Revision de la Ratio - Formation intellectuale

DIRECTION GÉNÉRALE ŒUVRES DON BOSCO

Via della Pisana 1111 - 00163 Rome


Le Conseiller Général pour la Formation



Rome, 31 juillet 2012

Prot. 12/0311


Au Révérend

Père Provincial

En son Siège


Au Père

Délégué provincial pour la Formation

En son siège


Objet : Evaluation et Orientations pour la formation intellectuelle durant la formation initiale



Bien chers Provincial et Délégué,


Avec l’approbation du Recteur majeur et du Conseil général, en date du 25 juillet 2012, s’est conclue la préparation du document « Evaluation et Orientations pour la formation intellectuelle durant la formation initiale » qui a impliqué toute la Congrégation depuis 2008.


Au terme de ce processus, on propose pour chaque étape de la formation : l’« Evaluation », les « Orientations » et des indications pour le « Programme d’études ». Tout cela aidera à améliorer la croissance intellectuelle et à surmonter la baisse du niveau culturel à laquelle nous assistons en Congrégation.


J’invite la Commission provinciale pour la formation, le Conseil provincial et le « Curatorium » de chaque communauté de formation à prendre en considération ces indications pour les décisions qui s’imposent. J’ajoute maintenant quelques éléments pour présenter ces conclusions.


1. La préoccupation fondamentale des « Orientations » et du « Programme d’études » est d’encourager la formation intellectuelle à contribuer davantage à la maturation de la vocation et de la mission salésienne. La formation intellectuelle doit être encore plus intégrée, en une unité harmonieuse, à toutes les autres dimensions de la formation ; il est donc nécessaire qu’elle prête davantage attention aux aspects affectifs de la personne. Elle doit se préoccuper de former non seulement l’esprit mais aussi le cœur, d’offrir des motivations, de susciter des convictions, de faire évoluer les affections du sujet en formation. En impliquant en profondeur la personne du sujet, elle l’aidera à s’identifier toujours plus à la vocation et à la mission salésiennes pour les vivre ensuite avec générosité.


2. Une seconde attention à avoir : la promotion des centres d’études pour les étapes du postnoviciat et de la formation spécifique. Si nous voulons constituer des centres de qualité qui forment à l’identité charismatique salésienne, nous devons unir nos forces. Il faut avoir du courage pour ouvrir de nouveaux centres salésiens d’études là où la Congrégation se développe, ou bien s’unir en collaboration interprovinciale là où la Congrégation est en diminution. Est toujours valable, et je dirais aujourd’hui plus que jamais, l’indication de la « Ratio » concernant la préférence pour les centres salésiens d’études (cf. FSDB 145) et la nécessité de la collaboration interprovinciale (cf. FSDB 146). A cet égard, le Conseiller pour la formation continuera le discernement et le dialogue avec les Provinces pour voir ce qu’il est possible de faire. Les centres d’études requièrent soin et accompagnement non seulement de la part des autorités académiques, mais surtout de la part des autorités religieuses à divers niveaux : Directeur, Provincial, « Curatorium ».


3. Par ailleurs, la proposition de la formation intellectuelle passe à travers les programmes d’études. La « Ratio » présente certaines « lignes d’orientation concernant l’ordonnancement des études », à savoir certains contenus sur les programmes à développer dans les différentes étapes (cf. FSDB 579-603). Depuis quelques années déjà, nous nous étions aperçus combien était faible la traduction sur le terrain de ces lignes d’orientation ; les résultats s’avéraient disparates et incertains. C’était le cas des études salésiennes ; mais depuis l’approbation par le Recteur majeur et son Conseil des programmes de “salésianité”, nous assistons à une plus grande systématisation de ces études. On avait également constaté cela dans les programmes des noviciats ou bien dans la rare attention pédagogique des postnoviciats. Enfin la disparité des programmes rendait – et rend encore – difficile la coordination des études pour la collaboration interprovinciale.


4. En outre, les études du postnoviciat méritent une particulière attention. Le 28 janvier 2011, la Congrégation pour l’Education Catholique a fait paraître le « Décret pour la réforme des études ecclésiastiques de philosophie ». Une nouvelle description des études philosophiques y est donnée pour la préparation des prêtres et des personnes consacrées. Nous avons approfondi ce Décret avec la faculté de Philosophie de l’UPS et, en mars dernier, avec les directeurs et les responsables des études des postnoviciats. Dans le « Programme des études » du postnoviciat, on trouve les cours nécessaires pour actualiser la réforme et obtenir en deux ans un Diplôme canonique (pontifical) en philosophie. Nous demandons à nos centres salésiens d’études d’adopter ce Diplôme et donc de « s’associer » à la Faculté de Philosophie de l’UPS. Ces indications de programme sont la base minima pour tous les postnoviciats qui peuvent avoir aussi d’autres cours nécessaires à l’obtention des titres civils ou canoniques (pontificaux)…


5. Je signale enfin comme cinquième priorité la préparation des enseignants salésiens. Nous ne pourrons pas avoir des études de qualité, élever le niveau culturel dans la Congrégation, assurer notre identité charismatique dans les études si nous ne préparons pas des enseignants salésiens, et même avec le titre de doctorat. Tous les centres d’études n’ont pas un programme de qualification des enseignants. On constate parfois que, devant les urgences et les nécessités des Provinces, des enseignants préparés sont nommés à d’autres charges, appauvrissant ainsi le centre d’études. Dans d’autres cas, les centres d’études n’ont pas d’enseignants salésiens ; on n’a pas toujours fait des choix appropriés pour leur préparation. Il faut donc que chaque centre d’études ait une programmation propre pour la préparation de son personnel enseignant.


Je remercie vivement toutes les communautés de formation et les centres d’études qui ont collaboré à ce travail d’évaluation. Je vous confie aujourd’hui, ainsi qu’aux communautés de formation et aux centres d’études, ces conclusions, dans la certitude qu’elles seront accueillies et mises en pratique.


Je vous salue cordialement en Don Bosco.




Père Francesco Cereda


DIRECTION GÉNÉRALE ŒUVRES DON BOSCO

Via della Pisana, 1111, C. P. 18333 - 00163 ROME


Le Conseiller général pour la formation














ÉVALUATION ET ORIENTATIONS AU SUJET


DE LA FORMATION INTELLECTUELLE


DANS LA FORMATION INITIALE






Évaluation et Orientations approuvées

par le Recteur majeur et par le Conseil général













Rome, 25 juillet 2012

PRÉNOVICIAT




1. ÉVALUATION



1. Apport des études à la maturation des vocations et à la préparation pour la mission salésienne

Beaucoup de prénoviciats considèrent qu’est positif l’apport de la formation intellectuelle à la maturation des vocations et à la préparation pour la mission, car ils ont un programme de formation spécifique et systématique. Les matières enseignées aident les prénovices dans leur maturation humaine, dans leur croissance dans la foi, dans leur connaissance du Christ et de Don Bosco, dans le développement de leurs convictions et de leurs motivations, dans une meilleure compréhension de la vie consacrée salésienne et de ses deux formes.

D’un autre côté, différents prénoviciats rencontrent des difficultés dans la proposition de la formation intellectuelle. Le fait que des prénovices proviennent de familles pauvres ou marquées par des problèmes, la préparation scolaire faible, l’expérience superficielle de la vie chrétienne, la maigre connaissance de la langue en usage dans la formation n’aident pas la maturation des vocations. Qu’à ces facteurs soient ajoutés la faiblesse de l’équipe des formateurs et le manque de leur préparation.


2. Programme d’études et études salésiennes

Il y a des prénoviciats qui ont un programme d’études consistant, avec des heures quotidiennes de cours et des examens. Quelques prénoviciats se sont engagés à changer de programme et à ne pas anticiper l’étude de la philosophie. Souvent il y a une étude systématique de la langue qui est employée dans la formation initiale et on cherche à combler les lacunes de la préparation scolaire antérieure. On évalue positivement le programme d’études salésiennes.

Il existe cependant des Provinces dans lesquelles le prénoviciat est réduit à quelque mois, pendant lequel il est difficile d’effectuer un programme sérieux d’études. Dans quelques prénoviciats, il n’y a pas de programme d’études particulier, parce que les prénovices suivent les cours de l’école secondaire ou de l’université, ou bien effectuent la première année d’études de philosophie. Dans d’autres prénoviciats, il existe une telle quantité de matières d’étude, que sont négligés les objectifs de l’étape ; dans certains cas, on anticipe des cours qui devraient être effectués dans les étapes suivantes. Enfin, là où les prénovices sont peu nombreux, il y a la difficulté d’organiser un programme d’études pour le prénoviciat.


3. Méthodologie pour apprendre et méthodologie pour enseigner

Dans de nombreux prénoviciats on emploie diverses méthodes pour développer la capacité de penser, de dialoguer et de communiquer et pour établir une mentalité critique. Ordinairement il y a une ambiance d’étude ; dans certains prénoviciats, le temps d’étude personnelle atteint même, les jours ouvrables, les deux ou trois heures.

La où les engagements pastoraux ont une importance excessive, il n’y a pas de temps pour l’étude personnelle. Il y a des prénoviciats, dans lesquels les prénovices ne sont pas toujours motivés pour l’étude, n’ont pas la capacité et le goût pour la lecture, n’utilisent pas la bibliothèque. Ce n’est pas toujours que les prénoviciats encouragent et aident les prénovices à acquérir une sérieuse méthode personnelle pour étudier.



2. ORIENTATIONS



1. Il est nécessaire que pour l’admission des candidats au prénoviciat chaque Province spécifie quelques critères qui concernent la base culturelle indispensable et le niveau de possession de la langue en usage dans la formation. La considération des capacités intellectuelles des candidats et des prénovices doit être davantage prise en compte comme critère de vocation en vue de l’admission au noviciat. En outre, le prénoviciat, comme déjà l’expérience de la maison de vocations, doit aider à renforcer les bases culturelles et à surmonter d’éventuelles lacunes de la préparation scolaire et de la préparation linguistique. La fréquentation de bonnes écoles salésiennes de la part des candidats est une aide pour la croissance intellectuelle.


2. La formation intellectuelle du prénoviciat est orientée vers la croissance humaine et chrétienne. Il faut donc que les contenus et les méthodes d’étude facilitent chez le prénovice la connaissance de soi, de ses expériences passées et de ses motivations. De plus les études de cette étape doivent, en la favorisant, conduire “à une vive expérience de foi et à une profonde relation avec le Seigneur ; […] sans une expérience personnelle, empreinte de motivation et de conviction, de la vie chrétienne la vocation à la vie consacrée n’est pas possible” (FSDB 339) ; de cette façon est également garantie la croissance chrétienne.


3. Que l’étude soit complétée par une bonne expérience pastorale. Que les thèmes d’étude et les exercices de la pratique pastorale soient choisis et menés de manière à susciter de l’amour pour la vocation salésienne et à en favoriser la croissance. Cela veut dire que le travail pastoral doit être accompagné de la réflexion, de sorte qu’il puisse se transformer en une véritable expérience de vie.


4. Il revient à chaque Province d’élaborer un programme d’études spécifique afin d’atteindre les objectifs fondamentaux de cette étape. Le prénoviciat “laisse difficilement une place pour d’autres études absorbantes. En particulier, que pendant cette étape ne soient pas anticipées les études philosophiques propres au postnoviciat ; si toutefois les circonstances d’une Province demandent diversement, il faut demander l’autorisation au Recteur majeur” (FSDB 342). Là où les Provinces envoient les novices dans un noviciat interprovincial, il est nécessaire que les prénoviciats coordonnent les programmes de formation intellectuelle. Il est également important de comparer les programmes de prénoviciat d’une même Région.


5. Pour la maturation humaine sont nécessaires certains contenus de psychologie ; en particulier s’avère spécialement fructueuse la “présentation systématique des aspects relationnels, du processus de communication interpersonnelle, ainsi que des aspects de la connaissance de soi, de la maturation émotionnelle, affective et sexuelle, du célibat”(FSDB 342).


6. Pour la croissance chrétienne il est nécessaire de consolider la foi chrétienne et l’agir moral chrétien au moyen d’une catéchèse systématique et réfléchie à partir de l’expérience de vie. Pour cette étape on indique l’étude et l’assimilation des contenus du Catéchisme de l’Eglise Catholique dans la première et la troisième parties, qui se rapportent à “La profession de la foi” et à “La vie dans le Christ”. Cet approfondissement sera complété au noviciat par les contenus de la deuxième et de la quatrième parties du Catéchisme de l’Eglise Catholique.


7. On considère comme valide le programme indiqué pour le prénoviciat par les “Orientations pour les études salésiennes” approuvées par le Recteur majeur avec le Conseil. En plus de la Biographie de Don Bosco, de la présentation de la Congrégation salésienne d’aujourd’hui, de la connaissance de quelques Personnages significatifs de la vie consacrée salésienne, on doit ajouter le thème de la Vie consacrée salésienne et ses deux formes - ministérielle et laïque - (cf. FSDB 342).


8. Que l’enseignement et l’apprentissage visent à faire acquérir une méthodologie personnelle du travail intellectuel : une bonne méthode d’étude, du goût pour la lecture, une propension habituelle pour la réflexion, une capacité de partage pour faire passer dans la vie ce qui est appris, pour passer du plan de la connaissance au plan de l’affectivité. On considère comme important de mettre en valeur la méthodologie de l’atelier d’exercices pratiques ; que les sujets ne soient pas tous traités d’une manière théorique ; certains demandent le travail de groupe et des exercices pratiques pour apprendre. Quelques brèves interrogations écrites ou exercices oraux de synthèse ou encore une réflexion écrite sur une expérience porteuse de formation, effectués périodiquement, pourraient aider à personnaliser les études.



3. PROGRAMME D’ÉTUDES



Secteur de la Maturation humaine

Connaissance de soi

Relations et communication interpersonnelle

Maturation affective et émotionnelle


Secteur de la Catéchèse

Catéchisme de l’Eglise Catholique : La profession de la foi

Catéchisme de l’Eglise Catholique : La vie dans le Christ


Secteur des Etudes salésiennes

Biographie et portrait spirituel de Don Bosco

Congrégation salésienne d’aujourd’hui

Vie consacrée salésienne et ses deux formes - ministérielle et laïque -

Personnages significatifs des deux formes de la vie consacrée salésienne


Secteur des Langues

Langue en usage dans la formation et, là où cette langue est bien connue, une autre langue


Ateliers d’exercices pratiques et pratique personnelle

Dynamique de Groupe

Communication sociale

Expression théâtrale

Apprendre à jouer d’un instrument de musique et en assumer la pratique




NOVICIAT




1. ÉVALUATION



1. Apport des études à la maturation des vocations et à la préparation pour la mission salésienne

Les réponses affirment que la formation intellectuelle dans les noviciats contribue à l’acquisition d’attitudes et de convictions et à la maturation de la vocation des novices. Elles soulignent la nécessité d’une synthèse entre les contenus, la réalité du propre contexte et la vie personnelle.

D’autre part, dans les réponses, les remarques les plus fréquentes sont les suivantes : manque de sérieux à l’égard des études, plus grande motivation pour les activités pratiques que pour l’étude, peu d’application dans l’étude, assimilation personnelle insuffisante, incapacité de réfléchir sur les expériences. En général on attribue ces carences à la maigre culture de base, au niveau peu adulte des intéressés pour comprendre les éléments fondamentaux de la foi chrétienne, à l’insuffisante connaissance de la langue qui est employée dans la formation. Dans certains cas on déplore aussi le manque de capacité intellectuelle.


2. Programme d’études et études salésiennes

Les réponses expriment une satisfaction générale au sujet des études effectuées au noviciat, mais, quand on regarde les détails, saute aussitôt aux yeux l’énorme divergence dans les programmes d’études, avec le risque de répétitivité et de chevauchement avec d’autres étapes de formation.

Dans certains programmes d’études il y a des cours qui ne sont pas de cette étape : Initiation à la philosophie, Méthode scientifique, Christologie et Mariologie, Introduction aux religions, Géographie, histoire et archéologie bibliques, Théologie spirituelle, ... . Plusieurs noviciats négligent la communication sociale. Dans certains cas on déplore la pauvre connaissance et le manque d’étude de la langue en usage dans la formation. Quelques noviciats disent que le programme est fragmenté et que l’évaluation n’est pas efficace ; comme ils mettent aussi en évidence que la formation intellectuelle n’a pas trop d’importance.

Au sujet des études salésiennes presque tous les noviciats pensent qu’ils sont en train de suivre le programme établi pour le noviciat par le Recteur majeur et par le Conseil. La réalité est au contraire pleine de diversité : tous les noviciats font étudier les Constitutions, même si quelques-uns trouvent insuffisant le temps pour cette étude ; il n’y a qu’un petit nombre à faire mention de l’étude de “Don Bosco – Histoire et milieu” et de celle de la Famille Salésienne ; quelques autres font allusion à l’étude de l’hagiographie salésienne. Certains noviciats ont dans le programme un nom générique : “salésianité”. Beaucoup de noviciats donnent des cours qui appartiennent à d’autres étapes : Histoire de la Congrégation, Système préventif, Pastorale des jeunes, Pédagogie salésienne, Spiritualité salésienne des jeunes, Biographie de Don Bosco de Teresio Bosco, Spiritualité salésienne, … . Il est significatif que certains noviciats traitent le sujet du Salésien coadjuteur, mais ce sujet est vu comme un thème à part, indépendant du thème du salésien prêtre et de la vie consacrée salésienne.

Au sujet des enseignants, plusieurs noviciats affirment qu’ils n’ont pas toujours une qualification académique. Parfois le nombre réduit de formateurs fait qu’est limité le nombre des matières enseignées au noviciat à deux seulement : les Constitutions et la Vie consacrée.


3. Méthodologie pour apprendre et méthodologie pour enseigner

Les réponses, en général, sont positives. En plus du cours magistral, dans beaucoup de noviciats est favorisée la réflexion personnelle, la recherche en bibliothèque, les travaux écrits, les discussions par groupes, l’échange d’idées pendant le cours. On fait aussi mention dans un bon nombre de noviciats de l’usage de documents et de moyens audiovisuels, d’ordinateurs, de vidéoprojecteurs. Un noviciat trouve très efficace l’élaboration hebdomadaire des réflexions personnelles écrites sur les principaux thèmes de la vie consacrée et de la spiritualité salésienne.

Quelques réponses déplorent que les novices ne soient pas habituellement enclins à la lecture et ne se servent pas de la bibliothèque. Les heures d’étude dans les noviciats varient entre 2 et 4 heures par jour ; il y a quelques noviciats qui ont seulement 1 heure d’étude. On rencontre ceux qui pensent qu’il est nécessaire d’avoir plus de temps pour l’étude et la réflexion personnelle et qu’il faut plus de travail de synthèse ; tandis qu’il y en a qui parlent de l’incapacité des novices à être systématiques et assidus dans l’étude. Deux réponses voudraient que fût accordée plus d’attention pour l’intériorisation de ce qui est enseigné et pas seulement pour les examens.



2. ORIENTATIONS



1. Il faut renforcer la conviction que l’évaluation de la capacité intellectuelle est un élément à considérer pour l’admission des candidats à la première profession ; sur cet aspect il faut pratiquer un discernement des vocations plus sérieux, même dans la maison de vocations et au prénoviciat. La capacité intellectuelle « doit être suffisante pour réussir les études qui correspondent aux engagements futurs (aussi bien des salésiens coadjuteurs que de ceux qui sont appelés au ministère sacerdotal) »1. Même le salésien coadjuteur, comme le salésien prêtre, est appelé à être un éducateur et un pasteur des jeunes et donc, de nos jours plus que dans le passé, il a besoin de bonnes capacités intellectuelles pour affronter les études capables de le qualifier dans son apostolat.


2. Dans les rencontres des formateurs de noviciat et de prénoviciat, que l’on discute aussi sur la formation intellectuelle au prénoviciat, sur les critères d’admission au noviciat au sujet des capacités intellectuelles, sur le déclin actuel du niveau intellectuel et sur les mesures à prendre pour le combattre. Que la Commission provinciale pour la formation et le “Curatorium” de chaque noviciat interprovincial déterminent les critères pour garantir une capacité intellectuelle appropriée lors du discernement des candidats, “la possession de la langue en usage au noviciat”,2 une culture générale appropriée et une formation chrétienne adéquate.


3. Au noviciat, la motivation pour l’étude est importante. Il faut dépasser la mentalité qui veut que le noviciat soit un temps de formation spirituelle et que l’aspect intellectuel soit secondaire. “Se consacrer à l’étude”3 est une expression de notre charité pastorale, c’est-à-dire une manière concrète d’exprimer notre amour pour le Seigneur Jésus et pour les jeunes : elle nous prépare pour un service de qualité ; elle donne de la profondeur à notre vie consacrée ; elle nous rend capables d’affronter les défis qui apparaissent dans le monde ; elle est une école de beaucoup de vertus. Cela demande qu’au début de l’année les formateurs et les novices dialoguent, en clarifiant le but du noviciat dans ses divers aspects, y compris la formation intellectuelle. Il peut être utile de présenter aux novices un regard d’ensemble au sujet des études dans la formation initiale.


4. Que soit mis en valeur l’apport des études pour le cheminement dans la vocation. Il faut des formateurs qualifiés qui sachent communiquer des motivations et des convictions, susciter la mise à contribution de l’esprit et du cœur. Il faut des méthodologies appropriées qui puissent atteindre la personne en profondeur, parce que la formation doit aider la transformation du novice. Il est nécessaire d’assurer chaque jour un temps pour l’étude et la réflexion personnelle, qui doivent être harmonisées avec les heures de cours et les heures de travail manuel.


5. Mérite une considération spéciale la conférence quotidienne du Maître des novices, appelée à faire l’unité de formation et la synthèse de vie dans le cheminement de formation du noviciat. Il y a un lien étroit entre la conférence, la réflexion et la vérification personnelles, l’échange d’idées au cours du dialogue avec le Maître.


6. Dans les noviciats, il faut améliorer le sérieux des études. C’est pourquoi, il est nécessaire d’avoir un programme d’études exigeant qui demande de l’engagement et mobilise toute la personne. Comme le noviciat est le commencement de la vie consacrée salésienne en vue de suivre le Christ sur les pas de Don Bosco, les contenus relatifs à la Vie consacrée et à la réalité salésienne sont importants. Pendant cette étape, que l’on complète l’étude et l’assimilation des contenus du Catéchisme de l’Eglise Catholique dans la deuxième et la quatrième parties, qui concernent “La célébration du mystère chrétien” et “La prière dans la vie chrétienne”. Enfin il faut renforcer la possession de la langue en usage dans la formation. En cohérence avec ces buts et avec la “Ratio” (FSDB 585-588) est proposée une concrétisation du programme d’études : voir, dans cette section du noviciat, le point “Programme d’études” qui suit.


7. Sont confirmés les quatre cours d’études salésiennes proposés dans les “Orientations” approuvées par le Recteur majeur avec le Conseil : Constitutions et Règlements, “Don Bosco – Histoire et milieu”, Hagiographie salésienne, Famille salésienne. Ils sont appropriés pour cette étape de formation. Pour l’étude des Constitutions, peut être recommandé leur commentaire intitulé “Le Projet de vie des Salésiens de Don Bosco”.


8. Dans la méthodologie pour enseigner, on considère aussi la possibilité d’ateliers d’exercices pratiques ; les contenus ne doivent pas être tous présentés dans le cadre de cours ; certains contenus des ateliers d’exercices pratiques peuvent faire partie de la conférence du Maître. Pour réussir à apprendre, que l’on fasse une place à l’étude personnelle, à la lecture de livres, à la réflexion, à la capacité d’évaluation et de synthèse. Peut aider à mûrir la personnalité le fait d’avoir un journal personnel où l’on écrit ses réflexions, qui peuvent ensuite être partagées avec les autres novices et avec le maître. Qu’il y ait à la fin de chaque semestre un examen ou une évaluation sur les disciplines étudiées.



3. PROGRAMME D’ÉTUDES



Hypothèse pour les heures de cours

  • Année de 42 crédits avec 21 crédits pour chaque semestre

  • Deux semestres avec une évaluation à la fin de chaque semestre

  • Que chaque crédit ait au moins 15 heures ; le semestre doit donc avoir au moins 15 semaines

  • Heures hebdomadaires : 20, avec 5 jours de cours et avec 4 heures par jour

  • Un jour par semaine qu’il y ait des ateliers d’exercices pratiques sans cours magistraux



Secteur de la Vie Consacrée : 16

Conférence quotidienne du Maître 10 crédits

Histoire et Théologie de la Vie Consacrée 4 crédits

Maturité affective et sexuelle 2 crédits


Secteur des Etudes Salésiennes : 18

Constitutions et Règlements 10 crédits

Don Bosco – Histoire et milieu 4 crédits

Hagiographie salésienne 2 crédits

Famille salésienne 2 crédits


Secteur de la Catéchèse : 4

Catéchisme de l’Eglise Catholique :

La célébration du mystère chrétien 2 crédits

Catéchisme de l’Eglise Catholique :

La prière dans la vie chrétienne 2 crédits


Secteur des Langues : 4

Italien 4 crédits

………….



Ateliers d’exercices pratiques

Lectio divina et méditation

Ecole de prière

Liturgie des heures et Psaumes

Discernement de la vocation : les deux formes

Projet pastoral et assistance

Communication sociale

Expression théâtrale

Pratique d’un instrument de musique



POSTNOVICIAT




1. ÉVALUATION



1. Apport des études à la maturation des vocations et à la préparation pour la mission salésienne

Les postnoviciats considèrent la formation intellectuelle comme un moyen efficace pour la maturation de ceux qui sont à former ; elle offre une vision ouverte du monde et de la société ; elle aide à comparer la vision chrétienne à la mentalité personnelle ; elle enseigne à faire correctement usage de la raison pour arriver à des jugements objectifs. Les posnoviciats estiment que ces études favorisent la formation de convictions, le développement de la synthèse entre la foi, la vie et la culture, l’approfondissement des choix de vocation ; en particulier les sciences de l’éducation et la “salésianité”, en même temps que les expériences pastorales, renforcent chez ceux qui sont à former l’enthousiasme pour la vocation salésienne et la préparation pour le stage pratique.

D’autre part, on déplore la tendance à offrir et à demander une grande quantité de notions, qui ensuite ne sont pas toujours bien assimilées. S’avère également inefficace l’application mise à établir, chez ceux qui sont à former, une synthèse philosophique et une vision unifiante comme base pour leurs convictions de vie.

Souvent, plusieurs étudiants ne comprennent pas la nécessité des études philosophiques pour leur vie ou pour la pastorale ; ils étudient principalement en vue des examens ou pour le titre d’études ; cette attitude est renforcée parfois par les centres d’études eux-mêmes, plus intéressés à la réussite dans les études qu’à un véritable accompagnement de la croissance intellectuelle. Parmi ceux qui sont à former, beaucoup ne sont pas habituellement enclins à la lecture et à la réflexion. Le processus de personnalisation dans les études est faible : c’est-à-dire que ceux qui sont à former ne réussissent pas à assumer la responsabilité pour leur propre croissance intellectuelle. Contribuent à cela, en partie, la maigre préparation intellectuelle précédente et le manque de la possession de la langue.


2. Programme d’études et études salésiennes

Parmi les postnoviciats beaucoup déclarent que leur programme d’études est bien structuré, solide et équilibré. Ils affirment d’autre part qu’est suivi le programme de “salésianité”, officiellement établi par le Recteur majeur avec son Conseil ; il s’agit d’études organisées avec des cours conduits par des enseignants qualifiés.

On remarque cependant ceci : quand, avec les études du postnoviciat, on cherche à obtenir un grade universitaire reconnu civilement, il y a parfois un surcroît de disciplines, sans que soit donnée l’importance voulue aux matières de philosophie, de sciences de l’éducation et de “salésianité”. Là où, d’autre part, ceux qui sont à former suivent les cours dans des centres d’études non salésiens, il arrive souvent que notre influence sur le programme d’études soit très petite et cela est au détriment de la formation salésienne. Dans certains centres salésiens le curriculum d’études ne semble pas équilibré : le programme est incomplet, les matières philosophiques sont vastes, il manque une attention appropriée aux sciences de l’éducation et, par suite, la préparation pédagogique en vue du stage pratique est maigre. La méthodologie pédagogique est souvent négligée.

Au sujet des études salésiennes quelques postnoviciats considèrent que le programme est excessif et que le curriculum de pastorale des jeunes n’est pas suffisamment en harmonie avec les défis d’aujourd’hui et avec la préparation au stage pratique. Dans différents cas, ces études sont laissées à la responsabilité de la communauté formatrice ; mais elle ne réussit pas à trouver le temps voulu et les enseignants qualifiés.


3. Méthodologie pour apprendre et méthodologie pour enseigner

Pour un bon nombre, les postnoviciats encouragent la participation des étudiants, en employant des méthodes actives de mise à contribution : recherche en bibliothèque ou sur internet, lectures personnelles, travail de groupe, séminaires, discussions, analyses de situations, travaux écrits, … et même débats philosophiques. Dans certains postnoviciats les étudiants sont invités à écrire des articles pour la revue du centre d’études. Beaucoup de postnoviciats ont un examen compréhensif à la fin de l’année. Il n’y a que peu de postnoviciats qui font régulièrement chaque semestre l’évaluation de l’enseignement pour tous les cours, à propos des contenus et de la didactique. Presque tous les postnoviciats affirment que ceux qu’ils doivent former ont, en quantité suffisante, la propension habituelle et le temps pour l’étude personnelle, qui s’élève à environ 3 ou 4 heures par jour.

Il y a aussi, cependant, des postnoviciats qui comptent presque exclusivement sur les cours magistraux de la part des enseignants et sur la mémorisation de la part des étudiants. On remarque également une aversion de certains étudiants pour des devoirs qui demandent la lecture et la réflexion sur des textes originaux ou sur des documents. Certains postnoviciats font observer que les étudiants ne savent pas toujours bien gérer leur temps. D’autres admettent que le temps pour l’étude n’est pas suffisant à cause des rencontres communautaires, des activités pastorales et des événements provinciaux, et que, même si le temps est suffisant, ces facteurs sont des “distractions” qui n’aident pas ceux qui sont à former à se concentrer sur les études.


4. Centres d’études

Les situations dans la Congrégation, au sujet des centres d’études pour des postnovices, sont très diverses : certains postnoviciats ont un centre salésien d’études uniquement pour leurs postnovices ; d’autres, un centre salésien d’études ouvert à d’autres religieux et même aux laïcs ; dans d’autres postnoviciats, ceux qui sont à former suivent les cours dans un centre d’études non salésien, tenu par des diocésains ou d’autres religieux. Les centres salésiens d’études sont au nombre de 32, tandis que les centres non salésiens sont au nombre de 22 + 1 ; les Régions dans lesquelles tous les postnoviciats ont chacun leur centre salésien d’études sont au nombre de 2 : “Asie du Sud” et “Italie et Moyen-Orient”.

Dans de nombreux centres, tant salésiens que non salésiens, on cherche à obtenir un titre d’études reconnu civilement ; dans certains cas, cela conduit à une surcharge dans les disciplines d’étude ; dans d’autres, au contraire, il y a une bonne coordination entre les deux types d’études ; dans un centre, les études universitaires sont faites en privé pendant les vacances et donc ne portent pas atteinte au programme d’enseignement et de formation de l’année. Il y a aussi le cas d’un centre qui fait passer deux années dans un séminaire diocésain plus une année dans sa propre implantation avec des disciplines de caractère psychologique, pédagogique, anthropologique, sociologique.

Certains centres salésiens d’études ont un nombre suffisant d’enseignants salésiens, qualifiés pour l’enseignement et avec une certaine stabilité dans le poste ; en outre, dans différentes Provinces, il y a un plan pour leur préparation. Avec les enseignants salésiens, il y a souvent des enseignants diocésains, religieux et laïques. Certains centres déclarent avoir des statuts ou des règlements académiques. Certains centres salésiens sont affiliés ou en voie d’affiliation à la Faculté de Philosophie de l’UPS et l’un d’eux est sous le régime de l’agrégation. Pour favoriser la partage de responsabilité et la participation, les centres salésiens ont les organismes académiques aussi bien pour les enseignants que pour les étudiants, excepté lorsque leur nombre est trop petit.

Il y a cependant des centres salésiens d’études dans lesquels les enseignants sont peu nombreux ou ne sont pas qualifiés pour enseigner la philosophie ; il existe aussi d’autres disciplines dans lesquelles il faut préparer des enseignants : la psychologie, la pédagogie, la sociologie et la “salésianité”. Certains centres salésiens déplorent le manque de stabilité du maintien à leur poste des enseignants ; tandis qu’en d’autres il y a une disproportion entre enseignants laïcs et enseignants salésiens, en faveur des premiers ; dans d’autres encore il n’y a pas d’enseignants salésiens. Dans de nombreux cas, un plan pour la qualification des enseignants n’existe pas. Ce n’est pas toujours que le centre d’études a les organismes académiques pour les enseignants et les étudiants. Dans beaucoup de cas, il faut instituer l’assemblée des étudiants. Différents centres reconnaissent le besoin d’améliorer la bibliothèque.

En général dans les centres non salésiens d’études il y a une bonne collaboration avec la communauté formatrice ; les enseignants et les formateurs se rencontrent une ou deux fois par an. Il y a, dans quelques cas, des enseignants salésiens qui enseignent dans ces centres ; dans d’autres, il n’y a aucun enseignant salésien. Dans les centres non salésiens il n’est pas facile de marquer les études du caractère de l’identité charismatique.



Centres salésiens d’études : 32

Afrique – Madagascar 5 : Kansebula (AFC), Ibadan (AFW), Lomé (AFO, ATE), Moshi (AFE, AFM, ZMB, SOUDAN, LKC), Palanca (ANG, MOZ).

Amérique latine – Cône Sud 5 : Asunción (PAR), Córdoba (ARN, ARS, URU), Lorena (BSP, BPA), Manaus (BMA), Campo Grande (BCG), Santiago (CIL). Pour BMA et BCG est en cours de réalisation un processus de discernement pour trouver une collaboration interprovinciale.

Asie Est – Océanie 4 : Canlubang (FIN, FIS, PNG-IS), Pyin Oo Lwin (MYM), Dalat (VIE), DILI (ITM).

Asie du Sud 6 : Nashik (INB, INP), Sonada (INC, INN, ING), Dimapur (IND, ING, INN), Karunapuram (INH), Aluva (INK), Yercaud (INT, INM).

Europe Nord 2 : Ląd (PLS, PLN, PLO, PLE, EST), Žilina (SLK).

Interaméricaine 8 : Mexico (MEM, MEG), Cochabamba (BOL), Copacabana (COM, COB), Guatemala (CAM), Lima (PER), Los Teques (VEN), Port-au-Prince (HAI), Quito (ECU).

Italie et Moyen-Orient 2 : Nave (ILE, INE, ICP, MOR, UKRAINE), Faculté de Philosophie del’UPS (ICC, IME, ISI, CRO, POR).


Centres non salésiens d’études : 22

Afrique – Madagascar 4 : Séminaire diocésain d’Adigrat (Ethiopiens d’AET), Séminaire diocésain de Fianarantsoa (MDG), Séminaire diocésain de Kabgayi (AGL), Séminaire diocésain d’Asmara (Erythréens d’AET).

Amérique latine – Cône Sud 1 : Recife (BRE, BBH)

Asie Est – Océanie 6 : South Pacific Regional Seminary de Suva (AUL), Holy Spirit Seminary College (CIN), Sophia University (GIA), Séminaire diocésain de Kwang-ju (KOR), Jakarta (ITM), Saengtham College de Sampran (THA).

Europe Nord 7 : Séminaire diocésain Jean XXIII de Louvain (BEN), Université de České Budějovice (CEP), GBR, Université de Dingli (MALTE), Faculté Théologique de Ljubljana (SLO), GER, AUS.

Europa Ouest 2 : Faculté des Jésuites de Grenade (SBA, SBI, SMA, SLE, SSE, SVA), Institut Pastoral d’Etudes Religieuses de Lyon (FRB).

Interaméricaine 2 : Séminaire Pontifical de Saint-Domingue (ANT), Seton Hall University d’Orange (SUE, SUO).


Centres d’études en collaboration : 1

Asie Est – Océanie 1 : Catholic Theological College de Melbourne (AUL).



2. ORIENTATIONS



1. Il est nécessaire de réaffirmer la préférence de la Congrégation pour les centres salésiens d’études pour le postnoviciat, qui est l’étape la plus délicate de la formation ; il faut donc tout faire pour les établir là où ce serait possible. Et quand il y a pénurie de formateurs ou pénurie de personnes à former, plutôt que de se joindre à un centre non salésien, on doit chercher pour autant que c’est possible une collaboration interprovinciale avec un autre centre salésien (FSDB 145-146 ; 167-180). C’est pourquoi les Provinciaux qui n’ont pas de centre salésien d’études, étudieront, avec le Conseiller pour la Formation et le Conseiller régional, le si et le comment de la réalisation d’un tel centre ou d’une collaboration interprovinciale.


2. Dans le cas où l’on devrait choisir des centres non salésiens d’études pour ceux que l’on a soi-même à former, il faut garantir d’avoir quelques enseignants salésiens parmi les enseignants du centre afin d’offrir un apport salésien à la programmation des études. Il est nécessaire, d’autre part, de faire en sorte que la communauté formatrice complète le programme établi par la “Ratio” pour le postnoviciat salésien.


3. Que toutes les disciplines aident la croissance dans la vocation et la mission salésiennes ; qu’elles visent à construire une vision chrétienne de la vie, à faire mûrir des convictions, à donner une base au processus de discernement du confrère, à renforcer le sens de la vocation consacrée salésienne et de la mission, à favoriser la synthèse entre la foi, la culture et la vie. Pour cela que les disciplines prêtent attention aux aspects de la connaissance liés à l’affectivité et aux motivations et qu’elles soient organisées de manière à établir “une mentalité pédagogique et pastorale” (FSDB 150).


4. Il est nécessaire de garantir pour tous les postnovices, aussi bien clercs que coadjuteurs, un programme d’études de philosophie et de sciences humaines d’au moins deux ans. Pour les centres salésiens d’études, on demande l’établissement d’un lien avec la Faculté de Philosophie de l’UPS, au moins par le canal de la forme juridique de l’“Association”, qui garantit la collation du Diplôme pontifical en deux ans. Que les disciplines philosophiques reçoivent un développement historique et systématique ; que les disciplines de méthodologie pédagogique et de sciences humaines aient une importance appropriée. Si les études philosophiques sont jointes à d’autres études universitaires reconnues civilement, il faut garantir un équilibre dans le programme d’études, en prenant un soin particulier des matières ecclésiastiques et salésiennes. Selon les indications de la “Ratio” (FSDB 585-588) on indique une proposition concrète du programme d’études qui est cohérent avec le “Décret de réforme des études ecclésiastiques de philosophie” de la Congrégation pour l’Education Catholique (Vatican, 28 janvier 2011) : voir, dans cette section du postnoviciat, le point suivant “Programme d’études” ; que ce programme soit intégré et donne de l’importance à la pédagogie et aux sciences de l’éducation, en offrant la possibilité d’acquérir un titre civil ou pontifical en philosophie ou en pédagogie.


5. Etant donné l’importance d’implanter les postnovices dans le charisme salésien, il est de première nécessité de garantir que le programme d’études salésiennes établi par le Recteur majeur avec son Conseil soit fidèlement suivi et soit inséré dans l’horaire du centre d’études. Cela demandera la préparation d’enseignants de “salésianité” et leur engagement pour communiquer de l’amour et de l’enthousiasme envers Don Bosco et la mission salésienne. Dans le programme établi par le Recteur majeur sont à prévoir trois disciplines : Système préventif de Don Bosco – Histoire de la Congrégation et de l’Œuvre salésienne – Introduction à l’étude des sources ; on considère comme opportun que la ‘Pastorale salésienne des jeunes I’ soit envisagée pendant la formation spécifique en même temps que la ‘Pastorale salésienne des jeunes II’, de manière à constituer un seul cours ; que certains contenus de préparation au stage pratique soient envisagés dans le cadre d’ateliers d’exercices pratiques.


6. Le sérieux de l’engagement de formation au postnoviciat demande que la Province prépare suffisamment d’enseignants salésiens pour les différentes matières ; dans le cas de centres d’études interprovinciaux la responsabilité de préparation des enseignants revient au “Curatorium”. Il est nécessaire de garantir aux enseignants une certaine stabilité dans leur poste ; pour cela, que les différentes disciplines soient distribuées selon des chaires d’enseignement. Il faut garantir la formation chrétienne et salésienne des enseignants laïques. Que chaque centre salésien d’études ait un programme de préparation et de qualification des enseignants. Que surtout les enseignants de disciplines philosophiques aient les titres voulus, même de doctorat, obtenus dans les Facultés Pontificales.


7. Il est nécessaire de susciter en ceux qui sont à former un amour pour l’étude et de les aider à assumer leur responsabilité pour leur formation intellectuelle. Les enseignants, en particulier ceux de philosophie, doivent faire en sorte que les matières aient un impact dans la vie de ceux qu’ils ont à former ; ils doivent faire tous les efforts pour montrer, au moyen d’une méthodologie active qui mobilise les étudiants, les liens qui existent entre les disciplines et la vocation salésienne. Il leur revient d’aider les étudiants à mieux connaître le contexte culturel, de leur offrir des critères pour l’interprétation de la réalité, de favoriser l’acquisition d’une capacité de réfléchir en profondeur sur les situations. Ce sont les fondements pour une attitude permanente chez celui qui veut apprendre et se former lui-même. Il faut garantir au moyen d’un test d’entrée les conditions requises pour la connaissance de la langue en usage dans le centre d’études. Qu’à la fin de chaque semestre le responsable des études du centre organise auprès des étudiants l’évaluation de l’enseignement.


8. Il faut garantir un équilibre entre l’étude et les autres activités formatives, de manière à assurer la réalisation des buts propres du postnoviciat, qui ne se réduit pas à un seul temps d’étude. Un de ces buts consiste dans le renforcement de la formation reçue au noviciat ; le postnoviciat doit donc favoriser la vie spirituelle et consacrée de ceux qui sont à former. Egalement l’horaire de la communauté formatrice doit maintenir en équilibre d’une manière effective l’étude, l’action pastorale, la prière et les activités communautaires. Tout ne doit pas être effectué au moyen des cours académiques qui doivent être plus marqués de concentration et d’essentiel. Pour assurer d’autres aspects de formation, sont très importants aussi les sujets traités sous forme d’ateliers d’exercices pratiques, tels que par exemple : maturation affective et sexuelle, préparation au stage pratique, éléments de catéchèse, communication sociale, pratique musicale, …


9. Que, dans les centres salésiens d’études qui sont ouverts aux laïcs, on garantisse que, pour le programme des études, le choix des matières, l’horaire, le calendrier, tout s’accorde avec équilibre aux exigences de formation des deux vocations, la vocation consacrée et la vocation laïque. L’interaction avec les laïcs dans le centre d’études et dans les cours d’enseignement est un fait positif pour la formation des postnovices ; cependant que l’on fasse attention à fortifier l’identité de vocation pour chacune des formes de vocation présentes dans le centre d’études.


10. Pour favoriser l’engagement personnel dans l’étude, est nécessaire une bibliothèque qui soit très informée et bien organisée. Il revient aux enseignants d’encourager un bon usage des livres et des revues de la bibliothèque.


11. Le bon fonctionnement du centre d’études demande qu’il y ait les organismes académiques pour les enseignants et les étudiants ; que chaque centre ait ses Règlements académiques.



3. PROGRAMME D’ÉTUDES



Pour satisfaire les exigences du “Décret de réforme des études ecclésiastiques de philosophie” de la Congrégation pour l’Education Catholique” (Cité du Vatican, 28 janvier 2011) et les demandes de la “Ratio” (FSDB 585-588), sont nécessaires les cours indiqués ci-après. En garantissant ces cours et un nombre adéquat d’enseignants ayant des titres ecclésiastiques, on peut avoir un centre d’études “associé” à la Faculté de Philosophie de l’UPS et, de cette manière, les étudiants peuvent obtenir en deux ans un Diplôme universitaire pontifical en philosophie.


Disciplines obligatoires fondamentales : 84 ECTS ou 52 crédits

Méthodologie et Introduction à la philosophie 3 ECTS2 crédits

Logique 5 ECTS3 crédits

Philosophie de la connaissance 5 ECTS3 crédits

Philosophie théorétique I (Métaphysique) 8 ECTS5 crédits

Philosophie théorétique II (Théologie naturelle) 5 ECTS3 crédits

Anthropologie philosophique (Philosophie de l’homme) 8 ECTS5 crédits

Philosophie morale 8 ECTS5 crédits

Philosophie politique 5 ECTS3 crédits

Philosophie des sciences (Philosophie de la nature) 5 ECTS3 crédits

Histoire de la philosophie antique 8 ECTS5 crédits

Histoire de la philosophie médiévale 8 ECTS5 crédits

Histoire de la philosophie moderne 8 ECTS5 crédits

Histoire de la philosophie contemporaine 8 ECTS5 crédits


Disciplines obligatoires complémentaires : 53 ECTS

Introduction au christianisme 3 ECTS2 crédits

Langue latine I 5 ECTS3 crédits

Langue latine II 5 ECTS3 crédits

Relation entre philosophie et théologie (Fides et ratio) 5 ECTS3 crédits

Philosophie de l’éducation 5 ECTS3 crédits

Introduction aux Sciences de la communication 5 ECTS3 crédits

Pédagogie générale 5 ECTS3 crédits

Psychologie générale 5 ECTS3 crédits

Sociologie générale 5 ECTS3 crédits

Cours au choix du centre d’études* 5 ECTS3 crédits

Cours au choix du centre d’études* 5 ECTS3 crédits


* La Faculté de Philosophie de l’UPS propose 2 cours au choix entre les suivants : Histoire des religions, Philosophie de la religion, Philosophie de la culture, Esthétique


Disciplines obligatoires pour les salésiens

Introduction à l’étude des sources salésiennes 3 ECTS2 crédits

Don Bosco éducateur - Système préventif 3 ECTS2 crédits

Histoire de la Congrégation et de l’Œuvre salésienne 3 ECTS2 crédits



La communauté de formation devra s’occuper des deux cours suivants qui n’ont pas de valeur du point de vue académique, mais qui sont utiles aussi bien pour la vie spirituelle de celui qui est en formation que pour son action pastorale :

Propédeutique à l’étude de l’Ecriture Sainte I 2 crédits

Propédeutique à l’étude de l’Ecriture Sainte II 2 crédits



La correspondance entre “crédits” et ECTS est la suivante :

2 crédits correspondent à 3 ECTS,

3 crédits correspondent à 5 ECTS,

5 crédits correspondent à 8 ECTS.

Les crédits signifient les heures hebdomadaires de cours ; les ECTS correspondent aux heures hebdomadaires de cours + les heures hebdomadaires d’étude personnelle, c’est-à-dire :

ECTS = crédits + heures hebdomadaires d’étude personnelle.



FORMATION SPÉCIFIQUE

POUR LES SALÉSIENS CLERCS




1. ÉVALUATION



1. Apport des études à la maturation des vocations et à la préparation pour la mission salésienne

En général le programme d’études dans les centres, aussi bien salésiens que non salésiens, aide ceux qui sont à former à assumer leur responsabilité pour leur propre formation et à se préparer à être des salésiens prêtres. En particulier ceux qui sont à former sont aidés à être confrontés à des idées, à des convictions et à des motivations, à les approfondir et à les affermir ; à renforcer leur foi personnelle ; à s’ouvrir à la réalité et aux défis de la société et des différentes cultures ; à trouver des solutions au moyen du partage, de la recherche, de la réflexion ; à consolider leur vocation consacrée salésienne comme prêtres. Dans certains cas, devoir interagir avec d’autres religieux et religieuses aide ceux qui sont à former à apprécier leur propre vocation salésienne.

Plusieurs enseignants montrent la préoccupation non seulement d’offrir des apports sur le plan du savoir mais aussi de nourrir la vie spirituelle des étudiants ; en effet, ceux qui sont à former sont nombreux à reconnaître qu’ils ont atteint une authentique expérience de Dieu au moyen de l’étude de la théologie. Les disciplines enseignées ont aussi une orientation pastorale : c’est-à-dire qu’elles aident à former un sens pastoral et offrent des réponses aux demandes du propre contexte et des outils pour affronter les défis qui apparaissent. Dans les centres salésiens d’études, comme les enseignants sont en grande partie salésiens, ils donnent un style salésien à ce qu’ils enseignent, tandis que leur témoignage aide ceux qui sont à former à personnaliser les valeurs de leur vocation.

Il y a cependant des Provinces qui affirment que dans les centres d’études il existe un fort accent, presque exclusif, mis sur l’aspect de l’enseignement pour lui-même : l’approche des contenus est trop intellectualiste ; il y a peu de coordination entre la théorie et la pratique pastorale ; dans les disciplines on ne trouve pas d’inspiration spirituelle. On n’apprend pas à raisonner en croyants et en pasteurs. Souvent il manque l’articulation entre la réflexion théologique et le vécu salésien. En général, ce qui peut servir pour la maturation, dans leur vocation salésienne sacerdotale, de ceux qui sont à former est demandé à la communauté formatrice, y compris la formation à la mission salésienne. Maigre est la réflexion théologique pastorale, et il n’y a pas toujours de lien entre la réflexion et la mise en pratique pastorale de ce qui est appris pendant les exercices ou de l’action apostolique salésienne.


2. Programme d’études et études salésiennes

Dans leur majeure partie les Provinces trouvent que le curriculum des centres d’études, aussi bien salésiens que non salésiens, est solide, équilibré, bien organisé : les différentes matières reçoivent leur juste poids. Dans certains centres un effort est effectué pour mettre à jour le curriculum ; d’autres ont un curriculum qui est attentif au contexte et cherche à préparer ceux qui sont à former à vivre et à travailler au milieu des jeunes et des gens.

Certains centres cependant ont besoin de s’améliorer sous divers aspects. Le programme offert est souvent fragmenté et n’aide pas à opérer une synthèse théologique. Certaines matières n’ont pas de rapport avec la formation théologique. Les cours de liturgie, de pastorale, de morale et de musique ne reçoivent pas suffisamment d’importance ; il faudrait inclure la préparation pour l’administration et la conduite de groupes ou de personnes. Dans certains cas les études se concluent avec le baccalauréat en trois ans et donc il manque la quatrième année avec la préparation en théologie pastorale qui lui fait suite. Dans certains centres internationaux on ressent la nécessité d’une réflexion plus mondiale et moins marquée d’eurocentrisme.

Pour ce qui regarde les études salésiennes, à part quelques cas peu nombreux, dans les centres salésiens d’études et dans les communautés formatrices le programme n’est pas effectué dans sa plénitude, d’une manière systématique ou avec un style académique. Bien souvent la formation en “salésianité” prend la forme de conférences faites par le Directeur ou par le Délégué pour la formation ; ou bien elle est faite comme un petit cours pendant les vacances. Dans quelques Provinces les étudiants accordent peu d’importance aux cours d’études salésiennes parce qu’ils trouvent déjà lourdes les études théologiques ou parce que les enseignants ne sont pas préparés.


3. Méthodologie pour apprendre et méthodologie pour enseigner

Outre les cours magistraux, beaucoup d’enseignants se servent de diverses méthodes actives : séminaires, travaux écrits, lectures, réflexion personnelle, présentation de livres ou d’articles effectuée par des étudiants, recherche, discussion en groupe, évaluations périodiques, moyens audio-visuels, … . On donne de l’importance à la formation de convictions personnelles. Quelques enseignants relient les disciplines aux enseignements de l’Eglise et de la Congrégation, en favorisant la croissance dans la vie consacrée et la préparation au sacerdoce.

En général les étudiants sont intéressés et s’appliquent à l’étude ; ils ont chaque jour de trois à cinq heures d’étude personnelle et trouvent une ambiance adaptée pour la réflexion. Ils se servent de manuels, de textes et des notes prises pendant les cours, prennent part à des séminaires, ont l’occasion de lectures personnelles, de discussions en groupes, de travaux écrits. Ils arrivent à la synthèse personnelle de différentes façons : l‘entretien avec le responsable des études, la discussion en groupe, les travaux écrits, la thèse finale, l’examen compréhensif.

Il y a cependant des situations dans lesquelles on n’a pas recours à des méthodes actives et dans lesquelles on utilise seulement le cours magistral. Dans certains cas, les matières sont trop nombreuses et cela rend difficile le travail de synthèse ; les nombreux travaux écrits demandés par les enseignants laissent peu de temps pour la recherche et la réflexion. Tandis que certains enseignants sont brillants dans l’enseignement et stimulent intellectuellement, il arrive que cela ne se vérifie pas toujours. Dans d’autres cas, il n’est pas facile de consulter les enseignants, lorsque la communauté formatrice est éloignée du centre d’études. Il n’y a que peu de centres d’études où est effectué une évaluation de l’enseignement et de la méthodologie de chaque enseignant à la fin de chaque semestre.

C’est un fait reconnu : parfois les étudiants ne s’appliquent pas dans la formation intellectuelle ; il leur manque fondamentalement la motivation ; ils n’ont pas de curiosité intellectuelle ; ils n’utilisent pas comme il convient la bibliothèque ; ils ont une faible propension pour des lectures personnelles. Parfois il existe une certaine paresse quand il s’agit de travailler en groupe. L’habitude du travail intellectuel n’est pas toujours acquise et l’on remarque un manque de caractère scientifique dans les travaux écrits. Parfois les activités communautaires ou pastorales détournent de l’étude ; on constate d’autre part qu’il y a du temps et que la question est de bien l’employer. Beaucoup parmi ceux qui sont à former ont une mentalité qui considère l’étude, et en général la réflexion, comme de peu d’utilité pour la pastorale. D’autres s’interrogent pour savoir à quel type de vie et de mission ils sont formés.

Souvent le travail d’étude consiste uniquement dans la mémorisation. Certains étudiants se sentent satisfaits en accomplissant le minimum nécessaire pour être reçus aux examens, ou sont plus préoccupés d’obtenir les grades universitaires et pas tellement de croître dans leur vocation. L’application dans la personnalisation est faible et, en conséquence, la formation intellectuelle n’arrive pas au changement de mentalité et à la constitution de convictions, d’attitudes et de motivations. Cela est parfois dû au fait que certains n’ont pas de capacités intellectuelles suffisantes ou ne possèdent pas la langue de manière appropriée. Une difficulté particulière se rencontre chez certains missionnaires en formation, auxquels on a demandé d’étudier la théologie dans la langue du pays ; ne possédant pas bien la langue, ils emploient une bonne part du temps pour comprendre le sens des mots, et par suite en pâtit leur assimilation.


4. Centres d’études

Les centres salésiens d’études sont au nombre de 14 ; les centres non salésiens aussi au nombre de 15 ; ceux qui sont en collaboration avec des Diocèses ou des Congrégations religieuses sont au nombre de 3. Les centres salésiens d’études sont presque tous établis en collaboration interprovinciale et sont ouverts pour recevoir des confrères en formation appartenant à d’autres Provinces de la Région. Les motifs pour suivre les cours dans des centres non salésiens sont le plus souvent dus au fait que la Province a peu de confrères en formation.

Parmi ceux qui sont à former, presque tous ceux qui suivent les cours dans les centres d’études, aussi bien salésiens que non salésiens, reçoivent à la fin des études le baccalauréat pontifical, en tant que les centres sont affiliés ou à l’UPS ou à d’autres Universités comme celle de Louvain, du Teresianum, de Saint-Anselme, … . De plus, les étudiants qui suivent les cours dans nos deux centres de Bangalore et de Shillong (en Inde) reçoivent, de l’Université de Chennai, un diplôme “Master” en Etudes Chrétiennes. D’autres centres sont en rapport avec des Universités salésiennes, comme l’Unisal de São Paulo, … .

Dans presque tous les centres il y a des règlements académiques et aussi divers organismes de participation et de responsabilité partagée, comme le conseil académique, le collège des enseignants, l’assemblée des étudiants. Avec quelques exceptions, toutes les bibliothèques sont bonnes, et même certaines très bonnes ; elles sont dotées des livres et des revues nécessaires. Dans certains cas aussi la communauté formatrice a une bibliothèque d’assez bonne qualité.

En général on peut dire que les enseignants profitent d’une certaine stabilité dans leur poste. Habituellement ils sont disponibles pour la consultation et les étudiants s’approchent d’eux. Les relations entre la communauté formatrice et le centre sont le plus souvent bonnes. D’autre part les centres salésiens d’études ont un corps d’enseignants qui s’affaiblit ; certains enseignants seulement possèdent le doctorat ; parfois il y a un manque d’enseignants salésiens. Dans la majorité des cas fait défaut un plan pour la préparation et la qualification des enseignants.


Centres salésiens d’études : 14

Afrique – Madagascar 2 : Lubumbashi (AFC, ANG, MDG, MOZ), Nairobi – Utume (AFE, AFW, AFM, AET, AGL, ZMB, SOUDAN).

Amérique latine – Cône Sud 2 : Buenos Aires (ARS, ARN), São Paulo – Lapa (BBH, BSP, BCG, BMA, BPA, BRE).

Asie Est – Océanie 2 : Paranaque (FIN, FIS, ITM), Ho Chi Minh (VIE).

Asie du Sud 3 : Shillong (ING, INC, LKC, INN, IND,), Bangalore (INK, INH), Kavarapettai (INM, INT).

Europe Nord 1 : Cracovie (PLS, PLN, PLO, PLE, EST).

Interaméricaine 2 : Guatemala (CAM), Tlaquepaque (ANT, MEG, MEM, SUE, SUO).

Italie et Moyen-Orient 2 : Turin – Crocetta (ICP, ILE, INE, IME, SLO, CRO, SLK, UKRAINE), Messine – San Tommaso (ISI, IME).


Centres non salésiens d’études : 15

Afrique – Madagascar 2 : Asmara (Erythrée de AET), Ecole Théologique Saint-Cyprien à Yaoundé (ATE, AFO, AFW).

Amérique latine – Cône Sud 1 : Université Catholique de Santiago (CIL).

Asie Est – Océanie 3 : Holy Spirit Seminary College (CIN), Séoul (KOR), Séminaire diocésain de Yangon (MYM).

Asie du Sud 1 : Pune (INB, INP).

Europe Nord 5 : České Budějovice (CEP), Séminaire diocésain Jean XXIII de Louvain (BEN), Sapientia di Budapest (UNG), GER, AUS.

Europe Ouest 2 : Université Catholique de Lyon (FRB), Comillas de Madrid (SMA, SBA, SBI, SLE, SSE, SVA).

Interaméricaine 1 : Universidad Javeriana de Bogotá (COB, COM, BOL, ECU, PER).


Centres d’études en collaboration : 3

Amérique latine – Cône Sud 1 : Faculté Théologique “Soler” de Montevideo (URU, PAR).

Asie Est – Océanie 1 : Catholic Theological College (AUL, THA).

Interaméricaine 1 : ITER de Caracas (HAI, VEN).



2. ORIENTATIONS



1. Il est nécessaire de réaffirmer la préférence de la Congrégation pour les centres salésiens d’études, parce qu’ils aident mieux à former l’identité charismatique du salésien prêtre. Que soient favorisés, là où c’est possible, les centres salésiens provinciaux ou interprovinciaux. Comme ceux qui sont à former en cette étape sont ordinairement déjà implantés dans leur culture depuis la première formation, il est opportun qu’ils aient une expérience d’interaction entre les cultures ou d’une vision à l’échelle mondiale. C’est pourquoi les Provinciaux qui n’ont pas un centre salésien d’études ou une collaboration avec des Diocèses ou d’autres Congrégations étudieront, avec le Conseiller pour la Formation et le Conseiller régional, le si et le comment de la réalisation d’une collaboration interprovinciale.


2. Dans le cas où on devrait choisir des centres non salésiens ou des centres en collaboration avec des Diocèses ou des Congrégations religieuses, il faut garantir d’avoir quelques enseignants salésiens parmi les enseignants du centre afin d’offrir un apport salésien à la programmation des études. Il est nécessaire, d’autre part, de faire en sorte que la communauté formatrice complète tout le programme établi par la “Ratio” pour cette étape.


3. L’étude de la théologie apporte une grande aide pour le cheminement dans la formation à la vie consacrée salésienne sacerdotale. Que les enseignants transmettent à ceux qui sont à former la conviction que l’étude de la théologie n’est pas dissociée de la vie. La théologie, centrée comme elle est sur la Parole de Dieu, conduit à une connaissance affective des trois Personnes divines, au désir de prendre part à leur œuvre de salut, à une profonde expérience spirituelle de foi et d’amour qui imprègne toute la vie : la prière, l’apostolat, l’étude elle-même, les relations avec les autres. Il revient aux enseignants de motiver ceux qui sont à former, d’infuser en eux de l’amour pour l’étude, de les aider à percevoir l’importance de ce qu’ils étudient pour leur vie et leur mission salésiennes. Il convient également de former le futur prêtre dans la théorie et la pratique de l’autorité, en le préparant au leadership, à l’animation des communautés éducatives et pastorales, à la capacité de conduire des processus de discernement communautaire et personnel, à la mobilisation des laïcs, …


4. Il est on ne peut plus nécessaire de prendre soin de la méthodologie pour enseigner et de la méthodologie pour apprendre. Que ceux qui sont à former assument, avec l’aide des enseignants, leur responsabilité pour leur formation intellectuelle ; qu’ils cultivent la conviction qu’il leur revient de nourrir leur foi personnelle, de lui donner un fondement solide, de savoir la transmettre efficacement aux jeunes, de découvrir l’importance spirituelle et pastorale des disciplines, de chercher le développement des parcours et des intérêts personnels. Cela ne se produira pas sans leur engagement de passer d’une connaissance limitée à des notions et purement intellectuelle à un vécu marqué de convictions qui mobilise l’esprit et le cœur. Il revient aux formateurs de faire naître, chez ceux qui sont à former, la mentalité de vouloir personnaliser leur formation intellectuelle et, dans le même temps, de l’encourager en employant des méthodes actives d’enseignement qui mettent à contribution ceux qu’ils ont à former, les aident à acquérir une habitude de lecture personnelle et de travail personnel, à rechercher dans la bibliothèque, à réfléchir, à discuter. Il est opportun que soit effectuée régulièrement une évaluation de l’enseignement à propos de son contenu et de sa méthodologie. De même aussi les centres d’études doivent trouver le moyen pour que les étudiants puissent, à la fin du curriculum, arriver à une véritable et efficace synthèse théologique.


5. Le sérieux de l’engagement de formation demande que la Province prépare suffisamment d’enseignants salésiens pour les différentes matières ; dans le cas de centres d’études interprovinciaux la responsabilité de préparation des enseignants revient au “Curatorium”. Il est nécessaire de garantir aux enseignants une certaine stabilité dans leur poste ; pour cela que les différentes disciplines soient distribuées selon des chaires d’enseignement. Que chaque centre salésien d’études ait un programme de préparation et de qualification des enseignants. Que les enseignants aient les titres voulus, même de doctorat, obtenus dans les Facultés Pontificales.


6. L’étude de la “salésianité” doit être à la hauteur du niveau de l’étude de la théologie et ne peut pas être réduit à quelques conférences. Il faut une étude sérieuse, critique mais aussi ardente, avec des examens et des crédits de temps comme pour toutes les autres matières : c’est demandé par le programme d’études salésiennes officiellement établi par le Recteur majeur avec son Conseil. Rendre efficace ce programme demande une volonté politique de la part des Provinces et des centres d’études, ce qui veut dire qu’il s’agit d’allouer la place voulue à la “salésianité” dans le curriculum des études, de préparer des professeurs, d’avoir disponibles les livres nécessaires. C’est une obligation que l’on ne peut pas ignorer si l’on veut préparer de bons salésiens prêtres. Les quatre cours prévus pour cette étape restent inchangés : Don Bosco Fondateur – Spiritualité salésienne – Deux formes de la vocation consacrée salésienne – Pastorale salésienne des jeunes : le contenu de ce dernier est plus consistant parce qu’il assume aussi la partie de programme qui était prévue pour le postnoviciat.


7. Tout le programme d’études dans la formation spécifique contribue directement et indirectement à la formation pastorale des candidats. Se montre toutefois nécessaire une étude spécifique qui puisse poser les bases pour le travail pastoral dans l’Eglise et dans la Congrégation. Le CG26 nous rappelle cette lacune dans notre formation (cf. CG26 40). Sont nécessaires des cours sur la théologie pastorale fondamentale, la pastorale des jeunes, la pastorale de la vocation, la pastorale familiale, la missiologie, l’œcuménisme, la pastorale de la communication, l’accompagnement spirituel, … ; cela doit également s’assortir d’expériences pastorales appropriées. La théologie pastorale aide à effectuer la synthèse des disciplines théologiques et doit trouver le juste poids dans le curriculum. Pour les étudiants dont le curriculum a pour conclusion le baccalauréat en trois ans, se fait nécessaire une année de formation et d’études pour obtenir le diplôme en théologie pastorale.


8. Il y a quelques thèmes qui peuvent être développés sous forme d’ateliers : maturité affective et sexuelle, capacité de leadership, administration, accompagnement spirituel. Certains thèmes, par exemple des thèmes de “salésianité”, peuvent être menés avec les laïcs membres de la Famille Salésienne ou avec des animateurs et des éducateurs ; en effet, le CG24 demande : “les étapes de la formation initiale prévoiront des contenus et des activités de formation réciproque et complémentaire pour la croissance commune” (CG24 142).


9. Le bon fonctionnement du centre d’études demande qu’il y ait les organismes académiques pour les enseignants et les étudiants ; que chaque centre ait ses Règlements académiques.



3. PROGRAMME D’ÉTUDES



Le programme d’études prévoit les cours qui sont nécessaires pour obtenir le baccalauréat pontifical ; pour les centres salésiens d’études affiliés à l’UPS, ces cours sont établis par la Faculté de Théologie de l’UPS. Ces programmes sont en révision et seront indiqués par la Faculté de Théologie après la rencontre des directeurs académiques des centres de théologie en novembre de cette année. D’autre part, à cette rencontre seront aussi indiqués les cours de théologie pastorale.


Est déjà sûre l’existence des cours suivants de “Salesianité” : 8 crédits et 4 cours

- Don Bosco fondateur2 crédits

- Spiritualité salésienne2 crédits

- Vocation consacrée salésienne dans ses deux formes2 crédits

- Pastorale salésienne des jeunes2 crédits





FORMATION SPÉCIFIQUE

POUR LES SALÉSIENS COADJUTEURS




1. ÉVALUATION



Actuellement dans la Congrégation il y a 6 centres pour la formation spécifique des salésiens coadjuteurs ; ces centres sont à caractère régional ou interrégional et se trouvent à Manille pour l’Asie Est – Océanie, à Shillong pour l’Asie du Sud, à Yaoundé pour l’Afrique francophone et lusophone, à Sunyani pour l’Afrique anglophone, à Guatemala City pour les deux Régions d’Amérique, à Turin pour les trois Régions d’Europe.

L’expérience de Turin Valdocco est ouverte également aux autres Régions de la Congrégation, de manière à offrir aux salésiens coadjuteurs de cette étape une occasion semblable à celle qui est offerte pour la même étape aux salésiens clercs dans les communautés de formation de Rome – Gerini et de Jérusalem. Est en cours un processus pour établir dans les Provinces et les Régions une conscience envers cette proposition, qui se prévaut même de la caractéristique spéciale d’être mise en œuvre sur les lieux salésiens.

A Manille, à Shillong, à Guatemala City et à Valdocco, les salésiens coadjuteurs fréquentent le centre d’études qui est prévu aussi pour les salésiens clercs, mais avec des programmes spécifiques ; à la fin de la période de deux ans, peut être obtenu un diplôme en Théologie délivré par l’UPS. A Yaoundé, ils fréquentent un centre d’études pour les religieux ; les études salésiennes sont effectuées avec les clercs de la maison d’études théologiques. A Sunyani, ils fréquentent l’Université Catholique du Ghana ; ce qui manque dans le programme de l’Université est complété dans la communauté. Depuis cette année, le curriculum de la période de deux ans pour les salésiens coadjuteurs de Valdocco a été divisé en deux diplômes “Masters” : un en théologie et spiritualité, et l’autre en théologie et pastorale.

Le curriculum actuel d’études qui est suivi dans tous les centres est fondamentalement celui qui est proposé par le Dicastère, avec quelques variations selon les lieux et les besoins.



2. ORIENTATIONS



Actuellement cette étape de formation est en expérimentation ; les orientations pour chaque centre d’études sont données par le “Curatorium”, qui est accompagné par les Conseillers régionaux et par le Conseiller pour la Formation. On prévoit en 2013 une rencontre de vérification avec tous les directeurs de communauté de formation et de tous les directeurs académiques de centre d’études. A cette occasion, on pourra déterminer des orientations plus spécifiques, en plus de celles déjà présentes dans la “Ratio”.



3. PROGRAMME D’ÉTUDES



1. Ecriture Sainte : 12 crédits et 6 cours

- Introduction à l’Ecriture Sainte 2 crédits

- Pentateuque et Livres historiques 2 crédits

- Prophètes, Sagesse et Psaumes 2 crédits

- Synoptiques et Actes 2 crédits

- Jean : Evangile, Lettres, Apocalypse 2 crédits

- Paul, Hébreux, Lettres catholiques2 crédits


2. Théologie : 18 crédits et 7 cours

- Révélation et foi 3 crédits

- Christologie et Mariologie 3 crédits

- Dogme Trinitaire et Pneumatologie 2 crédits

- Ecclésiologie et Sacrements 3 crédits

- Anthropologie et Eschatologie 3 crédits

- Liturgie fondamentale 2 crédits

- Histoire de l’Eglise 2 crédits


3. Morale : 12 crédits et 4 cours

- Morale fondamentale 3 crédits

- Morale sexuelle et familiale 3 crédits

- Morale de la vie 3 crédits

- Morale sociale 3 crédits


4. Pastorale : 9 crédits et 4 cours

- Catéchétique 2 crédits

- Théologie pastorale 2 crédits

- Théologie des religions 3 crédits

- Théologie de la culture 2 crédits


5. Spiritualité : 6 crédits et 3 cours

- Théologie spirituelle 2 crédits

- Théologie de la vie consacrée 2 crédits

- Théologie du laïcat 2 crédits


6. “Salesianité” : 8 crédits et 4 cours

- Don Bosco fondateur2 crédits

- Spiritualité salésienne 2 crédits

- Vocation consacrée

salésienne dans ses deux formes 2 crédits

- Pastorale salésienne des jeunes 2 crédits


7. Sciences humaines * : 15 crédits et 5 cours

- Communication sociale3 crédits

- Organisation et formation du personnel 3 crédits

- Psychologie sociale 3 crédits

- Organisation du travail 3 crédits

- Gestion économique d’une œuvre 3 crédits

* Les cours de ce secteur sont indicatifs et peuvent être changés sur la base des exigences exprimées par le “Curatorium”, mais ils doivent avoir un rapport avec les aspects du caractère professionnel des laïcs.


En outre, il y a deux séminaires et un travail écrit de conclusion.

Total : 80 crédits en 2 ans


1 FSDB, Critères et normes pour le discernement des vocations salésiennes, 98.

2 FSDB 342.

3 JEAN-PAUL II, Vita consecrata, 98.

26