Costituzioni_2015_fr


Costituzioni_2015_fr

1 Pages 1-10

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1.1 Page 1

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1.2 Page 2

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1.3 Page 3

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CONSTITUTIONS
de la Société
de saint François de Sales

1.4 Page 4

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Approbation de la traduction française
Les réviseurs mandatés par nous ont attesté la pleine conformité
de la présente traduction française avec le texte officiel des
CONSTITUTIONS et RÈGLEMENTS GÉNÉRAUX de la Société de
Saint François de Sales.
En foi de quoi, nous en autorisons l’impression.
Don Egidio Viganò
Recteur Majeur
Rome, le 8 septembre 1985
Editrice S.D.B.
Édition hors commerce
Direzione Generale Opere Don Bosco
Via della Pisana, 1111
Casella Postale 18333
00163 Roma
Tipolitografia Istituto Salesiano Pio XI - Via Umbertide, 11 - 00181 Roma
Tel. 06.78.27.819 - Fax 06.78.48.333 - E-mail: tipolito@donbosco.it
Achevé d’imprimer : mai 2015

1.5 Page 5

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PRÉSENTATION
Voici finalement, chers confrères, notre Règle de vie renouvelée
et approuvée.
Elle vous est offerte en un livret qui devra accompagner
chaque salésien comme sa carte d’identité.
Il contient les Constitutions de la Société de saint François de
Sales, notre « code fondamental », repensé et reformulé selon
les exigences de Vatican II (cf « Ecclesiae sanctae », 12-14).
Il contient aussi, remis à jour, les Règlements généraux, qui
font partie intégrante du droit particulier de notre Société.
Il contient enfin quelques écrits de notre Père saint Jean Bosco,
riches de son expérience spirituelle.
L’ampleur et le sérieux de la révision du texte, qui a été menée
par toute la Congrégation durant de longues années marquées
par le travail de trois Chapitres généraux (20e, 21e, 22e), garan-
tissent sa continuité avec nos origines, le caractère ecclésial
de notre consécration apostolique salésienne et la tendance
naturelle à l’universalité de la mission de Don Bosco dans le
monde.
Le 25 novembre 1984, en la solennité du Christ Roi, le
Siège Apostolique a approuvé les présentes Constitutions et
proclamé une nouvelle fois avec autorité « l’authenticité de la
voie évangélique tracée par notre Fondateur ».
Elles décrivent les richesses spirituelles de notre tradition
salésienne, en définissent le projet apostolique, tracent le
chemin de notre sanctification et nous invitent à témoigner
de celle-ci comme étant le don le plus précieux que nous
puissions offrir aux jeunes.

1.6 Page 6

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6 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Le 8 décembre 1984, en la solennité de l’Immaculée Concep-
tion, jour « qui a vu le début et le couronnement de nos
plus grandes réalisations », le Recteur Majeur a promulgué ce
précieux texte rénové.
Au moment où nous accueillons notre Règle de vie avec la
reconnaissance et l’espérance de celui qui reçoit « le testa-
ment vivant de Don Bosco » des mains mêmes de la Vierge
Auxiliatrice, ouvrons notre cœur à l’action de grâce et à la
prière :
— Nous te rendons grâce, Père,
de nous avoir appelés par notre nom, un par un,
le tous les continents,
à être dans ton Eglise signes et porteurs de ton amour.
Pour nous aussi,
tu as fait jaillir du cœur même du Christ, ton apôtre,
cette charité pastorale,
qui caractérise notre apostolat dans l’Eglise,
par le don de prédilection pour les jeunes.
Nous T’adorons avec une filiale gratitude,
car ton Paraclet, l’Esprit du Seigneur,
nous accompagne de sa grâce de consécration
pour nous faire vivre chaque jour la plénitude de notre don,
en renouvelant le mystère d’Alliance de notre baptême
pour son expression plus profonde et plus totale.
— Accorde-nous, Père miséricordieux,
de parcourir jusqu’à son terme, sous la conduite de Marie,
le chemin qui conduit à l’Amour.
Dans la profession religieuse
tu as fait éclore en nous une exaltante nouveauté
qui est oblation, action de salut, liturgie de la vie.

1.7 Page 7

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Présentation 7
Enseigne-nous,
à travers le projet de cette Règle,
à contempler le cœur sans partage de ton Fils unique :
pénètre notre liberté de la puissance de ton Esprit,
afin que nous tous qui sommes avec Don Bosco,
nous puissions accomplir fidèlement avec ton aide
ce que tu nous as donné de promettre avec joie.
Don Egidio Viganò
Recteur Majeur
Rome, le 8 décembre 1984,
Solennité de l’Immaculée Conception de la Bienheureuse Vierge Marie.

1.8 Page 8

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PRESÉNTATION DE LA TROISIEME ÉDITION
Très chers confrères,
Il y a 31 ans qu’a été promulgué le texte rénové et approuvé
de notre Règle de vie, fruit de trois Chapitres généraux pour
répondre à la requête du concile Vatican II.
Comme le disait à l’époque dans leur présentation le Recteur
Majeur, le P. Egidio Viganò, les Constitutions et les Règlements
« décrivent les richesses spirituelles de notre tradition, en
définissent le projet apostolique, tracent le chemin de notre
sanctification et nous invitent à témoigner de celle-ci comme
étant le don le plus précieux que nous puissions offrir aux
jeunes ».
Comme tel, le texte garde toute sa validité et toute sa richesse,
et doit donc être connu, médité, prié et mis en œuvre.
Cependant, pour chercher à accorder la Règle de vie aux
nouveaux besoins de la Congrégation, les derniers Chapitres
généraux (23e, 24e, 25e, 26e et 27e) ont jugé opportun
d’apporter quelques modifications qui ont ensuite été
approuvées par le Saint-Siège.
Par rapport à notre Règle de Vie, renouvelée en 1984, en cette
troisième édition ont été introduits dans les Constitutions des
changements aux articles 5, 95, 128, 132 (14), 133, 134, 137,
142, 151 (8), et dans les Règlements Généraux aux articles 3,
13, 24, 38, 76, 107, 114, 127 et 128, et, par conséquent
dans l’Index Analytique aux mots Centre/s, Directoire/s,
Anciens élèves, Famille Salésienne, Salésiens Coopérateurs,
Vicaire du Recteur Majeur.

1.9 Page 9

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Présentation 9
On estime donc opportun que soit publiée une troisième édi-
tion comprenant ces modifications. Je souhaite qu’elle offre la
possibilité d’accueillir encore une fois le texte des Constitutions
« comme le plus précieux des trésors » que nous a confié
Don Bosco, tandis que nous l’entendons nous dire : « Si vous
m’avez aimé dans le passé, continuez à m’aimer à l’avenir par
l’exacte observance de nos Constitutions ».
Que Marie Auxiliatrice, nous rende dociles à l’action transfor-
mante de l’Esprit Saint pour pouvoir modeler notre vie sur celle
de Don Bosco, à l’exemple des premiers salésiens spécialement
en cette année Bicentenaire de sa naissance.
Don Ángel Fernández Artime
Recteur Majeur
Rome, le 16 août 2015
Bicentenaire de la naissance de Don Bosco.

1.10 Page 10

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SIGLES ET ABRÉVIATIONIS
LIVRES BIBLIQUES
Ac
Ap
1 Co
2 Co
Col
Ep
Ez
Ga
Gn
He
Is
Jn
l Jn
Lc
Mc
Mt
1P
Ph
Pr
Ps
Qo
Rm
1S
Sg
Si
1 Th
1 Tm
Actes des Apôtres
Apocalypse
1ère épître aux Corinthiens
2ème épître aux Corinthiens
Epître aux Colossiens
Epître aux Ephésiens
EzéchieI
Epître aux Galates
Genèse
Epître aux Hébreux
Isaïe
Evangile selon saint Jean
1ère épître de saint Jean
Evangile selon saint Luc
Evangile selon saint Marc
Evangile selon saint Matthieu
1ère épître de saint Pierre
Epître aux Philippiens
Proverbes
Psaumes
Ecclésiaste (Qohélet)
Epître aux Romains
1ère livre de Samuel
Sagesse
Siracide (Ecclésiastique)
1ère épître aux Thessaloniciens
1ère épître à Timothée
DOCUMENTS D’EGLISE
Textes du Concile Vatican II
AA Décret sur l’apostolat des laïcs, Apostolicam actuositatem
AG Décret sur l’activité missionnaire de l’Eglise, Ad Gentes

2 Pages 11-20

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2.1 Page 11

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Sigles et abréviationis 11
GS Constitution pastorale sur l’Eglise dans le monde de ce temps,
Gaudium et spes
IM Décret sur les moyens de communication sociale, Inter mirifica
LG Constitution dogmatique sur l’Eglise, Lumen gentium
PC Décret sur la rénovation et l’adaptation de la vie religieuse,
Perfectae caritatis
PO Décret sur le ministère et la vie des prêtres, Presbyterorum
ordinis
SC Constitution sur la sainte liturgie, Sacrosanctum Concilium
Autres documents ecclésiastiques
CIC
EN
ET
IGLH
MR
RD
Codex iuris canonici, 1983 (Code de droit canonique)
Paul VI, exhortation apostolique Evangelii nuntiandi, sur l’évan-
gélisation dans le monde moderne, 1975
Paul VI, exhortation apostolique Evangelica testificatio, sur le
renouveau adapté de la vie religieuse, 1971
Instruction générale sur la liturgie des heures
Sacrée Congrégation pour les Evêques et Sacrée Congrégation
pour les Religieux et les Instituts séculiers, Mutuae relationes,
1978
Jean-Paul II, exhortation apostolique Redemptionis donum, sur
la vie religieuse, 1984
SOURCES SALÉSIENNES
ASC Archivio salesiano centrale (Archives salésiennes centrales)
C
Constitutions de la Société de saint François de Sales
C1875 Regole o Costituzioni della Società di san Francesco di Sales,
Torino 1875 (OE XXVII, 10-99)
DB Don Bosco
MB Memorie biografiche (Souvenirs biographiques, 19 volumes)
MO Memorie dell’Oratorio di S. Francesco di Sales (Souvenirs de
l’Oratoire)
OE Opere edite (Oeuvres publiées)
R
Règlements généraux
R1924 Regolamenti della Società salesiana - 1924 (Règlements de la
Société salésienne)
RUA Lettres circulaires de Don Rua

2.2 Page 12

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2.3 Page 13

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PRÉAMBULE
Le livre de la Règle est pour nous, salésiens, le
testament vivant de Don Bosco : « Si vous m’a-
vez aimé dans le passé, nous dit-il, continuez à
m’aimer à l’avenir par l’exacte observance de
nos Constitutions »1.
Don Michel Rua, premier successeur de Don
Bosco, insiste : « Quand notre père envoya
ses premiers fils en Amérique, il voulut être
photographié au milieu d’eux faisant le geste
de remettre au Don Jean Cagliero, chef de
l’expédition, le livre des Constitutions, comme
pour dire : « Je voudrais vous accompagner
moi-même, mais ce que je ne puis faire, ces
Constitutions le feront. Gardez-les comme le
plus précieux des trésors ! »2.
1 MB XVII, 258.
2 cf. RUA, lettre du 1.12.1909.

2.4 Page 14

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2.5 Page 15

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Première partie
Les salésiens de Don Bosco
dans l’Eglise

2.6 Page 16

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2.7 Page 17

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I. LA SOCIÉTÉ DE SAINT FRANÇOIS DE SALES
« Je viens chercher moi-même mon troupeau
pour en prendre soin... Je mettrai à sa tête un
berger unique... Lui le fera paître et sera son
berger » (Ez 34,11.23).
L’action de Dieu 1. Humblement et avec action de grâce, nous
dans la fondation
et la vie
croyons que la Société de saint François de Sales
de notre Société est née, non d’un simple projet des hommes,
mais par l’initiative de Dieu1. Pour contribuer au
salut de la jeunesse, « cette part la plus délicate
et la plus précieuse de la société humaine »2,
l’Esprit Saint suscita, avec l’intervention mater-
nelle de Marie, saint Jean Bosco.
Il forma en lui un cœur de père et de maître,
capable de se donner totalement : « J’ai promis à
Dieu que ma vie, jusqu’à son dernier souffle,
serait pour mes pauvres garçons »3.
Pour prolonger sa mission dans le temps, il le
conduisit à donner naissance à diverses forces
apostoliques, en tout premier lieu à notre Société.
L’Eglise y a reconnu l’action de Dieu, surtout en
approuvant nos Constitutions et en proclamant
saint notre Fondateur.
Dans cette présence active de l’Esprit, nous
puisons l’énergie de notre fidélité et le soutien
de notre espérance.
1 cf. MO, 16.
2 MB II, 45.
3 MB XVIII, 258.

2.8 Page 18

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18 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Nature
et mission
de notre Société
2. Salésiens de Don Bosco (SDB), nous formons
une communauté de baptisés qui, dociles à la
voix de l’Esprit, entendent réaliser, dans une
forme spécifique de vie religieuse le projet apos-
tolique de notre Fondateur : être dans l’Eglise
signes et porteurs de l’amour de Dieu pour les
jeunes, spécialement les plus pauvres.
En remplissant cette mission, nous trouvons le
chemin de notre sanctification
Notre
consécration
apostolique
3. Notre vie de disciples du Seigneur est une
grâce du Père qui nous consacre1 par le don de
son Esprit et nous envoie pour être apôtres des
jeunes.
Par la profession religieuse, nous nous offrons
nous-mêmes à Dieu pour marcher à la suite du
Christ et travailler avec Lui à la construction du
Royaume. La mission apostolique, la communau-
té fraternelle et la pratique des conseils évangé-
liques sont les éléments inséparables de notre
vie consacrée, vécus dans un unique mouvement
de charité envers Dieu et envers nos frères.
La mission donne à toute notre existence son
allure concrète ; elle spécifie notre rôle dans
l’Eglise et détermine notre place parmi les familles
religieuses.
1 cf. LG 44.
Forme
4. Notre Société est constituée de clercs et
de notre Société de laïcs qui vivent la même vocation dans une

2.9 Page 19

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Les salésiens de Don Bosco dans l’Eglise 19
fraternelle complémentarité.
Nous sommes reconnus dans l’Eglise comme
institut religieux clérical de droit pontifical, voué
aux œuvres d’apostolat1.
Don Bosco, s’inspirant de la bonté et du zèle
de saint François de Sales, nous a donné le nom
de salésiens2 et tracé un programme de vie dans
la devise : « Da mihi animas, caetera tolle »3.
1 cf. PC 8 ; CIC, can. 675,1.
2 cf. MB V, 9.
3 cf. MB XVII, 365, 366, 280.
Notre Société
dans
la Famille
salésienne
5. Don Bosco est à l’origine d’un vaste mouve-
ment de personnes qui travaillent, de diverses
manières, au salut de la jeunesse.
Lui-même a fondé, en plus de la Société de
saint François de Sales, l’Institut des Filles de
Marie-Auxiliatrice et l’Association des Salésiens
Coopérateurs, qui, vivant d’un même esprit et en
communion entre eux, poursuivent la mission
commencée par lui, selon des vocations spéci-
fiques et diverses. Nous formons avec ces grou-
pes et avec d’autres nés plus tard, la Famille
salésienne.1
Par la volonté de notre Fondateur, nous avons,
dans cette Famille, des responsabilités particu-
lières : maintenir l’unité de l’esprit, stimuler le
dialogue et la collaboration fraternelle pour un
enrichissement mutuel et une plus grande
fécondité apostolique.

2.10 Page 20

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20 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Les Anciens élèves font partie de cette Famille au
titre de l’éducation reçue. Leur appartenance
devient plus étroite lorsqu’ils s’engagent à parti-
ciper à la mission salésienne dans le monde.
1 cf. ASC, Progetto CG1, ms DB ; MB XVII, 25.
Notre Société
dans l’Eglise
6. La vocation salésienne nous situe au cœur
de l’Eglise et nous met entièrement au service de
sa mission.
Fidèles aux tâches que Don Bosco nous a trans-
mises, nous sommes évangélisateurs des jeunes,
spécialement des plus pauvres ; nous prenons un
soin particulier des vocations apostoliques ; nous
sommes des éducateurs de la foi dans les milieux
populaires, surtout par le moyen de la commu-
nication sociale ; nous annonçons l’Evangile aux
peuples qui ne le connaissent pas.
Nous contribuons ainsi à édifier l’Eglise comme
Corps du Christ afin que, par nous aussi, elle se
manifeste au monde comme « sacrement uni-
versel du salut »1.
1 LG 48 ; GS 45.
Notre Société
dans
le monde
contemporain
7. Notre vocation nous demande d’être intime-
ment solidaires du monde et de son histoire1.
Ouverts aux cultures des pays où nous tra-
vaillons, nous cherchons à les comprendre et en
accueillons les valeurs, pour incarner en elles le
message évangélique.

3 Pages 21-30

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3.1 Page 21

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Les salésiens de Don Bosco dans l’Eglise 21
Les besoins des jeunes et des milieux populaires
ainsi que la volonté d’agir avec l’Eglise et en
son nom, provoquent et orientent notre action
pastorale pour l’avènement d’un monde plus
juste et plus fraternel dans le Christ.
1 cf. GS 1.
La présence
de Marie
dans
notre Société
8. La Vierge Marie a indiqué à Don Bosco son
champ d’action parmi les jeunes ; elle l’a cons-
tamment guidé et soutenu1, spécialement dans la
fondation de notre Société.
Nous croyons que Marie est présente parmi
nous et qu’elle continue sa « mission de Mère
de l’Eglise et d’Auxiliatrice des chrétiens »2.
Nous nous confions à elle, humble servante en
qui le Seigneur a fait de grandes choses3, pour
devenir, parmi les jeunes, témoins de l’amour
inépuisable de son Fils.
1 cf. MB VII, 334 ; XVII, 258 ; XVIII, 439.
2 DB, Maraviglie della Madre di Dio, Torino 1868, p. 45 (OE XX,
237).
3 cf. Lc 1,48-49.
Patrons
et Protecteurs
de notre Société
9. Membres de l’Eglise en marche, nous nous
sentons en communion avec nos frères du
Royaume des cieux et en attente de leur aide.1
Don Bosco a confié notre Société de façon spé-
ciale à Marie qu’il a instituée notre patronne
principale2, mais aussi à saint Joseph et à saint
François de Sales, pasteur plein de zèle et
docteur de la charité.

3.2 Page 22

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22 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Nous vénérons également comme protecteurs
particuliers saint Dominique Savio, signe des
merveilles de la grâce chez les adolescents, et les
autres membres glorifiés de notre Famille.
1 cf. LG 49.
2 cf. C 1875, V, 6.

3.3 Page 23

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II. L’ESPRIT SALÉSIEN
« Ce que vous avez appris, reçu, entendu de
moi, observé en moi, tout cela, mettez-le en
pratique. Et le Dieu de la paix sera avec vous »
(Ph 4,9).
La charité
pastorale
au centre
de notre esprit
10. Don Bosco a vécu et nous a transmis, sous
l’inspiration de Dieu, un style original de vie et
d’action : l’esprit salésien.
La charité pastorale en est le centre et la synthè-
se ; elle est marquée par le dynamisme juvénile
qui se manifestait avec tant de force dans notre
Fondateur et aux origines de notre Société. C’est
un élan apostolique qui nous fait chercher les
âmes et ne servir que Dieu seul.
Le Christ
et l’Evangile,
source
de notre esprit
11. L’esprit salésien a son modèle et sa source
dans le cœur même du Christ, apôtre du Père1.
Dans notre lecture de l’Evangile, nous sommes
particulièrement sensibles à certains traits de la
figure du Seigneur : sa gratitude envers son
Père pour le don de la vocation divine à tous
les hommes, sa prédilection pour les petits et les
pauvres, son ardeur à prêcher, à guérir et à
sauver devant l’urgence du Royaume qui vient ;
son attitude de Bon Pasteur qui conquiert par la
douceur et le don de soi ; son désir de rassem-
bler ses disciples dans l’unité de la communion
fraternelle.
1 cf. LG 4 ; AG 3.

3.4 Page 24

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24 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Union
à Dieu
12. Quand il travaille au salut de la jeunesse, le
salésien fait l’expérience de la paternité de Dieu
et ravive continuellement en lui-même la dimen-
sion divine de son activité : « Sans moi, vous ne
pouvez rien faire »1.
Il entretient son union avec Dieu, conscient qu’il
faut prier sans cesse, en un dialogue simple et
cordial avec le Christ vivant et avec le Père qu’il
sent tout proche. Attentif à la présence de l’Esprit
et faisant tout par amour de Dieu, il devient,
comme Don Bosco, contemplatif dans l’action.
1 Jn 15,5.
Sens
de l’Eglise
13. De notre amour pour le Christ naît insépa-
rablement l’amour pour son Eglise, peuple de
Dieu, centre d’unité et communion de toutes les
forces qui travaillent pour le Royaume.
Nous nous sentons partie vivante de l’Eglise
et cultivons en nous et dans nos communautés
une conscience ecclésiale renouvelée. Nous
l’exprimons par une fidélité filiale au successeur
de Pierre et à son magistère, et la volonté de
vivre en communion et collaboration avec les
évêques, le clergé, les religieux et les laïcs.
Nous éduquons les jeunes chrétiens à un sens
authentique de l’Eglise et travaillons avec assi-
duité à sa croissance. Don Bosco nous répète :
« Les fatigues, quelles qu’elles soient, sont bien
peu de chose quand il s’agit de l’Eglise et de la
papauté »1.
1 MB V, 577.

3.5 Page 25

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Prédilection
pour
les jeunes
Les salésiens de Don Bosco dans l’Eglise 25
14. Notre vocation est marquée par un don
spécial de Dieu, la prédilection pour les jeunes :
« Il suffit que vous soyez jeunes, pour que je vous
aime beaucoup »1. Cet amour, expression de la
charité pastorale, donne son sens à toute notre
vie.
Pour leur bien, nous offrons avec générosité
notre temps, nos talents et notre santé : « Pour
vous j’étudie, pour vous je travaille, pour vous je
vis, pour vous je suis disposé à donner jusqu’à
ma vie »2.
1 DB, Il Giovane Provveduto, Turin 1847, p. 7 (OE II, 187).
2 Don Ruffino, Cronaca dell’Oratorio, ACS 110, cahier 5, p. 10.
« Amorevolezza
salesiana »
15. Envoyé aux jeunes par Dieu qui est « tout
amour »1, le salésien est ouvert et cordial, prêt
à faire le premier pas vers eux et à les accueillir
toujours avec bonté, respect et patience.
Son affection est celle d’un père, d’un frère et
d’un ami, capable de susciter une réponse d’a-
mitié : c’est la bonté affectueuse (l’amorevolez-
za) tant recommandée par Don Bosco.
Sa chasteté et son équilibre prédisposent son
cœur à la paternité spirituelle et laissent transpa-
raître en lui l’amour prévenant de Dieu.
1 DB, Esercizio di divozione alla misericordia di Dio, Turin 1847,
p. 81 (OE II, 151).
Esprit
de famille
16. Don Bosco voulait que, dans ses maisons,
chacun se sente chez soi. La maison salésienne
devient une famille quand l’affection est réci-
proque entre ses membres et que tous, confrè-

3.6 Page 26

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26 Constitutions de la Société de saint François de Sales
res et jeunes, s’y sentent accueillis et responsa-
bles du bien commun.
Dans un climat de confiance mutuelle et de par-
don quotidien, on éprouve le besoin et la joie de
tout partager, et les relations sont réglées bien
moins par le recours aux lois que par le mouve-
ment même du cœur et de la foi1.
Pareil témoignage suscite chez les jeunes le désir
de connaître et de suivre la vocation salésienne.
1 cf. MB XVII, 110.
Optimisme
et joie
17. Le salésien ne se laisse pas décourager par
les difficultés, car il a pleine confiance dans le
Père : « Que rien ne te trouble »1, disait Don
Bosco.
S’inspirant de l’humanisme de saint François de
Sales, il croit aux ressources naturelles et surna-
turelles de l’homme, sans ignorer pour autant
sa faiblesse.
Il accueille les valeurs du monde et refuse de
gémir sur son temps : il retient tout ce qui est
bon2, surtout quand cela plaît aux jeunes.
Puisqu’il annonce la Bonne Nouvelle, il est
toujours joyeux3. Il répand cette joie et sait
éduquer au bonheur de la vie chrétienne et au
sens de la fête : « Servons le Seigneur dans une
sainte allégresse »4.
1 MB VII, 524.
2 cf. 1 Th 5,21.
3 cf. Ph 3,1.
4 DB, Il giovane Provveduto, Turin 1847, p. 6 (OE II, 186).

3.7 Page 27

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Travail
et tempérance
Les salésiens de Don Bosco dans l’Eglise 27
18. « Le travail et la tempérance feront fleurir la
Congrégation »1 ; la recherche des commodités et
des aises signera sa mort2.
Le salésien se donne à sa mission avec une
ardeur infatigable et le souci de bien faire toute
chose avec simplicité et mesure. Il sait que son
travail le fait participer à l’action créatrice de
Dieu et coopérer avec le Christ à la construction
du Royaume.
La tempérance renforce en lui la garde du cœur
et la maîtrise de soi, et l’aide à rester serein.
Il ne recherche pas de pénitences extraordinai-
res, mais accepte les exigences quotidiennes et
les renoncements de la vie apostolique ; il est
prêt à supporter la chaleur et le froid, la soif et la
faim, les fatigues et le mépris, chaque fois que
sont en jeu la gloire de Dieu et le salut des
âmes3.
1 MB XII, 466.
2 cf. MB XVII, 272.
3 cf. C 1875 XIII, 13.
Créativité
et souplesse
19. Le salésien doit avoir le sens du concret ;
il est attentif aux signes des temps, convaincu
que le Seigneur se manifeste aussi à travers les
urgences du moment et des lieux.
De là vient son esprit d’initiative : « Chaque fois
qu’il s’agit du bien de la jeunesse en péril ou
de gagner des âmes à Dieu, je cours en avant
jusqu’à la témérité »1.

3.8 Page 28

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28 Constitutions de la Société de saint François de Sales
La réponse opportune aux nécessités rencontrées
l’amène à suivre le mouvement de l’histoire et
à l’assumer avec la créativité et l’équilibre du
Fondateur par la vérification périodique de son
action.
1 MB XIV, 662.
Système
préventif
et esprit
salésien
20. Guidé par Marie qui a été pour lui Maî-
tresse de vie, Don Bosco a vécu, dans la rencon-
tre avec les jeunes de son premier oratoire, une
expérience spirituelle et éducative qu’il appela
ASystème préventif’. C’était, pour lui, un amour
qui se donne gratuitement, prenant sa source
dans la charité de Dieu qui précède toute
créature par sa Providence, l’accompagne par sa
présence et la sauve en donnant la vie.
Don Bosco nous le transmet comme façon de
vivre et de travailler, en vue d’annoncer l’Evangile
et de sauver les jeunes, avec eux et par eux. C’est
un esprit qui imprègne nos relations avec Dieu,
nos rapports personnels et notre vie de commu-
nauté, dans la pratique d’une charité qui sait se
faire aimer.
Don Bosco
notre modèle
21. Le Seigneur nous a donné en Don Bosco
un père et un maître.
Nous l’étudions et nous l’imitons. En lui nous
admirons un splendide accord de la nature et
de la grâce. Profondément humain, riche des
vertus de sa race, il était ouvert aux réalités de ce

3.9 Page 29

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Les salésiens de Don Bosco dans l’Eglise 29
monde. Profondément homme de Dieu, comblé
des dons de l’Esprit Saint, il vivait « comme s’il
voyait l’invisible »1.
Ces deux aspects se sont fondus dans un projet
de vie d’une profonde unité : le service des
jeunes. Don Bosco le réalisa avec une constante
fermeté au milieu des obstacles et des fatigues,
et avec toute la sensibilité d’un cœur généreux.
« Pas un de ses pas, pas une de ses paroles, pas
une de ses entreprises qui n’ait eu pour but le
salut de la jeunesse... En toute vérité il n’eut rien
d’autre à cœur que les âmes »2.
1 He 11,27.
2 RUA, lettre du 24.8.1894.

3.10 Page 30

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III. LA PROFESSION DU SALÉSIEN
« Jésus leur dit : Venez à ma suite, et je ferai de
vous des pêcheurs d’hommes. Laissant aussitôt
leurs filets, ils le suivirent » (Mc 1,17-18).
Vocation
personnelle
du salésien
22. Chacun de nous est appelé par Dieu à
faire partie de la Société salésienne. Pour cela, il
reçoit de Lui des dons personnels et, s’il répond
fidèlement à cet appel, il trouve le chemin de sa
pleine réalisation dans le Christ.
La Société le reconnaît dans sa vocation propre
et l’aide à la développer. Lui, de son côté, en
membre responsable, se met lui-même avec
ses dons au service de la vie et de l’action com-
munes.
Chaque appel manifeste que le Seigneur aime
la Congrégation, qu’il la veut vivante pour le bien
de son Eglise et qu’il ne cesse de l’enrichir de
nouvelles énergies apostoliques.
Sens
de notre
profession
23. La profession religieuse est un signe de la
rencontre d’amour entre le Seigneur qui appelle
et le disciple qui répond en se donnant totale-
ment à Lui et à ses frères.
C’est un des choix les plus hauts pour une
conscience croyante, un acte qui reprend et
confirme à nouveau le mystère de l’alliance
baptismale pour qu’elle s’exprime avec plus
d’intimité et de plénitude.

4 Pages 31-40

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4.1 Page 31

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Les salésiens de Don Bosco dans l’Eglise 31
Quand il s’engage publiquement devant l’Eglise,
qui par son ministère le consacre plus intime-
ment au service de Dieu1, le salésien commence
une vie nouvelle dans un service de donation
permanente aux jeunes2.
La profession exprime aussi l’engagement réci-
proque du profès qui entre dans la Société, et de
celle-ci qui l’accueille avec joie.
1 cf. MR 8 ; LG 44.
2 cf. LG 44 ; PC 5 ; CIC, can. 654.
Formule
de la profession
24. La formule de notre profession est la sui-
vante :
Dieu Père,
Tu m’as consacré à Toi
au jour de mon baptême.
En réponse à l’amour de ton Fils Jésus,
le Seigneur,
qui m’appelle à Le suivre de plus près,
et conduit par ton Esprit Saint,
qui est lumière et force,
moi, N.N., je m’offre totalement à Toi,
en pleine liberté,
et je m’engage
à dépenser toutes mes forces
pour ceux auxquels Tu m’enverras,
spécialement pour les jeunes les plus pauvres,
à vivre dans la Société salésienne
en communion d’esprit
et d’action avec mes frères
et à participer ainsi à la vie
et à la mission de ton Eglise.

4.2 Page 32

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32 Constitutions de la Société de saint François de Sales
C’est pourquoi,
en présence de mes frères,
devant N.N., Recteur majeur
de la Société de saint François de Sales
(ou bien : devant N.N. qui remplace
le Recteur majeur de la Société
de saint François de Sales),
je fais vœu pour toujours de vivre obéissant,
pauvre et chaste,
selon la voie évangélique tracée
par les Constitutions salésiennes.
Que ta grâce, ô Père,
l’intercession de Marie Auxiliatrice,
de saint Joseph,
de saint François de Sales
et de saint Jean Bosco,
et mes frères salésiens,
m’assistent chaque jour
et m’aident à être fidèle.
Pour les vœux temporaires :
C’est pourquoi,
en présence de mes frères,
devant N.N., Recteur majeur
de la Société de saint François de Sales
(ou bien : devant N.N., qui remplace
le Recteur majeur de la Société
de saint François de Sales),
bien qu’ayant l’intention de m’offrir à Toi
pour toute la vie,
selon les dispositions de l’Eglise,
je fais vœu pour... ans de vivre obéissant,

4.3 Page 33

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Les salésiens de Don Bosco dans l’Eglise 33
pauvre et chaste,
selon la voie évangélique tracée
dans les Constitutions salésiennes.
Que ta grâce, ô Père,
l’intercession de Marie Auxiliatrice,
de saint Joseph,
de saint François de Sales,
de saint Jean Bosco,
et mes frères salésiens
m’assistent chaque jour
et m’aident à être fidèle.
Le supérieur répond :
Au nom de l’Eglise et de la Société salésienne,
je t’accueille
parmi les salésiens de Don Bosco
comme un confrère engagé
par les vœux perpétuels (ou temporaires).
La profession,
source
de sanctification
25. L’action de l’Esprit est pour le profès source
permanente de grâce et de soutien dans son
effort quotidien pour grandir dans l’amour parfait
de Dieu et des hommes1.
Les confrères qui ont vécu ou qui vivent en
plénitude le projet évangélique des Constitutions
nous aident et nous entraînent sur le chemin de
la sanctification.
Le témoignage de cette sainteté, qui se concré-
tise dans la mission salésienne, révèle la valeur
unique des béatitudes et constitue le don le plus
précieux que nous puissions offrir aux jeunes.
1 cf. PC 1.

4.4 Page 34

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4.5 Page 35

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Deuxième partie
Envoyés aux jeunes
en communautés
à la suite du Christ

4.6 Page 36

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4.7 Page 37

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IV. ENVOYÉS AUX JEUNES
LES DESTINATAIRES DE NOTRE MISSION
« Jésus vit une grande foule. Il fut pris de pitié
pour eux, parce qu’ils étaient comme des brebis
qui n’ont pas de berger, et il se mit à leur enseigner
beaucoup de choses » (Mc 6,34).
Les jeunes
auxquels
nous sommes
envoyés
R 1.3.11.15.26
26. Le Seigneur a indiqué à Don Bosco les
jeunes, spécialement les plus pauvres, comme
premiers et principaux destinataires de sa mis-
sion.
Appelés à cette même mission, nous en saisis-
sons l’extrême importance : les jeunes vivent à
l’âge des choix de vie fondamentaux qui prépa-
rent l’avenir de la société et de l’Eglise.
Avec Don Bosco nous réaffirmons notre préfé-
rence pour la « jeunesse pauvre, abandonnée,
en péril »1, qui a le plus besoin d’être aimée et
évangélisée, et nous travaillons spécialement
dans les lieux de plus grande pauvreté.
1 cf. MB XIV, 662.
Les jeunes
du monde
du travail
27. Les jeunes des milieux populaires qui se
préparent au travail et les jeunes travailleurs
se heurtent souvent à des difficultés et sont
facilement exposés aux injustices.

4.8 Page 38

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38 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Avec la même sollicitude que Don Bosco, nous
allons à eux pour les rendre capables d’occuper
avec dignité leur place dans la société et dans
l’Eglise, et pour leur faire prendre conscience de
leur rôle dans la transformation chrétienne de la
R2
vie sociale.
Les jeunes
appelés
à un service
dans l’Eglise
R 9.16.17
28. En réponse aux besoins de son peuple, le
Seigneur ne cesse d’adresser des appels à le
suivre et de prodiguer les dons les plus variés
pour le service de son Royaume.
Nous sommes persuadés que beaucoup de
jeunes sont riches de ressources spirituelles et
présentent des germes de vocation apostolique.
Nous les aidons à découvrir, à accueillir et à
mûrir le don de la vocation, qu’elle soit laïque,
consacrée ou sacerdotale, pour le bien de toute
l’Eglise et de la Famille salésienne.
Avec la même attention, nous prenons soin des
vocations d’adultes.
Dans
les milieux
populaires
29. L’engagement prioritaire en faveur de la
jeunesse pauvre s’harmonise avec l’action pasto-
rale pour les milieux populaires.
Nous reconnaissons les valeurs évangéliques dont
ils sont porteurs et leur besoin d’être soutenus
dans leur effort de promotion humaine et de
croissance dans la foi. C’est pourquoi nous les
aidons par « tous les moyens qu’inspire la charité
chrétienne »1.

4.9 Page 39

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 39
R 14.25.26
Nous sommes attentifs aux laïcs responsables
de l’évangélisation de leur milieu, ainsi qu’à la
famille, où les générations2 se rencontrent et
construisent l’avenir de l’homme.
1 C 1875, 1, 7.
2 cf. GS 52
Les peuples
non encore
évangélisés
R 18-24
30. Les peuples non encore évangélisés ont été
l’objet particulier de la sollicitude de Don Bosco
et de son ardeur apostolique. Ils continuent à
provoquer notre zèle et à le maintenir vivant :
nous reconnaissons dans le travail missionnaire
un trait essentiel de notre Congrégation.
Notre action missionnaire est une œuvre de pa-
tiente évangélisation et de fondation de l’Eglise
dans les groupes humains1. Cette œuvre mobi-
lise toutes les tâches éducatives et pastorales
propres à notre charisme.
A l’exemple du Fils de Dieu, qui s’est fait sem-
blable à ses frères en toutes choses, le mission-
naire salésien assume les valeurs des peuples
qu’il évangélise et partage leurs angoisses et
leurs espérances.
1 cf. AG 6.
2 cf. AG 3,12,26.

4.10 Page 40

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40 Constitutions de la Société de saint François de Sales
NOTRE SERVICE ÉDUCATIF ET PASTORAL
« L’esprit du Seigneur est sur moi, parce qu’il
m’a conféré l’onction pour annoncer la bonne
nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé proclamer
aux captifs la libération et aux aveugles le retour
à la vue, renvoyer les opprimés en liberté,
proclamer une année d’accueil par le Seigneur »
(Lc 4,18-19).
La promotion
intégrale
R 4.5,22
31. Notre mission participe de celle de l’Église
qui réalise le dessein de salut de Dieu et l’avè-
nement de son Règne, en apportant aux hom-
mes le message de l’Evangile, étroitement lié au
développement de l’ordre temporel1.
Nous éduquons et nous évangélisons selon un
projet de promotion intégrale de l’homme,
orienté vers le Christ, homme parfait2. Fidèles
aux intentions de notre Fondateur, nous cher-
chons à former « d’honnêtes citoyens et de bons
chrétiens »3.
1 cf. EN 31.
2 cf. GS 41.
3 Piano di Regolamento per l’Oratorio, 1854 (MB II,46).
Promotion
personnelle
32. Educateurs, nous collaborons avec les jeu-
nes au développement de leurs capacités et de
leurs aptitudes jusqu’à leur pleine maturité.
Selon les circonstances, nous partageons avec
eux le pain, nous développons leur compétence
professionnelle et leur formation culturelle.

5 Pages 41-50

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5.1 Page 41

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 41
Toujours et dans tous les cas, nous les aidons à
s’ouvrir à la vérité et à se construire une liberté
responsable. Nous nous efforçons pour cela
de susciter en eux une adhésion profonde aux
valeurs authentiques qui les orientent vers le
R 4.6
dialogue et le service.
Promotion
sociale
et collective
R 6.26
33. Don Bosco a perçu avec clarté la portée
sociale de son œuvre.
Nous travaillons dans les milieux populaires et
pour les jeunes défavorisés. Nous les éduquons
aux responsabilités morales, professionnelles
et sociales, en collaborant avec eux ; et nous
contribuons à la promotion de leurs groupes et
de leurs milieux.
Nous participons, en qualité de religieux, au
témoignage et à l’engagement de l’Eglise pour
la justice et pour la paix. Volontairement indé-
pendants de toute idéologie et de toute politique
de parti, nous rejetons tout ce qui favorise la
misère, l’injustice et la violence, et coopérons
avec tous ceux qui bâtissent une société plus
digne de l’homme.
La promotion à laquelle nous travaillons selon
l’esprit de l’Evangile, réalise l’amour libérateur
du Christ et constitue un signe de la présence du
Royaume de Dieu.
Evangélisation 34. « Cette Société était à ses origines un sim-
et catéchèse
ple catéchisme »1. Pour nous aussi, l’évangélisa-

5.2 Page 42

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42 Constitutions de la Société de saint François de Sales
tion et la catéchèse sont la dimension fonda-
mentale de notre mission.
Comme Don Bosco, nous sommes appelés, tous
et en toute occasion, à être des éducateurs de
la foi. Notre science la plus éminente est donc
de connaître Jésus-Christ, et notre joie la plus
profonde est de révéler à tous les insondables
richesses de son mystère2.
Nous cheminons avec les jeunes, pour les
conduire à la personne du Seigneur ressuscité
afin que, découvrant en Lui et dans son Evangile
le sens suprême de leur existence, ils grandissent
en hommes nouveaux.
La Vierge Marie est maternellement présente sur
ce chemin. Nous la faisons connaître et aimer
comme Celle qui a cru3, qui vient en aide et qui
R7
infuse l’espérance.
1 MB IX, 61.
2 cf. Ep. 3,8-19.
3 cf. Lc 1,45.
Initiation
à la vie
ecclésiale
35. Nous amenons les jeunes à faire l’expé-
rience d’une vie d’Eglise, en entrant dans une
communauté de foi et en y participant.
Pour cela, nous animons et cherchons à pro-
mouvoir des groupes et des mouvements de
formation et d’action apostolique et sociale. Les
jeunes y prennent progressivement conscience
de leurs responsabilités et apprennent à appor-
ter leur irremplaçable contribution à la transfor-

5.3 Page 43

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 43
mation du monde et à la vie de l’Eglise, devenant
ainsi eux-mêmes « les premiers et immédiats
R8
apôtres des jeunes »1.
1 AA 12.
Initiation
à la vie
liturgique
R7
36. Nous initions les jeunes à une participation
consciente et active à la liturgie de l’Eglise, som-
met et source de toute la vie chrétienne.1
Nous célébrons avec eux la rencontre du Christ
dans l’écoute de la Parole, dans la prière et dans
les sacrements.
La célébration assidue de l’Eucharistie et de la
Réconciliation offre des ressources d’exception-
nelle valeur pour leur éducation à la liberté
chrétienne, à la conversion du cœur et à l’esprit
de partage et de service dans la communauté
ecclésiale.
1 cf, SC 10.
Orientation
des choix
vocationnels
37. Nous éduquons les jeunes à développer
leur vocation humaine et baptismale par une
vie quotidienne que l’Evangile inspire et unifie
progressivement.
Le climat de famille, d’accueil et de foi, créé
par le témoignage d’une communauté qui se
donne avec joie, est le milieu le plus propice à la
découverte et à l’orientation des vocations.
Ce travail de collaboration au dessein de Dieu,
couronnement de toute notre action éducative et

5.4 Page 44

▲back to top
44 Constitutions de la Société de saint François de Sales
R 9.16.17
pastorale, est soutenu par la prière et le contact
personnel, surtout dans la direction spirituelle.
Le Système
préventif
dans
notre mission
R 4.5.13.15
38. Pour mener à bien notre service éducatif
et pastoral, Don Bosco nous a légué le Système
préventif.
« Ce système s’appuie tout entier sur la raison,
la religion et l’affection »1 : il fait appel non pas
aux contraintes mais aux ressources de l’intelli-
gence, du cœur et du désir de Dieu que tout
homme porte au plus profond de lui-même.
Il associe dans une même expérience de vie
éducateurs et jeunes en un climat de famille, de
confiance et de dialogue.
Imitant la patience de Dieu, nous rencontrons les
jeunes au point où ils en sont de leur liberté.
Nous les accompagnons pour qu’ils mûrissent
de solides convictions et deviennent progres-
sivement responsables du délicat processus de
croissance de leur humanité dans la foi.
1 MB XIlI, 919.
L’assistance
comme
attitude
et méthode
39. La pratique du Système préventif exige de
nous une attitude de fond : la sympathie et la
volonté de contact avec les jeunes. « Ici, avec
vous, je me sens bien. Ma vie, c’est vraiment
d’être avec vous »1.
Nous sommes fraternellement présents au milieu
des jeunes, d’une présence active et amicale qui

5.5 Page 45

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 45
favorise de leur côté toute initiative pour croître
dans le bien et qui les encourage à se libérer de
toutes les servitudes, afin que le mal ne domine
pas leur fragilité.
Cette présence nous ouvre à la connaissance
vitale du monde des jeunes et à la solidarité avec
tous les aspects authentiques de son dynamisme.
1 MB IV, 654.
CRITÈRES D’ACTION SALÉSIENNE
« Oui, libre à l’égard de tous, je me suis fait
l’esclave de tous pour en gagner le plus grand
nombre... J’ai partagé la faiblesse des faibles
pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à
tous pour en sauver sûrement quelques-uns »
(1 Co 9,19.22).
L’Oratoire
e Don Bosco,
critère
permanent
40. Don Bosco a vécu une expérience pastorale
typique dans son premier oratoire qui fut pour
les jeunes la maison qui accueille, la paroisse qui
évangélise, l’école qui prépare à la vie et la cour
de récréation pour se rencontrer en amis et vivre
dans la joie.
Dans l’accomplissement de notre mission au-
jourd’hui, l’expérience du Valdocco demeure
pour nous critère permanent de discernement et

5.6 Page 46

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46 Constitutions de la Société de saint François de Sales
de renouvellement de toutes nos activités et de
toutes nos œuvres.
Critères
d’inspiration
pour
nos activités
et nos œuvres
R1
41. Notre action apostolique se réalise dans
une pluralité de formes que déterminent l’abord
les besoins de ceux dont nous nous occupons.
Nous rendons effective la charité salvifique du
Christ par l’organisation d’activités et d’œuvres à
but éducatif et pastoral, attentifs à répondre aux
besoins du milieu de vie et de l’Eglise. Sensibles
aux signes des temps, nous avons le souci, dans
un esprit d’initiative et d’adaptation constante,
de les vérifier, de les renouveler et d’en créer de
nouvelles.
L’éducation et l’évangélisation de nombreux jeu-
nes, surtout parmi les plus pauvres, nous incitent
à les rejoindre là où ils sont et à les rencontrer
dans leur manière de vivre, grâce à des types de
service adéquats.
Activités
et œuvres
42. Nous réalisons notre mission principale-
ment par des activités et des œuvres où il nous
est possible de promouvoir l’éducation humaine
et chrétienne des jeunes, comme l’oratoire et le
centre de jeunes, l’école et les centres profes-
sionnels, les foyers et les maisons pour jeunes en
difficulté.
Dans les paroisses et les résidences missionnai-
res, nous contribuons à la diffusion de l’Evangile
et à la promotion du peuple, en collaborant à la

5.7 Page 47

▲back to top
Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 47
pastorale de l’Eglise particulière avec les richesses
d’une vocation spécifique.
Nous offrons notre service pédagogique et caté-
chétique dans le secteur des jeunes au moyen de
centres spécialisés.
Dans les maisons de retraites spirituelles, nous
travaillons à la formation chrétienne des groupes,
spécialement des groupes de jeunes.
De plus, nous nous adonnons à toute œuvre qui
a pour but le salut de la jeunesse.
La
communication
sociale
R 31-34.41
43. Nous travaillons dans le secteur de la com-
munication sociale. C’est un champ d’action
significatif1, qui relève des priorités apostoliques
de la mission salésienne.
Notre Fondateur a perçu la valeur de cette éco-
le de masse qui crée une culture et diffuse des
modèles de vie, et il s’est engagé dans des entre-
prises apostoliques originales pour la défense et
le soutien de la foi du peuple.
A son exemple, nous valorisons comme dons
de Dieu les grandes possibilités que la commu-
nication sociale nous offre pour l’éducation et
l’évangélisation.
1 cf. IM 1.

5.8 Page 48

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48 Constitutions de la Société de saint François de Sales
LES CORESPONSABLES DE LA MISSION
« Celui qui plante et celui qui arrose ne font
qu’un et chacun recevra son salaire à la mesure
de son travail. Car nous sommes les coopérateurs
de Dieu et vous êtes le champ de Dieu, l’édifice
de Dieu » (1 Co3,8-9).
Mission
communautaire
44. Le mandat apostolique que l’Eglise nous
confie est assumé et mis en œuvre en premier
lieu par les communautés provinciales et locales,
dont les membres ont des fonctions complé-
mentaires, avec des tâches qui toutes sont im-
portantes. Ils en prennent conscience : la cohé-
sion et la coresponsabilité fraternelle permettent
d’atteindre les objectifs pastoraux.
Le provincial et le directeur, en tant qu’anima-
teurs du dialogue et de la participation, guident
le discernement pastoral de la communauté,
pour qu’elle avance, unie et fidèle, dans la réali-
sation du projet apostolique.
Responsabilités
communes
et
45. Chacun de nous est responsable de la mis-
sion commune ; il y participe avec la richesse de
complémentaires ses dons et les caractéristiques laïque et sacer-
dotale de l’unique vocation salésienne.
Le salésien coadjuteur porte dans tous les
domaines éducatifs et pastoraux la valeur propre
de son caractère laïque qui le rend, d’une façon
spécifique, témoin du Royaume de Dieu dans le

5.9 Page 49

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 49
monde, proche des jeunes et des réalités du
travail.
Le salésien prêtre ou diacre apporte au travail
commun de promotion et d’éducation de la foi
la spécificité de son ministère, qui le rend signe
du Christ pasteur, particulièrement par la prédi-
cation de l’Evangile et l’action sacramentelle.
La présence significative et complémentaire des
salésiens clercs et laïcs dans la communauté
constitue un élément essentiel de sa physionomie
et de sa plénitude apostolique.
Les jeunes
salésiens
46. Notre esprit de famille et le dynamisme qui
caractérise notre mission rendent particulière-
ment utile la contribution apostolique des jeunes
salésiens.
Ils sont plus proches des générations nouvelles,
capables d’animation et d’enthousiasme et
disponibles pour des solutions nouvelles.
La communauté, en encourageant et en orien-
tant leur générosité, les aide dans leur matura-
tion religieuse apostolique.
La communauté
éducative
et les laïcs
associés
à notre travail
47. Nous réalisons dans nos œuvres la com-
munauté éducative et pastorale. Elle associe,
dans un climat de famille, jeunes et adultes,
parents et éducateurs, au point de devenir une
expérience d’Eglise, révélatrice du dessein de
Dieu.

5.10 Page 50

▲back to top
50 Constitutions de la Société de saint François de Sales
R 4.5.148
Dans cette communauté, les laïcs, associés à
notre travail, apportent la contribution originale
de leur expérience et de leur style de vie.
Nous accueillons et suscitons leur collaboration
et nous leur offrons la possibilité de connaître et
d’approfondir l’esprit salésien et la pratique du
Système préventif.
Nous favorisons la croissance spirituelle de cha-
cun d’eux et proposons, à qui y serait appelé,
de partager plus étroitement notre mission dans
la Famille salésienne.
Solidaires
de l’Eglise
particulière
R 2.13.25.35
48. L’Eglise particulière est le lieu où la com-
munauté vit et exprime son engagement apos-
tolique. Nous nous insérons dans sa pastorale
dont l’évêque est le premier responsable1 et à
laquelle les directives des conférences épiscopa-
les donnent des principes d’action à plus vaste
échelle.
Nous lui offrons la contribution de l’œuvre et de
la pédagogie salésiennes et nous en recevons
orientation et soutien.
En vue d’établir des liens plus organiques, nous
partageons nos initiatives avec les groupes de la
Famille salésienne et avec d’autres instituts reli-
gieux.
Nous sommes prêts à coopérer avec les organis-
mes civils d’éducation et de promotion sociale.
1 cf. CIC, can. 678,1.

6 Pages 51-60

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6.1 Page 51

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V. EN COMMUNAUTÉS FRATERNELLES
ET APOSTOLIQUES
« Que l’amour soit sincère... Que l’amour
fraternel vous lie d’une mutuelle affection ;
rivalisez d’estime réciproque... Soyez solidaires
de vos frères dans le besoin, exercez l’hospitalité
avec empressement... Soyez bien d’accord entre
vous » (Rm 12,9.10.13.16).
Valeur
de la vie
en communauté
R 20
49. Vivre et travailler ensemble est pour nous,
salésiens, une exigence fondamentale et une
voie sûre pour réaliser notre vocation.
C’est pourquoi nous nous réunissons en com-
munautés1, où nous nous aimons au point de
tout partager en esprit de famille, et où nous
construisons la communion des personnes.
La communauté reflète en elle le mystère de la
Trinité ; nous y trouvons une réponse aux aspira-
tions profondes du cœur et devenons pour les
jeunes des signes d’amour et d’unité.
1 cf. CIC, can. 608.
Les liens
de l’unité
50. Dieu nous appelle à vivre en communauté,
en nous confiant des frères à aimer.
La charité fraternelle, la mission apostolique et
la pratique des conseils évangéliques sont les
liens qui façonnent notre unité et renforcent sans
cesse notre communion.

6.2 Page 52

▲back to top
52 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Nous formons ainsi un seul cœur et une seule
âme pour aimer et servir Dieu1 et pour nous aider
R 42
les uns les autres.
1 cf. C 1875, II, 1.
Relations
d’amitié
fraternelle
51. Saint Paul nous adresse cette exhortation :
« Revêtez-vous donc, vous les élus de Dieu, ses
saints et ses bien-aimés, de sentiments de com-
passion, de bienveillance, d’humilité, de douceur,
de patience. Supportez-vous les uns les autres
et pardonnez-vous mutuellement ».1
La communauté salésienne se caractérise par
l’esprit de famille qui anime tous les moments
de sa vie : le travail et la prière, les repas et les
heures de détente, les rencontres et les réunions.
Dans un climat d’amitié fraternelle nous mettons
en commun les joies et les peines, et nous parta-
geons dans la coresponsabilité les expériences et
les projets apostoliques.
1 Col 3, 12-13.
Le confrère
dans
la communauté
52. La communauté accueille chaque confrère
avec un cœur ouvert, l’accepte tel qu’il est et
favorise sa maturation. Elle lui offre là possibilité
de déployer ses dons de nature et de grâce. Elle
pourvoit à ses besoins et le soutient dans ses
moments de difficulté, de doute, de fatigue et de
maladie.
A qui lui demandait de rester avec lui, Don Bos-
co avait l’habitude de dire : « Du pain, du travail

6.3 Page 53

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 53
et le paradis : voilà trois choses que je peux
t’offrir au nom du Seigneur »1.
Le confrère s’engage à construire la commu-
nauté où il vit, et il l’aime, même si elle est im-
parfaite : il est sûr de trouver en elle la présence
du Christ.
Il accepte la correction fraternelle, combat ce
qu’il découvre en lui d’anti-communautaire et
participe avec générosité à la vie et au travail
communs. Il remercie Dieu d’être parmi des
R 43
frères qui l’encouragent et qui l’aident.
1 MB XVIII, 420.
Les confrères
âgés
et malades
53. La communauté entoure de soins et d’af-
fection les confrères âgés et malades.
Ceux-ci, en rendant les services dont ils sont
capables et en acceptant leur situation, sont une
source de bénédiction pour leur communauté ;
ils enrichissent son esprit de famille et rendent
plus profonde son unité.
Leur vie prend une nouvelle signification apos-
tolique : en offrant avec foi, pour leurs frères et
pour les jeunes, leurs limites et leurs souffrances,
ils s’unissent à la passion rédemptrice du Sei-
gneur et continuent de participer à la mission
salésienne.
La mort
du confrère
54. La communauté entoure d’un surcroît de
charité et de prière le confrère gravement ma-
lade. Quand vient pour lui l’heure de donner à

6.4 Page 54

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54 Constitutions de la Société de saint François de Sales
sa vie consacrée son achèvement suprême, ses
frères l’aident à participer pleinement à la Pâque
du Christ.
Pour le salésien, la mort est illuminée par l’espé-
rance d’entrer dans la joie de son Seigneur1. Et,
quand il arrive qu’un salésien meurt en travaillant
pour les âmes, la Congrégation a remporté une
grande victoire2.
Le souvenir des confrères défunts unit, dans « la
charité qui ne passe pas »3, ceux qui cheminent
R 47
encore et ceux qui reposent dans le Christ.
1 cf. Mt 25,21.
2 cf. MB XVII, 273.
3 cf. 1 Co 13,8.
Le directeur
dans
la communauté
55. Le directeur représente le Christ qui unit
les siens dans le service du Père. Il est au centre
de la communauté, frère parmi des frères qui
reconnaissent sa responsabilité et son autorité.
Sa première tâche est d’animer la communauté
pour qu’elle vive dans la fidélité aux Constitu-
tions et croisse dans l’unité. Il coordonne les
efforts de tous en tenant compte des droits, des
devoirs et des capacités de chacun.
Il a aussi une responsabilité directe envers
chaque confrère : il l’aide à réaliser sa vocation
personnelle et le soutient dans le travail qui lui
est confié.
Sa sollicitude s’étend aux jeunes et aux collabo-
rateurs pour qu’ils deviennent progressivement
coresponsables de la mission commune.

6.5 Page 55

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R 42.48
Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 55
Par la parole, les contacts fréquents et les dé-
cisions opportunes, il est père, maître et guide
spirituel.
Communauté
accueillante
R 21.45
56. Les confrères pratiquent avec simplicité le
don de soi et le partage dans l’accueil et l’hospi-
talité. Par leurs attentions et leur gaîté, ils font
participer chacun à l’esprit de famille salésien.
Toutefois, pour favoriser le respect mutuel et
l’expression de la communion fraternelle, la
communauté réserve aux seuls confrères une
partie de la maison religieuse1.
1 cf. CIC, can. 667,1.
Communauté
ouverte
57. La communauté salésienne travaille en
communion avec l’Eglise particulière.
Elle est ouverte aux valeurs du monde et atten-
tive au contexte culturel dans lequel se déploie
son action apostolique. Solidaire du groupe hu-
main où elle vit, elle entretient de bonnes rela-
tions avec tous.
Elle est par là un signe qui révèle le Christ et le
ferment de nouvelles vocations, sur le modèle de
la première communauté du Valdocco.
Communauté
provinciale
58. Les communautés locales sont partie vivan-
te de la communauté provinciale. Celle-ci les fait
progresser dans la communion fraternelle et les
soutient dans la mission.

6.6 Page 56

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56 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Elle suit les nouveaux confrères avec affection ;
elle veille à la formation de tous, se réjouit
quand ils réussissent et à l’occasion des dates
heureuses de leur vie ; elle s’attriste de leur mort
et garde vivant leur souvenir.
Attentive aux situations des jeunes, elle coor-
donne et vérifie le travail apostolique à travers
ses services, favorise la collaboration, anime la
pastorale des vocations, assure la continuité des
œuvres et s’ouvre à de nouvelles activités.
Elle cultive la fraternité et l’exprime dans une
solidarité concrète avec les autres provinces, la
Congrégation et la Famille salésienne.
Communauté
mondiale
R 103
59. La profession religieuse incorpore le salé-
sien dans la Société, le faisant participer à la
communion d’esprit, de témoignage et de service
que celle-ci vit dans l’Eglise universelle.
L’union avec le Recteur majeur et son Conseil, la
solidarité dans les initiatives apostoliques, la
communication et l’information sur le travail des
confrères, approfondissent, en faisant croître la
communion, le sens de l’appartenance à la com-
munauté mondiale et prédisposent à se mettre à
son service.

6.7 Page 57

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VI. A LA SUITE DU CHRIST
OBÉISSANT, PAUVRE, CHASTE
« J’ai tout perdu... afin de gagner le Christ...
parce que j’ai été saisi moi-même par Jésus-
Christ » (Ph 3,8.12).).
A la suite
du Christ
60. Par la profession religieuse nous entendons
vivre avec une plénitude et une radicalité plus
grandes la grâce de notre baptême.
Nous suivons Jésus-Christ qui, « chaste et pauvre,
racheta et sanctifia les hommes par son obéis-
sance »1, et nous participons plus étroitement au
mystère de sa Pâque, à son anéantissement et à
sa vie dans l’Esprit.
Nous attachant totalement à Dieu aimé par-
dessus tout, nous nous engageons dans une
forme de vie entièrement fondée sur les valeurs
de l’Evangile.
1 PC 1.
Amour
fraternel
et apostolique
61. Don Bosco fait souvent remarquer com-
bien la pratique loyale des vœux raffermit les
liens de l’amour fraternel et la cohésion dans
l’action apostolique.
La profession des conseils nous aide à vivre la
communion avec nos frères de la communauté
religieuse, comme à l’intérieur d’une famille qui
jouit de la présence du Seigneur1.

6.8 Page 58

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58 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Les conseils évangéliques en favorisant la puri-
fication du cœur et la liberté spirituelle2, rendent
active et féconde notre charité pastorale ; le
salésien obéissant, pauvre et chaste est prêt à
aimer et à servir tous ceux à qui le Seigneur
l’envoie, surtout les jeunes pauvres.
1 cf. PC 15.
2 cf. LG 46.
Signe
particulier
de la présence
de Dieu
62. La pratique des conseils, vécue dans
l’esprit des béatitudes, rend plus convaincante
notre annonce de l’Evangile.
Dans un monde tenté par l’athéisme et l’idolâ-
trie du plaisir, de l’avoir et du pouvoir, notre mo-
de de vie témoigne, spécialement devant les jeu-
nes, que Dieu existe et que son amour peut
combler une vie ; que le besoin d’aimer, la soif
de posséder et la liberté de décider de sa propre
existence reçoivent leur sens suprême dans le
Christ Sauveur.
Notre mode de vie tient compte aussi de l’habit :
celui que portent les clercs, en conformité avec
les dispositions des Eglises particulières des
pays où ils demeurent, et le vêtement simple
que Don Bosco conseillait aux confrères laïcs1,
veulent être un signe extérieur de ce témoignage
et de ce service2.
1 cf. C 1875, XV, 1-3.
2 cf. CIC, can. 669.

6.9 Page 59

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 59
Témoignage
du monde
futur
63. L’offrande de sa liberté dans l’obéissance,
l’esprit de pauvreté évangélique et l’amour
devenu don dans la chasteté, font du salésien un
signe de la force de la résurrection.
Les conseils évangéliques, en façonnant tota-
lement son cœur pour le Royaume, l’aident à
discerner et à accueillir l’action de Dieu dans
l’histoire. Dans la simplicité et le travail de la vie
quotidienne, ils le transforment en un éducateur
qui annonce aux jeunes « des cieux nouveaux et
une terre nouvelle »1 ; ils stimulent en eux les
engagements et la joie de l’espérance2.
1 cf. Ap 21,1.
2 cf. Rm 12,12.
NOTRE OBÉISSANCE
« Tout Fils qu’il était, il apprit par ses souffrances
l’obéissance, et, rendu parfait, il devint, pour tous
ceux qui lui obéissent, cause de salut éternel »
(He 5,8-9).
Sens
évangélique
de notre
obéissance
64. Notre Sauveur nous a affirmé être venu sur
terre, non pour faire sa propre volonté, mais celle
de son Père qui est dans les cieux. l
Par notre profession d’obéissance nous offrons
à Dieu notre volonté et nous revivons, dans
l’Eglise et dans la Congrégation, l’obéissance du

6.10 Page 60

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60 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Christ en accomplissant la mission qui nous est
confiée.
Dociles à l’Esprit et attentifs aux signes qu’Il
nous donne par les événements, nous adoptons
l’Evangile comme règle suprême2 de vie, les
Constitutions comme voie sûre, nos supérieurs et
notre communauté comme interprètes quoti-
diens de la volonté de Dieu.
1 cf. C 1875, III, 1.
2 cf. PC 2.
Style salésien
de l’obéissance
et de l’autorité
R 50
65. Dans la tradition salésienne, l’obéissance et
l’autorité s’exercent dans un esprit de famille et
de charité qui imprègne les relations d’une estime
et d’une confiance réciproques.
Le supérieur oriente, guide et encourage, faisant
de son autorité un usage discret. Tous les confrè-
res collaborent avec lui par une obéissance fran-
che, prompte et pratiquée « d’un cœur joyeux et
humble ».1
Le service de l’autorité et la disponibilité dans
l’obéissance sont pour la Congrégation un prin-
cipe de cohésion et une garantie de continuité ;
pour le salésien, un chemin de sainteté, une
source d’énergie au travail, de joie et de paix.
1 C 1875, III, 2.
Coresponsabilité 66. Dans la communauté et en vue de la mis-
dans
l’obéissance
sion, nous obéissons tous, même si nos tâches
sont différentes.

7 Pages 61-70

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7.1 Page 61

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 61
Dans l’écoute de la Parole de Dieu et la célébra-
tion de l’Eucharistie, nous exprimons et renou-
velons en commun l’offrande de nous-mêmes au
vouloir divin.
Dans les questions d’importance, nous cher-
chons ensemble la volonté du Seigneur en un
dialogue fraternel et patient, et avec un vif senti-
ment de coresponsabilité.
Le supérieur exerce son autorité en écoutant ses
confrères, en stimulant la participation de tous et
en favorisant l’union des volontés dans la foi et
la charité. Il met un point final à la recherche
commune en prenant les décisions opportunes
qui découleront normalement de la convergence
des points de vue.
Ensuite, au moment de l’exécution, nous nous
engageons tous dans une collaboration loyale,
même quand nos vues personnelles n’ont pas été
retenues.
Obéissance
personnelle
et liberté
67. Le salésien est appelé à obéir en homme
libre et responsable, en engageant « les forces de
son intelligence et de sa volonté, ses dons de na-
ture et de grâce »1.
Il obéit dans la foi et reconnaît dans son supé-
rieur un soutien et un signe que Dieu lui offre
pour manifester sa volonté.
Une telle obéissance « conduit à la maturité en
faisant grandir la liberté des fils de Dieu »2.
1 PC 14.
2 PC 14.

7.2 Page 62

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62 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Exigences
du vœu
d’obéissance
68. Par le vœu d’obéissance, le salésien s’en-
gage à obéir à ses supérieurs légitimes pour ce
qui regarde l’observance des Constitutions1.
Quand un ordre est donné expressément en ver-
tu du vœu d’obéissance, l’obligation d’obéir est
grave. Seuls les supérieurs majeurs et les direc-
teurs peuvent donner de tels ordres ; mais qu’ils
le fassent rarement, par écrit ou devant deux
témoins, et uniquement quand une raison grave
le requiert2.
1 cf. CIC, can. 601.
2 cf. CIC, can. 49 ss.
Dons
personnels
et obéissance
69. Chacun met au service de la mission com-
mune ses capacités et ses dons.
Le supérieur, aidé par la communauté, a une
responsabilité spéciale dans le discernement de
ces dons ; il en favorise le développement et le
bon usage.
Si les nécessités concrètes de la charité et de
l’apostolat exigent d’un confrère le sacrifice
de désirs ou de projets, en soi légitimes, celui-ci
acceptera dans la foi ce que l’obéissance lui
demande, tout en gardant toujours la possibilité
de recourir à l’autorité supérieure.
Pour accepter des charges ou des emplois en
dehors de ceux qui lui sont assignés dans la com-
munauté, tout confrère demandera l’autorisation
à son supérieur légitime.1
1 cf. CIC, can. 671.

7.3 Page 63

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 63
L’entretien
avec
le supérieur
R 49
70. Fidèle à la recommandation de Don Bosco,
chaque confrère rencontre fréquemment son
supérieur dans un entretien fraternel.
C’est un moment privilégié de dialogue pour
son bien propre et la bonne marche de sa com-
munauté.
En toute confiance, il lui parle de sa vie et de ses
activités et, s’il le désire, de la situation de sa
conscience.
Obéissance
et mystère
de la croix
71. « Plutôt que de faire des œuvres de péni-
tence, nous dit Don Bosco, faites celles de l’o-
béissance »1.
L’obéissance va parfois à l’encontre de notre
penchant à l’indépendance et à l’égoïsme ou
peut exiger de nous des preuves d’amour diffici-
les. C’est le moment de regarder le Christ obéis-
sant jusqu’à la mort2 : « Père, si cette coupe ne
peut passer sans que je la boive, que ta volonté
soit faite »3.
Le mystère de sa mort et de sa résurrection nous
apprend combien il est fécond pour nous d’o-
béir : le grain qui meurt dans l’obscurité de la
terre porte du fruit en abondance4.
1 MB XIII, 89.
2 cf. Ph 2,8 ; cf. MB IV, 233.
3 cf. Mt 26,42.
4 cf. Jn 12,24.

7.4 Page 64

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64 Constitutions de la Société de saint François de Sales
NOTRE PAUVRETÉ
« Jésus lui dit : Si tu veux être parfait, va, vends
ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres et
tu auras un trésor dans les cieux. Puis viens,
suis-moi » (Mt 19,21).
Sens
évangélique
de notre
pauvreté
72. Nous connaissons la générosité de notre
Seigneur Jésus-Christ : de riche qu’il était, il s’est
fait pauvre, afin de nous enrichir par sa pauvreté1.
Appelés à une vie intensément évangélique,
nous choisissons de suivre « le Sauveur qui na-
quit dans la pauvreté, vécut dans la privation de
toutes choses et mourut dépouillé sur la croix »2.
Comme les apôtres, à l’appel du Seigneur, nous
nous libérons de la préoccupation et de la
recherche anxieuse des biens terrestres3 et,
confiants dans la Providence du Père, nous nous
vouons au service de l’Evangile.
1 cf. 2 Co 8,9.
2 C 1875 (Introduction) p. XXIV.
3 cf. Mt 6,25 ss.
Pauvreté
et mission
salésienne
73. Don Bosco a vécu la pauvreté comme un
détachement du cœur et un service généreux de
ses frères, dans un style de vie austère, ingénieux
et riche d’initiatives.
A son exemple, nous vivons nous aussi dans le
détachement de tout bien terrestre1 et, avec un
esprit entreprenant, nous participons à la mission

7.5 Page 65

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 65
de l’Eglise et à son effort pour la justice et la paix,
en particulier par l’éducation de ceux qui sont
dans le besoin.
Le témoignage de notre pauvreté, vécue dans la
communion des biens, aide les jeunes à surmon-
ter l’instinct de possession égoïste et les ouvre au
sens chrétien du partage.
1 cf. C 1875, IV, 7.
Exigences
du vœu
pauvreté
R 51-53
74. Par le vœu de pauvreté, nous nous enga-
geons à ne pas user des biens matériels et à n’en
pas disposer sans le consentement de notre su-
périeur légitime.
Chaque confrère conserve la propriété de son
patrimoine et la capacité d’acquérir d’autres
biens ; mais avant sa profession, il dispose libre-
ment de l’usage et de l’usufruit de ses biens et en
cède à d’autres l’administration.
Avant sa profession perpétuelle, il rédige son tes-
tament selon les prescriptions du code civil. Pour
exprimer son abandon total à la divine Provi-
dence, après une sérieuse réflexion, il peut aussi
renoncer définitivement aux biens dont il a
conservé la propriété, selon les normes du droit
universel et du droit propre.
Engagement
personnel
de pauvreté
75. Chacun de nous est le premier responsable
de sa pauvreté. Il réalise pour cela chaque jour,
par un mode de vie réellement pauvre, le déta-
chement qu’il a promis.

7.6 Page 66

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66 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Il accepte de dépendre de son supérieur et de sa
communauté dans l’usage des biens temporels,
mais il sait que la permission reçue ne le dispen-
se pas d’être pauvre effectivement et en esprit1.
Il veille à ne pas céder peu à peu au désir du
bien-être et aux commodités, qui constituent
une menace directe pour sa fidélité et sa géné-
rosité apostolique.
Et, quand son état de pauvreté lui apporte gêne
et souffrance2, il se réjouit de pouvoir participer
à la béatitude promise par le Seigneur aux pauv-
R 55
res en esprit3.
1 cf. PC 13.
2 cf. 1875 (Introduction) p. XXVI.
3 cf. Mt 5,3.
La communion
des biens
R 56-58.63.
197.201
76. A l’exemple des premiers chrétiens, nous
mettons en commun nos biens matériels1 : le
fruit de notre travail, les dons que nous recevons
et ce que nous percevons comme pension, sub-
sides et assurances. Nous offrons aussi nos ta-
lents, nos énergies et nos expériences.
Dans la communauté, le bien de chacun devient
le bien de tous.
Nous partageons fraternellement ce que nous
avons avec les communautés de la province et
nous sommes solidaires des besoins de toute la
Congrégation, de l’Eglise et du monde.
1 cf. Ac 4,32.

7.7 Page 67

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 67
Témoignage
de pauvreté
dans
la communauté
et dans
les œuvres
R 1. 58-65
77. Chaque communauté est attentive aux
conditions du milieu où elle vit et témoigne de
sa pauvreté par une vie simple et frugale dans un
habitat modeste.
A l’exemple et dans l’esprit de notre Fondateur,
nous acceptons de posséder les biens nécessai-
res à notre travail et nous les gérons de telle ma-
nière que leur finalité de service apparaisse évi-
dente à tous.
Le choix des activités et l’implantation de nos
œuvres doivent répondre aux besoins des pauv-
res ; les structures matérielles seront simples et
fonctionnelles.
Le travail
R 64
78. Le travail assidu et mortifiant est l’une les
caractéristiques que nous a laissées Don Bosco ;
il est aussi une expression concrète de notre pau-
vreté.
Par notre labeur quotidien, nous nous associons
aux pauvres qui vivent du fruit de leur peine, et
nous témoignons de la valeur humaine et chré-
tienne du travail1.
1 cf. ET 20.
Solidaires
des pauvres
79. L’esprit de pauvreté nous porte à être soli-
daires des pauvres et à les aimer en Jésus-Christ1.
C’est pourquoi nous nous efforçons de leur être
proches, d’alléger leur misère, en faisant nôtres
leurs légitimes aspirations à une société plus
humaine.

7.8 Page 68

▲back to top
68 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Quand nous demandons et acceptons de l’aide
pour le service des pauvres, nous imitons Don
Bosco dans son zèle et sa gratitude, et, comme
lui, nous nous maintenons évangéliquement
libres. « Rappelez-vous bien, nous dit-il, que ce
que nous avons n’est pas a nous, mais aux pauv-
res ; malheur à nous si nous n’en faisons pas un
bon usage »2.
1 PC 13.
2 cf. MB V, 682.
NOTRE CHASTETÉ
« Oui, j’en ai l’assurance : ni la mort ni la vie...
ni le présent, ni l’avenir... ni aucune créature,
rien ne pourra nous séparer de l’amour de
Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur »
(Rm 8,38-39).
Sens
évangélique
de notre
chasteté
80. La chasteté consacrée en vue du Royaume
est un « don précieux de la grâce divine accordé
par le Père à quelques-uns »1. Dans une réponse
de foi, nous accueillons ce don avec reconnais-
sance et nous nous engageons par vœu à vivre la
continence parfaite dans le célibat2.
Nous suivons de près Jésus-Christ en choisissant
une façon intensément évangélique d’aimer
Dieu et nos frères d’un cœur non partagé3.
Nous nous insérons ainsi, par une vocation spé-
cifique, dans le mystère de l’Eglise totalement

7.9 Page 69

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 69
unie au Christ4 : et, participant de sa fécondité,
nous nous donnons à notre mission.
1 LG 42.
2 CIC, can. 599.
3 cf. LG 42.
4 cf. ET 13-14, RD 11.
Chasteté
et mission
salésienne
81. Don Bosco a vécu la chasteté comme un
amour sans limites pour Dieu et pour les jeunes.
Il a voulu qu’elle fût un signe distinctif de la
Société salésienne : « Celui qui dépense sa vie
pour les jeunes abandonnés doit certainement
s’efforcer d’acquérir toutes les vertus. Mais celle
qu’il doit souverainement cultiver... c’est la vertu
de chasteté ».1
Notre tradition a toujours considéré la chasteté
comme une vertu rayonnante, porteuse d’un
message spécial pour l’éducation de la jeunesse.
Elle fait de nous des témoins de l’amour privilé-
gié du Christ pour les jeunes ; elle nous permet
de les aimer en toute clarté de telle façon « qu’ils
se sachent aimés »2 ; et elle nous rend capables
de les éduquer à l’amour et à la pureté.
1 cf. C 1875, V, 1.
2 DB Lettre de Rome 1884 ; MB XVII, 110.
Chasteté
et maturité
humaine
82. Les exigences éducatives et pastorales de
notre mission et le fait que l’observance de la
continence parfaite intéresse des inclinations
particulièrement profondes de la nature humai-
ne1, requièrent du salésien équilibre psycholo-
gique et maturité affective.

7.10 Page 70

▲back to top
70 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Don Bosco donnait cet avertissement : « Celui
qui n’a pas l’espoir fondé de pouvoir conserver,
avec l’aide de Dieu, la vertu de chasteté, dans les
paroles, les actes et les pensées, ne doit pas faire
profession dans cette Société, parce que souvent
R 68
il se trouverait en danger »2.
1 cf. PC 12.
2 cf. C 1875, V, 2.
Chasteté
et vie
de communauté
83. La chasteté consacrée, « signe et stimulant
de la charité »1, libère et accroît notre capacité
de nous faire tout à tous. Elle développe en
nous le sens chrétien des relations personnelles,
favorise de vraies amitiés et contribue à faire de
la communauté une famille.
A son tour, le climat fraternel de la communauté
nous aide à vivre dans la joie le célibat pour le
Royaume et, soutenus par la compréhension
et l’affection de nos confrères, à surmonter les
moments difficiles.
1 cf. LG 42.
Attitudes
et moyens
pour
progresser
dans
la chasteté
84. La chasteté n’est pas une conquête réalisée
une fois pour toutes. Elle a ses moments de paix
et ses moments d’épreuve. C’est un don qui, en
raison de la faiblesse humaine, exige un effort
quotidien de fidélité.
C’est pourquoi, le salésien fidèle à ses Constitu-
tions vit dans le travail et la tempérance, pratique
la mortification et la garde des sens, fait un usa-

8 Pages 71-80

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8.1 Page 71

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 71
R 44.66-68
ge discret et prudent des moyens de communi-
cation sociale et ne néglige pas les moyens natu-
rels qui favorisent la santé physique et mentale.
Surtout, il implore l’aide de Dieu et vit en sa
Présence ; il nourrit son amour du Christ aux
tables de la Parole et de l’Eucharistie et le purifie
avec humilité au sacrement de la Réconciliation ;
il se confie avec simplicité à un guide spirituel.
Il recourt avec une confiance filiale à Marie Im-
maculée et Auxiliatrice, qui l’aide à aimer comme
aimait Don Bosco.

8.2 Page 72

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VII. EN DIALOGUE AVEC LE SEIGNEUR
« Que la Parole du Christ habite parmi vous
dans toute sa richesse ; instruisez-vous et
avertissez-vous les uns les autres avec pleine
sagesse ; chantez à Dieu, dans vos cœurs, votre
reconnaissance, par des psaumes, des hymnes
et des chants inspirés. Tout ce que pouvez dire
ou faire, faites-le au nom du Seigneur Jésus »
(Col 3,16-17).
Le don
de la prière
R 69
La prière
salésienne
85. La communauté exprime sous forme visi-
ble le mystère de l’Eglise qui ne naît pas de la
volonté de l’homme, mais est le fruit de la
Pâque du Seigneur. De la même manière, Dieu
rassemble notre communauté et la tient unie
par son appel, sa Parole et son amour.
Quand elle prie, la communauté salésienne
répond à cet appel et ravive la conscience de
sa relation intime et vitale avec Dieu et de sa
mission de salut, en faisant sienne l’invocation
de Don Bosco : « Da mihi animas, caetera
tolle ».
86. Docile à l’Esprit Saint, Don Bosco a vécu
l’expérience d’une prière humble, confiante et
apostolique, qui unissait spontanément l’oraison
et la vie.
Nous apprenons de lui à reconnaître l’action de
la grâce dans la vie des jeunes : nous prions pour
eux afin que le dessein du Père s’accomplisse
en chacun d’eux, et nous prions avec eux pour

8.3 Page 73

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 73
témoigner de notre foi et partager la même espé-
rance de salut.
La prière salésienne est joyeuse et créative, sim-
pIe et profonde ; elle s’ouvre à la participation
communautaire, adhère à la vie et se prolonge
R 77
en elle.
Communauté
à l’écoute
de la Parole
87. Le peuple de Dieu est rassemblé d’abord
par la Parole du Dieu vivant1.
La Parole, écoutée avec foi, est pour nous source
de vie spirituelle, aliment pour la prière, lumière
pour connaître la volonté de Dieu dans les évé-
nements et force pour vivre notre vocation dans
la fidélité.
Ayant en mains chaque jour la Sainte Ecriture2,
comme Marie nous accueillons la Parole et la
méditons dans notre cœur3 pour la faire fructifier
et l’annoncer avec zèle.
1 cf PO 4.
2 cf. PC 6.
3 cf. Lc 2,19.51.
Communauté
unifiée
par
l’Eucharistie
88. L’écoute de la Parole trouve son lieu privi-
légié dans la célébration de l’Eucharistie. Celle-ci
est l’acte central et quotidien de chaque com-
munauté salésienne, vécu comme une fête en
une liturgie vivante.
La communauté y célèbre le mystère pascal et,
communiant au Corps immolé du Christ, elle le
reçoit pour se construire en Lui comme commu-

8.4 Page 74

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74 Constitutions de la Société de saint François de Sales
nion fraternelle et pour renouveler son engage-
ment apostolique.
La concélébration met en relief les richesses de
ce mystère ; elle exprime la triple unité du sacri-
fice, du sacerdoce et de la communauté, dont
les membres sont tous au service de la même
mission.
La présence de l’Eucharistie dans nos maisons est
pour nous, fils de Don Bosco, motif de rencont-
res fréquentes avec le Christ. En Lui, nous pui-
sons dynamisme et constance dans notre action
R 70
pour les jeunes.
Le mystère
du Christ
dans
le temps
89. La liturgie des heures étend aux différents
moments de la journée la grâce du mystère eu-
charistique1.
La communauté, unie au Christ et à l’Eglise,
adresse au Père louange et supplication, nourrit
son union avec Lui2 et reste attentive à sa divine
volonté. Les obligations assumées par les clercs
du fait de l’ordination3 restant sauves, la com-
munauté célèbre les laudes comme prière du
matin et les vêpres comme prière du soir, avec la
dignité et la ferveur que Don Bosco recomman-
dait.
Le dimanche est le jour de la joie pascale. Vécu
dans le travail apostolique, la piété et la joie, il
raffermit la confiance et l’optimisme du salésien.
Au long de l’année liturgique, la commémora-
tion des mystères du Seigneur fait de notre vie

8.5 Page 75

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 75
R 70
un temps de salut dans l’espérance4.
1 cf. IGLH 10,12.
2 cf .L G3.
3 cf. CIC, can. 1174,1.
4 cf. SC 102.
Communauté
en état
de conversion
permanente
R 73
90. La Parole de Dieu nous appelle à une
conversion permanente.
Conscients de notre faiblesse, nous y répondons
par la vigilance et le repentir sincère, la correc-
tion fraternelle, le pardon réciproque et l’accep-
tation sereine de la croix de chaque pur.
Le sacrement de la Réconciliation porte à son
achèvement l’effort pénitentiel de chacun et de
toute la communauté.
Préparé par l’examen de conscience quotidien
et reçu fréquemment selon les indications de l’E-
glise, ce sacrement nous donne la joie du pardon
du Père, reconstruit notre communion fraternel-
le et purifie nos intentions apostoliques.
Moments
91. Notre volonté de conversion se renouvelle
de renouvellement dans la récollection mensuelle et la retraite an-
nuelle. Ce sont des temps de reprise spirituelle
que Don Bosco considérait comme la partie fon-
damentale et la synthèse de toutes les pratiques
de piété1.
Pour la communauté et pour chaque salésien, ce
sont des occasions particulières d’écoute de la
Parole de Dieu, de discernement de sa volonté

8.6 Page 76

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76 Constitutions de la Société de saint François de Sales
et de purification du cœur. Ces moments de grâ-
ce redonnent à notre vie spirituelle sa profonde
unité dans le Seigneur Jésus et maintiennent
R 72
vivante en nous l’attente de son retour.
1 cf. C 1875 (Introduction), p. XXXIV.
Marie
dans
la vie
et la prière
du salésien
R 74
92. Marie, Mère de Dieu, occupe une place
unique dans l’histoire du salut.
Elle est modèle de prière et de charité pastorale,
maîtresse de sagesse et guide de notre Famille.
Nous contemplons et imitons sa foi, sa sollicitu-
de pour les démunis, sa fidélité à l’heure de la
croix et sa joie devant les merveilles accomplies
par le Père.
Marie Immaculée et Auxiliatrice nous éduque à
la plénitude de la donation au Seigneur et nous
remplit de courage au service de nos frères.
Nous avons pour elle une dévotion filiale et for-
te. Nous récitons chaque jour le chapelet et nous
célébrons ses fêtes pour nous inciter à l’imiter
avec plus de conviction personnelle.
La prière
personnelle
93. Nous ne pourrons former des communau-
tés priantes que si nous devenons personnelle-
ment des hommes de prière.
Chacun de nous a besoin d’exprimer dans l’inti-
mité sa façon personnelle d’être fils de Dieu, de
lui manifester sa reconnaissance, de lui confier
ses désirs et ses préoccupations apostoliques.

8.7 Page 77

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 77
L’oraison mentale est pour nous une forme
indispensable de prière. Elle renforce notre inti-
mité avec Dieu, nous préserve de la routine, sau-
vegarde la liberté de notre cœur et nourrit notre
dévouement au prochain. Pour Don Bosco, elle
est une garantie de persévérance joyeuse dans
R 71
la vocation.
Le souvenir
des confrères
défunts
R 47.76
94. La foi au Christ ressuscité soutient notre
espérance et maintient vivante la communion
avec nos frères qui reposent dans la paix du
Christ. Ils ont dépensé leur vie dans la Congréga-
tion et plusieurs ont même souffert jusqu’au
martyre, par amour du Seigneur.
Unis dans un échange de biens spirituels, nous
offrons pour eux avec reconnaissance les suffra-
ges prescrits.
Leur souvenir nous stimule à poursuivre notre
mission avec fidélité.
La vie
comme
prière
95. Plongé dans le monde et les soucis de la
vie pastorale, le salésien apprend à rencontrer
Dieu à travers ceux à qui il est envoyé.
S’il découvre les fruits de l’Esprit 1 dans la vie des
hommes, spécialement des jeunes, il rend grâce
en toute chose2 ; quand il partage leurs problè-
mes et leurs souffrances, il invoque pour eux la
lumière et la force de Sa présence.
Il puise à la charité du Bon Pasteur dont il veut
être le témoin, et participe aux richesses spiri-
tuelles que sa communauté lui offre.

8.8 Page 78

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78 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Le besoin de Dieu perçu dans l’engagement
apostolique le porte à célébrer la liturgie de la
vie jusque dans l’« activité infatigable sanctifiée
par la prière et l’union à Dieu, qui doit être la
caractéristique des fils de Don Bosco »3.
1 cf. Ga 5,22.
2 cf. Ep 5,20.
3 R 1923, art. 291.

8.9 Page 79

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Troisième partie
Formés pour la mission
d’éducateur pasteurs

8.10 Page 80

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9 Pages 81-90

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9.1 Page 81

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VIII. ASPECTS GÉNÉRAUX
DE NOTRE FORMATION
LA FORMATION SALÉSIENNE
« Vivant selon la vérité et dans la charité, nous
grandirons en tout vers Celui qui est la tête, le
Christ » (Ep 4,15).
Vocation
et formation
96. Jésus a appelé personnellement ses apôt-
res pour qu’ils demeurent avec Lui et pour les
envoyer proclamer l’Evangile1. Il les a préparés
avec un amour patient et leur a donné l’Esprit
Saint pour qu’Il les guide jusqu’à la vérité tout
entière2.
Il nous appelle, nous aussi, à vivre dans l’Eglise le
projet de notre Fondateur comme apôtres des
jeunes.
Nous répondons à cet appel en nous engageant
dans une formation appropriée et continue, pour
laquelle le Seigneur accorde sa grâce chaque
jour.
1 cf. Mc 3,14.
2 cf. Jn 16,13.
Orientation
salésienne
de la formation
97. Les premiers salésiens ont trouvé en Don
Bosco un guide sûr. Insérés au cœur de sa com-
munauté active, ils ont appris à modeler leur vie
sur la sienne.

9.2 Page 82

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82 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Nous trouvons nous aussi en lui notre modèle.
La nature religieuse apostolique de la vocation
salésienne détermine l’orientation spécifique de
notre formation, qui est nécessaire à la vie et à
l’unité de la Congrégation.
L’expérience
formatrice
98. Eclairé par la personne du Christ et par son
Evangile vécu selon l’esprit de Don Bosco, le sa-
lésien s’engage dans un processus de formation
qui dure toute la vie, et il en respecte les rythmes
de maturation. Il fait l’expérience des valeurs de
la vocation salésienne dans les divers moments
de son existence et accepte l’ascèse qu’un tel
cheminement comporte.
Avec l’aide de Marie, mère et maîtresse de vie, il
s’efforce de devenir éducateur pasteur des jeu-
nes, selon la forme de vie, laïque ou sacerdotale,
qui lui est propre.
Engagement 99. Chaque salésien assume la responsabilité
personnel
et communautaire
de sa
loppe
formation. Docile à l’Esprit Saint, il déve-
ses aptitudes et les dons de la grâce dans
un effort constant de conversion et de renouvel-
lement, en vivant et en travaillant pour la mission
commune.
Le milieu naturel de croissance de sa vocation
est la communauté dans laquelle le confrère s’in-
sère avec confiance et collabore de façon
responsable. La vie même de la communauté,
unie dans le Christ et ouverte aux exigences des
temps, est formatrice : elle doit donc progresser
R 85
et se renouveler sans cesse.

9.3 Page 83

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Formés pour la mission d’educateur pasteurs 83
Unité
de la formation
et cultures
100. Le charisme du Fondateur est principe
d’unité de la Congrégation et, par sa fécondité,
il est à l’origine des diverses façons de vivre
l’unique vocation salésienne. La formation est
donc tout à la fois unitaire dans ses contenus
essentiels et diversifiée dans ses expressions
concrètes : elle accueille et développe tout ce
qu’il y a de vrai, de noble et de juste1 dans les
différentes cultures.
1 cf. Ph 4,8.
Communauté
provinciale
et formation
R 84
101. La communauté provinciale accueille et
accompagne la vocation de chaque confrère,
veille à préparer des formateurs et des structures
de formation et anime l’effort le formation des
communautés locales.
Il lui incombe d’établir, par ses différents organes
d’animation et de gouvernement, la manière de
réaliser la formation selon les exigences du
contexte culturel qui lui est propre et conformé-
ment aux directives de l’Eglise et de la Congré-
gation.
Dans l’exercice de cette commune responsabi-
lité, chaque salésien contribue, par sa prière et
son témoignage, au soutien et au renouvellement
de la vocation de ses frères.

9.4 Page 84

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84 Constitutions de la Société de saint François de Sales
LA FORMATION INITIALE
« Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1 S 3,9).
Complexité
et unité
de la formation
initiale
102. La formation initiale vise à la maturation
humaine et à la préparation intellectuelle du
jeune confrère, en même temps qu’à l’appro-
fondissement de sa vie consacrée et à son in-
sertion progressive dans le travail éducatif et
pastoral.
Dans l’expérience de formation, ces aspects
doivent être harmonisés en une unité vitale.
Les communautés 103. La formation initiale se réalise ordinaire-
de formation ment dans des communautés organisées expres-
sément dans ce but.
Dans un esprit d’ouverture, comme le veut le
style éducatif de Don Bosco, elles tiennent
compte des aspirations des jeunes à une vie plus
personnelle et plus fraternelle.
Notre esprit y est vécu de façon plus intense :
tous les membres forment ensemble une famille
fondée sur la foi et l’enthousiasme pour le Christ,
et unie dans l’estime mutuelle et la convergence
des efforts.
R 78.80.81
Formateurs et confrères en formation, bien que
dans des rôles différents, créent un climat de
coresponsabilité et poursuivent avec clarté les
objectifs de la formation.

9.5 Page 85

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Formés pour la mission d’educateur pasteurs 85
Rôle
des formateurs
R 78
104. Dans les communautés de formation, les
formateurs ont une tâche spécifique et néces-
saire.
Ils assurent aux confrères en formation, dans un
cadre de vie adapté, les conditions requises pour
une expérience valable et une sérieuse réflexion
doctrinale.
Conscients d’être médiateurs de l’action du Sei-
gneur, ils s’efforcent de former avec le directeur,
qui est le guide de la communauté et son maître
spirituel, un groupe convaincu de sa commune
responsabilité.
On choisit pour cette tâche des hommes de foi,
capables de communiquer de façon vitale l’idéal
salésien, aptes au dialogue et possédant une ex-
périence pastorale suffisante.
Le salésien
en formation
initiale
R 79
105. Pour le salésien, la formation initiale, plus
qu’une attente, est déjà un temps de travail et
de sainteté. C’est un temps de dialogue entre
l’initiative de Dieu qui appelle et conduit, et la
liberté du salésien qui assume progressivement
les engagements de sa propre formation.
Sur ce chemin de responsabilités croissantes, il
est soutenu par la prière, la direction spirituelle,
la réflexion, l’étude et les relations fraternelles.
Curriculum
de formation
106. La formation initiale des salésiens laïcs,
des futurs prêtres et des diacres permanents, suit

9.6 Page 86

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86 Constitutions de la Société de saint François de Sales
R 95.97.98
d’ordinaire un curriculum de niveau égal, avec
les mêmes phases et avec des objectifs et des
contenus semblables.
Les différences sont déterminées par la vocation
spécifique de chacun, les dons et les aptitudes
personnelles, et par les tâches de notre aposto-
lat.
Incorporation
dans
la Société
et périodes
de formation
107. Avant d’être définitivement incorporé
dans la Société, chacun parcourt les périodes
de formation suivantes : préparation au noviciat,
noviciat et période de la profession temporaire.
Elles sont nécessaires aussi bien au candidat qu’à
la communauté pour discerner, dans une colla-
boration réciproque, la volonté de Dieu, et pour
y correspondre.
Le candidat apprend à connaître progressive-
ment la Société et celle-ci, à son tour, peut
éva1uer ses aptitudes à la vie salésienne.
Les admissionsi
108. Le candidat ayant librement présenté sa
demande, l’admission au noviciat, à la profession
temporaire ou perpétuelle, aux ministères et aux
ordres sacrés, est faite par le provincial avec le
consentement de son Conseil, après avoir pris
l’avis du directeur de la communauté et du
Conseil.
Les supérieurs fondent leur jugement sur des
éléments positifs, qui prouvent les aptitudes du

9.7 Page 87

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R 81.93.94
Formés pour la mission d’educateur pasteurs 87
candidat, en tenant compte en premier lieu des
prescriptions canoniques1.
1 cf. CIC, can. 642-645 ; 1019-1054.

9.8 Page 88

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IX. LE PROCESSUS DE FORMATION
« Celui qui a commencé en vous cette œuvre
excellente en poursuivra l’achèvement jusqu’au
jour de Jésus-Christ » (Ph 1,6).
Préparation
au noviciat
R 88
Le noviciat
109. A celui qui s’oriente vers la vie salésien-
ne, on offrira le milieu et les conditions qui lui
permettront de connaître sa vocation et de mû-
rir comme homme et comme chrétien. Ainsi
pourra-t-il, avec l’aide d’un guide spirituel, faire
son choix de façon plus consciente et libre de
pressions externes et internes.
Immédiatement avant le noviciat, une prépara-
tion spéciale est requise pour approfondir l’op-
tion vocationnelle du candidat et vérifier ses ap-
titudes à commencer un noviciat. Cette prépara-
tion s’accomplit dans une expérience de vie
communautaire et apostolique salésienne.
110. Au noviciat le candidat a la possibilité de
commencer l’expérience religieuse salésienne.
La communauté doit donc être un exemple de
vie fondée sur la foi et nourrie par la prière, où la
simplicité évangélique, la joie, l’amitié et le
respect mutuel créent un climat de confiance et
de docilité.
Avec l’aide du maître, le novice approfondit les
motivations de son choix, vérifie son aptitude à

9.9 Page 89

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R 89.92
Durée
du noviciat
R 93
Le maître
des novices
Formés pour la mission d’educateur pasteurs 89
la vocation salésienne et s’oriente vers le don
total de soi à Dieu pour le service des jeunes,
selon l’esprit de Don Bosco.
111. Aux termes du droit, le noviciat dure
douze mois1. Il commence quand le candidat,
admis par le provincial, entre dans la maison du
noviciat canoniquement érigée et se met sous la
conduite du maître des novices.
Une absence qui dépasse trois mois, continus
ou discontinus, rend le noviciat invalide. Une
absence qui dépasse quinze jours doit être
suppléée.
1 cf CIC, can. 647,3 ; 648 ; 649,1.
112. Le maître des novices est le guide spirituel
qui coordonne et anime toute l’action de la for-
mation au noviciat.
Ce doit être un homme d’expérience spirituelle
et salésienne, prudent, au courant des réalités
psychologiques et des problèmes de la condition
des jeunes. Qu’il ait un sens profond des contacts
humains et des capacités de dialogue ; qu’il
inspire par sa bonté confiance aux novices.
Profès perpétuel, il est nommé par le provincial
avec le consentement de son Conseil et l’appro-
bation du Recteur majeur. Il reste en charge trois
ans mais peut aussi être reconduit.

9.10 Page 90

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90 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Période
de la profession
temporaire
R 95.96
113. La première profession ouvre une pério-
de de vie consacrée durant laquelle le confrère,
soutenu par la communauté et par un guide spi-
rituel, complète son processus de maturation en
vue de la profession perpétuelle, et développe,
comme salésien laïc ou comme candidat au
sacerdoce, les divers aspects de sa vocation.
Pendant la première période de trois ans, la pro-
fession sera triennale ou annuelle ; pendant la
deuxième, elle sera ordinairement triennale.
L’immédiat
postnoviciat
R 95
114. La première profession est suivie d’une
phase de maturation religieuse qui continue
l’expérience de formation du noviciat et prépare
le stage pratique.
L’approfondissement de la vie de foi et de l’esprit
de Don Bosco, ainsi qu’une préparation philoso-
phique, pédagogique et catéchétique appro-
priée, menée en dialogue avec la culture,
conduisent le jeune confrère à intégrer progres-
sivement foi, culture et vie.
Le stage
pratique
115. Durant toute la formation initiale, on ac-
corde de l’importance non seulement aux études
mais aussi aux activités propres à notre mission.
Le stage pratique est une phase de confrontation
vitale et intense avec l’action salésienne dans
une expérience éducative et pastorale.
Pendant ce temps, le jeune confrère s’exerce à a
pratique du Système préventif et, en particulier,
à l’assistance salésienne.

10 Pages 91-100

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10.1 Page 91

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R 86.96
Formés pour la mission d’educateur pasteurs 91
Accompagné par son directeur et sa communau-
té, il réalise en lui la synthèse personnelle de son
activité et des valeurs de sa vocation.
Formation
spécifique
du salésien
prêtre
et du salésien
laïc
R 97.98
116. Après le stage pratique, le salésien com-
plète sa formation initiale.
La formation spécifique du candidat au ministè-
re sacerdotal suit les orientations et les normes
établies par l’Eglise et la Congrégation, et vise à
préparer le prêtre pasteur et éducateur selon la
perspective salésienne.
La formation spécifique de salésien coadjuteur lui
offre, en même temps qu’un approfondissement
du patrimoine spirituel de la congrégation, une
préparation théologique adaptée dans la ligne
de la laïcité consacrée et complète sa formation
en vue de son travail éducatif et apostolique.
La profession
perpétuelle
R 94
117. Le confrère fait sa profession perpétuelle
lorsqu’il a atteint la maturité spirituelle salésienne
requise pour un choix de cette importance.
La célébration de cet acte est précédée par un
temps convenable de préparation immédiate et
accompagnée par l’attention fraternelle de la
communauté provinciale.
La profession perpétuelle a lieu ordinairement
six ans après la première profession. Toutefois, le
provincial peut, s’il le juge opportun, prolonger
la durée de la profession temporaire, mais pas
au-delà de neuf ans.

10.2 Page 92

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92 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Nécessité
de la formation
permanente
R 99-102
118. Dans un contexte pluraliste et de rapides
mutations, le caractère évolutif de la personne
ainsi que la qualité et la fécondité de notre vie re-
ligieuse apostolique, requièrent que nous poursui-
vions notre formation au-delà des phases initiales.
Nous cherchons à croître en maturité humaine, à
nous conformer plus profondément au Christ et à
renouveler notre fidélité à Don Bosco, pour ré-
pondre aux exigences toujours nouvelles de la
condition des jeunes et des milieux populaires.
Par des initiatives personnelles et communautai-
res, nous cultivons notre vie spirituelle salésien-
ne, notre aggiornamento théologique et pastoral,
notre compétence professionnelle et notre créa-
tivité apostolique.
La formation
permanente
comme
attitude
personnelle
R 10.19.99-102
119. Vivant au milieu des jeunes et en rapport
constant avec les milieux populaires, le salésien
s’efforce de discerner dans les événements la voix
de l’Esprit, acquérant ainsi la capacité d’apprend-
re à partir de la vie. Il attribue un rôle formateur à
ses activités habituelles et tire également profit des
moyens de formation qui lui sont offerts.
Dans la période de sa pleine activité, il trouve
l’occasion de renouveler le sens religieux et pas-
toral de sa vie, et de se rendre à même d’effec-
tuer son travail avec plus de compétence.
Enfin, il se sent appelé à vivre n’importe quelle
situation avec le souci de se former, voyant en
elle un moment favorable à la croissance de sa
vocation.

10.3 Page 93

▲back to top
Quatriènne partie
Le service de l’autorité
dans notre Société

10.4 Page 94

▲back to top

10.5 Page 95

▲back to top
X. PRINCIPES ET CRITÈRES GÉNÉRAUX
« Si quelqu’un veut être grand parmi vous, qu’il
soit votre serviteur. Et si quelqu’un veut être le
premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous.
Car le Fils de l’homme est venu non pour être
servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon
pour la multitude » (Mc 10,43-45).
Structures
fondamentales
de notre Société
120. Notre Société s’articule, en communautés
provinciales, et celles-ci, à leur tour, en commu-
nautés locales.
Le gouvernement au niveau mondial assure l’u-
nité de vie et d’action dans la diversité des mi-
lieux et des situations.
Le gouvernement central, provincial et local est
exercé, avec pouvoir ordinaire, par un supérieur
assisté de son Conseil.
L’autorité suprême sur toute la Congrégation ap-
partient au Chapitre général. Des pouvoirs dé-
terminés sont reconnus aux Chapitres provin-
ciaux dans les limites de la province.
Nature
du service
de l’autorité
121. L’autorité dans la Congrégation, s’exerce
au nom et à l’imitation du Christ, comme un ser-
vice rendu à des frères dans l’esprit de Don Bos-
co, pour la recherche et l’accomplissement de la
volonté du Père.
Ce service est destiné à promouvoir la charité, à
coordonner le travail de tous, à animer, orienter,

10.6 Page 96

▲back to top
96 Constitutions de la Société de saint François de Sales
décider, rectifier pour que se réalise notre mis-
sion.
Selon notre tradition, les communautés ont pour
guide un confrère prêtre qui, par la grâce du mi-
nistère sacerdotal et l’expérience pastorale, sou-
tient et oriente l’esprit et l’action de ses frères.
Conformément au droit1, il est tenu d’émettre la
profession de foi.
1 cf. CIC, can. 833,8.
Unité
122. Les supérieurs, à tous les niveaux de gou-
dans
le gouvernement
vernement, participent d’une même et unique
de la Société autorité et l’exercent en communion avec le
Recteur majeur, dans l’intérêt de toute la Socié-
té. Aussi, tout en travaillant au bien de leurs
communautés, gardent-ils le souci de l’unité, de
l’accroissement et du progrès de la Congrégation
tout entière.
Participation 123. La vocation commune comporte la parti-
et coresponsabilité cipation responsable et effective de tous les
membres à la vie et à l’action de la communau-
té, qu’elle soit locale, provinciale ou mondiale,
tant au plan de l’exécution qu’à celui de la pro-
grammation, de l’organisation et de la vérifica-
tion, compte tenu des rôles et des compétences
de chacun.
Cette coresponsabilité exige aussi que les confrè-
res participent, selon les modalités qui convien-

10.7 Page 97

▲back to top
Le service de l’autorité dans notre Société 97
nent le mieux, au choix des responsables du
gouvernement à ses différents niveaux et à l’éla-
boration de leurs décisions les plus significatives.
Il appartient à celui qui exerce l’autorité de pro-
mouvoir et de guider cette contribution par une
information adéquate, le dialogue personnel et
R 169
la réflexion communautaire.
Subsidiarité
124. Dans toutes ses formes et à tous les ni-
et décentralisation veaux, l’autorité laisse à l’initiative des instances
subalternes et des individus ce qui peut être dé-
cidé et réalisé par eux selon leurs compétences
respectives. On valorise ainsi les personnes et les
communautés et on favorise chez elles un enga-
gement plus réel.
Le principe de subsidiarité implique la décentra-
lisation qui, tout en sauvegardant l’unité, recon-
naît aux divers organes de gouvernement une
juste autonomie et établit entre eux une réparti-
tion équitable des pouvoirs.

10.8 Page 98

▲back to top
XI. SERVICE DE L’AUTORITÉ
DANS LA COMMUNAUTÉ MONDIALE
« Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié,
veillant sur lui non par contrainte, mais de bon
gré, selon Dieu... N’exercez pas un pouvoir
autoritaire sur les personnes qui vous sont
confiées, mais devenez les modèles du troupeau »
(1 P 5,2-3).
Le Souverain
pontife
125. La Société salésienne a pour supérieur
suprême le Souverain Pontife, à l’autorité duquel
les membres sont filialement soumis en vertu
même du voeu d’obéissance, et disponibles pour
le bien de l’Eglise universelle. Ils accueillent son
magistère avec docilité et ils aident les fidèles,
en particulier les jeunes, à en accepter les ensei-
gnements.
Le Recteur
majeur
R 103
126. Le Recteur majeur, supérieur de la Société
salésienne, est le successeur de Don Bosco, le
père et le centre d’unité de la Famille salésienne.
Son souci principal est de promouvoir, en com-
munion avec le Conseil général, la fidélité cons-
tante des confrères au charisme salésien pour
l’accomplissement de la mission que le Seigneur
a confiée à notre Société.
127. Le Recteur majeur a un pouvoir ordinaire
de gouvernement qu’il exerce, conformément
au droit, sur toutes les provinces, maisons et

10.9 Page 99

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R 104.105
Le Conseil
général
Le service de l’autorité dans notre Société 99
confrères, en tout ce qui regarde le spirituel et le
temporel. Il visite personnellement, ou fait visiter
par d’autres, toutes les provinces et toutes les
communautés locales.
Il convoque et préside le Conseil général. Il re-
présente officiellement la Société.
128. Le Recteur majeur est élu par le Chapitre
général pour une période de six ans et ne peut
être réélu que pour une second période consé-
cutive de six ans. Il ne peut se démettre de sa
charge sans le consentement du Siège Aposto-
lique.
129. Pour qu’un confrère puisse être élu Rec-
teur majeur, il doit être prêtre, profès perpétuel
depuis au moins dix ans, et se distinguer par son
amour de l’Eglise et de la Congrégation, sa vie
exemplaire, son dynamisme pastoral, son art et
sa prudence dans le gouvernement.
130. Le Conseil général coopère avec le Rec-
teur majeur à l’animation et au gouvernement
de la Congrégation.
Il lui revient de cerner et d’étudier les problèmes
qui intéressent le bien commun de la Société, de
promouvoir l’union fraternelle entre les diverses
provinces et de veiller à une organisation tou-
jours plus efficace pour la mise en oeuvre de la
mission salésienne dans le monde.

10.10 Page 100

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100 Constitutions de la Société de saint François de Sales
131. Les conseillers collaborent avec le Rec-
teur majeur par leurs avis et leurs votes. En com-
munion avec lui, ils s’acquittent des tâches qu’ils
ont reçues du Chapitre général et de celles que
le Recteur majeur jugera bon de leur confier.
Pour cette raison, ils résident dans la même mai-
R 106
son que le Recteur majeur.
132. § 1. Le Recteur majeur doit avoir le
consentement de son Conseil pour :
1. ériger ou supprimer des provinces, des
quasi-provinces ou d’autres circonscriptions
(156 C) ;
2. ouvrir et fermer des maisons ou modifier le
but d’œuvres déjà existantes, conformément
au droit1 (165 C) ;
3. ériger des noviciats (110 C) ;
4. convoquer le Chapitre général, conformé-
ment à l’article 149 des Constitutions ;
5. approuver les décisions des Chapitres pro-
vinciaux (170 C) ;
6. constituer les Conférences provinciales
(155 C) ;
7. nommer le remplaçant d’un membre du
Conseil général, en cas de décès ou d’empê-
chement (142 C) ;
8. nommer le secrétaire général (144 C) ;
9. nommer le procureur et le postulateur géné-
ral (145 C) ;
10. nommer les provinciaux, les supérieurs des
quasi-provinces ou d’autres circonscriptions
(158, 162 C) ;

11 Pages 101-110

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11.1 Page 101

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Le service de l’autorité dans notre Société 101
11. mettre fin à la charge des provinciaux,
conformément à l’article 163 des Constitu-
tions, et des supérieurs des quasi-provinces
ou d’autres circonscriptions (158C) ;
12. aliéner les biens immobiliers et mobiliers qui
appartiennent au patrimoine stable de la
Congrégation (188 C) ;
13. déterminer le montant maximum jusqu’à
concurrence duquel le provincial avec son
Conseil est compétent pour autoriser les
opérations dont parle l’article 188 des Cons-
titutions (189 C) ;
§ 2. Le Recteur majeur doit avoir le consente-
ment des conseillers présents in sede, réunis au
nombre minimum de cinq, dans les cas sui-
vants :
1. pour dispenser de la profession religieuse
temporaire ;
2. pour nommer les conseillers provinciaux
(167 C) ;
3. pour autoriser les opérations financières dont
parle l’article 188 des Constitutions, sauf ce
qui est prévu à l’article 132, § 1,12.
§ 3. Dans les cas de renvoi de profès, le Recteur
majeur et son Conseil procèdent collégialement,
conformément au droit.
§ 4. En outre, le Recteur majeur prendra l’avis de
son Conseil dans les autres affaires importantes
et chaque fois qu’il le jugera opportun.
1 cf. CIC, can. 609-612.

11.2 Page 102

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102 Constitutions de la Société de saint François de Sales
133. Le Conseil général se compose du vicaire,
des conseillers chargés de secteurs particuliers et
des conseillers régionaux chargés de groupes de
provinces.
Les conseillers chargés de secteurs particuliers
sont : le conseiller pour la formation, le conseiller
pour la pastorale des jeunes, le conseiller pour
la communication sociale, le conseiller pour les
R 107
missions et l’économe général.
Le vicaire
134. Le vicaire est le premier collaborateur
du Recteur majeur du Recteur majeur dans le gouvernement de la
Société et il a un pouvoir ordinaire vicarial.
Il tient la place du Recteur majeur absent ou
empêché. C’est à lui qu’est confié le soin de la
vie et de la discipline religieuses.
Le conseiller
pour
la formation
135. Le conseiller pour la formation a pour
tâche de promouvoir la formation intégrale et
permanente des confrères.
Il suit avec un soin particulier la formation initia-
le dans ses diverses phases afin qu’en chacune
d’elles, les contenus, l’organisation des études,
les méthodes de formation et les structures
garantissent les conditions nécessaires à la crois-
sance dans la vocation salésienne.
Le conseiller
pour
la pastorale
des jeunes
136. Le conseiller pour la pastorale des jeunes
anime et oriente l’action éducative et aposto-
lique salésienne dans ses différentes expressions,

11.3 Page 103

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Le service de l’autorité dans notre Société 103
veillant à ce qu’elles traduisent dans les faits la
priorité des jeunes et les orientations du Système
préventif. Il assiste les provinces dans la réalisa-
tion de leurs projets et engagements pastoraux,
pour que, dans la fidélité à l’esprit de Don
Bosco, ils répondent aux exigences des temps
et des lieux.
Le conseiller 137. Le Conseiller pour la communication
pour
la communication
sociale
sociale a pour tâche
dans ce secteurs.
d’animer
la
Congrégation
Il développe l’action salésienne dans le secteur de
la communication sociale et coordonne, en parti-
culier au niveau mondial, les centres et les struc-
tures que la Congrégation gère en ce domaine.
Le conseiller
pour
les missions
R 24
138. Le conseiller pour les missions a pour
tâche de promouvoir dans toute la Société
l’esprit et l’action missionnaires. Il coordonne les
initiatives et oriente l’activité des missions afin
qu’elles répondent dans un style salésien aux
urgences des peuples à évangéliser.
Il lui incombe également d’assurer la préparation
spécifique et l’aggiornamento des missionnaires.
L’économe
général
139. L’économe général administre les biens
qui n’appartiennent pas à une province ou à
une maison déterminée, mais à toute la Société.
Il coordonne et contrôle les administrations pro-
vinciales afin que leur gestion réponde aux exi-

11.4 Page 104

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104 Constitutions de la Société de saint François de Sales
gences de la pauvreté religieuse et au service de
la mission salésienne.
Il veille à ce que soient observées les normes né-
R 192
cessaires à une bonne administration.
Les conseillers
régionaux
R 135-137
140. Les conseillers régionaux assurent une
liaison plus directe entre les provinces et le
Recteur majeur et son Conseil. Ils veillent aux
intérêts des provinces qui leur sont confiées.
Au Conseil général, ils aident à la connaissance
des situations locales dans lesquelles s’accomplit
notre mission.
141. § 1. Les membres du Conseil général sont
élus par le Chapitre général, en un vote distinct
pour chacun. Chaque conseiller régional est élu
de préférence sur une liste présentée par les
capitulaires du groupe de provinces concerné.
§ 2. Pour qu’un confrère puisse être élu membre
du Conseil général, il doit être profès perpétuel
depuis au moins dix ans. Pour le vicaire du Rec-
teur majeur, il est en outre requis qu’il soit prêtre.
142. Le Vicaire du Recteur majeur, les
conseillers de secteur et les conseillers régionaux
restent en charge six ans et ne peuvent être
réélus que pour un deuxiéme période consécu-
tive de six ans respectivement dans la charge
de Vicaire du Recteur majeur, de conseiller de
seceur, de conseiller régional, sauf le cas prévu
par l’article 143 des Constitutions.

11.5 Page 105

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Le service de l’autorité dans notre Société 105
Si l’un d’entre eux vient à mourir ou est définiti-
vement empêché, le Recteur majeur, avec le
consentement de son Conseil, confiera sa charge,
jusqu’au terme des six années, à celui que, dans
le Seigneur, il jugera le plus capable.
143. En cas de décès du Recteur majeur ou la
cessation de sa charge, le Vicaire assume par in-
térim le gouvernement de la Société. En accord
avec les autres membres du Conseil général, il
procède à la convocation du Chapitre général
pour l’élection du Recteur majeur et du nouveau
Conseil
L’élection devra se faire avant l’expiration des
neuf mois qui suivront la mort ou la cessation de
R 111
la charge du Recteur majeur.
Le secrétaire
général
R 110
144. Le secrétaire général est au service du
Recteur majeur et de son Conseil auprès de qui
il exerce une fonction notariale. Il participe, sans
droit de vote, aux séances du Conseil dont il
rédige les procès-verbaux.
Il est responsable des bureaux du secrétariat
général et des archives centrales de la Société.
Il est nommé par le Recteur majeur avec le
consentement de son Conseil et occupe son
poste ad nutum.
Le procureur
général
145. La charge de traiter les affaires avec le
Siège Apostolique est ordinairement confiée à un

11.6 Page 106

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106 Constitutions de la Société de saint François de Sales
procureur général, qui est nommé par le Recteur
majeur avec le consentement de son Conseil et
occupe son poste ad nutum.
Les causes de béatification et de canonisation
présentées par la Congrégation sont confiées
au postulateur général, choisi selon les mêmes
modalités que le procureur.
Le Chapitre
général
146. Le Chapitre général est le signe principal
de l’unité de la Congrégation dans sa diversité. Il
est la rencontre fraternelle dans laquelle les salé-
siens se livrent à une réflexion commune en vue
de se maintenir fidèles à l’Evangile et au charis-
me de leur Fondateur, et sensibles aux besoins
des temps et des lieux.
Par le moyen du Chapitre général, la Société
entière, se laissant guider par l’Esprit du Seigneur,
cherche à connaître, à un moment donné de
l’histoire, la volonté de Dieu pour un meilleur
service de l’Eglise1.
1 cf. CIC, can. 631.
147. Le Chapitre général détient l’autorité su-
prême dans la Société et l’exerce conformément
au droit.
En particulier, il lui revient d’établir des lois pour
l’ensemble de la Société, de traiter les affaires les
plus importantes et d’élire le Recteur majeur et
les membres du Conseil général.

11.7 Page 107

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Le service de l’autorité dans notre Société 107
148. Les délibérations prises par le Chapitre
général doivent toujours avoir pour base les
Constitutions approuvées par le Siège Aposto-
lique, et ne rien contenir qui soit contraire à leur
esprit. Elles obligent tous les confrères dès leur
promulgation par le Recteur majeur.
Toutefois, pour la promulgation de délibérations
qui modifient les Constitutions, l’approbation
préalable du Siège Apostolique est requise.
149. En règle ordinaire, le Chapitre général se
réunit tous les six ans et dans le cas prévu par
l’article 143 des Constitutions ; en règle extraor-
dinaire, toutes les fois que le requiert une raison
grave, jugée telle par le Recteur majeur, avec le
consentement de son Conseil.
R 111-113.116.
117.120-123.
125.134
150. Le Chapitre général est convoqué par le
Recteur majeur ou, dans les cas prévus à l’article
143 des Constitutions, par le Vicaire. Il est prési-
dé par le Recteur majeur ou, en son absence, par
le Vicaire.
151. Participent au Chapitre général avec droit
de vote :
1. le Recteur majeur ;
2. les recteurs majeurs émérites ;
3. les membres du Conseil général, soit ceux
qui sortent de charge, soit les nouveaux élus
à partir de leur élection ;

11.8 Page 108

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8. les délégués des circoscriptions juridiques dont
parle l'article 156 des Constitutions, profés perpétuels,
élus confermément à l'article 171,5 des Constitutions
et aux Réglements généraux.
108 Constitutions de la Société de saint François de Sales
R 114.115.118
4. le secrétaire général ;
5. le procureur général ;
6. le régulateur du Chapitre général ;
7. les provinciaux, les supérieurs des quasi-
provinces ou, s’ils sont empêchés pour raison
grave, leurs vicaires après approbation du
Recteur majeur ;
8. les délégués profès perpétuels, élus confor-
mément aux Règlements généraux.
152. Pour la validité des actes du Chapitre
général, la présence d’au moins deux tiers des
membres est requise.
Dans les délibérations relatives aux matières énu-
mérées à l’article 147 des Constitutions, ce qui
est approuvé par la majorité absolue des présents
a force de loi.
Pour les modifications au texte des Constitutions,
la majorité. des deux tiers des voix des présents
est requise.
153. Lors des élections du Recteur majeur et
des membres du Conseil général, sera élu celui
qui aura obtenu la majorité absolue des voix des
présents.
Si le premier scrutin reste sans effet, on passera à
un deuxième et à un troisième. Si ce dernier n’a-
boutit pas, on procédera à un quatrième où
n’auront de voix passive que les deux confrères
qui auront obtenu le plus grand nombre de voix

11.9 Page 109

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R 126-133
Structures
R 135-138
R 139-142
Le service de l’autorité dans notre Société 109
lors du troisième scrutin. A égalité de voix, le
plus ancien en profession l’emportera et, à égali-
té de profession, le plus âgé.
154. Pour faciliter les relations des provinces
avec le Recteur majeur et le Conseil général, et
pour resserrer les liens des provinces entre elles,
celles-ci sont réunies en groupes de provinces
confiés à un Conseiller régional.
La constitution des groupes de provinces relève
de la compétence du Chapitre général.
155. Lorsque l’affinité et la communauté des
situations et des problèmes suggèrent l’établisse-
ment de liens plus étroits entre certaines provin-
ces, on peut constituer à l’intérieur du groupe
une ou plusieurs conférences provinciales.
Il revient au Recteur majeur, avec le consente-
ment de son Conseil, de constituer les conféren-
ces provinciales, après avoir consulté les provin-
ces intéressées.

11.10 Page 110

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XII. SERVICE DE L’AUTORITÉ
DANS LA COMMUNAUTÉ PROVINCIALE
« Prenez soin de vous-mêmes et de tout le
troupeau dont l’Esprit Saint vous a établis les
gardiens, paissez l’Eglise de Dieu qu’il s’est
acquise par son sang » (Ac 20,28).
Circonscriptions
juridiques
156. Il appartient au Recteur majeur, avec le
consentement de son Conseil et après une
consultation appropriée des confrères intéressés,
de diviser la Société en circonscriptions juri-
diques, d’en ériger de nouvelles, d’unir celles qui
sont déjà constituées, de les délimiter de maniè-
re différente ou de les supprimer.
En règle ordinaire, les circonscriptions de notre
Société sont les provinces ou les quasi-provinces.
Pour d’autres circonscriptions juridiques éven-
tuelles, leur structure interne et leur représenta-
tion au Chapitre général seront définies dans
le décret d’érection selon la tradition et l’esprit
salésiens.
La province
157. La province unit en une communauté plus
vaste plusieurs communautés locales. Elle est
canoniquement érigée lorsque se présentent
les conditions nécessaires et suffisantes pour
promouvoir, dans une circonscription juridique
déterminée, la vie et la mission de la Congréga-
tion, avec l’autonomie qui revient aux provinces
selon les Constitutions.

12 Pages 111-120

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12.1 Page 111

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Le service de l’autorité dans notre Société 111
Par ses structures, la province favorise les liens de
communion entre ses membres et ses commu-
nautés locales, et offre un service spécifique à
l’Eglise particulière.
La quasi-province 158. La quasi-province (visitatoria) est analo-
gue à la province. Elle est créée lorsque la dis-
tance, le nombre ou d’autres circonstances de-
mandent que certaines maisons soient détachées
d’une ou de plusieurs provinces ; et quand,
d’autre part, l’insuffisance de personnel et de
moyens financiers ou quelque autre raison,
conseillent de ne pas constituer une nouvelle
province.
R 143-149
Le supérieur est nommé selon les mêmes moda-
lités et conditions que le provincial. Il reste en
charge six ans. Il gouverne avec un pouvoir ordi-
naire vicarial, avec l’aide de son Conseil.
Délégations
provinciales
159. Si, au sein d’une province, les distances
ou d’autres raisons empêchent le provincial de
s’occuper comme il le faudrait de quelques com-
munautés locales qui ont entre elles une certaine
unité, mais ne remplissent pas les conditions re-
quises pour être érigées en quasi-province, le
provincial, avec le consentement de son Conseil
et l’approbation du Recteur majeur, peut consti-
tuer une délégation.
Le supérieur délégué est nommé par le provincial
avec le consentement de son Conseil et l’appro-
bation du Recteur majeur, après une consultation

12.2 Page 112

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112 Constitutions de la Société de saint François de Sales
opportune des confrères de la délégation. Il exer-
ce les pouvoirs que le provincial jugera bon de
lui déléguer.
Appartenance
des confrères
à une
circonscription
R 151.157
160. Par la première profession religieuse le
confrère est inscrit dans la circonscription juri-
dique au service de laquelle il a demandé à être
admis.
Il peut être inscrit dans une autre circonscription
juridique par transfert définitif ou temporaire dé-
cidé par les autorités compétentes.
Le provincial
R 144-148.
153.160
161. A la tête de chaque province est placé un
provincial. En union avec le Recteur majeur, il
remplit son service avec charité et sens pastoral,
cherchant à former une communauté provincia-
le fraternelle.
Aidé de son Conseil, il anime la vie religieuse et
l’action apostolique de la communauté provin-
ciale, veille à la formation de ses membres, spé-
cialement des novices et des jeunes confrères,
dirige et contrôle l’administration des biens de la
province et de chaque maison.
162. Le provincial est nommé par le Recteur
majeur avec le consentement du Conseil, après
une large consultation de la province intéressée.
Il doit être prêtre et profès perpétuel depuis au
moins dix ans.

12.3 Page 113

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Le service de l’autorité dans notre Société 113
R 143.149.152.
153.160
Il exerce sur toutes les maisons et sur tous les
confrères de la province un pouvoir ordinaire au
for interne et externe, conformément aux consti-
tutions et au droit.
Il est le supérieur compétent pour permettre aux
membres de la Société de publier des écrits reli-
gieux ou de contenu moral1, et de prêcher aux
confrères dans leurs églises et oratoires2.
1 cf. CIC, can. 832.
2 cf CIC, can. 765.
163. Le provincial demeure en charge pendant
six ans. Durant cette période, le Recteur majeur
avec le consentement de son Conseil peut le
transférer ailleurs ou l’affecter à une autre fonc-
tion, s’il le juge nécessaire au bien de la Congré-
gation. A la fin des six ans, en règle ordinaire, il
cesse, pendant un an au moins, d’exercer la
charge de provincial.
Le Conseil
provincial
R 155.159.160
164. Le Conseil aide le provincial en tout ce
qui regarde l’animation et le gouvernement de la
province.
Il est convoqué et présidé par le provincial, et se
compose du vicaire, de l’économe et, en règle
ordinaire, de trois ou cinq autres conseillers.
165. Le provincial suscite la collaboration acti-
ve et responsable de ses conseillers.

12.4 Page 114

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114 Constitutions de la Société de saint François de Sales
R 156.158
Dans les questions importantes, il doit toujours
entendre l’avis de son Conseil.
Le provincial doit avoir le consentement de son
Conseil dans les cas suivants :
1. admettre au noviciat, à la profession, aux mi-
nistères et aux ordres sacrés (108 C) ;
2. nommer un directeur ou éventuellement le
transférer (177 C) ;
3. nommer le maître des novices (112 C) ;
4. constituer des délégations provinciales et
nommer les délégués (159 C) ;
5. demander au Recteur majeur et à son
Conseil l’autorisation d’ouvrir et de fermer
des maisons, de modifier le but des œuvres
existantes et d’entreprendre des œuvres ex-
traordinaires (132 C) ;
6. convoquer le Chapitre provincial extraordi-
naire (172 C) ;
7. procéder aux opérations de gestion dont par-
le l’article 188 des Constitutions ;
8. déterminer les secteurs d’activités des com-
munautés qui doivent être représentés aux
Conseils locaux (180 C) ;
9. modifier les structures ordinaires et les rôles
à l’intérieur de la communauté (182 C) ;
10. autoriser des confrères à vivre en situation
d’absence de la maison religieuse (CIC, can.
665, § 1).
166. Pour qu’un confrère puisse être membre
du Conseil provincial, il faut qu’il soit profès

12.5 Page 115

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R 154
R 193-196
Le service de l’autorité dans notre Société 115
perpétuel depuis au moins cinq ans et qu’il ait
terminé sa formation initiale.
Pour le vicaire du Provincial, il est requis en
outre qu’il soit prêtre.
167. Les conseillers sont nommés par le Rec-
teur majeur, avec le consentement de son
Conseil, sur la proposition du provincial, après
une large consultation parmi les confrères de la
province.
Ils demeurent en charge trois ans et peuvent
être reconduits ; ils peuvent aussi en être relevés
au cours des trois ans.
168. Le vicaire est le premier collaborateur du
provincial pour tout ce qui regarde le gouverne-
ment ordinaire de la province et pour toutes
les affaires dont il peut avoir été spécialement
chargé.
Il tient la place du provincial absent ou empêché.
A la mort du provincial et tant que le Recteur
majeur n’en a pas disposé autrement, le vicaire
assume et exerce le gouvernement intégral de la
province.
169. La tâche de l’économe provincial est
d’administrer les biens de la province, de contrô-
ler et de coordonner la gestion temporelle de
chaque maison, en accord avec le provincial et
selon les règles établies.

12.6 Page 116

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116 Constitutions de la Société de saint François de Sales
Le Chapitre
provincial
170. Le Chapitre provincial est l’assemblée fra-
ternelle dans laquelle les communautés locales
raffermissent le sens de leur appartenance à la
communauté provinciale dans une attention
commune à ses problèmes généraux.
C’est aussi l’assemblée représentative des confrè-
res et des communautés locales.
Il délibère de tout ce qui regarde la province,
étant sauve la compétence dévolue par les Cons-
titutions et les Règlements généraux à d’autres
organes de gouvernement.
Les délibérations prises par le Chapitre provincial
auront force de loi après approbation du Recteur
majeur avec le consentement de son Conseil,
étant sauf ce qui est prescrit à l’article 171,5 des
Constitutions.
R 167.190
171. Les compétences du Chapitre provincial
sont les suivantes :
1. déterminer ce qui regarde la bonne marche
la la province ;
2. rechercher les moyens de promouvoir la vie
religieuse et pastorale de la communauté
provinciale ;
3. étudier et vérifier l’application concrète des
délibérations prises par le Chapitre général ;
4. établir et revoir le directoire provincial, dans le
cadre des compétences qui lui sont reconnues ;
5. élire un ou deux délégués au Chapitre géné-
ral et leurs suppléants, selon ce qui est fixé
par les Règlements généraux.

12.7 Page 117

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Le service de l’autorité dans notre Société 117
172. En règle ordinaire, le Chapitre provincial
sera convoqué par le provincial tous les trois ans
et chaque fois que sera officiellement annoncé le
Chapitre général. Il le sera à titre extraordinaire,
quand le provincial, avec le consentement de
son Conseil et après consultation du Recteur
R 168
majeur, le jugera utile au bien de la province.
R 161-165.168
173. Participent au Chapitre provincial avec
droit de vote :
1. le provincial qui le préside ;
2. les conseillers provinciaux ;
3. le supérieur de chaque délégation provin-
ciale ;
4. le régulateur du Chapitre provincial ;
5. le directeur de chaque maison canonique-
ment érigée ou, si celui-ci est gravement
empêché, son vicaire, après approbation du
provincial ;
6. le maître des novices ;
7. les délégués des communautés locales et de
la communauté provinciale, élus parmi les
profès perpétuels, selon ce qui est fixé par les
Règlements généraux.
174. Tous les profès perpétuels et temporaires
participent à l’élection des délégués des com-
munautés locales et de la communauté provin-
R 165
ciale.

12.8 Page 118

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XIII. SERVICE DE L’AUTORITÉ
DANS LA COMMUNAUTÉ LOCALE
« Mettez-vous, chacun selon le don qu’il a reçu,
au service les uns des autres, comme de bons
administrateurs de la grâce de Dieu, variée en
ses effets... Si quelqu’un assure le service, que
ce soit avec la force que Dieu accorde, afin que
par Jésus-Christ, Dieu soit totalement glorifié »
(1 P 4,10-11).
La communauté
locale
175. La communauté locale se compose de
confrères qui habitent une maison légitimement
érigée, y mènent la vie commune en unité
d’esprit sous l’autorité du supérieur1, travaillant
en coresponsabilité à la mission apostolique.
1 cf. CIC, can. 608.
Le directeur
R 29.172-179.
199
176. Le supérieur de chaque communauté lo-
cale prend le nom de directeur.
Il est le premier responsable de la vie religieuse,
des activités apostoliques et de l’administration
des biens.
Avec la collaboration de son Conseil, il anime et
gouverne la communauté selon ce qui est fixé
par les Constitutions et les Règlements généraux.
177. Le directeur doit être prêtre et profès per-
pétuel depuis au moins cinq ans. Il est nommé

12.9 Page 119

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R 170.171
Le Conseil
local
R 180
R 183
Le service de l’autorité dans notre Société 119
par le provincial avec le consentement de son
Conseil et l’approbation du Recteur majeur,
compte tenu des indications réunies lors d’une
consultation appropriée, faite auprès de tous les
confrères de la province.
Son mandat est de trois ans et peut être renou-
velé pour un second triennat dans la même
communauté.
Pendant la période de son service, il peut être
affecté à une autre charge, si le provincial, avec
le consentement de son Conseil, le juge néces-
saire.
178. Dans chaque communauté locale, il y
aura un Conseil, composé de profès perpétuels
ayant terminé leur formation initiale. On tiendra
compte de l’importance des activités et du nom-
bre des confrères.
La tâche de ce Conseil consiste à collaborer à
l’animation et au gouvernement avec le directeur
qui le convoque et le préside.
179. Sont membres du Conseil :
1. le vicaire et l’économe ;
2. les confrères responsables des principaux
secteurs d’activité de la maison selon les in-
dications de l’article 180 des Constitutions ;
3. un ou plusieurs confrères élus chaque année
par l’Assemblée des confrères, quand ceux-ci
sont nombreux, en application des articles
180 et 186 des Constitutions.

12.10 Page 120

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120 Constitutions de la Société de saint François de Sales
180. Il appartient au provincial de déterminer
avec le consentement de son Conseil et après
avoir pris l’avis de la communauté locale, les sec-
teurs des activités de la communauté qui doivent
être représentés au Conseil ; il déterminera éga-
lement s’il y a lieu de faire élire des conseillers
R 183
par l’Assemblée des confrères, et en quel nombre.
181. Le directeur doit avoir le consentement
de son Conseil pour :
1. approuver le programme annuel de la vie et
des activités de la communauté, qu’il sou-
mettra à l’approbation du provincial ;
2. proposer au provincial de. nouvelles expé-
riences et des changements importants dans
l’orientation de l’œuvre ;
3. approuver le budget et le bilan de la com-
munauté et des œuvres placées sous notre
responsabilité ;
4. procéder aux opérations de gestion prévues
par l’article 188 des Constitutions ;
5. déterminer la fréquence habituelle des ré-
unions du Conseil.
Dans les autres questions d’importance, le direc-
R 180
teur consultera toujours son Conseil.
182. Si les circonstances suggéraient l’une ou
l’autre exception, le provincial avec le consente-
ment de son Conseil et après avoir pris l’avis de
la communauté locale concernée, peut modifier,
sans porter atteinte à la fonction du directeur, les

13 Pages 121-130

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13.1 Page 121

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Le service de l’autorité dans notre Société 121
structures ordinaires et les rôles à l’intérieur de la
communauté, surtout quand celle-ci est numéri-
R 181
quement réduite.
183. Le vicaire est le premier collaborateur du
directeur. Il le remplace dans toutes les affaires
dont il a été spécialement chargé, et, quand le
directeur est absent ou empêché, en tout ce qui
regarde le gouvernement ordinaire. Il doit, par
conséquent, être prêtre.
A la mort du directeur et tant que le provincial
n’aura pas pris d’autres dispositions, le vicaire
R 182
assume et exerce le gouvernement de la maison.
R 198-202
184. L’économe est le responsable immédiat
de l’administration des biens temporels de la
maison religieuse, sous la dépendance du direc-
teur assisté de son Conseil. Il remplit son service
en esprit de charité et de pauvreté.
185. La fonction et les tâches des responsables
des principaux secteurs d’activité de la commu-
nauté seront définies par le Chapitre provincial.
L’Assemblée
des confrères
186. L’Assemblée des confrères, qui réunit tous
les salésiens de la communauté locale, est
convoquée et présidée par le directeur en vue
de l’examen consultatif des principales questions
concernant la vie et les activités de la commu-
nauté.

13.2 Page 122

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122 Constitutions de la Société de saint François de Sales
R 173.184
Il lui appartient, en outre, d’élire le délégué au
Chapitre provincial et son suppléant, ainsi que,
le cas échéant, des membres du Conseil local,
aux termes de l’article 180 des Constitutions.

13.3 Page 123

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XIV. ADMINISTRATION
DES BIENS TEMPORELS
« Contentez-vous de ce que vous avez, car le
Seigneur lui-même a dit : Non, je ne te lâcherai
pas, je ne t’abandonnerai pas !... N’oubliez pas
la bienfaisance et la mise en commun des biens,
car ce sont de tels sacrifices qui plaisent à Dieu »
(He 13,5.16).
187. La Société salésienne a la capacité d’ac-
quérir, de posséder, d’administrer et d’aliéner
des biens temporels. Cela vaut pour la Congré-
gation, pour chaque province et pour chaque
maison. Ces biens ne doivent pas être mis au
nom d’une personne physique et ne doivent
être conservés que dans la mesure où ils sont di-
rectement utiles aux œuvres.
Il faut exclure l’acquisition et la conservation de
biens immobiliers à seule fin d’en tirer profit, et
toute autre forme permanente de capitalisation
productive, étant sauf ce qui est prévu à l’article
R 187
188 des Constitutions.
188. L’autorisation du Recteur majeur avec le
consentement de son Conseil est nécessaire
pour :
1. acquérir, aliéner, échanger, hypothéquer,
louer des biens immobiliers ;
2. contracter des emprunts avec ou sans hypo-
thèques ;

13.4 Page 124

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124 Constitutions de la Société de saint François de Sales
3. accepter à titre onéreux des héritages, des
legs ou donations ; quant à ceux qui ne com-
portent pas de charges, il suffit d’en donner
communication ;
4. constituer des rentes viagères, des bourses
d’études, des obligations de messes, des fon-
dations particulières ou des organismes de
bienfaisance ;
5. construire de nouveaux bâtiments, démolir
ceux qui existent ou y effectuer des transfor-
mations importantes.
Pour une telle autorisation, quand il s’agit d’opé-
rations au niveau provincial ou local, il faut que
soit présentée par les organismes intéressés une
documentation appropriée, accompagnée de
l’avis du provincial et de son Conseil et, quand
l’opération concerne une maison, de l’avis du
directeur et de son Conseil.
189. En ce qui concerne toutes les opérations
dont parle l’article 188 des Constitutions, il ap-
partient au Recteur majeur, avec le consente-
ment de son Conseil et après avoir pris l’avis des
provinciaux et de leurs Conseils respectifs, de
déterminer, compte tenu des décisions du Siège
Apostolique en la matière, le montant maximum
jusqu’à concurrence duquel le provincial, avec le
consentement de son Conseil, est compétent
pour autoriser ces opérations, selon une procé-
dure analogue.
Quand il s’agit d’opérations qui dépassent le
montant établi par le Siège Apostolique, ou de

13.5 Page 125

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R 30.190.
192.202
Le service de l’autorité dans notre Société 125
biens donnés par vœu, ou d’objets précieux
par leur valeur historique ou artistique, il faut la
permission de ce même Siège Apostolique1.
1 cf. CIC, can. 638,3.
190. Tous les biens temporels sont administrés,
selon le cas, par l’économe général, les écono-
mes provinciaux et les économes locaux sous la
direction et le contrôle des supérieurs respectifs
et de leurs Conseils, en conformité avec les
dispositions canoniques, selon les Constitutions
et les Règlements généraux, dans le respect des
lois en vigueur dans les divers pays.

13.6 Page 126

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CONCLUSION
« Je cours sur la voie de tes commandements,
car tu as mis mon cœur au large » (Ps 119,32).
Le droit
propre
de notre Société
191. La vie et l’action des communautés et des
confrères sont réglées par le droit universel de
l’Eglise et par le droit propre de la Société.
Ce dernier est exprimé dans les Constitutions qui
représentent notre code fondamental, dans les
Règlements généraux, dans les délibérations pri-
ses par le Chapitre général, dans les Directoires
généraux et provinciaux et dans d’autres déci-
sions émanant des autorités compétentes.
Sens
192. Les présentes Constitutions contiennent
et interprétation
des Constitutions
les richesses spirituelles de la tradition des salé-
siens de Don Bosco et définissent le projet apos-
tolique de notre Société.
En les approuvant, l’Eglise atteste l’authenticité
évangélique de la voie tracée par notre Fonda-
teur et reconnaît en elle « un bienfait spécial
pour tout le peuple de Dieu »1.
Seul le Siège Apostolique est l’interprète authen-
tique des Constitutions; mais, pour la direction
pratique de la Société et le bien des confrères,
outre le Chapitre général, le Recteur majeur avec
son Conseil peut aussi les interpréter.
1 RD 14; cf PC 1.

13.7 Page 127

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Le service de l’autorité dans notre Société 127
Valeur
193. Les Constitutions obligent chaque confrè-
normative
des Constitutions
re en vertu des engagements qu’il a pris libre-
ment devant l’Eglise par sa profession religieuse.
Les supérieurs majeurs peuvent dispenser tem-
porairement de tel ou tel des articles disciplinai-
res, les dispositions du droit universel1 restant
sauves.
1 cf. CIC, can. 85-87 ; 90 ; 92 ; 93 ; 1245.
Sortie
de la Société
194. Au cas où un confrère estimerait, en
conscience, devoir se retirer de la Société, il le
fera devant Dieu, après avoir consulté des per-
sonnes prudentes, soutenu par la compréhension
et la charité de ses confrères.
Il ne peut toutefois quitter la Société sinon au
terme de sa profession temporaire ou s’il n’a pas
été admis à renouveler celle-ci; ou encore s’il n’a
pas été légitimement relevé de ses vœux et des
engagements pris lors de sa profession, que ce
soit par passage à un autre institut, par dispense
ou par renvoi, conformément au droit universel1.
1 cf. CIC. can. 685 ; 688 ; 689 ; 691-704.
Fidélité
et persévérance
195. La fidélité à l’engagement pris lors de la
profession religieuse est une réponse toujours
renouvelée à l’alliance particulière que le Sei-
gneur a scellée avec nous.
Notre persévérance s’appuie totalement sur la
fidélité de Dieu qui nous a aimés le premier, et

13.8 Page 128

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128 Constitutions de la Société de saint François de Sales
elle est entretenue par la grâce de sa consécra-
tion. Elle est aussi soutenue par l’amour que
nous portons aux jeunes auxquels nous sommes
envoyés. Elle s’exprime dans la reconnaissance
au Seigneur pour les dons que nous offre la vie
salésienne.
Un chemin
qui conduit
à l’Amour
196. Notre règle vivante, c’est Jésus-Christ, le
Sauveur annoncé dans l’Evangile, qui vit aujour-
d’hui dans l’Eglise et dans le monde et que nous
découvrons présent en Don Bosco qui donna sa
vie aux jeunes.
En réponse à la prédilection du Seigneur Jésus
qui nous a appelés par notre nom et guidés par
Marie, nous accueillons les Constitutions comme
testament de Don Bosco, livre de vie pour nous
et gage d’espérance pour les petits et les pauvres.
Nous les méditons dans la foi et nous nous
engageons à les pratiquer : elles sont pour nous,
disciples du Seigneur, un chemin qui conduit à
l’Amour.

13.9 Page 129

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RÈGLEMENTS
GÉNÉRAUX

13.10 Page 130

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14 Pages 131-140

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14.1 Page 131

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Première partie
Envoyés aux jeunes
en communautés
à la suite du Christ

14.2 Page 132

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14.3 Page 133

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I. LES DESTINATAIRES DE NOTRE MISSION
C 26.77
C 27
1. Chaque province étudiera la condition des
jeunes des milieux populaires, en tenant compte
du contexte social où elle travaille. Elle vérifiera
périodiquement si ses œuvres et ses activités sont
au service des jeunes pauvres : avant tout des
jeunes qui, en raison de leur pauvreté écono-
mique, sociale et culturelle parfois extrême,
n’ont pas la possibilité de réussir ; des jeunes qui
sont pauvres sur le pian affectif, moral et spiri-
tuel, et exposés de ce fait à l’indifférence, à
l’athéisme et à la délinquance ; des jeunes qui
vivent en marge de la société et de l’Eglise.
2. Les provinces favoriseront l’engagement
éducatif auprès des jeunes travailleurs. Elles s’in-
séreront dans la pastorale des Eglises particulières
par des initiatives et des services spécifiques.
Elles chercheront à connaître le monde du travail
et la situation des jeunes travailleurs. Elles veille-
ront à la bonnemarche de leurs centres de for-
mation professionnelle dans le domaine pastoral,
pédagogique et technique, et prépareront des
programmes permettant d’éduquer les jeunes à
une authentique spiritualité du travail.
3. Notre service éducatif et pastoral s’adresse
en priorité à la jeunesse masculine.

14.4 Page 134

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134 Règlements généraux
Dans nos œuvres sont aussi accueillies les filles,
selon les critères et les normes indiqués par le
C 26
Chapitre provincial.

14.5 Page 135

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II. NOTRE SERVICE
ÉDUCATIF ET PASTORAL
C 31-39.47
4. Chaque communauté provinciale élaborera,
en s’inspirant du Système préventif, son projet
éducatif et pastoral pour répondre à la situation
de la jeunesse et des milieux populaires.
En conformité avec celui-ci, on élaborera de
même au niveau local et avec la participation de
tous les membres de la communauté éducative
et pastorale, un projet qui oriente chaque initia-
tive vers l’évangélisation.
C 38.47
5. La mise en œuvre de notre projet requiert
que, dans tous les milieux et toutes les œuvres,
se constitue une communauté éducative et pas-
torale. La communauté religieuse en est le noyau
animateur.
Les salésiens seront présents à l’élaboration, à
la réalisation et à la révision du projet, et s’em-
ploieront à y faire participer, dans un climat de
famille, les jeunes, les parents et les collabora-
teurs, chacun selon son rôle.
6. On exprimera dans ce projet et, par des in-
itiatives adaptées, on traduira dans la pratique les
aspects caractéristiques de notre pédagogie :
la participation responsable et active des jeunes ;

14.6 Page 136

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136 Règlements généraux
C 32.33
la délicatesse dans l’éducation à l’amour ; le
sérieux de la formation culturelle, sociale et
professionnelle ; la communication dans ses
expressions artistiques et récréatives.
C 34.36
7. Le cœur de ce projet sera un pian explicite
d’éducation de la foi, qui accompagnera les
jeunes dans leur développement et coordonnera
les diverses formes de catéchèse, les célébrations
et les engagements apostoliques.
8. On favorisera la naissance de groupes et
d’associations, selon l’âge et les intérêts des
jeunes ; la continuité en sera assurée. Seront
particulièrement encouragés les groupes d’enga-
gement chrétien et ceux qui participent à la mis-
sion salésienne et vivent de son esprit.
On s’ouvrira au mouvement œcuménique local
et on accueillera ses demandes, spécialement
dans les régions où sont présentes diverses
C 35
confessions.
9. Avec l’aide d’éducateurs qualifiés et en pro-
grammant des activités appropriées, on travaille-
ra à l’orientation vocationnelle des jeunes.
On aura une sensibilité particulière pour décou-
vrir et accompagner, par des initiatives adéquates,
les jeunes qui manifestent des signes de vocation
C 37
laïque, religieuse et sacerdotale.

14.7 Page 137

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 137
10. Pour maintenir et développer de façon or-
ganique les diverses présences pastorales et édu-
catives, chaque province établira un programme
de préparation et d’aggiornamento du person-
nel, en tenant compte des aptitudes des confrè-
res et des besoins des œuvres.

14.8 Page 138

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III. ACTIVITÉS E ŒUVRES
L’oratoire et le centre de jeunes
11. L’oratoire est un lieu d’éducation qui, dans
un élan missionnaire, s’ouvre aux garçons et aux
jeunes.
Il sera organisé comme un service communau-
taire qui, dans une perspective d’évangélisation,
offrira aux individus et aux groupes la possibilité
de cultiver leurs goûts, selon des formes et des
méthodes différenciées.
Les activités auront toujours des finalités éducati-
C 42
ves et formeront à un bon usage du temps libre.
12. Le centre de jeunes est un lieu destiné aux
jeunes. Attentif à leurs requêtes, il garde les ca-
ractéristiques de l’oratoire, mais il privilégie la re-
lation de groupe et facilite les contacts personnels.
Les activités de formation et d’apostolat propre-
ment dites y prédominent sur les activités de loi-
C 42
sirs.
L’école, les centres professionnels et les institutions d’education supérieur
13. L’école salésienne à ses différents niveaux,
les centres professionnels et les institutions d’é-
ducation de niveau supérieur ont pour but de

14.9 Page 139

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 139
C 41.42
promouvoir le développement intégral du jeune
par l’assimilation et la relecture critique de la
culture, et par l’éducation de la foi, en vue de la
transformation chrétienne de la société.
Le processus éducatif, conduit dans un style salé-
sien et avec une compétence professionnelle,
technique et pédagogique reconnue, sera fondé
sur de solides valeurs culturelles et répondra aux
attentes des jeunes. Ses programmes s’efforceront
d’harmoniser les activités de formation intellec-
tuelle et professionnelles et celles du temps libre.
On vérifiera périodiquement la validité des
contenus et des méthodologies pédagogiques et
didactiques, dans leur rapport avec le contexte
social, le monde du travail et la pastorale de
l’Église.
C 29.33
14. Que l’école salésienne soit populaire par
son implantation, par la culture et les orienta-
tions qu’elle privilégie et par les jeunes qu’elle
accueille. Qu’elle organise des services utiles à la
population locale, comme des cours de qualifi-
cation professionnelle et culturelle, d’alphabéti-
sation et de rattrapage, la création de bourses
d’études et d’autres initiatives semblables.
Le foyer et l’internat
15. Les foyers et les internats sont un service
offert aux jeunes qui n’ont pas de famille ou qui
en sont momentanément éloignés.

14.10 Page 140

▲back to top
140 Règlements généraux
On doit y favoriser les relations personnelles,
rendre les jeunes responsables de l’organisation
de la vie quotidienne et leur donner la pòssibili-
té d’exercer des activités de groupe.
On veillera à rester en contact avec les familles
ou avec les responsables des jeunes, et à établir
des relations avec l’école ou le milieu de travail
C 42
qu’ils fréquentent.
Initiatives au service des vocations
16. Les centres d’orientation vocationnelle ac-
cueillent et accompagnent les jeunes qui se sen-
tent appelés à un engagement dans l’Eglise et
dans la Congrégation.
C 6.28.37
On peut aussi réaliser ce service par l’organisa-
tion de rencontres locales ou régionales, la for-
mation de groupes spécifiques ou l’insertion de
jeunes dans l’une de nos communautés.
C 6.28.37
17. Le juvénat est un centre d’orientation pour
les vocations salésiennes. En se maintenant ou-
vert au milieu social et en contact avec les fa-
milles, il aide les adolescents et les jeunes qui
montrent des aptitudes à la vie religieuse ou au
sacerdoce à reconnaître leur vocation aposto-
lique personnelle et à y répondre.
Les missions
18. Il appartient à chaque provincial et à san
Conseil de fixer les normes pour l’animation et la
coordination de l’action missionnaire.

15 Pages 141-150

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15.1 Page 141

▲back to top
Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 141
Les provinces qui ont des territoires de mission
auront le souci du service missionnaire et prépa-
reront le personnel au dialogue avec les cultures
non évangélisées, y compris les minorités eth-
C 30
niques.
C 30.118
19. Pour sa préparation spécifique et son ag-
giornamento, chaque missionnaire aura la possi-
bilité de fréquenter des centres d’études organi-
sés par les Eglises particulières ou par les provin-
ces. Il apprendra les langues et étudiera l’ethno-
logie et l’anthropologie.
20. En règle ordinaire, aucune résidence mis-
sionnaire n’aura moins de trois confrères. On
suscitera des rencontres pour favoriser la vie
communautaire, l’aide mutuelle, la croissance
C 49
spirituelle et l’échange d’expériences pastorales.
21. Tout missionnaire pourra retourner pério-
diquement dans son pays, conformément aux
normes de la province ou de la conférence pro-
vinciale. Son provincial le recommandera au
provincial de l’endroit où il doit séjourner et
pourvoira à tous ses besoins durant son séjour.
Les confrères de la province qui le reçoit lui
assureront un accueil généreux et fraternel.
22. Dans les pays non chrétiens, les salésiens
créeront, grace à leur méthode éducative et

15.2 Page 142

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142 Règlements généraux
pastorale, les conditions d’un libre chemin de
conversion à la foi dans le respect des valeurs
culturelles et religieuses de ces pays.
Là où le contexte religieux, social ou politique
ne permet pas une évangélisation explicite, la
Congrégation soutiendra et développera des
présences missionnaires de témoignage et de
C 30
service.
23. Conformément aux dispositions de la
Congrégation pour l’évangélisation des peuples,
dans les territoires où un travail apostolique nous
est confié, on établira la convention prescrite
avec l’autorité ecclésiastique.
C 30.138
24. Pour soutenir l’activité missionnaire, le
Recteur majeur, avec l’accord de son Conseil et
après entente avec le Provincial du Iieu, pourra
créer des procures au niveau de la Congrégation.
Leur organisation et leur fonctionnement dé-
pendront du provincial ou des provinciaux des
circonscriptions où œuvre la procure, à partir
d’une convention avec le Recteur majeur et en
accord avec le conseiller général pour les mis-
sions et avec l’économe général.
La création de procures locales ou de jumelages
relève de la compétence du provincial avec
le consentement de son Conseil et l’accord du
conseiller général pour les missions.

15.3 Page 143

▲back to top
Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 143
Les paroisses
C 29.42
25. Nous réalisons aussi notre mission dans les
paroisses, en réponse aux nécessités pastorales
des Eglises particulières dans les secteurs qui
offrent un terrain propice au service des jeunes
et des milieux populaires.
Leur acceptation est faite par convention passée
entre le provincial et l’Ordinaire du lieu, après
approbation du Recteur majeur avec le consen-
tement de son Conseil.
C 29.31.33.44
26. La paroisse confiée à la Congrégation se
distinguera par son caractère populaire et son
attention aux jeunes, surtout les plus pauvres.
Elle aura pour centre animateur la communauté
religieuse. La paroisse considérera l’oratoire et le
centre de jeunes comme partie intégrante de son
projet pastoral. Pour tous, elle mettra en valeur
une catéchèse structurée et elle aura à cœur
d’approcher ceux qui sont loin. Elle se préoccu-
pera d’intégrer évangéli- sation et promotion
humaine. Elle favorisera le développement de la
vocation de chaque personne.
27. Le curé ou le modérateur est choisi par le
provincial après avoir pris l’avis de son Conseil,
et il est présenté par lui à l’Ordinaire du lieu.
Le curé est le responsable de l’engagement pris
par la Congrégation devant l’Eglise, et il s’en
acquitte avec la collaboration des confrères
attachés à la paroisse.

15.4 Page 144

▲back to top
144 Règlements généraux
28. Les confrères attachés à la paroisse auront
la stabilité que requièrent la fonction et le bien
des fidèles.
Toutefois, au jugement du supérieur, on procé-
dera, selon les directives des Eglises particulières,
au renouvellement nécessaire des personnes et
des mandats.
D’ordinaire, le curé ne restera pas en fonction
plus de neuf ans. Avant de le déplacer, on aver-
C 48
tira l’évêque.
C 44.176
29. Là où la situation le permet, on procédera
à l’érection canonique de la maison salésienne
au service de la paroisse, avec son propre direc-
teur-curé.
Quand les charges du directeur et du curé sont
distinctes, le directeur veillera à l’unité et à
l’identité salésiennes de la communauté et
stimulera la coresponsabilité des confrères dans
la réalisation du projet pastoral de la paroisse.
30. Pour les rapports administratifs, on obser-
vera les prescriptions de l’art. 190 des Règle-
ments généraux et on tiendra compte aussi des
obligations envers la communauté paroissiale,
selon les normes du droit.
Quant à la propriété, on distinguera clairement,
avec documents et écritures à l’appui, les biens
appartenant à la paroisse en tant que telle, et
C 190
ceux appartenant à la Congrégation.

15.5 Page 145

▲back to top
Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 145
La communication sociale
31. Selon les possibilités locales, le provincial
avec son Conseil cherchera à promouvoir notre
présence pastorale dans le secteur de la commu-
nication sociale. Il préparera les confrères à
entrer dans les circuits de la presse, du cinéma,
de la radio et de la télévision ; il ouvrira et ren-
forcera nos centres d’éditions pour la production
et la diffusion de livres, de matériel pédagogique
et de périodiques, ainsi que nos centres d’émis-
sion et de production de programmes audiovi-
suels, radiophoniques et télévisés.
C 6.43
Ces services seront organisés sur des bases juri-
diques et économiques sûres et devront trouver
des formes d’association et de coopération avec
les centres d’autres provinces, ainsi qu’avec le
conseiller général pour la Famille salésienne et
la communication sociale.
C 6.43
32. Les salésiens auront le souci d’éduquer les
jeunes à la compréhension des langages de
la communication sociale et au sens critique,
esthétique et moral. Ils favoriseront les activités
musicales et théâtrales, ainsi que les clubs de lec-
ture et de cinéma.
33. On renforcera les canaux d’information et
de dialogue à l’intérieur et à l’extérieur de la
Congrégation et de la Famille salésienne (bulle-
tins, ANS, courts-métrages, vidéo-cassettes...), y
compris par le recours judicieux aux moyens
offerts par les technologies nouvelles.

15.6 Page 146

▲back to top
146 Règlements généraux
C 6.43.59
Les centres d’éditions d’un même pays ou d’une
même région chercheront des formes appro-
priées de collaboration pour réaliser un projet
unitaire.
34. Lorsqu’il est requis par le droit, l’examen
ecclésiastique des publications sera précédé par
C 43
celui des censeurs désignés par le provincial.
Les services en dehors des structures salésiennes
35. Le service des jeunes peut parfois exiger
notre présence dans des institutions non salé-
siennes, pour une collaboration plus immédiate
avec les Eglises particulières dans la pastorale des
jeunes ou du monde du travail, et au service des
vocations.
II revient au provincial d’assumer ces engage-
ments et d’en vérifier la validité, avec le consen-
tement de son Conseil.
C 41.42.44
Les confrères envoyés pour exercer de telles
activités veilleront à maintenir une réelle inser-
tion dans la communauté salésienne. Celle-ci
s’intéressera à leur travail de façon fraternelle et
coresponsable.

15.7 Page 147

▲back to top
IV. AU SERVICE DE LA FAMILLE SALÉSIENNE
36. Il est du devoir du provincial et du direc-
teur, aidés en cela par les délégués respectifs,
de sensibiliser les communautés à leurs respon-
sabilités au sein de la Famille salésienne.
En accord avec les responsables des divers
groupes, la communauté, en esprit de service et
dans le respect de leur autonomie, leur offre une
assistance spirituelle, suscite des rencontres,
favorise la collaboration au plan éducatif et
pastoral et participe à l’effort commun pour les
C5
vocations.
37. En réponse à leurs demandes et selon nos
possibilités, nous apportons aux Filles de Marie-
Auxiliatrice notre aide fraternelle et le service de
notre ministère sacerdotal.
Nous collaborons avec elles pour approfondir
la spiritualité et la pédagogie de Don Bosco et
maintenir vivante la dimension mariale caracté-
C5
ristique du charisme salésien.
38. Chaque communauté se fera un devoir
de soutenir et de développer, pour le bien de
l’Eglise, l’Association des Salésiens Coopérateurs.
Elle contribuera à la formation de ses membres,

15.8 Page 148

▲back to top
148 Règlements généraux
C 5.47
fera connaître cette vocation et s’attachera à la
promouvoir, surtout parmi les jeunes les plus
engagés et les collaborateurs laïcs.
39. La communauté entretiendra des rapports
d’amitié avec les anciens élèves, avec une atten-
tion spéciale aux plus jeunes. Elle s’intéressera
à eux, en favorisant des occasions de rencontre,
de formation et de collaboration.
Elle encouragera et soutiendra l’Association des
Anciens élèves de Don Bosco et, avec elle, cher-
chera a rejoindre ceux qui s’en sont éloignés.
Elle aidera ceux d’entre eux qui sont le plus
sensibles aux valeurs salésiennes à mûrir en eux-
C5
mêmes la vocation de coopérateur.
40. Nous offrons notre assistance spirituelle
aux Volontaires de Don Bosco ainsi qu’à d’aut-
res instituts religieux et séculiers dont les statuts
présentent un projet de vie apostolique confor-
me à l’esprit salésien, dès lors que, par mandat
de leur Assemblée ou de leur Chapitre général,
ils ont fait une demande d’adhésion à la Famille
salésienne et obtenu du Recteur majeur la re-
C5
connaissance voulue.
41. Le Bulletin salésien, fondé par Don Bosco,
diffuse la connaissance de l’esprit salésien et de
l’action salésienne, spécialement missionnaire et
éducative.

15.9 Page 149

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 149
C 5.6.43
Il s’intéresse aux problèmes des jeunes, encou-
rage la collaboration et cherche à susciter des
vocations.
Il est en outre un instrument de formation et
un lien d’unité pour les différents groupes de la
Famille salésienne.
Il est rédigé en diverses éditions et Iangues,
conformément aux directives du Recteur majeur
et de son Conseil.

15.10 Page 150

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V. COMMUNAUTÉS FRATERNELLES
ET APOSTOLIQUES
C 50.55
C 52
C 84
42. La communauté locale ou provinciale, ras-
semblée autour du directeur et du provincial,
célébrera chaque année la journée de la com-
munauté en signe de communion fraternelle et
de reconnaissance mutuelle.
43. Pour favoriser la santé, l’action apostolique,
la vie en commun, le climat de recueillement et
de prière, chaque confrère évitera le travail dés-
ordonné, et la communauté assurera une répar-
tition équilibrée des tâches, des moments de
repos et de silence, et une détente communau-
taire convenable.
44. A l’exemple de notre Fondateur et cons-
cients de l’austérité que comportent la vie reli-
gieuse et le travail à accomplir, le supérieur et
chacun des membres de la communauté garde-
ront une vive conscience de leurs devoirs mo-
raux dans le choix des lectures et des spectacles,
et dans l’usage des moyens de communication
sociale.
45. La communauté accueillera avec cordialité
ceux qui prennent contact avec elle ou qui sont
ses hôtes, surtout s’il s’agit de confrères.

16 Pages 151-160

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16.1 Page 151

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 151
Les invitations à table seferont en accord avec le
directeur.
Toutefois, les étrangers ne seront pas autorisés
à vivre dans la communauté sans la permission
du provincial.
46. La communauté entretient des relations
cordiales avec la famille de chaque confrère et
lui témoigne amour et reconnaissance.
Le salésien qui a quitté sa maison pour suivre le
Christ conserve toute son affection pour les siens,
spécialement pour ses parents. Il l’exprime par la
prière, la correspondance et Ies visites.
C 54.94
47. Chaque communauté, en signe de com-
munion avec ses frères défunts, aura pour eux un
souvenir particulier et fixera le moment qui
convient pour la lecture quotidienne du nécro-
loge en communauté.
48. De préférence après la prière du soir, le
directeur ou quelqu’un à sa place adressera à la
communauté, conformément à la tradition salé-
C 55
sienne, les paroles fraternelles du « mot du soir ».

16.2 Page 152

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VI. A LA SUITE DU CHRIST
OBÉISSANT, PAUVRE, CHASTE
Notre obéissance
49. Dans un climat de confiance, chaque
confrère rencontrera fréquemment son directeur
et l’informera de l’état de sa santé, de la marche
de son travail apostolique, des difficultés qu’il
rencontre dans sa vie religieuse et la pratique de
la charité fraternelle, ainsi que de tout ce qui
peut contribuer au bien des personnes et de la
communauté.
Le directeur considérera comme l’un de ses prin-
cipaux devoirs d’être disponible à l’accueil et à
C 70
l’écoute de ses confrères.
50. Pour favoriser l’esprit de famille et ne pas
nuire aux exigences du programme communau-
taire, le confrère qui doit s’absenter de sa mai-
son, spécialement pour des visites, des voyages
ou des vacances, s’entendra avec son directeur.
S’il s’agit d’une absence prolongée, il se confor-
mera aux normes fixées par l’Eglise (cf. CIC, can.
C 65
665,1).
Notre pauvreté
Exigence
du vœu
51. La cession de l’usage et de l’usufruit des
biens ainsi que de leur administration comporte

16.3 Page 153

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 153
aussi la condition expresse que le confrère ne
soit pas impliqué dans la responsabilité de leur
gestion.
Avec la permission du Provincial, il pourra modi-
fier pour un juste motif cette cession et cette
disposition touchant ses biens propres, et ac-
complir les actes de propriété prescrits par les
lois civiles.
Il devra observer toutes ces dispositions pour les
biens qui viendraient en sa possession après sa
profession.
En outre, il informera périodiquement son pro-
vincial sur les biens dont il garde la propriété et
C 74
sur leur état.
52. Le testament dans lequel, selon les normes
du droit civil, le confrère dispose de ses biens
présents et futurs, sera rédigé en deux exemplai-
res dont l’un sera conservé dans les archives de
la province. Pour d’éventuelles modifications, on
s’en tiendra aux prescriptions du droit canonique
C 74
et du droit civil.
53. En esprit de détachement évangélique,
tout confrère, ayant au moins dix ans de profes-
sion perpétuelle et avec leconsentement du Rec-
teur majeur, peut renoncer définitivement à ses
biens personnels. Cet acte de renonciation sera
rédigé selon les normes prescrites par les lois ci-
C 74
viles de son pays.

16.4 Page 154

▲back to top
154 Règlements généraux
C 74.194
54. Si un confrère quitte la Société, il récupé-
rera tous ses droits sur les biens meubles et im-
meubles dont il s’est réservé la propriété mais il
ne pourra ni en réclamer les revenus, ni deman-
der aucun compte de leur administration.
Il sera fraternellement aidé à surmonter les pre-
mières difficultés de sa nouvelle situation ; tou-
tefois, il ne pourra prétendre à rien pour la durée
de son séjour dans la Société.
Pauvreté
personnelle
C 75
55. Chaque salésien pratique la pauvreté de
manière personnelle par la sobriété dans le boi-
re et le manger, la simplicité dans l’habillement,
l’usage modéré des vacances et des loisirs.
Il aménage sa chambre avec simplicité, évitant
d’en faire un refugequi l’éloigne de la commu-
nauté et des jeunes.
Il veille à ne se laisser enchaîner par aucune ha-
bitude contraire à l’esprit de pauvreté.
Fidèle à une constante tradition, il s’abstient de
fumer ; c’est une forme de tempérance salésien-
ne et de témoignage dans son travail d’éducateur.
56. Les confrères ne pourront rien retenir pour
eux-mêmes de ce qu’ils auront acquis par leur
travail ou reçu pour la Société, mais ils devront
mettre tout en commun.
Quand ils recevront de l’argent de leur commu-
nauté pour les besoins de leur travail ou pour

16.5 Page 155

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 155
leurs menues dépenses personnelles, ils l’utilise-
ront de façon responsable et en rendront comp-
C 76
te à leur supérieur.
57. Les droits d’auteur que les salésiens perçoi-
vent pour leurs publications ou leurs productions
sont des fruits de leur travail à mettre en com-
mun au profit de la Société.
Aussi tout confrère, auteur ou producteur, céde-
ra-t-il ses droits d’auteur selon les directives de la
province et dans les formes légales prévues par
C 76
chaque pays.
Pauvreté
communautaire
etservice
C 76.77
58. Il appartient aux Chapitres provinciaux de
fixer des normes qui détermineront pour les
communautés de la province un niveau de vie
modeste, égal pour tous, compte tenu de leurs
situations.
Ils définiront en particulier :
1. l’utilisation des instruments de travail consi-
dérés comme personnels, que les confrères
pourront emporter avec eux quand ils chan-
gent de maison ;
2. les vacances accordées aux confrères pour
refaire comme il faut leurs forces physiques
et intellectuelles ;
3. les normes pour une solidarité concrète ent-
re les maisons de la province et pour l’aide
que les communautés apporteront aux be-
soins généraux de la province.

16.6 Page 156

▲back to top
156 Règlements généraux
59. En conformité avec l’article 187 des Cons-
titutions, la Société ne gardera la propriété d’au-
cun bien immobilier en dehors de ses maisons
d’habitation et de leurs dépendances nécessaires
au travail.
Dans tous les cas, on évitera tout contretémoi-
gnage de pauvreté, en se rappelant que souvent,
des structures matérielles très simples ou des
œuvres dont nous ne sommes pas propriétaires,
C 77
permettent un service efficace.
60. Nos œuvres ont des finalités de service ;
elle seront donc ouvertes et disponibles aux
nécessités de l’endroit. On s’efforcera de ne pas
laisser inutilisés des locaux ou des ins- tallations
dont le secteur aurait besoin pour des raisons
C 77
pastorales.
61. La nourriture sera conforme aux exigences
de la pauvreté religieuse selon les usages de
chaque pays.
L’aménagement de la maison, le mobilier, les
installations seront simples et fonctionnels, et ne
donneront jamais une impression de richesse ou
de luxe. Cela vaut également pour les églises,
dont on sauvegardera néanmoins la dignité qui
C 77
leur revient.
62. On veillera à l’entretien des biens meubles
et immeubles. En raison de leur grande valeur

16.7 Page 157

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 157
culturelle et communautaire, une importance
spéciale sera donnée à la conservation des bi-
bliothèques, des archives et de tout autre maté-
C 77
riel de documentation.
C 76.77
63. Les moyens de transport seront mis au nom
de la maison ou de la province ; ils ne seront pas
à usage exclusivement personnel, mais à la
disposition de la communauté qui les utilisera
comme instruments de service et selon des critè-
res de pauvreté.
C 77.78
64. Par souci d’économie et en esprit de fa-
mille, les travaux et les services de maison seront
assurés, dans la mesure du possible, par les
confrères. Ils chercheront à en acquérir la pra-
tique, surtout durant la période de leur forma-
tion initiale.
65. Les communautés, locales et provinciales,
vérifieront, avec la fréquence jugée convenable,
leur condition de pauvreté quant au témoignage
communautaire et aux services rendus. Elles étu-
C 77
dieront les moyens d’un continuel renouveau.
Notre chasteté
66. Le témoignage et le service pastoral de-
mandent que le salésien s’insère dans le monde.
Fidèle au choix de sa vocation, il évitera le
confort et les attraits du monde. Il sera prudent

16.8 Page 158

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158 Règlements généraux
quand il fera des visites ou participera à des
spectacles, évitant tout ce qui n’est pas compati-
C 84
ble avec la chasteté religieuse.
67. L’emploi du personnel féminin dans nos
maisons et nos œuvres doit répondre à des critè-
res de nécessité et tenir compte des exigences de
C 84
la vie religieuse.
C 82.84
68. Dans ses relations et dans ses amitiés, le sa-
lésien sera cohérent avec les engagements pris
lors de sa profession. Il évitera donc les attitudes
et comportements dangereux ou ambigus qui
pourraient ternir le témoignage de sa chasteté.

16.9 Page 159

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VII. EN DIALOGUE AVEC LE SEIGNEUR
C 85
C 88.89
C 93
69. Dans chaque communauté, les rythmes de
prière seront programmés au début de l’année,
compte tenu des engagements apostoliques et
des exigences de la vie fraternelle.
70. Les confrères célébreront chaque jour,
si possible en commun, les Laudes et les Vêpres.
Ils pourront les remplacer, selon les circonstan-
ces, par d’autres prières. Tous les confrères
seront fidèles à la célébration quotidienne de
l’Eucharistie.
71. Chaque jour les confrères feront en com-
mun au moins unedemi-heure de méditation et
un certain temps de lecture spirituelle. La com-
munauté locale veillera à varier les formes de
ces exercices et à encourager les confrères dans
leurs efforts.
72. La communauté réservera au moins trois
heures à la récollection mensuelle et une jour-
née entière, convenablement préparée, à la
récollection trimestrielle. Chaque année les
confrères feront six jours de retraite spirituelle,
selon les modalités fixées par le Chapitre provin-

16.10 Page 160

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160 Règlements généraux
cial, et ils les concluront en renouvelant les en-
C 91
gagements de leur profession religieuse.
73. Conformément à la tradition salésienne et
aux enseignements de l’Eglise, le vendredi sera
pour les confrères un jour de pénitence commu-
nautaire. Durant le carême, la communauté se
fixera une pratique communautaire demortifi-
cation, qui l’aide à se préparer à Pâques et à
C 90
s’ouvrir à un partage plus grand avec les pauvres.
74. En plus du chapelet où Marie enseigne à
ses fils comment s’unir aux mystères du Christ, la
commémoration mensuelle, la prière quotidienne
qui conclut la méditation et le recours fréquent à
la bénédiction de Marie Auxiliatrice sont d’autres
signes de notre commune dévotion mariale. Les
modalités de ces pratiques seront définies par le
Directoire provincial.
Les confrères, individuellement et en commu-
nautés, se feront un devoir de propager avec zèle
la dévotion à Marie Auxiliatrice et de promouvoir,
là où c’est possible, l’Association des fidèles de
C 92
Marie Auxiliatrice.
C 9.21
75. Le dernier jour du mois, on fera mémoire
de notre père Don Bosco. Les fêtes de nos
saints et bienheureux seront célébrées comme
des événements de famille. Nous cultiverons la
dévotion à nos serviteurs de Dieu.

17 Pages 161-170

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17.1 Page 161

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Envoyés aux jeunes en communautés à la suite du Christ 161
76. Les salésiens exprimeront, par des prières
personnelles et communautaires à leur intention,
leur affection et leur reconnaissance envers les
confrères, parents et bienfaiteurs rappelés par
Dieu à l’éternité.
En particulier :
1. à la mort d’un confrère ou d’un novice, trente
messes seront célébrées par les soins de la
communauté à laquelle il appartenait et une
dans chaque maison de la province ;
2. à la mort du Recteur majeur en charge ou
émérite, en plus des trente messes, une messe
sera célébrée dans chaque maison de la
Congrégation ;
3. à la mort du père ou de la mère d’un confrère,
dix messes seront célébrées par les soins de la
maison à laquelle ce confrère appartient.
4. chaque année :
– pour les confrères défunts, tous les prêtres
célébreront la messe au jour qui suit la
solennité liturgique de saint Jean Bosco ;
en outre, le provincial fera célébrer une
messe pour eux à chacune des retraites ;
– pour les parents défunts des confrères,
une messe sera célébrée dans chaque
maison le 25 novembre, anniversaire de la
mort de maman Marguerite ;
– pour les bienfaiteurs et les membres dé-
funts de la Famille salésienne, une messe
sera célébrée le 5 novembre dans chaque
C 94
communauté.

17.2 Page 162

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162 Règlements généraux
77. Notre vie communautaire de prière aura
pour guide pratique un manuel préparé par les
provinces, les conférences provinciales ou les
régions. Il devra contenir un fonds commun dé-
C 86
terminé par le Recteur majeur avec son Conseil.

17.3 Page 163

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Deuxième partie
Formés pour la mission
d’éducateur pasteurs

17.4 Page 164

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17.5 Page 165

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VIII. ASPECTS GÉNÉRAUX DE LA FORMATION
Communautés de formation
78. Les communautés de formation auront un
directeur et une équipe de formateurs spéciale-
ment préparés, surtout à la direction spirituelle
qui, d’ordinaire, sera assurée par le directeur en
personne.
Formateurs et confrères en formation élabore-
ront en coresponsabilité et périodiquement un
programme communautaire et procéderont à sa
révision régulière.
C 103.104
Les confrères en formation seront rendus partie
prenante, selon des modalités concrètes, de la
bonne marche de la communauté.
C 70.105
79. Les confrères en formation initiale auront
une fois par mois avec leur supérieur l’entretien
prévu à l’artide 70 des Constitutions.
80. Pour éduquer à l’usage personnel et à la
valorisation du temps, et pour favoriser l’esprit
d’initiative, qu’il y ait dans l’horaire et la distri-
bution des activités de la journée une souplesse
raisonnable, étant sauves les exigences prioritai-
C 103
res de la communauté.

17.6 Page 166

▲back to top
166 Règlements généraux
C 103.108
81. La communauté locale, en tant que co-
responsable de la maturation de chaque confrè-
re, est invitée à exprimer son avis chaque fois
que l’un deses membres demande à être admis à
la profession et aux ordres sacrés ; elle le fera de
la manière la plus conforme à la charité.
Formation intellectuelle
82. La mission salésienne oriente et caractérise
de manière spécifique et originale et à tous les
niveaux, la formation intellectuelle des confrè-
res.
L’organisation des études devra donc harmoniser
les exigences du sérieux scientifique et celles de
la dimension religieuse et apostolique de notre
projet de vie.
On cultivera avec un soin particulier les études
et les disciplines qui traitent del’éducation, de la
pastorale des jeunes, de la catéchèse et de la
C 97
communication sociale.
83. Durant les années de la formation initiale,
les études seront structurées de manière à rend-
re possible l’obtention des diplômes officiels, là
où les conditions le permettent.
84. Les provinces qui en ont les moyens auront
leur propre centre d’études pour la formation

17.7 Page 167

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Formés pour la mission d’educateur pasteurs 167
des confrères et pour des services qualifiés d’ani-
mation spirituelle, pastorale et culturelle.
Si le centre d’études est interprovincial, les pro-
vìnces collaboreront dans un esprit de corespon-
sabilité à la réalisation de ses objectifs.
Dans la mesure du possible, il sera également
ouvert aux externes, religieux ou laics, pour le
C 101
service de l’Eglise particulière.
85. L’assimilation de l’esprit salésien est fonda-
mentalement un fait de communication de vie.
Cependant, cette expérience, pour être efficace,
doìt être accompagnée, tout au long de la for-
matìon initiale, par l’étude progressive et systé-
matique de la spiritualité salésienne et de l’his-
toire de la Société.
Expériences pastorales
86. Les expenences pastorales, menées dans
des activités propres à notre mission, viseront à
développer l’esprit apostolique et les aptitudes
éducatives et pastorales du salésìen en forma-
tion. Elles seront diversifiées et progressives se-
lon le degré de maturité personnelle et religieu-
se du confrère et la phase de formation où il se
trouve.
La communauté a la responsabilité de program-
mer ces expériences, de les accompagner grâce
à la présence et sous la conduite des formateurs,
C 115
et de les évaluer périodiquement.

17.8 Page 168

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168 Règlements généraux
Guide pratique de la formation
C 100.101
87. La formation aura pour guide pratique, au
niveau mondial, une « Ratio fundamentalis insti-
tutionis et studiorum », et, au niveau provincial,
un Directoire approuvé par le Recteur majeur
avec l’accord de son Conseil.
La « Ratio » expose et développe de façon orga-
nique et didactique l’ensemble des principes et
des normes de la formation qui se trouvent dans
les Constitutions, les Règlements généraux et
dans d’autres documents de l’Eglise et de la
Congrégation.
Le Directoire provincial applique aux réalités lo-
cales les principes et les normes de la formation
salésienne.

17.9 Page 169

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IX. LE PROCESSUS DE FORMATION
Préparation immédiate au noviciat
88. La préparation immédiate au noviciat ne
sera ordinairement pas inférieure à six mois et se
déroulera dans une communauté salésienne.
Ses modalités seront définies par le Directoire
C 109
provincial.
Le noviciat
C 110
89. La maison destinée au noviciat sera insérée
dans la réalité sociale et apostolique. Si les cir-
constances le conseillent, le noviciat peut être in-
stallé près d’une autre communauté appropriée.
90. Quand il se sent suffisamment préparé et
disposé, le candidat fait la demande de com-
mencer son noviciat.
Pour être admis au noviciat, le candidat doit être
exempt des empêchements prévus par les ca-
nons 643-645 § 1, manifester qu’il possède les
aptitudes et la maturité requises pour s’engager
dans la vie salésìenne, et avoir une santé suffi-
sante pour pouvoir observer les Constitutions de
la Société.
Le renvoi éventuel d’un novice relève du provin-
C 108
cial dont dépend la maison du noviciat.

17.10 Page 170

▲back to top
170 Règlements généraux
91. Pendant le noviciat, les études doivent être
faites avec sérieux, selon un programme défini
dans l’organisation générale des études ; elles
auront pour objectif premier l’initiation au mys-
tère du Christ, pour que le novice, au contact de
la Parole de Dieu, développeen lui une vie de
foi plus profonde et une connaissance aimante
de Dieu.
On approfondira aussi la théologie de la vie reli-
gieuse et l’on étudiera les Constitutions, la vie de
C 110
Don Bosco et notre tradition.
92. Les novices feront une retraite spirituelle
au début du noviciat à une date jugée opportu-
C 110
ne et une autre avant d’émettre les vœux.
C 108.111
93. En cours de noviciat le novice peut libre-
ment quitter l’Institut. S’il y demeure, il est ad-
mis à la profession temporaire, après en avoir fait
la demande et s’il est jugé apte ; autrement, il est
renvoyé.
Dans des cas spéciaux, le provincial peut pro-
longer le noviciat, mais pas au-delà de six mois,
conformément au canon 653.
94. Si un religieux profès perpétuel demande à
passer de son Institut à notre Société, il passera
au minimum trois ans à l’essai dans l’une de nos
communautés pour assimiler notre esprit.

18 Pages 171-180

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18.1 Page 171

▲back to top
C 108.117
Formés pour la mission d’educateur pasteurs 171
A l’issue de ce temps de probation, il peut pré-
senter sa demande ; s’il est admis, il fait profes-
sion perpétuelle, conformément au droit.
Formation après le noviciat
95. Aussitôt après le noviciat, tous les confrères
doivent poursuivre leur formation pendant au
moins deux ans dans des communautés de for-
mation, scolasticats de préférence.
C 113.114
Cette phase est un temps de formation générale,
philosophique et pédagogique, ainsi que d’ini-
tiation théologique ; on peut aussi entreprendre
ou poursuivre une formation technique, scienti-
fique ou professionnelle, en vue d’une qualifica-
tion spécifique.
96. Le stage pratique dure ordinairement deux
ans et se fait, avant la profession perpétuelle,
dans une communauté qui offre les garanties né-
C 115
cessaires à la validité de cette expérience.
97. Les confrères qui se préparent au sacerdo-
ce doivent poursuivre pendant au moins quatre
ans une formation sacerdotale plus intense dans
des communautés de formation, de préférence
des scolasticats.
Ils feront leurs études de théologie avec sérieux,
et, de préférence, dans des centres salésiens.
Durant cette période, on neleur permettra pas
de se livrer à d’autres études ou activités qui les

18.2 Page 172

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172 Règlements généraux
détourneraient de la tâche propre à cette phase
C 116
de formation.
98. Après le stage pratique, durant la phase qui
complète leur formation initiale, les salésiens
laïcs auront la possibilité d’acquérir une sérieuse
formation théologique, pédagogique et salésien-
ne, en rapport avec le niveau culturel qu’ils ont
atteint.
Ils s’appliqueront aussi, selon leurs aptitudes, aux
études qui les prépareront professionnellement
C 116
en vue de leur travail apostolique.
Formation permanente
99. La formation permanente exige de chaque
confrère qu’il améliore sa capacité de communi-
quer et de dialoguer, qu’il développe en lui-mê-
me une mentalité ouverte et critique et un esprit
d’initiative lui permettant de renouveler utile-
ment son projet de vie.
C 118.119
Chacun cultivera en soi le goût de la lecture et
de l’étude des sciences nécessaires à la mission ;
il maintiendra une disponibilité toujours vive à la
prière, à la méditation et à la direction spirituel-
le personnelle et communautaire.
100. Chaque confrère cherchera avec ses su-
périeurs la qualification qui convient le mieux à
ses capacités personnelles et aux besoins de la

18.3 Page 173

▲back to top
C 118.119
Formés pour la mission d’educateur pasteurs 173
province, avec une préférence pour tout ce qui
regarde notre mission.
Il gardera la disponibilité qui caractérise notre
esprit, et sera prêt à des recyclages périodiques.
C 101.118.
119.161
101. Il appartient au provincial et à son Conseil
de promouvoir des initiatives ordinaires et ex-
traordinaires de formation spirituelle et culturelle.
Les réunions de directeurs, d’animateurs pasto-
raux, d’économes et d’autres confrères, seront
des occasions d’approfondir l’identité saIésienne
dans ses dimensions éducatives et pastorales.
On accueillera volontiers les propositions de for-
mation venant des divers organismes de l’Eglise
ou de la société.
Les initiatives interprovinciales seront prises par
les provinciaux concernés, en accord avec le
conseiller régional.
C 101.118.119
102. Un temps convenable pour se renouveler
sera périodiquement offert à tous les salésiens
pendant leurs années de maturité.
Les provinces tiendront compte de cette exigen-
ce dans l’établissement de leurs programmes.
Chaque confrère répondra à cet appel en pen-
sant aussi au bien de sa communauté.

18.4 Page 174

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18.5 Page 175

▲back to top
Troisième partie
Le service de l’autorité
dans notre Société

18.6 Page 176

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18.7 Page 177

▲back to top
X. LE SERVICE DE L’AUTORITÉ
DANS LA COMMUNAUTÉ MONDIALE
Le Recteur majeur et son Conseil
103. Le Recteur majeur sera attentif aux be-
soins de l’Eglise universelle et se maintiendra en
contact avec les provinces, les maisons et les
confrères. Il demandera la collaboration de tous,
encouragera les réunions et les rencontres et fera
connaître à l’ensemble de la Famille salésienne
les activités apostoliques de la Congrégation.
C 59.126
Les confrères, de leur côté, manifesteront leur
amour envers Don Bosco et la Congrégation en
restant unis au Recteur majeur et en accueillant
ses directives. lls l’aideront par la prière, le dialo-
gue et surtout, la fidélité aux Constitutions.
104. Le Recteur majeur peut visiter personnel-
lement ou faire visiter par d’autres les provinces
et les communautés locales, toutes les fois qu’ille
juge nécessaire.
En particulier, au cours des six années de son
mandat, il fixera pour chaque province une visi-
te extraordinaire qui pourra être faite, selon
l’opportunité, soit par le conseiller régional, soit
par un autre visiteur, auquel il accordera les
pouvoirs de juridiction requis par la nature de la
C 127
visite.

18.8 Page 178

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178 Règlements généraux
105. Le Recteur majeur, comme supérieur de
la Société, est le grand chancelier de l’Université
Pontificale Salésienne (UPS). Il représente le
Siège Apostolique auprès de l’UPS, et l’UPS
auprès du Siège Apostolique.
En vertu du mandat de la Congrégation pour
l’Education catholique, il a plein pouvoir sur
l’Université ; il est le gardien et l’interprète de ses
statuts.
Il exerce les fonctions de grand chancelier en
personne ou par l’intermédiaire d’un délégué,
choisi de préférence parmi les membres du
C 127
Conseil général.
106. Outre les cas mentionnés à l’art. 132 § 1
des Constitutions, le Recteur majeur doit avoir
le consentement de son Conseil :
1. pour entamer des actions judiciaires extraor-
dinaires pouvant compromettre la Société ;
2. pour établir des procures missionnaires au
niveau de toute la Congrégation (24 R) ;
3. pour accepter des paroisses (25 R) ;
4. pour l’approbation du Directoire provincial
de la formation (87 R) ;
5. pour la nomination de son délégué à la tête
d’un secrétariat centrai (108 R) ;
6. pour instituer et fixer la composition et les
modalités de fonctionnement des bureaux
techniques et des commissions, dont parle
l’art. 107 des Règlements généraux ;

18.9 Page 179

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C 131.132
C 133
Le service de l’autorité dans notre Société 179
7. pour la nomination de son délégué person-
nel à la tête d’une délégation (138 R) ;
8. pour l’approbation des décisions à caractère
obligatoire, prises par les conférences pro-
vinciales (139 R) ;
9. pour déterminer les modalités de la consulta-
tion préalable à la nomination des conseillers
provinciaux (154 R) ;
10. pour l’approbation du budget et du bilan
préparés par l’économat général (190 C ;
192 R).
107. L’animation de la mission salésienne au
niveau mondial requiert de déterminer des
objectifs communs et des synergies entre les
Conseillers chargés de secteurs particuliers, et de
coordonner les interventions avec les Conseillers
régionaux, au moyen de rencontres systéma-
tiques de programmation et d’évaluation.
Les Conseillers généraux chargés de secteurs -
particuliers s’entourent de bureaux techniques et
de commissions pour les tâches qui leur sont
confiées.
L’institution, la composition et les modalités de
fonctionnement de ces structures sont de la
compétence du Recteur majeur avec l’accord de
son Conseil.
108. Pour des secteurs de particulière impor-
tance, qui ne relèveraient pas des activités as-
signées par les Constitutions aux différents

18.10 Page 180

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180 Règlements généraux
conseillers, on pourra constituer des secrétariats
centraux appropriés, sous la dépendance directe
du Recteur majeur.
Leur institution est de la compétence du Chapit-
re général. La responsabilité directe de chaque
secrétariat est confiée à un délégué central nom-
ad nutum par le Recteur majeur avec le
consentement de son Conseil.
109. Pour traiter de façon régulière les affaires
avec le Siège Apostolique, il convient de passer
par l’intermédiaire du Recteur majeur.
110. Les « Actes du Conseil général » sont l’or-
gane officiel pour la promulgation des directives
du Recteur majeur et de son Conseil, et pour les
informations officielles. Ils sont publiés par les
C 144
soins du secrétariat général.
Le Chapitre général
C 143.150
111. La convocation du Chapitre général sera
faite au moins un an avant son ouverture, sauf
le cas prévu par l’art. 143 des Constitutions. Elle
sera communiquée à tous les confrères par une
lettre circulaire dans laquelle seront indiqués le
but principal du Chapitre, le lieu et la date de
son ouverture.
112. Pour la préparation du Chapitre général,
le Recteur majeur ou, en son absence, le vicaire,

19 Pages 181-190

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19.1 Page 181

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C 150
C 150
C 151,8
Le service de l’autorité dans notre Société 181
désignera un régulateur ; c’est à lui que les Cha-
pitres provinciaux et les communautés locales,
ainsi que les confrères à titre personnel, feront
parvenir ieurs propositions et leurs éventuelles
contributions. Il nommera une commission tech-
nique qui, avec le régulateur, établira l’itinéraire
de la préparation du Chapitre général et s’em-
ploiera à sensibiliser les confrères et à obtenir
leur participation active.
113. Le Recteur majeur ou, en son absence, le
vicaire, nommera en outre une commission pré-
capitulaire qui rédigera, sous la responsabilité du
régulateur et en accord avec le Recteur majeur,
les rapports et les schémas à envoyer, suffisam-
ment à l’avance, aux participants au Chapitre
général.
114. Les provinces comptant moins de deux
cents profès et les quasi-provinces enverront au
Chapitre général un délégué élu par leurs Cha-
pitres respectifs. Les provinces enverront, en
outre, un autre délégué pour chaque tranche
de deux cents profès ou fraction.
Les autres circonscriptions juridiques éventuelles,
dont il est question à l’article 156 des Constitu-
tions, s’en tiendront à la représentation définie
dans leur décret d’érection.
115. Au moins trois mois avant l’ouverture du
Chapitre général, les provinciaux enverront au

19.2 Page 182

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182 Règlements généraux
C 151,8
régulateur les pracès-verbaux des élections, Ies-
quels seront examinés par une commission spé-
ciale nommée par le Recteur majeur ou, en son
absence, par le vicaire.
S’il y découvre des irrégularités, le régulateur
fera procéder en temps utile aux correctians
nécessaires et, si le cas l’exige, à de nouvelles
élections.
116. A la première séance du Chapitre géné-
ral, le Président nommera deux ou plusieurs se-
crétaires et, s’il le faut, d’autres préposés capìtu-
laires. En cas de nécessité, le Président pourra
encore choisir d’autres secrétaires ou préposés,
étrangers au Chapitre général. Les secrétaires de-
vront consigner dans des procès-verbaux appro-
priés, rédigés avec soin, les actes du Chapitre gé-
néral, les délibérations prises, ainsi que le résumé
C 150
des discussions.
117. Après la désignation des secrétaires, le ré-
gulateur, au nom du Président et après avoir de-
mandé le consentement de l’Assemblée, décla-
C 150
rera le Chapitre légitimement ouvert.
118. Si, au moment de l’ouverture du Chapit-
re général, l’élection de l’un ou l’autre délégué
apparaissait nulle ou douteuse, le régulateur en
informerait le Chapitre général dès la première
séance.

19.3 Page 183

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C 151,8
C 150
C 150
Le service de l’autorité dans notre Société 183
Le premier acte du Chapitre serait alors de se
prononcer sur chaque cas et, en vertu de l’auto-
rité dont il est investi, de déclarer l’élection nul-
le ou bien de la valider.
119. Au cours de l’une des premières séances,
le Recteur majeur ou son remplaçant présentera
un rapport général sur l’état de la Congrégation,
qui fera l’objet d’une étude de la part de l’As-
semblée.
120. Les séances du Chapitre général seront
présidées par le Recteur majeur ou, en son ab-
sence, par le vicaire. Il sera assisté, dans la direc-
tion et le déroulement des travaux, par le régula-
teur et par trois modérateurs que le Chapitre
général aura élus à la majorité absolue, sur une
liste de noms préparée par le Président.
Le Président, le régulateur et les trois modérateurs
constituent la présidence du Chapitre général.
121. Le Chapitre général élira à la majorité ab-
solue au moins cinq membres qui, avec le régu-
lateur et Ies modérateurs, formeront la commis-
sion centrale. Il appartient à celle-ci, sous la pré-
sidence du Recteur majeur, de coordonner les
travaux du Chapitre et de veilleren tout à son
bon fonctionnement.
122. Le Chapitre général s’articule en commis-
sions, qui ont pour tâche d’étudier le schéma ou

19.4 Page 184

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184 Règlements généraux
le rapport qui leur a été confié. Dès que possi-
ble, le régulateur fera connaître au Chapitre
général les thèmes et les commissions cor-
respondantes, et lui en demandera l’approba-
tion. Les commissions seront constituées par le
Président, lequel tiendra compte des préférences
C 150
de chacun.
123. Les capitulaires ont l’obligation d’assister
aux séances du Chapitre; aussi ne pourront-ils
C 151
s’absenter sans l’autorisation du Président.
124. On donnera aux confrères, rapidement
et de manière complète, des informations sur la
marche des travaux du Chapitre. Une commis-
sion de capitulaires, choisis par les groupes de
province, a la responsabilité de ces communi-
qués, et, en général, de tous les contacts avec
les organismes d’information. Cette commission
travaillera en accord avec la présidence du Cha-
pitre.
Tous ceux qui participent, à quelque titre que
ce soit, au Chapitre général, devront faire preu-
ve de discrétion et de respect envers les person-
nes concernées, chaque fois qu’ils rapporteront
des nouvelles, des faits et des discussions du
Chapitre.
125. Le Recteur majeur et l’Assemblée capitu-
laire peuvent appeler au Chapitre général, cam-

19.5 Page 185

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C 150
C 141.153
Le service de l’autorité dans notre Société 185
me experts ou camme observateurs sans droit de
vote, d’autres personnes, qu’il s’agisse ou non de
salésiens.
Les experts prennent part aux discussions dans
les commissions où ils sont invités ; ils n e pren-
nent la parole en Assemblée que si on le leur de-
mande. Les observateurs peuvent prendre la pa-
role soit en commission, soit en Assemblée.
126. Il revient au Chapitre général de fixer la
date des élections, en prévoyant un temps
convenable de réflexion avant l’élection de
chaque conseiller.
127. L’élection du Recteur majeur et des mem-
bres de son Conseil est un acte qui engage plei-
nement la responsabilité de chaque capitulaire
devant la Congrégation. Elle doit donc être pré-
parée par la prière et faite en esprit de foi.
Chaque électeur peut demander et donner des
informations sur les qualités des éligibles, en évi-
tant cependant tout ce qui pourrait nuire à la
charité fraternelle.
En référence à l’article 133 des Constitutions, l’é-
lection des Conseillers de secteur doit être pré-
cédée d’un discernement effectué par les confrè-
res capitulaires répartis par régions, sur les prin-
cipaux défis du secteur et sur le profil du candi-
dat. Ce processus de discernement aboutit à une
proposition faite à l’Assemblée d’un candidat de

19.6 Page 186

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186 Règlements généraux
C 141.153
la région et d’un autre candidat en dehors de la
région, indiqués par vote à bulletin secret.
C 141.153
128. Conformément aux prescriptions de l’art.
141 § 1 des Constitutions sur l’élection des
conseillers régionaux, les différents groupes de
provinces choisiront par vote secret et en un
seul scrutin, les confrères à présenter à l’Assem-
blée, en écrivant un seul nom sur leur bulletin de
vote. Ils présenteront ensuite à l’Assemblée la lis-
te de tous les noms de ceux qui auront obtenu
des voix avec le nombre de voix recueillies par
chacun d’eux.
129. A l’ouverture de la séance, le Président
indiquera le motif de la réunion. Puis on élira, à
bulletins secrets, deux secrétaires et trois scruta-
teurs ; ces scrutateurs et le Président seront tenus
de garder le secret, mème après la fin du Chapi-
C 153
tre.
130. Si un électeur tombe malade dans la mai-
son du Chapitre général et ne peut se rendre à la
salle des séances, mais est en mesure d’écrire,
deux scrutateurs iront recueillir son bulletin dans
une urne pour le joindre ensuiteaux autres bul-
C 153
letins.
131. Quand tous les bulletins ont été recueillis
dans l’urne, les scrutateurs les comptent pour vé-

19.7 Page 187

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Le service de l’autorité dans notre Société 187
rifier si le nombre des suffrages correspond à ce-
lui des électeurs. Si le nombre des bulletins dé-
passe celui des électeurs, le scrutin est nul ; si, au
contraire, il lui correspond ou lui est inférieur, on
procédera au dépouillement. Les secrétaires
C 153
écrivent les noms qui sont lus par un scrutateur.
132. Celui qui aura obtenu la majorité absolue
des présents sera élu. Le Président proclamera
san nom, et, dès son acceptation, il entrera en
charge. Si le Président lui-même est élu, la pro-
clamation sera faite par le membre le plus âgé de
C 153
l’Assemblée.
133. Les élections achevées, le Recteur majeur
comuniquera à tous les confrères les noms des
C 153
élus et les charges qui leur sont confiées.
134. A la dernière séance du Chapitre, après
avoir accompli tout ce qui est prescrit par le rè-
glement, le régulateur, au nom du Président et
avec l’approbation de l’Assemblée, déclarera
C 150
clos le Chapitre général.
Structures régionales
135. Les conseillers régionaux se tiendront en
contact avec chacune des provinces ; ils peuvent
les visiter, réunir les provinciaux, les Conseils pro-
vinciaux, et, en accord avec eux, d’autres grou-
pes de confrères, pour suggérer ce qui leur pa-

19.8 Page 188

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188 Règlements généraux
C 140.154
rait le plus opportun pour le bien de la Congré-
gation et pour un meilleur service de la province
et de l’Eglise particulière.
C 140.154
136. Les conseillers régionaux doivent en
outre :
1. favoriser un esprit de famille vivant et conc-
ret dans les rapports entre confrères et entre
provinces, ainsi qu’avec le Recteur majeur et
son Conseil ;
2. s’occuper avec diligence des affaires des pro-
vinces de leur groupe et des conférences
provinciales ;
3. promouvoir le bon fonctionnement des
structures interprovinciales, là où elles exis-
tent, et l’organisation de bureaux de docu-
mentation dans les domaines religieux, cul-
turels et sociaux pour la région qui relève de
leur compétence, là où c’est possible et
conseillé.
C 140.154
137. Dans l’exercice de leur charge, les
conseillers régionaux agiront avec la discrétion
voulue pour ne pas se substituer indûment aux
provinciaux et autres supérieurs, et pour ne pas
interférer dans le champ de leurs compétences
propres.
138. Si des raisons spéciales requièrent que
certaines provinces soient détachées d’un ou de

19.9 Page 189

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Le service de l’autorité dans notre Société 189
plusieurs groupes, sans pour autant en créer un
nouveau qui serait confié à un conseiller régio-
nal, le Chapitre général peut les réunir en une
délégation, pour laquelle le Recteur majeur, avec
l’accord de son Conseil et après consultation des
provinces concernées, nommera san délégué
personnel auquel il confiera les tâches qu’il juge-
C 154
ra opportunes.
139. Les provinces de chaque conférence se
réunissent au moins une fois par an pour étudier
les problèmes relatifs à l’animation età la coordi-
nation de l’action salésienne commune.
La conférence est présidée par le conseiller ré-
gional ou par son délégué.
Les conclusions de la conférence provinciale ont
généralement valeur d’orientations.
Dans des cas particuliers, la conférence peut
prendre des décisions à caractère obligatoire, qui
ne prendront effet qu’après leur approbaion par
le Recteur majeur avec le consentement de son
C 155
Conseil.
140. Prennent part aux réunions de la confé-
rence :
1. le conseiller régional ou san délégué ;
2. les provinciaux de la conférence ;
3. un ou plusieurs délégués par province, dési-
gnés selon les règles établies par le règlement
de la Conférence provinciale.

19.10 Page 190

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190 Règlements généraux
141. Des experts et des observateurs religieux
et laïcs pourront être invités aux travaux de la
conférence, selon les modalités que chacune dé-
C 155
terminera dans son règlement.
142. A la conférence provinciale sont dévo-
lues, entre autres, les tâches suivantes :
1. étudier et promouvoir l’application des di-
rectives générales de gouvemement et d’ac-
tion de la Congrégation, particulièrement du
Chapitre général ;
2. coordonner l’action pastorale commune
dans le secteur de la formation, de la qualifi-
cation et du recyclage des confrères, ainsi
que dans celui de la communication sociale,
par une généreuse collaboration dans les
échanges de personnels et de moyens ;
3. établir des liens et collaborer avec les organis-
mes et les institutions qui s’intéressent aux
problèmes des jeunes et du développement ;
4. étudier et promouvoir des expériences ju-
gées opportunes, en particulier dans le do-
maine de la pauvreté communautaire, dans
le service des jeunes les plus pauvres et dans
celui des classes populaires ;
5. élaborer san propre règlement et prendre
toutes décisions concernant d’éventuels or-
ganismes, secrétariats ou offices interprovin-
C 155
ciaux d’anìmation et de coordination.

20 Pages 191-200

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20.1 Page 191

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XI. LE SERVICE DE L’AUTORITÉ
DANS LA COMMUNAUTÉ PROVINCIALE
Le provincial et son Conseil
143. Pour la nomination d’un provincial, le
Recteur majeur consultera les profès de la pro-
vince, conformément à l’art. 162 des Constitu-
tions, en demandant à chacun d’indiquer, par
ordre de préférence, trois noms de confrères ap-
C 162
partenant à sa province ou à une autre province.
144. Le provinciala un rôle de liaison entre la
province et le Recteur majeur avec son Conseil ;
il veille aux relations avec les autorités et les or-
ganismes ecclésiaux et religieux, dans le cadre de
C 161
sa circonscription.
145. Le provincial se maintiendra en contact
avec les directeurs et aura pour eux une attention
particulière. Il les réunira au moins une fois l’an
C 161
pour traiter des intérêts généraux de la province.
146. Le provincial aura soin d’avoir de fré-
quentes rencontres personnelles avec ses confrè-
res, en esprit de service et de communion frater-
nelle.
1. Une fois l’an il accomplira avec un soin parti-
culier la visite provinciale des communautés.

20.2 Page 192

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192 Règlements généraux
2. Pendant cette visite, il rencontrera chaque
confrère ; il réunira le Conseil local et fera
avec la communauté une évaluation portant
sur son observance religieuse, son témoigna-
ge de vie consacrée, son zèle apostolique
dans les activités pastorales, sa sollicitude
dans la promotion des vocations et enfin sur
sa situation économique. Il pourra se faire
aider dans cette tâche par des conseillers
provinciaux.
3. Au terme de cette visite, il notera ses obser-
vations et les décisions d’ordre général sur
un registre spécial, qui sera conservé dans les
archives de la maison. Il communiquera en
privé celles qui sont d’ordre confidentiel. A
la visite suivante, il vérifiera si les unes et les
C 161
autres ont été appliquées.
C 5.161
147. Par ses contacts judicieux avec les divers
groupes de la Famille salésienne et à travers
l’action de son délégué, le Provincial chercbera à
favoriser le sens de leur appartenance à cette
Famille et l’approfondissement de la vocation
commune à tous.
C 47.161
148. Conscient du rôle important que jouent
nos collaborateurs laïcs, le provincial s’intéres-
sera de près à leur qualification salésienne et
vérifiera leur mode d’insertion dans nos œuvres.
149. Conformément au droit universel, le pro-
vincial peut suspendre l’exécution d’une dispo-

20.3 Page 193

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Le service de l’autorité dans notre Société 193
sition supérieure, toutes les fois qu’il existe à
son encontre des raisons tellement sérieuses et
manifestes qu’elles l’autorisent à penser que,
si les supérieurs compétents en avaient eu
connaissance, ils en auraient décidé autrement.
Mais, dans ce cas, il leur donnera aussitôt une
information complète. Si la disposition suspen-
due concerne un confrère, celui-ci, dans l’atten-
te de la réponse des supérieurs, s’en tiendra aux
C 162
ordres du provincial (cf. CIC, can. 41).
150. Tout confrère appartient à une maison
salésienne déterminée, en vertu de l’obédience
reçue de son provincial ou d’une autre autorité
compétente. En règle ordinaire, le nombre des
confrères d’une maison ne sera pas inférieur à
six.
151. Pour un juste motif, le provincial peut, si
on le lui demande, envoyer provisoirement un
confrère dans une autre province, après avoir
pris l’avis de son Conseil et entendu le confrère
intéressé. Il établira avec le provincial qui reçoit
le confrère une convention écrite. Les change-
ments définitifs de province sont de la compé-
C 160
tence du Recteur majeur.
152. Les confrères exerceront le ministère des
confessions avec la permission du provincial,
C 162
conformément au droit.

20.4 Page 194

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194 Règlements généraux
C 161.162
153. Pour changer le siège de la province,
le provincial doit, après avis favorable de son
Conseil, demander l’autorisation du Recteur
majeur.
Il s’entendra avec lui pour s’absenter de sa pro-
vince durant un temps notable.
154. Les modalités de la consultation pour la
nomination des conseillers provinciaux sont
fixées par le Recteur majeur avec l’accord de son
C 167
Conseil.
C 161.162
155. Le Conseil provincial a pour tâche de
collaborer avec le provincial au développement
de la vie et de la mission salésiennes, de l’aider à
connaître les situations et à vérifier la réalisation
du projet provincial, en lien avec les responsa-
bles et les commissions respectives.
Le Conseil sera convoqué par le provincial au
moins une fois par mois, après communication
des sujets à traiter.
156. Outre les cas déjà prévus par les Consti-
tutions, le provincial doit avoir le consentement
de son Conseil conformément aux Règlements
généraux :
1. pour autoriser la mixité dans une école (3 R) ;
2. pour établir des conventions avec les Ordi-
naires du lieu et avec les organismes ecclé-
siastiques et civils (23 R ; 25 R) ;

20.5 Page 195

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Le service de l’autorité dans notre Société 195
3. pour créer, le cas échéant, des procures mis-
sionnaires et des jumelages (24 R) ;
4. pour autoriser un confrère à prendre un tra-
vail pastoral dans des institutions non salé-
siennes (35 R) ;
5. pour changer le siège de la province (153
R) ;
6. pour nommer le régulateur du Chapitre pro-
vincial et pour y inviter des experts et des
observateurs (168 R) ;
7. pour fixer les modalités des consultations
pour la nomination des directeurs (170 R) ;
8. pour nommer un directeur à une autre char-
ge avant la fin de son mandat (171 R) ;
9. pour demander l’autorisation d’effectuer les
opérations dont il est question à l’art. 188
des Constitutions (193 R) ;
10. pour approuver le budget et le bilan de la
province (190 C ; 196 R) ;
11. pour fixer les contributions des maisons, né-
cessaires aux besoins de la province (197 R);
12. pour autoriser des modifications, des solu-
tions à des problèmes économiques ou d’au-
tres initiatives importantes dans les maisons
C 165
(200 R).
157. Le provincial doit prendre l’avis de son
Conseil, aux termes du droit et des Règlements
généraux :
1. pour choisir et préparer les formateurs des
communautés de formation ;

20.6 Page 196

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196 Règlements généraux
C 157.165
2. pour choisir les curés (27 R) ;
3. pour envoyer provisoirement un confrère
dans une autre province (151 R) ;
4. pour nommer le secrétaire provincial (159
R) ;
5. pour créer des bureaux, des secrétariats, des
commissions techniques et d’activités pasto-
rales au niveau provincial (160 R) ;
6. pour entreprendre la procédure de renvoi
d’un confrère (CIC. can. 697).
158. Lorsqu’on traite en Conseil provincial de
problèmes importants concernant une maison,
on aura soin de connaître l’avis de la commu-
C 165
nauté intéressée.
159. Un secrétaire est affecté au service du
provincial et de son Conseil ; il exerce une fonc-
tion notariale.
Il assiste, sans droit de vote, à moins d’être l’un
des conseillers, aux séances du Conseil et il en
rédige les procès-verbaux. Il est préposé aux ar-
chives de la province; il rassemble et enregistre
les données statistiques. Il est nommé par le pro-
vincial, sur avis de son Conseil, et et il reste en
C 164
charge ad nutum.
C 162-164
160. Il revient au provincial, qui aura pris l’avis
de son Conseil, de créer des bureaux, des secré-
tariats, des commissions techniques et d’activités
pastorales au niveau provincial.

20.7 Page 197

▲back to top
Le service de l’autorité dans notre Société 197
Le Chapitre provincial
161. Les élections des délégués des commu-
nautés locales au Chapitre provincial, et des
délégués des provinces au Chapitre général, se
feront individuellement et à bulletins secrets,
C 173
selon l’art. 153 des Constitutions.
162. Après l’élection des délégués, on élira au-
tant de suppléants pour les remplacer au cas où ils
seraient définitivement empêchés de participer
au Chapitre provincial ou au Chapitre général. Les
modalités de la suppléance au Chapitre général
C 173
seront déterminées par le Chapitre provincial.
163. Quant aux communautés locales qui ont
moins de six confrères profès, si les circonstances
le permettent, le Provincial les fera se réunir,
sous la présidence du directeur le plus ancien en
première profession, de manière à atteindre le
minimum de six confrères. Ainsi réunis, ils éli-
ront, selon les Règlements généraux, le délégué
au Chapitre provincial et son suppléant.
Mais, si en des circonstances particulières, les
confrères d’une maison n’ayant pas au moins six
confrères ne peuvent se réunir avec ceux d’une
autre maison se trouvant dans les mêmes condi-
tions, avec l’accord du provincial, ils se joindront
aux confrères d’une maison ayant six profès ou
plus, et avec eux, jouissant du même droit de vo-
te actif et passif, ils procéderont à l’élection du
C 173
délégué et de son suppléant.

20.8 Page 198

▲back to top
198 Règlements généraux
164. Outre ce qui est prescrit à l’art. 165 des
Règlements généraux, le vote par correspondan-
ce est admis, au jugement du provincial :
1. quand pour l’élection du délégué au Chapi-
tre provincial, les confrères de communautés
n’ayant pas le minimum de six profès ne
peuvent, à cause de la distance ou pour
d’autres raisons graves, ni se réunir entre
eux, ni se rendre dans une maison comptant
six profès ou plus ;
2. quand un confrère, pour des motifs graves,
ne peut être présent à l’élection du délégué
de sa communauté ;
3. quand un membre du Chapitre provincial ne
peut participer à l’élection du délégué de la
C 173
province au Chapitre général.
165. Pour l’élection des délégués de la com-
munauté provinciale, on se conformera aux rè-
gles suivantes :
1. après l’élection du délégué de chaque com-
munauté, le provincial communiquera aux
confrères la llste nominative des élus et celle
des profès perpétuels de la province éligibles
au Chapitre provincial. Cette liste compren-
dra aussi les confrères temporairement ab-
sents pour des motifs légitimes, mais exclura
ceux d’autres provinces présents pour les
mêmes motifs ;
2. les confrères qui, pour des motifs légitimes,
se trouvent temporairement hors de la pro-

20.9 Page 199

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C 173.174
Le service de l’autorité dans notre Société 199
vince, participeront à l’élection du délégué
de la communauté où ils résident. Par cont-
re, pour l’élection des délégués de la com-
munauté provinciale, ils recevront de leur
provincial le bulletin de vote réglementaire
qu’ils lui renverront dûment rempli ;
3. le nombre des confrères à élire est de un
pour vingt-cinq ou fraction de vingt-cinq
confrères de la province. Dans le calcul de
ce nombre il faut inclure les profès perpé-
tuels et temporaires ainsi que les confrères
momentanément absents pour des motifs lé-
gitimes ;
4. chaque confrère qui a droit de vote recevra
de son provincial un. bulletin sur lequel il
pourra indiquer autant de noms qu’il y a de
confrères à élire ;
5. il appartient au provincial de faire recueillir
les bulletins en assurant le secret du vote ;
6. le dépouillement des bulletins de vote sera
fait par des scrutateurs nommés par le pro-
vincial. Ceux qui auront obtenu successive-
ment le plus grand nombre de voix seront
élus. A égalité de voix, sera élu le plus ancien
en profession ou, enfin, le plus âgé ;
7. si sur la liste provinciale est élu le délégué
suppléant d’une communauté, celle-ci se ré-
unira à nouveau pour élire son remplaçant.
Si l’un des élus de la liste provinciale ne peut
participer au Chapitre, il sera remplacé par
celui des confrères non élus qui a obtenu le
plus grand nombre de voix.

20.10 Page 200

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200 Règlements généraux
166. Il faut considérer comme légitimement
absents de leur province :
1. les confrères qui, sur mandat explicite de
leur provincial, pour des raisons de santé,
d’études ou pour d’autres tâches, résident
provisoirement dans des maisons d’autres
provinces ;
2. les confrères qui ont reçu la permission d’ab-
sentia a domo, sans renoncer à leurs droits
de vote actif et passif ;
3. les confrères qui, avec la permission d’ab-
sentia a domo, ont dû renoncer à leurs droits
de vote actif et passif ; toutefois ces derniers,
même s’ils doivent être pris en compte dans
l’application du no 3 de l’art. 165 des Règle-
ments généraux, ne sont pas repris sur les lis-
tes d’élection dont il est fait mention aux nu-
C 173
méros 1 et 2 du même article.
167. Outre ce qui est prévu à l’art. 171 des
Constitutions, il revient au Chapitre provincial :
1. d’étudier et d’approfondir le rapport du pro-
vincial sur l’état de la province ;
2. de vérifier quelle suite à été donnée aux di-
rectives du précédent Chapitre provincial ;
3. de suggérer des pistes et des critères concer-
nant la programmation et la réorganisation
des œuvres de la province ;
4. de fixer des règles pour que le Chapitre pro-
vincial remplisse sa fonction selon les pres-
criptions du droit (cf. CIC, can. 632) ;

21 Pages 201-210

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21.1 Page 201

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C 171
C 172.173
C 123
Le service de l’autorité dans notre Société 201
5. d’envoyer des propositions au régulateur du
Chapitre général.
168. Le provincial, avec l’accord de son
Conseil, est habilité à nommer le régulateur et à
inviter au Chapitre provincial des salésiens ou
des non salésiens à titre d’experts ou d’observa-
teurs, sans droit de vote.
169. On se rappellera, lors des élections,
consultations et nominations, qu’il convient que
la composition des Chapitres et des Conseils ex-
prime par des présences significatives la complé-
mentarité des laïcs et des clercs, propre à notre
Société.

21.2 Page 202

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XII. LE SERVICE DE L’AUTORITÉ
DANS LA COMMUNAUTÉ LOCALE
Le directeur de son Conseil
170. Les modalités de la consultation pour la
nomination du directeur seront déterminées
par le provincial avec l’accord de son Conseil,
sur les indications éventuelles du Chapitre pro-
vincial. Quand un directeur est confirmé dans sa
charge pour un second triennat dans la même
communauté, l’approbation du Recteur majeur,
dont parle l’art. 177 des Constitutions, n’est pas
C 177
requise.
171. D’ordinaire le service du directeur ne
dépassera pas la durée de six ans, après laquelle
il laissera cette charge pendant au moins une
année.
Même pendant son mandat, il peut être nommé
à une autre fonction si le provincial, avec le
C 177
consentenient de son Conseil, le juge nécessaire.
C 55.176
172. Le directeur se gardera libre d’engage-
ments qui pourraient nuire aux tâches essentiel-
les de son service auprès des confrères. Il ne
s’absentera pas de sa maison pour un temps no-
table sans nécessité et sans entente préalable
avec le provincial.

21.3 Page 203

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C 55.176.186
Le service de l’autorité dans notre Société 203
173. Il rendra effectives la coresponsabilité et
la collaboration des confrères, selon l’esprit de
famille voulu par Don Bosco. Il respectera leurs
compétences et favorisera, dans un climat de sai-
ne liberté, le développement des aptitudes et
des dons de chacun, en vue d’atteindre le but
commun.
Il fera fonctionner de la manière la mieux adap-
tée l’Assemblée des confrères et le Conseil de la
communauté.
Il suscitera les rencontres qui favorisent l’entente
fraternelle, l’aggiornamento et la détente.
174. Il programmera avec la communauté la
mise en œuvre et la vérification périodique de la
vie de prière, en laissant place aux initiatives op-
portunes.
Il garantira aux confrères la possibilité de se
confesser fréquemment et la liberté dans la di-
C 176
rection de conscience.
C 55.176
175. Puisant aux sources salésiennes, il fera en
sorte que la comunauté, par la direction spiri-
tuelle communautaire, les conférences, les mots
du soir et les rencontres, approfondisse notre
esprit, et en vive de manière intense.
Il veillera aussi à ce que tous les confrères aient
connaissance des documents officiels de l’Eglise
et de la Congrégation.

21.4 Page 204

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204 Règlements généraux
C 55.176
176. Il manifestera, surtout dans ses contacts
personnels avec les confrères, son souci de leur
santé et de leurs besoins. Il aura une attention
spéciale pour les confrères en formation initiale,
les confrères âgés, les malades et ceux qui se
trouvent en difficulté.
Il s’intéressera en outre aux parents des confrères
et les considérera comme ayant un lien particu-
lier avec la communauté.
177. A la mort d’un confrère, le directeur rédi-
gera sans tarder sa lettre mortuaire et en fera
parvenir quelques exemplaires au secrétariat gé-
néral, aux provinces et communautés intéres-
C 176
sées, ainsi qu’aux communautés de formation.
178. Il tiendra à jour et en ordre les archives
de la maison dont il rédigera ou fera rédiger la
C 176
chronique.
179. Conscient d’appartenir à la communauté
provinciale, il informera le provincial, avec sim-
C 176
plicité et clarté, de la marche de la communauté.
180. La fréquence des réunions du Conseil lo-
cal sera déterminée par le Conseil lui-même ;
mais elle sera au moins mensuelle. En outre, le
Conseil devra être convoqué chaque fois que le
directeur le jugera nécessaire ou sur la demande
d’un tiers au moins de ses membres.

21.5 Page 205

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C 178.181
C 182
C 183
Le service de l’autorité dans notre Société 205
Les sujets à traiter seront notifiés à l’avance. On
rédigera le procès-verbal qui sera signé par le
directeur et les membres du Conseil, et conservé
aux archives.
Le directeur communiquera aux confrères les in-
formations qui conviendront sur les décisions
d’intérêt commun.
Les membres du Conseil se souviendront qu’ils
sont solidaires dans les décisions prises, et que,
dans tous les cas, ils sont tenus en conscience au
respect des personnes et à la discrétion sur les
sujets traités.
181. Là où n’existe pas le Conseil local, le di-
recteur doit consulter le provincial pour les cas
où, selon les Constitutions, l’avis et le consente-
ment dudit Conseil sont requis.
182. Le vicaire est habituellement responsable
de l’un des principaux secteurs des activités édu-
catives et pastorales de la communauté.
Toutefois, sa fonction ne sera généralement pas
liée à celle d’économe.
La communauté sera informée des tâches habi-
tuelles du vicaire dont fait mention l’art. 183 des
Constitutions.
183. La nomination du vicaire, de l’économe
et des responsables des principaux secteurs d’ac-
tivité de la communauté est faite par le provin-

21.6 Page 206

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206 Règlements généraux
C 179.180
cial. Pour la nomination du vicaire et de l’éco-
nome, il prendra l’avis du directeur.
L’Assemblée des confrères
184. Les principales tâches et obligations de
l’Assemblée des confrères à l’égard de la com-
munauté sont les suivantes :
1. rechercher les moyens aptes à stimuler la vie
religieuse et apostolique ;
2. déterminer et examiner les problèmes les
plus importants ;
3. établir chaque année le programme de vie,
des activités et de l’aggiornamento, et en fai-
re la révision ;
4. prendre part à l’élaboration du projet éduca-
tif et pastoral ;
5. s’informer et réfléchir sur la situation écono-
mique, notamment en vue de la pauvreté
communautaire.
La fréquence des réunions est fixée par l’Assem-
C 186
blée elle-même, mais il y en aura au moins trois
par an.

21.7 Page 207

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XIII. L’ADMINISTRATION DES BIENS TEMPORELS
Règles générales
185. Là où on le jugera nécessaire, on consti-
tuera, aux différents niveaux, des commissions
de confrères qui donneront des orientations et
des conseils pour la solution des problèmes ad-
ministratifs, pour l’établissement et l’examen des
budgets et des bilans, pour l’élaboration de plans
de gestion temporelle et de travaux de construc-
tion. Pour cela, on fera appel aussi à des profes-
sionnels non salésiens.
186. En vue de pouvoir disposer d’un person-
nel compétent dans le secteur administratif, on
organisera périodiquement, dans le cadre d’une
province ou d’un groupe de provinces, des cours
de spécialisation pour économes.
187. Dans la gestion aux différents échelons,
l’argent en excédent par rapport aux besoins
courants sera déposé en banque, dans des
conditions satisfaisantes, à des comptes dont les
titulaires seront, non pas des personnes phy-
siques, mais des organismes ou des institutions
de la Société. Pour les opérations sur ces comp-
tes, que trois, ou au moins deux personnes, aient
procuration, avec faculté d’agir séparément. Ils

21.8 Page 208

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208 Règlements généraux
agiront conjointement lorsque le supérieur
C 187
responsable le jugera opportun.
188. Il est interdit de procéder en faveur d’un
tiers aux opérations suivantes : accorder des
prêts, donner des garanties, assumer des obliga-
tions, avaliser ou émettre des effets bancaires de
complaisance, grever d’hypothèques des biens
de la Société et autres opérations semblables.
189. En ce qui concerne le personnel non
salésien, il est de notre devoir de tenir en règle
les documents relatifs à son engagement, en
remplissant toutes les obligations de prévoyance,
d’assistance et d’assurance, en conformité avec
les lois en vigueur dans le pays et en fixant pour
chacun une juste rétribution.
Il est également nécessaire de souscrire et de
reviser en temps utile les polices d’assurance
contre les risques de dommage immobiliers, ma-
tériels et personnels, selon les modalités jugées
opportunes par les supérieurs compétents.
190. La formulation des règles precises d’ad-
ministration provinciale ou locale relève du Cha-
pitre provincial. Il donnera en particulier des
directives concernant :
1. la tenue des registres, l’archivage administra-
tif des actes publics, les conventions, les tes-
taments, les registres, les cahiers des charges,
les inventaires, etc...

21.9 Page 209

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Le service de l’autorité dans notre Société 209
2. la documentation patrimoniale, la conserva-
tion des valeurs et des documents impor-
tants ;
3. les legs pour le culte et les bourses de bien-
faisance ;
4. la comptabilité et la coordination administra-
tive des différents secteurs d’une œuvre ;
5. les rapports d’ordre économique entre pa-
roisse et maison, en conformité avec le droit
universel et les Constitutions ;
6. ainsi que toute autre règle que l’expérience
locale pourra suggérer.
Le Chapitre provincial peut déléguer ce soin au
C 171
provincial et à son Conseil.
191. Le confrère qui contracte des dettes ou
toute autre forme d’obligation sans l’autorisation
de l’autorité compétente, en est seul responsa-
ble, quelle que soit sa fonction. La Société, la
province et la maison n’assument aucun engage-
ment à cet égard.
L’organisme, province ou maison, qui contracte
un emprunt, même s’il est autorisé, répond seul
de son amortissement : une telle clause doit être
C 190
insérée dans le contrat d’emprunt.
La direction générale
192. L’économe général supervise avec autori-
té, dans toute la Société, les opérations indi-
quées à l’art. 188 des Constitutions.

21.10 Page 210

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210 Règlements généraux
C 139.188
Il contrôle l’administration des provinces et des
maisons, et il examine en particulier le compte
rendu annuel transmis selon les indications de
l’art. 196 des Règlements généraux.
Il rend compte de son administration au Recteur
majeur et à son Conseil au moins une fois l’an et
chaque fois qu’on le lui demande.
Les provinces
C 169.190
193. L’économe provincial administre les biens
qui n’appartiennent pas à une maison détermi-
née de la province et ceux que les confrères ont
confiés à la Congrégation ; il supervise et contrô-
le l’administration de chaque maison. Il remplit
cette tâche sous la dépendance du provincial
qui décidera avec l’accord de son Conseil des
opérations visées par l’art. 188 des Constitutions
et des autres opérations de grande importance.
194. L’économe provincial s’entendra avec le
provincial :
1. pour aider les économes locaux à remplir
exactement leur fonction et à coordonner
leurs initiatives au niveau provincial ;
2. pour examiner, lors de visites spéciales, la
situation des biens temporels de la maison,
la manière dont ils sont administrés et dont
sont assurés le bon entretien et l’hygiène des
locaux ;
3. pour convoquer une réunion annuelle des
économes locaux ;

22 Pages 211-220

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22.1 Page 211

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C 169.190
C 169.190
C 169.190
Le service de l’autorité dans notre Société 211
4. pour exiger à temps le compte rendu admi-
nistratif annuel et les rapports périodiques
sur des formulaires envoyés à cet effet ;
5. pour percevoir les contributions dont parle
l’art. 197 des Règlements généraux.
195. Il est aussi du droit et du devoir de l’éco-
nome provincial de contrôler tous les travaux
de construction de la province, même quand ils
concernent une maison déjà existante et doivent
être exécutés sous la surveillance de l’économe
local et la responsabilité du directeur.
196. L’économe provincial aura le souci d’in-
former périodiquement de sa gestion le provin-
cial et son Conseil, et de préparer chaque année
le budget et le bilan, pour obtenir l’approbation
requise.
Le bilan comprendra l’état des recettes et des
dépenses de l’année et la situation du patrimoi-
ne de la province, ainsi que la récapitulation des
comptes rendus de chaque maison ; il en sera
transmis à l’économe général une copie signée
du provincial et de son Conseil.
197. Le provincial, avec le consentement de
son Conseil, fixera et indiquera aux maisons
les contributions exigées par les besoins de la
province et fera opérer le retrait de l’argent qui
s’avérerait disponible.

22.2 Page 212

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212 Règlements généraux
C 76.190
Il préparera en outre un plan périodique de soli-
darité économique entre toutes les maisons de la
province, pour aider celles qui en ont le plus be-
soin et faire face aux travaux et acquisitions ex-
traordinaires prévus lors du Chapitre provincial.
En outre ilaura le souci de la solidarité envers la
communauté mondiale, particulièrement dans
les circonstances et dans les formes indiquées
par le Recteur majeur et son Conseil.
Les maisons
C 184.190
198. La gestion des biens matériels de la mai-
son est confiée à l’économe local qui agira sous
la dépendance du directeur et de son Conseil.
Toute opération de gestion économique et fi-
nancière des divers secteurs de la maison, même
celui du directeur, doit être enregistrée par le
service administratif, qui sera organisé selon l’im-
portance et la complexité de la maison.
Même les confrères chargés d’œuvres qui, par
leur statut ou par convention, ont un Conseil
d’administration indépendant, sont tenus de ren-
dre compte de leur gestion aux supérieurs reli-
gieux. Cette règle doit être suivie même quand
l’administration de la communauté est distincte
de celle de l’œuvre.
199. Il est du devoir de l’économe de s’occu-
per de l’administration avec diligence et préci-
sion.

22.3 Page 213

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Le service de l’autorité dans notre Société 213
C 176.184.190
En accord avec le directeur il pourvoira aux
achats, s’occupera du personnel externe et des
contrats d’assurance, veillera à ce que soient évi-
tés les abus et gaspillages de tout genre, prendra
soin des installations de la maison et fera en sor-
te que le mobilier et les locaux restent simples,
fonctionnels, ordonnés et propres.
Le directeur se rendra compte fréquemment de
toute la situation économique de la maison.
C 184.190
200. Les dispositions de l’art. 188 des Consti-
tutions restant sauves, le directeur et l’économe
ne feront pas de changements, n’apporteront pas
de solutions aux problèmes matériels et ne pren-
dront aucune initiative d’importance notable
sans le consentement du Conseil local et l’auto-
risation du provincial et de son Conseil.
C 176.184.190
201. Le directeur et l’économe auront soin de
remplir leurs obligations financières envers le
provincial conformément au montant fixé et de
lui transmettre le surplus de l’exercice annuel en
application des dispositions de l’art. 197 des Rè-
glements généraux.
Ils seront en outre particulièrement attentifs à te-
nir les engagements pris et à payer les dettes
contractées soit envers les œuvres salésiennes,
soit envers les personnes de l’extérieur.
202. L’économe sera toujours prêt à présenter
sa gestion au directeur et au Conseil. Il rendra

22.4 Page 214

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214 Règlements généraux
C 184.190
compte de son administration au provincial et à
l’économe provincial chaque année et chaque
fois qu’on le lui demandera.
De la manière qui convient et au moment
opportun, spécialement quand il est question de
programmation et de bilan, il intéressera toute la
communauté·à la situation économique et finan-
cière, ordinaire et extraordinaire, de la maison.

22.5 Page 215

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ÉCRITS DE DON BOSCO
On a recueilli ici quelques écrits de
notre fondateur et père Don Bosco,
ceux que les 20e, 21e et 22e Chapitres
généraux ont jugés plus particuliè-
rement intéressants pour vivre notre
vocation dans la fidélité.

22.6 Page 216

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22.7 Page 217

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I. DON BOSCO AUX CONFRÈRES SALÉSIENS *
Très chers fils en Jésus-Christ, nos Constitutions ont été définitive-
ment approuvées par le Saint-Siège le 3 avril 1874.
Nous devons saluer cet événement comme un des plus glorieux
pour notre Congrégation, comme un acte qui nous assure que dans
l’observance de nos Règles, nous reposons sur des bases solides,
inébranlables et pour ainsi dire infaillibles, puisqu’il est infaillible le
jugement du Chef suprême de l’Eglise qui les a sanctionnées.
Mais quelle que soit la valeur de cette approbation, elle servirait de
peu si ces Règles n’étaient pas connues et fidèlement observées.
C’est pour que tous puissent facilement les connaître, les lire, les
méditer, et par suite les observer, que j’ai jugé à propos de vous les
présenter, en une fidèle traduction [...].
Mais je crois bon de vous signaler d’abord quelques détails pratiques
qui vous apprendront à connaître l’esprit qui anime ces Règles et
vous aideront à les observer avec soin et amour. Je parle le langage
du cœur et j’expose brièvement ce dont l’expérience m’a démontré
l’opportunité pour votre profit spirituel et pour le bien de toute notre
Congrégation.
Les vœux
La première fois que le Souverain Pontife Pie IX daigna parler de la
Société salésienne, il prononça ces paroles : « Dans une congréga-
tion ou société religieuse, les vœux sont nécessaires, afin que tous
les membres soient unis à leur supérieur par un lien de conscience,
* Regole o Costituzioni della Società di S. Francesco di Sales, Turin 1885. Introduzione,
p. 3-46, passim.

22.8 Page 218

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218 Ecrits de Don Bosco
et que le supérieur reste, avec ses religieux, uni au chef de l’Eglise et
par conséquent à Dieu lui-même ».
On peut donc, en quelque sorte, appeler nos vœux tout autant de
liens spirituels par lesquels nous nous consacrons au Seigneur, et
remettons au pouvoir du supérieur notre volonté, nos biens, nos
forces physiques et morales, afin de former tous ensemble un seul
cœur et une seule âme, pour travailler à la plus grande gloire de Dieu
selon nos Constitutions. C’est à quoi nous invite l’Eglise quand elle
demande à Dieu, dans ses prières : « Que nos œuvres soient animées
d’une même foi et d’une même piété ».
Les vœux sont une offrande généreuse qui accroît considérablement
le mérite de nos actions. Saint Anselme enseigne qu’une œuvre
bonne, mais indépendante d’un vœu, est comme le fruit d’un arbre.
Celui qui fait cette œuvre en vertu d’un vœu offre à Dieu l’arbre
lui-même. D’après saint Bonaventure, faire une bonne œuvre en
dehors de tout vœu, c’est offrir le revenu, mais non le capital ; la
faire d’après un vœu, c’est offrir à Dieu revenu et capital. En outre,
l’enseignement unanime des Pères est que toute action faite d’après
un vœu a un double mérite : d’abord le mérite de la bonne œuvre,
et en second lieu celui de l’accomplissement du vœu.
L’acte lui-même de l’émission des vœux de religion, selon la doctrine
de saint Thomas, nous rend l’innocence baptismale, c’est-à-dire
nous met dans l’état de celui qui vient de recevoir le baptême. Les
docteurs de l’Eglise ont coutume de comparer les vœux religieux au
martyre ; ils disent que le mérite attaché à l’émission des vœux égale
le mérite du martyre ; en effet, ajoutent-ils, ce qui dans les vœux
manque à l’intensité est remplacé par la durée.
Mais s’il est vrai que les vœux augmentent à ce point le mérite de nos
œuvres et les rendent si chères à Dieu, nous devons veiller avec le
plus grand soin à les bien observer. Celui qui ne se sentirait pas le
courage de les garder, doit, ou ne pas les émettre, ou du moins en
différer l’émission jusqu’à ce qu’il trouve dans son cœur la ferme
résolution de les accomplir. Sinon il ferait à Dieu une promesse folle

22.9 Page 219

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Don Bosco aux confrères salésiens 219
et infidèle qui ne pourrait que lui déplaire. « Car, dit l’Esprit-Saint,
une promesse infidèle et imprudente déplaÎt à Dieu » (Qo 5,3).
Préparons-nous donc bien à cette héroïque consécration, mais
quand nous l’aurons faite, efforçons-nous d’y rester fidèles, même au
prix de longs et rudes sacrifices : « Soyez fidèles aux promesses que
vous avez faites au Très-Haut » (Ps 49,14}, comme il nous l’ordonne
lui-même.
Obéissance
Dans la vraie obéissance, dit saint Jérôme, se trouve l’ensemble de
toutes les vertus. Toute la perfection religieuse consiste, au témoigna-
ge de saint Bonaventure, dans la suppression de la volonté propre,
ce qui veut dire dans la pratique de l’obéissance. L’homme obéissant,
dit le Saint-Esprit, publiera ses victoires (Pr 21,28). Saint Grégoire le
Grand conclut que l’obéissance conduit à la pratique de toutes les
vertus et les conserve toutes (Moral. 1,35).
Mais cette obéissance doit être conforme à celle du divin Sauveur,
qui la pratiqua dans les choses les plus difficiles et jusqu’à la mort de
la croix (Ph 2, 8). Nous devrions être disposés nous aussi, si la gloire
de Dieu le demandait, à obéir jusqu’au sacrifice de notre vie.
Que l’on obéisse donc de bon cœur, soit aux ordres formels des
supérieurs, soit aux règles de la Congrégation ainsi qu’aux coutumes
spéciales de chaque maison. Et si parfois il arrive de manquer à cette
vertu, que l’on sache s’excuser de la manière la plus convenable
auprès du supérieur auquel on a désobéi. Cet acte d’humilité est
d’un immense secours pour obtenir le pardon de la faute commise,
ménager la grâce du Seigneur pour l’avenir, et nous tenir sur nos
gardes afin de ne plus retomber.
L’apôtre saint Paul, en recommandant cette vertu, ajoute : Obéissez
à vos supérieurs et soyez soumis à leurs ordres ; car ils doivent veiller

22.10 Page 220

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220 Ecrits de Don Bosco
comme ayant à rendre compte à Dieu de vos âmes. Obéissez vo-
lontiers et promptement afin qu’ils puissent accomplir leur office de
supérieurs avec joie et non en gémissant (He 13,17).
Retenez bien ceci : ne faire que ce qui nous plaît et nous est agréa-
ble, ce n’est pas une obéissance vraie : c’est suivre sa volonté pro-
pre. La véritable obéissance qui nous rend chers à Dieu et à nos
supérieurs consiste à faire de bon cœur tout ce qui est prescrit par
nos Constitutions ou par nos supérieurs, car, dit saint Paul : « Dieu
chérit celui qui donne avec joie » (2 Co 9,7). Elle consiste encore à
nous montrer dociles, même dans ce qui est difficile ou qui contra-
rie notre amour-propre, et à l’accomplir au prix de n’importe quelle
peine et de n’importe quel sacrifice. Dans ces circonstances l’obéis-
sance coûte davantage, mais aussi elle est bien plus méritoire et nous
conduit à la possession du royaume descieux, selon ces paroles du
divin Rédempteur : « Le royaume des cieux souffre violence et ce sont
les violents qui l’emportent » (Mt 11,12).
Si vous pratiquez l’obéissance de la manière que j’ai indiquée, je
vous assure, au nom du Seigneur, que vous aurez dans la Congréga-
tion une vie réellement tranquille et heureuse. Mais en même temps,
je dois vous avertir que, du jour où vous voudrez agir non pas selon
l’obéissance, mais selon votre volonté, vous commencerez dès lors à
ne plus vous trouver contents de votre état. Si dans les divers instituts
on trouve bon nombre de mécontents, des personnes à qui la vie
commune est lourde à supporter, qu’on y fasse attention, et l’on
verra que cela vient du défaut d’obéissance et de l’attachement à la
volonté propre. Au jour de votre mécontentement, réfléchissez sur
ce point et sachez y remédier.
Pauvreté
Si nous ne laissons pas le monde par amour, nous devrons un jour
le laisser par force. Ceux qui, dans le cours de leur vie mortelle,
l’abandonnent spontanément, auront le centuple de grâces en cette

23 Pages 221-230

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23.1 Page 221

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Don Bosco aux confrères salésiens 221
vie et la récompense éternelle dans l’autre. Ceux, au contraire, qui
ne savent pas se résoudre à faire volontairement ce sacrifice, devront
le faire par force, au moment de la mort, mais alors sans récompen-
se, et avec obligation de rendre un compte rigoureux de tous les
biens qu’ils ont pu posséder.
Il est vrai que nos Constitutions permettent la possession et l’usage de
tous les droits civils ; mais une fois entré dans la Congrégation, on ne
peut plus disposer de ses biens ni les administrer qu’avec le consen-
tement du supérieur et dans les limites fixées par lui.
Aussi, dans la Congrégation, le salésien est-il considéré comme ne
possédant absolument rien, parce qu’il s’est fait pauvre pour devenir
riche avec Jésus-Christ. Il suit l’exemple du Sauveur qui naquit pau-
vre, vécut dans la privation de tout et mourut dépouillé sur la croix.
Ecoutons, en effet, ce que dit le divin Maître : « Celui qui ne renon-
ce pas à tout ce qu’il possède ne peut être mon disciple » (Lc 14,33).
Quelqu’un lui ayant demandé de se mettre à sa suite : « Va, lui dit-
il, vends tout ce que tu possèdes, donne-le aux pauvres, puis viens,
suis-moi, et tu auras un trésor dans le ciel » (Mt 19,21).
Il disait à ses disciples de ne pas posséder plus d’un vêtement et de
ne point se préoccuper de ce qui leur serait nécessaire pendant le
temps de leurs prédications. De fait, nous ne lisons nulle part que
Notre Seigneur, ni ses apôtres, ni quelqu’un des disciples aient pos-
sédé en propre des champs, des maisons, des meubles, des habits,
des provisions, ou d’autres choses semblables. Et saint Paul dit clai-
rement que ceux qui suivent le Christ, doivent, en tout pays et dans
tout genre de ministère, se contenter de ce qui est nécessaire pour se
nourrir et se vêtir : « Si nous avons la nourriture et le vêtement, ne
désirons pas davantage » (1 Tm 6,8).
Tout ce qui est en plus des aliments et des vêtements est pour nous
superflu et contraire à la vocation religieuse. Il est vrai que nous au-
rons parfois à endurer quelques privations dans les voyages ou dans
nos occupations, bien portants ou malades. Plus d’une fois, la nour-

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222 Ecrits de Don Bosco
riture ou le vêtement ne seront pas de notre goût. Mais c’est préci-
sément alors que nous devrons nous souvenir que nous avons fait
profession de pauvreté, et que si nous voulons en avoir le mérite et
la récompense, nous devons en supporter les conséquences. Tenons-
nous en garde contre un genre de pauvreté hautement blâmé par
saint Bernard. Il y en a, dit-il, qui se glorifient d’être appelés pauvres,
mais qui n’acceptent pas les compagnons de la pauvreté. D’autres
acceptent d’être pauvres, pourvu que rien ne leur manque.
Que si notre état de pauvreté devient pour nous l’occasion de
quelque gêne ou de quelque souffrance, réjouissons-nous avec saint
Paul, qui se disait au comble de la joie dans toutes ses tribulations
(2 Co 7,4). Imitons aussi les apôtres, qui étaient au comble du bon-
heur, en sortant du sanhédrin, « parce qu’ils y avaient été jugés
dignes de souffrir et d’être méprisés pour le nom de Jésus » (Ac
5,41). C’est précisément à ce genre de pauvreté que le divin Sau-
veur non seulement promet, mais assure le paradis en disant :
« Bienheureux les pauvres en esprit, parce que le royaume des cieux
est à eux » (Mt 5,3).
Bien plus, vivre en cet état de pauvreté, habiter volontiers une cham-
bre incommode ou pauvrement meublée, porter des vêtements usés,
se nourrir frugalement, tout cela honore grandement celui qui a fait
vœu de pauvreté, parce qu’il se rend semblable à Jésus-Christ. C’est
encore pratiquer la pauvreté que de ne rien détériorer, avoir soin des
livres, des vêtements, des chaussures, comme aussi de ne point rou-
gir d’avoir à son usage des objets de peu de valeur ou de porter des
habits déjà vieux et rapiécés.
Chasteté
La vertu éminemment nécessaire, vertu grande, vertu angélique, qui
resplendit au-dessus de toutes les autres, c’est la chasteté. Celui qui
possède cette vertu peut s’appliquer ces paroles du Saint-Esprit :
« Tous les biens me sont venus avec elle » (Sg 7,11).

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Don Bosco aux confrères salésiens 223
Le Sauveur assure que tous ceux qui possèdent ce trésor inestimable
deviennent, même dès cette vie mortelle, « semblables aux anges »
(Mt 22,30).
Mais ce lis éclatant de blancheur, cette rose précieuse, cette perle
inestimable est en butte aux attaques de l’ennemi de nos âmes,
parce qu’il sait que, s’il réussit à nous la ravir, nous pouvons regarder
l’affaire de notre sanctification comme perdue. La lumière se change
en ténèbres, la flamme en noir charbon, l’ange du ciel en démon, et
par suite toute vertu s’évanouit.
C’est pour ce motif, ô mes chers fils, que je crois très utiles pour vos
âmes de vous donner certains avis, dont la mise en pratique vous
procurera de grands avantages. Il me semble même pouvoir vous as-
surer qu’ils vous aideront à conserver cette vertu. et toutes les autres.
Retenez donc ceci :
1. N’entrez pas dans la Congrégation sans avoir demandé conseil à
une personne prudente, qui vous juge capable de ne point faillir
à cette vertu.
2. Evitez toute familiarité avec les personnes de l’autre sexe, et ne
contractez jamais d’amitiés particulières avec les enfants que la
divine Providence confie à nOs soins. Ayez de la charité envers
tous, mais jamais d’attachement sensible pour aucun. Ou n’aimez
personne, ou bien aimez tout le monde également, dit saint
Jérôme à ce sujet.
3. Après la prière du soir, gagnez sur-le-champ votre chambre, et
évitez toute conversation jusqu’au matin après la sainte messe.
4. Veillez à la garde de vos sens. Le Saint-Esprit dit que le corps
appesantit l’âme (Sg 9,15). C’est pour ce motif que saint Paul
s’efforçait de le dompter par de dures austérités, bien que ce
corps fût accablé de travaux. Il écrivait : « Je châtie mon corps et
le réduis en servitude » (1 Co 9,27).
Je vous recommande particulièrement la tempérance dans le
boire et le manger ; le vin et la chasteté ne peuvent demeurer en-
semble.

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224 Ecrits de Don Bosco
5. Les plus terribles écueils de la chasteté sont les lieux, les person-
nes et les choses du siècle. Fuyez-les avec grand soin, et tenez-
vous en éloignés, non seulement de corps, mais même d’esprit et
de cœur. Il ne me souvient pas avoir lu ou entendu dire qu’un
religieux soit allé dans son pays et en ait rapporté quelque avan-
tage spirituel. Au contraire, on en compte par milliers, qui,
n’ayant pas voulu le croire, ont désiré en faire l’expérience ; ils
ont éprouvé d’amères désillusions, et un assez grand nombre
d’entre eux a été malheureusement victime de son imprudence
et de sa témérité.
6. Pour triompher de tout vice et garder fidèlement la chasteté, rien
n’est plus efficace que l’observance de nos saintes Règles, surtout
des vœux et des pratiques de piété. C’est avec raison que la reli-
gion chrétienne est comparée à une ville forte, selon ces paroles
d’Isaïe : « Notre ville forte, c’est Sion; le Seigneur y mettra un mur
et un avant-mur » (ls 26,1).
En effet, les vœux et les Règles d’une communauté religieuse sont
comme autant de forts avancés. La muraille ou le bastion de la reli-
gion, ce sont les commandements de Dieu et de l’Eglise ; pour les
faire violer, le démon met en œuvre toutes sortes de ruses et d’artifi-
ces. Mais pour amener les religieux à les transgresser, il cherche d’a-
bord à abattre l’avant mur gles ou Constitutions de leur institut.
Quand l’ennemi veut séduire un religieux et le pousser à violer les
préceptes divins, il commence par lui faire négliger les petites choses,
puis de plus grandes ; après cela, il l’induit très facilement à la viola-
tion de la loi du Seigneur comme pour vérifier l’oracle du Saint-
Esprit : « Celui qui néglige les petites choses tombera peu à peu »
(Si 19,1).
Donc, ô mes chers fils, demeurons attachés à l’exacte observance
de nos Règles si nous voulons être fidèles à accomplir les préceptes
divins, surtout le sixième et le neuvième. Mettons ensuite une solli-
citude constante et empressée à observer ponctuellement les pra-
tiques de piété, qui sont le fondement et l’appui de tous les instituts
religieux, et nous vivrons chastes comme des anges.

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Charité fraternelle
Don Bosco aux confrères salésiens 225
On ne peut aimer Dieu sans aimer son prochain. Le même précep-
te qui nous prescrit l’amour de Dieu nous commande l’amour de
notre semblable. Nous lisons en effet, dans la première épître de
saint Jean l’évangéliste, ces paroles : « C’est Dieu lui-même qui a
ordonné que celui qui aime Dieu aime aussi son frère ». Au même
endroit saint Jean déclare menteur quiconque prétend aimer Dieu,
tout en détestant son frère. « Si quelqu’un dit: J’aime Dieu, et qu’il
haïsse son frère, celui-là est un menteur » (1 Jn 4,20-21).
Lorsque dans la communauté règne la charité fraternelle, que tous
les confrères s’aiment mutuellement, et que chacun jouit du bien de
l’autre comme si c’était son bien propre, alors cette maison devient
un paradis, et on touche du doigt la justesse de la parole du Psal-
miste : « Oh ! qu’il est bon et agréable pour des frères de vivre
ensemble dans l’union ! » (Ps 132,1). Mais dès que l’amour propre
domine et que naissent des discordes et des dissentiments entre
confrères, cette maison devient plutôt comme l’enfer. Le Seigneur se
plaît grandement à voir des frères vivre dans une maison « in unum »,
c’est-à-dire unis dans une même volonté de servir Dieu et de s’aider
avec charité les uns les autres. C’est l’éloge que saint Luc fait des pre-
miers chrétiens, à savoir qu’ils s’aimaient au point de faire croire
« qu’ils n’avaient qu’un cœur et qu’une âme » (Ac 4,32).
Ce qui nuit beaucoup aux communautés religieuses, ce sont les
murmures directement contraires à la charité. « Le murmurateur
souillera son âme et sera odieux à tous » (Si 21,28). Au contraire,
quelle édification répand un religieux qui parle en bien de son
prochain et sait à l’occasion excuser ses défauts! Evitez donc toute
parole de murmure, en particulier contre vos confrères et surtout
contre vos supérieurs; c’est aussi du murmure et pire encore, que
d’interpréter en mal les actions vertueuses ou d’y déceler une
mauvaise intention.
Gardez-vous pareillement de rapporter aux confrères le mal que
d’autres ont pu dire d’eux; car c’est de là que naissent parfois des

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226 Ecrits de Don Bosco
inimitiés et des rancunes qui durent des mois et des années. Oh !
quel compte auront à rendre à Dieu ceux qui, dans les communau-
tés, se laissent aller au murmure ! « Le semeur de discordes est un
objet de haine et d’abomination devant Dieu » (Pr 6,16.19). Si on a
mal parlé devant vous sur le compte de quelqu’un, suivez le conseil
du Saint-Esprit : « As-tu entendu une parole contre ton prochain ?
Fais-là mourir en toi » (Si 19,10).
Ne vous permettez pas de piquer quelqu’un de vos confrères, même
par plaisanterie. Les plaisanteries qui déplaisent au prochain et
l’offensent sont contraires à la charité.
Vous serait-il agréable d’être moqués et tournés en dérision en pré-
sence des autres, comme vous le faites pour votre frère ?
Fuyez aussi les querelles. Quelquefois pour des bagatelles insigni-
fiantes, on en vient à des contestations qui dégénèrent en discussions
pénibles et en injures, lesquelles détruisent l’union et blessent la
charité de manière profondément déplorable.
En outre, si vous aimez la charité, montrez-vous affables et doux avec
tout le monde. La douceur est une vertu très chère à Jésus-Christ.
« Apprenez de moi, dit-il, que je suis doux » (Mt 11,29). Dans vos
paroles et dans vos relations soyez doux, non seulement avec vos
supérieurs, mais avec tout le monde et surtout avec ceux qui, dans
le passé, vous ont offensés ou qui actuellement vous regardent de
mauvais œil. « La charité supporte tout » (1 Co 13,7) ; d’où il suit que
celui-là n’aima jamais une charité véritable qui ne veut pas suppor-
ter les défauts d’autrui. Sur cette terre il n’est pas un homme, pour
vertueux qu’il soit, qui n’ait ses défauts. Si donc vous voulez que
les autres supportent vos défauts, commencez donc par supporter
les leurs. C’est ainsi que vous accomplirez la loi de Jésus-Christ :
« Portez les fardeaux les uns des autres et ainsi vous accomplirez la loi
de Jésus-Christ »; dit saint Paul (Ga 6,2).
Venons-en à la pratique. Appliquez-vous par-dessus tout à réprimer
la colère si facile à s’allumer dans certaines occasions de dissenti-
ment. Abstenez-vous des paroles blessantes et plus encore des ma-

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Don Bosco aux confrères salésiens 227
nières hautaines et dures ; quelquefois les procédés grossiers blessent
plus que les paroles injurieuses.
S’il arrivait parfois qu’un confrère, après vous avoir offensé, vînt vous
demander pardon, n’allez pas le recevoir avec froideur ou lui répon-
dre d’un ton sec; soyez au contraire poli, affectueux et bienveillant.
S’il vous arrivait par contre d’avoir offensé quelqu’un, hâtez-vous de
l’apaiser et d’extirper de son cœur tout le ressentiment qu’il pourrait
garder. Et selon l’avis de saint Paul, que le soleil ne se couche pas
sans que vous ayez pardonné de bon cœur, et que vous vous soyez
réconciliés avec votre frère (Ep 4,26). Et cela faites-le sans tarder, en
réprimant la répugnance que vous pourriez éprouver.
Ne vous contentez pas d’aimer vos confrères du bout des lèvres ;
rendez-leur tous les services qui sont en votre pouvoir, comme le
recommande saint Jean, l’apôtre de la charité : « N’aimons pas seu-
lement en paroles et avec notre langue, mais en actes et en vérité »
(1 Jn 3,18). C’est encore de la charité que de condescendre aux de-
mandes raisonnables ; mais le meilleur acte de charité consiste à
avoir du zèle pour le bien spirituel du prochain.
Quand l’occasion vous est offerte de faire du bien, ne dites jamais :
Cela ne me regarde pas, je ne veux pas m’en mêler : c’est la répon-
se de Caïn, qui eut l’effronterie de répondre au Seigneur : « Suis-je le
gardien de monfrère ? » (Gn 4,9). Tout le monde doit s’appliquer,
lorsqu’il le peut, à sauver son prochain de la ruine. Dieu lui-même
« a ordonné que chacun prît soin de son prochain » (Si 17,14).
Cherchez donc à rendre service à tout le monde, autant que vous le
pouvez, par vos paroles, par vos œuvres et surtout par votre prière.
Un puissant stimulant de la charité, c’est de voir Jésus-Christ dans la
personne de son prochain et de se souvenir que le divin Sauveur,
d’après ses propres paroles, regarde comme rendu à lui-même le
service rendu à un semblable : « En vérité, je vous le dis : Toutes les
fois que vous avez fait quelque bien à l’un de ces plus petits de mes
frères, c’est à moi-même que vous l’avez fait » (Mt 25,40).

23.8 Page 228

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228 Ecrits de Don Bosco
D’après ce que nous venons de dire, vous voyez combien la charité
est nécessaire et combien elle est belle. Pratiquez-la donc et vous
mériterez d’abondantes bénédictions du ciel.
Pratiques de piété
Si le corps a besoin de nourriture pour se soutenir et se fortifier, il
faut aussi à l’âme les pratiques de piété pour la nourrir et la rendre
forte contre les tentations. Tant que nous aurons du zèle pour ac-
complir nos pratiques de piété, nos cœurs seront en bonne harmo-
nie avec tout le monde, et on verra le salésien heureux et content
dans sa vocation. Au contraire, il commencera à en douter, iléprou-
vera de violentes tentations, quand la négligence et la tiédeur dans
les pratiques de piété commenceront à se glisser dans son âme.
L’histoire de l’Eglise nous apprend que tous les ordres religieux
et toutes les congrégations ont prospéré et procuré le bien de la
religion tant que la piété y est restée en honneur. Par contre, nous
en avons vu un assez grand nombre déchoir, d’autres disparaître,
lorsque l’esprit de piété se fut affaibli, et que chaque membre se
mit « à s’occuper de ses intérêts au lieu de penser à ceux de Jésus-
Christ » (Ph 2,21), comme certains chrétiens dont se plaignait déjà
saint Paul.
Ainsi, mes très chers fils, si la gloire de notre Congrégation nous est à
cœur, si nous désirons la voir se propager et se conserver florissante
pour le bien de nos âmes et celles de nos frères, soyons bien attentifs
à ne jamais omettre la méditation, la lecture spirituelle, la visite quo-
tidienne au très Saint-Sacrement, la confession hebdomadaire, la
communion fréquente et fervente, le chapelet, la petite abstinence du
vendredi, etc. Bien que chacune de ces pratiques prise séparément
ne semble pas grand’chose, elle contribue néanmoins efficacement
à élever l’édifice de notre perfection et de notre salut. Voulez-vous
croître et grandir aux yeux de Dieu ? dit saint Augustin, commencez
par les plus petites choses.

23.9 Page 229

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Don Bosco aux confrères salésiens 229
La partie fondamentale des pratiques de piété, celle qui, en une
certaine manière, les résume toutes, consiste à faire chaque
mois l’Exercice de la bonne mort et chaque année les Exercices
spirituels.
Celui qui ne pourra faire l’Exercice de la bonne mort avec la com-
munauté devra le faire en son particulier. Celui qui, en raison de ses
occupations, ne pourra y consacrer la journée entière, se contentera
d’une partie, renvoyant à un autre jour le travail qui ne serait pas
strictement obligatoire. Mais que tous se conforment à peu près aux
règles suivantes :
1. Outre la méditation habituelle du matin, on doit faire encore, ce
jour-là, une demi-heure de méditation ou une conférence le soir ;
cette conférence portera sur l’une des fins dernières.
2. Que la confession, que tous doivent faire ce jour-là, soit plus
soignée que de coutume, comme si elle devait être la dernière de
la vie ; et qu’on reçoive la sainte communion comme si c’était en
viatique.
3. Qu’on réfléchisse pendant au moins une demi-heure sur ses pro-
grès ou ses reculs dans la vertu durant le mois écoulé, en particu-
lier relativement aux résolutions de la retraite et à l’observance
des saintes Règles, et qu’on prenne les résolutions qui s’imposent.
4. Qu’on relise aussi, ce jour-là, les Règles de la Congrégation, en
entier ou au moins en partie.
5. Il sera également bon de choisir, ce jour-là, un saint ou une sainte
pour protecteur du mois que l’on commence.
Je crois qu’on peut regarder comme assuré le salut d’un religieux qui,
chaque mois, s’approche des sacrements et règle sa conscience com-
me s’il allait réellement quitter cette vie pour l’éternité.
Si donc nous tenons à l’honneur de notre Congrégation, si nous dé-
sirons le salut de nos âmes, observons ponctuellement nos Règles,
même ce qui est d’une importance secondaire, car « celui qui craint
Dieu, ne néglige rien de ce qui peut contribuer à sa plus grande
gloire » (Qo 7,19).

23.10 Page 230

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230 Ecrits de Don Bosco
Des redditions de compte et de leur importance
La confiance envers les supérieurs est une des choses qui aident le
plus à la bonne marche d’une Congrégation religieuse, en même
temps qu’à la paix et au bonheur de chacun de ses membres.
Grâce à cette confiance, les sujets ouvrent leur âme à leur supérieur,
et par là leurs peines intérieures sont soulagées ; les anxiétés qu’ils
pourraient éprouver dans l’accomplissement de leurs obligations s’é-
vanouissent. Les supérieurs peuvent prendre les dispositions néces-
saires en vue d’éviter à chacun toute peine, tout mécontentement. Ils
peuvent aussi connaître les forces physiques et morales de leurs su-
jets et, en conséquence, leur confier des emplois plus en rapport
avec leurs aptitudes. Enfin, si par hasard quelque désordre venait à
s’introduire, ils sont à même de le découvrir sur-le-champ et d’y por-
ter un prompt remède.
Il a donc été établi qu’au moins une fois le mois, chacun aurait un
entretien particulier avec son supérieur. A ce sujet, nos Constitutions
disent que chaque confrère doit manifester avec simplicité et
promptitude les manquements extérieurs commis contre la sainte
Règle, les progrès qu’il a réalisés dans la vertu, les difficultés qu’il
rencontre et tout ce qu’il croirait avoir besoin de faire connaître, afin
qu’il puisse recevoir conseils et encouragements. Les points sur les-
quels doivent principalement porter les redditions de compte sont
les suivants :
1. Santé.
2. Etude ou travail.
3. Si l’on peut s’acquitter convenablement de son emploi et quelle
diligence on y apporte.
4. Si l’on a toutes les facilités pour accomplir ses pratiques religieu-
ses et avec quelle diligence on s’en acquitte.
5. Comment on fait les prières et les méditations.
6. Avec quelle fréquence et quelle dévotion on s’approche des sa-
crements.

24 Pages 231-240

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24.1 Page 231

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Don Bosco aux confrères salésiens 231
7. Comment on observe les vœux et si l’on n’a point de doutes sur
sa vocation. Mais que l’on remarque bien que la reddition de
compté porte seulement sur les choses extérieures, et n’a point
trait à la confession.
8. Si on a des ennuis ou des troubles intérieurs, ou de la froideur en-
vers quelqu’un.
9. Si on a connaissance de quelque désordre auquel il pourrait être
remédié, surtout quand il s’agit d’empêcher l’offense de Dieu.
Voici quelques mots de saint François de Sales au sujet des redditions
de compte : « Tous les mois, ils découvriront leur cœur sommaire-
ment et brièvement au supérieur, et, en toute simplicité et fidèle
confiance lui en feront voir tous les replis avec la même sincérité et
candeur qu’un enfant montrerait à sa mère ses égratignures, ses
furoncles, ou les piqûres que les guêpes lui auraient faites ; et par ce
moyen rendront compte tant de leur avancement et progrès que de
leurs pertes et défauts ès exercices de l’oraison, des vertus et de la vie
spirituelle, manifestant encore leurs tentations et peines intérieures,
et non seulement pour se consoler, mais aussi pour se fortifier et
humilier. Bienheureux seront ceux qui pratiqueront naïvement et
dévotement cet article qui enseigne une partie de la sacrée enfance
spirituelle que Notre-Seigneur a tant recommandée, de laquelle
provient et par laquelle est conservée la vraie tranquillité de l’esprit ».
On recommande instamment aux directeurs de ne jamais manquer
de recevoir ces redditions de compte. Que tous les confrères
sachentaussi que s’il les font bien, en toute franchise et humilité, ils
y trouveront un grand soulagement pour leur cœur, un secours puis-
sant pour avancer dans la vertu et qu’il procureront à la Congrégation
de très grands avantages.
Le point sur lequel je recommande la plus grande sincérité est celui
qui regarde la vocation ; n’en faisons pas mystère au supérieur. De
tous les sujets, celui-ci est le plus important, parce que la vie entière
en dépend. Il est bien à plaindre celui qui cache ses doutes sur sa
vocation ou prend la résolution de quitter la Société avant d’avoir

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232 Ecrits de Don Bosco
consulté un sage conseiller et sans l’avis du directeur de sa conscien-
ce ! Il s’expose à mettre en danger son salut éternel.
La première raison de l’importance et de la nécessité de procéder
avec cette franchise auprès de ses supérieurs, c’est de leur fournir un
moyen plus facile de gouverner et de diriger leurs sujets. Le supé-
rieur est obligé de les conduire et de les diriger, parce que c’est sa
charge et que c’est là être directeur et supérieur. Or, s’il ne les
connaît pas parce qu’ils ne s’ouvrent pas à lui, il en résulte qu’il ne
pourra ni les diriger, ni les aider de ses lumières et de ses conseils.
La seconde raison, qui fait encore mieux comprendre la précédente,
c’est que plus les supérieurs connaîtront tout ce qui concerne leurs
sujets, plus ils pourront apporter de soins et de dévouement à les
aider et à préserver leurs âmes de toutes les difficultés et de tous les
dangers auxquels ils pourraient être exposés, s’ils étaient placés en
tel ou tel endroit, en telle ou telle occasion.
La troisième raison de l’importance de cette franchise et de cette
confiance vis-à-vis des supérieurs, c’est qu’ainsi ils peuvent mieux
ordonner et régler ce qui convient à la Congrégation tout entière,
dont le bien et l’honneur, comme le bien et l’honneur de chacun,
leur sont confiés en vertu de leur charge. Ainsi, quand vous leur
ouvrez votre cœur et leur rendez un compte exact de l’état de votre
âme, vos supérieurs, tout en ayant grand souci de votre honneur et
sans vous compromettre le moins du monde, peuvent procurer le
bien général de la Congrégation tout entière. Mais si vous n’avez pas
une entière ouverture de cœur avec eux, vous risquez votre honneur
et votre âme, et même l’honneur de la communauté qui dépend du
vôtre.
Oh ! quelle joie et quelle satisfaction éprouve un religieux qui s’est
totalement confié à son supérieur, et lui a manifesté tout ce qui
trouble son âme ! Qu’on lui confie un emploi, il peut s’abandonner
en toute confiance à Dieu qui l’aidera et lui épargnera tout ennui :
« Seigneur, pourra-t-il dire, ce n’est pas moi qui ai choisi cet emploi,
ni ce poste : j’ai même fait connaître mon insuffisance et mon peu

24.3 Page 233

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Don Bosco aux confrères salésiens 233
de capacité pour un tel emploi : c’est vous, Seigneur, qui m’y avez
placé et me l’avez imposé : àvousdoncde suppléer à ce qui me
manque ». Plein de cette confiance, il dira avec saint Augustin : « Sei-
gneur, donnez-moi ce que vous commandez, et commandez-moi ce
que vous voulez ». li lui semble avoir mis Dieu dans l’obligation de lui
accorder ce qu’il demande. Mais celui qui n’a point ouvert son cœur,
qui a même négligé de fàire connaître ses faiblesses, quelle consola-
tion pourra-t-il avoir ? Ce n’est pas Dieu qui l’envoie faire telle cho-
se, ce n’est pas l’obéissance; il s’ingère et s’entremet de sa propre vo-
lonté ; c’est un intrus, ni appelé, ni mandaté : il ne réussira pas.
Cinq défauts à éviter
L’expérience a fait connaître cinq défauts que l’on peut regarder
comme les cinq vers rongeurs de l’observance religieuse et la ruine
des Congrégations. Ce sont : la manie de la réforme, l’égoïsme, le
murmure, la négligence de ses devoirs et l’oubli que l’on travaille
pour Dieu.
1. Gardons-nous d’abord de la manie de la réforme. Appliquons-
nous à observer nos Règles sans nous préoccuper de les améliorer
ou de les réformer. « Si les salésiens, disait notre grand bienfaiteur
Pie IX, sans prétendre améliorer leurs Constitutions, s’appliquent à
les observer ponctuellement, leur Congrégration sera toujours plus
florissante ».
2. Préservons-nous de l’égoïsme. En conséquence, ne cherchons
jamais notre avantage privé, mais employons-nous avec le plus
grand zèle au bien commun de la Congrégation. Nous devons
nous aimer, nous entr’aider par le conseil et par la prière, soute-
nir la réputation de nos confrères, non comme si c’était le bien
d’un seul, mais comme le noble et essentiel héritage de tous.
3. Il ne faut pas murmurer contre ses supérieurs, ni désapprouver les
dispositions qu’ils prennent. Vient-il à notre connaissance
quelque chose qui nous paraît matériellement ou moralement

24.4 Page 234

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234 Ecrits de Don Bosco
mauvais ? Il faut l’exposer humblement à ses supérieurs. C’est à
eux que Dieu a confié le soin de veiller sur les personnes et sur les
choses ; dès lors ce sont eux, et non les autres, qui auront à ren-
dre compte de leur gouvernement et leur administration.
4. Que nul ne néglige son emploi. Les salésiens considérés ensem-
ble forment tous les membres de ce corps font leur devoir, tout
marchera avec ordre et de manière satisfaisante. Dans le cas
contraire, il se produira des Elésordres, des secousses, des scis-
sions, un commencement de destruction et enfin la ruine du
corps entier. Que chacun donc remplisse la charge qui lui est as-
signée. Mais qu’ilia remplisse avec zèle, avec humilité et confian-
ce en Dieu, sans se déconcerter s’il a quelque pénible sacrifice à
faire. Qu’il se console dans la pensée que sa fatigue deviendra
profitable à cette Congrégation au bien de laquelle nous nous
sommes tous consacrés.
5. Dans nos emplois et nos travaux, dans nos peines et nos ennuis,
n’oublions jamais qu’étant consacrés à Dieu, c’est pour lui seul
que nous devons nous fatiguer et de lui seul aussi attendre notre
récompense. Il veut bien tenir compte des plus petites choses fai-
tes pour son saint Nom ; et il est de foi, qu’au jour marqué, il
nous récompensera dans la plus large mesure. A la fin de notre
vie, quand nous nous présenterons à son divin tribunal, nous re-
gardant avec amour, il nous dira : « Courage, bon et fidèle servi-
teur, tu as été fidèle en de petites choses, je t’établirai sur de gran-
des: entre dans la joie de ton Seigneur » (Mt 25,21).

24.5 Page 235

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II. LE SYSTÈME PRÉVENTIF
DANS L’ÉDUCATION DE LA JEUNESSE*
J’ai été plusieurs fois invité à exprimer, soit oralement, soit par écrit,
ma pensée sur la méthode dite préventive communément en usage
dans nos maisons. L’absence de loisirs m’avait jusqu’à présent in-
terdit d’exaucer ce souhait, mais, ayant aujourd’hui l’intention de
faire imprimer le règlement qui, jusqu’à ce jour, a presque toujours
été traditionnellement appliqué chez nous, je crois opportun d’en
présenter ici une esquisse. Ce sera comme la table des matières
d’un petit livre que je suis en train de préparer pour le cas où Dieu
m’accorderait assez de vie pour le terminer. Il n’aura d’autre but que
de servir l’art si complexe de l’éducation des jeunes.
Je dirai donc en quoi consiste la méthode préventive et pourquoi il
faut la préférer, son application pratique et ses avantages.
1. En quoi consiste la méthode préventive
et pourquoi il faut la préférer
Deux méthodes ont toujours été en usage dans l’éducation des
jeunes : la méthode préventive et la méthode répressive.
La méthode répressive consiste à faire connaître la loi aux subor-
donnés, à les surveiller ensuite pour découvrir les délinquants et leur
infliger quand il y a lieu le châtiment qu’ils ont mérité. Là où elle est
appliquée, la parole et le regard du supérieur doivent demeurer
constamment sévères et plutôt menaçants, et lui-même doit éviter
tout rapport familier avec ses inférieurs.
* Regolamento per le case della Società di S. Francesco di Sales, Turin 1877, p. 3-13 ;
[OE XXIX, 99-109].

24.6 Page 236

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236 Ecrits de Don Bosco
Pour accroître l’importance de son autorité, le directeur devra paraî-
tre rarement au milieu de ses subordonnés et presque uniquement
pour menacer et punir. Cette méthode, facile et moins fatigante,
convient au premier chef dans l’armée, et de la façon générale aux
adultes de bon sens, normalement en mesure de savoir et de se
rappeler ce qui est conforme aux lois et autres prescriptions.
Toute différente, j’allais dire opposée, est la méthode préventive qui
consiste à faire connaître les ordonnances et les règles d’une institu-
tion et à surveiller ensuite les élèves de telle sorte qu’ils demeurent
toujours sous le regard attentif du directeur ou des assistants. Ceux-
ci leur parleront en pères affectueux, leur servant de guides en toute
éventualité, leur prodiguant des conseils et redressant leurs écarts
avec bonté. Cette méthode consiste donc à mettre les élèves dans
l’impossibilité de commettre des infractions.
Elle s’appuie tout entière sur la raison, la religion et l’affection. Elle
exclut par là tout châtiment brutal et veut même bannir les punitions
légères.
Elle semble devoir être préférée pour les raisons suivantes :
1. L’élève ainsi prévenu ne sera pas démoralisé du fait des infractions
commises, comme il arrive lorsqu’elles sont portées à la connais-
sance du supérieur. Et il ne s’irrite jamais d’une remarque qui lui
est faite, d’une punition qui le menace ou qui lui est infligée ; car
elle comporte toujours un avertissement amical et préventif qui le
raisonne et parvient le plus souvent à gagner son cœur. L’élève com-
prend la nécessité de la punition et en vient presque à la désirer.
2. La raison la plus essentielle, c’est la mobilité de l’enfant auquel
une seconde suffit pour oublier les règles disciplinaires et les
châtiments dont elles menacent. Souvent un enfant qui s’est mis
en faute mérite une peine à laquelle il n’avait jamais pensé, que
rien absolument ne lui rappelait à l’instant du délit et qu’il aurait
pour sûr évitée si une bouche amie l’avait prévenu.
3. La méthode répressive peut refréner le désordre, mais elle aura de
la peine à amender les délinquants. On a remarqué que les enfants

24.7 Page 237

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Le Système Préventif dans l’éducation de la jeunesse 237
n’oublient pas les châtiments reçus et qu’ils en gardent le plus sou-
vent de l’amertume : ils aspirent à secouer le joug, quand ce n’est
pas à se venger. Ils peuvent paraître indifférents, mais qui les suit
dans l’existence constate que les souvenirs de la jeunesse sont re-
doutables et qu’elle oublie sans peine les punitions des parents,
mais très difficilement celles des éducateurs. Il y en eut qui se ven-
gèrent avec brutalité dans leur vieillesse de justes châtiments reçus
pendant leur éducation. La méthode préventive au contraire gagne
l’amitié de l’enfant ; l’assistant est pour lui un bienfaiteur qui le pré-
vient, veut le rendre meilleur et lui épargne ennuis, punitions et
déshonneur.
4. La méthode préventive forme des élèves réfléchis, auxquels
l’éducateur peut à tout moment parler le langage du cœur, soit
durant l’éducation, soit après. L’éducateur qui a gagné le cœur
de son protégé pourra exercer sur lui une grande influence ; il
pourra même, après le choix d’une profession et l’entrée dans les
fonctions publiques ou le monde des affaires, continuer à lui
transmettre ses conseils, ses avis et aussi ses reproches. Il semble
que, pour ces raisons et pour tant d’autres, la méthode préventive
doive prévaloir sur la méthode répressive.
2. L’application de la méthode préventive
La pratique de cette méthode repose tout entière sur ces mots de
saint Paul : Caritas benigna est, patiens est, omnia suffert, omnia spe-
rat, omniat sustinet. La charité est longanime et patiente ; elle souffre
tout, mais espère tout et supporte toutes les contrariétés. Le chrétien
est donc seul capable d’appliquer avec fruit la méthode préventive.
Raison et religion sont les moyens auxquels l’éducateur doit sans cesse
recourir, qu’il doit enseigner et pratiquer lui-même, s’il tient à être
obéi et à atteindre les résultats qu’il souhaite.
Ceci implique que le directeur devra se consacrer totalement à ses
éduqués et ne jamais assumer d’obligations qui le distrairaient de
ses fonctions ; il lui faudra au contraire se trouver constamment avec

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238 Ecrits de Don Bosco
ses élèves toutes les fois qu’ils ne seront pas régulièrement occupés,
à moins que d’autres ne les assistent comme il se doit.
La moralité des professeurs, des chefs d’atelier et des assistants, doit
être notoire. Ils veilleront à éviter comme la peste toute forme d’af-
fections ou d’amitiés particulières pour leurs élèves, et se souvien-
dront que l’égarement d’un seul peut compromettre tout un institut
consacré à l’éducation. On fera en sorte que les élèves ne restent
jamais seuls. Autant que possible les assistants les précéderont là où
ils doivent se réunir, et ils demeureront avec eux jusqu’au moment
où d’autres viendront assister ces enfants. Ils ne les laisseront jamais
désœuvrés.
Qu’on donne ample liberté de sauter, courir et crier à cœur joie.
La gymnastique, la musique, la déclamation, le théâtre, les sorties
favorisent puissamment la discipline et la bonne santé soit physique,
soit morale. Que l’on veille seulement à ce que le thème des diver-
tissements, les personnes qui y sont mêlées et les paroles qui y sont
prononcées ne soient en rien critiquables. Faites tout ce que vous
voulez, disait saint Philippe Neri, grand ami des jeunes; pour moi, il
suffit que vous ne fassiez pas de péchés.
La confession fréquente, la communion fréquente et la messe quoti-
dienne sont les colonnes sur lesquelles doit être bâti un édifice édu-
catif d’où l’on entend bannir la menace et le fouet. Il ne faut jamais
contraindre les enfants à fréquenter les sacrements, mais seulement
les y encourager et leur donner toute facilité d’en tirer profit. Au
cours des retraites spirituelles, des triduums et des neuvaines, dans
les sermons et les cours de catéchisme, on mettra en relief la beauté,
la grandeur et la sainteté d’une religion qui fournit des moyens tels
que les sacrements, si simples d’usage et d’une telle utilité pour la
société civile, la sérénité intérieure et le salut des âmes. De cette
façon, les enfants gardent spontanément le goût de ces pratiques
religieuses et y participent de plein gré, avec joie et avec fruit.
Il faudra exercer la surveillance la plus attentive pour empêcher
l’entrée dans l’institution de livres, d’enfants ou de personnes de

24.9 Page 239

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Le Système Préventif dans l’éducation de la jeunesse 239
moralité suspecte. Le choix d’un bon concierge est un trésor pour
une maison d’éducation.
Chaque soir, après les prières ordinaires et avant que les élèves
n’aillent se coucher, que le directeur ou son suppléant leur adresse
publiquement un mot affectueux, tout en donnant une remarque ou
un conseil sur ce qu’il convient de faire ou d’éviter. Qu’il s’efforce
de dégager les leçons des événements du jour, ceux de la maison et
ceux de l’extérieur ; qu’il n’en parle toutefois jamais plus de deux
ou trois minutes. C’est le secret de la moralité, de la bonne marche
d’une maison et de la réussite de l’éducation.
On rejettera comme la peste l’opinion qui tend à reculer la première
communion jusqu’à un âge trop avancé, quand – au préjudice incal-
culable de son innocence – le démon s’est déjà installé dans le cœur
de l’enfant. La discipline ordinaire de l’Eglise primitive voulait qu’on
distribuât aux petits les hosties consacrées non consommées à la
communion pascale. On voit par là combien l’Eglise désire que les
enfants soient admis de bonne heure à la sainte communion. Quand
un garçon est capable de discerner pain et pain et témoigne de
connaissances suffisantes, il n’y a plus à tenir compte de l’âge : que
le Roi des cieux vienne régner en cette âme bénie.
Les manuels de catéchisme recommandent la communion fréquente,
et saint Philippe Néri la conseillait tous les huit jours et même davan-
tage. Le Concile de Trente exprime sans détour son intense désir que
tout chrétien fidèle qui va entendre la messe fasse aussi la sainte co-
munion. Que cette comunion ne soit pas purement spirituelle, mais
bien sacramentelle, afin de retirer un fruit plus abondant de l’auguste
et divin sacrifice (Concile de Trente, session XXII, chapitre VI).
3. L’utilité de la méthode préventive
L’on objectera que cette méthode est d’application difficile. Pour les
élèves, je la trouve de beaucoup plus commode, plus satisfaisante et

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240 Ecrits de Don Bosco
pleine de profit. Elle présente pour l’éducateur un certain nombre
d’inconvénients, qui, tout compte fait, sont réduits s’il remplit sa tâche
avec zèle. L’éducateurest un homme consacré au bien de ses élèves ;
il doit donc être prêt à affronter toute gêne, toute fatigue, pour at-
teindre son but, qui est leur formation civique, morale et scientifique.
Il faut joindre aux avantages énumérés ci-dessus que :
1. L’élève gardera toujours un grand respectpour son éducateur; il
se souviendra constament avec joie de la formation reçue et ne
cessera de voir en ses professeurs et ses divers supérieurs des
pères et des frères. Quoi que deviennent ces élèves, ils seront le
plus souvent la consolation des leurs et feront d’utiles citoyens et
de bons chrétiens.
2. Quels que soient le caractère, le naturel et l’état moral d’un élève
à son admission, ses parents peuvent être sûrs que leur fils ne
pourra empirer ; et l’on peut avoir la certitude de toujours obte-
nir quelque amélioration. Au surplus, des enfants qui furent
long-temps un fléau pour leur famille, et jusqu’à des garçons ren-
voyés de centres de redressement, après avoir été formés selon
ces principes, ont modifié leur naturel et leur caractère et adopté
une vie rangée ; devenus ainsi les soutiens de leurs familles et la
gloire de leur cité, ils occupent actuellement dans la société des
charges considérables.
3. Enfin, s’il se trouvait des élèves qui, d’aventure, pénétraient dans
une institution avec de mauvaises habitudes, ils ne pourraient nui-
re à leurs camarades. Et les bons enfants ne pourraient subir au-
cun préjudice de leur présence, car le temps, le lieu, l’occasion
feraient défaut;en effet, l’assistant que nous supposons présent y
mettrait ordre sur-le-champ.
Un mot sur les châtiments
Quelle conduite adopter en matière de châtiments ? S’il est possible,
que l’on n’y recoure jamais. Cependant s’il faut obligatoirement sé-
vir, que l’on retienne ceci :

25 Pages 241-250

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25.1 Page 241

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Le Système Préventif dans l’éducation de la jeunesse 241
1. Au milieu de ses élèves, l’éducateur doit chercher à se faire aimer
s’il tient à se faire craindre. Alors, retirer sa bienveillance consti-
tue un châtiment ; mais c’est un châtiment qui favorise l’émula-
tion, encourage et n’avilit jamais.
2. Pour les enfants, est punition tout ce qui est utilisé comme tel. On
a observé qu’un regard sans affection produit sur certains plus
d’effets qu’une gifle. Des félicitations pour un bon résultat, un re-
proche pour une négligence, c’est déjà une récompense ou une
punition.
3. Sauf rarissimes exceptions, que les corrections et les châtiments
ne soient jamais donnés publiquement, mais en particulier et loin
des autres élèves. On fera également appel à toute sa sagesse et
à toute sa patience pour obtenir que l’enfant éclairé par sa raison
et sa foi comprenne sa culpabilité.
4. Il faut absolument et de toute manière éviter de frapper, de met-
tre à genoux dans une position douloureuse, de tirer les oreilles et
d’infliger des punitions analogues, parce que les lois les interdi-
sent, qu’elles irritent grandement les jeunes et qu’elles avilissent
l’éducateur.
5. Le directeur informera soigneusement les élèves des règles, ré-
compenses et sanctions prévues par la discipline, afin qu’ils ne
puissent avoir l’excuse de dire : Je ne savais pas que c’était com-
mandé ou défendu.
Si cette méthode est pratiquée dans nos maisons, je crois que, sans
recourir ni au fouet, ni à d’autres châtiments brutaux, nous obtien-
drons d’excellents résultats. Depuis environ quarante ans que je
m’occupe des jeunes, je ne me souviens pas d’avoir usé de tels châ-
timents. Avec l’aide de Dieu, j’ai cependant toujours obtenu, non
seulement l’indispensable, mais encore tout simplement ce que je
désirais ; et cela de la part d’enfants pour lesquels tout espoir d’a-
boutir à une réussite convenable semblait être perdu.

25.2 Page 242

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III. LETTRE DE ROME DU 10 MAI 1884
SUR L’ÉTAT DE L’ORATOIRE*
Mes très chers fils en Jésus-Christ,
De près ou de loin, je pense toujours à vous. Je n’ai qu’un seul désir,
celui de vous voir heureux en ce monde et dans l’éternité. Cette
pensée et ce désir m’ont déterminé à vous écrire cette lettre. Il me
pèse, mes chers fils, d’être éloigné de vous ; ne pas vous voir et ne
pas vous entendre me fait une peine que vous ne pouvez imaginer.
C’est pourquoi j’aurais voulu vous écrire ces lignes depuis une
semaine, mais des occupations incessantes m’en ont empêché. Bien
qu’il ne reste que peu de jours avant mon retour, je veux toutefois
anticiper mon arrivée parmi vous, au moins par lettre, puisqu’il m’est
impossible de le faire en personne. C’est le langage de quelqu’un qui
vous aime avec tendresse dans le Christ Jésus, et qui a le devoir de
vous parler avec la liberté d’un père. Vous me le permettez, n’est-ce
pas ? Vous m’écouterez avec attention et vous mettrez en pratique
ce que je vais vous dire.
Je disais que vous êtes l’unique et incessante pensée de mon âme.
Or voici que l’un des derniers soirs, je m’étais retiré dans ma
chambre, et, sur le point de me coucher, j’avais commencé à réciter
les prières que m’apprit ma bonne maman, quand – je ne sais si je
fus pris de sommeil ou emporté par une distraction – mais il me sem-
bla que deux des anciens garçons de l’Oratoire se présentaient à
moi.
L’un deux s’approcha et, me saluant affectueusement, me dit :
– Don Bosco ! Vous me connaissez ?
– Oui, je te connais, répondis-je.
* MB XVII, p. 107-114.

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Lettre de Rome du 10 mai 1884 sur l’état de l’oratoire 243
– Et vous vous souvenez de moi ? poursuivit cet homme.
– De toi et de tous les autres. Tu es Valfrè, et tu étais à l’Oratoire
avant 1870.
– Dites, continua l’homme, vous voulez voir les garçons qui étaient
de mon temps à l’Oratoire ?
– Oui, montre-les moi, répondis-je ; cela me fera grand plaisir.
Alors Valfrè me montra les garçons, tous avec le visage, la taille et
l’âge de cette époque. Il me semblait être à l’Oratoire d’autrefois
pendant la récréation. Tout était vie dans ce que je voyais, tout était
mouvement, tout était joie. Qui courait, qui saluait, qui faisait sauter.
Ici on jouait à la grenouille, là aux barres et au ballon. Ici un groupe
de garçons s’était formé, pendu aux lèvres d’un prêtre qui racontait
une histoire. Ailleurs un abbé jouait avec d’autres à pigeon vole et
aux métiers. Partout des chants et des rires ; partout des abbés et des
prêtres, et autour d’eux les garçons qui criaient joyeusement. La plus
grande cordialité et la plus grande confiance régnaient visi- blement
entre les garçons et leurs supérieurs. J’étais ravi par ce spectacle, et
Valfrè me dit :
– Vois, la familiarité produit l’affection, et l’affection engendre la
confiance. Voilà ce qui ouvre les cœurs; les garçons exposent tout
sans crainte aux professeurs, aux assistants et aux supérieurs. Ils
deviennent francs en confession et ailleurs; ils se soumettent avec
docilité à tous les ordres de quelqu’un dont ils sont sûrs d’être aimés.
C’est alors que mon deuxième ancien élève qui avait la barbe toute
blanche, s’approcha de moi et me dit : Don Bosco, voulez-vous
maintenant connaître et voir les garçons qui sont actuellement à l’O-
ratoire ?
Celui-là, c’était Joseph Buzzetti.
– Oui, répondis-je, car il y a déjà un mois que je ne les vois plus !
Et il me les montra : je vis l’Oratoire et je vous vis tous en récréation.
Mais je n’entendais plus ni cris de joie, ni chansons ; je ne voyais plus
le mouvement et la vie de la scène précédente.

25.4 Page 244

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244 Ecrits de Don Bosco
On lisait dans les gestes et sur le visage de beaucoup de jeunes
un ennui, une lassitude, une mauvaise humeur, une méfiance qui me
faisaient mal au cœur. ll est vrai que j’en aperçus beaucoup qui cou-
raient, jouaient et gesticulaient dans une bienheureuse insouciance.
Mais j’en voyais d’autres, et ils étaient nombreux, demeurer seuls,
appuyés aux colonnes, en proie à de troublantes imaginations; d’au-
tres au-dessus dans les escaliers et les couloirs, ou sur les terrasses du
côté du jardin pour se soustraire à la récréation commune. D’autres
déambulaient lentement par groupes, conversant à mi-voix, et jetant
autour d’eux des regards mauvais et soupçonneux ; parfois, ils sou-
riaient, mais d’un sourire accompagné d’œillades à faire non seule-
ment supposer, mais croire que saint Louis de Gonzague eût rougi
s’il s’était trouvé en leur compagnie. Même parmi ceux qui jouaient
plusieurs avaient l’air si nonchalant qu’ils manifestaient clairement ne
trouver aucun goût à se divertir.
– Vous avez vu vos jeunes ? me dit l’ancien élève.
– Je les vois, répondis-je en soupirant.
– Quelle différence avec nous autrefois ! s’exclama-t-il.
– Hélas ! Quelle mollesse dans cette récréation !
– C’est de là que proviennent la froideur de beaucoup quand ils
s’approchent des sacrements, leur négligence des pratiques de piété,
à l’église et ailleurs, et leur peu d’enthousiasme à demeurer en un
lieu où la divine Providence les comble de tous les biens du corps, de
l’âme et de l’intelligence. C’est pour cela que beaucoup ne suivent
pas leur vocation ; de là, leurs ingratitudes envers leurs supérieurs ;
de là les conciliabules, les critiques et toutes les autres conséquences
déplorables de cet état de choses.
– Je comprends, je saisis, répondis-je. Mais comment redonner vie à
mes chers garçons, pour qu’ils retrouvent leur vivacité d’autrefois,
leur allégresse, leur exubérance ?
– Par la charité !
– Par la charité ? Mais mes garçons ne sont-ils pas assez aimés ? Tu
sais, toi, si je les aime. Tu sais ce que j’ai enduré et supporté pendant
une bonne quarantaine d’années et ce que j’endure et supporte

25.5 Page 245

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Lettre de Rome du 10 mai 1884 sur l’état de l’oratoire 245
encore maintenant. Que de fatigues, que d’humiliations, que d’op-
positions, que de persécutions pour leur donner du pain, une mai-
son, des maîtres et surtout pour assurer le salut de leurs âmes. J’ai fait
tout ce que j’ai su et tout ce que j’ai pu pour eux, ils sont l’amour de
toute ma vie.
– Je ne parle pas de vous !
– Et de qui alors ? De ceux qui me remplacent ? Des directeurs, des
préfets, des professeurs, des assistants ? Tu ne vois pas qu’ils sont
martyrs de l’étude et du travail ? Qu’ils consument leurs jeunes
années au service de ceux que la divine Providence leur a confiés ?
– Je vois, je sais. Mais c’est insuffisant : il manque le meilleur.
– Quoi donc ?
– Que non seulement les garçons soient aimés, mais qu’ils se
sachent aimés.
– Ils n’ont donc pas d’yeux sur la tête. Ils ne comprennent donc
pas ? Ils ne voient pas que c’est uniquement par amour que l’on se
dépense pour eux ?
– Non, je le répète, c’est insuffisant.
– Que veut-on alors ?
– Qu’ils soient aimés en ce qui leur plaît, que l’on s’adapte â leurs
goûts de jeunes garçons, et qu’ils apprennent ainsi à découvrir l’a-
mour, en des choses qui naturellement ne leur plaisent guère, telles
que la discipline, l’étude, la mortification personnelle ; et qu’ils ap-
prennent à les faire avec élan et amour.
– Explique-toi mieux.
– Regardez les garçons en récréation.
Je regardai et répliquai :
– Et qu’est-ce qu’il y a de spécial à voir ?
– Il y a tant d’années que vous formez des jeunes et vous ne com-
prenez pas ? Regardez mieux ! Où sont nos salésiens ?
Je regardai et je vis que bien peu de prêtres et d’abbés se mêlaient
aux enfants, et que moins encore participaient à leurs jeux. Les
supérieurs n’étaient plus l’âme de la récréation. La majeure partie

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246 Ecrits de Don Bosco
d’entre eux se promenaient ensemble en bavardant sàns s’inquiéter
de ce que faisaient les élèves ; d’autres contemplaient la récréation
mais ne s’occupaient pas des garçons ; d’autres surveillaient comme
de loin sans avertir ceux qui se mettaient en faute ; si quelqu’un
avertissait, et c’était rare, son geste était menaçant. Des salésiens au-
raient voulu s’introduire dans des groupes de garçons, mais je m’a-
perçus que ces derniers se tenaient soigneusement à l’écart des pro-
fesseurs et des supérieurs.
Mon ami reprit alors : Aux temps anciens de l’Oratoire, n’étiez-vous
pas toujours au milieu des garçons, surtout pendant les récréations ?
Vous vous rappelez ces belles années ? C’était un paradis, une pé-
riode dont nous gardons toujours un souvenir ému, parce que l’af-
fection nous tenait lieu de règlement ; nous n’avions aucun secret
pour vous.
– Certainement ! Et alors tout était joie pour moi, mes jeunes se pré-
cipitaient pour s’approcher de moi et me parler ; et ils avaient soif
d’entendre mes conseils et de les mettre en pratique. Mais mainte-
nant vois comme les audiences incessantes, les affaires multiples et
l’état de ma santé me l’interdisent.
– D’accord ; mais si cela vous est impossible à vous, pourquoi vos
salésiens ne vous imitent-ils pas ? Pourquoi ne pas insister, ne pas
exiger qu’ils se comportent avec les garçons comme vous le faisiez,
vous ?
– Je parle, je m’époumone; mais malheureusement, beaucoup ne se
sentent plus la force de supporter les fatigues d’autrefois !
– Et c’est ainsi que, négligeant le moins, ils perdent le plus ; et ce
plus, ce sont leurs fatigues. Qu’ils aiment ce qui plaît aux garçons et
les garçons aimeront ce qui plaît à leurs supérieurs. Alors la fatigue
leur sera douce.
La cause du changement actuel à l’Oratoire, c’est qu’un certain nom-
bre de garçons n’ont pas confiance en leurs supérieurs. Jadis les
cœurs leur étaient grands ouverts ; les enfants les aimaient et leur
obéissaient immédiatement. Maintenant, les supérieurs sont considé-
rés comme des supérieurs, et non plus comme des pères, des frères

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Lettre de Rome du 10 mai 1884 sur l’état de l’oratoire 247
et des amis ; ils sont craints et peu aimés. Si l’on veut donc former un
seul cœur et une seule âme, pour l’amour de Jésus, il faut démolir
cette fatale barrière de méfiance et lui substituer une confiance cor-
diale. Que l’obéissance guide l’élève comme la mère guide son petit
enfant.Alors la paix et la joie d’autrefois régneront à l’Oratoire.
– Mais comment s’y prendre pour briser cette barrière ?
– Familiarité avec les jeunes surtout en récréation. Sans familiarité,
l’affection ne se prouve pas, et sans cette preuve il ne peut y avoir de
confiance. Qui veut être aimé doit montrer qu’il aime. Jésus-Christ se
fit petit avec les petits et porta nos faiblesses. Voilà le maître de la fa-
miliarité ! Le professeur que l’on ne voit qu’au bureau est professeur
et rien de plus : mais, s’il partage la récréation des jeunes, il devient
comme un frère.
Quelqu’un ne paraît-il qu’en train de prêcher du haut de la chaire,
on dira qu’il ne fait ni plus ni moins que son devoir; mais dit-il un
mot sur la cour, ce mot est celui d’un ami. Combien de conversions
n’ont pas déclenchées certaines de vos paroles résonnant tout à coup
à l’oreille d’un garçon au milieu de son jeu ? Celui qui se sait aimé
aime, et celui qui est aimé obtient n’importe quoi, surtout des
jeunes. Cette confiance crée un courant électrique entre les jeunes et
leurs supérieurs. Les cœurs s’ouvrent, ils expriment ce qui leur
manque et révèlent leurs défauts. Cet amour permet aux supérieurs
de supporter les fatigues, les ennuis, les ingratitudes, les con rariétés,
sus-Christ n’a pas cassé le roseau déjà brisé, il n’a pas éteint la mèche
qui fumait. Voilà votre modèle.
Alors on n’en verra plus qui travailleront pour la gloriole, qui puniront
uniquement pour venger leur amour-propre offensé, qui disparaî-
tront de la zone à surveiller par une jalousie ombrageuse de l’in-
fluence d’un autre, qui, tenant à être aimés et estimés des garçons à
l’exclusion de tous les autres supérieurs, critiqueront autrui et n’y
gagneront que mépris et cajoleries hypocrites.
On n’en verra plus qui se laissent ravir le cœur par une créature et
qui, pour lui faire la cour, négligent tous les autres enfants ; qui, par

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248 Ecrits de Don Bosco
amour de leur bien-être, méprisent le devoir rigoureux de la sur-
veillance ; qui, dans leur stérile respect humain, s’abstiennent d’aver-
tir celui qui doit être averti. Avec ce véritable amour, on ne recher-
chera que la gloire de Dieu et le salut des âmes. C’est quand l’amour
faiblit que rien ne va plus. Pourquoi vouloir remplacer la charité par
la froideur d’un règlement ? Pourquoi les supérieurs négligent-ils d’ob-
server les règles pédagogiques que Don Bosco leur a enseignées ?
Pourquoi remplacer progressivement la méthode qui consiste à
prévenir les désordres avec vigilance et amour, par celle, moins
onéreuse et plus expéditive à qui commande, qui consiste à promul-
guer des lois ? Ces lois qui, lorsque des châtiments les renforcent,
allument des haines et engendrent des mécontentements; et qui, si
l’on néglige de les faire appliquer, engendrent le mépris de l’autorité
et entraînent des désordres d’une extrême gravité.
Ceci arrive à coup sûr quand la familiarité fait défaut. Si l’on tient à
ce que l’Oratoire retrouve son bonheur d’antan, il faut remettre en
vigueur l’ancienne méthode : que le supérieur se fasse tout à tous ;
qu’il soit toujours prêt à écouter les problèmes ou les plaintes des
garçons ; qu’il soit tout yeux pour surveiller paternellement leur
conduite ; qu’il soit tout cœur pour rechercher le bien spirituel et
temporel de ceux que la Providence lui a confiés.
Alors les cœurs ne seront plus fermés et certains cercles funestes
disparaîtront. Seule l’immoralité doit trouver les supérieurs inexora-
bles. Il vaut mieux risquer de chasser un innocent de la maison que
d’y maintenir un scandaleux. Les assistants doivent considérer com-
me leur devoir le plus strict de dénoncer aux supérieurs tout ce qu’ils
savent constituer de quelque manière une offense de Dieu.
Je lui posai alors cette question : Quel est donc le principal moyen de
faire triompher une telle familiarité, un tel amour et une telle
confiance ?
– L’observance exacte du règlement de la maison.
– Et rien d’autre ?
– Le meilleur plat d’un dîner, c’est un bon visage.

25.9 Page 249

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Lettre de Rome du 10 mai 1884 sur l’état de l’oratoire 249
Tandis que mon ancien élève finissait de parler et que, vivement
contrarié, je continuais de contempler la récréation, je me sentis peu
à peu accablé par une grande lassitude. Elle allait toujours croissant.
Cet accablement atteignit un point tel que, incapable de résister
davantage, je me secouai et revins à moi.
Je me suis retrouvé debout près de mon lit. Mes jambes étaient
tellement enflées et me faisaient si mal que je ne pouvais plus me
tenir droit. Comme il était très tard, je me mis au lit, décidé à écrire
ces lignes à mes chers fils.
Je voudrais ne pas avoir de tels rêves ; ils me fatiguent trop.
Le lendemain, j’étais brisé, et je ne voyais jamais venir l’heure où je
pourrais me reposer le soir. Or j’étais à peine couché que le rêve
reprit. En face de moi, j’avais la cour, les garçons actuellement à
l’Oratoire, et le même ancien élève de l’Oratoire. Je le questionnai :
Ce que tu m’as dit, je le transmettrai à mes salésiens ; mais que
dois-je dire aux garçons de l’Oratoire ? Il me répondit : Qu’ils re-
connaissent avec quel dévouement leurs supérieurs, leurs profes-
seurs, leurs assistants se fatiguent et travaillent par amour pour eux ;
car, si ce n’était pour leur bien, ils ne s’imposeraient pas de tels
sacrifices. Qu’ils se rappellent que l’humilité est la source de toute
tranquillité ; qu’ils sachent supporter les défauts des autres, car la
perfection n’est pas de ce monde, elle n’est qu’au paradis ; qu’ils en
finissent avec leurs critiques, parce qu’elles glacent les cœurs; et,
par-dessus tout, qu’ils s’emploient à vivre dans la sainte grâce de
Dieu. Celui qui n’est pas en paix avec Dieu n’est pas en paix avec
lui-même ; il n’est pas en paix avec les autres.
– Tu me dis par conséquent que certains de mes garçons ne sont pas
en paix avec Dieu ?
– C’est la cause principale du mauvais esprit, parmi les autres que
vous connaissez, auxquelles vous devez porter remède et dont il ne
convient pas actuellement de parler. En effet, celui-là seul se méfie
qui a des secrets à garder, qui redoute de les voir connus, sachant
bien que cela lui attirerait honte et discrédit. Si en même temps son

25.10 Page 250

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250 Ecrits de Don Bosco
cœur n’est pas en paix avec Dieu, il demeure dans l’angoisse et l’in-
quiétude, obéit difficilement, s’irrite pour un rien ; il a l’impression
que tout va mal, et, parce qu’il est lui-même sans amour, il estime
que ses supérieurs ne l’aiment pas.
– Mais, mon cher ami, tu ne remarques donc pas le nombre des
confessions et des communions à l’Oratoire ?
– C’est vrai, on se confesse beaucoup ; mais ce qui manque tout à
fait aux confessions de beaucoup d’enfants, ce sont des résolutions
fermes. Ils se confessent, mais les mêmes fautes reviennent toujours,
les mêmes occasions prochaines, les mêmes mauvaises habitudes,
les mêmes désobéissances, les mêmes entorses au devoir d’état. Et
l’on va de l’avant pendant des mois et des mois, quand ce n’est pas
pendant des années; et certains poursuivent de la sorte jusqu’à la
cinquième année de gymnase.
Ce sont des confessions qui ne valent rien ou peu s’en faut ; elles
n’apportent donc pas la paix. Si un enfant était appelé dans cet état
au tribunal de Dieu. la situation serait très sérieuse.
– Et il y en a beaucoup de ce genre à l’Oratoire ?
– Peu, relativement au grand nombre de la maison. Regarde. Et il
me les désignait.
Je regardai et, l’un après l’autre, je vis ces garçons. Ils étaient peu
nombreux mais je vis en eux des choses qui me peinèrent profon-
dément. Je ne veux pas les mettre sur papier, mais, sitôt rentré, j’ai
l’intention d’en faire part à chacun des intéressés. Je vous dirai seu-
lement qu’il est temps de prier et de prendre de fermes résolutions,
de se décider non par des paroles, mais par des actes, et de prouver
que les Comollo, les Dominique Savio, les Besucco et les Saccardi
n’ont pas disparu d’entre nous.
Je posai une dernière question à mon ami : Tu n’as rien d’autre à me
dire ?
– Prêche à tous, grands et petits, de ne jamais oublier qu’ils sont fils
de Marie Auxiliatrice ; que c’est Elle qui les a réunis ici pour les sous-
traire aux dangers du monde, pour qu’ils s’aiment fraternellement et

26 Pages 251-260

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26.1 Page 251

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Lettre de Rome du 10 mai 1884 sur l’état de l’oratoire 251
procurent par leur bonne conduite la gloire de Dieu et la sienne ;
que c’est Elle, la dame qui, par une infinité de grâces merveilleuses,
leur assure le pain et les moyens d’étudier. Qu’ils se souviennent que
la fête de leur mère est proche ; et que doit tomber, avec son
secours, la barrière de méfiance que le démon est arrivé à dresser
entre garçons et supérieurs et qu’il exploite habilement pour la ruine
de certaines âmes.
– Parviendrons-nous à la supprimer, cette barrière ?
– Oui certes, à la condition que grands et petits soient prêts à souf-
frir de petites mortifications pour l’amour de Marie et mettent en
pratique ce que je vous ai dit.
Je continuai cependant à regarder mes enfants et, au spectacle de
ceux que je voyais marcher vers leur perte éternelle, j’éprouvai un tel
serrement de cœur que je me réveillai. Je voudrais encore vous
raconter une foule de choses très importantes dont je fus le témoin,
mais ni le temps ni les convenances ne me le permettent.
Je conclus : Vous savez ce qu’attend de vous ce pauvre vieillard qui
a consumé toute sa vie pour ses chers garçons ? Rien que ceci : que
refleurissent – toutes proportions gardées – les jours heureux de
l’ancien Oratoire. Jours d’affection et de confiance chrétienne entre
garçons et supérieurs ; jours de compréhension et de support mutuel
par amour de Jésus-Christ ; jours des cœurs ouverts en pleine can-
deur et simplicité ; jours de charité et de joie véritable pour tous.
J’ai besoin que vous me consoliez par l’espoir et la promesse que
vous ferez tout ce que je désire pour le bien de vos âmes. Vous n’ap-
préciez pas assez votre bonheur d’avoir été recueillis à l’Oratoire.
Devant Dieu, je vous l’affirme : il suffit qu’un garçon entre dans une
maison salésienne pour que la Très Sainte Vierge le prenne aussitôt
sous sa protection spéciale. Mettons-nous donc tous d’accord. Que
la charité de ceux qui commandent et la charité de ceux qui doivent
obéir fassent régner parmi vous l’esprit de saint François de Sales. O
mes chers fils, il approche le temps où je devrai me séparer de vous
et partir vers mon éternité. C’est pourquoi je brûle de vous laisser,

26.2 Page 252

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252 Ecrits de Don Bosco
mes prêtres, mes abbés, mes garçons bien-aimés, sur la route du
Seigneur, là où Lui-même vous désire. Le Saint-Père, que j’ai vu le
vendredi 9 mai, vous envoie dans ce but et de grand cœur sa béné-
diction.
Le jour de la fête de Marie Auxiliatrice, je me trouverai avec vous
face au tableau de notre Mère très aimante. Je tiens à ce que cette
grande fête soit célébrée très solennellement et que Don Lazzero et
Don Marchisio pensent à faire en sorte qu’il y ait de la joie même
au réfectoire. La fête de Marie Auxiliatrice doit être le prélude de la
fête éternelle qu’un jour nous devons célébrer tous ensemble dans
l’unité au paradis.
Votre très affectionné en Jésus-Christ
Jean Bosco, prêtre

26.3 Page 253

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IV. SOUVENIRS DE DON BOSCO
AUX PREMIERS MISSIONNAIRES
1. Cherchez les âmes, et non l’argent, ni les honneurs, ni les digni-
tés.
2. Soyez charitables et très courtois avec tous, mais fuyez les
conversations et la familiarité avec les personnes de l’autre sexe
ou d’une conduite suspecte.
3. Ne faites de visites que pour des motifs de charité ou de néces-
sité.
4. N’acceptez jamais d’invitations à dîner, sauf pour des motifs très
graves. En ce cas, faites en sorte d’être deux.
5. Prenez un soin spécial des malades, des enfants, des vieillards
et des pauvres, et vous gagnerez la bénédiction de Dieu et la
bienveillance des hommes.
6. Soyez respectueux envers toutes les autorités, civiles, religieuses,
municipales et gouvernementales.
7. Lorsque vous rencontrerez une personnalité, saluez-la avec em-
pressement et respect.
8. Faites de même pour les membres du clergé ou des congréga-
tions religieuses.
9. Fuyez l’oisiveté et les contestations. Grande sobriété dans les ali-
ments, la boisson et le repos.
10. Aimez, craignez, respectez les autres ordres religieux et parlez-
en toujours bien. C’est le moyen de vous faire estimer de tous et
d’être utiles à la Congrégation.
* Don Bosco, Ricordi ai primi missionari (archives salésiennes de Rome, ASC 132).

26.4 Page 254

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254 Ecrits de Don Bosco
11. Ayez soin de votre santé. Travaillez, mais seulement dans la me-
sure de vos forces.
12. Faites que le monde sache que vous êtes pauvres dans vos
habits, votre nourriture, vos habitations ; et vous serez riches
devant Dieu et vous conquerrez le cœur des hommes.
13. Aimez-vous, conseillez-vous, corrigez-vous les uns les autres
mais n’ayez jamais ni envie ni rancune. Bien plus, que le bien de
l’un soit le bien de tous; que tous partagent les peines et les
souffrances d’un seul ; et que chacun s’efforce de les éloigner
ou au moins de les atténuer.
14. Observez vos Règles et n’oubliez jamais l’exercice mensuel de la
bonne mort.
15. Chaque matin, recommandez à Dieu les occupations de la jour-
née, spécialement les confessions, les classes, les catéchismes et
les prédications.
16. Recommandez constamment la dévotion à Marie Auxiliatrice et
à Jésus-Hostie.
17. Aux enfants recommandez la confession et la communion fré-
quentes.
18. Pour la culture des vocations ecclésiastiques, inculquez :
1. l’amour de la chasteté ;
2. l’horreur du vice contraire ;
3. la fuite des mauvaises compagnies ;
4. la communion fréquente ;
5. de la charité, des marques d’affection et de bienveillance
particulière.
19. En présence de contestations, qu’on écoute les deux parties
avant de juger.
20. Dans les fatigues et les souffrances, qu’on se rappelle qu’une
grande récompense nous est préparée au ciel. Amen.

26.5 Page 255

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V. TESTAMENT SPIRITUEL
DE DON BOSCO (extraits)*
Mes chers et bien-aimés fils en Jésus-Christ.
Avant de partir pour mon éternité, je dois m’acquitter envers vous
d’un certain nombre de devoirs et apaiser un vif désir de mon cœur.
Avant tout, je vous remercie avec la plus vive affection de mon âme,
de l’obéissance que vous avez eue envers moi et de tout le travail que
vous avez accompli pour soutenir et développer notre Congrégation.
Je vous laisse sur cette terre, mais seulement pour un peu de temps.
J’espère que la miséricorde infinie de Dieu nous permettra de nous
retrouver tous un jour dans la bienheureuse éternité. C’est là que je
vous attends.
Je vous recommande de ne pas pleurer ma mort. C’est un tribut que
nous devons tous payer : mais après, nous recevrons une ample
récompense pour toute fatigue supportée pour l’amour de Jésus
notre bon Maître. Au lieu de pleurer, prenez la ferme et efficace
résolution de demeurer inébranlables dans votre vocation jusqu’à la
mort. Veillez et faites en sorte que ni l’amour du monde ni l’affection
pour vos parents ni le désir d’une vie plus aisée ne vous amènent
à la grande folie de profaner les saints vœux et de trahir ainsi la
profession religieuse par laquelle nous nous sommes consacrés au
Seigneur. Que personne ne reprenne ce qu’il a donné à Dieu.
Si vous m’avez aimé dans le passé, continuez à m’aimer dans l’ave-
nir, par l’exacte observance de nos Constitutions.
Votre premier supérieur est mort. Mais notre vrai supérieur, Jésus-
Christ, ne mourra pas. li sera toujours notre maître, notre guide,
* MB XVII, p. 258-273, passim.

26.6 Page 256

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256 Ecrits de Don Bosco
notre modèle. Mais souvenez-vous aussi qu’un jour il sera notre juge
et le rémunérateur de notre fidélité à son service.
Votre supérieur est mort, mais un autre sera élu qui aura soin de voùs
et de votre salut éternel. Ecoutez-le, aimez-le, obéissez-lui, priez
pour lui, comme vous avez fait pour moi.
Adieu, ô mes chers fils, adieu ! Je vous attends au ciel. Là nous
parlerons de Dieu, de Marie mère et soutien de notre Congrégation;
là nous bénirons éternellement cette Congrégation dans laquelle
l’obéissance aux règles aura contribué puissamment et efficacement
à nous sauver : « Sit nomen Domini benedictum ex hoc nunc et
usque in saeculum. ln te, Domine, speravi: non confundar in aeter-
num ».
... Le Dieu compatissant et sa très sainte Mère nous sont venus en
aide dans nos besoins. Cela s’est spécialement vérifié toutes les fois
que nous devions pourvoir au bien de nos garçons pauvres et aban-
donnés, et plus encore quand ils se trouvaient spirituellement en
danger. La sainte Vierge Marie continuera certainement à protéger
notre Congrégation et les œuvres salésiennes si nous continuons à
avoir confiance en Elle et à promouvoir son culte.
... Le travail, l’excellente et exemplaire conduite de nos confrères ga-
gnent leurs élèves et les entraînent à suivre leurs exemples. Qu’on
fasse des sacrifices d’argent et de personnel, mais qu’on pratique la
méthode préventive et nous aurons des vocations en abondance.
... Tous les confrères salésiens qui habitent dans une même maison
doivent former un seul cœur et une seule âme avec leur directeur.
Qu’on retienne bien que la peste à fuir avec le plus de soin est le
murmure. Qu’on fasse tous les sacrifices possibles, mais qu’on ne
tolère pas les critiques à propos des supérieurs.
... Je ne vous recommande ni pénitences ni mortifications particuliè-
res; mais vous aurez un grand mérite et vous serez la gloire de la
Congrégation si vous savez supporter ensemble les peines et les
épreuves de la vie avec la patience chrétienne.

26.7 Page 257

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Testament spirituel 257
... Que chacun, au lieu de faire des remarques sur ce que font les
autres, s’emploie avec toute la diligence possible à accomplir les
tâches qui lui ont été confiées.
... A tous il est vigoureusement commandé et recommandé, à la face
de Dieu et à la face des hommes, d’avoir souci de la moralité entre
les salésiens et ceux qui, de quelque façon et à quelque titre que ce
soit, nous ont été confiés par la divine Providence.
... Veillez à ce que personne ne puisse dire : Ce mobilier n’est pas
un témoignage de pauvreté ; cette table, cet habillement, cette
chambre ne sont pas ceux d’un pauvre. Celui qui donne prise à
de tels jugements cause un désastre à notre Congrégation qui doit
toujours pouvoir se glorifier du vœu de pauvreté de ses membres.
Malheur à nous si ceux dont nous espérons la charité peuvent dire
que nous menons une vie plus aisée que la leur !
... Rappelez-vous que ce sera toujours pour vous une belle journée,
celle où vous aurez réussi à vaincre un ennemi par vos bienfaits ou à
vous gagner un ami.
... Notre Congrégation a devant elle un heureux avenir préparé par
la divine Providence ; et sa glàire durera tant que nos règles seront
fidèlement observées. Mais quand commenceront parmi nous les
commodités et les aises, notre Société aura fini son temps. Le monde
nous recevra avec plaisir tant que nos préoccupations seront
tournées vers les païens, vers les enfants les plus pauvres et les plus
exposés de la société. Telle est pour nous la vraie commodité, que
personne ne viendra nous ravir.
... Qu’on n’oublie pas que nous sommes pour les enfants pauvres et
abandonnés. Là, parmi des peuples inconnus et ignorants du vrai
Dieu, on verra des merveilles jusqu’à présent incroyables, mais que
le Dieu puissant rendra manifestes aux yeux du monde.
Qu’on ne conserve pas de propriétés fixes en dehors des habitations
dont nous avons besoin.

26.8 Page 258

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258 Ecrits de Don Bosco
... Quand il arrivera qu’un salésien succombe et perde la vie en tra-
vaillant pour les âmes, alors vous pourrez dire que notre Congréga-
tion a remporté un grand triomphe, et sur elle descendront d’abon-
dantes bénédictions du Ciel.

26.9 Page 259

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INDEX

26.10 Page 260

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27 Pages 261-270

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27.1 Page 261

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INDEX ANALYTIQUE
des Constitutions et des Règlements
Les chiffres renvoient aux articles. Les références aux Constitutions sont en
caractères gras.
Absences
– “a domo”, 165, 10, 166
– occasionnelles du confrère, 50
– du provincial de sa province, 153
– des capitulaires du Chapitre général, 123
– légitimes hors de la province, 166
– du directeur de sa maison, 172
Accueil d’autrui, 15, 56, 16, 37, 40, 23, 52, 101, 47, 45, 49
Actes du Conseil général, 110
Action de grâce à Dieu, 1
Action salésienne
Critères d’–, 40-41
Et voir : Mission, Œuvres
Administration
Voir : Biens temporels
Admission dans la Société, 90, 93, 108-112, 165, 81, 94
Affection (amour)
Dans les relations pastorales, 2, 3, 8, 14, 15, 20, 25, 61, 79, 80, 81, 195
Dans la communauté fraternelle, 61
Agés (confrères), 53, 176

27.2 Page 262

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262 Index analytique
Aggiornamento
Par la formation permanente, 118
Programme d’– du personnel, 10
– du missionnaire salésien, 19
Amitié, 15, 51, 83, 110
– et témoignage de chasteté, 68
Amorevolezza, 15
Et voir : Affection
Anciens élèves
– dans la Famille salésienne, 5
Relations de la communauté avec les –, 39
Année liturgique, 89
Apostolique
Projet – de Don Bosco, 2
Consécration –, 4
Fécondité – dans la Famille salésienne, 5
Charité –, 10
Vie – et pénitences, 18
Animation de groupes d’action –, 35
Créativité –, 118
Vocation – salésienne, 96
Constitutions et projet – de la Société, 192
Archives
– centrales, 144
– communautaires, 62
– provinciales, 159
– locales, 178
Argent
Usage, 56, 57
Et voir : Biens temporels

27.3 Page 263

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Index analytique 263
Ascèse
Dans la formation, 98
Et voir : Mortification, Pénitence
Assemblée des confrères, 186, 173, 184
Assistance salésienne, 39, 115
Assurances, 76, 189,199
Autorité
Nature, 121, 122
– et coresponsabilité, 123
– et subsidiarité, 124
Et voir : Directeur, Provincial, Recteur majeur, Supérieur
Auxiliatrice (Marie), 8, 24, 84, 92, 74
Banques
Comptes en –, 187
Bibliothèques communautaires, 62
Biens temporels
Usage, usufruit et aliénation, 132, 187-190, 51
Dans les paroisses, 30
Règlements généraux, 185-202
Bienfaiteurs, 79, 76
Et voir : Reconnaissance
Bosco (Don)
Fondateur et père, 1, 2, 4, 6, 8, 10
Modèle du salésien, 21, 34, 78, 81, 84, 97, 196
Esprit, 10, 20, 21, 98, 110, 121, 136
Dans la profession religieuse, 24
– et la communication sociale, 43

27.4 Page 264

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264 Index analytique
Charisme de – fondateur, 100
– et mission salésienne, 26, 27, 30
L’oratoire de –, critère d’action salésienne, 40
Pauvreté de –, 73
Portée sociale de l’œuvre de –, 33, 196
Prière de –, 86, 89, 93
Paroles de – citées dans les Constitutions, 1, 13 14, 15, 17, 19, 31, 34, 38,
39, 52, 54, 61, 71, 72, 79, 81, 82, 85, 91
Commémoration mensuelle de –, 75
Vie de – à étudier pendant le noviciat, 91
Bulletin salésien
Nature et buts, 41
Carême
Mortification communautaire, 73
Catéchèse
Et mission salésienne, 34
Et paroisse salésienne, 26
Et les études des confrères, 82
Célibat
Et vœu de chasteté, 80
Centre de jeunes
Œuvre salésienne, 42, 12
Ouverture aux filles, 3
– et paroisse salésienne, 26
Chambre
Simplicité d’ameublement, 55
Chapelet quotidien, 92, 74
Chapitre général
Autorité, 120, 147

27.5 Page 265

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Index analytique 265
Convocation, 143, 111
Fonction et réunion, 141, 146-153
Règlement, 111-134
Chapitre provincial
Pouvoirs, 120
Convocation, 172
Composition et fonctions, 170-174, 185
Dispositions sur la pauvreté, 58
Règlement, 161-169
– et les règles d’administration provinciale et locale, 190
Charisme salésien, 30, 126
Charisme du Fondateur, 100, 146
Dimension mariale du –, 37
Charité apostolique et pastorale, 3, 10, 14, 20, 50, 61
Et voir : Communauté fraternelle, Jeunes
Chasteté salésienne, 15, 60, 61, 62, 63, 80-84
– et équilibre psychologique, 82
– et vie de communauté, 83
Exigences particulières de la –, 66-68
Christ
Et profession religieuse, 3, 24
Corps du –, 6, 7, 22
Le – et l’esprit salésien, 11, 18
Dialogue avec le –, 12
Le –, homme parfait, 31
La connaissance du –, 34
Le – dans la liturgie, 36, 89
La charité du –, 41
L’amour du – pour les jeunes, 81
Le – pasteur, 45
Présence du – dans la communauté, 52
Le – représenté dans la communauté par le directeur, 55

27.6 Page 266

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266 Index analytique
La suite du – dans la vie religieuse, 3, 24, 60, 80
Participation au mystère de Pâque du –, 60
Le – et le sens de la vie, 62
L’obéissance du –, 64, 71
La générosité du –, 72
La chasteté du –, 80
Le –, formateur de ses apôtres, 96
Le –, guide dans la formation, 98
Le –, règle vivante du religieux salésien, 196
Initiation au mystère du – pendant le noviciat, 91
Chronique de la maison, 178
Cinéma, 31, 32
Et voir : Communication sociale
Clôture dans la maison religieuse, 56
Coadjuteur (salésien laïc)
Dans la mission commune, 4, 45
Formation, 106, 116, 98
Dans les chapitres et les conseils, 169
Coéducation des garçons et des filles
Le principe, 3
L’autorisation, 156
Collaboration
Dans la Famille salésienne, 5
Dans la communauté salésienne, 66, 173
Communauté éduc;ative, 47, 5
Communauté fraternelle
Principes généraux, 3, 20, 49-59, 42-48
Le témoignage de la –, 37
La complémentarité des clercs et des laïcs dans la –, 45
Aide particulière des jeunes salésiens dans la –, 46

27.7 Page 267

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Index analytique 267
Valeur de la vie de –, 49
Liens de la –, 50
Personne et –, 52
La –, interprète de la volonté de Dieu, 64
La – et le discernement des dons personnels, 69
La – et la garde de la chasteté, 83
La – et la célébration de l’Eucharistie, 88
La – et la prière du salésien, 85, 87, 89, 90, 91, 93
La –, milieu naturel de la croissance dans la vocation, 99
Les – de formation, 103
La – et le discernement des aptitudes à la vie salésienne, 107
La – au temps de la profession temporaire, 113
L’autorité dans la –, 121
La –, noyau animateur de la communauté éducative, 5
Le nombre minimal de confrères dans la –, 150
Communauté locale
Place dans la Société, 120
Composition, 175
La –, responsable de la mission, 44
Les qualités de la –, 51, 56, 57
Le directeur dans la –, 175
Journée de la –, 42
Et voir : Conseil local, Directeur, Econome local, Vicaire local
Communauté mondiale
Les liens d’appartenance à la –, 59
Gouvernement, 120, 122
Et voir : Chapitre général, Conseil général, Recteur majeur, Société salé-
sienne
Communauté provinciale
Place dans la Société, 120
Responsable de la mission, 44
Rôle, 58
Rôle particulier dans la formation, 101
Journée de la –, 42
Et voir : Province, Provincial

27.8 Page 268

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268 Index analytique
Communication sociale
La – et l’évangélisation, 6
La – et la mission salésienne, 43
La – et la chasteté religieuse, 84, 44, 66
Le conseiller général pour la –, 137
Le service salésien pour la –, 31-34
Etudes requises sur la –, 82
Compte rendu administratif
– de la congrégation, 192
– de la province, 196
– des maisons, 202
Concélébration eucharistique, 88
Conférence épiscopale, 48
Conférences provinciales
Création, buts et fonctionnement, 155, 139-142
Confessions
Ministère, 152
Et voir : Réconciliation
Consécration
Apostolique, 3
Eléments inséparables d’une vie salésienne consacrée, 3
Profession et –, 23
La – par Dieu, 195
Conseil général, 130-133
Conseil local
Généralités, 108, 178-185, 173
Rôle, 178, 181
Membres, 179, 186
Réunions, 180

27.9 Page 269

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Index analytique 269
Conseil provincial
Membres, rôle et réunions, 108, 164-169, 154-158
Conseillers généraux
– pour la formation, 135
– pour la pastorale des jeunes, 136
– pour la communication sociale, 137
– pour les missions, 138
voir aussi : Conseil général
Conseillers provinciaux, 166, 167
Election après consultation préalable, 154
Conseillers régionaux
Fonctions, 140, 141, 154
Election, 128
Tâches, 135, 137
Conseils évangéliques
Et profession salésienne, 3
Effets de leur pratique, 61, 62, 63
Constitutions
Voie évangélique, 24, 192
Voie sûre pour le religieux, 64, 192
Les – au Chapitre général, 148
Eléments du droit propre, 191
Leur interprétation, 192
Leur force normative, 193
Testament de Don Bosco, 196
L’étude des – pendant le noviciat, 91
Consultations des confrères
Principe de coresponsabilité, 123
Pour la nomination d’un provincial, 162, 143
Pour la nomination des conseillers provinciaux, 167, 154
Pour la nomination des directeurs, 177, 156, 170
Pour la constitution de circonscriptions juridiques, 156

27.10 Page 270

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270 Index analytique
Contributions salésiennes, 194, 197, 201
Conversion personnelle et communautaire, 90, 91, 99
Coresponsabilité
Dans la province et la communauté locale, 44, 175, 173
Dans la congrégation, 123
Dans la formation, 103, 78
Dans les paroisses salésiennes, 29
Correction fraternelle, 52, 90
Créativité
– pastorale, 19, 118
– dans la prière, 86
Croix (mystère de la)
Et obéissance religieuse, 71
Acceptation de la –, 90
Culture
La – dans le projet éducatif et pastoral salésien, 6
Formation des jeunes et –, 32, 1, 6, 13
– et communication sociale, 43
Attention à la – populaire, 14
Centres pour l’animation de la –, 84
– et conseillers régionaux, 136
Intégration de la –, de la foi et de la vie, 114
La – salésienne pendant la formation initiale, 85, 91, 98
Mission salésienne et – locales, 7, 30
L’attention indispensable au contexte des – locales, 57, 77
L’unité de la formation salésienne et les – locales, 100, 101
Le problème des – non évangélisées, 18
Curé de paroisse
Choix et responsabilités, 27, 28, 29

28 Pages 271-280

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28.1 Page 271

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Index analytique 271
Décentralisation
Le principe, 124
Défunts
Souvenir des confrères, 54, 58, 94, 47
Suffrages pour les –, 76
Lettre mortuaire, 177
Délégation – du Recteur majeur
Nature, but et constitution, 138
– provinciale. Constitution et gouvernement, 159, 165
Délégués
Au Chapitre général, 151, 114
Au Chapitre provincial, 173, 174, 161-166
Du Recteur majeur, 105, 138
Délibérations
– du Chapitre général, 148, 191
– du Chapitre provincial, 170
Destinataires
Voir : Mission
Détachement
Caractéristique de la pauvreté salésienne, 73, 75
Détente communautaire, 43
Dettes
Sans autorisation, 191
A acquitter, 201
Diacre
Responsabilités dans la mission commune, 45
Formation du – permanent, 106

28.2 Page 272

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272 Index analytique
Dialogue
Dans la Famille salésienne, 5
Dans la communauté et avec les supérieurs, 44, 66, 123
Aptitude des formateurs au –, 104
L’entretien spirituel, moment privilégié de –, 70
Aptitude du maître des novices au –, 112
et coresponsabilité, 123
Ouverture des jeunes au –, 32
Le – dans la communauté éducative, 38
Le – avec les cultures non évangélisées, 18
Dieu
Et la naissance de la Société salésienne, 1
L’amour de –, 2
et la profession religieuse, 3, 25
L’aide de –, 84
L’action créatrice de –, 18
L’amour prévenant de –, 15, 20
L’appel de –, 22, 50, 85
Le dessein de –, 47
L’amour de –, 60, 85
La fidélité de –, 195
Le don de –, 14
Le peuple de –, 13
Le don à –, 110
Le service de –, 10, 50
L’union à –, 12, 95
Gagner des âmes à –, 19
La gloire de –, 18
Relations avec –, 20
Offrande à – dans l’obéissance, 64
La volonté de –, 64, 65, 71, 87, 107, 121, 146
Unificateur de la communauté, 85
L’intimtié avec –, 93
Les formateurs, médiateurs de l’action de –, 104
Difficultés de la vie, 17, 21, 49
Les – et la communauté, 52

28.3 Page 273

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Index analytique 273
Dimanche
Jour de joie pascale, 89
Diocèse
Voir : Eglise particulière
Diplômes d’études, 83
Directeur
Guide du discernement pastoral de la communauté, 44
Le – dans la communauté locale, 55, 176, 177,50
Le – dans la communauté de formation, 104
Le – lors de l’admiSSion des candidats, 108
Le mandat du –, 177, 171
Le Conseil du –, 178-185
Ses entretiens personnels avec ses confrères, 49
Election, nomination et fonctions du –, 170-183
Direction spirituelle
Et choix vocationnels, 37, 109
Et entretiens avec le supérieur, 70
Et chasteté, 84
Pendant la formation initiale, 105
Par le maître des novices, 112
Pendant le temps de profession temporaire, 113
La – communautaire, 175
Directoires salésiens, 191
Provinciaux, 171, 74, 87, 88, 106
Discernement, 91, 112, 119
Le – de la volonté de Dieu, 66, 87, 91, 107, 121, 146
Le – des valeurs culturelles, 100
Dominique Savio (saint), 9
Don de soi, 11, 56

28.4 Page 274

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274 Index analytique
Dons personnels
A cultiver et à exploiter, 14, 22, 45, 69, 76, 99, 173
Douceur
Qualité salésienne, 11, 51
Droit propre de la Société salésienne, 191
Droits d’auteur, 57
Dynamisme (ardeur, élan)
Et esprit salésien, 10, 46
École
Œuvre salésienne, 42
– professionnelle salésienne, 2
Objectifs de l’– salésienne, 13
Implantation et caractère populaire de l’– salésienne, 14
Économe
Administrateur des biens temporels, 190
L’– général, 139, 192
L’– provincial, 169, 193-196
L’– local, 184, 182, 183, 198-202
Cours de spécialisation pour –, 186
Écriture sainte
Voir : Parole de Dieu
Édition
Centres d’–, 31, 33
Et voir : Communication sociale
Éducation
Le service éducatif et pastoral des salésiens, 31, 39, 4-14
Promotion intégrale, 31, 45
Promotion personnelle, 32
Promotion sociale et collective, 33

28.5 Page 275

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Index analytique 275
L’– à la foi, 6, 29, 34, 35, 38, 45, 7, 13
L’– dans les pays non chrétiens, 22
Et les œuvres éducatives, 41, 42, 11-17
Et la communication sociale, 43
L’– et la formation salésienne, 99, 102, 82, 86
L– à l’engagement et à l’espérance, 63
L’– à l’amour, 81, 6
Et chasteté salésienne, 81
Collaboration avec les jeunes dans l’–, 32
Etudes nécessaires sur l’–, 82
Église
Approbation des Constitutions salésiennes par l’–, 1, 192
La Société salésienne dans l’–, 2, 3, 6, 9
Marie et l’–, 8
Sens de l’–, 13
Mystère de l’–, 80, 85
Liturgie de l’–, 36, 89
Participation à la mission et au service de l’–, 59, 73, 146
L’– et les jeunes travailleurs, 27
Les vocations apostoliques dans l’–, 28
L’action missionnaire fondatrice de l’–, 30
L’engagement de l’– pour la justice et la paix, 33
Les besoins de l’–, 41
L’– et les vocations salésiennes, 22, 96
– et profession religieuse, 23, 24
Mandat apostolique de l’–, 44
La disponibilité à l’–, 125
Église particulière
Collaboration avec l’–, 42, 57, 2
Solidarité avec l’–, 48
La province et l’–, 157
L’– et la mixité scolaire, 3
Élections
– au Chapitre général, 153, 126-133
– des délégués provinciaux au Chapitre général, 171, 161

28.6 Page 276

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276 Index analytique
– des délégués des communautés et de la province au Chapitre provincial,
161, 166
Entretien avec le supérieur, 70, 49
Pour les confrères en formation, 79
Espérance
Fondée sur l’Esprit Saint, 1
Marie source d’–, 34
Mort du salésien et –, 54
Le salésien, éducateur qui stimule à l’–, 63
L’année liturgique, temps d’–, 89
Esprit Saint
Action de l’– en Don Bosco et dans la Société salésienne, 1, 2, 3, 21, 146
L’attention à l’–, 12, 64, 95, 99, 146
L’–, source permanente de grâce, 25
L’– et la formation apostolique, 96, 99
Le discernement de l’action de l’–, 119
Esprit salésien
Description, 10-21
–, esprit de famille, 51, 56
L’– et les laïcs associés à nos œuvres, 47
L’assimilation de l’–, 85
Études
Dans la formation initiale, 105, 114,115,135, 82-85
Pendant le noviciat, 91
Après le noviciat, 95, 97, 98
– et formation permanente, 99
Eucharistie
Et vie salésienne, 36, 66, 84
Et la communauté salésienne, 88
Célébration quotidienne, 70

28.7 Page 277

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Index analytique 277
Évangélisation
Des jeunes, 6, 41
Des milieux populaires, 29
Des peuples non encore évangélisés, 30
Dimension fondamentale de la mission salésienne, 34
Par la communication sociale, 43
En pays de mission, 22
Dans les paroisses salésiennes, 26
Évangile
Et sensibilité salésienne, 11
Inspirateur du salésien éducateur pasteur, 33, 37
Annonce et diffusion de l’–, 42, 45, 62
Profession religieuse et valeurs de l’–, 60
Le service de l’–, 72, 96
L’–, règle de vie, 64, 98, 146
Évêque
Collaboration avec l’–, 13, 48
Et voir : Eglise particulière
Examen de conscience, 90
Expériences
De vie d’Eglise, 35
– pastorales, 86
Famille
La –, objet de l’attention de l’apôtre salésien, 29
L’esprit de –, 16, 46, 51, 53, 56
Le climat de – dans les communautés et les œuvres, 37, 38, 49, 53, 56, 61,
83, 103, 136
Le climat de – dans la communauté éducative et pastorale, 47
Le directeur et l’esprit de –, 173
Relations avec la – des confrères, 46, 176
Famille salésienne
Marie guide de la –, 92

28.8 Page 278

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278 Index analytique
Don Bosco à l’origine de la –, 5
Notre société dans la –, 5
Service des vocations et –, 28
Recteur majeur centre d’unité de la –, 126
Vicaire du Recteur majeur anime la –, 134
Le Provincial et la –, 147
Partage de la mission dans la –, 47, 48
– et Eglise particulière, 48
Le service rendu à la –
• Sensibilisation et service de la communauté –, 36
• Services et collaboration avec les FMA –, 37
• Devoirs de chaque communauté envers les Coopérateurs –, 38
• Relations avec les Anciens élèves –, 39
• Assistance spirituelle aux VDB et à d’autres instituts de la –, 40
Fonction du Bulletin salésien dans la –, 41
Reconnaissance de l’appartenance à la –, 40
Fête
Le sens de la –, 17
L’Eucharistie, – quotidienne, 88
Les – mariales, 92
Fidélité
L’Esprit Saint, source de –, 1, 24, 195
– à l’Evangile, 146
– à la mission, 6, 44, 94
– au charisme du Fondateur, 118, 126, 146
– aux Constitutions, 103
– et chasteté, 84
– et prière, 87
– et souvenir des confrères défunts, 94
– et persévérance, 195
Filles de Marie-Auxiliatrice, 5
Aide fraternelle, 37
Foi
Dans la vie salésienne, 1, 8, 16, 37, 66, 67, 69, 80, 87, 92, 94, 103, 114, 91

28.9 Page 279

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Index analytique 279
Education à la –, 6, 29, 34, 35, 38, 45, 7, 13, 22
Formateurs, hommes de –, 104
Formateurs
Leur tâche spécifique, 104
Coresponsabilité des – avec les confrères en formation, 78
– et expériences pastorales, 86
Formation salésienne
Vue d’ensemble, 96-119, 78-102
Guides et modèles de la –, 97, 98
– et communauté, 99
Rôle de la communauté provinciale dans la –, 101
La formation initiale, 102-116, 88-98
La – permanente, 118, 119, 99-102
Le conseiller général pour la –, 135
Réunions provinciales et interprovinciales pour la – permanente des confrè-
res, 101
Forme de la Société salésienne, 4
Foyers de jeunes
Œuvre salésienne, 15
François de Sales (saint)
Patron et modèle de la Société salésienne, 4, 9, 17, 24
Fumer
S’en abstenir, 55
Garde du cœur, 18
Gouvernement
Voir : Autorité
Groupes de jeunes
Promotion des-, 35, 42, 8
Les – dans les œuvres salésiennes, 11, 12, 15, 16

28.10 Page 280

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280 Index analytique
Groupes de provinces
Nature, buts et constitution, 154, 138
Habit
Des clercs et des confrères laïcs, 62, 55
Habitations
Simplicité, 77, 55
Clôture, 56
Héritages, 188
Hôtes, 56, 45
Information
Et coresponsabilité, 123
A l’intérieur et à l’extérieur de la Société salésienne, 33, 41
L’– dans la communauté mondiale, 59, 103, 124, 127
L– dans la communauté provinciale, 179, 196
L’– dans la communauté locale, 175, 180, 182, 184
Internat
Œuvre salésienne, 15
Jésus
Voir : Christ
Jeunes
Destinataires privilégiés de la mission salésienne, 1, 2, 3, 5, 8, 14, 15, 26-29
L’évangélisation et le service des –, 6, 7, 21, 23, 24, 25, 34, 35, 41
Présence salésienne au monde des –, 39
Les – pauvres et abandonnés et ceux des milieux populaires, 26, 27, 33, 42,
26
Œuvres salésiennes pour les –, 42
Pastorale des –, 136
Jeunesse masculine et féminine, 3
Le service des – hors des structures salésiennes, 35
Les – et la pratique des conseils évangéliques, 63

29 Pages 281-290

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29.1 Page 281

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Index analytique 281
Joie
Composante de l’esprit salésien, 17, 34, 40
– dans la communauté salésienne, 37, 51, 110
– dans la vie religieuse salésienne, 65, 75, 83, 86, 90, 92
Le dimanche, jour de –, 89
Joseph (saint), 9, 24
Jumelages
Entre provinces et missions salésiennes, 24
Justice
Et mission salésienne, 7, 27, 33, 73, 79
Juvénat
Œuvre salésienne, 17
Làics
Les – dans la Société salésienne, 4, 45
Collaboration des salésiens avec les –, 13, 47
Les –, responsables de l’évangélisation en milieu populaire, 29
Les – dans la Famille salésienne, 47
Formation spécifique des confrères –, 116
La complémentarité des – et des clercs dans la Société salésienne, 45, 169
Le provincial et le soin des collaborateurs –, 148
– et association des coopérateurs, 38
Lecture spirituelle communautaire, 71
Lettre mortuaire
Des confrères défunts, 177
Liberté
Profession religieuse et –, 63, 67
Education à la –, 32, 36, 38, 39
– à l’égard des riches et des puissants, 79
Climat de – dans la communauté, 173

29.2 Page 282

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282 Index analytique
Liturgie
Initiation des jeunes à la –, 36
La – eucharistique, 88
La – des heures, 89, 70
La – de la vie, 95
Loisirs et temps libre, 11, 12, 13
Maîtrise de soi, 18
Malades (confrères), 52, 53, 176
Manuel de prières, 77
Marie
Présence active de – dans la Société salésienne, 1, 8
Patronne principale et maîtresse de vie, 9, 20, 98
Intercession de –, 24
Rôle de – dans l’éducation salésienne, 34
– dans la vie du salésien, 84, 87, 92, 74
Maturité
Et chasteté, 82
Rythmes de maturation, 98
La –, but de la formation salésienne, 102
La – requise pour la profession perpétuelle, 117
Méditation ou oraison mentale, 93, 71
Messe
Voir : Eucharistie
Mission
Les destinataires de la – : les jeunes, les milieux populaires, les populations
non évangélisées, 2, 6, 14, 26-30, 1-3
Description de la – salésienne, 34, 40
La – de la Famille salésienne, 5
Les coresponsables de la – salésienne, 44-48

29.3 Page 283

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Index analytique 283
La – salésienne et les confrères âgés ou malades, 53
Pauvreté et – salésienne, 72
Chasteté et – salésienne, 80, 81, 82
– et Eucharistie, 88
Formation salésienne et –, 116
Rôle du Recteur majeur dans l’exercice de la – salésienne, 126
La – salésienne et la communauté locale, 175
Voir aussi : Jeunes, Peuple
Missionnaires salésiens
L’action des –, 30, 42, 22
La préparation spécifique et l’aggiornamento des –, 138, 19
Vie des –, 20
Les vacances des –, 21
Missions
Les – et la Société salésienne, 6, 30, 18-24
Le conseiller général pour les –, 138, 24
Provinces et action missionnaire, 18
Les procures missionnaires, 24
Monde
La Société salésienne dans le –, 7
La valeur du –, 17, 21, 57
Le Règne de Dieu dans le –, 45
Mort
La – du salésien, 54
Voir : Suffrages
Mortification
Et chasteté, 84
Et voir : Pénitence, Sacrifice
Mot du soir, 48
Mouvements
Promotion des –, 35, 8

29.4 Page 284

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284 Index analytique
Moyens
– de communication sociale
Voir : Communication sociale
– de transport, 63
Musique, 32
Et voir : Communication sociale
Nécrologe, 54
Lecture quotidienne en communauté, 47
Nomination
– du provincial ou du supérieur de quasi-province, 132, 158, 162, 143
– des conseillers provinciaux, 132, 166, 167, 106, 154
– du remplaçant d’un membre du Conseil général, 132, 142
– du secrétaire général, 132, 144
– du procureur et du postulateur général, 132, 145
– des directeurs, 165, 177, 156, 170
– du maître des novices, 112, 165
– du délégué du provincial, 159
– des conseillers locaux, 180
– du vicaire, de l’économe et des responsables de secteurs locaux, 183
– du curé ou du modérateur de paroisse, 27, 157
– d’un délégué personnel du Recteur majeur pour une délégation, 106,138
– du régulateur d’un chapitre général, 112
– de la commission précapitulaire, 113
– des secrétaires et autres préposés du chapitre général, 116
– du régulateur du Chapitre provincial, 156, 168
– du secrétaire provincial, 157, 159
Noviciat
Nature et organisation, 107, 89-94
La maison du –, 89
Admission au –, 108, 90
Le temps de préparation au –, 109, 88
Le temps du –, 110-111, 91
Le maître des novices, 110, 111, 112
La communauté du –, 110

29.5 Page 285

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Index analytique 285
Le renvoi du novice, 90
La durée du –, 111, 93
Obéissance religieuse
Nature et obligations, 60, 61, 62, 63, 64-71, 125, 49-50
Œcuménisme, 8
Œuvres salésiennes, 41, 42
Service des –, 1, 60
Variété des –, 11-34
Opérations financières, 187, 188
Optimisme, 17
Oraison mentale
Voir : Méditation
Oratoire
Le premier – de Don Bosco, 20
L’–, critère d’action salésienne, 40
L’œuvre salésienne, 42, 11
– et paroisse salésienne, 26
Orientation vocationnelle, 37, 9
Centres d’–, 16
Juvénats et –, 17
Paix
Et mission salésienne, 33, 73
Pape
Fidélité au –, 13
Le –, supérieur suprême, 125
Pâque du Christ, 54, 85

29.6 Page 286

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286 Index analytique
Pardon mutuel, 16, 51, 90
Parents
Les – dans la communauté éducative, 47, 5
Rapports du confrère avec ses –, 46
Suffrages pour les –, 76
Paroisse
Œuvre salésienne, 42
Acceptation, caractéristiques et vie de la – salésienne, 25-30
Parole de Dieu
Dans la communauté et la vie salésienne, 36, 66, 84, 85, 87, 88, 91
– au noviciat, 91
Partage (échange), 16
Participation
Voir : Coresponsabilité
Pastorale
Action –, 29
But de la – salésienne, 31
Expérience –, 115
Conseiller pour la – des jeunes, 133, 136
Etudes sur la – des jeunes, 82
Collaboration à la – de l’Eglise particulière, 42, 48, 57, 2, 25, 35
Et voir : Jeunes, Peuple
Paternité spirituelle
– de Don Bosco, 1, 21
– du Recteur majeur, 126
– du directeur, 55
– du salésien, 15
Patronages
Voir : Centre de jeunes, Oratoire

29.7 Page 287

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Index analytique 287
Patrons et protecteurs de la Société salésienne, 9
Pauvres
– dans l’évangélisation salésienne, 6, 41, 26
– dans l’Evangile, 11
– et mission salésienne, 24, 26
Solidarité avec les –, 79
Pauvreté religieuse
Nature et obligations, 60, 61, 62, 63, 72-79, 51-65
Pension et –, 76
Pénitence
Et vie personnelle, 18, 71, 84, 90
– communautaire, 73
Et voir : Sacrifice
Père (Dieu)
Grâce du –, 3
–, source première de l’esprit salésien, 11, 12
– et profession reUgieuse, 24
– et obéissance religieuse, 64
Providence du –, 72
Abandon à la Providence du –, 74
– et don de chasteté, 80
Dessein du – sur les jeunes, 86
Pardon du –, 90
Et voir : Dieu
Persévérance, 93
Personne
Dans la communauté, 52, 55, 56
Voir : Dons personnels
Peuple
Et milieux populaires, 6
Action pastorale en milieux populaires, 29

29.8 Page 288

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288 Index analytique
Promotion des milieux populaires, 33
– et communication sociale, 43
Jeunes des milieux populaires, 1
Politique
Indépendance à l’égard des politiques de parti, 33
Et voir : Justice, Paix
Populaires (milieux)
Voir : Peuple
Postnoviciat, 114, 95
Postulateur général, 132, 145
Présence aux jeunes et au peuple, 20, 38, 39, 119
Exigence du Système préventif, 39
Presse, 31
Et voir : Communication sociale
Prêtre salésien
Responsabilités dans la mission commune, 45
Formation spécifique, 116, 97
Autorité dans la communauté, 121, 129, 162, 166, 177, 183
Prière, 36, 37
La – du salésien, 85-95
La – dans la vie commune, 95
La – dans la formation initiale, 105
Rythmes communautaires de –, 69-77.
Priorité
La jeunesse pauvre et abandonnée, 26
Procure missionnaire
Création, organisation et fonctionnement, 24

29.9 Page 289

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Index analytique 289
Procureur général, 145, 151
Profession religieuse
– et Constitutions, 193
Vocation et –, 22
Sens de la –, 23
– et baptême, 23, 24, 60
Formule de la –, 24
Renouvellement annuel de la –, 72
– et sanctification, 25
La – incorpore dans la communauté salésienne mondiale, 59
La – perpétuelle, 108, 117
La – temporaire, 107, 108, 113
Professionnels (centres)
Œuvres salésiennes, 42, 13.
Programmation communautaire
Responsabilité de chacun, 123
– des rythmes de prière, 69
– de la préparation du personnel, 10, 102
– de la vie et des activités de la communauté, 181, 184, 202
– pour les communautés de formation, 78
Projet apostoique salésien, 44
Projet éducatif et pastoral
– des provinces, 4
– des œuvres particulières, 4-7, 184
– des paroisses, 26
Promotion humaine
– intégrale, 31
– personnelle, 32
– collective, 33
– du peuple, 42
– dans les paroisses, 26

29.10 Page 290

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290 Index analytique
Propriété
Et vœu de pauvreté, 74, 77, 51, 53, 54
Dans la Société salésienne, 187, 59
Province
Constitution, 156
Définition et rôle, 157
Et voir : Communauté provinciale
Provincial
Rôle dans le discernement pastoral, 44
Lors de l’admission, 108
Nomination et rôle, 161-163, 143-160
Consultation préalable à la nomination du –, 143
Publications
Examen préalable, 162, 34
Et voir : Communication sociale
Pureté
Education à la –, 81
Et voir : Chasteté
Qualification des confrères, 106, 100
Etudes appropriées à la –, 95, 98
Et voir : Dons personnels
Quasi-province
Définition, 158, 132,1
Radio, 31
Et voir : Communication sociale
Ratio, 87
Récollection mensuelle et trimestrielle, 91, 72

30 Pages 291-300

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30.1 Page 291

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Index analytique 291
Réconciliation
Sacrement de la –, 36, 84, 90
Reconnaissance
Envers les bienfaiteurs, 79, 76
Envers les confrères défunts, 94, 76
Envers la famille du confrère, 46, 76
Lors de la journée annuelle de la communauté, 42
Recteur majeur
Dans la profession religieuse, 24
Dans la Société salésienne, 126-129, 103-110
Dans la Famille salésienne, 126
Election du –, 143, 147
Relations avec le –, 103, 104
Le – et l’Université pontificale salésienne, 105
Le – et son Conseil, 106
Le rapport du – au Chapitre général sur l’état de la Société, 119
Recyclages périodiques, 100, 102
Régions
Voir : Conseillers régionaux
Règlements généraux
Eléments du droit propre, 191
Règne de Dieu
Le service du –, 3, 11, 13, 18, 28, 31
La présence du –, 33, 45
Chasteté et –, 80
Régulateur
Du Chapitre général, 112, 113, 115, 117, 118, 120, 121, 122, 134
Du Chapitre provincial, 156, 168
Renoncements, 18
Et voir : Chasteté, Obéissance, Pauvreté

30.2 Page 292

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292 Index analytique
Renvoi (sortie) de la Société
D’un novice, 90
D’un confrère, 132, 194, 157
Responsabilité
– des salésiens dans la Famille salésienne, 5
– dans la communauté, 99
– et obéissance, 66, 67
– et pauvreté, 75, 55, 56
– des formateurs, 104
– personnelle progressive dans la formation initiale, 99, 105
Education des jeunes à la –, 33, 35, 38, 15
Retraites ou exercices spirituels
Maisons de –, 42
Retraite annuelle des religieux, 91, 72
– pendant le noviciat, 92
Messe pour les défunts pendant les – annuelles, 76
Rua, Michel, bienheureux, 21
Sacrements
Dans l’éducation, 36
Dans le ministère sacerdotal, 45
Et voir : Eucharistie
Sacrifice
Et obéissance, 69, 71
Et pauvreté, 75
Dans le travail, 78
Sainteté
– de Don Bosco, 1, 21
– et mission salésienne, 2
– et profession religieuse salésienne, 25
Saint-Siège
– et chapitres généraux, 148

30.3 Page 293

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Index analytique 293
– et opérations sur des biens temporels, 189
– et Constitutions, 148, 192
Affaires avec le –, 109
Salésiens Coopérateurs
– dans la Famille salésienne, 5
Devoirs de chaque communauté envers les –, 38-39
Salut de la jeunesse, 1, 12, 20, 21
Santé
Soin de la –, 84, 43, 176
Scolasticat (centre d’études), 84, 95, 97
Secrétaire
– général, 144, 151, 110
– provincial, 159
Secrétariats centraux, 108
Sérénité, 18
Siège Apostolique
Voir : Saint-Siège
Signes des temps, 19, 41, 119
Silence, 43
Société (civile), 26, 27, 33, 35
Société salésienne
Naissance, 1
Nature et mission, 2
Forme, 4
Rôle dans la Famille salésienne, 5
Rôle dans l’Eglise et le monde, 6, 7

30.4 Page 294

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294 Index analytique
Patrons et protecteurs, 9
Esprit, 10-21
– et profession du religieux, 23
– et peuples non encore évangélisés, 30
Chasteté, signe distinctif, 81
Structures, 120-122
Projet apostolique, 192
Etude de la spiritualité et de l’histoire de la –, 85
Solidarité
Avec le groupe humain environnant, 57
Avec la congrégation, l’Eglise et le monde, 76
Avec les pauvres, 79
– provinciale, 58, 197
Sortie de la Société, 194, 54
Souffrance
Voir : Croix, Difficulté, Malades, Renoncements, Sacrifice
Spectacles, 66
Et voir : Communication sociale
Spiritualité salésienne
Etude systématique, 85
Et voir : Esprit salésien
Stage pratique, 115, 96
Structures de gouvernement, 120, 121, 122
Et voir : Chapitre général, Conseil général, Conseillers régionaux, Direc-
teur, Provincial, Recteur majeur
Subsidiarité
Le principe, 124
Suffrages pour les défunts, 76

30.5 Page 295

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Index analytique 295
Suite du Christ
Et profession religieuse, 3, 24, 60
Et chasteté religieuse, 80
Supérieur
Interprète de la volonté de Dieu, 64, 67
La mission du – dans la communauté, 65, 66
Le – et le vœu d’obéissance, 68
Le rôle du – dans le discernement des dons personnels, 69
Entretien avec –, 70
Système préventif
Expérience spirituelle et pastorale de Don Bosco, 20
Le- dans la mission salésienne, 38, 136
La pratique du –, 39, 115
Le – et les laïcs associés à l’œuvre salésienne, 47
Télévision, 31
Et voir : Communication sociale
Témoignage
De la pratique des conseils évangéliques, 62, 63
De pauvreté, 77
De chasteté rayonnante, 81
Par la prière, 86
Et formation, 101
Tempérance, 18, 84
Testament, 74, 52
Théâtre, 32
Et voir : Communication sociale
Transfert
Du provincial, 163
Du directeur, 165
D’un confrère dans une autre circonscription, 160, 151

30.6 Page 296

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296 Index analytique
Transport (moyens de), 63
Travail
Dans la vie salésienne, 18
Le monde du – et la mission salésienne, 27, 45
– et pauvreté, 78
– et chasteté, 84
– et compétence, 119
Spiritualité du –, 2
Travailleurs
Service des jeunes –, 2
Trinité (très sainte), 49
Union à Dieu, 12, 21, 95
Unité
Dans la vie personnelle du salésien, 21, 91
– communautaire, 50
– dans la Congrégation, 122, 146
Université pontificale salésienne, 105
Vacances des confrères, 50, 55, 58
Vendredi
Mortification communautaire, 73
Vérification
– de l’action personnelle, 19
– de la pauvreté, 65
– de la prière, 174
– des expériences pastorales, 86
– de la validité des œuvres, 41, 13
– des orientations du Chapitre provincial, 167

30.7 Page 297

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Index analytique 297
Vicaire
– du Recteur majeur, 134, 143
– provincial, 151, 166, 167, 168, 154
– local, 179, 183, 182, 183
Vieillesse
Les confrères âgés, 53
Visites
Prudence nécessaire, 66
Visites canoniques, 104, 146
Vocation
Attrait de la – salésienne, 16
– et profession religieuse, 23
– et formation, 96, 106
La croissance dans la –, 117, 118, 119
Vocations
Soin des – apostoliques, 6, 28, 9
Le développement des –, 37
La communauté, ferment de –, 57
Service des – hors des structures salésiennes, 35
Soin des – de toute la Famille salésienne, 36
Voir aussi : Orientation vocationnelle
Vœux de religion, 24, 60, 61, 193
Le – d’obéissance, 68, 125
Le – de pauvreté, 74
Le – de chasteté, 80
Volontaires de Don Bosco, 40
Volonté de Dieu
A l’origine de la Société salésienne, 1
– et obéissance religieuse, 64, 66, 67

30.8 Page 298

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298 Index analytique
L’attention à la –, 89
Le discernement de la –, 66, 87, 91, 107, 121, 146
Votes
Voir : Élections
Zèle
Inspiré par saint François de Sales, 4
– à l’égard des peuples non encore évangélisés, 30

30.9 Page 299

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TABLE DES MATIÈRES
Présentation .................................................................................. 5
Présentation de la troisieme édition .............................................. 8
Sigles et abréviationis .................................................................... 10
CONSTITUTIONS
de la Société de saint François de Sales
PRÉAMBULE ................................................................................. 13
Première partie :
LES SALÉSIENS DE DON BOSCO DANS L’EGLISE
I.
La Société de saint François de Sales ................................ 17
II.
L’esprit salésien ................................................................ 23
III. La profession du salésien .................................................. 30
Deuxième partie :
ENVOYÉS AUX JEUNES - EN COMMUNAUTÉS -
À LA SUITE DU CHRIST
IV. Envoyés aux jeunes .......................................................... 37
Les destinataires ............................................................... 37
Notre service éducatif et pastoral ..................................... 40
Critères d’action salésienne .............................................. 45
Les coresponsables de la mission ...................................... 48
V.
En communautés fraternelles et apostoliques ................... 51
VI. A la suite du Christ obéissant, pauvre, chaste ................... 57
Notre obéissance .............................................................. 59
Notre pauvreté ................................................................. 64
Notre chasteté .................................................................. 68
VII. En dialogue avec le Seigneur ............................................ 72

30.10 Page 300

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300 Table de matières
Troisième partie :
FORMÉS POUR LA MISSION
D’ÉDUCATEUR PASTEURS
VIII. Aspects généraux de notre formation ............................... 81
La formation salésienne .................................................... 81
La formation initiale .......................................................... 84
IX. Le processus de formation ............................................... 88
Quatriènne partie :
LE SERVICE DE L’AUTORITÉ
DANS NOTRE SOCIÉTÉ
X. Principes et critères généraux ........................................... 95
XI. Service de l’autorité dans la communauté mondiale ........ 98
XII. Service de l’autorité dans la communauté provinciale ...... 110
XIII. Service de l’autorité dans la communauté locale .............. 118
XIV. Administration des biens temporels .................................. 123
CONCLUSION ............................................................................. 126
RÈGLEMENTS GÉNÉRAUX
Première partie :
ENVOYÉS AUX JEUNES - EN COMMUNAUTÉS -
À LA SUITE DU CHRIST
I.
Les destinataires ............................................................... 133
II. Notre service éducatif et pastoral ..................................... 135
III. Activités et œuvres ........................................................... 138
L’oratoire et le centre de jeunes ........................................ 138
L’école, les centres professionnels et les institutions d’edu-
cation supérieur ............................................................... 138
Le foyer et l’internat ......................................................... 139
Initiatives au service des vocations .................................... 140

31 Pages 301-310

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31.1 Page 301

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Table de matières 301
Les missions ..................................................................... 140
Les paroisses ..................................................................... 143
La communication sociale ................................................ 145
Les services en dehors des structures salésiennes ............... 146
IV. Au service de la Famille salésienne ................................... 147
V.
Communautés fraternelles et apostoliques ....................... 150
VI. A la suite du Christ obéissant, pauvre, chaste ................... 152
Notre obéissance .............................................................. 152
Notre pauvreté ................................................................. 152
Notre chasteté .................................................................. 157
VII. En dialogue avec le Seigneur ............................................ 159
Deuxième partie :
FORMÉS POUR LA MISSION
D’ÉDUCATEUR PASTEURS
VIII. Aspects généraux de la formation .................................... 165
Communautés de formation ............................................. 165
Formation intellectuelle .................................................... 166
Expériences pastorales ...................................................... 167
Guide pratique de la formation ......................................... 168
IX. Le processus de formation ............................................... 169
Préparation immédiate au noviciat .................................... 169
Le noviciat ........................................................................ 169
Formation après le noviciat ............................................... 171
Formation permanente ..................................................... 172
Troisième partie :
LE SERVICE DE L’AUTORITÉ
DANS NOTRE SOCIÉTÉ
X.
Le service de l’autorité dans la communauté mondiale .... 177
Le Recteur majeur et son Conseil ...................................... 177
Le Chapitre général .......................................................... 180
Structures régionales ......................................................... 187

31.2 Page 302

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302 Table de matières
XI. Le service de l’autorité dans la communauté provinciale .. 191
Le provincial et son Conseil .............................................. 191
Le Chapitre provincial ....................................................... 197
XII. Le service de l’autorité dans la communauté locale ......... 202
Le directeur et son Conseil ............................................... 202
L’Assemblée des confrères ................................................. 206
XIII. L’administration des biens temporels ................................ 207
Règles générales ............................................................... 207
La direction générale ........................................................ 209
Les provinces .................................................................... 210
Les maisons ...................................................................... 212
ÉCRITS DE DON BOSCO
I.
Don Bosco aux confrères salésiens ................................... 217
II. Le Système Préventif dans l’éducation de la jeunesse ....... 235
III. Lettre de Rome du 10 mai 1884 sur l’état de l’oratoire .... 242
IV. Souvenirs de Don Bosco aux premiers missionnaires ....... 253
V.
Testament spirituel de Don Bosco (extraits) ...................... 255
INDEX
Index analytique .............................................................. 261
Table des matières ........................................................... 299

31.3 Page 303

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31.4 Page 304

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