Page 107

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R. P.
M.
R. P.
MM.
Dom
SIVETON, Jésuite.
TACCHI-VENTURI, Jésuite, professeur au Collegio Americano, Rome.
TERREBASSE (CTE de), château de Terrebasse (Isère).
TOURNIER, Jésuite.
VAN MEURS, Jésuite, ancien archiviste général de la Compagnie de Jésus.
VAN ORTROY, Jésuite, de la Société des Bollandistes, Bruxelles.
VARNOUX, chanoine, Directeur de la Semaine religieuse de Grenoble.
VERNISY (de), Grenoble.
VICQUÉRY, ancien curé-plébain de Flumet (Haute-Savoie), chanoine de la
cathédrale d'Annecy.
VIRY (Cte de), château de Viry (Haute-Savoie).
WILMAR, Bénédictin de Solesmes, exilé en Angleterre, Abbaye de Farnborough.
[CLXXV]
__________
107/424

11.8 Page 108

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Avertissement
_____
Les cent trente-cinq Lettres et fragments contenus dans ce volume sont partagés en trois
groupes : Lettres sans date, presque toutes tirées de l'Edition princeps des Epistres spirituelles
(1626) ; Lettres découvertes après l'impression des tomes précédents et dont une vingtaine sont
inédites592 ; Fragments de Lettres à sainte Jeanne-Françoise de Chantal, extraits de plusieurs
recueils, notamment d'un manuscrit emporté jadis par elle d'Annecy à Pont-à-Mousson, et
conservé aujourd'hui à la Visitation de Nancy. Nombre de ces fragments paraissent pour la
première fois593.
Pour mettre un certain ordre dans le classement des pièces du premier groupe, nous les
avons rangées de la manière suivante : d'abord, les Lettres qui portent une adresse ; ensuite, celles
écrites à des hommes, à des dames et demoiselles, renfermant des conseils variés ; puis, les Lettres
de condoléance et de consolation sur des deuils, suivies de celles relatives au choix d'un état de
vie ; enfin, les Lettres à des Religieuses.
Ayant retrouvé l'Autographe de deux lettres données dans notre Edition d'après un texte
tronqué, nous en publions le texte authentique dans le second groupe. A la fin de celui-ci sont
ajoutés quatre fragments adressés à Mgr Camus, empruntés à son ouvrage Les Diversitez ;
[CLXXVII] bien qu'on en puisse fixer approximativement la date, nous n'avons pas cru devoir les
mélanger avec les textes d'une authenticité incontestable, parce que l'Evêque de Belley, en les
citant, y a peut-être mis du sien : dès lors, on ne saurait assurer qu'il n'y a aucune interpolation.
La méthode suivie dans ce volume pour l'indication de la provenance des originaux, pour
les adresses, les dates, l'annotation, etc., est celle-là même qui fut adoptée dès le principe ; pour
tout renseignement utile, le lecteur n'a qu'à se reporter à l'Avis du tome XX, p. XVIII. Il trouvera
également dans celui que nous lui offrons aujourd'hui, le Glossaire des locutions et des mots
surannés, l'Index où les noms des destinataires sont fondus avec les titres des principales notes
historiques et biographiques, et la Table de correspondance de notre Edition avec les précédentes.
Saint François de Sales parle fréquemment dans ses Lettres de quantité d'autres déjà écrites
ou qu'il se propose d'écrire, mais qui ne sont pas arrivées jusqu'à nous ; bon nombre aussi sont
mentionnées par les anciens auteurs de sa Vie, les déposants à son Procès de Béatification, par
quelques-uns de ses contemporains dans leur propre correspondance, et ailleurs encore. Dates et
destinataires sont pour l'ordinaire indiqués dans ces textes ; assez souvent même, ceux-ci nous
renseignent sur l'objet de telle ou telle lettre et parfois ils la résument. Pour conserver le souvenir
de tant de pièces à jamais perdues, on a jugé intéressant de donner à l'Appendice du présent volume
une Table générale des Lettres du Saint, qui réunit à la fois, suivant l'ordre chronologique, celles
que renferme notre Edition et celles dont il nous a été permis de découvrir la trace lointaine. Le
passage du texte qui fait mention de ces dernières est ajouté, avec ses références, à la date et au
nom du destinataire, quand il est possible de les désigner ou de les suggérer.
Ainsi, ne pouvant établir, fût-ce même d'une manière approximative, le nombre des Lettres
écrites par l'Evêque de Genève, nous mettrons au moins sous les yeux du [CLXXVIII] lecteur un
tableau assez complet594 qui lui permettra de mieux constater les grandes lacunes qu'il faudrait
encore combler. Peut-être, les indications fournies, tout en excitant la curiosité et le zèle des
chercheurs, amèneront-elles la découverte de plus d'un Autographe enfoui dans un fonds
d'Archives, inexploré jusqu'ici, ou même dans quelque galetas.
L'occasion est opportune pour adresser un nouvel appel aux amis de saint François de Sales
592 Nous ne comptons pas dans ce nombre les menus fragments.
593 Voir plus loin, note (902), p. 140.
594 Manque cependant à ce tableau l'indication des réponses du Saint à plusieurs lettres qu'il dit avoir reçues de diverses
personnes, sans toutefois ajouter qu'il va leur écrire. Il était trop courtois pour ne pas le faire ; mais n'ayant pas la
preuve qu'il l'ait fait en réalité, c'eût été trop arbitraire de notre part de mentionner dans la Table en question ces
réponses supposées.
108/424

11.9 Page 109

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et à tous ceux qui s'intéressent à l'achèvement de cette Edition complète de ses Œuvres : si, par
bonne fortune, ils possédaient ou découvraient quelque Autographe du saint Docteur, qui n'aurait
pas encore été communiqué aux éditeurs, ces nouveaux documents pourront enrichir la série des
Opuscules, dernière partie de la publication. [CLXXIX]
_____
109/424

11.10 Page 110

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Lettres de Saint François de Sales. Lettres sans date
_____
MCMLXV. A la Sœur Fichet, Religieuse de la Visitation
d'Annecy. Etrennes et souhaits pour la nouvelle année.
Annecy, 31 décembre595.
……………………………………………………………………………………………………..
Qui a moins de propre volonté a plus de Dieu. Qui mortifie plus ses inclinations
naturelles attire plus les inspirations surnaturelles. A qui Dieu est tout, le monde n'est rien.
La douceur et l'humilité sont les bases de la sainteté.
O ma tres chere Fille Marie Adrienne, qui nous fera la grace de participer a l'enfance sacree
de nostre tres doux, tres humble et tres obeissant Sauveur ? Oh ! quel tresor de vertus !
Ce sont mes souhaitz pour cette annee que nous allons commencer pour l'eternité.
FRANÇS, E. de Geneve. [1]
_____
MCMLXVI. A la Mère de Chantal596 (Fragment). Une
résolution des deux Saints. En quoi consiste la gloire du divin
amour. Souhait
……………………………………………………………………………………………………...
O Dieu, quelle benediction de rendre toutes nos affections humblement et exactement
sujettes a celles du plus pur amour divin ! Ainsy l'avons nous dit, ainsy a il esté resolu, et nostre
cœur a pour sa souveraine loy la plus grande gloire de l'amour de Dieu. Or, la gloire de ce saint
amour consiste a brusler et consumer tout ce qui n'est pas luy mesme, pour reduire et convertir
tout en luy. Il s'exalte sur nostre aneantissement, et regne sur le throsne de nostre servitude. Mon
Dieu, ma tres chere Mere, que ma volonté s'est treuvee dilatee en ce sentiment ! Playse a sa divine
Bonté continuer sur moy cette abondance de courage, pour son honneur et gloire, et pour la
perfection et excellence de cette tres incomparable unité de cœur qu'il luy a pleu nous donner.
Amen.
VIVE JESUS ! [2]
_____
595 On lit dans la biographie de la Sœur Fichet (Annee Sainte des Religieuses de la Visitation de Sainte-Marie, Anneci,
1689, tome Ier, p. 4) : « Ce grand Saint lui envoia une fois pour étrennes ces belles maximes... et il ajoute à la fin de
son billet : O ma tres chere Fille... » etc. Il n'est pas possible de dire à quelle date le saint Fondateur lui adressa ces
souhaits ; mais ils durent être écrits un 31 décembre, entre 1611 et 1621. (Voir au tome XV, p. 12, la note de la
destinataire.)
596 Dans les anciennes éditions, ces lignes faisaient partie d'un texte daté du 22 octobre 1622, où se trouvent plusieurs
passages interpolés. (Voir le tome précédent, note (1139), p. 385.) Indiquer la date de celui-ci n'est guère possible ;
peut-être se trouve-t-elle comprise entre l'année 1615 et le départ des deux Saints pour la France, octobre 1618.
110/424

12 Pages 111-120

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12.1 Page 111

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MCMLXVII. A Madame de Charmoisy597 (Fragment). Les
grandeurs que désire le saint Evêque de Genève.
……………………………………………………………………………………………………...
Mon Dieu, que me souhaites vous, ma chere Cousine, au bas de vostre lettre ? de la
grandeur et prosperité, ce dites vous. Oh ! il ne faut point parler d'en avoir, et, par la grace de Dieu,
je n'en attens ni n'en desire autre en ce miserable monde, que celle que le Filz de Dieu a voulu
prattiquer dans la cresche de Bethlehem...
Revu sur le texte inséré dans le Ier Procès de Canonisation.
_____
597 Louise du Chastel, dame de Charmoisy, cite ces lignes dans sa déposition, ad art. 40, sans leur'assigner aucune
date. Faudrait-il les rapprocher de quelqu'une des tentatives faites pour élever l'Evêque de Genève à une dignité plus
haute ? Il est très possible aussi que le souhait de Philothée ne fût qu'un souhait banal, ne se rapportant à rien de précis
et d'actuel. Tout ce qu'on peut dire, c'est que ce fragment ne remonte pas au-delà de 1606. (Voir au tome XIII, p. 179,
la note de la destinataire.)
111/424

12.2 Page 112

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MCMLXVIII. A M. Clériadus de Genève-Lullin598 (Fragment).
Influence de la sainteté des grands.
……………………………………………………………………………………………………..
Mon Frere, qu'y a il qui vous empesche d'estre saint ? et qu'est ce que vous voules que vous
ne puissies pour ce [3] sujet ? Un pauvre homme peut bien, a la verité, estre saint ; mais un seigneur
puissant, comme vous estes, peut non seulement l'estre, mais faire tout autant de saintz qu'il y a de
tesmoins de ses actions …
Revu sur le texte inséré dans le IId Procès de Canonisation.
_____
MCMLXIX. Au Père Claude-Louis-Nicolas de Quoex, prieur du
Monastère de Talloires (Fragment inédit). Que faire en attendant
la joie d'un revoir ? Ardeur et pureté de l'amour de François
de Sales pour Dieu
Que faire en attendant la joie d'un revoir ? Ardeur et pureté de l'amour de François de Sales
pour Dieu.
………………………………………………… ………………………………………………
599 Tempus et locum ignoro, dilectissime Frater,
quando dabit Dominus ut nos invicem possimus
invisere ; sed, [4] Frater in Christo suavissime,
interim et semper, et in æternum et ultra, unice
amemus ac diligamus Deum. Libenter dicam
charitati vestræ, quod si vel minimum
suspicarer in corde meo dilectionis motum qui
ad Deum non tenderet, aut alteri quam divino
consecraretur amori, infidelem ac spurium hunc
animi mei fœtum, omni conatu, cum ipsis
visceribus evellere satagerem, nec in mente mea
J'ignore, très aimé Frère, le temps et le lieu où
le Seigneur permettra que nous puissions
nous voir ; mais, très doux Frère dans [4] le
Christ, en attendant, et toujours, et pour
l'éternité, aimons et chérissons Dieu
uniquement. Je dirai en confiance à votre
charité, que si je soupçonnais qu'il y eût dans
mon cœur un seul mouvement d'amour qui ne
tendît pas à Dieu, ou qui fût consacré à un
autre amour qu'à l'amour divin, ce sentiment
infidèle et illégitime de mon cœur, je ferais
tout pour l'arracher avec mes entrailles, et je
598 Ces lignes, que le P. Talon donne dans La Vie du bien-heureux François de Sales (1640), furent, d'après l'historien,
adressées à un grand seigneur de Savoye ; Albert de Genève, déposant au Procès de Béatification, les rapporte à son
tour : « J'ay retenu, » dit-il, « ce qu'il escrivit une fois a un seigneur de ce pays, en cette maniere : Mon Frere, » etc.
(Process. remiss. Gebenn. (II), ad art. 58.) Ce « grand seigneur » pourrait bien être le père même d'Albert, Clériadus
de Genève. Le Saint se plaisait à appeler « Mere » l'Abbesse de Baume, Marguerite de Genève ; pourquoi n'aurait-il
pas nommé son « Frere » le neveu de cette vénérable Religieuse ? Nous connaissons fort peu, il est vrai, les rapports
de François de Sales avec Clériadus, mais nous savons dans quelle intimité il vécut avec son père Gaspard (voir tome
XI, note (645), p. 285) et son fils Albert (voir le tome précédent, note (683), p. 224) ; c'est assez pour nous éclairer à
ce sujet.
Le second marquis de Lullin et Pancalier, conseiller du Conseil privé de Son Altesse, gentilhomme de la
Chambre, etc., après avoir été gouverneur du duché d'Aoste, exerça cette charge dans les bailliages de Chablais,
Ternier et Gaillard. Homme d'épée surtout, il accompagna pourtant son père dans quelques-unes de ses ambassades
et devint chevalier de l'Annonciade le 2 février 1618. La date de sa mort nous est inconnue, mais Sabine de Homes,
sa femme, était veuve en 1636. (Voir ibid., note (53), p. 3.)
599 Le P. de Quoex (voir tome XIV, note (517), p. 172), citant ce fragment dans sa déposition latine faite au second
Procès de Genève (adinterrog. 14), déclare en même temps que la lettre d'où il est tiré lui fut écrite en français. A
défaut du texte original, nous donnons celui du déposant, y joignant la traduction.
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12.3 Page 113

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abhortivum illud vel uno momento patierer… ne le tolèrerais pas un seul instant…
Revu sur le texte inséré dans le IId Procès de
Canonisation.
_____
MCMLXX. A M. René Gros de Saint-Joyre600 (Fragment).
Encouragement à favoriser la fondation d'une Maison religieuse.
……………………………………………………………………………………………………..
Vous le deves faire, car cette action est purement pour Dieu, et c'est pour une devote et tressainte
Religion, qui fera beaucoup de fruit en vos quartiers601… [5]
_____
MCMLXXI. A un gentilhomme de Dijon602. Une « favorable
inspiration. » Comment s'éprouver soi-même sur sa vocation.
Avis pour le lever et la nourriture. Demander la lumière à
Dieu. A quels passetemps s'adonner. La Communion
hebdomadaire et les pieux pèlerinages.
Alles et benisses Nostre Seigneur de la favorable inspiration qu'il vous a donnee, pour vous
retirer de ce grand et large train que ceux de vostre aage et de vostre profession ont accoustumé de
suivre, et par lequel ilz arrivent ordinairement a mille sortes de vices et d'inconveniens, et de la,
bien souvent, a la damnation eternelle. Au demeurant, pour rendre cette divine vocation fructueuse,
et pour plus clairement apprendre l'estat que vous deves choisir, pour la plus grande satisfaction
de cette Misericorde infinie qui vous semond a son parfait amour, je vous conseille de prattiquer
ces exercices pour ces troys moys suivans :
Premierement, que vous retranchies quelques satisfactions sensuelles que vous pourries
autrement prendre sans offencer Dieu, et que, pour cela, vous vous levies tous-jours a six heures
du matin, soit que vous ayes bien dormi ou mal dormi, pourveu que vous ne soyes pas malade, car
alhors il faudroit condescendre au mal ; et pour faire quelque chose de plus les vendredis, vous
vous levies a cinq heures. Ce point icy vous donnera plus de loysir de faire l'orayson et la lecture.
Item, que vous vous accoustumies a dire tous les jours, apres ou devant l'orayson, quinze
Pater noster et quinze Ave Maria les bras estendus en guise de crucifix. [6]
Davantage, que vous renoncies aux playsirs du goust, mangeant les viandes que vous
pourres avoir a table lesquelles vous seront les moins aggreables, pourveu qu'elles ne soyent pas
malsaines, et laissant celles ausquelles vostre goust aura plus d'inclination. Encor voudrois je que
600 Voir tome XVII, note (1062), p. 314.
601 Quelle Maison religieuse s'agissait-il de fonder à Lyon ou dans le Lyonnais, nous ne saurions le dire. L'Oratoire y
fut établi à la fin de 1616, mais ce n'est pas à cette Congrégation, nous semble-t-il, que François de Sales aurait donné
le titre de « Religion ».
602 François de Sales, dans cette lettre, conseille la visite « des lieux saintz « des Capucins, Saint Bernard, les
Chartreux, » ce qui désigne assurément Dijon pour résidence du jeune aspirant à la vie religieuse. Celui-ci serait-il
Celse-Bénigne de Chantal ? Il avait eu des velléités de vocation vers 1612 (voir tome XV, Lettre DCCCXXXV, p.
317), et l'on peut raisonnablement supposer que sa mère pria le saint Evêque de lui donner quelques conseils à ce
sujet.
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12.4 Page 114

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quelques fois la semaine vous couchassies vestu.
Or, ces petites et foibles austerités vous serviront a double fin : l'une, pour impetrer plus
aysement la lumiere requise a vostre esprit pour faire son choix ; car la deperition du cors en ceux
qui ont les forces et la santé entiere, esleve merveilleusement l'esprit. L'autre, pour essayer et taster
l'aspreté, affin de voir si vous la pourries embrasser et quelle repugnance vous y aures ; car cet
essay vous est requis pour l'espreuve de la foible inclination que vous aves a la retraitte du monde.
Et si vous estes fidele en la prattique du peu que je vous propose, on pourra juger quel vous series
en beaucoup603, qui s'exerce aux Religions.
Pries instamment Nostre Seigneur qu'il vous illumine, et luy dites souvent la parole de saint
Paul604 : Seigneur, que voules vous que je fasse ? Domine, quid me vis facere ? Et celle de David605
: Doce me facere voluntatem tuam, quia Deus meus es tu606. Sur tout, si emmi la nuit vous vous
esveilles, employes bien ce tems la a parler seul a seul a Nostre Seigneur sur vostre choix ; protestés
souvent a sa Majesté que vous luy resignes et laisses en ses mains la disposition de tous les momens
de vostre vie et qu'il luy playse les employer a son gré.
Ne faites point de faute de faire l'orayson le matin, et le soir, quand vous pourres, une petite
retraitte avant souper pour eslancer vostre cœur en Nostre Seigneur.
Faites les passetems qui seront plus vigoureux, comme de monter a cheval, sauter et autres
telz, et non pas les molletz, comme de jouer aux cartes et danser. Mais si de ceux la vous estes
touché de quelque gloire : Helas ! dires vous, que me sert tout ceci a l'eternité ? [7]
Communies tous les dimanches, et tous-jours avec prieres pour impetrer la lumiere requise
; et ces jours la de feste, vous pourres bien visiter, par maniere d'exercice, les lieux saintz des
Capucins607, Saint Bernard608, les Chartreux609.
Si vous sentes l'inspiration prendre force du costé de la Religion et que vostre cœur en soit
pressé, conferes avec vostre confesseur ; et en cas que vous prenies resolution, alles disposant le
grand pere a cela610, affin que, moins qu'il sera possible, l'ennuy et le desplaysir de vostre retraitte
ne tombe sur la Religion, et vous seul en soyes chargé.611
Dieu vous veuille donner sa paix, sa grace, sa lumiere et sa tressainte consolation. [8]
_____
603 Cf. Matt., XXV, 21, 23.
604 Act., IX, 6.
605 Ps. CXLII, 10.
606 Enseignez-moi à faire votre volonté, car vous êtes mon Dieu.
607 Ce couvent, fondé en 1602 par Joachim de Damas, seigneur de Fontaine-les-Dijon, était situé entre la porte Saint-
Nicolas et l'église ou chapelle de Saint-Martin-des-Champs. La place où il fut bâti s'appelait le Jardin d'Eleve. (Bibl.
publique de Dijon, Ms. 1616, pp. 92-99.)
608 A Fontaines-les-Dijon, dans la chapelle du château où naquit saint Bernard. (Voir tome XVI, note (706), p. 218.)
609 Philippe-le-Hardi, duc de Bourgogne, et Marguerite de Flandre, sa femme, firent construire cette Chartreuse dans
le faubourg d'Ouche. La première pierre fut posée le 20 août 1383, et l'église fut consacrée le 20 mai 1388, sous le
vocable de la Très Sainte Trinité. Elle servit de sépulture au prince fondateur et à ses descendants. (Histoire de
l'eglise... de Saint Estienne de Dijon, Dijon, Ressayre, 1696, Partie II, chap. XVII, pp. 187, 188.)
610 Si ces pages sont bien adressées à Celse-Bénigne, le grand-père est Guy de Rabutin, baron de Chantal (voir tome
XIII, note (923), p. 341). Le président Frémyot était mort en 1611.
611 Suivent, dans l'édition de 1641, deux méditations sur le choix d'un état de vie ; elles ont pu être écrites pour le
destinataire de cette lettre, mais rien ne le prouve. Nous les renvoyons aux Opuscules.
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MCMLXXII. A un ami612. Condoléances et sympathies.
Monsieur,
Ces quatre lignes vous asseureront que j'ay autant participé a vostre desplaysir qu'amy que vous
puissies avoir, et ay infiniment regretté la perte du bon exemple de vertu que cette chere ame
donnoit en sa famille et en son voysinage. Et quant a moy, qui l'estimois et avois une particuliere
dilection pour elle, je n'ay pas manqué ni ne manqueray de la recommander souvent a Nostre
Seigneur, comme aussi tout ce qu'elle a laissé de plus cher en ce miserable monde.
Que si je pouvois, par quelque bonne rencontre, vous tesmoigner en effect ce que je vous
suis, vous auries grand sujet de vous asseurer de la veritable profession que je fays d'estre,
Monsieur,
Vostre plus affectionné amy et serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve. [9]
_____
MCMLXXIII. A un étudiant613. Que nous apprend la vraie
science de Dieu. Consolations sur un décès.
Mon cher Filz,
La vraye science de Dieu nous apprend, sur toutes choses, que sa volonté doit ranger nostre
cœur a son obeissance et a treuver bon, comme en effect il est tres bon, tout ce qu'elle ordonne sur
les enfans de son bon playsir. Vous seres, je m'asseure, de ceux la, et selon ce principe, vous
acquiesceres doucement et humblement, quoy que non sans sentiment de douleur, a la misericorde
dont il a usé envers vostre bonne mere, qu'il a retiree dans le sein de sa bienheureuse eternité, ainsy
que les dispositions precedentes nous donnent tout sujet de croire avec autant de certitude que nous
en pouvons justement prendre en tel sujet.
Or sus, c'est fait : voyla ce que j'avois a vous dire. Pleures maintenant, mais moderes vos
pleurs et benisses Dieu ; car cette mere vous sera propice, comme vous deves esperer, beaucoup
plus ou elle est, qu'elle n'eust sceu l'estre ou elle estoit. Regardes la donq la, avec les yeux de vostre
foy, et accoyses en cela vostre ame.
Vostre bon pere se porte bien et se comporte encor [10] mieux. Il y a environ un moys qu'il
porte son deuil entre-meslé de tristesse et de consolation, selon les deux portions de son ame.
Estudies tous-jours de plus en plus, en esprit de diligence et d'humilité, et je suis
Tout vostre,
612 L'Evêque de Genève avait trop d'amis qui passèrent par l'épreuve du veuvage pour que nous puissions désigner à
coup sûr celui qu'il console par ces lignes. Tout au plus oserons-nous, en écartant ceux qu'il appelait frères ou cousins,
en nommer deux ou trois : François Paquellet de Moyron, dont la femme, Isabelle de Tardy, mourut en 1608 (voir
tome XIX, note (955), p. 295) ; Claude Marin, de Thonon, veuf le 19 avril 1618 de Françoise du Crest (tome XI, note
(710), p. 312) ; Jacques Pelard du Noyret, qui perdit en juin 1618 sa femme, Lucrèce de Lambert (tome XVI, note
(109), p. 23).
613 La première édition adresse cette lettre A un Docteur, ce qui fait supposer que le Saint écrit à un jeune homme
savoyard, étudiant peut-être à Louvain, qui serait plus tard arrivé au doctorat. Sous toutes réserves, nous avancerons
le nom de Jean-Baptiste Gard (voir tomes XIV, note (1106), p. 385, et XX, note (129), p. 29) ; quelques indices sont
en sa faveur, toutefois nous ne pouvons rien affirmer, ignorant s'il fut docteur et ne sachant pas sûrement la date de la
mort de sa mère. Dans les Registres paroissiaux de Saint-Maurice d'Annecy, est inscrite au 14 mai 1609, la sépulture
de « la Jeane Gard, pastissiere » : ne serait-ce pas la mère de Jean-Baptiste, puisque Antoine son père était non
seulement officier domestique du duc de Nemours, mais encore son pâtissier ? (Cf. tome XX, Lettre MDCCLXV.)
Quant au jeune homme, il devait, à cette date, être en effet à Louvain, au collège de Savoie, car l'année suivante, 1610,
il y rentre de nouveau, grâce à l'intervention de l'Evêque de Genève. (Voir tome XIV, Lettre DCXL, p. 385.)
Si Gard est le destinataire, ces lignes pourraient être de mi-juin 1609.
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12.6 Page 116

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_____
FRANÇS, E. de Geneve.
MCMLXXIV. A un gentilhomme614. La mélancolie et le retour
de la santé. Un étrange tourment. Pourquoi le Saint
compatit à ceux qui en sont affligés. De quelle crainte faut-il
craindre les fins dernières ? Défiance et présomption dans le
service de Dieu. Il n'est pas besoin de sentir toujours de la
force et du courage. L'espérance et la prière nous assurent le
secours de Dieu. Des essais trompeurs.
Monsieur,
Me voyci certes en une grande peine de sçavoir combien vous en aves eu parmi cette forte
et fascheuse maladie de laquelle, comme j'espere, vous releves, et dont j'eusse eu infiniment plus
de desplaysir, si de toutes partz on ne m'eust asseuré que, graces a Dieu, vous n'aves esté en nulle
sorte de danger, et que vous commencies a reprendre les forces et le chemin de la guerison.
Mais ce qui me donne plus d'apprehension maintenant, c'est ce qu'on crie, qu'outre le mal
que vous aves par les accidens corporelz, vous estes surchargé d'une violente melancholie ; car je
m'imagine combien cela retardera le retour de vostre parfaitte santé et engendrera de dispositions
contraires. Or, c'est icy, Monsieur, ou mon cœur [11] est grandement pressé, et selon la grandeur
de la vive et extreme affection dont il vous cherit plus qu'il ne se peut dire, il a aussi une
extraordinaire compassion aux vostres.
Et s'il vous plaist, Monsieur, dites moy, je vous supplie, quel sujet aves vous de nourrir
cette triste humeur qui vous est si prejudiciable ? Je me doute que vostre esprit ne soit encor
embarrassé de quelque crainte de la mort soudaine et des jugemens de Dieu. Helas ! que c'est un
estrange tourment que celuy la ! Mon ame qui l'a enduré six semaines durant615, est bien capable
de compatir a ceux qui en sont affligés. Mais, Monsieur, il faut que je vous parle un peu cœur a
cœur, et que je vous die que quicomque a un vray desir de servir Nostre Seigneur et fuir le peché
ne doit nullement se tourmenter de la pensee de la mort, ni des jugemens divins ; car encor que
l'un et l'autre soit a craindre, si est ce que la crainte ne doit pas estre de ce naturel terrible et
effroyable qui abat et deprime la vigueur et force de l'esprit, ains doit estre une crainte tellement
meslee avec la confiance en la bonté de Dieu, que par ce moyen elle en devienne douce.
Et ne faut pas, Monsieur, que nous revoquions en doute si nous sommes en estat de nous
confier en Dieu, quand nous sentons des difficultés a nous garder du peché, ni quand nous avons
desfiance ou peur qu'es occasions et tentations nous ne puissions pas resister. Oh ! non, Monsieur,
car la desfiance de nos forces n'est pas un manquement de resolution, ains une vraye
reconnoissance de nostre misere. C'est un sentiment meilleur de se desfier de pouvoir resister aux
tentations, que non pas celuy de s'en tenir pour asseuré et asses fort, pourveu que ce qu'on n'attend
pas de ses forces on l'attende de la grace de Dieu : en sorte que plusieurs qui, avec grande
consolation, se sont promis de faire des merveilles pour Dieu, quand c'est venu au point ont
614 Le personnage auquel s'adresse le saint Prélat devait être assez marquant, puisque sa maladie est connue de « toutes
partz. » On pourrait songer au duc de Bellegarde qui, au souvenir de son passé mondain, avait sujet de trembler en
face « de la mort » et des « jugemens de Dieu ; » mais l'absence du titre de « Vostre Grandeur » qu'emploie
habituellement avec lui François de Sales, fait hésiter à le regarder comme destinataire.
615 Tout le monde connaît l'histoire de la terrible épreuve intérieure qu'endura le jeune étudiant de Paris. Sa vie même
fut en danger ; la délivrance vint à François par l'intercession de la Sainte Vierge, dans l'église de Saint-Etienne-des-
Grès.
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12.7 Page 117

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manqué ; et plusieurs qui [12] ont eu grande desfiance de leurs forces et une grande crainte qu'a
l'occasion ilz ne manquassent, sur le champ ont fait merveilles, parce que ce grand sentiment de
leur foiblesse les a poussés a rechercher l'ayde et le secours de Dieu, a veiller, prier et s'humilier
pour ne point entrer en tentation616.
Je dis, qu'encor que nous ne sentions en nous ni force, ni mesme courage quelcomque pour
resister a la tentation si elle se presentoit maintenant a nous, pourveu que nous desirions neanmoins
de resister, et esperions que si elle venoit Dieu nous ayderoit et luy demanderions son secours,
nous ne devons nullement nous contrister, d'autant qu'il n'est pas besoin de sentir tous-jours de la
force et du courage, et suffit qu'on espere et desire d'en avoir en tems et lieu. Et n'est pas besoin
qu'on sente en soy aucun signe ni aucune marque qu'on aura ce courage la, ains il suffit qu'on
espere que Dieu nous aydera. Samson, qui estoit appellé le fort, ne sentoit jamais les forces
surnaturelles dont Dieu l'assistoit sinon es occasions ; et pour cela il est dit617 que quand il
rencontroit les lions ou les ennemis, l'Esprit de Dieu le saysissoit pour les tuer. Et Dieu, qui ne fait
rien en vain, ne nous donne pas ni la force ni le courage quand il n'est besoin de l'employer, mais
es occasions jamais il ne manque ; et partant il faut tous-jours esperer qu'en toutes occurrences il
nous aydera, pourveu que nous le reclamions. Et nous devons tous-jours servir des paroles de
David618 : Pourquoy es tu triste, mon ame, et pourquoy me troubles tu ? Espere au Seigneur ; et de
l'orayson dont il usoit619 : Quand ma force defaillira, Seigneur, ne m'abandonnes point.
Et bien donq, puisque vous desires d'estre tout a Dieu, pourquoy craindres vous vostre
foiblesse, en laquelle, aussi bien, vous ne deves pas mettre aucune sorte d'appuy ? N'esperes vous
pas en Dieu ? Et qui espere en luy sera il jamais confondu ? Non, Monsieur, jamais il ne le sera620.
Je vous conjure, Monsieur, d'appayser toutes les repliques qui se pourroyent former en
vostre esprit, ausquelles il n'est besoin de respondre autre chose sinon que [13] vous desires d'estre
fidele en toutes occurrences, et que vous esperes que Dieu fera que vous le seres, sans qu'il soit
besoin d'essayer vostre esprit s'il le seroit ou non, car ces essays sont trompeurs, et plusieurs sont
vaillans quand ilz ne voyent point l'ennemi, qui ne le sont pas en sa presence ; et au contraire,
plusieurs craignent avant l'escarmouche, ausquelz le danger present donne le courage. Il ne faut
pas craindre la crainte. Voyla pour ce point, Monsieur.621
Au demeurant, Dieu sçait ce que je voudrois faire et souffrir pour vous voir entierement
delivré. Je suis
Vostre tres humble et affectionné serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
616 Matt., XXVI, 41.
617 Judic., XIV, 6, 19, XV, 14.
618 Pss. XLI, 6, 12, XLII, 5.
619 Ps. LXX, 9.
620 Cf. Eccli., II, 11.
621 Le texte de l'édition princeps paraît tronqué ici.
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12.8 Page 118

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MCMLXXV. A un inconnu622 (Fragment). La variété des
exercices et l'amour. Pourquoi le Sauveur fut, dans tous les
mystères de sa vie, « le Bienaymé de son Pere. » Comment
rendre parfaites nos actions les plus ordinaires.
……………………………………………………………………………………………………..
Ces fonctions, a la verité, sont diverses, mais l'affection avec laquelle on y doit vaquer est
unique. L'amour [14] seul est celuy qui diversifie le prix de nos exercices.
Le divin Sauveur est le Bienaymé de son Pere dans le fleuve du Jourdain ou il s'humilie623,
aux noces de Cana ou il est exalté624, sur le mont de Thabor ou il paroist transfiguré625 et sur la
montagne du Calvaire ou il est crucifié ; parce qu'en toutes ses œuvres il honnore son Pere d'un
mesme cœur, d'une pareille sousmission et d'une esgale affection. Essayons de mesme d'avoir une
dilection exquise et noble, qui nous face rechercher l'unique aggreement de Nostre Seigneur ; et il
rendra nos actions belles et parfaites, pour petites et communes qu'elles puissent estre.
……………………………………………………………………………………………………..
_____
MCMLXXVI. A une dame626. Une liberté que le saint Evêque
n'a pas. Désir de son humilité et de son amour de Dieu. Le
sceau du Roi sur nos affections. Echange de prières.
Madamoyselle,
Pleust a Dieu que j'eusse autant de liberté que ce porteur en a, pour aller ou je voudrois !
vous me verries au moins toutes les annees une bonne fois aupres de vous, avec le contentement
que les plus tendres enfans ont d'estre en la presence de leur bonne mere ; car vostre [15]
bienveuillance et mon affection me rendent cela en vostre endroit. Mais puisque Dieu m'a voulu
entraver comme les mauvais chevaux, affin que je demeurasse en ce champ, c'est bien la rayson
622 En plaçant ce fragment au cours de la mission du Chablais, Mgr de Maupas du Tour, évêque du Puy (La Vie du
Venerable Serviteur de Dieu François de Sales, Paris, 1657, Partie II, chap. IX, p. 109), n'affirme pas qu'il est tiré
d'une lettre de cette époque : « Un jour, » dit-il, « écrivant de la varieté des emplois qui l'occupoient sans cesse dans
ces commencemens, il marque ces paroles : Ces fonctions, » etc.
Si on en juge par le style, les lignes citées sont non seulement postérieures aux années 1594-1600, mais
encore aux premières de l'épiscopat de notre Saint ; toutefois il serait aussi téméraire de proposer une date que
d'avancer un nom. François de Sales a pu évoquer les souvenirs de sa laborieuse mis-sion, avec Mme de Boisy, sa mère
; avec sainte Jeanne-Françoise de Chantal, avant ou après la fondation de la Visitation, et même avec une de ses
premières filles, par exemple avec la Sœur de Blonay ; cependant, un de ses prêtres les plus intimes pourrait également
avoir reçu les confidences dont l'historien ne nous a conservé que la conclusion pratique.
623 Matt., III, ult.
624 Joan., II, 1-11.
625 Matt., XVII, 15.
626 Les trois lettres suivantes sont, d'après la première édition, adressées à la même personne. Le souhait du Saint de
revoir la destinataire « toutes les « annees une bonne fois, » l'allusion au « dernier voyage » pendant lequel s'est fort
accrue « l'entiere confiance » entre le cœur de l'Evêque et celui de sa correspondante, font présumer que celle-ci était
de Dijon. Or, nous trouvons dans la capitale de la Bourgogne Mme de Villers que François de Sales appelle «
Madamoyselle ma tres chere Mere » (voir tome XIII, note (103), p. 23), et la présidente Le Grand (voir le tome
précédent, note (1143), p. 386), ancienne et chère Philothée, à qui son âge pouvait bien mériter le même titre, qui lui
est donné d'ailleurs par sainte Jeanne de Chantal. Qu'il s'agisse de l'une o,u de l'autre, la date de la seconde lettre serait
1609.
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que je m'y accommode et que sa divine volonté soit faite627. Encor voudrois je bien la mienne plus
souple a m'humilier sous cette souveraine Providence, affin de non seulement incliner mes
affections au vouloir de mon Dieu, mays aussi d'aymer tendrement et affectueusement son sacré
vouloir.
Continués, Madamoyselle ma chere et bonne Mere, continués a servir cette supreme Bonté
en sincerité et douceur d'esprit, puisqu'avec tant d'amour et de suavité elle vous y a invitee, et de
si bonne heure. Tenes bien rangees vos affections sous celle de ce grand Sauveur, et vous gardés
d'en nourrir aucune, sous quel pretexte que ce soit, qui ne soit battue au sceau du Roy celeste.
N'aymes point, s'il se peut, la volonté de Dieu parce qu'elle est selon la vostre ; mais aymes la
vostre quand et parce qu'elle sera selon celle de Dieu.
Je suis bien esloigné de cette pureté : pour y parvenir, secoures moy en ce dessein, je vous
supplie, par vos prieres et oraysons, ainsy que, de mon costé, je ne presente jamais le tressaint
Sacrifice au Pere eternel que je ne luy demande pour vous abondance de son saint et sacré amour
et ses plus desirables benedictions, et pour vostre famille.
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MCMLXXVII. A la même. La posture de l'âme pendant les
exercices extérieurs et intérieurs. Liberté d'allure à l'oraison.
Confiance mutuelle. Un conseil difficile à donner
Ma tres chere Mere,
Puisque vous m'aves dit que mes lettres vous consoloyent tous-jours beaucoup, je ne veux
perdre nulle occasion de vous en faire avoir, pour vous tesmoigner en quelque [16] sorte l'affection
que j'aurois de me rendre utile a vostre ame ; a vostre ame, dis je, que je cheris extremement.
Tenes la tous-jours assise et en repos devant Dieu pendant les exercices exterieurs, et levee
et mouvante pendant les interieurs : comme font les abeilles, qui ne volent point dans leur ruche
et faysant leur mesnage, mais seulement a la sortie. Pendant que nous sommes emmi les affaires,
il se faut estudier a la tranquillité de cœur et a tenir nostre ame douce. En l'orayson, si elle veut
voler, qu'elle vole ; si elle se veut remuer, qu'elle se remue ; bien qu'encor la, la tranquillité et
simple repos de l'ame a voir Dieu, a vouloir Dieu et a savourer Dieu est extremement excellent.
Quand je commence a vous escrire, je ne pense pas a ce que je vous escriray ; mais ayant
commencé, j'escris tout ce qui me vient, pourveu que ce soit quelque chose de Dieu, car je sçay
que tout vous est aggreable, ayant de beaucoup fortifié l'entiere confiance que mon cœur avoit au
vostre en ce dernier voyage, ou je vis bien, ce me semble, que vous avies toute asseurance en moy.
J'escris a cette bonne D. N., laquelle m'escrit que je la conseille sur sa vie future ; en quoy
j'ay de la peyne, pour n'avoir guere veu son esprit, et le mien estant trop commun et trivial pour
considerer une vie si singuliere comme est la sienne ; toutefois, je luy dis simplement ce que je
pense.
Dieu vous tienne en sa sainte protection et vous comble de ses graces.
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
627 Matt., VI, 10, XXVI, 42.
119/424

12.10 Page 120

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MCMLXXVIII. A la même. Douceur et tranquillité. Quel
regard jeter sur le monde. Adorer la volonté de Dieu en tout
temps
Ma tres chere Mere,
Que vous diray je ? Rien qu'un mot, faute de tems. Exercés fort vostre cœur a la douceur
interieure et [17] exterieure, et le tenés en tranquillité parmi la multiplicité des affaires qui se
presentent a vous. Gardes vous bien fort des empressemens, qui sont la peste de la sainte devotion,
et continues a tenir vostre ame en haut, ne regardant ce monde que pour le mespriser, ni le tems
que pour aspirer a l'eternité. Sousmettes souvent vostre volonté a celle de Dieu, estant preste a
l'adorer autant quand elle vous envoyera des tribulations comme au tems des consolations.
Dieu soit tous-jours au milieu de nos cœurs, ma tres chere Mere. Je suis en luy, sans reserve
et d'une affection toute filiale,
Vostre bien humble filz et serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MCMLXXIX. A une dame628. Les vertus fortes et les meilleurs
vins. Ce qui rend les tribulations précieuses.
Ma tres chere Mere,
Je participe, par compassion, a tant d'aigres douleurs que vous souffres, et ne laisse pas de
recevoir beaucoup de consolation dequoy vous les souffres en esprit de resignation. Ma chere
Mere, les vertus qui croissent entre les prosperités sont ordinairement floüettes et imbecilles, et
celles qui naissent entre les afflictions sont fortes et fermes, ainsy qu'on dit que les meilleurs vins
croissent entre les pierres.
Je prie Dieu qu'il soit tous-jours au milieu de vostre cœur, affin qu'il ne soit point esbranlé629
parmi tant de [18] secousses, et que, vous faysant part de sa Croix, il vous communique sa sainte
tolerance et ce divin amour qui rend si pretieuses les tribulations.
Je ne cesseray jamais de reclamer le secours de ce Pere eternel sur une fille que j'honnore
et cheris comme ma Mere.
Je suis, ma chere Mere,
Vostre en Nostre Seigneur,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
628 Parmi les dames que François de Sales honorait du nom de « Mere », Françoise de Dizimieu, veuve de M. de
Longecombe de Peyzieu, est celle que l'on peut suggérer avec plus de probabilité pour destinataire, et par suite, la date
de ces lignes serait antérieure au mois d'octobre 1617, époque de la mort de la respectable aïeule. (Voir tomes XV,
note (557), p. 181, et XVIII, Lettre MCCCLXV, p. 104.)
629 Cf. PS. XLV, alibi.
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13 Pages 121-130

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13.1 Page 121

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MCMLXXX. A une dame630. Demander à Dieu la douceur
d'esprit dès le matin, et s'en souvenir cent fois le jour. Se
relever après ses fautes, sans perdre courage.
Je prie Dieu qu'il benisse vostre cœur, ma chere Fille, et vous dis ces trois motz, selon ma
promesse.
Vous devries tous les matins, avant toute chose, prier Dieu qu'il vous donnast la vraye
douceur d'esprit qu'il requiert es ames qui le servent, et prendre resolution de vous bien exercer en
cette vertu la, sur tout envers les deux personnes a qui vous aves le plus de devoir. Vous deves
faire cette entreprise de vous bien commander en cela, et vous en souvenir cent fois le jour,
recommandant a Dieu ce bon dessein ; car je ne voy pas que vous ayes beaucoup a faire pour bien
assujettir vostre ame a la volonté de Dieu, sinon de l'addoucir de jour en jour, mettant vostre
confiance en sa bonté.
Vous seres bienheureuse, ma chere Fille, si vous faites ainsy, car Dieu habitera au milieu
de vostre cœur et y regnera en toute tranquillité. Mais s'il vous arrive de commettre quelque
manquement, ne perdes point courage, ains remettes vous soudain, tout ne plus ne moins [19] que
si vous n'esties point tombee. Cette vie est courte et elle ne nous est donnee que pour gaigner l'autre
; et vous l'employeres bien si vous estes douce envers ces deux personnes avec lesquelles Dieu
vous a mise.
Pries pour mon ame, que Dieu la tire a soy. Je suis tout vostre.
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MCMLXXXI. A une dame. L'ombre nécessaire pour conserver
les fruits des résolutions
Je vous supplie, ma chere Fille, n'abandonnes jamais le train des saintes resolutions que
vous aves faites, car Dieu qui les a donnees a vostre cœur luy en demandera le conte. Et pour les
bien conserver, tenes vous pres du Sauveur, car son ombre est salutaire pour la naissance et
conservation de telz fruitz. Je le supplie qu'il vous tienne de sa sainte main, affin que jamais vous
ne vous esgaries de la sainte et droitte voye qu'il vous a monstree631. A cœur vaillant, rien
impossible.
Par tout, je vous honnoreray de tout mon cœur, vous souhaitant incessamment la grace,
paix et consolation de Nostre Seigneur, selon lequel je suis,
Ma tres chere Fille,
Vostre humble serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
630 S'il fallait proposer un nom, nous avancerions celui d'Isabeau d'Aspres, femme de Denis Cottin, à qui le ton de ces
lignes et les avis qu'elles contiennent semblent convenir. Dans ce cas, on pourrait les dater de 1617 ou 1618. (Voir
tomes XVII, Lettre MCCXCVI et note (1228), p. 376 ; XVIII, Lettre MCDXXII et note (745), p. 214.)
631 Cf. Pss. LXXII, 24, CXXXVIII, 10.
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13.2 Page 122

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MCMLXXXII. A une dame. Le but divin des afflictions.
Recevoir avec amour ce que Notre-Seigneur nous envoie par
amour. Assurance de prières
Qu'est ce que fait vostre cœur, ma tres chere Fille ? Nostre frere m'escrit que vous aves
receu quelque sorte [20] d'affliction qu'il ne me nomme point. Certes, quelle qu'elle soit, elle me
donne bien de la condoleance, mays aussi quant et quant de la consolation, puisqu'il dit que Dieu
vous l'a envoyee ; car, ma tres chere Fille, rien ne sort de cette main divine que pour l'utilité des
ames qui le craignent, ou pour les purifier, ou pour les affiner en son saint amour. Ma tres chere
Fille, vous seres bienheureuse si vous receves d'un cœur finalement amoureux ce que Nostre
Seigneur vous envoye d'un cœur si paternellement soigneux de vostre perfection. Regardes
souvent a la duree de l'eternité, et vous ne vous troubleres point des accidens de la vie de cette
mortalité Ainsy soit il.
Ma tres chere Fille, vous aves tous-jours part'a mes chetifves prieres, et tout maintenant je
m'en vay offrir vostre cœur bienaymé au Pere celeste, en l'union de celuy de son Filz tres aymé,
en la tressainte Messe ; qui suis invariablement, ma tres chere Fille,
Vostre tres affectionné serviteur en Nostre Seigneur,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MCMLXXXIII. A une dame632. Le secours de Dieu ne manque
jamais aux âmes confiantes. Porte royale du temple de la
sainteté. Comment regarder ses afflictions. Croix d'or
ornée de pierres précieuses.
Madame,
Si Dieu vous a rendue plus forte et vaillante a supporter vos adversités, la gloire en soit a
sa Bonté, laquelle est tous-jours prompte au secours des ames qui esperent en luy. Esperes donq
tous-jours en luy, Madame, et, [21] pour esperer en luy, soyes tous-jours toute sienne. Immolés
souvent vostre cœur a son amour sur l'autel mesme de la Croix en laquelle il immola le sien pour
l'amour de vous. La croix est la porte royale pour entrer au temple de la sainteté ; qui en cherche
ailleurs n'en treuvera jamais un seul brin.
Madame, je ne vous diray pas que vous ne regardies point vos afflictions, car vostre esprit,
qui est prompt a repliquer, me diroit qu'elles se font bien regarder par l'aspreté de la douleur qu'elles
donnent ; mais je vous diray bien que vous ne les regardies pas qu'au travers de la Croix, et vous
les treuveres ou petites, ou du moins si aggreables, que vous en aymeres plus la souffrance que la
jouyssance de toute consolation qui en est separee. Et me resouvenant de cette croix exterieure que
632 On « dit un jour au Bien-Heureux, » raconte Mgr Camus (L'Esprit du B. Fr. de Sales, Paris, 1639-1641, tome VI,
Partie XVII, sect. XI, p. 270), « qu'une de ses devotes, d'une enseigne de diamans, qui estoit un estendard de vanité,
en avoit fait faire une croix de diamans qu'elle portoit » sur « sa poictrine, et que quelques personnes s'en
scandalisoient. Voylà, reprit-il, comme la Croix sert de scandale aux uns et d'edification aux autres. Je ne sçay pas
qui luy a donné ce conseil ; mais, de ma part, j'en suis extremement edifié, et aurois à souhaitter que tous les affiquets
et bagatelles des femmes fussent aussi sainctement changées. Je fus consolé ces jours passez, » ajoute l'Evêque de
Belley, « rencontrant dans ses Epistres une lettre que je pense avoir esté escrite à cette dame ; » et il cite les lignes 15-
25 de cette page de notre texte.
Ces indications sont trop vagues pour nous faire deviner le nom de la destinataire ; l'absence de l'appellation
de « Mere » ne nous permet pas de proposer Mme de Peyzieu, très connue de Mgr Camus, et à qui ces encouragements,
aussi bien que le ton de ces lignes, feraient volontiers songer. (Voir tome XV, note (557), p. 181.)
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13.3 Page 123

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vous porties, quand j'eus le contentement de vous voir, sur vostre cœur, aymés bien vostre croix,
ma chere Dame, car elle est toute d'or si vous la regardes de vos yeux d'amour. Et bien que d'un
costé vous voyes l'Amour de vostre cœur mort et crucifié entre les cloux et les espines, vous
treuverés de l'autre un assemblage de pierres pretieuses pour en composer la couronne de gloire
qui vous attend, si, en attendant de l'avoir, vous portés amoureusement celle d'espines, avec vostre
Roy qui a tant voulu souffrir pour entrer en sa felicité633.
Vous connoistrés bien que mon cœur se dilate en vous parlant, et que c'est une saillie de
l'amour qu'il a pour le vostre, que je conjure d'en faire aussi souvent devant Dieu pour impetrer sa
misericorde sur moy, qui suis en verité,
Vostre tres humble serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve. [22]
_____
MCMLXXXIV. A une dame. Permission accordée de
renouveler un vœu
VIVE + JESUS
Madame,
S'il vous plaist de renouveller le vœu de continence a la Messe, ainsy que j'offriray le saint
Sacrifice, offrés le a mesme tems a Dieu le Pere ; et moy, en vostre nom, je [le] luy offriray aussi
avec son Filz, le chaste Aigneau, auquel je le recommanderay, pour le garder et proteger envers
tous et contre tous, comme aussi le propos de vœu d'obeissance ; et l'ayant mis par escrit, vous me
le donneres apres la Messe.
Dieu veuille recevoir vostre sacrifice et benir vostre saint holocauste634. Que la Vierge, les
Anges et tous les Saintz le veuillent accompaigner et recommander a leur Maistre ; et priés vostre
bon Ange d'estre pres de vous quand vous le feres.
_____
633 Cf. Luc., ult., 26.
634 Cf. Ps. L, ult.
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13.4 Page 124

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MCMLXXXV. A une demoiselle635. Quand les « empressemens
d'amour » en l'oraison sont bons. La différence entre les «
abnegations mentales » et les réelles. N'ouvrir la bouche que
de par Dieu. Une superfluité à retrancher.
Je respons a vostre derniere lettre, ma bonne Fille. Les empressemens d'amour en l'orayson
sont bons, s'ilz vous [23] laissent des bons effectz et qu'ilz ne vous amusent point a vous mesme,
mais a Dieu et a sa sainte volonté ; et en un mot, tous les mouvemens interieurs et exterieurs qui
affermissent vostre fidelité envers cette volonté divine seront tous-jours bons. Aymés donq bien
les desirs celestes, et desires aussi fort les amours celestes. Il faut desirer d'aymer et aymer a desirer
ce qui jamais ne peut estre asses ni desiré, ni aymé.
Dieu vous face la grace, ma Fille, de bien absolument mespriser le monde qui vous est si
inique : qu'il nous crucifie, pourveu que nous le crucifiions ! Aussi les abnegations mentales des
vanités et commodités mondaines se font asses aysement ; les reelles sont bien plus difficiles. Et
vous voyla donq emmi les occasions de prattiquer cette vertu jusques a l'extremité, puisqu'a cette
privation est joint l'opprobre, et qu'elle se fait en vous, sans vous et pour vous, mais plus en Dieu,
avec Dieu et pour Dieu.
Je ne suis pas satisfait de ce que je vous dis l'autre jour, sur vostre premiere lettre, de ces
reparties mondaines et de cette vivacité de cœur qui vous pousse. Ma Fille, prenes donq a prix fait
de vous mortifier en cela ; faites souvent la croix sur vostre bouche, affin qu'elle ne s'ouvre que de
par Dieu. Il est vray, la joliveté de l'esprit nous donne quelquefois bien de la vanité, et on leve plus
souvent le nez de l'esprit que celuy du visage ; on fait les doux yeux par les paroles aussi bien que
par le regard. Il n'est pas bon, vrayement, d'aller sur le bout du pied, ni d'esprit ni de cors ; car si
on choppe, la cheute en est plus rude. Or sus donq, ma Fille, prenes bien du soin pour retrancher
petit a petit cette superfluité de vostre arbre, et tenes vostre cœur la, tout bas, tout coy, au pied de
la Croix.
Continues a me dire bien franchement et souvent des nouvelles de ce cœur la, que le mien
cherit d'un grand amour, pour Celuy qui est mort d'amour affin que nous vescussions par amour
en sa sainte et vitale mort.
VIVE JESUS !
FRANÇS, E. de Geneve. [24]
_____
635 Cette lettre, publiée dès 1626, a été donnée comme inédite dans la Semaine catholique de Lyon, 14 décembre 1877,
et reproduite dans l'ouvrage de l'abbé Edouard : Un nouveau Docteur de l'Eglise (Lyon, 1878), p. 483. Le texte inséré
dans ces deux publications est emprunté à un manuscrit apocryphe, œuvre d'un faussaire, qui, après plusieurs retouches
aussi ridicules que maladroites, y a ajouté les clausules, la date du juin 1602 et l'adresse suivante : A Mademoiselle
Jehanne de Budo, au chateau d'Alland, pres Cossonay-Berné (Vaux).
La vraie destinataire est peut-être une future Religieuse de la Visitation, mais il serait téméraire de suggérer
un nom.
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13.5 Page 125

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MCMLXXXVI. A une demoiselle (Fragment). Les amitiés les
plus solides. Béatitude du désert
Vers le 8 septembre.
……………………………………………………………………………………………………..
O Dieu, que les amitiés fondees sur le solide fondement de la charité sont bien plus
constantes et fermes que celles desquelles le fondement est en la chair et au sang et aux respectz
mondains !
Ne vous troubles point pour vos secheresses et sterilités, ains consoles vous en vostre esprit
supérieur, et vous souvenes de ce que Nostre Seigneur a dit636 : Bienheureux sont les pauvres
d'esprit ; bienheureux sont ceux qui ont faim et soif de justice. Quel bonheur de servir Dieu au
desert, sans manne, sans eau et sans autres consolations que celle qu'on a d'estre sous sa conduitte
et de souffrir pour luy !
La tressainte Vierge puisse bien naistre dedans nos cœurs pour y apporter ses benedictions.
Je suis en elle et en son Filz, tout entierement vostre.
_____
MCMLXXXVII. A une demoiselle637. Mauvaise vengeance que
celle d'un procès. Le vrai courage consiste à mépriser le
mépris. — Manœuvre de la Providence pour ramener au port et
préserver du naufrage.
Que je suis marry, ma tres chere Fille, dequoy je n'ay point receu vos dernieres lettres !
Mais nostre chere Mme N. [25] m'ayant communiqué l'estat de vos affaires, je vous dis de tout mon
cœur, c'est a dire de tout ce cœur qui cherit uniquement le vostre, que vous ne vous opiniastries
point a plaider. Vous y consommeres vostre tems inutilement, et vostre cœur encor, qui est le pis.
On vous a rompu la foy donnee ; celuy qui l'a rompue en a le plus grand mal. Voules vous, pour
cela, vous occuper d'une si fascheuse occupation comme est celle d'un mauvais proces ? Vous ne
seres que tres mal vengee si apres avoir receu ce tort vous perdes vostre tranquillité, vostre tems
et le train de vostre interieur. Vous ne sçauries tesmoigner plus de courage que de mespriser le
mespris.
Bienheureux sont ceux que l'on laisse en liberté, au prix des moins infortunés. Exclames
comme saint François638 (son pere le rejetta) : Hé ! dit il, « je diray donq avec tant plus de confiance
: Nostre Pere, qui estes au ciel639, puisque je n'en ay plus en terre. » Et vous : Hé ! je diray donq
tant plus confidemment : Mon Espoux, mon Amour, qui est au Ciel.
Conservés vostre tranquillité, et sçachés bon gré a la Providence divine qui vous ramene
au port duquel vous vous esloignies, comme vous pensies faire ; en lieu de navigation, vous eussies
peut estre fait un grand naufrage.
Receves cest advis d'une ame qui vous cherit tres purement et sincerement, et je prie Dieu
qu'il vous comble de benedictions.
En haste, je salue nostre chere seur.
_____
636 Matt., V, 3, 6.
637 Cette lettre et la suivante sont évidemment adressées à une même destinataire, qui cependant se dérobe à toutes
nos recherches, avec les personnes mentionnées dans ces pages.
638 S. Bonav., Legend. S. Franc. Assis., c. II.
639 Matt., VI, 9.
125/424

13.6 Page 126

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MCMLXXXVIII. A la même. Aversion du Saint pour les
procès, surtout pour ceux qui se font à la suite de « manquemens
de promesses. » Le meilleur remède contre les gens qui
rompent la foi donnée. Comment obtenir une constante
tranquillité de cœur
Sur la premiere partie de la lettre que vous aves escritte a madame N., et que vous aves
desiré m'estre [26] communiquee, ma tres chere Fille, je vous diray que si monsieur N. ne vous
faysoit point d'autres allegations que celle que vous marques et [s'] il avoit affaire devant nous,
nous le condamnerions a vous espouser sous des grosses peynes ; car il n'y a pas rayson que, pour
des considerations qu'il a peu et deu faire avant sa promesse, il veuille maintenant rompre parole.
Or, je ne sçai pas comme ces choses passent par dela, ou souvent on ne suit pas les regles que nous
avons en nos affaires ecclesiastiques.
Au demeurant, ma tres chere Fille, le desir que j'ay eu de vous dissuader [de] la poursuitte
de ce mauvais proces n'avoit pas son origine de la desfiance de vostre bon droit, mays de l'aversion
et mauvaise opinion que j'ay pour tous les proces et toutes les contentions. Certes, il faut que l'issue
d'un proces soit merveilleusement heureuse, pour reparer les frais, les amertumes, les
empressemens, la dissipation du cœur, l'odeur des reproches et la multitude des incommodités que
les poursuittes ont accoustumé d'apporter. Sur tout, j'estime fascheux et inutiles, ains
dommageables, les proces qui se font pour les paroles insolentes et manquemens de promesses,
quand il n'y a point d'interest reel ; parce que les proces, en lieu de suffoquer les mespris, ilz les
publient, dilatent et font continuer, et en lieu de reduire a l'observation des promesses, ilz portent
a l'autre extremité.
Voyes vous, ma tres chere Fille, j'estime qu'en vraye verité le mespris du mespris et le
tesmoignage de generosité que l'on rend par les desdains de la foiblesse et inconstance de ceux qui
rompent la foy qu'ilz nous ont donnee, c'est le meilleur remede de tous. La pluspart des injures
sont plus heureusement rejettees par le mespris qu'on en fait que par aucun autre moyen ; le blasme
en est plus pour l'injurieux que pour l'injurié.
Avec tout cela, neanmoins, ce sont mes sentimens generaux, lesquelz peut estre ne sont pas
propres pour l'estat particulier auquel vos affaires se treuvent ; et suivant un bon conseil pris sur la
consideration des particulieres circonstances qui se presentent, vous ne pouves pas faillir. [27] Je
prieray donq Nostre Seigneur qu'il vous donne une bonne et sainte issue de cest affaire, affin que
vous abordies au port d'une solide et constante tranquillité de cœur, qui ne se peut obtenir qu'en
Dieu, au saint amour duquel je souhaitte que de plus en plus vous fassies progres.
Dieu vous benisse de ses grandes benedictions, ma tres chere Fille ; c'est a dire, Dieu vous
rende tres parfaitement toute sienne. Je suis en luy
Vostre tres affectionné et plus humble serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
Je salue de tout mon cœur monsieur vostre pere, que je cheris avec un amour et honneur
tres particulier, et madame vostre chere seur.
_____
126/424

13.7 Page 127

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MCMLXXXIX. A une inconnue640. Pourquoi Notre-Seigneur
permet les petites disettes spirituelles. Un prédicateur dont il
fait bon ouïr les paroles. — Le cœur et la volonté au temps de la
sécheresse.
Continues a souffrir ces petites disettes et pauvretés spirituelles que Nostre Seigneur en sa
bonté permet arriver en vostre ame, car ce n'est que pour l'affermir et rendre solide, tandis que, par
resolution, vous vous attachés a sa divine Majesté, sans entremise d'aucune sorte de consolation.
Faites donq bien ainsy, ma chere Fille, en toute sorte d'evenement.
Tenes vous bien pres de Nostre Seigneur et le supplies qu'il soit vostre predicateur luy
mesme ce Caresme. Ah, qu'il fait bon ouÿr ces sacrees paroles qu'il dit a nos cœurs quand nous les
mettons aupres du sien !
Vrayement, ma chere Fille, je n'ay nul soucy de vostre cœur, pourveu que vostre volonté
soit en asseurance, toute [28] resignee en celle de Nostre Seigneur. Laisses le la, ce cœur chetif,
s'il veut demeurer immobile, pourveu que la volonté qui est en luy tire et meuve en son Dieu.
……………………………………………………………………………………………………...
_____
MCMXC. A une inconnue. On connaît la fidélité dans les
occasions. Ce qui donnera « les rangs » parmi les enfants de
Dieu. Ne pas s'attrister des répugnances, mais les surmonter.
— La vraie force du cœur
641 …………………………………………………………………………………………………
Au demeurant, ma tres chere Fille, humilies vous souvent devant Dieu et a toute creature
pour l'amour de Dieu. Et par ce que le cœur fidele se connoist es rencontres, employes bien toutes
les occasions qui se presenteront de vous associer doucement aux personnes moins relevees ;
traittes les amiablement, uses envers elles de paroles courtoyses et de cordialité. Helas ! ma tres
chere Fille, les qualités de cette vie sont en effect peu considerables, nous sommes telz en verité
que nous sommes devant les yeux de Dieu ; l'humilité sera seule consideree lhors que l'on donnera
les rangs aux enfans de Dieu. Vous seres bienheureuse si vous aves quelque repugnance a vous
apprivoyser, esgaler et associer a quelques personnes, car en surmontant la repugnance, vostre
humilité en sera plus excellente.
Soyes vaillante, et tenes vostre cœur haut et eslevé en Dieu ; ne vous estonnes point de
vous sentir foible, car moyennant que vous invoquies Dieu, il sera vostre force pour bien et
diligemment executer le desir que vous aves de ne vivre qu'en luy. J'espere que l'œuvre de sa divine
Majesté encommencee en vostre cœur sera [29] parfaitte un jour642, et qu'eternellement vous luy
en rendres gloire.
Et tandis, a jamais je cheriray et honnoreray vostre cœur de tout le mien, vous souhaitant
toute sainteté et benediction. Amen.
Revu sur une ancienne copie conservée au Monastère de la Visitation de Rouen.
_____
640 On ne peut guère décider si la destinataire de cette lettre et de la suivante est une femme du monde ou une
Religieuse.
641 Le commencement de la lettre a sans doute été supprimé.
642 Philip., I, 6.
127/424

13.8 Page 128

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MCMXCI. A une dame. L'arbre planté en ce monde, et le
Cultivateur céleste. Suivre la volonté de Dieu et marcher
dans ses voies. Un mort auquel on porte plus d'envie que de
compassion
Madame,
Dieu vous a visitee pour preuve de vostre constance et fidelité. L'homme n'est en ce monde
que comme un arbre planté de la main du Createur, cultivé par sa sagesse, arrousé du sang de Jesus
Christ, affin qu'il porte des fruitz643 propres au goust du Maistre, qui desire estre servi en ceci
principalement, que, de plein gré, nous nous laissions gouverner a sa Providence qui mene les
volontaires et traisne a force les refractaires.
Madame, vous estes sa fille, vous protestes tous les jours et le pries que sa volonté
s'accomplisse en la terre comme au ciel644 ; que vous reste il a faire, qu'a vous resoudre
courageusement a consoler monsieur vostre espoux et a vous conduire en ce pelerinage par les
voyes qu'il plaira a la Majesté divine de vous tracer ?
Luy vous doit estre pour filz, pour pere, pour mere, pour frere, pour tout, en la presence
duquel si vous vives tous-jours en innocence, au moyen de la grace vous obtiendres un jour le
Paradis auquel regne cette ame bienheureuse de ce petit innocent, auquel je porte plus d'envie que
de compassion, sachant qu'il void la face de [30] Dieu, comme fait son Ange qui avoit esté commis
a sa tutelle645. Attendant donq ce bonheur que de le voir un jour en cette felicité eternelle, je prie
Dieu pour vostre confort d'aussi bon cœur que je suis
Vostre tres affectionné serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MCMXCII. A une dame. L'unique et parfait Consolateur. En
quel temps il fait bon mourir. Pleurer sur la perte des nôtres,
mais non désordonnément. Faire de bonne heure nos adieux à
ce monde
Helas ! ma chere Fille, nous sommes miserables de sçavoir par tant d'experiences combien
cette vie est mortelle, et de nous affliger neanmoins si fort quand, ou nous ou les nostres passons
de la vie a la mort. Dieu soit au milieu de vostre cœur, ma Fille, et vous soit unique et parfait
Consolateur en cest inopiné accident de cette bonne et vertueuse seur, laquelle, sans aucun
esbranslement precedent de sa santé, est tombee en un moment a la mort, mais, comme nous
devons esperer, entre les mains de la misericorde de son Sauveur. O Dieu, qu'il fait bon mourir,
puisqu'il le faut, autour de ces bonnes festes ! car on se prepare, par les Sacremens, a l'advantage.
Vous series trop temeraire, ma tres chere Fille, si vous pretendies d'estre exempte des
secousses que l'inconstance et misere de cette vie donne de tems en tems aux hommes. Je veux
bien que vous pleuries pour cette perte, car c'est la rayson ; mais je desire bien aussi que vous ne
pleuries pas desordonnement, et qu'en cette occasion vous tesmoignies que vous aves des-ja tant
proffité en la vertu, que vous aves plus de fondement sur l'eternité que sur l'image de ce monde646.
643 Cf. Pss. I, 3, XCI, 14 ; Jerem., XVII, 8.
644 Matt., VI, 10.
645 Cf. Matt., XVIII, 10.
646 I Cor., VII, 31.
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13.9 Page 129

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Voyes cette si soudaine mort, qui n'a pas donné le loysir a la deffunte [31] de dire les adieux
d'honneur a ceux qu'elle cherissoit ; et, en esperant qu'elle est passee en la grace de Nostre
Seigneur, disons nos adieux de bonne heure, renonçant affectionnement au monde et a toute sa
vanité, et colloquons nos cœurs en la bienheureuse eternité qui nous attend.
Hé, ma pauvre Fille, mon cœur compatit au vostre, et le conjure d'estre tout a Celuy qui
nous resuscitera de mort a vie et qui nous a preparé ses eternelles benedictions. Qu'a jamais son
saint Nom soit beni !
Je suis en luy, vostre tout entierement,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MCMXCIII. A la même647. Consolations sur la mort subite de la
sœur de la destinataire. — Après une secousse de notre cœur,
recourir à Notre-Seigneur, et loger nos espérances en lui. Une
confidence de Saint. La planche pour passer à l'éternité.
Or sus, ma chere Fille, il faut donq bien reprendre courage apres cette secousse. Helas ! ce
sont des accidens naturelz que l'apoplexie et cheute de catarrhe ; et Nostre Seigneur, voyant arriver
nostre fin, nous prepare doucement par ses inspirations affin que nous ne soyons pas surpris, ainsy
qu'il a fait cette bonne seur.
Je ne m'estonne point que vous ayes esté estonnee et que vous n'ayes pas si tost sceu
retreuver vostre cœur pour le rapporter a son Sauveur. O Dieu, ma chere Fille, il se faut bien
preparer a mieux faire pour la premiere occasion qui se presentera ; car a mesure que nous voyons
ce monde et les liens que nous y avons se rompre devant nos yeux, il faut recourir plus ardemment
[32] a Nostre Seigneur et advoüer que nous avons tort de loger nos esperances et esperer nos
contentemens ailleurs qu'en luy et en l'eternité qu'il nous a destinee.
Il faut que je die ce petit mot de confiance : il n'y a homme au monde qui ayt le cœur plus
tendre et affectionné aux amitiés que moy, et qui ayt le ressentiment plus vif aux separations ;
neanmoins je tiens pour si peu de chose cette vanité de vie que nous menons, que jamais je ne me
retourne a Dieu avec plus de sentiment d'amour que quand il m'a frappé, ou quand il a permis que
je sois frappé. Ma Fille, portons bien nos pensees au Ciel, et nous serons fort exemptz des accidens
de la terre.
Cette bonne seur avoit bien prié Dieu ; sur cela, elle a esté ravie devant luy : il faut esperer
que ç'a esté pour son mieux que Nostre Seigneur ayt ainsy disposé. Demeurons en paix, en
attendant qu'il dispose de nous.
Ma Fille, tenons peu de conte de ce monde, sinon en tant qu'il nous sert de planche pour
passer a l'autre meilleur. Et moy je suis tout vostre en Celuy qui se rendit tout nostre, mourant sur
l'arbre de la croix.
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
647 D'après l'édition princeps, cette lettre et la précédente auraient eu une même destinataire ; la première dut être écrite
aussitôt après la nouvelle du décès de « cette bonne seur », et la seconde quelques jours ou quelques semaines plus
tard.
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13.10 Page 130

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MCMXCIV. A une demoiselle. Imperfection du désir de la
mort. Espérance sur une trépassée. La parole de saint
François d'Assise
Il faut bien vrayement, ma chere Fille, qu'avec un peu de loysir vous taschies de soulager
ce cœur paternel, comme une fille nourrie en l'eschole de Jesus Christ doit faire. Je ne veux pas,
ma chere Fille, que vous desiries nullement la mort, car vous n'estes plus vostre, ains a Celuy qui,
pour vous avoir faite sienne, s'est rendu [33] tout vostre ; et partant il ne vous appartient pas de
desirer ni de sortir de ce monde, ni d'y demeurer, ains vous deves laisser ce soin au Seigneur.
Au reste, cette mere tesmoigna tant la presence de la grace de Dieu en son trespas, que nous
devons tenir qu'elle est presente, ou du moins asseuree d'estre bien tost presente a sa gloire
eternelle. Que si, selon la fragilité de cette vie, elle a besoin de suffrages, ma chere Fille, elle n'en
manquera pas, Dieu aydant.
A mesure que Dieu tire nos plus chers a soy, il veut attirer nostre cœur, et, comme disoit
saint François648 : A qui n'a point de pere en terre, il est plus aysé de dire : Nostre Pere, qui estes
aux cieux649. Et [a] qui n'a point de mere en terre, il est plus aysé [de dire] a la Bonté divine : Nostre
dame, nostre mere qui estes au Ciel. En somme, ma chere Fille, releves le plus que vous pouves
vostre cœur en Dieu, et il vous consolera.
Je suis en luy, tout parfaitement tout vostre.
_____
MCMXCV. A une dame. Condoléances et consolations. Pour
qui toute mort est-elle heureuse ? Vivre avec des pensées
généreuses et magnifiques. Etre doux et paisible ce n'est pas
être insensible
Or sus, ma tres chere Fille, il faut donq que vostre cœur souffre l'absence des maintenant
de monsieur vostre bon pere, puisque en fin la Providence divine l'a retiré a soy et mis hors de
cette chetifve vie mortelle en laquelle nous vivons en mourant et mourons continuellement en
vivant.
Pour moy, ma tres chere Fille, je ne veux point vous presenter d'autre consolation que Jesus
Christ crucifié, a la veuë duquel vostre foy vous consolera ; car apres cette mort du Sauveur, toute
mort est heureuse a ceux qui, comme le deffunt duquel je parle, meurent au [34] giron et avec le
secours de la sainte Eglise ; et quicomque se glorifie en la mort de Nostre Seigneur, jamais il ne
se desolera en la mort de ceux qu'il a rachetés et receus pour siens.
Ma Fille, qui aspire a l'eternité se soulage aysement des adversités de cette vie, qui ne dure
que de legers, chetifs et courtz momens650. En cette eternité, nous jouirons de rechef de la societé
des nostres, sans jamais en craindre la separation.
J'ay accoustumé de dire a toutes les ames qui s'addressent a moy, mays je vous le dis tres
particulierement a vous qui estes si particulierement ma fille, qu'il faut eslever le cœur en haut,
ainsy que dit l'Eglise au saint Sacrifice651. Vives avec des pensees genereuses et magniques qui
vous tiennent attachee a cette eternité et a cette sacree Providence, qui n'a disposé ces momens
mortelz que pour cette vie eternelle. Ce cœur ainsy genereusement relevé est tous-jours humble,
648 Ubi supra, p. 26.
649 Matt., VI, 9.
650 Cf. II Cor., IV, 17.
651 In Præfat.
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14 Pages 131-140

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14.1 Page 131

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car il est establi en la verité et non en la vanité ; il est doux et paysible, car il ne tient conte de ce
qui le peut troubler. Mais quand je dis qu'il est doux et paysible, je ne veux pas dire qu'il n'ayt
point de douleur ni de sentiment d'affliction. Non certes, ma chere Fille, je ne dis pas cela ; mais
je dis que les souffrances, les peines, les tribulations sont accompaignees d'une si forte resolution
de les souffrir pour Dieu, que toute cette amertume, pour amere qu'elle soit, est en paix652 et
tranquillité.
Je vous escris bien pressé et avant qu'avoir veu pas un de messieurs vos parens ; et ce sera
presque ordinairement que je vous escriray de mesme façon, puisque je ne veux perdre l'occasion.
Je suis, d'une affection incomparable,
Vostre
FRANÇS, E. de Geneve. [35]
_____
MCMXCVI. A une dame. Le Jourdain et la Terre promise.
Comment la bonté de Dieu disposa une âme à son passage à
l'éternité. La couronne d'épines gage de la couronne de roses.
Admirable et touchante tendresse du Saint. Pourquoi ne
peut-il « vouloir mal a la mort. »
Voyla donq, ma chere Fille, comme rang a rang nous passons le fleuve Jourdain pour entrer
en la Terre de promission ou Dieu nous appelle les uns apres les autres. O vive Jesus ! il n'y a pas
dequoy en ce monde pour faire souhaiter que les amis y demeurent beaucoup.
Je connoissois cette bonne seur deffunte, non seulement de veuë exterieure, mais encor par
quelque communication de son ame qu'elle me fit en ma visite ; et n'y a qu'environ une annee que
je luy envoyay l'habit du Tiers Ordre des Carmes, qu'elle m'avoit mandé requerir pour sa devotion,
et, a la reception, elle fit une confession generale a un homme fort capable, qui me l'escrivit ou me
le dit, je le sçai bien. Eh bien, ma chere Fille, n'estoit ce pas une disposition que la bonté de Dieu
faisoit en elle pour la tirer une annee apres a soy ? Gloire soit donq au Pere et au Filz et au Saint
Esprit.
Ouy, tres chere Fille, pleurés un peu sur cette trespassee, car et Nostre Seigneur pleura bien
un peu sur son cher Lazare653 ; mais que ce ne soyent pas des larmes de regret, mais d'une sainte
compassion chrestienne et d'un cœur qui, comme celuy de Joseph, pleure de tendreté654, et non pas
de fierté comme celuy d'Esaü655. C'est en ces occasions esquelles, avec un saint amour, il faut
soüefvement acquiescer au bon playsir du doux Jesus.
Mais dites moy, ma Fille, et nous, quand irons nous en cette patrie qui nous attend ? Helas
! nous voyci a la surveille de nostre despart, et nous pleurons ceux qui y sont allés ! Bon presage
pour cette ame, qu'elle ayt souffert beaucoup d'afflictions, car ayant esté couronnee [36] d'espines,
il faut croire qu'elle aura la couronne de roses. Qu'elle aille donq, cette bonne seur, qu'elle aille
posseder son eternel repos au giron de la misericorde de Dieu. Que si mes prieres luy peuvent
accelerer ce bien, je les luy prometz de bon cœur, et si je pouvois tenir son rang en vostre amitié,
je le vous demanderois de bon cœur aussi. Au moins me permettres vous que je tienne celuy que
j'y ay, et qu'a mesure que ces parens temporelz vous vont manquant, l'affection plus que paternelle
que je vous porte et que je vous ay dediee fort fidelement s'aggrandisse en tendreté et ardeur sainte.
Prenes, ma Fille, les bandelettes de Nostre Seigneur, ou son suaire duquel il fut enveloppé
652 Is., XXXVIII, 17.
653 Joan., XI, 35.
654 Gen., XLIII, 30, XLV, 2, XLVI, 29.
655 Ibid., XXVII, 38.
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14.2 Page 132

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au sepulchre, et essuyes vos larmes avec cela. Vrayement, je pleure aussi bien, moy, en telles
occasions, et mon cœur, de pierre es choses celestes, jette des eaux pour ces sujetz ; mais, Dieu
soit loué ! tous-jours doucement et, pour vous parler comme a ma chere fille, tous-jours avec un
grand sentiment d'amoureuse dilection envers la providence de Dieu ; car despuis que Nostre
Seigneur a aymé la mort et qu'il a donné sa mort pour objet a nostre amour, je ne puis vouloir mal
a la mort ni de mes seurs, ni de personne, pourveu qu'elle se fasse en l'amour de cette mort sacree
de mon Sauveur. Qu'a jamais il vive et regne en nos cœurs. Amen.
Je suis en luy, tres veritablement
Tout vostre,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MCMXCVII. A une demoiselle. La valeur de la vie ; bonheur de
la destinataire de connaître à quoi Dieu veut qu'elle l'emploie.
Persévérer dans sa voie, tout en appréciant les autres
Cette vie est courte, ma tres chere Fille, mais elle est pourtant de grande valeur, puisque
par icelle nous [37] pouvons acquerir l'eternelle : bienheureux sont ceux qui la sçavent employer
a cela.
Mais vous, ma tres chere Fille, vous aves un grand sujet de louer Dieu qui, avec une
providence fort speciale, ne vous a pas seulement donné la volonté de rapporter vos jours mortelz
a celuy de l'immortalité, mais vous a marqué le lieu, les moyens et la façon avec laquelle vous
deves appliquer le reste de ces momens perissables a la conqueste de la tressainte eternité. N'en
doutes jamais, ma tres chere Fille, la vraye lumiere du Ciel vous a fait voir vostre chemin ; elle
vous conduira par iceluy fort heureusement. Il y a sans doute des chemins plus excellens, mais non
pas pour vous ; et l'excellence du chemin ne rend pas excellens les voyageurs, ains leur vistesse et
agilité. Tout ce qui vous voudra destourner de cette voye, tenes le pour tentation d'autant plus
dangereuse que peut estre elle sera specieuse. Rien n'est si aggreable que la perseverance, a la
divine Majesté, et les plus petites vertus, comme l'hospitalité, rendent plus parfaitz ceux qui
perseverent jusques a la fin, que les plus grandes qu'on exerce par change et varieté.
Demeures donq en repos et dites : O combien de voyes pour le Ciel ! benis soyent ceux qui
marchent par icelles ; mais puisque celle ci est la mienne, je marcheray en icelle avec paix,
sincerité, simplicité et humilité. Ouy sans doute, ma tres chere Fille, l'unité de cœur est le plus
excellent moyen de la perfection. Aymes tout, loues tout ; mais ne suives, mais n'aspires que selon
la vocation de cette Providence celeste, et n'ayes qu'un cœur qui sera pour cela.
Dieu le comble de son saint amour, ce cœur, que le mien cherit et cherira eternellement.
Amen. Ma tres chere Fille,
Vostre tres affectionné serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve. [38]
_____
132/424

14.3 Page 133

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MCMXCVIII. A une demoiselle656. Quel avis François de Sales
eût donné à sa correspondante s'il avait trouvé son esprit dans
l'indifférence. Les raisons contre le mariage doivent céder
devant une forte inclination. Délicats et francs conseils sur
les vertus à pratiquer pour couvrir « la tare du cors. » Le miel
tiré du thym.
Je respons a vostre lettre du 2 de ce mois plus tard que je ne desirois, attendu la qualité de
l'advis et du conseil que vous me demandes ; mais les grandes pluyes ont empesché les voyageurs
de se mettre en campagne, au moins n'ay je point eu de commodité asseuree jusques a celle ci.
L'advis que la bonne cousine vous donna si constamment, de demeurer en vous mesme au
service de monsieur vostre pere et en estat de vous consacrer par apres cœur et cors a Nostre
Seigneur, estoit fondé sur une grande quantité de considerations tirees de plusieurs circonstances
de vostre condition ; c'est pourquoy, si vostre esprit se fust treuvé en une pleine et entiere
indifference, je vous eusse sans doute dit qu'il failloit suivre cet advis la, comme le plus digne et
le plus propre qu'on vous sceust proposer, car, sans difficulté, il eust esté tel. Mays puisque vostre
esprit n'est nullement en l'indifference, ains totalement penché au choix du mariage, et que
nonobstant que vous ayes recouru a Dieu vous vous y sentes encor attachee, il n'est pas expedient
que vous facies violence a une si forte impression par aucune sorte de consideration ; car toutes
les circonstances, qui d'ailleurs seroyent plus que suffisantes pour me faire conclure avec la chere
cousine, n'ont point de poids au prix de cette forte inclination et propension que vous aves ;
laquelle, a la verité, si elle estoit foible et debile, [39] seroit peu considerable, mais estant puissante
et ferme, elle doit servir de fondement a la resolution.
Si donq le mary qui vous est proposé est d'ailleurs sortable, homme de bien et d'humeur
compatissante, vous pouves utilement l'accepter. Je dis : s'il est d'humeur compatissante, parce que
ce manquement de taille requiert cela ; comme il requiert de vous que vous contreschangies ce
defaut par une grande douceur, par un sincere amour et par une humilité fort resignee, et bref, que
la vraye vertu et perfection de l'esprit couvre universellement la tare du cors.
Je suis fort pressé, ma chere Fille, et ne puis pas vous dire beaucoup de choses. Je finiray
donq, vous asseurant que je vous recommanderay tous-jours a Nostre Seigneur, affin qu'il addresse
vostre vie a sa gloire. L'estat de mariage est un estat qui requiert plus de vertu et constance que nul
autre ; c'est un perpetuel exercice de mortification, il le sera peut estre a vous plus que l'ordinaire
: il faut donq vous y disposer avec un soin particulier, affin qu'en cette plante de thym vous
puissies, malgré l'amertume naturelle de son suc, en tirer et faire le miel d'une sainte conversation.
Qu'a jamais le doux Jesus soit vostre sucre et vostre miel, qui rende suave vostre vocation
; qu'a jamais il vive et regne en nos cœurs. Je suis en luy,
Vostre tres affectionné serviteur,
F.
_____
656 Cette lettre et la suivante ont, très probablement, la même destinataire que rien n'a pu nous faire découvrir. Il faut,
selon toute apparence, la chercher en Savoie, et peut-être dans la parenté de Mme de Charmoisy, si celle-ci est la «
bonne cousine » dont les sages avis ne purent prévaloir tout d'abord sur la forte inclination au mariage de la pauvre
disgrâciée.
133/424

14.4 Page 134

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MCMXCIX. A la même. Heureux vent qui mène au port.
Sous quelle condition nous donner à Dieu. Un sentiment qu'il
faut faire croître jusqu'à maturité. Les merveilles des noces
de Cana
J'ay donq appris, par la bouche de la chere cousine, en combien de façons Nostre Seigneur
avoit tasté vostre cœur et essayé vostre fermeté, ma tres chere Fille. Or [40] sus, il se faut
saintement animer et renforcer entre toutes ces vagues. Beni soit le vent, d'ou qu'il vienne, puisqu'il
nous fera surgir a bon port.
Voyla, ma tres chere Fille, les conditions avec lesquelles nous nous devons donner a Dieu
: c'est que, soudain, il fasse sa volonté de nous, de nos affaires et de nos desseins, et qu'il rompe et
desfasse la nostre ainsy qu'il luy plaira. O qu'heureux sont ceux que Dieu manie a son gré et qu'il
reduit sous son bon playsir, ou par tribulation ou par consolation ! Mais pourtant, les vrays
serviteurs de Dieu ont tous-jours plus estimé le chemin de l'adversité, comme plus conforme a
celuy de nostre Chef, qui ne voulut reuscir de nostre salut et de la gloire de son nom que par la
croix et les opprobres.
Mais, ma tres chere Fille, connoisses vous bien en vostre cœur ce que vous m'escrives, que
Dieu, par des voyes espineuses, vous conduit a une condition qui vous avoit esté offerte par des
moyens plus faciles ? car si vous avies cette connoissance, vous caresseries infiniment cette
condition que Dieu a choysie pour vous, et l'aymeries d'autant plus que non seulement il l'a
choysie, mais il vous y conduit luy mesme, et par un chemin par lequel il a conduit tous ses plus
chers et grans serviteurs. Suppliés le que ce sentiment qu'il vous donne ne perisse point, mais qu'il
croisse jusques a sa parfaite maturité.
Pour moy, je benis vostre chere ame que Nostre Seigneur veut pour soy, et ay pour vous
tout le saint amour qui se peut dire. La chere cousine est tendre en cette affection, et a un cœur
parfaitement vostre.
Cet espoux de Cana en Galilee fait le festin de ses noces, et croit d'estre l'espoux ; mais il
est trop plus heureux, car Nostre Seigneur luy donne le change, et convertissant son eau en tres
bon vin, il se rend Espoux luy mesme et fait l'ame de ce pauvre premier espoux son espouse ; car,
soit que ce fust saint Jean l'Evangeliste ou quelque autre, estant non a la veille, mais au jour de son
mariage, Nostre Seigneur l'emporte a sa suite, il ravit a soy sa chaste ame et le rend son disciple ;
et l'espouse, voyant que ce Sauveur pouvoit avoir plusieurs espouses, voulut [41] estre du nombre.
Et pour une seule noce de vin failly, en voyla deux excellentes ; car les ames, tant de l'un que de
l'autre, s'espousent a Jesus Christ. C'est ainsy qu'on lit cet Evangile657, et il m'est venu au cœur de
vous dire cette pensee. Bienheureux sont ceux qui changent ainsy leurs eaux en vin ! mais il faut
que ce soit par l'entremise de la tressainte Mere.
Je la supplie de vous donner a jamais sa douce et maternelle protection. Je suis en elle,
Vostre tres affectionné serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
657 Joan., II, 1-10.
134/424

14.5 Page 135

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MM. A une demoiselle658. En quel temps se donner à Dieu.
Rapidité des années ; leur prix infini. La prière d'un Saint
pour sa fille spirituelle
31 décembre.
Madamoyselle,
Je prie Nostre Seigneur d'avoir aggreable que vous le servies uniquement, parfaittement, et
en l'estat auquel vous n'ayes point necessité de partager vostre cœur. Je pense qu'en fin vous en
viendres la et que cette resolution vous arrivera ; mays je voudrois que ce fust bien tost, affin que
vous eussies la consolation d'avoir fait vous mesme l'eslection en un tems auquel probablement
vous en pourries faire une autre.
Or sus, ma Fille, me treuvant au fin bout de cette annee avec cette commodité de vous
escrire, je l'ay voulu employer pour vous tesmoigner que, commençant la prochaine annee
suivante, je supplieray sa divine Majesté [42] qu'elle la vous rende toute pleyne de ses sacrees
benedictions. Que les annees sont courtes, ma chere Fille ! les voyla qu'elles s'enfuyent toutes l'une
apres l'autre et nous emportent avec elles a nostre fin. Qu'elles sont neanmoins pretieuses, puisque
nous pouvons, en la moindre partie d'icelles, acquerir la tressainte eternité.
Vives joyeuse, ma Fille, et conserves a ce Sauveur vostre cœur, pour lequel, des sa tendre
enfance, il a respandu son sang salutaire. Je persevere a prier Nostre Seigneur pour vostre
consolation, ou plustost, que luy mesme soit et vostre consolation et vostre Consolateur, et que luy
seul possede vostre cœur, et vostre cœur son saint amour.
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
658 Le premier alinéa de cette lettre tranche, pour le ton, avec les suivants, et, fort probablement, nous avons ici un
texte composé de divers fragments. Sont-ils tous adressés à la même correspondante ? Il est permis d'en douter, comme
il est impossible d'avancer un nom quelconque.
135/424

14.6 Page 136

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MMI. A une inconnue659. La considération de Jésus crucifié
pour l'âme chrétienne. Combien fades les niaiseries des
amours profanes. La guerre et la paix. En quoi consiste la
vraie paix. Pourquoi le Fils de Dieu a voulu naître en ce
monde.
Mon Dieu, ma tres chere Fille, que j'ayme vostre cœur, puisqu'il ne veut plus rien aymer
que son Jesus et pour [43] son Jesus ! Helas ! se pourroit il bien faire qu'une ame qui considere ce
Jesus crucifié pour elle, peust aymer quelque chose hors d'iceluy, et qu'apres tant de veritables
eslancemens de fidelité qui nous ont si souvent fait dire, escrire, chanter, aspirer et souspirer :
VIVE JESUS ! nous voulussions, comme des Juifz, crier : Qu'on le crucifie660, qu'on le tue en nos
coeurs ? O Dieu, ma Fille, je dis ma vraye Fille, que nous serons fortz si nous continuons a nous
entretenir liés l'un a l'autre par ce lien teint au sang vermeil du Sauveur ! car nul n'attaquera vostre
cœur qu'il ne treuve de la resistance et de vostre costé et du costé du mien, qui est tout dedié au
vostre.
Je l'ay veuë cette chetifve lettre. Les iniques, dit David661, m'ont raconté leurs niaiseries ;
mais cela n'est point comme vostre loy. O Dieu, que cela est fade au prix de ce sacré divin amour
qui vit en nos cœurs !
Vous aves rayson : puisqu'une fois pour toutes vous aves declairé les resolutions invariables
de vostre esprit, et qu'il fait le fin a ne les vouloir pas advoüer, ne respondes plus pas un seul mot
jusques a ce qu'il parle autrement ; car il n'entend pas le langage de la Croix, ni nous aussi celuy
de l'enfer.
Vous aves rayson encor de recevoir ce peu de paroles que je vous dis avec tendreté d'amour
; car l'affection que j'ay pour vous est plus grande et plus forte que vous ne penseries jamais.
Vous vous res-jouisses dequoy la fille fascheuse vous a laissee. Il faut qu'un soldat ayt
beaucoup gaigné en la guerre quand il est bien ayse de la paix. Jamais nous n'aurons la parfaite
douceur et charité si elle n'est exercee entre les repugnances, aversions et desgoustz. La vraye paix
ne gist pas a ne point combattre, mais a vaincre : les [44] vaincus ne combattent plus, et neanmoins
ilz n'ont pas la vraye paix. Or sus, il se faut grandement humilier dequoy nous sommes encor si
peu maistres de nous mesmes et aymons tant l'ayse et le repos.
L'Enfant qui nous va naistre n'est pas venu pour se reposer ni avoir ses commodités, ni
spirituelles ni temporelles, ains pour combattre et pour se mortifier et mourir. Or sus donq, de
rechef, puisque nous n'avons point de courage, ayons au moins de l'humilité.
Je vous verray bien tost. Tenes bien prest sur le bout de vos levres ce que vous aures a me
659 D'après le texte, la destinataire était, semble-t-il, une veuve vivement sollicitée de se remarier. Serait-ce Marie de
Mouxy, dame d'Escrilles, qui, ayant pris l'habit de la Visitation le 2 juillet 1614, avait eu à se débattre contre des
sollicitations de ce genre ? (Voir tome XV, note (790), p. 278.) La « chetifve lettre » viendrait du gentilhomme qui fit
tant d'éclat à son sujet sous les fenêtres du monastère (voir l'Année Sainte de la Visitation, tome V, p. 196). Toutefois,
il est difficile de savoir si les poursuites dont il s'agit dans ces lignes ont précédé ou suivi la vêture de la Sœur de
Mouxy.
On peut se demander encore si la seconde partie du texte n'est pas empruntée à une lettre d'une date
postérieure, et même adressée à une autre personne ; aussi en est-on réduit à de simples conjectures.
« La fille fascheuse » pourrait être Christine Austrain. (Cf. le tome précédent, note (142), p. 35). Son père,
Pierre Austrain, prévôt des marchands en 1614 et en 1615, qui avait été député du tiers état aux Etats Généraux de
1614, rendait de grands services au monastère de Lyon. La Mère de Chantal, qui ne se laissait jamais vaincre en
délicatesse, accepta sa fille comme pensionnaire et l'amena à Annecy à son retour de Lyon, fin octobre 1615. Le 19
septembre 1616, elle écrivait : « C'est une enfant terrible que cette petite ; » et le 28 du même mois : « C'est chose
effroyable à ouïr que ce que cette enfant dit... [Je l'ai aujourd'hui fouettée moi-même et la vais réentreprendre de
nouveau. » (Lettres, vol. I, pp. 143, 147.) Ni la douceur, ni l'énergie ne vinrent à bout de l'intraitable adolescente ; à
son grand regret, la Sainte dut la rendre à ses parents.
660 Matt., XXVII, 23.
661 Ps. CXVIII, 85.
136/424

14.7 Page 137

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dire, affin que, pour peu de loysir que nous ayons, vous le puissies respandre dans mon ame. Ce
pendant, presses bien ce divin Poupon sur vostre cœur, affin de pouvoir, avec cette ame outree de
l'amour celeste, souspirer ces sacrees paroles d'amour : Mon Bienaymé est a moy, et je suis toute
a luy ; il demeurera emmi mes mammelles662.
Ainsy soit il, ma tres chere Fille ; que ce divin Amour de nos cœurs soit a jamais sur nostre
poitrine, pour nous enflammer et consommer de sa grace. Amen.
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MMII. A une dame. Réciprocité d'affection. — « Un cœur de
père qui tient un peu du cœur de mère. » — En quelle école se
perfectionnent nos âmes. Rosiers spirituels
Si Nostre Seigneur vous donne quelque contentement, ma tres chere Fille, en la veritable
et nompareille dilection qu'il a mise dans mon cœur pour le vostre, j'en benis son saint nom et en
remercie sa Providence, vous asseurant fort fidelement que ce m'est une consolation toute
particuliere de sçavoir que, reciproquement, vostre ame cherisse puissamment la mienne de cet
amour sacré que la divine Bonté peut donner ; et si, pour tout cela, je ne [45] veux pas vous prier
de le me continuer, sçachant bien qu'il est imperissable, comme le motif duquel il prend sa force.
Or sus, mais parmi tout cela, je ne suis pas sans estre touché de sçavoir que vous n'estes
pas sans varietés d'amertumes interieures, bien que je sache aussi, qu'estant ce que vous estes a
Nostre Seigneur, vostre amertume ne peut estre qu'en paix663 et que l'amour soulage vostre douleur
; car vrayement j'ay un certain cœur de pere, mays qui tient un peu du cœur de mere. J'ayme vostre
avancement en la solide pieté, et cet avancement requiert des difficultés, affin que vous soyes
exercee en l'eschole de la Croix, en laquelle seule nos ames se peuvent perfectionner ; mais je ne
me puis empescher des tendretés maternelles qui font desirer les douceurs pour les enfans. Soyes
seulement courageuse, ma tres chere Fille. Il n'est pas des rosiers spirituelz comme des corporelz
: en ceux ci, les espines durent et les roses passent ; en ceux la, les espines'passeront et les roses
demeureront.
Je remercie infiniment madamoyselle N. de la charité qu'elle me promet. O qu'elle sera
genereuse si elle s'unit a Celuy qui, pour s'unir a nous, descendit du Ciel en terre, et, pour nous
tirer a sa gloire, embrassa nostre abjection !
Ma tres chere Fille, le porteur qui m'a apporté vostre lettre ne me donne que des momens
pour vous escrire ; c'est pourquoy je finis, vous dediant en Nostre Seigneur tout mon cœur et mes
affections.
FRANÇS, E. de Geneve. [46]
_____
662 Cant., II, 16, I, 12.
663 Is., XXVIII, 17.
137/424

14.8 Page 138

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MMIII. A une cousine664. Le courage vaut mieux que la
consolation. Exemple de Rébecca. Vocation divine et
guide céleste
Ma tres chere Seur, ma Cousine et ma plus chere Fille,
Venes en la montaigne que Dieu vous monstrera665, pour y consacrer ces petitz momens de
vie qui vous restent, en faveur de la tressainte eternité qui vous est preparee.
Ne vous mettes point en peyne dequoy vous n'aves pas les sentimens de devotion et
consolation presentement ; car le courage fort que vous aves vaut mieux que tout cela. Penses vous
pas que la pauvre jeune et belle Rebecca pleura bien fort lhors qu'elle se separa de son pere, sa
mere et son païs ? mais, parmi tout cela, elle ne laissa pas de dire courageusement : J'y iray666 ; et
elle fut digne d'estre espouse d'Isaac. Quittés ces empressemens et achevés vos affaires en
tranquillité, comme voyant Nostre Seigneur a vostre costé qui vous ayde a les faire.
Je prieray, quoy que indignement, pour N. N.667, et les serviray par tout ou je pourray.
Dieu, de sa main toute puissante, vous veuille retirer a soy et vous amener au lieu auquel il
vous a appellee ; l'Ange qui vous a assistee en vos resolutions soit luy [47] mesme vostre guide en
l'execution. Je suis sans fin, ma tres chere Fille,
Vostre plus humble cousin et serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
MMIV. A une novice de la Visitation. Reconnaissance envers
Dieu pour le bienfait de la vocation religieuse. Une affection
puisée au Calvaire par la Sainte Vierge, et par elle répandue
dans le cœur de ses vraies filles
Dieu veuille recevoir en sa main dextre vostre esprit que vous luy presentes, ma tres chere
Fille, et vous face saintement continuer a le servir en cette Congregation a laquelle il luy a pleu
vous faire entrer. C'est a luy, ma tres chere Fille, que vous en deves le remerciement, qui vous y a
puissamment attiree, et a tourné les cœurs de ces cheres Seurs devers le vostre et le vostre devers
le leur, et tous ensemble devers la Croix et sa Mere tressainte.
Vives ainsy, ma tres chere Fille ; demeures en ce point, et aymes cette sainte simplicité,
humilité et abjection que la divine Sagesse a tant estimee, qu'elle a laissé pour un tems l'exercice
de sa royauté pour prattiquer celuy de la pauvreté et abbaissement de soy mesme jusques au signe
et periode de la croix668, ou sa Mere ayant puisé cette affection, elle l'a respandue par apres dans
le cœur de toutes ses vrayes filles et servantes. Pour cela, ma tres chere Fille, vostre gloire soit a
jamais en la Croix de Celuy sans la Croix duquel nous n'aurions jamais la gloire669.
664 Marie de Mouxy, dame d'Escrilles (voir tome XV, note (790), p. 278), recevaite François de Sales l'appellation de
« Fille » et de « Seur ». Il est vrai qu'il ne la nomme jamais « Cousine, » bien qu'il se signe son « parent ». Cependant,
les particularités du texte lui conviennent assez pour qu'on puisse la proposer comme destinataire. Cette lettre daterait
alors des environs de son entrée à la Visitation, c'est-à-dire de mai 1614.
665 Gen., XXII, 2.
666 Ibid., XXIV, 58.
667 Si la correspondante du Saint est Mme d'Escrilles, il n'est pas invraisemblable de suggérer ici les noms de ses frères
: Balthazard, seigneur de Travernay (voir tome XIV, note (957), p. 333), et Melchior, baron de Saint-Jeoire (cf. tome
XVII, note (616), p. 170).
668 Cf. Philip., II, 6-8.
669 Cf. Galat., ult., 14.
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14.9 Page 139

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A Dieu soyons nous a jamais. Amen. Je suis parfaitement tout vostre. [48]
_____
MMV. A une Religieuse de la Visitation. Exposé dogmatique
sur le mystère de la Sainte Trinité. Exemple tiré de l'âme
humaine. L'Incarnation : suite de la précédente comparaison.
Universalité de la présence divine. Notre-Seigneur sur la
route d'Egypte. Les deux natures du Christ. Le fer
enflammé. Un peu de jour sur un abîme
Vers le 25 décembre670.
Ma chere Fille,
Le premier, principal et fondamental article de foy, c'est de croire qu'il n'y a qu'un tres
unique et tres vray Dieu. Le second article principal, c'est que ce seul vray Dieu est Pere, Filz et
Saint Esprit : dont le Pere est la premiere Personne de la tressainte Trinité, le Filz la seconde et le
Saint Esprit la troysiesme ; en sorte que les troys Personnes ne sont pas plusieurs dieux, ains un
seul vray Dieu, bien que l'une des Personnes ne soit pas l'autre. Car le Pere n'est pas le Filz, ni le
Filz n'est pas le Saint Esprit : d'autant que, encor que le Pere ne soit pas un autre Dieu que le Filz
et le Saint Esprit, il est neanmoins une autre Personne ; et de mesme, le Filz n'est pas un autre Dieu
que le Pere et le Saint Esprit, ains seulement une autre Personne ; et le Saint Esprit n'est pas un
autre Dieu que le Pere et le Filz, ains seulement une autre Personne.
La difficulté consiste a bien entendre ceci, et il se peut aucunement comprendre par cet
exemple : vous n'aves qu'une ame, ma chere Fille, et neanmoins cette ame est entendement,
memoire et volonté. Vostre entendement n'est pas memoire, car il y a beaucoup de choses que
vous entendes, desquelles vous ne vous resouvenes pas quelque [49] tems apres ; vostre
entendement et vostre memoire ne sont pas vostre volonté, car il y a beaucoup de choses que vous
entendes et desquelles vous aves memoire, lesquelles vous ne voules pas, comme sont les pechés,
que vous detestes. Vostre ame donq est une toute seule ; ses puissances sont troys : entendement,
memoire, volonté. Et bien que l'une des puissances ne soit pas l'autre, si est ce que toutes troys ne
sont qu'une seule ame : l'entendement estant ame, la memoire ame, la volonté ame, et non troys
ames, ains une ame ; et bien que ce ne soit qu'une ame, si est ce que cette ame, en tant
qu'entendement n'est pas memoire, en tant que memoire n'est pas volonté.
Ainsy, il n'y a qu'un seul Dieu en troys Personnes, desquelles troys l'une n'est pas l'autre,
et toutes troys ne sont qu'un seul Dieu ; en sorte que le Pere est Dieu, le Filz est Dieu, le Saint
Esprit est Dieu, et non troys dieux, mais un seul Dieu ; parce que, encor qu'il y ayt troys Personnes,
toutes troys ensemble n'ont qu'une seule et unique Divinité : comme, encor qu'il y ayt troys
puissances en nostre ame, toutes troys neanmoins ne sont qu'une seule ame.
Or Dieu, qui n'est qu'un en Divinité ou nature divine, apres avoir creé le monde, et long
tems apres, c'est a dire environ cinq mille ans apres la creation, prit la nature humaine, joignant
l'humanité a sa Divinité au ventre de la Vierge, et par ce moyen il se rendit homme ; car, comme
ayant la Divinité il est Dieu, aussi ayant l'humanité il est homme. Mais il faut noter, qu'encor que
ce soit le seul unique vray Dieu qui ayt pris nostre humanité, si est ce qu'il ne l'a prise en la
670 Ce que nous savons de la trempe d'esprit de la Sœur Marie-Aimée de Blonay (voir tome XV, note (826), p. 290)
nous permet de l'indiquer comme destinataire probable de ces belles pages. De plus, la dernière phrase laisse supposer
que le Saint écrit à une de ses Filles d'Annecy ; la date serait donc comprise entre 1612 et 1614. Au mois de janvier
1615, la « cadette » partait pour Lyon.
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Personne du Pere, ni en la Personne du Saint Esprit, ains seulement en la Personne du Filz. Comme
si je disois que vostre ame a pris la connoissance d'escrire, je ne dirois pas pour cela que c'est
vostre volonté qui a pris cette connoissance, car ce n'est pas la volonté qui connoist, c'est
l'entendement ; et neanmoins, l'entendement et la volonté ne sont qu'une seule ame. De mesme, je
dis vray quand je dis que vostre ame agit dedans vostre cœur et dedans vostre cerveau ; [50] et
neanmoins, au cœur elle agit par la volonté et l'amour, et au cerveau elle agit par l'entendement et
la connoissance. Et encor que ce ne soit qu'une seule ame, neanmoins l'une des facultés agit en un
endroit ou l'autre n'agit pas. Ainsy, le seul Filz est incarné, et non le Pere ni le Saint Esprit, bien
que le Pere, le Filz et le Saint Esprit ne soyent qu'un Dieu.
Il faut encor sçavoir que le Pere, le Filz et le Saint Esprit, un seul vray Dieu, sont par tout
et totalement par tout le monde, comme vostre ame est par tout vostre cors ; mais parce qu'au Ciel
sa divine Majesté se manifeste plus clairement, nous imaginons plus facilement sa presence au
Ciel.
Maintenant donq, ma chere Fille, quand vous vous representies Nostre Seigneur revenant
d'Egypte, vous consideries Dieu le Filz, lequel, bien qu'il fust par tout, selon qu'il est Dieu, estoit
neanmoins par les chemins, en travail, selon qu'il est homme. Quand vous vous representies Dieu
le Pere au Ciel, vous le consideries selon la commune imagination qui le represente plustost au
Ciel qu'en terre. Et quand vous vous representies que le Pere et le Filz estoyent deux, vous pensies
la verité ; car ce sont deux Personnes, encor qu'ilz ne soyent qu'un seul Dieu ; quand vous disies
qu'ilz n'estoyent qu'un, vous disies bien aussi, car ilz ne sont qu'un seul Dieu et tres unique, bien
qu'ilz soyent deux Personnes.
Mais il y a de plus : c'est que vous consideries Nostre Seigneur en tant qu'homme, et, en
cette sorte, il est vrayement different d'avec le Pere en nature ; car le Pere n'est pas homme, ains
seulement Dieu. Et le Filz est Dieu, et un mesme Dieu avec le Pere et le Saint Esprit ; mays, outre
cela, il est vray homme, ayant deux natures : l'une divine, qui est celle-la mesme du Pere et du
Saint Esprit, l'autre humaine, qu'il a prise au ventre de la Vierge ; comme nous avons deux natures,
l'une spirituelle qui est nostre ame, l'autre corporelle qui est la chair. Et comme le fer enflammé a
la nature du fer et celle du feu, et peut estre dit fer et feu tout ensemble, ainsy Nostre Seigneur
ayant saysi la nature humaine comme le feu [51] saysit le fer, il est vrayement Dieu a rayson du
feu de la Divinité, et vrayement homme a rayson du fer de l'humanité. Et comme le fer ne laisse
pas d'estre fer, et pesant, et massif, et ferme, et dur, pour estre enflammé, et que le feu ne laisse
pas d'estre feu, chaud, lumineux, ardant, pour estre enferré, ainsy l'humanité de Nostre Seigneur
ne laissa pas d'estre petite, et tendre, et gemissante, et frileuse en la cresche de Bethlehem, encor
qu'elle fust jointe a la Divinité ; et la Divinité ne laisse pas d'estre toute puissante, toute glorieuse,
pour estre jointe a l'humanité.
Ma chere Fille, je ne pense pas, non, vous avoir declairé l'affaire ; car c'est un abisme lequel
il faut regarder simplement et humblement, sans se beaucoup tourmenter pour l'entendre. Il suffit
que vostre meditation alloit bien, et que Nostre Seigneur a plus aggreable vostre simplicité que la
science de ceux qui pensent beaucoup estre. Si vous n'entendes pas cette lettre, ne vous fasches
pas : je l'ay seulement escritte pour vous donner un peu de jour, et non pas le jour du midy que
nous aurons en Paradis.
Bon soir, ma chere Fille ; faites devotement les festes aupres de ce vray Dieu petit Enfant,
auquel je suis tout vostre.
FRANÇS, E. de Geneve.
_____
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15 Pages 141-150

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15.1 Page 141

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MMVI. A une religieuse671. Quel sujet de lettres entre le saint
Directeur et sa fille spirituelle. D'où viennent les larmes de
dévotion et la sécheresse. Le bouquet à odorer le long du
jour. Ne pas souhaiter les persécutions, mais exercer sa
fidélité dans les occasions présentes.
Mon Dieu, ma chere Fille, je ne treuve nullement estrange que vous desiries de mes lettres
; car, outre ce [52] que Dieu le veut bien (qui est le grand mot de nostre commerce), je sens tant
de consolation de vostre communication que je croy aysement que vous en aves un peu de la
mienne. Et ne faut point attendre d'autre sujet, ni pour vous ni pour moy, que celuy d'une sainte
conversation spirituelle entre nos ames et de la contribution que nous nous devons les uns aux
autres de nos consolations.
Je ne dis rien, ma bonne Fille, de vostre cœur en ce que vous n'aves pas des larmes. Non,
ma Fille, car le pauvre cœur n'en peut mais, puisque cela n'arrive pas faute de resolutions et vives
affections d'aymer Dieu, mays faute de sensible passion, laquelle ne depend point de nostre cœur,
mais d'autre sorte de dispositions que nous ne pouvons procurer ; car tout ainsy, ma chere Fille,
qu'en ce monde il n'est pas possible que nous puissions faire pleuvoir quand nous voulons, ni
empescher qu'il ne pleuve quand nous ne voulons pas qu'il pleuve, aussi n'est il pas a nostre pouvoir
de pleurer quand nous voulons, par devotion, ni de ne pleurer pas aussi quand l'impetuosité nous
saysit. Cela ne vient pas de nostre faute le plus souvent, mays de la providence de Dieu, qui nous
veut faire faire nostre chemin par terre et par desert, et non par eaux, et veut que nous nous
accoustumions au travail et a la dureté.
Tenés vostre bouquet en main672, mais s'il se presente quelque autre odeur souëfve et
profitable par rencontre, ne laissés pas de l'odorer avec action de grace ; car le bouquet ne se prend
sinon que pour ne vous laisser pas le long du jour sans confort et playsir spirituel. Tenes bien ferme
sur cette posture, que vostre cœur soit bien entierement a Dieu ; car il n'y en a point de meilleure.
Pour tout, ne souhaites pas des persecutions pour l'exercice de vostre fidelité, car il vaut
mieux attendre celles que Dieu vous envoyera que d'en desirer ; et si, vostre fidelité a mille sortes
d'autres exercices : en l'humilité, douceur, charité au service de vostre pauvre malade, mays [53]
service cordial, amoureux et affectionné. Dieu vous donne un peu de loysir pour faire vos
provisions de patience et vigueur, puis le tems viendra de les employer.
O ma Fille, ostés bien toutes les robbes de vostre captivité par des continuelz renoncemens
a vos affections terrestres ; et ne dites point que le Roy ne vous en donne des royales pour vous
tirer a son saint amour. VIVE JESUS ! ma tres chere Fille ; c'est le mot interieur sous lequel il
nous faut vivre et mourir, et avec lequel je proteste d'estre tous-jours tout vostre.
_____
MMVII. A une Religieuse. Dieu, bon à tous. Nos souffrances
comparées à celles de Notre-Seigneur. Mourir pour que Jésus
vive. Courage et sainte joie. Regard sur l'éternité
Dieu vous est donq bon, ma chere Fille, n'est il pas vray ? mais a qui ne l'est il pas, ce
671 Cette Religieuse est peut-être une Sœur de la Visitation d'un des monastères de France ; dès lors, la présente lettre
ne serait pas antérieure à l'année 1616.
672 Allusion au « bouquet spirituel » que le Saint conseille à Philothée de cueillir à la fin de la méditation du matin.
(Voir Introduction a la Vie devote, Partie II, chap. VII.)
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15.2 Page 142

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souverain Amour des cœurs ? Ceux qui le goustent ne s'en peuvent assouvir673, et ceux qui
s'approchent de son cœur ne peuvent contenir les leurs de le benir et loüer a jamais.
Gardés ce saint silence que vous me dites, car vrayement il est bon d'espargner nos paroles
pour Dieu et pour sa gloire. Dieu vous a tenue de sa bonne main en vostre affliction ; or sus, chere
Fille, il faut donq tous-jours faire ainsy. Mon Dieu, disoit saint Gregoire a un Evesque affligé674,
comme se peut il faire que nos cœurs, qui sont meshuy au Ciel, soyent agités des accidens de la
terre ? C'est bien dit : la seule veuë de nostre cher Jesus crucifié peut addoucir en un moment toutes
nos douleurs, qui ne sont que des fleurs en comparayson de ses espines. Et puis, nostre grand
rendes vous est en cette eternité, au prix de laquelle que peut sur nous tout ce qui se finit par le
tems ?
Continues, ma Fille, a vous unir de plus [en plus] a ce Sauveur ; abismés vostre cœur en la
charité du sien, et disons tous-jours de tout nostre cœur : Que je meure, et [54] que Jesus vive !
Nostre mort sera bien heureuse si elle se fait en sa vie. Je vis, dit l'Apostre675 ; mais il s'en repent :
non, je ne vis plus en moy, mais mon Jesus vit en moy.
Benite soyes vous, ma chere Fille, de la benediction que la Bonté divine a preparee aux
urs qui s'abandonnent en prove a son saint et sacré amour. Et courage, chere Fille, Dieu nous
est bon ; que tout nous soit mauvais, que nous en doit il chaloir ? Vivés joyeuse aupres de luy ;
c'est en luy que mon ame est toute dediee a la vostre. Les annees s'en vont et l'eternité s'approche
de nous : que puissions nous tellement employer ces ans en l'amour divin, que nous ayons l'eternité
en sa gloire ! Amen.
_____
MMVIII. A une Religieuse (Fragment). Suivre les attraits de
Dieu dans l'oraison. Quelle est la plus fructueuse
Ma tres chere Fille,
Si vous savoures vostre point en l'orayson, c'est un signe que Dieu veut que vous suivies
cette methode, du moins alhors. Que si neanmoins Dieu nous tire, au commencement de l'orayson,
a la simplicité de sa presence et que nous nous y treuvions engagés, ne la quittons pas pour
retourner a nostre point ; estant une regie generale que tous-jours il faut suivre ses attraitz et se
laisser aller ou son Esprit nous mene.
Les bouillonnemens et dilatemens du cœur ne peuvent quelquefois estre evités ; mais quand
on s'apperçoit de leur venue, il est bon d'addoucir ces mouvemens et les appayser, en debandant
un peu l'attention ou les eslans, d'autant que l'orayson, plus elle est tranquille, simple et delicate,
c'est a dire, plus elle se fait en la pointe de l'esprit, plus elle est fructueuse.
……………………………………………………………………………………………………...
FRANÇS, E. de Geneve. [55]
_____
673 Cf. Eccli., XXIV, 29.
674 S. Greg. Mag., lib. XI, epist. XLV, circa init. (Cf. tom. XIV hujus Edit., not. (488), p. 163.)
675 Galat., II, 20.
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15.3 Page 143

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MMIX. A une religieuse676. Les communications spirituelles
plus aisées de vive voix que par écrit. Pourquoi nos
inclinations naturelles sont précieuses. Dresser ses batteries
du côté où l'ennemi nous attaque. Comment vivre devant
Dieu, avec le prochain et avec nous-même.
Une autre fois, il vous faut bien tenir vostre cœur ouvert et sans aucune sorte
d'apprehension, car il vous sera bien plus utile de conferer bouche a bouche que par escrit.
Ces inclinations que vous aves sont pretieuses occasions que Dieu vous donne de bien
exercer vostre fidelité en son endroit, par le soin que vous aures de les reprimer. Faites aboutir vos
oraysons es affections qui leur sont contraires, et soudain que vous sentires d'avoir fourvoyé,
repares la faute par quelque action contraire de douceur, d'humilité et de charité envers les
personnes ausquelles vous aves repugnance d'obeir, de vous sousmettre, de souhaitter du bien et
d'aymer tendrement ; car en fin, puisque vous connoisses de quel costé vos ennemis vous pressent
le plus, il vous faut roidir et vous bien fortifier et tenir garde en cet endroit la. Il faut tous-jours
baisser la teste, et vous porter au rebours de vos coustumes ou inclinations, recommander cela a
Nostre Seigneur, et en tout et par tout vous addoucir, ne pensant presque a autre chose qu'a la
pretention de cette victoire.
De ma part, je prieray Nostre Seigneur qu'il la vous donne et le triomphe de son saint
Paradis. Il le fera, ma chere Fille, si vous perseveres a la poursuite de son saint amour, avec le soin
que vous aves de vivre humblement devant luy, amiablement envers le prochain et doucement
envers vous mesme. Et moy je seray tous-jours fort cordialement vostre.
FRANÇS, E. de Geneve. [56]
_____
MMX. A une Religieuse de l'abbaye de Sainte-Catherine677. Les
aulx et les oignons du monde, et la délicieuse manne de notre
Sauveur. A quelles conditions François de Sales approuve «
le peu parler. » L'exercice de l'abnégation spirituelle.
Contemplation du mystère de la Présentation de Jésus au
Temple. Mettre le Sauveur « sur son throsne d'ivoyre ».
Une obédience imposée au saint Évêque.
3 février.
Vous me dites, ma tres chere Fille, que ces attendrissemens au grand et irrevocable adieu
que nous avons dit au monde sont passés. C'est bien dit, ma Fille : laissons-le la, ce monde, pour
rien qui vaille. Ah ! qu'a jamais cette Egypte, avec ses aulx, ses oignons et ses chairs pourries nous
676 Les premières lignes de cette lettre indiquent qu'elle s'adresse à une Religieuse qui pouvait voir facilement le saint
Evêque. C'est donc parmi ses Filles de la Visitation d'Annecy ou parmi les Cisterciennes de l'abbaye de Sainte-
Catherine qu'il faut chercher sa correspondante ; mais il n'est guère possible de la désigner.
677 D'après l'édition de 1626, cette lettre a été écrite A une Religieuse de Saint Bernard, et sans doute à l'une des
Cisterciennes de Sainte-Catherine. Bernarde de Vignod peut être désignée avec quelque vraisemblance ; le « grand et
irrevocable adieu que nous avons dit au monde » serait une allusion à sa conversion récente, qui eut lieu en 1605 (voir
tome XIII, notes (299), (660), pp. 103, 241), et la date de ces lignes devrait alors se fixer au 3 février 1606.
143/424

15.4 Page 144

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soyent a desgoust, pour savourer tant mieux la delicieuse manne que nostre Sauveur nous donnera
emmi le desert ou nous sommes entrés678. Et, vive donq, et regne Jesus !
Vous desires de ne mentir point : c'est un grand secret pour attirer l'Esprit de Dieu en nos
entrailles. Seigneur, qui habitera en vos tabernacles ? dit David679. Celuy, respond il, qui parle la
verité de tout son cœur. J'appreuve bien le peu parler, pourveu que ce peu que vous parleres se
face gratieusement et charitablement, et non point melancholiquement ni artificieusement. Ouy,
parles peu et doux, peu et bon, peu et simple, peu et rond, peu et amiable.
Ma Fille, il faut de tems en tems vous exercer a cette abnegation et nudité, et la demander
a Dieu en tous vos exercices ; mais quand il vous arrivera quelque autre trait d'amour, d'union
envers Dieu et de confiance, il faut les [57] bien exercer, sans les troubler par l'abnegation, a
laquelle vous laisseres sa place a la fin et en son lieu.
Que de douceurs hier, a considerer cette belle accouchee, avec le petit Poupon pendu a sa
mammelle, qu'elle va presenter au Temple, et avec cette paire de colombes680, plus heureuses, ce
ine semble, que les plus grans princes du siecle, d'avoir esté sacrifiees pour le Sauveur. Ah ! qui
nous fera la grace que nos cœurs le soyent aussi un jour ! Mais ce Simeon n'est il pas bien glorieux
d'embrasser cet Enfant divin ? Ouy, mais je ne luy peux sçavoir gré du mauvais tour qu'il nous
vouloit faire, car estant hors de soy mesme, il le vouloit emporter avec soy en l'autre monde :
Maintenant, dit il, laisses aller vostre serviteur en paix681. Helas ! ma Fille, mais nous en avions
encor besoin, nous autres. Embrassons le, vivons et mourons en ses doux embrassemens.
Mettes ce doux Jesus sur vostre cœur comme un Salomon sur son throsne d'ivoyre682 ; faites
souvent aller vostre ame aupres de luy, comme une reyne de Saba683, pour oüyr les sacrees paroles
qu'il inspire et respire perpetuellement. Mais voyes vous, ce cœur doit estre d'ivoyre en pureté, en
fermeté, en secheresse ; desseché des humeurs du monde, ferme en ses resolutions, pur en ses
affections.
Je ne vay pas, ma tres chere Fille, la part ou l'on vous avoit dit, car je vis encor en obedience
qui m'est imposee, non de la part de Dieu, mais du monde, permise neanmoins de sa divine
Providence : c'est pourquoy j'y acquiesce.
Vives toute pour Celuy qui, pour estre tout nostre, s'est fait petit Enfant. Je suis en luy, tout
vostre.
FRANÇS, E. de Geneve. [58]
_____
678 Cf. Exod., XVI ; Num., XI.
679 Ps. XIV, 1, 3.
680 Luc. , II, 22, 24.
681 Ibid., vv. 28, 29.
682 III Reg., X, 18 ; II Par., IX, 17.
683 Ibid., vv. 1-7.
144/424

15.5 Page 145

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Lettres découvertes après l'impression des volumes
précédents
_____
MMXI. A un cousin684 (inédite). François de Sales se rappelle
au souvenir de son cousin sans se reconnaître d'autre titre à ce
bonheur que son affection.
Thonon, 19 mars 1596.
Monsieur,
Je ne vivrois pas a mon gré par deça si je ne vis par dela en vostre souvenance. Si aurois je
occasion de craindre que n'y languissies, si vous n'avies infiniment plus de courtoisie que je n'ay
de merite. Au moins ay je asses de discretion pour me contenter si vous vous en souvenes par fois,
a tems perdu. Et, a parler realement, encores aves vous quelque devoir de priser l'affection que
j'ay, aussy grande que la valeur des plus grans, de meriter d'estre ce que ne pouvant meriter je ne
laisse pas,
Monsieur,
Vostre tres humble cousin et serviteur,
FRANÇOIS DE SALES, prestre.
Le 19 mars 96.
Revu sur une ancienne copie qui se conservait à Belley, chez les RR. PP. Maristes. [59]
_____
684 Ce cousin serait-il Louis de Sales, le compagnon d'apostolat du saint Missionnaire ? (Voir tome XII, note (22), p.
6.) A cette date, il pouvait être momentanément à Annecy, ou encore auprès de sa famille, au château de Brens.
145/424

15.6 Page 146

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MMXII. A Monsieur Claude Marin, procureur fiscal en
Chablais685 (Fragment). Audience et promesses du duc de
Savoie.
Chambéry, 3 août 1598 686.
……………………………………………………………………………………………………..
La bonté de Son Altesse Serenissime a esté si grande qu'elle a desrobbé un moment de
loysir pour me donner une petite audience. Elle m'en a promis une plus grande a Thonon687, et
d'estre favorable a tous nos convertis, notamment aux pauvres…
Revu sur un ancien Manuscrit de l'Année Sainte de la Visitation, conservé au Monastère
d'Annecy. [60]
_____
MMXIII. Au Chanoine Jacques de Médio688 (Inédite). Une
station d'Avent et de Carême à Lyon que le Saint ne peut
accepter. Bulles attendues. Difficulté pour faire parvenir à
Paris deux mille écus ; prière au destinataire de s'employer à
cette affaire.
Sales, 26 octobre 1602.
Monsieur,
Je receuz nagueres un billiet de vous par lequel vous m'advertissies de la reception de nostre
coffre et du moyen que vous estimies propre pour le nous faire tenir689 ; dequoy je vous remercie
affectionnement.
Vous m'escrivies aussi que Messieurs de Sainte Croix persistoyent a me desirer pour
l'Advent et Caresme690 ; mais la necessite de ma præsence de deça persiste tellement a m'obliger,
que non obstant l'extreme dasir que j'aurois de rendre service a ces seigneurs, je ne puis neanmoins
685 Voir tome XI, note (710), p. 312. C'est sur la foi du Ms. auquel nous empruntons ces lignes que nous leur attribuons
cette adresse ; elle y est indiquée en ces termes : « Nous avons veu une lettre ecrite de la propre main de ce Saint a M.
Marin, procureur fiscal en Chablais, où il lui dit ces mots : La bonté etc. Il faut remarquer toutefois, qu'à la fin de sa
lettre du 6 août au même destinataire (voir tome XI, p. 344), saint François de Sales fait mention de l'audience reçue
du Prince comme s'il ne lui en avait pas encore parlé ; dès lors, doit-on supposer qu'il y a erreur dans le Ms. pour
l'attribution de ces lignes et qu'elles furent adressées à un autre ami de Thonon ?
686 Charles-Emmanuel était alors à Chambéry et y reçut, le lundi 3 août, la visite de l'Apôtre du Chablais.
687 Le souverain comptait s'y rendre pour les Quarante-Heures ; il arriva à Thonon le 28 septembre.
688 Voir tomes XII, note (88), p. 49, et XVII, note (352), p. 89.
689 On se rappelle que François de Sales avait passé à Paris la plus grande partie de l'année 1602 ; à son retour, il
s'arrêta à Lyon où diverses affaires le retinrent plusieurs jours. C'est là qu'il apprit, le 29 septembre, la mort de Mgr de
Granier, arrivée le 17 ; vers le 10 octobre il rentrait en Savoie.
690 Accolée au flanc gauche de la cathédrale de Lyon, se trouvait l'église Saint-Etienne, ou du Chapitre, et, tenant à
cette dernière, l'église Sainte-Croix servait de paroisse. Elle était gouvernée par deux custodes du Chapitre faisant les
fonctions curiales. (Voir Martin, Le Chapitre primatial de Lyon, 1903.)
A deux différentes reprises, en 1612 et 1620, le Saint devait recevoir de pressantes invitations pour les stations
de l'Avent et du Carême, mais sans pouvoir répondre aux désirs des Lyonnais. (Voir tomes XV, Lettres DCCLXXVII,
DCCXCII, et XIX, pp. 199, 233.)
146/424

15.7 Page 147

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m'en promettre la commodité et ne sçaurois le leur rendre en ceste occasion.
J'attens de jour a autre ce quil me faut de Romme [61] pour prendre la possession de
l'Evesché691, et tout aussi tost que je l'auray receu, vous en aures, Dieu aydant, advis.
Maintenant, voyci un autre affaire auquel je vous supplie de vous employer soigneusement
a vostre accoustumee. Nous devons faire tenir a Paris deux mille escus pour une partie du payement
de Thorens692. Icy nous avons si peu de commodité quil nous a fallu partager la somme pour la
faire tenir a Lion ; de maniere que pour cest'heure nous faisons tenir cinq cens escus par une
commodité, et dans trois jours, Dieu aydant, le reste par un' autre commodité. Je vous supplie
donques de prendre la peyne d'aller treuver la femme de monsieur Mermet, contrerolleur de la
maison de Monseigneur de Nemours693, et de l'assister en ce qu'elle fera delivrer cinq cens escus
au seigneur Mascarani694 pour faire tenir [62] a Lumagues dans Paris695. Faittes moy cest office, sil
vous plait, en attendant d'en faire bien tost apres tout autant pour les quinze cens escus qui restent.
Je vous sallue bien humblement, et prie Nostre Seigneur quil vous doint, Monsieur, en
santé, heureuse et longue vie.
Vostre bien humble serviteur,
FRANÇS DE SALES, Esleu Ev. de Geneve.
De Sales, le 26 octobre 1602.
696 A Monsieur
Monsieur de Medio, chanoyne de St Nisier.
A Lyon.
Revu sur l'Autographe appartenant à Mme la baronne de Bleul, à Wiesbaden (Allemagne). [63]
_____
691 Ce sont ses Bulles que le futur Evêque attendait depuis le commencement de l'année ; elles arrivèrent enfin, datées
du 15 juillet 1602, et le sacre eut lieu, comme on le sait, le 8 décembre.
692 Voir tomes XII, Lettre CLXIV et note (225), p. 125, et XV, note (1032), p. 364.
693 Le contrôleur de la maison du duc de Nemours était Mamert Vulliat (voir tome XV, note (811), p. 285) ; c'est lui
sans doute qui est appelé ici M. Mermet, car aucun personnage de ce nom ne se trouve parmi les officiers du prince.
Le nom de Mme Vulliat nous est inconnu (voir tome XVI, note (606), p. 188).
694 Les Mascranni1, originaires de Chiavernes, au canton des Grisons, s'établirent à Lyon vers 1580, comme marchands
de soieries et banquiers ; ils possédaient également une maison à Paris. Paul, sieur de la Verrière, marié en 1597 à
Françoise Pollalion, contracta avec Jean-André Lumague (voir la note suivante) « societé et compagnie de negoce de
soie et de change » dans les deux premières villes du royaume. Il figure à l'Assemblée réunie à l'Hôtel de Ville le 26
janvier 1623, mais ne fut pourtant naturalisé qu'en 1624 ; il mourut avant juin 1635, date des patentes par lesquelles
Louis XIII confirme ses fils dans leur noblesse, et les relève des dérogations résultant de leur trafic. (Archiv. Nat., XIA
8652, fol. 479 v° et 481.) L'un d'eux, Alexandre, eut la gloire de signer le premier, comme prévôt, avec les échevins,
le vœu qui relie à la Vierge de Fourvière la chrétienne ville de Lyon. (D'après des Notes de M. Léon Le Grand,
archiviste aux Archiv. Nat., et de M. Claudius Roux, bibliothécaire-archiviste de l'Académie des Sciences de Lyon.)
1 Ce nom a été écrit de différentes façons ; il se peut que la graphie primitive soit celle qu'emploie saint François de
Sales, et qu'on retrouve dans l'ouvrage de Collin : Vie de la vénérable Servante de Dieu Marie Lumague veuve de M.
Pollalion etc., Paris, 1744.
695 L'épitaphe de ce personnage, inhumé au cimetière de Saint-Merry en 1637, commençait ainsi : « Très illustre
personne, messire Jean-André Lumague, seigneur de Villiers-sous-Saint-Leu et autres lieux, né à Pleurs (1564), devint
chef d'une noble et ancienne maison du pays des Grisons. Rome, dont ses ancêtres étoient originaires, l'a reconnu pour
citoyen et pour patrice. Il passa la plus grande partie de sa vie à Paris, où il fut employé par les Rois très chrétiens
dans les plus importantes négociations : il s'en acquitta avec tant de zèle et de fidélité qu'il se rendit également agréable
aux François et aux étrangers. »
Compatriotes, associés et alliés des Mascranni, les Lumague avaient été anoblis en 1603. De son mariage
avec Marguerite de Drouart, qui ne lui cédait en rien ni pour la naissance ni pour la piété, Jean-André eut de nombreux
enfants. Une de ses filles, Cornélie, épousa Alexandre Mascranni (voir la note précédente) ; mais la plus célèbre fut
Marie, dame de Pollalion, qui, de concert avec saint Vincent de Paul, ami intime de son père, fonda les Filles de la
Providence de Dieu. (D'après les Notes de MM. Le Grand et Roux.)
696 L'adresse est de la main de Georges Rolland, serviteur du Saint ; mais celui-ci a écrit au bas de la première page le
nom du destinataire : Monsr de Medio.
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15.8 Page 148

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MMXIV. A l'Empereur d'Allemagne, Rodolphe II697 (Inédite).
Accusé de réception d'une lettre de l'Empereur. l'Eglise de
Genève dépouillée de toutes ses ressources par les hérétiques.
Un vœu de son Prince-Evêque.
Sales, 21 novembre 1602.
Invictissimo et potentissimo Rudolpho
Au très invincible et très puissant
secundo,
Rodolphe second, très auguste Empereur des
Romains, salut et grâce en Jésus-Christ.
Imperatori Romanorum augustissimo,
Jesu Christi salutem et gratiam.
Accepi litteras quibus me sacra Vestra
Cæsaræa Majestas dignata est, non sine ea
quam tanto culmini debeo reverenda. Ac sane,
si meum erga sacram Coronam Vestram
animum æquarent vires et census, non
committerem quin omnes cæteros Imperio
addictos Principes et Episcopos factis pariter et
opere æquarem.
Verum, cum hæreticorum tirannide
factum sit, ut hæc Ecclesia nostra omnibus sit
destituta viribus et opibus quibus antiqui
Cæsares, pro sua erga Christum gratitudine,
[64] eam ornaverant et cumulaverant, nihil
mihi superesse videtur, præter rectam in Deum
spem fore ut brevi veniat fœlix ille dies, quo
Cæsares, item quorum tot beneficiis Ecclesia
hæc constituta fuit, iidem eamdem authoritate
et imperio, antiquo splendori restituant.
J'ai reçu avec tout le respect que je dois
à une si haute dignité, la lettre dont m'a honoré
Votre Majesté impériale et sacrée. Certes, si
mes forces et mes biens égalaient mes
sentiments envers votre Couronne sacrée,
j'égalerais aussi par les actions et par les
œuvres tous les autres princes et Evêques
soumis à l'Empire.
Mais, victime de la tyrannie des
hérétiques, notre Eglise se trouve dépouillée de
toutes les ressources et les richesses dont les
anciens Empereurs, dans leur reconnaissance
envers le Christ, l'avaient [64] ornée et
comblée. Il ne me reste donc rien, sinon la
ferme espérance que Dieu fera lever bientôt le
jour heureux où les Empereurs, après avoir
autrefois fondé cette Eglise par leurs nombreux
bienfaits, sauront de nouveau, par leur autorité
et leur puissance, la rendre à son antique
splendeur.
Interim autem dum hæc eveniant,
Christum optimum maximum impensissime,
cum clero et populo nobis commisso
præcabimur, ut sacram Cæsaream Majestatem
Vestram quam diutissime servet incolumem, et
inimicorum ejus elidat superbiam.
En attendant que ce désir se réalise,
nous prierons instamment le Christ très bon et
très grand, avec le clergé et le peuple à nous
confiés, qu'il conserve longtemps saine et
sauve Votre Majesté impériale et sacrée, et
qu'il confonde l'orgueil de ses ennemis.
Sacræ Cæsarææ Majestatis Vestræ,
Obsequentissimus et addictissimus
servus,
FRANÇS DE SALES,
De Votre Majesté impériale et sacrée,
Le très obéissant et très dévoué serviteur,
FRANÇOIS DE SALES,
Évêque et Prince de Genève.
697 Voir tome XIII, note (589), p. 220. L'Evêque de Genève répond, par cette lettre, à l'invitation qui lui avait été
adressée pour la Diète de 1603.
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15.9 Page 149

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Eps et Princeps Gebennensis.
Thorens-Sales, en Genevois, 21
novembre 1602.
Thorencii Salesiorum, in agro
Gebennensi, 21 Novembris 1602.
Sacræ Cæsareæ Majestati.
A la sacrée Majesté impériale. [65]
Revu sur une copie authentique de
l'Autographe conservé à Vienne, Archives
Impériales. [65]
_____
(CLXVIII). Aux Religieuses du Monastère des Filles-Dieu
(Minute)698. L'amour pour leur Ordre ne doit pas empêcher les
Religieux de reconnaître les défauts qui s'y trouvent. Dieu
n'abandonnera pas ses servantes, si elles observent la pauvreté
qu'elles ont vouée. Le centuple promis. Une bonne
méthode, mais qui n'est pas celle de François de Sales.
Remonter à la source pour revenir à la ferveur primitive.
L'ennemi doit être combattu pendant qu'il est petit. Isaac et
Ismael. Sans la pauvreté, pas de vrai Religieux. C'est « un
grand mal » d'entretenir des imperfections dans une Maison
religieuse.
Sales, 22 novembre 1602.
………………………………………………… ………………………………………………
699Ce n'est pas bien d'être tellement affectionné
à son Ordre que l'on en perde les yeux pour voir
les choses évidentes. L'amour mondain est
aveugle, et s'il ne [66] l'était pas, il n'aimerait
pas le monde qui n'a rien de beau ou de bon ;
mais l'amour céleste n'est pas aveugle, car il a
Non è bene di essere tant' affezionato alla
propria Religione sicchè si perdan gl'occhi
per non vedere le cose manifeste. L'amore del
mondo è cieco, e se non fosse tale non
amerebbe il mondo che [66] nulla ha di bello
o di buono ; ma l' amore celeste non è cieco,
698 Les pages qui suivent représentent la moitié environ d'une minute de la longue lettre adressée par saint François de
Sales aux Religieuses du Monastère des Filles-Dieu, le 22 novembre 1602 (voir tome XII, p. 136, Lettre CLXVIII).
A défaut du texte original, nous devons nous contenter de donner une traduction de la version italienne, assez littérale
semble-t-il, insérée par le chanoine Hyacinthe Gallitia, dans La Vita di S. Francesco di Sales, Vescovo e Prencipe di
Geneva, e Fondatore dell' Ordine della Visitazione di Santa Maria (Venezia, MDCCXII), lib. III, cap. XVI, p. 231. «
Il m'est tombé entre les mains, » dit l'auteur, « un écrit du Saint, par lequel il exhorte un Monastère à vivre en
commun... Bien que le commencement, le milieu et la fin manquent, on voit par ce qui a échappé aux injures du temps,
qu'il s'agissait d'une réforme. » Le chanoine Gallitia n'avait donc pas eu connaissance de la leçon définitive qui,
d'ailleurs, ne fut imprimée qu'en 1758. Nous reproduisons au bas des pages celle qui figure dans la Vie italienne,
deuxième édition (1720), lib. III, cap. XVI, p. 208. En la comparant avec le texte de notre tome XII, on y remarque
des variantes considérables ; de plus, l'ordre des idées est plus d'une fois interverti. Pour faciliter au lecteur la
confrontation des deux leçons, nous indiquons en marge les pages du tome XII.
699 (Tome XII, p. 145.)
149/424

15.10 Page 150

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des lampes et des flammes brillantes, comme dit
le Cantique700, parmi lesquelles il donne l'esprit
de discernement pour séparer le bien du mal. Il
faut manger le beurre et le miel pour savoir
choisir le bien et rejeter le mal701. Les abeilles
aiment leurs ruches, mais elles ne laissent pas
pour cela de remarquer par le menu ce qui s'y
trouve, et de les nettoyer et purger. Rien n'est si
constant sous le ciel qui ne fléchisse702, ni rien
de si pur à quoi la poussière ne s'attache. Est-il
quelqu'un qui puisse justement se fâcher contre
celui qui lui dit de se laver après avoir été
quelque temps sans le faire ? Pourquoi ne
pourra-t-on pas dire : réformez-vous, à une
Maison qui a passé bien des années depuis sa
dernière réforme ? On se garde bien de laisser
longtemps une maison sans l'approprier
extérieurement ; pourquoi n'en fera-t-on pas de
même à l'intérieur ?
Certes, l'on ne doit pas, sans quelque
utilité, dire les manquements qui se voient dans
les Maisons703, ni [67] les publier ; 704 mais, de
ne pas vouloir les reconnaître ni confesser à qui
peut y appliquer les remèdes, c'est une passion
et un amour désordonné. L'Epouse au Cantique
confesse sans crainte ses imperfections en
disant : Je suis noire, encore que belle ; et
ailleurs : Ne prenez pas garde à ce que je suis
brune. car c'est le soleil qui m'a hâlée705. Or je
pense que vous pouvez bien en dire autant de
votre Maison : elle est belle, c'est vrai ; mais le
soleil, c'est-à-dire le temps, la longueur des
jours a altéré son teint. Pourquoi donc ne
tâcherez-vous pas de lui rendre son ancien
lustre, afin que son Epoux puisse dire : Vous
êtes toute belle706 ? Quand les défauts sont
momentanés et passagers dans une Maison, c'est
bien fait de les dissimuler ; mais quand ils sont
à demeure et permanents, il faut les chasser, et
meme à cor et à cri s'il en est besoin. Ce fut un
amour excessif en David de ne pas vouloir qu'on
tuât Absalon, quoiqu'impie et rebelle707. Si vous
aimez votre Maison, témoignez-le en procurant
havendo lampadi e fiamme chiare, come dice
il Cantico, tra mezzo alle quali dona lo spirito
di discrezione per separare il bene dal male.
Conviene mangiare il butiro ed il miele per
sapere scegliere il bene e rigettare il male. Le
api amano i loro alveari, ma contuttociò non
lasciano di osservare minutamente ciò che vi
è, e di nettarli e purgarli. Non v'ha sotto al
cielo costanza tale che non pieghi, nè cosa si
pura cui non s'attacchi la polvere. Chi è che
possa giustamente adirarsi contro chi gli dice
che si lavi dopo essere stato qualche tempo
senza lavarsi ? Perchè non potrà dirsi :
riformatevi, ad una Casa che già ha passato
molti anni dopo l'ultima sua riforma ? Si stà
sull' avvertenza di non lasciare lungo tempo
una casa senza pulirla esteriormente ; perchè
non s'havrà a fare lo stesso nell' interiore ?
Certamente, non devono dirsi senza
qualche utilità i mancamenti che si veggono
nelle [Case], nè pubblicarli ; ma il non volerli
[67] riconoscere nè confessare a chi può
applicare rimedj, questo è passione ed amore
disordinato. La Sposa, ne' Cantici, confessa
senza timore le sue imperfezioni, dicendo : Io
son fosca, ancorché bella ; ed altrove : Non
istate ad osservare ch' io sia bruna, perchè il
sole fù che mi scolorì. Or io penso che voi ben
potete dirne altrettanto della vostra Casa :
essa è bella, questo è vero, ma il sole, cioè a
dire il tempo, la lunghezza de' giorni ha
alterato il suo colore. Perchè adunque non
procurerete di restituirle l'antico suo lustro,
affinchè il suo Sposo possa dire : Voi siete
tutta bella ? Quando i difetti sono
momentanei e di passaggio in una Casa, è
dicevole cosa il dissimularli ; ma quando sono
stabili e permanenti conviene cacciarli, anche
con istrepito e gridi, se fà bisogno. Eccessivo
fu l'amore di Davidde, il quale non volle ch'
Assalonne s'uccidesse, benchè fosse empio e
rubelle. Se voi amate la vostra Casa, fatelo
comparire col procurarne la purità, la sanità,
la riforma. [69]
700 Cap. ult., 6.
701 Is., VII, 15.
702 Eccles., II, 11.
703 C'est sans doute par erreur que le texte italien a : « nelle mani », dans les mains.
704 (Tome XII, p. 146.)
705 Cap. I, 4, 5.
706 Cant., IV, 7.
707 II Reg., XVIII, 5 seq.
150/424

16 Pages 151-160

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16.1 Page 151

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sa pureté, sa santé, sa réforme.708
…………………………………………………
David709 admirait comme Dieu donne la
nourriture [68] aux poussins des corbeaux ; 710
aussi est-ce chose digne d'admiration. Mais
pourquoi les nourrit-il, sinon parce que, par la
condition de leur nature, ils ne reçoivent pas
leur pâture de leurs père et mère qui ne prennent
aucun soin de leurs fruits ? Ainsi pourvoira-t-il
bien plus ses servantes qui, par la condition de
leur profession, se sont vouées à la pauvreté et
communauté, sans l'entremise de ces moyens
contraires à la pauvreté et à la parfaite
communauté. Les Cordeliers de saint François
ont cru ne pouvoir vivre en cette étroite pauvreté
que leur Règle primitive prescrit ; les Capucins
leur ont fait voir le contraire, et de même en
doit-on dire de plusieurs autres. Faisons ce que
nous devons, et Dieu ne nous manquera pas. Si
nous sommes en Egypte, il nous nourrira de la
viande que les Egyptiens nous donneront, et si
dans le désert, il nous donnera lui-même la
manne711. C'est l'amour-propre qui, sans raison,
nous fait paraître intolérables nos
incommodités. Voyez Esaù : pour avoir pris un
peu d'appétit en courant après les bêtes fauves,
il lui sembla qu'il allait mourir de faim et, sous
ce prétexte, vendit son droit d'aînesse712. Ne
croyez pas à moi, [69] croyez à Notre-Seigneur
: si vous abandonnez ces petites pensions
particulières et les rendez communes, vous ne
mourrez point ; il vous semblera mourir, mais
cela ne sera pas ; en échange d'une pension,
Dieu vous en donnera cent en ce monde, dit la
divine Parole713, et la vie éternelle en l'autre. Ou
Jésus nous trompe, ou c'est vous qui vous
trompez.
714 Peut-être est-ce aussi un
empêchement à votre réforme qu'elle ait été
entreprise trop âprement par ceux qui, jusqu'à
présent, vous l'ont proposée, et qui n'ont pas
manié doucement la plaie. Mais quoi ?
voudriez-vous pour cela rejeter les
médicaments ? L'âpreté passe et disparaît avec
le commencement de votre guérison. Certes, les
………………………………………………
Ammirava Davidde che Iddio doni il
cibo a pulcini dei corbi, ed infatti è cosa
degna di maraviglia. Ma perchè li nutrisce, se
non perchè per condiziòne di lor natura non
ricevono alimento dal padre e madre, i quali
non hanno cura dei propri parti ? E così
provederà molto più le sue serve, le quali, per
condizione della loro professione, si sono
dedicate alla povertà e comunità, senza quei
mezzi che sono contrarj alla povertà e
comunità perfetta. Padri Conventuali di San
Francesco hanno creduto di non poter vivere
in quella stretta povertà che prescrive la
Regola primiera ; i Padri Cappuccini hanno
lor fatto vedere il contrario, e cosi deve dirsi
di molti altri. Facciamo quel che dobbiamo, e
Dio non ci mancherà. Se siamo in Egitto, ci
alimenterà con le carni che ci doneranno gli
Egizj, e se nel deserto, ci darà egli medesimo
la manna. L'amore proprio è che ci fa
comparire le nostre incomodità come
insoffribili, senza ragione. Osservate Esaù :
per havere preso un po'd'appetito correndo
dietro alle fiere, gli parve che si moriva di
fame, e sotto un tale pretesto vendè il diritto
ch'aveva [69] alla primogenitura. Non credete
a me, credete a Nostro Signore : se voi
lasciate queste piccole pensioni particolari e
le rendete comuni, voi non morirete ; vi
parerà, ma ciò non sarà ; in cambio d'una,
Iddio ve ne darà cento in questo mondo, dice
il testo della divina Parola, e la vita eterna
nell' altro. O Gesù inganna, o v' ingannate
voi.
Sarà fors'anche un' impedimento alla
vostra riforma l'essere stata intrapresa da
quelli che fin ora ve l'hanno proposta, con
troppo d' asprezza, non maneggiando la piaga
dolcemente. Ma che ? vorreste voi per questo
rigettare i medicamenti ? L' asprezza passa e
finisce coll' incominciarsi della vostra
guarigione. Al certo, i cerusici sono qualche
volta costretti d'ingrandire la piaga per
impiccolire il male, quando sotto una piccola
708 D'après l'historien italien, il y a ici une lacune d'une demi page.
709 Ps. CXLVI, 9.
710 (Tome XII, p. 147.)
711 Exod., XVI.
712 Gen., XXV, 29-34.
713 Matt., XIX, 29 ; Marc., X, 29, 30.
714 (Tome XII, p. 148.)
151/424

16.2 Page 152

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chirurgiens sont quelquefois contraints
d'agrandir la plaie pour amoindrir le mal,
lorsque sous une petite plaie il y a beaucoup
d'humeur purulente ou de sang corrompu ; c'est
peut-être ce qui les a obligés à toucher sur le vif.
Je loue leur méthode parce qu'elle est bonne,
bien que ce ne soit pas la mienne, surtout à
l'endroit des esprits nobles et bien élevés
comme sont les vôtres. Je pense qu'il est mieux
de vous montrer que [70] toutes les raisons
demandent que vous vous soumettiez à la
réforme.
715 Rappelez-vous que votre Monastère
ne fut pas commencé avec ces pensions, ains
avec une très exacte pauvreté. Mes Sœurs, il
faut remonter jusqu'à la source de votre
Religion et boire en icelle l'eau de votre
réformation ; vous y trouverez une eau qui vous
fera oublier l'affection que vous avez à ces
petites particularités. Regardez à la pierre de
laquelle vous avez été tirées716, vous n'y verrez
aucune paille de propriété. Et cela me fait
sembler nécessaire la réforme.
Je sais bien que vous avez de très grands
empêchements ; c'est ce qui me fait pitié et
m'oblige à vous écrire, car j'ai certaines
considérations lesquelles, à mon avis, pourront
vous aider à surmonter les obstacles qui
retardent un si grand bien. 717 Je pense que le
plus grand empêchement à votre réforme, c'est
de vous imaginer que le mal et le défaut soit
petit et léger, ne pouvant [71] guère me
[persuader que si vous le jugiez grand vous
voulussiez y persévérer et le permettre. Mais
pardonnez-moi, je vous prie, vous vous faites un
grand tort. Vous ne pouvez nier que ce ne soit
un manquement et déchet en la pauvreté et
communauté religieuse ; et pour petit qu'il soit,
faudra-t-il en négliger l'amendement ? Tout au
contraire, il faut le corriger pendant qu'il est
petit, car il pourrait arriver que, croissant, il ne
soit plus possible de le guérir. L'ennemi doit être
combattu pendant qu'il est petit, sans attendre
qu'il grandisse. Prenez-moi les petits
renardeaux, car ils ruinent les vignes, est-il écrit
piaga vi è molto marciume o sangue corrotto.
Questo è per avventura ciò che gl' hà obbligati
a toccare sul vivo. Io lodo il loro metodo
perchè buono, ancorchè non sia il mio,
particolarmente havendo a trattare spiriti
nobili e ben coltivati comme sono i vostri. Io
penso che sia più spediente il [70] dimostrarvi
che tutti i motivi vogliono che voi vi
sottomettiate alla riforma.
Ricordatevi che il vostro Monastero
non fù incominciato con queste pensioni, anzi
con un'esattissima povertà. Mie Sorelle,
conviene salire alla sorgente della vostra
Religione e bere in essa l'acqua della vostra
riforma. Voi troverete un'acqua che vi farà
dimenticare l'affetto che havete a queste
piccole particolarità. Rimirate la pietra donde
foste distaccate, non troverete alcuna paglia
di proprietà. E questo mi fà parere necessaria
la riforma.
Io sò che avete grandi ostacoli, lo che
mi reca compassione e mi costringe a
scrivervi ; imperochè io hò alcune
considerazioni le quali, a mio parere, possono
ajutarvi a superare gl'impedimenti che vi
ritardano un tanto bene. Io penso che il
maggiore degl'impedimenti ad abbracciare
questa riforma sia Immaginarvi che il male e
mancamento sia piccolo e leggiero, appena
potendomi [71] persuadere che quando lo
riputaste grande voi voleste durarla in esso e
permetterlo. Ma perdonatemi, ve ne prego,
voi vi fate un gran torto, non potendo voi
negare che sia un mancamento e difetto nella
povertà e comunità religiosa. E per piccolo
ch'egli sia, converrà trascurarne l'emenda ?
Tutto all' opposto ; convien' emendarlo
mentre è piccolo, potendo arrivare che
crescendo non possa più emendarsi.
L'inimico deve combattersi mentre è piccolo,
senz'aspettare che sia grande. Prendetemi le
volpi mentre sono piccole, è scritto nel
Cantico de' Cantici, perchè disertano le vigne.
Beati sono quelli che gitteranno contro la
pietra e schiacceranno la testa de' pargoletti
715 Cet alinéa reproduit textuellement la variante (292), page 143 du tome XII ; ce qui permet de supposer que le
fragment autographe conservé à Casorzo (Piémont) faisait partie de la minute que Gallitia eut entre les mains lorsqu'il
préparait la Vie du saint Evêque. Nous croyons devoir maintenir dans ces lignes dont on a retrouvé l'original, les mots
vieillis employés par le Saint, tout en substituant à la sienne l'orthographe moderne.
716 Is., LI, 1.
717 (Tome XII, p. 140.)
152/424

16.3 Page 153

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dans le Cantique des Cantiques718. Bienheureux
ceux qui jetteront et écraseront contre la pierre
la tête des petits de Babylone, disent les enfants
d'Israël en un Psaume719. Il est aisé de détourner
les petits fleuves où nous voulons, mais les
grands ne se laissent pas dompter.
720 Sara fut sage quand elle jugea qu'il ne
fallait pas laisser grandir Ismael avant de le
chasser ; aussitôt qu'elle le vit combattre contre
Isaac, elle le chassa de la maison d'Abraham721.
Je tiens votre Maison pour une maison
d'Abraham, de ce grand Père qui est dans les
Cieux ; il [72] y a une Sara et une Agar, la partie
supérieure et l'inférieure. La supérieure
engendre le bon Isaac, qui est le vœu volontaire
et libre que vous avez fait, comme un sacrifice
de vous-mêmes, sur la montagne de la vie
religieuse722. L'inférieure engendre Ismael,
c'est-à-dire le désir et la sollicitude pour les
choses extérieures. Or, pendant qu'Ismaël, c'est-
à-dire le désir et la sollicitude, n'attaque pas
votre vœu, bien qu'il demeure en votre Maison,
j'en suis content, et Dieu ne se tiendra pas pour
offensé. Mais s'il heurte votre vœu en quelques-
unes de ses parties principales, telle que la
pauvreté, je vous en supplie et conjure, par
l'amour que vous portez à votre Isaac, au vœu et
à votre Maison, chassez-le, bannissez-le. 723
Qu'il soit petit tant que vous voudrez, il ruinera
votre Isaac et gâtera votre Maison. 724 Prenez
garde à ces œufs d'aspics ; si vous les couvez en
votre sein, ils vous causeront la mort et la
perdition725. Il ne vous semblera pas qu'il en soit
ainsi ; c'est cependant la vérité. 726 Vous serez
moins dignes d'excuse si vous n'êtes pas fidèles
dans les petites choses : soyez fidèles dans la
réforme de ces petits défauts, et vous serez
établies sur beaucoup de choses727. [73]
Considérez néanmoins soigneusement
ce qui se passe en votre Maison, et vous ne
trouverez pas le mal aussi petit que vous le
di Babilonia, dicono i figliuoli d'Israele in un
Salmo. È facile di rivolgere i piccoli fiumi
dove vogliamo, ma i grandi non si lasciano
domare.
Fù saggia Sara la quale non giudicò di
dovere lasciare crescere Ismaele prima di
scacciarlo ; non si tosto lo vidde combattere
con Isaac, che lo discacciò dalla casa
d'Abrammo. Io hò la Casa vostra in conto di
casa d'Abrammo, di quel gran Padre che stà
ne' Cieli ; [72] vi è una Sara ed un'Agar, la
parte superiore e l'inferiore. La superiore
genera il buon Isaac, che è il voto da voi fatto,
volontario e libero, come un sagrificio di voi
medesime, sopra il monte della Religione.
L'inferiore genera Ismaele, cioè il desiderio e
sollecitudine delle cose esteriori. Or mentre
quest' Ismaele, cioè a dire il desiderio e
sollecitudine, non se la prende contro il vostro
voto, abbenchè vi resti in casa, io ne sono
contento ed Iddio non l' haverà a male. Se
però tocca il vostro voto in qualcuna delle sue
parti principali, come è la povertà, io vi
supplico e vi scongiuro, per l'amore che
portate al vostro Isaac, al voto ed alla vostra
Casa, discacciatelo e sbanditelo. Sia pur egli
piccolo quanto volete, manderà il vostro Isaac
in rovina e guasterà la vostra Casa.
Guardatevi da queste uova d'aspidi ; se voi le
covate nel vostro seno, produrranno la vostra
morte e perdizione. Questo non vi parerà, ma
è verità. Sarete meno degne di scusa quando
non sarete fedeli nelle cose piccole : siate
fedeli nella riforma di questi piccoli difetti, e
sarete stabilite sopra molte cose. [73]
Osservate però con diligenza li
andamenti di vostra Casa, e voi non
ritroverete il male così piccolo come pensate.
Chiamate voi piccolo un male che guasta una
parte nobile del vostro corpo, che è la santa
povertà ? Può uno essere Religioso senza
cantare in coro, senz'usare una tale foggia
718 Cap. II, 15.
719 Ps. CXXXVI, 8, 9.
720 (Tome XII, p. 142.)
721 Gen., XXI, 9-14.
722 Cf. Gen., XXII, 10.
723 (Tome XII, p. 143.)
724 (Ibid., p. 140.)
725 Cf. Is., LIX, 5.
726 (Tome XII, p. 141.)
727 Matt., XXV, 21, 23.
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16.4 Page 154

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pensez. 728 Appelez-vous petit un mal qui gâte d'abito, senz' astenersi da una tale vivanda ;
une partie noble de votre corps, savoir la sainte ma senza povertà, niuno può essere Religioso.
pauvreté ? On peut être Religieux sans chanter Il vermicello che danneggiò l'ellera di Giona
au chœur, sans porter tel ou tel habit, sans pareva piccolo, e pure grande era la sua
s'abstenir de tel ou tel aliment ; mais sans la malizia. L'affetto che voi portate alla
pauvreté, nul ne peut être Religieux. Le proprietà a voi altresì sembra piccolo, e ad
vermisseau qui endommagea le lierre de Jonas ogni modo può essere sì grande la sua malizia
paraissait petit, et cependant, grande était sa che dissecchi il bell'albero del vostro
malice729. L'affection que vous avez à la Monastero e vi privi del titolo di Figliuole di
propriété vous semble aussi petite ; néanmoins, Dio. Quanto a me, non conosco alcun nemico,
sa malice peut être si grande qu'elle dessèche le per piccolo ch' ei sia, che debba nutrirsi ed
bel arbre de votre Monastère 730 et vous prive du accarezzarsi, e che un uomo di buon senso
titre de Filles de Dieu. Pour moi, je ne sais non giudichi sempre ben grande.
aucun ennemi, tant petit soit-il, qui doive être
nourri, caressé, et qu'un homme de bon sens ne
Le mosche, morendo, corrompono la
juge être encore bien grand.
soavità del balsamo. Se passano solamente
sopra il balsamo, ancorchè lo succhino non
731 Les mouches mourantes corrompent perciò lo guastano, ma bensì se vi muojono
la suavité du baume732. Si elles ne font que sopra. Dicono essere solamente mosche le
passer sur le baume, bien qu'elles le sucent, elles imperfezioni della vostra Casa perchè sono
ne le gâtent pas, mais oui bien si elles y meurent. piccole. Anche [74] io lo vedo, e tutt'insieme
On dit que les imperfections de votre Maison ne vedo un gran male, perchè non passano ; al
sont que des mouches parce qu'elles sont [74] contrario, si fermano come morte in questa
petites. Je le vois aussi, mais je vois en même Religione, vi sono mantenute e conservate.
temps un grand mal, car elles ne passent pas ; au Ora, e chi non scorge che per piccolo che sia
contraire, elles s'y arrêtent comme mortes, elles il peccato cresce facilmente quando si vuol
y sont entretenues et conservées. Or, qui ne voit mantenere ? Io per me vi esorto a giudicarlo
que, pour petit que soit le péché, il croît ben grande, perchè vi priva di un gran bene,
aisément quand on veut le maintenir ? Pour moi ed a crederlo una massima imperfezione,
je vous exhorte à le juger bien grand, puisqu'il essendovi un ostacolo per giungere alla
vous prive d'un grand bien, et à le croire une très maggior perfezione. Corre in proverbio : «
grande imperfection, puisqu'il vous empêche Monachus non valet obolum si possidet
d'atteindre à une plus haute perfection. Ce obolum. » Un poco di lievito è sufficiente ad
proverbe est connu : « Le moine ne vaut pas une alterare tutta la massa della pasta, dice il
obole s'il possède une obole. » Un peu de levain Salvatore. Altro non restava da lavarsi agl'
suffit à altérer toute la pâte, dit le Sauveur733 734. Appostoli fuorchè i piedi, e pure pronunziò il
Il ne restait aux Apôtres qu'à se laver les pieds, Signore che, o conveniva lavarli, o non
et pourtant le Seigneur prononça qu'il fallait ou havere parte con esso lui. [75] …
les laver, ou n'avoir point de part avec lui735.736
[75]
…………………………………………………
_____
728 (Tome XII, p. 142.)
729 Jonæ, ult., 6, 7.
730 (Cf. Tome XII, p. 141.)
731 (Tome XII, p. 143.)
732 Eccles., X, 1.
733 I Cor., V, 6 ; Galat., v. 9.
734 Le texte cité est de saint Paul ; son attribution au « Sauveur » peut être une distraction de saint François de Sales,
ou de l'historien qui a traduit son manuscrit.
735 Joan., XIII, 10, 8.
736 Gallitia ajoute cette remarque à la longue citation qu'il vient de faire : « On voit par cette feuille, comment » le
Saint, « tout en exhortant les autres à observer la pauvreté, la pratiquait lui-même ; car il a écrit ce qui se lit ci-dessus,
au revers d'une lettre qui lui avait été adressée de Paris. »
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16.5 Page 155

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MMXV. A M. Amédée de Chevron-Villette737 (Billet inédit).
Invitation à se rendre à Sales pour l'arrangement d'une affaire.
Annecy, 18 janvier 1603.
Monsieur,
Sur vostre derniere lettre, ma mere738 attend lhonneur de vous voir, avec monsieur le Baron
de Cusi739, demain au soir a Sales, affin d'arrester le lendemain l'affaire dont il s'agit740. Dieu y
mette sa bonne main et vous veuille donner longue et heureuse vie.
Je suis, Monsieur,
Vostre plus humble neveu et serviteur,
FRANÇS DE SALES, EV. de Geneve.
A Neci, le 18 janvier 1603.
741 ….. salue.
Revu sur une copie de l'Autographe conservé au Carmel de Florence. [76]
_____
MMXVI. A Dom Nicolas Maistre, Vicaire de la Chartreuse de
Melan742 (Inédite). Intercession en faveur d'une postulante
Chartreuse.
Sales, 18 novembre 1603.
Mon Reverend Pere,
Monsieur Saultier, præsent porteur, a une seur nourrie des son jeun'aage en vostre
monastere, laquelle, a ce qu'il m'a dit, desire extremement l'honneur d'y estre receüe Religieuse743.
737 Le destinataire est sans nul doute Amèdée de Chevron-Villette (voir tome XI, note (761), p. 341) qui, quelques
jours auparavant, le 6 janvier 1603, avait déjà pris part à une assemblée faite au château de Sales, et où « furent
concertez et conclus les articles du mariage » de Louis de Sales et de Claudine-Philiberte de Pingon-Cusy. (Cf. de
Hauteville, La Maison naturelle de S. Fr. de Sales, Paris, 1669, Partie II, p. 271 ; voir tomes XII, note (165), p. 95, et
XIII, note (38), p. 1.)
738 Françoise de Sionnaz (voir tome XII, note (557), p. 244).
739 Jean-Bérold de Pingon, baron de Cusy (voir tome XIV, note (654), p. 228), beau-frère d'Amédée de Chevron-
Villette et futur beau-père de Louis de Sales.
740 Le mariage de Louis de Sales. Le contrat dotal fut signé le 2 avril, au château du Crest, près Montmélian, que la
baronne de Cusy donna à sa fille, s'en réservant toutefois la possession sa vie durant. (Archives de Thorens-Sales.)
741 La copie que nous reproduisons porte qu'un seul mot manque ici ; il n'a pu être déchiffré.
742 Voir tome XVI, note (642), p. 201.
743 Gasparde, fille d'Antoine Sautier de la Balme et de Jeanne de Lucinge, entra fort jeune à la Chartreuse de Mélan
(voir tome XIII, note (154), p. 42) dont elle devint prieure en 1660, charge qu'elle exerça jusqu'à sa mort (1673). Mais
en novembre 1603 elle avait tout au plus sept ans ; il est assez invraisemblable que le Saint ait demandé l'admission
au monastère pour une enfant de cet âge. Une autre raison péremptoire pour l'exclure de nos conjectures, c'est la date
du mariage de ses parents (13 août 1595) qui ne nous permet pas d'identifier le « monsieur Saultier, » porteur de la
présente lettre, avec l'un des deux frères de la future Chartreusine.
Nombreux sont les Sautier qui figurent dans les Registres paroissiaux de La Roche entre 1580 et 1595 : est-
ce parmi eux qu'il faudrait chercher le messager de saint François de Sales ? Il est impossible de le dire, comme il est
également impossible de désigner, entre les trois moniales de la famille Sautier, mortes à Mélan avant la Mère
Gasparde, celle qui plus probablement pourrait être l'aspirante de 1603. Nous devons donc nous borner à donner leurs
155/424

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Et parce quil a besoin de vostre faveur pour obtenir ce bien pour sa seur et quil a desiré ma
recommandation aupres de vous, estimant qu'elle vous sera aggreable et utile a son dessein, je me
suis treuvé redevable, et pour la qualité de la chose qui est bonn' en soy, et pour plusieurs autres
devoirs, de vous en supplier comme je fay par ces quatre lignes, m'offrant [77] entierement a vostre
service et vous demandant l'assistance de vos saintes oraisons.
Vostre serviteur bien humble en Jesuschrist,
FRANÇS, Evesque de Geneve.
De Sales, XVIII novembre 16o3.
Au Reverend Pere en Dieu,
Le P. Dom Vicaire du Monastere de Melan.
Revu sur l'Autographe appartenant à Mlles Camille et Augusta Weller-Marcelin, à Châtillon-sous-
Bagneux (Seine).
_____
MMXVII. A M. Simon Ruptier, Cure de Cranves744 (Fragment
inédit)
[Mai ou juin] 1604 745.
……………………………………………………………………………………………………..
l'emolument de l'union de vos cures, je n'y apporte nulle difficulté, et vous le laisse en recompense
des peynes que vous aures. Je suis
Vostre confrere affectionné,
FRANÇS, E. de Geneve.
A Monsieur le Curé de Cranves.
Revu sur l'Autographe appartenant à M. Fernand Dumont, à Boëge (Haute-Savoie). [78]
_____
noms avec la date de leur décès, d'après les Chartes des Chapitres généraux de l'Ordre (Archives de la Chartreuse de
Farneta, Lucques) : sœur Jacqueline, 1618 ; sœur Charlotte, 1636 ; sœur Madeleine, 1659.
744 Simon Ruptier, curé de Sales depuis 1587, devient en 1594, curé de Nangy. Le 20 août 1595, il est appelé comme
témoin par l'avocat Poncet, lorsque celui-ci abjure l'hérésie entre les mains de l'Apôtre du Chablais. L'année suivante,
Ruptier permute la cure de Nangy contre celle de Cranves ; il fut aussi aumônier de la forteresse des Allinges. Henri
Lancot, curé de Sales, s'étant plaint de l'exiguité de son revenu, l'Evêque de Genève et François de Lucinge, patron de
ce bénéfice, l'autorisèrent à l'échanger contre une chapelle possédée à Bonne par Simon Ruptier qui devint curé des
deux paroisses réunies de Cranves et de Sales (1er avril 1604). Il les régit jusqu'à sa mort arrivée le 17 février 1618 ;
alors, sur les réclamations de Gaspard de Lucinge et des paroissiens, elles furent de nouveau séparées. (R. E.)
745 La date de l'union des deux cures de Cranves et de Sales indique approximativement celle de ces lignes, écrites peu
après cette union. Nous les plaçons entre mai et juin, parce que le Saint passa presque tout le mois d'avril à Dijon et
une partie du mois suivant à Gex, où, peut-être, la lettre du curé ne lui fut pas envoyée.
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16.7 Page 157

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MMXVIII. Au President Antoine Favre746. Douce menace
d'affection. Pourquoi le Président devra faire tout l'hiver une
« rigoureuse residence ». Mme de Boisy, malade.
Annecy, 30 octobre 1604.
Monsieur mon Frere,
Me voyci de retour a Neci747 ou il me semble que je ne suis qu'en songe, puisque vous n'y
estes pas ; et neanmoins, la solemnelle coustume d'attendre vos entrees en robbe rouge, que vous
aves si religieusement observé ci devant, ne me laisse null' esperance de vous voir de je ne sçai
combien de jours748.
Mais je me flatte bien d'un' asseurance que je prens de vous tenir si serré, quand je vous
auray, que vous ne m'eschapperes pas pour un seul jour de tout cet hiver. Disposés vous a la plus
rigoureuse residence que vous [79] ayes encor faitte icy, sil vous plait, mon tres cher Frere, car je
ne vous en dispenseray nullement ; non tant fondé sur l'extreme contentement que j'ay en vostre
presence, comme sur la necessité que vostre santé a de repos en ce tems-la auquel le froid ne peut
estre vaincu par le mouvement.
Aymons-nous de plus en plus, mon cher Frere, et Dieu soit nostre plus grand amour.
Vostre serviteur et frere plus humble, plus affectionné,
FRANÇS, E. de Geneve.
A Neci, le XXX octobre 1604.
Je salue humblement madame ma seur749, et vous donne pour toutes nos nouvelles que ma
pauvre mere est extremement malade de la goutte750
A Monsieur mon Frere,
Monsieur Favre, Conseiller de S. A.
Senateur au souverain Senat, Præsident de Genevois.
Revu sur l'Autographe appartenant à M. le comte de Courtivron,
au château de Chigy (Nièvre). [80]
_____
746 Voir tome XI, note (68), p. 18.
747 Le saint Evêque revenait de Sales, où il était encore le 26 octobre ; le lendemain, il date deux lettres d'Annecy.
(Voir tome XII, pp. 374, 375.)
748 Antoine Favre attendait en effet à Chambéry la rentrée du Sénat qui eut lieu, cette année, le 3 novembre. « On
déployait une grande solennité pour la reprise des audiences. A sept heures du matin, les sénateurs s'assemblaient en
robes rouges dans la maison du premier président ; puis ils sortaient deux à deux, avec les baguettes d'argent et la
masse, précédés des bas-officiers, pour aller entendre la Messe du Saint-Esprit à l'église des Dominicains. » La
Compagnie se rendait ensuite au bureau, où, les portes étant fermées, « le premier président rappelait aux juges les
devoirs de leur charge ; puis il prêtait serment à genoux sur un coussin de velours, pendant que le second président
tenait le crucifix et les statuts. Tous les membres du Sénat accomplissaient la même cérémonie entre les mains du
chef. » On ouvrait alors les portes, et le procureur ou l'avocat général prononçait une harangue, suivie de l'admission
au serment, dès juges-majes, avocats et procureurs. « L'audience commençait de suite, mais dans l'après-dînée le Sénat
et la Chambre allaient entendre une oraison au collège des PP. Jésuites. » (Burnier, Histoire du Sénat de Savoie,
Chambéry, 1864, chap. V, p. 345.)
Le Président du Genevois ne rentra à Annecy qu'après le 9 novembre, car à cette date il siège encore dans
l'auguste assemblée.
749 La première femme du Président, Benoîte Favre (voir tome XI, note (172), p. 70) ; elle mourut l'année suivante.
750 D'après une lettre du Saint à la baronne de Chantal, Mme de Boisy était encore malade le 21 novembre. (Voir tome
XII, p. 389.)
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16.8 Page 158

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MMXIX. A M. Pierre de Musy751 (Inédite). Compassion pour un
vassal malheureux.
La Roche, 8 mars 1605.
Monsieur le Chastelain,
Ce pauvre homme me parle de chose que je ne connois pas. Pour ce qui me regarde, je
m'accommoderay a ce que vous treuveres raysonnable, et ne veux pas quil tienne a moy quil ne
soit deschargé de la somme d'avoyne quil a perdue par le feu. Faites luy seulement rayson en cela,
et je ne m'en esloigneray aussi nullement.
D ieu vous conserve, et je suis
Vostre affectionné a vous servir,
FRANÇS, E. de Geneve.
VIII mars 1605, a La Roche.
Revu sur l'Autographe appartenant à M. Max Meaudre, à Ouilly (Rhône). [81]
_____
MMXX. A un inconnu (Fragment inédit)
La Roche, mars 1605 752.
……………………………………………………………………………………………………..
le de monsieur de Chivron753, attendant quil sera devenu [81] parmi … et maladies pestilentes de
ses maistres, la seule mort du premier suffisante pour luy donner la sienne754.
……………………………………………………………………………………………………..
Revu sur l'Autographe conservé à la Visitation de Chambéry.
_____
751 L'Autographe étant collé sur un carton, l'on ne peut s'assurer de l'adresse, s'il y en a une ; mais « Monsieur le
Chastelain » est à n'en pas douter Pierre de Musy, qui administrait la terre de Thiez, appartenant à l'évêché de Genève.
(Voir au tome XVIII, les notes (1223), (1407) des pp. 377, 458.)
752 Impossible de désigner le destinataire de ces lignes. Leur date est évidemment postérieure à la mort de Philippe-
Emmanuel de Savoie (voir note (1082) de la page suivante), qu'on apprit à Annecy le 7 mars. Saint François de Sales
prêchait alors le Carême à La Roche.
753 Hector, baron de Chevron, gouverneur dès 1588 des princes de Savoie. (Voir tome XI, note (129), p. 45.)
754 Comme on l'a dit au tome XII, note (407), p. 179, les trois fils du duc de Savoie, Philippe-Emmanuel, Victor-
Amédée et Philibert, étaient partis pour Madrid en 1603, où l'aîné mourut à dix-huit ansie 9 février 1605.
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16.9 Page 159

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MMXXI. A un gentilhomme755 (Inédite). Un chanoine compte
sur l'intervention du Saint auprès du destinataire.
Annecy, 18 avril 1606.
Monsieur,
Le sieur chanoyne Gottri756 desirant de vous une ratification sur un contract quil a fait, m'a
prié de m'employer aupres de vous pour la luy faire obtenir ; et par ce quil m'a asseuré que son
desir estoit juste, et quil est bien fort de mes amis, je vous supplie de l'en gratifier, en contemplation
mesme de celuy qui, priant [82] Nostre Seigneur pour vostre bonheur, demeure toute sa vie,
Monsieur,
Vostre neveu et serviteur tres affectionné,
FRANÇS, E. de Geneve.
A Neci, XVII avril 1606.
Revu sur l'Autographe appartenant à M. de Beauregard, à Orléans.
_____
MMXXII. A la Baronne de Chantal (Inédite). Le cours d'une
année et l'eau sur la grève. Humilité et confiance. Le «
petit Agnelet d'innocence » secouant sa toison sur les cœurs
largement ouverts du côté du Ciel. Raisons du silence de tout
un mois. — Les vœux d'un Saint
Annecy, 30 décembre 1606.
Il ne m'est pas advis, ma chere Fille, que ce soit vous escrire quand je vous escris si peu,
mais il faut que je m'accommode a la necessité.
Nous voyci en fin au bout de cett' annee 1606, et je treuve qu'elle s'est escoulee comme
l'eau sur la greve, sans avoir laissé en mon ame aucun' autre chose que de l'ordure et quelques
petites coquilles vuides, de certaines vaines apparences d'avancement et de certains desirs sans
effect. Mais avec cela, ma tres chere Fille, je ne pers point courage, et pendant que Dieu me
donnera des annees, des mois, des semaines, des jours et des heures a vivre en ce monde,
j'espereray tous-jours la sainte et glorieuse æternité de l'autre.
Et vous, ma chere Fille, n'estes vous pas toute pleyne d'esperance, mais d'un'esperance vive
et qui dilate le cœur, le renforçant contre les difficultés du chemin ? Si faut, ma Fille, il faut avoir
un cœur grand, bien large et bien estendu, affin de recevoir la celeste rosee que le [83] petit Agnelet
d'innocence secouera sur nos ames a cette Circoncision, et dont sa blanche layne, sa toyson et son
755 Il est difficile de dire qui est ce gentilhomme ; la qualité de « neveu » que François de Sales se donne à la signature
ne prouve pas nécessairement qu'il s'adresse à M. de Villette, ou à M. de la Faverge, ou à M. de Ballon, qu'il avait
coutume d'appeler « oncles », et l'affaire dont il s'agit ne semble pas regarder l'un de ceux-ci. D'autre part, comme le
Saint se plaisait à nommer « frères » plusieurs de ses amis, tels le président Favre, MM. Joly de la Roche, de Quoex,
etc., il est assez probable qu'il se soit dit « neveu » de quelques-uns des parents à l'égard desquels eux-mêmes prenaient
ce titre.
756 Nicolas Gottry, prêtre depuis le 23 décembre 1589, était en 1606 curé de Cholex. Ce n'est pas en 1633 (comme on
l'a dit par erreur au tome XII, note (78), p. 46), mais le 20 février 1630, qu'il renonce à son canonicat, et meurt au mois
de mai de l'année suivante. (R. E.)
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16.10 Page 160

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humanité est toute detrempee ; car bien que les goutes soyent encor toutes petites, si ne sont elles
receües que par les cœurs fort ouvertz du costé du Ciel. Vous aves bien ouy dire que les mere
perles s'ouvrent comme cela pour vivre de rosee757, et qu'elles se tiennent egalement et fermees
aux eaux d'embas et ouvertes a celles d'en haut.
Je suis un peu court de loysir.
J'ay receu une de vos lettres de Tote758, du mois d'octobre, et elle m'est arrivé (sic) le jour
Saint Estienne. Au paravant, j'en receu un' autre de Bourbilly, ou ma petite seur estoit aussi759. Je
ne sçay laquelle est la premiere, car la derniere n'estoit point datee ; toutes deux neanmoins sont
escrittes avant l'arrivee du lacquay de Mme du Puis d'Orbe760.
Je m'accuse de ne vous avoir point escrit de tout ce moys de decembre, par ce que j'ay esté
quelque tems a Sales aupres de ma bonne mere, laquelle est attachee sur la croix par les piedz,
souffrant extremement de la goutte761. Et estant de retour, il m'arriva un vomissement si fort et qui
me travailla si estrangement la poitrine, que je fus contraint de ne point lire ni escrire quelques
jours durant, pendant lesquelz je perdis la commodité de ceux qui alloyent a Lion. Or tout cela
[84] n'est rien, ma chere Fille ; je me porte fort bien maintenant, et si bien que je fis tous les Offices
et de la nuit et du jour de Noël, despuis lequel je me suis encor beaucoup mieux treuvé, Dieu merci.
Vivés joyeuse, ma chere Fille, et conservés uniquement vostre cœur pour vostre Sauveur.
Je le supplie d'estre nostre Tout, et que nous soyons tout a luy. Sa Majesté sçait combien mon
souhait est entier pour ce regard, et qu'en toutes les actions de mon ame la vostre a tous-jours sa
bonne part, ains le tout.
Je suis sans fin et sans reserve tres uniquement vostre en Celuy a qui je veux que nous
soyons sans fin et sans mesure. Il soit beni a jamais. Amen.
F.
Le penultiesme de l'an 1606.
J'ay receu le cantique, qui est bien beau, mais il est trop relevé pour le faire chanter au
cathechisme762. A Dieu, ma Fille, tout ce qui m'appartient est vostre, specialement ma mere.
VIVE JESUS !
A Madame
Madame la Baronne de Chantal, m. f. (ma fille).
Revu sur l'Autographe conservé à Florence,
au Monastère de Sainte-Marie-Madeleine de Pazzi. [85]
757 Vide Mattioli, in Dioscor., lib. II, c. IV. (Cf. Tr. de l'Am. de Dieu, tom. IV huj. Edit., not. (695), p. 171.)
758 Non loin de Bourbilly (arrondissement de Semur) se trouve le petit village de Thoste. Le château, dont les bâtiments
encore subsistants sont aujourd'hui convertis en ferme, existait déjà au XIIe siècle. Il devint en 1535 la propriété de
Jean Frémyot, grand-père de la baronne de Chantal. Pendant les troubles de la Ligue, Thoste fut le premier refuge des
membres du Parlement de Bourgogne fidèles au roi. C'est dans ce château que mourut la jeune sœur de l'Evêque de
Genève (voir tome XIII, note (881), p. 329), et là encore que la Maison de Sales retrouva une fille, par le mariage de
Marie-Aimée de Rabutin avec le baron de Thorens (tome XIV, note (395), p. 130). Thoste passa plus tard dans la
famille de Neufchèzes, et changea ensuite plusieurs fois de maîtres. (D'après de Franqueville, Hist. de Bourbilly, Paris,
1907, chap. IV, p. 48.)
759 Jeanne de Sales, confiée depuis plus d'un an à Mme de Chantal. (Voir tomes XII, note (867), p. 344, et XIII, Lettre
CCCXXVIII, p. 140.)
760 Rose Bourgeois (voir tome XII, note (607), p. 271).
761 Cf. ci-dessus, Lettre MMXVIII, et note (750), p. 80.
762 Quelque temps après, la pieuse Baronne envoyait à son saint Directeur des cantiques moins relevés ; mais cette
fois encore François de Sales ne put les faire « chanter en » son « cathechisme, » car il était trop « meslé par la dedans.
» (Voir tome XIII, Lettre CCCLXXXV, p. 266.)
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MMXXIII. A Madame du Chatelard763 (Fragment inédit)
Annecy, 20 septembre 1607.
……………………………………………………………………………………………………..
entre lesquelz j'honnore beaucoup [monsieur764] vostre mari, auquel et a vous, priant Nostre
Seigneur quii vous conserve en ses benedictions, je demeure,
Madame,
Vostre serviteur tres affectionné en Nostre Seigneur,
FRANÇS, E. de Geneve.
XX septembre 1607.
A Madame
Madame du Chastelard.
Revu sur l'Autographe conservé dans les archives du comte d'Asnières de Sales, au château de
Metz (Annecy). [86]
_____
MMXXIV. A un ecclésiastique765 (Inédite). Une affaire
pressante. Impossibilité pour le saint Évêque d'aller la traiter
en personne.
Annecy, 20 décembre 1609.
Monsieur,
J'ay receu vos deux lettres, et en escris une, la plus pressante que j'aye escrit il y a long
tems, a monsieur d'Avully766 pour leur sujet. Monsieur Darchant767 desiroit que j'allasse en
personne, mais ces festes et un empeschement secret m'en excusent devant Dieu et les hommes.
763 Il y avait en 1607 plusieurs dames du Châtelard : entre autres, Pernette, fille de Claude-Charles du Châtelard et de
Guillaume de Fistillieu, qui porta le nom du Châtelard à son mari, François-Annibal de Seyssel (1599) ; et Guillermine
de Viollat, femme de Philibert du Châtelard en Bauges. Mais il nous semble plus probable que la destinataire est la
femme de M. du Châtelard auquel le Saint écrit le 7 novembre 1606 (voir tome XIII, Lettre CCCLXVIII, et note (618),
p. 230). Malheureusement, nous ignorons la date de la mort de Laure de Saluces, et les documents sur sa famille à
cette époque font défaut.
764 Ce mot a été coupé.
765 Le destinataire est certainement un prêtre résidant alors à Thonon ; le qualificatif de « confrere » que saint François
de Sales se donne à la signature et le contenu de la lettre ne laissent aucun doute à cet égard. Deux ecclésiastiques
peuvent être proposés avec une égalev raisemblance : Jean de Châtillon, plébain de Thonon depuis le 4 juillet
précédent (voir tome XV, note (184), p. 58) ; Philippe de Quoex, attaché à cette époque à la Sainte-Maison, et qui, à
partir de février 1608, signe très souvent, dans les registres paroissiaux, les actes de baptême et de mariage. (Voir
tome XII, note (57), p. 30.)
766 Antoine de Saint-Michel, seigneur d'Avully (voir tome XI, note (451), p. 198).
767 Nous ne garantissons pas la lecture de ce nom, car de nombreuses démarches pour retrouver l'Autographe étant
restées infructueuses, il a fallu se contenter d'une copie où l'on a très imparfaitement imité l'écriture du Saint. Aucun
personnage du nom de Darchant ou d'Archant ne figure ni dans l'Armorial de Savoie, ni dans nos répertoires. La
paroisse d'Archamps, au bailliage de Ternier, aujourd'hui dans l'arrondissement de Saint-Julien (Haute-Savoie), avait
alors Collonges-sous-Salève pour annexe et Rd Michel d'Echallon pour curé depuis 1597 : celui-ci serait-il « monsieur
Darchant » ? Saint François de Sales n'a pas coutume, il est vrai, de désigner ses prêtres par le nom de leurs paroisses
; mais écrivant très à la hâte, il a pu omettre par mégarde les mots : « le curé ». L'orthographe des anciens registres,
Archent, Archan, Harchent, n'est pas pour contredire l'hypothèse.
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Je vous prie de le garder de desirer cela de moy, car il y a je ne sçai quoy qui regarde mon repos
[87] necessaire qui ne peut permettre que j'aille en personne768.
Je me recommande de plus fort a vos saintz Sacrifices et suis de toute mon ame,
Vostre confrere plus affectionné
en Nostre Seigneur,
FRANÇS, E. de Geneve.
XX decembre 1609.
Vous traitteres de tout avec monsieur Grandis769. Si monsieur de Blonnay770 ou M. le Curé
de Bons771 estoyent propres pour porter la lettre, ilz le feroyent, estant priés de ma part.
Revu sur une copie de l'Autographe, communiquée à la Visitation d'Annecy. [88]
_____
(DXL, DCCCXXXVIII). A la Baronne de Chantal. Un mal qui
ne se guérit que par l'expérience. Attendre après Pâques pour
le voyage en Savoie. — Ce que dira le cœur de la Baronne, ce
que celui du Saint attend. Tranquillité, fruit de contradictions.
Nouvelles de l'âme de François de Sales. Dégagement du
monde, attachement à Dieu. L'oraison de Mme de Chantal.
Une âme qui reverdit après un long hiver. Saints projets pour
la Visitation et l'abbaye de Sainte-Catherine. L'Introduction a
la Vie devote et le Traitté de l'Amour de Dieu. « Plusieurs
sortes de nouvelles. » Se mettre en la présence de Dieu et s'y
tenir sont deux choses différentes. La comparaison de la
statue. Messages affectueux
Annecy, 16 janvier 1610 772.
Encor ne sçai je pas, ma tres chere Seur, ma Fille, si je vous escriray trop amplement, car
768 En rapprochant cette lettre de celle du 8 janvier 1610 à un Gentilhomme (tome XIV, p. 241), on se convainc que
l'une et l'autre traitent de la même affaire. Vraisemblablement, il s'agissait d'un mariage qui aurait mis à couvert
l'honneur de la fille de M. d'Avully et du fils du destinataire de la lettre du 8 janvier. L'Evêque de Genève voulait,
pour le bien des enfants, triompher de la colère et des résistances des pères, et peut-être ne pouvait-il aller « en personne
» parce qu'il avait reçu des confidences trop secrètes. Il semble toutefois douteux que l'alliance projetée pour Mlle
d'Avully soit celle avec Prosper de Montvuagnard, qu'elle épousa en 1611. La mère de ce dernier, veuve de François
de Montvuagnard avant le 15 octobre 1602, avait épousé en secondes noces Claude Pobel, comte de Saint-Alban (voir
tome XV, note (753), p. 262). En décembre 1609, le jeune homme était dans sa dix-huitième année ; est-ce à son beau-
père que le Saint aurait écrit : « Me refuseres-vous la grace... de voir et recevoir monsieur vostre filz qui recourt a
vostre sein paternel » ?
769 Le chanoine Claude Grandis, alors Préfet de la Sainte-Maison de Thonon. (Voir tome XI, note (685), p. 299.)
770 Claude de Blonay (voir tome XII, note (224), p. 124).
771 Jean Mangier (voir tome XIV, note (121), p. 38).
772 L'Autographe de cette lettre nous a été communiqué seulement en 1911. Parmi plusieurs passages considérables
restés inédits, deux morceaux, publiés dans l'édition de 1626 comme deux lettres distinctes, ont été reproduits dans
notre Edition, l'un au tome XIV, p. 177, sous le n° DXL, avec la date du 14 juillet 1609 (voir la note (532) de cette p.
177) ; l'autre, au tome XV, p. 320, numéroté DCCCXXXVIII, avec la date 1611-1612 (voir les notes (908) et (909)
de cette p. 320). Nous donnons ici dans leur texte complet ces pages si belles, en signalant les alinéas déjà imprimés.
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monsieur vostre cher neveu773 m'avoit dit ce matin quil ne partiroit qu'apres demain, et voyla que
son homme fait sa valise et dit que, despuis, il a resolu de partir demain mattin ; qui m'a fait rompre
le dessein d'aller visiter le bon M. Nouvelet774, qui sort d'une grande maladie, pour venir vitement
escrire le plus que je pourray.
Nous avons parlé quelquefois de sagesse, ce Baron et moy ; mais, ma chere Fille, le mal
que vous aves fort bien reconneu en luy ne se guerit que par l'experience, car775 ceste fause estime
de nous mesme est tellement [89] favorisee par l'amour propre, que la rayson ne peut rien contr'elle.
Helas ! c'est la quatriesme chose difficile a Salomon, et laquelle il dit776 luy avoir esté inconneüe,
que le chemin de l'homme en sa jeunesse. Dieu donne a celuy ci beaucoup de grace d'avoir
monsieur son grand pere qui veille sur luy777 ; que longuement puisse-il jouir de ce bonheur !
Quant a vostre venue de deça, ne vous hastes point pour le dessein de Paris, car n'en ayant
eu nulle sorte de nouvelles des. celles que je vous monstray, il y a apparence quil ne se continue
plus778 ; et il me semble que de mettre ces petites779 en voyage au Caresme, ce seroit chose bien
dure ; outre que le cher neveu m'a dit que le bon pere et monsieur vostre frere780 ont marqué le
tems d'apres Pasques immediatement781. Vostre cœur dira-il point, peut estre : Ardé comme cet
homme va tous-jours esloignant l'affaire ! O ma Fille, croyes que [90] le mien attend le jour de
vostre consolation avec autant d'ardeur que le vostre ; mais il faut que je face ainsy pour des
raysons lesquelles il n'est pas expedient que je vous escrive. Attendes donq, tres chere Seur,
attendes, dis-je, en attendant, affin que j'use des paroles de l'Escriture782. Or, attendre en attendant,
c'est de ne s'inquieter point en attendant ; car il y en a plusieurs qui en attendant n'attendent pas,
mais se troublent et s'empressent.
Nous ferons prou, chere Fille, Dieu aydant. Et tout plein de petites traverses et secrettes
contradictions qui sont survenuës a ma tranquillité, me donnent une si douce et suave tranquillité
que rien plus, et me presagent, ce me semble, le prochain establissement de mon ame en son Dieu,
qui est, certes, non seulement la grande, mais, a mon advis, l'unique ambition et passion de mon
cœur. Et quand je dis de mon ame, je dis de toute mon ame, y comprenant celle que Dieu luy a
conjoint inseparablement.
Et puis que je suis sur le propos de mon ame, je vous en veux donner cette bonne nouvelle
: c'est que je fay et feray ce que vous m'aves demandé pour elle, n'en doutes point ; et vous remercie
du zele que vous aves pour son bien, qui est indivis avec ce luy de la vostre, si vostre et mien se
773 Jacques de Neufchèzes (voir tome XIV, note (508), p. 170).
774 Le chanoine Claude-Etienne Nouvellet (voir tome XII, note (80), p. 47).
775 Ici commence le passage donné au tome XIV, p. 177. Il s'arrête à la fin de l'alinéa ; puis il reprend à ces mots : « O
ma Fille, croyes... » (lig. 17 de la page suivante), et sautant encore un membre de phrase, il poursuit jusqu'à p. 92, lig.
8 : « quand il est avec le vostre ? »
776 Prov., XXX, 18, 19.
777 Le président Bénigne Frémyot, père de la Sainte. (Voir tome XII, note (822), p. 326.) L'ignorance de la première
phrase de la lettre avait fait supposer que le « Monsieur N. » de l'édition princeps était Celse-Bénigne. (Voir tome
XIV, note (534), p. 177.)
778 L'année précédente, M. de Bérulle avait fait des démarches auprès de l'Evêque de Genève pour le décider à prendre
en main l'affaire de la fondation de la Congrégation de Prêtres que lui-même projetait. Par la réponse du 29 octobre
1609 au futur fondateur de l'Oratoire de France (tome XIV, p. 207), on voit que François de Sales ne refusait pas son
concours à une œuvre qui avait toutes ses sympathies ; mais, ne pouvant s'absenter de son diocèse sans l'autorisation
du Pape et du duc de Savoie, il pensait que l'intervention du nonce Ubaldini auprès du Saint-Siège serait le moyen le
plus facile pour l'obtenir. Le « dessein de Paris » est assurément celui de M. de Bérulle, et c'est sans doute sa lettre «
sur le sujet de la Congregation des prestres reformés, » que notre Saint montra à la Baronne lors de son voyage en
Bourgogne (octobre 1609) ; car le 11 décembre suivant il lui écrivait encore : « Je n'ay nulles nouvelles de monsieur
de Berulle. » (Ibid., p. 230.) Une lettre de des Hayes à M. de Charmoisy, du 19 avril 1610, confirme l'hypothèse. (Voir
à l'Appendice.)
779 Les trois filles de la baronne de Chantal : Marie-Aimée, Françoise (voir tome XII, notes (828), p. 328, et (906), p.
360) et Charlotte (tome XIII, note (396), p. 140). Cette dernière ne fit pas le voyage d'Annecy, mais celui de l'éternité
quelques semaines plus tard. (Cf. tome XIV, Lettre DLXXXI, et note (757), p. 264.)
780 Le président Frémyot et son fils André, archevêque de Bourges (voir tome XII, note (669), p. 299).
781 Mme de Chantal ne fut pas obligée d'attendre après Pâques ; le dimanche des Rameaux elle était à Annecy. (Voir
tome XIV, note (750), p. 263.)
782 Ps. XXXIX, 1.
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peut dire entre nous pour ce regard. Je vous diray plus : c'est que je la treuve un peu plus a mon
gré que l'ordinaire, pour n'y voir plus rien qui la tienne attachee a ce monde et plus sensible aux
biens eternelz. Que si j'estois aussi vivement et fortement joint a Dieu comme je suis absolument
dis-joint et aliené du monde, mon cher Sauveur, que je serois heureux ! et vous, ma Fille, que vous
series contente ! Mais je parle pour l'interieur et pour mon sentiment ; car mon exterieur et, ce qui
est le pis, mes deportemens sont pleins d'une grande varieté d'imperfections contraires, et le bien
que je veux je ne le fay pas783 ; maisje sçai pourtant bien que, en verité et sans feintise, je le veux,
et d'une volonté inviolable. Mais, ma Fille, comme donq se peut il faire que sur une telle volonté
tant d'imperfections [91] paroissent et naissent en moy ? Non certes, ce n'est pas de ma volonté ni
par ma volonté, quoy qu'en ma volonté et sur ma volonté. C'est, ce me semble, comme le guy, qui
croist et paroist sur un arbre et en un arbre, bien que non pas de l'arbre ni par l'arbre. O Dieu,
pourquoy vous dis-je tout ceci, sinon par ce que mon cœur se mest tous-jours au large et s'espanche
sans borne quand il est avec le vostre ?
784 Vostre façon d'orayson est bonne ; soyes seulement bien fidelle a demeurer aupres de
Dieu en cette douce et tranquille attention de cœur, et en ce doux endormissement entre les bras
de sa providence et en ce doux acquiescement a sa sainte volonté, car tout cela luy est aggreable.
785 Si vous demeuries de dela, je serois bien ayse d'entreprendre le service que le P.
Remond786 desire de moy pour Madame de Saint Jean787 ; mais cela n'estant point, il me semble
qu'un autre qu'ell'aura [92] moyen de voir plus souvent se rendra plus utile, mais sur tout Monsieur
d'Aoustun788 ; car, qui pourroit mieux mettre la main a ce bon œuvre ? Et moy, cependant, je prieray
Nostre Seigneur pour elle, car sur les bonnes nouvelles que vous m'en donnés, je commence a
l'aymer tendrement, la pauvre femme. Helas, quelle consolation de voir reverdir cette pauvr'ame,
apres un si dur, si long et aspre hiver !
789 Je vous escrivis la derniere fois asses longuement, et vous disois l'estat des affaires de
nostre nouveau Monastere790, qui estoit que l'esperance que nous avions de treuver des justes
moyens pour l'eriger, nous estoit demeuree partagee par la moytié, et que neanmoins nous
perseverions, sur la resolution que celles qui contribuent font de se retirer la, et au moins, si elles
ne peuvent faire selon leur project premier, s'addonner entr'elles au service de Dieu et des pauvres
malades ; mais cela vient de leur esprit, et le tout, disent elles, attendant que Dieu dispose
autrement : si que vous ne seres pas seule a ce conte lâ. Il seroit bien a souhaiter que nos bonnes
filles de Sainte Catherine se servissent de cett' occasion pour venir en la ville et faire un' entiere
783 Rom., VII, 15.
784 L'alinéa suivant commence une lettre différente de la première dans l'édition de 1626, et se trouve dans la nôtre au
tome XV, p. 320.
785 A cet endroit se continue le texte donné au tome XIV, p. 177 (voir p. 179). Les lignes 6, 7 de cet alinéa sont inédites.
786 Il est probable que le Saint parle du P. François Rémond, Jésuite. Il était fils de Guillaume, conseiller au Parlement
de Bourgogne, et de Michelle Saumaize. Son oncle, Jean Rémond, prêtre, par testament du 20 mai 1589, laisse cent
écus d'or à la Compagnie de Jésus à laquelle François s'était « voué et rendu depuis quelque temps. » (D'Hozier,
Armorial général.... de France, 1867, reg. V, pp. 961, 962.) Ce religieux se distingua par plusieurs ouvrages. Nous
l'avons nommé au tome XVII, note (1375), p. 421, mais peut-être aurait-il été plus exact de proposer alors le P.
Raymond des Strictis ou Destrictis ou des Estroits ; on le désignait fort souvent par son seul prénom, que la Mère
Favre aura mal orthographié.
Le P. Destrictis était né à Mende en 1565, et entra à dix-sept ans dans la Compagnie de Jésus. Sa longue vie
religieuse fut toute consacrée à la lutte contre les hérétiques, soit par la plume, soit par la parole. En 1607, on le trouve
Recteur à Dijon, ce qui pourrait faire soupçonner que, peut-être, il est aussi « le P. Remond » de la présente lettre ;
cela nous semble toutefois moins probable. C'est au collège de La Rochelle que mourut, le 27 juin 1640, ce vaillant
défenseur de la foi catholique. (D'après le P. de Guilhermy, Ménologe de la Cie de Jésus, Assistance deFrance, 1892,
Ire Partie, et Prat, Recherches… sur la Cie de Jésus, 1876, tomes I, IV, passim.)
787 Anne de la Magdelaine de Ragny, abbesse de Saint-Jean-le-Grand, qui s'occupait de la réforme de son Monastère.
(Voir tome XIV, note (759), p. 265.)
788 L'Evêque d'Autun, Pierre Saulnier (voir tome XIII, note (797), p. 287).
789 Ce qui suit est inédit jusqu'à la ligne 12 de la page 95 : « gardes vous des fortes applications... »
790 Voir au tome XIV, la Lettre DLX, du 11 décembre 1609, et la note (654) de la page 228. Si c'est à ce message que
le Saint fait allusion, il faudrait croire que la Lettre DLXII (ibid., p. 234), du 29 décembre, serait d'une autre année.
On a de la peine à se persuader, pourtant, que François de Sales soit resté plus d'un mois sans écrire à la Baronne.
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reformation791, car vrayement il y en a nombre qui seroyent extremement propres a suivre
un'absolue perfection ; mais il faut que ce soit de leur propre mouvement et de leur Abbesse792. Or,
cela est sous la main de Dieu, et moy je n'oserois en rien dire, ni directement ni indirectement, car
j'en effaroucherois les plus anciennes et gasterois tout pour le present. Certes, [93] toutes les jeunes
font merveilles, et entr'autres vostre fille793.
Il y a long tems que je n'ay pas parlé a la chere seur794, mais je sçai bien pourtant qu'elle se
fait tous-jours meilleure, car je connois les gens a les voir ; j'entens ceux qui me sont si proches
selon l'esprit. Ell'est grosse bien fort, dont ell'est toute contente. Je vous envoye un livre795, mais
ce n'est encor pas le beau, par ce que je me reserve a le vous donner apres la troysiesme edition,
laquelle j'espere rendre fort entiere et correcte796 ; car en celle ci je fus si pressé que quelques
chapitres entiers y manquent, comme celuy Des habitz et Quil faut avoir l'esprit juste et
raysonnable797 : dequoy je ne m'estois apperceu qu'avant hier. Or, alhors je veux escrire beaucoup
de choses de ma main en l'exemplaire que je vous donneray ; mais pour maintenant j'escris quatre
ou cinq motz, seulement pour vous obliger a ne point vous desfaire de celuy ci jusques a ce que
vous ayes l'autre.
Je n'ay sceu encor mettre la main au livre de l'Amour de Dieu, ayant esté continuellement
agité des mon retour798, et mesme ayant presché toutes les festes et Dimanches, a cause de l'absence
de nostre prsedicateur.
Je persevere a la resolution d'aller a Salins, en quoy neanmoins plusieurs difficultés me
sont survenues a l'improveu ; mais il les faut surmonter, Dieu aydant, pourveu qu'elles ne
grossissent plus799. [94]
Il faut que je vous die que j'ayme tous les jours plus vostre filz800, par ce qu'a mon advis, il
devient tous les jours plus doux et gracieux. Mon frere de la Thuille s'est rendu si amoureux de
Mlle Favre qu'on ne l'en peut tirer, et le bon pere a un si grand desir de la luy donner, que j'ay grand
peur que le dessein d'estre Religieuse n'en soit suffoqué, bien qu'il y a trois semaines que je ne
l'aye veüe801. Il vous faut ainsy dire plusieurs sortes de nouvelles.
Je retourne a vostre orayson, car j'ay releu vostre lettre hier au soir bien tard. Faites tous-
791 Cette réforme des Cisterciennes de Sainte-Catherine (voir tome XIII, note (334), p. 116) que souhaitait si fort
l'Evêque de Genève, ne se fit qu'en 1622, à Rumilly. (Voir le tome précédent, notes (996), p. 335, et (1081), p. 364.)
792 Claudine de Menthon (voir tome XIII, note (334), p. 116).
793 Bernarde de Vignod (voir tome XIII, note (299), p. 103), Religieuse à Sainte-Catherine, avait contracté une sainte
amitié avec la baronne de Chantal, lors des voyages de celle-ci en Savoie.
794 La sœur du Saint, Gasparde de Sales, dame de Cornillon. (Voir tome XIV, note (468), p. 158, et Lettres DLX et
DLXII, pp. 231 et 247.)
795 La deuxième édition de l'Introduction a la Vie devote. (Cf. tome XIV, Lettre DLX, p. 230.)
796 Elle parut cette même année 1610. (Voir tome III, pp. XXI, XXII.)
797 Voir ibid., p. XIX.
798 Parti d'Annecy pour la Bourgogne le 6 octobre de l'année précédente (cf. tome XIV, Lettre DL, p. 203), François
de Sales bénit le 13 le mariage de son frère Bernard et de Marie-Aimée de Chantal, dans l'église de Monthelon, puis
revient par Dole, Baume-les-Dames, Saint-Claude (ibid., pp. 209-211, Lettre DLVIII, note (626), p. 215, et pp. 229,
230), et arrive vers le 29 novembre à Annecy.
799 Le Saint avait été invité à Salins pour le Carême, mais il ne put s'y rendre. (Voir tome XIV, Lettres DLIV, et note
(612), p. 209 ; DLXXI, DLXXII, et note (704), p. 245.)
800 Bernard de Sales, gendre de la Sainte.
801 Veuf de Claudine-Philiberte de Pingon-Cusy depuis le 27 mars 1609, Louis de Sales (voir tome XII, note (165), p.
95) remarqua les belles et solides qualités de Mlle Jacqueline Favre (tome XV, note (554), p. 178), et la demanda au
Président son père. « Cette alliance étoit illustre, » dit l'historien de Hauteville (La Maison naturelle de St Fr. de Sales,
Partie II, p. 293), « grandement agreée et desirée des parens de Louys et de la fille ; » mais celle-ci, après quelques
luttes intimes que l'on devine dans les lettres du Saint (cf. tome XIV, Lettre DLXXII, p. 247), résolue d'être à Dieu,
vint se « jetter aux pieds de nôtre Pere, pour empêcher l'execution » du projet de M. de la Thuille. L'Evêque se chargea
d'enlever ses espérances à son frère ; il le fit avec sa grâce et sa débonnaireté ordinaires ; et « le brave seigneur, par
un acte de generosité chrêtienne, » dit la Mère de Chaugy, offrit « un sacrifice à Dieu aussi vigoureux que celuy de
Jephté ou d'Abraham. » (Vie de la Mère Favre, dans Les Vies de quatre des premieres Meres, Annessy, 1659, chap.
III.) En faisant ses adieux à Mlle Favre, « il se recommenda civilement à ses prieres, et du depuis a témoigné toute sa
vie un tres-profond respect à cette grande et digne servante de Dieu, qui, de sa part, l'honoroit grandement. » (De
Hauteville, ubi supra, p. 294.)
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jours comme vous m'escrivés : 802 gardes vous des fortes applications de l'entendement,
puisqu'elles vous nuysent, non seulement au reste, mais a l'orayson mesme, et travailles autour de
vostre cher object avec les affections tout simplement, et le plus doucement que vous pourrés. Il
ne se peut faire que l'entendement ne face quelquefois des eslancemens pour s'appliquer, et il ne
faut pas s'amuser a s'en tenir dessus sa garde, car cela serviroit de distraction ; mais il faut se
contenter que, vous en appercevant, vous retournies simplement aux actions de la volonté. [95]
803 Se tenir en la presence de Dieu et se mettre en la presence de Dieu, ce sont, a mon advis,
deux choses ; car pour s'y mettre, il faut revoquer son ame de tout autre object et la rendre attentive
a cette presence actuellement, ainsy que je dis dans le livre804. Mais apres qu'on s'y est mis, on s'y
tient tous-jours, tandis que, ou par l'entendement, ou par la volonté, on fait des actes envers Dieu,
soit le regardant, ou regardant quelque autre chose pour l'amour de luy ; ou ne regardant rien, mais
luy parlant ; ou ne le regardant ni parlant a luy, mais simplement demeurant ou il nous a mis,
comm' une statue dans sa niche. Et quand, a cette simple demeure, se joint quelque sentiment que
nous sommes a Dieu et qu'il est nostre Tout, nous en devons bien rendre graces a sa Bonté.
Si une statue que l'on auroit mise en une niche au milieu d'une sale, avoit du discours et
qu'on luy demandast : Pourquoy es tu la ? Par ce, diroit-elle, que le statuaire mon maistre m'a mis
icy. Pourquoy ne te remüe tu point ? Par ce qu'il veut que j'y demeure immobile. De quoy sers tu
lâ ? quel proffit te revient il d'estre ainsy ? Ce n'est pas pour mon service que j'y suis, c'est pour
servir et obeir a la volonté de mon maistre. Mais tu ne le vois pas. Non, dira-elle, mais il me voit
et prend playsir que je sois ou il m'a mis. Mais ne voudrois tu pas bien avoir du mouvement pour
aller plus pres de luy ? Non pas, sinon quil me le commandast. Ne desires tu donq rien ? Non, car
je suis ou mon maistre m'a mis, et son gré est l'unique contentement de mon estre.
Mon Dieu, chere Fille, que c'est une bonn' orayson et que c'est une bonne façon de se tenir
en la presence de Dieu que de se tenir en sa volonté et en son bon playsir ! Il m'est advis que
Madeleyne estoit une statue en sa niche, quand, sans dire mot, sans se remuer, et peut estre sans le
regarder, ell'escoutoit ce que Nostre Seigneur disoit, assise a ses pieds805. Quand il parloit,
ell'escoutoit ; quand il entrelaissoit de parler, elle cessoit d'escouter, et ce pendant ell'estoit tous-
jours la806. Un [96] petit enfant qui est sur le sein de sa mere dormante, est vrayement en sa bonne
et desirable place, bien qu'elle ne luy dit mot, ni luy a elle.
Mon Dieu, ma Fille, que je suis ayse de parler un peu de ces choses avec vous ! Que nous
sommes heureux quand nous voulons aymer Nostre Seigneur ! Aymons le bien donq, ma Fille ;
ne nous mettons point a considerer trop par le menu ce que nous faysons pour son amour, pourveu
que nous sachions'que nous ne voulons jamais rien faire que pour son amour. Pour moy, je pense
que nous nous tenons en la presence de Dieu mesmement en dormant, car nous nous endormons a
sa veùe, a son gré et par sa volonté, et il nous met la sulle lict comme des statues dans une niche ;
et quand nous nous esveillons, nous treuvons qu'il est la aupres de nous, il n'en a point bougé, ni
nous aussi : nous nous sommes donq tenu (sic) en sa presence, mais les yeux fermés et clos807.
Or voyla vostre Baron qui me presse. Bonsoir, ma chere Seur, ma Fille ; vous aures de mes
nouvelles le plus souvent que je pourray.
Croyés que la premiere parole que je vous escrivis fut bien veritable, que Dieu m'avoit
donné a vous808 ; les sentimens en sont tous les jours plus grans en mon ame. Ce grand Dieu soit a
jamais nostre Tout.
Je salue ma chere petite fille ma seur et toute la mayson809, et encor, a vostre loysir, M. et
802 Voir tome XV, p. 321, où se trouvent les alinéas suivants.
803 Voir tome XV, note (910), p. 321.
804 Introd. a la. Vie dev., Part. II, ch. II.
805 Luc., X, 39.
806 Cf. Tr. de l'Am. de Dieu, liv. VI, ch. VIII (t. IV, p.332).
807 Cf. Tr. de l'Am. de Dieu, liv. VI. chap. XI (tom. IV, p. 342).
808 Vide tom. XII, p. 262.
809 « La mayson, » n'est point la Congrégation naissante de la Visitation, comme l'indique, à cause de l'erreur de date,
la note (918) de la page 323 (tome XV), mais les enfants et la famille domestique de la baronne de Chantal.
La fin de la phrase est inédite.
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17.7 Page 167

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Mme de la Curne810 et la bonne cousine M. de Traves811. J'escris un billet a Mme du Puys d'Orbe et
un autre a Mme Brulart812 ; a M. Fremyot je ne puis, luy ayant escrit na guere. [97]
Tenes ferme, chere Fille, ne doutes point ; Dieu nous tient de sa main et ne nous
abandonnera jamais. Gloire luy soit es siecles des siecles. Amen.
Le XVI janvier 1610.
Vive Jesus et sa tressainte Mere ! Amen. Et loué soit le bon Pere Saint Joseph ! Dieu vous
benisse de mille benedictions.
A Madame
Madame la Baronne de Chantal, m. f. (ma fille.)
Revu sur l'Autographe conservé à la Visitation de Lisbonne, transférée à Ségovie.
_____
MMXXV. A un cardinal813 (Minute inédite). Mérite singulier et
pauvreté extrême du Chapitre de Saint-Pierre de Genève.
Instante prière au destinataire de favoriser auprès du Pape
l'union de deux bénéfices à la mense capitulaire.
Annecy, 12-16 avril814 1610.
Illustrissimo et Reverendissimo Signor
Illustrissime, Révérendissime et très
Padron colendissimo,
vénéré Seigneur,
Non si può facilmente dire qual sia
maggiore in questa Chiesa Gebennense o la
povertà o il merito de' [98] Canonici, poichè,
quanto a Canonici, sonno la maggior parte
dottori et prædicatori valentissimi, che in
effetto hanno con molti travagli adoprati i loro
talenti in questa vigna, a benefìcio dell'anime
et conversione delli hæretici815.
On ne saurait dire ce qui l'emporte dans
cette Eglise de Genève, ou de la pauvreté ou du
mérite de ses Chanoines. Ceux-ci, pour [98] la
plupart, sont docteurs et excellents
prédicateurs, et ont en effet, avec beaucoup de
travaux, employé leurs talents en cette vigne,
pour le bien des âmes et la conversion des
hérétiques.
Et quanto a la povertà, ella è tale che,
fra residentie et præbende, non hanno per
vivere decentemente tre mesi dell'anno, perchè
essendo stati spoliati dalli Genevrini della
maggior parte de' beni loro, le guerre
Quant à la pauvreté, elle est telle,
qu'entre les distributions et les prébendes, ils
n'ont pas de quoi vivre convenablement trois
mois de l'année ; car les Genevois les ont
d'abord dépouillés de la plus grande partie de
810 Jean de Lacurne de Saint-Palaye et sa femme, Huguette Desvoyo. (Voir au tome XVIII, les notes (397), (401) des
pp. 112, 114.)
811 Claude du Plesseys, dame de Choiseul de Traves. (Voir tome XIV, note (276), p. 91.)
812 Ces billets à Rose Bourgeois et à sa sœur la Présidente (voir tome XII, notes (607), (598), pp. 271 et 267) ne nous
sont pas parvenus.
813 Le titre de colendissimo indique un cardinal pour destinataire ; celui-ci ne serait-il pas le neveu du Pape Paul V,
Scipion Caffarelli-Borghese, que nous voyons très souvent à cette époque correspondre avec le Nonce de Savoie pour
les affaires du diocèse de Genève ? (Voir tome XVI, note (453), p. 147.)
814 Le quantième, très oblitéré sur l'Autographe, reste douteux. Le premier chiffre est X et le dernier, I ; d'après la
place, on peut hésiter entre XII, XIII ou XVI.
815 Cf. tome XII, Lettre CXXXIII, pp. 46, 47.
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17.8 Page 168

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succedute dipoi hanno quasi essausto il
restante. Onde, offrendosi adesso l'occasione
di poter essere alquanto aiutati con l'unione del
priorato di San Paolo et della chiesa
parrochiale di Artas816, ricorrono alla
providentia et clementia di Nostro Signore,
acciò si degni usar verso di loro gratia compita,
[la817] stessa povertà [99] laquale li preme, non
permettendo che possano ricorrere all'
impetratione di detta gratia con dinari.
leurs biens, et ensuite, les guerres qui se sont
succédé ont presque épuisé le reste. Aussi,
voyant qu'une occasion s'offre à eux d'être
aidés quelque peu par l'union du prieuré de
Saint-Paul et de l'église paroissiale d'Arthaz,
ils recourent à la providence et clémence de
notre Saint-Père, afin qu'il daigne leur accorder
cette faveur complètement, d'autant que [99] la
même pauvreté qui les presse ne leur permet
pas de l'obtenir par de l'argent.
Et sebene nella mensa capitulare non
ho parte veruna, mosso di mera compassione
verso una Chiesa tanto povera, et di vero
amore verso una compaignia tanto honnorata
et meritevole, vengho anco con loro a supplicar
V. S. Illma et Rma, nelle viscere di Christo, che
si degni adoprar in questa occasione sua
charità et magnanimità, intercedendo per loro
in maniera che dalla beneficentissima mano
sua ricevano questo beneficio ; il che, sì come
Ella può facilmente fare, così speriamo che per
bontà sua lo farà certamente.
Bien que je n'aie part aucune dans la
mense capitulaire, touché de pitié pour une
Eglise si pauvre et d'un amour sincère pour une
compagnie si honorable et méritante, je viens
avec mes Chanoines supplier Votre Seigneurie
Illustrissime et Révérendissime, par les
entrailles du Christ, de vouloir bien employer
sa charité et sa magnanimité en cette occasion,
en intercédant pour eux de telle sorte qu'ils
reçoivent ce bienfait de sa libéralité. Vous
pouvez facilement le faire ; aussi espérons-
nous que votre bonté le fera certainement.
Et così, facendoli humilissima
En vous présentant nos très humbles
riverenza, preghiamo il Signor Iddio che le dia hommages, nous prions Dieu notre Seigneur
ogni vero contento.
de vous accorder tout vrai contentement.
In Annessi, alli X.. di Aprile 1610.
A Annecy, le X.. avril 1610. [100]
Revu sur l'Autographe conservé à Forli
(Italie), au Monastère du Corpus Domini.
[100]
_____
816 S'agit-il du prieuré bénédictin de Saint-Paul en Chablais (voir au tome précédent, la note de la p. 84), ou bien d'un
prieuré du même nom, mais de l'Ordre de Saint-Augustin, situé dans le canton et archiprêtré d'Yenne (décanat de
Chambéry) ? Il est d'autant plus difficile de le dire que le projet d'union n'eut pas de suite. Ce ne fut qu'après la mort
de saint François de Sales, le 23 avril 1624, que la cure d'Arthaz, alors dans le « doyenné » de Sallanches et aujourd'hui
dans l'arrondissement de Saint-Julien, fut cédée au Chapitre de la Cathédrale avec tous ses droits, dîmes et bénéfices,
à condition que les chanoines la feraient desservir par un vicaire capable et amovible. (R. E. et Mém. de l'Acad. Salés.,
1881, tome III, p. 235.)
817 Mot oblitéré sur l'Autographe.
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MMXXVI. A la Mère de Chantal (Fragment)818. Deux sujets de
sermons.
Annecy, [28 novembre 1610 819.]
……………………………………………………………………………………………………..
A Dieu, ma Fille. Je me suis consolé a prescher de la crainte de Dieu a mon cher peuple, et
je me consoleray a prescher de son amour a ma chaste troupe de colombelles, entre lesquelles je
vous regarde comme la toute mienne en Celuy a qui nostre cœur est donné. [101]
_____
MMXXVII. A Madame Béatrix de Maillard, prieure de
Neuville820 (Inédite). Deux lettres pour soutenir les droits de la
destinataire. Une âme « bonne et vrayement chrestienne ».
Progrès spirituels de l'ancienne Abbesse de Sainte-Catherine ; la
consolation qu'elle désirait. Regret de ne pouvoir écrire à Mme
de la Verjonnière. Veiller sur son cœur au milieu de
l'embarras des affaires.
Annecy, 5 décembre 1610.
Madame,
J'ay escrit tout a la haste deux lettres, dont l'une est addressee, selon vostre desir, au sieur
advocat qui me conseille a Dijon821, l'autre est de telle sorte que vous y pouves mettre l'inscription
pour l'un de messieurs les presidens, selon que vos affaires le requerront ; mais l'un' et l'autre
escrittes de fort bonne encre, comme je suis obligé de faire pour vous, que je cheris et honnore de
tout mon cœur en Nostre Seigneur. Et pour me donner plus de pouvoir de recommander vostre
affaire, non seulement je remonstre qu'on vous a fait tort, et a vostre Monastere822, mais je me dis
818 Ce fragment est emprunté au Catalogue de la « Collection vendue le 13 mai 1843, libraire Charon » ; mais
l'Autographe, « collé sur soie, » devait être un billet complet, comme le prouvent ces mots du Catalogue : « On y
remarque le passage suivant : A Dieu... » etc.
819 Le 1er dimanche de l'Avent 1610 (28 novembre) et 1611 (27 novembre) saint François de Sales parla « de la crainte
de Dieu » à son peuple (voir tome VIII, pp. 62, 70) ; la destinataire de ces lignes, qui est à coup sûr la Mère de Chantal,
paraît être à Annecy. Or, en 1611, la Fondatrice ne revint de Bourgogne que pour Noël ; c'est ce qui nous fait écarter
cette date, quoiqu'à la fin de 1610 la « chaste troupe » ne se composât que de six membres. L'année 1612 pourrait
encore être proposée, si nous avions la preuve que le saint Evêque traita le même sujet dans son premier sermon de
l'Avent ; mais le plan de ce sermon n'a pas été retrouvé.
820 Pour suppléer à l'adresse coupée, une note du XVIIIe siècle jointe à l'Autographe, porte que cette lettre a été écrite
à Madame de St Christophe, prieure a Neufville. Or, Gabrielle de Tenay-Saint-Christophe ne fut élue que le 27 mai
1671. Il y a donc erreur évidente pour le nom de la destinataire, mais non pour son titre, car tout l'ensemble du texte
démontre qu'il s'adresse à Béatrix de Maillard (voir tome XVI, note (911), p. 279). Son élection au priorat eut lieu le
10 mai 1602, et ne fut ratifiée que le 17 août 1604 par l'Archevêque de Besançon, Abbé de Saint-Claude, collateur de
Neuville. La sœur du comte de Tournon gouverna le prieuré jusqu'à sa mort, arrivée le 3 décembre 1623. (Archiv.
dép. de l'Ain, H 689.)
821 Il est presque hors de doute que le Saint veut désigner Philippe de Villers, avocat au Parlement de Bourgogne.
(Voir tomes XIII, note (103), p. 23, et XIV, note (1032), p. 356.)
822 Vers cette époque les Dames de Neuville étaient en procès avec les propriétaires voisins au sujet des murs de
clôture (une transaction est passée en 1615) ; en procès à propos de dîmes ou de certains biens ; en procès surtout, et
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17.10 Page 170

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vostre parent, comme je puis [102] faire a bonn' occasion telle qu'est celle ci, puisque je le suis,
quoy que d'asses loin, et que si le tems et les successions nous esloignent quant au sang, la charité
et dilection nous approchent selon l'esprit.
Au demeurant, j'ay esté grandement consolé de voir cett' ame bonne et vrayement
chrestienne de monsieur l'Aumosnier de Belleville823, lequel je n'eu pas loysir de beaucoup
entretenir, par ce quil pressoit son retour ; mais en ce peu de tems, je vis en luy beaucoup de bonne
et sainte affection pour vous et vostre Mayson, a laquelle il ne peut estre que fort utile.
Tout ce qui vous honnore de deça se porte bien, notamment la chere seur de Sainte
Catherine824, laquelle je n'ay pas veu il y a fort long tems, mais delaquelle j'ay souvent des
nouvelles et que je verray dans trois jours. Elle fait merveilles en l'avancement de son ame envers
Nostre Seigneur. Ell' esperoit de venir pour quelques jours demeurer avec les Dames de la
Congregation de la Visitation de cette ville, pour se consoler, recreer et renforcer spirituellement
avec elles, comme elle fit pour deux jours seulement cet esté ; mais je croy qu'elle attendra les
environs du Caremprenant, quoy qu'elle en ayt un ardent desir pour le prouffit qu'ell' en receut
l'autre fois. Si ce porteur m'eut donné un peu de loysir, je l'eusse advertie, affin qu'elle vous eut
escrit, et moy j'eusse escrit a madame de la Vergeonniere825, non seulement affin de m'acquiter de
l'obligation en laquelle elle m'a mise (sic) par la peyne qu'elle a prise de m'escrire la premiere,
mais pour le saint amour que je porte a ses vertus, desquelles ce m'est de la consolation d'avoir
ouïr (sic) parler a monsieur l'Aumosnier. Or bien, ce [103] sera a la premiere commodité, et tandis,
je prie Nostre Seigneur quil la face abonder en la grace et benediction du Saint Esprit, et vous de
mesme, ma tres chere Fille ; car, que puis-je faire autre chose pour vous ?
Soyes donq tous-jours toute a Dieu, sans laisser emporter vostre cher cœur au torrent des
distractions que les affaires, et sur tout les proces, produisent ; prenes garde que vostre soin ne se
convertisse en troublement et inquietude d'ame. Sur tout, n'oublies pas les affaires interieures pour
les exterieures, mais donné tous-jours des parties plus prætieuses de vos jours et de vostre tems a
Celuy qui vous veut donner son eternité.
C'est pour luy et en luy que je suis tout vostre, ma Fille, et
Vostre serviteur bien humble,
FRANÇS, E. de Geneve.
5 decembre 1610.
Monsieur de Vallon est a Thurin826 ; monsieur et madame de Charmoysi sont au chams827.
Revu sur l'Autographe appartenant à Mlle de Lafayolle,
à Saint-Germain-Lespinasse (Loire).
_____
à propos de tout, avec le Prieur de Neuville. Impossible de spécifier pour laquelle de ces affaires contentieuses on
avait réclamé l'intervention de l'Evêque de Genève.
823 Claude de Sevelinges (voir tomes XV, note (948), p. 333, et XVI, note (470), p. 150).
824 L'ancienne Abbesse de Sainte-Catherine, Jéronyme de Maillard, sœur de la destinataire. (Voir tome XIV, note
(248), p. 79.)
825 Douzième des quatorze enfants de Louis de Seyturier, seigneur de la Verjonnière, etc., et de Claude de Candie,
Marguerite dut entrer à Neuville après 1602, et mourir avant 1623, car elle ne figure pas à ces deux dates sur les listes
assez précises des Religieuses, conservées aux Archives départementales de l'Ain. (Cf. Guichenon, Hist. de Bresse et
de Bugey, Lyon, 1650, Partie III, p. 369.)
826 Jacques de Gex, seigneur de Vallon (voir tome XII, note (582), p. 260).
827 Claude Vidomne de Chaumont, seigneur de Charmoisy, et sa femme, Louise du Chastel. (Voir tomes XII, note
(510), p. 216, et XIII, note (481), p. 179.)
170/424

18 Pages 171-180

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18.1 Page 171

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MMXXVIII. A la Mère de Chantal (Inédite). Affectueuse
sollicitude pour une chère santé compromise
Annecy, [juin-août 1610-1612 828.]
Vous estes donq bien enrumee, ma tres chere Fille, et [104] moy bien marri dequoy vous
l'estes. Tenes vous bien a couvert du serein, je vous prie, et du soleil aussi.
Si vous estes a table, ne m'escrives point, car cela vous incommode trop ; et si vous n'estes
pas a table, escrives moy bien peu, et cela de nostre chere santé.
Bonsoir, ma tres chere Fille ; Nostre Seigneur nous veuille de plus en plus rendre tous siens
par effect, comme par affection nous le sommes. Ce doux Sauveur vous benisse, ma tres chere
Fille, que j'iray voir si tost que je pourray bonnement.
VIVE JESUS ! Amen.
Revu sur l'Autographe appartenant à Mme la baronne Angleys, née du Bellair, à Chambéry.
_____
MMXXIX. A la Sœur Fichet, Religieuse de la Visitation
d'Annecy (Fragment). Le traitement du cœur et les chaînes pour
lier nos passions
[1611 ou 1612 829.]
……………………………………………………………………………………………………..
Ma tres chere Fille, toutes les fois que vous treuveres vostre cœur hors de la douceur, ne
faites que le prendre tout doucement avec le bout des doigtz pour le remettre a sa place, et non a
pleins poings, comme l'on dit, ni brusquement. Il faut bien vouloir servir ce cher cœur [105] dans
ses maladies, ouy mesme il faut le caresser quelquefois, et lier nos passions et nos inclinations
avec des chaisnes d'or, qui sont les chaisnes de l'amour, affin de les ranger en toutes choses selon
le bon playsir de Dieu.
……………………………………………………………………………………………………..
_____
828 L'appellation de « Fille », ainsi que l'écriture de ce billet, lui assignent pour date flottante les années 1610-1612.
La recommandation de se tenir « a couvert du serein... et du soleil aussi, » permet de proposer les mois de l'été.
829 « Ce saint Directeur, » dit la biographe de la destinataire, « reconnoissant que nôtre chere Sœur avoit une grande
activité naturelle et que ses ardeurs pour la perfection auroient pû, à la suite du tems, porter son zéle au delà des bornes
d'une juste modération, il prit un soin particulier pour lui faire comprendre que ce n'est que dans la douceur qu'on
trouve la paix de l'ame ; et ce fut sur ce sujet qu'il lui écrivit ces paroles que nous avons copiées mot à mot. » (Annee
Sainte des Religieuses de la Visitation, 1689, tome Ier, p. 5.) D'après ce témoignage, on peut supposer que le billet
incomplet qu'on va lire fut adressé à la Sœur Marie-Adrienne dans l'une des premières années de sa vie religieuse,
qu'elle entreprit le 6 janvier 1611.
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18.2 Page 172

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MMXXX. A M. Jacques de Vallon 830 (Inédite). Les desseins de
Dieu dans la maladie. Souhaits de santé.
Annecy, 7 novembre 1612.
Monsieur mon Cousin,
Je n'ay pas plus tost sceu vostre maladie que vostre guerison. Je loue Dieu de l'un et de
l'autre, puisque sans doute c'est sa mesme main paternelle qui nous abbat pour nous faire rentrer
en nous mesme, et nous releve pour nous faire [entrer en luy831] regarder a luy. Mays je supplie
pourtant sa sainte providence que, puys qu'elle vous a acheminé a la santé, il luy playse la vous
establir et confirmer pour long tems.
Et ce pendant, aymes tous-jours cordialement, je vous supplie,
Monsieur mon Cousin,
Vostre humble, tres affectionné cousin et serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
VII novembre 1612.
A Monsieur
Monsieur de Vallon,
Gentilhomme de la Chambre de Monseigneur le Duc de Nemours.
Revu sur l'Autographe conservé à Baaksem (Limbourg Hollandais), dans les Archives des RR.
PP. Jésuites de la Maison d'Exaten. [106]
_____
MMXXXI. Au comte Prosper-Marc de Tournon832 (Inédite)
.Envoi d'une lettre de M. de Charmoisy, faussement accusé.
Prière instante de faire valoir son innocence. Les méchants
doivent être tenus en crainte.
Monsieur,
Annecy, 26 mars 1613.
Voyla la response de monsieur de Charmoysi833, lequel m'ayant fait sçavoir le sujet d'icelle,
je ne me suis pas hasté de vous l'envoyer, l'ayant receue avant-hier, parce que le retour de monsieur
de Vaudrey834 m'a [107] fait sçavoir aussi que tout ce mauvais bruit estoit effacé par les paroles
830 Jacques de Gex, seigneur de Vallon (voir tome XII, note (582), p. 260).
831 Mots biffés par le Saint.
832 La simple lecture des lettres du 11 avril et du 14 juin 1615 au comte de Tournon (tomes XV, p. 370, et XVI, p. 31)
suffit à persuader que celle-ci s'adresse au même destinataire, alors à Turin, où on le trouve encore deux semaines
après. (Voir au tome XIII, p. 336, la note de Prosper-Marc de Tournon.)
833 Claude Vidomne de Chaumont, seigneur de Charmoisy (voir tome XII, note (510), p. 216), victime de calomnies
auxquelles les ducs de Savoie et de Nemours avaient trop facilement prêté l'oreille, était interné dans son château de
Marclaz, avec défense de rentrer à Annecy ; les faits sont contés au tome XV, note (930), p. 327. Outre les lettres au
comte de Tournon indiquées à la note précédente, on peut voir celle écrite à des Hayes le 28 mars (ibid., p. 361) et les
notes qui l'accompagnent.
834 La très ancienne maison de Vaudrey, du comté de Bourgogne, tire son nom d'une terre considérable située près
d'Arbois. Elle a formé plusieurs branches, entre autres celles de l'Aigle et de Valeroi-Saint-Remi. La généalogie de la
172/424

18.3 Page 173

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qu'il avoit soustenues devant [Sa Grandeur835.]
Je vous diray donq, Monsieur, si vous me le permettes, ce qui me sembleroit a propos
maintenant : c'est qu'il vous pleust, par cette occasion, faire bien valoir l'innocence du cousin,
laquelle on tasche, sans rayson ni propos, de rendre suspecte par tant d'inventions et d'exagerations
; car ces petitz mensonges sont bons pour donner connoissance des plus grans. Il nous faut donq
tous bien employer pour maintenir le parent innocent, non seulement parce que nous le devons a
son merite, mais pour tenir en quelque crainte les meschans par la resistance qu'ilz verront leur
estre faitte.
Monsieur, je vous souhaite toute sainte prosperité et vous demande la continuation de
vostre bienveuillance, demeurant a jamais
Vostre plus humble et affectionné serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
26 mars 1613.
Revu sur une copie conservée au 2d Monastère de la Visitation de Paris. [108]
_____
MMXXXII. A la Mère de Chantal. Sentiments d'humilité du
saint Evêque au jour anniversaire de son sacre. Pourquoi il ne
se décourage pas. Sa confiance en la Vierge Marie
Annecy, 8 décembre 1613 836.
Hélas ! ma très chère Mère, que je suis
plein de confusion lorsque je me ressouviens
des ardeurs avec lesquelles en ce saint jour je
sacrifiai en esprit toute ma vie à la gloire de
Notre-Seigneur et au salut de ce peuple, il y a
onze ans, et quand je considère combien peu
j'ai correspondu à ces résolutions ! J'y réfléchis
cependant sans perdre courage ; au contraire,
j'en ai beaucoup, et d'autant plus que Notre-
Seigneur m'a donné une aide qui non
seulement m'est semblable837, mais qui est une
même chose avec moi, de telle sorte qu'elle et
Ahimè ! mia carissima Madre, quanto
sono ripieno di confusione allorchè mi ricordo
degli ardori co' quali in questo santo giorno io
sagrificai in ispirito tutta la mia vita alla gloria
di Nostro Signore ed alla salvezza di questo
popolo, undeci anni sono, e quando considero
come ho corrisposto poco a queste risoluzioni
! Vi rifletto però senza perdermi d'animo, anzi
io ho molto di coraggio, massimamente per
havermi Nostro Signore dato un'ajutante che
non solamente è simile a me, ma è una
medesima cosa con me ; sicchè essa ed io non
seconde, donnée par Dunod de Charnage (Nobiliaire du comté de Bourgogne), mentionne deux personnages que l'on
pourrait rapprocher de la date de cette lettre : Jean de Vaudrey, fils de Florent de Vaudrey et d'Henriette de Grammont
; chevalier en 1587, il épousa en premières noces Eve d'Ortans dont il n'eut qu'une fille, et en secondes noces Béatrix
de Grammont-Conflandey. De cette alliance naquit Jean-Gabriel de Vaudrey, seigneur de Valeroi, marié en 1614 à
Etiennette de Montrichard. Le père ou le fils serait-il le « monsieur de Vaudrey » qui s'intéressait au pauvre prisonnier
de Marclaz ?
On peut se demander encore si ce seigneur n'était pas du nombre des « gentilshommes bourguignons » en
faveur desquels saint François de Sales employa son crédit auprès du duc de Nemours lors de son voyage à Turin-
Milan en 1613. Le 14 juin il attendait toujours « les effectz de la bonne volonté » témoignée par le prince « pour leur
regard. » (Voir tome XVI, p. 30.)
835 L'Autographe portait assurément S. G. (Sa Grandeur le duc de Nemours), et non pas J. C., comme la copie que
nous reproduisons à défaut de l'original, en substituant à l'orthographe moderne celle du Saint.
836 La date de ce billet est indiquée par le texte lui-même, dont l'original n'a jamais été publié. Le chanoine Gallitia,
qui l'avait eu entre les mains, en a donné une version italienne dans sa Vie du saint Evêque de Genève, livre VI, chap.
XI, p. 487 de la 1re édition, et p. 446 de la seconde. (Voir ci-dessus, note (698), p. 66) ; c'est à son ouvrage que nous
empruntons ces lignes, en les traduisant.
837 Gen., II, 18, 20.
173/424

18.4 Page 174

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moi ne sommes qu'un en un seul esprit. Et puis,
la très sainte Vierge, Protectrice de notre
sacrifice, relève toujours mon cœur par
l'espérance qu'elle me donne de sa faveur. Elle-
même [109] prit soin de venir enseigner à saint
Grégoire de Néocésarée ce qu'il devait prêcher
touchant la foi alors combattue838 ; aussi veux-
je me promettre de sa miséricorde, qu'étant
plus attentif à son amour, elle m'apprendra
encore à bien espérer et à bien faire.
Bonsoir, ma très chère et unique Mère,
que j'aime parfaitement comme moi-même et
plus que moi-même. Je me recommande aux
oraisons de nos chères Sœurs que mon cœur
salue.
siamo che uno in uno spirito. E poi, la
Santissima Vergine, Protettrice del nostro
sagrificio, solleva sempre il mio cuore con la
speranza che mi dà del suo favore. Si [109]
prese ella cura di venire ad insegnare a san
Gregorio di Neocesarea ciò che doveva
predicare in ordine alla fede allora combattuta
; onde io voglio promettermi dalla sua
misericordia, ch' essendo più attento al suo
amore, m'insegnerà anche a ben sperare ed a
ben operare.
Buona sera, mia carissima ed unica
Madre, ch' io amo perfettamente come me
medesimo e più di me medesimo. Mi
raccomando alle orazioni delle care Sorelle che
il mio cuore saluta.
_____
MMXXXIII. A la même (Billet inédit). Un sermon et une
malade à la Visitation
Annecy, [1612-1614 839.]
Je feray volontier ce que vous dites, ma tres chere Mere ; j'[envoierai840] advertir M. de
Lovagni qui est [110] aux chams841. Mays peut estre nostre sermon ne sera guere brave : et
qu'importe-il ?
Bon jour jusques a neuf heures, ma tres chere Mere. Je m'en vay consolé dequoy nostre
fille se porte mieux842.
Revu sur l'Autographe appartenant au docteur Pillet, à Rouen.
_____
838 S. Greg. Nyssen., in ejus Vita, vol. III, p. 911. (P. G., tom. XLVI.)
839 C'est en 1613 que saint François de Sales commence à donner à la Fondatrice l'appellation de « Mere » ; d'autre
part, l'écriture de ces lignes ne permet pas de les reculer au delà de 1614. Faudrait-il les rapprocher du fragment placé
vers la fin de mai 1612 (tome XV, p. 220), où il est déjà question de « nostre fille... malade » ?
840 Mot oblitéré.
841 Le Saint désigne ainsi le commendataire du prieuré bénédictin de Lovagny, Janus, deuxième fils d'Alexandre
Regard, seigneur de Vars, et neveu de Mgr Gallois Regard, évêque de Bagnorea, dont il fut le cohéritier universel.
Nommé prieur de Lovagny par Bulles du 27 septembre 1579, on le trouve déjà chanoine de Saint-Pierre de Genève
au mois de janvier 1587 ; le 27 février suivant il reçoit le diaconat, et la prêtrise le 14 mars 1592. Au sacre de François
de Sales, Janus Regard figure parmi les représentants du Chapitre qui l'éleva plus tard à la dignité de Chantre. Il teste
le 23 décembre 1643 au prieuré de Lovagny, qu'il avait résigné dès 1637 en faveur de son neveu Prosper, et meurt
avant le 27 du même mois.
842 Probablement Françoise de Chantal qui demeurait alors auprès de sa mère à la Visitation.
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18.5 Page 175

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MMXXXIV. Au Baron Prosper de Rochefort. La douleur d'un
père sur la perte de son fils, mesurée à son amour. Heureux
ceux qui échappent à ce siècle ! Manière vraiment chrétienne
de parler de la mort. Nos amis d'ici-bas et ceux de là-haut.
Demander son secours à Notre-Seigneur crucifié
Annecy, 20 janvier 1614 843.
Monsieur,
Me representant le sentiment que vous aves eu de monsieur vostre filz par le ressentiment
que j'en ay eu, je [111] m'imagine qu'il a esté extreme ; car c'est la verité que me resouvenant du
contentement que vous preniés a me parler l'autre jour de cet enfant, j'entray en une grande
compassion quand je me representay combien vostre regret seroit douloureux a la nouvelle de son
deces ; mais je n'osay pourtant vous tesmoigner ma condoleance, ne sachant pas ni que la perte
fust certaine, ni qu'elle vous eust esté annoncée.
Et maintenant, Monsieur, je viens trop tard pour contribuer de la consolation a vostre cœur,
lequel aura, je m'asseure, des-ja receu beaucoup de soulagement, pour ne plus demeurer au regret
qu'une si sensible affliction luy avoit donné ; car vous aures bien sceu considerer que ce cher enfant
estoit a Dieu plus qu'a vous, qui ne l'avies qu'en prest de cette souveraine liberalité. Que si sa
providence a jugé qu'il estoit tems de le retirer a soy, il faut croire qu'elle l'a fait en faveur de son
bien, auquel un pere bien cherissant comme vous, doit acquiescer doucement. Nostre siecle n'est
pas si aggreable, que ceux qui en eschappent doivent estre beaucoup lamentés ; ce filz, pour luy,
a, ce me semble, beaucoup gaigné d'en sortir avant presque d'y estre bonnement arrivé.
Le mot de mort est espouvantable, ainsy qu'on nous le propose, car on nous vient dire :
Vostre cher pere est mort ; et : Vostre filz est mort. Et ce n'est pas bien parler entre nous autres
Chrestiens, car il faudroit dire : Vostre filz, ou vostre pere s'est retiré en son païs et au vostre ; et
parce qu'il le failloit, il est passé par la mort, en laquelle il n'a point arresté. Je ne sçai pas, certes,
comme nous pouvons en bon jugement estimer nostre patrie ce monde, auquel nous ne sommes
que pour si peu, en comparayson du Ciel, auquel nous devons estre eternellement. Nous nous en
allons, et sommes plus asseurés de la presence de nos chers amis qui sont la haut, que de ceux qui
sont icy bas : car ceux la nous attendent, et nous allons vers eux ; ceux cy nous laissent aller et
retarderont le plus qu'ilz pourront apres nous, et s'ilz vont comme nous, c'est contre leur gré. [112]
Que si quelque reste de tristesse pousse844 encor vostre esprit pour le depart de cette douce
ame, jettés vostre cœur devant Nostre Seigneur crucifié et demandes luy secours. Il vous le
donnera, et vous inspirera la pensee et le ferme propos de vous bien preparer pour faire a vostre
tour, a l'heure qu'il a marquee, cet espouvantable passage, en sorte que vous arrivies heureusement
au lieu ou nous devons esperer estre des-ja logé nostre pauvre, ains bienheureux defunct.
Monsieur, si je suis exaucé en mes continuelz souhaitz, vous seres comblé de toute sainte
prosperité ; car c'est de tout mon cœur que je cheris et honnore le vostre, et qu'en cette occasion et
en toute autre, je me nomme et dedie,
Monsieur,
Vostre plus humble, tres obeissant serviteur,
843 De fausses conjectures avaient fait d'abord déplacer cette lettre, mais en l'étudiant de nouveau on a dû se convaincre
qu'il n'y a pas de raison suffisante pour contester la date de 1614 donnée par les précédentes éditions. L'enfant dont le
Saint déplore ici la perte pourrait bien être Prosper, fils de Prosper de Menthon-Rochefort (voir tome XIX, note (476),
p. 134) et de Philiberte-Emmanuelle de Genève, sa première femme ; il mourut à Turin, page du duc de Savoie.
Remarquons, en effet, que le texte indique que le décès s'est produit loin du père, et que le défunt, bien que tout jeune
encore, est cependant appelé : « monsieur vostre filz. »
844 Ne faudrait-il pas lire presse ?
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18.6 Page 176

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20 janvier 1614.
_____
FRANÇS, E. de Geneve.
MMXXXV. Au comte Prosper-Marc de Tournon (Inédite).
Aventures d'un paquet de lettres. Un voyage mystérieux ;
honneurs rendus à un officier du duc de Nemours
Annecy, 15 juin 1614.
Monsieur,
Vous treuveres les lettres ci jointes de longue datte ; c'est que le sieur Roybon845 ayant
rencontré le sieur de [113] la Bretonniere846 en chemin, est revenu icy avec luy pour affaires et a
rapporté le pacquet que je luy avois donné la semaine passee. Or, estant encor surpris de ce second
depart, comme n'ayant pas sceu jusques a present le retour du porteur, je n'adjousteray rien autre,
sinon que j'ay donné un livre en main propre audit sieur de la Bretonniere ; si que les trois seront
pour ceux quil vous plaira847.
Plusieurs voudroit (sic) bien deviner le sujet du voyage dudit sieur de la Bretonniere ; mays
moy, qui n'ay ni le benefice de la prophetie, ni le malefice de la curiosité, je le laisse aller et luy
souhaite bon voyage et bonheur. Toute cette ville luy a fait un honneur extraordinaire848,
tesmoignant que tous les serviteurs de Monseigneur de Nemours portent icy tiltre de tout respect,
quand ilz sont de meurs et humeurs non scandaleuses.
Dieu vous comble de toute sainte felicité, Monsieur, et vous rende de plus en plus favorable
a cherir
Vostre tres humble serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
XV juin 1614.
Je salue tres humblement madame ma cousine849.
A Monsieur
Monsieur le Comte de Tornon.
Revu sur l'Autographe appartenant au marquis de Monteynard, à Tencin (Isère). [114]
_____
845 Jacques de Roybon, issu d'une famille dauphinoise, était déjà en 1592 au service du duc de Nemours et son
contrôleur ordinaire. C'est avec ce titre qu'il paraît dans l'acte signé à Annecy le lendemain du jour où le Saint écrivait
cette lettre (16 juin 1614), et par lequel il abandonne à Henri de Savoie ses droits sur la terre de Grésy (voir tome XVI,
note (639), p. 199).
846 Intendant et premier secrétaire du duc de Nemours, Charles Chaliveau, seigneur de la Bretonniere (voir tome XII,
note (506), p. 214), était revenu de Turin et voyageait pour les intérêts de son maître qui, à son tour, ne devait pas
tarder à quitter le Piémont. Blessé par les procédés de Charles-Emmanuel, Henri préparait sa vengeance (voir tome
XVI, notes (631), (632), p. 197), et en septembre, la Bretonnière était à Paris.
847 C'étaient sans doute des exemplaires de l'Introduction a la Vie devote que l'Evêque de Genève envoyait au comte
de Tournon. (Cf. tome XVI, Lettre CMLXXXIV, au même, p. 198.)
848 Les registres des Délibérations du Conseil de Ville n'en font aucune mention.
849 Philiberte de Beaufort, femme du comte (voir tome XV, note (46), p. 1).
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18.7 Page 177

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MMXXXVI. Au duc Roger de Bellegarde (Fragment). Mélange
d'amour et de respect. — Motif et but de l'union de deux cœurs
Après juillet 1614 850.
……………………………………………………………………………………………………..
Il est vray, Monsieur, je veux des-ormais cherir Vostre Grandeur si fortement, fidelement
et respectueusement, que le meslange de la force, de la fidelité et du respect fasse le plus absolu
amour et honneur qui vous puisse jamais estre rendu par homme quelcomque que vous ayes
provoqué ; en sorte que le tiltre de Pere dont il vous plaist me gratifier, ne soit ni trop haut, ni trop
puissant, ni trop doux pour signifier la passion avec laquelle j'y correspondray. Dieu, par apres, la
consideration duquel a donné naissance a cette si grande liayson, la benira de sa sainte grace, affin
qu'elle soit fertile en toute consolation pour l'un et l'autre des cœurs qui, ensemblement, l'un par
l'autre et l'un en l'autre, ne respirent emmi cette vie mortelle que d'aymer et benir l'eternité de
l'immortelle en laquelle vit et regne la vie hors de laquelle tout est mort. Et que veux je au Ciel et
en la terre851 pour mon tres honnoré filz et pour moy, sinon de vivre a jamais de cette vie des
enfans de Dieu ? [115]
……………………………………………………………………………………………………..
_____
850 Hérissant, reproduisant le texte de l'édition de 1641, y ajoute la date : fevrier 1621, ce qui occasionna une erreur
dans le premier classement de cette lettre. Une étude plus sérieuse a démontré la nécessité de la scinder en deux parties,
dont la seconde seule appartient à 1621 ; elle est imprimée au tome XX, p. 213. La première moitié, que nous donnons
ici, est évidemment adressée à Roger de Saint-Lary, duc de Bellegarde (voir tome XV, note (833), p. 293), et remonte
aux premiers temps de la liaison plus intime du grand Ecuyer et de l'Evêque de Genève. Sa place serait non loin de la
lettre du 31 juillet 1614 (tome XVI, p. 193) ; la comparaison des deux textes en convaincra.
851 Ps. LXXII, 25.
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18.8 Page 178

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(MCCCXL). A la Présidente du Favre852. Souhait paternel à une
âme que la Bonté divine a « saysie ». Bonheur pour elle
d'être toute à Dieu. Pourquoi elle ne doit pas s'attrister.
Annecy, 7 avril 1617.
Je m'imagine que vous estes sur vostre depart pour Languedoc, ma tres chere Fille (car c'est
le mot du cœur), et avant que vous soyes en chemin, je vous resalue mille et mille fois, priant Dieu
qu'il vous accompaigne et vous tienne tous-jours de sa sainte main, puisque, par sa bonté, il vous
a saysie affin que vous fussies a jamais toute sienne.
Quel bonheur, Madame, d'estre toute a Dieu ! car il ayme les siens, il les protege, il les
conduit, il les met au port de la desirable eternité. Demeures donq ainsy, et ne permettes jamais a
vostre ame qu'elle s'attriste ni vive en amertume d'esprit ou en scrupule, puisque Celuy qui l'a
aymee et qui est mort pour la faire vivre, est si bon, si doux, si amiable.
Il a voulu, ce grand Dieu, que vous fussies sienne, et vous l'a fait vouloir, et vous l'aves
voulu, et il vous a fait prendre tous les vrays moyens pour le devenir. Vous l'estes donques sans
doute, ma tres chere Fille, [116] dont je me res-jouis infiniment et en benis sa misericorde, comm'
estant certes sans fin,
Madame,
Vostre plus humble, tres affectionné serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
Annessi, le VII avril 1617.
A Madame
Madame la Præsidente du Faure.
Revu sur l'Autographe appartenant au marquis de Monteynard, à Tencin (Isère).
_____
852 Justine Dalphas, femme du président François du Faure (voir tome XVIII, note (889), p. 260).
Cette lettre, donnée dans les anciennes éditions avec la simple adresse : A une Dame, et la date du 7 août
1617, a été reproduite dans la nôtre, au tome XVIII, p. 59, sous le numéro MCCCXL. Mais ayant retrouvé l'Autographe
et le premier alinéa étant inédit, nous croyons devoir la mettre en entier sous les yeux du lecteur, sans toutefois lui
attribuer un nouveau numéro d'ordre. Sa vraie place serait au tome XVII, avec les lettres des 7 et 8 avril à mesdames
Le Blanc de Mions, de Veyssilieu et Cottin.
178/424

18.9 Page 179

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(MCCCLX). A Don Jérome Boerio, Général des Barnabites853
(Minute). Raisons qui demandent le retour en Savoie du P.
Baranzano.
Annecy, 23 septembre 1617 854.
Reverendissimo Padre in Christo
Très Révérend et très honoré Père dans
osservandissimo,
le Christ,
Parte il P. D. Redento per ritornare in
Italia, et per congettura indovino quello che V.
P. desidera da lui855 ; il che essendosi fatto, se
cosi pare bene alla molta sua [117] prudentia,
saria forse bene che lo facesse ritornare. Il che
non direi a V. P. se i Padri di questo collegio
non lo desiderassero, et se io non vedessi che
detto Padre, havendo imparata la lingua et
havendo inclinatione a servire questa natione,
non sarebbe poco utile, massime venendo
ammaestrato dalla P. V. Rma, et essendo egli
buono, pieghevole et semplice, ornato poi de'
varii doni di scienza. Però V. P. saprà meglio
giudicare quello che sarà convenevole in
questo negocio.
Le P. D. Redento part pour l'Italie, et je
devine, par conjecture, ce que Votre Paternité
désire de lui ; après quoi, si votre grande
prudence le juge à propos, peut-être serait-il
bon que vous le fissiez revenir ici. Je ne dirais
pas cela à Votre Paternité si les [117] Pères de
ce collège n'en témoignaient le désir et si je ne
voyais que lui-même, ayant appris la langue,
incline à servir ce pays, auquel il se rendra
d'autant plus utile qu'il aura reçu les
instructions de Votre Révérendissime
Paternité. Il est d'ailleurs bon, pliable, simple
et, de plus, orné de plusieurs dons de science.
Toutefois, Votre Paternité saura mieux
discerner ce qu'il conviendra de faire.
Onde preghandole dal Signore Iddio il
Aussi, implorant pour elle le comble
colmo delle gratie sue, le resto per fine et senza des grâces de Dieu notre Seigneur, je demeure
fine,
enfin et sans fin,
Humilissimo fratello et servitore,
Son très humble frère et serviteur,
FRANÇO, Vescovo di Geneva.
FRANÇOIS, Evêque de Genève.
Annessi. [118]
Annecy. [118]
_____
853 Voir tome XVII, note (1244), p. 381.
854 Cette lettre n'est certainement qu'une minute de celle du 23 septembre 1617 que nous avons donnée au tome XVIII,
p. 94. L'absence de date vient s'ajouter à l'identité des pensées pour le prouver.
855 Le Général des Barnabites appelait devant lui le P. Redento Baranzano pour le réprimander de la publication de
certains livres. (Voir tome XVIII, notes (332), (333), p. 95.)
179/424

18.10 Page 180

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MMXXXVII. A la Mère de Chantal, a Paris (Fragment). Ce qui
a réjoui l'âme du saint Evêque
Paris, [janvier-mai] 1619 856.
……………………………………………………………………………………………………..
Que mon ame me fit grand playsir de ne les vouloir pas seulement regarder, et de ne tenir
non plus de conte de cela que si j'eusse esté en l'article de la mort, auquel tout le monde ne semble
qu'une fumee !
……………………………………………………………………………………………………..
Revu sur le texte inséré dans le Ier Procès de Canonisation. [119]
_____
MMXXXVIII. Au prince de Piémont, Victor-Amédée
(Fragment). Pourquoi l'Evêque de Genève estime nécessaire son
retour dans le diocèse
Tours, 20 septembre 1619 857.
………………………………………………… ………………………………………………
Je demande à Votre Altesse, par les
entrailles de la miséricorde de Notre-Seigneur,
de s'employer efficacement afin qu'il me soit
permis de me retirer. Je dois, par tous moyens,
chercher à le faire pour ne pas offenser Dieu, car
j'entends chaque jour des nouvelles qui
m'affligent beaucoup ; de sorte que, à cause du
relâchement du Clergé, je vois que ma présence
est nécessaire en l'évêché de Genève.
Io dimando all'Altezza Vostra, per le
viscere della misericordia di Nostro Signore,
d'impiegarsi efficacemente affinchè mi sia
permesso di ritirarmi. Io devo ricercare ogni
mezzo per farlo, per non offendere Dio,
sentendo ogni giorno nuove che molto mi
affligono ; talchè, per la rilassazione del
Clero, vedo essere necessaria la mia presenza
nel vescovado di Geneva … [120]
856 Le P. de la Rivière (Vie de l'Illme et Rme François de Sales, 1625, liv. IV, chap. XIV, p. 418) et Charles-Auguste
(Histoire, etc., liv. IX, pp. 526, 527) relatent les paroles suivantes comme ayant été prononcées dans un entretien, le
lendemain du jour où le cardinal de Retz demanda à l'Evêque de Genève « d'accepter la coadjutorie et survivance de
l'evesché de Paris, avec pension de dix-huict à vingt mille francs, et plaine authorité de tailler et coupper à sa volonté.
» Le second des historiens cités dit même que l'interlocuteur du Saint fut le président Favre. Mais sainte Jeanne-
Françoise de Chantal affirme dans sa déposition (ad art. 33) : « Il escrivit, et j'ay veu la lettre escrite de sa main, et l'ay
leuë. » Nous croyons donc devoir nous arrêter à son témoignage, et même la désigner pour destinataire de ces lignes,
puisque l'ami du Bienheureux était à Paris avec lui, et que d'ailleurs Longueterre (La Vie de tres-illustre Messire
François de Sales, 1624, p. 390) rapporte d'autres paroles dites au « premier President de Savoye » en cette occasion.
D'après les historiens du Saint, Henri de Gondi lui aurait fait ses premières avances dans les jardins de
Fontainebleau ; or, vers le 8 mai 1619, la cour de France quitta la capitale pour se rendre à Tours, où le Cardinal-
Archevêque dut la suivre : de ce double fait, la date approximative indiquée. (Cf. tomes XVIII, note (1236), p. 383 ;
XIX, pp. 38, 39, et la note (173) de la p. 39.)
857 Voir au tome XVII, p. 45, la note du destinataire. Nous empruntons ce fragment à la Vie italienne de saint
François de Sales par Gallitia (voir ci-dessus, note (698), p. 66), livre VI, chap. XII, p. 490 de la 1re édition, et p. 449
de la seconde. C'est sans doute par une erreur de l'historien ou de l'imprimeur qu'il y porte la date de 1620, car pendant
toute cette année l'Evêque de Genève ne quitta pas son diocèse où il était rentré le 31 octobre 1619. (Voir tome XIX,
note (206), p. 46.) Lorsqu'il écrivait ces lignes, notre Saint attendait à Tours, où il avait rejoint la cour de France, le
signal du départ qui eut lieu le lendemain. (Ibid., note (96), p. 14, et le dernier alinéa de la note (131), p. 23.)
180/424

19 Pages 181-190

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19.1 Page 181

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………………………………………… [120]
_____
MMXXXIX. A la Mère de Chantal, a Paris (Fragment). Charité
du Saint pour une pécheresse convertie
1619 858.
……………………………………………………………………………………………………..
On ne veut point recevoir cette ame pecheresse, quoy que grandement repentante, dans
cette Religion reformee. Je voy bien que c'est : tout le monde refuse les [121] pecheurs, sinon
Nostre Seigneur ; mais je veux que nous la recevions, a son imitation, dans l'un de nos monasteres.
……………………………………………………………………………………………………...
_____
858 « La derniere fois que ce grand Saint fut a Paris, » écrit la Mère Greyfié (Petit recueil touchant quelques
particularités de la vie de saint François de Sales, Archives de la Visitation d'Annecy), « une demoiselle d'une
naissance tres distinguee estoit tombee dans le malheur, et ainsy perdue d'honneur et de reputation ; ses propres parens
ne la pure (sic) souffrir. Elle passionnoit sa retraitte dans un coing de cloitre pour y faire penitance, mais elle fut
econdhuite de toutes les Comunautés religieuses et delessee d'un chacun. Dans cette extremité, elle treuva enfin moyen
de se jetter aux pieds de nôtre saint Fondateur dans un confessional ; elle luy fit l'entiere declaration de tous ses maux,
avec abondance de larmes qui toucherent vivement le cœur debonaire et compatissant de ce saint Pasteur. Il la consola
fort, et apres luy avoir donné de salutaires instructions, il luy donna place dans l'une de nos Maisons, de Paris mesme
; et c'est d'elle qu'il dit dans une de ses epitres, qu'il ny a que Notre Seigneur et luy qui reçoive (sic) les pecheurs. »
La lettre mentionnée ne se trouve dans aucune édition et l'Autographe n'en est pas arrivé jusqu'à nous ; mais
assurément, les lignes que nous donnons ici d'après la déposition de Mme de Villeneuve (Process. remiss. Parisiensis,
ad art. 36) en sont un fragment. La Mère de Chantal, qui en est sans doute la destinataire, dut les recevoir pendant le
séjour du Saint en France, ou, au plus tard, dans les derniers mois de 1619. L'heureuse convertie fut admise « sans
difficultés, » à la Visitation, et « Dieu donna tant de benediction a cette charité, » continue la Mère Greyfié, « que
cette personne a vescu et est morte en odeur de grande vertu. Sa penitance luy attira » un don d'oraison extraordinaire
; on venait même la consulter dans les difficultés de la vie intérieure. « C'estoit un grand esprit, mais qui se fit une loi
inviolable d'estre humble ; et jamais, quelque raison qu'on luy put alleguer, elle ne consentit aux desirs que plusieurs
de nos Maisons eurent de l'avoir pour Superieure, ne laissant point ignorer le malheur d'ou, apparemment, est sorti
son bonheur eternel. »
On voudrait connaître le nom de cette vraie pénitente ; mais, par un motif de charité sans doute, les Annales
du 1er Monastère de Paris sont muettes à son sujet, et les notices des Sœurs reçues en 1619-1622 ne contiennent aucun
détail relatif à l'intervention charitable du saint Fondateur.
181/424

19.2 Page 182

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MMXL. A M. Melchior de Grilly859. Recommandation en faveur
des Clarisses d'Evian ; pourquoi le Saint la trouve inutile.
Annecy, 16 ou 17 décembre860 1619.
Monsieur,
Les bonnes Religieuses d'Evian ont desiré que je vous les recommandasse en l'affaire
qu'elles envoyent solliciter aupres de Son Altesse861 ; mays elles ont tort, ce me semble, car n'ont
elles pas avec elles la devote et bienaymée Seur Beatrix, apres l'intercession de laquelle la mienne
ne doit point tenir de rang devant vous862 ? [122] Et neanmoins, puisqu'elles le veulent, je vous
supplie donq, Monsieur, de les assister ; comm' aussi de perseverer a m'aymer par vostre bonté,
ainsy que vous aves tous-jours fait ci devant, et de croire que je vous veux tres affectionnement
honnorer toute ma vie,
Monsieur, puisque je suis
Vostre plus humble et tres affectionné serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
.. Xre 1619.
A Monsieur
[Monsieur] de Grilly, gentilhomme de la chambre
de Monseigr le Serme Prince Cardinal.
Revu sur l'Autographe conservé à Nancy, à la Maison-mère de la Congrégation des Soeurs de
Saint-Charles.
_____
859 Fils de Jacques du Nant, dit de Grilly, et de Françoise-Gasparde de Clavel, Melchior naquit en 1584 et embrassa
l'état ecclésiastique. Le Ier janvier 1606 il obtint des dimissoires qui l'autorisaient à recevoir la tonsure et les Ordres
mineurs des mains de Mgr Gribaldi, démissionnaire de Vienne résidant à Evian. La date de son ordination sacerdotale
nous est inconnue, mais nous savons qu'il était prêtre lorsque, le 16 avril 1619, il devint titulaire de deux chapelles,
l'une à Evian. l'autre à Saint-Paul en Chablais. A son office de « gentilhomme de la chambre » du cardinal Maurice
de Savoie, Melchior de Grilly joignit la charge de premier aumônier (elemosiniere maggiore) du prince qui, en 1623,
lui attribue « la somme de 240 écus pour son traitement. » C'est lui qui fait la distribution des aumônes aux pauvres,
aux églises et remet aux chapelains et autres ecclésiastiques les honoraires des messes. (Turin, Archives Camérales,
Comptes Card. M., cap. 19, a. 1623, 1626, 1627.) Abbé commendataire d'Abondance en 1635, il serait, d'après la
Chronique de Bérody, mort à Nice le 5 décembre 1640. (Cf. Gonthier, Œuvres historiques, tome III, p. 134.)
860 Le quantième, disparu de l'Autographe par suite d'une légère mutilation, est fixé à un jour près par la date de deux
lettres où il est question de la même affaire et qui durent être envoyées à Turin avec celle-ci. (Voir tome XIX, lettres
du 16 et du 17 décembre à Jean-François de Sales et au prince de Piémont, pp. 82 et 85.)
861 Les Clarisses imploraient la faveur de Victor-Amédée pour obtenir « la place et les masures » de l'ancien château-
fort d'Evian, afin d'y bâtir leur monastère. (Voir tomes XIX, p. 85, et XVII, note (1129), p. 338.)
862 Sœur Béatrix était la propre sœur du destinataire. (Voir tome XVII, note (1133), p. 339.)
182/424

19.3 Page 183

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MMXLI. A la Mère de Chastel, Supérieure de la Visitation de
Grenoble (Fragment inédit). Dieu fait de grandes choses en
l'âme qui s'abaisse
[1619-1920 863.]
……………………………………………………………………………………………………..
Ma Fille, souvent les fleurs croissent plus belles sur les fumiers que dans les jardins de
belle apparence ; a cause de la bassesse ou vous vous tenes, Dieu fera de [123] grandes choses en
vous864. Tenes vous tous-jours proche de l'Espoux, et il vous donnera son lait et ses mammelles
pour nourrir ces cheres jeunes filles dont il veut estre aymé865
Revu sur le texte inséré dans un ancien Ms. de la Vie de la Mère de Chastel, conservé à la
Visitation de Caen.
_____
MMXLII. A la Mère de Chantal, a Paris (Fragment). Admirable
indifférence de François de Sales
Annecy, [janvier-mai 1620 866.]
……………………………………………………………………………………………………..
Dieu, a qui je suis, fasse de moy selon son bon playsir ; peu m'importe ou j'acheveray ce
chetif reste de mes jours mortelz, pourveu que ce soit dans sa grace. Selon le sens, j'aymerois
mieux le repos de deça, qui me seroit infiniment paysible apres l'issue de l'affaire qui se traitte de
dela ; mais je renonce aux sens, au sang et a la chair, et veux servir en esprit et en verité a Dieu867
et a son Eglise en toutes les occurrences. [124]
……………………………………………………………………………………………………..
_____
863 Les bas sentiments que la Mère Péronne-Marie de Chastel avait d'elle-même lui inspiraient de « continuels
mecontentemens... de tout ce qu'elle faisoit en sa charge, lui estant advis qu'elle gatoit tout. » Un jour, ayant écrit à ce
sujet « a notre Bienheureux Pere, il lui repondit ce qui suit : Ma Fille, » etc.
Ces lignes, auxquelles le Ms. cité n'assigne aucune date, semblent devoir se placer entre 1619 et 1620, si on
les compare avec les fragments de la même époque et les lettres du 19 août 1618 et du 16 octobre 1620. (Voir tomes
XVIII, p. 266, XIX, pp. 94, 355, et la note de la destinataire, tome XV, p. 133.)
864 Cf. Luc., I, 48, 49.
865 Cf. Cant., I, 1, 2.
866 Parmi les « papiers trouvés dans le livre des Constitutions » de la Mère de Chantal après sa mort, il y avait « un
billet écrit de la main » de saint François de Sales ; c'est le fragment que, pour réparer un oubli, nous reproduisons ici
d'après le texte publié en 1875 (Ste J.-Fse de Chantal, sa Vie et ses Œuvres, tome II, p. 61). Ces lignes, assurément,
ne représentent pas un billet complet ; elles ont dû faire partie ou d'une lettre mutilée dont l'Autographe n'a pu être
retrouvé, ou d'une autre lettre d'où les éditeurs de 1626 auraient détaché des morceaux pour les insérer, en supprimant
le reste, dans le volume des Epistres spirituelles.
La date approximative se déduit de l'allusion à « l'affaire qui se traite de dela, » c'est-à-dire au projet conçu
par le cardinal de Retz de faire nommer saint François de Sales coadjuteur de l'évêché de Paris, avec future succession.
(Voir ci-dessus, note (856), p. 119, et les lettres des 8 janvier, 26 février, 14 mai 1620 à la Mère de Chantal, tome
XIX, pp. 101, 152, 193 ; cf. aussi Lettres de Ste J.-Fse de Chantal, vol. I, pp. 370, 378.)
867 Joan., IV, 23, 24.
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MMXLIII. A Madame de Granieu868 (Inédite). Aimable
plaisanterie. Le voyage de Rome et un espoir de l'Evêque.
Rien ne nuit à ceux qui veulent aimer Dieu « sur toutes choses et
en toutes choses, » pas même leurs défauts.
Annecy, 18 juillet 1620.
869 A peu que je ne me plains (sic) de vous, ma tres chere et tous-jours certes plus tres chere
Fille. Et comment ? que j'eusse retenu nostre Seur Superieure de Grenoble par surprise ? Vrayment,
je ne suis pas de ces gens-la ; je ne frappe point sans dire : Garde ! Or sus, vous l'aves donq, et
vous n'en doutes plus870.
Mays, quand j'eusse eu une grande colere contre vous, ell' eut esté toute appaysee par le
doux et gracieux presage que vostre ame bienaymee fait, que nous aurons encor le bien de nous
revoir avant mon depart pour Romme ; car je le desire certes grandement, et de plus je le croy, y
voyant maintenant des tres grandes apparences, puisque ce voyage commence d'estre douteux871.
Au demeurant, vous estes tellement et si veritablement ma plus que tres chere fille, que si
j'eusse remarqué en vous quelque defaut je vous l'eusse dit ingenuement ; mays en si peu de tems
on ne les peut pas discerner872. Ceux que vous ne connoisses pas ne vous nuiront pas, puisque vous
voudries bien sincerement les [125] connoistre ; ceux que vous connoistres ne vous nuiront pas,
puisque cordialement vous desires de vous en corriger. Rien ne nuit a ceux qui sont tout a fait
resoluz d'aymer Dieu sur toutes choses et en toutes choses. Or, vostre cœur est tel, ma tres chere
Fille, et Dieu le benisse a jamais, ce cœur-la, et le tienne tous-jours en la tressainte humilité et
douceur interieure.
Je n'ay nul loysir d'escrire a la chere Mere873, mais je la salue de tout mon cœur par
l'entremise du vostre tres cher, ma Fille, que Dieu a uni au mien en sa sainte dilection.
Annessi, le XVIII julliet 1620.
A Madame
[Madam]e de Granieu.
Revu sur l'Autographe conservé à la Visitation de Bourg-en-Bresse.
_____
868 Laurence de Ferrus, dame de Granieu (voir tome XVII, note (1299), p. 395).
869 Voir le fac-simile placé en tête de ce volume.
870 La Mère Péronne-Marie de Chastel, venue à Annecy pour accompagner la Sœur Marie-Constance de Bressand
destinée au Monastère de Paris, était retournée à Grenoble après le 9 j uillet. (Cf. tome XIX, note (828), p. 251.)
871 En effet, ce voyage n'eut pas lieu, et le saint Evêque put revoir sa fille spirituelle à Belley, vers la fin de septembre.
(Voir ibid., p. 194, note (648), et Lettre MDCCXI, p. 354.)
872 Mme de Granieu avait passé quelques jours à Annecy, du 1er au 5 juin. (Voir ibid., pp. 229, 256, et Lettre
MDCLXXVIII, p. 279.)
873 La Mère de Chastel.
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19.5 Page 185

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MMXLIV. A la Mère de Chastel, Supérieure de la Visitation de
Grenoble (Fragment inédit). Ne pas tourmenter son cœur, ni
s'attendrir sur soi-même
[1619-1621 874.]
……………………………………………………………………………………………………..
Je voy que vostre cœur a tous-jours un grand desir de bien faire et une crainte de
l'imprudence ; mais ne le tourmentés point, je vous prie, ce cœur bien-aymé ; redresses le
doucement pour l'amour de Dieu a qui il est dedié, qui le benira et favorisera en tout ce qui sera
pour sa gloire. [126]
Il faut estre tres humble et courageuse, et Dieu sera vostre force. Gardes vous bien des
attendrissemens et des larmes qui proviennent de l'amour et compassion que nous avons sur nous
mesme.
……………………………………………………………………………………………………..
Revu sur le texte inséré dans un ancien Ms. conservé à la Visitation de Bourg-en-Bresse.
_____
MMXLV. Au duc de Savoie, Charles-Emmanuel Ier875 (Inédite).
Recommandation en faveur d'un nouveau converti, fils d'un
hérétique obstiné. Eloge de son courage dans les durs assauts
qu'il a dû soutenir pour la foi. Pourquoi le gentilhomme,
réduit à la pauvreté, ne peut profiter des libéralités assignées par
le Duc à la Sainte-Maison de Thonon. Le marquis de Lullin
le présentera à Son Altesse.
Annecy, 17 juin 1621.
Monseigneur,
Me resouvenant avec extreme consolation du grand zele que Vostre Altesse tesmoigna a la
conversion des huguenotz a Thonon, il y a 25 ans876, et sur tout du soin qu'elle prit pour le sieur
Depréz, l'un des plus obstinés d'entre eux et qui, par son malheur, ne sceut pas faire son proffit de
la debonaireté de son Prince souverain877, [127] je prens une sainte confiance en la pieté de Vostre
874 Ces lignes paraissent bien s'adresser à la Mère Péronne-Marie de Chastel, toujours tremblante sous le fardeau de
la supériorité, et ont dû être écrites en l'une des années que nous proposons.
875 Voir tome XI, note (389), p. 168.
876 Saint François de Sales a commis une légère méprise en écrivant « il y a 25 ans, » car le duc de Savoie n'alla pas à
Thonon avant 1598. Il s'y rendit en grande pompe le 28 septembre pour la célébration des secondes Quarante-Heures,
pendant lesquelles il donna de beaux exemples de foi, de piété et de zèle pour le complet rétablissement du culte
catholique dans tout le pays. (Voir Charles-Auguste, Histoire, etc., liv. III, pp. 172-179 ; la Préface du Traitté de
l'Amour de Dieu, tome IV, pp. 15-17, et la Lettre du 15 novembre 1603 à Clément VIII, tome XII, pp. 234-237.)
877 Cet hérétique obstiné était « noble et spectable Pierre de Prez, docteur ès-droits, » propre frère de Claude qui, plus
heureux que lui, rentra dans le sein de l'Eglise en 1599. (Voir tome XI, note (381), p. 162.) Son attachement à l'hérésie
lui fit encourir la disgrâce du duc de Savoie qui le bannit de ses Etats en 1598. Il devint ensuite lieutenant civil et
criminel au bailliage de Gex, où le saint Evêque essaya de nouveau de le ramener à la foi, au mois d'août 1603. C'est,
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19.6 Page 186

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Altesse, Monseigneur, pour la supplier qu'en lieu du pere il luy playse recevoir le filz, qui, ayant
tres bien estudié es loix et se treuvant fort estimé parmi les heretiques, apres avoir meurement
examiné les raysons catholiques, avec un courage que Dieu seul peut donner, a la veüe de son pere
et de tous ceux de ce malheureux parti, et, s'il se peut dire ainsy, les foulant saintement aux pieds,
fit la profession publique de la foy catholique il y a justement un moys878 ; et apres avoir soustenu
une rude batterie de convices, injures, reproches et calomnies, qui sont les armes des hæretiques,
en fin s'est retiré, comme au port, dans les Estatz de Vostre Altesse delaquelle il est nay sujet et
vassal, dont il s'estime fort heureux. Mays comm' il a quitté son pere pour Dieu, il a quant et quant
quitté tous les moyens de sa mayson ; et si ceux que Vostre Altesse donne a la Sainte Mayson de
Nostre Dame de Compassion de Tonon pour le refuge des convertis estoyent effectivement receuz
selon son [128] intention879, j'eusse procuré qu'il en eut eu sa part ; mays cela n'estant pas, je supplie
tres humblement Vostre Altesse de le gratifier de sa providence paternelle, affin que par sa
liberalité, ou par l'employ de la personne d'iceluy, il puisse subsister. Et puisque monsieur le
Marquis de Lulin880, qui l'a recueilly fort charitablement, le presentera a Vostre Altesse, je ne
m'estendray pas davantage en cette supplication, sachant combien Vostre Altesse prend de playsir
a bien faire.
Ainsy Dieu la face de plus en plus prosperer, et je suis invariablement,
Monseigneur,
Vostre tres humble, tres obeissant et tres fidele
orateur et serviteur,
FRANÇS, E. de Geneve.
XVII juin 1621, Annessi.
Revu sur l'Autographe appartenant à Mme la comtesse Vassallo Peyron, à Turin. [129]
_____
en effet, « appres plusieurs disputes faictes en la presence » de deux gentilshommes de la suite du duc de Bellegarde,
« entre mondict Seigneur le Reverendissime et le sieur advocat des Prez, juge dudict Gex, » que « de Vangdemair et
de Marqueron » se convertirent, tandis que Pierre persista dans l'erreur. (Déposition de Germain Pilliod, Process.
remiss. Gebenn. (I), ad art. 35 ; cf. tome XV, note (833), p. 293.) A la mort de son charitable Pasteur, qu'il n'avait pu
s'empêcher d'admirer, cet « homme sçavant, et heretique opiniastre » fit « des vers a la louange de sa vie, qui sont
imprimés au livre composé par le R. P. Louys de la Riviere, » liv. IV, chap. LVII. (Déposition de Georges Rolland,
ibid., ad art. 53.)
878 Cinq jours avant, le 12 juin, l'Evêque de Genève avait écrit dans un mémoire adressé au Prince de Piémont : « Il se
convertit de tems en tems des honnestes hommes, comme de nouveau le sieur de Prez, sujet de Son Altesse et homme
de grande capacité. » (Voir le tome précédent, p. 103.) Celui-ci était donc bien, comme nous l'avons insinué dans la
note (323) de la même page, Charles de Prez, avocat au bailliage de Gex, docteur en droit, juge-mage du Chablais
pour le roi de France. Il épousa, le 20 janvier 1622, Claudine-Aimée du Clos, dame de la Martinière ; tous deux
vivaient encore le 24 janvier 1646, date de la vente de leur maison-forte de la Martinière. « Le sieur de Prez » ne dut
pas abjurer l'hérésie entre les mains de saint François de Sales, puisque ce dernier ne fit pas un voyage à Gex en mai
1621 et ne vint à Thonon qu'à la fin du même mois. (Cf. le tome précédent, note (280), p. 81, et la Lettre MDCCCIII,
p. 99.)
879 Dans le mémoire cité à la note précédente, le Saint fait remarquer ce « defaut notable en la Sainte Mayson : il ny a
point de refuge pour les convertis, qui neanmoins y doit estre selon la premiere intention pour laquelle fut erigee
cett'œuvre. » En vain le duc de Savoie l'avait-il dotée, dès le début, de douze mille écus et, en 1601, de plusieurs
privilèges (cf. le tome précédent, note (315), p. 99) ; les ministres du prince ne tenaient pas compte de ses ordres.
Aussi résolut-il, en 1604, de convertir les diverses « formes irréalisables de sa générosité en une seule mesure, plus
simple et plus pratique. » Il assigna « à la Sainte-Maison une rente annuelle et perpétuelle de deux mille écus d'or, à
prendre moitié sur les gabelles de deça et moitié sur les gabelles de delà les monts ; » mais depuis 1618, à cause des
guerres, l'allocation ducale n'était plus payée. (Voir Lavanchy, Mém. Acad. Salés., Annecy, Abry, 1910, tome XXXIII,
pp. 53-57.)
880 Clériadus de Genève, second marquis de Lullin. (Voir ci-dessus, note (598), p. 3.)
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19.7 Page 187

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MMXLVI. A la Mère de Chantal (Fragment). Ardentes
aspirations du saint Evêque
Annecy, 6 janvier [1621 ou 1622 881.]
……………………………………………………………………………………………………...
Ah ! quand serons nous entierement mirrhe par mortification, encens par orayson et or par
charité ? Quand traitterons nous des affaires de ce siecle avec les yeux fichés au Ciel ? Quand
affectionnerons nous un chacun au rang qui luy appartient, selon le desir de Nostre Seigneur ?
Quand ne chercherons-nous plus rien pour la consolation de nos cœurs ? Quand ne chercherons
nous plus que Celuy qui nous va par tout cherchant pour avoir nos coeurs et les remplir de
benedictions ? O qu'il est desirable que nous aymions Dieu solidement et constamment ! … [130]
_____
MMXLVII. A une Supérieure de la Visitation (Fragment). Les
grandes résolutions d'un Fondateur
1621-1622 882.
……………………………………………………………………………………………………..
J'ay fait des resolutions bien grandes de me reposer [130] entierement en Dieu, de suivre
tranquillement sa providence et de ne tenir gueres de conte de cette prudence naturelle,
specialement es choses qui dependent de la celeste grace, comme les vocations de nos Seurs,
l'erection des Maysons et la conduite d'icelles.
Soyes toute courageuse, ma chere Fille ; Dieu est nostre Tout, et il tient le cordeau de nostre
conduite dans les labyrinthes et embarras que la sagesse humaine fait en cette vie mortelle ; tout
reuscit a bien a ceux qui l'ayment883
_____
881 S'il faut en croire le P. de la Rivière, qui nous a conservé ces lignes, le Saint les aurait écrites vers la fin de sa vie :
« Ainsi, » dit l'historien après les avoir citées, « lascheoit la bride à ses interieurs sentimens ce sacré Prelat, à mesure
qu'il sentoit venir sa mort... » (La Vie de l'Illme et Rme François de Sales, 1625, liv. IV, chap. LII, p. 618.) L'allusion
aux présents des Mages fait songer à la fête de l'Epiphanie : c'est la double raison de la date oscillante proposée.
882 L'appellation de « Fille » ne permet pas de songer à la Mère de Chantal pour destinataire de ces lignes. En les
rapprochant de celles écrites à la Mère de Monthoux le 24 juillet 1621 (voir le tome précédent, p. 110, lignes 1-6),
nous devons exclure de nos conjectures la Supérieure du Monastère de Nevers et proposer plutôt la Mère de Chastel
ou la Mère de Blonay, et de préférence la seconde. Le saint Fondateur, en effet, lui confiait volontiers ses pensées
touchant sa chère Congrégation (cf. ibid., p. 289). De plus, parmi les fragments joints à celui-ci et cités comme une
seule lettre par le P. de la Rivière (liv. IV, chap. XXV, pp. 473, 474), se trouvent quelques paroles dites en décembre
1622 à la Supérieure de la Visitation de Lyon et insérées dans le recueil des derniers entretiens de saint François de
Sales. (Voir tome VI, Appendice E, p. 419, lignes 29-33.)
La date est suggérée par le texte lui-même et par le rapprochement avec la lettre à la Mère de Monthoux,
signalé ci-dessus.
883 Rom., VIII, 28.
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19.8 Page 188

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MMXLVIII. A Monseigneur Jean-Pierre Camus, Evêque de
Belley884 (Fragment). Comment l'Evêque de Belley est à la fois
père, frère et fils de l'Evêque de Genève.
[Fin 1609-1610 885.]
……………………………………………………………………………………………………..
De mesme, je vous veux regarder comme pere, a [131] cause des advantages de nature et
de grace que Dieu vous a donnez au dessus de moy ; et comme frere, puisque Dieu nous a mis en
mesme rang de pastorat en l'Eglise de Dieu. Et puisque vous le voules ainsi, comme fils (et fils
unique, puisque Dieu ne s'est point servi de mon ministere pour consacrer aucun autre Evesque
que vous), à raison de la grace que Dieu a respanduë en vostre ame par l'imposition de mes mains
; grâce que je ne vous conjure pas de resusciter en vous886, car je suppose qu'elle n'y est jamais
morte, mais de ne la laisser point vuide887, c'est a dire inutile, mais de l'employer utilement au
service de nostre grand Maistre, selon les talens qu'il a pleu a sa bonté vous communiquer. [132]
……………………………………………………………………………………………………..
_____
884 Voir tome XIV, note (426), p. 139. Bien que les quatre fragments suivants puissent se dater d'une manière
probable, nous les groupons ici pour ne pas les mélanger avec les textes authentiques. Ces morceaux le sont
certainement aussi pour le fond ; mais il est difficile d'assurer que Mgr Camus, en les citant dans L'Esprit du B. François
de Sales, n'y a pas ajouté quelque chose du sien. Pour la même raison, nous ne substituons pas l'orthographe du Saint
à celle de l'édition d'où ils sont tirés (Paris, Alliot, 1639-1641).
885 « Apres avoir receu par l'imposition de ses mains sacrees le caractere que je porte, » raconte l'Evêque de Belley
dans L'Esprit du B. François de Sales (tome VI, Partie XVIII, sect. XXXIII), « je ne pry pas seulement la confiance
de l'appeller mon Pere, mais je creu que j'avois droit de le nommer ainsi. Mais pource que je le voyois tousjours avec
un respect si modeste envers moy..., sans pouvoir obtenir qu'il m'appellast son fils, je le pressay un jour si fort par
lettres de me donner ce titre, » que « son affection luy suggera une invention tres-ingenieuse... Il m'escrivit donc
qu'encor que le respect ne se separast jamais du vray amour, il falloit neantmoins prendre garde qu'il ne le suffoquast
pas, d'autant que le respect excessif engendre une crainte servile qui ne convient pas a l'amour qui doit estre franc et
ingenu. Mais aussi l'amour sans respect degeneroit dans une privauté messeante et qui donnoit dans l'insolence. Que
pour me contenter donc, et pour se contenter aussi soy-mesme, et sans violer la reverence que le sainct amour qu'il
avoit pour moy luy commandoit de porter au caractere que le Sainct Esprit avoit imprimé en mon âme par son ministere
et l'imposition de ses mains, il me vouloit considerer en trois manieres, manieres ausquelles le patriarche Jacob regarda
son fils Joseph ; car il le contempla selon les trois qualitez de pere, de frere et de fils. » Puis Mgr Camus cite l'extrait
de lettre que nous donnons ici.
L'Evêque de Belley ayant été sacré le 30 août 1609, la date est certainement comprise dans les derniers mois
de cette année-là, ou dans les premiers de la suivante.
886 II Tim., I, 6.
887 Cf. I Cor., XV, 10.
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19.9 Page 189

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MMXLIX. Au même (Fragment). Le fardeau du cinnamome et
le faix des moissonneurs. Martyrs et confesseurs tout
ensemble
[Fin 1609 ou 1610 888.]
……………………………………………………………………………………………………..
Quel honneur pour vous, quel bonheur, que Dieu s'en daigne servir pour deslier tant de
pauvres ames, ou les retirer de la mort du peché, qui est la region de l'ombre de mort, pour les
ramener au jour889 et à la vie de la grace ! Ce fardeau est semblable a celuy du cinnamome, qui
fortifie et recree par son odeur celuy qui en est chargé. Il en est comme des vendangeurs et des
moissonneurs, qui ne sont jamais si contens et joyeux que quand ils plient souz leur faix890 : qui
les a jamais oui plaindre de l'exces de la moisson ou de la vendange ?
Je voi bien pourtant que vous voules que je vous pleigne un peu et que je soufle sur vostre
agreable mal ; or sus, ainsi soit-il. Je vous avouë donc, que, comme l'on appelle martyrs ceux qui
confessent Dieu devant les hommes, c'est a dire qui rendent tesmoignage par leurs souffrances à
la verité de la foy, il n'y auroit pas grand danger quand on appelleroit ceux la encore martyrs, en
quelque maniere, qui confessent les hommes devant [133] Dieu, voire quand on les nommeroit
confesseurs et martyrs tout ensemble.
_____
(DCLXVII ?). Au même (Fragment). Le salaire et le bonheur de
ceux qui enseignent aux autres les voies de la justice. Une «
chose royale. »
[Annecy, 7 mars 1611 891.]
……………………………………………………………………………………………………..
Tout homme qui veut enseigner aux autres les voyes de justice, se doit resoudre à souffrir
leurs inegalitez et injustices, et à recevoir leurs ingratitudes pour son salaire. O que vous serez
heureux quand les hommes mesdiront de vous et en diront toute sorte de mal, en haine de la verité
que vous leur proposerez ! Resjoüissez-vous avec beaucoup d'allegresse, d'autant que vostre loyer
est grand dedans les cieux892. C'est une chose royale d'estre calomnié pour avoir bien fait et d'estre
lapidé pour une bonne œuvre. [134]
……………………………………………………………………………………………………..
888 Mgr Camus raconte (ouvrage cité, tome I. Partie I, sect. XXII) que son saint consécrateur et Père spirituel voulut,
dès qu'il fut dans la charge pastorale (donc en 1609 ou 1610), qu'il en exerçât les fonctions, notamment celle de
réconcilier les âmes au Sacrement de la Pénitence. Le nouvel Evêque contesta un peu sur ce dernier point, finit par
obéir, et vit bientôt son confessionnal assiégé. « Un jour, las et harassé d'une telle fatigue, » dit-il, « je luy mandois
que pensant faire un confesseur, il avoit fait un martyr. Il me respondit d'une grace toute singuliere, qu'il cognoissoit
bien que la vehemence de mon esprit souffroit les douleurs d'une femme qui accouche ; mais que j'eusse bon courage,
et me souvinsse de ce qui est escrit, que la femme qui enfante a beaucoup de tristesse, mais qu'elle se trouve en joye
aussi tost qu'elle a mis au monde une creature raisonnable. « Quel honneur pour vous, » etc.
889 Luc., I, 79.
890 Cf. Introd. a la Vie dev., Preface.
891 Si l'on en croit Mgr Camus (tome I, Partie I, sect. IV), ce fragment aurait fait partie de la lettre du 7 mars 1611 (voir
tome XV, Lettre DCLXVII, et note (111), p. 28). C'est sous toutes réserves que nous proposons la même date, car on
ne voit pas pourquoi les premiers éditeurs auraient retranché ces lignes du texte qu'ils ont publié, et d'autre part, le
Saint a pu les écrire dans une autre circonstance.
892 Matt., V, 11, 12.
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_____
MML. Au même (Fragment). Deux lois impérieuses. Soldats
déférents à l'égard de l'Eglise. Les permissions qu'il faut leur
donner
Annecy, fin février ou commencement de mars 1613 893.
……………………………………………………………………………………………………..
Vrayement, vous avez bonne grace de me consulter sur ce que des soldats mangeront en
Caresme, comme si la loy de la guerre et celle de la necessité n'estoient pas les deux plus violentes
de toutes les loix et par delà toute exception ! N'est-ce pas encore beaucoup que ces bonnes [135]
gens se sousmettent à l'Eglise et luy deferent à respect, de demander son congé et sa benediction
? Certes, ils font mentir celuy qui a chanté que
894 « Nulla fides pietasque viris qui castra sequuntur895. »
Dieu vueille qu'ils ne fassent rien de pis que de manger des œufs ou des bœufs, des
fromages ou des vaches ; s'ils ne faisoient point de plus grands desordres, il n'y auroit pas tant de
plaintes contre eux.
……………………………………………………………………………………………………...
_____
893 D'après l'auteur de L'Esprit du B. François de Sales (tome II, Partie IV, sect. XX), ces lignes furent écrites en un
temps où, « la raison d'Estat ayant fait naistre quelque mes-intelligence entre la France et la Savoye, on arma de part
et d'autre, et... il y eut des garnisons mises durant le quartier d'hyver en diverses villes du diocese » de Belley. Ceci se
rapporte sans aucun doute à l'année 1613. La guerre du Montferrat venait d'éclater, et le duc de Bellegarde surveillait
la frontière, prêt à la franchir au moment propice. (Voir tome XVI, note (117), p. 27.) Le mercredi des Cendres tomba
cette année-là, le 20 février, d'où notre date approximative.
C'est en effet au début du Carême que les capitaines des troupes vinrent demander pour leurs soldats la
permission d'user d'œufs et de fromage. L'Evêque de Belley, très rigide, ne sut à quoi se résoudre et dépêcha un homme
au Saint pour avoir son avis. Il « me respondit, » raconte Mgr Camus, « d'une façon tout à fait amiable, qu'il reveroit
la foy et la pieté de ces bons centuriens qui m'avoient presenté ceste requeste, laquelle estoit tres-digne d'estre
enterinée, veu qu'elle edifioit, non pas la Synagogue, mais l'Eglise. Au reste, que je ne la devois pas seulement
accorder, mais l'estendre, et au lieu d'œufs, leur permettre de manger des bœufs, et au lieu de fromages, de manger les
vaches mesmes, du laict desquelles on les faisoit. Vrayement, adjoustoit-il, vous avez bonne grace de me consulter, »
etc.
Citant ailleurs le même fait (tome V, Partie XV, sect. XXXIII), le narrateur rapporte que François de Sales,
dans sa lettre, assurait que « sainct Jean Baptiste, avec toute son austerité du desert, eust esté bien plus indulgent aux
gens de guerre, ausquels il ne recommandoit que deux choses : d'estre contents de leur paye, et de ne battre point leurs
hostes. » Il alléguait encore « l'exemple de Spiridion qui mangea de la viande en Caresme, non qu'il en eust necessité,
mais seulement pour exciter à en manger un hoste qui l'estoit venu voir et qui en avoit besoin. »
894 « Il n'y a ni foi ni piété en ceux qui suivent la profession des armes. »
895 Lucan., Pharsal., 1. IV, vers. 297.
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MMLI. A une Religieuse de la Visitation896 (Fragment).
Comment vivre en union avec la Sainte Vierge.
……………………………………………………………………………………………………..
Ma Fille, ne quittes point de veuë la sacree Vierge, vostre sainte Dame ; ayes-la tous-jours
presente, non par imagination qui tyrannise votre teste, mais par affection qui dilate vostre cœur,
et par memoyre qui occupe saintement vostre ame…
Revu sur un ancien Manuscrit de l'Année Sainte de la Visitation, conservé au Monastère
d'Annecy. [136]
_____
896 On pourrait proposer avec quelque vraisemblance le nom de la Sœur Péronne-Marie de Chastel (1610-1618), ou
celui de la Sœur Marie-Adrienne Fichet (1611-1622).
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Menus fragments897
_____
MMLII. A la Mère de Chantal
……………………………………………………………………………………………………...
mais bien sain, Dieu merci, pour tout le reste.
Je feray tenir vos pacquetz, et seray eternellement, comme vous sçaves, vous mesme.
Nostre Seigneur soit a jamais au milieu de nostre cœur.
Revu sur l'Autographe appartenant au comte d'Asnières de Sales, à Metz, par Annecy.
_____
MMLIII. A la même
……………………………………………………………………………………………………
est pas treuvé. Cependant, mille et mille fois le bonsoir, et Dieu soit vostre repos. Amen.
Revu sur l'Autographe appartenant à Mme Depierre, veuve Michel, à Nice.
_____
MMLIV. A la même
……………………………………………………………………………………………………...
Cependant, en verité, cela n'est rien que vraye santé.
Bonsoir, ma tres chere Mere ; Dieu benisse nostre cœur. Amen.
Revu sur l'Autographe conservé à Verneuil, dans le trésor de l'église Notre-Dame. [137]
_____
MMLV. A une personne inconnue
……………………………………………………………………………………………………..
et mon intention encores ; quil me faschoit, apres avoir demeuré vingt ans ensemble, de nous
separer sans sujet. Il persista encores ; et je luy dis quil y penseroit encor un peu, et puis
Revu sur l'Autographe conservé à la Visitation de Chambéry.
897 Les six fragments reproduits ci-après et les deux adresses qui les suivent sont classés sous un numéro d'ordre non
pas à cause de leur importance, mais parce qu'ils représentent des lettres inédites dont seuls ces lambeaux ont pu être
retrouvés.
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MMLVI. A une personne inconnue
……………………………………………………………………………………………………...
si suis je bien de la chere petite Catine, qui est bien joyeuse, ce me semble, d'estre aupres de
monsieur son grand …
Revu sur l'Autographe conservé à la Visitation de Nancy.
_____
MMLVII. A une dame898
Madame,
Je prendray tous-jours a beaucoup d'honneur de recevoir non seulement vos lettres, mais
aussi vos …
Revu sur l'Autographe conservé à la Visitation de Turin. [138]
_____
MMLVIII. Adresse d'une lettre au Chanoine de Sales899
A Monsieur,
Monsieur de Boisy,
Chantre et Chanoyne de l'Esglise cathedrale de Geneve.
A Nicy.
En son absence, a madame de Chantal, qui ouvrira le pacquet et la lettre du Sr de Boysi,
pour faire selon icelle au plus tost.
A la Visitation.
Revu sur l'Autographe conservé à la Visitation de Rennes.
_____
898 Ces lignes se trouvent au verso d'une petite pièce de vers écrite par les premières Religieuses de la Visitation ; elles
sont donc postérieures à 1610.
899 La lettre dont il ne nous reste que cette adresse a dû être écrite entre 1611 et la fin de 1614, comme le prouve la
mention de « Madame de Chantal... a la Visitation. » En janvier 1615, celle-ci partit pour Lyon et ne revint à Annecy
qu'à la fin d'octobre (voir tome XVII, note (323), p. 78) ; et depuis le mois de septembre de cette même année, M. de
Boisy n'était plus seulement « Chantre et Chanoyne, » mais aussi Vicaire général du diocèse. (Voir ibid., Lettre
MCXIII, p. 54.)
Seules, les lignes qui suivent l'adresse sont de la main du Saint.
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20.4 Page 194

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MMLIX. Adresse d'une lettre a la Mère Favre900
A ma tres chere Seur en N. Sr.,
Ma Seur Marie Jaqueline Favre, Superieure de Ste Marie.
A Lyon.
Soit remise a monsieur Jaquet, maistre des Postes, qui, pour la consolation de monsieur de
Montelon901, en aura soin, sil luy plait.
Revu sur l'Autographe conservé à la Visitation de Reims. [139]
_____
900 L'envoi d'un message pour « monsieur de Montelon » et la présence de la Mère Favre à Lyon font supposer que
nous avons ici l'adresse d'une lettre de 1617-1619, ou du moins sûrement antérieure à juin 1620 ; car le 6 de ce mois
la Supérieure avait quitté le second Monastère de la Visitation et arrivait à Montferrand. (Voir tome XIX, note (658),
p. 198.)
901 François de Montholon (voir tomes XVIII, note (1003), p. 303, et XIX, note (257), p. 65).
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Fragments de lettres a Sainte Jeanne-Françoise de
Chantal. 1604-1622902
_____
MMLX. Dans le trouble et l'inquiétude, remettre tout à Dieu.
Le « coup de fouet » de sa main divine. Retranchements à
faire
[1604-1605.]
903 Vous estes au vray chemin, encor que vous y rencontries de la fange et mille choses
fascheuses. Ne vous estonnes de rien qui puisse arriver ; recommandant tout [140] a la misericorde
de Dieu, suives tous-jours ce chemin, car il n'y en a point d'autre.
S'il vous survient quelque trouble ou inquietude, de quelque part que ce soit, ne vous
empresses point pour les chasser. Divertisses vous le plus que vous pourres ; ne les regardes point,
ne les espluches point, mays remettes vous humblement en Dieu, luy recommandant le tout.
Receves le comme [un] coup de fouet de sa main, lequel vous aves bien merité904.
905 Vuidés vostre cœur de toute image des choses corporelles ; retranchés tant que vous
902 La plupart des fragments réunis ici sont tirés d'un ancien Ms., découvert en 1921, qui appartenait jadis à la Visitation
de Pont-à-Mousson et se conserve actuellement en celle de Nancy. Au recto de la première feuille de garde, ce recueil
un in-4o de 204 pages porte l'inscription suivante qui en dit la valeur : Avis que N. St Fondateur donna a N. Ste
Mere pour ses besoins spirituels, et que Sa Charité a fait copier a Annessy sur les Origineaux, et a apporté en ce
Monastère (de Pont-à-Mousson) lorsqu'elle est veniie le fonder en 1626. L'écriture, toute de la même main, est très
soignée ; l'orthographe est bien celle dès Religieuses qui composaient à cette époque la Communauté d'Annecy.
Dans ce Ms. se trouvent, avec de nombreux passages des Lettres de 1604-1622 déjà publiées, plusieurs
fragments inédits ; d'autres figurent dans les tomes II, III des Œuvres de sainte Jeanne-Françoise de Chantal (Paris,
Plon, 1875, 1876). Le texte de ceux-ci, pris sur des recueils analogues, mais non de première main, paraît moins sûr
que celui du Ms. de Nancy ; c'est donc à la leçon de ce dernier que nous donnons la préférence lorsque les deux textes
présentent des variantes.
Malgré la valeur incontestable du Ms., il faut faire quelques réserves touchant l'intégrité des extraits qui le
composent. La confrontation des Autographes des lettres imprimées avec plusieurs morceaux empruntés aux mêmes
lettres prouve, en effet, que la Mère de Chantal ne tint pas à avoir une copie scrupuleusement textuelle : çà et là, des
mots sont changés, d'autres supprimés ; ailleurs, la phrase a subi des modifications qui, toutefois, n'en altèrent pas le
sens. Il est probable aussi que la copiste est responsable de quelques-uns de ces changements. (Cf. tome XIV, note
(298), p. 103.)
L'ordre chronologique n'a pas été adopté dans la transcription faite sous les yeux de la Sainte : des passages
de lettres de 1619, par exemple, sont suivis d'autres de 1608 ; puis on revient aux années 1604-1606, pour sauter
ensuite à 1616. De là, l'impossibilité de fixer les dates des fragments qu'on va lire ; celles assez vagues que nous
proposons sous toutes réserves, se déduisent surtout de la comparaison de chaque morceau avec les textes de la même
époque.
Aux extraits du Ms. de Nancy, nous joignons : r. ceux qui, tirés d'autres recueils et insérés dans les tomes II,
III des Œuvres de sainte Jeanne-Françoise de Chantal, n'ont pas été reproduits dans notre tome XIV (voir pp. 103-
115) ; 2. quelques fragments copiés sur deux Mss. gardés à la Visitation d'Annecy et de Caen ; 3. enfin, des passages
cités, soit par la Sainte dans sa déposition au Ier Procès de Béatification de l'Evêque de Genève, soit par d'autres
déposants, ou par les premiers historiens de saint François de Sales.
La provenance des divers morceaux est indiquée en marge lorsque leur source est manuscrite ; les références
des imprimés sont données au bas des pages, où nous signalons également, avec les mêmes réserves que plus haut, les
extraits qui semblent inédits.
Un numéro d'ordre est placé en tête des fragments qui portent une date approximative ; les autres sont groupés
à la fin.
903 (Ms. d'Annecy.)
904 Deux alinéas inédits.
905 Cf. tom. XIV, p. 104.
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pourres toutes actions et paroles mondaines, affectees et inutiles.
_____
MMLXI. L'âme qui ne veut pas offenser Dieu ne doit pas
pointiller autour de ses actions. « Un des grans articles du
prouffit spirituel. » La lecture pieuse
[1605-1607.]
906 Je vous recommande sur tout de vous accuser en confession clairement, franchement et
simplement907.908 Je [141] ne veux plus que vous marchies comme un enfant, pointillant tant autour
de vos actions, les espluchant de si pres ; contentes vous que vous ne voudries, pour mourir,
offencer Dieu a escient. Alles donq rondement, franchement, grosso modo, a la bonne foy.
909 Adores Dieu le plus souvent que vous pourres par des courtz mais ardens eslancemens
de vostre cœur, desquelz je vous ay si souvent parlé. Admires souvent sa bonté, faites luy des
reverences interieures, jettes-vous au pied de sa sainte Croix, invoques son ayde, interroges le
souvent de vostre salut, donnes luy mille fois le jour vostre ame. Quelquefois ne luy dites mot,
mais jettes un simple regard sur sa douceur. C'est icy un des grans articles du prouffit spirituel,
parce que nostre esprit hantant si souvent et familierement son Dieu, il se parfume tout de ses
perfections.
Repetes souvent vos grandes resolutions de ne jamais vouloir offencer Dieu, comme faysoit
David910, s'escriant : Non, mon Sauveur, jamais eternellement je n'oublieray vos saintes volontés,
car en icelles, vous m'aves vivifié911.
Lises peu a la fois, mais avec attention et devotion, et si vous rencontres quelque chose qui
vous console, esleves vostre esprit, benisses Dieu qui l'a inspiré a l'escrivain. [142]
_____
MMLXII. Pour quel motif surtout aimer les parents. Les
vertus « de cœur » et les vertus apparentes. — Dans les maladies
spirituelles et corporelles, user des remèdes voulus par Dieu,
mais s'en remettre, pour le résultat, à son bon plaisir. Un
sentiment et un ardent désir du Saint
a)
[1605-1607.]
906 (Ms. de Nancy.)
907 Cf. tom. XIV, p. 104.
908 La suite de cet alinéa et la dernière phrase du fragment semblent inédites ; le reste se trouve dans le tome III des
Œuvres de la Sainte, p. 357.
909 Cf. Introd. a la Vie dev., Part. II, ch. XIII ; tom. III, pp. 94, 95 1.
1 On a déjà dit plusieurs fois, que pour la première et la deuxième édition de l'Introduction a la Vie devote, saint
François de Sales utilisa bon nombre des avis qu'il avait donnés à la baronne de Chantal. (Cf. tome XIV, note (305),
p. 105, et Lettre DXV, p. 131.)
910 Ps. CXVIII, 93.
911 Cf. tom. XIV, p. 104.
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912 913Outre les deux ordinaires motifz d'aymer les parens et amis, par nature et consideration
de vostre devoir, adjoustes le troysiesme : parce que Dieu veut que vous les aymies en luy, par luy
et pour luy, car cet amour est eternel, et non point fragile ; doux, mais non point pliable ; ardent,
mais non point empressé ; affectionné, mais non point chastouilleux. Que vous seres heureuse si
vous prattiques bien cet advis !
Exerces-vous a l'office angelique, de faire des bonnes inspirations a ceux avec lesquelz
vous converses914.
Sur toutes les vertus, je vous recommande les deux cheres vertus que Nostre Seigneur
desire tant que nous apprenions de luy, c'est a sçavoir : l'humilité et la douceur de cœur915. Mays
prenes garde que ce soyent des vertus de cœur, vous resouvenant de ce que je vous ay dit : que
c'est un des grans artifices du diable de faire que plusieurs s'amusent a dire des parolles et faire des
gestes exterieurs des vertus, lesquelz, n'examinant pas les affections de leur cœur, pensent estre
humbles et doux, et ne le sont neanmoins point en effect.
b)
916Tenes vostre cœur au large, reposés-le souvent entre les bras de la Providence divine.
Tout ce qui nous arrive nous vient indubitablement de la volonté de Dieu, hormis le peché. Mais
cette mesme volonté de Dieu qui nous envoye les maladies spirituelles ou corporelles veut que
nous nous servions des remedes qu'elle donne, et que nous tenions nostre volonté preste pour
recevoir ou la [143] guerison ou la continuation du mal, comme bon luy semblera. Il faut souvent
que vous adories la Providence divine et vous y remetties en toute occasion.
c)
917 Vives joyeuse. Courage, servons bien Dieu, ma chere Fille ; tenons nos cœurs bien fichés
dans son costé sacré, ne nous troublons de rien. Cheminons tout a la bonne foy avec luy, car il est
bon et nous ayme indubitablement. Je suis bien honteux de ne point sentir son amour en mon ame,
mays je sens neanmoins l'amour de son amour, et voudrois bien le respandre en toutes les ames
que je rencontre. Qu'a jamais puisse-il combler nos cœurs : c'est mon unique souhait. Amen.
_____
MMLXIII. Les effets de l'amour pur à l'égard du prochain
expliqués par une belle comparaison. Comment cet amour
parfait se communique. Le corail et l'amitié
[1605-1607.]
918 Les amitiés cimentees au sang de l'Aigneau n'ont pas besoin de tant de ceremonies.
…………………………………………………………………………………………………….
919 Il est vray que l'amour pur lie inseparablement les [144] cœurs sans toucher les cors.
912 Inédit, sauf le fragment b), imprimé dans le tome II des Œuvres de la Sainte, p. 33.
913 (Ms. de Nancy.)
914 Cf. tom. III, p. 229.
915 Cf. Matt., XI, 29.
916 (Ms. de Caen.)
917 (Ms. de Nancy.)
918 (Ms. de Nancy.)
919 Ce fragment, les trois premières lignes exceptées, jusqu'aux mots : « comme un fleuve... », reproduit le texte cité
par le P. Philibert de la Bonneville, Capucin, dans sa déposition (Process. remiss. Gebenn. (I), ad art. 28) et dans sa
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Ainsy saint Gregoire Nazianzene et saint Basile s'entr'aymoyent de cet amour qui, comme un
fleuve abondant en eau claire, va doucement la prestant a la campaigne pour toutes sortes de
commodités, sans bruit, sans ravages, sans flotz ; car il coule et ne flotte point, il arrouse et ne
ravage point, il gazouille et ne bruit point.920 De mesme, l'amour parfait du prochain qui est selon
Dieu, se communique en diverses manieres : il l'ayde par paroles, par œuvres et par exemple ; le
prouvoit de toutes ses necessités entant qu'il luy est possible ; il se res-jouit de son bonheur et
felicité temporelle, mais beaucoup plus de son avancement spirituel ; luy procure les biens
temporelz entant qu'ilz luy peuvent servir pour obtenir la beatitude eternelle ; luy desire les
principaux biens de la grace, les vertus qui le peuvent, selon Dieu, perfectionner ; les luy procure
par toutes les voyes licites avec grande affection, mais avec quietude d'esprit, sans aucune
alteration ; avec une pure charité, sans aucune passion de tristesse ou indignation pour les
evenemens contraires.
Et comme le corail, tandis qu'il est en la mer, est un arbrisseau mossu, verdastre et sans
beauté, si tost qu'il en est tiré, il rend son vermeil et son lustre921 : de mesme, tandis que l'amitié
trempe aux objectz des sens, elle n'a ni beauté ni bonté ; mais si tost qu'elle est tiree en Dieu, en
l'esprit, en la charité, elle se treuve en sa perfection922.
……………………………………………………………………………………………………..
Revu sur le texte inséré dans le Ier Procès de Canonisation. [145]
_____
MMLXIV. Pourquoi la souffrance, et comment l'endurer.
Trois remèdes contre le trouble qu'apportent à l'âme les
évènements de cette vie
[1005-1608.]
923 924Resouvenés vous souvent que Nostre Seigneur vous a sauvee en souffrant et endurant,
et que, de mesme, nous devons faire nostre salut en souffrant les injures et les contradictions et
desplaysirs ; et partant, il les faut endurer avec le plus de douceur et de resignation qu'il sera
possible, selon la mesure qu'il plaist a Dieu les nous envoyer.
925 Pour ne vous point troubler de ce qui arrive en cette vie temporelle, penses souvent a sa
briefveté et a l'eternité de la future ; penses aussi a la Providence de Dieu, laquelle, par des ressortz
inconneus aux hommes, conduit toutes sortes d'evenemens au prouffit de ceux qui le craignent.
Consideres tout ce qui vous est arrivé de fascheux jusques a present, et comme tout cela est
esvanouy et dissipé, car il sera de mesme en ce qui vous arrivera des-ormais : si qu'il faut avoir
Vie du B. François de Sales (Lyon, 1628), chap. XLI, p. 420. Il figure aussi en partie, avec l'addition de nos trois
premières lignes et quelques variantes, dans les Vies du Saint par D. Jean de Saint-François (1625), liv. V, p. 398, et
par le P. de la Rivière (1625), liv. IV, chap. XXIX, p. 493, et chap. VI, p. 379. Ces deux historiens l'insèrent parmi
divers extraits de lettres à sainte Jeanne-Françoise de Chantal et comme ayant été adressé à la même destinataire ;
mais le P. Philibert de la Bonneville ne le présente pas comme une lettre. C'est donc sous toutes réserves que nous
maintenons à ce texte l'attribution que lui ont donnée le Général des Feuillants et le religieux Minime ; car on peut se
demander s'il ne serait pas le premier jet de l'un des chapitres de l'Introduction a la Vie devote sur les Amitiés, ou
encore un fragment du Traité de l'Amour du prochain que l'Evêque de Genève avait en projet.
920 [A la place de la suite de cet alinéa, D. Jean de Saint-François et le P. de la Rivière donnent cette phrase :]
Vray Dieu, que cette sorte d'amitié est angelique, aymable et amiable !
921 Cf. Tr. de l'Am. de Dieu, liv. IV, chap. I (tom. IV, p. 217).
922 en son esclat.
923 Cf. tom. III, p. 134.
924 (Ms. de Nancy.)
925 Voir Œuvres de la Sainte, tome III, p. 357.
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une douce patience en tous evenemens.
_____
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MMLXV. Respect qu'on doit porter aux prêtres. Le Directeur
veut pouvoir manier l'âme de la Baronne. Les actes d'amour
et de confiance seront le remède à tous ses maux intérieurs.
Exemple de la femme mariée, proposé à l'âme épouse de Jésus-
Christ
[1605-1608.]
a)
926 Je n'appreuve nullement que l'on se serve des prestres comme des valetz de mayson,
pour le seul trafiq [146] des choses temporelles ; car encores que quelquefois la pauvreté le leur
permette et face desirer, veu qu'ilz sont rustiques et gens de peu, si est ce qu'il ne faut pas que nous
perdions le respect deu a leur qualité et caractere. Je voy que par tout on les regarde selon leur
extraction et condition temporelle ; mais je ne le puis souffrir sans mal de cœur.
b)
927 928Ma chere Fille, non certes, je ne doute ni peu ni prou de vostre confiance ; aussi vous
dis-je que je veux vous employer comme chose qui m'est entierement remise, pour estre maniee
selon mon gré au service de Dieu.
Le remede a toute tentation, secheresse, contradiction, bref a toutes choses generalement,
sont les actes d'amour, lesquelz se feront vivement et promptement, retournant simplement son
cœur a Nostre Seigneur avec des paroles pleines de confiance et d'amour, sans regarder ni disputer
contre la tentation ou la chose qui fasche, mais comme feignant de ne la point voir, sans neanmoins
tant multiplier les paroles d'amour. Et comme la femme mariee n'a son recours en tous ses travaux
qu'a son mari, et ne veut conserver son honneur que pour le seul amour qu'elle luy porte, et non
pour la crainte du deshonneur ou pour le desir de l'honneur, ainsy en doit faire l'ame fidele a
l'endroit de son cher Espoux Jesus.
_____
MMLXVI929. Un mot de saint Augustin. Dieu répond à tous
ceux qui lui demandent conseil ; d'où vient que beaucoup
n'entendent pas sa réponse ? Le serviteur fidèle. Comment
combattre la vaine gloire. L'obéissance amoureuse et la
simplicité.
[1606-1608.]
930Saint Augustin dit qu'il rapportoit « a Dieu ce qu'il pouvoit voir et penser, bien que ce
926 Déposition de la Sainte (Process. remiss. Gebenn. (I), ad art. 38), publiée pour la première fois par l'abbé de Baudry,
Divers suppléments aux Œuvres de saint François de Sales (Lyon, 1837), et rééditée en 1876 dans les Œuvres de
sainte Jeanne-Françoise de Chantal, tome III, pp. 93-246.
927 Ces deux alinéas, sauf les lignes 14, 15, se trouvent dans le tome II êtes Œuvres de la Sainte, pp. 29, 30.
928 (Ms. de Caen.)
929 Inédit.
930 (Ms. de Nancy.)
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fust chose de petite [147] consequence et de neant ; toutefois, il luy en demandoit conseil du mieux
qu'il luy estoit possible, comme a la Verité qui preside931. » Plusieurs personnes demandent conseil
a Dieu de diverses choses ; il respond a tous par une seule response et tout a coup, par parole
ouverte et claire ; mais ilz ne l'entendent pas tous-jours, bien qu'il ayt parlé clairement, car ilz
s'addressent a luy pour demander conseil de ce qu'ilz veulent, et ilz n'ont pas tous-jours ce qu'ilz
demandent. Celuy, a la verité, est tres bon et fidele serviteur932 qui ne regarde d'avoir response
conforme a sa volonté, mais veut seulement ce qu'il oyt et entend estre a Dieu aggreable par la
response qu'il luy plaist de faire, conformant sa volonté a celle de la divine Majesté.
933 Si tost que l'entendement vous representera quelque gloire ou honneur, ou que le monde
vous en donnera, incontinent jettes-les tous aux pieds de Nostre Seigneur par un simple regard,
luy baysant les pieds ou les mains.
Saint Pierre dit934 : Purifies vos ames en l'obeissance laquelle ne procede pas de la seule necessité,
ains d'une franche volonté et desir de plaire a Dieu. La volonté du superieur, en quelque façon que
nous la connoissions, nous doit servir de precepte. Les considérations que je desire en vostre
obeissance, elles sont toutes en une : car je ne desire que la simplicité, laquelle fait acquiescer
doucement le cœur aux commandemens et fait qu'on s'estime bien heureux d'obeir, mesme aux
choses qui repugnent, et plus en celles-la qu'en nulle autre.
Ne desires rien que ce que Dieu veut. Faites ce que celuy qui vous a en charge dit, pourveu
que vous n'y reconnoissies point de peché ; et par consequent, veuilles ce que veut vostre superieur,
et vous voudres ce que Dieu veut : et vous voyla vrayement obeissante et contente.
Je prie Dieu qu'il vous octroye cette grace, de l'amour de la volonté de Dieu. [148]
_____
MMLXVII935. Les vœux du Père pour lui-même et pour sa Fille
spirituelle. La mortification dans les repas. Quel est le seul
désir qui remplit le cœur de François de Sales.
[1606-1608.]
a)
936Je suis tous-jours plein de desirs que Jesus Christ nous remplisse en toutes les parties de
nostre ame, et qu'il nous pousse en l'interieur et en l'exterieur ; qu'il soit le mouvement et le repos
de nostre cœur, affin qu'en tout et par tout il soit glorifié en nous. Amen.
b)
Deux ou troys fois la semaine, mortifies vous au manger, laissant ce qui viendra le plus a
vostre goust et mangeant ce qui y sera le moins. Esvites tout choix, tant que vous pourres. C'est
grand cas ! je suis tous-jours apres ces choix que je voudrois que nous n'eussions point, pas mesme
parmi les hommes ; combien moins avec Dieu.
c)
VIVE JESUS ! O ma Fille, que je desire de l'aymer et que je voudrois bien que chacun
931 De Magistro, XI, 38. (P. L., tom. LII, col. 1216.)
932 Matt., XXV, 21, 23.
933 Cf. infra, p. 154.
934 I Ep., I, 22.
935 Fragments inédits.
936 (Ms. de Nancy.)
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l'aymast ! Mon cœur est vuide de tout autre bien que de celuy la. Je vous recommande ce cœur.
VIVE JESUS !
d)
Vives joyeuse, ma chere Fille, et conserves uniquement vostre cœur pour vostre Sauveur.
Je le supplie qu'il soit nostre Tout et que nous soyons tout a luy. [149]
_____
MMLXVIII. Aimer indistinctement toutes les croix qui nous
arrivent. Quelles sont les meilleures. Les croix « un peu
mignardes ». Ce qui donne le prix à la croix.
[1604-1609.]
937 On n'a jamais sceu d'asseurance de quel bois la Croix de Nostre Seigneur fut faite ; c'est,
je pense, affin que nous aymassions esgalement les croix qu'il nous envoyeroit, de quel bois
qu'elles fussent composees, et que nous ne dissions pas : cette croix ou celle-ci n'est pas aymable
parce qu'elle n'est pas de tel ou de tel bois.
Les meilleures croix sont les plus pesantes, et les plus pesantes sont celles qui nous sont
plus a contrecœur selon la portion inferieure du cœur. Les croix que l'on rencontre emmi les rues
sont excellentes, et encor davantage celles que l'on treuve dans la mayson ; a mesure qu'elles sont
plus importunes, elles sont meilleures que les cilices, les disciplines, les jeusnes et tout ce que
l'austerité a inventé. C'est la ou paroist la generosité des enfans de la Croix et des habitans du sacré
mont de Calvaire.
Les croix que nous faysons ou que nous inventons sont tous-jours un peu mignardes, parce
qu'il y a du nostre, et pour cela elles sont moins crucifiantes. Humilies vous donq, et receves
joyeusement celles qui vous sont imposees sans vostre gré. La longueur de la croix luy donne son
prix, car il n'y a peyne dure que celle qui dure. Soyes fidelle jusques a la mort, et vous aures la
couronne de gloire938. Vous estes amoureuse du Crucifix : et que voules vous donq estre, sinon
crucifiee, puisque « l'amour esgale les amans939 » ? [150]
_____
MMLXIX. L'humilité et l'amour du mépris, pierre de touche de
l'avancement de l'âme. Quelle doit être son attitude dans les
outrages et les louanges. Moyen d'attirer en soi les grâces de
Dieu. L'acceptation de notre misère nous approche de lui.
[1605-1609.]
a)
937 P. de la Rivière, Vie de l'Illme et Rme François de Sales (Lyon, Rigaud, 1625, liv. IV, chap. XVI, p. 425) et, avec
quelques variantes, D. Jean de Saint-François, Vie du Bienheureus Mre François de Sales (seconde édition, Paris, Soly,
MDCXXV, liv. V, p. 456).
938 Apoc., II, 10.
939 Adagium Pithagoræ attributum.
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21.3 Page 203

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940 941Je desire que vous soyes extremement humble en toutes vos œuvres. Converses tous-
jours humblement avec tous, ne tenes conte d'estre reputee et loüee, mais desirés d'estre mesprisee
et rebutee ; et jusques a ce que vous soyes parvenue a ce degré d'abjection, ne penses pas avoir
prouffité. Nous sommes veritablement serviteurs inutiles942 ; il n'est meilleur exercice que de se
mespriser soy mesme. Tenes comme un prouffit pour vostre ame les outrages et injures qui vous
seront faitz, et vous en res-jouisses. Ne vous attribues point les louanges des bonnes œuvres et
actions, mais portés tout aux pieds de Jesus Christ qui en est l'autheur ; autrement vous luy
desroberies sa gloire.943 Ne desires point d'estre conneuë pour humble, mays pour vile et abjecte.
« L'on parvient a l'humilité par l'humiliation et le contemnement de soy mesme, » dit saint
Bernard944 ; « et il m'est expedient que mon » impuissance et « insipience soit conneuë et, quant et
quant, confondue et blasmee de ceux qui la connoistront, car souvent il m'est advenu d'estre
injustement loué de ceux qui ne me connoissoyent. » Celuy qui desire beaucoup de graces doit
sentir humblement de soy et ne se pas eslever.
945 946D'autant plus que l'on perd de consolation pour Nostre Seigneur, d'autant plus on se
doit res-jouir de la perdre947, puisqu'il sçaura bien nous la rendre. [151]
b)
948 949Dieu nous souffre dans nos inutilités, miseres et malices, et nous devons vouloir estre
pauvres, infirmes, miserables et imparfaitz pour Dieu. Nous ne sommes point esloignés de Dieu
par cette indisposition, ains nous nous en approchons, d'autant que l'amour nous sanctifie dans ces
estatz qui semblent si bas.
_____
MMLXX950. Compassion surnaturelle du Saint pour les
souffrances de sa Fille. Les holocaustes de l'ancienne Loi et
l'écorchement du cœur. — Dieu nous aime : qu'importe le reste ?
Jésus-Christ a tout souffert pour s'unir à son épouse ; que doit
faire celle-ci pour lui « tesmoigner ses amours reciproques » et
le baiser ?
[1607-1609.]
951J'ay de la compassion, sans mentir, mays une compassion douce et souëfve, pour
l'esperance que j'ay de voir vostre jeunesse renouvellee952 sous l'effort de ces afflictions interieures.
Non, on n'offroit point d'holocauste en l'ancienne Loy qu'elle ne fust du tout escorchee953 : il faut
940 Imprimé dans les Œuvres de la Sainte, tome II, p. 35.
941 (Ms. de Caen et deposition de Michel Favre, art. 30.)
942 Luc., XVII, 10.
943 Cette phrase et l'alinéa qui la suit se trouvent seulement dans la déposition de M. Michel Favre.
944 Ep. LXXXVII, ad Ogerium. (P. L., t. CLXXXII, col. 217.)
945 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 35.
946 (Ms. de Caen.)
947 Cf. infra, p. 175.
948 Inédit.
949 (Ms. de Caen.)
950 Inédit.
951 (Ms. de Nancy.)
952 Ps. CII, 5.
953 Cf. Levit., I, 6.
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21.4 Page 204

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que vostre cœur soit escorché tout vif, pour estre offert en holocauste vivant a nostre Dieu.
Resignations, renoncement des consolations exterieures, des interieures, des corporelles, cordiales
: que nous doit-il chaloir de tout cela, pourveu que Dieu [nous] ayme ? et il nous ayme, pendant
que de la pointe de nostre cœur nous nous tenons a luy. Courage, ma Fille ! ce vent de tempeste
nous conduira a bon port.
A Dieu, ma chere Fille ; a Dieu, dis-je, soyes-vous, et vous, et vostre cors, et vostre cœur,
et vostre ame. Il a bien esté tout nostre : son cors en croix, son cœur en angoisse, son ame en
tristesse, et tout ce qui estoit en [152] luy ; il se contenta de tout souffrir pour adherer a son
espouse954. Mon Dieu, que souffrons-nous a l'esgal ? Oh ! que la rayson veut bien que l'espouse
souffre quelque chose pour tesmoigner ses amours reciproques et adherer a son Espoux. Jesus
Christ est sur la croix : qui le veut bayser, il faut gravir sur la croix et se piquer aux espines de sa
couronne.
VIVE JESUS, VIVE MARIE ! Amen.
……………………………………………………………………………………………………...
A Dieu, ma chere Fille : la sacree Vierge nostre Dame soit a jamais nostre belle estoille, et
son Filz nostre unique Soleil. Amen.
_____
MMLXXI. S'abandonner à Notre-Seigneur et dépendre de sa
Providence. Une « resolue resolution ». En quoi consiste
l'amour de Dieu. La seule gloire à chercher. Aspirations
suggérées pour s'unir à la volonté divine.
[1608-1610.]
a)
955 956Alles fort doucement et paysiblement, continues vos exercices ; laysses a Nostre
Seigneur toutes vos affections et vos desirs. Unisses vous tant qu'il vous sera possible a luy,
resignes vous en toutes choses a sa divine volonté, dependes absolument de sa disposition et vous
confies pleinement a la providence et amour de sa divine Majesté, luy donnant vostre cœur cent
fois le jour. Que vostre affection soit en la partie superieure, par une ferme et resolue resolution
de n'abandonner jamais la confiance et l'obeissance que vous deves.
b)
957Nous ne sçavons pas que c'est d'aymer Dieu. Il [l'amour] ne consiste pas aux plus grans
goustz et sentimens, mais en la plus grande et ferme resolution et [153] desir de contenter Dieu en
tout, et tascher, autant que nous pouvons, de ne l'offenser point, et de prier que la gloire de son
Filz aille tous-jours augmentant. Ces choses sont signes d'amour.
Penses souvent aux vertus de Nostre Seigneur par forme d'entretien, et a celles des Saintz.
958 Rejettes souvent toute sorte de gloire, et protestes que vous ne voules autre gloire que
celle de Nostre Seigneur959. Quittes, renonces aussi ce qui vous pourroit apporter quelque gloire,
selon les occasions petites ou grandes.
954 Cf. Gen., II, 24 ; Ephes., V, 31.
955 Cet alinéa, les deux qui le suivent et les lignes 9, 10 de la page 154 semblent inédits.
956 (Ms. de Nancy.)
957 (Ibid.)
958 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 35.
959 Cf. supra, p. 148.
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Unisses vous souvent a la volonté de Nostre Seigneur aux occasions petites et grandes, et
par aspirations, disant : Seigneur, je suis vostre960 ! Je veux ce que vous voules. Faites en moy
vostre volonté. Unisses-moy a vous.
_____
MMLXXII961. L'examen du cœur et ce qui doit le tenir en repos.
Un acte toujours en notre pouvoir. Confiance en Notre-
Seigneur ; quelle est la mesure de sa Providence à notre égard.
S'attacher à la fin et non aux moyens. Manière de
combattre les pensées de jalousie. L'esprit de douceur et
l'esprit de souffrance. Il faut s' « accommoder » à sa croix.
[1608-1610.]
962Celuy qui veut estre entierement a Nostre Seigneur doit souvent examiner son cœur pour
voir s'il est point attaché a quelque chose de la terre ; et s'il treuve qu'il n'y a rien que ce soit qu'il
ne voulust quitter pour faire la volonté de Dieu, c'est une grande fidelité, avec laquelle il doit
demeurer en repos, et doit prendre tout ce qui luy arrive comme de la main de Dieu, simplement.
Nous n'avons rien en nostre pouvoir que le simple acte de foy : c'est pourquoy il ne nous
faut point fascher quand nous n'avons ou ne pouvons ceci ou cela ; il faut tout attendre de la volonté
de Dieu. [154]
Pour la confiance, il suffit de connoistre son infirmité, et dire a Nostre Seigneur que l'on
veut avoir toute sa confiance en luy. La mesure de la Providence divine sur nous est la confiance
que nous y avons. O Dieu ! reposons nous entierement sur cette Providence sacree, et demeurons
entre ses bras comme un petit enfant sur le sein de sa mere.
Il se faut attacher a la fin, qui est Dieu, et a sa volonté, et non pas aux moyens ; il s'y faut
bien affectionner, mais non pas en sorte que si Dieu les oste il s'en faille troubler. Allés tout a la
bonne foy ; aux choses d'importance que vous feres, soyes seulement attentive. N'alles pas
examinant tant de petites choses ; que vostre cœur soit fort resolu. Je veux que vous observies ces
regles.
S'il arrive des pensees d'envie, celuy contre lequel elles viendront il le faut embrasser avec
le cœur et, comme si l'on le tenoit entre ses bras, le porter et colloquer dans le sein de Nostre
Seigneur et nous loger au fin bas lieu.
L'esprit de douceur, c'est le vray esprit de Dieu ; l'esprit de souffrance, c'est l'esprit du
Crucifix. Et partant, croyes moy : l'on peut faire entendre la verité et faire les remonstrances, mays
tout doucement. Il faut avoir l'esprit d'indignation contre le mal et estre fort resolu de n'y acquiescer
jamais ; il faut pourtant demeurer avec grande douceur a l'endroit du prochain.
Maintenant que vous communies si souvent963, dame, il faut faire les œuvres des grandes
vertus. Mortifies vous en ces petites saillies contre les imperfections du prochain, les reprimant
avec l'esprit de douceur. Feres-vous pas en fin ?
La croix est de Dieu : il ne [la] faut point regarder, mais s'y accommoder, comme l'on feroit
960 Ps. CXVIII, 94.
961 Inédit, sauf les lignes 3, 4, 20, 29, 30 de la page suivante, imprimées dans les Œuvres de la Sainte, tome II, pp. 36
et 14, n° 39.
962 (Mss. de Nancy et d'Annecy.)
963 Pendant le Carême de 1608, Mme de Chantal fut autorisée par son Directeur à communier quatre fois par semaine
(voir tome XIII, p. 357) ; il est probable qu'il lui fut permis ensuite de continuer à s'approcher aussi fréquemment de
la Table sainte.
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avec une personne avec laquelle il faudroit tous-jours demeurer ; il n'y faut plus penser, mais aller
doucement, et prendre toutes [155] choses simplement, dè la main de Dieu, sans aucune reflexion.
Nudité et simple unité d'esprit, et la dessus faire l'examen.
_____
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MMLXXIII964. « La parole de la fervente indifference ».
Leçons à apprendre de saint Paul. Moyen d'acquérir la
promptitude à faire le bien.
[1610-1613.]
965Que la parole de saint Paul : Que vous plaist il que je fasse966 ? soit a jamais la parole de
nostre ame. Saint Bernard dit967 que c'est la parole de la fervente indifference, qui n'a rien a faire
que ce que Dieu veut et se sousmet a tout ce qu'il luy plaist. Au contraire, dit il, c'est une molle
devotion que celle qu'il faut flatter, essayant ce qu'elle veut faire avant que luy dire ce que l'on
veut qu'elle fasse. Apprenons a dire de cœur avec luy [saint Paul] : J'ay estimé toutes choses comme
fange et ordure, affin de gaigner mon Jesus968 et ses bonnes graces. Que nostre vie, comme la
sienne, soit cachee avec luy en Dieu ; je veux dire, avec Jesus Christ969. Que les grandes et
profondes maximes de verité et l'exercice de resignation facent nostre chemin pour honnorer et
glorifier Dieu et luy plaire.
Pour acquerir la sainte promptitude a bien faire, il la faut demander a Dieu et ne laisser
passer aucun jour sans en prattiquer quelqu'action particuliere a cette intention ; car l'exercice sert
merveilleusement pour se rendre un chemin aysé a toutes sortes d'operations. [156]
_____
MMLXXIV970. Peut-on parvenir à la perfection en pratiquant
une seule vertu ? Qu'est-ce que la vertu ? Dans la charité,
toutes les vertus sont comprises. Diviniser les vertus
naturelles. Comment on acquiert l'habitude de la vertu.
[1610-1613.]
971Si par la prattique d'une seule vertu l'on peut parvenir a la perfection ? Il y en a
certaines que l'on peut avoir en perfection sans estre parfait, parce qu'elles ne sont pas vertus
essentielles : comme la virginité, l'aumosne et autres semblables. Mays quant aux vertus
essentielles, qui en a une en perfection il les a toutes en quelque degré972 ; et cela se fait parce que
la vertu n'est autre chose qu'une certaine moderation faite en la rayson, et non en la chose973.
Exemple de la vertu de temperance : quelqu'un boira quatre verres, un autre n'en boira que deux ;
il [se] treuvera que le premier aura exercé la temperance, le dernier non, parce que sa necessité
portoit de boire cela, et peut estre davantage, et l'autre se pouvoit contenter de demy verre974. La
rayson de cela, c'est que la vertu n'estant autre chose qu'une moderation faite en la rayson, fait que
964 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 32.
965 (Mss. d'Annecy et de Caen.)
966 Act., IX, 6.
967 Serm, in Convers. S. Pauli. (P. L., t .CLXXXIII, col. 363.)
968 Philip., III, 8.
969 Coloss., III, 3.
970 Ce fragment, qui paraît inédit, n'aurait-il pas fait partie d'un entretien à la petite Communauté de la Galerie (1610-
1612) ? Tout en émettant le doute, nous le laissons, d'après le Ms. de Nancy, parmi les morceaux de lettres de 1610-
1613 à sainte Jeanne de Chantal.
971 (Ms. de Nancy.)
972 Cf. S. Thom., Ia IIæ, quæst. LXV, art. 1.
973 Cf. Aristot., Ethic. ad Nicom., l. II, c. VI.
974 Cf. tome VI, Appendice, p. 453.
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l'esprit habitué a une seule vertu se plie facilement a toutes rencontres de la prattique des autres
vertus.
La charité comprend toutes les vertus975 : ses actespropres regardent Dieu directement, pour
s'unir a luy, s'abandonner, resigner et semblables ; les autres, elle les commande, comme la
chasteté, l'humilité.
Ah ! il faut diviniser les vertus que l'on a naturellement, les dressant toutes a Dieu, et toutes
ses bonnes actions.
Les habitudes des vertus ne s'acquierent que par des [157] actes multipliés et [ne] se
peuvent conserver que par les mesmes actes, lesquelz venant a cesser, les vertus se perdent et se
ruynent976. Et d'autant que nous sommes tous-jours parmi les occasions d'exercer les vertus, si nous
manquons a en faire la prattique, nous reculons ; si nous la faysons, nous avançons.
Quand on fait bien son prouffit d'une inspiration que Nostre Seigneur donne, il en redonne
une autre, et ainsy Nostre Seigneur continue ses graces a mesure que l'on en fait son prouffit.
_____
MMLXXV. Les « menues occurrences » et les « fascheux
evenemens ». Ardent souhait du Saint. Pourquoi
s'humilier. « Affections » à tirer de la Passion. Deux
sortes de martyrs. Porter sa croix comme Notre-Seigneur.
[1610-1613.]
a)
977 978Les menues occurrences donnent occasion aux plus utiles mortifications et
resignations. Aux plus fascheux evenemens, il faut adorer profondement la divine Providence.
Il faut, certes, ou mourir, ou aymer. Je voudrois qu'on m'arrachast le cœur ou que, s'il me
demeure, ce ne soit plus que pour cet amour979.
Le plus ordinaire sejour de l'ame doit estre autour de la Croix, et le pain quotidien de la
Religion, la meditation de la Passion !
b)
980Il faut a tout moment se retourner a Dieu, mesme parmi l'action981. [158]
La plus excellente intention de s'humilier est parce que Nostre Seigneur s'est humilié. L'un
des hautz pointz de l'humilité, c'est de ne se point excuser.
L'on peut tirer de la Passion de Nostre Seigneur ces quatre affections : la premiere, la
crainte ; la deuxiesme, la contrition ; la troysiesme, l'esperance ; la quatriesme, l'amour.
Il y a deux sortes de martyrs : les reelz et les spirituelz. Les spirituelz sont ceux qui sont
resolus de plustost mourir, voire de souffrir tous les travaux du monde, que d'offenser Dieu. Et
tous les chrestiens le doivent, car personne n'entrera au Royaume celeste qui n'ayt cette resolution.
975 Cf. S. Thom., ubi supra, art. III.
976 Cf. S. Thom., ubi supra, qq. LI, art. II ; LII, LIII, art. III.
977 Inédit, sauf les lignes 5-7, citées par la Mère de Chantal dans sa déposition, ad art. 26 ; Œuvres de la Sainte, tome
III, p. 125.
978 (Ms. de Nancy.)
979 Cf. t. XIV, p. 339.
980 (Ms. de Nancy.)
981 Au tome II des Œuvres de sainte Jeanne-Françoise de Chantal, p. 31, on lit : « Il faut souvent élever son esprit en
Dieu en faisant les actions de Dieu. » La phrase : « L'un des hautz pointz... » s'y trouve à la p. 37 ; celle qui précède
et les trois derniers alinéas sont inédits.
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21.9 Page 209

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Portes doucement et tranquillement la croix que Nostre Seigneur luy mesme vous a
imposee, ainsy qu'il est dit de ce divin Sauveur, comme un aigneau qui n'ouvre point sa bouche982.
_____
MMLXXVI. La statue dans sa niche et le petit oiseau dans son
nid. Souffrir avec amour. Une consolation et un vœu de
François de Sales
[1611 ou 1612 983.]
a)
984Aymes bien et entretenes bien le repos de l'esprit et du cors, comme une sainte985 statue
dedans la niche ou son maistre l'a mise, comme un petit oyseau dans son nid, qui n'a ni forces ni
jambes pour aller, ni plumes pour voler ; car vostre lict est un nid auquel Nostre Seigneur regardera
vostre confiance. Et luy obeisses bien en toutes vos [159] necessités, car ce sont les messageres de
la volonté de Dieu.
b)
986Que puissies-vous souffrir si amoureusement vos petites douleurs, que la douleur soit
toute d'amour de la Croix de Celuy qui, par amour, eut tant de douleurs et par tant de douleurs
tesmoigna tant d'amour. Faysons en sorte que par nos petites obeissances et souffrances nous
soyons en quelque chose conformes a Nostre Seigneur.
c)
987Que j'ay de consolation en cette incomparable unité que la main de Dieu a faitte, et que
nul autre ne pouvoit faire ! Playse a cette supresme Puissance nous en donner une eternelle
jouissance.
_____
982 Is., LIII, 7.
983 Le premier et le second de ces fragments inédits datent très probablement de l'une des maladies que fit en 1611 et
1612 la Fondatrice de la Visitation.
984 (Ms. de Nancy.)
985 Saint François de Sales n'aurait-il pas écrit sage, au lieu de « sainte », comme au Traitté de l'Amour de Dieu, liv.
VI, chap. XI (tome IV, p. 342) ?
986 (Ms. de Nancy.)
987 (Ibid.)
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21.10 Page 210

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MMLXXVII. Ne pas vouloir sentir l'amour. L'âme
irrévocablement abandonnée à Dieu est sûre de l'avoir. Un
cœur « tout escorché » sera un « cœur compatissant ». —
Indéfectible unité des deux Saints. Prière pour leur « unique
cœur »
[1612-1613.]
988 989Consacrons nos travaux a Jesus, attendons son retour en patience ; vivons a luy, pour
luy, et non pour ses suavités. Nous n'avons rien que nous voulions reserver ni excepter en nos
affections qui ne soit tout a Dieu. Que nous doit il chaloir si nous sentons ou ne sentons pas l'amour
? puisque nous ne sommes pas plus asseurés de l'avoir en le sentant qu'en ne le sentant pas, et que
la plus grande asseurance consiste en cet entier, et pur, [160] et irrevocable abandonnement de
nous mesme entre les bras de sa divine Majesté990, sans reserve de consolation ou desolation, affin
que, d'un cœur tout escorché, mort et maté, il reçoive l'odeur aggreable d'un saint holocauste, et
affin que nos Seurs travaillees treuvent chez nous un cœur compatissant et un support suave et
amoureux.
991 Ne veuilles pas penser si vous aves des sentimens, ni pourquoy vous n'en aves point.
Alles franchement et tout a la bonne foy avec Nostre Seigneur.
Ouy, ma chere Fille, il faut conserver l'asseurance que Dieu nous conservera et conduira, bien que
les sentimens soyent passés ; mais une asseurance fort humble et sousmise. La grande, tres absolue
et indubitable verité de nostre sainte, tres uniquement unique unité peut estre attaquee, mais non
jamais esbranlee.
O Dieu, qui estes la seule affection de toutes nos affections, tenes, voyla nostre unique
cœur que nous vous donnons. Conserves, benisses et fortifies nos affections et ces resolutions
inviolables, affin qu'a jamais, en cette unité tressainte en laquelle vous l'aves mis, il vous benisse
eternellement.
_____
MMLXXVIII. Conduite à tenir dans les affaires affligeantes.
Chemins qui mènent au port et « bonnes estoffes pour
l'avancement d'une ame ». La consolation prépare aux grands
travaux et à la croix
[1611-1614.]
a)
992 993La Providence de Dieu doit estre nostre unique recours en toute occasion ; puisque
nous sommes siens, il nous rendra toutes choses bonnes et utiles. [161]
988 Pour cet alinéa, cf. la lettre du 25 janvier 1612 à la Mère de Chantal, donnée au tome XV, p. 160, d'après l'édition
de 1626. Il peut se faire que le texte du deuxième alinéa de celle-ci soit tronqué et que celui du Ms. de Nancy soit plus
authentique ; ce dernier figure au tome II des Œuvres de la Sainte, p. 37.
989 (Ms. de Nancy.)
990 Cf. infra, p. 179.
991 Ce qui suit est inédit.
992 Fragments inédits.
993 (Ms. de Nancy.)
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22 Pages 211-220

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22.1 Page 211

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Es affaires qui arrivent qui affligent le cœur, il faut discerner celles ou il y a du remede, et
tascher de s'y comporter doucement, paysiblement ; celles ou il n'y en a point, il les faut supporter
comme une mortification que Nostre Seigneur vous envoye pour vous exercer et rendre toute
sienne, et tous-jours tenir vostre cœur en paix et douceur.
Colloquons nostre bonheur en Jesus Christ crucifié, et passons en paix et patience le reste
de ces espineux chemins par lesquelz nous allons au port.
Il faut faire valoir nos peynes, nos travaux, nos ennuis et toutes nos afflictions pour la sainte
dilection ; ce sont des bonnes estoffes pour l'avancement d'une ame au tres saint service de sa
divine Majesté.
b)
994 995Je ne sçai si par ces consolations et ardeurs Nostre Seigneur veut disposer nostre cœur
aux travaux du service du prochain et au service de l'accroissement de sa gloire, ou bien a la
souffrance de quelque grande croix et tribulation que, comme j'espere avec sa grace, nous
embrasserons courageusement, humblement et paysiblement, [et] tout ce que sa divine Providence
nous presentera.
_____
MMLXXIX. Prix de la « resignation de soy mesme » acquise au
milieu des contradictions. Un grand bonheur
[1611-1614.]
996 997Ne faschés point ce pauvre cœur, mais aydes le doucement a tous-jours s'avancer a la
sainte resignation de soy mesme. Une once de cette vertu acquise parmi les contradictions,
reproches, piques, censures et reprimandes vaut mieux que dix livres acquises d'autre sorte. [162]
Ah ! que nous sommes heureux d'avoir juré une eternelle fidelité a nostre cher Maistre ! Il ne faut
sinon avoir patience en vivant vertueusement, car il nous arrivera asses d'occasions d'endurer.
_____
MMLXXX. Vouloir la croix, c'est la transformer
[1613-1614 998.]
La croix est de Dieu, mais elle est croix parce que nous ne nous joignons pas a elle ; car,
quand on est fortement resolu de vouloir la croix que Dieu nous donne, ce n'est plus croix. Elle
n'est croix que parce que nous ne la voulons pas ; et si elle est de Dieu, pourquoy donq ne la
voulons nous pas ?
_____
994 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 361.
995 (Ms. de Nancy.)
996 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 159.
997 (Déposition de la Sainte, ad art. 31.)
998 Sainte Jeanne-Françoise de Chantal parlant un jour à ses Religieuses de l'acquiescement au bon plaisir de Dieu
dans la souffrance, ajouta : « Je vous assure, mes Filles, que lorsque l'on est bien résolue de souffrir ces peines, cela
ne gâte plus rien ; car je le sais par expérience, et notre Bienheureux Père me l'a dit fort souvent, et même trois ou
quatre années après ma retraite. Une fois il me dit ou il écrivit : La croix est de Dieu, » etc. (Sainte Jeanne-Françoise
Frémyot de Chantal, sa Vie et ses Œuvres, tome II, p. 436.) C'est d'après ce témoignage de la Sainte que nous plaçons
ces lignes entre 1613 et 1614.
211/424

22.2 Page 212

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MMLXXXI999. Le « petit rien » devant la grandeur de Dieu.
Dans la tentation et la souffrance, regarder la Providence et
aimer ses dispositions sur nous.
[1611-1615.]
1000Alles souvent en esprit aux pieds de la grandeur divine et dites luy : O Seigneur, je ne
vous offre qu'une pauvre chetifve vefve, une pauvre chetifve Religieuse1001, [163] toute chetifve et
vile ; n'estes vous pas bien bon de regarder une si petite creature, ains un si petit rien comme je
suis ?
Quand nous sommes travaillés de tentations ou de choses penibles, quelles qu'elles puissent
estre, il faut premierement regarder la Providence divine par l'ordre de laquelle nous sommes en
ces combatz ; et, soit qu'ilz nous soyent envoyés pour nostre chastiment, soit qu'ilz nous soyent
envoyés pour nostre exercice (ce qu'il ne faut jamais s'amuser a discerner), il faut aymer cette
divine Providence, qui est tous-jours tres juste et tres sainte, nous complaysant en son bon playsir
et nous conformant a tout ce que sa sagesse fait ou permet, pour penible qu'il soit.
_____
MMLXXXII. Imperfection de l'esprit délicat. Aimer à se
sentir pauvre et faible devant Dieu. Comment se comporter
dans les aridités et les chutes, et se « mettre en la sainte
indifférence ». Au lieu de réfléchir sur soi-même, regarder le
Sauveur. Dans quelles dispositions la Mère de Chantal doit
aller à l'oraison et ce qu'elle doit y faire
[1611-1615.]
1002 1003Vostre esprit delicat ne peut rien garder ni souffrir sans le dire, et s'estonne tous-
jours un petit au dernier estat et destroit. Oh ! demeurés pleine d'humilité, de simplicité, de courage
et de joye cordiale devant Dieu, qui est le tres unique object de nostre amour et de nostre ame.
Demeurés ainsy toute en Dieu, ou sensiblement, ou par la foy ; aymés vostre pauvreté, car il est
escrit que les yeux du Seigneur regardent sur les pauvres1004 et que ses oreilles escoutent leurs
prieres1005.
Il ne se faut point soucier de se sentir foible, sçachant que Dieu est fort et bon pour nous.
Que nous perdions courage ? Au. contraire, ma Fille, j'ayme mieux estre [164] foible que fort
devant Dieu ; car les infirmes il les porte entre ses bras, et les fortz il les mene par la main1006.
999 Inédit.
1000 (Ms. de Caen.)
1001 On peut se demander si les mots : « une pauvre chetifve Religieuse » n'auraient pas été ajoutés par la copiste ;
dans ce cas, ce premier alinéa devrait plutôt se placer entre les années 1604 et 1606.
1002 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 361.
1003 (Ms. d'Annecy.)
1004 Pss. IX, 30. X, 5.
1005 Ps. IX, penult.
1006 Cf. t. XV, p. 62.
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1007 1008Ne regardes point, ma chere Fille, si vous estes cause de vos aridités ; mays, soit que
vous en soyes cause ou non, convertisses les a la gloire de Dieu, les luy offrant en sacrifice comme
souffrances et penitences de vos pechés.
Dans les mescontentemens que l'on a de soy quand on tombe en faute, au lieu de s'aigrir il
faut prendre patience.
Au manquement des satisfactions raysonnables que l'on desireroit, il faut tous-jours avoir
patience, et neanmoins tascher d'allentir un peu les desirs, prenant les choses mesmes, pour bonnes
qu'elles soyent, avec esprit d'indifference. En fin, il se faut souvent mettre en la sainte indifference
et dire : Je ne veux ni cette vertu ni l'autre, je ne veux que l'amour de mon Dieu, le desir de son
amour et l'accomplissement de sa volonté en moy.
Il faut du tout quitter les reflexions, et n'en jamais faire en façon quelconque pour voir ce
que l'ame fait ou ce qu'elle fera, si l'on fait bien ceci ou cela, ce que l'on deviendra, si l'on a des
sentimens ou non, de la satisfaction, des vertus et semblables ; mais au lieu de tout cela, regarder
au Sauveur amoureusement et humblement. Il faut bien faire ceci ; sur tout, aller a la sainte orayson
avec grande douceur d'esprit et sans volonté d'y rien faire, mais simplement pour y recevoir ce que
Nostre Seigneur vous y donnera. Contentes vous d'estre en sa presence, encor que vous ne le voyies
ni senties, et que vous ne puissies vous le representer ; mais commences par un acte de foy et, de
tems a autre, regardés si vous ne le verres point. [165]
_____
MMLXXXIII1009. La seule chose qui attire le cœur de François
de Sales. Pourquoi le dépouillement total. Par la
souffrance, l'âme parvient à une très simple et délicate union au
bon plaisir de Dieu. L'unique regard de la Mère de Chantal.
[1611-1615.]
a)
1010Ah ! ma chere Fille, Dieu nous le donne, ce saint amour auquel nous aspirons ! Mais,
aspirons y donq tout de bon. Certes, toutes choses flestrissent, ce me semble, devant nos yeux, et
n'y a rien en terre qui nous puisse justement attirer que cet amour, unique et eternelle occupation
de nostre cœur.
b)
Nostre Seigneur vous veut despouiller de toutes choses, affin que luy seul vous soit toutes
choses. Que de tresors dans cet abisme d'affliction spirituelle ! Nous pensons que tout soit perdu,
et c'est ou nous treuvons la delicate, toute simple et pure union de nostre esprit avec ce divin bon
playsir, sans meslange d'aucune lumiere, science, intelligence ni satisfaction. Hé, demeures la en
paix, sans estendre la veuë ailleurs qu'en ce pur regard d'unité, sans vouloir voir ni sçavoir comme
il se fait.
1007 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 34 ; pour les lignes : « En fin, il se faut... sa volonté en moy », voir aussi ibid., p.
12, n° 34, et tome III, p. 361.
1008 (Mss. d'Annecy et de Caen.)
1009 Les deux fragments inédits reproduits ici sont empruntés à un petit Ms. conservé à la Visitation de Nevers-Mons,
dont plusieurs pages sont écrites par la Mère de Chantal elle-même ; l'extrait b) est de ce nombre.
1010 (Ms. de Nevers-Mons.)
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Dieu soit beny ! Amen.1011 [166]
_____
1011 La Sainte ajoute : « Mon cœur fait comme la vigne, laquelle, par ce retranchement, prent vigeur et se fœconde. »
Probablement, elle a résumé ainsi des paroles de son Bienheureux Père ; car ces mots sont suivis des lignes : « O Dieu,
quelle benediction... de nostre servitude » de la Lettre MCMLXVI (voir ci-dessus, p. 2), également copiées par elle.
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22.5 Page 215

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MMLXXXIV. Une partie de la charge d'une Supérieure. Ce
qui nous donnerait le bonheur. La parfaite simplicité que
Dieu demande de la Mère de Chantal et le plus agréable
sacrifice qu'elle pourra lui faire
[1612-1615.]
1012 1013C'est une partie de la charge de la Superieure de voir avec repos les fautes de sa
Mayson et de souffrir doucement les choses qui y arrivent.
Oh ! que nous serions heureux si nous ne prenions point garde a ce que nous faysons ou
souffrons, mais seulement que nous sommes accomplissant la volonté de Dieu, et que ce fust la
tout nostre contentement !
C'est une tres grande et parfaite simplicité de n'arrester volontairement son esprit qu'en
Dieu seul. Nostre Seigneur vous veut en cette maniere de si parfaite simplicité, tres asseurement ;
c'est ce que vous pouves faire de plus aggreable a sa Bonté. Demeurés la et n'en sortes donq jamais,
sinon pour voir et faire ce qu'il commande pour son service ; puis, retirés vous incontinent en luy,
en cette simplicité qui comprend tout. Vous ne sçauries faire un sacrifice plus aggreable [à Dieu],
ni plus utile a vous, a cause de l'activité de vostre esprit. Par la fidelité a cet exercice, vous
parviendres a la fin que vous pretendes. [167]
_____
MMLXXXV. La connaissance de la volonté divine doit être
fidèlement gardée ; s'y conformer aussi bien dans les ténèbres
que dans la lumière. Manière de traiter avec le prochain et de
tirer profit des contradictions. Quel soin la Mère de Chantal
doit laisser à son Directeur. En toutes choses,
l'acquiescement, l'abandon, la « simple remise » à Dieu.
Comment agir et parler
[1612-1616.]
a)
1014 1015Quand Nostre Seigneur nous a donné ses clartés et la connoissance de sa divine
volonté une fois, il faut conserver cette connoissance et la memoyre en doit estre fidellement
gardee, affin de demeurer en sa volonté et la suivre estant en secheresse comme durant ses
visitations ; car Nostre Seigneur se contente bien souvent de nous monstrer une fois, ou plusieurs,
ce qu'il veut que nous fassions, et l'ayant veu, il faut demeurer ferme la, comme ont fait tous les
Saintz, auxquelz il n'a pas non plus continué tous-jours ses clartés.
b)
1012 Cette phrase et la suivante se trouvent au tome II des Œuvres de la Sainte, pp. 36, 37 ; le dernier alinéa paraît
inedit.
1013 (Ms. de Caen.)
1014 Inédit.
1015 (Mss. de Nancy et d'Annecy.)
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1016 1017Voyci que sa sainte volonté veut que nous soyons humble, douce, condescendante
et simple comme une colombe1018, sans toutesfois exceder, ni faire des indiscrettes excuses ; et
supportes le prochain avec grande douceur de cœur.
Serves vous des contradictions journalieres pour vous mortifier, les acceptant avec amour
et douceur.
c)
1019 1020Laysses moy le soin de la correction de vos defautz et de vostre avancement, et ne
veuilles point vous tourmenter pour vouloir entendre, discerner, sentir et semblables. [168]
Resignes tout cela a Dieu, demeurant en vostre abandonnement et remise de vous mesme a sa
conduite. Laysses-le faire ce qui luy plaira, usant d'un simple et doux acquiescement ou acceptation
de sa sainte volonté ; sur tout aux choses ou il n'est requis de mettre de l'ordre, ne les regardes
jamais et ne permettes a vostre esprit d'en faire aucun discours. Uses d'acquiescement ; cela fait,
retournes aux actes d'amour et a vostre simple remise et delaissement de toute chose a Dieu, vous
divertissant, si la chose presse ; et alles simplement, confidemment, negligemment, a la bonne foy.
Ouy, ma Fille, parles doucement, bassement ; faites que toutes vos actions et vos paroles
se facent tranquillement, paysiblement, et non point brusquement ni activement.1021 Il faut
beaucoup dire en se taisant, par la modestie, tranquillité, esgalité et patience. Ne respondés pas
promptement, ains tardifvement, doucement, humblement, sans toutesfois se relascher de la justice
et rayson.
_____
MMLXXXVI. Pas de « tendreté », ni de souci du lendemain.
La volonté de la Mère de Chantal, abîmée en celle de Notre-
Seigneur. Au guide, le discernement ; à l'âme, l'aveugle
abandon sous la conduite de la Providence, même dans les
désolations intérieures. Le repos en Dieu et l'obéissance
[1612-1616.]
1022 1023Je voudrois vous pouvoir arracher toute cette tendreté aux contradictions, tentations,
privations de ce que l'on desire et, qu'avec un cœur genereux, vous surnageassies. La dessus, dire
des paroles de fermeté, de mespris, de courage et de force avec la partie superieure, et ne s'arrester
jamais a regarder rien de tout cela, mais [169] passer outre en vostre chemin, n'ayant nul soin du
lendemain, car il n'en faut point avoir ; mais alles a la bonne foy, sous la providence de Dieu, ne
vous souciant que du jour present, laissant vostre cœur a Nostre Seigneur, car vous le luy aves
donné, sans jamais le vouloir reprendre pour aucune chose. Puisque vous aves abismé vostre
volonté dans la sienne, que vous aves prise pour vostre, il ne faut plus rien vouloir, mais se laisser
porter et emporter au gré de la divine volonté, dans les effectz de laquelle il faut demeurer
doucement et tranquillement, sans se divertir pour chose quelconque, regardant perpetuellement
1016 Cet alinéa paraît inédit ; la phrase qui le suit est à la p. 36 du tome II des Œuvres de la Sainte.
1017 (Ibid.)
1018 Matt. X, 16.
1019 Inédit.
1020 (Mss. de Nancy et d'Annecy.)
1021 Pour les deux phrases suivantes, cf. Œuvres de la Sainte, tome II, p. 66.
1022 Inédit.
1023 (Mss. de Nancy et d'Annecy.)
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en toutes occasions Nostre Seigneur. Ah, vive Dieu ! tout ce qui n'est pas Dieu ne m'est rien ; mon
Dieu m'est tout en toutes choses.
1024 Il se faut contenter de sçavoir que l'on fait bien, par celuy qui gouverne, et n'en
rechercher ni les sentimens ni les connoissances particulieres, mais marcher comme aveugle dans
cette Providence et confiance en Dieu, mesme parmi les desolations, craintes, tenebres et toute
autre sorte de croix, s'il plaist a Nostre Seigneur que nous le servions ainsy ; demeurant
parfaitement abandonnee a sa conduite, sans aucune exception ni reserve quelconque, toute, toute,
et le laisser faire ; jettant sur sa Bonté tout le soin du cors et de l'ame1025, demeurant ainsy toute
resignee, remise et reposee en Dieu sous ma conduite, sans soin que d'obeir. C'est ce que nous
avons promis. [170]
_____
MMLXXXVII. L'instrument entre les mains de Notre-Seigneur.
Rester dans l'état où Dieu nous met. Que doit faire un «
pauvre petit esprit ». Abandon à la Providence. Se moquer
des tentations et parler à Notre-Seigneur d'autre chose. Dans
les peines intérieures qui font perdre pied, regarder notre « cher
Capitaine » et employer deux sortes d'armes. Tout le « faire »
de la Mère de Chantal ; à quoi elle est obligée
[1612-1616.]
a)
1026 1027Il faut demeurer entre les mains de Nostre Seigneur comme un instrument inutile,
toute abandonnee a son saint vouloir et Providence, et se contenter de demeurer ainsy
doucement1028, sans vouloir le sentir ni en faire des actes, demeurant en la connoissance que Dieu
luy monstre. En fin, il se faut tenir en l'estat ou Dieu nous met : en la souffrance, souffrir ; en la
peyne, patienter ; et voyla la vertu en laquelle il faut demeurer tranquille,1029 sans reflexions d'esprit
pour regarder ce que souffre l'ame, ce qui luy donne peyne, ce qu'elle fait, ce qu'elle a fait, ou
qu'elle fera. Et qu'elle demeure en cette simple veuë de Dieu et de son neant, patiente et souffrante
; car Dieu nous monstre qu'un pauvre petit esprit se doit de tout et en tout simplement retourner a
luy. Il [ne] faut point laisser faire tant de choses a l'esprit ; il le faut retenir doucement, et l'accoyser
en Dieu par un mouvement d'amour en la partie superieure, tant parmi les tentations, douleurs,
afflictions, craintes, qu'en tous autres evenemens, quelz qu'ilz puissent estre.
Laysses tout ce qui vous regarde generalement a la Providence de Dieu : qu'elle gouverne
et dispose du cors, de l'esprit, de la vie, de l'ame et de tout selon sa tres [171] sainte volonté, sans
penser, vouloir, discerner ou craindre chose quelconque. Vivés au jour la journee, et laysses le soin
a Nostre Seigneur de tout le reste.
Rejettes les tentations, craintes, prevoyances et semblables en se mocquant. Hé vrayement,
je me soucie bien qu'elles arrivent ! En toutes les tentations extravagantes, il faut plustost parler
1024 Cet alinéa, un peu modifié, a été inséré par sainte Jeanne-Françoise de Chantal dans Les Vrays Entretiens spirituelz,
Entretien X ; voir notre tome VI, p. 165.
1025 Cf. Ps. LIV, 23.
1026 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 37.
1027 (Ms, de Nancy.)
1028 Cf. infra, p. 175.
1029 Les neuf lignes suivantes, jusqu'à « parmi les tentations », semblent inédites. Pour la suite du paragraphe, voir
Œuvres de la Sainte, tomes III, p. 358, et II, p. 37, où les textes sont tronqués.
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a Nostre Seigneur de toutes autres choses que d'elles, s'en destournant simplement par un retour
amoureux du cœur envers son Sauveur. Et quand il arrivera quelques charges nouvelles, en quoy
que ce soit, il les faut remettre entre les mains de Nostre Seigneur ; puis, demeurer en paix.
b)
1030 1031Quand l'on est parmi les afflictions interieures sans treuver ou mettre son pied pour
treuver repos, alhors il faut, le mieux que l'on peut, regarder nostre cher Capitaine et seule
esperance, le doux Jesus ; voir son abandonnement au combat de sa Passion et, a son imitation,
batailler de deux sortes d'armes : l'une, de la patience et resignation en la volonté de Nostre
Seigneur, s'offrant d'avaler ce calice et mettant, avec Job1032, vostre cordiale consolation a estre
ainsy qu'il plaira a Dieu, parce qu'il le veut, et autant de tems qu'il le voudra, sans luy prefiger le
terme ni conter les jours comme ceux de Bethulie1033, remettant le tout a sa Providence amoureuse.
Puis, prenes les armes de l'orayson ; quand ce ne seroit que de bouche, dites avec David : Seigneur,
je suis resolue d'observer vos commandemens, quelque contraste ou tentation qui se puisse opposer
; neanmoins, Seigneur, ne m'abandonnes pas du tout1034. Je ne me soucie pas que vous me
delaissies quelque tems pour m'espreuver, pourveu que ce ne soit pas tant que je succombe. O
Dieu, vous estes mon esperance1035 ! Je suis toute foible, mais toute vostre, appuyee [sur vous] et
attendant vostre secours, car vous estes proche de l'affligé1036. [172]
1037 Que vos paroles soyent succinctes, suaves, saintes et discrettes, prononcees a loysir.
Tout vostre faire, c'est de souffrir et laisser faire Nostre Seigneur. Fiat voluntas tua ! et faut
demeurer en cette simplicité si simple, sans se remuer.
Vous estes obligee a une grande pureté, abaissement et sousmission. Il ne faut avoir soin
d'aucune chose, puisque Nostre Seigneur en prend la charge, mais recevoir tout, simplement,
comme de sa main ; je dis, sans exception.
_____
MMLXXXVIII. Où le cœur doit-il prendre son repos ?
Souhait d'un total dénuement
[1614-1616.]
a)
1038 1039Tenés vostre cœur en consolation, luy donnant le repos bienaymé qu'il a accoustumé
de prendre dans le sein de son bon Maistre,
Marchés en paix, sans permettre a vostre esprit de retourner sur soy mesme, sur tout quand
les reflexions veulent l'embarrasser. Nos cœurs doivent avoir un entier repos en la volonté de Dieu,
ou qu'elle nous porte.
b)
1030 Alinéa inédit, résumé en quatre lignes au tome II des Œuvres de la Sainte, p. 37.
1031 (Ms. de Nancy.)
1032 Cap. VI, 10.
1033 Judith, VII, 23-25, VIII, 10-13.
1034 Ps. CXVIII, 8.
1035 Ps. XC, 9, CXLI, 6.
1036 Cf. Ps. XC, 15.
1037 Inédit.
1038 Inédit.
1039 (Ms. de Caen.)
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1040 1041Vives toute a Dieu en la tressainte nudité de toutes choses, et sur tout de vous mesme.
Jesus vous tienne saintement esclave de sa sainte Croix et desnuee de tout ce qui n'est pas luy
mesme. [173]
_____
1040 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 19, n° 47.
1041 (Ms. de Nancy.)
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22.10 Page 220

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MMLXXXIX. L'« amour royal » des Bienheureux. Pourquoi
le « Roy des coeurs » aima parfois les larmes
[Après le 21 mai 1616 1042.]
1043La robe de laquelle on s'est despouillé ne nous doit pas mettre en sollicitude. Je n'ayme
pas les tendretés, ains cet amour royal, pareil a celuy des Bienheureux qui ayment tant et ne
pleurent jamais. Mays quelquefois, et pour un peu, ce Roy des cœurs laissa aller le sien jusques a
l'amour des larmes1044, pour monstrer qu'il aymoit les nostres quand elles procedent selon l'ordre
de la dilection.
_____
MMXC. Deux choses demandées à l'âme conduite par la voie de
simplicité. L'humilité exclut tout propre choix. Comment
s'acquiert l'amour. La douceur dans le trouble et à l'égard du
prochain. Manière de faire la correction. Ce qui est « tous-
jours imperfection » et ce qui est « de grande perfection ».
Remède pour les distractions
[1615-1617.]
a)
1045 1046Il faut faire deux choses specialement : l'une, de s'oublier de toutes choses pour le
continuel souvenir de [174] Dieu ; si que toutes les fois que vous vous treuveres hors de Dieu, il y
faut ramener vostre esprit tout doucement, sans faire aucun acte. L'autre, qu'il faut tous-jours se
desnuer et despouiller, et demeurer entre les mains de Dieu comme instrument inutile, le laissant
operer en nous sans resistance, demeurant ainsy en cet abandonnement, et se contenter1047. Et faut
tous-jours se tenir au dessus des tribulations et consolations, et estre fidele en ceci.
1048 Il faut tous-jours estre contente de ce que Nostre Seigneur voudra faire de nous, car cela
est l'humilité, et non pas vouloir choysir. Puisque nous ne sommes plus a nous, mais a luy, laissons-
nous conduire par ou il luy plaira.
b)
1049 Le prouffit de l'ame ne gist point a penser beaucoup a Dieu, mais a l'aymer du bon du
cœur ; et cet amour s'acquiert en se determinant de faire et souffrir beaucoup pour Dieu. Quand
1042 A la suite d'un long extrait de la Lettre MCCV, du 21 mai 1616 (tome XVII, p. 218), le Ms. de Nancy reproduit
cette note de la Mère de Chantal : « Ces resolutions furent faites apres la solitude : Dieu me face la grace de les
accomplir... comme aussi les advis suyvans : La robe... » etc. Vraisemblablement, ces lignes inédites, si elles ne furent
pas écrites pendant la retraite de 1616, durent la suivre de près.
1043 (Ms. de Nancy.)
1044 Vide Luc., XIX, 41 ; Joan., XI, 35.
1045 Inédit. Ce paragraphe a) paraît reproduire des avis donnés de vive voix, plutôt qu'écrits ; dans le doute, nous
suivons le Ms. auquel il est emprunté.
1046 (Ms. de Nancy.)
1047 Cf. supra, p. 171.
1048 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 358.
1049 Inédit.
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23 Pages 221-230

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23.1 Page 221

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une ame fait quelque chose fort contraire a ses inclinations et qu'elle le ressent beaucoup, venant
a considerer que c'est le plus grand service de Nostre Seigneur, elle se doit hontoyer et ne plus
faire cas de ce qu'elle souffre, mays l'endurer doucement ; car1050 d'autant plus que l'on perd de sa
consolation pour Nostre Seigneur, d'autant plus se doit on consoler de la perdre.
c)
1051 1052Celuy qui previendra son prochain es benedictions de douceur1053 sera le plus parfait
imitateur de Nostre Seigneur1054. En tous les troubles, il faut essayer de s'accoyser en la presence
de Dieu pour l'amour de sa dilection. Celuy qui est doux n'offence personne, supporte et endure
volontier ceux qui luy font du mal, en fin souffre patiemment les coups et ne rend mal pour mal.
[175] Le doux ne se trouble jamais, mais destrempe toutes ses paroles en l'humilité, vainquant le
mal par le bien1055.
Traittes avec une extreme douceur et charité avec le prochain et les Seurs, sur tout envers
celles qui, par l'imperfection de leur esprit, defaut de graces naturelles ou mauvais offices, vous
occasionneront quelqu'aversion ou degoust.
Faites tous-jours vos corrections avec le cœur et les paroles douces, et reprenant les defautz,
faites qu'en vostre cœur vous excusies la defaillante, amoindrissant la faute ; car ainsy les
advertissemens font meilleure operation. En fin, il faut avoir la douceur jusques a l'extremité
envers le prochain, jusques mesme a la niaiserie, et n'user jamais de revanche vers ceux qui font
des mauvais offices. Croyés que si nous perdons quelque chose pour cela, Nostre Seigneur nous
recompensera bien d'ailleurs.
Quand l'on est contraint, pour quelque bien, deremonstrer le tort du prochain, il ne faut
justement dire que ce qui est requis pour l'affaire presente, et taire le reste tant qu'il sera possible.
Ne receves jamais aucun sentiment ni courroux de quelque chose que ce soit, ni sous quel pretexte
et apparence de rayson que ce soit, car c'est tous-jours imperfection ; il est mieux de faire toutes
choses qui se peuvent, et recevoir tout avec tranquillité et repos : cela est de grande perfection et
edification.
Il ne faut nul remede pour les distractions, que de ramener doucement le cœur a son object,
quand l'on s'apperçoit qu'il en est diverti, disant des paroles d'amour et d'humilité a Nostre
Seigneur. [176]
_____
MMXCI. La vraie pauvreté est celle que Notre-Seigneur et sa
sainte Mère ont pratiquée. Souhait d'un Fondateur
[1615-1620 1056.]
1050 Cf. Œuvres de la Sainte, tome II, p. 35, et ci-dessus, p. 151.
1051 Ibid., tome III, pp. 358, 359.
1052 (Ms. de Nancy et d'Annecy.)
1053 Ps. XX, 4.
1054 Cf. tome VI, p. 66.
1055 Rom., XII, ult.
1056 Si ces lignes inédites ont été vraiment adressées à la Mère de Chantal, elle dut probablement les recevoir pendant
son séjour à Lyon (février-octobre 1615), ou encore dans les débuts de l'établissement de la Visitation à Paris (1619-
1620) ; en l'une et l'autre fondations, la Sainte et ses filles eurent souvent l'occasion de pratiquer « une pauvreté
rejettee, mesprisee, vilipendee, incommodee. » La Mère de Bréchard en souffrit plus encore à Moulins, où elle fut
envoyée en juillet 1616 ; elle pourrait bien être la destinataire de ce fragment, que la sainte Fondatrice aurait fait copier
parmi les avis donnés à elle-même, comme elle l'a fait d'ailleurs pour plusieurs passages de lettres écrites à d'autres
correspondantes.
221/424

23.2 Page 222

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1057Ne vous disois-je pas, ma chere Fille, que ce seroit une belle chose d'estre pauvre pour
l'amour de Nostre Seigneur, pourveu qu'on n'en receust aucune incommodité et qu'on eust a souhait
tout ce qui seroit requis pour toutes nos affaires, et encor pour nous faire estimer et estre plus
honnorés du monde ? Certes, ma chere Fille, ce seroit une brave pauvreté, mais le mal seroit qu'on
ne vous la laisseroit pas si elle estoit ainsy. Nostre Seigneur et Nostre Dame ont bien prattiqué une
autre sorte de pauvreté : une pauvreté rejettee, mesprisee, vilipendee, incommodee. Encor qu'estant
de la race de David et Salomon selon la chair, il est neanmoins extremement rejetté en la ville de
David et gist en une souveraine pauvreté en la cresche, et sa Mere ne treuve pas seulement qui
daigne le loger1058. Il le faut prattiquer et imiter, et, avec sainte Paule, preferer l'estable de Bethleem
a toutes les richesses de Rome1059.
Ma chere Fille, Dieu nous face bien aymer la sainte abjection et savourer les delices de la
sacree pauvreté. Amen. Le doux Jesus soit a jamais en nos affections. [177]
_____
(MDCCXXIX). Danger de la science sans humilité
22 novembre 1620 . 1060
……………………………………………………………………………………………………...
1061Helas ! la beauté de l'esprit en ruyne souvent la bonté, tandis que ces papillons se mirent
en le brillant de leurs folles et vaynes aisles et les veulent voir au feu qui les brusle. Oh ! que la
science est dangereuse, pour grande qu'elle soit, quand elle opere sans charité et humilité ! Oh !
qu'elle est encor plus dangereuse quand elle est petite et arrogante ! Ce pauvre jeune homme,
comme vous sçaves, a tous-jours eu un esprit trop hardi pour avoir tous-jours esté si peu armé.
Or sus, Dieu tire sa gloire de l'ignominie de ceux qui l'abandonnent. …
_____
MMXCII. Règle touchant les avis spirituels. La plus grande
assurance qu'on peut avoir en cette vie. Comment combattre
les pensées de soupçon et de méfiance. Ne vouloir que Dieu.
— Le cœur en haut. — Conduite à tenir à l'égard d'une personne
qui « moleste grandement »
[1615-1621.]
a)
1062 1063Il faut mettre l'attention a ce que l'on fait, et ne point bander l'esprit ; sur tout, point
de reflexions. [178]
1057 (Ms. de Nancy.)
1058 Luc., II, 7.
1059 S. Hier., ep. CVIII, ad Eustoch. (Epitaph. Paulæ), § 10. Cf. tom. XX, p. 212.
1060 Ce fragment inédit appartient à la Lettre MDCCXXIX, du 22 novembre 1620 (tome XIX, p. 387), dans laquelle
le saint Évêque exhale sa douleur sur l'apostasie du chanoine de Granier. (Voir ibid., p. 381, Lettre MDCCXXVII, et
tome XVII, note (1093), p. 325.) D'après le Ms. de Nancy, on doit rattacher ces lignes au mot « persuadé », p. 388,
lig. 8, et rectifier la première phrase de la p. 389.
1061 (Ms. de Nancy.)
1062 Inédit.
1063 Mss. de Nancy et (d'Annecy.)
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Il faut recevoir de toutes mains les advis que Dieu nous donne ; faut seulement les faire
examiner par celuy qui gouverne, et prattiquer fidellement ceux qui simplifient l'esprit. Celuy qui
ne veut rien retenir pour soy est tout a Dieu.
1064 La plus grande asseurance que nous pouvons avoir en cette vie consiste en ce pur et
irrevocable abandonnement de tout son estre entre les mains de Dieu et en l'absolue resolution de
ne jamais vouloir, pour chose que ce soit, consentir a faire volontairement aucun peché grand ni
petit ; car nous ne sommes pas plus asseurés quand nous sentons l'amour de Dieu que quand nous
ne le sentons pas1065. En fin, la grande asseurance consiste en ce que dessus.
b)
1066 Il faut vivre tout a Dieu, par la volonté de nos Superieurs.
Quand il arrive de ces soupçons, opinions, sentimens, mesfiances, desirs, assautz et
semblables, il ne se faut nullement forcer de les surmonter par imagination ni autrement ; il ne s'y
faut point amuser du tout, mais dire promptement : « Mon Dieu et mon tout1067 ! » Vive Dieu !
VIVE JESUS !
Il faut rejetter au loin toutes creatures en la presence de Dieu, ne voulant absolument que
luy, car il ne faut point mesler les creatures avec le Createur ; la creature nous aymera autant que
Dieu voudra, et nous ferons le mesme1068. En fin, il ne faut que Dieu seul et sa tressainte volonté,
sans meslange aucun. A un autre tems, l'on fera l'acte de l'acquiescement.
Il faut de plus en plus retirer tout nostre cœur en la divine Bonté, relever son cœur en haut
vers son Dieu, pour l'aymer avec une tous-jours plus grande pureté, sincerité, innocence et
vaillance spirituelle, et vivre toute douce, toute jointe au Sauveur. [179]
c)
1069 Quand l'on se sent saysi de douleur pour la charge de quelque personne qui moleste
grandement1070, il faut soudain offrir a Dieu cette croix et l'accepter de tout son cœur, se
sousmettant a la porter toute sa vie, si ainsy luy plaist ; puis, demeurer doucement contente dans
sa souffrance et regarder cette personne avec honneur et respect, comme estant donnee de Dieu
pour nous exercer en toutes vertus, considerant la grace de Dieu envers nous, qui nous fait tirer
prouffit des fautes des autres. Que si cette personne revient a s'adoucir, o Dieu, il faut fondre sur
elle en suavité, sans luy jamais parler du passé. Que s'il estoit a nostre pouvoir de nous faire quittes
de cette croix, il ne le faudroit pas faire.
_____
MMXCIII. Joie qu'éprouve François de Sales à s'abandonner à
la Providence. Où tend son esprit et ce qui prédomine en son
cœur
[1620-1622.]
1064 Cf. Œuvres de la Sainte, tome II, p. 37.
1065 Cf. supra, p. 160.
1066 Tout ce paragraphe semble inédit.
1067 S. Franc. Assis., Chron. Fratr. Min., l. I, c. VIII.
1068 Cf. infra, pp. 188, 189.
1069 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 361.
1070 Serait-ce une allusion à Mme des Gouffiers qui fit beaucoup souffrir la Mère de Chantal à Paris en 1619-1621 ?
(Voir tomes XV, note (972), p. 343, et XX, notes (356), (406), pp. 114, 135.)
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a)
1071 O 1072 ma Mere, que c'est un grand contentement a nostre ame vrayement dediee a Dieu,
de cheminer les yeux fermés, selon que la souveraine Providence la conduit de tems en tems ; car
ses raysons et jugemens sont impenetrables, mais tous-jours doux, tous-jours suaves, tous-jours
utiles a ceux qui se confient en luy. Que voulons nous, sinon ce que Dieu veut ? Laissons luy
conduire nostre ame, qui est sa barque, il la fera surgir a bon port. [180]
b)
1073 1074Je sens mon esprit, ce me semble, plus tendant a la pureté du service de Dieu et a
l'eternité que jamais.
……………………………………………………………………………………………………...
1075 1076Quelz sentimens relevés, ardens et pressans je ressens tous-jours pour ce divin amour
! Et c'est la verité que cet amour celeste et divin predomine tellement sur ce cœur, que, nonobstant
ses miseres, il est tout dedié a la divine Majesté et ne regarde que sa gloire.
_____
MMXCIV. Se tenir dans l'indifférence, et pourquoi. La
famine à Annecy. Confiance en Notre-Seigneur ; il prend
soin de tout et il « est si proche »
[Annecy, fin août-octobre 1622 1077.]
1078Il faut laisser plein pouvoir a Dieu de nous mener la part ou il voudra, et faut dire avec
Isaïe1079 : Envoyes-moy ou il vous plaira, Seigneur, car estant envoyee de vostre part, je suis bien
asseuree qu'en quelle part que je sois vous m'ayderes a executer vos commandemens. [181]
1080Je loue Dieu de ce qu'il nous envoye des tribulations qu'il sçait nous estre convenables,
specialement quand je voy en ce lieu une telle necessité et famine, qu'on parle de pain sans le voir
ni sçavoir que c'est. Nostre Seigneur aura soin de ce cors chetif et fragile, et le gouvernera tout
ainsy qu'il luy plaira, tantost en l'affligeant de continuelles tribulations, tantost en luy administrant
quelque rafraischissement et brief relasche.
1071 Œuvres de la Sainte, tomes II, p. 36, et III, p. 196.
1072 (Dép. de la Suinte, ad art. 39, et Ms. de Caen.)
1073 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 122.
1074 (Dép. de la Sainte, ad art. 25.)
1075 Ibid., p. 124, et Vie du Saint par D. Jean de Saint-François, liv. V, p. 474.
1076 (Ibid., ad art. 26.)
1077En 1622, la famine fut grande en Savoie ; elle se fit sentir particulièrement à Annecy où l'entretien des troupes
françaises augmentait la misère des habitants. (Voir au tome précédent, les notes (1116), (1119) des pages 378, 379.)
Les Délibérations du Conseil de Ville parlent, au mois de mai, de l' « infertilité de la prise presente, » et au mois de
juillet, de « la penurie de ceste ville a cause du peu de blé qui est recueilli. » Saint François de Sales, ayant appris à
Turin la détresse de ses enfants, s'était promis de vendre tout ce qu'il possédait, jusqu'à sa mitre et à sa crosse, pour
soulager les pauvres. (Voir Charles-Auguste, Histoire, etc., liv. X, p. 558.)
L'allusion à la famine suggère la date proposée : le Saint, rentré à Annecy vers le 23 août, dut écrire ces lignes
dans l'un des deux mois qui suivirent son retour. (Cf. au tome précédent, p. 378, la lettre adressée vers le 7 octobre au
prince Thomas de Savoie.)
Le premier alinéa est donné dans les Œuvres de sainte Jeanne de Chantal, tome II, p. 16 ; la suite est inédite.
1078 (Mss. de Nancy et d'Annecy.)
1079 Cap. VI, 8.
1080 (Ms. de Nancy.)
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Nostre Seigneur est si proche qu'il ne se faut soucier de rien1081 ; car j'espere en sa
misericorde qu'il m'acheminera a ce qui luy sera plus aggreable, et fera sa volonté de moy.
_____
1081 Cf. Pss. CXVIII, 151, CXLIV, 18.
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MMXCV. Zèle du Saint pour le service des âmes. Ce que
Dieu lui demande. Sentiment de son impuissance. Le «
petit filet de bonne volonté » de François de Sales. Aux
prises avec la tentation, il redouble de confiance en Dieu.
Consolations et aspirations ardentes vers l'amour divin. Une
prière qu'il fait à la Sainte Vierge
a)
1082 1083Quantité d'ames recourent a moy pour sçavoir comme il faut servir Dieu ; secoures
moy bien par vos prieres, car pour l'ardeur je l'ay plus grande que jamais ; mais, voyes vous, tant
d'enfans se jettent entre mes bras et me succent les mammelles, que j'en perdrois la force si l'amour
de Dieu ne me revigoroit.
b)
1084 1085Je les disois ce matin a Dieu, mais je n'ose plus les dire maintenant, parce que j'ay
treuvé que je ne sçay que trop ce que Dieu veut que je face : il veut que je me [182] mortifie en
toutes les puissances de mon ame et que je sois un vaysseau d'eslite pour porter son sacré Nom
parmi le peuple1086. Mais, helas ! ce que je sçay qu'il veut que je face, je ne le sçay pas faire. Luy
qui le sçait faire, le face donq en moy et par moy1087 ; mays qu'il face tout pour luy, a qui je n'ay
treuvé que je puisse contribuer autre chose que ce petit filet de bonne volonté que je sens au fin
fond de mon miserable cœur. Cette bonne volonté vit en moy, mais je suis mort en elle, et n'en
ressens qu'un lent et foible mouvement, par lequel je souspire presque imperceptiblement le mot
sacré de nostre fidelité : VIVE JESUS ! VIVE JESUS !
c)
1088 1089Je suis fort pressé, et me semble que je n'ay nulle force pour resister et que je
succomberois si l'occasion m'estoit presente ; mais, plus je me sens foible, plus ma confiance en
Dieu est vive1090, et je m'asseure qu'en presence des objectz je serois revestu de la force et vertu de
Dieu1091, et que je devorerois mes ennemis comme des aigneletz.
d)
1082 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 212.
1083 (Dép. de la Sainte, ad art. 44.)
1084 « Il aimait souverainement, » dépose la Mère de Chantal (voir ibid., p. 195), « cette parole de saint Paul : Seigneur,
que voulez-vous que je fasse ?.. Il disait un jour, écrivant à une personne, » à la déposante, sans doute « qu'il
goûtait fort ces paroles, et il ajouta humblement : Je les disais, » etc.
1085 (Ibid., ad art. 39.)
1086 Act., IX, 15.
1087 Cf. Rom., VII, 19-25.
1088 Avant même de faire sa déposition (1627), où la Mère de Chantal a inséré ces lignes à l'art. 28, elle les avait citées
dans sa lettre sur les vertus du saint Evêque de Genève, adressée à D. Jean de Saint-François, Général des Feuillants.
« Une fois, » dit-elle, « il y a longues années, il fut attaqué d'une vive passion qui le travaillait fort ; il m'écrivit : Je
suis fort pressé, » etc. (Voir tome III des Œuvres de la Sainte, pp. 143 et 252.)
1089 (Ubi pag. præced., ad art. 28.)
1090 Cf. II Cor., XII, 9, 10.
1091 Cf. Pss. XXX, 4, XLII, 2, et alibi.
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23.7 Page 227

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1092 1093Ah ! il faut, meshuy, tout de bon transporter nos cœurs aupres de ce Roy immortel,
et vivre tout uniquement pour luy.
Si vous sçavies comme Dieu traitte mon cœur, vous en remercieries sa Bonté, et le
supplieries qu'il me donnast le don de conseil et de force pour bien executer les inspirations de
sapience et d'entendement qu'il me donne. Sur tout, j'ay mon cœur plein d'une infinie affection
d'estre a jamais sacrifié au pur et saint amour de mon Sauveur… [183]
1094 1095C'est avec une nouvelle ardeur que je souspire apres l'amour divin, affin qu'il
remplisse mon cœur et le face abonder en graces et benedictions du Saint Esprit.
e)
1096 1097Vous sçaves que nostre glorieuse Maistresse me donne tous-jours un ayde particulier
quand je parle de sa divine Maternité. Je la supplie, cette sacree Dame, de mettre sa main dans le
pretieux costé de son Filz pour y prendre ses plus cheres graces, affin de les nous donner avec
abondance.
_____
MMXCVI. Pensée consolante sur la mort des amis.
Apprendre dès ici-bas le cantique du saint amour. « Une
planche pour passer a la vie celeste. » Mourir à soi-même
pour vivre à Dieu
a)
1098 1099Voyes vous, les passages de nos chers amis, ilz sont certes tres aymables, puisqu'ilz
se font pour peupler le Ciel et aggrandir la gloire de nostre Roy. Un jour que Dieu sçait, nous irons
vers eux ; et ce pendant, apprenons soigneusement le cantique du saint amour, affin que plus
parfaitement nous le chantions en cette sacree eternité.
b)
1100 1101Oh ! que bienheureux sont ceux qui ne mettent point leur courage en une vie si
trompeuse et incertaine comme est celle-ci, et n'en font conte que comme d'une planche [184] pour
passer a la vie celeste ! C'est en cela qu'il nous faut loger nos esperances et pretentions.
c)
1102 1103Mourons a nous mesmes et a tout ce qui depend de nous mesmes. Il m'est advis que
1092 Ibid., p. 124, et Vie du Saint par D. Jean de Saint-François, liv. V, pp. 474, 475.
1093 (Ibid., ad art. 26.)
1094 Vie, par D. Jean de Saint-François, liv. V, p. 475.
1095 (Depos. du P. Philibert de la Bonneville, ad art. 26.)
1096 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 175.
1097 (Dép. de la Sainte, ad art. 33.)
1098 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 121.
1099 (Dép. de la Sainte, ad art. 25.)
1100 Ibid., p. 142.
1101 (Ibid., ad art. 28.)
1102 Vie, par D. Jean de Saint-François, liv. V, p. 474.
1103 (Dépos. du P. Philibert de la Bonneville, ad art. 26.)
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nous ne devons plus vivre qu'a Dieu ; mon cœur, mon courage fait une nouvelle saillie pour cela,
et luy semble qu'il sera vray.
Or sus, Nostre Seigneur est nostre Seigneur et tout nostre bien : qu'avons nous a faire d'autre
chose ?
_____
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MMXCVII. Deux « cheres vertus ». En quoi consiste la vraie
sainteté et quelle est la meilleure extase. L'humilité, seul
moyen pour arriver au sommet de la perfection ; quel cas Notre-
Seigneur en fait. Une sainte science. Le trésor des âmes
pures
a)
1104 Il faut bien tenir fermes en nous ces cheres vertus : la douceur envers le prochain et la
tres aymable humilité envers Dieu.
La vraye sainteté gist en la dilection de Dieu, et non pas a faire des niaiseries d'imaginations
de ravissemens qui nourrissent l'amour propre, dissipent l'obeissance et l'humilité. Vouloir faire
les extatiques, c'est un abus. Mais venons a l'exercice de la veritable douceur et sous-mission, au
renoncement de soy mesme, a la souplesse de cœur, a l'amour de l'abjection, a la condescendance
aux intentions d'autruy : c'est cela qui est la vraye et plus aymable extase des serviteurs de Dieu.
b)
1105 1106Jamais l'on ne parviendra a la hauteur de la perfection de l'amour de Dieu qu'on ne
se soit profondement [185] abaissé par l'humilité. Nostre Seigneur fait si grand cas de l'humilité
qu'il ne fait point de difficulté de permettre que nous tombions dans le peché, affin d'en tirer la
sainte humilité1107.
c)
1108Il faut faire ses actions par l'obligation que nous y avons, ou par un simple
acquiescement au bon playsir de Dieu, et faire ceci autant dans l'orage que dans le calme.
1109 La vraye et sainte science, c'est de laisser faire et desfaire a Dieu, en soy et en toute
chose, ce qui luy plaira, sans avoir d'autre vouloir ni eslection, reverant d'un profond silence ce
que l'entendement de la foiblesse humaine ne peut comprendre, car ses desseins peuvent estre
cachés, mais tous-jours justes. Le tresor des ames nettes ne consiste pas a avoir des biens et faveurs
de Dieu, ains a le rendre content, ne voulant ni plus ni moins que ce qu'il donne.
_____
MMXCVIII. Regretter les fautes du prochain, mais avoir
compassion du pécheur et de l'imparfait. Comment nous
traiter nous-même. L'habitude des vertus. Moyen de
parvenir au repos d'esprit au milieu de toutes les vicissitudes
a)
1104 Vie, par D. Jean de Saint-François, liv. IV, p. 336.
1105 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 31.
1106 (Ms. de Caen.)
1107 Cf. tom. VI, Append., p. 405.
1108 (Ms. d'Annecy.)
1109 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 16, n° 44.
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23.10 Page 230

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1110 1111II faut beaucoup ressentir les fautes du prochain, mays il faut sçavoir en mesme tems
que la charité s'exerce a les supporter et non pas a s'en estonner. Il faut le recommander a Nostre
Seigneur, et tascher d'exercer la vertu contraire a la faute, avec grande perfection. Il faut, avec
Nostre Seigneur, detester et haïr [186] le peché et estre marri des imperfections et defautz du
prochain, mais il faut avoir compassion du pecheur et de l'imparfait, et le supporter et endurer, a
l'imitation du Sauveur qui le souffre bien. Et il nous faut ainsy traitter nous mesme, de sorte
qu'ayant reparé l'offense de Dieu, de laquelle il nous faut estre bien marris, il faut aymer et
embrasser de bon cœur le mespris et l'abjection qui nous en revient.
1112 1113L'habitude des vertus s'acquiert par la rayson. Les vertus peuvent faire leurs actes
par cette habitude, sans le congé de la rayson. Cassian dit1114 que les hommes parfaitement vertueux
ont une telle habitude de la vertu, que mesme en dormant ilz ne songent qu'a la vertu ; et saint
Gregoire dit, parlant des miseres humaines1115 : O heureuses miseres ! vous estes aymables parce
que vous empesches mon cœur de s'affectionner aux choses de ce monde.
b)
1116 1117C'est le grand mot de nostre repos, de souvent prevoir l'empirement de nos affaires
et travaux et nous y disposer, et quand les accidens arrivent, user de la domination que nostre
volonté superieure a sur l'inferieure ; car d'empescher que cette partie inferieure ne gronde et
chagrine, il n'est pas possible ; mais il la faut laisser faire, et mettre la superieure en son estre,
acceptant de bon cœur ce que Dieu veut ou permet nous arriver, a la façon que Nostre Seigneur
fit1118 dans son agonie : Mon ame est triste jusqu'a la mort1119. Mays, o Seigneur, devons-nous dire,
n'ayes point d'esgard aux inclinations et rebellions de cette partie inferieure, et ne laysses pas, de
grace, d'exercer vostre volonté sur moy qui suis trop heureuse dequoy vous me visites et me
despouilles de moy mesme pour me revestir de vous mesme. [187]
_____
MMXCIX. Jusqu'à la fin de notre vie, il faut toujours
recommencer à s'anéantir. Le gémissement de saint Paul.
S'humilier de ses faiblesses, mais « remonter son cœur en Dieu »
par la confiance. Une parole qu'il faut répéter souvent.
Indifférence pour l'affection des créatures ; quel amour doit nous
suffire
1120 1121Il faut assujettir la nature a la grace, et ne s'estonner nullement pour les difficultés
que l'on rencontre ; car tous-jours il faut faire estat de commencer a s'aneantir, perseverant en cet
1110 Œuvres de la Sainte, tome II, p. 32.
1111 (Mss. d'Annecy et de Caen.)
1112 Œuvres de la Sainte, tome III, p. 366.
1113 (Ms. d'Annecy.)
1114 Conl. XII, c. VII (?).
1115 S. Gr. Mag., Moral. in Job, l. XXIII, c. XXIV, n° 47.
1116 Ibid., tome II, p. 12, nos 32, 33.
1117 (Ms. de Nancy.)
1118 La fin de ce fragment est complétée d'après un recueil fait par la Sœur Marie-Adrienne Fichet, conservé à la
Visitation de Pignerol.
1119 Matt., XXVI, 38.
1120 Inédit, excepté les lignes 1-6 du troisième alinéa, qui se trouvent dans les Œuvres de sainte Jeanne de Chantal,
tome II, p. 36.
1121 (Ms. de Nancy.)
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24 Pages 231-240

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24.1 Page 231

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exercice jusqu'a l'extremité de nostre vie, a laquelle nous treuverons nostre besoigne faite, si nous
perseverons, mays non pas plus tost ; car il faut coudre nostre perfection piece a piece, parce qu'il
ne s'en treuve point de toute faite1122, sinon que, par une grace miraculeuse, Nostre Seigneur peut
donner une habitude en un instant, comme il fit a saint Paul1123. Ce grand Saint, apres tant de
ravissemens, ne laissoit souventesfois d'experimenter la misere de nostre nature, quand il s'escrioit
: O moy miserable, qui me delivrera du cors de cette mort1124 ? En fin, il ne se faut point estonner
ni rendre lasche pour nos infirmités et instabilités ; mais, en s'humiliant doucement et
tranquillement, il faut remonter son cœur en Dieu et poursuivre sa sainte entreprise, se confiant et
appuyant en Nostre Seigneur, car il veut fournir tout ce qui est necessaire pour l'execution, ne nous
demandant rien que nostre consentement et fidelité.
Oh ! si nous pouvions une bonne fois nous determiner et dire absolument : Seigneur, que
voules vous que je face1125 ? que nous serions heureux ! Au moins, il le faut dire souvent.
Le grand bien, nostre grand bonheur en la perfection seroit de n'avoir nul desir d'estre aymé
des creatures. Que vous doit il importer si on vous ayme ou non ? Que [188] si vous rencontres
des occasions qui vous font sembler qu'on ne vous ayme pas, il faut passer outre en vostre chemin,
sans vous amuser a les considerer. Nous devons aymer et affectionner le prochain, et chacun en
son rang, selon le desir de Nostre Seigneur, faysant tout ce qui nous est possible pour les contenter
et leur prouffiter, car c'est le desir de Dieu. Que s'il plaist a Dieu que nous ayons l'amour de leurs
cœurs, c'est une grande consolation et benediction de Dieu ; que s'il ne plaist pas a sa Bonté, nous
nous devons contenter de l'amour du cœur de Nostre Seigneur, et c'est bien asses1126.
_____
MMC1127. Pureté d'intention des amantes de l'Epoux céleste.
Oh ! que les vrayes amantes du celeste Amant sont sages et bien advisees ! Sçaves-vous ce
qu'elles font ? Parfois elles se retournent sur elles mesmes pour considerer si leur atour spirituel
est convenablement ageancé, si aucune perle de vertu ne leur manque et si tous leurs riches joyaux
ont leur vif et naïf esclat ; mais, oh ! que cette reflexion est rectifiee ! oh ! qu'elle est simple ! oh !
qu'elle est pretieuse, puisqu'elle n'a autre mire que de satisfaire et d'aggreer au divin Espoux ! [189]
_____
1122 Cf. tom. VI, p. 377.
1123 Cf. Act., IX, 3, seqq.
1124 Rom., VII, 24.
1125 Act., IX, 6.
1126 Cf. tom. VI, Append., p. 413, et supra, p. 179.
1127 « En la correction de ses mœurs, » dit le P. de la Rivière dans La Vie de l'Illustrissime et Reverendissime François
de Sales (liv. IV, chap. XXXIX, p. 537), « en la practique de la vertu, en son advancement en la perfection, il ne
pretendoit » que « d'obeir et de plaire a son Bien-Aymé. A ce propos, il escrivit un jour a une ame devote ces beaux
termes : O que les vrayes amantes... » etc. Sur la foi de l'historien, nous donnons ces lignes, en leur attribuant la Mère
de Chantal pour destinataire, parce que c'est surtout à cette âme si ardente en la poursuite de la perfection que le Saint
inculquait la simplicité et le dépouillement de toute propre recherche. Plusieurs de ses avis le prouvent, notamment
un écrit « fait le Jeudy Saint 1616, » dont la plus grande partie a été interpolée par les premiers éditeurs dans l'Entretien
De la Simplicité (voir tome VI, pp. 217-219) ; le texte authentique paraîtra parmi les Opuscules.
231/424

24.2 Page 232

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Appendice
_____
A. Deux notes de saint François de Sales concernant sa
correspondance et ses messages1128
_____
[A la levee : que Mr Blondeau, etc.]
[A M. Blondeau1129, avec le memoyre des trois cens escus pour l'eglise de Gex1130.]
A Mme Brulart1131, avec le papier de la façon de dire le chapelet1132, et la relique.
A Mme du Puis d'Orbe, avec l'ordre arresté pour son Monastere et advis pour se conduire
en l'introduction d'iceluy1133, et le papier du chapelet.
A Mle de Vilers1134. [191]
A M. de Bourges1135, et de sa harangue.
A Mle Jacot1136, et le papier du chapelet.
[A M. Breton, Prævost de N. D. d'Aoustun1137.]
A M. de la Curne1138.
A Mle de Brechart1139.
A Mme de Viteau1140.
A Mme la B. de Ch., avec le papier du chapelet, et advis pour ses trois volontés1141.
A M. de Vaucroissant1142.
De saluer Mr le consr Blondeau et Mad. sa femme.
1128 Ces notes, écrites sur deux feuillets séparés, sont données comme un complément de la correspondance de saint
François de Sales. Elles ne manquent pas d'intérêt ; nous y voyons le grand Evêque, malgré tant d'affaires et de soucis,
inscrire les noms des personnes auxquelles il se promettait d'envoyer une lettre, indiquer les avis qu'il devait leur
communiquer et les messages divers qu'il leur confiait.
Le premier feuillet date de la fin de septembre 1608, comme le prouve la mention de la lettre à « la Baronne
de Chantal, avec... advis pour ses trois volontés. » Cette lettre autographe est du 29 du même mois.
Les notes du second feuillet ne sont pas antérieures à 1611, car Madeleine, fille de Nicolas Brûlart, « premier
Præsident » du Parlement de Bourgogne, n'entra au Carmel de Dijon que dans le courant de l'année précédente. (Voir
tomes XIV, note (425), p. 138, et XV, Lettre DCLXV, p. 24.) Si le « P. Prieur de St Bernard » est celui de Fontaines-
les-Dijon, il faudrait même les reculer jusqu'à 1614, date de l'installation des Feuillants en ce lieu. (Cf. tome XVI,
note (706), p. 218.)
Nous insérons entre [ ] les lignes biffées par le Saint.
1129 Sans doute Gilles, mentionné au tome XIV, note (213), p. 69.
1130 Cf. tom. XVI, epist. CMLXX, CMLXXXI.
1131 Vide tom. XII, p. 267, not. (598).
1132 Cet écrit et celui qui touche la réforme du Puits-d'Orbe seront donnés parmi les Opuscules.
1133 Cf. tom. XIV, epist. CDLXXVI.
1134 Vide tom. XIII, p. 23, not. (103).
1135 Mgr André Frémyot, archevêque de Bourges (voir tome XII, note (669), p. 299).
1136 Vide tom. XIII, p. 87, not. (264).
1137 Vide tom. XIV, p. 72, not. (225).
1138 Idem., et tom. XVIII, p. 112, not. (397).
1139 Vide tom. XIV, p. 86, not. (263).
1140 Chrétienne ou Christine de Sayve, dame de Jumeaux, fille de Claude, président à la Chambre des Comptes de
Dijon, et de Charlotte Noblet. Veuve d'Antoine du Prat, baron de Viteaux, qu'elle avait épousé en 1597, elle vivait
encore en 1632. (Moreri, 1740, tome VII ; Archiv. dép. de la Côte-d'Or, B 12069ter, C 2283, E 516, où le baron de
Viteaux est toujours nommé André.)
1141 Ibid., ep. CDLXXXI.
1142 Vide ibid., p. 229, not. (657).
232/424

24.3 Page 233

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Me Valon1143 et Me Arviset1144.
Mr le medecin Robin1145 et Mle sa femme.
Messieurs et Mesdles de Vilers1146.
La fille de monsieur le premier Præsident, Carmelite1147, si ell'est a Dijon ou a Chalom.
Le P. Recteur des Jesuites, si c'est le P. René1148 ; le P. Gentil1149.
Mr Robert1150.
Le P. Prieur de St Bernard et le P. D. Jean de St Malachie1151.
Mad. la baronne de Viteau.
A Mr le tresorier des Barres et a Me sa femme1152.
Revu sur les Autographes conservés à la Visitation d'Annecy. [192]
_____
B. Lettre de M Antoine des Haves a M. Claude de Charmoisy1153
Monsieur,
1154La révérence en laquelle notre cher et précieux ami est tenu par deça sera cause que l'on
ne pourra rien résoudre de ce qui lui a été ci-devant écrit, parce qu'en toutes affaires, comme vous
savez, il y a des circonstances et petites difficultés par dessus lesquelles il convient passer, et
principalement en l'établissement que l'on desire faire, pour être nouveau. De sorte que la
considération grande en laquelle il est tenu, pour sa qualité et pour son mérite particulier, retient
chacun, ne pouvant personne se résoudre sans lui, tant aux choses qui sont de son particulier, qu'en
l'honneur et révérence que chacun lui veut porter, qu'aux choses générales qui regardent
l'établissement de la chose. Ce que je vous dis par expérience ; car m'étant trouvé avec monsieur
de Bérulle seul1155, il a proposé beaucoup de petites choses qui seront négligées par notre ami parce
qu'ils (sic) regardent son honneur particulier ; mais il y en a d'autres très importantes où il faut son
jugement et qui ne se peuvent écrire : c'est pourquoi je conclus que, sans sa personne, rien ne se
fera. Le remède à cela serait qu'il acceptât de prêcher les Avents ou le Carême en cette ville (je
l'en ferais bien convier, et même par Sa Majesté s'il en était besoin), ou que les affaires qu'il a
autrefois eues lui permissent de faire un voyage ici, où, en quinze jours de présence, nous ferions
plus d'affaires qu'en un an d'absence.
1143 Fille de Richard Millotet et de Jeannette Le Quenistret, Jeanne Valon est dite dans un acte de 1615, veuve de
Claude Valon, sieur de Barain, d'abord capitaine de la ville de Flavigny (1589), puis, après la mort de son beau-père
(vers 1602), receveur général de Bourgogne. (Archiv. dép. de la Côte-d'Or, C 2088, E 1368 et 2067.)
1144 Vide tom. præced., p. 293, not. (906).
1145 Vide tom. XIII, p. 282, not. (772).
1146 Vid. not. (103), tom. XIII, p. 23 ; XIV, p. 356 ; XX, p. 37.
1147 Voir note (191) de la page précédente.
1148 C'est sans doute le P. René Ayrault que le Saint mentionne ici (voir tome XVIII, note (148), p. 30), mais il ne fut
Recteur à Dijon qu'en 1620-1622. Le P. Jean Gentil y exerçait cette charge en 1611, 1612.
1149 Vide tom. XII, p. 26, not. (55).
1150 Vide tom. XIII, p. 379, not. (1020).
1151 Vide tom. XVI, p. 356 not. (1153).
1152 Charles des Barres ou d'Esbarres, d'abord audiencier à la chancellerie de Bourgogne (1576), fut pourvu en 1595
de la charge de trésorier de France. Il eut pour parents Philippe des Barres et Marguerite Frémyot ; son contrat de
mariage avec Marthe, fille de François de Berbisey et de Claude de Chaffoy, est de 1593. (Archiv. dép. de la Côte-
d'Or, C 2088, E 741 ; Quesvers et Stein, Inscriptions de l'ancien diocèse de Sens, tome III, p. 452.)
1153 Voir au tome XII, les notes (573), (510), des pp. 251 et 216. L'original de cette lettre n'ayant pu être retrouvé,
nous en empruntons le texte à M. Jules Vuÿ qui la publia en entier en 1879, dans La Philothée de saint François de
Sales, etc., II, p. 114.
1154 Vide supra, p. 90, not. (778).
1155 Vide tom. XII, p. 155, not. (350).
233/424

24.4 Page 234

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Si vous le pouviez résoudre à cela, je lui ferais trouver un carrosse à Brierre et le logerais
en cette petite maison, comme je lui ai ci-devant offert. Maintenant qu'il a plu à Dieu retirer à lui
Madame sa mère1156, il sera plus libre et pourra plus aisément prendre cette résolution, dont je ne
lui écrirai point que je n'aie de ses [193] nouvelles et que vous ne me mandiez qu'il y soit disposé.
M. de Bérulle ne trouve pas bon que l'on parle encore au Roi de la proposition, parce qu'elle
s'éventerait et serait traversée par plusieurs.
Voilà ce que je vous puis mander de ce particulier, approuvant la pensée que vous avez
autrefois eue, d'autant plus que l'indisposition du personnage s'augmente tous les jours, bien que
lentement.
……………………………………………………………………………………………………..
A Paris, ce 19 avril 1610.
Votre plus humble et très-affectionné serviteur,
A. DESHAYES.
A Monsieur,
Monsieur de Charmoisy,
à Annecy.
_____
C. Une lettre de saint François de Sales d'apres l'edition
princeps1157
_____
A UNE SUPERIEURE DE LA VISITATION
Zele de l'Autheur pour la gloire de Dieu, et mespris dit monde.
O ma Mere, soit que la Providence de Dieu me face changer de sejour, soit qu'elle me laisse
icy (car cela m'est tout un) n'auray-je pas mieux, de n'avoir pas tant de charge, à fin que je puisse
un peu respirer en la Croix de nostre Seigneur, et escrire quelque chose à sa gloire1158 ? Cependant
nous escouterons, ce que Dieu ordonnera, à la plus grande gloire duquel je veux tout reduire, et
sans laquelle je ne veux rien faire, moyennant sa grace1159 : car vous sçavez, ma [194] tres-chere
Mere, quelle fidelité nostre cœur luy a voué. C'est pourquoy sans reserve je la veux laisser regenter
au dessus de mes affections, és occasions, où je verray, ce qu'elle requiert de moy1160. Certes je me
taste partout, pour voir, si la vieillesse me porte point à l'humeur avare ; et je treuve au contraire,
qu'elle m'affranchit de soucy, et me fait negliger de tout mon cœur et de toute mon ame toute
chicheté, prevoyance mondaine, et desfiance d'avoir besoing1161 ; et plus je vay avant, plus je treuve
le monde haïssable, et les prétentions des mondains vaines ; et ce qui est encor pis, plus injustes.
Je ne puis rien dire de mon ame, sinon qu'elle sent de plus en plus le desir tres-ardent, de n'estimer
rien, que la dilection de nostre Seigneur crucifié ; et que je me sens tellement invincible aux
1156 Vide tom. XIV, epist. DLXXIX-DLXXXI.
1157 Pour que le lecteur puisse mieux se rendre compte du procédé qu'employèrent les éditeurs de 1626 et de l'embarras
où ils ont mis parfois les éditeurs modernes qui ont voulu être plus consciencieux, nous reproduisons ici une des
Epistres spirituelles de cette édition princeps (liv. IV, epist. CX, p. 536) ; nous en conservons l'orthographe et la
ponctuation, ajoutant en marge, avec les références de notre Édition, la date sûre ou probable de chaque morceau de
cette mosaïque.
1158 Tome XIX, p. 101 (8 janvier 1620).
1159 Ibid., p. 39 (5-19 octobre 1619).
1160 Tome XV, p. 21 (février 1611).
1161 Tome XIX, p. 152 (26. février 1620).
234/424

24.5 Page 235

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evenemens de ce monde, que rien ne me touche presque. O ma Mere, Dieu comble de benedictions
vostre cœur, que je cheris comme mon cœur propre. Je suis sans fin vostre en celuy, qui sera par
sa misericorde, s'il luy plaist, sans fin tout nostre1162.
FRANÇOIS, E. de Geneve.
Le 26. Fevrier, 1620. [195]
_____
1162 Tome XX, p. 226 (1619-1622).
235/424

24.6 Page 236

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Table générale des Lettres de saint François de Sales1163
_____
TOME XI
1585-1592
111
1 bis 1 bis 2
323
434
545
756
26 novembre 1585 BARON D'HERMANCE ……… aut.
26 juillet 1590 UN ANCIEN PROFESSEUR aut.
(Jacques Ménochius ?) ……………………………….
[1590] DOM DE LA FLÉCHÈRE : « ... plusieurs
autres que je vous ay escrit... celles que M. Cadel et
autres amys ont porté... » (voir lettre au même, pp. 3,
4.)
[Avant automne 1590] UN INCONNU : « Je
presuppose que deux de mes lettres vous auront estëes
donnëes... » (Voir Lettre à un inconnu, p. 6.)
[Automne 1590] DOM DE LA FLÉCHÈRE ……… aut.
[Vers octobre 1590] UN INCONNU ………………. aut.
[Octobre ou novembre 1590] UN INCONNU …….. aut.
[1591] UN GENTILHOMME ……………………... aut.
1590-1591 UN AMI : « ... dans mes dernières lettres
je semblais fâché... je vous ai écrit... je vous ai expédié
plus d'une fois des lettres... » (Voir Lettre suivante, pp.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
[197]
1163 Des Lettres réunies en cette Table, 2100 sont publiées dans notre Édition ; les autres plus de 1700 ,
introuvables jusqu'ici, sont mentionnées, soit par saint François de Sales lui-même dans sa correspondance, soit par
quelques-uns de ses contemporains, ou bien signalées dans quelque Catalogue. (Voir plus haut, l'Avertissement.) Les
passages des textes qui font cette mention sont reproduits en caractères italiques.
L'ordre chronologique est suivi pour toutes les Lettres : celles du présent volume ayant une date, celles aussi
qui, pour quelque motif, se trouvent déplacées dans notre Edition, et même les minutes rédigées par le Saint pour
d'autres personnes, qui ont été reléguées avec raison à la fin de chaque tome, figurent ici à leurs dates respectives.
Les dates probables ou flottantes sont insérées entre [ ] ; un point d'interrogation suit les douteuses, ainsi que les noms
de quelques destinataires proposés sous toutes réserves.
Des notes très brèves renseignent le lecteur sur la qualité des correspondants qui paraissent dans cette Table
pour la première fois ; pour les autres, bien plus nombreux et déjà connus, il en retrouvera facilement les notes
biographiques à l'aide des Index des tomes précédents.
A la première colonne de ce tableau sont indiquées les pages des volumes ; à la deuxième, et en chiffres gras,
les numéros d'ordre des Lettres qu'ils contiennent ; à la troisième, ceux du classement définitif des mêmes Lettres
d'après leur chronologie. Sont comprises dans ce classement les pièces qui, découvertes après coup, n'ont pu être mises
à la place que leur assignait leur date. Pour éviter toute confusion, la référence de ces dernières est donnée à la suite
du nom du destinataire ; mais le numéro d'ordre sous lequel elles sont cotées dans notre Edition, se trouve, comme
celui des autres Lettres, à la deuxième colonne, en chiffres gras.
Il n'a pas été possible d'assigner un numéro d'ordre du classement définitif aux Lettres mentionnées et non
retrouvées, car souvent les textes qui les signalent font allusion à plusieurs de ces Lettres sans en dire le nombre.
Les abréviations aut. et inéd. des quatrième et cinquième colonnes permettront au lecteur d'embrasser d'un
coup d'œil les pièces autographes et les inédites ; l'astérisque * désigne celles qui ne le sont qu'en partie.
236/424

24.7 Page 237

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9, 10.)
9 6 7 25 mars 1591 AU MÊME ………………………….. aut. inéd.
[1589-1591] BARON D'HERMANCE : « Je dis que
feuilleant les papiers de feu Mre François Melchior de
Sainct Jeoire, baron d'Hermance,... avoir trouvé en
iceux deux ou trois lettres du feu Rme Seigneur qui luy
escrivoit de Padoue ou il estudioit. » (Déposition
d'André Mathieu, Process. Gebenn. (I), art. 6.)
[1592 seqq.] M. VERNAZ : « J'ay des lettres qu'il
escripvoit de sa propre main a mondict mary, apres
quil fut sorty des estudes de Padoue1164, lesquelles je
conserve... comme reliques. » (Dépos. d'Anne-
Philiberte de Rochette, veuve Vernaz, ibid., art. 53.)
1593
13 7 8 [1593] UN ANCIEN CONDISCIPLE ……………... aut. inéd.
15 8 9 [Été 1593] RÉGENT MÉNENC …………………… aut. inéd.
18 9 10 [Août] SENATEUR FAVRE.
25 10 11 [Fin octobre] AU MÊME ………………………….. aut. inéd.
29 11 12 [Fin octobre] AU MÊME.
[Fin octobre] PRÉVOT GIRARD : « Si j'ai mis
quelque retard à répondre soit à votre lettre, soit à
celle de François Girard (Voir lettre précédente, p.
31.)
32 12 13 [Commencement de décembre] SÉNATEUR aut.
FAVRE ………………………………………………
37 13 14 Vers le 15 décembre AU MÊME ………………….. aut.
1594
41 14 15 Commencement de février SÉNATEUR FAVRE.
46 15 16 Mi-février AU MÊME ……………………………... aut.
Entre 15 et 24 février AU MÊME : « J'ai confié ma
lettre à Jean-Baptiste de Valence... A peine ai-je eu le
temps d'écrire... » (Voir Lettre suivante, p. 48.)
48 16 17 24 février AU MÊME ……………………………… aut. inéd.
50 17 18 Commencement de mars AU MÊME ……………… aut. inéd.
53 18 19 Mars AU MÊME …………………………………... aut.
Mars AU MÊME : « Quant à votre dernière lettre,
1164 Alexandre Vernaz fut en effet condisciple de François de Sales à Padoue, celui-là même qui, avec quelques
camarades, tendit des pièges à la chasteté du saint jeune homme. En 1620, l'Évêque de Genève disait à Rd François
Deronis : « Il estoit fort desbauché, et je ne l'estois pas ; je le tançois fort, et il le prenoit en bonne part. » (Dépos. de
François Deronis, curé de Saint-Jeoire, Process. remiss. Gebenn. (I), ad art. 6.) M. Vernaz devint avocat et « juge de
la jurisdiction de Sainct Joyre ; » il mourut avant 1620.
237/424

24.8 Page 238

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elle offre une telle harmonie de pensées avec celle que
je vous ai adressée le même jour... » (Voir Lettre
suivante, p. 55.)
54 19 20 Mars AU MÊME …………………………………... aut. [198]
56 20 21 Vers le 28 mars AU MÊME ……………………….. aut.
59 21 22 Vers le 16 avril AU MÊME ………………………..
inéd.
62 22 23 Vers le 23 avril AU MÊME ……………………….. aut.
Vers le 25 mai AU MÊME ; « J'avais presque achevé
une autre lettre qui vous était destinée... » (Voir Lettre
suivante, p. 65.)
65 23 24 Vers le 28 mai AU MÊME.
69 24 25 Vers le 7 juin AU MÊME ………………………….. aut.
71 25 26 13 juin AU MÊME ………………………………… aut.
Vers le 20 juin AU MÊME : « Je suis doublement
marri... de vous avoir si mal tenu ma parole, tant pour
la peine que prîtes par deux fois de me venir au-devant
avec le souper, ainsi que m'écrivit monsieur le Prévôt
mon frère... » (Lettre du Sénateur à M. Charles de
Charmoisy, 29 juin ; Vuÿ, La Philothée de S. Fr. de
Sales, II (1879), p. 170.)
Vers le 29 juin AU MÊME : « ... l'extrême déplaisir
que je ressens en mon âme de l'absence de notre
monsieur le Prévôt, mon frère, lequel, à ce qu'il m'a
écrit, est allé prêcher je ne sais où... » (Même lettre du
Sénateur ; ibid., p. 172.)
74 26 27 Vers le 24 juillet PRÉVOT GIRARD ……………… aut.
77 27 28 Vers le 13 août SÉNATEUR FAVRE ……………… aut.
79 28 29 Vers le 15 août AUX FILS DU MÊME ……………. aut. inéd.
84 31 30 Août PRÉVOT GIRARD1165 ………………………. aut.*
80 29 31 Août SÉNATEUR FAVRE ………………………... aut. inéd.
82 30 32 [Fin août] AU MÊME ……………………………… aut. inéd.
88 32 33 [Vers la fin août] UN GENTILHOMME …………... aut.
90 33 34 Commencement d'octobre SÉNATEUR FAVRE …. aut.
93 34 35 Octobre UN RELIGIEUX …………………………. aut. inéd.
Après la mi-octobre SÉNATEUR FAVRE ; « J'ay
reçu vos lettres, bien douces et aimables, que... vous
opposez aux miennes... » (Lettre du même au Saint,
1165 C'est par erreur que l'ordre des Lettres XXIX-XXXI a été interverti ; d'après l'Autographe (voir tome XI, note
(188), p. 77), celle à François Girard aurait été écrite avant les deux au sénateur Favre.
238/424

24.9 Page 239

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31 octobre ; voir Appendice, p. 387.)
94 35 36 Fin octobre Mgr DE GRANIER.
[Fin octobre] SÉNATEUR FAVRE : « Vous me
demandiez de vous écrire au sujet des affaires de notre
Rolland, mais je l'ai déjà fait... » (Voir Lettre suivante,
p. 96.).
95 36 37 2 novembre AU MÊME.
97 37 38 Milieu de novembre AU MÊME.
Milieu de novembre P. CHÉRUBIN : « Permettez-
moi de vous confier une lettre pour lui... » (Voir Lettre
précédente, p. 99.)
Milieu de novembre M. GUICHARD : « S'il m'eût
été possible, j'aurais aussi écrit à M. Guichard... et je
le ferai au plus tôt. » « Permettez-moi de vous
confier une lettre pour..., ainsi que d'autres pour notre
[199] Guichard… » (Voir Lettres au sénateur Favre,
pp. 96, 99.)
Milieu de novembre PRÉVOT GIRARD : «
Permettez-moi, » etc., « ainsi que d'autres... pour
Girard... » (Voir ibid., p. 99.)
100 38 39 Milieu de novembre Mgr DELBENE.
Entre le 15 et le 27 novembre SÉNATEUR FAVRE.
« Je ne tarderai pas à vous écrire de nouveau pour
vous parler de ce qui se passe ici et des affaires de la
religion... » (Voir Lettre au même, p. 99.)
102 39 40 27 novembre AU MÊME.
103 40 41 8 décembre UN CURIAL ………………………….. aut.
104 41 42 [Entre le 8 et le 20 décembre] P. POSSEVIN …….. aut.
Décembre SÉNATEUR FAVRE : « J'ai une honte
incroyable que Thovex, qui m'avait apporté votre
première lettre, ne vous en ait donné aucune de moi...
» (Lettre du même au Saint, 1er janvier 1595 ; voir
Appendice, p. 395.)
Fin décembre AU MÊME : » Filliard m'a rendu votre
si chère lettre qui contresigne, comme vous le dites,
les autres si nombreuses, si élégantes que votre
immense et incroyable amour pour moi vous a forcé
d'écrire... Je n'ai pas souvenir qu'il me soit jamais
arrivé d'en recevoir deux de vous alors que vous n'en
receviez aucune de moi. » (Même lettre du Sénateur ;
voir ibid., pp. 394, 395.)
[1594 ou 1595 ?] AU MÊME : Au sujet des instances
faites par lui au Saint d'accepter la dignité de sénateur,
« le Bien-heureux François respondit... que personne
239/424

24.10 Page 240

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ne sçauroit bien servir à deux maistres, qu'il se sentoit
incapable de porter tant de charges, que Chambery
estoit trop esloigné d'Anicy ou de Geneve, qu'il feroit
scrupule d'occuper la place de quelque plus docte et
plus profitable à la Republique que luy ; qu'il ne falloit
pas mesler les choses sacrées avec les prophanes, et
quoy que la jurisprudence soit tres-saincte, que
neantmoins elle s'occupe bien souvent à traicter et
espelucher les choses prophanes ; que nul, combattant
sous les enseignes de Dieu, ne doit s'entremesler des
affaires seculieres ; qu'il cognoissoit son humeur estre
entierement esloignée des proces et de la chicane ;
qu'il falloit plustost penser desormais à prescher les
peuples et leur annoncer la parolle de Dieu ; que le
sens qui est attentif à plusieurs choses est moindre aux
singulieres ; en fin, que par plusieurs autres raisons
qu'il n'estoit pas à propos de dire, il sentoit en soy de
l'aversion à joindre la vie ecclesiastique avec la secu-
liere, et pource il ne vouloit point que les Lettres de
senateur, qu'on luy avoit faict obtenir, servissent
d'autre que d'accroistre les papiers des archives. »
(Ch.-Aug., Histoire, etc., liv. II, p. 67.) [200]
[1594 ou 1595] M. GUICHARD : « A ces sussions
de ce grand sénateur, Claude Guychard... adjoustoit
les siennes... Mais le Bien-heureux... rispondit à l'un
et à l'autre que personne... » etc. (Ch.-Aug., ubi
supra.)
1595
Vers la fin de janvier SÉNATEUR FAVRE : « Je
vous avais... écrit avant-hier une lettre que Thovex
devait vous porter... » (Voir Lettre suivante, p. 108.)
107 42 43 Vers la fin de janvier AU MÊME ………………….. aut. inéd.
109 43 44 Février AU MÊME …………………………………
inéd.
Milieu de février M. GUICHARD : « Pressé par ma
conscience, j'ai enfin écrit à notre Guichard, mais à la
hâte... » (Voir Lettre suivante, p. 111.)
110 44 45 Milieu de février SÉNATEUR FAVRE …………….
inéd.
112 45 46 7 mars AU MÊME ………………………………….
inéd.
117 46 47 Milieu de mars M. DE BOISY, SON PÈRE.
118 47 48 Vers le commencement d'avril Mgr DE GRANIER.
119 48 49 Commencement d'avril PÈRE POSSEVIN ……….. aut.
122 49 50 11 avril SÉNATEUR FAVRE …………………….. aut.
240/424

25 Pages 241-250

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25.1 Page 241

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11 (?) avril PÈRE POSSEVIN : « Comme le
chevalier de Compois n'a pas envoyé son serviteur en
ville au jour convenu, j'ai eu soin d'expédier tout
récemment par une autre voie des lettres pour vous et
pour le P. Possevin. » (Voir Lettre suivante, p. 128.)
128 50 51 Vers le 15 avril SÉNATEUR FAVRE …………….. aut.
11-15 avril M. GUICHARD : « J'ai eu soin de faire
parvenir votre lettre à notre Guichard. » (Lettre du
sénateur Favre au Saint, 19 avril ; voir Appendice, p.
403.)
[Fin avril ou commencement de mai] SÉNATEUR
FAVRE : « La négligence de ceux que j'avais chargés
de vous remettre ma dernière lettre sera cause... que
vous recevrez celle-ci en même temps. » (Voir Lettre
suivante, p. 130.)
130 51 52 [Mai] AU MÊME ………………………………….. aut.
132 52 53 16 mai AU MÊME ………………………………… aut.
135 53 54 Fin mai AU MÊME ……………………………….. aut. inéd.
Vers le 15 juin AU MÊME. (Voir note (334), p. 139,
et Appendice, p. 404.)
140 54 55 21 juillet PÈRE CANISIUSMinute …………….. aut.
148 55 56 [Fin juillet] Mgr RICCARDI.
151 56 57 31 juillet CHANOINE DE MONTHOUX …………. aut. inéd.
1er ou 2 août , PRÉVOT GIRARD : « J'aurai grand
soin de faire porter au plus tôt votre lettre à Girard. »
(Lettre du sénateur Favre au Saint, 3 août ; voir
Appendice, p. 407.)
153 57 58 2 août SÉNATEUR FAVRE ……………………….
inéd.*
156 58 59 Commencement d'août AU MÊME ………………... aut. inéd.
158 59 60 18 septembre AU MÊME.
160 60 61 Commencement d'octobre AU MÊME ……………..
inéd.
[201]
164 61 62 14 octobre AU MÊME ……………………………..
inéd.
166 62 63 14 octobre PÈRE POSSEVIN ……………………..
inéd.
14 octobre M. DE LOCATEL : « Je feray tenir voz
lettres a Pere Possevin et a nostre frere monsieur de
Locatel. » (Lettre du sénateur Favre au Saint, 25
octobre ; voir Appendice, p. 409.)
Vers la fin de décembre SÉNATEUR FAVRE : « Par
les discours d'Avully, qui est enfin des nôtres, autant
que par votre lettre, j'ai appris ce que je désirais
241/424

25.2 Page 242

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beaucoup savoir. » (Idem, 2 janvier 1596 ; voir ibid.,
p. 411.)
Vers la fin de décembre BARON DE CHEVRON :
« J'apprends que notre Baron est venu... avec vos
lettres, je lui avais encore donné les miennes. » (Ibid.,
p. 412.)
168 63 64 29 décembre DUC DE SAVOIE …………………… aut.
[1595-1611] PÈRE POSSEVIN : « ... avec lequel il
entretint l'amitié despuis son retour d'Italie, luy
escripvant souvent et recepvant des lettres dudit Pere,
lesquelles j'ay veu. » (Dépos. de Georges Rolland,
Process. Gebenn. (I), art. 6.)
1596
176 64 65 6 février SÉNATEUR FAVRE ……………………..
182 65 66 Vers le 8 février M. CHAVENT ……………………
183 66 67 19 février Mgr RICCARDI.
Fin février ou mars SÉNATEUR FAVRE : « Avully
inéd.
inéd.
189 67 68
190 68 69
2011 70
193 69 71
ne m'a remis aucune lettre de vous ; c'est pourquoi je
pense que celles que vous disiez m'avoir écrites
d'Annecy ont été interceptées... » (Lettre du même au
Saint, 27 mars ; voir Appendice, p. 414.)
Mars AU MÊME : A propos du premier Carême
prêché par le Saint à Thonon, Longueterre dit dans La
Vie de tres-illustre Messire François de Sales, etc.,
Lyon, 1624, Part. VI, p. 236 : « Il écrivoit tous les
jours trois heures entieres ce qu'il devoit dire. Et
comme s'il n'eust pas encore esté fait à cet exercice, il
écrivit à M. Favre que cette occupation vouloit son
homme tout entier et étoit tout à fait penible à qui n'y
étoit pas rompu, et qu'en tout cas il seroit bon pour le
village. »
19 mars DUC DE SAVOIE ……………………….. aut.
19 mars Mgr RICCARDI …………………………… aut.
19 mars UN COUSIN (Tome XXI, p. 59) …………
16 avril SÉNATEUR FAVRE ……………………...
16 avril PÈRE CHERUBIN : « Selon vos désirs,
j'écris au P.P. Chérubin au sujet de cette
démonomanie... Lisez attentivement la lettre... avant
de chercher l'occasion de la faire parvenir. » (Voir
inéd.
inéd.
242/424

25.3 Page 243

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Lettre précédente, p. 194.)
195 70 72 6 mai Mgr RICCARDI …………………………….. aut.
198 71 73 10 mai M. D'AVULLY ……………………………. aut.
Vers le 15 mai Mgr RICCARDI : « Je n'omettrai pas
de rappeler à V. S. Illme les pouvoirs requis pour la
[202] restitution des paroisses de Savoie [détenues par
les Chevaliers des SS. Maurice et Lazare] ; et à ce
sujet, je vous prie de lire les lettres ci-jointes que
l'Evêque de Genève et le Prévôt de la Cathédrale
m'ont écrites. Elles sont un peu vieilles, parce
qu'elles... ont dû faire la quarantaine... » (Lettre du
Nonce au cardinal Aldobrandini, 1er juillet ; Archives
Vaticanes, Nunz. di Savoia, vol. 33, fol. 356.)
23 juillet AU MÊME : « J'écrivis dernièrement à V.
S. au sujet de la conversion de M. d'Avully... » (Voir
Lettre suivante, p. 204, et Appendice, p. 430, III, où le
Nonce écrit : « M. d'Avully m'a donné le 25 août la
lettre de V. S. du 23 juillet... »)
202 72 74 Septembre AU MÊME …………………………….. aut. inéd.
205 73 75 14 novembre AU MÊME.
208 74 76 23 ou 24 novembre SÉNATEUR FAVRE …………. aut.
210 75 77 25 novembre UN COUSIN …………………………
inéd.
211 76 78 Fin novembre SÉNATEUR FAVRE ……………….
inéd.
212 77 79 29 novembre Mgr RICCARDI ……………………… aut.
217 78 80 Vers le 7 décembre SÉNATEUR FAVRE …………. aut. inéd.
Vers le 7 décembre DESTINATAIRES INCONNUS
: « J'écris à plusieurs personnes pour recommander
ces hommes (des convertis), mais à condition qu'ils
remettront immédiatement mes lettres à qui de droit,
si vous le jugez utile ; sinon, il les rapporteront. »
(Voir Lettre précédente, p. 218.)
219 79 81 12 décembre Mgr RICCARDI ……………………… aut.
12 décembre DUC DE SAVOIE : « Du jour mesme
que je receus vostre pacquet, ou, pour ne mentir, du
lendemain, je le remis a la poste avec les autres que le
Conseil d'Estat despechoit... a Son Altesse. » (Lettre
du sénateur Favre au Saint, 24 décembre ; voir
Appendice, p. 420.)
12 ou 13 décembre SÉNATEUR FAVRE : « J'ay
sceu par M. l'advocat Salteur, lequel m'a remis
dernieres lettres... » (Idem ; voir ibid., p. 419.)
14 décembre Mgr RICCARDI : « En peu de jours j'ai
reçu trois lettres de V. S. : une du 12, l'autre du 14
243/424

25.4 Page 244

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décembre, et cette dernière du 21... Avec la lettre du
14, je reçus aussi l'information prise touchant l'affaire
que je vous confiai... » (Lettre du même au Saint, 4
janvier 1597 ; voir Appendice, pp. 432, 433.)
Vers le 18 décembre SÉNATEUR FAVRE : « J'ay
receu une des vostres datee du jour de Sainct Thomas,
non toutefois l'autre laquelle vous dites m'avoir escrit
par autre voye... » (Lettre du même au Saint, 28
décembre ; voir Appendice, p. 421.)
225 80 82 21 décembre DUC DE SAVOIE …………………… aut.
228 81 83 21 décembre Mgr RICCARDI ……………………… aut.
21 décembre SÉNATEUR FAVRE : « Je vous avois
escrit en grande haste la veille de Noël... Despuis j'ay
receu une des vostres datee du jour de Sainct
Thomas... » [203]
(Lettre du même au Saint, 28 décembre ; voir
Appendice, p. 421, et cf. ci-dessus, vers le 18
décembre.)
27 décembre AU MÊME : « Je receus hier tant
seulement vos deux lettres, l'une du jour de Sainct
Estienne... » (Lettres du même, 9 et 14 janvier 1597 ;
voir Appendice, pp. 422 et 424.)
29 décembre AU MÊME : « Je receus hier... vos
deux lettres... l'autre du jour de Sainct Thomas » de
Cantorbéry. (Ibid.)
Fin décembre Mgr RICCARDI : « Monsieur
l'Evesque de Sainct Paul... m'a asseuré d'avoir fait
tenir vostre pacquet a Monseigneur le Nonce, qui doit
l'avoir receu ja des samedy dernier, » 4 janvier. (Lettre
du sénateur Favre au Saint, 9 janvier 1597 ; voir
Appendice, p. 423.)
Fin décembre DUC DE SAVOIE : « En responce de
celle que avez escript, vous disons que treuvons bon
qu'ayez faict dresser un autel en l'esglise de Sainct
Hipolite... et Nous desplaict des oppositions que l'on
vous y a faictes, que neantmoings avez surmonté,
ainsy que vous Nous escrivez. » (Lettre du même au
Saint, 7 janvier 1597 ; voir Appendice, p. 447, et cf. la
Lettre précédente.)
1597
230 82 84 Commencement de janvier M. BOCHUT ………….
Entre le 9 et le 14 janvier SÉNATEUR FAVRE : «
inéd.
244/424

25.5 Page 245

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231 83
232 84
235 85
239 86
246 87
251 88
254 89
256 90
263 91
264 92
268 93
275 94
279 95
282 96
291 97
301 98
306 99
En response de celle que ce porteur m'a remis de
vostre part, je vous diray qu'il n'y a que quattre ou cinq
jours que je vous ay escrit... » (Lettre du même au
Saint, 14 janvier ; voir Appendice, p. 424.)
27 janvier Mgr RICCARDI : « Je vois par votre
dernière lettre du 4 février que V. S. Illme s'étonnait de
ce que lorsque je lui écrivis la dernière fois le 27
janvier, je n'avais pas encore reçu ses... lettres du 4 et
du 6.» (Lettre au même, vers 21 février, p. 235.)
85 Vers le 21 février DUC DE SAVOIE ………………
86 Vers le 21 février CONSEIL DES CHEVALIERS
DES SAINTS MAURICE ET LAZARE ……………..
87 Vers le 21 février Mgr RICCARDI …………………
88 2 mars AU MÊME …………………………………. aut.
89 12 mars AU MÊME ………………………………... aut.
90 12 mars DUC DE SAVOIE ……………………….. aut.
Avant le 14 mars SÉNATEUR FAVRE : « Vous
m'avez osté d'une extreme peine me faisant sçavoir de
voz nouvelles et m'envoyant la requeste de ce bon
gentilhomme (Lettre du même au Saint, 14 mars ; voir
Appendice p. 426.)
91 16 mars Mgr RICCARDI …………………………… aut.
92 25 mars AU MÊME ………………………………... aut.
93 11 avril DUC DE SAVOIE …………………………
94 11 avril Mgr RICCARDI …………………………… aut.
95 21 avril S. S. CLÉMENT VIII …………………….. aut.
96 23 avril Mgr RICCARDI …………………………… aut.
Vers le 15 mai PRÉSIDENT FAVRE : « Quant a la
conférence, je ne desire rien tant que d'ouir dire le jour
auquel elle se fera... mais je suis bien comme vous, je
crains que ces longueurs n'en facent perdre le goust et
l'occasion. » (Lettre du même au Saint, 21 mai ; voir
Appendice p. 428.)
97 27 mai DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
98 27 mai Mgr RICCARDI ……………………………. aut.
99 31 mai AU MÊME …………………………………. aut.
100 29 juin AU MÊME ………………………………… aut.
101 [Juillet] DUC DE SAVOIE ………………………… aut.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
[204]
inéd.
245/424

25.6 Page 246

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307 100 102 [Juillet] UN GENTILHOMME ……………………. aut.
Juillet-août Mgr RICCARDI : « Comme je vous
l'écrivais dans ma dernière lettre, les RR. PP. Jean
Saunier, Jésuite, Esprit et Chérubin... se sont réunis à
Annemasse (Voir Lettre suivante, pp. 308, 309.)
308 101 103 14 septembre AU MÊME ………………………….. aut.
inéd.
1598
312 102 104 3 janvier M. MARIN ……………………………….
313 103 105 14 janvier Mgr RICCARDI …………………………
319 104 106 Janvier DUC DE SAVOIE ………………………… aut.
12 février AU MÊME : « Une cloche ne peut servir
a Dieu et a Belial. C'est ce que j'escris a Son Altesse,
et la supplie que si ceux de Thonon s'addressent a elle
pour luy presenter requeste de ceste affaire, elle les
renvoye sans decret... » (Voir Lettre suivante, p. 321.)
321 105 107 12 février M. DE PINGON.
322 106 108 17 mars Mgr RICCARDI …………………………… aut.
326 107 109 Fin mars DUC DE SAVOIE ……………………….
328 108 110 10 avril Mgr RICCARDI …………………………… aut.
25 avril AU MÊME : « Il y a peu de jours, M. le
president Favre vint ici... je trouvai en lui cette piété
et cette science dont V. S. m'avait rendu témoignage
dans ses lettres du 25 avril et du 18 mai. » (Lettre du
même au Saint, 5 juillet ; voir Appendice, p. 445.)
334 109 111 18 mai AU MÊME …………………………………. aut.
339 110 112 13 juin AU MÊME ………………………………… aut.
341 111 113 7 juillet M. DE CHEVRON-VILLETTE …………... aut.
Fin juillet ou commencement d'août Mme FAVRE :
« J'ai eu doublement le ceur (sic) joyeux des nouvelles
qui vous a pieu me mander : d'avoir receu une de voz
lettres et une de celles de monsieur le President »
Favre. (Lettre de la même au Saint, 6 août ; autographe
à la Visitation de Turin.)
2012 114 3 août M. MARIN (Tome XXI, p. 60).
342 112 115 6 août AU MÊME ………………………………….. aut.
345 113 116 12 août AU PRÉVOT WERRO ……………………. aut.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
[205]
246/424

25.7 Page 247

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347 114 117 16 août DON JUAN DE MENDOÇA ……………… aut.
351 115 118 20 août AU PRÉVOT WERRO ……………………. aut.
353 116 119 23 août M. DE CHEVRON-VILLETTE …………... aut. inéd.
11 septembre DUC DE SAVOIE : « Nous avons
receu un singullier contentement de l'asseurance que
me donnez par vostre lettre du unziesme du present,
de differer les Quarente Heures pour le vingtiesme du
present mois... » (Lettre du même au Saint, 14
septembre ; voir Appendice, p. 449.)
18 septembre AU MÊME : « Peu appres la lettre que
vous avons escript du jourd'huy est arrivee la vostre
du dix huictiesme... » (Idem, 19 septembre ; voir ibid.,
p. 451.)
355 117 120 Entre le 18 et le 24 septembre M. SARASIN1166 ….. aut.
356 118 121 13 octobre Mgr RICCARDI ……………………….. aut.
363 119 122 Vers le 20 octobre S. S. CLÉMENT VIII (pour Mgr aut.
de Granier) …………………………………………...
18 décembre Mgr RICCARDI : « Pendant qu'avec un
ardent désir j'attendais la nouvelle de l'arrivée de V. S.
à Rome, votre lettre du 18 décembre m'est parvenue...
» (Lettre du même au Saint, 28 janvier 1599 ; voir
Appendice du tome XII, p. 461.)
367 120 123 Fin 1598 S. S. CLÉMENT VIII (pour Mgr de aut.
Granier) ……………………………………………...
Décembre 1598 ou janvier 1599 Mgr DE GRANIER
: « M. Favre, le President mon frere, me mene
aujourd'huy a la Visitation des saintz lieux (de Rome),
desquelz il sçait bien le chemin, et, pour dire avec le
Sage, sa justice croist tous les jours. » (Fragment cité
dans Les Vies de IV des premieres Meres, par la Mère
de Chaugy (1659), Vie de la Mère Favre, chap. 1er, p.
5 ; éd. de 1892, p. 7.)
TOME XII
1599
447 269 124 Commencement de janvier S. S. CLÉMENT VIII
(Supplique) ……………………………………………
451 270 125 12 janvier CARDINAL ALDOBRANDINO aut.
inéd.
inéd.
1166 Le vrai destinataire de cette lettre est Jean Sarasin (1552-1610) dont la note se trouve au tome XIV, p. 190.
247/424

25.8 Page 248

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(Supplique) ……………………………………………
1 121 126 Mi-janvier Mgr DE GRANIER ……………………. aut.
17 janvier Mgr RICCARDI : « J'ai votre dernière
lettre, du 17 janvier, reçue le 4 février... » (Lettre du
même au Saint, 11 février ; voir Appendice, p. 462.)
20 mars CHANOINE LOUIS DE SALES : « Nous
avons vû une lettre qu'il écrivit le même jour à son
cousin Louis de Sales,... dans laquelle il lui marque
qu'on [206] l'avoit averti de se tenir prêt pour l'examen
dans le Consistoire que l'on devoit tenir le lendemain
en presence du Pape ; que par le premier ordinaire il
lui écriroit la justice que Dieu lui auroit faite en
l'humiliant, ou la misericorde qu'il auroit exercée sur
lui en lui donnant le moien de satisfaire aux
interrogats, et qu'en l'un ou l'autre des evenemens il
faudroit bénir Dieu. » (Ancien Ms. de l'Année Sainte
de la Visitation, 20 mars.)
6 122 127 26 mars AU MÊME.
[Vers le 12 mai] Mgr RICCARDI : « Et parce que
vous apprendrez par les lettres de M. le Prévôt de
Sales que je lui ai fait savoir ce qui m'a été écrit
touchant son affaire particulière, je ne vous dirai pas
autre chose. » (Lettre du Président Berliet au Nonce,
Turin, 12 mai ; Archiv. Vat., Nunz. di Savoia, vol. 36,
fol. 136.)
7 123 128 17 mai PÈRE JUVÉNAL ANCINA ……………….. aut.
13 124 129 21 mai CHEVALIER DE RUFFIA ………………… aut.
16 125 130 25 juillet M. D'AVULLY ………………………….. aut.
17 126 131 24 août Mgr RICCARDI …………………………… aut.
24 août DESTINATAIRES INCONNUS : « Les
passages de Rome étant fermés, je supplie V. S. Illme
de faire expédier le pli ci-joint. » (Voir Lettre
précédente, p. 22.)
23 septembre PÈRE GENTIL : « J'écris au P.
Provincial des Jésuites pour hâter la venue des six
Pères que Sa Sainteté veut entretenir à ses frais... »
(Lettre à Mgr Riccardi, 23 septembre, p. 26.)
23 septembre DESTINATAIRE INCONNU : « Je
supplie V. S. Illme de me pardonner si j'ose expédier à
Rome par son entremise la lettre ci-jointe, n'ayant
d'autre moyen à cause de la difficulté des passages. »
(Voir Lettre suivante, p. 28.)
23 127 132 23 septembre Mgr RICCARDI …………………….. aut.
29 128 133 26 septembre DUC DE SAVOIE …………………... aut.
248/424

25.9 Page 249

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30 129 134 13 octobre M. PHILIPPE DE QUOEX ……………. aut.
[Octobre] DESTINATAIRES INCONNUS : « J'ai
tardé de jour en jour à expédier les lettres et les pièces
ci-incluses, espérant les envoyer par le fils du baron
de Chevron... ; mais voyant passer le temps, j'ai résolu
de ne plus attendre et de livrer plutôt le pli aux
courriers. » (Lettre à Mgr Riccardi, 15 novembre, p.
32.)
406 251 135 Octobre S. S. CLÉMENT VIII (pour les catholiques
de Thonon).
31 130 136 15 novembre Mgr RICCARDI ……………………... aut.
9 décembre S. S. CLÉMENT VIII (?) : « Notre Sénat
m'a condamné ce matin, au possessoire1167... Partant
[207] j'ai recours au Saint-Siège... et je dépose sous ce
pli ma lettre que je vous supplie d'expédier à Rome. »
(Voir Lettre suivante, p. 40.)
38 131 137 9 décembre Mgr RICCARDI ………………………..
inéd.
405 250 138 1596-1599 DUC DE NEMOURS (pour un père de aut.
famille) ………………………………………………..
inéd.
1600
42 132 139 Janvier CARDINAL BARONIUS ………………….
inéd.
45 133 140 17 janvier Mgr RICCARDI ………………………… aut.
17 janvier PRÉSIDENT FAVRE : « La dernière
lettre de V. S. écrite d'Annecy le 17 janvier me parvint
plus tôt que de coutume, car je la reçus le 30. En même
temps, ayant eu l'occasion d'écrire à Rome, j'envoyai
au président Favre le pli de V. S. qui y était joint. »
(Lettre de Mgr Riccardi au Saint, 1er février ; voir
Appendice, p. 470.)
24 janvier Mgr RICCARDI : « J'ai reçu la vôtre
dernière du 24 janvier, et je me suis autant réjoui de
votre retour à Thonon que j'ai été attristé de la mort
inopinée de M. le Prieur de Tarentaise... » (Lettre du
même au Saint, 24 février ; voir ibid., p. 471.)
12 mars AU MÊME : « Par la voie de Chambéry j'ai
reçu une lettre de V. S. du 12 mars... » (Idem, 20 avril
; voir ibid., p. 472.)
24 mars AU MÊME : « M. le baron de Chevron m'a
envoyé une autre lettre, du 24 [mars], par laquelle
1167 Il s'agit du procès intenté au Saint pour la cure du Petit-Bornand qu'il avait obtenue par concours et dont il avait
été pourvu par Bulles pontificales.
249/424

25.10 Page 250

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vous m'accusez réception des miennes du 14 janvier et
des 1er et 24 février. » (Ibid.)
7 avril DUC DE SAVOIE : « Nous avons veu par
vostre lettre du septiesme du present la devotion que
ce peuple a monstré en ce qui est de sa nouvelle
conversion... Et touchant le sieur d'Avully, de Vallon
et Dame du Four, nous treuvons tres raisonnable ce
que vous en escripvez... » (Lettre du même au Saint,
28 avril ; voir Appendice, p. 458.)
20 avril Mgr RICCARDI : « M. le baron de Chevron
m'envoya il y a quelques jours, une lettre de V. S. du
20 avril... » (Lettre du même au Saint, 16 mai ; voir
ibid., p. 473.)
49 134 141 15 mai M. POTHON ………………………………. aut. inéd.
50 135 142 26 août Mgr RICCARDI.
26 août DESTINATAIRES INCONNUS : « Je
supplie M. le Secrétaire de V. S. Illme de vouloir bien
expédier le pli ci-joint. » (Voir Lettre précédente, p.
52.)
409 252 143 Septembre Mgr SECUSIO (pour Mgr de Granier) ….
inéd.
Mi-août-octobre AUX ECCLÉSIASTIQUES DU
CHABLAIS : « Pendant que l'armee du Roy [Henri
IV] estoit en Chablais... il exortoit les ecclesiastiques
de ne rien craindre, mais tenir bon a rendre leur
debvoir et outre ce, il leur escrivoit des lettres, les
encourageant de bien faire leur charge et avoir soin de
leurs [208] brebis. » (Dépos. de Rd Pierre Bouverat,
Process. Gebenn. (I), art. 22.)
Mi-aoùt-octobre M. BOUVERAT1168 : « Et moy heu
l'honneur d'en recepvoir une particulliere escripte de
sa main. » (Ibid.)
411 253 144 Septembre-octobre CARDINAL DE JOYEUSE
(pour Mgr de Granier)
415 254 145 6 novembre M. DE SANCY (pour le même)
417 255 146 6 novembre BARON DU VILLARS (pour le même)
1601
1168 Le 6 juillet 1632, Pierre Bouverat, prêtre de la Sainte-Maison de Thonon, dépose au Procès de Béatification du
saint Evêque de Genève, à l'âge « d'environ huictaute ans. » Originaire de Pontchy en Faucigny, fils d'« honneste
Henry Bouverat et de la Guillaulme de Lacorbier, » il reçut le 22 novembre 1578 des dimissoires pour la prêtrise.
C'est vers la fin de 1597 qu'il rencontra l'Apôtre du Chablais à Thonon, « et lhors, a dit le déposant, « il m'arresta en
le dict lieu pour l'assister en sa mission et pour le particullier service de ses familles catholiques. » (Ad 2um interrog.
et ad art. 11.)
250/424

26 Pages 251-260

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26.1 Page 251

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53 136 147 19 janvier Mgr DE GRANIER.
419 256 148 [Janvier] M. DE SANCY (pour Mgr de Granier) ….. aut.
54 137 149 3 février PÈRE JUVENAL ANCINA ……………… aut.
57 138 150 18 mars Mgr RICCARDI …………………………… aut.
60 139 151 9 avril M. D'AVULLY …………………………….. aut.
62 140 152 28 juin Mgr RICCARDI ……………………………. aut.
420 257 153 Mi-juillet S. S. CLÉMENT VIII (pour Mgr de aut.
Granier) ………………………………………………..
68 141 154 [Fin juillet] DES AMIS ……………………………. aut.
426 258 155 30 juillet DUC DE SAVOIE (pour Mgr de Granier) ..
428 259 156 5 août ROI DE FRANCE (pour le même) ………….
429 260 157 10 août Mgr SILINGARDO (pour le même) ……….. aut.
431 261 158 10 août CARDINAL BARONIUS (pour le même) ... aut.
433 262 159 11 août CARDINAL ALDOBRANDINO (pour le
même) …………………………………………………
70 142 160 20 août Mgr RICCARDI ……………………………
75 143 161 20 août Mgr TARTARINI …………………………. aut.
[1596-septembre 1601] Mgr RICCARDI : « Nos
Sœurs de Turin les envoyèrent (des lettres du Saint au
Nonce Riccardi) à celles de Naples, pour les offrir à
M. de Saint-Félix (Sanfelice ?),... vertueux chanoine
d'une très noble origine... qui occupait un canonicat
occupé autrefois par Mgr Riccardi. » (Année Sainte de
la Visitation, tome XI, p. 107.)
436 263 162 14 septembre DUC DE SAVOIE (pour Mgr de
Granier)
438 264 163 15 septembre M. D'ALBIGNY (pour le même) …… aut.
77 144 164 Commencement d'octobre DUC DE SAVOIE …….. aut.
439 265 165 8 octobre BARON DE LUX (pour Mgr de Granier) .. aut.
440 266 166 9 octobre DUC DE SAVOIE (pour le même) ……… aut.
80 145 167 [Octobre] BARON DE LUX.
81 146 168 10 novembre CARDINAL ALDOBRANDINO ……
84 147 169 10 novembre M. CLAUDE DE QUOEX ………….. aut.
87 148 170 [Novembre] DESTINATAIRE INCONNU ……….. aut.
443 267 171 30 novembre DUC DE SAVOIE (pour Mgr de aut.
Granier) ………………………………………………..
445 268 172 Décembre ROI DE FRANCE.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
[209]
251/424

26.2 Page 252

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89 149 173 21 décembre Mgr TARTARINI ……………………. aut.
[21-25] décembre DUC DE SAVOIE : « Je donnay
advis a Vostre Altesse du voyage que je devois faire
en France et du sujet qui m'y portoit » (Voir Lettre au
même, 14 octobre 1602, p. 123.)
95 150 174 23 décembre M. LOUIS DE SALES, SON FRÈRE ..
inéd.
25 ou 26 décembre Mme DE BOISY : « Mille
baysemains a madame ma grande maistresse, a
laquelle j'escriray avant mon despart. » (Voir Lettre
précédente, p. 97.)
1602
Mai 1599-1602 M. CLAUDE DE QUOEX : En
quittant Rome (avril 1599), il « laissa au sieur
Decouex la charge de solliciter l'expedition des Bulles
de la coadjutorie, » et « souvent ayant depuis escrit au
dict sieur Decouex, il ne luy en toucha jamais un seul
mot. » (P. de la Rivière, Vie, 1625, liv. III, chap. IV,
pp. 227, 228.)
98 151 175 3 janvier AU MÊME ………………………………. aut.
[Fin janvier ou février] PÈRE JUVENAL ANCINA
: « Je bayse mille fois les mains a nostre R. P. Juvenal,
auquel j'escriray des Paris de statu rerum omnium. »
(Voir Lettre précédente, p. 100.)
101 152 176 8 février Mgr DE GRANIER ………………………..
Février Mme DE BOISY, ou M. LOUIS DE SALES
(?) :
« J'ay escrit au païs pour faire envoyer les 200 escus
requis pour l'accomplissement de l'entreprinse de la
coadjutorie... Je croy que ma bonne mere y pensera a
bon escient... » (Lettre à M. de Quoex, 9 mars, p. 104.)
Fin février ou commencement de mars M.
ANTOINE (?) DE QUOEX : « Monsieur de Quoex
vostre oncle m'a escrit des Merly qu'un de ces jours il
viendra icy me consoler, et je luy ay escrit que sil ne
vient, je l'iray treuver. » (Ibid.)
9 mars M. SCAGLIA, COMTE DE VERRUA : « Je
vous prie rendre capable mondit seigneur
[l'Ambassadeur] de cecy, outre ce que je luy en escris.
» (Ibid., p. 106.)
103 153 177 9 mars M. CLAUDE DE QUOEX ………………… aut.
Après le 9 mars DESTINATAIRE INCONNU : «
inéd.
252/424

26.3 Page 253

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J'ay receu une lettre de monsieur nostre
Ambassadeur... ; marri de ne l'avoir receu sur les lieux
ou j'eusse pu faire ce qu'il me commande, j'escriray
au plus tost pour le faire faire, » (Voir Lettre
précédente, p. 105.)
Entre le 9 et le 26 mars Mgr DE GRANIER : «
J'escriray a Monseigneur le Rme mon Evesque
touchant le saint désir de nostre bon P. Juvenal, affin
que nous puissions avoir tant de consolation que de le
voir en nostre diocæse, et pour un si bon sujet. » (Ibid.)
107 154 178 26 mars AU MÊME ………………………………..
108 155 179 10 avril AU MÊME ………………………………...
10 avril CHANOINE DE CHISSE : « ...j'en escris un
eschantillon [des affaires] a M. le Vicaire... affin qu'il
vous en face rapport. » (Voir Lettre précédente, p.
108.)
109 156 180 18 avril Mgr DE GRANIER ………………………
111 157 181 Mai DUCHESSE DE MERCŒUR.
113 158 182 21 mai M. CLAUDE DE QUOEX …………………. aut.
116 159 183 15 juin M. DE SOULFOUR ……………………….. aut.
[Mai-août] ROI DE FRANCE : « Ayant receu les
nouvelles de ce que le Roy avoit faict pour luy » il
lui avait assigné « 3000 francs de pension » le
Bienheureux « luy rescrivit ces mots en substance (la
lettre a esté perdue...) : « Sire, je remercie de tout mon
cœur V. M. du souvenir qu'elle a daigné avoir de ma
petitesse. J'accepte, ouy j'accepte avec tres grande
affection vostre royale liberalité : mais vous me
permettres, Sire, de vous parler franchement. Graces a
Nostre Seigneur, je suis maintenant en telle
disposition que je n'ay point besoin de ceste pension ;
partant je supplie tres humblement V. M. d'avoir pour
agreable que vostre present me soit conservé entre les
mains de vostre thresorier d'espargne, et je m'en
prevaudray quand j'en auray de necessité. » (P. de la
Rivière, Vie, 1625, liv. IV, chap. LII, p. 620 ; voir
aussi Charles-Auguste, Histoire, etc., liv. V, p. 266.)
119 160 184 Juin-août UNE DAME …………………………….. aut.
120 161 185 24 septembre M. DU CHEMIN ……………………. aut.
123 162 186 14 octobre DUC DE SAVOIE …………………….. aut.
124 163 187 21 octobre M. MARIN ……………………………..
124 164 188 21 octobre M. CLAUDE DE BLONAY …………… aut.
inéd.
[210]
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
253/424

26.4 Page 254

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2013 189 26 octobre CHANOINE DE MEDIO (Tome XXI, p. aut.
61) …………………………………………………..
127 165 190 Fin octobre S. S. CLÉMENT VIII.
Fin octobre ou commencement de novembre M.
CLAUDE DE BLONAY : « J'attens de jour a autre les
despeches de Romme pour... l'affaire de l'evesché ; les
ayant, je vous en feray sçavoir des nouvelles... » (Voir
Lettre au même, 21 octobre, p. 126.)
Fin octobre ou commencement de novembre
CHANOINE DE MEDIO : « J'attens de jour a autre ce
qu'il me faut de Romme pour prendre la possession de
l'evesché, et tout aussi tost que je l'auray receu, vous
en aures... advis. » (Voir Lettre au même, 26 octobre,
ci-dessus, p. 61.)
131 166 191 Commencement de novembre S. S. CLÉMENT
VIII.
134 167 192 11 novembre SYNDICS D'ANNECY.
2014 193 21 novembre EMPEREUR D'ALLEMAGNE aut.
(Tome XXI, p. 64) …………………………………..
136 168 194 22 novembre RELIGIEUSES DU MONASTÈRE
DES FILLES-DIEU. (Voir aussi ci-dessus, p. 66.)
Vers la fin de novembre PÈRE FOURIER : « Il
escrivit au R. P. Jean Fourier... qu'il le supplioit de se
[211] transporter au chasteau de Sales, parce qu'il
desiroit faire de luy sa confession generale » avant son
sacre. (P. de la Rivière, Vie (éd. 1625), liv. III, chap.
IX, p. 251 ; Charles-Auguste, Histoire, etc., liv. V, p.
271.)
152 169 195 Commencement de décembre M. DE LA FAVERGE aut.
154 170 196 16 décembre M. FAVIER ………………………….. aut.
16 décembre SÉNAT DE SAVOIE : « Je vous
supplie... d'avoir aggreable la requeste que je fai
presenter a messieurs du Senat... » (Voir Lettre
précédente.)
155 171 197 18 décembre M. DE BÉRULLE …………………… aut.
inéd.
inéd.
1603
158 172 198 3 janvier M. D'ORLIÉ …………………………….. aut.
159 173 199 10 janvier Mgr ANCINA …………………………… aut.
163 174 200 16 janvier — SŒUR DE SOULFOUR.
inéd.
inéd.
254/424

26.5 Page 255

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171 175 201 [Janvier] Mme DE BEAUVILLIERS, ABBÈSSE DE
MONTMARTRE.
174 176 202 18 janvier PÈRE BOULLIETTE ………………….. aut.
2015 203 18 janvier M. DE CHEVRON-VILLETTE (Tome aut.
XXI, p. 76) …………………………………………..
175 177 204 22 janvier CHEVALIER DE RUFFIA …………….. aut.
Vers la fin de janvier Mgr TOLOSA : «Mgr l'Evêque
de Genève qui, à ce que j'entends, remplit
excellemment sa charge, m'a demandé de supplier V.
S. de lui obtenir de S. Sté les faveurs qu'il implore dans
la feuille ci-jointe, pour le bon gouvernement de son
Eglise. » (Lettre du même au cardinal Aldobrandini, 8
février ; Archiv. Vatic., Borghese III, 95.)
176 178 205 31 janvier M. DE REVOL ………………………….
177 179 206 13 mars UNE TANTE.
178 180 207 29 mars M. D'ALBIGNY ………………………….. aut.
180 181 208 [Avril-mai] Mlle DE SOULFOUR.
15 ou 16 mai DUC DE SAVOIE : « Mais ce pendant
que je traittoys ces choses en Piemont, la Chambre des
Comptes acheminoyt le proces... si que a mon arrivee
je le treuvay prest a juger ; et, selon l'advis du juge,
j'escrivis tout aussy tost a Son Altesse pour avoir
surseance... Mais tout cela pour neant, car ma lettre ne
fut pas en chemin que l'arrest sortit... » (Lettre à M. de
la Porte, 6 juin, p. 194.)
184 182 209 Vers le 18 mai DUCHESSE DE NEMOURS ……… aut.
186 183 210 27 mai M. DE MENTHON DE LORNAY.
Mai ou juin DUC DE NEMOURS : « Henry de
Savoye avant receu les lettres tant du Bien-heureux
Evesque que des deux Chapitres, » au sujet du
différend entre ceux-ci pour les droits de préséance à
la procession de la Fête-Dieu. (Charles-Auguste,
Histoire, etc., liv. V, p. 294 ; cf. la Lettre au même,
[juillet-septembre], p. 211.)
187 184 211 3 juin M. DE REVOL.
194 185 212 6 juin M. DE LA PORTE ………………………….. aut.
196 186 213 14 juin M. D'ALBIGNY.
197 187 214 15 juin M. DE SOULFOUR ……………………….. aut.
15 juin Mme DE BEAUVILLIERS : « J'escris a
madame de Montmartre en response de celle qu'elle
m'escrivit... Voyes la, et la fermes, sil vous plaist, »
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
[212]
inéd.
255/424

26.6 Page 256

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(Voir la Lettre précédente, p. 199.)
Vers le 20 juin Mgr TOLOSA : « L'Evêque de Genève
demande instamment que les PP. Jésuites retournent à
Thonon... » (Lettre du même au cardinal
Aldobrandini, 28 juin ; Archiv. Vatic., Borghese III,
95.)
199 188 215 24 juin CHANOINES DE LA COLLÉGIALE DE aut.
SALLANCHES ……………………………………...
201 189 216 [Fin juin] M. D'ALBIGNY.
[Fin juin ou juillet] M. ASSELINE : « Je dois une
lettre a monsieur Asseline et un'autre encores... a un
de ses amis qu'il a voulu rendre le mien... ; je n'ay le
loysir de payer maintenant, ce sera a la premiere
commodité. » (Lettre à M. de Soulfour, 15 juin, p.
198.)
[Fin juin ou juillet] UN AMI DE PARIS. (Voir la
Lettre précédente.)
202 190 217 22 juillet Mlle DE SOULFOUR.
207 191 218 [Fin juillet] UN INCONNU ………………………... aut.
208 192 219 [Avant août] BARON DE LUX ……………………. aut. inéd.
[Juin-août] DESTINATAIRE INCONNU : « Il
seroit bon de donner ordre une fois pour toutes...
mesme a celuy (l'affaire) que Madame a avec les
enfans de feu monsieur le chancelier Millet, dequoy
ayant escrit plus d'une fois, je m'estonne de n'en avoir
nulle response. » (Lettre à M. de la Porte, 22 août, p.
219.)
211 193 220 [Juillet-septembre] DUC DE NEMOURS …………. aut. inéd.
215 194 221 2 août M. D'ALBIGNY ……………………………. aut.
216 195 222 6 août M. DE CHARMOISY ………………………. aut.
218 196 223 22 août M. D'ALBIGNY …………………………... aut. inéd.
219 197 224 22 août M. DE LA PORTE …………………………
inéd.
220 198 225 22 août MAIRE ET ECHEVINS DE DIJON ………. aut.
222 199 226 21 septembre M. EXCOFFIER ……………………. orig. inéd.
[Fin septembre ou octobre] DUC DE SAVOIE :
«...ayant escrit au Serenissime Duc, au Marquis de
Lullin, Gaspard de Genève, et au Grand Chancellier
de Savoye, Louys Millet1169, il fist tant qu'en fin ces
pauvres parroissiens [de Sixt] obtindrent les fins de
1169 Erreur de Charles-Auguste. A cette date, il y avait presque quatre ans que Louis Millet était mort, et François
Provana exerçait, depuis le 1er juin 1602, la charge de grand-chancelier. (Voir tomes XII, note (518), p. 219, et XV,
note (1061), p. 370.)
256/424

26.7 Page 257

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leurs requestes. » (Charles-Auguste, Histoire, etc., liv.
V, p. 301.)
[Fin septembre ou octobre] MARQUIS DE
LULLIN. (Voir la Lettre précédente.)
[Fin septembre ou octobre] GRAND-
CHANCELIER PROVANA. (Voir ibid., et la note
(1169) ci-dessous.)
18 octobre Mgr TOLOSA : «Mgr l'Evêque de Genève,
par une lettre du 18 courant, m'écrit avec une
profonde douleur qu'il est question d'établir l'exercice
[213] du culte hérétique à Seyssel qui maintenant est
sous la domination du Roi de France, et du diocèse du
susdit Evêque... Le même m'écrit encore que les
Genevois sont en grande crainte et inquiétude... »
(Lettre du même au cardinal Aldobrandini, 25 octobre
; Archiv. Vatic., Borghese III, 95.)
223 200 227 23 octobre M. BONIER ……………………………. aut.
224 201 228 7 novembre Mgr BROGLIA.
226 202 229 14 novembre PRIEUR ET RELIGIEUX DU
MONASTÈRE DE SIXT ……………………………..
227 203 230 15 novembre DUC DE SAVOIE.
228 204 231 15 novembre S. S. CLÉMENT VIII.
2016 232 18 novembre DOM MAISTRE (Tome XXI, p 77) ... aut.
239 205 233 [Fin 1603] Mgr TOLOSA …………………………..
244 206 234 [1603] Mme DE BOISY.
[1603 ?] Mgr ANCINA : « Non mi straccarò di fargli
questo servizio, perchè so ch'egli è caro a V. S. Rma,
alla volontà del quale devo e voglio esser sempre
obbedientissimo. » (Fragment d'une Lettre du Saint à
l'Evêque de Saluces, cité par Bacci, Vita del Beato
Giovenale Ancina (Roma, 1890), lib. I, c. V, p. 35.)
245 207 235 [1603-1604] UN PRÉLAT ………………………… aut.
246 208 236 1603-1604 Mgr MASIUS.
250 209 237 1603-1604 M. DUNANT ………………………….. aut.
Fin 1603 ou commencement de 1604 DUC DE
SAVOIE : « Le Bien-heureux François... advertit le
Serenissime Duc de la demande que ceux de Dijon lui
faisoyent et le pria de luy permettre de les contenter...
» (Charles-Auguste, Histoire, etc., liv V, p. 295.)
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
1604
257/424

26.8 Page 258

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251 210 238 16 janvier M. DES HAYES.
16 janvier BERNARD DE SALES (?), SON FRÈRE
: « J'escris... a mon frere, affin que, s'il ne l'a perdu, je
le puisse avoir par la premiere commodité1170. » (Voir
Lettre précédente, p. 253.)
254 211 239 Février UN INCONNU ……………………………. aut. inéd.
256 212 240 Février DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
257 213 241 Fin février S. S. CLÉMENT VIII.
260 214 242 Fin février M. DE VALLON.
[Février ou mars] Mgr DE REVOL : « Ce me fut une
bien grande consolation » d'apprendre « que vous
avies receu la sainte consecration et que vous vous
retiries aupres de vostre troupeau... laquelle je vous
tesmoignay par la response que je vous fis... Mais, a
ce que M. Favier m'a fait sçavoir, vous n'aures pas
receu ma lettre. » (Lettre au même, 14 août 1604, p.
294.)
262 215 243 26 avril BARONNE DE CHANTAL.
263 216 244 3 mai A LA MÊME. [214]
267 217 245 3 mai PRÉSIDENTE BRULART ………………….. aut.
271 218 246 3 mai Mme BOURGEOIS, ABBESSE DU PUITS-
D'ORBE. Vers le 3 mai M. DE FRAZANS : « A
esté fait lecture de lettre escripte par Mr l'Evesque de
Genesve a Mons. le Viconte majeur, faisant mention
de la bonne volonté quil a envers ceste ville ; et prie
que l'on se souvienne de faire pratiquer de porter ung
poille lors que l'on transportera par la ville le Sainct
Sacrement aux mallades, et le peuple suyvre apres
iceluy, car ce sera le bonheur de ceste ville. » (Archiv.
municip. de Dijon, Registre des Délibérations, B 241,
fol. 255 v°, Délib. du 11 mai 1604.)
273 219 247 [Mai] UN CALVINISTE.
275 220 248 29 mai DUC DE SAVOIE …………………………. orig.
2017 249 [Mai ou juin] M. RUPTIER (Tome XXI, p. 78) ….. aut. inéd.
277 221 250 14 juin BARONNE DE CHANTAL ……………….. aut.
281 222 251 20 juin M. D'ALBIGNY …………………………… aut.
282 223 252 24 juin BARONNE DE CHANTAL ……………….. aut.*
1170 Il s'agit d'un livre envoyé au Saint par M. de Bérulle.
258/424

26.9 Page 259

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1326 253 Juillet1171 PRÉSIDENTE BRULART (Tome XVIII,
p. 38)
289 224 254 15 juillet S. S. CLÉMENT VIII… Minute …………. aut.
292 225 255 11 août M. D'ALBIGNY.
293 226 256 11 août M. CLAUDE DE BLONAY ………………. aut.
294 227 257 14 août Mgr DE REVOL.
298 228 258 18 août M. JEAN-FRANÇOIS DE BLONAY …….. aut.
24 ou 25 août P. DE VILLARS : « Prevales-vous...
du bon Pere de Villars, lequel, en response du billet
que je vous donnay a Saint Claude, m'escrit qu'il aura
un particulier soin de vous servir. » (Lettre du Saint à
l'Abbesse du Puits-d'Orbe, 13 octobre, p. 343.)
299 229 259 5 octobre Mgr FRÉMYOT.
326 230 260 7 octobre PRÉSIDENT FRÉMYOT.
332 231 261 9 octobre Mme BOURGEOIS.
341 232 262 13 octobre A LA MÊME.
13 octobre M. DE CRÉPY : « J'escris a Monsieur
vostre pere... une lettre propre, a mon advis, pour
gaigner son esprit a nostre dessein... » (Voir la Lettre
précédente, p. 342.)
345 233 263 [13 octobre] PRÉSIDENTE BRULART.
352 234 264 14 octobre BARONNE DE CHANTAL.
371 235 265 27 octobre S. S. CLÉMENT VIII.
374 236 266 27 octobre DUC DE SAVOIE …………………….. aut.
2018 267 30 octobre PRÉSIDENT FAVRE (Tome XXI, p. 79) aut. inéd.
376 237 268 31 octobre DUC DE SAVOIE …………………….. aut.
378 238 269 31 octobre M. DE RONCAS ………………………. aut.
238bi 270 1er novembre BARONNE DE CHANTAL (Tome aut.
s
XIII, p. 392a) ………………………………………...
379 239 271 12 novembre DUC DE SAVOIE ………………….. aut.
380 240 272 21 novembre BARONNE DE CHANTAL ………… aut.
390 241 273 Vers le 22 novembre Mme BOURGEOIS. [215]
395 242 274 Vers le 22 novembre PRÉSIDENTE BRULART.
396 243 275 7 décembre BARONNE DE CHANTAL ………….. aut. inéd.
399 244 276 7 décembre MM. DU CONSEIL DE LA SAINTE- aut.
1171 Une étude plus approfondie ne laisse aucun doute sur la destinataire de cette lettre qui doit, par conséquent, se
placer en 1604, et non en 1617.
259/424

26.10 Page 260

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MAISON DE THONON …………………………….
[Décembre] Mgr FRÉMYOT : « Tout maintenant j'ay
receu une lettre de Monseigneur de Bourges... Elle ne
regarde qu'un affaire temporel ; je luy en feray
response dans bien peu... » (Lettre à la baronne de
Chantal, 7 décembre, p. 398.)
400 245 277 23 décembre M. D'ALBIGNY ……………………...
401 246 278 30 décembre M. DE LA FAVERGE ………………. aut.
402 247 279 [1604] UN INCONNU …………………………….. aut.
402 248 280 [1604] Mgr FRÉMYOT.
403 249 281 [1602-1604] UNE INCONNUE …………………… aut.
[1602-1605 ?] UN INCONNU : « Je sçay quil
procura que les seigneurs et gentilshommes de la terre
de Gex presentassent des requestes et escripvissent au
Roy de France pour restablir les prestres en l'exercice
de nostre sainte foy catholique en ladite province... Et
cecy je l'ay appris par la lecture d'une lettre escripte et
signee de sa main. » (Dépos. du capitaine Maurice de
Brotty, Process. Gebenn. (I), art. 27.)
[1604 ou 1605] M. FRANÇOIS DE
LONGECOMBE DE PEYZIEU : « Je me souviens
qu'estant au college a Lyon..., il y a environ 23 ou 24
ans (il dépose le 13 mai 1632), et 4 ou 5 ans avant que
j'heusse l'honneur et le bonheur d'estre cogneu de ce
B. Prelat (1609), il avoyt appris que le jeu et
libertinage me fesoyt un peu detracquer de mes
estudes... Ce B. Seigneur prit la peyne... de m'escripre
une lettre toutte pleine de bons, aymables et amyables
advertissements, pour me remettre dans le trein de
mieux employer le temps ; ce qui operat beaucoup en
moy. Ceste lettre s'est esgarree avec d'aultres papiers,
de quoy j'ay un extreme desplaisir. » (Dépos. du
même, ibid. ; cf. tome XIX, note (743), p. 227.)
2060 282 [1604-1605] BARONNE DE CHANTAL (Tome
XXI, p. 140) …………………………………………...
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.*
TOME XIII
1605
1 271 283 [Janvier-mars] Mme DE LA THUILLE.
2 271 284 22 janvier BARONNE DE CHANTAL ……………. orig.
260/424

27 Pages 261-270

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27.1 Page 261

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Février Mme DE VILLERS : « J'admire que le paquet
de lettres que j'ay envoyé avant ce caresme prenant au
sieur de Maillen pour vous rendre, soit encor en
chemin... » (Lettre à la même, 24 mars, p. 24.)
Février PLUSIEURS AMIS DE DIJON : « J'escrivis
a presque tous mes amis. » (Ibid.) [216]
4 273 285 18 février BARONNE DE CHANTAL ……………. orig.*
12 274 286 18 février Mme BOURGEOIS ……………………… orig.
14 275 287 [Vers le 18 février] PRÉSIDENTE BRULART.
16 276 288 Fin février BARONNE DE CHANTAL.
2019 289 8 mars M. DE MUSY (Tome XXI, p. 81) …………. aut. inéd.
2020 290 Mars UN INCONNU (Ibid.) ………………………. aut. inéd.
18 277 291 [Mars] PRÉSIDENTE BRULART.
22 278 292 [Mars] Mme BOURGEOIS ………………………… aut. inéd.
[Mars ?] A LA MÊME : « Je vous escriray bien tost
et de la façon avec laquelle vous pourres employer M.
Viardot... » (Lettre à la même, 18 février, p. 14.
Vraisemblablement, la lettre promise est la
précédente, dont il ne nous reste qu'un fragment, à
moins que le Saint ait encore écrit à l'Abbesse à la fin
de février.)
23 279 293 24 mars Mme DE VILLERS.
[Mars ou avril] ROI DE FRANCE : Henri IV « fist
appeller le sieur des Hayes et luy dit : Escrivez de
ma part a l'Evesque de Geneve qu'il me retourne
trouver ; car je luy veux donner un plus riche benefice
et une autre grande dignité (c'est qu'il vouloit le
presenter a Sa Saincteté pour estre cardinal). Mais
le Bien-heureux François remercia Sa Majesté de sa
bonne volonté et dict que ce petit revenu luy estoit plus
que suffisant ; et qu'au party de là, il avoit ce devoir a
sa patrie de luy rendre tout le service qu'il pourroit, de
mesme qu'elle l'avoit nourry et eslevé. » (Charles-
Auguste, Histoire, etc., liv. VI, p. 328 ; cf. notre tome
XIII, note (258), p. 84.)
[Mars ou avril] M. DES HAYES. (Réponse à la lettre
du même, mentionnée par Charles-Auguste, ibid.)
Avril M. VIARDOT : « J'ay escrit asses amplement
a M. [Viardot,] a qui j'avois jetté beaucoup de mon
amitié estant par dela. Je le prie qu'il voye le plus qu'il
pourra le monastere du Puy d'Orbe. » (Lettre à la
présidente Brûlart, vers le 20 avril, p. 38 ; cf. aussi p.
55.)
261/424

27.2 Page 262

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25 280 294 15-18 avril Mme BOURGEOIS.
18 avril UNE RELIGIEUSE DU PUITS-D'ORBE :
« J'escris a celle de vos filles que vous desires, le plus
proprement que j'ay sceu pour son mal. » (Voir Lettre
précédente, p. 34.)
35 281 295 Vers le 20 avril M. DE CRÉPY.
37 282 296 Vers le 20 avril PRÉSIDENTE BRULART.
39 283 297 Vers le 20 avril BARONNE DE CHANTAL ……… aut.
389 442 298 Fin avril AUX HABITANTS DE GENÈVE (pour M. aut.
Cusin) ………………………………………………..
inéd.
43 284 299 [Avril-mai] M. D'ALBIGNY ……………………… aut.
45 285 300 19 mai BARONNE DE CHANTAL ……………….. aut. inéd.
46 286 301 29 mai A LA MÊME.
48 287 302 1er juin ABBÉ AIAZZA ……………………………. orig. inéd.
2 ou 3 juin BARONNE DE CHANTAL : « Vous
connoistres asses, a voir que je vous escris a tout
propos, que [217] je vous vay suyvant en esprit1172... »
(Voir Lettre suivante, p. 52.)
51 288 303 Commencement de juin A LA MÊME1173.
53 289 304 10 juin PRÉSIDENTE BRULART.
54 290 305 16 juin Mme BOURGEOIS ………………………… aut. inéd.
19 juin UN RELIGIEUX. (Signalée dans un
Catalogue d'autographes vendus par M. Noël
Charavay, Paris ; 1 p. 1/2 in-fol.)
58 291 306 28 juin Mme DE LIMOJON …………………………
inéd.
60 292 307 29 juin Mme BOURGEOIS ………………………… aut. inéd.
29 juin M. VIARDOT : «... je luy escris asses au
long de ce que j'ay pensé propre pour vostre Mayson.
» (Voir Lettre précédente, p. 62.)
63 293 308 29 juin M. DE CRÉPY …………………………….. aut.
64 294 309 29 juin BARONNE DE CHANTAL ……………….. aut. inéd.
[29 juin ?] Mgr FRÉMYOT : « Que je suis contant et
consolé quand je reçois de nouvelles ! Elles me
ravissent... Pour ce que vous desirez, que ce qui est de
1172 Mme de Chantal avait quitté le château de Sales le 31 mai. Ces lignes font supposer que le saint Evêque lui avait
écrit au moins une fois avant la Lettre CCLXXXVIII, placée au commencement de juin et qui, peut-être, devrait se
reculer de quelques jours.
1173 Depuis l'impression du tome XIII, l'Autographe de cette lettre a été retrouvé ; le haut du feuillet est coupé et
commence par ces mots : « ... que si les oraisons » etc. Le dernier alinéa de notre texte (p. 52) est une interpolation
des éditeurs de 1626 qui l'ont substitué à cette phrase finale : « Le doux Jesus vous accompagne, ma chere Fille. » Pas
de signature ni de date, mais l'adresse : A Madame, Madame la Baronne de Chantal, m. f.
262/424

27.3 Page 263

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vostre diocese estant soubs l'obeissance du Roy soit
uni au corps du clergé de ce royaume, je le treuve fort
juste... Je luy feray rendre (à Mme de Chantal) voz
lettres en toute asseurance. » (Lettre du même au
Saint, 6 juillet ; voir Appendice, pp. 396, 397.)
65 295 310 [Vers juillet] M. D'ALBIGNY …………………….. aut.
66 296 311 1er juillet M. D'AVULLY ………………………….. aut.
67 297 312 3 juillet BARONNE DE CHANTAL.
69 298 313 16 juillet S. S. PAUL V… Minute ………………… aut.
73 299 314 18 juillet Mgr DE REVOL ………………………….
74 300 315 21 juillet BARONNE DE CHANTAL ……………... aut.
77 301 316 25 juillet M. DE BERULLE.
77 302 317 30 juillet M. D'ALBIGNY …………………………. aut.
79 303 318 [Fin juillet-août] Mme BOURGEOIS.
80 304 319 1er août BARONNE DE CHANTAL.
86 305 320 28
août
BRULART…………………
PRÉSIDENTE aut.
87 306 321 28 août BARONNE DE CHANTAL.
90 307 322 7 septembre Mme DE LIMOJON …………………… aut.
91 308 323 [8] septembre BARONNE DE CHANTAL.
92 309 324 13 septembre Mme BOURGEOIS.
95 310 325 13 septembre RELIGIEUSES DU PUITS-D'ORBE.. aut.
98 311 326 14 septembre BARONNE DE CHANTAL.
[Septembre] PENSIONNAIRES DU PUITS-
D'ORBE : « J'escriray a vos jeunes filles comme vous
desires... » (Lettre à l'Abbesse, 13 septembre, p. 94.)
[218]
[Septembre] Mgr TOLOSA : « Vous pourrez
répondre à l'Evêque de Genève... qu'en signalant le
nouveau livre imprimé en cette ville (Genève), il a
témoigné son zèle... » (Lettre du cardinal Borghese au
même, 22 octobre ; Archiv. Vatic., Nunz. di Savoia,
vol. 39.)
101 312 327 30 septembre M. D'AVULLY.
103 313 328 [Septembre-octobre] UNE RELIGIEUSE.
[Septembre-octobre ?] Mme DE MENTHON,
ABBESSE DE SAINTE-CATHERINE : « Madame
de Sainte Catherine est estrange, a la verité, et bien
trop. Je luy en ay escrit et fait dire bien au long mon
opinion, laquelle n'a rien sceu gaigner sur la sienne. »
inéd.
inéd.
263/424

27.4 Page 264

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(Lettre à M. de Chevron-Villette, 15 octobre, p. 116.)
Commencement d'octobre PRÉSIDENT FAVRE : «
Je vous baise les mains mille et mille fois de la
souvenance que vous avez de moy et de mon chapitre
» pour le Code Fabrien. (Lettre du même au Saint, 10
octobre ; voir Appendice, p. 398.)
Commencement d'octobre Mgr TOLOSA : « Mgr
l'Evêque de Genève et les Pères Capucins de cette
mission » de Thonon « m'ont prié de supplier V. S.
Illme d'obtenir de Sa Sainteté l'autorisation de quêter
dans toute l'Italie pour cette œuvre si importante... »
(Lettre du même au cardinal Borghese, 18 octobre ;
Archiv. Vatic., Borghese II, 328. 329. 330.)
105 314 329 4 octobre PÈRE POSSEVIN ……………………….
inéd.
110 315 330 10 octobre Mme DE RYE ……………………………
inéd.
113 316 331 13 octobre BARONNE DE CHANTAL.
115 317 332 15 octobre M. DE CHEVRON-VILLETTE ………. aut.
Après le 15 octobre BARONNE DE CHANTAL : «
Je tiens en ma main sept de vos lettres... ausquelles il
me semble que je n'aye pas encor respondu qu'a
trois... » (Lettre à la même, 30 novembre, p. 121.)
117 318 333 23 octobre M. DE BRÉTIGNY ……………………. aut.
30 octobre-1er novembre BARONNE DE
CHANTAL : « Ne voyci pas un estrange fait, ma chere
Fille ! Il y a un mois que je n'ay sceu vous escrire ni
peu ni prou... » (Lettre à la même, 30 novembre, p.
121.)
30 octobre-1er novembre M. CASSARD : «
Monsieur Cassart m'escrit comme n'ayant pas receu
de nos lettres ; et neanmoins je luy ay escrit, et pense
que ma lettre luy sera arrivee aussi bien que celle que
je vous ay escritte, puisqu'elles estoyent ensemble. »
(Ibid., p. 126.)
120 319 334 [Commencement de novembre] Mme BOURGEOIS.
121 320 335 30 novembre BARONNE DE CHANTAL ………… aut.*
30 novembre ou commencement de décembre Mme
BOURGEOIS : « Je luy veux escrire touchant le
confesseur que le bon Pere Recteur juge propre pour
sa Mayson, affin qu'elle le recherche et pour cela et
pour son assistence. » (Voir Lettre précédente, p. 124.)
126 321 336 5 décembre BARONNE DE CHANTAL. [219]
14 décembre Mgr TOLOSA : « Mgr l'Evêque de
Genève, par une lettre du 14 du mois passé, m'avertit
que dans une localité proche de cette ville-là (Genève)
264/424

27.5 Page 265

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il a rencontré, en faisant sa visite, deux » hommes «
chargés d'années » dont la situation doit être réglée ; il
« m'a demandé de lui envoyer la dispense » pour leur
mariage... « Le même Prélat m'écrit que beaucoup de
gens, dans son diocèse, ont et lisent l'ouvrage de
Bodino1174, alléguant je ne sais quel tempérament pris
dans la Congrégation de l'Index touchant la lecture de
ce livre ; il se donne beaucoup de peine pour le bannir
et ne peut en venir à bout. Il voudrait savoir l'intention
de S. Sté à ce sujet et comment il doit se gouverner. »
(Lettre du même au cardinal Borghese, 3 janvier 1606
; Archiv. Vatic., Borghese II, 292.)
129 322 337 17 décembre CHANOINES DE LA COLLEGIALE aut.
DE LA ROCHE ……………………………………..
inéd.
130 323 338 20 décembre M. DE SILLIGNIEU ………………… aut. inéd.
131 324 339 24 décembre M. D'ALBIGNY ……………………... aut. inéd.
[Fin décembre ?] M. MERMONIO DE LUYRIEU :
« Je m'essayeray de persuader par lettres au Prieur de
Bellevaux qu'il tienne sa parole et se rende a
Chambery pour s'accommoder a la rayson, pour le
different quil a avec le seigneur Basso... » (Voir Lettre
précédente, p. 131.)
133 325 340 28 décembre BARONNE DE CHANTAL.
1606
135 326 341 7 janvier M. DES OCHES.
136 327 342 16 janvier M. D'ALBIGNY ………………………... aut. inéd.
138 328 343 30 janvier BARONNE DE CHANTAL ……………. aut.*
2010 344 3 février [1606 ?] Mme DE VIGNOD ? (Tome XXI,
p. 57.)
[Février] BARONNE DE CHANTAL : « Tout ce
Caresme, si vous m'escrives par Lyon vous en aures
une tres grande commodité... Pour moy, je pense bien,
Dieu aydant, vous escrire tous les huit jours. » (Voir
Lettre du 30 janvier, p. 143.)
[Vers le 20] février A LA MÊME : « Vous estes
maintenant a Dijon, ou je vous ay escrit il n'y a que
peu de jours... » (Voir Lettre suivante, p. 144.)
144 329 345 24 février A LA MÊME.
1174 Jean Bodin, né à Angers vers 1530, mort à Laon en 1596. Tous ses ouvrages furent mis à l'Index ; celui que saint
François de Sales trouva très répandu dans son diocèse est probablement la Démonomanie ou Traité des sorciers,
souvent réimprimé depuis 1580.
265/424

27.6 Page 266

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146 330 346 Fin février A LA MÊME.
148 331 347 [Février-mars] PRESIDENTE BRULART.
152 332 348 6 mars BARONNE DE CHANTAL.
153 333 349 6 mars Mme ACARIE ………………………………
154 334 350 9 mars Mme DE LA FAVERGE ……………………. aut.
156 335 351 Vers le 10 mars M. DE LA THUILLE, SON FRÈRE
Mars PRÉSIDENTE BRULART : « Je vous ay des-
ja escrit mon avis sur le sujet de vostre derniere lettre
; mais voyant que vous le desires fort... je vous rediray
quil ni a nul danger que vous entries au Monastere de
nostre seur jusques a ce que la clausure y soit
exactement establie. » (Lettre à la même, 3 avril, p.
160.)
157 336 352 Fin mars Mgr FLÉARD.
158 337 353 2 avril M. DE CRÉPY ………………………………
160 338 354 3 avril PRÉSIDENTE BRULART ………………… aut.
161 339 355 Avril [entre le 2 et le 7 ?] BARONNE DE
CHANTAL.
[2-7 avril ?] Mme BOURGEOIS : « J'ay presse et
presse nostre seur... pour la closture de ce
Monastere... » (Lettre à la présidente Brûlart, 7 avril,
p. 166.)
164 340 356 6 avril M. DE CRÉPY …………………………….. aut.
166 341 357 7 avril PRÉSIDENTE BRULART …………………
168 342 358 8 avril M. D'ALBIGNY ……………………………. aut.
169 343 359 14 avril PRIEUR ET RELIGIEUX DE SIXT ………
170 344 360 15 avril DUCHESSE DE MERCŒUR …………….. aut.
2021 361
18 avril UN GENTILHOMME (Tome XXI, p. 82) .. aut.
[Vers le 20] avril Mme BOURGEOIS : « J'ay escrit a
Madame du Puis d'Orbe, et maintenant je n'ay nul
loysir. » (Lettre à la présidente Brûlart, 29 avril, p.
176.)
172 345 362 24 avril PRIEUR ET RELIGIEUX DE SIXT ……….
173 346 363 24 avrilUNE DAME (Mme d’Aiguebelette ?) ……… aut.
174 347 364 29 avril PRÉSIDENTE BRULART ……………….. aut.
176 348 365 4 mai DUC DE SAVOIE …………………………... aut.
178 349 366 5 mai CONSEIL DES CHEVALIERS DES SAINTS aut.
inéd.
inéd.
[220]
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
266/424

27.7 Page 267

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MAURICE ET LAZARE …………………………….
179 350 367 20 mai Mme DE CHARMOISY ……………………. aut.
Fin mai ou commencement de juin Mme
BOURGEOIS : « J'ay escrit a Madame du Puits
d'Orbe, de laquelle je n'ay point de nouvelles il y a
long tems. » (Lettre à la Baronne de Chantal, 8 juin, p.
191.)
7 ou 8 juin Mgr FRÉMYOT : « Je ne sçai ou est
nostre Monsieur l'Archevesque ; vous me feres le bien
de luy envoyer ma lettre. » (ibid., p. 188.)
8 juin BARON DE CHANTAL : « J'escris a
monsieur vostre beaupere pour le supplier d'avoir
aggreable la faveur que vous me voules faire » de
garder Jeanne de Sales. (Ibid., p. 189.)
181 351 368 8 juin BARONNE DE CHANTAL.
391 443 369 [8] juin A LA MÊME (pour Mme de Boisy) ……….. aut.
193 352 370 17 juin A LA MÊME.
[Vers fin juin-juillet] A LA MÊME : « Je vous
escriray souvent... » (Voir Lettre précédente, p. 193.)
194 353 371 [Juin-août] PRÉSIDENTE BRULART.
195 354 372 8 juillet M. D'ALBIGNY …………………………. aut. inéd.
10 ou 11 juillet M. DE LA THUILLE, SON FRÈRE
: « J'ay receu vostre lettre icy emmi le chemin de ma
visite, [221] et l'ay renvoyee a mon frere de la Thuille,
affin qu'avec mes autres freres, il pourvoye a ce que
Madame soit satisfaitte par les moyens plus
convenables (Voir Lettre suivante.)
196 355 373 11 juillet M. DU TELLIER ………………………… aut. inéd.
197 356 374 16 juillet M. PERGOD ……………………………. aut. inéd.
[Vers le 23 juillet] Mme DE LAMBERT : « Je me
suis obligé... de vous faire une bien humble
supplication en faveur du sieur Dufresne. Mais parce
que je m'en declaire fort amplement a madame vostre
femme... je ne m'estendray pas davantage a le
particulariser... » (Voir Lettre suivante.)
198 357 375 [Vers le 23 juillet] M. DE LAMBERT.
199 358 376 Fin juillet ou commencement d'août BARONNE DE
CHANTAL.
201 359 377 6 août A LA MÊME.
212 360 378 [Août-septembre] A LA MÊME.
213 361 379 Mi-septembre PRÉSIDENTE BRULART ………… aut.*
267/424

27.8 Page 268

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Mi-septembre Mme BOURGEOIS : « Je suis en une
occupation qui me tient la bride si courte que je ne me
puis guere eschapper pour vous escrire selon mon
souhait, ni a madame nostre Abbesse. Je respondray
donques briefvement... » (Voir Lettre précédente, p.
214.)
217 362 380 23 septembre CHEVALIER DE LOCHE ………….. aut.
219 363 381 28 septembre DUC DE SAVOIE.
220 364 382 29 septembre EMPEREUR D'ALLEMAGNE ……. aut. inéd.
Septembre ou commencement d'octobre
RÉFÉRENDAIRE GERMONIO : « Ayant appris par
lettres d'Anastase Germonio... qu'il s'estoit esmeu une
tres-fascheuse question entre les Peres de Sainct-
Dominique et de la Compagnie de Jesus sur le sujet
des aides de la grace (de Auxiliis)..., ce tres-prudent
Prelat rescrivit ce qui estoit de son sentiment, et le
seigneur Germonio fit lecture de sa lettre en presence
du Souverain Pontife... » (Charles-Auguste, Histoire,
etc., liv. VII, p. 374.)
221 365 383 2 octobre BARONNE DE CHANTAL.
222 366 384 Fin octobre A LA MÊME ………………………….. aut.* inéd.*
225 367 385 [Fin octobre] PRÉSIDENTE BRULART ………….. aut.*
230 368 386 7 novembre M. DU CHATELARD ………………... aut.
231 369 387 23 novembre S. S. PAUL V.
234 370 388 23 novembre PÈRE JEAN-MATTHIEU ANCINA .. aut. inéd.
236 371 389 Vers le 25 novembre BARONNE DE CHANTAL.
237 372 390 28 novembre CARDINAL BARONIUS.
239 373 391 Fin novembre UN CARDINAL …………………… aut. inéd.
Fin novembre RÉFÉRENDAIRE GERMONIO : « ...
le seigneur Germonio fit lecture de sa lettre1175 en
présence du Souverain Pontife, lequel... commanda
tant au mesme Germonio qu'au cardinal Arrigon, de
[222] luy r'escrire pour cét effect. Et le Bien-heureux
Evesque respondit son sentiment de la mesme façon
qu'il l'a traicté en son livre de l'Amour de Dieu,
adjoustant que la dispute de ceste question estoit
grandement dangereuse et avoit en ses extremités des
heresies ; c'est pourquoy, que celuy qui s'y enfonçoit
par trop prist garde de ne tomber pas. Au partir de là,
qu'il y avoit beaucoup d'autres choses desquelles
l'Eglise gemissoit et ausquelles il falloit plustost avoir
du soing qu'à l'esclaircissement de ceste question qui
1175 Celle que le Saint lui avait écrite environ deux mois auparavant au sujet de la question de Auxiliis. (Voir ci-dessus,
septembre ou commencement d'octobre.)
268/424

27.9 Page 269

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n'apporteroit point de bien à la republique Chrestienne
et y causeroit beaucoup de mal, puisque les temps
estoient plustost disposez au mal qu'au bien ; et quant
à ces tres-subtils esprits des Dominicains et Jesuites,
qu'ils s'accorderoient tousjours assez. » (Charles-
Auguste, Histoire, etc., liv. VII, p. 374 ; voir à
l'Appendice du tome XIII, p. 406, la réponse de
Germonio au Saint, 8 janvier 1607.)
Fin novembre CARDINAL ARRIGONI. (Voir
Lettre précédente.)
Fin novembre Mgr COSTA : « Il en escrivit encore
plus amplement (sur la question de Auxiliis) a
l'Evesque de Savone, Nonce apostolique auprès du
Serenissime Duc de Savoye... » (Charles-Auguste, ubi
supra.)
241 374 392 Décembre UNE RELIGIEUSE (Bernarde de Vignod
?).
Décembre BARONNE DE CHANTAL : « ...hier,
voyci un pacquet qui m'arrive..., riche de lettres... Il y
avoit une lettre du 22 novembre, l'autre du 30
decembre de l'annee passee, et la troisiesme du
premier de celleci. Que si toutes les lettres que je vous
ay escrittes pendant ce tems-la estoyent en un pacquet,
elles seroyent bien en plus grand nombre ; car, tant
que j'ay peu, j'ay tous-jours escrit et par Lion et par
Dijon. » (Lettre à la même, 11 février 1607, p. 261.)
243 375 393 10 décembre PRÉSIDENT FAVRE ……………….. aut. inéd.
244 376 394 14 décembre Mlle CLÉMENT ……………………… aut.
245 377 395 25 décembre EMPEREUR D'ALLEMAGNE …….. aut. inéd.
2022 396 30 décembre BARONNE DE CHANTAL (Tome aut.
XXI, p. 83) …………………………………………..
inéd.
[1603-1607] M. DES HAYES : Henri IV chargea des
Hayes d'écrire au saint Evêque « que ce seroit une
occupation digne de son esprit » de « faire un livre par
lequel les ames se peussent instruire de la vraie pieté...
Ce qui lui fut une puissante incitation de recueillir les
pieces éparses qu'il avoit autresfois écrites sur ce
sujet... et mettre en l'ordre qu'elles se voient
aujourd'hui en... l'Introduction à la Vie devote... Et de
cela mesme le saint Evesque eust fait mention si la
modestie du Roi ne l'en eust diverti, comme il se void
par les lettres qui furent écrites de part et d'autre sur
ce sujet. » (D. Jean de Saint-François, [223] Vie, liv.
III, pp. 222-224 ; cf. Charles-Auguste, Histoire, etc.,
liv. VII, p. 394.)
269/424

27.10 Page 270

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2061 397
2062 398
2063 399
[1605-1607] BARONNE DE CHANTAL (Tome
XXI, p. 141) …………………………………………...
[1605-1607] A LA MÊME, 3 fragments (Ibid., p.
143) ……………………………………………………
[1605-1607] A LA MÊME (Ibid., p. 144).
[Novembre 1606-janvier 1607] PRÉSIDENTE
BRULART : « Il vous tarde que vous ne sçachies de
mes nouvelles ; mais je ne puis penser a quoy il tient
que vous n'en ayes plus souvent, car j'escris a toutes
occasions, et mon affection n'en laisse pas escouler
une seule qu'elle ne me violente pour l'employer. »
(Lettre à la même, 30 janvier 1607, p. 258.)
inéd.*
inéd.*
1607
247 378 400 Janvier UNE RELIGIEUSE (Bernarde de Vignod ?).
249 379 401 [Janvier] M. DE BAY ……………………………… aut.
1er -15 janvier BARONNE DE CHANTAL. (Voir ci-
dessus, décembre 1606, à la même.)
251 380 402 15 janvier Mgr COSTA ……………………………..
252 381 403 20 janvier BARONNE DE CHANTAL.
253 382 404 20 janvier S. S. PAUL V.
255 383 405 30 janvier CARDINAL ALDOBRANDINO ……… aut.
30 janvier M. DE CRÉPY : « Monsieur vostre bon
pere m'escrit qu'affin que ma petite seur n'oublie les
exercices de devotion, vous et madamoyselle de
Villers luy en faites des repetitions et la conduisés ; la
dessus je luy dis deux ou troys motz de joye affin qu'il
luy plaise de le permettre. » (Voir Lettre suivante, p.
258.)
258 384 406 30 janvier PRÉSIDENTE BRULART.
30 janvier DESTINATAIRES INCONNUS : « ... je
n'ay que ce soir pour escrire, je pense, vingt lettres. »
(Voir Lettre précédente, p. 258.)
[30 janvier ?] BARONNE DE CHANTAL. (Voir
ibid.)
260 385 407 11 février A LA MÊME …………………………… aut.
11 février M. DE CRÉPY (?) ou PRÉSIDENTE
BRULART (?) : « ... ma petite seur... est a Dijon avec
le bon monsieur de Crespy qui ne la veut point trop
confier a Mme Brûlart, de peur qu'elle ne la face
inéd.
270/424

28 Pages 271-280

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28.1 Page 271

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Carmeline. J'escris des maintenant affin qu'elle vous
soit remise incontinent apres Pasques. » (Voir Lettre
précédente, p. 262.)
Février S. S. PAUL V : « Tres-volontier j'ay escrit a
Sa Sainteté en recommandation de vostre personne...
J'ay mieux aymé m'addresser a Sa Sainteté mesme
qu'a nul autre... » (Lettre au chanoine de Grilly, 14
février, pp. 269, 270.)
268 386 408 [Vers mi-février] UN AMI (M. de Villers ?)... aut.
Minute ……………………………………………….
269 387 409 14 février CHANOINE DE GRILLY ……………… aut.
Février ou commencement de mars BARON DE
LUX : « Je n'ay pu vous faire responce plutost a celle
qu'il [224] vous a pleu de m'escrire... » (Lettre du
même au Saint, 18 mars 1607 ; tome XV, Appendice,
p. 385.)
[Février ou mars] Mgr DE RIEDMATTEN : « Je
vous envoye le saint metail que Monseigneur
l'Evesque de Sion vous a departi a mon intercession.
» (Lettre à des inconnus, 7 avril, p. 277.)
Vers le 12 mars BARONNE DE CHANTAL : « J'ay
receu les lettres de madame de Chantal que vous
m'aves envoyees, en eschange desquelles je vous
envoye les ci jointes. » (Voir Lettre suivante, p. 272.)
271 388 410 12 mars M. DE SAUZÉA.
273 389 411 13 mars M. D'ALBIGNY ………………………….. aut.
274 390 412 5 avril BARONNE DE CHANTAL.
275 391 413 5 avril A LA MÊME.
277 392 414 7 avril DESTINATAIRES INCONNUS …………... aut.
278 393 415 Vers le 8 avril Mme DE VIGNOD …………………. aut.
280 394 416 14 avril BARONNE DE CHANTAL.
281 395 417 20 avril Mme DE VILLERS.
283 396 418 20 avril BARONNE DE CHANTAL ……………… aut.
284 397 419 30 avril M. DE SOULFOUR ………………………. aut.
287 398 420 Fin avril ou 1er mai BARONNE DE CHANTAL.
[Mai ?] Mlle GENEVIÈVE ACARIE : « Mais il faut
que je specifie Mlle Genevieve Acharie, qui m'escrivit
l'autre jour une lettre digne de response. » (Lettre à M.
de Soulfour, 30 avril, p. 286.)
288 399 421 31 mai UN AMI.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
271/424

28.2 Page 272

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289 400 422 [Juin] PRÉSIDENTE BRULART.
Vers fin juin PRIMICIER D'ANGEVILLE : «
Puisqu'il vous plaist de sçavoir l'histoire de la bonne
Marraine... » Pernette Boutey, morte le 15 juin. (Lettre
du même au Saint, juillet 1607 ; Appendice, p. 403.)
Avril 1606-juillet 1607 M. DE CRÉPY : « Je m'en
revay a mon Annessy... d'ou je vous escriray le plus
souvent qu'il me sera possible... » (Lettre au même, 2
avril 1606, p. 159.)
292 401 423 2 juillet BARONNE DE CHANTAL.
6-7 juillet PLUSIEURS MAGISTRATS DE DIJON
: « Tout ceci ne sont pas des grandes choses, mais je
les vous ay voulu dire... apres avoir escrit une
douzaine de lettres a ces Messieurs de la cour en
recommandation de nostre Chapitre de Saint Pierre. »
(Voir Lettre suivante, p. 296.)
294 402 424 7 juillet BARONNE DE CHANTAL.
297 403 425 10 juillet A LA MÊME.
Entre le 7 et le 15 juillet PRÉSIDENT FRÉMYOT :
« Si les affaires de ceux de votre Chapitre eussent été
en état, je leur aurois volontiers témoigné l'estime que
je fais de votre recommandation... » (Lettre du même
au Saint, 21 juillet 1607 ; Appendice, p. 411.)
298 404 426 20 juillet PRÉSIDENTE BRULART.
300 405 427 20 juillet BARONNE DE CHANTAL.
302 406 428 24 juilletA LA MÊME. [225]
872 429 6 août CARDINAL DE GIVRY (Tome XV, p. 382) aut. inéd.
305 407 430 9 août BARONNE DE CHANTAL ……………….. aut. inéd.*
309 408 431 16 août A LA MÊME ……………………………… aut.*
16 août COMTE DE ROUSSILLON (?) : « Je m'en
vay dire la sainte Messe, apres laquelle j'escriray un
petit mot a mon monsieur le Conte, si je puis. » (Voir
Lettre précédente, p. 312.)
313 408 432 Vers le 20 août UNE RELIGIEUSE (Bernarde de
Vignod ?).
314 410 433 25 août PRÉSIDENT DE ROCHETTE …………… aut.
315 411 434 27 août Mgr COSTA.
317 412 435 6 septembre BARONNE DE CHANTAL.
17 septembre BARONNE DE MENTHON : « Ce
porteur vous dira comme j'en escris a madame la
Baronne affin qu'ell'y remedie... » (Voir Lettre
272/424

28.3 Page 273

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suivante, p. 320.)
319 413 436 17 septembre BARON DE MENTHON …………… aut. inéd.
2023 437 20 septembre Mme DU CHATELARD (Tome XXI, aut.
p. 86) …………………………………………………
inéd.
320 414 438 27 septembre UNE DAME (Mme d'Aiguebelette ?).
Octobre S. S. PAUL V : Dans une lettre du 4
novembre 1607 au cardinal Borghese, Mgr Costa,
Nonce apostolique à la cour de Turin, parle d'une «
supplique adressée au Saint-Père par l'Evêque de
Genève » touchant la réforme des Monastères, « et
expédiée le 20 du mois passé » à Rome. (Archiv.
Vatic., Borghese II, 287.)
322 415 439 6 octobre BARONNE DE CHANTAL.
11 octobre CHANOINE RANNAUD1176 : « Je
rencontray quelque difficulté sur la reception de mes
Ordres, qui me contraignit d'avoir recours au
Bienheureux... lors occupé en sa visite generale ; et je
le trouvay a Manigod... ou il prit le temps de me
donner les remedes et consolations necessaires, ainsy
quil appert clairement par l'escrit de sa main propre,
de l'unziesme octobre 1607, lequel je conserve
cherement. » (Dépos. du même, Process. Gebenn. (I),
art. 27.)
323 416 440 12 octobre M. DES HAYES.
326 417 441 27 octobre Mgr COSTA …………………………….
[Fin octobre ?] Mme DE CRÉPY : « J'ay des-ja escrit
a madame nostre mere... » (Lettre à la présidente
Brulart, vers le 2 novembre, p. 334.)
inéd.
328 418 442 2 novembre BARONNE DE CHANTAL.
333 419 443 Vers le 2 novembre PRÉSIDENTE BRULART.
Vers le 2 novembre Mme JAQUOT : « Helas ! la
pauvre madamoyselle Jacot doit avoir esté bien
affligee de filz, de pere, de mari ; je luy ay une grande
compassion. .. maintenant j'escriray a cette seur, mais
je ne sçay si ce sera avec consolation, car je ne sçay
point [226] de belles paroles, et, ne luy ayant jamais
escrit ni parlé de devotion, elle treuvera peut estre bien
estrange mon stile... » (Voir Lettre précédente, pp.
333. 334.)
336 420 444 14 novembre COMTE DE TOURNON ……………. aut. inéd.
1176 Appelé à déposer au Procès de Béatification du Serviteur de Dieu (23 août 1632), lé chanoine Rannaud répond au
2me interrogatoire : « J'ay nom Bernard Rannaud, filz de feu Vulfrey Rannaud et de la Françoise Moccand, mariés de
cette parroysse de Six, en la province de Foucigny et diocese de Geneve. Je suis prebstre et chanoyne regulier de cette
abbaye » de Sixt, « des l'annee mil six centz et sept, et suis aagé d'environ quarante huict ans. »
273/424

28.4 Page 274

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337 421 445 25 novembre BARONNE DE CHANTAL ………… aut.* inéd.
341 422 446 1er décembre BARON DE CHANTAL.
Commencement de décembre BARONNE DE
CHANTAL : « Je vous escriray bien tost plus au long
et de point en point ; je considereray vos lettres pour
voir sil y a quelque chose a respondre. » (Lettre à la
même, 25 novembre, p. 338.)
343 423 447 4 décembre BARON DE VILLETTE ……………… aut. inéd.
[Vers mi-décembre] BARONNE DE CHANTAL : «
Je vous ay escrit que vous fussies commere de M. de
Chazelles. » (Lettre à la même, 24 janvier 1608, p.
359, où le Saint répond à la lettre de la Baronne, du 5
décembre précédent ; cf. p. 357.)
[Entre le 15 et le 20 décembre ?] A LA MÊME : « Je
presse M. de Sauzea pour sçavoir qu'il a fait des lettres
que je vous escrivois en responce de celles qu'il
m'apporta. Je vous escrivois une grande lettre, et avec
liberté... » (Ibid., p. 360 ; le Saint répond, par ces
lignes, à une lettre du 22 décembre (voir p. 357), où
Mme de Chantal avait peut-être réclamé la solution de
questions précédemment posées.)
Décembre Mme BOURGEOIS : « J'ay perdu des
pacquetz en chemin qui vous auront fait estre quelque
tems sans avoir de mes lettres, mesme celles par
lesquelles je respondois a ce que M. de Sauzea m'avoit
dit de vostre part ; dont j'ay esté bien fasché, car je
vous escrivois avec grande confiance. » (Lettre à la
même, 6 mars 1608, p. 371.)
345 424 448 Fin décembre PRINCE CARDINAL DE SAVOIE.
347 425 449 [1606-1607] BARONNE DE CHANTAL.
348 426 450 [1606-1607] A LA MÊME.
349 427 451 [Fin 1607-1608] S. S. PAUL V… Minutes ……….. aut.
Fin 1607 ou commencement de 1608 Mme DE
CHAMOUSSET : On lit dans la biographie de la Mère
Jeanne-Séraphine de Chamousset (Annee Sainte des
Religieuses de la Visitation de Sainte Marie, 1689,
tome 1er, p. 303) : « Lorsqu'elle étoit encore dans le
sein de sa mère, ce Bien-heureux Evêque écrivit a cette
Dame qu'elle étoit enceinte d'une fille qui seroit
Religieuse. » (Cf. aussi le tome III, p. 259, de l'édition
moderne.)
2064 452 [1605-1608] BARONNE DE CHANTAL (Tome
XXI, p. 146).
2065 453 [1605-1608] A LA MÊME ; 2 fragments (Ibid., p.
274/424

28.5 Page 275

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2066 454
2067 455
146).
[1606-1608] A LA MÊME (Ibid., p. 147) …………
[1606-1608] A LA MÊME ; 4 fragments (Ibid., p.
149). [227] …………………………………………….
inéd.
inéd.
1608
354 428 456 1er janvier BARONNE DE CHANTAL.
[Vers la mi-janvier ?] A LA MÊME : « ...je vous
escrivis l'autre jour que je le prendrois dans quelque
tems (le jeune Thibaut que Mme de Chantal désirait
faire entrer au service du saint Evêque), apres que je
me serois desfait d'un autre. » (Lettre à la même, 24
janvier, p. 358.)
355 429 457 20 janvier A LA MÊME.
357 430 458 24 janvier A LA MÊME.
[24 janvier ?] M. DE LACURNE : « Si je puis,
j'escriray a monsieur de la Curne... » (Voir Lettre
précédente, p. 363.)
Février BARONNE DE CHANTAL : « Je n'escris
point a vos dames de Dijon, ni a Mme de Crespy ni a
ses filles ; ce sera un de ces jours que je vous escriray
a toutes quand vous y seres. » (Ibid., p. 361.)
Février PLUSIEURS DAMES DE DIJON. (Voir la
citation précédente.)
Février Mme DE CRÉPY. (Idem.)
Février PRÉSIDENTE BRULART. (Idem.)
Février Mme JAQUOT. (Idem.)
Février Mme BOURGEOIS. (Idem.)
1er mars CHANOINE JEAN-FRANÇOIS DE
SALES, SON FRÈRE : « J'ay escrit un mot a mon
frere, qui vous regarde, ne pensant pas vous escrire. »
(Voir Lettre suivante, p. 363.)
363 431 459 1er mars UN ECCLÉSIASTIQUE (M. Déage ?) ….. aut.
4 mars BARONNE DE CHANTAL : « Je vous ay
escrit il n'y a justement que six heures (Voir Lettre
suivante, p. 364, et la note (979) de la même page où
se trouve citée, d'après le Ms. de l'Année Sainte, une
lettre qui pourrait bien être celle que nous indiquons
ici.)
275/424

28.6 Page 276

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364 432 460 4 mars A LA MÊME.
367 433 461 5 mars A LA MÊME.
[Vers le 6 mars] M. ROBIN : « Monsieur Robin,
medecin de Dijon, de mes anciens amis et
compaignons d'estude, m'a conjuré d'employer mon
intercession vers vous pour y mettre une sienne fille...
Je... luy ay promis que le tems en estant venu, je vous
en feray les supplications requises... » (Lettre à
l'Abbesse du Puits-d'Orbe, 6 mars, p. 372.)
370 434 462 6 mars M. CROSET ……………………………….. aut.
371 435 463 6 mars Mme BOURGEOIS ………………………… aut.
6, 7 mars DESTINATAIRES INCONNUS (de Dijon
?) :
« C'est... tous-jours sans loysir, car il m'a faillu escrire
beaucoup de lettres, et tous-jours vous estes la
derniere a qui j'escris... » (Voir Lettre suivante, p.
373.)
373 436 464 7 mars BARONNE DE CHANTAL ……………….. aut.
377 437 465 7 mars A LA MÊME ……………………………….
380 438 466 10 mars PÈRE POLLIENS …………………………
381 439 467 Vers le 20 mars Mme DE CHARMOISY.
383 440 468 Fin mars A LA MÊME.
[Mars-avril] PÈRE FOURIER : Le P. Recteur des
Jésuites de Chambéry ayant écrit au Bienheureux de
mettre « en lumiere » les avis donnés à Mme de
Charmoisy, « le sainct homme refusa de prim'abord
absolument. » Mais le Père ne cessa de le solliciter ;
alors il le « pria de luy envoyer tous ces papiers et
fragments... » (Charles-Auguste, Histoire, etc., liv.
VII, pp. 390, 391 ; cf. tome XIII, Appendice, p. 413.)
[Avril ?] Mme DE CHARMOISY : « Il pria la dame
de Charmoisy de luy envoyer tous ces papiers » pour
les coordonner et revoir. (Charles-Auguste, ibid., p.
391.)
[Avril ?] PRÉSIDENTE BRULART : « Nous
penserons pendant le Caresme, et je luy escriray a
cœur clair mon intention et pretention sur mon voyage
» en Bourgogne. (Lettre à la Baronne de Chantal, 24
janvier, p. 360.)
385 441 469 [1605-1608] UNE DEMOISELLE (Mlle de Soulfour
?).
inéd.*
[228]
inéd.
inéd.
276/424

28.7 Page 277

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TOME XIV
1 444 470
3 445 471
4 446 472
6 447 473
7 448 474
9 449 475
11 450 476
13 451 477
14 452 478
16 453 479
8 avril Mme DE LA FLÉCHÈRE.
10 avril Mme DE VALLON.
19 avril Mgr FENOUILLET ………………………...
19 avril M. DES HAYES : « J'escris a nostre grand
amy » (Voir Lettre précédente, p. 5.)
[19 avril ?] M. DE LA BRETONNIÉRE : « Helas, le
pauvre Truitard me vient de supplier avec grande
instance de le recommander a monsieur de la
Bretonniere. » (Voir ibid.)
Fin avril ROI DE FRANCE ……………………….. aut.
[Mars-mai] BARONNE DE CHANTAL : « Je vous
ay des-ja escrit que vous pouvies accommoder les
corporaux apres que le prestre les auroit lavé en deux
eaux... Il ne faut pas que les femmes... ministrent a
l'autel, mais elles peuvent bien respondre... Je vous
avois des-ja bien escrit ceci, je ne sçai comme vous
n'aves pas receu les lettres. » (Lettre à la même, 25
juin, p. 36.)
[Fin avril ou commencement de mai] Mme DE LA
FLÉCHÈRE.
6 mai ROI DE FRANCE : « Vous verres... la lettre
que j'escris au Roy, et, sil vous semble a propos, vous
la luy donneres... » (Lettre à M. des Hayes, 6 mai, p.
11.)
6 mai M. DES HAYES …………………………….. aut.
6 mai AU MÊME ………………………………….. aut.
6 mai BARONNE DE CHANTAL.
[Vers le 11 mai] A LA MÊME.
16 mai Mme DE VALLON ………………………… aut.
18 454 480 18 mai Mlle DE CHASTEL.
21 455 481 19 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
[Après la mi-mai ?] BARONNE DE CHANTAL : «
Le Pere de Monchi vous fut envoyé, tout ainsy que je
vous escrivis... je consentis qu'il allast et vous
escrivis... Je ne me resouvins pas de vous escrire que
ce bon Pere a une certaine inclination aux
exorcismes... » (Lettre à la même, 25 juin, pp. 35, 36.)
23 456 482 23 mai Mgr FENOUILLET …………………………
24 457 483 24 mai PÈRE COMES …………………………….. aut.
inéd.
inéd.
[229]
inéd.
277/424

28.8 Page 278

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26 458 484 28 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
28 459 485 [Fin mai ou commencement de juin] Mlle DE
CHASTEL.
Juin BARONNE DE CHANTAL : « Je vous ay escrit
par Mlle de Traves, mais tous-jours en presse. » (Lettre
à la même, 25 juin, p. 38.)
[Juin] Mgr COSTA : « J'ai reçu de Mgr l'Evêque de
Genève une information touchant la réforme des
Monastères, dont j'ai cru devoir vous envoyer la copie
ci-jointe (Lettre du même au cardinal Borghese,
22 juin 1608 ; Archiv. Vatic., Borghese II, 295a.)
30 460 486 10 juin CARDINAL ARRIGONI ………………….. aut.
33 461 487 25 juin BARONNE DE CHANTAL ……………….. aut.
25 juin PÈRE DE MONCHY : « Je luy escris qu'il
oste hardiment cet habit et qu'il prenne un habit de
prestre seculier... Il a... bien un peu tort de vouloir
exhorter... mais... il faut supporter un peu
d'indiscretion en son zele. Je ne laisseray pas de luy
en escrire... Le bonhomme m'escrit que je luy die sil
fera la vie active ou la contemplative, ou toutes deux...
je luy escris quil face la vie douce et devote. » (Voir
Lettre précédente, pp. 35, 36.)
39 462 488 25 juin PRÉSIDENTE BRULART.
42 463 489 Commencement de juillet UN CARDINAL.
44 464 490 4 juillet BARONNE DE CHANTAL ……………… aut. inéd.*
46 465 491 6 juillet M. DE BÉRULLE ………………………… aut.
48 466 492 7 juillet BARON DE VILLETTE ………………….. aut.
50 467 493 8 juillet PÈRE DUBOULOZ ………………………. aut. inéd.
51 468 494 13 juillet Mme DE LA FLÉCHÈRE ………………… aut.
53 469 495 16 juillet A LA MÊME.
[Vers le 16 juillet ?] Mme DE MIEUDRY : «
J'escriray au premier loysir sur le sujet de vostre lettre
derniere, et a Mme de Mioudri... » (Lettre à Mme de la
Fléchère, 13 juillet, p. 52.)
[Vers le 16 juillet ?] Mme DE LA FOREST : «
J'escriray au premier loysir... a. Mme de la Forest,
vostre bonne seur. » (Ibid.)
55 470 496 Vers le 21 juillet Mme DE LA FLÉCHÈRE …………
inéd.
55 471 497 23 juillet M. DE LA FLÉCHÈRE.
[Fin juillet ou commencement d'août] BARONNE
DE CHANTAL : « Vous l'avois-je pas escrit que ce
278/424

28.9 Page 279

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seroit environ la feste du grand saint Louÿs ?... »
(Lettre à la même, 24 août, p. 60.) [230]
57 472 498 [Août] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
58 473 499 16 août DUC DE SAVOIE ………………………….
58 474 500 21 août Mme DE CHARMOISY.
inéd.
60 475 501 24 août BARONNE DE CHANTAL ………………. aut.
61 476 502 1er septembre Mme BOURGEOIS …………………. aut.
Vers le 5 septembre A LA MÊME : « Je vous
escriray, Dieu aydant, avant mon depart d'icy » (de
Dijon)... (Voir Lettre précédente, p. 61.)
62 477 503 9 septembre UNE RELIGIEUSE (Bernarde de
Vignod ?).
63 478 504 19 septembre BARONNE DE CHANTAL.
64 479 505 25 septembre ECCLÉSIASTIQUES DU BUGEY, aut.
DU VALROMEY ET DE GEX ………………………
65 480 506 25 septembre M. DUNANT.
Vers la fin de septembre Mme BOURGEOIS : « A
mon premier loysir, je vous mettray par ordre tout ce
qui me semble propre a la reprise de nos bons propos.
» (Lettre à la même, Ier septembre ; voir aussi à
l'Appendice A ci-dessus, p. 191, une Note du Saint.)
Vers la fin de septembre PRÉSIDENTE BRULART.
(Voir ibid., la même Note.)
Vers la fin de septembre Mme DE VILLERS. (Ibid.)
Vers la fin de septembre Mgr FRÉMYOT. (Ibid., p.
192.)
Vers la fin de septembre Mme JAQUOT. (Ibid.)
67 481 507 29 septembre BARONNE DE CHANTAL ……….. aut.
29 septembre M. LE BRETON : « J'escris au bon M.
le Prævost, a l'ame duquel j'ay un grand amour... »
(Voir Lettre précédente, p. 72.)
29 septembre M. DE LACURNE. (Voir ibid., et la
Note donnée à l'Appendice ci-dessus, p. 192.)
29 ou 30 septembre Mlle DE BRÉCHARD. (Voir
Note ibid.)
29 ou 30 septembre Mme DE VITEAUX. (Ibid.)
29 ou 30 septembre DOM FRÉMYOT, PRIEUR DE
VAUX-CROISSANT. (Ibid.)
73 482 508 1er octobre PÈRE POLLIENS ………………………
inéd.
279/424

28.10 Page 280

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75 483 509 [Octobre] Mlle CLÉMENT.
76 484 510 8 octobre BARONNE DE CHANTAL.
77 485 511 12 octobre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
79 486 512 15 octobre Mme JERONYME DE MAILLARD …… aut.
80 487 513 28 octobre BARONNE DE CHANTAL.
28 octobre DOM BOUCHERAT, GÉNÉRAL DE
CITEAUX : « Vous verres la lettre que j'escris a
monsieur de Cisteaux... » (Lettre à Mme de la Fléchère,
28 octobre, p. 81.)
28 octobre Mme DE LA FOREST : « ... et a madame
vostre bonne seur. » (Ibid.)
81 488 514 28 octobre Mme DE LA FLÉCHERE ……………… aut.
83 489 515 4 novembre SYNDICS OU MM. DU CONSEIL DE
RUMILLY.
[Entre le 4 et le 6 novembre ?] Mme DE LA
FLÉCHÈRE : « Je vous escriray avec plus de loysir a
la premiere rencontre de commodité... » (Lettre à la
même, 28 octobre, p. 82.) [231]
85 490 516 6 novembre Mme DE MIEUDRY.
[Vers le 8 novembre ?] Mlle DE BRÉCHARD : « Je
vous escrivis l'autre jour par l'homme de Mme du Puy
d'Orbe... » (Lettre à la même, 16 novembre, p. 87.)
[Vers le 8 novembre ?] Mme BOURGEOIS. (Voir
Lettre précédente.)
[Vers le 8 novembre ?] M. DE LACURNE : « Je
vous escrivis l'autre jour... et au bon M. de Lacurne...
» (Voir Lettre suivante.)
86 491 517 16 novembre Mlle DE BRÉCHARD ……………….. aut.
88 492 518 16 novembre BARONNE DE CHANTAL.
89 493 519 24 novembre Mme DE LA CHAMBRE …………….. aut.
[Octobre-décembre] Mme BOURGEOIS : « Voyci la
cinquiesme lettre que je vous envoye despuis mon
retour... »
(Lettre à la même, 19 décembre, p. 97. Outre les
deux lettres indiquées plus haut, vers la fin de
septembre et vers le 8 novembre, il y en aurait donc eu
deux autres avant celle du 19 décembre.)
91 494 520 7 décembre BARONNE DE CHANTAL.
91 495 521 18 décembre Mme DE TRAVES.
93 496 522 18 ou 19 décembre BARONNE DE CHANTAL.
280/424

29 Pages 281-290

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29.1 Page 281

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97 497 523 19 décembre Mme BOURGEOIS …………………... aut.
99 498 524 28 décembre Mme DE ROCHETTE ………………...
100 499 525 28 décembre M. BRETAGNE.
101 500 526 Fin décembre BARONNE DE CHANTAL.
103 501 527 [1605-1608] A LA MÊME (plusieurs fragments).
105 502 528 [1605-1608] A LA MÊME.
106 503 529 [1605-1608] A LA MÊME (2 fragments).
107 504 530 [1605-1608] A LA MÊME …………………………
109 505 531 [1605-1608] A LA MÊME …………………………
111 506 532 [1605-1608] A LA MÊME.
114 507 533 [1605-1608] A LA MÊME (2 fragments) …………..
114 508 534 [1605-1608] A LA MÊME.
[Avant 1609] M. LAURAT1177 : des-ja au paravant »
que le Bienheureux donnât « sa chemisette a un
nommé Girodi, » ce fut pendant l'hiver de 1609
« il avoit le soin de ce pauvre necessiteux, m'ayant
mesme escrit pour luy. » (Dépos. du même, Process.
Gebenn. (I), art. 36.)
115 509 535 [Fin 1608 ou 1609] UN INCONNU ……………….. aut.
116 510 536 [Fin 1608 ou 1609] BARONNE DE CHANTAL.
2068 537 [1604-1609] A LA MÊME (Tome XXI, p. 150).
2069 538 [1605-1609] A LA MÊME ; 2 fragments (Ibid., p.
151) ……………………………………………………
2070 539 [1607-1609] A LA MÊME (Ibid., p. 152) …………
inéd.
inéd.
inéd.*
inéd.*
inéd.
inéd.*
inéd.
1609
Commencement de janvier PÈRE CHÉRUBIN DE
MAURIENNE : » J'ay eu soin de faire tenir vostre
lettre au [232] P. Commissaire, et l'ay accompaignee
d'un autre que j'ay escritte a mesme fin. » (Voir Lettre
suivante, p. 118.)
118 511 540 13 janvier SYNDICS DE RUMILLY ……………… aut.
118 512 541 20 janvier Mme DE LA FLÉCHÈRE ………………. aut.
[Fin janvier ou février] Mme DE LA FOREST : « J'ay
escrit despuis peu a nostre bonne seur... » (Voir Lettre
1177 Jean Laurat, fils de Pierre Laurat et de Françoise Pralon, était en septembre 1632, âgé d'environ cinquante-quatre
ans et curé de Fleyrier.
281/424

29.2 Page 282

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suivante, p. 123.)
121 513 542 [Février] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
124 514 543 Vers le 15 février Mgr DE VILLARS.
Mi-février Mme BOURGEOIS : « Madame du Puy
d'Orbe m'avoit escrit qu'elle desiroit de venir avec
vous ; mais... la sayson n'est pas propre... Je luy escris
donq qu'elle attende le vray primtems... » (Voir Lettre
suivante, p. 129, et cf. aussi p. 131.)
128 515 544 Mi-février BARONNE DE CHANTAL …………… aut.*
132 516 545 Fin février PRÉESIDENTE BRULART.
135 517 546 [Mars] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
137 518 547 Vers mi-mars PRÉSIDENTE BRULART.
Vers mi-mars DESTINATAIRE INCONNUE, DE
DIJON : « Je suis bien ayse de sçavoir que cette fille
soit en paix avec monsieur Chevrier. Vrayement, je
luy escrivis par M. de Moyron qu'elle fist ce qu'elle a
fait de point en point, sur une lettre par laquelle elle
me demandoit conseil. » (Lettre à la présidente
Brûlart, fin mars ou commencement d'avril, p. 142, et
cf. p. 137.)
139 519 548 [Fin mars] Mgr CAMUS.
[Février-avril ?] M. JEAN-GASPARD DE PREZ (?)
: « Une de ces personnes » converties par le
Bienheureux, « de qualité relevee... me monstra un
petit coffret plein de lettres du Bienheureux, escriptes
de sa main, toutes tendantes a sa conversion1178. »
(Dépos. de Sœur Marie-Madeleine de Mouxy,
Process. Gebenn. (I), art. 27.)
141 520 549 Fin mars ou commencement d'avril PRÉSIDENTE
BRULART.
143 521 550 Mars-avril Mgr DE VILLARS.
146 522 551 Commencement d'avril Mme BOURGEOIS.
Commencement d'avril UNE RELIGIEUSE DU
PUITS-D'ORBE : «... celle de laquelle vous
m'escrives, laquelle il faut... revoquer a une bonne et
douce intelligence et confiance avec les autres. Je luy
escris un petit mot. » (Voir Lettre précédente, p. 147.)
1178 Comme les de Prez étaient parents de la Sœur de Mouxy, veuve d'Escrilles, il semble assez probable que c'est de
l'un d'eux qu'elle parle dans les lignes citées. S'il s'agit de Jean-Gaspard, seigneur de Corsier, qui abjura l'hérésie le
Jeudi-Saint 1609 (16 avril), les lettres qu'il gardait si précieusement seraient surtout du Carême de cette année (voir
tome XVII, note (257), p. 63). Mais on peut songer aussi à Charles de Prez, neveu de Jean-Gaspard, converti seulement
en mai ou juin 1621 (voir ci-dessus, note (878), p. 128), et alors reculer jusqu'aux dernières années de la vie de l'Évêque
de Genève la correspondance mentionnée par la déposante.
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149 523 552 Avril Mgr FENOUILLET. [233]
150 524 553 18 avril Mme DE TRAVES ………………………… aut.
152 525 554 20 avril Mgr FENOUILLET ……………………….. aut.
153 526 555 27 avril Mme BOURGEOIS ………………………... aut.
155 527 556 29 avril A LA MÊME.
[Fin avril ?] BARONNE DE CHANTAL : « Voyci
la troisiesme fois que je vous escris depuis vostre
despart... » (Lettre à la même, 27 mai, p. 163. Très
probablement, saint François de Sales aura écrit la
première lettre à la Baronne en même temps qu'il
écrivait à l'Abbesse du Puits-d'Orbe.)
[Fin avril ou mai ?] RELIGIEUSES DU PUITS-
D'ORBE : »... le mesme porteur, qui, partant ce
jourd'huy, ne me donne pas le loysir d'escrire a vos
cheres Seurs et filles, vers lesquelles je desire estre
excusé sil vous plait. » (Lettre à l'Abbesse du Puits-
d'Orbe, 27 avril, p. 155.)
[Mai ?] PRINCE DE PIÉMONT : « Quelque tems
apres ma conversion, que j'allay en Piedmont, il me
remit des lettres de faveur qu'il escrivit a Mgr le Prince
de Piedmont. » (Dépos. de Jean-Gaspard de Prez,
Process. Gebenn. (I), art. 27.)
156 528 557 [Mai] Mme DE LA FLÉCHÈRE …………………… aut.
[Mai] Mme DE LA FOREST : « Je suis bien ayse de
la venuë de la bonne seur, a laquelle je doy une longue
response, que je feray, Dieu aydant, avec un peu de
loysir. » (Voir Lettre précédente, p. 157.)
158 529 558 9 mai DUC DE SAVOIE.
158 530 559 15 mai Mme DE CORNILLON, SA SŒUR.
160 531 560 [Mi-mai] Mlle DE BRÉCHARD.
[Mi-mai] BARONNE DE CHANTAL. (Cette lettre
serait la seconde écrite à la Sainte depuis son départ
d'Annecy. Voir Lettre à la même, 27 mai, p. 163, et cf.
la Lettre précédente, p. 160.)
21 mai Mme DE MIEUDRY : » J'escrivis avant hier
a cette bonne fille qui est a Geneve... » (Voir Lettre
suivante, p. 161.)
161 532 561 23 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
163 533 562 27 mai BARONNE DE CHANTAL.
164 534 563 [Fin mai] Mlle DE BRÉCHARD.
166 535 564 30 mai PRÉSIDENTE BRULART ………………… aut.
inéd.
283/424

29.4 Page 284

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169 536 565 18 juin BARONNE DE CHANTAL ………………. aut.
Vers le 23 juin A LA MÊME : « Je n'ay pas reveu
vos lettres pour faire celleci, car j'attens au depart de
vostre filz, quil espere faire mardi prochain, » 23 juin.
(Voir Lettre précédente, p. 170.)
Vers le 23 juin Mlle MARIE-AIMÉE DE RABUTIN-
CHANTAL : « Je luy escriray, Dieu aydant, quand
son futur l'ira voir... » (Ibid.)
Vers le 23 juin Mlle DE BRÉCHARD : « Je luy
escriray..., et a ma chere niece aussi. » (Ibid., p. 171.)
171 537 566 30 juin Mme DE CORNILLON, SA SŒUR.
172 538 567 10 juillet PÈRE DE QUOEX. [234]
176 539 568 [Vers mi-juillet] M. DE CHARMOISY …………… aut.
179 541 569 [Juillet-août] M. BELLOT …………………………
182 542 570 [Commencement d'août] M. DES HAYES ………… aut.
[Août] M. DE SANTEUIL : « ... j'attendray encor un
peu, avant que d'en donner la derniere resolution audit
sieur de Santeul (pour le Carême de 1611 à Paris), et
ce pendant luy diray chose pour laquelle il devra
conseiller a ce seigneur (M. Perrochel) de ne point
s'attendre a moy... » (Voir Lettre précédente, p. 183.)
187 543 571 11 août DUC DE NEMOURS …………………….. aut.
16 août PÈRE DE BONNIVARD : « Hier je vous
escrivis le billet ci-joint... » (Voir Lettre suivante, p.
192.)
188 544 572 17 août AU MÊME …………………………………
193 545 573 20 août Mme DE LA FLÉCHÈRE.
194 546 574 27 août DOM BOUDET.
196 547 575 21 septembre PRÉSIDENT FAVRE ………………. aut.
198 548 576 26 septembre DUC DE SAVOIE.
201 549 577 Fin septembre ROI DE FRANCE …………………. aut.
202 550 578 2 octobre Mme DE LA FLÉCHÈRE ……………….. aut.
204 551 579 2 octobre Mme DE LA FOREST ……………………. aut.
206 552 580 10 octobre BARONNE DE CHANTAL …………… aut.
[Vers mi-octobre ?] M. DE BÉRULLE : « Je vous
escrivis n'a gueres en response de la lettre que vous
m'avies envoyee sur le sujet de la Congregation des
prestres reformés... Je vous asseurois que si tost que je
serais arrivé a Neci, j'escrirois au Saint Pere pour
avoir son commandement sur cela. » (Voir Lettre
inéd.*
inéd.
inéd.
inéd.
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29.5 Page 285

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suivante, pp. 207, 208.)
207 553 581 29 octobre AU MÊME.
209 554 582 1er novembre MAGISTRATS DE SALINS.
210 555 583 16 novembre BARONNE DE CHANTAL.
212 556 584 29 novembre Mme DE BOISY ……………………… aut.
214 557 585 [Fin novembre] BARONNE DE CHANTAL.
[Septembre-novembre ?] M. DE SANTEUIL : » ...
je receu une lettre de monsieur de Santeul...
j'attendray encor un peu, avant que d'en donner la
derniere resolution audit sieur de Santeul... » (Lettre
à M. des Hayes, commencement d'août, pp. 182, 183.)
[Octobre-décembre ?] Mme DE VIGNOD,
ABBESSE DE BONS : « Je vous envoye un livre de
la nouvelle edition, et en envoyeray un autre a Mme
vostre jeune Abbesse quand j'auray le loysir de luy
escrire a propos, sans faire semblant de rien, sinon de
quelques bonnes paroles qu'elle me dit. » (Lettre à Mme
de la Forest, 2 octobre, p. 206.)
[Novembre ou décembre] PAUL V : « Sa Sainteté a
été avertie par l'Evêque de Genève que le culte divin
de notre sainte religion catholique a été rétabli dans les
paroisses de Cessy et Péron. » (Lettre du cardinal
Borghese au Roi de France, 7 janvier 1610 ; Archiv.
Vatic., Borghese I, 907, p. 82.) [235]
Commencement de décembre DUC DE SAVOIE : «
... j'ay escrit a Son Altesse tout ce quil m'en
sembloit1179, ayant premierement sceu qu'elle s'estoit
laissé porter a quelque sorte de desfiance de moy... »
(Voir Lettre suivants, p. 217, et cf. p. 227.)
215 558 586 4 décembre M. DES HAYES ……………………… aut.
4 décembre DESTINATAIRES INCONNUS (de
Paris ?) : « J'auroys honte de... ce que j'ose vous
addresser tant de lettres qui sont en ce pacquet. »
(Voir Lettre précédente, p. 218.)
1977 587 [Décembre ?] UNE DAME, de Dijon ? (Tome XXI,
p. 16).
[Décembre ?] DESTINATAIRE INCONNUE (de
Dijon ?) : « J'escris a cette bonne D. N., laquelle
m'escrit que je la conseille sur sa vie future ; en quoy
j'ay de la peyne, pour n'avoir guere veu son esprit... ;
toutefois, je luy dis simplement ce que je pense. »
1179 D'après D. Jean de Saint-François (La Vie du Bien-heureux Mre François de Sales, 1625, liv. III, p. 238), le saint
Évêque disait à Son Altesse qu'il était « tout prest de quitter l'evesché pour la lever de ce soupçon qui lui » rendait «
sa bonne grace douteuse, et vacquer avec plus de liberté au service des ames. »
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(Voir Lettre précédente, p. 17.)
219 559 588 10 décembre PÈRE POSSEVIN ……………………
10 et 11 décembre DESTINATAIRES INCONNUS
(de Dijon ?) : « En fin je viens a vous... des-ja tout
recreu d'avoir tant escrit... » (Voir Lettre suivante, p.
226.)
226 560 589 11 décembre BARONNE DE CHANTAL ………… aut.
11 décembre DOM FRÉMYOT, PRIEUR DE
VAUXCROISSANT : « J'escris a nostre M. de
Vaucroissant, qui a tort, certes, sil croit que je ne
l'ayme pas parfaittement... » (Voir Lettre précédente,
p. 229.)
231 561 590 [Vers mi-décembre] BARONNE DE CHANTAL.
232 562 591 Vers mi-décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
20 décembre M. D'AVULLY : « J'ay receu vos deux
lettres, et en escris une, la plus pressante que j'aye
escrit il y a long tems, a monsieur d'Avully pour leur
sujet. » (Voir Lettre suivante, et ci-dessus, p. 87.)
2024 592 20 décembre UN ECCLÉSIASTIQUE (M. de aut.
Châtillon, ou M. de Quoex ?) Tome XXI, p. 87 …….
234 563 593 29 décembre BARONNE DE CHANTAL.
Fin décembre M. FRÉMYOT (le Président ? ou
Claude son frère ?) : « A M. Fremyot je ne puis »
écrire, « luy ayant escrit na guere. » (Lettre à la
baronne de Chantal, 16 janvier 1610 ; ci-dessus, p.
97.)
Fin décembre Mme BOURGEOIS : « Je vous escrivis
n'a gueres... et vous envoyay l'advis que j'avois eu du
cyrurgien espaignol. » (Lettre à la même, 16 janvier
1610, p. 242.)
235 564 594 [1609 ou 1610] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
[1585-1610] Mme DE BOISY : « Nous avons trouvé
dans l'Archive de la maison [de Sales] un grand [236]
nombre de lettres que le Bien-heureux écrivoit à cette
illustre dame » (De Hauteville, La Maison naturelle
de saint François de Sales, 1669, Ire Partie, Disc,
XXIII, p. 195.)
[1608-1610] BARONNE DE CHANTAL : « Il
m'escrivit une fois, auparavant que l'establissement de
ceste Religion (de la Visitation) fust fait, que selon la
prudence humaine il prevoyoit de l'impossibilité pour
l'execution de ce dessein que Dieu luy avoit commis,
qu'il ne voyoit point de jour pour cela ; mais qu'il
s'asseuroit que Dieu le feroit reuscir, et que la dessus
inéd.
inéd.
286/424

29.7 Page 287

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2071 595
2072 596
2048 597
2049 598
il vivoit en plein repos de cœur. » (Dépos. de la Sainte,
Process. Gebenn. (I), art. 28 ; sa Vie et ses Œuvres,
tome III, p. 143.)
[1608-1610] A LA MÊME ; 2 fragments (Tome
XXI, p. 153) ………………………………………….
[1608-1610] A LA MÊME (Ibid., p. 154) …………
[Septembre 1609-1610] Mgr CAMUS : « Ce m'est
une extreme consolation de me voir continué en
l'honneur de vostre souvenir... L'allongement qu'il
vous plaist faire de mon tiltre sied bien a vostre pieté
et est familier delà nos Alpes. Mais certes, je ne suis
qu'un petit Monsieur... traittez moy desormais a la
françoise... » (Citée par Mgr Camus lui-même dans Les
Diversitez, tome X (1614), p. 550.)
[Fin 1609-1610] AU MÊME (Tome XXI, p. 131).
[Fin 1609 ou 1610] AU MÊME (Ibid., p. 133).
[Après 1609 ?] M. DE CHATILLON : A propos de
la conversion de Claude Lièvre, dont nous ignorons la
date, M. de Châtillon, plébain de Thonon depuis juillet
1609, dit : « Le Bienheureux luy donna un mot de
lettre a moy, portant commission de l'absoudre de
l'heresie et luy bailler le Sacrement de Penitence pour
la premiere fois. » (Sa dépos., Process. Gebenn. (I),
art. 24.)
[Vers 1610 ?] PÈRE FOURIER : « Il y a environ dix
huict ans que le R. P. Suffren vit une lettre de ce Bien-
Heureux entre les mains d'un de leurs Peres qui estoit
confesseur de ce Bien-Heureux, et ce Pere luy dit que
c'estoit la reddition de compte de l'interieur de M. de
Geneve. Il la leut, et fut tres estonné d'y veoir une si
grande simplicité et humilité, que du depuis il avoit
tousjours eu envie de le cognoistre. » (Dépos. de
Marie Lhuillier, dame de Villeneuve, faite en 1628.
Process. Parisiensis, art. 30.)
inéd.*
inéd.
1610
237 565 599 3 janvier UNE DAME INCONNUE ……………….. aut.
239 566 600 Commencement de janvier BARONNE DE
CHANTAL.
239 567 601 [Janvier] DUC DE SAVOIE.
241 568 602 8 janvier UN GENTILHOMME.
242 569 603 16
janvier
Mme
BOURGEOIS aut.
inéd.
287/424

29.8 Page 288

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………………………
540 604 16 janvier BARONNE DE CHANTAL (Tome XXI, aut.
et
p. 89 ; cf. tomes XIV, p. 177, et XV, p. 320, et ci-
838
dessus, note (772), p. 89) ……………………………
16 janvier PRÉSIDENTE BRULART : « J'escris un
billet a Mme du Puys d'Orbe et un autre a Mme Brulart.
» (Voir Lettre précédente, et ci-dessus, p. 97.)
243 570 605 Fin janvier Mme DE CORNILLON, SA SŒUR.
245 571 606 3 février ECHEVINS DE SALINS ………………… aut.
246 572 607 5 février BARONNE DE CHANTAL.
248 573 608 8 fevrier M. DE BLONAY.
249 574 609 12 février M. DE BAY …………………………….. aut.
18 février DUC DE SAVOIE : « Le bon monsieur
Nouvelet... desire que, comme je demande le bienfait
a Son Altesse, je supplie aussi Vostre Excellence de le
luy impetrer... » (Voir Lettre suivante, p. 251.)
251 575 610 18 février DUC DE NEMOURS …………………… aut.
252 576 611 Vers le 25 février BARONNE DE CHANTAL.
Février ou mars Mme BOURGEOIS : « J'apprendray
plus particulierement ce quil (le chirurgien espagnol)
aura dit touchant l'esperance de vous guerir, et tout au
plus tard, je vous escriray des Salins » où le Saint
devait prêcher le Carême. (Lettre à la même, 16
janvier, p. 243.)
254 577 612 4 mars Mme DE CORNILLON, SA SŒUR.
256 578 613 6 mars DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
257 579 614 Vers le 10 mars M. DES HAYES ………………….. aut.
259 580 615 Mars Mgr FENOUILLET ………………………….. aut.
260 581 616 11 mars BARONNE DE CHANTAL ……………… aut.
267 582 617 16 mars Mme DE DÉRÉE.
16 mars DESTINATAIRES INCONNUS : «
Oserois-je bien demander... le pardon requis a la faute
que je fay de ne point escrire a monsieur le Baron mon
cousin ? Certes, c'est que je suis fort pressé d'escrire.
» (Voir Lettre précédente, p. 268.)
[11-25 mars ?] PÈRE DE MONCHY : « J'escriray
au P. de Monchi quil souffre beaucoup, car nous ne
sommes point deshonnorables a l'Eglise quand nous
imitons Nostre Seigneur, qui a tant souffert
d'ignominies pour nostre salut. » (Lettre à la baronne
de Chantal, 11 mars, p. 265.)
[237]
inéd.*
288/424

29.9 Page 289

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268 583 618 Vers le 25 mars BARONNE DE CHANTAL.
269 584 619 27 mars Mme DE LA FLÉCHÈRE.
271 585 620 29 mars UNE DAME INCONNUE.
272 586 621 30 mars CARDINAL GALLO …………………….. aut.
274 587 622 31 mars PÈRE CEVA.
2025 623 12 ou 16 avril CARDINAL CAFFARELLI- aut.
BORGHESE (?) (Tome XXI, p. 98) …………………
277 588 624 Vers le 20 avril PRÉSIDENTE BRULART.
281 589 625 20 avril Mme BOURGEOIS.
285 590 626 21 avril Mme DE LA FLÉCHÈRE.
286 591 627 23 avril BARONNE DE CUSY ……………………. aut.
289 592 628 24 avril BARONNE DE CHANTAL. [238]
290 593 629 26 avril M. DE BAY ……………………………….. aut.
293 594 630 2 mai BARONNE DE CUSY.
295 595 631 [Mars-mai] Mme DE CHARMOISY ………………. aut.
296 596 632 5 mai BARONNE DE CHANTAL.
297 597 633 6 mai M. RANZO.
398 649 634 8 mai M. DES HAYES ……………………………. aut.
18 mai DUC DE NEMOURS : «... j'ay creu que je
devois... une tres humble supplication a Son
Excellence... La lettre donq ci jointe est pour ce sujet...
» (Lettre à M. Calcagni, 18 mai, p. 303.)
18 mai M. DUFRESNE : « ... et celle qui est
addressee a monsieur Desfrenes aussi, qui me fait
vous supplier de la rendre le plus tost qu'il vous sera
possible... » (Ibid.)
302 598 635 18 mai M. CALCAGNI ……………………………. aut.
304 599 636 24 mai PÈRE POLLIENS.
Vers le 25 mai BARONNE DE CHANTAL : «...
n'interpretes pas a desfiance ces petitz motz que je vous
escrivis l'autre jour... » (Lettre à la même, 28 mai p.
312.)
309 600 637 27 mai PRÉSIDENT FREMYOT.
312 601 638 28 mai BARONNE DE CHANTAL.
[Fin mai ou juin] M. DES HAYES : « Je vous avois
escrit sur ce sujet bien tost apres le coup (la mort de
Henri IV) ; mais, a ce que je voy, mes lettres ne vous
sont point venues en main. » (Lettre au même, 30 août,
inéd.
inéd.
inéd.
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p. 341.)
313 602 639 10 juin MÈRE DE CHANTAL.
315 603 640 15 juin — M. CALCAGNI …………………………… aut.
316 604 641 15 juin DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
318 605 642 22 juin M. DE SAINT-SIXT ……………………….. aut.
320 606 643 23 ou 24 juin MÈRE DE CHANTAL.
322 607 644 24 juin Mgr FENOUILLET …………………………
[Juin ?] M. DE SAUZÉA : « M. Jean Deage, lequel
avoit eslevé le Bien-Heureux aux estudes... et estoit
decedé aupres de luy, de l'heureux trespas duquel le
Bien-Heureux m'escripvit qu'il estoit mort comme un
sainct. » (Dépos. du destinataire, Process. Parisiensis,
art. 2.)
323 608 645 30 juin MÈRE DE CHANTAL ……………………. aut.
[Juin ou juillet ?] DUC DE NEMOURS : «... je
supplie [V. E.] de favoriser le sieur Bouvard de l'estat
de son advocat fiscal, l'asseurant... que la
recommandation que ci devant j'ay faitte... se treuvera
moindre que le sujet ne requeroit... » (Lettre au même,
18 août, p. 340.)
325 609 646 3 juillet Mlle DE CHAPOT.
19 juillet Mme DE TRAVERNAY : « Je vous escrivis
avant hier seulement pour accompaigner une lettre
que la bonne madamoyselle d'Escrilles envoyoit a
monsieur vostre mari, son frere... » (Lettre à la même,
21 juillet, p. 332.) [239]
328 610 647 Vers le 20 juillet M. PHILIPPE DE QUOEX ……… aut.
3332 611 648 21 juillet Mme DE TRAVERNAY …………………. aut.
3334 612 649 [Juillet-août] MÈRE DE CHANTAL ……………… aut.
336 613 650 2 août Mme DE LA FOREST ………………………. aut.
338 614 651 [6 août] Mme DE CORNILLON, SA SŒUR.
340 615 652 18 août DUC DE NEMOURS ……………………… aut.
341 616 653 30 août M. DES HAYES.
342 617 654 4 ou 5 septembre MÈRE DE CHANTAL ………….. aut.
343 618 655 7 septembre A LA MÊME …………………………. aut.
653 656 9 septembre COMTESSE DE TOURNON (Tome aut.
XV, p. 1) ……………………………………………..
345 619 657 11 septembre Mme DE TRAVERNAY.
inéd.
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356 620 658 19 septembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
348 621 659 29 septembre M. RANZO …………………………. aut.
351 622 660 Septembre-octobre Mme DE LA FLÉCHÈRE (de
Saint-Michel).
353 623 661 9 octobre MÈRE DE CHANTAL ………………….. aut.
9 ou 10 octobre BARONNE DE THORENS : « Je
vay escrire a la petite seur par monsieur son mari qui
s'en reva. » (Voir Lettre précédente, p. 354.)
354 624 662 28 octobre Mlle DE VALLON ……………………… aut.
[Octobre ou novembre ?] Mgr BERTHELOT : « ...
en suite de ce que ci-devant je vous en ay dit et escrit
a monsieur le Suffragant. » (Lettre à M. Rigaud, 14
décembre, p. 384.)
356 625 663 4 novembre M. DE VILLERS …………………….. aut.
358 626 664 6 novembre Mme BOURGEOIS …………………… aut.
[Vers le 7 novembre ?] Mme DE VILLERS : « Je
n'escriray point pour ce coup a madamoyselle ma
chere mere... ; mais il ne passera beaucoup de jours
que je ne repare ce defaut. » (Lettre à M. de Villers, 4
novembre, p. 357.)
361 627 665 9 novembre M. PIOTON.
362 628 666 20 novembre PRÉSIDENT FAVRE ………………. aut.
364 629 667 23 ou 24 novembre Mme DE CORNILLON, SA
SŒUR.
365 630 668 24 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE …………….
366 631 669 28 novembre MÈRE DE CHANTAL.
2026 670 [28 novembre ?] A LA MÊME (Tome XXI, p. 101).
367 632 671 1er décembre Mgr GRIBALDI ……………………… aut.
369 633 672 3 décembre MÈRE DE CHANTAL ……………….. aut.
370 634 673 5 décembre PRÉSIDENT FAVRE ………………… aut.
5 décembre PP. FEUILLANTS DE TURIN : « Les
bons Peres Feuillans escrivent aux leurs de Thurin
pour l'affaire de Talloyres, et moy encor avec eux. »
(Voir Lettre précédente, p. 371.)
372 635 674 5 décembre PRÉSIDENTE FAVRE ……………….. aut.
374 636 675 5 décembre MÈRE DE CHANTAL.
2027 676 5 décembre Mme BÉATRIX DE MAILLARD (Tome aut.
XXI, p. 102) ………………………………………….
5 décembre M. DE VILLERS : « J'ay escrit tout a la
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haste deux lettres, dont l'une au sieur advocat qui me
conseille a Dijon... » (Voir Lettre précédente, et ci-
dessus, p. 102.) [240]
5 décembre UN PRÉSIDENT DU PARLEMENT
DE DIJON : «... l'autre est de telle sorte que vous y
pouves mettre l'inscription pour l'un de messieurs les
presidens... » (Ibid.)
6 décembre DESTINATAIRES INCONNUS, DE
DIJON : « Mais l'autre soir, ce sera vers demain, il faut
escrire a Dijon, car mardy nous envoyerons.» (Lettre
à la Mère de Chantal, 5 décembre, p. 375.)
376 637 677 8 décembre UN GENTILHOMME (Celse-Bénigne
de Rabutin-Chantal ??)
381 638 678 [8 décembre] MÈRE DE CHANTAL.
383 639 679 14 décembre M. RIGAUD ………………………… aut.
385 640 680 16 décembre M. DE BAY ………………………….. aut.
386 641 681 17 décembre M. PHILIPPE DE QUOEX.
388 642 682 17 décembre PRÉSIDENT FAVRE ……………….. aut.
389 643 683 18 décembre MÈRE DE CHANTAL ……………… aut.
390 644 684 [Vers le 22 décembre] PRÉSIDENT FAVRE ……… aut.
392 645 685 25 décembre MÈRE DE CHANTAL.
[Vers la fin de décembre] Mme JAQUOT : «... non
obstant que je luy escrivisse dernierement, je n'ay
point de ses nouvelles que par vostre entremise. »
(Lettre à l'Abbesse du Puits-d'Orbe, 4 janvier 1611 ;
tome XV, p. 8.)
[Vers la fin de décembre ?] PRÉSIDENT
FRÉMYOT : «... j'ay receu de la consolation, ayant
sceu que ce bon et digne seigneur defunct avoit eu
aggreables les souhaitz que... j'avois marques en ces
dernieres lettres que je luy escrivis. » (Lettre à M.
Milletot, 26 février 1611 ; ibid., p. 22.)
[Fin décembre ?] PRÉSIDENT FAVRE : « Nous
attendons mon frere de Thorens pour vous faire la
response que vostre lettre pleyne de faveur requiert. »
(Lettre au même, vers le 22 décembre, p. 391.)
393 646 686 30 décembre Mme D'AIGUEBELETTE.
395 647 687 31 décembre PRÉSIDENT FAVRE.
[Décembre ?]Mme DE LA VERJONNIÈRE : « Si ce
porteur m'eut donné un peu de loysir... j'eusse escrit a
madame de la Vergeonniere... Or bien, ce sera a la
premiere commodité. » (Lettre à Mme de Maillard,
inéd.
inéd.
inéd.
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Prieure de Neuville, 5 décembre ; ci-dessus, p. 103.)
397 648 688 [Juillet-décembre] MÈRE DE CHANTAL ………… aut.
400 650 689 [Fin 1610-1611] A LA MÊME …………………….. aut.
400 351 690 [Fin 1610-1611] A LA MÊME …………………….. aut.
401 352 691 [1610-1611] Mlle DE BLONAY.
inéd.
inéd.
TOME XV
1611
Fin 1610 ou commencement de 1611 Mme DE LA
FOREST : « J'ay escrit nagueres a Bons... » (Lettre à
Mme de la Fléchère, 7 janvier, p. 13.) [241]
5 654 692 3 janvier M. MILLETOT ………………………….. aut. inéd.
7 655 693 4 janvier Mme BOURGEOIS.
4 janvier Mme JAQUOT : « Or sus, si ne laisseray-je
pas de luy escrire. » (Voir Lettre précédente, p. 8.)
9
656 694 4 janvier Mlle DE CHASTEL.
10 657 695 Vers le 6 janvier MÈRE DE CHANTAL ………….. aut. inéd.
11 658 696 7 janvier Mme DE LA FLÉCHÈRE ………………… aut. inéd.
14 659 697 14 janvier Mme DE MONTFORT ………………….. aut. inéd.
15 660 698 Vers le 12 ou le 20 janvier MÈRE DE CHANTAL.
18 661 699 25 janvier PRÉSIDENTE FAVRE ………………… aut.
19 662 700 Janvier ou février M. PHILIPPE DE QUOEX.
21 663 701 [Février] MÈRE DE CHANTAL ………………...... aut.
377 871 702 Février Mme DUFOUR (pour Mme de Saint-Cergues).
22 664 703 26 février M. MILLETOT …………………………. aut. inéd.
23 665 704 28 février1180 PRÉSIDENTE BRULART.
26 666 705 [Mars] MÈRE DE CHANTAL ……………………..
inéd.
28 667 706 7 mars Mgr CAMUS. (Voir encore ci-dessus, p. 134.)
29 668 707 9 mars MÈRE DE CHANTAL.
10 mars (malin) PRÉSIDENT FAVRE : « Je vous ay
escrit par celuy qui m'a apporté ce matin vostre
1180 C'est par erreur qu'au tome XV cette lettre porte la date du 1er mars ; la deuxième ligne du texte prouve qu'elle fut
écrite le dernier jour de février.
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lettre... » (Voir Lettre suivante, p. 31.)
31 669 708 10 mars (soir) AU MÊME.
32 670 709 [Mars] MERE DE CHANTAL ……………………..
inéd.
[Vers le 15] mars PRÉSIDENT FAVRE : « Je vous
escrivis l'autre jour des miseres de ce païs... contre
mon gré, puisque le mal est irremediable. Mais, me
treuvant chez M. le Præsident de cette ville lhors qu'ilz
despechoyent, je me treuvay engagé... de joindre ma
lettre a la leur. » (Lettre au même, 19 mars, p. 34.)
33 671 710 17 mars MÈRE DE CHANTAL.
Vers le 19 mars DESTINATAIRES INCONNUS,
DE THONON : « Le P. François et moy avons escrit
a Thonon, selon vostre derniere lettre (Voir Lettre
suivante, p. 34.)
34 672 711 19 mars PRÉSIDENT FAVRE …………………….. aut.
35 673 712 22 mars UNE DAME INCONNUE.
36 674 713 22 mars Mme DE LA FLÉCHÈRE …………………. aut.
37 675 714 3 avril DUC DE SAVOIE.
38 676 715 3 avril ABBÉ AIAZZA.
41 677 716 Avril MÈRE DE CHANTAL ………………………. aut. inéd.
42 678 717 12 avril Mgr CAMUS ………………………………. aut.
43 679 718 13 avril M. DES HAYES.
45 680 719 26 avril M. DE BAY ……………………………….. aut.
47 681 720 29 avril MÈRE DE CHANTAL.
48 682 721 30 avril PRÉSIDENT FAVRE.
49 683 722 30 avril MARQUIS DE LANS ……………………. aut.
50 684 723 30 avril Mme DE VIGNOD.
Avril PRÉSIDENT BRULART : « Escrivant a
monsieur vostre mari en recommandation d'un mien
amy, chanoine de Lyon... » (Voir Lettre suivante, p.
53.) [242]
53 685 724 Avril PRÉSIDENTE BRULART.
54 686 725 2 mai PRÉSIDENTE FAVRE ……………………...
inéd.
4 mai SÉNAT DE SAVOIE : « Voyla dans cette
lettre que j'addresse a Messieurs du Senat, la promesse
que je leur fay du saint service qu'ilz ont desiré de moy.
» (Voir Lettre suivante, p. 55.)
55 687 726 4 mai PRÉSIDENT FAVRE ………………………. aut.
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56 688 727 Vers le 10 mai MÈRE DE CHANTAL.
58 689 728 15 mai M. DE CHATILLON ……………………… aut. inéd.
59 690 729 17 mai GRAND-PRIEUR ET RELIGIEUX DE aut.
SAINT-CLAUDE ……………………………………..
61 691 730 19 mai MÈRE DE CHANTAL.
61 692 731 [22 mai] A LA MÊME.
63 693 732 10 juin A LA MÊME.
62 694 733 12 juin DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
66 695 734 12 juin AU MÊME ………………………………… aut.
69 696 735 15 juin Mgr FENOUILLET ………………………… aut.*
72 697 736 [Vers le 24 juin] UNE RELIGIEUSE.
74 698 737 24 juin MÈRE DE CHANTAL.
[Mai 1606-juillet 1611, ou août 1610-juillet 1611 ?]
Mme DE BERTRAND DE LA PERROUSE : « Mays
cependant, ma tres chere Fille, je suis bien ayse de vous
escrire ainsy de tems en tems, et vous resouvenir de
mon ame1181... » (Lettre à la même, 27 juillet, p. 81.)
76 699 738 1er ou 2 juillet MÈRE DE CHANTAL.
[Juillet] Mme DE SAINT-CERGUES : « La reception
de celle dont il vous a pleu m'honorer a apporté une telle
joye et consolation en mon ame, qui me sembloit, la
lisant, que je vous voioyt present. » (Lettre de la même
au Saint, 29 juillet ; Appendice, p. 389.)
8-10 juillet M. DE CHARMOISY : « Nostre
monsieur de Charmoysi est a Chamberi, ... ou je luy ay
envoyé la nouvelle de la perte de son second filz, mon
fileul. » (Voir Lettre suivante, p. 79.)
77 700 739 11 juillet M. DES HAYES …………………………. aut.
81 701 740 27 juillet Mme DE BERTRAND DE LA PERROUSE aut. inéd.
82 702 741 [Vers le 30 juillet] MÈRE DE CHANTAL.
30 juillet M. GROS : « Je vous addresse ce paquet...
Faites moy la grace de le faire porter a M. Gros,
l'advocat, sil est encor a Chamberi. » (Voir Lettre
suivante, p. 83.)
83 703 742 30 juillet PRÉSIDENT FAVRE.
84 704 743 5 août Mme DE LA FLÉCHÈRE.
1181 La correspondance de saint François de Sales avec Mme de la Perrouse pourrait dater du premier Carême qu'il
prêcha à Chambéry (1606), ou bien de l'entrée de sa sœur, Péronne-Marie de Chastel à la Visitation (26 juillet 1610)
; sans doute, elle se continua jusqu'à la mort du Saint.
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87 705 744 11 août MÈRE DE CHANTAL.
88 706 745 17 août UNE DAME (Mme de Lescheraine ?).
89 707 746 17 août Mme DE LA FLÉCHÈRE.
90 708 747 19 août 1610 ou 1611 MÈRE DE CHANTAL.
91 709 748 [Vers le 29 août] A LA MÊME.
92 710 749 1er septembre Mme DE LA FLÉCHÈRE ……………. aut.
93 711 750 1-5 septembre M. MILLETOT. [243]
98 712 751 10 septembre MÈRE DE CHANTAL.
10 septembre — SŒUR DE BRÉCHARD : « J'escris a
nostre Seur de Brechard une lettre pour toutes [nos
filles], affin de leur donner courage. » (Voir Lettre
précédente, p. 99.)
12 ou 13 septembre MÈRE DE CHANTAL : « O
Dieu, ma tres chere Fille, si est-ce que je vous escris a
toutes les occasions. » (Voir Lettre suivante, p. 101.
D'après la première phrase, il y aurait eu une lettre
ou un billet entre le 10 et le 14 septembre.)
101 712 752 14 septembre A LA MÊME.
103 714 753 16 septembre DUC DE SAVOIE ………………….. aut.
104 715 754 17 septembre M. BRISSON ………………………... aut.
[Entre le 15 et le 30 septembre] MÈRE DE
CHANTAL : « De jour a autre, je vous tiendray
advertie de ce que je feray. » (Lettre à la même, 10
septembre, p. 99.)
105 716 755 Fin septembre ou commencement d'octobre — SŒUR
DE BRÉCHARD.
106 717 756 [Septembre-octobre] — SŒUR ROGET ………………
1017 718 757 1er octobre MÈRE DE CHANTAL …………………. aut.
109 719 758 12 octobre BARON DE VILLETTE.
110 720 759 29 octobre PRÉSIDENT FAVRE …………………..
112 721 760 29-31 octobre — SŒUR DE BRÉCHARD.
113 722 761 [Octobre] M. MILLETOT.
[Octobre-novembre] MÈRE DE CHANTAL.
(Plusieurs lettres nous manquent sans doute ; cf. celle
du 10 septembre, p. 99.)
115 723 762 Novembre UN INCONNU …………………………
116 724 763 15 novembre DOM EUSTACHE DE SAINT-PAUL
ASSELINE.
121 725 764 15 novembre MÈRE DE CHANTAL.
27 ou 28 novembre M. DE BLONAY : « Je vous prie
inéd.
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de faire tenir les presentes a M. de Blonay (Voir Lettre
suivante.)
123 726 765 28 novembre M. PHILIPPE DE QUOEX.
124 727 766 28 novembre MARQUIS DE LANS ……………….. aut.
125 728 767 7 décembre MÈRE DE CHANTAL.
126 729 768 13 décembre M. DE CHATILLON.
127 730 769 13 décembre MARQUIS DE LANS.
131 731 770 15 décembre Mme D'AIGUEBELETTE …………… aut.
133 732 771 15 décembre — SŒUR DE CHASTEL.
[Vers le 15 décembre] MÈRE DE CHANTAL. (Cf.
plus haut, 10 septembre, p. 99.)
907 772 Vers le 23 décembre A LA MÊME (Tome XVI, p. aut.
58) ……………………………………………………
135 733 773 26 décembre Mme DE MENTHON, ABBESSE DE
SAINTE-CATHERINE.
136 734 774 28 décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
[1609-1611] Mlle DE BLONAY : « Quand il luy
arrivoit quelques peines interieures ou qu'elle avoit
besoin de quelques advis pour son avancement, elle en
écrivoit au sainct homme qui ne manquait pas de luy
respondre et de l'encourager et fortifier dans sa
resolution, jusques a ce que la divine Providence [244]
eust fait sonner l'heure... pour la mettre en execution.
» (Ch.-Aug. de Sales, La Vie de la Mere Marie Aymée
de Blonay, 1655, chap. 11, p. 33.)
137 735 775 [1610-1611] MÈRE DE CHANTAL ………………. aut.
138 736 776 [1610-1611] A LA MÊME ………………………… aut.
139 737 777 [1610-1611] A LA MÊME ………………………… aut.
140 738 778 [1610-1611 ?] UNE DAME.
2028 779 [Juin-août 1610-1612] MÈRE DE CHANTAL aut.
(Tome XXI, p. 104) ………………………………….
2029 780
1611 ou 1612 — SŒUR FICHET (Ibid., p. 105).
1611 M. DE BÉRULLE : « J'ay receu toutes [vos]
lettres... et m'estonne comm' il est arrivé que vous
n'ayes pas eu mes responses que j'ay quelquefois
dupliquées... » (Lettre au même, 20 janvier 1612, p.
154.)
1612
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143 739 781 1er janvier MÈRE DE CHANTAL.
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145 740 782 1er janvier M. MILLETOT.
146 741 783 10 janvier PÈRE POLLIENS.
148 742 784 Janvier M. DES HAYES.
149 743 785 17 janvier MÈRE DE CHANTAL.
Avant le 20 janvier UN AMI (M. de la Bretonnière
?) : « Monsieur de Marrillac... m'envoya homm'expres
qui m'apporta vostre lettre, sur laquelle j'en escrivis
un'autre a un de mes amis qui a grand part au
maniment des affaires de ce Prince » le Duc de
Nemours. (Lettre à M. de Bérulle, 20 janvier, p. 155.)
151 744 786 20 janvier Mme FRANÇOISE BOURGEOIS.
[20 janvier ?] Mme ROSE BOURGEOIS : «
J'escriray a vostre seur qu'elle vous face faire les
services comme les autres... » (Voir Lettre précédente,
p. 152.)
[20 janvier ? ou avant] PRÉSIDENTE BRULART :
« Vous aves maintenant ma response a la lettre que
[Mme de Chantal] m'apporta... » (Lettre à la même, 11
février, p. 164.)
154 745 787 20 janvier M. DE BÉRULLE ……………………… aut.
156 746 788 21 janvier Mme ACARIE …………………………… aut.
158 747 789 24 janvier MÈRE DE CHANTAL …………………. aut.
160 748 790 25 janvier A LA MÊME.
162 749 791 [Janvier-février] A LA MÊME …………………….. aut.
163 750 792 9 février A LA MÊME.
164 751 793 11 février PRÉSIDENTE BRULART.
166 752 794 12 février REINE MÈRE, MARIE DE MEDICIS.
167 753 795 14 février M. DE CHATILLON ……………………. aut.
168 754 796 [Vers le 24 février] M. PHILIPPE DE QUOEX.
170 755 797 [Vers le 26 février] PÈRE DE BONIVARD.
171 756 798 26 février Mme DE SAINT-CERGUES.
173 757 799 7 mars S. S. PAUL V ……………………………… aut.
178 758 800 10 mars — SŒUR FAVRE …………………………… aut.
181 759 801 17 mars Mme DE PEYZIEU ……………………….. aut.
183 760 802 Vers le 20 mars Mgr GERMONIO …………………. aut.
191 761 803 [Mars] PRÉSIDENTE BRULART.
195 762 804 25 mars MÈRE DE CHANTAL.
196 763 805 26 mars DUC DE SAVOIE ………………………… aut.
inéd.
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[245]
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197 764 806 28 mars MÈRE DE CHANTAL.
199 765 807 29 mars DUC DE SAVOIE.
201 766 808 29 mars M. DES HAYES ………………………….. aut.
[Fin mars ?] BARONNE DE THORENS : « Salut...
a la chere petite seur, a qui j'escriray au premier
rencontre de loysir. » (Lettre à la Mère de Chantal, 23
mars, p. 195.)
203 767 809 1er avril M. CLAUDE DE QUOEX …………………
205 768 810 1er avril RELIGIEUSES DE LA VISITATION
D'ANNECY.
207 769 811 2 avril BARON DE CHEVRON …………………… aut.
Avril M. DE BONVILLARD : « Voyla une lettre de
monsieur de Bonvillars, a laquelle je ne puis faire
autre response que celle que vous m'ordonner es. »
(Voir Lettre précédente, p. 207.)
208 770 812 [Vers le 20 avril] M. CLAUDE DE QUOEX ………. aut.
210 771 813 30 avril MÈRE DE CHANTAL …………………….
210 772 814 7 mai A LA MÊME.
211 773 815 [Vers le 8 mai] Mme JERONYME DE MAILLARD.. aut.
212 774 816 Vers le 10 mai MÈRE DE CHANTAL …………….. aut.
213 775 817 13 mai M. MILLETOT.
214 776 818 15 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
15 mai M. DE LA FLÉCHÈRE : «... affin que vostre
mary ne croupisse pas en son peché et en l'excom-
munication, voyla un billet que je luy envoye pour se
confesser et faire absoudre. » (Voir Lettre précédente,
p. 215.)
Vers le 22 mai PRÉSIDENT FAVRE : « J'ay
annoncé la feste de Pentecoste a monsieur Favre... »
(Voir Lettre suivante, p. 217.)
216 777 819 22 mai Mme DE LA VALBONNE.
217 778 820 26 mai DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
218 779 821 27 mai MÈRE DE CHANTAL ……………………... aut.
220 780 822 Vers fin mai A LA MÊME ………………………… aut.
[Vers fin mai ?] UN GENTILHOMME DE LA
COUR DE SAVOIE : «... ne pouvant... partir de cette
province... sans l'aggreement de Son Altesse, non
seulement j'ay fait supplication pour l'obtenir, mais ay
conjuré un de ceux que je croyois estre plus propre,
affin d'en solliciter l'enterinement. » (Lettre aux
Chanoines de Saint-Jean de Lyon, 25 juin, p. 241.)
221 781 823 [31 mai] MÈRE DE CHANTAL.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
299/424

30.10 Page 300

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223 782 824 2 juin CARDINAUX DE LA SACRÉE
CONGRÉGATION DES RITES.
227 783 825 10 juin DOM PIERRE DE SAINT-BERNARD DE aut.
FLOTTES ……………………………………………
229 784 826 12 juin Mgr BERTACCHI …………………………. aut.
232 785 827 15 juin CHANOINE ROUGE ……………………… aut.
233 786 828 17 juin Mme DE CORNILLON, SA SŒUR.
234 787 829 18 juin Mme BOURGEOIS …………………………. aut.
236 788 830 18 juin DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
237 789 831 21 juin Mgr D'ESNE ……………………………….. aut.
239 790 832 21 juin M. DUPANLOUP …………………………. aut.
240 791 833 [24 juin] MÈRE DE CHANTAL.
241 792 834 25 juin CHANOINES DE SAINT-JEAN DE LYON.
243 793 835 30 juin DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
244 794 836 13 juillet Mme DE LA FLÉCHÈRE ………………… aut.
13 ou 14 juillet ABBESSE (?) OU RELIGIEUSE (?)
DE SAINTE-CATHERINE : « Je ne puis monter a
Sainte Catherine ; j'escriray un mot a propos...» (Voir
Lettre précédente, p. 244.)
245 795 837 17 juillet PÈRE POLLIENS ……………………….. aut.
246 796 838 20 juillet Mme DE TRAVERNAY.
248 797 839 29 juillet ARCHIDUC D'AUTRICHE.
252 798 840 1er août MÈRE DE CHANTAL.
254 799 841 2 août MARQUIS DE LANS ………………………. aut.
255 800 842 Commencement d'août REINE MÈRE, MARIE DE aut.
MEDICIS ……………………………………………
256 801 843 7 août UN GENTILHOMME.
258 802 844 15 août MÈRE DE CHANTAL.
31 août DESTINATAIRE INCONNU : « Voyla une
requeste pour obtenir une revision en faveur du
Chapitre de mon Eglise. » (Voir Lettre suivante, p.
259.)
259 803 845 31 août M. DES HAYES …………………………… aut.
261 804 846 [1611-septembre 1612] MÈRE DE CHANTAL.
262 805 847 19 septembre Mme DE GENÈVE, ABBESSE DE aut.
BAUME-LES-DAMES ……………………………...
264 806 848 21 septembre BARON DE VILLETTE …………….. aut.
inéd.
[246]
inéd.
inéd.
inéd.
300/424

31 Pages 301-310

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31.1 Page 301

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267 807 849 25 septembre M. CLAUDE DE BLONAY ………… aut.
268 808 850 29 septembre Mme DE TRAVERNAY.
270 809 851 [1611-octobre 1612] MÈRE DE CHANTAL.
271 810 852 5 octobre M. DES HAYES …………………………. aut.
274 811 853 8 octobre M. DE BAY ……………………………… aut.
275 812 854 [Août-octobre] MÈRE DE CHANTAL ……………. aut.
Octobre Mme DE LA FOREST : «... et croy que vous
aures fait tenir a nostre seur de Bons la lettre que je
vous addressay. » (Lettre à Mme de la Fléchère, 21
octobre, p. 282.)
276 813 855 11 octobre BARON DE VILLETTE ………………. aut.
[Vers le 13 octobre] PÈRE LE MAIRE : « J'ay escrit
au P. Recteur de Chamberi sur le sujet du logement de
vostre cher enfant... » (Lettre à Mme d'Escrilles, 13
octobre, p. 280.)
[Vers le 13 octobre] Mlle DE SAINT-PIERRE : «... si
vous passies a la Bastie, je vous prie de saluer
madamoyselle de Saint Pierre, a laquelle fay escrit et
que j'ayme cordialement. » (Ibid.)
278 814 856 13 octobre Mme D'ESCRILLES ……………………. aut.
Mi-octobre Mme DE LA FLÉCHÈRE : « Je vous fis
response l'autre jour... sitost que j'eu leu vostre lettre
; mais le garçon... ne revint pas prendre la mienne,
laquelle je vous envoye encores toute telle que je la
fis. » (Voir Lettre suivante, p. 281.) [247]
281 815 857 21 octobre A LA MÊME …………………………… aut.
283 816 858 25 octobre Mme DE GRANDMAISON ……………. aut.
25 octobre CHANOINE DE MÉDIO : « J'escris un
billet a. M. de Medio, chanoine de Saint Nizier, qui est
celuy qui me fera recevoir de vos lettres... » (Voir
Lettre précédente, p. 285.)
25 octobre PÈRE ANSELME MARCHAND (?) ou
PÈRE ANSELME DE RIOM (?) : « J'escris un mot
aussi au bon P. Anselme, mon grand ami. » (Ibid.)
286 817 859 26 octobre Mme DE PEYZIEU.
289 818 860 31 octobre MARQUIS DE LANS.
290 819 861 [Octobre ou novembre] — SŒUR DE BLONAY.
[Octobre ou novembre] CHEVALIER DE LA
VERCHÈRE : « Il y a quelque temps que nous avez
asseuré, monsieur de Gerlande et moy, par vostre
reponce à celles que luy et moy vous avions
escriptes... » (Lettre du même au Saint, [janvier 1613]
; voir Appendice, p. 394.)
[Octobre ou novembre] CHEVALIER DE FAY DE
GERLANDE (Ibid.)
301/424

31.2 Page 302

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292 820 862 [Novembre] MÈRE DE CHANTAL ………………. aut.
2030 863 7 novembre M. DE VALLON (Tome XXI, p. 106).. aut.
293 821 864 10 novembre DUC DE BELLEGARDE.
295 822 865 14 novembre M. LE MAZUYER ………………….. aut.
299 823 866 14 novembre M. DES HAYES …………………….. aut.
301 824 867 18 novembre PRÉSIDENTE FAVRE.
304 825 868 18 novembre Mme D'ESCRILLES …………………. aut.
306 826 869 20 novembre MÈRE DE CHANTAL ……………… aut.
307 827 870 22 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
308 828 871 28 novembre PRÉSIDENTE FAVRE ……………… aut.
310 829 872 28 novembre M. DE NEUVECELLE ……………… aut.
311 830 873 30 novembre MÈRE DE CHANTAL.
312 831 874 9 décembre A LA MÊME ………………………….. aut.
313 832 875 18 décembre Mme BOURGEOIS.
315 833 876 31 décembre Mme DE PEYZIEU.
316 834 877 [1612] REINE MÈRE, MARIE DE MEDICIS.
317 835 878 [1612] MÈRE DE CHANTAL …………………….. aut.
318 836 879 [1612] UNE DAME ……………………………….. aut.
319 837 880 [1610-1612] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
323 839 881 [1611-1612] MÈRE DE CHANTAL.
324 840 882 [1611-1612] A LA MÊME.
2076 883 [1611 ou 1612] MÈRE DE CHANTAL ; 3 fragments
(Tome XXI, p. 159) …………………………………
2073 884
[1610-1613] A LA MÊME (Ibid., p. 156).
[1605-1613] MÈRE DE CHANTAL : « Je sçais
asseurement, car il me l'escrivit une fois, que tandis
qu'il estoit dans le lit pour le repos corporel, il
s'occupoit avec plus de soin a la consideration des
biens eternelz et a l'advancement de son ame a l'union
avec Dieu. » (Dépos. de la même, Process. Gebenn.
(I), art. 31 ; Vie et Œuvres de la Sainte, tome III, p.
166.) [248]
[Novembre 1609-1613] Mme DE GENÈVE,
ABBESSE DE BAUME-LES-DAMES : « Le Bien-
heureux... bailla de tres-saincts advis pour la
discipline reguliere aux Religieuses, selon les prieres
que luy en fit Marguerite de Geneve, abbesse de ce
Monastere, laquelle... tira depuis de luy par lettres
plusieurs preceptes de la vraye devotion et Religion. »
(Charles-Auguste, Histoire, etc., liv. VII, p. 389.)
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
302/424

31.3 Page 303

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[1610-1613] Mgr CAMUS : « Ce n'est point un
homme qui m'escrit, c'est Dieu ; non, ce n'est pas Dieu,
c'est un homme... qui m'escrit de la part de Dieu...
Voyla ce que je pensois sur ces quatre lignes...
escriptes en haste, dittes vous, à mon cœur. » (Lettre
du même au Saint, insérée par l'Evêque de Belley dans
Les Diversitez, tome X (1614), p. 648.)
2074 885 [1610-1613] MÈRE DE CHANTAL (Tome XXI, p.
157) ………………………………………………….
2075 886 [1610-1613] A LA MÊME ; 2 fragments (Ibid., p.
158) ………………………………………………….
325 841 887 [1611-mars 1613] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
327 842 888 Mai 1612-février 1613 MÈRE DE CHANTAL ……. aut.
329 843 889 [Fin 1612-mars 1613] DUC DE BELLEGARDE …. aut.
330 844 890 [1612-1613] MÈRE DE CHANTAL.
2077 891
[1612-1613] A LA MÊME (Tome XXI, p. 160) …..
1612 ou 1613 Mgr CAMUS : « Le bon Daniel estoit
ja hors du lac quand les vostres me furent rendues...
Le P. Ange... m'en avoit escript, et vous, l'Ange du
grand conseil et de reconciliation à ce pauvre
converty, me l'aviez recommandé. » (Lettre du même
au Saint, ubi supra, p. 632.)
1613
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.*
331 845 892 3 janvier Mme DE TRAVERNAY ………………….. aut.
Janvier M. DE SAUZÉA : « J'escrivis il y a quelque
tems audit sieur de Sauzea une response assez ample
aux siennes... » (Lettre à l'Abbesse du Puits-d'Orbe, 23
février, p. 353.)
333 846 893 Vers le 10 janvier MÈRE DE CHANTAL ………….. aut.
337 847 894 16 janvier M. DUNANT …………………………… aut.
340 848 895 23 janvier COMTE DE TOURNON ……………….. aut.
341 849 896 24 janvier M. DE CHATILLON …………………… aut.
343 850 897 Vers fin janvier Mme DES GOUFFIERS.
[Fin 1612-janvier 1613] Mme BOURGEOIS : « Je
suis certes bien marri... que vous n'ayés receu mes
lettres que souvent je vous ay escrites et addressees a
Dijon... » (Lettre à la même, 23 février, p. 352.)
344 851 898 Fin janvier ou commencement de février Mgr
FENOUILLET.
346 852 899 [Fin janvier ou février] UNE DAME (Mme de Traver-
nay ?).
inéd.
inéd.
303/424

31.4 Page 304

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347 853 900 Commencement de février Mme D'ESCRILLES …… aut.
349 854 901 9 février MÈRE DE CHANTAL …………………… aut.
350 855 902 15 ou 16 février A LA MÊME …………………….. aut.
[16 ou 17] février A LA MÊME : « Je pense que je
vous verrey avant mon départ ; au moins je vous
escriray. » (Voir Lettre précédente, p. 350.)
351 856 903 19 février PÈRE DE LESSEAU …………………… aut.
352 857 904 23 février Mme BOURGEOIS.
2050 905 Fin février ou commencement de mars Mgr CAMUS
(Tome XXI, p. 135).
354 858 906 2 mars M. CLAUDE DE BLONAY ……………….. aut.
2 mars M. JEAN-FRANÇOIS DE BLONAY : «...
des-ja l'autre jour, que monsieur le Prieur vint a Sales,
je luy fis la moytié de la resolution que je luy envoye
du tout maintenant. » (Voir Lettre précédente, p. 354.)
356 859 907 4 mars DUC DE SAVOIE ………………………….. aut.
357 860 908 12 mars Mme DE LA CROIX D'AUTHERIN.
2031 909 26 mars COMTE DE TOURNON (Tome XXI, p.
107) …………………………………………………..
359 861 910 28 mars M. CLAUDE DE BLONAY ………………. aut.
361 862 911 28 mars M. DES HAYES …………………………... aut.
365 863 912 28 mars Mme DE CHARMOISY.
366 864 913 [Mars-15 avril] MÈRE DE CHANTAL.
367 865 914 [Vers le 7 avril] A LA MÊME.
369 866 915 8 avril A LA MÊME ……………………………….. aut.
8 avril Mgr FRÉMYOT : « Je ne pensois nullement
escrire a Paris, mais puis que vous l'aves desiré,
j'escris a Monseigneur de Bourges. » (Voir Lettre
précédente, p. 369.)
11 avril COMTE DE TOURNON : « J'escris a part ce
billet pour laisser l'autre lettre en estat de pouvoir
estre monstree a monsieur le marquis de Lans... »
(Voir Lettre suivante, p. 370.)
370 867 916 11 avril AU MÊME ………………………………... aut.
Vers le 15 avril DESTINATAIRES INCONNUS : «
Je suis sur mon despart pour aller a Milan ; j'ay tant
d'affaires et plus de cinquante lettres a respondre...
Aujourd'huy je feray tout doulcement ce que je
pourray ; cette nuict je feray aultant de responces des
lettres que je pourray ; demain je feray le mesme, et
continueray jusques a ce que j'aye achevé, sans
m'empresser... » (Paroles adressées par le Saint à Mme
inéd.
[249]
inéd.
304/424

31.5 Page 305

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372 868 917
374 869 918
375 870 919
TOME XVI
1 873 920
3 874 921
5 875 922
7 876 923
11 877 924
12 878 925
13 879 926
14 880 927
16 881 928
d'Escrilles, plus tard Sœur Marie-Madeleine de
Mouxy, et rapportées par celle-ci dans sa déposition,
Process. Gebenn. (I), art. 31.)
19 avril M. CLAUDE DE QUOEX ………………… aut.
21 avril MÈRE DE CHANTAL ……………………. aut.
Avril Mme DE GIEZ : « J'ay esté estonné quand j'ay
sceu que vous n'avies pas receu le remerciement que
je vous avois fait, pour l'honneur qu'il vous pleut me
departir en m'escrivant. » (Lettre à la même, fin mai ;
tome XVI, p. 16.)
[Fin avril-mai] MÈRE DE CHANTAL. [250]
6 mai MÈRE DE CHANTAL ……………………… aut.
Vers le 9 mai A LA MÊME : « Je vous escriray dans
deux ou troys jours par M. de Vallon... » (Voir Lettre
précédente, p. 2.)
Vers le 9 mai PLUSIEURS AMIS D'ANNECY : « Je
vous escriray... et a tous nos amis (Ibid.)
9 mai EMPEREUR D'ALLEMAGNE.
Avant le 14 mai MÈRE DE CHANTAL : « Je vous
ay des-ja fait sçavoir que nous aurons madame la
Duchesse de Mantoue... pour nostre protectrice... »
(Voir Lettre suivante, p. 6.)
14 mai A LA MÊME.
20 mai M. DES HAYES …………………………… aut.
20 mai Mme DE CHARMOISY : « J'escris a madame
de Charmoysi qui vous fera sçavoir ce qui en est (de
son mari) et l'advis que je luy donne. » (Voir Lettre
précédente, p. 10.)
21 mai Mme DE PEYZIEU …………………………. aut.
25 mai MÈRE DE CHANTAL …………………….. aut.
[26 mai] A LA MÊME ……………………………... aut.
27 mai A LA MÊME ……………………………….. aut.
[Fin mai] Mme DE GIEZ.
Mai-commencement de juin DUC DE NEMOURS :
« Puisqu'il vous pleut m'accorder la liberté de mon-
sieur de Charmoysi,... je l'attens... de vostre bonté,
laquelle j'ay des-ja supplié... par quattre diverses
lettres... » (Lettre au même, 9 juin, p. 23.)
[Fin mai ou commencement de juin] DUC DE
SAVOIE : Ayant reçu le consentement des syndics
pour l'introduction des Barnabites au collège
d'Annecy (27 mai 1613), le saint Evêque « escrivit
aussi tost au Duc et aux Peres, et joignit une lettre de
la Ville... » (Charles-Aug., Histoire, etc., liv. VIII, p.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
305/424

31.6 Page 306

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436.)
[Fin mai ou commencement de juin] DON
MAZENTA, GÉNÉRAL DES BARNABITES ?
(Ibid.)
18 882 929 Juin MÈRE DE LA VESVRE.
19 883 930 [6 juin] MÈRE DE CHANTAL.
21 884 931 [7 ou 8 juin] Mme DE LA VALBONNE …………….
inéd.
23 885 932 9 juin DUC DE NEMOURS ……………………….. aut.
[Vers le 10] juin PÈRE GRANGIER : « Faites voir...
ces lettres a nostre madame des Gouffier,... c'est affin
qu'elle considere si je dis bien au P. Grangier selon ce
qui s'est passé. » (Lettre à la Mère de Chantal, même
date, p. 25.)
[Vers le 10] juin DESTINATAIRES INCONNUS,
DE LYON. (Ibid.)
25 886 933 [Vers le 10] juin MÈRE DE CHANTAL …………… aut. inéd.
27 887 934 11 juin Mme DE LA FLÉCHÈRE …………………… aut.
29 888 935 [Vers le 14 juin] MÈRE DE CHANTAL …………… aut. inéd.
29 889 936 14 juin DUC DE NEMOURS ……………………… aut. inéd.
[251]
31 890 937 14 juin COMTE DE TOURNON ………………….. aut.
33 891 938 15 juin Mme DE TRAVERNAY.
15 juin Mme D'ESCRILLES : « Je fay un mot de
response a la bonne madamoyselle des Crilles,
puisqu'il vous plaist de l'envoyer. » (Voir lettre
précédente, p. 33.)
34 892 939 [18-20] juin PERSONNE INCONNUE.
35 893 940 23 ou 24 juin MÈRE DE CHANTAL.
36 894 941 24 juin Mme D'ALGUEBELETTE.
37 895 942 Fin juin ou commencement de juillet MÈRE DE aut.
CHANTAL …………………………………………..
39 896 943 6 juillet DUCHESSE DE MERCŒUR …………….. aut. inéd.
40 897 944 8 juillet M. CLAUDE DE BLONAY ………………. aut.
42 898 945 8 juillet Mme DE LA FLÉCHÈRE.
43 899 946 11 juillet PÈRE DE BERULLE …………………….. aut.
44 900 947 11 juillet M. DE SOULFOUR.
45 901 948 16 juillet Mme BOURGEOIS.
46 902 949 19 juillet DUC DE NEMOURS ……………………. aut.
[Vers le 19] juillet MARQUIS DE LANS : « Comme
je vous donnay connaissance de ce petit voyage de
306/424

31.7 Page 307

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Gex... » (Voir lettre suivante, p. 47.)
47 903 950 31 juillet AU MÊME ………………………………. aut.
[Juillet-août] PÈRE GRANGIER : Le R. P. Grangier
« prît la charge » d'en écrire au saint Evêque « et de
sçavoir son sentiment sur cette proposition » d'une
fondation de la Visitation à Lyon. « Les lettres de
nôtre venerable Fondateur êtant arrivées, par les-
quelles il têmoignoit un agréement singulier pour
l'êtablissement de cette seconde Maison, » etc.
(Chaugy, Vie de la Sœur Marie Renée Trunel (1659),
chap. III, p. 16, et IV, p. 18 ; voir aussi tome XVI,
Appendice, p. 421.)
49 904 951 12 août MÈRE DE CHANTAL.
51 905 952 14 août Mgr CAMUS.
55 906 953 24 août DUC DE BELLEGARDE.
[Fin août ?] Mme DE MONTFORT : « La lettre que
j'escrivis l'autre jour a madame ma cousine fut laissee
sur la table. » (Voir Lettre suivante, p. 61.)
60 907 954 [Vers septembre] M. DE MONTFORT …………….
inéd.
61 909 955 [Commencement de septembre] MÈRE DE aut.
CHANTAL …………………………………………..
[Commencement de septembre] DESTINATAIRES
INCONNUS, DE BOURGOGNE : « La lettre est
arrivée asses tost, car je n'envoyeray les miennes que
demain... » (Voir Lettre précédente, p. 61.)
62 910 956 [Commencement de septembre] PRÉSIDENTE
BRULART.
Septembre M. DE MONTFORT : « J'escriray un
memoyre court, mais qui vous sera, comme je pense,
utile... » (Lettre au même, vers septembre, p. 60.)
65 911 957 6 septembre Mme DE PEYZIEU …………………… aut. inéd.
67 912 958 12 septembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
69 913 959 12 septembre Mgr DE REVOL.
[Vers le 13 septembre] M. GAILLARD : « Je me
remetz [252] pour le reste a ce qui vous sera representé
par le sieur Surveillant, auquel j'ay envoyé l'ordre que
je desire estre tenu. » (Voir Lettre suivante, p. 72.)
71 914 960 13 septembre M. GIROD …………………………... orig. inéd.
72 915 961 [Vers le 15] septembre MÈRE DE CHANTAL.
74 916 962 21 septembre Mme DE PEYZIEU ………………….. aut. inéd.
75 917 963 [Vers le 22] septembre — SŒUR FAVRE ……………. aut. inéd.
76 918 964 [27 ou 28] septembre — SŒUR DE BRÉCHARD.
307/424

31.8 Page 308

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78 919 965 28 septembre Mme DE MURAT DE LA CROIX.
80 920 966 30 septembre Mme DE LA FLÉCHÈRE ……………. aut.
81 921 967 Octobre DESTINATAIRES INCONNUS.
83 922 968 Commencement d'octobre MÈRE DE CHANTAL aut.
84 923 969 4 octobre DUC DE NEMOURS.
85 924 970 7 octobre DUC DE SAVOIE ………………………. aut.
87 925 971 16 octobre AU MÊME …………………………….. aut.
Octobre Mme DE CHARMOISY : « Mme de
Charmoisy, encore en Normandie... attendait le retour
de la cour que je lui ai mandé devoir être le 12 de ce
mois, auquel temps j'estime qu'elle arrivera. C'est
pourquoi je lui ai gardé vos lettres et celles de Mgr de
Genève. » (Lettre de des Hayes à M. de Charmoisy, 9
novembre 1613 ; Vuÿ, La Philothée de St Fr. de Sales,
Partie II, p. 132.)
88 926 972 4 novembre COMTE DE TOURNON …………….. aut.
91 927 973 [Vers le 8] novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
92 928 974 12 novembre Mme DE CORNILLON, SA SŒUR …. aut.
94 929 975 12 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
95 930 976 Vers mi-novembre Mme DE GRANDMAISON …… aut.
98 931 977 16 novembre M. DE VALLON ……………………. aut.
101 932 978 16 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
20 novembre M. DE CHARMOISY : « J'escris au
cousin, et par ce que je ne sçai ou il est, je vous envoye
ma lettre. » (Voir Lettre suivante, p. 103.)
102 933 979 20 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
104 934 980 Fin novembre DUCHESSE DE MANTOUE.
110 935 981 1er décembre M. DE PEYZIEU ……………………. aut.
1er décembre Mme DE GRANDMAISON : « Je luy
escris un mot... » (Voir Lettre précédente, p. 111.)
112 936 982 7 décembre MÈRE DE CHANTAL.
2032 983 8 décembre A LA MÊME (Tome XXI, p. 109).
113 937 984 Vers mi-décembre M. PHILIPPE DE QUOEX.
Décembre DE REVOL : « Je fis response a Mon-
seigneur de Dol des le moys passé. » (Lettre à
Fenouillet, 10 janvier 1614, p. 139.)
117 938 985 18 décembre — SŒUR FAVRE.
119 939 986 24 ou 25 décembre UNE DAME (Mme de la Fléchère
?).
inéd.
inéd.
inéd.
308/424

31.9 Page 309

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120 940 987 25 décembre MÈRE DE CHANTAL.
122 941 988 31 décembre A LA MÊME.
123 942 989 [1613] A LA MÊME.
124 943 990 [1610-1613] UN ECCLÉSIASTIQUE (Claude de
Blonay ?).
[1610-1613] Mme D'AIGUEBELETTE : « Je vous...
supplie... de remettre le paquet ci joint a madame
[253] d'Aiguebelette. » (Voir lettre précédente, p.
125.)
125 944 991 [1610-1613] MÈRE DE CHANTAL.
[1610-1613] DESTINATAIRE INCONNU : « Voyla
la lettre... ; faites la fermer... » (Voir Lettre
précédente, p. 125.)
126 945 992 [1611-1613] UNE COUSINE (Mme Louise de Ballon aut.
?) ……………………………………………………..
127 946 993 [1611-1613] PÈRE DE QUOEX.
2078 994 [1611-1614] MÈRE DE CHANTAL ; 2 fragments
(Tome XXI, p. 161) ………………………………….
2079 995 [1611-1614] A LA MÊME (Ibid., p. 162).
2005 996 [1612-1614 ?] RELIGIEUSE DE LA VISITATION
(Sœur de Blonay ?) Ibid., p. 49.
128 947 997 [1612-1614] MÈRE DE CHANTAL.
2033 998 [1612-1614] A LA MÊME (Tome XXI, p. 110) ….. aut.
2080 999 [1613-1614] A LA MÊME (Ibid., p. 163).
129 948 1000 [1613-1614] RELIGIEUSE DE LA VISITATION
(Sœur Rosset ?)
[Décembre 1613 ou janvier 1614] M. DE
QUARTERY : « Par nos amis (entre lesquels le noble
seigneur de Quartery tient un des premiers rangs...),
j'ai adressé mes félicitations à Votre Illme et Rme
Seigneurie... » (Lettre à Jost, 22 février 1614, p. 160.)
1614
Janvier COSTA : « le Nonce me commanda de luy
dire au vray l'estat du monastere de Talloyre, ce que
j'ay fait tant quil m'a esté possible. » (Lettre à M. de
Quoex, 27 janvier, p. 147.)
133 949 1001 7 janvier Mme D'ESCRILLES.
10 janvier JAUBERT DE BARRAUT : « C'est a
vous aussi a qui j'addresse mes responses a
Monseigneur de Bazas... » (Lettre au P. de Soulfour,
10 janvier, p. 135.)
10 janvier M. DE FONTAINES MARANS : « C'est
inéd.
inéd.*
inéd.
309/424

31.10 Page 310

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a vous... a qui j'addresse mes responses a... et a
monsieur de Fontayne Duboys... ; selon vostre conseil,
je touche un mot, au dernier, d'encouragement a
l'erection d'une mayson de la Congregation [de
l'Oratoire] a Tours... » (Ibid.)
135 950 1002 10 janvier PÈRE DE SOULFOUR …………………. aut.
138 951 1003 20 janvier Mgr FENOUILLET.
140 952 1004 11 janvier MÈRE DE CHANTAL.
140 953 1005 [Vers mi-janvier] A LA MÊME.
375 1082 1006 [Vers mi-janvier] DUC DE SAVOIE (pour les orig.
Religieuses de la Visitation) …………………………
143 954 1007 [Vers le 20 janvier] MÈRE DE CHANTAL ……….. aut.
2034 1008 20 janvier BARON DE ROCHEFORT (Tome XXI,
p. 111).
143 955 1009 22 janvier MÈRE DE CHANTAL …………………. aut.
145 956 1010 25 janvier DUC DE SAVOIE ……………………… aut.
147 957 1011 27 janvier M. PHILIPPE DE QUOEX …………….. aut.
27 janvier CARDINAL BELLARMIN : « J'escris
pour l'affaire de Mme de Gouffier une lettre au
Cardinal [254] Bellarmin... fort ample... » (Voir
Lettre précédente, p. 148.)
27 janvier CARDINAL LANTE : « J'escris... un'
autre au Cardinal Lante... » (Ibid.)
27 janvier CONGRÉGATION DES EVÊQUES ET
RÉGULIERS : « ... et la y a la Congregation de
Vescovi. » (Ibid.)
[Fin janvier] Mme DE LA VALBONNE : « Je vous
escris... sur le sujet que vous me touchastes
dernierement, parce que n'ayant pas eu de porteur
d'asseurance, je n'avois pas voulu vous faire responce
a ce point la. » (Lettre à la même, 5 février, p. 155.)
[Février] M. PHILIPPE DE QUOEX : « Par le pre-
mier. . . je vous escriray pour la Visitation des eglises
des Apostres, et vous envoyeray l'Estat de cette Eglise.
» (Lettre au même, 27 janvier, p. 149.)
155 958 1012 5 février Mme DE LA VALBONNE.
156 959 1013 8 février M. CLAUDE DE BLONAY ……………… aut.
158 960 1014 22 février Mgr JOST… Minute …………………….. aut.
Entre le 8 et le 25 février M. CLAUDE DE BLONAY
: « Mays je vous en ay escrit plus au long (du Prieur
son fils) par le sieur Jaquart. » (Voir Lettre suivante,
p. 165.)
165 961 1015 27 février AU MÊME ……………………………… aut.
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32 Pages 311-320

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32.1 Page 311

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376 1083 1016 Février ou mars CARDINAL BARBERINI (pour
Mme des Gouffiers) …………………………………..
14 mars M. DES HAYES : « Je vous escrivis il ny a
que trois jours... » (Lettre au même, 17 mars, p. 167.)
14 mars Mme DE CHARMOISY : « Je vous escrivis...
et a Mme de Charmoysi (Ibid.)
166 962 1017 17 mars M. DES HAYES ………………………….. aut.
168 963 1018 19 mars MÈRE DE CHANTAL.
170 964 1019 [2 avril] Mme DE LA VALBONNE.
171 965 1020 12 avril UN GENTILHOMME ……………………. aut.
12 avril M. DE CHARMOISY : « Cette lettre vous
est recommandee... a cause du passage du cousin. »
(Voir Lettre suivante, p. 171.)
171 966 1021 12 avril Mme DE LA FLÉCHÈRE.
172 967 1022 [Vers le 14 avril] MÈRE DE CHANTAL ………….. aut.
174 968 1023 22 avril CHANOINES DE LA COLLÉGIALE DE aut.
SAMOENS …………………………………………..
175 969 1024 30 avril Mme D'ESCRILLES ……………………….. aut.
176 970 1025 [Février-mai] ROI DE FRANCE.
177 971 1026 4 mai MÈRE DE CHANTAL.
179 972 1027 5 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
5 mai DESTINATAIRES INCONNUS : « Je vous
escris... sans loysir, a cause quil me faut escrire en
beaucoup de lieux. « (Voir Lettre précédente, p. 179.)
180 973 1028 10 mai COMTE DE TOURNON.
Commencement de juin AU MÊME : « Vous
treuveres les lettres ci jointes de longue datte ; c'est
que le sieur Roybon... a rapporté le pacquet que je luy
avois donné la semaine passee. » (Lettre au même, 15
juin ; voir ci-dessus, p. 113.) [255]
Commencement de juin DESTINATAIRES
INCONNUS : « ...les lettres... le pacquet... » (Ibid.)
182 974 1029 12 juin DUC DE SAVOIE.
184 975 1030 13 juin Mme DE LA FLÉCHÈRE.
2035 1031 15 juin COMTE DE TOURNON (Tome XXI, p. aut.
113) ………………………………………………….
185 976 1032 22 juin Mme DE LA FLÉCHÈRE.
[Mai-juillet ?] DOM BRUNO D'AFFRINGUES : «
Outre l'humble remerciment que je fay a V. R. pour le
bon accueil qu'il vous pleut de faire a la supplication
que je vous presentay, il y a quelque tems, en recom-
mandation de la fille de monsieur de Lornay des
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
311/424

32.2 Page 312

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Costes... » (Lettre au même, 7 août, p. 200.)
187 977 1033 [Juin ou juillet] M. CLAUDE DE QUOEX ………… aut.
188 978 1034 Juillet MÈRE DE CHANTAL …………………….. aut.
189 979 1035 8 juillet DUC DE SAVOIE…………………………. aut.
191 980 1036 11 juillet Mme DE LA FLÉCHÈRE ………………… aut.
195b 980bis 1037 29 ou 30 juillet MÈRE DE CHANTAL.
192 981 1038 31 juillet ROI DE FRANCE.
193 982 1039 31 juillet DUC DE BELLEGARDE.
2036 1040 [Après juillet] AU MÊME (Tome XXI, p. 115).
195 983 1041 1er août BARON DU VILLARS …………………… aut.
197 984 1042 3 août COMTE DE TOURNON …………………… aut.
200 985 1043 7 août DOM BRUNO D'AFFRINGUES ………….. aut.
202 986 1044 8 août BARON DE CUSY ………………………….
203 987 1045 11 août COMTE DE TOURNON ………………….. aut.
205 988 1046 14 août MÈRE DE CHANTAL ……………………. aut.
206 989 1047 18 août MÈRE DE BLONAY, ABBESSE DE
SAINTE-CLAIRE D'EVIAN.
209 990 1048 19 août Mme DE LA VALBONNE …………………. aut.
211 991 1049 19 août Mme DE LA FLÉCHÈRE.
19 août PRÉSIDENT FAVRE : « J'escris... a M. le
Premier selon vostre desir... » (Voir Lettre précédente,
p. 211.)
212 992 1050 [Août] DUC DE BELLEGARDE.
214 993 1051 [Vers le 20 août] M. DE JACOB …………………… aut.
215 994 1052 22 août Mgr CAMUS.
219 995 1053 28 août M. DUNANT ……………………………… aut.
222 996 1054 [Août-septembre] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
[Janvier-septembre] Mgr DE MARQUEMONT : «
Apres plusieurs conferences par lettres entre le grand,
Archevesque Denys de Marquemont et le sainct Fon-
dateur touchant cette nouvelle fondation » de la
Visitation à Lyon... (Charles-Auguste, La Vie de la
Mere M. A. de Blonay, chap. VI, p. 92.)
[Juin 1613-septembre 1614] Mgr CAMUS : « Vous
aves bien raison de comparer ce luy qui m'a rendu la
vostre a ces colombes du siege de Modene, dont il est
fait mention en l'histoire, dressees a porter des lettres
en leurs becs aux assiegez. » (Lettre du même au Saint,
insérée dans Les Diversitez, tome X (1614), p. 650.)
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
312/424

32.3 Page 313

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223 997 1055 12 septembre DUC DE BELLEGARDE.
225 998 1056 28 septembre BARON D'ANLEZY ……………….. aut.
inéd.
[256]
226 999 1057 Fin septembre ou commencement d'octobre M. DE
FORAS.
229 1000 1058 2 octobre M. JAY ………………………………….. aut.
231 1001 1059 Vers le 6 octobre MÈRE DE CHANTAL.
232 1002 1060 [7] octobre A LA MÊME.
233 1003 1061 15 octobre PROVISEURS DU COLLÈGE DE
SAVOIE A LOUVAIN.
235 1004 1062 15 octobre Mme DES GOUFFIERS.
15 octobre PÈRE GRANGIER : « Selon vostre desir,
j'escris au P. Grangier (Voir Lettre précédente, p.
236.)
238 1005 1063 26 octobre Mme DES GOUFFIERS ………………… aut. inéd.
241 1006 1064 28 octobre — SŒUR DE CHASTEL …………………. aut.
244 1007 1065 30 octobre Mme DES GOUFFIERS ………………… aut.*
248 1008 1066 Commencement de novembre MÈRE DE aut. inéd.
CHANTAL …………………………………………..
Novembre Mgr DE MARQUEMONT : « Le Serviteur
de Dieu ayant rêpondu aux lettres de l'Archevêque
qu'il prenoit à un tres grand honneur qu'il eût fait choix
de ses Filles pour servir Dieu dans son diocese... »
(Chaugy, Vie de la Sœur Marie Renée Trunel, chap. v,
p. 23 ; cf. Appendice du tome XVI, p. 425.)
379 1084 1067 Novembre DUCHESSE DE MANTOUE (pour les
Religieuses de la Visitation) …………………………
inéd.
250 1009 1068 Vers le 6 novembre MÈRE DE CHANTAL ……….. aut. inéd.
251 1010 1069 6 novembre CHANOINE MARPEAUD ………….. aut. inéd.
252 1011 1070 6 novembre DUC DE NEMOURS …………………. aut.
257 1012 1071 6 novembre COMTE DE TOURNON …………….. aut.
260 1013 1072 7 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE ……………… aut.
262 1014 1073 [8 ou 9 novembre] MÈRE DE CHANTAL.
[Vers mi-novembre] CARDINAL DE JOYEUSE : «
J'ay fait une supplication a Monseigneur le Cardinal
de Joyeuse... affin de pouvoir obtenir le P. F. Georges
de Saint Joyre la Faverge pour le Caresme 1616. »
(Voir Lettre suivante, p. 263.)
263 1015 1074 Vers mi-novembre Mgr FENOUILLET …………….
Vers mi-novembre M. DES HAYES : « Il y a encor
inéd.
313/424

32.4 Page 314

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l'affaire de nostre Chapitre pour ce petit benefice de
Gex, dont j'escris a nostre grand et parfait amy... »
(Voir lettre précédente, p. 265.)
267 1016 1075 20 novembre Mgr JOST.
268 1017 1076 28 novembre COMTE DE TOURNON ……………. aut.
270 1018 1077 [Vers fin novembre] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
Vers fin novembre MARQUIS DE LANS : « Je vous
donnay advis, a mon départ d'Annessi, comme je
venois en Valley pour la consecration de Monseigneur
l'Evesque de Sion... » (Lettre au même, 13 décembre,
p. 276.)
271 1019 1078 [Novembre] MÈRE DE CHANTAL.
272 1020 1079 2 décembre A LA MÊME …………………………. aut.
274 1021 1080 13 décembre DUC DE SAVOIE …………………… aut.
276 1022 1081 13 décembre MARQUIS DE LANS ……………….. aut.
279 1023 1082 [Après la mi-décembre] MÈRE DE CHANTAL …… aut.
[Après la mi-décembre] Mme DE MAILLARD,
PRIEURE DE NEUVILLE : « Je luy respondray que
la vocation de cette fille n'est pas mon œuvre, ains de
Dieu... que je n'oserois contribuer une seule parole
pour la ruiner. » (Voir Lettre précédente, p. 279.)
280 1024 1083 18 décembre DOM BALLY.
282 1025 1084 Fin décembre MÈRE DE CHANTAL ……………… aut.
… 1614 — DESTINATAIRE INCONNU. (Indiquée
dans le Catalogue des autographes vendus par Noël
Charavay, Paris : « Fin de lettre aut. sign., 5 grandes
lignes ».)
282 1026 1085 [1614] MÈRE DE CHANTAL.
2058 1086 [1611-1614] CHANOINE JEAN-FRANÇOIS DE aut.
SALES, SON FRÈRE ; adresse (Tome XXI, p. 139) ..
283 1027 1087 [1612-1614] MÈRE DE CHANTAL.
284 1028 1088 [1612-1614] A LA MÊME.
284 1029 1089 [Fin 1612-1614] Mme DE PEYZIEU.
286 1030 1090 [1613-1614] M. DE LA CEPPEDE.
288 1031 1091 [1613-1614] MÈRE DE CHANTAL.
[1613-1614] DUC DE BELLEGARDE : « Un fort
honneste gentilhomme me vient demander une lettre
vers M. le Grand pour la recommandation de quelque
affaire qu'il a. » (Voir Lettre précédente, p. 288.)
2081 1092 [1611-1615] MÈRE DE CHANTAL (Tome XXI, p.
163) ………………………………………………….
[257]
inéd.
314/424

32.5 Page 315

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2082 1093 [1611-1615] A LA MÊME (Ibid., p. 164).
2083 1094 [1611-1615] A LA MÊME ; 2 fragments (Ibid., p.
166) ………………………………………………….
2084 1095 [1612-1615] A LA MÊME (Ibid., p. 167) ………….
381 1085 1096 [1614-1615] UN SECRÉTAIRE DU DUC DE aut.
SAVOIE (pour le Supérieur d'une Communauté) …..
1615
inéd.
inéd.*
inéd.
289 1032 1097 2 janvier M. CLAUDE DE BLONAY.
290 1033 1098 6 ou 7 janvier [1613-1615] Mme GASPARDE DE
BALLON.
292 1034 1099 Vers le 15 janvier Mme DE LA FLÉCHÈRE ……….. aut.
Vers le 15 janvier M. JEAN-FRANÇOIS DE
BLONAY : «... je le voy disposé a tout quitter, par la
recherche quil me fait de l'envoyer a Lion, servir de
chapelain la nouvelle Visitation. Je luy respons en
sorte que je luy donne courage de demeurer... » (Voir
Lettre précédente, p. 293.)
294 1035 1100 25 janvier Mme DE LA FLÉCHÈRE.
295 1036 1101
296 1037 1102
296 1038 1103
297 1039 1104 26 janvier MÈRE DE CHANTAL.
297 1040 1105
298 1041 1106
299 1042 1107
300 1043 1108 [Vers février] Mme DE PEYZIEU.
[30 janvier-1er février ?] MÈRE DE CHANTAL : «
Voyci la seconde commodité de vous escrire,... et
voyci [258] aussi ma seconde lettre... » (Lettre à la
même, 4 février, p. 302.)
[Fin janvier ou commencement de février ?] M. DES
HAYES : « Je nous ay envoyé le brevet pour le petit
benefice de Gex... » (Lettre au même, 15 février, p.
306.)
301 1044 1109 [Février] M. CLAUDE DE QUOEX ………………. aut.
302 1045 1110 4 février MÈRE DE CHANTAL …………………... aut.
306 1046 1111 15 février M. DES HAYES …………………………
308 1047 1112 17 février PRINCE CARDINAL DE SAVOIE ……. aut.
inéd.
315/424

32.6 Page 316

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310 1048 1113 28 février Mme DE PEYZIEU ……………………… aut.
28 février Mme DE GRANDMAISON : « Ayant...
gaigné le temps de luy escrire, je l'ay fait. » (Voir
Lettre précédente, p. 311.)
311 1049 1114 1er ou 2 mars MÈRE DE CHANTAL.
Commencement de mars Mlle DE MAILLARD : «
J'avois, il y a quelques jours, la lettre ci jointe, mays
je ne sçavois ou l'addresser. Cette seur-la en fin desire
sa retraitte, et, comme elle m'escrit... » (Lettre au
comte de Tournon, 7 mars, p. 316.)
313 1050 1115 5 mars MÈRE DE CHANTAL.
316 1051 1116 7 mars COMTE DE TOURNON …………………..
inéd.
317 1052 1117 9 mars DUC DE NEMOURS.
320 1053 1118 9 mars M. DE FORAS.
322 1054 1119 9 mars AU MÊME …………………………………. aut. inéd.
323 1055 1120 13 mars M. DE CHATILLON.
324 1056 1121 15 mars PRINCE CARDINAL DE SAVOIE ………. aut.
325 1057 1122 17 mars COMTESSE DE TOURNON …………….. aut.
327 1058 1123 19 mars MÈRE DE CHANTAL.
[22-25 mars ?] A LA MÊME : « Il me mande, ce cher
Père, qu'il fera quatre sermons de l'oraison1182... »
(Lettre de la Sainte à la Sœur de Bréchard ; Lettres,
vol. I, p. 40.)
328 1059 1124 [Mars] Mme DE PEYZIEU.
[Vers la fin de mars ?] PRÉSIDENT FAVRE : « ...
monsieur le premier President m'a escrit quil fera
l'office et espere qu'il reuscira ainsy que je le luy avois
proposé... » (Lettre à Mme de Cornillon, 7 avril, p.
336.)
329 1060 1125 Fin mars ou commencement d'avril MÈRE DE
CHANTAL.
333 1061 1126 [Mars-avril] M. MILLETOT.
4 avril MÈRE DE CHANTAL : « Je vous escrivis
samedi par Chambery... » (Lettre à la même, 9 avril,
p. 338.)
5 avril A LA MÊME : « Je vous escrivis..., et ce
dimanche par Sessel. » (Ibid.)
335 1062 1127 7 avril Mme DE CORNILLON, SA SŒUR ………… aut. inéd.
336 1063 1128 9 avril MÈRE DE CHANTAL …………………….. aut. inéd.
339 1064 1129 12 avril Mgr FENOUILLET ……………………...... aut. inéd.
1182 Le premier fut prêché le 22 mars (voir tome IX, p. 46) ; si le Saint n'avait pas indiqué le sujet et le nombre de ses
sermons dans sa lettre du 19, dont la fin manque, il en aurait écrit une autre avant le 31.
316/424

32.7 Page 317

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342 1065 1130 18 avril MÈRE DE CHANTAL.
347 1066 1131 [18 avril] A LA MÊME. [259]
348 1067 1132 19-21 avril Mme DE LA FLÉCHÈRE.
349 1068 1133 26 avril UNE DAME (Mme Guillet de Monthoux ?).
350 1069 1134 [Vers la fin d'avril] Mme DE PEYZIEU.
3 mai M. DES HAYES : « Je respons donq a part a
vostre lettre du 10 avril, que je receus avanthier... »
(Voir Lettre suivante, p. 351.)
351 1070 1135 3 mai AU MÊME.
356 1071 1136 5 mai DOM JEAN DE SAINT-MALACHIE OBRY.
Après le 5 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE : « Elle
(nostre Mere) vous escrivit, et je vous envoyay sa
lettre... dans le pacquet auquel je mis la clausule du
testament de feu M. Gavent. » (Lettre à la même, 1er
juin ; tome XVII, p. 4.)
358 1072 1137 10 mai MÈRE DE CHANTAL.
359 1073 1138 13 mai A LA MÊME.
361 1074 1139 14 mai A LA MÊME.
362 1075 1140 14 mai — SŒUR FAVRE …………………………….. aut.
363 1076 1141 14 mai MÈRE DE CHANTAL …………………….. aut.
365 1077 1142 16-18 mai A LA MÊME.
366 1078 1143 18-20 mai — SŒUR DE BRÉCHARD ……………….. aut.
368 1079 1144 21 mai M. DE PEYZIEU ……………………….….. aut.
370 1080 1145 21 mai Mme DE PEYZIEU.
373 1081 1146 31 mai — SŒUR FAVRE …………………………….. aut.
TOME XVII
1
1086 1147 1er juin Mme DE LA FLÉCHÈRE.
5 1087 1148 5 juin COMTE DE TOURNON ………………..….. aut.
6 1088 1149 [14 juin] MÈRE DE CHANTAL.
7 1089 1150 [Vers mi-juin] Mme DE PEYZIEU.
9 1090 1151 20 juin Mme DE LA FLÉCHÈRE.
11 1091 1152 21 juin Mme DE RUANS ……………………….….. aut.
12 1092 1153 23 juin Mme DE LA CROIX D'AUTHERIN.
14 1093 1154 23 juin A LA MÊME.
16 1094 1155 [Juin] Mgr DE MARQUEMONT.
17 1095 1156 [2 juillet] MÈRE DE CHANTAL ………………….. aut.
inéd.
inéd.
inéd.
317/424

32.8 Page 318

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19 1096 1157 [1er-9 juillet ?] A LA MÊME …………………..….. aut. inéd.
19 1097 1158 [1er-9 juillet ?] A LA MÊME …………………..….. aut.
9 juillet A LA MÊME : « Si l'on achète les maisons,
ainsi que Monseigneur me mande... » (Lettre de la
Sainte à la Sœur de Bréchard, 9 juillet1183 ; Lettres, vol.
I, p. 47.)
20 1098 1159 13 juillet SUPÉRIEUR D'UNE COMMUNAUTÉ.
22 1099 1160 14 juillet MÈRE DE CHANTAL.
14 juillet A LA MÊME : « Je vous escriray un petit
billet a part affin qu'elle (la présidente Le Blanc) le
voye... » (Voir Lettre précédente, p. 23.)
14 juillet Mgr DE MARQUEMONT : « J'escris a
Monseigneur l'Archevesque par honneur. » (Ibid., p.
24.)
25 1100 1161 15 juillet Mgr FENOUILLET …………………..…..
inéd.
[260]
27 1101 1162 15 juillet M. DES HAYES.
29 1102 1163 Fin juillet ou commencement d'août Mme DE aut. inéd.
TRAVERNAY …………………………………..…..
31 1103 1164 4 août Mgr FENOUILLET ……………………..…..
inéd.
32 1104 1165 14 août M. DUNANT ………………………….….. aut.
34 1105 1166 16 ou 17 août MÈRE DE CHANTAL …………….. aut. inéd.
38 1106 1167 19 août A LA MÊME
aut.
Vers le 24 août A LA MÊME : « A mon retour, je
vous
escriray de rechef, si j'en treuve la commodité ; or, mon
retour sera d'icy a quatre jours. » (Voir Lettre
précédente, p. 39.)
41 1107 1168 27 août — SŒUR DE BRÉCHARD …………………..
27 août DESTINATAIRES INCONNUS : «... et
envoyer par la premiere commodité [le paquet] ci
joint... » (Voir Lettre précédente, p. 42.)
inéd.
42 1108 1169 [Fin août ou commencement de septembre] — SŒUR aut.
DE BRÉCHARD ………………………..…..…..…...
44 1109 1170 [Août-septembre] Mme DE PEYZIEU.
45 1110 1171 3 septembre PRINCE DE PIÉMONT.
5 septembre CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE
: « Le P. D. Juste partit hier et vous porta de mes
lettres... » (Voir Lettre suivante, p. 48.)
48 1111 1172 6 septembre AU MÊME ……………………….….. aut. inéd.
6 septembre CHANOINE GRANDIS : « J'escris... a
monsieur Grandis, affin que sii pouvoit il allast a
1183 Saint François de Sales dut écrire le billet auquel la Mère de Chantal fait allusion, au moment où il allait quitter
Lyon, d'où il partit ce même jour.
318/424

32.9 Page 319

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l'ayde... » (Voir Lettre précédente, p. 50.)
53 1112 1173 6 septembre EXAMINATEURS POUR LES aut.
CONCOURS ………………………………………..
54 1113 1174 8 septembre CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE aut.
56 1114 1175 12 septembre MÈRE DE BLONAY, ABBESSE DE
SAINTE-CLAIRE D'EVIAN.
63 1115 1176 14 septembre DUC DE SAVOIE ………………….. aut.
400 1307 1177 21 septembre MÈRE DE CHANTAL ………….….. aut.
64 1116 1178 24 septembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
Vers la fin de septembre MÈRE DE CHANTAL : «
Je vous tiendray advertie du succes de la maladie de
la pauvre Seur Jeanne Charlotte... » (Lettre à la même,
21 septembre, p. 401.)
65 1117 1179 2 octobre DUC DE SAVOIE …………………..….. aut.
66 1118 1180 2 octobre Mgr FENOUILLET.
67 1119 1181 4 octobre MÈRE FAVRE.
69 1120 1182 Vers le 7 octobre Mme DE LA FLÉCHÈRE ………… aut.
70 1121 1183 8 octobre MÈRE DE CHANTAL ………………….. aut.
72 1122 1184 12 octobre MÈRE FAVRE …………………….…… aut.
73 1123 1185 Vers le 23 octobre M. CLAUDE DE BLONAY..….. aut.
75 1124 1186 23 octobre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
23 octobre CAPITAINE JUGE : « Je vous supplie
d'envoyer les deux lettres ci jointes, toutes deux a
monsieur le capitaine Juge. » (Voir Lettre précédente,
p. 76.)
76 1125 1187 24 octobre Mgr FENOUILLET ………………..…….
78 1126 1188 [Vers le 26 ou le 27 octobre] MÈRE DE CHANTAL aut.
79 1127 1189 Fin octobre ou commencement de novembre MÈRE
FAVRE. [261]
[Fin octobre ou commencement de novembre] M.
DE SEVELINGES : « Monseigneur a fait réponse au
désir de Mme Colin par celle qu'il écrivit à M.
l'Aumônier. » (Lettre de la Mère de Chantal à la Mère
Favre, [vers 10 novembre] ; Lettres, vol. I, p. 60.)
82 1128 1190 6 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
83 1129 1191 8 novembre DUC DE SAVOIE ………………..….. aut.
85 1130 1192 8 novembre Mgr FENOUILLET ……………….….. aut.
87 1131 1193 15 novembre Mme DE PEYZIEU ………………….. aut.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
319/424

32.10 Page 320

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88 1132 1194 15 novembre MARQUIS DE LANS.
Après le 15 novembre Mme DE GRANDMAISON :
« Il y a bien asses long tems que je n'ay point eu de
nouvelles de ma Seur madame de Grandmayson, mais
j'en tireray un de ces jours, ... en luy escrivant par la
commodité de Lion. » (Lettre à Mme de Peyzieu, 15
novembre, p. 87.)
92 1133 1195 [Vers le 20 novembre] MÈRE DE CHANTAL ……. aut.
20 ou 28 novembre M. GUILLET DE MONTHOUX
: «... lhors je luy envoyay un billet par lequel je le priois
ne point partir quil ne vous parlast... » (Voir Lettre
suivante, p. 93.)
92 1134 1196 21 ou 29 novembre MÈRE DE CHANTAL ……….. aut.
93 1135 1197 [Vers fin novembre] MÈRE FAVRE.
[Novembre] PÈRE THÉODOSE DE BERGAME : «
En tous evenemens, vostre lettre suffira, car j'ay des-
ja escrit au Pere Theodose. » (Voir Lettre suivante, p.
95.)
95 1136 1198 [Novembre] MÈRE DE CHANTAL ………………. aut.
95 1137 1199 [Novembre] M. DE FORAS ……………………….. aut.
Novembre Mgr COSTA : « Je rendis compte à Rome,
envoyant même la copie d'un passage de la lettre de
V. S. Rme, de l'espoir qu'on a de la conversion à la
sainte foi catholique de Rd Claude Boucard... » (Lettre
du même au Saint, 21 décembre 1615 ; Appendice, p.
404.)
97 1138 1200 5 décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
5 décembre DESTINATAIRE INCONNU, DE
THONON : « Je n'ay nul loysir de luy escrire a present
(à Mme de Bressieu), ayant a faire un despeche a
Thonon par nostre bon monsieur de Blonnay. » (Voir
Lettre précédente, p. 98.)
100 1139 1201 13 décembre MÈRE FAVRE ………………………. aut.
105 1140 1202 [Vers le 13 décembre] — SŒUR DE BLONAY.
107 1141 1203 15 décembre MARQUIS DE LANS ………………..
108 1142 1204 15 décembre DUC DE SAVOIE …………………… aut.
110 1143 1205 15 décembre M. VIBOD …………………………… aut.
111 1144 1206 17 décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
113 1145 1207 Vers le 18 décembre DOM SENS DE SAINTE-
CATHERINE, GÉNÉRAL DES FEUILLANTS.
Vers le 18 décembre PRÉSIDENT DE
RESSEGUIER : « M. le premier Président de
Toulouse a écrit à Monseigneur ; il en demande (des
Sœurs), et l'on lui répond qu'il en envoie. » (Lettre de
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
320/424

33 Pages 321-330

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33.1 Page 321

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la Mère de Chantal [262] à la Mère Favre, [vers le 17
décembre] ; Lettres, vol. I, p. 68.)
113 1146 1208 18 décembre MÈRE FAVRE.
115 1147 1209 24 décembre [1610-1615] Mme DE VIGNOD.
117 1148 1210 25 décembre MÈRE FAVRE.
119 1149 1211 28 décembre M. DU MARTHEREY.
120 1150 1212 [Fin 1615] M. DE FORAS …………………………. aut.
121 1151 1213 31 décembre Mgr JOST …………………………….. aut.
124 1152 1214 [1613-1615] MÈRE DE CHANTAL ………………. aut.
125 1153 1215 [Décembre 1615-janvier 1616] — SŒUR DE
CHASTEL.
[Décembre 1615-janvier 1616] Mgr DE
MARQUEMONT : Le Bienheureux « ne laissa pas de
passer outre et de conferer par lettres avec ce grand
Archevesque pour le bien de ses cheres filles de la
Visitation. » (Charles-Auguste, Histoire, etc., liv.
VIII, p. 464.)
126 1154 1216 [Fin 1615 ou 1616] MÈRE FAVRE.
2057 1217 [1611-1616] UNE DAME (Tome XXI, p. 138) ……. aut.
2085 1218 [1612-1616] MÈRE DE CHANTAL ; 3 fragments
(Ibid., p. 168) ………………………..........................
2086 1219 [1612-1616] A LA MÊME (Ibid., p. 169) ………….
2087 1220 [1612-1616] A LA MÊME ; 2 fragments (Ibid., p.
171). …………………………………………..
2088 1221 [1614-1616] A LA MÊME ; 2 fragments (Ibid., p.
173) ………………………………………………….
1616
inéd.
inéd.
inéd.*
inéd.*
inéd.*
127 1155 1222 1er janvier MÈRE DE CHANTAL.
129 1156 1223 6 janvier DUC DE BELLEGARDE ……………….. aut.
131 1157 1224 [14] janvier Mgr FENOUILLET …………………….
133 1158 1225 23 janvier Mme DE LA FLÉCHÈRE ………………..
134 1159 1226 [Janvier] MÈRE FAVRE.
135 1160 1227 26 janvier Mme DE LA FLÉCHÈRE.
27 janvier PÈRE LE MAIRE : « Je ne sçai si nous
pourrions avoir quelque Jesuite de Chamberi ; j'en
escriray demain un mot au P. Recteur. » (Voir Lettre
précédente, p. 136.)
136 1161 1228 1er février Mgr FENOUILLET.
inéd.
inéd.
321/424

33.2 Page 322

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2 février Mgr DE MARQUEMONT : « Je fay
response a Monseigneur l'Archevesque, sur un grand
papier quil m'a envoyé, contenant tout ce quil luy plait
d'alleguer contre l'institut de la Congregation. » (Voir
Lettre suivante, p. 138.) Entre autres choses, le Saint
« luy escrivit ces paroles : Je reprime mes desirs en
regardant la Providence de Dieu ; je me tais et
acquiesce a vostre jugement. » (Dépos. de la Mère de
Chantal, Process. Gebenn. (I), art. 30 ; Vie et Œuvres
de la Sainte, tome III, p. 153.)
137 1162 1229 2 février MÈRE FAVRE …………………………… aut.
142 1163 1230 9 février Mme DE LA FLÉCHÈRE.
143 1164 1231 Vers le 12 février M. PHILIPPE DE QUOEX.
144 1165 1232 17 février Mme DE LA FLÉCHÈRE.
147 1166 1233 19 février Mme DE MIEUDRY.
149 1167 1234 19 février M. DE CERISIER ………………………. aut.
150 1168 1235 [Février] MÈRE FAVRE.
Entre le 12 et le 24 février MARQUIS DE LANS : «
J'appreuve que vous envoyes vostre filz faire la
reverence a Son Excellence, puisque elle ne vous fait
nulle response, ni a moy, a qui neanmoins ell'a
respondu sur un autre point dont je luy escrivois... »
(Voir Lettre suivante, p. 152.)
151 1169 1236 24 février Mme DE LA FLÉCHÈRE ……………….. aut.
152 1170 1237 27 février COMTE DE TOURNON ……………….. aut.
153 1171 1238 29 février DUC DE SAVOIE.
156 1172 1239 29 février CARDINAL BORROMÉE …………….. aut.
[Fin février ou commmencement de mars] DON
GUÉRIN : « et vous supplie, sil se peut, de me
faire recouvrer les livretz dont je vous ay ci devant
escrit. » (Lettre au même, 18 mars, p. 181.)
159 1173 1240 [Fin février ou mars] — SŒUR DE CHEVRON-
VILLETTE.
162 1174 1241 [Fin février ou mars] PERSONNE INCONNUE.
163 1175 1242 1er mars Mme DE LA FLÉCHÈRE.
166 1176 1243 5 mars UNE DAME (Mme de Blonay ?).
169 1177 1244 [Vers le 6 ou le 7] mars Mme DE LA FLÉCHÈRE.
171 1178 1245 10 mars DON GUÉRIN.
174 1179 1246 10 mars PRINCE CARDINAL DE SAVOIE ……… aut.
176 1180 1247 12 mars DUC DE SAVOIE ………………………… aut.
inéd.
[263]
inéd.
inéd.
inéd.
322/424

33.3 Page 323

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178 1181 1248 12 mars PRINCE DF PIÉMONT ………………….. aut.
179 1182 1249 [Vers le 10 ou le 15 mars] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
180 1183 1250 16 mars DUC DE NEMOURS …………………….. aut.
181 1184 1251 18 mars DON GUÉRIN ……………………………. aut.
182 1185 1252 28 mars PÈRE DOMINIQUE DE CHAMBÉRY….. aut.
184 1186 1253 [Janvier-mars] — SŒUR DE BLONAY.
[Fin mars ?] MARQUIS DE LANS : « Ces jours
passés Monseigneur l'Archevesque de Bourges... vint
icy me visiter... ; dequoy j'advertis soudain monsieur
le Marquis de Lans... » (Lettre à M. Vibod, 4 avril, p.
187.)
185 1187 1254 1er avril DUC DE SAVOIE ………………………… aut.
186 1188 1255 4 avril M. VIBOD …………………………………. aut.
188 1189 1256 7 avril DUC DE NEMOURS ………………………. aut.
189 1190 1257 7 avril Mme DE BRESSIEU ……………………….. aut.
190 1191 1258 [7 avril] MÈRE DE CHANTAL.
191 1192 1259 17 avril MÈRE FAVRE ……………………………. aut.
194 1193 1260 21 avril Mme DE LA FLÉCHÈRE.
21 avril M. BONFILS : « J'escriray ce soir a M.
Bonfilz, par le seigneur Roc, du sujet que vous
desires... » (Voir Lettre précédente, p. 194, et cf. la
suivante, p. 196.)
196 1194 1261 22 avril Mme DE LA FLÉCHÈRE.
197 1195 1262 26 avril DUC DE SAVOIE ………………………… aut.
198 1196 1263 27 avril UN GENTILHOMME …………………….
27 avril CARDINAL BELLARMIN : « J'oubliais de
dire que j'écris à l'Illustrissime Cardinal Bellarmin...
» (Voir Lettre précédente, p. 203.)
[Fin avril] — SŒUR DE CHASTEL : « J'escriray
un'autre [264] fois a ma Seur Peronne Marie et puis a
ma Seur Marie Aymee... » (Lettre à la Mère Favre, 17
avril, p. 193.)
205 1197 1264 [Fin avril ou commencement de mai] — SŒUR DE
BLONAY.
208 1198 1265 Commencement de mai M. MICHEL FAVRE.
210 1199 1266 [12 ou 13] mai MÈRE DE CHANTAL …………….. aut.
211 1200 1267 15 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
212 1201 1268 14-16 mai MÈRE DE CHANTAL …………………. aut.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
323/424

33.4 Page 324

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213 1202
[15-17] mai A LA MÊME1184.
214 1203 1269 18 mai A LA MÊME.
216 1204 1270 19 mai A LA MÊME.
218 1205 1271 21 mai A LA MÊME.
219 1206 1272 21 mai A LA MÊME ………………………………. aut.*
[25 mai ?] Mgr DE MARQUEMONT : « L'on vient
de nous dire tout maintenant que demain, le matin, il
part un homme pour Lyon. Si vous pouvez, écrivez, je
vous supplie, un mot à de Lyon, mais de bonne encre,
car il me semble que cette affaire est de si grande
importance pour cette Maison qu'elle mérite d'être
pressée. » (Billet de la Mère de Chantal au Saint, [25
mai ?] 1616 ; Lettres de la Sainte, vol. I, p. 121. Cf.
celles de la même à la Mère Favre, 26 mai
(autographe) et 6 juin, ibid., pp. 119, 122.)
2089 1273 [Après le 21 mai ?] MÈRE DE CHANTAL (Tome
XXI, p. 174) ………………………………………….
220 1207 1274 [Fin mai-juin 1613-1616] Mme LOUISE DE
BALLON.
inéd.
222 1208 1275 Juin MÈRE FAVRE.
[Vers le 11 juin] Mme DE BRESSIEU : « J'ay escrit
un billet a la dame Ennemonde ; je verray si on
pourroit loger son filz. » (Voir Lettre suivante, p. 224.)
223 1209 1276 11 juin Mme DE LA FLÉCHÈRE.
225 1210 1277 11 juin A LA MÊME.
226 1211 1278 13 juin Mme COLIN ………………………………... aut.
Juin M. MICHEL FAVRE : « Je vous escrivis pour
avoir un petit Combat spirituel de ceux qui sont
imprimés a Paris... » (Lettre au même, 8 juillet, p.
236.).
[Entre le 11 et le 25 ?] juin M. COCHET : « J'escrivis
a M. Cochet... » (Lettre à Mme de la Fléchère, 25 juin,
p. 227.)
[Entre le 11 et le 25 ?] juin COMTESSE DE
TOURNON : « J'escrivis... et a madame la Comtesse
aussi, pour la petite seur Gavent, mais la response n'est
qu'une remise. » (Ibid.)
inéd.
227 1212 1279 25 juin Mme DE LA FLÉCHÈRE …………………..
inéd.
228 1213 1280 Vers le 27 juin MÈRE DE CHANTAL …………….. aut.
28 juin M. MICHEL FAVRE : «... vous treuveres les
lettres et la Præface mesme (du Traitté de l'Amour
[265] de Dieu) de longue datte, par ce que tout estoit
inéd.
1184 La récente découverte d'un Autographe a permis de constater que ce fragment faisait partie non pas d'une lettre,
mais d'un écrit rédigé pour la Mère de Chantal le Jeudi-Saint, 31 mars 1616. La pièce tout entière sera donnée parmi
les Opuscules.
324/424

33.5 Page 325

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prest des la veille de saint Pierre... » (Lettre au même,
8 juillet, p. 234.)
229 1214 1281 [Mai-juillet] MÈRE DE CHANTAL ………………. aut.
Fin juin ou commencement de juillet A LA MÊME :
«... des-ja l'autre jour que nostre Mere me le fit
sçavoir, je luy escrivis en un billet ce quil me sembloit
estre a propos de respondre... » (Lettre à Mme de la
Fléchère, commencement de juillet, p. 230.)
2 juillet Mgr DE MARQUEMONT : « Notre cher et
très digne Père répond couramment et brièvement a
l'Archevêque, et je m'assure qu'il vous mande quoi. »
(Lettre de la Mère de Chantal à la Mère Favre, 2 juillet
; Lettres de la Sainte, vol. I, p. 126.)
2 juillet MÈRE FAVRE (Ibid.)
229 1215 1282 Commencement de juillet Mme DE LA FLÉCHÈRE.. aut.
231 1216 1283 Commencement de juillet MÈRE DE CHANTAL aut.
Commencement de juillet Mme DE LA FLÉCHÈRE :
« Toutefois je ne sçai que luy dire sur sa proposition,
si vous ne le me dites... escrives moy vostre concep-
tion, affin que je face repartir le laquay... » (Voir
Lettre précédente, p. 231.)
232 1217 1284 Juillet — SŒUR COTON.
8 juillet Mgr DE VILLARS : « Je voudrois bien que
l'on envoyast de ma part un livre (le Traitté de l'Amour
de Dieu) a Monseigneur de Vienne... A cett'intention,
je vous envoye une lettre pour luy, que monsieur de
Medio prendra la peine de luy faire tenir. » (Voir
Lettre suivante, p. 237.)
234 1218 1285 8 juillet M. MICHEL FAVRE ……………………… aut.
238 1219 1286 10 juillet CARDINAL BELLARMIN… Minute ….. aut.
254 1220 1287 13 juillet M. DE CORNILLON, SON BEAU-
FRÈRE.
255 1221 1288 17 juillet M. FEYDEAU …………………………… aut.
17 juillet Mme DES GOUFFIERS : « Je laisse à
Monseigneur de répondre à vos lettres. » (Lettre de la
Mère de Chantal à la même, 17 juillet ; Lettres de la
Sainte, vol. I, p. 133.)
258 1222 1289 Vers le 22 juillet M. FEYDEAU.
258 1223 1290 22 juillet MÈRE DE BRÉCHARD.
261 1224 1291 22 juillet — SŒUR BAILLY ………………………….
263 1225 1292 22 juillet — SŒUR HUMBERT ………………………. aut.
264 1226 1293 22 juillet — SŒUR DE LA CROIX.
265 1227 1294 23 juillet CHANOINE VIOT ………………………. aut.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
325/424

33.6 Page 326

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266 1228 1295 24 ou 25 juillet Mme DE LA FLÉCHÈRE ………….. aut.
[Eté de 1616 ?] PARLEMENT DE GRENOBLE :
Sur la demande de ses prédications (pour l'Avent 1616
et le Carême 1617 ?), le Saint « répondit qu'il était prêt
à les servir ; mais que, ne pouvant sortir des Etats de
son souverain sans son consentement, il avait des
raisons qui l'empêchaient de le demander lui-même. »
(Gallitia, Vita di S. Francesco di Sales, 1720, lib. III,
cap. XXXII, p. 260.) [266]
Vers le 10 août Mme DE LA FLÉCHÈRE : « Je vous
escrivis des-ja l'autre jour la lettre ci jointe, mais
l'homme qui accompaigna monsieur de Monthouz...
ne vint point prendre ma lettre... Despuis, Monsei-
gneur le Prince vint icy, » le 12 août. (Voir Lettre
suivante, p. 268.)
268 1229 1296 14 août A LA MÊME ……………………………… aut.
270 1230 1297 15 août MÈRE DE CHANTAL.
271 1231 1298 15 août DUC DE BELLEGARDE …………………. aut.
274 1232 1299 23 août PRINCE DE PIÉMONT …………………… aut.
275 1233 1300 29 août DUC DE SAVOIE…………………………. aut.
276 1234 1301 6 septembre AU MEME.
276 1235 1302 7 septembre MÈRE DE CHANTAL.
277 1236 1303 19 septembre MERE DE BRÉCHARD.
280 1237 1304 19 septembre Mme DES GOUFFIERS.
281 1238 1305 26 septembre — SŒUR DE CERISIER.
28 septembre M. GROS DE SAINT-JOYRE : « En
response de la vostre tres-aggreable du 28 septembre,
que j'ay recette le 10 du present... » (Lettre du même
au Saint, 13 novembre ; Appendice, p. 417.)
[Septembre ou octobre ?] S. S. PAUL V : « Le Saint
jugea que la seule espérance » de convertir
Lesdiguières « était une raison suffisante pour le
dispenser de la résidence ; aussi, en ayant écrit au
Pape, qui l'approuva, il se prépara à entrer en un si
grand théâtre, » c'est-à-dire à Grenoble. (Gallitia, Vita,
etc., lib. XII, cap. XXXII, p. 260.)
282 1239 1306 Commencement d'octobre MÈRE DE CHANTAL aut.
283 1240 1307 5 octobre Mgr FENOUILLET ……………………….
285 1241 1308 6 octobre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
6 octobre M. RIVOLLAT : « J'escris a M. Rivolat
quil s'exerce a faire la Doctrine chrestienne... » (Voir
Lettre précédente, p. 286.)
286 1242 1309 8 octobre Mme DES GOUFFIERS …………………. aut.
289 1243 1310 8 octobre MERE DE BRÉCHARD.
inéd.
inéd.
326/424

33.7 Page 327

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290 1244 1311 10 octobre M. CLAUDE DE BLONAY …………….
10 octobre Mgr GRIBALDI : «... suppliant Monsei-
gneur l'Archevesque de le faire, comme je fay par la
lettre ci jointe... » (Voir Lettre précédente, p. 291.)
292 1245 1312 12 octobre M. SCOTTO ……………………………
294 1246 1313 13 octobre M. VIBOD.
295 1247 1314 21 octobre DUC DE SAVOIE …………………….. aut.
296 1248 1315 26 octobre PRINCE DE PIÉMONT ……………….. aut.
298 1249 1316 29 octobre DUC DE SAVOIE.
299 1250 1317 29 octobre M. VIBOD.
[Fin octobre] CARDINAL BELLARMIN : «
Pendant que j'écrivais cette lettre, j'ai reçu les autres
lettres de V. Rme Seigneurie touchant l'affaire
d'Avignon pour laquelle je travaillerai tant que je
pourrai. » (Lettre du même au Saint, 29 décembre ;
Appendice, p. 419.)
300 1251 1318 31 octobre UN GENTILHOMME (Barthélemy aut.
Flocard ?) …………………………………………….
[Octobre ?] Mme DE LA FOREST : « Voyla une lettre
[267] pour la seur, qui est vielle, mais ell'a besoin de
l'avoir ; je la luy envoyay par un prestre de Seyserieu
qui, l'ayant treuvee partie, me la rapporta, et main-
tenant je ne puis luy escrire. » (Lettre à Mme de la
Fléchère, [novembre], p. 308.)
302 1252 1319 [Octobre ou novembre 1616 ?] Mme DE LA
FLÉCHÈRE (?).
303 1253 1320 7 novembre M. FLOCARD ……………………….. aut.
7 novembre M. DE MONTHOUX (Claude ?) : «...
j'auray alhors le contentement... d'apprendre plus
particulièrement les circonstances de ce traitté, la
nouvelle duquel me fait escrire un mot a monsieur de
Monthouz affin quil face expedier l'affaire des Dames
de la Visitation... » (Voir Lettre précédente, p. 304.)
305 1254 1321 10 novembre Mme GUILLET DE MONTHOUX.
307 1255 1322 [Novembre] Mme DE LA FLÉCHÈRE …………….. aut.
308 1256 1323 18 novembre PRINCE DE PIÉMONT …………….. aut.
309 1257 1324 18 novembre M. BOSCHI …………………………. aut.
311 1258 1325 19 novembre PRINCE DE PIÉMONT …………….. aut.
312 1259 1326 19 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
313 1260 1327 23 novembre M. MASSEN …………………………
314 1261 1328 23 novembre M. GROS DE SAINT-JOYRE.
inéd.
inéd.
inéd.
327/424

33.8 Page 328

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316 1262 1329 [15-23 novembre] MÈRE DE CHANTAL ………… aut.
Fin novembre A LA MÊME : « Ce ne sont jamais
que troys paroles de ce Pere1185... » (Voir Lettre
suivante, p. 317.)
317 1263 1330 3 décembre A LA MÊME ……………………......... aut.
[Entre le 3 et le 8 décembre, ou avant le 3 ?] A LA
MÊME : « C'est tous-jours quand je puis... que je vous
escris, et voyci la quatriesme aussi courte que les
autres... » (Voir Lettre suivante et note (1072), p. 318.)
318 1264 1331 8 décembre A LA MÊME …………………………. aut.
Décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE : « Vous sçaures
tous-jours de nos nouvelles et par mes lettres et par
celles de nostre Mere. » (Lettre à la même, 19
novembre, p. 312.)
319 1265 1332 17 décembre Mgr FENOUILLET …………………..
24 décembre MÈRE FAVRE : « Nous avons reçu les
lettres que vous écrivîtes la veille de Noël, environ
cinq semaines après... » (Lettre de la même au Saint,
12 février 1617 ; Appendice, p. 422.)
24 décembre — SŒURS DE CHASTEL ET DE
BLONAY ? ou autres DESTINATAIRES DE LYON
? (Ibid.)
24 décembre Mgr DE MARQUEMONT : « Nous
avons donné à de Lyon celle qui s'adressait à lui. »
(Ibid.)
322 1266 1333 [1616] MÈRE DE CHANTAL.
323 1267 1334 [1613-1616] A LA MÊME ………………………… aut.
2090
1335
[1615-1617] A LA MÊME ; 3 fragments (Tome
XXI, p. 174) [268] ……………………………………
[1616 ? ou avant ?] M. BOCHUT : « Le Serviteur de
Dieu m'escrivit... pour m'exhorter de l'admettre
(Girod, maître d'école à Cluses) en une des quattre
places que j'ay fondé pour le college de Cluses,
laquelle lettre j'exhiberay estant requis. » (Dépos. du
même, Process. Gebenn. (I), art. 27.)
[1616-1617 ?] UN ÉTUDIANT A PARIS : « Un
celebre advocat ayant un sien fils qui estudioit en
theologie à Paris, presque reduict à l'extremité de la
necessité, s'advisa de recourir au Rme Evesque... obtint
une bien grande somme d'argent... adjoustant mesme
des lettres de faveur par lesquelles il encourageoit cet
estudiant a la diligence et pieté. » (Charles-Auguste,
Histoire, etc., liv. VIII, pp. 470, 471.)
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.*
1617
1185 Donc, il y avait eu un court billet, au moins, avant celui-ci. Voir, d'ailleurs, la lettre du 8 décembre.
328/424

33.9 Page 329

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324 1268 1336 Commencement de janvier [1614-1617] MÈRE DE
CHANTAL.
325 1269 1337 5 janvier CHANOINE DE GRANIER …………….. aut.
328 1270 1338 Commencement de janvier MÈRE DE CHANTAL ... aut.
330 1271 1339 8 janvier DUC DE NEMOURS ……………………. aut.
332 1272 1340 17 janvier PRINCE DE PIÉMONT ………………… aut.
334 1273 1341 18 janvier DUC DE SAVOIE ……………………… aut.
18 ou 19 janvier PRÉSIDENT FAVRE : « J'ay receu
n'agueres le pacquet cy joint de Monsieur l'Evesque de
Geneve... Je croy, a ce que je puis connoistre par sa
lettre, que c'est sur le subject de la requeste presentee
a V. A. S. par la Bellot... » (Lettre du même au Prince
de Piémont, 22 janvier ; Mugnier, Correspondance du
Président Favre, tome II, p. 148.)
335 1274 1342 21 janvier MÈRE FAVRE.
337 1275 1343 23 janvier MÈRE DE CHANTAL.
337 1276 1344 24 janvier MÈRE DE BLONAY, ABEESSE DE
SAINTE-CLAIRE D'EVIAN ………………………..
24 janvier — SŒUR CLAIRE PLAIST : «... laissant a
part ma Seur Claire, qui sçait bien que je luy escris...
» (Voir Lettre précédente, p. 339.)
340 1277 1345 [Fin janvier 1617 ou février 1618] UNE
RELIGIEUSE DE L'ABBAYE DE SAINTE-
CATHERINE.
342 1278 1346 2 février CHANOINES DE LA COLLÉGIALE DE aut.
SALLANCHES ……………………………………...
343 1279 1347 9 février MÈRE DE CHANTAL …………………… aut.
9 ou 10 février MÈRE FAVRE : « Nous avons reçu
vos lettres avec toujours une particulière consolation...
» (Lettre de la même au Saint, 21 février ; Appendice,
p. 423.)
[Vers 10 février ?] CHANOINE DE SALES, SON
FRÈRE : « Je m'estonne que vous n'ayes receu que le
billet que j'escrivis par M. Charbonnet... » (Lettre au
même, 2 mars, p. 350.)
345 1280 1348 10 février Mme DES GOUFFIERS …………………. aut.
347 1281 1349 10 ou 11 février MÈRE DE BRÉCHARD. [269]
347 1282 1350 18 février DUC DE SAVOIE ……………………… aut.
348 1283 1351 28 février MÈRE FAVRE.
[28 février ou avant ?] — SŒUR DE BLONAY : « Ma
Sœur Marie-Aimée a bien reçu la lettre que vous dites
avoir pris la peine de lui écrire. » (Lettre de la Mère
Favre au Saint, 7 mars ; Appendice, p. 426.)
Février CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE : « ...
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
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33.10 Page 330

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je vous ay certes escrit a toutes occasions,... et fait
response a tout ce que vous m'aves proposé. » (Voir
Lettre suivante, p. 350.)
350 1284 1352 2 mars AU MÊME ………………………………… aut.
Commencement de mars MÈRE FAVRE : « Nous
vous remercions... du soin que vous avez de nous faire
savoir de vos nouvelles... Nous venons de recevoir à
l'essai cette bonne demoiselle pour laquelle vous prîtes
la peine de nous écrire » et « vous remercions de la
bonne nouvelle que vous nous dites de nos affaires de
Rome...» (Lettre de la même au Saint, 7 mars ;
Appendice, p. 425.)
353 1285 1353 3 mars PRINCE DE PIÉMONT ……………………. aut.
354 1286 1354 5 mars AU MÊME …………………………………. aut.
355 1287 1355 5 mars AU MÊME …………………………………. aut.
356 1288 1356 12 mars MÈRE DE CHANTAL.
Février ou mars UNE DEMOISELLE : Le 19 février
1605 elle avait été présentée au saint Evêque pour que,
par ses prières, il la délivrât du démon qui la possédait
et la tourmentait cruellement. Le Saint « ayant connu
par une voie surnaturelle que ce malefice lui avoit été
donné par le moien de son busque, le demanda et le
brûla, et bientôt aprés elle fut heureusement délivrée.
» Après sa délivrance, elle n'osa plus porter de buse ;
mais comme elle en souffrait, « j'envoyai exprès un
laquais, » déposa-t-elle plus tard, « avec un billet au
Saint, l'an 1617, pendant qu'il prêchait le Carême à
Grenoble. Il me répondit que je pouvais sans crainte
reprendre un busc, puisque c'était pour me soulager et
me soutenir ; mais qu'au lieu de tout autre chiffre, j'y
fisse graver les saints noms de JESUS et de MARIE, afin
de les avoir toujours sur le cœur. » (Aimée Sainte de
la Visitation, 1689, p. 204, et 1867, tome II, p. 480.)
358 1289 1357 Fin mars Mme DE GRANDMAISON.
359 1290 1358 Mars ou avril MÈRE FAVRE.
361 1291 1359 1er avril Mme DE VELLEPESLE DE VILLENEUVE aut.
Avril MARQUIS D'AIX : «... monsieur le marquis
d'Aix m'a escrit que je luy fisse sçavoir ce que vous
prætendies... Je luy feray donq part du memoire qui
m'est laissé... » (Voir Lettre précédente, pp. 361, 362.)
362 1292 1360 3 avril Mme DE BLANIEU …………………………. aut.
364 1293 1361 6 avril PP. BARNABITES RÉUNIS EN CHAPITRE aut.
GÉNÉRAL A MILAN ……………………………….
366 1294 1362 Vers le 7 avril PRÉSIDENTE LE BLANC DE
MIONS. [270]
inéd.
330/424

34 Pages 331-340

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34.1 Page 331

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371 1295 1363 7 avril Mme DE VEYSSILIEU.
1340 1364 7 avril PRÉSIDENTE DU FAURE (Tomes XVIII, aut.
p. 59 , 1186 et XXI, p. 116) ……………………………
376 1296 1365 8 avril Mme COTTIN ………………………………. aut.
Vers le 10 avril MÈRE FAVRE : «... j'ay escrit pour
la niece de monsieur Chanal, non seulement a nostre
fille... » (Lettre au Président Favre, 10 avril, p. 378.)
Vers le 10 avril Mgr DE MARQUEMONT : «... j'ay
escrit... aussi a Monseigneur l'Archevesque duquel
tout depend. » (Ibid.)
378 1297 1366 10 avril PRÉSIDENT FAVRE …………………….. aut.
379 1298 1367 12 avril M. MILLETOT ……………………………. aut.
381 1299 1368 12 avril GÉNÉRAL DES BARNABITES.
[Vers la mi-avril ?] PÈRE MOREAU : « Le Révérend
Père ne doit point s'ombrager si notre bon Seigneur ne
lui écrit ;... il le fera pourtant à son retour » de
Grenoble. (Lettre de la Mère de Chantal à la Mère de
Bréchard, 16 mars ; Lettres, vol. I, p. 181.)
[Vers la mi-avril ?] MÈRE DE BRECHARD : «...
notre bon Seigneur... le fera pourtant... et à vous ; il
nous l'a mandé. » (Ibid.)
20 avril DUC DE SAVOIE OU PRINCE DE
PIÉMONT (Lettre « A Son Altesse », indiquée dans
le Catalogue des autographes vendus par Noël
Charavay, Paris ; 2 pp. in-fol.)
383 1300 1369 25 avril COMTESSE DE SAN SECONDO ……….. aut.
386 1301 1370 26 avril PRÉSIDENTE LE BLANC DE MIONS ….. aut.
391 1302 1371 26 avril PRINCE DE PIÉMONT ………………….. aut.
[Vers fin avril ?] Mme DE VELLEPESLE DE
VILLENEUVE : «... sur ses responses (du marquis
d'Aix), je vous tiendray avertie... » (Lettre à la même,
1er avril, p. 362.)
392 1303 1372 30 avril DUC DE SAVOIE.
393 1304 1373 30 avril Mme DE LA FLÉCHÈRE.
395 1305 1374 [Avril] Mme DE GRANIEU.
397 1306 1375 [1615-1617] CARDINAL BELLARMIN ……......... aut.
TOME XVIII
1 1308 1376 11 mai M. DUNANT …………………………......... aut.
3 1309 1377 15 mai Mme DE LA VALBONNE.
5 1310 1378 16 mai M. PHILIPPE DE QUOEX.
inéd.*
inéd.
inéd.
inéd.
1186 Avec la fausse date du 7 août, rectifiée d'après l'Autographe dont la découverte a permis aussi de compléter le
texte.
331/424

34.2 Page 332

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9 1311 1379 20 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE …………………… aut. inéd.
11 1312 1380 26 mai DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
12 1313 1381 26 mai PRINCE DE PIÉMONT.
13 1314 1382 28 mai M. CLAUDE DE BLONAY ……………….. aut.
14 1315 1383 29 mai MÈRE DE BRÉCHARD.
16 1316 1384 30 mai Mme DE CORNILLON, SA SŒUR.
18 1317 1385 30 mai BARON DE VILLETTE.
[Fin mai ou commencement de juin ?] Mme LOUISE
DE [271] BALLON : « Je délibéré de faire à de
Genève une confession générale pendant une retraite
spirituelle. Je lui écrivis... et il me répondit que je
n'étois pas étrangére en sa maison, que j'y pouvois aler
librement ; qu'il avoit envie de me parler un peu à
loisir, afin de jeter de bons fondemens de piété en mon
esprit.» (Grossi, Vie de la Vble Mere de Ballon, 1695,
liv. I, chap. XIII, p. 64.)
20 1318 1386 3 juin Mme DE MONTFORT.
[Avant la mi-juin] MÈRE DE CHANTAL : « J'alé
donc le voir à Anecy au mois de juin de l'an 1617, »
raconte Sœur Louise de Ballon ; » il me donna la
permission » de faire cette retraite et « de passer cinq
jours seulement en cette solitude... dans le Monastère
de la Visitation... Il écrivit sur l'heure un billet a la R.
M. de Chantal, qu'il me donna pour le lui porter moi-
même. Il lui ordonnoit de me recevoir et de me tenir
chez elle autant de jours que j'ai dit. » (Ubi supra, pp.
64, 65.)
21 1319 1387 21 juin PRÉSIDENT FAVRE ……………………… aut. inéd.
25 1320 1388 21 juin PRÉSIDENTE DE SAUTEREAU.
27 1321 1389 24 juin MÈRE DE CHANTAL …………………….. aut.
30 1322 1390 [24-28 juin] PÈRE AYRAULT ………………......... aut.
[Entre le 21 et le 29 juin] MÈRE DE CHANTAL : «
J'ay pensé sur cette chetifve fille dont je vous escrivis,
et en fin, si elle veut faire une retraitte pour se
resoudre, il faut non seulement la recevoir, mais... luy
aller au devant. » (Voir Lettre suivante, p. 33.)
32 1323 1391 29 juin MÈRE DE CHANTAL ……………….......... aut. inéd.
35 1324 1392 30 juin BARONNE DE THORENS, SA BELLE-
SŒUR.
36 1325 1393 [Juin ?] Mme LOUISE DE BALLON.
[Juin ?] M. DE FORAS : « M'escrivant sur la mort
de son frere, M. le Baron de Toretis, il se glorifie de
la bonté de Dieu qui avoit tiré son frere de l'armée pour
le faire mourir en lieu ou il eust loisir de se repentir de
332/424

34.3 Page 333

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ses pechez et commodité de donner bon ordre a sa
conscience. » (Dépos. du même, Process. Parisiensis,
art. 31.)
41 1327 1394 [Mai-juillet] PERSONNE INCONNUE …………… aut. inéd.
41 1328 1395 2 juillet M. MICHEL FAVRE ………………………
inéd.
42 1329 1396 7 juillet DUC DE SAVOIE.
45 1330 1397 7 juillet PRINCE DE PIÉMONT ………………….. aut. inéd.
Vers le 8 juillet PRÉSIDENT FAVRE : « Vous
verres... la lettre que j'escris et celles que j'ay
receues... » (Voir Lettre suivante.)
46 1331 1398 Vers le 8 juillet MÈRE DE CHANTAL ……………. aut.
50 1332 1399 15 (?) juillet Mme BOURGEOIS ……………………. aut.
15 (?) juillet M. DE SAULX : « J'escris a monsieur
le lieutenant qui, je m'asseure, suivra mon advis. »
(Voir Lettre précédente, p. 51.)
[Vers mi-juillet ?] MÈRE DE CHANTAL : « Je vous
escriray a toutes occurrences...» (Lettre à la même, 29
juin, p. 34.) [272]
Juillet BARONNE DE THORENS : « Je vous
escriray souvent, car vous sçaves le rang que vous
tenes dans mon esprit... » (Lettre à la même, 30 juin,
p. 35.)
51 1333 1400 19 juillet CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE …. aut.
52 1334 1401 19 juillet MÈRE DE CHANTAL …………………... aut.
53 1335 1402 24 juillet Mme DE GENÈVE, ABBESSE DE aut. inéd.
BAUME-LES-DAMES ……………………………...
54 1336 1403 26 juillet MÈRE DE CHANTAL ………………….. aut.
55 1337 1404 30 juillet A LA MÊME …………………………….. aut.
Fin juillet ou 1er août PRÉSIDENT FAVRE : « J'ay
esté adverty par Monseigneur l'Evesque de Geneve,
qui le sçait, comme je croy, du P. François, capuccin,
que certain gentilhomme bourguignon, nommé
Delaborde... va rodant par les environs de ce païs... Et
mondit seigneur l'Evesque m'escrit qu'il y en a qui ont
voulu faire d'estranges practiques pour les Espagnols
riere la terre de Gex, jusques a avoir recherché
quelques curés, je ne sçay pourquoy, qui toutefois n'y
ont voulu entendre. » (Lettre du même au Prince de
Piémont, 5 août ; Mugnier, Correspondance du Pt
Favre, tome II, pp. 197, 198.)
56 1338 1405 [Commencement d'août] PRÉSIDENT CRESPIN aut. inéd.
57 1339 1406 6 août PRÉSIDENT FAVRE DE LA VALBONNE.
10 ou 11 août Mme DES GODFFIERS : « Voilà un
billet que je lui écris... et Monseigneur un autre, pour
333/424

34.4 Page 334

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la persuader de venir ici. » (Lettre de la Mère de
Chantal à la Mère de Bréchard, 11 août ; Lettres, vol.
I, p. 212.)
60 1341 1407 11 août PÈRE DE BÉRULLE ……………………… aut.
62 1342 1408 Vers mi-août MÈRE DE CHANTAL ……………… aut. inéd.
63 1343 1409 28 août Mme DE LA FLÉCHÈRE ………………….. aut.
28 août UNE DAME (de Rumilly ?) : «... je luy escris
l'advis requis pour l'affaire de monsieur le Prieur ; je
ne sçai si cela accommodera son cœur... » (Voir Lettre
précédente, p. 64.)
29 août M. DE CHARMOISY : « Hier,... escrivant a
monsieur de Charmoysi mon cousin, et ayant volonté
de vous escrire, je fermay sa lettre comme si c'eust esté
a vous... » (Lettre au président Favre, 30 août, p. 68.)
65 1344 1410 30 août Mgr FENOUILLET ………………………… aut. inéd.
68 1345 1411 30 août PRÉSIDENT FAVRE ……………………..
69 1346 1412 30 août Mme DE BLANIEU.
inéd.
70 1347 1413 5 septembre MÈRE DE CHANTAL ……………….. aut.
70 1348 1414 5 septembre A LA MÊME …………………………. aut. inéd.
71 1349 1415 7 septembre M. SCOTTO ………………………….. aut. inéd.
72 1350 1416 10 septembre Mme DE MONTFORT.
74 1351 1417 Vers le 12 septembre UN GENTILHOMME.
75 1352 1418 Vers le 12 septembre MÈRE DE BRÉCHARD.
76 1353 1419 12 septembre MÈRE FAVRE.
77 1354 1420 12 septembre CARDINAL BELLARMIN.
81 1355 1421 12 septembre RELIGIEUX DU MONASTÈRE DE
SIXT ………………………………………................
inéd.
83 1356 1422 Vers 10-15 septembre UN GENTILHOMME (M. de
Quoex, ou M. Flocard ? ou M. Bouvard ?). [273]
[Septembre] UN INCONNU : «... cette bonne dame...
affectionne fort les serviteurs de sa mayson, et l'un
d'iceux s'estant presenté au concours dernierement
sous sa recommandation, ne fut pas prouveu, quoy
qu'il soit... fort capable. Mays a la premiere com-
modité, je luy feray sçavoir qu'il m'est impossible de
le gratifier tandis quil ne sera pas prestre ni lié aux
Ordres sacrés... » (Lettre à Mme de la Fléchère, 28 août,
p. 63.)
[Vers la mi-septembre ?] DON GUÉRIN : « Vous
recevres un paquet ou sont les livres de l'Introduction
et les nouvelles desplaysantes de nostre perte recente
de nostre pauvre et tres aymable vefve. » (Lettre au
334/424

34.5 Page 335

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même, 23 septembre, p. 97.)
88 1357 1423 15 septembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
[Après la mi-septembre ?] M. DE FORAS : « Vous
recevres par M. Rousselet une de mes lettres par
laquelle je vous supplie de nous assister vers Monsieur
(le duc de Nemours) pour obtenir le Pré Lombard en
faveur des Seurs de la Visitation... » (Lettre au même,
27 septembre, p. 99.)
89 1358 1424 17 septembre S. S. PAUL V.
91 1359 1425 17 septembre CARDINAL BELLARMIN.
94 1360 1426 23 septembre DON BOERIO, GÉNÉRAL DES
BARNABITES. (Voir aussi une minute de la même
lettre, ci-dessus, p. 117.)
97 1361 1427 23 septembre DON GUÉRIN.
99 1362 1428 27 septembre M. DE FORAS.
[Mai-septembre ?] Mme DE GRANIEU : « Je croy
fermement... que vostre cœur reçoit de la consolation
de mes lettres, qui vous sont aussi escrites d'une
affection nompareille... » (Voir Lettre à la même, fin
septembre ou octobre, p. 100.)
[Juin-septembre ?] Mgr FRÉMYOT : « Si vous
pouviez écrire un mot de lettre a M. de Bourges, en
témoignage du ressentiment que nous avons du bien
qu'il promet pour l'avancement de notre fils, je crois
qu'il lui serait agréable... » (Lettre de la Mère de
Chantalau Saint, [1617] ; Lettres, vol. I, p. 200.)
[Septembre ou octobre ?] M. DE FORAS ? OU UN
AUTRE AMI : m'escrivant sur la mort de M. le Baron de
Torens, il se glorifie de la bonté de Dieu... ; et en la
mort de sa belle sœur, madame la Baronne de Torens,
il se console en ce que Dieu l'avoit prise en un temps
qu'elle s'estoit totalement donnée a Dieu et vouée a la
Visitation, et en ce qu'elle avoit faict, comme il escrit,
une fin la plus saincte, la plus suave et la plus aimable
qu'il estoit possible de s'imaginer. » (Dépos. de
Guillaume de Bernard de Foras, Process. Parisiensis,
art. 31.)
100 1363 1429 Fin septembre ou octobre Mme DE GRANIEU.
102 1364 1430 Mai-octobre UNE RELIGIEUSE. [274]
103 1365 1431 5 octobre Mme DE GRANDMAISON ……………… aut.
105 1366 1432 19 octobre Mgr FENOUILLET ……………………..
108 1367 1433 24 octobre PRINCE DE PIÉMONT ……………….. aut.
109 1368 1434 30 octobre DUC DE SAVOIE …………………….. aut.
109 1369 1435 [15-31 octobre] MÈRE DE CHANTAL.
inéd.
inéd.
335/424

34.6 Page 336

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111 1370 1436 [Septembre-novembre] PERSONNE INCONNUE ...
[Avant novembre] M. DE LACURNE : « Je n'ay
point receu de vos lettres des quil vous pleut de me
faire sçavoir que vous desiries des miennes pour ces
messieurs de la cour, en recommandation de vos
droitz... je vous ay néanmoins escrit plus d'une fois
despuis... » (Lettre au même, 6 novembre, p. 112.)
[Avant novembre] MAGISTRATS DU
PARLEMENT DE BOURGOGNE. (Ibid.)
[Fin octobre ou commencement de novembre] Mme
DES GOUFFIERS : « Monseigneur et nous voulons
lui écrire amplement. » (Lettre de la Mère de Chantal
à la Mère de Bréchard, 26 octobre ; Lettres, vol. I, p.
227.)
112 1371 1437 6 novembre M. DE LACURNE ……………………. aut.
115 1372 1438 22 novembre MÈRE DE CHANTAL.
[Vers la fin de novembre ?] DON GUÉRIN : «
Quelques autres conditions seront expliquées à Votre
Paternité par le P. D. Juste, car je les ai mises au long
par écrit. » (Voir Lettre suivante, p. 117.)
116 1373 1439 [Vers la fin de novembre] DON BOERIO, aut.
GÉNÉRAL DES BARNABITES ……………………
123 1374 1440 29 novembre DUC DE SAVOIE ………………….. aut.
123 1375 1441 4 décembre MÈRE DE CHANTAL.
124 1376 1442 4 décembre MÈRE FAVRE.
126 1377 1443 8 décembre MÈRE DE CHANTAL.
127 1378 1444 9 décembre A LA MÊME.
128 1379 1445 27 décembre Mme DE CHAILLIOL.
130 1380 1446 [Décembre ?] — SŒUR DE GÉRARD.
132 1381 1447 Décembre MÈRE FAVRE.
135 1382 1448 [1615-1617] Mme DE LA VALBONNE.
137 1393 1449 Septembre 1617-mars 1618 MÈRE DE
BRÉCHARD.
[1616-1618 ?] — SŒUR DE MOUXY : « Il dict un jour
a une Religieuse : Ma Fillie, il fault avoir un grand
amour pour les mallades. Si j'estois dans vostre
monastere comme vous, je serois souvent aux
infirmeries pour les visiter et servir. Cecy il me l'a
dict et me l'a escript lhors que j'estois infirmiere en
cette Maison » d'Annecy. (Dépos. de la même,
Process. Gebenn. (I), art. 27.)
[1617 ou 1618 ?] RELIGIEUSE DE LA
VISITATION ? ou Mme DES GOUFFIERS (?) : « Je
vous renvoie la lettre que vous daignâtes me
communiquer hier. Certes, mon très cher Père, il y a
inéd.
336/424

34.7 Page 337

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des traits dans cette lettre qui méritent d'être écrits en
lettres d'or. Dieu veuille que ce pauvre cher esprit, à
qui elle s'adresse, puisse bien surtout se réduire à
marcher par le milieu de [275] ces sacrées... vertus
d'humilité et de simplicité. » (Lettre de la Mère de
Chantal au Saint1187 ; Lettres, vol. I, p. 62.)
1618
138 1384 1450 4 janvier DUC DE SAVOIE ……………………….. aut.
139 1385 1451 4 janvier PRINCE DE PIÉMONT …………………. aut. inéd.
140 1386 1452 [Commencement de janvier] DON GUÉRIN.
143 1387 1453 13 janvier M. MILLETOT …………………………. aut.
148 1388 1454 13 ou 14 janvier MÈRE DE CHANTAL.
[Vers le 15 janvier ?] Mme BOURGEOIS : « Je vous
ay des-ja escrit qu'il ne failloit nullement penser a
transplanter vostre Monastere a Lion... » (Lettre à la
même, 30 janvier, p. 161.)
149 1389 1455 15-17 janvier M. MILLETOT ……………………… aut.
150 1390 1456 18 janvier Mme DE BLANIEU.
151 1391 1457 18 janvier PRÉSIDENTE DE BOUQUÉRON.
153 1392 1458 21 janvier ROI DE FRANCE.
[21 janvier ?] DUC DE BELLEGARDE : « C'est
pour cela que je vous ay supplié de nous faire avoir des
magistratz catholiques en ce balliage de Gex... » (Lettre
au même, 25 avril, p. 199 ; voir la note de cette page.)
156 1393 1459 24 janvier MÈRE DE CHANTAL.
157 1394 1460 24 janvier MÈRE FAVRE.
158 1395 1461 26 janvier BARONNE DE MENTHON …………… aut. inéd.
160 1396 1462 30 janvier Mme BOURGEOIS.
162 1397 1463 16 janvier-février MÈRE DE CHANTAL.
163 1398 1464 Fin janvier-février PÈRE DE QUOEX.
165 1399 1465 4 février PÈRE CALCAGNI …………………......... aut.
169 1400 1466 6 février M. DE CHATILLON ……………………..
inéd.
169 1401 1467 11 février PRINCE DE PIÉMONT ………………… aut.
170 1402 1468 18 février — SŒUR DE BLONAY.
1187 Datée de [1615] dans l'édition des Lettres de la Sainte, où deus billets se trouvent accolés ; le second paraît bien
être de cette année, mais le premier, qui est celui que nous citons, doit avoir été écrit plus tard, et vraisemblablement
entre 1617 et 1618. La destinataire de la lettre que saint François de Sales avait communiquée à la Fondatrice est peut-
être la Sœur de Gérard, ou encore Mme des Gouffiers.
337/424

34.8 Page 338

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173 1403 1469 19 février MÈRE FAVRE.
176 1404 1470 23 février PÈRE JEAN-MATTHIEU ANCINA ……
177 1405 1471 27 février DONA SCAGLIA.
182 1406 1472 28 février PRINCE DE PIÉMONT ………………… aut.
183 1407 1473 [Février 1606-1618] Mme DE VIGNOD.
185 1408 1474 8 mars DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
186 1409 1475 [Vers 5-10 mars] DON GUERIN ………………….. aut.
9 ou 10 mars DESTINATAIRES INCONNUS : «
Voyla les deux lettres pour l'affaire des Religieux de
Talloire... Que si je n'ay pas escrit plus tost, ça esté sans
ma coulpe... » (Voir Lettre suivante, p. 189.)
189 1410 1476 10 mars M. CLAUDE DE QUOEX ………………… aut.
190 1411 1477 10 mars Mme DE LESCHERAINE …………………. aut.
191 1412 1478 11 mars MÈRE DE CHANTAL.
192 1413 1479 15-fin mars A LA MÊ.ME.
193 1414 1480 29 mars MÈRE DE BRÉCHARD.
Mars MÈRE FAVRE : « Il est certain que je vous
escrivis des Grenoble une fois par M. de Bauvillars ...
» (Lettre à la même, 9 mai, p. 217.)
[Vers le 12 avril] Mgr FRÉMYOT : « Vous
demanderez donc les bagues à de Bourges... et
encore, qu'il assure au mieux qu'il pourra la pension
qu'il donne à son neveu » Celse-Bénigne... « Puisqu'il
faut que vous ayez la peine d'écrire pour ce sujet,
écrivez de bonne encre a de Bourges... » (Lettre de
la Mère de Chantal au Saint, [8-12 avril] ; Lettres, vol.
I, p. 245. Cf. tome XVIII de cette Edition, pp. 205,
221, 222.)
195 1415 1481 16 avril DON GUÉRIN.
Avril, avant le 21 MÈRE FAVRE : «... je vous
escrivis des Grenoble une fois par..., et l'autre, ce me
semble, par M. Orlandini, ecclesiastique... » (Lettre à
la même, 9 mai, p. 217.)
197 1416 1482 22 avril PRÉSIDENTE LE BLANC DE MIONS.
198 1417 1483 25 avril DOC DE BELLEGARDE …………………. aut.
200 1418 1484 26 avril PRINCE DE PIÉMONT ………………….. aut.
201 1419 1485 30 avril MÈRE DE CHANTAL.
30 avril Mme DE PISANÇON : « Il faut remettre les
lettres que j'escriray a... et a madame de Pisançon...»
(Voir Lettre précédente, p. 207.)
30 avril Mme AUDEYER : «... les lettres que
j'escriray a... et a madame Odoyer (Ibid.)
30 avril CHANOINE D'ULME : « Cachetes bien ces
inéd.
inéd.
[276]
inéd.
338/424

34.9 Page 339

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lettres... et les remettes au bon M. d'Urme auquel
j'escris quil les donne. » (Ibid., p. 208.)
209 1420 1486 30 avril Mme DE LA BAUME.
212 1421 1487 [Fin avril] DON GUÉRIN.
214 1422 1488 [Fin avril ou mai] Mme COTTIN …………………… aut.
215 1423 1489 2 mai MÈRE FAVRE.
216 1424 1490 [Commencement de mai] MÈRE DE CHANTAL.
[Mai ?] Mme DE VEYSSILIEU : « Quand madame
de Vicillieu sera de retour, je luy escriray… » (Lettre
à Mme de la Baume, 30 avril, p. 212.)
217 1425 1491 9 mai MÈRE FAVRE.
9 mai Mme DE LA MOUTIÈRE : « J'escris a Mme de
la Moutiere, que j'honnore grandement pour plusieurs
raysons... » (Voir Lettre précédente, p. 218.)
9 mai M. DE SÉVELINGES : « J'escris a... et a mon-
sieur l'Aumosnier. » (Ibid.)
10 mai MÈRE DE CHANTAL : « Je vous ay escrit
ce matin... et ay respondu a vos deux lettres du 1er et
7e de ce moys. » (Voir Lettre suivante, pp. 218, 219.)
218 1426 1492 10 mai A LA MÊME ………………………………. aut.
222 1427 1493 10 mai Mme LIOTARD.
223 1428 1494 11 mai DUC DE NEMOURS ……………………… aut.
224 1429 1495 15 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
225 1430 1496 18 mai M. DE FORAS.
226 1431 1497 19 mai M. CLAUDE DE BLONAY ……………….. aut.
227 1432 1498 20 mai Mme DE GRANIEU.
228 1433 1499 22 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
229 1434 1500 23 mai PRÉSIDENTE LE BLANC DE MOINS …… aut.
[23 mai ?] MÈRE DE CHASTEL : «... a la premiere
commodité je luy escriray moy mesme. » (Lettre à Mme
de Granieu, 20 mai, p. 228.)
230 1435 1501 29 mai UNE TANTE.
232 1436 1502 30 mai UNE DAME (Mme de Veyssilieu ?).
233 1437 1503 Fin mai ou commencement de juin MÈRE DE
CHANTAL.
234 1438 1504 Fin mai-juin M. DE FORAS.
[Mai ou juin ?] UN GENTILHOMME : « Escrivant
a un gentil-homme qu'il avoit tiré de la cour et dégagé
de plusieurs erreurs, il luy disoit au suject de ses livres
et des Caresmes qu'il avoit preschés à Grenoble où il
avoit fait quelques notables conversions d'ames : « Je
suis un écuyer tranchant qui départ tout à autruy et ne
inéd.
inéd.
[277]
inéd.
339/424

34.10 Page 340

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prend rien pour soy. Souvenez-vous d'un luth qui est
sourd à ses propres accords. » (Longueterre, Vie,
Partie VIII, p. 352.)
235 1439 1505 [Mai ou juin 1614-1618] MÈRE DE CHANTAL.
236 1440 1506 3 juin Mgr FENOUILLET.
237 1441 1507 8 juin Mme DE GRANIEU …………………………. aut.
241 1442 1508 17 juin DON GUÉRIN.
242 1443 1509 20 juin Mme DE LA FOREST ……………………….
inéd.
243 1444 1510 21 juin Mme DE LA FLÉCHÈRE.
244 1445 1511 [Juin-juillet] MÈRE DE CHASTEL.
[Entre 8 et fin juin ?] RELIGIEUSES DE LA
VISITATION DE GRENOBLE : « Je vous supplie de
saluer la bonne Mere et nos Seurs de la Visitation,
puisque je n'ay nul moyen d'escrire davantage : ce
sera au premier loysir... » (Lettre à Mme de Granieu, 8
juin, p. 239.)
[Entre 8 et fin juin ?] AUTRES DESTINATAIRES
DE GRENOBLE : « J'ay un monde de lettres a escrire,
niais je ne puis presentement. » (Ibid.)
[Fin juin ?] CHANOINE DE LIONNE, SEIGNEUR
D'AOSTE : « Je doy une response a M. d'Aouste...,
mays je payeray la debte, quoy qu'un peu plus tard...
» (Ibid., pp. 239, 240.)
[Juin ou juillet ?] Mme CHAUDON : Après avoir
porté plus d'une année le voile de la Visitation au
Monastère de Lyon, Sœur Anne-Marie dut le quitter
pour retourner dans le monde. (Voir tome XVI, note
(112), p. 25.) Alors le saint Evêque, « touché de
compassion, lui écrivit pour la consoler, l'encourager,
l'instruire et lui adoucir une si pénible épreuve. »
(Année Sainte de la Visitation, tome IV, p. 254.)
Fin juin ou juillet MÈRE DE CHANTAL (?) ou
RELIGIEUSES DE LA VISITATION D'ANNECY
(?) : « Les Religieuses en écrivirent au saint Prélat
(des obstacles [278] suscités par la mère de Mlle
Michel à la vocation de celle-ci) qui leur repondit : «
Ne craignez rien, Dieu nous a donné cette fille ; sa
mère, qui prétend de nous l'ôter, lui verra prendre
vôtre habit avant que de partir de cette ville1188. » (Vie
de la Mère Marie-Marguerite Michel, dans Les Vies de
plusieurs Supérieures... de la Visitation, 1693, p. 147.)
245 1446 1512 9 juillet DOC DE BELLEGARDE.
247 1447 1513 18 juillet MÈRE DE BRÉCHARD ………………… aut.
18 juillet Mme DES GOUFFIERS : « Je vous supplie
de faire donq seurement tenir cette response que je fay
inéd.
1188 La Sœur Michel prit l'habit de la Visitation le 13 août 1618, après deux mois d'essai. (Voir tome XVIII, note (931),
p. 278.)
340/424

35 Pages 341-350

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35.1 Page 341

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a madame de Gouffiez... » (Voir Lettre précédente, p.
247.)
248 1448 1514 Vers le 18 ou le 19 juillet CHANOINE D'ULME.
250 1449 1515 19 juillet Mme DE GRANIEU ……………………… aut.
253 1450 1516 23 juillet MM. DU CONSEIL DE LA SAINTE- aut.
MAISON DE THONON ……………………….........
254 1451 1517 26 juillet MÈRE FAVRE ………………………….. aut.
[Fin juillet ?] PÈRES CÉLESTINS : « Je feray
response a ces bons Peres desquelz vous
m'envoyastes les lettres... » (Voir Lettre précédente, p.
254.)
inéd.
255 1452 1518 31 juillet ROI DE FRANCE …………………………. aut.
257 1453 1519 31 juillet MÈRE DE CHANTAL ………………….. aut.
[Août ?] CHANOINE DE LIONNE : « Il est vray, je
suis debiteur a monsieur d'Aoste et a monsieur de la
Gran de je ne sçai quoy que je leur promis, mais je ne
tarderay pas de m'en aquiter a mon premier loysir. »
(Lettre à Mme de Granieu, 19 juillet, p. 251.)
[Août ?] CHANOINE SIMIANE DE LA COSTE.
(Ibid.)
inéd.
258 1454 1520 10 août CONSULS DE CHABEUIL ………………. aut.
260 1455 1521 10 août PRÉSIDENTE DU FAURE ……………….. aut.
261 1456 1522 14 août Mme DE GRANIEU ……………………….. aut.
263 1457 1523 16 août DON BOERIO, GÉNÉRAL DES aut.
BARNABITES ………………………………………
266 1458 1524 19 août MÈRE DE CHASTEL.
267 1459 1525 25 août PRINCE DE PIÉMONT …………………… aut.
268 1460 1526 25 août M. CARRON ………………………………
inéd.
271 1461 1527 26 août PÈRE LESSIUS.
274 1462 1528 27 août DON GUÉRIN ……………………………. aut.
276 1463 1529 30 août DUC DE SAVOIE ………………………… aut.
277 1464 1530 30 août DON GUÉRIN. (Dans la lettre du 27 août au
même, p. 275,1e Saint écrit : « La rupture du contract
se fit hier..., et je n'ay encor pas eu loysir de penser a
ce qu'il faut faire sur cela ; mays, y ayant pensé, je le
vous escriray. » C'est probablement le 30 août qu'il
s'acquitta de sa promesse ; cf. note (928), p. 277.)
278 1465 1531 15-fin août UN RELIGIEUX.
279 1466 1532 [Août-septembre] CHANOINE DES ECHELLES.
282 1467 1533 3 septembre M. FYOT DE BARAIN ………………. aut.
341/424

35.2 Page 342

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284 1468 1534 4 septembre Mgr FENOUILLET. [279]
285 1469 1535 22 septembre PRÉSIDENTE DU FAURE ………….
286 1470 1536 22 septembre Mme DE GRANIEU …………………. aut.
287 1471 1537 22 septembre DOM BRUNO D'AFFRINGUES……. aut.
288 1472 1538 23 septembre AVOYERS ET MEMBRES DU aut.
CONSEIL DE VILLE DE FRIBOURG ……………..
[1617-septembre 1618] Mgr FRÉMYOT : « Nostre
bienheureux Pere et nostre digne Mere accorderent de
plain abord toutes les... demandes de ce digne
Archevesque » touchant la fondation d'un monastère
de la Visitation à Bourges. (Chaugy, Hist. de la
Fondation.)
289 1473 1539 [1613-octobre 1618] MÈRE DE CHANTAL.
[1613-octobre 1618] DESTINATAIRES
INCONNUS : « Voyla les lettres et... » (Voir Lettre
précédente, p. 289.)
[1613-octobre 1618] M. DE LEAVAL : «... celle que
j'escrivois quand ma Seur Anne Jacqueline est venue,
estait a M. de Leaval. » (Ibid.)
290 1474 1540 [1616-octobre 1618] MÈRE DE CHANTAL ………. aut.
290 1475 1541 Commencement d'octobre A LA MÊME ………….. aut.
[Avant la mi-octobre ?] Mme DE GRANIEU : « Je
vous escris sans loysir... un'autre fois que j'auray plus
de commodité, je respondray a vos deux
precedentes... » (Lettre à la même, 22 septembre, p.
286.)
292 1476 1542 16 octobre UN GENTILHOMME …………………. aut.
293 1477 1543 16 octobre CARDINAL BORROMÉE ………........ aut.
295 1478 1544 16 octobre DONA SCAGLIA ……………………… aut.
298 1479 1545 16 octobre PÈRE JEAN-MATTHIEU ANCINA.
300 1480 1546 16 octobre M. MICHEL FAVRE ………………….. aut.
301 1481 1547 16 ou 17 octobre MÈRE DE BRÉCHARD ………… aut.
16 ou 17 octobre M. DE PALIERNE : « Tout a la
haste... j'escris a monsieur vostre grand
bienfacteur...» (Voir Lettre précédente, p. 301.)
302 1482 1548 [Commencement de novembre] MÈRE FAVRE.
303 1483 1549 5 novembre M. DE FORAS ……………………….. aut.
305 1484 1550 9 novembre DONA SCAGLIA ………………......... aut.
311 1485 1551 Novembre Mme DE CHARMOISY.
313 1486 1552 [Fin novembre ou décembre] MÈRE FAVRE.
314 1487 1553 3 décembre MÈRE DE BRÉCHARD.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
342/424

35.3 Page 343

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[Commencement de décembre ?] DON GUÉRIN : «
J'ay escrit selon que nostre seur, Mme de Bressieu,
desiroit, au P. D. Juste. » (Lettre à Mme de la Fléchère,
19 décembre, p. 317.)
315 1488 1554 18 décembre PRINCE DE PIÉMONT.
316 1489 1555 19 décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
318 1490 1556 24 décembre MÈRE DE CHANTAL.
319 1491 1557 29 décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
320 1492 1558 29 décembre MÈRE DE CHANTAL.
322 1493 1559 [Juillet-décembre 1618 ?] UN ECCLÉSIASTIQUE
(Chanoine de Lionne ?).
323 1494 1560 [Fin 1618 ou commencement de 1619] MÈRE DE
CHASTEL.
328 1495 1561 Fin 1618 ou commencement de 1619 PÈRE
GÉRARD DE TOURNON. [280]
[Fin 1618 ou commencement de 1619] M. DUNANT
: « J'escris a monsieur le Curé » de Gex... (Voir Lettre
précédente, p. 328.)
Fin 1618 ou commencement de 1619 CHANOINE
ROGET : «... j'escris un billet a monsieur Rogex... »
(Ibid., p. 329.)
2059 1562 [1617-1619 ?] MÈRE FAVRE ; adresse (Tome XXI, aut.
p. 139) ………………………………………………..
[1617-1619 ?] M. DE MONTHOLON : « Soit remise
a monsieur Jaquet..., qui, pour lu consolation de
monsieur de Monte/on, en aura soin. » (Ibid.)
1619
331 1496 1563 1619 PRÉSIDENTE DE HERSE ………………….. aut.
332 1497 1564 5 janvier MÈRE DE CHANTAL ………………….. aut.
334 1498 1565 [Vers le 6 janvier] UNE RELIGIEUSE.
336 1499 1566 7 janvier DONA SCAGLIA ……………………….. aut.
339 1500 1567 11 janvier MÈRE DE CHANTAL.
340 1501 1568 16 janvier Mme DE GRANIEU …………………….. aut.
[16 janvier ?] MÈRE DE CHASTEL : « Si je puis, je
luy escriray, car je ne sçai si je pourray... » (Voir
Lettre précédente, p. 342.)
343 1502 1569 16 janvier Mme DE VEYSSILIEU.
[Entre le 11 et le 19 janvier] MÈRE DE CHANTAL
: « Monsieur le Baron de Chantal me fit presque
mentir quand je vous escrivis, car il arriva ceans
comme j'avois envoyé la lettre... » (Voir Lettre
343/424

35.4 Page 344

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suivante, p. 348.)
345 1503 1570 19 janvierA LA MÊME ……………………………. aut.
19 janvier Mgr FRÉMYOT : « Je m'en vay faire
response a Monseigneur nostre Archevesque... » (Voir
Lettre précédente, p. 349.)
19 janvier Mme BOURGEOIS : «... et puis a Mme du
Puys d'Orbe qui m'a envoyé homme expres. » (Ibid.)
350 1504 1571 21 janvier MÈRE DE CHANTAL …………………. aut.
353 1505 1572 21 janvier — SŒUR DE LA ROCHE ………………… aut.
356 1506 1573 27 janvier COMTESSE DE ROSSILLON ………… aut.
357 1507 1574 Janvier ou février Mme DE VILLENEUVE ………… aut.
359 1508 1575 Vers le 20 février MÈRE DE CHANTAL. [Entre le
20 et le 27 février ?] A LA MÊME : « Monseigneur
me mandait que ce coup est si important pour la gloire
de Dieu et la ferme solidité de notre Institut, qu'il ne
se peut davantage1189. » (Lettre de la Mère de Chantal
à la Mère de Bréchard, 27 février ; Lettres, vol. I, p.
311.)
[Fin février ou mars ?] MÈRE DE BRÉCHARD : «
Vous verrez ce que Monseigneur dira, à quoi il se faut
tenir, » pour la réception d'une « pauvre fille », qui
présentait bien des difficultés. (Lettre de la Mère de
Chantal à la même, 22 février ; ibid., p. 308.) [281]
360 1509 1576 17 mars DONA SCAGLIA.
364 1510 1577 21 ou 22 mars MÈRE DE CHANTAL.
365 1511 1578 26 mars Mme DE VEYSSILIEU.
366 1512 1579 5 avril UNE DAME (Mme de Sainte-Beuve ?) ……… aut.
368 1513 1580 26 avril MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
371 1514 1581 28 avril MÈRE DE CHANTAL ……………………. aut.
373 1515 1582 29 ou 30 avril A LA MÊME ……………………….. aut.
2037 1583 [Janvier-mai]A LA MÊME (Tome XXI, p. 119).
374 1516 1584 Commencement de mai MÈRE DE CHASTEL …….
375 1517 1585 Mai MÈRE DE CHANTAL ……………………….. aut.
376 1518 1586 18 mai M. BOUVARD.
378 1519 1587 25 mai MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
381 1520 1588 25 mai M. SOUDAN DE LA PALME …………….. aut.
382 1521 1589 28 mai Mme DE CHARMOISY ……………………. aut.
inéd.*
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
1189 Ces lignes faisaient-elles partie de la lettre que nous avons placée vers le 20 février et dont il ne nous reste qu'un
fragment, ou furent-elles écrites quelques jours plus tard ?
344/424

35.5 Page 345

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384 1522 1590 Mai Mme DE VILLESAVIN.
386 1523 1591 Mai ou juin MÈRE DE CHANTAL ……………….. aut.
[Mai ou juin] MÈRE DE CHASTEL : « Nostre
Bienheureux Pere escripvit a la Superieure » du
Monastère de Grenoble « qu'elle debvoit croire les
medecins » au sujet de la Sœur Jeanne-Marie du
Bonnet de la Bastie, « atteinte de quelque defluction...
; et puisquils asseuroyent quil ny avoit d'aultre mal en
ceste bonne Novice,... quil la failloit admettre a la
sainte Profession qu'elle meritoit si bien, ayant desja
faict dix huict mois de noviciat1190. » (Chaugy, Hist. de
la Fondation de la Visitation de Grenoble.)
388 1524 1592 Vers 15-20 juin MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
391 1525 1593 19 juin PRINCE DE PIÉMONT.
393 1526 1594 21 juin DUC DE BELLEGARDE ……………......... aut.
395 1527 1595 23 juin MÈRE DE CHANTAL …………………….. aut.
397 1528 1596 Juin UNE DAME.
[Vers fin juin ?] A LA MÊME : « Vous mesnageres...
cet advis, en attendant celuy que je vous donneray
soudain que j'auray receu response de monsieur le
grand Vicaire... » (Voir Lettre précédente, p. 398.)
399 1529 1597 25 juin MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD ………… aut.
402 1530 1598 28 juin DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
[Avant juillet] AU CORPS DU CLERGÉ DE
FRANCE : «... M. de Neufcheze... qui me fit la faveur
de se charger d'une requeste que j'avois addressee au
Clergé pour M. Boucard, et a obtenu cent escus de
pension annuelle. » (Lettre à la Mère de Chantal, 31
juillet, p. 414.)
403 1531 1599 2 juillet UN GENTILHOMME.
405 1532 1600 4 juillet PRINCE DE PIÉMONT ………………….. aut.
406 1533 1601 Vers le 8 juillet MÈRE DE CHANTAL ……………. aut.
407 1534 1602 11 juillet DUC DE SAVOIE.
410 1536 1603 29 juillet PRINCE DE PIÉMONT …………………. aut.
411 1537 1604 Vers la fin de juillet MÈRE DE BRÉCHARD. [282]
414 1538 1605 31 juillet MÈRE DE CHANTAL.
415 1539 1606 Juillet-août Mme DE VILLESAVIN.
416 1540 1607 [Fin mai-août] MÈRE DE CHANTAL.
1190 Elle avait reçu le voile à Annecy des mains du saint Fondateur, le 22 février 1618 ; le contrat passé lors de sa
profession est du 4 juillet 1619. Deux ans après, la jeune Religieuse uccombait à la maladie qui avait failli lui fermer
les portes du cloître.
345/424

35.6 Page 346

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2039 1608 [Avant août ?] A LA MÊME (Tome XXI, p. 121)
TOME XIX
1 1541 1609 7 août Mme DE LAMOIGNON.
7 août Mme DE VAULGRENANT : « Voyla... pour
la bonne madame de Vaulgrenant... » (Voir Lettre
précédente, p. 1.)
2 1542 1610 8 août MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
4 1543 1611 20 août Mme LE NAIN DE CREVANT ……………. aut.
5 1544 1612 20 août MÈRE DE CHANTAL.
6 1545 1613 23 août UNE DAME.
1535 1614 2 ou 3 septembre1191 MÈRE DE CHANTAL (Tome
XVIII, p. 409).
8 1546 1615 3 septembre MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
9 1547 1616 4 septembre UNE DAME DE PARIS.
6 septembre DESTINATAIRE INCONNU.
(Indiquée de la manière suivante dans le Catalogue
des Autographes vendus par Noël Charavay, Paris : «
Fin de lettre aut. signée ».)
11 1548 1617 7 septembre UNE DEMOISELLE DE PARIS.
[Entre le 3 et le 12 septembre ?] MÈRE
ANGÉLIQUE ARNAULD : M. vostre pere... m'a veu
et entretenu de bon cœur... Je vous escriray sur ce
sujet mes pensees avant que je parte. » (Lettre à la
même, 3 septembre, p. 8.)
12 1549 1618 9 septembre UNE RELIGIEUSE.
14 1550 1619 12 septembre MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
[Entre le 14 et le 18 septembre] MÈRE DE
CHANTAL : «... j'admire... que vous ayant escrit de
Chatres, d'Orleans..., vous n'en ayes encor receu pas
un seul mot. » (Lettre à la même, 28 ou 29 septembre,
p. 31, et voir p. 43.)
18 1551 1620 Vers le 18 septembre Mmes DE VILLENEUVE ET aut.
DE FROUVILLE ……………………………………
Vers le 18 septembre DESTINATAIRES
INCONNUS : «... je vous supplie de faire tenir les
lettres ci jointes ou elles s'addressent... j'ay eu asses a
faire a escrire toutes ces lettres que pour bonne
consideration j'ay voulu faire. » (Lettre à la Mère de
Chantal, 18 septembre, pp. 19, 20.)
Vers le 18 septembre Mme GODEAU : «... je vous
supplie... de joindre a celle de madame Godeau une
copie de l'Exercice... » (Ibid.)
1191 Date rectifiée d'après une lettre de Jean-François de Sales, écrite de Maubuisson le 30 août, (Voir tome XIX, note
(73), p. 3, et Appendice, p. 422.)
346/424

35.7 Page 347

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19 1552 1621 18 septembre MÈRE DE CHANTAL.
21 1553 1622 19 septembre MÈRE ANGELIQUE ARNAULD …. aut.
2038 1623 20 septembre PRINCE DE PIÉMONT (Tome XXI,
p. 120). [283]
23 1554 1624 20 ou 21 septembre MÈRE MARIE DE JÉSUS aut. inéd.
(Acarie) ……………………………………………...
25 1555 1625 22 septembre MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
27 1556 1626 22 septembre Mme LE MAISTRE.
30 1557 1627 22 septembre M. ARNAULD.
22 septembre MÈRE DE CHANTAL : «... vous ayant
escrit de... d'Amboyse... » (Lettre à la même, 28 ou 29
septembre, p. 31.)
Vers le 28 septembre UNE DEMOISELLE (cousine
de Mme Le Maistre) : « Je porte au milieu de mon cœur
la memoire de madamoyselle N., vostre chere cousine
et ma chere fille, et voudrois bien luy escrire ; mays je
ne puis... Salues la... et l'asseures que je ne passeray
pas Bourges... sans que je luy envoye une de mes
lettres. » (Lettre à Mme Le Maistre, 22 septembre, p.
29.)
33 1559 1628 2 octobre MÈRE ROSSET.
37 1560 1629 5-19 octobre MÈRE DE CHANTAL ………………. aut. inéd.
[Vers mi-octobre ?] M. DES HAYES : « ...je luy
escriray quil vous en parle » du projet du Cardinal de
Retz de prendre le Saint pour coadjuteur. (Voir Lettre
précédente, p. 39.)
Octobre DUC DE BELLEGARDE : « Quand les
Peres Barnabites allerent a Paris pour obtenir du Roy
leur entree au college de Beaune, je les recommanday
a Vostre Grandeur... » (Lettre au même, 30 janvier
1620, p. 117.)
45 1561 1630 23 octobre — SŒUR DE LA ROCHE ………………… aut.
[Entre le 19 et le 27 octobre ?] MÈRE DE
CHANTAL : « J'ai bien perdu des lettres... et, ce qui
m'a plus fâchée, deux de celles de Monseigneur ont été
égarées... J'ai reçu des nouvelles du 30 d'octobre, de
ce bon Monseigneur... » (Lettre de la même à la Mère
de Bréchard, 15 novembre ; Lettres, vol. I, p. 353.)
46 1562 1631 27 octobre Mgr CAMUS ……………………………. aut.
49 1563 1632 30 octobre MÈRE DE CHANTAL.
50 1564 1633 [Fin octobre ou novembre] MÈRE ANGÉLIQUE
ARNAULD.
53 1565 1634 [Novembre] MÈRE DE CHANTAL.
54 1566 1635 15 novembre M. CLAUDE DE BLONAY …………. aut. inéd.
347/424

35.8 Page 348

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16 novembre M. DUMONT1192 : « Par diverses fois
j'ay esté apellé Annessy par ledict Bien-Heureux pour
l'establissement desdictz hermites (du Mont-
Voiron)..., ainsy que par deux de ses lettres, que j'ay
en main, l'une du 16 novembre 1619, l'autre du 10 avril
1620... » (Dépos. du même, Process. Gebenn. (I), art.
43.)
55 1567 1636 19 novembre PRINCE DE PIÉMONT …………….. aut. [284]
57 1568 1637 22 novembre PRIEUR ET RELIGIEUX DE SIXT.
58 1569 1638 30 novembre MÈRE DE CHANTAL.
59 1570 1639 [Octobre-décembre] PRÉSIDENTE AMELOT ……
inéd.
60 1571 1640 [Octobre-décembre] UNE DEMOISELLE DE
PARIS.
61 1572 1641 2 décembre UNE DAME.
[Fin novembre-8 décembre] CHANOINE DE
SALES, SON FRÈRE : « Le bon poissonnier qui m'a
apporté vos lettres de Rivole nous asseura de venir
dans la huitaine prendre les nostres... ; mais la
quinzaine passe, et il ne vient point. C'est pourquoy je
vous envoye tout a coup mes vielles lettres, et celle
ci... » (Lettre au même, 16 décembre, p. 77.)
63 1573 1642 10 décembre COMTE DE VIRY …………………..
inéd.
64 1574 1643 10 décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE …………….. aut. inéd.
[Vers le 12 décembre] PRÉSIDENT FAVRE : « Je
les luy demanday l'autre jour (les livres des Visites),
et il m'escrivit qu'il en avoit un peu affaire pour
encor... » (Lettre à Jean-François de Sales, 16
décembre, p. 80.)
[Décembre ?] M. ROUSSELET : « Un jour, estant
calomnié pour une affaire duquel (sic) asseurement il
estoit innocent et en laquelle mesme j'estois...
compris, il m'escrivit qu'il n'avoit nullement senty les
coups de langue descochés contre luy, mais en verité
avoit ressenty ce qui me touchoit, quoy que, pour l'un
et pour l'aultre, il eust tousjours ceste consolation du
tesmoignage de la conscience, que Dieu n'avoit point
esté offencé ; au moings, a considerer toutes les
circonstances du faict, il luy sembloit qu'il n'y avoit eu
aulcune offence. » (Dépos. du même, Process.
Parisiensis, art. 25 ; cf. tome XIX, note (260), p. 67.)
65 1575 1644 13 décembre M. DE MONTHOLON.
1192 Né à Bonne et fils de noble François Dumont et d'Anne Thorel, Claude fut tonsuré en 1605, ordonné prêtre le 13
juin 1609 et institué curé de Contamine-sur-Arve le 27 juin 1613. Six ans plus tard, le 6 juillet 1619, il permuta avec
Boëge, et le 18 décembre 1629 avec Bonne. Rd Dumont desservait cette paroisse lorsqu'en 1632 il déposa au 1er Procès
de Béatification de son Evêque ; il était âgé « d'environ soixante six ans. » (Sa déposition, ad 2um interrog., et Rebord,
Dictionnaire du Clergé séculier et régulier du diocèse lie Genève-Annecy, Bourg, 1920, vol. I, p. 294.)
348/424

35.9 Page 349

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67 1576 1645 13 décembre UN GENTILHOMME (M. Berger ?).
Dans sa déposition au Procès de Paris, ad art. 31, le
chanoine Pierre Berger dit : « Je luy escrivis un jour
qu'il se faisoit icy quelques discours prejudiciables a
sa reputation, et qu'a mon advis il se devoit defendre
et justifier. Il me fit response qu'il ne vouloit de repu-
tation qu'aultant qu'il en failloit pour procurer
l'advancement du service d'un Maistre qui avoit esté
glorifié par la souffrance de beaucoup plus grans
opprobres, sans en avoir jamais merité le moindre. »
(Cf. tome XIX, note (260), p. 67.)
68 1577 1646 13 décembre Mgr CAMUS.
71 1578 1647 13 décembre MÈRE DE CHANTAL.
74 1579 1648 16 décembre MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
16 décembre DESTINATAIRE INCONNU : « Quant
a la C., il ne faut pas treuver estrange le refus qu'on en
a fait... M. reviendra a soy ; certes, je ne me suis sceu
empescher de luy en escrire bien amplement, encor
que je ne le connoisse point... » (Voir Lettre précé-
dente, pp. 76, 77.) [285]
77 1580 1649 16 décembre CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE aut.
2040 1650 16 ou 17 décembre M. DE GRILLY (Tome XXI, p. aut.
122) ………………………………………………….
85 1581 1651 17 décembre PRINCE DE PIÉMONT
86 1582 1652 18 décembre UNE RELIGIEUSE DE LA
VISITATION (Sœur de Beaumont ?).
87 1583 1653 18 ou 19 décembre Mme DU TERTRE.
91 1584 1654 19 décembre — SŒUR DE BLONAY.
[Vers le 20 décembre ?] — SŒUR DE LA CROIX : «
Je salue nos ires cheres Seurs Anne Catherine » de
Beaumont « et Jeanne Marie » de la Croix de Fésigny
; « je leur escriray aussi troys motz au premier jour...
» (Lettre à la Mère de Chantal, 13 décembre, p. 73.)
[Vers le 25 décembre ?] MÈRE DE CHANTAL : «
J'ay reçu vos lettres et les deux de Monseigneur... »
(Lettre de la même à la Mère Favre, fin 1619 ou
commencement de 1620 ; Lettres, vol. I, p. 366.
L'une des lettres reçues doit être celle du 13 décem-
bre.)
92 1585 1655 [Vers le 25 décembre] M. CLAUDE DE QUOEX aut.
[Entre le 16 et le 31 décembre ?] DONA SCAGLIA
: « Je ne sçaurois luy escrire... ; ce sera au premier
jour... » (Lettre à Jean-François de Sales, 16
décembre, p. 83.)
[Entre le 16 et le 31 décembre ?] DON GUÉRIN : «...
ce sera au premier jour, et a nostre tres cher frere le
349/424

35.10 Page 350

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P. D. Juste, duquel j'ay receu la boëte et la lettre du P.
Justin. » (Ibid.)
93 1586 1656 [1618 ou 1619] Mme DE LA FLÉCHÈRE.
94 1587 1657 [Novembre 1619-1620] MÈRE DE CHASTEL.
95 1588 1658 [Fin 1619 ou 1620] Mme DE THOU ……………….. aut.
[Fin 1619 ou 1620] DESTINATAIRE INCONNU :
Au sujet de la calomnie pour le mariage de M. de
Foras, « il escrivit a une personne de qualité ses
sentimens là dessus, et luy dit que la violence de cette
action luy faisoit croire qu'elle s'en iroit aussi
facilement qu'elle étoit venue ; qu'en tout cas, il se
tenoit à Dieu et luy offroit en sacrifice cette petite
disgrace, ne se souciant pas d'estre le bouc emissaire
chargé des execrations et maledictions du peuple,
pourveu que ce fust pour l'amour de Dieu et avec son
innocence. » (Longueterre, Vie du Saint, Partie IX, p.
383.)
2091 1659 [1615-1620] MÈRE DE CHANTAL ? ou MÈRE DE
BRÉCHARD ? (Tome XXI, p. 177) …………………
inéd.
2041 1660 [1619-1620] MÈRE DE CHASTEL (Ibid., p. 123) ..
inéd.
1620
97 1589 1661 2 janvier UNE RELIGIEUSE DE LA VISITATION.
99 1590 1662 8 janvier MM. DU CONSEIL DE LA SAINTE-
MAISON DE THONON ……………………………..
100 1591 1663 8 janvier MÈRE DE CHANTAL.
102 1592 1664 8 janvier MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD [286] aut.
103 1593 1665 11 janvier MÈRE DE CHASTEL.
107 1594 1666 12 janvier PÈRE DOMINIQUE DE CHAMBÉRY ... aut.
108 1595 1667 14 janvier MÈRE DE CHASTEL.
110 1596 1668 14 janvier — SŒUR DE GÉRARD.
112 1597 1669 16 janvier UN ONCLE (Baron de Villette ?).
113 1598 1670 28 janvier COMTE DE VIRY ……………………… aut.
115 1599 1671 30 janvier PRINCESSE DE PIÉMONT.
117 1600 1672 30 janvier DUC DE BELLEGARDE ………………. aut.
118 1601 1673 31 janvier M. CLAUDE DE QUOEX ……………… aut.
121 1602 1674 Janvier Mgr CAMUS.
121 1603 1675 [Janvier ou février 1616 ou 1620] Mme DE LA
FLÉCHÈRE.
inéd.
inéd.
350/424

36 Pages 351-360

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36.1 Page 351

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122 1604 1676 4 février MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
4 février M. ROUSSELET : « Ce n'est pas pour vous
separer de monsieur vostre cher mari, que je vous
escris separement et a l'un et a l'autre... » (Voir Lettre
suivante, p. 128.)
128 1605 1677 4 février Mme ROUSSELET ……………………….. aut.
[Commencement de février ?] Mme DE
JAUDRAIS1193 : « Si la lettre que vous recommandiez,
des Haudriettes, a Mme de Serre était pour madame de
Jodrei, elle a bien été envoyée... » (Lettre de la Mère
de Chantal au Saint, 3 mars ; Lettres, vol. I, p. 383.)
[Commencement de février ?] Mme DE SERRE1194 ?
(Ibid.)
inéd.
129 1606 1678 7 février MÈRE DE CHASTEL.
132 1607 1679 8 février M. DE MALARMAY DE LAURAY.
134 1608 1680 12 février BARON DE ROCHEFORT …………….. aut.
136 1609 1681 16 février CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE
inéd.
139 1610 1682 17 février M. JARCELLAT-BEYBIN ……………..
inéd.
141 1611 1683 17 février Mme DE GRANIEU.
143 1612 1684 17 février Mme DE VEYSSILIEU.
144 1613 1685 17 février Mme DE JOMARON ………………......... aut.
17 ou 18 février PLUSIEURS DESTINATAIRES
DE GRENOBLE : «... je ne vous escris que ces deux
motz, reservant le loysir pour escrire a d'autres a qui
il faut faire responce. » (Lettre à Mme de Granieu, 17
février, p. 141.) « Je vous escris... sans loysir ni
haleine, pour la multitude des responses quil faut que
je face. » (Lettre à Mme de Jomaron, 17 février, p. 144.)
inéd.
145 1614 1686 17 ou 18 février MÈRE DE CHASTEL.
[Vers le 20 février] Mgr COSTA : « ... si Madame fait
recommander l'affaire a Monseigneur le Nonce,
auquel neanmoins j'escriray dans peu de jours. »
(Lettre à Jean-François de Sales, 16 février, p. 136.)
[287]
146 1615 1687 22 février MÈRE FAVRE.
148 1616 1688 23 février BARON DE LA TOURNETTE …………. aut.
150 1617 1689 25 février — SŒUR DE LA ROCHE.
1193 Serait-ce Françoise, quatrième fille de Jean d'Angennes et de Madeleine Thierry, mariée à Urbain de Morais,
seigneur de Fontaine-Harcourt, de Brezolles et de Jaudrais ou Joderais ? (D'après une Note de M. Le Grand, archiviste
aux Archiv. Nat.)
1194 Il existe aux Archives Nationales (L L 1639) un gros registre où sont inscrites, à partir de 1622, les vêtures, les
délibérations du Chapitre, etc., des Haudriettes, transformées en Religieuses de l'Assomption. (Voir tome XVIII, note
(1155), p. 351.) A la page 17 de ce registre, on lit : « Le 3e jour d'octobre 1628, damoiselle Soeur Marie de Serres,
l'une des anciennes autrefois de cette Maison, est rentree pour refaire un nouveau an de Novitiat. » La novice en
question pourrait bien être « Mme de Serre » mentionnée par la Mère de Chantal.
351/424

36.2 Page 352

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151 1618 1690 26 février MÈRE DE CHANTAL …………….......... aut.
26 février M. DES HAYES : « ... pour m'excuser si je
ne vous escris pas, ni a monsieur des Hayes, si ample-
ment que je le desirerois, ni a personn'autre qu'a vous
deux. » (Voir Lettre précédente, p. 152.)
156 1619 1691 Fin février ou commencement de mars UN GENTIL- aut.* inéd.
HOMME ……………………………………………..
157 1620 1692 Fin février ou commencement de mars UNE
RELIGIEUSE DE L'ABBAYE DE Ste-CATHERINE
(Mme de la Chapelle ?).
Fin février ou commencement de mars PRINCE
CARDINAL DE SAVOIE : « il me faut tant escrire a
la cour, a tous ces Princes et Princesses, des lettres de
remerciement... » (Lettre à la Mère de Chantal, 26
février, p. 152.)
Fin février ou commencement de mars INFANTES
DE SAVOIE. (Ibid.)
Fin février ou commencement de mars
DESTINATAIRES INCONNUS, DE ROME : « ... il
me faut tant escrire a..., et a Rome des lettres de
supplications, que j'en suis tout essoufflé. » (Ibid.)
159 1621 1693 2 mars UN RELIGIEUX DE LA COMPAGNIE DE aut.
JÉSUS (P. Polliens ?) ………………………………...
inéd.
161 1622 1694 6 mars DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
162 1623 1695 6 mars PRINCE DE PIÉMONT… Minute ………….
inéd.
163 1624 1696 6 mars PRINCESSE DE PIÉMONT.
164 1625 1697 14 mars MÈRE DE BLONAY, ABBESSE DE aut.
SAINTE-CLAIRE D'EVIAN ………………………..
inéd.
165 1626 1698 18 mars PRÉSIDENT DE TARDY ………………… aut.
167 1627 1699 21 mars M. MONTENET ………………………….. aut.
Vers le 27 mars MÈRE DE CHANTAL : « Je vous
supplie de donner seure addresse aux lettres de Paris...
» (Lettre à la Mère Favre, 27 mars, p. 171.)
[Mars, vers le 27 ?] MÈRE ANGÉLIQUE
ARNAULD : « O qu'il me fasche de ne pouvoir escrire
a... Madame de Port Royal et a mesdamoyselles
Arnaud et Le Maistre. Il ny a pas moyen ; ce sera lien
tost. » (Lettre à la Mère de Chantal, 26 février, p. 156.)
[Mars, vers le 27 ?] Mme ARNAULD. (Ibid.)
[Mars, vers le 27 ?] Mme LE MAISTRE. (Ibid.)
[Mars, vers le 27 ?] Mme DES GOUFFIERS : « La
grande est grandement aymee de mon cœur ; quelle
patience avec moy, d'attendre si longuement que
j'escrive ! » (Ibid., p. 154.)
168 1628 1700 27 mars M. CLAUDE DE BLONAY.
352/424

36.3 Page 353

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169 1629 1701 27 mars MÈRE ROSSET.
171 1630 1702 27 mars MÈRE FAVRE.
172 1631 1703 Mars MÈRE DE CHANTAL.
173 1632 1704 [Vers la fin de mars] UN AMI.
174 1633 1705 Fin mars ou avril Mme DU TERTRE. [288]
[1619-avril 1620 ?] Mme DE VALFIN : «... il n'est pas
vray... que jamais je vous puisse obliger en vous
escrivant le plus souvent que je puis ; quoy que je le
fay avec bien plus de douceur, sachant que vous aymes
a recevoir ce petit tesmoignage de mon infinie
affection (Lettre à la même, 12 mai, p. 192.)
176 1634 1706 2 avril MÈRE DE CHASTEL ……………………… aut.
177 1635 1707 8 avril M. DE FORAS.
179 1636 1708 9 avril Mme DE VILLESAVIN …………………….. aut.
10 avril M. DUMONT. (Voir ci-dessus, p. 284, la
lettre au même, du 16 novembre 1619.)
180 1637 1709 11 avril DUCHESSE DE NEMOURS.
182 1638 1710 16 avril CHANOINE GERMONIO ………………..
[Avril] MÈRE ROSSET : « Je vous escriray de
rechef bien tost... » (Lettre à la même, 27 mars, p.
170.) A propos du retard de la profession d'une Novice
du Monastère de Bourges, la Mère de Chantal écrit à
la Supérieure vers la fin d'avril ou au commencement
de mai : « Monseigneur dit en un mot tout ce qui se
peut dire sur ce sujet : Si elle est bonne Religieuse, il
ne lui fâchera pas d'attendre. » (Lettres de la Sainte,
vol. I, p. 399.)
183 1639 1711 23 avril CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE …… aut.
23 avril M. HENRI DE CHARMOISY : « La pauvre
Mme de Charmoysi est toute aflligee de son filz qui est
de si mauvaise humeur..., et m'a prié de luy escrire une
lettre de censure. » (Voir Lettre précédente, p. 184.)
184 1640 1712 23 avril CARDINAL BORROMÉE ……………….. aut.
186 1641 1713 23 avril DON BOERIO, GÉNÉRAL DES aut.
BARNABITES ………………………………………
23 avril DESTINATAIRES INCONNUS : «...j'ay
tant escrit que je n'en puis plus. » (Lettre à Jean-
François de Sales, 23 avril, p. 183.)
26 ou 27 avril CHANOINE DE SALES, SON
FRÈRE : « Je vous escriray plus amplement dans ou 4
jours que M. du Chastelard partira... » (Ibid.)
[Mi-avril-mai ?] Mme DE VILLESAVIN : « Ces
quattre lignes suffiront... pour servir de preface a une
plus grande lettre que je me sens obligé de vous
escrire (Lettre à la même, 9 avril, p. 179.)
inéd.
inéd.
inéd.
353/424

36.4 Page 354

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2042 1714 [Janvier-mai] MÈRE DE CHANTAL (Tome XXI, p.
124).
188 1642 1715 4 mai1195 A LA MÊME.
190 1643 1716 6 mai M. CLAUDE DE QUOEX ………………….. aut.
192 1644 1717 12 mai Mme DE VALFIN ………………………….. aut.
14 mai DESTINATAIRES INCONNUS, DE PARIS
: « Or sus,... je suis dans vostre parloir, ou il m'a fallu
venir pour escrire ces quatre... lettres que je vous
envoye. » (Voir Lettre suivante, p. 193.) [289]
inéd.
193 1645 1718 14 mai MÈRE DE CHANTAL.
195 1646 1719 14 mai MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
197 1647 1720 14 mai MÈRE FAVRE.
200 1648 1721 16 mai MÈRE DE CHASTEL.
204 1649 1722 22 mai M. DRUJON ……………………………….. aut.
206 1650 1723 24 mai ERMITES DU MONT-VOIRON …………..
inéd.
207 1651 1724 26 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE.
208 1652 1725 Vers la fin de mai MÈRE FAVRE.
209 1653 1726 29 ou 30 mai MARQUIS DE LANS ……………….. aut.
[Fin mai] MÈRE AGNES DE JÉSUS (des Lions de
Theuville) : « Je veux bien encor... vous faire quelque
part de ce que je viens d'escrire a lu grande Mere
Agnes, aux Carmelites, sur les dispositions pour bien
recevoir le Saint Esprit... » (Voir Lettre suivante, p.
211.)
inéd.
210 1654 1727 [Fin mai] UNE RELIGIEUSE.
213 1655 1728 31 mai Mlle LHUILLIER DE FROUVILLE.
31 mai UNE DEMOISELLE DE PARIS : « Comme
il nous escrivit ceste premiere lettre (la précédente), il
l'envoya avec une autre qu'il escrivit aussi a une
bonne damoyselle a laquelle il donnoit un conseil tout
contraire ; et il dit : J'escris a deux damoyselles de
Paris, a l'une desquelles, qu'elle se face Religieuse, et
a l'autre, qu'elle ne le face pas ; et elles feront toutes
deux ce que je leur mande. » (Dépos. de la Mère
Lhuillier, Process. Parisiensis, art. 51.)
[Mai ou juin] Mgr DE SAINT-PHAL : « Ce
Bienheureux prist encores la paine d'escrire a
Monseigneur de Nevers, lequel donna franchement la
permission de l'establissement » de la Visitation.
(Chaugy, Hist. de la fondation du Monastère de
1195 Cette lettre, que nous avons datée de « fin avril ou commencement de mai » et dont le texte a été sans doute
tronqué, est certainement du 4 mai, comme le prouve la dernière phrase d'une lettre de la Mère de Chantal à la Mère
Favre : « Je suis en peine des lettres que j'écrivis devant Pâques, le 6 ou 7 d'avril ; car Monseigneur ne les avait encore
reçues le 4 de mai. » (Lettres de la Sainte, vol. I, p. 418.)
354/424

36.5 Page 355

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Nevers ; cf. Appendice du tome XIX, p. 432.)
219 1656 1729 [Juin] M. DE PIGNIER DE FONTANY ……………
inéd.
220 1657 1730 2 juin M. DE FORAS.
222 1658 1731 2 juin CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE …….. aut.
230 1659 1732 2 juin DUC DE SAVOIE ………………………….. aut.
2 juin PRINCE CARDINAL DE SAVOIE : « Voyla
donq la lettre que j'escris a Monseigneur le Prince
Cardinal ensuite du desir de monsieur le
Prothonotaire du Laurey... » (Voir Lettre suivante, p.
231.)
231 1660 1733 2 juin COMTESSE DE ROSSILLON ……………… aut.
2 juin COMTESSE DE TOURNON : « Monsieur
vostre frere le plus jeune m'a grandement tesmoigné
de ne vouloir nullement estre ecclesiastique... par la
priere quil m'a faite de supplier madame sa mere
d'avoir aggreable qu'il en quitte la robbe. C'est dequoy
j'escris donq la ci jointe... » (Voir Lettre précédente,
p. 232.)
5 ou 6 juin MÈRE DE CHANTAL : «... je differe
d'escrire a la bonne Mere de Chantal jusqu'a vendredi
ou samedi, que je pourray prendre plus de loysir. »
(Lettre à M. de Foras, 2 juin, p. 221.) [290]
inéd.
232 1661 1734 6 juin CHANOINE DE SALES, SON FRÈRE …….. aut. inéd.
236 1662 1735 9 juin MÈRE DE BRÉCHARD ……………………. aut.
238 1663 1736 9 juin Mme DES GOUFFIERS.
Vers le 10 juin ABBÉ AIAZZA : « J'attens de sçavoir
des nouvelles... de nostre monsieur l'Abbé
d'Abondance, selon l'advis que vous m'aves donné de
son affaire, que je luy ay fidelement envoyé. » (Voir
Lettre suivante, p. 246.)
241 1664 1737 Vers le 10 juin CHANOINE DE SALES, SON aut.
FRÈRE ………………………………………………
247 1665 1738 11 juin M. ROUSSELET.
11 juin MÈRE DE CHANTAL : « J'escris a madame
de Chantal... » (Voir Lettre précédente, p. 248.)
[Juin ?] UN GENTILHOMME (Baron d'Anlezy, ou
M. de l'Ecluse ?) : « Puisque vous le voules, je
traitteray avec monsieur N... » (Lettre à Mme des
Gouffiers, 9 juin, p. 240.)
250 1666 1739 Vers le 15 juin MÈRE DE CHANTAL.
251 1667 1740 13-20 juin MÈRE DE CHASTEL ……………........ aut.* inéd.*
256 1668 1741 16 ou 20 juin Mme DE GRANIEU.
259 1669 1742 25 juin PRINCE DE PIÉMONT …………………… aut.
[Fin juin ou juillet] — SŒUR MILLETOT : « J'escriray
355/424

36.6 Page 356

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a nos Seurs Marie Marguerite et Marie (sic pour
Anne) Françoise » de Glèsat « au premier jour... »
(Lettre à la Mère de Chastel, 13-20 juin, p. 255.)
[Fin juin ou juillet] — SŒUR DE GLÉSAT. (Ibid.)
260 1670 1743 Juillet Mme DE GENÈVE, ABBESSE DE BAUME-
LES-DAMES.
261 1671 1744 4 juillet Mme DE VILLENEUVE ………………….. aut.
Commencement de juillet Mgr DE MARQUEMONT
: «... il m'a fallu... escrire a tant de Prælatz pour Lyon,
Nevers, Orleans, Clermont... » (Lettre à la Mère de
Chantal, 5 ou 6 juillet, p. 263.)
Commencement de juillet Mgr DE SAINT-PHAL.
(Ibid.)
Commencement de juillet Mgr DE L'AUBEPINE.
(Ibid.)
Commencement de juillet Mgr D'ESTAING. (Ibid.,
et voir p. 280.)
Commencement de juillet DESTINATAIRES
INCONNUS : «... il m'a fallu faire tant de despeches...
» (Ibid.) [Entre le 9 juin et le commencement de juillet
DESTINATAIRE INCONNU : « J'escriray pour
M. le General » de Palierne « si tost que je pourray, et
au moins par la Seur qui ira la... » (Lettre à la Mère
de Bréchard, 9 juin, p. 237.)
263 1672 1745 5 ou 6 juillet MÈRE DE CHANTAL ………………. aut.
269 1673 1746 6 juillet PRINCE DE PIÉMONT …………………... aut.
270 1674 1747 5-7 juillet MÈRE ANGELIQUE ARNAULD.
271 1675 1748 7 juillet PRÉSIDENTE DE HERSE.
[7 ou 8 juillet ?] Mme DE VILLESAVIN : «... si je
puis gaigner un moment, je luy escriray... » (Lettre à
la Mère de Chantal, 5 ou 6 juillet, p. 267.)
[7 ou 8 juillet ?] M. DE VILLESAVIN : «... je luy
escriray, et a M. son mari qui m'a fait lhonneur de
m'escrire. » (Ibid.) [291]
275 1676 1749 9 juillet Mgr MARALDI.
278 1677 1750 9 juillet UNE RELIGIEUSE DE LA VISITATION.
279 1678 1751 9 ou 10 juillet Mme DE GRANIEU.
280 1679 1752 9 ou 10 juillet MÈRE FAVRE.
2043 1753 18 juillet Mme DE GRANIEU (Tome XXI, p. 125) .. aut.
282 1680 1754 20 juillet PÈRE RIGAUD.
284 1681 1755 22 juillet MM. DU CONSEIL DE LA SAINTE- aut.
MAISON DE THONON ………………………..........
285 1682 1756 26 juillet MÈRE DE BRÉCHARD.
26 juillet MARECHAL DE SAINT-GÉRAN : « Je
inéd.
inéd.
356/424

36.7 Page 357

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seray bien en peine si M. le Mareschal de Saint Gerand
m'escrit... ; Dieu me donnera la response... » «...
des-ja j'avois respondu... par la lettre que j'escrivis et
a vous et a Mlle du Tertre, que je mis dans un paquet
que j'addressay a monsieur le Mareschal (Lettres à la
Mère de Bréchard, 9 juin, p. 237, et 9 août, p. 307 ; cf.
aussi la Lettre précédente, p. 286.)
26 juillet MARÉCHALE DE SAINT-GÉRAN : «...
on m'asseure si fort que vous faites des merveilles en
pieté, et... c'est madame la Mareschale de Saint
Geran... » (Lettre à Mme du Tertre, 27 juillet, p. 291.)
Saint François de Sales dut sans doute répondre à
la maréchale en même temps qu'à son mari.
289 1683 1757 26 juillet MÈRE DE CHANTAL ………………….. aut.
290 1684 1758 27 juillet Mme DU TERTRE ……………………….. aut.
292 1685 1759 27 juillet M. DE PALIERNE ………………………. aut.
27 juillet Mgr JEAN-FRANÇOIS DE SALES, SON
FRÈRE : «... adjoustant au paquet d'hier ce billet... »
(Voir Lettre suivante, p. 295.)
295 1686 1760 28 juillet AU MÊME ………………………………. aut.
296 1687 1761 Vers la fin de juillet MÈRE DE CHASTEL.
298 1688 1762 [Juillet-août ?] Mme LE MAISTRE. (Cf. note (967),
p. 298.)
[Juillet-août ?] PÈRE THÉODOSE DE BERGAME
: « Vous aves en ce païs-la le bon Pere Theodose,
Capucin, mon grand amy, a qui j'escriray au premier
jour. » (Lettre à la Mère Favre, 9 ou 10 juillet, p. 281.)
[Juillet-août ?] — SŒUR DE BLONAY : « Je suis bien
aise que Monseigneur et moi nous soyons rencontrés
en l'avis que vous désiriez. » (Lettre de la Mère de
Chantal à la même, [vers la fin d'août ?] ; Lettres, vol.
I, p. 451.)
300 1689 1763 [Juillet-août] MÈRE GENEVIÈVE DE SAINT-
BERNARD (Acarie).
[Fin juillet ou commencement d'août ?]
DESTINATAIRE INCONNU, DE ROME : « J'ay
envoyé a Rome affin d'obtenir l'entree de cette Seur...
» (Voir Lettre suivante, p. 303.)
302 1690 1764 4 août MÈRE DE CHANTAL ……………………… aut.
304 1691 1765 5 août BARON DE ROCHEFORT ………………… aut.
306 1692 1766 5 août DOM DE LUCINGE ……………………….. aut.
307 1693 1767 9 août MÈRE DB BRÉCHARD …………………… aut.
9 août M. DE PALIERNE : « Je suis grandement
marrie que les premières lettres de notre bon Père de
Genève se soient égarées. Vous en aurez reçu
maintenant d'autres, ainsi qu'il me l'écrit par les
inéd.
inéd.
inéd.
[292]
inéd.
357/424

36.8 Page 358

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siennes du 9e de ce mois... » (Lettre de la Mère de
Chantal au même, 24 août ; Lettres, vol. I, p. 466. Cf.
Lettre du 9 août à la Sainte, p. 310.)
9 août Mme DE TERTRE : « Si je puis, j'escriray un
mot a Mlle du Tertre... » (Lettre à la Mère de Bréchard,
même date, p. 309.)
9 août MARÉCHAL DE SAINT-GÉRAN (?) : « J'ay
tant escrit que je n'en puis plus, ayant esté contraint de
faire de rechef des lettres four Moulins et Nevers, plus
longues beaucoup que l'ordinaire... » (Lettre à la Mère
de Chantal, même date, p. 310.)
9 août MÈRE DE MONTHOUX (?) : «... ayant esté
contraint de faire de rechef des lettres four...
Nevers...» (Ibid.)
310 1694 1768 9 août MÈRE DE CHANTAL ……………………… aut.
9 août A LA MÊME : « Je vous vay escrire un article
pour ma fille Mlle de Frouville et Mme de Villeneuve...
» (Voir Lettre précédente, p. 312.)
313 1695 1769 9 août Mlle LHUILLIER DE FROUVILLE.
315 1696 1770 9 août Mme DE VILLENEUVE ……………………. aut.
316 1697 1771 9 août M. LHUILLIER D'INTERVILLE.
[Août ?] RELIGIEUSES DE LA VISITATION DE
PARIS : « Je vous escriray, et a toutes nos Filles, si
tost que nostre bon P. D. Juste sera parti... » (Lettre à
la Mère de Chantai, 4 août, p. 303.)
[Août ?] M. DE LA SAUSSAYE : « J'escriray et
respondray a nostre bon M. de Saint Jaques. » (Ibid.)
318 1698 1772 16 août PÈRE ANTONIOTTI ……………………… aut.
326 1699 1773 22 août Mgr JEAN-FRANÇOIS DE SALES, SON aut.
FRÈRE ………………………………………………
Vers la fin d'août MÈRE DE CHANTAL : « J'en
reçus l'autre jour des nouvelles (de Monseigneur) ; il
me dit qu'il attendait sa résolution dans deux ou trois
jours. » (Lettre de la même à M. Michel Favre, 15
septembre ; Lettres, vol. I, p. 471.)
331 1700 1774 Fin août-septembre — SŒUR DE MORVILLE.
333 1701 1775 [Août-septembre] MÈRE FAVRE.
21 ou 22 septembre Mgr FRÉMYOT : «... nos Peres
Barnabites m'ont fait escrire la lettre ci jointe a
Monseigneur l'Archevesque de Bourges, de laquelle il
leur importe grandement que j'aye response... » (Voir
Lettre suivante, p. 334.)
334 1702 1776 22 septembre MÈRE DE CHANTAL ……………… aut.
338 1703 1777 23 septembre UN GENTILHOMME ………………. aut.
340 1704 1778 29 septembre UNE DAME (de Paris ?).
inéd.
inéd.
inéd.
358/424

36.9 Page 359

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[Vers la fin de septembre ?] PRINCE DE PIÉMONT
: « J'escriray a Monseigneur le Prince soudain que je
sçauray quil sera de retour... » (Lettre à Jean
François, 22 août, p. 328.) [293]
342 1705 1779 [Septembre ou octobre] MÈRE MARIE DE JÉSUS
(Acarie).
345 1706 1780 [Mai-octobre]
COMMUNAUTÉ.
SUPÉRIEUR
D'UNE
348 1707 1781 [Juillet-octobre] MÈRE DE CHANTAL.
[Fin septembre ou octobre] PRÉSIDENTE DE
HERSE : « Je salue Mme la Presidente de Herce, a
laquelle j'escriray dans peu de jours. » (Lettre à la
Mère de Chantal, 22 septembre, p. 338.)
350 1708 1782 1er octobre MÈRE FAVRE.
351 1709 1783 7 octobre PRINCE DE PIÉMONT …………………. aut.
352 1710 1784 11 octobre MÈRE DE CHANTAL ………………… aut.
11 octobre Mgr DU PLESSIS-RICHELIEU : «
J'escriray, s'il se peut, encor aujourdhuy a M.
l'Evesque de Lusson (Voir Lettre précédente, p. 352.)
11 octobre MÈRE DE BRÉCHARD : «... il faut que
j'escrive encor a Moulins. » (Ibid.)
11 octobre AUTRES DESTINATAIRES DE
MOULINS ? (Ibid.)
[Octobre ?] MÈRE FAVRE : » Ah ! que voilà bien
l'esprit de notre cher Père, de dissimuler ces petites
mouches que l'envie fait voler partout... Envoyez-moi
la copie de cette lettre du digne Père. » «... sa lettre
est admirable que vous m'avez envoyée. » (Lettres de
la Mère de Chantal à la même, 6 novembre et 2
décembre ; Lettres, vol. I, pp. 485, 505.)
354 1711 1785 16 octobre Mme DE GRANIEU ……………………. aut.
355 1712 1786 16 octobre MÈRE DE CHASTEL …………….........
357 1713 1787 23 octobre Mme DE GRANIEU.
23 octobre MÈRE DE CHASTEL : « j'escris a la
Mere de la Visitation. » (Voir Lettre précédente, p.
357.)
358 1714 1788 27 octobre M. DE GERBAIS DE SONNAZ.
360 1715 1789 Fin octobre [1620 ou 1621] Mme GASPARDE DE
BALLON.
361 1716 1790 Fin octobre [1620 ou 1621] UNE RELIGIEUSE DE
L'ABBAYE DE SAINTE-CATHERINE.
362 1717 1791 [Octobre ou novembre] — SŒUR DE BLONAY.
[Octobre ou novembre] PÈRE BINET : «... je
remercieray nostre bon Pere Binet de ses advis, quand
je les auray leuz... » (Lettre à la Mère de Chantal, 11
inéd.
359/424

36.10 Page 360

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octobre, p. 353, et voir p. 336.)
363 1718 1792 2 novembre DUC DE SAVOIE ……………………. aut.
364 1719 1793 2 novembre PRINCE DE PIÉMONT.
365 1720 1794 2 novembre MÈRE DE MONTHOUX.
368 1721 1795 2 novembre — SŒUR DE CHASTELLUX ………….. aut.
370 1722 1796 7 novembre MEMBRES DU SOUVERAIN SÉNAT aut.
DE SAVOIE …………………………………………
inéd.
372 1723 1797 7 novembre M. ROSETAIN ……………………….. aut.
373 1724 1798 9 novembre BARON DE CLERMONT-MONT- aut.
SAINT-JEAN ………………………………………..
inéd.
374 1725 1799 9 novembre MÈRE DE MONTHOUX …………….. aut.*
[2 ou 9 novembre ?] MÈRE DE BRÉCHARD : «
Vous avez maintenant des lettres de Monseigneur... »
(Lettre de la Mère de Chantal à la même, 27 novembre
; Lettres, vol. I, p. 488.)
[2 ou 9 novembre ?] — SŒUR DE MORVILLE ? (Ibid.)
381 1726 1800 Vers le 9 ou le 10 novembre MÈRE DE CHANTAL.
10 novembre DESTINATAIRE INCONNU.
(Indiquée dans [294] le Catalogue des Autographes
vendus par Noël Charavay, Paris : « 4 grandes pp. in-
fol. relatives aux Sœurs de la Visitation ».)
[Septembre-novembre] ABBÉ SCAGLIA : « Je
remercieray monsieur l'Ambassadeur soudain que
vous aures les Bulles... » (Lettre à Jean-François, 22
août, p. 329.)
[Septembre-novembre]
CARDINAL
ALDOBRANDINI : « Je remercieray... et le Cardinal
Aldobrandin, qui m'a escrit une lettre bien
honnorable... » (Ibid.)
[Septembre-novembre] CARDINAL MILLINI : «...
et le Cardinal Melin... » (Ibid.)
[Septembre-novembre] CARDINAL SAULI : «... et
le Cardinal Sauli qui m'escrit combien d'obligation
nous avons en cett'occasion a Monseigneur nostre
Prince Cardinal. » (Ibid., p. 330.)
381 1727 1801 21 novembre Mgr JEAN-FRANÇOIS DE SALES,
SON FRÈRE.
384 1728 1802 21 novembre AU MÊME ………………………….. aut.
387 1729 1803 22 novembre MÈRE DE CHANTAL. (Voir aussi un
fragment inédit de cette même Lettre, ci-dessus, p.
178.)
389 1730 1804 24 novembre MÈRE THÉRÈSE DE JÉSUS
(Prud'homme).
390 1731 1805 24 novembre Mme DE GRANIEU.
[Octobre-décembre ?] M. DE LA SAUSSAYE : «...
360/424

37 Pages 361-370

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37.1 Page 361

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je vous prie de dire a monsieur de Saint Jaques que
j'attens de luy respondre par les effectz de ce quil m'a
demandé, mon frere m'ayant escrit quil n'oubliera rien
pour satisfaire a son desir. » (Lettre à la Mère de
Chantal, 22 septembre, p. 336.)
392 1732 1806 Décembre M. BERCHAT …………………………. aut.
393 1733 1807 8 décembre Mgr JEAN-FRANÇOIS DE SALES,
SON FRÈRE.
8 décembre COMTE DE MONTMAYEUR : «
J'escris a M. le Comte de Montmayeur, pour le
remercier du soin qu'il eut de me faire tenir une de vos
lettres tandis que j'estois en Fossigni. » (Voir Lettre
précédente, p. 394.)
8 décembre M. VIBOD : « J'escris a M. Vibo, me
res-jouissant de le voir au service de Madame... »
(Ibid., et voir aussi p. 384.)
397 1734 1808 9 décembre PRÉSIDENT CRESPIN ……………….
398 1735 1809 10 décembre Mme BELLOT.
399 1736 1810 11 décembre PRINCE DE PIÉMONT ……………... aut.
401 1737 1811 Vers le 25 décembre MÈRE DE CHANTAL ……… aut.
404 1738 1812 28 décembre Mgr JEAN-FRANÇOIS DE SALES, aut.
SON FRÈRE …………………………………………
[Entre le 11 octobre et la fin de décembre]
DESTINATAIRES DE PARIS ET D'ORLEANS : «...
voyci nostre M. Michel arrivé avec une milliasse de
lettres... que je doys et devray de responses ! mais je
payeray tout avec un peu de loysir... je n'ay encor veu
que la fine moindre partie des lettres que M. Michel
m'a apportees : j'escriray par tout ou vous voudres. »
(Lettre à la Mère de Chantal, 11 octobre, p. 353.)
408 1739 1813 [Décembre] — SŒUR THÉRÈSE DE JÉSUS (du
Pucheul). [295]
410 1740 1814 [Décembre] MÈRE MARIE DE JÉSUS (Acarie) ….
411 1741 1815 1620 Mme LOUISE DE BALLON.
412 1742 1816 1620 DEUX RELIGIEUSES DE L'ABBAYE DE
SAINTE-CATHERINE.
413 1743 1817 [1616-1620] M. BALLY …………………………… aut.
2092 1818 [1615-1621] MÈRE DE CHANTAL ; 3 fragments
(Tome XXI, p. 178) …………………………………
2044 1819 [1619-1621] MÈRE DE CHASTEL (Ibid., p. 126) ..
TOME XX
1621
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.*
inéd.
361/424

37.2 Page 362

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Commencement de janvier MÈRE DE CHANTAL :
» Reste a voir comme on pourra tenir toutes les
Maysons (de la Visitation) jointes... je vous en
escriray plus au long apres que, pendant ces festes, j'y
auray un peu mieux pensé. » (Lettre à la même, vers
le 25 décembre 1620, tome XIX, p. 401.
1 1744 1820 3 janvier M. CLAUDE FRÉMYOT.
2 1745 1821 3 janvier — SŒUR CHAILLOT.
4 1746 1822 6 janvier CARDINAL BELLARMIN.
6 1747 1823 7 janvier DON BOERIO, GÉNÉRAL DES
BARNABITES.
8 1748 1824 7 janvier PÈRE DOMINIQUE DE CHAMBÉRY …. aut. inéd.
9 1749 1825 15 janvier Mme DE LA FLÉCHÈRE.
10 1750 1826 19 janvier A LA MÊME.
11 1751 1827 24 janvier Mme LE MAISTRE.
12 1752 1828 24 janvier MÈRE DE BLONAY, ABBESSE DE aut. inéd.
SAINTE-CLAIRE D'EVIAN ………………………..
14 1753 1829 Janvier Mme DE RUANS ……………………………
Janvier MÈRE DE CHANTAL : « Tandis que de jour
a autre je m'attendois de partir pour Paris, j'ay sursis
d'escrire en France a qui que ce soit ; et a vous
mesme... je n'ay escrit que des petitz billetz. » (Lettre
à la même, vers le 7 février, p. 21.)
inéd.
15 1754 1830 [Septembre 1620-janvier 1621] M. DE
MALARMAY DE LAURAY.
17 1755 1831 [Janvier ou février] MÈRE FAVRE.
17 1756 1832 5 février M. FLOCARD ……………………………. aut.
19 1757 1833 5 février DON GUÉRIN.
19 1758 1834 6 février M. DE BALLON ……………………........ aut.
21 1759 1835 Vers le 7 février MÈRE DE CHANTAL …………… aut. inéd.
22 1760 1836 [Vers le 7 février ?] UNE RELIGIEUSE DE LA
VISITATION DE PARIS.
23 1761 1837 8 février Mme DE RUANS.
24 1762 1838 27 février UNE DAME.
26 1763 1839 [Février] PRINCE DE PIÉMONT …………………. aut.
27 1764 1840 [Février] M. CARRON.
Février ou mars PÈRE DIEGUE DE LA CITÉ-
NEUVE : « Ce Serviteur de Dieu a très ardemment
désiré... la conversion du royaume d'Angleterre... et
lorsque je me rendis d'ici (d'Annecy) à Rome, il me
362/424

37.3 Page 363

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remit des [296] mémoires écrits de sa propre main, si
parfumés de l'esprit apostolique, que je les laissai à
l'Illme Cardinal Bandino... Ensuite, à Rome, je reçus du
même Serviteur de Dieu des lettres pleines de zèle et
d'ardente charité pour Dieu et le prochain... J'ai en ma
possession ces lettres... » (Dépos. lat. du même,
Process. Gebenn. (I), art. 17. Cf. la Lettre à M. Michel
Favre, avril, p. 40.)
28 1765 1841 4 mars DUC DE NEMOURS ……………………… aut.
29 1766 1842 Vers le 8 ou le 9 mars PÈRE DOMINIQUE DE aut.
CHAMBÉRY ………………………………………..
31 1767 1843 [Vers le 8 ou le 9 mars ?] Mme DE LA CHAPELLE.. aut.
13 ou 14 mars M. DE LA FLÉCHÈRE : « J'ay fait
asses heureusement mon petit voyage, et ay escrit a
nostre filz par M. Sappin, qui partit de Lyon pour
Avignon il y aura demain trois semaines... » (Lettre à
Mme de la Fléchère, 3 avril, p. 36.)
20 mars1196 MÈRE DE CHANTAL : « Monseigneur
m'écrit de Lyon que Turin attendra encore jusqu'à
Pentecôte... vous y êtes destinée, à ce que
Monseigneur m'écrit encore, qui me mande aussi que
tout va là, à Lyon, exactement et suavement. » (Lettre
de la même à la Mère Favre, 4 avril ; Lettres, vol. I, p.
522. Cf. aussi p. 527.)
32 1768 1844 24 mars Mme DE TOULONGEON.
34 1769 1845 25 mars UNE SUPÉRIEURE DE LA VISITATION.
36 1770 1846 3 avril Mme DE LA FLÉCHÈRE.
37 1771 1847 Commencement d'avril MM. DE VILLERS.
38 1772 1848 Avril M. MICHEL FAVRE.
Avril PÈRE MONOD : « Je prie le Pere Monod, affin
qu'il vous face recommander au Pere Recteur... de
Lorette (Voir Lettre précédente, p. 39.)
Avril PÈRE DIÈGUE DE LA CITÉ-NEUVE. (Ibid.,
p. 40).
Avril DOM SENS DE SAINTE-CATHERINE.
(Ibid.)
Avril CARDINAL COBELLUZZI : «... auquel (Dom
Sens) vous remettres la lettre qui est pour
Monseigneur le Cardinal de Sainte Suzanne, car je
m'asseure que tant ledit Pere Dom Sens que le Pere
Diegue s'employeront volontier pour l'affaire des
Seurs de la Visitation, selon que je les en supplie. »
(Ibid.)
41 1773 1849 19 avril M. JOLY DE LA ROCHE …………………. aut.
1196 Le quantième est indiqué dans la lettre de la Mère de Chantal à la Sœur de Blonay, du 11 mai 1621. (Lettres de la
Sainte, vol. I, p. 532.)
363/424

37.4 Page 364

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42 1774 1850 21 avril M. QUARTERY ………………………….. aut.
45 1775 1851 23 avril DON GUÉRIN ……………………………. aut.
23 avril DONA SCAGLIA : « je me res-jouis avec
nostre très chere signora D. Genevra du bon œuvre
qu'ell'a fait,... et je l'en remercie aussi par la lettre ci
jointe. » (Voir Lettre précédente, p. 45.)
46 1776 1852 24 avril M. DE MARILLAC.
48 1777 1853 25 avril MÈRE FAVRE.
51 1778 1854 25 avril COMTESSE DE DALET. [297]
55 1779 1855 25 avril Mme LE LOUP DE MONTFAN ……………
inéd.
58 1780 1856 25 avril M. RIGOULLET …………………………. aut. inéd.
59 1781 1857 25 avril — SŒUR DE BLONAY.
62 1782 1858 30 avril PRINCE DE PIÉMONT ………………….. aut.
63 1783 1859 [Février-mai] M. DE MALARMAY DE LAURAY.
[Février-mai] Mme DE VALFIN (?) : « La chere seur
m'escrit tous-jours avec tant d'effusion de son cher
amour, qu'en verité elle m'oste le pouvoir de la bien
remercier ; et j'en dis le mesme de vous, vous
suppliant de vous remercier tous deux l'un l'autre... »
(Voir Lettre précédente, p. 64.)
65 1784 1860 [Mars-mai] MÈRE DE MONTHOUX.
Avril ou mai MÈRE MARIE DE JÉSUS (Acarie) : «
Monseigneur me mande qu'il lui a écrit. » (Lettre de
la Mère de Chantal à la Mère de la Roche, 6 juin ;
Lettres, vol. I, p. 543.)
Avril ou mai MÈRE DE CHANTAL : « Monseigneur
me mande... Il a commencé à faire quelque chose sur
les Evangiles, mais il me mande qu'on l'accable :
chacun ne veut dire qu'un mot, ne demande qu'un
billet, et que tout son temps s'en va là. » (Ibid.)
66 1785 1861 1er mai UN MAGISTRAT DE DIJON ……………... aut. inéd.
67 1786 1862 2 mai M. CLAUDE DE BLONAY …………………. aut.
68 1787 1863 Commencement de mai Mme DES GOUFFIERS.
74 1788 1864 Commencement de mai MÈRE DE CHANTAL.
75 1789 1865 10 mai M. DE CHATILLON.
77 1790 1866 11 mai COMTESSE DE DALET.
80 1791 1867 13 mai DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
81 1792 1868 14 mai AU MÊME ………………………………… aut.
82 1793 1869 14 mai PRINCE DE PIÉMONT ……………………. aut.
[Après la mi-mai ?] MÈRE DE CHANTAL : «
J'espère partir d'ici au fin commencement d'octobre,
364/424

37.5 Page 365

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Monseigneur me l'ayant ainsi mandé. » (Lettre de la
même à la Sœur de Blonay, 22 juin ; Lettres, vol. I, p.
548.)
86 1794 1870 18 mai COMTE DE SAINT-MAURICE ………….. aut.
87 1795 1871 18 mai PRINCE DE PIÉMONT ……………………. aut.
89 1796 1872 21 mai CONSULS ET HABITANTS DE
MONTFERRAND.
Vers le 21 mai DESTINATAIRES INCONNUS : «
J'ay tant escrit aujourd'huy, que je n'ay plus aucun
moyen de vous escrire au long... » (Voir Lettre
suivante.)
90 1797 1873 Vers le 21 mai — SŒUR DE BLONAY.
93 1798 1874 [Vers la fin de mai] MÈRE DE CHANTAL.
94 1799 1875 [Mai ou juin] MERE DE LA ROCHE ……………… aut.
95 1800 1876 1er juin PRINCE DE PIÉMONT …………………… aut.
96 1801 1877 7 juin M. FLOCARD ………………………………. aut.
97 1802 1878 11 juin [1615-1621] Mme RIVOLAT ………………. aut.
99 1803 1879 12 juin DUC DE SAVOIE …………………………. aut.
100 1804 1880 12 juin PRINCE DE PIÉMONT …………………… aut.
103 1805 1881 12 juin AU MÊME ………………………………… aut.
2045 1882 17 juin DUC DE SAVOIE (Tome XXI, p. 127) …… aut.
105 1806 1883 22 juin UN CARDINAL …………………………… aut.
[Juillet ?] MÈRE DE CHANTAL : « Vous n'avez
point de [298] nouvelles à m'écrire, dites-vous. Eh !
n'avez-vous point quelques mots à tirer de votre cœur
? car il y a si longtemps que vous ne m'en avez rien
dit. » (Lettre de la même au Saint, 9 août ; Lettres, vol.
I, p. 569.)
107 1807 1884 24 juillet Mme DE CHAMOUSSET.
109 1808 1885 24 juillet MÈRE DE MONTHOUX.
111 1809 1886 25 juillet DUC DE NEMOURS ……………………. aut.
113 1810 1887 28 juillet BARON GASPARD DE CHEVRON-
VILLETTE.
114 1811 1888 Vers la fin de juillet MÈRE DE CHANTAL.
[1620-août 1621] Mmes DE BALLON, DE VIGNOD,
DE ROCHETTE et DE MONTHOUX (les cinq
Cisterciennes de l'abbaye de Sainte-Catherine, futures
fondatrices des Bernardines de Rumilly) : « Depuis la
derniére entrevue,... M. de Genève ne pouvant pas
retourner à Sainte Caterine si souvent que les cinq
Sœurs souétoient, il y supléoit par ses létres. Il se
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
365/424

37.6 Page 366

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rabaissoit même jusqu'à les prévenir quand elles
demeuroient un peu trop à lui écrire. » (Grossi, Vie de
la Vble Mere de Ballon, liv. II, chap. XI, p. 156.)
116 1812 1889 [Juin-août] UNE PERSONNE INCONNUE.
117 1813 1890 2 août Mme DES GOUFFIERS.
119 1814 1891 2 août — SŒUR LE JAY.
121 1815 1892 2 août Mme DE VILLENEUVE.
122 1816 1893 3 août M. MAGNIN ……………………………….. aut. inéd.
124 1814 1894 4 août MÈRE DE LA MARTINIÈRE.
125 1818 1895 4 août Mme LE LOUP DE MONTFAN.
127 1819 1896 7 août MÈRE DE CHANTAL.
131 1820 1897 21 août UNE DAME.
21 août DESTINATAIRE INCONNU : « J'escris a
M. selon vostre desir... » (Voir Lettre précédente, p.
131.)
[Août ?] Mgr FRÉMYOT : « Si vous pouvez lui
écrire un mot sur ce sujet (au sujet de sa disgrâce),
cela le consolera tout à fait. » (Lettre de la Mère de
Chantal au Saint [juillet ?] ; Lettres, vol. I, p. 565.)
134 1821 1898 24 août MÈRE DE CHANTAL.
137 1822 1899 30 août M. CALCAGNI …………………………… aut.
138 1823 1900 30 août PRÉSIDENTE DE SAUTEREAU ………… aut.
139 1824 1901 31 août DUC DE SAVOIE ………………………… aut.
140 1825 1902 31 août PRINCE DE PIÉMONT …………………… aut.
142 1826 1903 [Août] MÈRE DE CHANTAL.
[Août ?] MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD : «... je
pensois escrire a ma tous-jours plus chere fille Mme de
Port Royal, et il n'y a moyen... ce sera au premier jour.
» (Lettre à la Mère de Chantal, 7 août, p. 130.)
[Août ou septembre ?] M. DE GERBAIS DE
SONNAZ : « Je salue de toute mon affection monsieur
de Saunax, avec esperance de luy escrire au premier
jour sur les affaires qu'il sçait. » (Lettre à M. Magnin,
3 août, p. 123.)
143 1827 1904 [Août-septembre] Mme AMAURY ………………… aut.*
5 septembre M. FRANÇOIS DE PEYZIEU DE
LONGECOMBE : « J'eu l'honneur de recepvoir une
de ses lettres, [299] du 5 septembre 1621, responce
d'une mienne par laquelle je luy avois representé la
peyne ou j'estois sur l'evenement douteux d'un affaire
que je poursuivois (son mariage avec Mlle de Beaufort)
; dans laquelle sienne lettre... ces motz sont inserés :
Je m'en vay prier Dieu a la saincte Messe, affin qu'il
366/424

37.7 Page 367

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fasse selon sa plus grande gloire en toutte ceste
affaire. » (Dépos. du même, Process. Gebenn. (I), art.
33.)
145 1828 1905 20 septembre — SŒUR DE BLONAY ……………….. aut.
146 1829 1906 20 septembre Mme DE VILLENEUVE …………….. aut.
148 1830 1907 20 septembre UNE DAME DE PARIS.
149 1831 1908 20 septembre Mme BAUDEAU …………………….. aut.
151 1832 1909 21 septembre MÈRE DE CHANTAL.
156 1833 1910 23 septembre RELIGIEUX DU MONASTÈRE DE
SIXT …………………………………………………
157 1834 1911 25 septembre Mme D'AIGUEBELETTE …………… aut.
158 1835 1912 27 septembre PÈRE BILLET ………………………
[Octobre ?] MÈRE DE CHANTAL (?) : « Comme
[l'Office] que nous disions ès grandes fêtes était
combattu à Paris,... notre Bienheureux Père s'était
résolu de nous le faire quitter, sans toutefois résoudre
du reste... Ce changement arrive si peu souvent qu'il
n'y paraîtra point, surtout si l'on ne fait pas les octaves,
comme il est dans la lettre ci-jointe. » (Lettre de la
Mère de Chantal à la Mère de Blonay, 22 mai 1623 ;
Lettres, vol. II, p. 152.)
160 1836 1913 12 octobre Mme DE PECHPEIROU ……………….. aut.
161 1837 1914 12 octobre DON GUÉRIN.
163 1838 1915 19 octobre PRINCESSE DE PIÉMONT …………… aut.
164 1839 1916 19 octobre Mme TALON …………………………… aut.
[Octobre] PLUSIEURS DAMES DE PARIS : « M.
Jantet ne part pas encor, et je reserveray a ce tems-la
d'escrire a beaucoup de dames ausquelles il ne m'est
pas possible de faire response maintenant. » (Lettre à
la Mère de Chantal, 21 septembre, p. 152.)
[Octobre] PÈRE BINET : « Le bon Pere Binet ne me
presse point de vous laisser ; je luy escriray par M.
Jantet... » (Ibid., p. 155.)
[Octobre] MARQUISE DE MAIGNELAIS : «... je
luy escriray... et a madame la marquise de Menelay
qui [m'a écrit] si cordialement. » (Ibid.)
[Octobre] MÈRE DE LA ROCHE : « J'escriray par
M. Jantet a Orleans, a nostre Superieure, et a toutes
nos Superieures... » (Ibid.)
[Octobre] MÈRE DE BRÉCHARD. (Ibid.)
[Octobre] MÈRE FAVRE. (Ibid.)
[Octobre] MÈRE DE MONTHOUX. (Ibid.)
[Octobre] MÈRE ROSSET. (Ibid.)
[Octobre] MÈRE MARIE DE JÉSUS (Acarie) : «
J'escriray par... et a la bonne Mere des Carmelites
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
367/424

37.8 Page 368

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d'Orlean... » (Ibid.)
[Octobre] — SŒUR THÉRÈSE DE JÉSUS (du
Pucheul) : «... et a la Sousprieure. » (Ibid.) [300]
[Octobre ?] — SŒUR DE BEAUMONT : « J'escriray a
nos Seurs Anne Catherine, Jeanne Marie et Helene
Angelique. » (Ubi supra, p. 153.)
[Octobre ?] — SŒUR DE LA CROIX DE FÉSIGNY.
(Ibid.)
[Octobre ?] — SŒUR LHUILLIER. (Ibid.)
[Octobre ?] Mgr FRÉMYOT : « J'ay grand'envie
d'escrire a nostre Monseigneur l'Archevesque quand
il sera dehors de Bourges... » (Ibid.)
[Octobre] — SŒUR DE BLONAY : « A la premiere
occasion je vous escriray tout amplement... » (Lettre à
la même, 20 septembre, p. 146.)
165 1840 1917 21 octobre PRINCE DE PIÉMONT ……………….. aut.
166 1841 1918 [Octobre] MÈRE DE CHASTEL.
[Octobre ?] MÈRE DE CHANTAL : « Monseigneur
m'a écrit qu'à mon retour je passasse à Montferrand...
» (Lettre de la même à la Mère Favre, [novembre] ;
Lettres, vol. I, p. 584.)
167 1842 1919 [Fin septembre-novembre] Mme LE NAIN DE aut.
CREVANT …………………………………………..
169 1843 1920 3 novembre Mme DE LA CROIX D'AUTHERIN ….. aut.
170 1844 1921 3 novembre Mme DE GRANIEU.
Commencement de novembre MERE DE LA
ROCHE : « La fille qui accompagna icy Mme de
Royssieu me demanda une recommandation pour elle
envers vous, et je la luy donnay... » (Lettre à la même,
23 janvier 1622, p. 259 ; cf. p. 175.)
6 novembre PRÉSIDENT TROUILLOUZ : «
J'escris a M. Trouillou selon l'advis de M. Billet et le
vostre. » (Voir Lettre suivante, p. 171.)
171 1845 1922 6 novembre Mme DE LA FLÉCHÈRE ……………… aut.
6 novembre PÈRE BILLET : « J'ay veu une lettre
qu'il escripvoyt au Pere Billet, du 6 novembre 1621,0u
ces propres motz sont inserés : Recommandés moy a
la misericorde de ce grand Dieu. » (Dép. de François
de Peyzieu de Longecombe, Process. Gebenn. (I), art.
30.)
8 novembre Mme DE CHARMOISY : « Je vous
escrivis avanthier... » (Voir Lettre suivante, p. 172.)
172 1846 1923 10 novembre A LA MÊME ………………………… aut.
174 1847 1924 10 ou 11 novembre MÈRE DE CHANTAL.
183 1848 1925 11 novembre PÈRE BINET.
186 1849 1926 11 novembre M. DE SOULFOUR …………………. aut.
inéd.
inéd.
inéd.
inéd.
368/424

37.9 Page 369

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187 1850 1927 11 novembre M. et Mme DE FORAS.
189 1851 1928 11 novembre — SŒUR DE BLONAY ……………….. orig.
191 1852 1929 11 novembre MÈRE FAVRE ……………………… aut.
192 1853 1930 12 ou 13 novembre M. MAGNIN.
193 1854 1931 28 novembre — SŒUR DE BLONAY.
197 1855 1932 28 novembre ou décembre Mme DE LA FLÉCHÈRE.
198 1856 1933 29 novembre DUC DE SAVOIE ………………….. aut.
200 1857 1934 29 novembre M. CARRON ………………………… aut.
[Fin novembre ?] Mgr CAMUS : « La vôtre, avec le
Directoire, me fut délivrée... a la pointe de mon
voyage et me consola... » (Lettre du même au Saint,
12 décembre ; voir Appendice, p. 406.) [301]
[Fin novembre ou décembre ?] Mme DE LA CROIX
D'AUTHERIN : « A la premiere asseuree commodité
je vous escriray derechef. » (Lettre à la même, 3
novembre, p. 169.)
203 1858 1935 8 décembre [1619-1621] RELIGIEUSE DE LA
VISITATION.
204 1859 1936 13 décembre MÈRE DE CHASTEL.
13 décembre Mme DE LA BAUME (?) : « Je compatis
infiniment a cette bonne dame ;... si je puis, je luy
escriray maintenant... » (Voir Lettre précédente, p.
204, et cf. la suivante, p. 206.)
206 1860 1937 13 décembre Mme DE VEYSSILIEU ………………. aut.
207 1861 1938 13 décembre UNE DAME DE GRENOBLE (Mme de
Granieu ?).
208 1862 1939 13 décembre DOM BRUNO D'AFFRINGUES ……. aut.
210 1863 1940 15 décembre MÈRE DE CHANTAL ………………. aut.
211 1864 1941 25 ou 26 décembre [1619-1621] UNE RELIGIEUSE
DE L'ABBAYE DE SAINTE-CATHERINE.
213 1865 1942 [1621] UN AMI.
214 1866 1943 [1618-1621] Mme DE LA CHAPELLE.
215 1867 1944 [1620 ou 1621] MÈRE DE CHANTAL.
[1620 ou 1621] DESTINATAIRE INCONNUE
(Mme des Gouffiers ou une Religieuse de la Visitation
?) : «... selon vostre ordre, j'ay escrit a nostre Seur de
N. amoureusement, et je vous asseure... que c'est de
tout mon cœur... » (Voir Lettre précédente, p. 216.)
217 1868 1945 [1620 ou 1621] Mlle JOUSSE ………………………. aut.
218 1869 1946 1620 ou 1621 CHANOINE PIERRE JAY.
inéd.
inéd.*
inéd.
369/424

37.10 Page 370

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221 1870 1947 [1616-1622] UNE DAME.
[1616-1622] UNE SUPÉRIEURE DE LA
VISITATION : « J'escris a nostre Seur Superieure
selon vostre desir et celuy de cette chere fille... » (Voir
Lettre précédente, p. 221.)
222 1871 1948 [1618-1622] UNE DAME.
224 1872 1949 [1618-1622] M. ALBERT DE GENÈVE-LULLIN.
226 1873 1950 [1619-1622] MÈRE DE CHANTAL.
227 1874 1951 [1620-1622] COMTE DE SAINT-MAURICE …….. aut.
[1620-1622 ?] MÈRE DE CHANTAL : «... vous
voyez le sentiment commun et celui de notre
Bienheureux Père (au sujet de l'union entre les
Monastères de la Visitation ?), duquel j'ai la lettre. »
(Lettre de la même à la Mère de Blonay, 9 octobre
1623 ; Lettres, vol. II, p. 217.)
inéd.
2093
1952
[1620-1623] A LA MÊME ; 2 fragments (Tome
XXI, p. 180).
[1620-1622 ?] — SŒUR HUMBERT : « Je viens de
relire la lettre que je nomme votre chemin ;... qui
oserait vous en prescrire un autre, le grand Dieu vous
ayant prescrit celui-là par la main sacrée de notre très
digne Père1197 ?... » (Lettre de la Mère de Chantal à la
même, [1622] ; Lettres, vol. II, p. 59.) [302]
[1620-1623 ?] Mme DE JAUDRAIS : « Je vous prie,
que nous ayons les lettres de la bonne Mme de Jodreit...
» (Lettre de la Mère de Chantal à la Mère de
Beaumont, avril 1623 ; ubi supra, p. 131.)
228 1875 1953 [Juin 1620-1622] MÈRE DE BLONAY.
2047 1954 [1621 ou 1622] UNE SUPÉRIEURE DE LA
VISITATION (Tome XXI, p. 130).
229 1876 1955 [1621 ou 1622] UN ECCLÉSIASTIQUE.
231 1877 1956 [Fin 1621 ou commencement de 1622] MÈRE DE
MONTHOUX.
[Fin 1621 ou commencement de 1622] Mme DE
PISANÇON : « Et madame de Pizançon comme se
porte elle ? Je luy escriray tout a la fine premiere
commodité. » (Lettre à Mme de Veyssilieu, 13
décembre 1621, p. 206.)
[Fin 1621 ou commencement de 1622 ?] Mgr
FRÉMYOT : « Notre Monseigneur de Bourges
s'attend bien que vous lui écrirez,... pour savoir de
vous-même votre sentiment sur son changement de
lieu. Si vous le pouvez, donnez-lui... cette
consolation... » (Lettre de la Mère de Chantal au Saint,
1197 Si la lettre dont parle la Sainte n'est pas celle du 22 juillet 1616 (tome XVII, p. 263), elle aurait peut-être été écrite
en l'une des années qui suivirent le passage de saint François de Sales [???] Moulins, octobre 1619.
370/424

38 Pages 371-380

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38.1 Page 371

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7 décembre, 1621 ; Lettres, vol. I, p. 591.)
[Fin 1621 ou commencement de 1622 ?] Mgr
ZAMET : «... donnez-lui cette consolation, et à de
Langres aussi, lequel est si bon et vous honore avec
tant de sincérité et d'amour. » (Ibid.)
1622
233 1878 1957 1622 DUC DE BELLEGARDE …………………… aut.
234 1879 1958 1622 Mme DE VAUDAN.
236 1880 1959 Janvier MÈRE FAVRE ……………………………. aut.
Janvier PÈRE PARRA (?) : « J'escris a ces deux bons
Peres que vous me nommés... » (Voir Lettre
précédente, p. 241, et cf. p. 239.)
Janvier UN RELIGIEUX. (Ibid.)
Janvier PRINCESSE DE JOINVILLE : « J'escris a...
et a Mme la Princesse de Joinville... » (Ibid.)
2046 1960 6 janvier [1621 ou 1622] MÈRE DE CHANTAL
(Tome XXI, p. 130).
241 1881 1961 8 janvier COMTESSE DE MIOLANS …………….. aut.
244 1882 1962 15 janvier CHANOINE MOCCAND ………………
Vers le 22 janvier — SŒUR MILLETOT : « J'ay des-ja
adverti ma Seur Marie Marguerite Milletot... » (Lettre
à la Mère de Chantal, 23 janvier, p. 249.)
245 1883 1963 22 janvier MÈRE DE MONTHOUX.
246 1884 1964 23 janvier MARQUISE DE MAIGNELAIS.
23 janvier M. BERGER : « La pensee m'est venue,
en escrivant a M. Berger... » (Voir Lettre suivante, p.
247.)
247 1885 1965 23 janvier MÈRE DE CHANTAL.
253 1886 1966 23 janvier MÈRE DE BEAUMONT ……………….. aut.
256 1887 1967 23 janvier PRÉSIDENTE DE HERSE. [303]
257 1888 1968 23 janvier MÈRE DE LA ROCHE …………………. aut.
261 1889 1969 24 janvier — SŒUR LHUILLIER.
263 1890 1970 24 janvier MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD.
22-24 janvier AUTRES DESTINATAIRES DE
PARIS, D'ORLEANS, etc. : « Rien tout a fait
maintenant, parmi ce deluge de lettres que j'escris... »
(Lettre à la Mère de Monthoux, 22 janvier, p. 245.)
Vers la fin de janvier RELIGIEUSES DE LA
VISITATION DE VALENCE : « J'escrivis l'autre
jour a nos Seurs de Valence. » (Voir Lettre à la Sœur
de Blonay, 2 février, p. 264.)
[Janvier ou février] Mgr DE MARQUEMONT : « ...
inéd.
inéd.
371/424

38.2 Page 372

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l'Archevesque receut lettres du Bien-heureux, par les-
quelles il le prioit d'agreer que la Mere Favre fust
deposée de la superiorité de la maison de Lyon pour
passer a la conduite de celle de Dijon. » (Ch.-Aug. de
Sales, Vie de la Mere Marie Aymée de Blonay, chap.
VII, p. 109.)
264 1891 1971 2 février — SŒUR DE BLONAY.
266 1892 1972 3 février PRINCE DE PIÉMONT …………………. aut.
8 février MÈRE FAVRE : « Je respons a nostre chere
Seur Superieure de Montferrand sur ce que vous me
proposes par vostre lettre... » (Voir Lettre suivante, p.
267.)
267 1893 1973 8 février COMTESSE DE DALET.
13 février PÈRE BILLET : «... puisque j'envoyay
expres a M. Billet... je prie M. Billet de venir prendre
la cure... » (Voir Lettre suivante, p. 268.)
268 1894 1974 13 février Mme DE LA FLÉCHÈRE.
269 1895 1975 17 février Mme DE TRAVERNAY ………………… aut.
271 1896 1976 18 février Mme DE PICARAYSIN ………………….
272 1897 1977 19 février Mme DE LA FLÉCHÈRE ……………….. aut.
273 1898 1978 28 février Mme DE CHARMOISY …………………. aut.
274 1899 1979 [Fin février] MÈRE ANGÉLIQUE ARNAULD …… aut.
276 1900 1980 2 mars MÈRE DE CHASTEL ……………………… aut.
279 1901 1981 4 mars DOM PIERRE DE SAINT-BERNARD DE
FLOTTES ……………………………………………
4 mars DOM ASSELINE : « Nostre Pere Dom
Eustache
de Saint Paul me dit expres en sa lettre, que je vous
addresse celle qu'il desire de moy, et je l'ay fait tout a
fait tres volontier... » (Voir Lettre précédente, p. 279.)
280 1902 1982 6 mars UNE PRÉTENDANTE DE LA
VISITATION.
6 mars UNE SUPÉRIEURE DE LA VISITATION :
« Nostre Mere, vostre Superieure, m'escrit... Tout le
reste je l'ay dit a la Mere. » (Voir Lettre précédente,
p. 281.)
[Mars] MÈRE DE CHANTAL : « Il est certes vrai
que notre Sœur Rosset est une âme vraiment bonne et
sainte ; mais, comme, m'écrit Monseigneur, elle est
toute propre à donner grande édification dans une
Communauté, et néanmoins n'a aucun talent pour le
gouvernement, ce qui ne déroge rien à sa vertu, car
tous ne sont pas apôtres ni prophètes : le Saint-Esprit
a diversité de dons... Monseigneur m'a fait réponse »
[304] touchant le projet de la marquise de Dampierre
inéd.
inéd.
inéd.*
inéd.
372/424

38.3 Page 373

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qui songeait à fonder un second Monastère de la
Visitation à Paris, « que la vertu de cette dame est
grande et riche, qu'il chérit parfaitement cette âme et
qu'il sera très aise que, pour son bonheur éternel, elle
fasse une si bonne œuvre. » (Lettre de la même à la
Mère de Beaumont, 5 avril ; Lettres, vol. Il, pp. 13, 14.
Cf. notre tome XX, p. 304.)
282 1903 1983 [Vers mi-mars] MÈRE DE CHASTEL.
[Vers mi-mars] Mlle DE PRESSINS ? 1198 : « Je fay
response a cette ame selon mon sentiment... » (Voir
Lettre précédente, p. 284.)
285 1904 1984 Vers le 20 mars PRINCE DE CARIGNAN ……….. aut.
287 1905 1985 Février-avril 1620-1622] UN GENTILHOMME ….. aut.
Vers le 17 avril M. HUDRY1199 : « En l'annee 1622,
moy estant detenu d'une maladie jugee mortelle,...
estant lors le temps que se debvoit tenir le Synode,...
il me vint la pensee... de me recommander aux prieres
du B. H. Prelat... j'en priay le sieur curé de Saint-
Julien. Le Bien-heureux... m'escrivit une lettre de
consolation, avec promesse de prier et faire prier pour
moy. » (Dépos. du même, Process. Gebenn. (I), art.
54.)
20 avril DUC DE SAVOIE, OU PRINCE DE
PIÉMONT (?) ou UN EVÊQUE ? (Lettre « a
Monseigneur », indiquée dans le Catalogue des
Autographes vendus par Noël Charavay, Paris.)
288 1906 1986 22 avril MÈRE DE BLONAY.
290 1907 1987 23 avril MÈRE DE CHANTAL ………………........ aut.
23 avril Mgr ZAMET : « Je n'escris a personne, sinon
a nostre bon Monseigneur l'Evesque de Langres... »
(Voir Lettre précédente, p. 292.)
294 1908 1988 25 avril PRINCE DE PIÉMONT ………………….. aut.
26 avril Mgr D'ESTAING : «... voyla deux lettres
pour Monseigneur de Clermont, l'une..., l'autre de
moy... » (Voir Lettre suivante, p. 295.)
295 1909 1989 26 avril MÈRE FAVRE.
26 avril Mme BONNEFOY : « Je respons aussi a
madame Bonnefoy... » (Voir Lettre précédente, p.
296.)
297 1910 1990 26 avril — SŒUR DE COMPAIN.
299 1911 1991 [Avril 1622 ?] MÈRE FAVRE.
1198 Si Mlle de Pressins était la destinataire de la lettre du 6 mars (voir tome XX, note (858), p. 280), l'indication d'une
lettre à la même vers la mi-mars devrait se supprimer.
1199 Lorsque Rd François Hudry reçut cette lettre de son Évêque, il était curé de Thairy depuis le 2 septembre 1614. Le
15 mars précédent il avait été ordonné prêtre, et le 7 juin, institué curé de Duingt, poste qu'il quitta trois mois plus
tard. Sa mort arriva en février 1659. (Rebord, Dictionnaire du Clergé... du diocèse de Genève-Annecy, vol. II, p. 427.)
373/424

38.4 Page 374

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300 1912 1992 Avril ou mai MÈRE DE CHANTAL ……………….
inéd.
[Avril ou mai ?] MÈRE DE BEAUMONT et
AUTRES RELIGIEUSES DE LA VISITATION DE
PARIS : « Nos Filles de Paris font merveilles... Je les
incite fort a se tenir invariables dans la pureté et [305]
sincérité de leur Institut... » (Voir Lettre précédente, p.
300.)
[Fin avril ou mai] M. MATHIEU1200 : «. . . ayant faict
recherche d'une missive dont mondict seigneur peu
avant son despart pour Italie m'avoit honnoré,...
l'ayant applicquee sur le petit languissant, » son fils, il
fut « gueri. » (Dépos. du même, Process. Gebenn. (I),
art. 52.)
300 1913 1993 2 mai PRINCE DE PIÉMONT …………………….. aut.
302 1914 1994 2 mai PRINCE CARDINAL DE SAVOIE ………… aut. inéd.
303 1915 1995 10 mai MÈRE DE BEAUMONT ………………….. aut.
306 1916 1996 17 mai PRINCE DE PIÉMONT ……………………. aut.
307 1917 1997 Vers le 18 mai Mme DE LA FLÉCHÈRE ………….. aut.
308 1918 1998 23 mai Mgr FENOUILLET ………………………… aut.
310 1919 1999 7 juin UNE DAME.
312 1920 2000 11 juin CARDINAL LUDOVISI ………………….. aut.
315 1921 2001 21 juin CARDINAL CAFFARELLI-BORGHESE.
317 1922 2002 21 juin CARDINAL BANDINI.
319 1923 2003 21 juin CARDINAL MONTALTO.
321 1924 2004 21 juin CARDINAL LUDOVISI
322 1925 2005 21 juin CARDINAL COBELLUZZI.
324 1925 2006 22 juin S. S. GRÉGOIRE XV ……………………… aut.
330 1927 2007 6 juillet Mme LE LOUP DE MONTFAN.
333 1928 2008 6 juillet COMTESSE DE DALET ………………….
6 juillet Mgr JEAN-FRANÇOIS DE SALES, SON
FRÈRE : « Je vous escrivis hier... » (Voir Lettre
suivante, p. 334.)
inéd.
334 1929 2009 7 juillet AU MÊME ……………………………….. aut.
[Juillet ou commencement d'aoûtr] Mme AMAURY :
« Monseigneur est toujours à Turin... J'ai vu par hasard
celle (la lettre) de Mme Amaury... faites-lui mes
excuses. » (Lettre de la Mère de Chantal à la Mère de
Beaumont, 25 août ; Lettres, vol. II, p. 47.)
1200 Bourgeois de Thonon et fils d'Antoine Mathieu et de Perrine d'Eschallon, Jean-André était en 1632 « docteur es
droitz, conseiller de Son Altesse et son advocat fiscal en la province de Chablais ; » il avait alors trente-sept ans. (Sa
déposition, ad 2um interrog.)
374/424

38.5 Page 375

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336 1930 2010 Juillet-août MÈRE DE CHANTAL.
Juillet-août A LA MÊME : « Je vous ay escrit cy
devant sur le sujet des bienfaitrices... » (Lettre à la
même, 30 août, p. 352.)
337 1931 2011 [Juillet-août] Mgr JEAN-FRANÇOIS DE SALES,
SON FRÈRE.
338 1932 2012 8 août DUCHESSE DE MODÈNE ………………… aut.
341 1933 2013 17 août CARDINAL LUDOVISI ………………….. aut.
342 1934 2014 24 août M. SANGUIN DE ROQUENCOURT …….. aut.
24 août MÈRE DE BEAUMONT : «... J'escritz a la
Superieure delaquelle vous vous plaignies, qu'autant
qu'il se pourra bonnement faire selon Dieu, elle
contente vostre desir... » (Voir Lettre précédente, p.
343.)
345 1935 2015 24-29 août MÈRE DE LA MARTINIÈRE ………… aut. inéd.
347 1936 2016 29 août Mme DE CERISIER.
[Fin août] Mme DE VIGNOD : Répondant à la Sœur
de Vignod qui l'avait « informé de son arrivée à
Rumilly et de ce qu'elle y avoit déjà fait..., M. de
Genève [306] témoigna... une joie extrême de ce
qu'elle étoit enfin au lieu d'où elle lui avoit écrit ; et
sur la fin il l'encourageoit à la patience et à la
confiance en Dieu, et, de plus, il l'assuroit qu'il agiroit
vigoureusement pour elle auprès de l'Abé » de Tamié.
(Grossi, Vie de la Mere de Ballon, liv. II, chap. XXII,
p. 227.)
349 1937 2017 30 août MÈRE DE CHANTAL ………………........ orig.
356 1938 2018 Fin août ou commencement de septembre
COMTESSE DE DALET.
359 1939 2019 [Fin août ou commencement de septembre] MÈRE
DE MONTHOUX.
360 1940 2020 [Commencement de septembre] MÈRE DE aut.*
CHANTAL …………………………………………..
364 1941 2021 11 septembre Mme DE LA FLÉCHÈRE …………… aut.
365 1942 2022 8-13 septembre Mme LOUISE DE BALLON.
16-19 septembre A LA MÉME : « Le Saint l'assûra
par sa réponse, qu'il n'y auroit point du tout de mal »
à user d'adresse pour sortir de l'abbaye de Sainte-
Catherine et se rendre à Rumilly ; « qu'elle ne s'en fît
point un scrupule, que la permission de son Général
autoriseroit et justifieroit sa sortie de quelle façon
qu'elle arrivât. » (Grossi, ouvrage cité, liv. II, chap.
XXV, p. 245.)
366 1943 2023 19 septembre PÈRE DE GERBAIS DE SONNAZ aut.
Vers le 21 septembre Mme LOUISE DE BALLON : «
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38.6 Page 376

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Le billet » de l'Evêque de Genève apporté à la Sœur de
Ballon par M. de Montfalcon, « ne portoit rien autre
chose sinon qu'elle partît ce jour-là même, sans y
manquer, » avec la Sœur de Rochette. (Grossi, ou-
vrage cité, liv. II, chap. XXVI, p. 252.)
368 1944 2024 24 septembre PRINCE DE PIÉMONT …………….. aut.
370 1945 2025 26 septembre Mme DE VALENCE …………………. aut.
inéd.
371 1946 2026 26 septembre M. DE MALARMAY DE LAURAY .. aut. inéd.
373 1947 2027 Vers le 26 septembre COMTESSE DE
ROSSILLON.
Vers le 26 septembre AUX BERNARDINES DE
RUMILLY : En leur envoyant une petite boite pour
garder le Saint-Sacrement, il « leur déclara dans sa
réponse qu'elles le pouvoient faire sans scrupule
jusqu'à ce que Dieu y eût autrement pourvû. » (Grossi,
ouvrage cité, liv. III, chap. 1, p. 276.)
[Août-octobre ?] PÈRE CHEVALLIER : « II
m'escrivit une lettre quelques mois avant son trespas,
toutte pleine de paternelle affection, en laquelle il
m'estonna sur la fin, me disant : Recommandes mon
esprit a Dieu. » (Mémoire du même sur les vertus de
saint François de Sales, Archives de la Visitation
d'Annecy. Voir tome XI, note (768), p. 344.)
2094 2028 [Fin août-octobre] MÈRE DE CHANTAL (Tome
XXI, p. 181) ………………………………………….
inéd.
375 1948 2029 3 octobre PÈRE DE BERULLE.
Commencement d'octobre PÈRE THIERSAULT :
«... je m'addresseray au P. Tiersaut soudain que la
lettre de Son Altesse au P. General m'aura esté
rendue... » [307] (Lettre au P. de Gerbais de Sonnaz,
19 septembre, p. 367 ; cf. la Lettre précédente.)
378 1949 2030 Vers le 7 octobre PRINCE DE CARIGNAN ………. aut.
[Avant la mi-octobre ?] DOM BOUCHERAT : «
j'écrirai à vôtre Général pour lui faire aprouver vôtre
election, » dit le Saint à la Sœur Louise de Ballon, élue
Supérieure des Bernardines réformées de Rumilly le 6
octobre 1622. (Grossi, ouvrage cité, liv. III, chap. III,
p. 286.)
[Vers la mi-octobre ?] MÈRE DE CHANTAL : «
Monseigneur m'écrivit par M. Michel (c'est-à-dire par
la main de M. Michel Favre) que nous remissions à
vous voir lorsque nous irions fonder à Chambéry. »
(Lettre de la même à la Mère de Chastel, [10-15
novembre] : Lettres, vol. II, p. 73.)
inéd.
380 1950 2031 14 octobre MÈRE DE LA ROCHE.
381 1951 2032 15 octobre MÈRE FAVRE.
376/424

38.7 Page 377

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382 1952 2033 Vers le 15 octobre MÈRE LOUISE DE BALLON.
383 1953 2034 17 octobre PRINCE DE PIÉMONT ……………….. aut.
Vers le 20 octobre M. DE BALLON : Sur la prière
de Gasparde de Ballon, le saint Evêque écrivit à M. de
Ballon, « lui disant entr'autres choses, que s'il savoit le
contentement qu'avoient les autres Sœurs qui étoient à
Rumilly, il n'empêcheroit pas sa fille d'y aler prendre
sa part. » (Grossi, ouvrage cité, liv. III, chap. IV, p.
293.)
Vers le 20 octobre Mme DE VIGNOD : « Pour
surcroit de charité, le Saint écrivit encore à la Sœur de
Vignol de faire avertir la Sœur Gasparde que si M. de
Ballon ne lui vouloit pas permétre de partir, elle feroit
bien de s'évader comme elle pourroit. » (Ibid.)
384 1954 2035 22 octobre MÈRE DE CHANTAL
[Octobre-novembre] BERNARDINES DE
RUMILLY : « Plus il aprochoit de son terme, plus sa
bienveillance s'augmentoit pour elles, car il leur
écrivait alors plus souvent que de coutume ; il saluoit
dans ses létres, avec une cordialité extraordinaire,
toutes les Religieuses par leur nom particulier... »
(Grossi, ouvrage cité, liv. III, chap. III, p. 289.)
Fin octobre ou commencement de novembre Mme
CLAVEL1201 (pour François Favre, valet de chambre
du Saint).
387 1955 2036 1er novembre M. DE CHATILLON.
388 1956 2037 2 novembre MÈRE DE CHEVRON-VILLETTE.
389 1957 2038 8 novembre PRÉSIDENT FAVRE ………………… aut. inéd.
391 1958 2039 10 ou 29, 30 novembre — SŒUR DE BRECHARD.
392 1959 2040 11 novembre M. DE PEYZIEU ……………………. aut. inéd.
393 1960 2041 17 décembre Mme DE TOULONGEON.
395 1961 2042 19 décembre UNE DAME. [308]
396 1962 2043 19 décembre MÈRE DE CHASTELLUX.
397 1963 2044 24 décembre DUC DE BELLEGARDE …………… aut.
398 1964 2045 25 décembre MÈRE DE MONTHOUX.
[Entre le 20 et le 27 décembre ?] MÈRE DE
CHASTELLUX : « Je ne pars pas encor de cette ville
(de Lyon) et, comme je pense, j'auray encor la
consolation de vous escrire. » (Lettre à la même, 19
décembre, p. 396.)
27 décembre Mgr D'ESTAING : « Il escrivit deux
lettres : l'une pour les RR. Peres Recollects qui luy
demanderent certaines recommandations... » (P. de la
1201 Méraude Gard, veuve depuis la mi-octobre 1622, de Jacques Clavel. Au sujet de la minute écrite par le saint
Evêque pour son domestique, voir au tome XVI la note (434) de la p. 142.
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38.8 Page 378

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Rivière, Vie, liv. IV. chap. LV, p. 633 ; voir aussi
Longueterre, Partie X, p. 449. Le destinataire, «
Mgr l'Evesque de Clermont, » est désigné par Georges
Rolland ; voir Lettre suivante.)
27 décembre Mme DE QUIBLY1202 : «... l'autre, à Mme
l'Abbesse de la Deserte, de Lyon, qui l'avoit supplié
instamment de l'accepter en qualité de sa tres
obeyssante fille. » (Ibid.) « Les Peres Recolletz
emportarent la leur, et moy je fis tenir l'aultre a ladite
Superieure, appres que j'en eus faict une copie,
laquelle du despuis je remis a Mgr son frere et
successeur. » (Dépos. de Georges Rolland, Process.
Gebenn. (I), art. 43.)
27 décembre DESTINATAIRE INCONNU : « La
troisiesme lettre demeura imparfaite. » (P. de la
Rivière, lieu cité.)
TOME XXI
LETTRES SANS DATE
1 1965 2046 31 décembre — SŒUR FICHET.
2 1966 2047 MÈRE DE CHANTAL.
3 1967 2048 Mme DE CHARMOISY.
3 1968 2049 M. CLERIADUS DE GENÈVE-LULLIN.
4 1969 2050 PÈRE DE QUOEX …………………………………….
inéd.
5 1970 2051 M. GROS DE SAINT-JOYRE.
6 1971 2052 UN GENTILHOMME DE DIJON.
9 1972 2053 UN AMI.
10 1973 2054 UN ÉTUDIANT.
11 1974 2055 UN GENTILHOMME.
14 1975 2056 UN INCONNU.
15 1976 2057 UNE DAME.
16 1977 2058 A LA MÊME.
17 1978 2059 A LA MÊME. [309]
1202 Marguerite de Quibly, élue abbesse eu 1618, à l'âge de vingt-et-un ans, établit, deux années après, la réforme et la
clôture dans son Monastère qui avait été fondé en 1304 par Blanche de Châlon, fille de Jean, duc de Bourgogne. Les
Religieuses suivirent d'abord la Règle de Sainte-Claire, mitigée, mais vers 1503, elles passèrent à l'Ordre de Saint-
Benoît ; c'est sous la Règle du grand Patriarche qu'elles furent définitivement placées en 1623, par une Bulle d'Urbain
VIII, obtenue par la jeune Abbesse. Pendant cinquante-huit ans, Mme de Quibly gouverna sa Communauté avec une
haute sagesse et une ferveur croissante, et mourut plus qu'octogénaire en 1675. Saint François de Sales lui aurait, dit-
on, écrit plusieurs lettres avant celle du 27 décembre 1622.
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38.9 Page 379

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18 1979 2060 UNE DAME (Mme de Peyzieu ?).
19 1980 2061 UNE DAME (Mme Cottin ?).
20 1981 2062 UNE DAME.
20 1982 2063 UNE DAME.
21 1983 2064 UNE DAME.
23 1984 2065 UNE DAME.
UNE DEMOISELLE : « Je ne suis pas satisfait de ce
que je vous dis l'autre jour, sur vostre premiere lettre,
de ces reparties mondaines et de cette vivacité de cœur
qui vous pousse. » (Voir Lettre suivante, p. 24.)
23 1985 2066 A LA MÊME.
25 1986 2067 Vers le 8 septembre UNE DEMOISELLE.
25 1987 2068 UNE DEMOISELLE.
26 1988 2069 A LA MÊME.
28 1989 2070 UNE INCONNUE.
29 1990 2071 UNE INCONNUE.
30 1991 2072 UNE DAME.
31 1992 2073 UNE DAME.
32 1993 2074 A LA MÊME.
33 1994 2075 UNE DEMOISELLE.
34 1995 2076 UNE DAME.
36 1996 2077 UNE DAME.
37 1997 2078 UNE DEMOISELLE.
39 1998 2079 UNE DEMOISELLE.
40 1999 2080 A LA MÊME.
42 2000 2081 31 décembre UNE DEMOISELLE.
43 2001 2082 UNE INCONNUE (Marie de Mouxy, dame d'Escrilles
?).
45 2002 2083 UNE DAME.
47 2003 2084 UNE COUSINE (Mme d'Escrilles ?).
48 2004 2085 UNE NOVICE DE LA VISITATION.
49 2005 2086 Vers le 25 décembre UNE RELIGIEUSE DE LA
VISITATION (Sœur de Blonay ?).
52 2006 2087 UNE RELIGIEUSE.
54 2007 2088 UNE RELIGIEUSE.
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38.10 Page 380

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55 2008 2089 UNE RELIGIEUSE.
56 2009 2090 UNE RELIGIEUSE.
57 2010 2091 3 février UNE RELIGIEUSE DE L'ABBATE DE
SAINTE-CATHERINE.
136 2051 2092 UNE RELIGIEUSE DE LA VISITATION.
137 2052 2093 MÈRE DE CHANTAL ……………………………….. aut. inéd.
137 2053 2094 A LA MÊME ………………………………………….. aut. inéd.
137 2054 2095 A LA MÊME ………………………………………….. aut. inéd.
138 2055 2096 UNE PERSONNE INCONNUE ……………………… aut. inéd.
138 2056 2097 UNE PERSONNE INCONNUE ……………………… aut. inéd.
182 2095 2098 Mme ou MÈRE DE CHANTAL (5 fragments).
184 2096 2099 A LA MÊME (3 fragments).
185 2097 2100 A LA MÊME (3 fragments).
186 2098 2101 A LA MÊME (2 fragments).
188 2099 2102 A LA MÊME …………………………………………..
inéd.
189 2100 2103 A LA MÊME.
A LA MÊME « Je me suis ressouvenue que notre
Bienheureux me disait, ou écrivait, que jamais nos
[310] actions ne peuvent égaler nos désirs, lesquels se
forment dans le seul esprit, mais que l'exécution, qui
s'en doit faire avec le corps, n'allait pas si vite. »
(Lettre de la même à M. de Sillery, 1637 ; Lettres, vol.
IV, p. 601.)
Mgr JOST (?) « Ce Bien-heureux Prelat apaisoit les
proces... encores dehors et par lettres, ainsy quil a
faict pour moy en un different que j'avois avec
monsieur l'Abbé de Sainct Mauris en Valley ; car par
le moyen d'une lettre que ledict Bien-heureux escrivit
a l'Evesque de Syon, sans difficulté j'obtins tout ce
qui m'appartenoit. » (Dépos. de Claude Cornut,
chanoine de la collégiale de Samoëns, Process.
Gebenn. (I), art. 37.)
Mlle DE COMPOIS, DAME GREPT1203 Atteinte
d'une maladie mortelle « il y a environ six annees, »
c'est-à-dire en 1626, elle demanda qu'on « luy
deslivrat une lettre missive qu'auparavant ledict
Bienheureux luy avoit escrit, de consolation apres le
trespas de feue sa mere, Dlle Anthoinette Grand... »
(Dépos. de Jean-Etienne Grept, Process. Gebenn. (I),
1203 La date de la mort d'Antoinette Grand, femme de Philibert de Compois, seigneur de Féternes, nous étant inconnue,
il est impossible de dire à quelle époque sa fille Françoise-Clémence reçut de saint François de Sales la lettre indiquée
ici, et si elle était déjà mariée avec « noble et spectable Jean-Etienne Grept, » qu'elle épousa avant 1614. Guérie
miraculeusement par l'application de l'Autographe du Saint, Mme Grept vécut vingt ans encore et, veuve, fut inhumée
à Thonon le 22 mars 1646.
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39 Pages 381-390

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39.1 Page 381

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art. 50.)
Groupe de lettres dont on peut indiquer la date
approximativement1204
1595-1651 DESTINATAIRES DES COURS DE ROME ET DE SAVOIE, ET AUTRES :
Parmi « les Mss. non imprimés de saint François de Sales que l'on conservoit, en 1792, dans les
Archives de Thorens, » se trouvait un « Recueil des lettres inédites, écrites dès l'an 1595 jusqu'en
1621, sur le rétablissement du culte catholique en Chablais et de la discipline ecclésiastique dans
le diocèse de Genève, Mss., 4 vol. in-4o. » (Grillet. Dictionnaire historique, etc., 1807, vol. III,
p. 318.)
Charles-Auguste, Histoire, etc., Preuve 50, mentionne des « Epistres de François de Sales,
en nombre de cent nonante deux, tant du temps de sa Prevosté que de son Pontificat, soit latines,
soit françoises, qui n'ont pas encore esté imprimées (en 1634), escrites de sa main propre. »
1598-1652 M. BOUVERAT : « Moy ayant de ses lettres en bon nombre, j'en ay donné a
diverses personnes qui m'en ont demandé » pour reliques. (Dépos. du même, Process. Gebenn.
(I), art. 53.)
1598-1622 M. THABUIS1205 : « Il y a environ deux annees que Dlle Marguerite de Bellegarde...
me demanda si j'avois quelques relicques du Bienheureux François de Sales. Je ne m'en treuvay
d'autres que quelques lettres missives quil m'avoit escript de sa propre [311] main, desquelles je
luy en remis une. » Plusieurs guérisons furent opérées par l'application de cette lettre. (Dépos. du
même, ubi supra, art. 53.)
1599-1623 M. DE MARIGNY : « Son humilité paroissoit encores dans les lettres qu'il escrivoit,
non seulement en son stil et façon de traiter, mais aussy en la soubscription, laquelle j'ay tousjours
veue, de « Vostre tres humble » es lettres qu'il m'a faict la faveur de m’escrire, lesquelles je
garde... cherement comme des reliques. » (Dépos. d'Etienne de Marignier ou Marigny, curé de
Mieussy, art. 30 ; voir tome XVII, note (204), p. 50.)
1603-1622 M. BOUVIER1206 : « Il ma escrit des lettres pour des accomodements. » (Dépos. du
même, art. 37.)
1603-1622 Mme ... ? (née Viollon de Nouvelles)1207 : « Saint François de Sales, qui ètoit son
confesseur ordinaire, l'emploioit souvent à des œuvres de pieté ou de charité pour le service du
prochain, et lorsqu'il étoit absent, il lui ècrivoit plusieurs fois pour sa direction. » (Biographie de
la Sœur Marie-Antoinette de Nouvelles, Année Sainte des Religieuses de la Visitation, 1689, p.
76, et tome VII de l'éd. de 1869, p. 345.)
1604-1622, ou 1619-1620 (?) CHANOINE DE ROSSILLON, SEIGNEUR DU CHATELARD
: « Je garde, avec des relicques,... encoures deux lettres et son portraict. » (Dépos. de Pierre-
1204 Nous donnons les dates extrêmes entre lesquelles ces Lettres durent être écrites.
1205 Né à La Roche en 1565 d'Aymé Thabuis et de Michière Contat, François fut d'abord curé de Flumet (2 juillet
1594), puis de Saint-Cergues, Boringe et Genevry (25 octobre 1598), et chanoine de la collégiale de La Roche. (Sa
déposition, ad 2um interrog., et Rebord, Dictionnaire du Clergé, etc., vol. II, p. 737.)
1206 François Bouvier (1558-1639), successivement curé de Veigy, Saint-Romain, Nangy et Lucinge, desservit cette
dernière paroisse depuis le 18 juin 1613 jusqu'à sa mort. Il était fils de Mre Jean Bouvier et de Pernette Roux, et
fréquenta surtout le Saint au cours des vingt années de son épiscopat. (Sa déposition, ad 2um interrog. et ad art. 28 ;
Rebord, ouvrage cité, vol. I, p. 110.)
1207 Mariée à treize ans par son père, malgré ses aspirations vers la vie religieuse, veuve à vingt-six et chargée de six
enfants, cette pieuse annécienne dont nous n'avons pu découvrir l'alliance, se mit sous la direction du saint Evêque
aussitôt après son sacre. « Elle demeura dans le siécle jusqu'à l'âge de quatre-vingt-dix ans passés ; mais croiant qu'elle
seroit plus agreable à Dieu dans la Religion et qu'elle pourroit mieux s'y disposer à la mort, » elle demanda son
admission à la Visitation de Rumilly, faveur qui lui fut accordée. Sœur Marie-Antoinette y prit l'habit, fit profession
et, pendant plus de dix ans, embauma la Communauté du parfum de son humilité profonde et de ses religieuses vertus.
Elle mourut plus que centenaire, en 1638. (D'après sa biographie citée ci-dessus.
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39.2 Page 382

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François de Rossillon, doyen de Notre-Dame, Process. Gebenn. (I), art. ult. ; voir tome XVII,
note (339), p. 83.)
Novembre 1605-1622 Mme DE RYE : « Je vous escriray asses souvent... pour me ramentevoir
en vostre bienveuillance et vous tesmoigner... combien j'en cheris l'honneur. » (lettre à la même,
10 octobre 1605 ; tome XIII, p. 111.)
1605-1622 DOM ASSELINE : «... tant par cette ancienne amitié, » qui datait de 1602, « que
par les nombreuses lettres qu'il m'a écrites, j'ai pu constater dans cet homme vraiment admirable
un assemblage merveilleux de toutes les grâces et vertus qu'on peut désirer dans un évêque. »
(Dépos. latine du même, Process. Parisiensis, art. 6.)
[Entre 1605 et 1610 ?] AU MÊME : « Je me rappelle qu'il écrivit à un certain Religieux en
cette manière : Efforçons-nous de nous unir et joindre ensemble en Jésus-Christ : vous, mon
Père, en descendant à moi, et moi, montant et m'élevant à vous. » (Ibid., et Vie du P. Asseline, p.
345. Le destinataire de ces lignes n'est autre que le déposant.)
1609-1622 PÈRE DE QUOEX : « Les lettres qu'il daignait souvent m'écrire se terminaient
ainsi : Qu'elle vive, très cher Frère, notre âme, mais qu'elle vive uniquement en Dieu, qu'elle vive
pour Dieu, avec Dieu et uniquement à cause de Dieu. » (Dépos. latine du même, Process.
Gebenn. (II), tome III, p. 253.)
[1610-1618] MÈRE DE CHANTAL : « Souvent il m'a écrit que, quand je le verrais, je le fisse
ressouvenir de ce que Dieu lui avait donné en la sainte oraison...» (Lettre de la même à D. Jean
de Saint-François ; Vie et Œuvres, tome III, p. 249.)
[1614-1618] DUC DE NEMOURS : A propos des oppositions faites à la Visitation par certains
officiers du prince, Michel Bouvard ajoute : « Mais le Serviteur de Dieu, inébranlable, écrivit des
lettres sévères au prince, et la justice protégeant l'Eglise, il dissipa les oppositions, tout en
s'acquérant la bienveillance du duc. » (Dépos. latine, Process. Gebenn. (II), art. 31.) [312]
1610-1622 MÈRE FAVRE : « J'ay eu l'honneur de recevoir grand nombre de ses lettres... Il
n'oublioit jamais de saluer une de nos Seurs, laquelle il cognoissoit et estoit de basse condition...,
avec des termes si tendres et pleins de dilection... » (Dépos. de la même, Process. Parisiensis, art.
30.)
[1611-1620] Mme DE SAINT-CERGUES : « j'ay veu plusieurs belles lettres escrites a la dame
de Cartal,... toutes remplies de tres bons et tres utiles enseignemens, pour la maintenir en la foy
et religion catholique a laquelle il l'avoit convertie. » (Dépos. de François Bouvier, curé de
Lucinge, Process. Gebenn. (I), art. 44.)
1611-1622 — SŒUR FICHET : «... il la confessoit souvent, et lors qu'il étoit absent, il lui écrivoit
des lettres pleines de tendresse et d'instruction pour son avancement. » (Sa biographie, dans
l'Année Sainte de la Visitation, 1689, p. 5.)
[1612-1625] DOM PIERRE DE SAINT-BERNARD DE FLOTTES : « Le Père Prieur des
Feuillants a des lettres assurément1208... » (Lettre de la Mère de Chantal à la Mère de Blonay, 9
novembre 1633 ; Lettres, vol. IV, p. 269.)
Novembre 1612-1652 Mme DE GRANDMAISON : «... et ne me reste... aucun autre moyen »
que « le commerce des lettres que je vous envoyeray souvent... » (Lettre à la même, 25 octobre
1612 ; tome XV, p. 284.)
1614-1622 M. DE FORAS : « Il discouroit fort affectueusement et utilement de ce saint amour
en ses lettres, comme je l'ay remarqué en celles qu'il m'escrivit, et a ma femme... » (Dépos. du
même, Process. Parisiensis, art. 26.)
1619-1622 Mme DE FORAS (veuve de Vaulgrenant). Ibid.
1614-1622 M. ET Mme ROUSSELET : « Je sçay par les lettres que ledict Bien-heureux Prelat
m'a faict l'honneur de m'escrire et a ma femme, et mesme a sa fille de chambre, quil appelloit ses
filles, combien il desiroit que nous fissions progrez... en la perfection chrestienne, le souhaitant
et nous le recommandant tous-jours par toutes lesdictes lettres. » (Dépos. de Guillaume
Rousselet, Process. Parisiensis, art. 28.)
1208 Deux seules lettres à ce Religieux figurent dans notre Edition, et le ton de celle du 10 juin 1612 (tome XV, p. 227)
montre bien qu'elle n'était pas la première que l'Evêque de Genève lui adressait.
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39.3 Page 383

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[1620-1622 ?] Mlle FLORENCE... ? (domestique de Mme Rousselet). Ibid., et cf. tome XIX, p.
249.)
[1616 ou avant ?-1620 ?] DESTINATAIRES DES COURS DE ROME ET DE SAVOIE : Dans
un entretien avec les cinq Cisterciennes de l'abbaye de Sainte-Catherine, futures Bernardines de
Rumilly1209, le Saint leur dit « qu'il avoit écrit déjà plus de cent Létres, tant en Cour de Rome
qu'en celle de Savoie, pour faire exécuter l'ordonnance du Concile de Trente touchant les
Monastères de Religieuses situez à la campagne. » (Grossi, Vie de la Vble Mere de Ballon, liv. II,
chap. VI, p. 136.)
[1616-1622 ?] MÈRES FAVRE, DE BRÉCHARD, DE CHASTEL : « J'ai trouvé divers billets
de notre Bienheureux Père qui qualifient ses grandes premières filles de ce nom » de Mère.
(Lettre de la Mère de Chantal à la Sœur de Sautereau, 1630 ; Lettres, vol. III, p. 487.)
[1616-1622 ?] MÈRE DE CHANTAL, ou UNE SUPÉRIEURE DE LA VISITATION : «... car,
écrivait une fois le Bienheureux, c'est une chose bien dure de se sentir détruire et mortifier en
toute rencontre ; néanmoins, l'adresse d'une suave et charitable Mère fait avaler les pilules amères
avec le lait d'une sainte amitié. » (Conseils de la Mère de Chantal à une Supérieure ; Vie et
Œuvres, tome III, p. 330.)
Août 1616-1622 M. FEYDEAU : « Vraiment non,... je ne trouverai nullement bon de faire
imprimer les lettres de ce bon M. Feydeau, » c'est-à-dire adressées à lui. (Lettre de la Mère de
Chantal à la Mère de Blonay, 7 juin 1625 ; Lettres, vol. II, p. 446.)
[1616-1622] M. GROS DE SAINT-JOYRE : « Quel besoin d'ajouter un écrit de ma main aux
nombreuses lettres par lesquelles... François de Sales... vous a complimenté et s'est [313] félicité
à son tour des suffrages que vous avez donnés à ses œuvres ? » (P. Clément, S. J. ; voir tome
XVII, note (1062), p. 314.)
[1616 ?-1622] M. FRANÇOIS DE LONGECOMBE DE PEYZIEU : « Ce Bienheureux Prelat
nous a charitablement consolé, ma femme et moy, non seullement en ce subject (de leur mariage),
mais encour en tout le reste de noz affaires temporelles et spirituelles ou nous avons requis son
assistance ; comme nous pourrions faire voir par plus de trente lettres que nous avons receu de
ce Bienheureux Prelat et que nous conservons comme sainctes reliques, estant toutes escriptes
de sa main1210. » (Dépos. du même, Process. Gebenn. (I), art. 27.)
[1616 ?-1622] Mlle DE BEAUFORT (dame DE LONGECOMBE DE PEYZIEU). Ibid.
Décembre 1618-1622 M. DERONIS1211 : « J'ay encores des lettres que m'escrivoit ledict
Bienheureux des que je suis curé de Sainct Joyre, mais avec une cordialité si humble que des
autres de sa qualité se desdaigneroient d'en faire beaucoup moins. » (Dépos. du même, ibid., art.
30.)
[1618-1622 ?] MÈRE DE CHANTAL : « Vous savez comme notre Bienheureux Père n'agréait
nullement que l'on lui voulût empêcher de disposer de ses Filles. Je sais qu'il m'en a écrit
quelquefois. » (Lettre de la même à la Mère Favre, 14 mai 1624 ; Lettres, vol. II, p. 317.)
[1620 ?-1622] ABBÉ HUMBERT DE MOUXY : « Il m'escrivit diverses lettres pour m'induire
a cooperer a ladicte reforme... » (Sa déposition, Process. Gebenn. (I), art. 43.)
1209 Cet entretien eut lieu certainement après 1617 ; peut-être en 1620, alors que les projets des ferventes Cistercienues
semblaient encore bien loin de leur réalisation.
1210 Evidemment, la plupart de ces lettres avaient été adressées à M. de Peyzieu et à Mlle Jeanne-Aimée de Beaufort
avant leur mariage, béni par le Saint lui-même le 5 novembre 1622. La seconde est mentionnée pour la première fois
dans la correspondance de l'Evêque de Genève le 14 août 1616 (voir tome XVII, p. 268) ; serait-ce vers cette époque
qu'il aurait commencé à échanger des lettres avec elle ?
1211 François Deronis, curé de Saint-Jeoire depuis le 25 novembre 1618, était né à Fleyrier, de Pierre Deronis et de
Jacquemine Vuy. Il fit ses études à Louvain, où il reçut en novembre 1608 des dimissoires pour tous les Ordres ;
devint ensuite titulaire d'une cure du diocèse de Chartres, qu'il échangea contre celle de Saint-Jeoire et la qualité
d'archiprêtre, et mourut le 4 mai 1638. (Sa déposition, ad 2um interrog., et Rebord, Dictionnaire du Clergé, vol. I, p.
253.)
383/424

39.4 Page 384

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Groupes de lettres auxquelles on ne peut assigner aucune date
A SA FAMILLE « D'après des correspondances de la marquise de Cavour, qui était une
demoiselle de Sales, je vois qu'il existait avant la Révolution plus de cent Lettres du Saint à sa
famille ; on les tenait dans une tour. Les vandales de l'époque ont démoli la tour, et tous les
papiers qu'ils ont trouvé ont servi à un feu de joie dans la cour du château !... » (Lettre du Cte
Eugène de Roussy de Sales, 6 juillet 1888.)
PÈRE ANSELME, CAPUCIN «... parmy les PP. Capucins... un Pere Anselme luy escripvoit
pour avoir des lettres responsives, lesquelles il gardoit... pliees en du taffetas en une boyte,
comme reliques1212. » (Dépos. de Georges Rolland, Process. Gebenn. (I), art. 51.)
UN DIACRE «... ayant receu le diaconat, il quitta la robe et prit les armes... le Bienheureux luy
escrivit une lettre par laquelle il le menapoit de chastiment, mais il n'en tint conte. » Il « luy en
escrivit une autre, le prenant par la douceur, en laquelle, entre autres choses, il luy dit : «
Monsieur, ayes pitié de vostre ame et de la mienne ; » tout soudain il posa les habitz mondains.
» (Dépos. de François Langin, ibid., art. 27.)
UN INCONNU « On luy escrivit un jour qu'un certain gentilhomme parloit fort indignement
de luy en plusieurs compagnies ; il respondit : « J'en suis marry parce que le prochain s'en
offence ; mais moy, que pourrois-je faire, sinon prier Dieu pour luy ? » (Dépos. de la Mère de
Chantal, ibid., art. 34 ; Vie et Œuvres de la Sainte, tome III, p. 177.) [314]
AUX MEMBRES D'UN CORPS DE JUSTICE ET AU SECRÉTAIRE D'UN PRINCE «...
lesquelz luy ayant escript, n'ayant usé des termes dheubz a sa qualité et dignité episcopale, leur
repondit par lettres avec ressentiment, courtoisement neantmoins, leur faisant entendre que pour
sa dignité il debvoit estre plus respectueusement traicté. Et cecy je le sçay... pour avoir veu les
lettres et ses responces. » (Dépos. de Georges Rolland, ubi supra, art. 28 ; cf. D. Jean de Saint-
François, Vie, liv. V, pp. 400, 401.)
AU SECRÉTAIRE D'UN PRINCE « Un grand Prince luy aiant escrit de sa main, mais le
Secretaire qui ferma la lettre ne l'ayant pas traicté en l'intitulation selon sa qualité, il luy en fit la
correction par l'une des siennes, comme je l'ay appris du Secretaire dudict Prince. » (Dépos. de
François de Longecombe de Peyzieu, Process. Gebenn. (II), art. 14 ; voir aussi D. Jean de Saint-
François, Vie, liv. V, p. 400, d'après lequel ce Secrétaire serait le même qui est mentionné ci-
dessus par Rolland.)
AU SECRÉTAIRE D'UN PRINCE (Berthelot, secrétaire de Henri de Savoie, duc de Nemours ?)
« Le Secretaire d'un Prince luy ayant escrit fort indiscrettement et sans la reverence
convenable a sa qualité, il luy respondit d'un stile remply de courtoisie et d'humilité... Quelques-
uns de ses plus intimes le sollicitant de ne point tant deferer a ce mal appris, il repartit... : « C'est
un gentil esprit, il luy faut apprendre a mieux escrire desormais1213. » (P. de la Rivière, Vie, liv.
IV, chap. XIV, p. 417.)
CHANOINES DE LA COLLÉGIALE DE... (?) « Voulant unir une chapelle a l'eglise
paroissiale ou ladite chapelle estoit fondee, apres avoir parlé a quelques uns des membres d'un
Chappitre du diocese » qui en avait « la collation, il leur escripvit a tous ensemble, les priant de
consentir a ceste union ; ce que n'ayant voleu en aucune façon faire, luy firent une responce... qui
portoyt le refus. » (Dépos. de D. Michel Rambert, Process. Gebenn. (I), art. 32.)
A UN BARNABITE (?) « Un leur serviteur (des Barnabites) en une Maison d'Italie, estant
tombé de dessus un toict fort hault, estant tout esvanoüy et brassé, fut soudain remis par
l'application d'une missive de mondict Seigneur. » (Dépos. d'André Mathieu, ibid., art. 52.)
ECCLÉSIASTIQUES, RELIGIEUX ET RELIGIEUSES « Il en escripvoit plusieurs aux sieurs
Curés, Chanoynes et aultres ecclesiastiques de son diocese, les advertissant de leur debvoir, et
1212 M. Michel Favre, dans sa déposition, dit la même chose d'un « Pere Capucin de Rome » ; c'est probablement le
même Religieux.
1213 Ces traits conviennent assez bien à Berthelot ; s'il était le destinataire de cette lettre, il faudrait la placer entre 1610
et 1615. (Voir tome XV, note (930), p. 327.)
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aux Religieux et Religieuses de tous les Ordres, qui recouroyent a luy. » (Dépos. de Michel Favre,
ibid., art. 46.)
MAGISTRATS ET OFFICIERS DE LA JUSTICE « Ce Bienheureux faisoit aultre grande
quantité de lettres a des Juges seculiers, pour recommander le droict du prochain et deffendre
son innocence, mesme aupres des Princes... » (Dépos. de Georges Rolland, ibid., art. 27.)
A UNE RELIGIEUSE BERNARDINE DE RUMILLY « L'an 1623, une fille de Mme de
Bellerme... qui demeuroit au Monastere..., ayant avallé une espingle,... une des Religieuses
conseilla de brusler une des lettres de nostre Bienheureux Prelat et de faire boire les cendres a
ceste fille... ; aussitost elle fut entierement guarie. » (P. Philibert de la Bonneville, Vie du Saint,
chap. XLIX, p. 509.)
______
« Un matin, comme j'étais allé le trouver pour prendre congé de lui et recevoir sa
bénédiction, je le trouvai occupé à écrire des lettres... et ce matin-là, il en avait déjà écrit environ
quarante. » (Dépos. lat. du chanoine Questan, Process. Gebenn. (I), art. 51 ; voir l'Etude placée en
tête de ce volume, p. V.)
« L'on luy escripvoit... de toutes parts pour des choses de conscience, et ne se passoit
guieres de jours quil ne feist vingt ou vingt cinq lettres responsives a toutes sortes de personnes en
France et en Savoye. Et cecy je le sçay parce que c'estoit moy qui fermois [315] toutes ses lettres
et faisois ses pacquets. » (Dépos. de François Favre, valet de chambre du Saint, ubi supra, art. 51.)
« J'ay veu telle mattinee, que lhors que j'entray en sa chambre je treuvay une cinquantaine
de lettres touttes fraischement escriptes de sa main, estendues dessus sa table. » (Dépos. de Louis
de Genève, curé de Viuz en Faucigny, ibid., art. 27 ; voir ci-dessus, p. V.)
« Il escripvoit quantité de lettres de recommandation pour tous ceux qui le prioient, soit
au Pape, Cardinaulx et aultres personnes constituées en dignités spirituelles ou temporelles ; mais
principalement il en escripvoit quantité a diverses personnes qui luy demandoient des advis
spirituels, ausquels tous il respondoit,... n'espargnant aulcunement sa peyne ny son labeur pour
satisfaire a chescun, travaillant le jour et la nuict, laquelle bien souvent il passoit les deux tiers en
cette sorte d'occupation, faisant touttes ses despesches de sa main... » (Dépos. de Michel Favre,
ibid., art. 46.) [316]
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Glossaire des locutions et des mots surannés ou pris dans
une acception inusitée aujourd'hui1214
(L'astérisque désigne les mots qui ont paru dans les Glossaires des tomes précédents,)
* A pour à l'égard de, envers (p. 19, lig. 20), dans (pp. 31, lig. 20 ; 48, lig. 13 ; 162, lig. 28,
etc.), de (pp. 30, lig. 21 ; 94, lig. 9), devant (p. 29. lig. 10), en (pp. 21, lig. 13 ; 23, lig. 4 ; 84, lig.
1, etc.), par (pp. 30, lig. 20 ; 188, lig. 7), pour (pp. 7, lig. 37 ; 103, lig. 1 ; 127, lig. 18, etc.), vers
(pp. 33, lig. 9 ; 158, lig. 26).
* ACCOUSTUMÉ (avoir) avoir coutume (pp. 6, 27, 35, 173).
* ACCOYSER (s') s'apaiser, se tranquilliser (pp. 171, 175).
* ACTION pour acte (pp. 56, 95, 156).
ACTIVEMENT pour avec empressement (p. 169).
* ADDRESSER pour diriger (p. 40).
* ADVANTAGE (a l') à l'avance, d'avance (p. 31).
* AFFECTION pour désir (pp. 17, 183), disposition de l'âme, sentiment (p. 56), ferveur (p.
153).
* AFFECTIONNÉ pour affectueux, dévoué (pp. 54, 143).
* AFFECTIONNEMENTaffectueusement (pp. 61, 123), de bon cœur (p. 32).
* AFFECTIONNER (s') pour prendre à cœur (p. 155).
* AGGREEMENT pour bon plaisir, contentement (p. 15).
* AIGRE pour cruel (p. 18).
* AINS au contraire, et même, mais, mais plutôt, même.
* AINSY QUE pour pendant que (p. 23).
* ALIENÉ du lat. ALIENUS, éloigné, détaché (p. 91).
* ALLENTIR modérer (p. 165).
* AMIABLE aimable (pp. 57, 116).
* AMIABLEMENT aimablement, doucement (pp. 29, 56).
* AMUSER A (s') pour perdre le temps à (pp. 95, 164), s'occuper de (pp. 24, 179), se plaire à
(p. 143). [317]
* A PEU QUE peu s'en faut que (p. 125).
ARDÉ regardez, voyez (p. 90).
* ARRESTER pour demeurer, rester (p. 112).
ASPRETÉ pour austérité, vie austère (p. 7).
* ASSEURANCE (d') pour d'une manière certaine (p. 150).
* ASSEURÉ pour sûr (pp. 39, 112, 160).
* ASSEURER (s') pour être sûr (pp. 10, 112, 183).
* AU pour dans le (pp. 13, lig. 29 ; 17, lig. 19 ; 37, lig. 3 ; 162, lig. 13, etc.), du (p. 44, lig. 9),
en, pendant le (p. 90, lig. 12), le (p. 165, lig. 23), par le (p. 104, lig. 6), pour le, sur le (p. 57, lig.
2), selon le (p. 130, lig. 5), vers le (pp. 16, lig. 7 ; 39. lig. 18).
* AUCUNEMENT pour quelque peu (p. 49).
* AUQUEL pour dans lequel (p. 27), en qui (p. 52), (pp. 30, 42, 112, 159), pendant lequel
(p. 80).
AUTANT PLUS, AUTANT PLUS QUE (d') pour plus (p. 151).
* AUX pour dans les (pp. 148, lig. 27 ; 153, lig. 28 ; 155, lig. 11, etc.), pour les (p. 12, lig. 3),
sur les (p. 33. lig. 7).
* AVANT QUE pour avant de (pp. 35, 156).
1214 Nous n'avons pas songé à dresser ici, pour ce volume, en toute rigueur scientifique, le Lexique de saint François
de Sales. Un tel travail, à peine est-il besoin de le dire, ne pourra être établi qu'après l'achèvement de cette publication.
Notre but a été surtout de rendre provisoirement service aux lecteurs français ou étrangers qui seraient peu familiarisés
avec les particularités du vieux langage. On voudra bien, en se servant de ce recueil, se souvenir de la pensée d'ordre
tout pratique qui l'a inspiré.
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AVOIR pour tirer (p. 27).
AVOIR FOURVOYÉ pour s'être fourvoyé (p. 56).
BASSEMENT pour à voix basse (p. 169).
BATTUE (monnaie) pour frappée (p. 16).
* BENEFICE du lat. BENEFICIUM, bienfait (p. 114).
* BENITE pour bénie (p. 55).
* BIEN pour bonheur, plaisir (pp. 77, 125).
BON DU CŒUR (du) — du meilleur de son cœur, tout de bon (p. 175).
* BONNEMENT pour facilement, (p. 105), seulement (p. 112).
* BRAVE pour belle (p. 177).
* CAREMPRENANT les trois fours qui précèdent le mercredi des Cendres (p. 103).
* CARESSER pour apprécier, estimer (p. 41).
* CE PENDANT pour en attendant (pp. 45, 106, 184).
C'EST pour on en est (p. 12, lig. 35).
CHAGRINER pour se chagriner (p. 187).
* CHALOIR importer (pp. 55, 152, 160).
* CHAMS (aux) pour à la campagne (pp. 104, 111).
CHANGE pour changement (p. 38).
CHERISSANT pour affectueux, aimant (p. 112).
* COLLOQUERdu lat. COLLOCARE, mettre, placer (pp. 32, 155, 162).
COMMANDER (se) exercer un empire sur soi-même, se dominer (p. 19).
* COMME pour comment (pp. 27, 54, 91. etc), (p. 17).
* COMMODITÉ pour facilité (pp. 61, 62), occasion (pp. 39, 42, 84, etc.)
* CONDOLEANCE pour compassion (p. 21).
CONFORT consolation (p. 31), réconfort (p. 53). Cf. l'ital. CONFORTO.
* CONJOINT uni (p. 91).
* CONNOISTRE pour reconnaître (p. 155).
* CONSIDERABLE pour digne de considération (pp. 29, 40).
CONSOMMER pour consumer (p. 45).
* CONTE, CONTER pour compte, compter.
* CONTEMNEMENT mépris (p. 151). Du lat. CONTEMNERE.
* CONTEMPLATION (en) pour en considération (p. 82).
CONTRASTE de l'ital. CONTRASTO, lutte, combat (p. 172).
* CONTREROLLEUR contrôleur (p. 62).
* CONTRESCHANGER compenser (p. 40).
* CONTRIBUER pour apporter (p. 183). [318]
* CONTRIBUTION pour devoir de contribuer (p. 53).
* CONVERSATION pour commerce, société (p. 40).
* CONVERTIR pour tourner (p. 165).
CONVICE du lat. CONVICIUM, insulte, outrage (p. 128).
* CORDIAL pour du cœur (p. 152).
CORPOREL pour matériel (p. 46).
* COURAGE pour cœur (p. 184).
* DANS pour à (p. 63).
* DE pour à (pp. 125, lig. 13 ; 185, lig. 23), au sujet de (pp. 7, lig. 35 ; 111, lig. 27 ; 142, lig.
11), par (pp. 45, lig. 20 ; 114, lig. 3 ; 186, lig. 12), sur (p. 148, lig. 8).
* DEÇA (de) en ce pays, ici (pp. 90, 103), d'ici (p. 124).
* DEDANS pour dans (pp. 25, 134, 159), en (p. 50).
DEFERER A RESPECT donner comme marque de respect, de déférence (p. 136).
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* DELA (de) là-bas (pp. 92, 124).
* DEMEURE pour immobilité (p. 96).
DEPERITION dépérissement (p. 7).
DE PLUS pour plus (p. 51).
* DES pour aux (p. 152, ll. 22, 23), depuis (pp. 77, 90).
DESFIANCE DE pour doute au sujet de (p. 27).
* DESPLAYSIR pour douleur (p. 9).
* DESSUS SA GARDE en garde (p. 95).
* DEVANT pour avant (p. 6).
* DEVERS vers (p. 48).
* DEXTRE droite (p. 48).
DILATEMENS mouvements intérieurs, élans qui portent le cœur à se dilater, par opposé au
recueillement de l'oraison de simplicité (p. 55).
* DILATER pour répandre, divulguer (p. 27).
* DISCOURS pour raison (p. 96), raisonnement, réflexion (p. 169).
* DISJOINT du lat. DISJUNCTUS, séparé (p. 91).
* DIVERTIR pour faire diversion, se détourner, se distraire (pp. 141, 169, 170, 176). Du lat.
DIVERTERE.
* DOINT ancienne forme de la 3e personne du subjonctif présent du verbe donner (p. 63).
* DONT pour ce dont (p. 128).
* DORMANTE pour endormie (p. 97).
* DOUTER pour craindre (p. 98).
* DOUTER (se) pour craindre (p. 12).
* DRESSER pour diriger vers (p. 157).
DURETÉ ce qui est à la fois sec et dur, comme la terre, par opposé à la mobilité et à la fluidité
de l'eau (p. 53).
* DU TOUT pour absolument, tout à fait (p. 165), entièrement (p. 152).
* EMMI dans (p. 57), entre (p. 45), pendant (pp. 7, 115).
EMMI LES au milieu des, dans les (pp. 17, 24, 150).
* EMPIREMENT le fait d'empirer et son résultat (p. 187).
* EN pour à (pp. 29, lig. 1 ; 119, lig. 3), dans (p. 96, ll. 16, 33), de (pp. 35, lig. 3 ; 40, lig. 20 ;
80, lig. 3), sur (pp. 22, lig. 3 ; 30, lig. 23 ; 115, lig. 17, etc.), sur la (pp. 46, lig. 22 ; 51, lig. 21 ;
166, lig. 4).
* ENCOMMENCÉ commencé (p. 29).
ENFERRÉ (pour estre) pour s'être introduit dans le fer (p. 52).
* EN LIEU pour au lieu (pp. 26, 27, 128).
* ENSEMBLEMENT ensemble (p. 115).
* ENTANT QUE pour autant que (p. 145).
* ENTRE pour au milieu de (pp. 41, 44).
* ENTRELAISSER cesser par intervalles (p. 96).
* ENTRETENIR (s') pour se tenir mutuellement (p. 44).
* ENVERS pour avec (pp. 56, 176), vers (p. 103).
ESGAL (a l') pour également, en comparaison (p. 153). [319]
* ESLANCEMENT pour élan (pp. 44, 95, 142).
* ESLANCER pour jeter, lancer (p. 7).
* ESLECTION pour libre choix (pp. 42, 186). Du lat. ELECTIO.
* ESTABLIR du lat. STABILIRE, rendre stable, affermir (p. 106).
* ESTONNÉ pour impressionné, saisi (p. 32).
ESTRE (en son) pour en son état (p. 187).
ET pour même (p. 36, lig. 18).
* ET SI pour aussi bien (p. 53), cependant, toutefois (p. 45).
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FACENT NOSTRE CHEMIN pour composent le chemin, soient le chemin par lequel (p. 156).
* FAILLY pour qui a manqué, qui a fait défaut (p. 42). Du lat. populaire FALLIRE.
* FAIRE pour constituer, former (p. 115), passer (p. 52), rendre (p. 33), s'exercer à (p. 7).
FAIRE DES INDISCRETTES EXCUSES pour disculper sans discernement (p. 168).
FAIRE LA PRATTIQUE pour pratiquer (p. 158).
FAIRE POINT DE FAUTE pour ne faire point faute (p. 7).
FAIT pour fait four (p. 32).
* FEINTISE feinte, dissimulation (p. 91).
* FICHÉ fixé (p. 144).
FIN BAS plus bas (p. 155).
FINIR (se) pour finir, se terminer (p. 54).
FLESTRIR pour se flétrir (p. 166).
* FLOUËT fluet, sans consistance (p. 18).
FONDRE SUR... EN SUAVITÉ pour se hâter, se précipiter... suavement, avec toute suavité
(p. 180).
* FORCER (se) pour s'efforcer (p. 179).
* FORT (de plus) plus fortement (p. 88).
* GARDER pour empêcher (p. 87).
* GRAND CAS (c'est) c'est étonnant, c'est une chose surprenante (p. 149).
GRAVIR SUR monter sur (p. 153).
* HUMEURS pour goûts, tendances (p. 114).
* ICY pour ci (p. 6).
* IL pour qu'il (pp. 41, lig. 21 ; 85, lig. 13).
* IMBECILLE du lat. IMBECILLE, faible (p. 18).
* IMPETRER attirer (p. 22), obtenir (pp. 7, 8). Du lat. IMPETRARE.
* IMPROVEU (a l') à l'improviste (p. 94).
* INCOMMODÉ pour gêné, dans la gêne (p. 177).
* INDISPOSITION pour disposition contraire, peu favorable (p. 152).
* INSCRIPTION pour suscription, (p. 102).
INSIPIENCE du lat. INSIPIENTIA, folie, sottise (p. 151).
* INTEREST pour dommage (p. 27).
* JOLIVETÉ gentillesse (p. 24).
LAMENTÉ pour plaint, pleuré (p. 112).
* LE pour de (p. 179, lig. 26).
* LOYER pour récompense (p. 134).
LOYSIR (a) lentement, en se donnant le temps de réfléchir (p. 173).
* MADAMOYSELLE appellation usitée jadis à l'égard de toute femme mariée qui n'était pas
noble, ou qui, étant noble, n'était pas titrée (pp. 15, 16).
MAINTENIR INNOCENT pour conserver à quelqu'un sa réputation d'innocence (p. 108).
MANIERE pour disposition intérieure (p. 167).
* MANQUEMENT pour défaut (pp. 12, 40), manque (p. 165).
MANQUEMENT DE PROMESSE le fait de manquer à une promesse (p. 27). [320]
* MARRI, MARRY fâché, peiné (pp. 25, 105, 187).
* MESHUY désormais (pp. 54, 183).
* MESMÊMENT même (p. 97).
* METTRE pour déposer (p. 116).
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MIGNARD pour agréable (p. 150).
MIRE pour point de mire (p. 189).
* MOINS pour le moins (p. 8).
MOLLET pour mou (p. 7).
MORTALITÉ pour condition mortelle présente (p. 21).
MOSSU mousseux (p. 145).
* MOUVANT pour agissant (p. 17).
* MOUVOIR pour se mouvoir (p. 29).
* NE pour ni (p. 19, lig. 31).
NEGLIGEMMENT pour sans souci (p. 169).
NE... PAS pour ne (p. 22, lig. 11).
* NOURRI pour élevé (pp. 33, 77).
* NUDITÉ pour dépouillement (pp. 57, 173).
* OBEDIENCE du lat. OBEDIENTIA, obéissance (p. 58).
* ORATEUR titre que prenaient autrefois les gens d'Eglise écrivant à des souverains (p. 129).
* OR SUS or donc, hé bien ; parole d'encouragement. Cf. l'ital. ORSÙ.
* OUBLIER (s') pour oublier (p. 174).
* OYT (il) il entend (p. 148).
* PAR APRES plus tard, ensuite (pp. 39, 48, 115).
* PAR DEÇA ici, de ce côté-ci (p. 59).
* PAR DELA là où vous êtes, de votre côté (pp. 27, 59).
* PARMI pour avec (pp. 46, 47), dans (pp. 158, 171), pendant (pp. 11, 158).
* PART (la) pour du côté, a l'endroit (pp. 58, 181).
* PASSER pour se passer (p. 27).
PASTORAT charge pastorale (p. 132).
PERIODE pour point extrême (p. 48).
* PETIT (un) pour un peu (p. 164).
* PORTION pour partie (pp. 11, 150).
* POUR pour à (p. 143).
POUR MOURIR pour fallût-il mourir (p. 142).
* POUR UN PEU un peu (p. 174).
* PREFIGER du lat. PRÆEFIGERE, fixer d'avance (p. 172).
PRENDRE DE PLAYSIR prendre plaisir (p. 129).
* PRESAGER pour annoncer, faire pressentir (p. 91).
* PRESSÉ pour serré par la douleur (p. 12).
* PROPOS pour projet, résolution (p. 23).
* PROU bien, beaucoup (pp. 91, 147).
* PROUVOIR du lat. PROVIDERE, pourvoir (p. 145).
* PROVIDENCE pour soin (p. 129).
* QUANT ET QUANT en même temps (pp. 21, 128, 151).
* QUARTIER pour voisinage (p. 5).
* QUE pour ce que (pp. 121, lig. 3 ; 153, 27 ; 182, 4).
QUE DE pour de (p. 31).
* QUE L'ORDINAIRE pour qu'a l'ordinaire (pp. 40, 91).
* QUI pour ce qui (p. 89, lig. 6).
QUITTE (se faire) se débarrasser (p. 180).
* REALEMENT pour franchement, ingénuement (p. 59).
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* RECOMPENSE pour compensation, dédommagement (p. 78).
* REFORMATION du lat. REFORMATIO, réforme (pp. 71, 93).
* REGARD (pour ce) à cet égard, pour ce sujet (pp. 85, 91).
REGARDER A considérer, donner un regard (p. 71).
REGARDER A (faire) faire tourner le regard vers (p. 106).
REGARDER DE pour viser à, se proposer pour but de (p. 148).
REGARDER SUR pour veiller sur (p. 164). [321]
* RELIGION pour Ordre religieux (pp. 5, 7, 71, 121), vie religieuse (pp. 8, 158).
* REMONSTRER pour faire remarquer, démontrer (p. 176).
* RENFORCER pour augmenter les forces, fortifier (pp. 41, 83, 103).
* RESALUER pour saluer (p. 116).
* RESIGNATION pour acte de résignation (p. 152).
* RESSENTIMENT pour regret, sentiment de douleur (pp. 33, 111).
* REUSCIR A pour revenir en, tourner en (p. 131).
* REUSCIR DE venir à bout de (p. 41).
* REVIGORER rendre force, vigueur (p. 182).
* REVOQUER du lat. REVOCARE, retirer (p. 96).
* SAPIENCE du lat. SAPIENTIA, sagesse (p. 183).
* SEMONDRE inviter (p. 6).
* SENTIMENT pour peine (p. 111), ressentiment (p. 176).
* SI pour aussi (p. 138, lig. 8), cependant (p. 59, lig. 3), toutefois (p. 84, lig. 4).
* SI EST CE QUE cependant (p. 12), néanmoins (pp. 50, 147).
* SI FAUT locution affirmative (p. 83).
* SIGNE pour témoignage (p. 13), terme (p. 48). Cf. l'ital. SEGNO.
SINON QUE pour que (p. 53).
* SI QUE de sorte que (pp. 93, 114, 146, 175).
* SI TOST pour aussitôt (pp. 105, 145, 148).
* SOIN pour sollicitude, souci (p. 104).
* SOUËFVE suave (pp. 53, 152).
* SOÜEFVEMENT suavement (p. 36).
* SOUVENTES FOIS souvent.
* SUR pour au-dessus de (p. 126, lig. 4), de, au sujet de (pp. 7, lig. 26 ; 82, lig. 15), d'après
(pp. 27, lig. 38 ; 76, lig. 2), en (p. 53, lig. 30), pour (p. 10, lig. 5).
* TANDIS pour en attendant (pp. 30, 104).
* TANT pour aussi bien (p. 171), autant (p. 176).
* TANT MIEUX d'autant mieux (p. 57).
* TANT PLUS d'autant plus (p. 26).
TARDIFVEMENT pour lentement, avec calme (p. 169).
* TEMS pour moment (p. 179).
* TENDRE pour faible, délicat (p. 52).
* TENDRETÉ du lat. TENERITAS, tendresse (pp. 36, 37), attendrissement, mollesse (pp. 44,
46, 174).
TENIR GARDE faire garde, se mettre en garde (p. 56).
* TIRER pour attirer (pp. 54, 55).
TOLERANCE du lat. TOLERANTIA, constance a supporter, patience dans la douleur (p. 19).
* TOUT A COUP pour du premier coup (p. 148).
* TOUT AINSY de même (p. 53).
TRAFIQ pour maniement (p. 146).
* TRAIN pour pratique (p. 20), façon habituelle de diriger (p. 26).
* TRAVAIL pour peine, souffrance (pp. 53, 147, 159, 160).
391/424

40.2 Page 392

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* TRAVAILLÉ pour affligé, éprouvé (pp. 161, 164).
* TRAVAILLER fatiguer (p. 84).
TREMPER AUX plonger dans les, se mêler aux (p. 145).
* TRIVIAL pour vulgaire (p. 17).
* TROP PLUS bien plus, infiniment plus (p. 41).
* TROUBLEMENTtrouble (p. 104).
TYRANNISER pour fatiguer outre mesure, mettre à la torture (p. 136).
VENIR AU GOUST être au goût, aller au goût (p. 149).
* VERS pour envers (p. 176).
* VIANDE pour mets, aliment (p. 7).
* VISITATION du lat. VISITATIO, visite (p. 168).
* VITEMENT vite (p. 89).
VOULOIR MAL A éprouver un sentiment de mauvais vouloir, de rancune envers (p. 37). [322]
_____
392/424

40.3 Page 393

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Index des correspondants et des principales notes
biographiques et historiques de ce volume1215
_____
ANNECY (Famine à) ……………………………………………………. Pages
181
ARCHAMPS (curé et paroisse d'). Voir ECHALLON …………………. »
87
ARTHAZ (Artas). Cession au Chapitre de Saint-Pierre de Genève de la
cure d' ……………………………………………………………………. »
99
AUSTRAIN Françoise-Christine ………………………………………... »
43
AUSTRAIN Pierre ………………………………………………………. »
43
AVULLY (Mlle de Saint-Michel d') ……………………………………… »
88
BARRES (des) ou D'ESBARRES Charles ………………………………. »
BARRES Marthe de Berbisey (dame des) ………………………………. »
Bellegarde Roger de Saint-Lary (duc de) ……………………………….. »
BERULLE Pierre de …………………………………………………….. »
Blonay Marie-Aimée (de), Religieuse de la Visitation. Voir
SUPERIEURE …………………………………………………………... »
BODIN Jean ……………………………………………………………... »
Boerio Jérôme, Général des Barnabites …………………………………. »
BONNET DE LA BATIE Jeanne-Marie (du), Religieuse de la Visitation »
BOUVERAT Pierre ……………………………………………………... »
BOUVIER François ……………………………………………………... »
BRETONNIERE Charles Chaliveau (seigneur de la) …………………… »
192
192
115
90
49
220
117
282
209
312
114 [323]
Camus Jean-Pierre, Evêque de Belley …………………….. » 131, 131, 133, 133, 134, 135,
135
CAPUCINS de Dijon (couvent des) ………………………. »
8
Cardinal (un). Scipion Caffarelli-Borghese (?) …………… »
98
Chantal Jeanne-Françoise Frémyot * (Sainte), baronne et » 2, 83, 89, 101, 104, 109, 110,
Mère de ……………………………………………………. 119, 121, 124, 130, 137, 137,
137, 140, 141, 143, 144, 146,
1215 Les pages des Lettres sont indiquées par des chiffres ordinaires ; les caractères et les chiffres gras désignent les
noms des correspondants et leurs notes biographiques. Quant aux autres notes, leurs titres sont donnés en caractères
ordinaires.
Les noms suivis d'un astérisque * indiquent les auteurs ou les destinataires des pièces qui figurent à
l'Appendice.
Dans cet Index, on a donné aux personnages la désignation que leur attribue le texte des Lettres. (Cf. tome
XII, note (1239), p. 491.)
393/424

40.4 Page 394

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146, 147, 149, 150, 151, 152,
153, 154, 156, 157, 158, 159,
160, 161, 162, 163, 163, 163,
164, 166, 167, 168, 169, 171,
173, 174, 174, 177, 178, 178,
180, 181, 182, 184, 185, 186,
188, 189, 194
Charles-Emmanuel Ier, Duc de Savoie …………………… »
127, 127
CHARMOISY Claude Vidomne de Chaumont * (seigneur »
de) ………………………………………………………….
107, 193
Charmoisy Louise du Chastel (dame de) …………………. »
3
CHARTREUSE de Dijon ………………………………….. »
8
Chastel Péronne-Marie (de), Religieuse de la Visitation …. »
123, 126
Châtelard Laure de Saluces (?), dame du …………………. »
86
CHATELARD (membres des familles du) ………………… »
86
Chevron-Villette Amédée de ……………………………... »
76
Cousin (un) ……………………………………………….. »
59
Cousine (une) ……………………………………………... »
47
DEMOISELLE INCONNUE (Conversion et admission à la »
Visitation d'une) ……………………………………………
121
DERONIS François ……………………………………….. »
314
Destinataires inconnus. Voir ECCLESIASTIQUE, »
ETUDIANT, GENTILHOMME …………………………..
9, 11, 14, 81, 82, 138, 138
Destinataires inconnues. Voir COUSINE, NOVICE, » 15, 16, 17, 18, 19, 20, 20, 21,
RELIGIEUSE, SUPERIEURE ……………………………. 23, 23, 25, 25, 26, 28, 29, 30,
31, 32, 33, 34, 36, 37, 39, 40,
42, 43, 45, 138
DESTRICTIS (ou DES STRICTIS, DES ESTROITS) »
Raymond, Jésuite …………………………………………..
92
DIJON. Voir CAPUCINS, CHARTREUSE.
»
DUMONT Claude ………………………………………….
284
Ecclésiastique (un) …………………………………………………………. »
ECHALLON Michel (d'), curé d'Archamps ………………………………… »
Etudiant (un) ……………………………………………………………….. »
87 [324]
87
10
Faure Justine Dalphas (dame du) …………………………………………… »
Favre Antoine ………………………………………………………………. »
116
79
394/424

40.5 Page 395

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Favre Jacqueline (Marie-Jacqueline, Religieuse de la Visitation) …………. »
95, 139
Fichet Marie-Adrienne, Religieuse de la Visitation ………………………… » 1, 105, 105
Filles-Dieu (Religieuses du Monastère des) ………………………………… »
68
GARD Jean-Baptiste. Voir ETUDIANT.
Genève-Lullin Clériadus de ……………………………………………….. »
Gentilhomme de Dijon …………………………………………………….. »
GOTTRY Nicolas …………………………………………………………... »
Granieu Laurence de Ferrus (dame de) ……………………………………. »
GREPT Françoise-Clémence de Compois (dame) …………………………. »
Grilly Melchior du Nant de ………………………………………………… »
Gros de Saint-Joyre René …………………………………………………. »
3, 4
6
82
125
311
122, 122
5
Hayes Antoine des * ………………………………………………………... »
193
Haudry François ……………………………………………………………. »
305
Jaudrais (Jodrei) Françoise d'Angennes ? (dame de Morais de) ………….. »
287
LAURAT Jean ……………………………………………………………… »
232
LOVAGNY (Prieur commendataire de). Voir REGARD.
LUMAGUE (Lumagues) Jean-André ………………………………………. »
63
LUMAGUE (membres de la famille) ………………………………………. »
63
LYON. Voir SAINTE-CROIX.
Maillard Béatrix (de), Prieure de Neuville ………………………………… »
Maistre Nicolas, Vicaire de la Chartreuse de Mélan ………………………. »
Marin Claude ………………………………………………………………. »
MASCRANNI (Mascarani) Alexandre et Paul …………………………….. »
MASCRANNI (famille) …………………………………………………….. »
MATHIEU Jean-André ……………………………………………………... »
Médio Jacques de …………………………………………………………… »
MONTVUAGNARD Prosper de …………………………………………… »
MOUXY Marie (de), dame d'Escrilles (Marie-Madeleine, Religieuse de la »
Visitation). Voir DESTINATAIRES INCONNUES et COUSINE …………
Musy Pierre de ……………………………………………………………… »
102, 102
77
60
62
62
306
61 [326]
88
43
81
395/424

40.6 Page 396

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NOUVELLES Marie-Antoinette Viollon de (dame.. ?), Religieuse de la »
Visitation …………………………………………………………………….
312
NOVICE DE LA VISITATION (une) ……………………………………… »
48
PREZ Charles de ……………………………………………………………. »
128
PREZ (Depréz) Pierre de ……………………………………………………. »
127
QUIBLY Marguerite (de), Abbesse de la Déserte, de Lyon ………………… »
309
Quoex Claude-Louis-Nicolas, Prieur de Talloires …………………………. »
4
RANNAUD Bernard, Religieux de Sixt …………………………………….. »
REGARD Janus, Prieur commendataire de Lovagny ………………………. »
Religieuse (une) …………………………………………………………….. »
Religieuse de l'abbaye de Sainte-Catherine. Voir RELIGIEUSE ……….. »
Religieuse de la Visitation. Voir NOVICE et SUPERIEURE …………….. »
RELIGIEUSE DE LA VISITATION DE PARIS (une). Voir
DEMOISELLE.
REMOND François, Jésuite ………………………………………………… »
Rochefort Prosper de Menthon (baron de) …………………………………. »
Rodolphe II, Empereur d'Allemagne ……………………………………….. »
ROYBON Jacques de ………………………………………………………. »
Ruptier Simon ……………………………………………………………… »
226
111
52, 54, 55,
56
57
136
92
111
64
113
78, 78
SAINTE-CROIX, de Lyon (église) ……………………………… »
61
SAINTE-MAISON DE THONON ………………………………. »
129
SALES FRANÇOIS * de (Saint). Voir ANNECY ………………. » 12, 21, 61, 61, 62, 90,
94, 119, 121, 131, 133,
135, 189, 191, 193
Sales Jean-François de …………………………………………… »
139
Sales Louis de (chanoine). Voir COUSIN.
SALES Louis (de), seigneur de la Thuille ……………………….. »
76, 95 [326]
SAUTIER Charlotte, Jacqueline, Madeleine, Chartreusines …….. »
77
SAUTIER DE LA BALME Gasparde, Chartreusine ……………. »
77
SENAT DE SAVOIE (Cérémonie à la rentrée du) ………………. »
79
SERRES Marie (de), Haudriette ………………………………… »
287
396/424

40.7 Page 397

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Supérieure de la Visitation …………………………………….. »
THABUIS François ……………………………………………… »
THONON. Voir SAINTE-MAISON.
»
THOSTE (château de) …………………………………………… »
Tournon Prosper-Marc de Maillard (comte de) ………………… »
Vallon Jacques de Gex (seigneur de) ……………………………. »
VALON Claude ………………………………………………….. »
VALON Jeanne Millotet (dame) ………………………………… »
VAUDREY Jean et Jean-Gabriel de …………………………….. »
VAUDREY (maison de) ………………………………………… »
VERJONNIERE (Vergeonniere) Marguerite (de la), Religieuse de »
Neuville …………………………………………………………..
VERNAZ Alexandre …………………………………………….. »
Victor-Amédée de Savoie, Prince de Piémont ………………….. »
VITEAUX (Viteau) Chrétienne ou Christine de Sayve (dame de) »
_____
130
311
84
107, 113
106
192
192
107
107
103
198
120
192 [327]
397/424

40.8 Page 398

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Table de correspondance de cette nouvelle édition avec
les précédentes et indication de la provenance des
manuscrits
__________
NOUVELLE
ÉDITION
PROVENANCE DES
PREMIERE
MSS.
PUBLICATION1216
ÉDITIONS
MODERNES
MCMLXV
Année Sainte de la
……………………… Visitation (1689), t. I,
p. 4
MCMLXVI
(fragment)
(Epistres spirituelles, Viv. XI, p. 370
……………………… 1626, l. IV. (Voir note Mig. V, col.
(596), p. 2)
1392
MCMLXVII (fragt)
Ier Procès de
Canonisation
Baudry, Divers sup-
pléments aux Œuvres
de St Fr. de S. (Lyon,
1837), p. 178
MCMLXVIII (fragt)
IId Procès de
Canonisation
Vie du Saint, par le P.
Talon (1640), ch. IX
Viv. IX, p. 575
Mig. V, col.
1574
MCMLXIX
(fragment)
Idem
………………………
Inédit
Vie du Saint, par
MCMLXX (fragment) ……………………… Longueterre (1624), p.
433
MCMLXXI
………………………
Œuvres, 1641, t. II,
epist. VI
Viv. XI, p. 492
Mig. V, col.
1517
MCMLXXII
……………………… Hérissant, VI, p. 295
Viv. XII, p. 181
Mig. V, col.
1651
MCMLXXIII
………………………
Epistres spirituelles,
1626, l. V
Viv. IX, p. 568
Mig. V, col.
1408
MCMLXXIV
……………………… Ibid.
Viv. XII, p. 153
Mig. V, col.
1630
1216 La numérotation des pièces étant souvent très inexacte dans l'édition princeps (1626), quand nous remontons à
celle-ci, au lieu de donner le numéro d'ordre des Lettres, nous indiquons seulement la série, soit le Livre dans lequel
elles sont insérées.
398/424

40.9 Page 399

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MCMLXXV
MCMLXXVI
MCMLXXVII
MCMLXXVIII
MCMLXXIX
Vie du Saint, par Mgr
……………………… de Maupas (1657),
Part. II, ch. IX
………………………
Epistres spirituelles,
1626, l. IV
……………………… Ibid.
………………………
Epistres spirituelles,
1636, l. IV
……………………… Ibid., l. V
MCMLXXX
……………………… Ibid., l. IV
MCMLXXXI
……………………… Ibid., l. VI
MCMIXXXII
……………………… Ibid., l. V
MCMLXXXIII
……………………… Ibid
MCMLXXXIV
……………………… Hérissant, V, p. 363
MCMIXXXV
………………………
Epistres spirituelles,
1626, l. VI
MCMIXXXVI (fragt) ……………………… Ibid., l. II
MCMLXXXVII
……………………… Ibid., l. III
Viv. XII, p. 187
Mig. V, col.
1696
Viv. XII, p. 48
Mig. V, col.
1549 [238]
Viv. XII, p. 49
Mig. V, col.
1150
Viv. XII, p. 56
Mig. V, col.
1554
Viv. XII, p. 110
Mig. V, col.
1597
Viv. XII, p. 137
Mig. V, col.
1617
Viv. XII, p. 151
Mig. V, col.
1629
Viv. XII, p. 149
Mig. V, col.
1628
Viv. XII, p. 22
Mig. V, col.
1529
Viv. XII, p. 135
Mig. V, col.
1616
Viv. XII, p. 140
Mig. V, col.
1622
Viv. XII, p. 101
Mig. V, col.
399/424

40.10 Page 400

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MCMLXXXVIII
MCMLXXXIX
MCMXC
MCMXCI
MCMXCII
MCMXCIII
MCMXCIV
MCMXCV
MCMXCVI
MCMXCVII
MCMXCVIII
MCMXCIX
MM
1585
……………………… Ibid
Viv. XII, p. 99
Mig. V, col.
1584
……………………… Datta, II, p. 365
Viv. XII, p. 72
Mig. V, col. 841
ROUEN. Visitation,
2d Monastère. (Copie).
………………………
Mig.
col.1056
VI,
………………………
Epistres spirituelles,
1626, 1. V
Viv. XII, p. 174
Mig. V, col.
1646
……………………… Ibid.
Viv. XII, p. 178
Mig. V, col.
1649
……………………… Ibid.
Viv. XII, p. 177
Mig. V, col.
1648
……………………… Datta, II, p. 357
Viv. XII, p. 188
Mig. V, col. 837
………………………
Œuvres, 1641, t. II,
epist. XX
Viv. XII, p. 166
Mig. V, col.
1641
………………………
Epistres spirituelles,
1626, l. V
Viv. XII, p. 175
Mig. V, col.
1647
……………………… Ibid., l. IV
Viv. XII, p. 124
Mig. V, col.
1607
……………………… Ibid., l. III
Viv. XII, p. 94
Mig. V, col.
1581
……………………… Ibid., l. VI
Viv. XI, p. 420
Mig. V, col.
1522
……………………… Ibid.
Viv. XII, p. 138
Mig. V, col.
1617
400/424

41 Pages 401-410

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41.1 Page 401

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MMI
MMII
MMIII
MMIV
MMV
MMVI
MMVII
MMVIII (fragment)
MMIX
MMX
MMXI
MMXII (fragment)
MMXIII
……………………… Ibid., l. IV
Viv. XII, p. 51
Mig. V, col.
1551
……………………… Ibid., l. V
Viv. XII, p. 152
Mig. V, col.
1629 [239]
………………………
Epistres spirituelles,
1626, l. VI
Viv. XII, p. 35
Mig. V, col.
1539
……………………… Ibid., l. III
Viv. XI, p. 456
Mig. V, col.
1490
……………………… Ibid., l. VII
Viv. XII, p. 218
Mig. V, col.
1673
………………………
Ibid., l. II ; Datta, II,
p. 363.
Viv. XI, p. 458 et
XII, p. 190
Mig. V, col.
1491, et VI, col.
840
……………………… Ibid., l. III
Viv. XI, p. 467
Mig. V, col.
1497
………………………
Œuvres, 1641, t. II,
epist. VIII
Viv. XI, p. 461
Mig. V, col.
1493
………………………
Epistres spirituelles,
1656, l. III
Viv. XI, p. 468
Mig. V, col.
1459
……………………… Ibid., l. VII
Viv. XII, p. 212
Mig. V, col.
1670
BELLEY. RR. PP.
Maristes. (Copie)
………………………
Inédite
ANNECY. Visitation Année Sainte de la Vi-
(Ancien Ms. de
sitation, t. IX (1870),
l'Année Sainte)
p. 576
WIESBADEN
(Allemagne). Bne de
………………………
Inédite
401/424

41.2 Page 402

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Bleul
MMXIV
VIENNE. Archives
Impériales
………………………
(CLXVIII) fragment
Gallitia, Vita di S. Fr.
……………………… di Sales (1712 et
1720), l. III, c. XVI
MMXV
FLORENCE. Carmel ………………………
MMXVI
CHATILLON-SOUS-
BAGNEUX (Seine). ………………………
Mlles Weller-Marcelin
MMXVII (fragment)
BOËGE (Haute-
Savoie) M. Fernand
Dumont
………………………
MMXVIII
CHATEAU DE
CHIGY (Nièvre). Cte
de Courtivron
Visite au Rozel, 8 sept.
1860 1217
MMXIX
OUILLY (Rhône). M.
Max Meaudre
………………………
MMXX (fragment)
CHAMBÉRY.
Visitation
………………………
MMXXI
ORLÉANS. M. de
Beauregard
………………………
MMXXII
FLORENCE.
Monastère de Ste-
Marie-Madeleine de
Pazzi
………………………
MMXXIII
CHATEAU DE MEZ
(Annecy). Archives ………………………
d'Asnières de Sales
MMXXIV
ANNECY. Visitation.
(Copie)
………………………
(DXL,
DCCCXXXVIII) texte
tronqué
………………………
Voir tomes XIV, pp.
177, 447 ; XV, pp.
320, 445, et ci-dessus,
note (772), p. 89)
p. 89
SÉGOVIE. Visitation ………………………
texte
complet
p. 90 (ll.
8-17)
Idem
pp. 93-
95 (ll. 1- Idem
9)
………………………
………………………
Inédite
Inédite
Inédite
Inédit
Inédite
Inédit
Inédite
Inédite [330]
Inédit
Inédite
Inédite
Inédite
Inédites
1217 Extrait des Procès-verbaux du Congrès scientifique de France, 1860 ; Cherbourg, Imp. Mouchel.
402/424

41.3 Page 403

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MMXXV
FORLÌ (Italie).
Monastère du Corpus ………………………
Domini
Inédite
MMXXVI
Catalogue de la Col-
……………………… lection vendue par
Charon (13 mai 1843)
MMXXVII
St GERMAIN-
LESPINASSE. Mlle de ………………………
Lafayolle
Inédite
MMXXVIII
CHAMBÉRY. Bne
Angleys
………………………
Inédite
MMXXIX
………………………
Année Sainte de la
Visitation (1689), p. 5
MMXXX
BAAKSEM
(Limbourg
Hollandais). Archives
des Jésuites de la
Maison d'Exaten
………………………
Inédite
MMXXXI
PARIS. Visitation, 2d
Monastère. (Copie)
………………………
Inédite
MMXXXII
………………………
Gallitia, Vita, etc., l.
VI, c. XI
MMXXXIII
ROUEN. Docteur
Pillet
………………………
Inédite
MMXXXIV
………………………
Hérissant (1758), III,
p. 41
Viv. X, p. 473
Mig. V, col. 902
MMXXXV
TENCIN (Isère). Mis
de Monteynard
………………………
Inédite
MMXXXVI (fragmt)
………………………
Œuvres, 1641, t. II,
epist. LI
Viv. XI, p. 252
Mig. V, col.
1287
(Voir tome XVIII, pp.
(MCCCXL) tronquée ……………………… 59, 466, et ci-dessus,
note (852), p. 116)
complète
1er alinéa
TENCIN (Isère). MIS
de Monteynard
suite
Idem
………………………
(Voir tome XVIII)
Inédit
(MCCCLX) minute
Arpaud, Vita di Mgr
……………………… Guérin (1859),
Append., p. 233
[331]
MMXXXVII (fragmt) ……………………… Vie du Saint, par le P.
de la Rivière (1625), l.
403/424

41.4 Page 404

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IV, ch. XIV
MMXXXVIII
(fragmt)
………………………
Gallitia, Vita, etc., l.
VI, c. XII
MMXXXIX (fragmt)
Ier Procès de
Canonisation (Procès
de Paris)
Vie, par le P. de la Ri-
vière, 1. IV, ch. XLI,
p. 549
MMXL
NANCY. Maison-
Mère des Sœurs de
Saint-Charles
Semaine religieuse du
dioc. de Nancy, 12 fé-
vrier 1921
MMXLI (fragment)
CAEN. Visitation.
(Ancien Ms. de la Vie
de la Mère de
Chastel)
………………………
MMXLII (fragment)
Ste J.-F. de Chantal,
……………………… sa Vie et ses Œuvres,
t. II (1875), p. 61
MMXLIII
BOURG-EN-
BRESSE. Visitation
………………………
MMXLIV (fragment) Idem (Ancien Ms.) ………………………
MMXLV
TURIN. Ctesse
Vassallo Peyron
………………………
MMXLVI (fragment)
………………………
Vie, par le P. de la Ri-
vière, l. IV, ch. LII
MMXLVII (fragment) ……………………… Ibid., ch. XXV
MMXLVIII
(fragment)
Camus, L'Esprit du B.
……………………… Fr. de Sales (1639-
1641), t. VI, p. 497
MMXLIX (fragment) ……………………… Ibid., tome I, p. 92
(DCLXVII ?)
fragment
……………………… Ibid., p. 13
MML (fragment)
……………………… Ibid., tome II, p. 88
MMLI (fragment)
ANNECY. Visitation. Année Sainte de la
(Ancien Ms. de l'An- Visitation, tome VII
née Sainte)
1869), p. 683
MMLII (fragment)
METZ (Annecy). Cte
d'Asnières de Sales
………………………
MMLIII (2 lignes)
NICE. Mme Vve
Michel
MMLIV (2 lignes)
VERNEUIL. Trésor
de l'Eglise Notre-
Dame
Inédit
Inédite
Inédit
Inédite
Inédit
404/424

41.5 Page 405

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MMLV (fragment)
CHAMBÉRY.
Visitation
………………………
Inédit
MMLVI (2 lignes) NANCY. Visitation
MMLVII (3 lignes) TURIN. Visitation
MMLVIII (adresse) RENNES. Visitation
MMLIX (adresse)
REIMS. Visitation
MMLX
1er et 2e
alinéas
dern al.
ANNECY. Visitation.
(Ancien Ms.)
………………………
Idem
(Cf. tome XIV, p.
104)
Inédits
MMLXI
NANCY. Visitation.
(Ancien Ms.)
Œuvres de la Sainte, t.
III (1876), p. 357
(Voir ci-dessus
note (908), p.
141) [332]
a)
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
………………………
Inédit
MMLXII b)
CAEN. Visitation.
(Ancien Ms.)
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 33
c)
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
………………………
Inédit
MMLXIII
1er Procès de
Canonisation
Vie du Saint, par le P.
Philibert de la
Bonneville (1628), ch.
XLI, p. 420 1218
MMLXIV
1er alinéa
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
2e alinéa Idem
(Cf. tome III, p. 134)
Œuvres de la Sainte,
tome III, p. 357
a)
MMLXV
b)
1er Procès de
Canonisation
CAEN. Visitation
(Ancien Ms.)
Baudry, Supplément
aux Œuvres de St Fr.
de Sales, p. 141
Œuvres de la Sainte,
tome II, pp. 29, 30
MMLXVI
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
………………………
Inédite
MMLXVII (4 fragmts) Idem
………………………
Inédits
MMLXVIII
………………………
Vie, par le P. de la Ri-
vière, l. IV, ch. XVI,
et D. Jean de St Fran-
çois, l. V, p. 456
1218 D. Jean de Saint-François et le P. de la Rivière l'avaient donnée en partie, avant le P. Philibert de la Bonneville,
dans leur Vie de Saint François de Sales (1625). Voir plus haut, note (919), p. 144.
405/424

41.6 Page 406

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a)
MMLXIX
1er Procès de
Canonisation
CAEN. Visitation.
(Ancien Ms.)
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 35
(Voir ci-dessus,
note (943), p.
151)
b)
Idem
………………………
Inédit
MMLXX
NANCY. Visit.
(Anc.Ms.)
………………………
MMLXXI
a), b) 1er
et 2e al.
suite
Idem
Idem
………………………
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 35
Inédits
MMLXXII
ANNECY et NANCY.
Visitation. (Anciens
Mss.)
(Voir ci-dessus, note
(961), P. 154)
Inédite
MMLXXIII
ANNECY et CAEN.
Visitation. (Anciens
Mss.)
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 32
MMLXXIV
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
………………………
Inédite
MMLXXV (2 fragmts) Idem
(Voir ci-dessus, notes
(977), (981), p. 158)
Inédits
MMLXXVI (3
fragmts)
Idem
………………………
Inédits
MMLXXVII
1er
alinéa
Idem
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 37. (Cf. t.
XV, p. 160.)
suite Idem
……………………… Inédite [333]
a)
MMLXXVIII
b)
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
Idem
………………………
Œuvres de la Sainte,
tome III, p. 361
Inédit
MMLXXIX (fragmt)
Ier Procès de
Canonisation
Baudry, Supplément,
etc., p. 95
MMLXXX (fragment)
………………………
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 436
MMLXXXI
CAEN. Visit. (Anc.
Ms.)
………………………
Inédite
MMLXXXII
deux 1rs ANNECY. Visitation.
alinéas (Ancien Ms.)
suite
ANNECY et CAEN.
Visit. (Anciens Mss.)
Œuvres de la Sainte,
tome III, p. 361
Ibid., tome II, p. 34 ;
et voir note (1007), p.
406/424

41.7 Page 407

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165
MMLXXXIII (2
fragts)
MONS (Belgique).
Visitation. (Ancien
Ms.).
………………………
Inédits
MMLXXXIV
ll. 1-7
CAEN. Visit. (Anc.
Ms.)
suite Idem
Œuvres de la Sainte,
tome II, pp. 36, 37
………………………
Inédite
MMLXXXV (3
fragmts)
ANNECY et NANCY.
Visitation. (Anciens
Mss.)
(Voir notes (1016), p.
168, et (1022), p. 169)
Inédits
1er al. Idem.
………………………
Inédit
MMLXXXVI
2d al. Idem.
Les Vrays Entretiens
(1629) p. 345
(Voir ci-dessus,
note (1024), p.
170)
a), ll. NANCY. Visitation. Œuvres de la Sainte,
1-8 (Ancien Ms.)
tome II, p. 37
ll. 9-
17
MMLXXXVII
suite
Idem
Idem
………………………
(Voir note (1029), p.
171)
Inédites
b)
Idem
(Voir note (1030), p.
172)
a)
MMLXXXVIII
b)
CAEN. Visit. (Anc.
Ms.)
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
………………………
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 19, n° 47
Inédit
MMLXXXIX (fragmt) Idem
………………………
Inédit
1er al.
a)
2d al.
Idem
Idem
………………………
Œuvres de la Sainte,
tome III, p. 358
Inédit
MMXC b)
Idem
(Voir note (1050), p.
175)
Inédit
c)
ANNECY et NANCY.
Visitation. (Anciens
Mss.)
Œuvres de la Sainte,
tome III, pp. 358, 359
MMXCI
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
………………………
Inédite
(MDCCXXIX) fragmt Idem
………………………
Inédit
MMXCII a), ll. 1-7 ANNECY et
………………………
NANCY. Visitation.
Inédites
407/424

41.8 Page 408

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(Anciens Mss.)
dern. al Idem
Cf. Œuvres de la Sain-
te, tome II, p. 37
b)
Idem
………………………
c)
Idem
Œuvres de la Sainte,
tome III, p. 361
a)
Ier Procès de Canonis.
et Ms. de CAEN
(Visit.)
Baudry, Supplément,
etc., p. 147
MMXCIII b), ll. 1,2 Idem
Ibid., p. 42
suite
Idem
Ibid., p. 45, et D. Jean
de St-François, Vie du
Saint, liv. V, p. 474
MMXCIV
1er alinéa
suite
ANNECY et NANCY.
Visitation (Anciens
Mss.)
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 16
NANCY. Visit. (Anc.
Ms.)
………………………
a), b), c)
Ier Procès de
Canonisation
Baudry, Supplément,
etc., pp. 170, 146, 72,
229
MMXCV d)
Idem
Ibid., p. 45, et D. Jean
de St-François, Vie, l.
V, pp. 474, 475
e)
Idem
Baudry, Supplément,
etc., p. 119
a), b) Idem
Ibid., pp. 41, 70
MMXCVI
c)
Idem
D. Jean de St-
François, Vie, l. V, p.
474
a)
……………………… Ibid., l. IV, p. 336
MMXCVII b)
CAEN. Visitation.
(Ancien Ms.)
Œuvres de la Sainte,
tome II, p. 31
c)
ANNECY. Visit. (An-
cien Ms.)
Ibid., p. 16, n° 44
a), 1er
alinéa
MMXCVIII
2d alinéa
ANNECY et CAEN.
Visitation. (Anciens
Mss.)
Ibid., p. 32
ANNECY. Visit. (An-
cien Ms.)
Ibid., tome III, p. 366
b)
NANCY. Visit. (Anc. Ibid., tome II, p. 12,
Inédit
[334]
Inédite
408/424

41.9 Page 409

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MMXCIX
MMC
A (2 notes)
B
C
Ms.)
nos 32, 33
Idem
(Voir note (1120), p.
188)
………………………
P. de la Rivière, Vie, l.
IV. ch. XXXIX
Inédite
APPENDICE
ANNECY. Visitation ………………………
Inédites
Vuÿ, La Philothée de
……………………… St Fr.de Sales (1879),
II, p. 114
………………………
Epistres spirituelles,
1626, l. IV, p. 536
Viv. XI, p. 194
Mig. V, col.
1231 [335]
409/424

41.10 Page 410

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Table des matières
_____
Saint François de Sales étudié dans ses Lettres ……………………………………
V
Sources historiques et biographiques ………………………………………………
CXLI
Avertissement ……………………………………………………………………... CLXXVII
_____
LETTRES SANS DATE
LETTRE MCMLXV A LA SŒUR FICHET. — Étrennes et souhaits pour la nouvelle
— année …………………………………………………………… 1
MCMLXVI A LA MÈRE DE CHANTAL. Une résolution des deux
Saints. En quoi consiste la gloire du divin amour. Souhait 2
MCMLXVII A Mme DE CHARMOISY. Les grandeurs que désire le saint
Evêque de Genève ……………………………………………...
3
MCMLXVIII A M. DE GENÈVE-LULLIN. Influence de la sainteté des
grands …………………………………………………………..
3
MCMLXIX AU PRIEUR DE TALLOIRES (Fragment inédit). Que faire
en attendant la joie d'un revoir ? Ardeur et pureté de l'amour
de François de Sales pour Dieu ………………………………… 4
MCMLXX A M. GROS DE SAINT-JOYRE. Encouragement à favoriser
la fondation d'une Maison religieuse …………………………… 5
MCMLXXI A UN GENTILHOMME DE DIJON. Une « favorable
inspiration. » Comment s'éprouver soi-même sur sa vocation.
Avis pour le lever et la nourriture. Demander la lumière à
Dieu. A quels passetemps s'adonner. La Communion
hebdomadaire et les pieux pèlerinages ………………………… 6
MCMLXXII A UN AMI. — Condoléances et sympathies …………………..
9
MCMLXXIII A UN ÉTUDIANT. Que nous apprend la vraie science de
Dieu. — Consolations sur un décès ……………………………. 10
MCMLXXIV A UN GENTILHOMME. La mélancolie et le retour de la
santé. Un étrange tourment. Pourquoi le Saint compatit à
ceux qui en sont affligés. De quelle crainte [337] faut-il
craindre les fins dernières ? Défiance et présomption dans le
service de Dieu. Il n'est pas besoin de sentir toujours de la
force et du courage. L'espérance et la prière nous assurent le
secours de Dieu. — Des essais trompeurs ……………………… 11
MCMLXXV A UN INCONNU. La variété des exercices et l'amour.
Pourquoi le Sauveur fut, dans tous les mystères de sa vie, « le
Bienaymé de son Pere ». Comment rendre parfaites nos
actions les plus ordinaires ……………………………………… 14
410/424

42 Pages 411-420

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42.1 Page 411

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MCMLXXVI A UNE DAME. Une liberté que le saint Evéque n'a pas.
Désir de son humilité et de son amour de Dieu. Le sceau du
Roi sur nos affections. — Echange de prières …………………. 15
MCMLXXVII A LA MÊME. La posture de l'âme pendant les exercices
extérieurs et intérieurs. Liberté d'allure à l'oraison.
Confiance mutuelle. — Un conseil difficile à donner …………. 16
MCMLXXVIII A LA MÊME. Douceur et tranquillité. Quel regard jeter
sur le monde. — Adorer la volonté de Dieu en tout temps ……. 17
MCMLXXIX A UNE DAME. Les vertus fortes et les meilleurs vins. Ce
qui rend les tribulations précieuses ……………………………. 18
MCMLXXX A UNE DAME. Demander à Dieu la douceur d'esprit dès le
matin, et s'en souvenir cent fois le jour. Se relever après ses
fautes, sans perdre courage ……………………………………. 19
MCMLXXXI A UNE DAME. L'ombre nécessaire pour conserver les fruits
des résolutions …………………………………………………. 20
MCMLXXXII A UNE DAME. Le but divin des afflictions. Recevoir avec
amour ce que Notre-Seigneur nous envoie par amour.
Assurance de prières …………………………………………… 20
MCMLXXXIII A UNE DAME. Le secours de Dieu ne manque jamais aux
âmes confiantes. Porte royale du temple de la sainteté.
Comment regarder ses afflictions. Croix d'or ornée de pierres
précieuses ……………………………………………………… 21
MCMLXXXIV A UNE DAME. — Permission accordée de renouveler un vœu 23
MCMLXXXV A UNE DEMOISELLE. Quand les « empressemens d'amour
» en l'oraison sont bons. La différence entre les « abnegations
mentales » et les réelles. N'ouvrir la bouche que de par Dieu.
— Une superfluité à retrancher ………………………………… 23
MCMLXXXVI A UNE DEMOISELLE. Les amitiés les plus solides.
Béatitude du désert …………………………………………….. 25
MCMLXXXVII A UNE DEMOISELLE. Mauvaise vengeance que celle d'un
procès. Le vrai courage consiste à mépriser [338] le mépris.
— Manœuvre de la Providence pour ramener au port et préserver
du naufrage …………………………………………………….. 25
MCMLXXXVIII A LA MÊME. Aversion du Saint pour les procès, surtout pour
ceux qui se font à la suite de « manquemens de promesses. »
Le meilleur remède contre les gens qui rompent la foi donnée.
Comment obtenir une constante tranquillité de cœur ………. 26
MCMLXXXIX A UNE INCONNUE. Pourquoi Notre-Seigneur permet les
petites disettes spirituelles. Un prédicateur dont il fait bon
ouïr les paroles. — Le cœur et la volonté au temps de la
sécheresse ……………………………………………………… 28
MCMXC A UNE INCONNUE. On connaît la fidélité dans les
occasions. Ce qui donnera « les rangs » parmi les enfants de
Dieu. Ne pas s'attrister des répugnances, mais les surmonter.
29
411/424

42.2 Page 412

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— La vraie force du cœur ………………………………………
MCMXCI A UNE DAME. L'arbre planté en ce monde, et le Cultivateur
céleste. Suivre la volonté de Dieu et marcher dans ses voies.
— Un mort auquel on porte plus d'envie que de compassion …. 30
MCMXCII A UNE DAME. L'unique et parfait Consolateur. En quel
temps il fait bon mourir. Pleurer sur la perte des nôtres, mais
non désordonnément. Faire de bonne heure nos adieux à ce
monde ………………………………………………………….. 31
MCMXCIII A LA MÊME. — Consolations sur la mort subite de la sœur de
la destinataire. — Après une secousse de notre cœur, recourir à
Notre-Seigneur, et loger nos espérances en lui. Une
confidence de Saint. — La planche pour passer à l'éternité …… 32
MCMXCIV A UNE DEMOISELLE. Imperfection du désir de la mort.
Espérance sur une trépassée. La parole de saint François
d'Assise ………………………………………………………… 33
MCMXCV A UNE DAME. Condoléances et consolations. Pour qui
toute mort est-elle heureuse ? Vivre avec des pensées
généreuses et magnifiques. Etre doux et paisible ce n'est pas
être insensible ………………………………………………….. 34
MCMXCVI A UNE DAME. Le Jourdain et la Terre promise.
Comment la bonté de Dieu disposa une âme à son passage à
l'éternité. La couronne d'épines gage de la couronne de roses.
Admirable et touchante tendresse du Saint. Pourquoi ne
peut-il « vouloir mal a la mort. » ………………………………. 36
MCMXCVII A UNE DEMOISELLE. La valeur de la vie ; [339] bonheur
de la destinataire de connaître à quoi Dieu veut qu'elle l'emploie.
— Persévérer dans sa voie, tout en appréciant les autres ……… 37
MCMXCVIII A UNE DEMOISELLE. Quel avis François de Sales eût
donné à sa correspondante s'il avait trouvé son esprit dans
l'indifférence. Les raisons contre le mariage doivent céder
devant une forte inclination. Délicats et francs conseils sur les
vertus à pratiquer pour couvrir « la tare du cors. » Le miel tiré
du thym ………………………………………………………… 39
MCMXCIX A LA MÊME. Heureux vent qui mène au port. Sous quelle
condition nous donner à Dieu. Un sentiment qu'il faut faire
croître jusqu'à maturité. Les merveilles des noces de Cana … 40
MM A UNE DEMOISELLE. En quel temps se donner à Dieu.
Rapidité des années ; leur prix infini. La prière d'un Saint pour
sa fille spirituelle ………………………………………………. 42
MMI A UNE INCONNUE. La considération de Jésus crucifié pour
l'âme chrétienne. Combien fades les niaiseries des amours
profanes. La guerre et la paix. En quoi consiste la vraie
paix. — Pourquoi le Fils de Dieu a voulu naître en ce monde … 43
MMII A UNE DAME. Réciprocité d'affection. — « Un cœur de pere
qui tient un peu du cœur de mere. » — En quelle école se
45
412/424

42.3 Page 413

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perfectionnent nos âmes. — Rosiers spirituels …………………
MMIII A UNE COUSINE. Le courage vaut mieux que la
consolation. Exemple de Rébecca. Vocation divine et
guide céleste …………………………………………………… 47
MMIV A UNE NOVICE DE LA VISITATION. Reconnaissance
envers Dieu pour le bienfait de la vocation religieuse. Une
affection puisée au Calvaire par la Sainte Vierge, et par elle
répandue dans le cœur de ses vraies filles ……………………… 48
MMV A UNE RELIGIEUSE DE LA VISITATION. Exposé
dogmatique sur le mystère de la Sainte Trinité. Exemple tiré
de l'âme humaine. L'Incarnation : suite de la précédente
comparaison. Universalité de la présence divine. Notre-
Seigneur sur la route d'Egypte. Les deux natures du Christ.
Le fer enflammé. — Un peu de jour sur un abîme …………. 49
MMVI
A UNE RELIGIEUSE. Quel sujet de lettres entre le saint
Directeur et sa fille spirituelle. D'où viennent les larmes de
dévotion et la sécheresse. Le bouquet à odorer le long du jour.
Ne pas souhaiter les persécutions, mais exercer sa fidélité
dans les occasions présentes ……………………………………
52
[340]
MMVII A UNE RELIGIEUSE. Dieu, bon à tous. Nos souffrances
comparées à celles de Notre-Seigneur. Mourir pour que Jésus
vive. Courage et sainte joie. — Regard sur l'éternité ………. 54
MMVIII A UNE RELIGIEUSE. Suivre les attraits de Dieu dans
l'oraison. — Quelle est la plus fructueuse ……………………… 55
MMIX A UNE RELIGIEUSE. Les communications spirituelles plus
aisées de vive voix que par écrit. Pourquoi nos inclinations
naturelles sont précieuses. Dresser ses batteries du côté où
l'ennemi nous attaque. Comment vivre devant Dieu, avec le
prochain et avec nous-même …………………………………… 56
MMX A UNE RELIGIEUSE DE L'ABBAYE DE SAINTE-
CATHERINE. Les aulx et les oignons du monde, et la
délicieuse manne de notre Sauveur. A quelles conditions
François de Sales approuve « le peu parler. » L'exercice de
l'abnégation spirituelle. Contemplation du mystère de la
Présentation de Jésus au Temple. Mettre le Sauveur « sur son
throsne d'ivoyre. » Une obédience imposée au saint Évêque.. 57
LETTRES
DÉCOUVERTES APRÈS L'IMPRESSION
DES VOLUMES PRÉCÉDENTS
MMXI A UN COUSIN (Inédite). François de Sales se rappelle au
souvenir de son cousin sans se reconnaître d'autre titre à ce
bonheur que son affection ……………………………………… 59
MMXII A M. MARIN. — Audience et promesses du duc de Savoie ….. 60
413/424

42.4 Page 414

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MMXIII
AU CHANOINE DE MÉDIO (Inédite). Une station d'Avent
et de Carême à Lyon que le Saint ne peut accepter. Bulles
attendues. Difficulté pour faire parvenir à Paris deux mille
écus ; prière au destinataire de s'employer à cette affaire ………
MMXIV
A L'EMPEREUR D'ALLEMAGNE (Inédite). Accusé de
réception d'une lettre de l'Empereur. L'Église de Genève
dépouillée de toutes ses ressources par les hérétiques. — Un vœu
de son Prince-Evêque …………………………………………..
(CLXVIII)
AUX RELIGIEUSES DU MONASTÈRE DES FILLES-DIEU.
L'amour pour leur Ordre ne doit pas empêcher les Religieux
de reconnaître les défauts qui s'y trouvent. Dieu
n'abandonnera pas ses servantes, si elles'observent la pauvreté
qu'elles ont vouée. Le centuple promis. Une bonne
méthode, mais [341] qui n'est pas celle de François de Sales.
Remonter à la source pour revenir à la ferveur primitive.
L'ennemi doit être combattu pendant qu'il est petit. Isaac et
Ismaël. Sans la pauvreté, pas de vrai Religieux. C'est « un
grand mal » d'entretenir des imperfections dans une Maison
religieuse ……………………………………………………….
MMXV A M. DE CHEVRON-VILLETTE (Billet inédit). Invitation à
se rendre à Sales pour l'arrangement d'une affaire ……………..
MMXVI A DOM MAISTRE (Inédite). Intercession en faveur d'une
postulante Chartreuse …………………………………………..
MMXVII A M. RUPTIER (Fragment inédit) …………………………….
MMXVIII AU PRÉSIDENT FAVRE. Douce menace d'affection.
Pourquoi le Président devra faire tout l'hiver une « rigoureuse
residence ». Mme de Boisy, malade ………………………….
MMXIX A M. DE MUSY (Inédite). Compassion pour un vassal
malheureux ……………………………………………………..
MMXX A UN INCONNU (Fragment inédit) …………………………..
MMXXI A UN GENTILHOMME (Inédite). Un chanoine compte sur
l'intervention du Saint auprès du destinataire ………………….
MMXXII
A LA BARONNE DE CHANTAL (Inédite). Le cours d'une
année et l'eau sur la grève. Humilité et confiance. Le «
petit Agnelet d'innocence » secouant sa toison sur les cœurs
largement ouverts du côté du Ciel. Raisons du silence de tout
un mois. — Les vœux d'un Saint ……………………………….
MMXXIII A Mme DU CHATELARD (Fragment inédit) ………………….
MMXXIV A UN ECCLÉSIASTIQUE (Inédite). Une affaire pressante.
Impossibilité pour le saint Evêque d'aller la traiter en
personne ………………………………………………………..
(DXL,
DCCCXXXVIII)
A LA BARONNE DE CHANTAL. Un mal qui ne se guérit
que par l'expérience. Attendre après Pâques pour le voyage
en Savoie. — Ce que dira le cœur de la Baronne, ce que celui du
Saint attend. Tranquillité, fruit de contradictions.
61
64
66
76
77
78
79
81
81
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83
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87
89
414/424

42.5 Page 415

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Nouvelles de l'âme de François de Sales. Dégagement du
monde, attachement à Dieu. L'oraison de Mme de Chantal.
Une âme qui reverdit après un long hiver. Saints projets pour
la Visitation et l'abbaye de Sainte-Catherine. L'Introduction
a la Vie devote et le Traitté de l'Amour de Dieu. « Plusieurs
sortes de nouvelles. » Se mettre en la présence de Dieu et s'y
tenir sont deux choses différentes. La comparaison de la
statue. — Messages affectueux …………………………………
MMXXV A UN CARDINAL (Minute inédite). Mérite singulier et
pauvreté extrême du Chapitre de Saint-Pierre de Genève. [342]
Instante prière au destinataire de favoriser auprès du Pape
l'union de deux bénéfices à la mense capitulaire ………………. 98
MMXXVI A LA MÈRE DE CHANTAL. Deux sujets de sermons ……. 101
MMXXVII A Mme DE MAILLARD (Inédite). Deux lettres pour soutenir
les droits de la destinataire. Une âme « bonne et vrayement
chrestienne ». Progrès spirituels de l'ancienne Abbesse de
Sainte-Catherine ; la consolation qu'elle désirait. Regret de ne
pouvoir écrire à Mme de la Verjonnière. — Veiller sur son cœur
au milieu de l'embarras des affaires …………………………… 102
MMXXVIII A LA MÈRE DE CHANTAL (Inédite). Affectueuse
sollicitude pour une chère santé compromise ………………….. 104
MMXXIX — A LA SŒUR FICHET. — Le traitement du cœur et les chaînes
pour lier nos passions…………………………………………… 105
MMXXX A M. DE VALLON (Inédite). Les desseins de Dieu dans la
maladie. — Souhaits de santé ………………………………….. 106
MMXXXI AU COMTE DE TOURNON (Inédite). Envoi d'une lettre de
M. de Charmoisy, faussement accusé. Prière instante de faire
valoir son innocence. Les méchants doivent être tenus en
crainte ………………………………………………………….. 107
MMXXXII A LA MÈRE DE CHANTAL.Sentiments d'humilité du saint
Evêque au jour anniversaire de son sacre. Pourquoi il ne se
décourage pas. — Sa confiance en la Vierge Marie …………… 109
MMXXXIII A LA MÊME (Billet inédit). Un sermon et une malade à la
Visitation ………………………………………………………. 110
MMXXXIV AU BARON DE ROCHEFORT. La douleur d'un père sur la
perte de son fils, mesurée à son amour. Heureux ceux qui
échappent à ce siècle ! Manière vraiment chrétienne de parler
de la mort. Nos amis d'ici-bas et ceux de là-haut.
Demander son secours à Notre-Seigneur crucifié ……………… 111
MMXXXV AU COMTE DE TOURNON (Inédite). Aventures d'un
paquet de lettres. Un voyage mystérieux ; honneurs rendus à
un officier du duc de Nemours …………………………………. 113
MMXXXVI AU DUC DE BELLEGARDE. Mélange d'amour et de
respect. Motif et but de l'union de deux cœurs ……………… 115
415/424

42.6 Page 416

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(MCCCXL) A LA PRÉSIDENTE DU FAURE. Souhait paternel à une
âme que la Bonté divine a « saysie ». Bonheur pour elle d'être
toute à Dieu. — Pourquoi elle ne doit pas s'attrister …………… 116
(MCCCLX) AU GÉNÉRAL DES BARNABITES. Raisons qui
demandent le retour en Savoie du P. Baranzano ………………. 117
MMXXXVII A LA MÈRE DE CHANTAL. Ce qui a réjoui l'âme du saint 119
Evêque …………………………………………………………. [343]
MMXXXVIII AU PRINCE DE PIÉMONT. Pourquoi l'Evêque de Genève
estime nécessaire son retour dans le diocèse …………………… 120
MMXXXIX A LA MÈRE DE CHANTAL. Charité du Saint pour une
pécheresse convertie …………………………………………… 121
MMXL A M. DE GRILLY. Recommandation en faveur des Clarisses
d'Evian ; pourquoi le Saint la trouve inutile …………………… 122
MMXLI A LA MÈRE DE CHASTEL (Fragment inédit). Dieu fait de
grandes choses en l'âme qui s'abaisse ………………………….. 123
MMXLII A LA MÈRE DE CHANTAL. Admirable indifférence de
François de Sales ………………………………………………. 124
MMXLIII A Mme DE GRANIEU (Inédite). Aimable plaisanterie. le
voyage de Rome et un espoir de l'Evêque. Rien ne nuit à ceux
qui veulent aimer Dieu « sur toutes choses et en toutes choses, »
pas même leurs défauts ………………………………………… 125
MMXLIV A LA MÈRE DE CHASTEL (Fragment inédit). Ne pas
tourmenter son cœur, ni s'attendrir sur soi-même ……………… 126
MMXLV AU DUC DE SAVOIE (Inédite). Recommandation en faveur
d'un nouveau converti, fils d'un hérétique obstiné. Eloge de
son courage dans les durs assauts qu'il a dû soutenir pour la foi.
Pourquoi le gentilhomme, réduit à la pauvreté, ne peut
profiter des libéralités assignées par le Duc à la Sainte-Maison
de Thonon. Le marquis de Lullin le présentera à Son Altesse 127
MMXLVI A LA MÈRE DE CHANTAL. Ardentes aspirations du saint
Evêque …………………………………………………………. 130
MMXLVII A UNE SUPÉRIEURE DE LA VISITATION. Les grandes
résolutions d'un Fondateur ……………………………………... 130
MMXLVIII A Mgr CAMUS. Comment l'Evêque de Belley est à la fois
re, frère et fils de l'Evêque de Genève ………………………. 131
MMXLIX AU MÊME. Le fardeau du cinnamome et le faix des
moissonneurs. — Martyrs et confesseurs tout ensemble ………. 133
(DCLXVII ?) AU MÊME. Le salaire et le bonheur de ceux qui enseignent
aux autres les voies de la justice. — Une « chose royale. » …… 134
MML AU MÊME. Deux lois impérieuses. Soldats déférents à
l'égard de l'Eglise. — Les permissions qu'il faut leur donner …. 135
MMLI A UNE RELIGIEUSE DE LA VISITATION. Comment 136
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vivre en union avec la Sainte Vierge ……………………………
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MENUS FRAGMENTS
MMLII — A LA MÈRE DE CHANTAL …………………………………. 137
[344]
MMLIII — A LA MÊME …………………………………………………... 137
MMLIV — A LA MÊME …………………………………………………... 137
MMLV — A UNE PERSONNE INCONNUE ……………………………. 138
MMLVI — A UNE PERSONNE INCONNUE ……………………………. 138
MMLVII — A UNE DAME ………………………………………………… 138
MMLVIII ADRESSE D'UNE LETTRE AU CHANOINE DE SALES,
SON FRÈRE …………………………………………………… 139
MMLIX — ADRESSE D'UNE LETTRE A LA MÈRE FAVRE ………….. 139
FRAGMENTS DE LETTRES
A SAINTE JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL
1604-1622
MMLX Dans le trouble et l'inquiétude, remettre tout à Dieu. Le « coup
de fouet » de sa main divine. — Retranchements à faire ……… 140
MMLXI L'âme qui ne veut pas offenser Dieu ne doit pas pointiller autour
de ses actions. « Un des grans articles du prouffit spirituel. »
— La lecture pieuse ……………………………………………. 141
MMLXII Pour quel motif surtout aimer les parents. Les vertus « de
cœur » et les vertus apparentes. — Dans les maladies spirituelles
et corporelles, user des remèdes voulus par Dieu, mais s'en
remettre, pour le résultat, à son bon plaisir. Un sentiment et
un ardent désir du Saint ………………………………………… 143
MMLXIII Les effets de l'amour pur à l'égard du prochain expliqués par une
belle comparaison. Comment cet amour parfait se
communique. — Le corail et l'amitié ………………………….. 144
MMLXIV Pourquoi la souffrance, et comment l'endurer. Trois remèdes
contre le trouble qu'apportent à l'âme les évènements de cette vie 146
MMLXV Respect qu'on doit porter aux prêtres. Le Directeur veut
pouvoir manier l'âme de la Baronne. Les actes d'amour et de
confiance seront le remède à tous ses maux intérieurs.
Exemple de la femme mariée, proposé à l'âme épouse de Jésus-
Christ ………………………………………………………….. 146
MMLXVI
Un mot de saint Augustin. Dieu répond à tous ceux qui lui
demandent conseil ; d'où vient que beaucoup n'entendent pas sa
réponse ? Le serviteur fidèle. Comment combattre la vaine
gloire. L'obéissance amoureuse et la simplicité …………….
147
[345]
MMLXVII — Les vœux du Père pour lui-même et pour sa Fille spirituelle.
La mortification dans les repas. Quel est le seul désir qui
149
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remplit le cœur de François de Sales ……………………………
MMLXVIII Aimer indistinctement toutes les croix qui nous arrivent.
Quelles sont les meilleures. Les croix « un peu mignardes ».
— Ce qui donne le prix à la croix ……………………………… 150
MMLXIX L'humilité et l'amour du mépris, pierre de touche de
l'avancement de l'âme. Quelle doit être son attitude dans les
outrages et les louanges. Moyen d'attirer en soi les grâces de
Dieu. — L'acceptation de notre misère nous approche de lui …. 151
MMLXX Compassion surnaturelle du Saint pour les souffrances de sa
Fille. Les holocaustes de l'ancienne Loi et l'écorchement du
cœur. — Dieu nous aime : qu'importe le reste ? Jésus-Christ
a tout souffert pour s'unir à son épouse ; que doit faire celle-ci
pour lui « tesmoigner ses amours reciproques » et le baiser ? … 152
MMLXXI S'abandonner à Notre-Seigneur et dépendre de sa Providence.
Une « resolue resolution ». En quoi consiste l'amour de Dieu.
La seule gloire à chercher. Aspirations suggérées pour
s'unir à la volonté divine ……………………………………….. 153
MMLXXII — L'examen du cœur et ce qui doit le tenir en repos. Un acte
toujours en notre pouvoir. Confiance en Notre-Seigneur ;
quelle est la mesure de sa Providence à notre égard. S'attacher
à la fin et non aux moyens. Manière de combattre les pensées
de jalousie. L'esprit de douceur et l'esprit de souffrance. Il
faut s' « accommoder » à sa croix ………………………………. 154
MMLXXIII « La parole de la fervente indifference ». Leçons à apprendre
de saint Paul. Moyen d'acquérir la promptitude à faire le bien 156
MMLXXIV Peut-on parvenir à la perfection en pratiquant une seule vertu ?
Qu'est-ce que la vertu ? Dans la charité, toutes les vertus
sont comprises. Diviniser les vertus naturelles. Comment
on acquiert l'habitude de la vertu ………………………………. 157
MMLXXV Les « menues occurrences » et les « fascheux evenemens ».
Ardent souhait du Saint. Pourquoi s'humilier. « Affections
» à tirer de la Passion. Deux sortes de martyrs. Porter sa
croix comme Notre-Seigneur ………………………………….. 158
MMLXXVI La statue dans sa niche et le petit oiseau dans son nid. Souffrir
avec amour. — Une consolation et un vœu de François de Sales 159
MMLXXVII Ne pas vouloir sentir l'amour. L'âme irrévocablement [346]
abandonnée à Dieu est sûre de l'avoir. — Un cœur « tout
escorché » sera un « cœur compatissant ». Indéfectible unité
des deux Saints. — Prière pour leur « unique cœur » …………. l60
MMLXXVIII Conduite à tenir dans les affaires affligeantes. Chemins qui
mènent au port et « bonnes estoffes pour l'avancement d'une ame
». La consolation prépare aux grands travaux et à la croix … 161
MMLXXIX Prix de la « resignation de soy mesme » acquise au milieu des
contradictions. — Un grand bonheur ………………………….. 162
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MMLXXX — Vouloir la croix, c'est la transformer …………………………… 163
MMLXXXI Le « petitrien» devant la grandeur de Dieu. Dans la tentation
et la souffrance, regarder la Providence et aimer ses dispositions
sur nous ………………………………………………………… 163
MMLXXXII Imperfection de l'esprit délicat. Aimer à se sentir pauvre et
faible devant Dieu. Comment se comporter dans les aridités
et les chutes, et se « mettre en la sainte indifférence ». Au lieu
de réfléchir sur soi-même, regarder le Sauveur. Dans quelles
dispositions la Mère de Chantal doit aller à l'oraison et ce qu'elle
doit y faire ……………………………………………………… 164
MMLXXXIII — La seule chose qui attire le cœur de François de Sales. —
Pourquoi le dépouillement total. Par la souffrance, l'âme
parvient à une très simple et délicate union au bon plaisir de
Dieu. — L'unique regard de la Mère de Chantal ………………. 166
MMLXXXIV Une partie de la charge d'une Supérieure. Ce qui nous
donnerait le bonheur. La parfaite simplicité que Dieu
demande de la Mère de Chantal et le plus agréable sacrifice
qu'elle pourra lui faire …………………………………………. 167
MMLXXXV La connaissance de la volonté divine doit être fidèlement gardée
; s'y conformer aussi bien dans les ténèbres que dans la lumière.
Manière de traiter avec le prochain et de tirer profit des
contradictions. Quel soin la Mère de Chantal doit laisser à son
Directeur. En toutes choses, l'acquiescement, l'abandon, la «
simple remise » à Dieu. — Comment agir et parler …………… 168
MMLXXXVI Pas de « tendreté », ni de souci du lendemain. La volonté de
la Mère de Chantal, abîmée en celle de Notre-Seigneur. Au
guide, le discernement ; à l'âme, l'aveugle abandon sous la
conduite de la Providence, même dans les désolations
intérieures. — Le repos en Dieu et l'obéissance ……………….. 169
MMLXXXVII L'instrument entre les mains de Notre-Seigneur. Rester dans
l'état où Dieu nous met. Que doit faire un [347] « pauvre petit
esprit ». Abandon à la Providence. Se moquer des
tentations et parler à Notre-Seigneur d'autre chose. Dans les
peines intérieures qui font perdre pied, regarder notre « cher
Capitaine » et employer deux sortes d'armes. Tout le « faire
» de la Mère de Chantal ; à quoi elle est obligée ………………. 171
MMLXXXVIII — Où le cœur doit-il prendre son repos ? Souhait d'un total
dénuement ……………………………………………………... 173
MMLXXXIX L'« amour royal » des Bienheureux. Pourquoi le « Roy des
coeurs » aima parfois les larmes ………………………………. 174
MMXC Deux choses demandées à l'âme conduite par la voie de
simplicité. L'humilité exclut tout propre choix. Comment
s'acquiert l'amour. La douceur dans le trouble et à l'égard du
prochain. Manière de faire la correction. Ce qui est « tous-
jours imperfection » et ce qui est « de grande perfection ».
Remède pour les distractions ………………………………….. 174
420/424

43 Pages 421-430

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MMXCI La vraie pauvreté est celle que Notre-Seigneur et sasainte Mère
ont pratiquée. — Souhait d'un Fondateur ……………………… 177
(MDCCXXIX) — Danger de la science sans humilité …………………………….. 178
MMXCII Règle touchant les avis spirituels. La plus grande assurance
qu'on peut avoir en cette vie. Comment combattre les pensées
de soupçon et de méfiance. Ne vouloir que Dieu. — Le cœur
en haut. Conduite à tenir à l'égard d'une personne qui «
moleste grandement » ………………………………………….. 178
MMXCIII Joie qu'éprouve François de Sales à s'abandonner à la
Providence. Où tend son esprit et ce qui prédomine en son
cœur ……………………………………………………………. 180
MMXCIV Se tenir dans l'indifférence, et pourquoi. La famine à Annecy.
Confiance en Notre-Seigneur ; il prend soin de tout et il « est
si proche » ……………………………………………………… 181
MMXCV Zèle du Saint pour le service des âmes. Ce que Dieu lui
demande. Sentiment de son impuissance. Le « petit filet
de bonne volonté » de François de Sales. Aux prises avec la
tentation, il redouble de confiance en Dieu. Consolations et
aspirations ardentes vers l'amour divin. Une prière qu'il fait à
la Sainte Vierge ………………………………………………… 182
MMXCVI Pensée consolante sur la mort des amis. Apprendre dès ici-
bas le cantique du saint amour. « Une planche pour passer a
la vie celeste. » Mourir à soi-même pour vivre à Dieu …….. 184
MMXCVII Deux « cheres vertus ». En quoi consiste la vraie sainteté et
quelle est la meilleure extase. L'humilité, seul moyen pour
arriver au sommet de la perfection ; quel cas [348] Notre-
Seigneur en fait. Une sainte science. Le trésor des âmes
pures …………………………………………………………… 185
MMXCVIII Regretter les fautes du prochain, mais avoir compassion du
pécheur et de l'imparfait. Comment nous traiter nous-même.
L'habitude des vertus. Moyen de parvenir au repos d'esprit
au milieu de toutes les vicissitudes …………………………….. 186
MMXCIX Jusqu'à la fin de notre vie, il faut toujours recommencer à
s'anéantir. Le gémissement de saint Paul. S'humilier de ses
faiblesses, mais « remonter son cœur en Dieu » par la confiance.
Une parole qu'il faut répéter souvent. Indifférence pour
l'affection des créatures ; quel amour doit nous suffire ………… 188
MMC — Pureté d'intention des amantes de l'Epoux céleste ……………… 189
_____
APPENDICE
A DEUX NOTES DE SAINT FRANÇOIS DE SALES CONCERNANT SA
CORRESPONDANCE ET SES MESSAGES ………………………………….. 191
421/424

43.2 Page 422

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B LETTRE DE M. ANTOINE DES HAVES A M. CLAUDE DE CHARMOISY.. 193
C UNE LETTRE DE SAINT FRANÇOIS DE SALES D'APRES L'EDITION
PRINCEPS ……………………………………………………………………… 194
_____
Table générale des Lettres de saint François de Sales ………………………………….. 197
Glossaire des locutions et des mots surannés …………………………………………… 317
Index des correspondants et des principales notes biographiques et historiques de ce
volume …………………………………………………………………………………... 323
Table de correspondance de cette nouvelle Edition avec les précédentes, et indication de 328
la provenance des Manuscrits …………………………………………………………… [349]
_____
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43.3 Page 423

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______________________________
Annecy, Imprimé par J. ABRY, 1923
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43.4 Page 424

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____________________________________
Annecy, Imp. J. ABRY, rue de la République
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